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STRATÉGIE • REPORTAGES • INTERVIEWS

N °4 4 SE P TE MBRE 2013 É DITION CAS INO

W W W. POK E R52 . FR

PSYCHOLOGIE

Éloge de la persévérance par Pedro Canali

EXCLUSIVE RANKINGS CLASSEMENT EXCLUSIF

ACTUALITÉS

Tous les résultats de l’été

ÉVÉNEMENT

LES WSOPE S’INSTALLENT À ENGHIEN-LES-BAINS

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éditorial Chers lecteurs, La torpeur de l’été n’aura pas frappé bien longtemps le circuit du poker, et les grands poker tours reprennent plus tôt que jamais au mois d’août, avec l’EPT Barcelone et le WPT Chypre qui débutent au moment où nous bouclons ce numéro. Les joueurs pros auront eu moins d’un mois pour souff ler, reprendre des forces et tenter de retrouver leur mental après des World Series éprouvantes pour la majorité du contingent français. Seul Benjamin Pollak, auteur de plusieurs places payées et d’un deep run au Main Event, et Sylvain Loosli, heureux November Nine, garderont un bon souvenir de ce cru 2013, particulièrement relevé.

Les joueurs pros auront eu moins d’un mois pour souffLer, reprendre des forCes et tenter de retrouver Leur mentaL après des WorLd series éprouvantes pour La majorité du Contingent français.

Ma i s la rent rée a mène son lot de tou r noi s incontournables, et particulièrement à Paris, devenue capitale mondiale du poker pendant plusieurs semaines : les WSOPE, tout d’abord, pour la première fois organisées à Enghien-les-Bains, avec un programme qui devrait attirer tout le gotha de la planète poker, puis le WPT Grand Prix de Paris à l’Aviation Club de France. Des événements où de nouveaux champions devraient naître, et de nouveaux « Moneymaker » se créer. Il ne nous reste plus qu’à espérer qu’ils seront français !

Bruno Benveniste

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SOMMAIRE 16 ACTUALITÉS

32 POKER BUSINESS WSOPE ENGHIEN-LES-BAINS 28 REPORTAGES 26 CALENDRIER POKER 38 BPT ENGHIEN-LES-BAINS

44 CHRONIQUE NOLAN DALLA 16

0 CHRONIQUE 54 PEDRO CANALI 0 CLASSEMENTS 92 HENDONMOB 96 GPI 98 AGENDA – TOURNOIS

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EXCLUSIVEMENT EN KIOSQUE

60 ENTRETIEN CHRIS MONEYMAKER

28 CHRONIQUES/STRATÉGIE 66 BENJAMIN POLLAK LES SPOTS IMBLUFFABLES SONT SOUVENT DE BONS SPOTS DE BLUFF !

68 YANN DEL REY ON FILE À LONDRES 70 QUENTIN LECOMTE SI ON LIMPAIT ?

72 ADRIEN ALLAIN EN DIRECT DU MAIN EVENT 74 TEAM PMU BACK TO SCHOOL !

76 ISABELLE MERCIER LADIES NIGHT

28 TECHNIQUE 78 LES COTES EN SNG 82 LE JEU SUR LE FLOP L’APPROCHE AGRESSIVE 88 LE JEU SUR LE FLOP L’APPROCHE PASSIVE

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l ÉvÉnement COmmUnAUtAiRe l SiX PackageS wSoPe à gagner lorS du championnat par éQuipe de poker académie, du 10 SePteMBre au 6 octoBre

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oker Académie, la première communauté poker francophone, tiendra du 10 septembre au 6 octobre la cinquième édition de son championnat par équipe. Le principe de cette compétition est très simple : chaque équipe est composée de trois joueurs, membres de Poker Académie, et peut se qualifier au cours de quatre freerolls (les 10, 11, 12, et 15 septembre) et sept tournois à 5 € de buy-in (les 16, 17, 19, 22, 23, 24 et 26 septembre), pour la phase finale.

Les trois meilleures équipes de chaque freeroll et les cinq meilleures équipes de chaque tournoi payant seront qualifiées pour la phase finale, soit un total de 48 équipes, auxquelles viendront s’ajouter deux équipes qualifiées via le concours photo/ vidéo organisé sur la page Facebook de la communauté. Ces cinquante équipes se rencontreront au cours de deux sessions de deux tournois simultanés, les 29 et 30 septembre, et les quatre équipes qualifiées se disputeront en sit’n’go heads-up lors des demi-finales prévues le 3 octobre, tandis que la grande finale couronnera l’équipe championne le 6 octobre.

l ÉvÉnement live l Le winaMaX Poker oPen de duBLin, du 26 au 29 Septembre

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a 4e édition du très populaire Winamax Poker Open de Dublin se déroulera au Regency Hotel de la capitale irlandaise du 26 au 29 septembre prochains. Plus de 700 joueurs sont attendus pour le Main Event à 550 €, le plus gros tournoi short-handed d’Europe, qui débutera avec deux Day 1, les 26 et 27 septembre, pour une table finale prévue le 29.

Les précédentes éditions du WPO avaient toutes été de grands succès, et l’année dernière 818 joueurs avaient pris part à ce grand festival du poker, qui avait couronné le Français Cyril Delaire, reparti avec le premier prix de 65 000 €.

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15 000 € de gains seront ajoutés au prizepool. La quatrième équipe repartira avec 3 x 200 € de tickets tournois Everestpoker.fr ou Betclic.fr, la troisième équipe avec 3 x 500 € en tickets tournois, et les deux meilleures équipes se disputeront des packages pour les WSOPE. Les membres de l’équipe gagnante remporteront ainsi trois entrées pour l’Event #5, qui se disputera du 16 au 18 octobre à Enghien-les-Bains (2 200 € de buy-in et 500 € en cash), tandis que leurs dauphins se consoleront avec des entrées pour l’Event #2, organisé du 12 au 15 octobre (1 100 € de buy-in et 500 € en cash).

Pour plus de renseignements sur cette grande rencontre du poker communautaire, rendez-vous sur www.poker-academie.com.

De nombreux side events seront également proposés, dont un tournoi à 300 € de buy-in les 28 et 29 septembre et un tournoi ONLIVE Heads-Up à 1 000 € qui se jouera en face-à-face sur Ipad. Les participants pourront aussi profiter des nombreuses soirées et animations organisées pendant ce long week-end.

Plus de renseignements sur www.winamax.fr/winamaxpoker-open. ouvertes avec des nouvelles limites, comme des tables en NL 2/4 (prix d’entrée entre 150 € et 1 000 €), en NL 5/5, NL 5/10, et en Omaha.

D’autres limites pourront être disponibles sur demande des joueurs. mer.

25 sept.

Plus de renseignements sur pokergcb.be.

• (20:00) : Supersat Main Event à 60 € Jeu. 26 sept.

• (13:00) : Main Event à 550 € Day 1A (trois jours) • (20:00) : NLHE Turbo à 100 € ven. 27 sept.

• (13:00) : Main Event à 550 € Day 1B (trois jours) • (20:00) : Win the Button à 100 € sam. 28 sept.

• (13:00) : Main Event Day 2 • (14:00) : Event à 300 € Day 1 (deux jours) • (20:00) : Mix PLO/Hold’em à 100 € Dim. 29 sept.

• (12:30) : Event à 200 € • (13:00) : Main Event Day 3 • (13:30) : Event à 300 € Day 2 • (13:45) : ONLIVE Heads-Up à 1 000 € • (19:00) : Irish Poker à 100 €

PrograMMe du wPo 2013

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ÉvÉnement SportS extrêmeS et poker au programme du Bwin XPokertour

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uoi de plus excitant que le frisson d’un all-in, d’un bluff ou d’un hero-call ? Parce que le poker est un sport de l’extrême, Bwin.fr a eu la très bonne idée de proposer pour la première fois au monde un Poker Tour consacré à l’alliance du poker et des sports extrêmes, des mois de septembre à novembre.

Parce que les joueurs sont à la recherche du grand frisson, qu’ils veulent se sentir vivants et pensent être maîtres de leur sort, Bwin les prend au mot et propose à la rentrée 2013 : – Une série de six tournois live avec qualifications online, qui met les nerfs des joueurs à rude épreuve !

– Des étapes filmées et diffusées en ligne sur un site dédié.

– Des conditions extrêmes : dans un avion, au bord d’une falaise ou sur un pont !

– Les joueurs qui « sautent » de la partie devront sauter littéralement de leur siège.

Ce programme est composé de six épisodes de deux minutes trente qui seront diffusés en ligne sur le site dédié au rythme d’un épisode toutes les deux semaines à compter du 25 septembre.

Chaque épisode sera tourné en prises de vues immersives : les participants seront équipés d’une caméra dont les images permettront aux téléspectateurs de vivre le grand saut à leurs côtés. Entre poker et sports extrêmes, chaque épisode sera chargé en adrénaline !

Le grand gagnant, qui aura su surpasser ses adversaires et ne pas s’envoyer en l’air remportera un package d’une valeur de 20 000 € pour parcourir les destinations de la planète poker et représenter Bwin dans les plus grands tournois.

Las Vegas, Macao ou Monte-Carlo, le vainqueur pourra choisir où et quand il souhaite affronter les meilleurs joueurs de la planète.

Online Le Sunday MiLLion de PokerStarS.fr commence le 15 Septembre

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imanche 15 septembre à 20 heures, PokerStars.fr lance sa nouvelle édition du Sunday Million, au prizepool garanti d’1 000 000 €, dont 150 000 € minimum réservés au vainqueur, pour un buy-in de 250 €.

Le même Sunday Million en septembre 2012 avait réuni 5 059 participants qui, pour un buy-in de 250 €, ont dépassé la garantie pour atteindre 1 163 570 € et verser au vainqueur « Gonnet 49 » un prix de 155 805,59 € après un deal à quatre. La Team Pro PokerStars France sera au rendez-vous avec Bertrand « ElkY » Grospellier, Julien

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Brécard, Gabriel Nassif et Ronan Monfort. L’événement offre une structure deepstack, étalée sur trois jours, avec 15 000 jetons au départ et des rounds de blindes de 15 minutes au Jour 1 et 20 minutes pour les jours suivants.

Les inscriptions tardives seront ouvertes pendant les 14 premiers niveaux. À ne manquer sous aucun prétexte !

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ÉVÉNEMENT La nouveLLe saison du Winamax Poker Tour enfin dévoiLée C’ est l’un des plus grands événements de la planète poker chaque année : le Winamax Poker Tou r prend r a son envol le s 26 et 27 octobre à la Grande Halle de la Villette à Paris, avant d’aller en province du 9 novembre au 19 janvier dans pas moins de… 41 villes ! Un défi incroyable de freerolls live toujours aussi passionnants, qui s’achèvera par une grande finale du 26 février au 9 mars 2014. Le Winamax Poker Tour est le plus gros tournoi d’Europe avec environ 200 000 joueurs qui tentent de se qualifier en ligne gratuitement à partir de début septembre sur Winamax.fr. Ils seront 13 000 à se retrouver en live sur les différentes étapes.

La nouveauté cette année : une compétition par équipe.

En plus de la compétition classique, une compétition par équipe se jouera chaque dimanche, et désignera le meilleur joueur de poker par équipe ! Chaque équipe, composée de trois personnes, devra passer trois niveaux de qualification avant d’atteindre une étape live pour tenter de se qualifier pour la Grande Finale qui se jouera à Paris. (Sit’n’go avec classement par points).

Dans chaque ville accueillant le Winamax Poker Tour, environ 240 personnes seront présentes. Cinq d’entre elles pourront se qualifier pour la finale parisienne : deux joueurs en individuel le samedi, trois en équipe le dimanche.

Winamax n’en finit pas de changer les codes de son fameux WiPT en proposant désormais un Festival Final, s’étalant du 26 février au 9 mars 2014. En tout, pas moins de 1 950 joueurs y seront conviés : 1 200 d’entre eux s’affronteront sur un tournoi multi-tables classique et 250 équipes sur le tournoi par équipe.

l ÉVÉNEMENT LIVE l Le casino de Tanger Lance son “MiLLionaire Maker”

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nspiré par le succès du tournoi Millionaire Maker des WSOP 2013, le casino de Tanger a décidé de créer son Tanger Millionaire Maker, du 30 octobre au 3 novembre, un tournoi qui permettra à son vainqueur de devenir millionnaire, en dirhams.

Organisé sur cinq jours (avec trois Day 1), avec un buy-in de 9 900 Dhs, soit à peu près 900 €, et une option re-entry, ce tournoi proposera une structure agréable de 35 000 jetons de départ pour des niveaux de 45 minutes dans les Day 1, avant de passer à 60 minutes à partir du Day 2.

Des satellites live internationaux seront organisés à partir du mois de septembre en France, en Belgique, en Espagne, en Hollande et au Maroc, où cinq ambassadeurs du casino de Tanger attendront les joueurs qui tenteront de se qualifier. Des packages seront disponibles pour ce tournoi, dont des Satellites Packs à 350 €.

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QUAliFiCAtiOn Online deS packageS pour L’uniBet oPen canneS à remporter Sur uniBet.fr

L’

Unibet Open de Cannes se déroulera du 19 au 22 septembre au casino Le Croisette, avec un tournoi à 1 650 € qui attirera certainement un grand nombre de joueurs, puisque la room organisatrice prévoit de

récompenser le vainqueur avec un premier prix de 150 000 €.

Pour permettre à plus de joueurs de prendre part à cette grande fête du poker, Unibet.fr propose une série de qualification online, où sont mis en jeu des packages comprenant le buy-in du tournoi (1 650 €), l’hébergement pour quatre nuits pour deux personnes au Majestic, le petit déjeuner (deux personnes) et le dîner (une personne), ainsi que 250 € de frais de déplacement.

Tous les lundis, à 21 heures, Unibet.fr propose ainsi des packages au cours de son Unibet Open Qualifier à 275 € de buy-in. Plusieurs tournois sont également organisés pour atteindre le Qualifier. Le Step 3 est ainsi accessible tous les mercredis et dimanches à 21 heures, et permet, pour 50 €, de décrocher son ticket pour le Qualifier. Tous les deux jours, à 21 heures, le Step 2 à 10 € permet de gagner un ticket pour le Step 3, et tous les jours à 21 heures, le Step 1 (2 € avec re-buys) récompensera les trois meilleurs joueurs d’un ticket pour le Step 2. Enfin, pour se qualifier gratuitement, l’Unibet Open Freeroll se tient tous les soirs à 20 heures, avec vingt-cinq tickets pour le Step 1 mis en jeu.

inDUStRie POKeR gLoBaL Poker indeX S’adjuge the hendon MoB

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acheté en août 2012 par Alexandre Dreyfus et sa société Zokay Entertainment, le Global Poker Index poursuit son développement en annonçant le rachat de The Hendon Mob, la base de données la plus complète au monde en ce qui concerne les tournois live. « Les deux sites étaient faits pour se retrouver, déclare Alexandre Dreyfus dans un communiqué. En tant que société commune, ils sont une référence pour tous les joueurs de poker, et particulièrement pour ceux qui disputent des tournois live. » Global Poker Index publie chaque semaine le classement des 300 meilleurs joueurs live, tandis que The Hendon Mob, site de la plus grande communauté de poker en ligne au Royaume-Uni, référence les résultats de plus de 250 000 joueurs et 70 000 manifestations. « La base de données de The Hendon Mob est la meilleure du monde, sans aucun doute. Nous prévoyons de la soutenir et de la faire grandir », poursuit le PDG du Global Poker Index, qui entend ainsi proposer des informations sur un plus grand nombre de tournois, et présenter les résultats encore plus rapidement.

Fondateur du site anglais avec Ross Boatman, Ram Vaswani et Joe Beevers, Barny Boatman déclare son optimisme après ce rachat : « Avec les compétences, les moyens et l’engagement du Global Poker Index, l’avenir de The Hendon Mob est assuré. Nous sommes enthousiastes face aux prochains développements, dont toute la communauté poker pourra bénéficier. » 22

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Ces deux sites de Zokay Entertainment reçoivent plus de 500 000 visiteurs par mois, et environ 2 millions de visiteurs uniques par an.

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RÉSUltAtS live neciP ferengizBiLge remporte la Merit worLd cuP of Poker en table finale, avec la présence de l’Anglais William Dorey, qui prenait la 8e place. Le joueur libanais Jacques Torbey parvenait à se hisser sur le podium, 3e pour 100 093 $, laissant son compatriote Albert Daher affronter le dernier représentant turc, Necip Ferengizbilge. Ce dernier terminait la course en tête, et repartait avec le premier prix de 221 335 $, soit le plus gros gain de sa carrière, laissant à son runner-up 137 299 $ en guise de lot de consolation.

À

quelques semaines du départ de la 12e saison du WPT à Chypre, du 12 au 25 août, le Merit Crystal Cove Hotel-Casino de Kyrenia accueillait du 19 au 30 juillet son grand festival de la rentrée, la Merit World Cup of Poker. Près de quinze tournois étaient organisés pendant cette série et de grands noms du poker international étaient de la partie, comme Kelly Kim, vainqueur du Heads-Up High Roller à 1 380 $ pour 19 276 $, Jan Bendik, champion du tournoi Turbo Deepstack à 1 000 $ pour 37 612 $, et Andrey Shatilov, qui s’est imposé dans le Super High Roller à 10 000 $, pour 100 000 $ de gain.

Le Main Event à 3 000 $ récoltait quant à lui un total de 301 buy-in, pour un prizepool de 832 113 $, à répartir entre les 27 meilleurs joueurs. Les joueurs russes, turcs et libanais étaient venus en nombre pour ce tournoi, et c’est tout naturellement que l’on retrouvait ces trois nationalités

Merit World Cup of poker Classement de la table finale 1er necip Ferengizbilge 221 335 $ 2e albert Daher 137 299 $ 3e Jacques torbey 100 093 $ 4e ruslan nigmatulin 70 001 $ 5e inconnu 50 006 $ 6e sergey pushkin 34 949 $ 7e hasan Dogan 26 628 $ 8e William Dorey 19 139 $ 9e aiyar erzen 14 146 $ 10e rauF bikbulatov 11 650 $

POlÉmiQUe LeS trackerS tuent-ilS le poker onLine ?

C’

est ce qu’affirme le numéro d’été de GQ dans son papier dédié au poker sur internet. Manuel Bevand, du Team Winamax, leur répond par des propos sans équivoque : « Un tracker n’est rien d’autre qu’un logiciel d’assistance et d’apprentissage qui permet de se faire une meilleure idée de la réalité mathématique du jeu. S’il donne effectivement des statistiques détaillées sur le jeu des adversaires, cela n’est en aucun cas un avantage injuste ou discriminant. […]

L’utilisation d’un tracker est un choix éclairé de la part de professionnels et d’amateurs passionnés. Cela n’a rien à voir avec une neutralisation de la chance ou un complot de méchants hackers qui désirent tricher. […] Les raisons de la chute du marché du poker en ligne en France n’ont rien à voir avec les trackers. » Un débat qui a beaucoup animé les forums online pendant tout l’été…

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viP jouez avec tony Parker, BenjaMin PoLLak et faBrice SouLier en live !

C’

est l’offre phare de Betclic et EverestPoker de cette rentrée : qualifiez-vous jusqu’au 15 septembre via des tournois bounty online sur Betclic.fr et Everestpoker.fr contre Tony Parker, Fabrice Soulier et Benjamin Pollak à une table très VIP en live à Paris. Cette partie regroupera la star du basket-ball ainsi que les deux étoiles du poker, en plus de six joueurs qualifiés online dans le prestigieux cadre de l’Aviation Club de France le 23 septembre. À ne pas manquer ! septembre 2013

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reportage

Calendrier Poker

Les programmes des grands tournois de la rentrée La rentrée 2013 s’annonce très chargée en tournois de haut niveau en Europe et en Afrique du Nord, puisque pas moins de cinq festivals de poker se dérouleront entre le 1er octobre et le 3 novembre. Entre Londres, Marrakech, Paris, Barcelone et Enghien-les-Bains, les amateurs des grands rendez-vous de la scène internationale n’auront que l’embarras du choix pour assouvir leur passion, et inscrire leur nom au palmarès des circuits majeurs. Voilà le programme poker de ce début d’automne.

Par Julien Morello

Le WorLd Poker Tour NaTioNaL SerieS eT acfPoker Tour Marrakech, du 1er au 6 ocTobre

Étape du premier WPT National Series de la saison, le casino Es Saadi de Marrakech retrouve les couleurs du World Poker Tour et s’apprête à accueillir certains des meilleurs joueurs du circuit du 1er au 6 octobre, avec son Marrakech Poker Open.

Les festivités commenceront avec un tournoi Deepstack à 500 € de buy-in prévu sur deux jours, suivi par de nombreux satellites qui décerneront des tickets pour le WPT National à 1 500 € de droit d’entrée.

Ce dernier se déroulera sur quatre jours, du 3 au 6 octobre, et attirera certainement un grand nombre de joueurs, venus d’Europe et d’Afrique du Nord, deux ans après la dernière venue du World Poker Tour, qui avait vu s’imposer le Marocain Mohamed Ali Houssam, pour 159 150 €.

Ce Main Event sera suivi d’un tournoi High Roller à 1 820 € le 4 octobre, ainsi que de nombreux side events, et l’étape de l’ACFPoker Tour à 750 € les 5 et 6 octobre. Cette nouvelle série marocaine sera sans aucun doute un grand succès.

L’euroPeaN Poker Tour LoNdreS, du 2 au 12 ocTobre

L’EPT Londres, deuxième étape de la Saison X du célèbre circuit européen, se déroulera quant à lui du 2 au 12 octobre dans un nouvel établissement, le Grand Connaught Rooms, un luxueux centre de conférences situé à Covent Garden, dans le centre de la capitale anglaise. Cette étape londonienne proposera un très grand nombre de tournois exceptionnels, comme les High Rollers à 10 000 £ et 50 000 £, l’European 8-Game Championship et la finale du PokerStars UK & Ireland Poker Tour, un tournoi à 1 100 £ de buy-in qui se tiendra sur cinq jours, du 2 au 6 octobre.

Viendra ensuite le Main Event à 5 250 £, qui se jouera du 6 au 12 octobre, et les grands noms du poker international 26

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feront le déplacement pour l’occasion. L’année dernière, le Néerlandais Ruben Visser s’était imposé devant 646 adversaires, et était reparti avec le premier prix de 595 000 £. Le programme complet de cette nouvelle édition londonienne n’a pas encore été annoncé, mais comme l’année dernière, une trentaine de tournois seront proposés pendant cette dizaine.

Le WorLd Poker Tour NaTioNaL SerieS barceLoNe, du 10 au 14 ocTobre

Rendez-vous incontournable du World Poker Tour, le Gran Casino Barcelona devra cette année se contenter de recevoir une étape des WPT National Series, avec son Main Event à 1 650 € qui se tiendra du 10 au 14 octobre. La première édition de ce WPT NS dans la capitale catalane avait été une grande réussite, puisque 267 joueurs s’étaient présentés pour ce tournoi, générant un prizepool de plus de 400 000 €.

L’Espagnol Sergio Espina s’était imposé devant le Polonais Mikolaj Zawadzki pour un premier prix de 88 500 €, et les deux Français Patrick Azzouzi et David Susigan avaient terminé respectivement aux 3e et 4e places, pour 40 000 € et 29 550 €.

De nombreux side events seront également organisés pendant cette courte série, dont un tournoi à 550 € organisé sur deux jours, ainsi qu’un Deepstack à 220 €.

LeS WorLd SerieS of Poker euroPe à eNghieN-LeS-baiNS, du 11 au 25 ocTobre

Après avoir été organisés à Londres, puis à Cannes, les WSOPEurope gagneront pour la première fois de leur histoire le casino d’Enghien-les-Bains pour deux semaines exclusivement consacrées au poker de haut rang, du 11 au 25 octobre.

Sept bracelets avaient été annoncés il y a quelques mois, mais ce seront au final huit récompenses siglées WSOP qui seront septembre 2013

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reportage mises en jeu pendant ces séries, puisque pour la première fois de son histoire le Ladies Event à 1 100 € attribuera un bracelet à sa championne. Ce sera également le cas pour le tournoi High Roller à 25 600 € de buy-in, qui se tiendra du 22 au 24 octobre. Ces WSOP européennes connaîtront leur point d’orgue à partir du 19 octobre, avec le Main Event à 10 450 €, remporté l’année dernière par Phil Hellmuth himself, qui s’était imposé devant 419 adversaires, pour plus d’un million d’euros.

Plusieurs changements sont à noter par rapport à l’édition 2012 tenue à Cannes, avec la baisse du buy-in du Mixed-Max NLHE à 5 300 €, la transformation du 6-handed à 2 700 € en 9-handed à 2 200 €, la suppression du PLO à 5 300 € et le passage du tournoi NLHE à 3 250 € en Mixed-Max PLO à 3 250 €. Cette année encore, les WSOPE seront l’un des événements les plus suivis du circuit.

Le WorLd Poker Tour reNdez-VouS à PariS, du 21 ocTobre au 3 NoVeMbre

Enfin, pour conclure ce mois d’octobre de la plus belle des manières, les meilleurs joueurs de la scène internationale se retrouveront à la fin du mois d’octobre à l’Aviation Club de

France pour participer aux tournois du WPT Paris, la plus grande série organisée dans la capitale.

Premier établissement européen à avoir accueilli une étape du WPT, et ce dès 2003, l’ACF tiendra cette année plus d’une quinzaine de tournois, dont bien entendu le Main Event à 7 500 € de buy-in, qui se déroulera du 25 au 30 octobre. L’année dernière, 228 joueurs s’étaient présentés, et l’Américain Matt Salsberg avait décroché les 380 000 € du premier prix, après avoir dominé en heads-up le Danois Theo Jorgensen. De nombreux satellites seront organisés pour ce tournoi principal, ainsi que pour le High Roller à 15 000 €, tenu du 24 au 25 octobre, et qui attirera la crème du poker mondial.

Un tournoi Open Face Chinese à 5 000 € et un tournoi PLO Triple Chance à 5 000 € viendront agrémenter ce festival parisien, tout comme la grande finale de la deuxième saison de l’ACFPoker Tour, un tournoi à 1 500 € de droit d’entrée qui se tiendra sur trois jours, du 1er au 3 novembre.

Ce mois d’octobre s’annonce d’ores et déjà comme l’un des plus intenses de l’année, le vrai départ de cette nouvelle saison 2013-2014 !

Programme comPlet du marrakech Poker oPen Mar. 1er oct.

• (14:00) : Satellite à 45 € pour le Deepstack • (17:00) : NLHE Deepstack à 500 € Day 1 • (22:00) : Turbo Satellite à 145 € pour le WPT National Mer. 2 oct.

• (14:00) : Deepstack Day 2 • (14:00) : Satellite à 145 € pour le WPT National • (17:00) : Turbo Satellite à 145 € pour le WPT National • (18:00) : NLHE Win The Button à 135 € • (22:00) : Turbo Satellite à 145 € pour le WPT National Jeu. 3 oct.

• (14:00) : Satellite à 145 € pour le WPT National • (14:00) : WPT National Series à 1 500 € Day 1 • (22:00) : Turbo Satellite à 45 €

Ven. 4 oct.

• (14:00) : WPT National Day 2 • (14:00) : NLHE à 500 € • (18:00) : NLHE Bounty à 135 € • (22:00) : Turbo Satellite à 180 € pour le High Roller SaM. 5 oct.

• ACFPoker Tour (750€) Day 1 • (14:00) : WPT National Day 3 • (14:00) : High Roller à 1 820 € • (14:00) : NLHE 8-Handed à 225 € • (18:00) : River Face Up Event à 135 € • (22:00) : Turbo Satellite 6-Handed à 45 € DiM. 6 oct.

• ACFPoker Tour (750€) Day 2 • (14:00) : NLHE 6-Handed à 500 € • (15:00) : WPT National Finale

Programme Provisoire de l’ePt londres Du MercreDi 2 au DiManche 6 octobre • Main Event de l’UKIPT à 1 100 £

Du DiManche 6 au SaMeDi 12 octobre • Main Event de l’EPT à 5 250 £

Programme Provisoire du WPt ns Barcelone Du JeuDi 10 au lunDi 14 octobre • Main Event à 1 650 € 28

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reportage

PrograMMe officieL deS wSoP-euroPe d’enghien-LeS-BainS ven. 11 oct.

• (18:00) : Event #1 (Ladies) à 1 100 € Day 1 (deux jours) sam. 12 oct.

• (12:00) : Event #2 (NLHE re-entry) à 1 000 € Day 1A (trois jours) • (15:00) : Event #1 Finale Dim. 13 oct.

• (12:00) : Event #2 Day 1B (trois jours) lun. 14 oct.

• (12:00) : Event #2 Day 2 • (15:00) : Event #3 (Mixed-Max NLHE 9/6/2-Handed) à 5 300 € Day 1 (quatre jours) mar. 15 oct.

• (12:00) : Event #2 Finale • (13:00) : Event #3 Day 2 • (15:00) : Event #4 (Pot Limit Omaha) à 1 650 € Day 1 (trois jours) mer. 16 oct.

• (13:00) : Event #3 Day 3 • (13:00) : Event #4 Day 2 • (15:00) : Event #5 (NLHE) à 2 200 € Day 1 (trois jours) Jeu. 17 oct.

• (13:00) : Event #3 Finale • (13:00) : Event #5 Day 2 • (15:00) : Event #6 (Mixed-Max PLO 9/6/2-Handed) à 3 250 €

Day 1 (trois jours) • (16:00) : Event #4 Finale ven. 18 oct.

• (13:00) : Event #5 Finale • (13:00) : Event #6 Day 2 sam. 19 oct.

• (12:00) : Main Event (Event #7) à 10 450 € Day 1A (cinq jours) • (13:00) : Event #6 Finale Dim. 20 oct.

• (12:00) : Main Event (Event #7) Day 1B (cinq jours) lun. 21 oct.

• (12:00) : Main Event Day 2 mar. 22 oct.

• (12:00) : Main Event Day 3 • (18:00) : Event #8 (High Roller) à 25 600 € Day 1 (trois jours) mer. 23 oct.

• (12:00) : Main Event Day 4 • (15:00) : Event #8 Day 2 Jeu. 24 oct.

• (15:00) : Event #8 Finale ven. 25 oct.

(12:00) : Main Event Finale

Le PrograMMe du wPt rendez-vouS à PariS lun. 21 oct.

(12:30) : Super Satellite à 150 € pour le Main Event (20:00) : Satellite à 1 000 € pour le Main Event mar. 22 oct.

(12:30) : Super Satellite à 150 € pour le Main Event (20:00) : Satellite à 1 000 € pour le Main Event mer. 23 oct.

(12:30) : Super Satellite à 150 € pour le Main Event (16:00) : Open Face Chinese à 5 000 € (20:00) : Satellite à 1 000 € pour le High Roller Jeu. 24 oct.

(14:30) : Super Satellite à 150 € pour le Main Event (16:00) : High Roller à 15 000 € Day 1 (20:00) : Satellite à 1 000 € pour le Main Event ven. 25 oct.

(14:30) : Main Event à 7 500 € Day 1A (16:00) : High Roller Day 2 sam. 26 oct.

(14:30) : Main Event à 7 500 € Day 1B 30

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Dim. 27 oct.

(14:30) : Main Event Day 2 lun. 28 oct.

(14:30) : Main Event Day 3 mar. 29 oct.

(14:30) : Main Event Day 4 (20:00) : Satellite à 500 € pour le Pot Limit Omaha mer. 30 oct.

(16:00) : Main Event Day 5 (18:00) : Pot Limit Omaha Triple Chance à 5 000 € Jeu. 31 oct.

(16:00) : PLO Finale (20:00) : Satellite à 200 € pour l’ACFPoker Tour Finale ven. 1er nov.

(14:30) : Satellite à 100 € pour l’ACFPoker Tour Finale (20:00) : ACFPoker Tour Finale à 1 500 € Day 1 sam. 2 oct.

(18:00) : ACFPoker Tour Day 2 Dim. 3 oct.

(16:00) : ACFPoker Tour Day 3 septembre 2013

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poker business

wSoPe enghien-leS-bainS Lucille denos, directrice de tournois de poker pour le groupe Barrière et mahdia Bendacha, tournament director à enghien-les-Bains, seront en première ligne lors des très prestigieuses Wsope qui vont s’arrêter à quelques minutes de paris du 12 au 25 octobre. rencontre avec deux femmes clés dans le dispositif des Wsope.

Par Jérôme Schmidt

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© Loïc sabbatte

Wsope enghien-les-bains QueLS SeroNT LeS PoiNTS forTS deS WSoPe ceTTe aNNée à eNghieN ?

Lucille denos : Plus de Bracelet Events, dont le High Roller et le tournoi Ladies qui trouve sa place pour en faire huit. Toutes les tables finales des Bracelets Events vont être filmées au théâtre. Je pense que les joueurs vont apprécier le programme autour de ces events, qui est riche en qualifications pour tous les événements et contient au moins un tournoi cash tous les soirs. Et surtout, pratiquement tous les tournois auront lieu dans la même grande salle ! mahdia Bendacha : Le fait d’être à Paris, qui est un carrefour de l’Europe. En plus, cela s’était très bien passé à Cannes les deux premières années, et pour les étrangers, c’est un vrai plus d’être dans une grande capitale européenne. L’équipe d’Enghien-les-Bains est en place depuis l’installation du poker en France dans les casinos avec Corinne Mermet, et je suis devenue ensuite en charge des tournois avec Didier Paquet qui est lui responsable du cash-game, afin qu’Enghien reste toujours aussi performant. Nous travaillons main dans la main pour améliorer au mieux notre offre poker. Je m’attends à une population française très importante, à cause du paramètre parisien, mais aussi une grande clientèle internationale attirée par Paris. Ce sera un mélange très international.

lucille Denos

coMMeNT décririez-VouS Le SiTe d’eNghieN-LeS-baiNS eT SoN offre hôTeLière, aiNSi Que Le caSiNo ?

Lucille denos : La proximité de Paris est un grand atout et le site se prête parfaitement à un grand tournoi de poker : la grande salle de tournoi avec sa terrasse et vue sur le lac plus les autres salles autour dans le même bâtiment, les deux hôtels Barrière sur place, le magnifique centre thalasso pour la détente des joueurs, et bien sûr le premier casino de France : le casino d’Enghien-les-Bains avec ses machines à sous, sa salle de jeux et son salon privé. Bien entendu le casino augmente le nombre de tables de cashgame durant les WSOPE !

QueLLeS SurPriSeS aVez-VouS PréParé Pour LeS joueurS ParTiciPaNTS ?

mahDia benDacha

et l’équipe poker du Groupe Barrière a été excellente. La date des WSOPE en 2012 était moins propice que l’année précédente, donc en revenant aux mêmes dates qu’en 2011 nous pensons retrouver les mêmes chiffres à Enghien cette année.

Que PréPare barrière Pour Le Poker à ParTir de La reNTrée 2013 ?

Lucille denos : Si je dis tout maintenant, il n’y aura plus de surprise mais entre nous la soirée pour les joueurs s’annonce comme un très grand événement et le lac d’Enghien risque d’être le lieu de certaines animations !

QueL biLaN Tirez-VouS de ceS TroiS aNNéeS de WSoPe hébergéeS chez barrière ?

Lucille denos : Le bilan des deux premières années a été très positif, et j’espère que la troisième année va être encore meilleure ! La collaboration entre nos partenaires chez Caesars, Alain Fabre et les équipes de Cannes Croisette septembre 2013

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Lucille denos : Le calendrier est déjà établi pour la nouvelle saison et nous travaillons actuellement sur une stratégie plus adaptée au marché et aux demandes des joueurs d’aujourd’hui. Par exemple le tournoi Deepstack à Deauville au mois d’avril a été un énorme succès, donc nous sommes motivés pour refaire ce type d’événements.

QueLLe Sera L’offre eN caSh-gaMe eN Marge deS WSoPe ? mahdia Bendacha : Nous serons très à l’écoute au niveau des demandes hôtelières et au niveau du cash-game, afin 33

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poker business d’exaucer toutes les demandes en termes de limites. L’avantage c’est que nous n’allons pas être limités en matière de tables.

Nous allons faire tourner le plus de tables de poker possibles, avec des gens hyper compétents pour faire vivre toutes les salles de jeu. Nous travaillons sur le fait d’offrir le maximum à nos joueurs, en cash-game, satellites, sit’n’go et tournois. Ce sera un mois et demi consacré uniquement au poker. coMMeNT exPLiQuez-VouS Le SuccèS de barrière daNS Le MoNde du Poker ?

Lucille denos : La qualité de nos établissements, qui sont des vraies destinations, y contribue sans doute beaucoup.

S’ajoutent à cela la qualité de notre organisation et notre rigueur, que les joueurs apprécient ! mahdia Bendacha : La qualité de l’accueil, également, et ce dans tous les casinos Barrière. Nous sommes à l’écoute des joueurs et nos casinos sont tous proches de leurs joueurs. coMMeNT eNTreVoyez-VouS L’aVeNir du Poker eN fraNce eT daNS VoTre grouPe ?

Lucille denos : Le poker en France comme tous les autres secteurs des jeux et loisirs souffre de la crise économique actuelle, cependant le Groupe Barrière continue à offrir le poker dans ses casinos et à organiser des grands événements comme les WSOPE !

ty Stewart directeur exécutif deS WSop « C’est la première fois que les WSOPE disposeront d’une infrastructure équivalente aux WSOP de Las Vegas : à côté de la plus belle capitale du monde, Paris, avec deux hôtels incroyables (le Grand Hôtel et l’Hôtel du Lac), à quelques pas des salles de tournois, mais aussi un spa incroyable, un théâtre pour la finale qui rappelle le Penn & Teller à Las Vegas, une vue sur un lac magnifique et une salle de cash-game où le personnel est à l’écoute de tous les joueurs. »

mahdia Bendacha : Au niveau des BPT, nous sommes en progression constante à Enghien-les-Bains car les gens aiment venir jouer chez nous, et apprécient la façon dont on les accueille en tant que joueurs à part entière. C’est donc positif depuis ces trois dernières années, où je me suis occupée des BPT et des Deepstack, car nous avons réussi à développer plus encore le poker dans notre casino. La poker room a d’ailleurs déménagé dans la salle de jeu principale, afin que le joueur soit intégré totalement au casino.

QueL eST VoTre MeiLLeur SouVeNir dePuiS VoTre PriSe de foNcTioN chez barrière ?

Lucille denos : Il y en a tellement : le poker est une activité très riche en souvenirs ! Peut-être ma satisfaction non seulement d’être TD du Barrière Poker Tour mais aussi d’être co-TD avec Jack Effel pour les WSOPE ainsi qu’avec les TDs de l’EPT. J’ai une position unique et privilégiée ! Et s’il faut évoquer un moment en particulier, alors je dirais l’échange que j’ai eu dans les coulisses avec Phil Hellmuth alors qu’il venait de gagner son 13e bracelet : il aurait pu être blasé, mais il était tellement sincèrement ému, heureux et fier que cela m’a profondément touchée. mahdia Bendacha : Beaucoup de joueurs renommés viennent nous voir pour nous remercier de l’organisation et de l’accueil : cela récompense tous les efforts de nos équipes.

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grégory chochon

directeur du poker chez lbpoker « L’exposition télévisuelle sera maximale avec une diffusion de la finale à la fois sur Eurosport et ESPN, sans oublier un webcast live pour la communauté poker online. Et il y aura une fête surprise incroyable, dans un endroit très étonnant à Paris.

Cela sera spectaculaire et les joueurs qui auront la chance d’y être risquent bien de s’en souvenir longtemps… » septembre 2013

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reportage

BARRièRe POKeR tOUR enghien-leS-BAinS

jacqueS guenni décroche le titre et Son ticket pour leS wSoPe Le Barrière poker tour retrouvait le casino d’enghien-les-Bains du 20 au 21 juillet, pour son traditionnel main event à 1 500 € de buy-in, avant-dernière étape de la saison 2013. 198 joueurs entraient dans le tournoi, générant un prizepool de 256 608 €, et tous visaient l’une des dix premières places, synonymes d’un package pour les Wsop-europe d’une valeur de 12 000 €. si Lucien Cohen échouait aux portes de la table finale, 11e pour 8 000 €, Quentin Lecomte et ronan monfort repartaient quant à eux avec leur sésame, terminant respectivement à la 9e et 5e place, pour 14 500 € et 16 200 €. de son côté, jacques guenni dominait stéphane girault en heads-up et remportait son premier titre live, accompagné du fameux package et de 20 000 € en cash, tandis que son runner-up repartait avec un gain total de 26 000 €. retour sur cet intense week-end de jeu.

Par Julien Morello

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barrière poker tour enghien-les-bains

Q

ronan montFort

Qui allait succéder à David Jaoui, vainqueur de l’édition 2012 du BPT Enghien-les-Bains devant Willy Korchia et 218 autres adversaires, pour 34 000 € ? La question était dans tous les esprits alors que les 198 participants de cette année se retrouvaient aux tables, avec 30 000 jetons de départ devant, prêts à disputer les onze premiers niveaux de 45 minutes de ce Main Event.

harry Loria, chiP Leader du day 1

Certains grands noms de la scène pokeristique française étaient au rendez-vous, tels que Yann Migeon, Adrien Allain, Steven Moreau, Ronan Monfort, Philippe Ktorza, Nicolas Dervaux, Pedro Canali, Erwann Pecheux, Brian Benhamou, ou encore Lucien Cohen, Quentin Lecomte, Alexandre Réard et David Jaoui, présent pour défendre son titre. Ils connaissaient des fortunes diverses au cours de cette première session : Erwann Pecheux prenait un bon départ, tandis qu’Alexandre Réard sortait après les premiers niveaux, rejoint sur les rails par Mercedes Osti et Bruno Benveniste. Ronan Monfort montait un stack confortable en début de soirée, et il assistait à la sortie d’Aurélie Quelain et Laurent Polito. Erwann Pecheux poursuivait son bon run en éliminant Carole Segoura, et Jacques Guenni parvenait à tripler son tapis grâce à une paire d’As qui dominait l’As-Dame de Michel Dhrey et les Dames de Steven Moreau. Ce dernier réussissait à remonter la pente avant la fin de la journée, et il se qualifiait pour le jour suivant, à l’instar de Philippe Ktorza, Yann Migeon, Adrien Allain, Lucien Cohen, Brian Benhamou et Patrick Schuhl, tandis que David Jaoui s’inclinait dans cette première journée. Le groupe des 91 survivants était alors largement dominé par Harry Loria, qui prenait une nette avance sur ses deux principaux poursuivants, Laurent Michot et Omar Lakhdari.

fayez bourgi faiT La buLLe deS PLaceS PayéeS…

Les rescapés retournaient aux tables du casino le lendemain avec pour objectif d’accrocher l’une des 24 places payées du tournoi, et l’une des dix places de finalistes, septembre 2013

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alain golDberg

sharon cintamani

synonymes de packages pour les WSOPE. Jacques Guenni prenait rapidement le chip lead en éliminant Nourredine Aittaleb grâce à un carré de 10, et Léo Truche prenait la sortie peu de temps plus tard, rejoint ensuite par Erwann Pecheux, Jimmy Guerrero, et Suat Uyanik. Brian Benhamou se donnait un peu d’air en doublant deux fois presque coup sur coup, et il se voyait imité par Omar Lakhdari et Adrien Allain, qui enchaînaient les bonnes rencontres. De son côté, Lucien Cohen connaissait de grandes difficultés après avoir perdu une grande partie de son tapis avec paire de 10 contre couleur, et la partie de Steven Moreau s’achevait en début d’aprèsmidi, battu avec les 8 par les Valets. Quentin Lecomte et Brian Benhamou continuaient sur leur lancée et remportaient quelques pots, alors qu’Omar Lakhdari finissait par s’avouer vaincu en milieu de journée. Philippe Ktorza parvenait à doubler sur Ronan Monfort à l’approche de la bulle, et se donnait un peu d’espoir pour attraper une place payée, qui arrivait avec l’élimination de Fayez Bourgi à la 25e place par Patrick Schuhl, avec paire de Rois contre quinte hauteur Roi.

Les 198 partiCipants de Cette année se retrouvaient aux taBLes, aveC 30 000 jetons de départ devant, prêts à disputer Les onze premiers niveaux de 45 minutes de Ce main event.

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reportage

Le finaListe des derniers Wsop-europe, stéphane girauLt, parvenait néanmoins à rattraper son retard dès Le déBut du faCe-àfaCe finaL, mais guenni repassait devant grâCe à un BreLan Qui Le mettait en Bonne position pour La viCtoire.

Classement de la table finale 1er Jacques guenni 32 000 €* 2e stéphane girault 26 000 €* 3e sylvain esposito 22 000 €* 4e bernarD elFvering 19 500 €* 5e sharon cintamani 17 500 €* 6e ronan monFort 16 200 €* 7e alain golDberg 15 500 €* 8e alexanDre gama 15 000 €* 9e quentin lecomte 14 500 €* 10e germain gillarD 14 000 €* *

… eT LucieN coheN ceLLe deS PackageS

Adrien Allain était le premier joueur à finir dans l’argent, 24 e pour 2 454 €, et il était rejoint au tableau des joueurs ITM par Philippe Ktorza, 21e pour 3 000 €. Ronan Monfort prenait une grosse partie du stack de Patrick Schuhl avec une quinte hauteur Dame contre double paire 5-8, et Yann Migeon s’inclinait à la 18 e place, pour 4 000 €. Les éliminations se poursuivaient sur un rythme très soutenu : Brian Benhamou décrochait 5 000 € pour sa 16 e place, Henri Michot 5 500 € pour sa 15e place, tandis que Patrick Schuhl faisait les frais de la très bonne journée de Jacques Guenni, et quittait le tournoi à la 14 e place, pour 6 000 €. Lucien Cohen faisait finalement la bulle des packages, voyant son tournoi se terminer à la 11e place, pour 8 000 €. Ronan Monfort était alors large chip leader de la finale, suivi par Bernard

stéphane girault

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DONT UN PACKAGE WSOPE À 12 000 €

Elfvering et Jacques Guenni. Germain Gillard était le premier éliminé de cette TF, battu avec As-Roi par les Valets de Bernard Elfvering. Quentin Lecomte prenait la 9e place (14 500 €), dominé par un Alexandre Gama qui ne résistait pas bien longtemps sur cette dernière table, et qui sortait au rang suivant après une rencontre face à Guenni et son carré de 5 (15 000 €). Alain Goldberg était le suivant sur la liste des sortants, busté avec 10-10 par la paire d’As de Bernard Elfvering (15 500 €), et il était rejoint quelque temps plus tard par Ronan Monfort (6 e, pour 16 200 €), qui voyait sa paire d’As dominée par la double paire Roi-10 de Stéphane Girault.

La VicToire Pour jacQueS gueNNi

À cinq joueurs left, Jacques Guenni accentuait son chip lead en mettant fin au tournoi de Sharon Cintamani, dernière joueuse encore en course, avec 8-8 contre 2-2 (17 500 €), mais il se faisait dépasser une heure plus tard par Stéphane Girault, qui éliminait Bernard Elfvering au pied du podium avec 6-6 contre 8-3 (19 500 €). Sylvain Esposito s’inclinait en 3e position (22 000 €) après avoir vu sa paire de 7 battue par les Valets de Guenni, qui démarrait son heads-up face à Girault avec un léger avantage. Le finaliste des derniers WSOP-Europe parvenait néanmoins à rattraper son retard dès le début du face-à-face final, mais Guenni repassait devant grâce à un brelan qui le mettait en bonne position pour la victoire. Quelques mains plus tard, il trouvait une paire de Dames qui tenait bon face à la main As-5 de Girault, et l’habitué des cercles parisiens décrochait ainsi son premier titre en tournoi live, accompagné d’un gain total de 32 000 €. De son côté, Stéphane Girault décrochait 26 000 €, et s’assurait un ticket pour le Main Event des WSOP-Europe 2013 d’Enghien-les-Bains.

La prochaine et dernière étape du BPT 2013 se déroulera à Lille, du 7 au 8 septembre prochains. septembre 2013

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chronique

La finaLe des Wsop 2003 était un grand méLange d’intrigue, de suspense, de surprise, de triomphe, de tragédie, et même un peu de mYstère.

pHoto : © YaNN stoFer

CE QUE VOUS NE SAVIEZ PAS SUR LA VICTOIRE DE CHRIS MONEYMAKER AUX WSOP EN 2003 (SECONDE PARTIE) La série de moneymaker continue Partie 6 : Les amis de la famille Cachés dans l’ombre se trouvaient les personnages les plus obscurs. Ils n’auraient pas détonné dans un film de Martin Scorsese. Personne, pas même les employés à pleintemps, ne savait qui ils étaient, ni ce qu’ils faisaient. On les voyait autour du casino de jour comme de nuit, avec leurs costumes bon marché et leurs lunettes de soleil. Ils ne faisaient que regarder.

Une fois les WSOP commencées, on voyait ces types de l’ombre de plus en plus fréquemment autour de la salle du tournoi. Ils restaient pendant des heures avant de disparaître. Puis ils revenaient, ou étaient remplacés par 44

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d’autres. Ils ne parlaient à personne. Nick m’avait dit un jour qu’il voulait embaucher des guetteurs pour surveiller les tricheurs connus. Nous n’avions qu’à les laisser faire leur travail.

Nick aimait ce jeu du chat et de la souris entre le casino et les tricheurs. Il pensait que tous les joueurs voulaient tricher et qu’ils le feraient s’ils en avaient l’occasion. Nick dépensait beaucoup d’argent, de temps et d’énergie pour essayer de les attraper. Il avait pris des mesures extrêmes pour les identifier. Il trouvait que le monde du poker était rempli de tricheurs, et je crois que l’histoire lui a donné en partie raison.

Malheureusement, les guetteurs n’étaient pas très discrets.

Tout le monde s’apercevait de leur présence et soupçonnait septembre 2013

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nolan Dalla quelle était leur mission. Et évidemment, les problèmes ont fini par arriver.

Par exemple, alors que les caméras d’ESPN filmaient les WSOP, le producteur Matt Marantz était venu me trouver, exaspéré de voir le même gars scruter tous les coups : « C’est qui ce mec en costume ? Il est sur tous les plans !

Il tue le spectacle ! » Mais nous n’avions pas le droit de lui dire de sortir…

Je ne pouvais que lui répondre : « C’est un ami de la famille. » Il a compris le message. On ne déconne pas avec les amis de la famille. * De toutes les histoires incroyables liées aux WSOP, la plus ridicule est certainement cet épisode qui s’est déroulé autour du podium de la table finale.

Quelques bracelets avaient déjà été attribués, lorsque, peu avant le début d’une nouvelle table finale, l’un des concierges du Horseshoe a amené un énorme fauteuil juste à côté de la table. Le fauteuil était recouvert d’un horrible skaï brun, et sortait tout droit d’un salon des années 1970. « C’est quoi ce bordel ? lui ai-je demandé.

– Il y a eu un coup de fil urgent de la famille tout à l’heure.

Ils nous ont dit d’amener un fauteuil confortable et de le poser à côté de la table finale, m’a-t-il répondu.

– Ce fauteuil ? Sérieusement ?

– C’est ce qu’on a trouvé de plus confortable. » Je n’arrivais pas à y croire. C’étaient les WSOP, pas un salon privé. Après enquête, j’ai découvert que Nick voulait un fauteuil VIP sur la scène, afin que « Doyle Brunson ou quelqu’un d’important puisse regarder le jeu s’il en avait envie ».

J’étais sans voix. « Alors ça veut dire qu’on va se taper cette merde pendant trois semaines ?

– Oui, c’est ce que veut le patron. » Personne, Doyle Brunson ou un autre, n’aurait osé s’approcher de la TF pour s’asseoir dans cette horreur.

Cela ne pouvait pas arriver. Personne n’aurait pu faire ça.

Personne, sauf « Jabber ».

C’était le manager des paris sportifs dont je vous ai parlé dans la première partie. C’était lui aussi un « ami de la famille ».

Un soir, le photographe des WSOP Eric Harkins est venu me voir, très énervé. Jabber n’avait pas résisté à la tentation. Au milieu de la TF, il a enjambé la corde et s’est assis à côté du bracelet en or qui attendait son vainqueur. Il a ainsi suivi l’action du Seven-Card Stud Championship pendant des heures, la bouche ouverte.

Et ce qui était encore plus fou, c’est que personne ne s’en souciait. C’était normal au Horseshoe, plus rien n’étonnait les joueurs. *

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Le Binion’s Horseshoe avait essayé quelque chose de nouveau cette année-là. L’idée a pris, et est utilisée encore de nos jours dans les coverages des WSOP. Mais à cette époque, une bonne idée était directement vouée à l’échec, simplement à cause du manque de préparation. Étant donné l’intérêt grandissant autour des tables finales et la demande de résultats en quasi-direct, une diffusion payante des TF les plus importantes avait été décidée.

C’était bien avant tous les live coverages que nous connaissons maintenant. Si vous n’étiez pas physiquement présents dans la salle, il vous fallait attendre que quelqu’un rentre chez lui et poste les résultats sur un forum. Et la plupart du temps, je me chargeais de tout ça. C’était vraiment l’âge de pierre du coverage.

Cette idée de diffusion était bonne. Le problème était que personne n’en connaissait le concept. Je suis entré dans la salle de tournoi et j’ai vu des techniciens installer des câbles et des micros. Je pensais que l’équipe d’ESPN testait son équipement, mais j’appris rapidement que la famille s’était associée avec une boîte locale pour filmer et diffuser, contre paiement, la finale sur internet.

Les abonnements allaient de 15 $ pour une finale à 30 $ pour un abonnement complet. Et j’appris également que je devais m’occuper de tout ça.

Les problèmes étaient insurmontables. D’abord, les caméras étaient fixes. Elles ne bougeaient pas. Une caméra était au-dessus de la table. Puis, une autre était sur le côté, avec une vue panoramique sur les quelques joueurs qui restaient dans le champ. Elles étaient de si mauvaise qualité que les spectateurs ne pouvaient discerner les cartes ni les visages des joueurs. Et les cartes du board n’étaient même pas filmées.

Il n’y avait même pas de commentaire, seulement les murmures des joueurs qui se faisaient entendre au milieu des bruits de jetons. C’était comme regarder les images d’une caméra fixée sur une station spatiale. Ou des tests de transmission. Même gratuitement, personne n’aurait regardé ça.

Les abonnés étaient principalement des membres de la famille et quelques amis des joueurs. Une semaine après le début du coverage, les chiffres sont arrivés, et c’était un désastre. Nick est alors venu me voir pour me dire que je devais faire le broadcast moi-même. Et si je ne pouvais pas commenter l’action, je devais choisir quelqu’un, peu importe qui, pour commenter à ma place, en continu.

Pendant les trois semaines qui ont suivi, j’ai demandé à tous les gens que j’ai croisés de participer au broadcast, qu’ils parlent anglais ou non. Ils étaient parfois incroyablement drôles ou pathétiquement mauvais, mais laes commentateurs étaient souvent plus intéressants que les tables finales elles-mêmes. Certains partageaient leur avis sans réserve et se moquaient même des finalistes quand ils jouaient mal.

Mais le pire de tout était que les commentateurs pouvaient à peine voir les cartes, et que leurs paroles pouvaient être entendues par les joueurs…

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chronique T.J. Cloutier était au micro une fois, et il a dit : « C’est incroyable de voir un tel call… c’est vraiment un idiot d’avoir payé ici. » Tout le monde, à table ou dans la salle, a entendu Cloutier. Le joueur qui devait partir à tapis a mucké sa main et Eli Balas a crié : « Tais-toi T.J. ! » Certains commentateurs ont même été obligés de partir au milieu de la retransmission suite aux plaintes des joueurs.

Mais certains d’entre eux étaient très amusants. L’un des meilleurs était John Bonetti. Ses commentaires absurdes ressemblaient à un spectacle comique. Le plus drôle de tous était l’Irlandais Padraig Parkinson, même si peu d’entre nous étions capable de comprendre ce qu’il disait.

Une nuit, nous devions trouver quelqu’un en urgence, et j’ai demandé à Padraig. Il m’a répondu qu’il avait déjà bu dix pintes de Guinness, qu’il était en train d’en boire une, et qu’une autre l’attendait. Je m’en fichais. Il était bien meilleur comme ça, et grâce au public irlandais, les abonnements ont décollé.

Mais à côté de ces talents, il y avait quelques déceptions.

Une fois, un invité spécial était au micro, il ne devait pas poser de problème, mais après quelques minutes, j’ai reçu un appel de Nick, hors de lui. Pour protéger l’identité de cet invité mystère, je l’appellerai « John Smith ». « Dégage cette tête de nœud tout de suite ! a-t-il hurlé.

– De quoi tu parles Nick ?

– John Smith est au micro. Fais-le partir de là. En fait je veux le voir en privé au coffee-shop dans quinze minutes.

Fais-le descendre ! Maintenant !

– Mais je ne vais quand même pas le sortir de son fauteuil et laisser le broadcast sans commentaire ?

– Je m’en fous royalement. Ce connard ne va pas participer au broadcast officiel du Horseshoe alors qu’il me doit 100 000 $.

Vire-le tout de suite !

– Mais on ne le paie même pas, il fait ça gratuitement !

– Coffee shop. Quinze minutes. » Bip. Les minutes suivantes ont été pour le moins désagréables.

Je devais non seulement dire à John Smith qu’il devait quitter le micro, mais aussi lui annoncer qu’il devait rencontrer Nick Behnen. Je l’ai tout de même remercié pour son aide.

En essayant de détendre l’atmosphère, et de le rassurer en lui disant qu’il reviendrait en un seul morceau, j’ai accompagné John Smith vers le coffee-shop. Il y a eu quelques cris, notamment au sujet du montant à rembourser. Ce n’était pas beau à voir.

Nous avons demandé à tout le monde de participer. Il nous fallait des voix. Un jour j’ai même annoncé : « Chers spectateurs d’Estonie, voilà pour vous une heure exclusivement en estonien (il n’y avait pas d’Estonien à la table finale). Des pauvres gars qui venaient à Las Vegas pour la première fois se chargeaient de parler dans leur langue maternelle. Nous avons fait ça en estonien, portugais, vietnamien, et dans quelques autres langues.

Mais cela n’a pas trop plu aux spectateurs, qui payaient de 15 à 30 $ pour suivre une table finale des WSOP. Certains 46

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d’entre eux étaient des proches des joueurs. Imaginez leur réaction lorsqu’ils suivaient leur ami ou leur frère en table finale d’un tournoi des WSOP et qu’ils entendaient soudain le commentaire passer de l’anglais à l’estonien… * On appelle ça une « parfaite tempête », quelque chose qui peut créer les conditions idéales pour un événement inoubliable.

C’est précisément ce qui s’est passé pour ces World Series of Poker 2003.

Nous avons terminé avec le parfait vainqueur, avec la parfaite personnalité, avec la parfaite histoire personnelle, et avec le nom parfait – le tout devant les caméras d’ESPN qui diffusaient ce moment en prime time pour 10 millions de téléspectateurs.

C’était tout simplement parfait.

Personne ne pouvait soupçonner que cette tempête allait s’abattre sur les WSOP avant le début du Main Event.

Nous étions en train de préparer les WSOP, et je courais vers le bureau du poker pour chercher quelque chose. Mais je n’ai pas pu atteindre la porte. Le bureau était plein de joueurs qui s’inscrivaient, et la file se poursuivait dans le couloir. Certains d’entre eux portaient des chemises et des chapeaux noirs avec le même logo. Ils étaient environ quarante.

Ils représentaient un site internet qui s’appelait PokerStars.

C’est presque inconcevable de nos jours, alors que les meilleurs joueurs du monde ont parfois seulement 23 ans, mais dix ans plus tôt, les joueurs online étaient ridiculisés. On ne les considérait même pas comme de « vrais » joueurs.

C’étaient des imposteurs. Les vieux joueurs de tournois live, qui avaient l’habitude de jouer avec des vrais dealers, des vraies cartes, des vrais jetons, et de l’argent réel, ces joueurs qui étaient sur le circuit depuis parfois des décennies, regardaient cette nouvelle génération de joueurs avec mépris. On les entendait souvent dire, lorsqu’ils parlaient d’un jeune : « C’est un joueur online », avec un ton dédaigneux qui voulait faire passer la personne en question pour un idiot.

Cela se passait comme ça en 2003. Les vrais joueurs, qui avaient commencé pour la plupart dans les années 1950 et 1960, pensaient avoir l’avantage sur ces débutants. Ces derniers n’avaient aucune chance. C’est pour ça qu’ils étaient les bienvenus.

Il était en plus très facile de les distinguer. PokerStars avait demandé à ses qualifiés de porter des polos de golf et des casquettes avec le logo du site. Certains avaient refusé de porter cette panoplie, estimant qu’ils seraient directement identifiés comme des débutants, et donc comme de « faux » joueurs de poker.

Ils étaient moqués, insultés et ridiculisés. Et parfois même aux tables, pendant les tournois.

Peut-être que toute cette angoisse était due au doute, à une peur collective de voir le jeu changer d’une manière septembre 2013

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nolan Dalla irréversible. Certaines personnes allaient être laissées au bord du chemin. Ils n’étaient que quarante en 2003. Mais l’année suivante, ils étaient déjà dix fois plus. Et quelques années plus tard, ils étaient trente fois plus. Et le jour arriverait où des sites de poker auraient 100 000 joueurs connectés simultanément, alors que la plus grande card room « en dur » du monde ne pouvait réunir que 3 % de ce field.

La tempête qui allait s’abattre était plus de l’ordre du typhon. Et les premières pluies étaient ces trois douzaines de jeunes joueurs amateurs complètement anonymes, qui s’alignaient ce soir-là au deuxième étage du Binion’s Horseshoe pour s’inscrire à leur tout premier Main Event des WSOP. L’un de ces joueurs habillés en noir était comptable dans un restaurant de Nashville, dans le Tennessee. Il ne connaissait personne. Et personne ne le connaissait.

Il était sur le point de jouer le premier tournoi live de sa vie.

Bien entendu, il n’avait aucune chance.

Partie 7 : « 839 » La veille du Main Event 2003, les chiffres provisoires sont tombés. Ils étaient épouvantables. Nous avions perdu près de 25 % du field en un an, alors que l’année précédente était déjà désastreuse.

Mais après quatre semaines, personne ne parlait plus des mauvais chiffres. On ne faisait qu’évoquer les noms des grands joueurs.

Les plus grands avaient remporté des bracelets. Doyle Brunson, Phil Hellmuth, Johnny Chan, Huck Seeds, Layne Flack, Mickey Appleman, John Juanda, Daniel Negreanu, Men « The Master » Nguyen, Chris Ferguson, Erik Seidel et Carlos Mortensen étaient les plus illustres d’entre eux.

Imaginez une série où Brunson, Chan et Hellmuth gagnaient tous des titres. En fait, Chan et Hellmuth en avaient même gagné deux chacun !

C’était ça qui importait à l’époque. Pas les chiffres.

Donc, alors que s’approchait la 36 e compétition de cette année, connue sous le nom de Main Event Championship, nous avions à peu près évité le naufrage. Cette vieille relique appelée Binion’s Horseshoe était toujours à flots.

Et encore mieux, les prévisions pour le tournoi à 10 000 $ étaient prometteuses parce que George Fisher avait eu la bonne idée de s’associer avec des casinos, des card rooms et des sites de poker online. Cela devait certainement booster la participation, mais était-ce suffisant pour combler un trou de 25 % ?

631 joueurs avaient participé au Main Event en 2002, et vu les résultats des précédents tournois, nous aurions été heureux d’arriver au même chiffre en 2003. Mais au final, nous avons fait bien mieux.

Ce n’étaient pas seulement des chiffres pour nous. Le succès des WSOP était une question de fierté personnelle.

Il y avait aussi de l’amertume à propos des changements réalisés sur le Strip, surtout au Bellagio, avec son attracseptembre 2013

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tion appelée le World Poker Tour. On se sentait méprisés par le nouveau venu. On les entendait dire dans les médias qu’ils avaient tout compris, en donnant l’impression de danser sur la tombe de la plus grande tradition du poker.

Nous étions différents de notre rival à tous les niveaux.

Nous avions une tradition vieille de quatre décennies. Ils n’avaient que dalle. La structure et le style de leurs tournois étaient aussi différents, et pour un puriste comme moi ils étaient répugnants. Le décor de la table finale du WPT ressemblait plus au studio de Qui veut gagner des millions ? qu’à un véritable tournoi de poker. Leur série se déroulait dans un palace à un milliard de dollars possédé par Steve Wynn. La nôtre se passait dans un taudis vieux d’un demi-siècle appartenant à une famille dysfonctionnelle qui s’étalait dans un procès pour meurtre.

631 était donc pour nous le chiffre magique qui voulait dire que les WSOP 2003 n’étaient pas totalement ratées.

Quand je suis entré au Binion’s le matin du 19 mai, il y avait de l’électricité dans l’air. Je n’avais encore jamais eu de « sixième sens » à propos des choses, mais je m’en approchais en prenant les escalators qui menaient au tournoi.

C’était une vision magnifique. C’était l’extase. Des joueurs alignés le long du couloir, attendant de s’inscrire. Une heure avant le début du tournoi, nous dépassions le cap des 631. Et nous visions alors un chiffre encore plus gros.

Cela ne veut pas forcément dire que tout allait bien. Avec le succès viennent l’attente et la responsabilité. Nous risquions d’être en surnombre, de manquer de tables et de croupiers. Nous étions préparés pour environ 600 joueurs, donc 60 tables. Mais les participants ne cessaient d’arriver.

Les deux directeurs de tournoi, Matt Savage et Jim Miller, ont alors décidé de jouer le tournoi en 11-Handed, du moins au début de la compétition. C’était un choix sans précédent. Mais même en passant à onze joueurs par table, le problème continuerait à se poser. C’était un moment décisif. Nous avons alors appelé les casinos voisins pour leur emprunter des tables et des chaises. Certains ont

je n’avais jamais entendu parLer de QueLQu’un Qui s’appeLait “moneYmaKer”. jamais.

Ce nom devait être faux. mais iL ne L’était pas. QueL nom pour un joueur Qui ConCourait pour Le pLus gros premier prix de L’histoire du poKer !

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chronique accepté de nous aider, d’autres, encore furieux contre le Horseshoe pour de nombreuses bonnes raisons, nous ont raccroché au nez.

Alors que les jetons commençaient à se faire entendre et que les flops, turns et rivers faisaient vibrer les joueurs, les agents d’entretien étaient encore en train d’installer des tables et des chaises, où s’asseyaient à chaque fois onze prétendants supplémentaires. Certaines se trouvaient au milieu du couloir, au mépris de toutes les règles de sécurité. Quatre tables étaient assemblées dans la salle des paris, où les bureaux avaient été empilés contre les murs pour faire de la place à ce qui allait devenir le plus gros tournoi à 10 000 $ de l’histoire du poker. Certaines tables étaient si vieilles qu’elles chancelaient, les chaises en métal pliaient sous le poids des joueurs.

Mais, miraculeusement, malgré tout cela, ça a marché.

Personne ne s’est plaint, tout le monde semblait avoir compris. C’était comme voir des milliers d’étrangers communier en silence après une crise nationale ou une catastrophe naturelle.

Une fois que les 839 joueurs se sont inscrits et installés, les choses se sont arrangées de minute en minute. Le nombre de joueurs est passé à 800, puis 750, et puis 700. À la fin de l’après-midi, le field n’était plus que de 500, et il fondait très vite. Le bateau WSOP prenait alors sa vitesse de croisière. C’était un succès. Un succès surprenant. Ce qui pouvait arriver par la suite nous importait peu. Qu’on le veuille ou non, les WSOP de cette année-là étaient destinées à être les plus réussies de l’histoire.

Cette nuit-là, nous nous sommes retrouvés au Hugo’s Cellar du Four Queens, et nous avons trinqué à la victoire et à la longue vie des WSOP. Bien des heures plus tard, les rescapés rassemblaient leurs jetons après une longue journée. Le Day 1 était terminé pour les joueurs, mais pour moi le travail ne faisait que commencer.

Partie 8 : Mais quel est son vrai nom ?

Le monde du poker pense que la journée est terminée quand les cartes ne sont plus distribuées. Foutaises.

Pour certains, le moment le plus crucial de la journée et de la nuit commence lorsque les joueurs quittent la salle du tournoi.

L’une des tâches les moins agréables du poker concerne les chip counts de fin de journée. Des centaines de noms et de nombres. Les survivants signent un petit papier sur lequel sont inscrits leur nom et leur tapis. Ce serait simple si les joueurs faisaient ce qu’on leur demandait. Mais ce n’est pas le cas.

On se prend la tête à deux mains à cause des écritures illisibles, des formulaires mal remplis, des noms manquants, et des gribouillis qui font qu’il est impossible d’établir un classement digne de ce nom. Et puis il vous faut diffuser le résultat dans le monde entier. Tout cela nous fait passer pour des incompétents, et heurte les joueurs consciencieux qui ont fait le travail comme il fallait.

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Au moment de la publication du chip count, je suis généralement épuisé. Et tomber à 3 h 15 du matin, après quatorze heures de travail, sur une feuille mal remplie peut être vraiment énervant. Les jurons n’arrêtaient pas de voler pendant ces heures-là. Ce n’est pourtant pas bien compliqué d’écrire correctement son propre nom ! Mais le pire moment est toujours le lendemain matin, quand un joueur vient me voir pour me dire : « Vous avez mal écrit mon nom. » Je ne crois pas à la violence. Mais ces situations ont provoqué en moi un profond désir de commettre une agression.

Tard, cette nuit-là, il y avait environ 350 petits papiers sur mon bureau. En faisant le calcul, à vingt secondes par feuille sur un tableau Excel, ça représente environ deux heures de dactylo non-stop. Certains joueurs traînaient dans le coin, pour être les premiers à voir le chip count et savoir à quelle table ils seraient placés le lendemain.

Une heure après le début des opérations, après avoir été interrompu au moins une douzaine de fois, vous oubliez toute courtoisie et dites simplement « Dégagez ! » à la moindre personne qui ouvre la bouche.

Et puis je suis tombé sur cette feuille un peu étrange.

Christopher B. moneYmaKer viLLe : nashviLLe, tn Chip Count : 60 475 taBLe : 57 siège : 6 Je connaissais la plupart des joueurs du top 20, mais pas celui-là. Il était 11e du tournoi, et ESPN allait sûrement s’intéresser à lui lors du Day 2.

Qui était ce petit plaisantin ?

Chris B. moneYmaKer ?

Ce qui me dérangeait était le « B ». Je croyais à une blague.

C’était ça ou le joueur avait pour pseudo « Moneymaker » et avait oublié d’écrire son nom de famille. De nombreux joueurs faisaient ça, comme Men « The Master », ou Marcel « The Flying Dutchman ». Ce gars devait se faire appeler « Moneymaker ».

Je ne sais plus pourquoi on ne pouvait pas vérifier son nom sur la liste des inscriptions. Les ordinateurs devaient encore être en panne. Alors nous avons écrit que le 11e joueur du Main Event était Chris B. « moneYmaKer » ?? avec les guillemets et les points d’interrogation.

Le tournoi reprenait à midi.

Ma première mission était de retrouver l’idiot qui avait écrit « MONEYMAKER ». C’était plutôt facile. Chris était calme, un garçon sans prétention. Quand je me suis présenté à lui, il a tout de suite compris pourquoi j’étais là. « Vous voulez voir ma carte d’identité ? a-t-il demandé.

– Oui, j’ai besoin de savoir comment écrire votre nom. Je pense qu’on a dû se tromper la première fois.

– C’est comme ça se prononce », a-t-il répondu.

Imaginez ma tête quand j’ai vu son permis de conduire, avec la photo d’un jeune homme de 27 ans, qui répondait au nom de MONEYMAKER. « Je suis désolé… septembre 2013

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nolan Dalla – Pas de problème, ça arrive tout le temps. » Je me trouvais dans la position du méchant qui se méfie d’un gars parce qu’il a un nom hors du commun. Mais, pour ma défense, je n’avais jamais entendu parler de quelqu’un qui s’appelait « MONEYMAKER ». Jamais. Ce nom devait être faux. Mais il ne l’était pas. Quel nom pour un joueur qui concourait pour le plus gros premier prix de l’histoire du poker ! Trop beau pour être vrai.

En revenant de la table 57, je me souviens qu’une pensée m’a traversé l’esprit : « Ce pauvre garçon n’a aucune chance. » Partie 9 : Le Championship Day (20 mai 2003) La finale des WSOP 2003 était un grand mélange d’intrigue, de suspense, de surprise, de triomphe, de tragédie, et même un peu de mystère.

De toutes les tables finales de Main Event depuis un quart de siècle, la liste des joueurs de cette édition-là ressemblait à un casting hollywoodien. Chacun pouvait choisir son poulain parmi ces neuf prétendants qui s’installaient ce vendredi soir dans la Benny’s Bullpen. À cette table figuraient sept joueurs qui avaient (ou gagneraient plus tard) un bracelet WSOP, une situation jamais vue depuis la naissance des World Series. Chris Moneymaker, Sammy Farha, Dan Harrington, Jason Lester, Amir Vahedi, David Grey et David Singer ont tous signé au moins une victoire aux WSOP. C’étaient des stars potentielles que des millions de téléspectateurs allaient découvrir sur ESPN. C’était le parfait mélange entre amateurs et pros. Il y avait des joueurs de cash-game high stakes (Farha, Lester et Grey), il y avait des spécialistes de tournois, comme Harrington et Vahedi, et il y avait des joueurs de différentes parties du monde, d’Amérique du Nord, d’Asie et du Moyen-Orient. Harrington visait sa deuxième victoire en WSOP. Ils voulaient tous gagner, et ils étaient tous prêts à faire le spectacle pour la première retransmission télévisée. Ils ont tous amené leur personnalité à la table.

Trois des joueurs étaient de « bons gars », et avaient le soutien du public. Il y avait la star montante avec le nom magique et deux autres, l’un beaucoup plus connu que l’autre.

Amir Vahedi était l’un des joueurs les plus appréciés des vingt dernières années. Toujours souriant, prêt à raconter une histoire drôle, Vahedi était très entouré. C’était le mélange parfait entre le joueur de poker et le boute-entrain. Mais son histoire personnelle, moins connue, le rendait encore plus intrigant.

Né en Iran, Vahedi a surpassé tous les obstacles et toutes les épreuves, avant de devenir un talentueux joueur de poker. Adolescent, il a vécu la chute du Shah d’Iran et la révolution. Il a combattu pendant la guerre Iran-Irak, avant de devenir un réfugié politique. Il a émigré aux États-Unis et s’est installé à Los Angeles. Vahedi, qui est mort prématurément il y a quelques années, était arrivé en table finale (la seule de sa carrière) de la plus belle septembre 2013

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des manières, mais il avait chuté brusquement, devant ses pairs et le monde entier.

L’autre joueur, moins connu, était Tomer Benvenisti, un joueur amateur insouciant qui était guide spécialisé dans le rafting. Il avait cette habilité naturelle à s’adapter à ce décor surréaliste, même si c’était sa première expérience sur ce genre de scène.

L’heure était venue. À midi, nous commencions les présentations des finalistes. Matt Savage se chargeait des joueurs, mais j’avais l’honneur de les présenter et de chauffer le public avant la prise d’antenne. Du moins c’était notre « plan ». Celui-ci s’est désintégré, à cause du stress, de la fatigue et d’une extinction de voix.

Les WSOP 2003 étaient le premier tournoi non fumeur. Les années précédentes, les joueurs fumaient à table comme des pompiers. Il y avait de la cendre sur les tables et la moquette. Toutes les tables du Horseshoe étaient marquées de petites traces noires. Le casino sentait comme un cendrier géant.

Mais tandis que la salle du tournoi était non fumeur, le reste du casino ressemblait à une maison en feu. Il était impossible de ne pas respirer de la fumée, et cette odeur était si forte que vous pouviez en vomir. Nous voulions rendre toute la poker room non fumeur mais Warren Schaeffer avait refusé : nous risquions de perdre 80 % de notre chiffre d’affaires.

Et puis les joueurs fumaient juste devant la salle de tournoi, ce qui revenait au final à fumer à l’intérieur. C’était comme travailler dans une mine de charbon…

Tard dans la nuit, quand je rentrais d’une journée de quinze heures de travail, Marieta était répugnée par mon odeur. Je n’avais pas d’autre choix que de prendre une bonne douche pour faire disparaître cette puanteur.

Tous ceux qui travaillaient aux WSOP étaient malades, que ce soit de la grippe, d’un rhume, ou d’une infection respiratoire. Les yeux injectés de sang, le nez qui coule et la gorge enflammée faisaient partie des risques du métier.

On appelait ça « la toux des WSOP ». Parfois on toussait si fort qu’on en avait mal à la tête. Quelques jours avant la finale, je parlais comme un homme de 70 ans, et quelque temps plus tard, je n’ai plus eu de voix du tout. J’essayais de parler mais rien ne sortait. Je pensais avoir assez d’énergie pour une dernière apparition de 45 secondes, mais rien ne sortait.

Matt Savage était là, prêt à prendre la relève. Je suis parvenu à crier son nom, et ai fini par abandonner le reste des présentations. Puis j’ai passé le micro à Matt et suis allé me réfugier derrière les rideaux. Le show pouvait commencer.

Les deux New-Yorkais, David Singer et David Grey, ont été les premiers à sortir. Puis, Young Park, le moins connu des neuf, a pris la 7e place. Le casting de rêve comprenait ainsi Vahedi, Benvenisti, Lester, Harrington, Farha, et Moneymaker.

Vahedi a eu le chip lead pendant un court moment au début de la finale. Mais son style agressif a fini par lui 49

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chronique jouer des tours. Sans vouloir être cruel, c’était un autre grand moment de télévision.

Le poker n’est pas fait de moments de gloire et de triomphe, puisque ceux-ci sont rares. Il connaît plus souvent la souffrance et la déception, qui sont bien plus communes. Et des millions de téléspectateurs ont pu voir la souffrance sur son visage. Il était passé à côté de sa seule chance d’atteindre le firmament du jeu.

Puis, Tomer a pris la 5 e place, suivi de près par Jason Lester. Avec tout le respect que je porte à ces deux joueurs et à ceux qui ont été sortis plus tôt, les trois derniers finalistes offraient un parfait trio. David n’affrontait pas un, mais deux Goliath. L’un était un ancien champion WSOP connu pour sa patience et sa discipline. L’autre était l’un des plus gros joueurs de cash-game du monde, aussi détendu qu’intimidant.

Chris Moneymaker aurait pu être éliminé à ce moment-là, il aurait quand même été considéré comme un champion.

Surpasser 836 joueurs et remporter 650 000 $ pour une 3e place, on ne pouvait rêver mieux comme débuts. Mais Moneymaker n’était pas encore fini.

Son esprit de compétition le poussait à relever le challenge, ce que l’histoire du poker semble avoir oublié. Il jouait contre deux stars, très différentes dans l’image et dans le style. Ils étaient tous les deux riches, ce qui leur donnait l’avantage de ne pas se soucier de l’argent. Harrington était avocat et conseiller en investissements, Farha était un joueur high stakes. Et ils jouaient contre un novice de 27 ans, comptable pour un restaurant du Tennessee, qui gagnait 40 000 $ par an et participait à son premier tournoi de poker live.

Mais Moneymaker avait quelques avantages. Il avait déjà le plus de jetons. Et peut-être plus important encore : personne ne le voyait gagner.

Partie 10 : « Il n’a aucune chance, c’est fini » Je me souviens d’une chanson de Janis Joplin, où elle dit : « Freedom’s just another word for nothing left to lose. » Au poker, ça s’appelle du « freerolling ».

Moneymaker « freerollait » les WSOP 2003. Il n’avait rien à perdre. Il freerollait depuis le moment où il était monté dans un avion pour Las Vegas.

Peu de temps après, le champion 1995 Dan Harrington sortait à la 3e place. Farha devait faire face seul à Moneymaker.

Pendant une pause pour mettre en place les caméras avant ce heads-up qui s’annonçait épique, les deux finalistes se sont rendus aux toilettes, à vingt mètres de la scène. Entre les bruits de chasse d’eau, les deux joueurs ont discuté d’un deal. Je ne connais pas tous les détails, mais Farha semble avoir commis sa plus grosse erreur stratégique non pas à table, mais dans ces toilettes. Farha a en effet proposé un arrangement qu’a apparemment mal pris Moneymaker.

L’amateur était ainsi encore plus déterminé à devenir le nouveau champion du monde. C’était comme frapper un pit-bull.

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L’attitude de Farha était partagée par le plus grand nombre. Même l’homme du monde du poker que je respecte le plus, celui qui m’a engagé et qui m’a donné la chance d’assister à cette page d’histoire du poker, voyait les choses de la même façon que Farha.

George Fisher, le directeur des opérations du Horseshoe, est descendu de sa chambre d’hôtel après le début du heads-up. Il vivait dans la suite principale de l’hôtel, et n’était pas descendu souvent depuis le début de la série.

Fisher est mort en 2005. Sinon je ne raconterais pas cette histoire. « Il n’a aucune chance, c’est fini, m’a-t-il murmuré alors que les deux finalistes retrouvaient leur siège pour le début du face-à-face.

– De quoi tu parles, George ? Ça veut dire quoi ? Tu penses que Moneymaker va se faire avoir ?

– Moneymaker n’a aucune chance. C’est finiiiiii. » C’était une déclaration plutôt ambitieuse pour quelqu’un du milieu, surtout que Moneymaker avait environ les deux tiers des jetons. Je m’attendais au pire.

Le Binion’s Horseshoe était connu pour ses magouilles.

J’en parlerai un de ces jours mais je n’ai pas très envie de trouver une tête de cheval dans mon lit à mon réveil. Alors je parlerai de ces « rumeurs » une autre fois. « Oh non, George, ne me dis pas qu’il va se faire piéger.

– Non, non, non. Rien de tout ça, m’a répondu Fisher. Il n’y a juste aucune chance que Sammy perde face à ce Moneymaker. C’est impossible. » On s’est tous bien fait avoir. Tous à part trois personnes dans la salle.

Si cette incroyable, douloureuse et miraculeuse étincelle dans notre histoire appelée les WSOP 2003 pouvait être éclipsée par un seul moment, ce serait « la main ». « La main » est considérée depuis lors comme le plus grand bluff de l’histoire du poker. Je ne suis pas sûr de ça, puisque la plupart des bluffs ne sont jamais montrés.

Mais en termes de moments clés dans un tournoi majeur, il sera difficile de surpasser l’extraordinaire all-in de Moneymaker contre Farha plus tard pendant le headsup, qui a probablement scellé le sort de cette rencontre.

Si Farha avait remporté cette main, il aurait pris le chip lead pour la première fois. Moneymaker aurait alors chuté, et ne serait devenu qu’un personnage de peu d’importance. Au contraire, il a vécu le rêve de tous les joueurs de poker. C’était comme marquer un but en finale de la coupe du monde de football dans les dernières secondes de la deuxième mi-temps. Moneymaker a tout donné et il a remporté la coupe, dans un moment où le temps s’est arrêté et dont les joueurs de poker se souviendront certainement au siècle prochain. Le « bluff de Moneymaker » entrera dans la conscience collective des futurs joueurs, pour toujours, tant qu’il y aura des cartes et des jetons.

Un spécialiste du sujet, Matt Lessinger, qui a écrit Le Livre des bluffs, l’a appelé le plus grand bluff de l’histoire, « du moins de ceux que l’on connaît ». septembre 2013

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nolan Dalla Tout s’est terminé quelques mains plus tard. Environ 300 personnes ont réellement assisté à cette victoire épique. Comme pour Woodstock, ils sont aujourd’hui des milliers à dire qu’ils y étaient. Mais la scène et la salle de tournoi ne pouvaient contenir que quelques centaines de personnes. Quand Moneymaker a couru à travers la salle pour tomber dans les bras de son père, ces 300 témoins ont vécu le début d’une nouvelle ère du poker.

Depuis, on m’a demandé de nombreuses fois à quel point j’avais réalisé que c’était le début de quelque chose d’énorme. Ce n’était pas encore le cas cette nuit-là. Épuisé par les semaines écoulées, pris par la célébration du présent, le futur me semblait bien trop loin pour être envisagé alors que je me tenais debout, à applaudir, à crier et à m’émerveiller face à ce moment de gloire, près des 2,5 millions de dollars en billets de 100 posés sur la table d’à côté. J’ai fait entrer deux filles de Vegas que nous avions embauchées pour la très importante photo souvenir du champion alors qu’une douzaine de photographes s’approchaient pour immortaliser ce moment.

Moneymaker était devenu en quelques minutes une nouvelle star. En quelques instants il nous représentait tous – ceux d’entre nous qui avons travaillé pendant des années pour populariser le poker, aussi bien que les millions de joueurs qui ont rejoint la partie, inspirés par son histoire et son triomphe.

Les WSOP 2003 étaient officiellement terminées.

Mais mon vrai travail ne faisait que commencer, et je n’ai cessé de l’aimer.

Partie 11 : Le mur du son du poker On me pose souvent cette question : à partir de quel moment avez-vous réalisé que quelque chose avait changé ?

Je mentirais en répondant que c’était au moment où Chris Moneymaker avait gagné.

En réalité, c’était le lendemain matin.

Les WSOP 2003 ne s’étaient pas seulement terminées d’une belle manière, elles s’étaient conclues sur une véritable détonation, qui allait transformer la culture populaire, spécialement chez les jeunes. J’ai plus tard intitulé ce phénomène « le mur du son du poker ».

Après que cette petite phrase a été reprise par Associated Press, elle est apparue dans des centaines de publications à travers le pays et dans le monde. C’était comme une énorme vague qui prenait le poker et le faisait monter au plus haut. Mais il y a aussi des mauvais côtés : toutes les vagues finissent par s’écraser contre le rivage et par disparaître dans le sable. Mon retour en voiture depuis le Binion’s Horseshoe le soir de la victoire de Moneymaker a été un moment de réflexion calme. J’avais été témoin de la plus incroyable semaine de l’histoire du poker, une courte période pendant laquelle le Horseshoe et les WSOP étaient passés de l’obscurité aux unes de toutes les sections sports et divertissements des journaux du pays.Un casino considéré comme une pustule dans le tout Las Vegas était septembre 2013

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soudainement devenu l’endroit le plus fascinant pour une nouvelle génération de joueurs qui n’avaient auparavant jamais voulu y mettre les pieds. C’est là que Moneymaker a écrit l’histoire. En tant que directeur des relations publiques du casino, mon travail n’était plus de présenter des excuses au sujet du bâtiment, mais de parler de nos cicatrices et de notre excentricité avec grande fierté. Je commençais à faire visiter le Binion’s à des journalistes et à des VIP, montrant toutes nos imperfections et disant : « Vous êtes certains de ne jamais trouver quelque chose comme ça sur le Strip. » Tout le monde aimait ça : nous étions authentiques.

Nick Behnen personnalisait cette nouvelle attitude mieux que quiconque. Nous nous fichions de ce que pouvaient dire ou penser les autres. Le Horseshoe était devenu, les mois suivant les WSOP, un cercle vivant et joyeux. La poker room était pleine de tables de cash-game, dont le NLHE qui se jouait régulièrement pour la première fois. Nous étions plus occupés que jamais. Nous avions souvent vingt tables ouvertes, soit quatre fois plus qu’avant les WSOP 2003. Les visiteurs commençaient à venir juste pour voir le casino. La Galerie des Champions WSOP devenait une attraction touristique.

Bien entendu, nous avons profité du moment pour nous offrir une rénovation, en nous servant de nos défauts (un casino délabré et mourant) pour en faire nos charmes les plus attractifs. Nous étions l’un des derniers casinos familiaux de Las Vegas, et nous commencions à le montrer.

Les propriétaires pouvaient le traverser à chaque instant.

Ils pouvaient même s’asseoir aux tables de poker.

Dans quel autre endroit de Las Vegas pourriez-vous jouer aux dés ou au poker aux tables où Titanic Thompson, Benny Binion, Archie Kansas et tous les grands s’étaient installés et où les légendes du jeu étaient en train de s’écrire avec un nouveau phénomène appelé Chris Moneymaker ? Ce

Les Wsop 2003 ne s’étaient pas seuLement terminées d’une BeLLe manière, eLLes s’étaient ConCLues sur une véritaBLe détonation, Qui aLLait transformer La CuLture popuLaire, spéCiaLement Chez Les jeunes. j’ai pLus tard intituLé Ce phénomène “Le mur du son du poKer”.

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chronique

moneYmaKer a tout transformé. si Les Wsop 2003 ont sans auCun doute transformé Le Binion’s horseshoe, Ce n’était rien Comparé à L’impaCt en dehors de Las vegas, dans Le paYs et à L’étranger.

moment inoubliable a transformé le Binion’s et l’a fait passer d’un bateau à la dérive à l’un des endroits les plus prisés de la scène des gamblers de Las Vegas.

Moneymaker a tout transformé. Si les WSOP 2003 ont sans aucun doute transformé le Binion’s Horseshoe, ce n’était rien comparé à l’impact en dehors de Las Vegas, dans le pays et à l’étranger. Le poker devenait soudain un moyen, pour des millions de personnes qui n’étaient pas capables de faire autre chose, de changer de vie. Elles voulaient jouer, gagner gros, et devenir riches et célèbres. Le poker n’était plus un gros mot parmi la population américaine.

C’était cool. C’était ce qu’il fallait faire. Le poker était le jeu à la mode.

Mais le 24 mai 2003, rien de tout cela n’était encore arrivé.

Partie 12 : Le jour d’après Je me souviens du lendemain matin comme si c’était hier.

J’avais à cette époque deux téléphones portables sur moi, et j’étais tout le temps en train de recevoir des appels, qu’il soit 3 heures de l’après-midi ou 3 heures du matin. Cela pouvait être Nick Behnen pour une urgence. Cela pouvait être un journaliste australien, qui avait oublié le décalage horaire avec Las Vegas.

L’un des deux téléphones était ma ligne privée. L’autre était celui du casino, directement relié au standard du Binion’s.

Tout appel qui avait un rapport avec les médias ou la télévision était directement transféré vers mon téléphone. Le standard était ouvert 24h/24, 7j/7. Les appels parvenaient du monde entier, de jour comme de nuit.

Je me suis réveillé vers midi ce vendredi. J’ai pris le premier téléphone et j’ai écouté les messages. C’est à ce moment-là que j’ai compris que les choses avaient changé.

Pour toujours. « Ici le New York Daily News… » « Je suis du Chicago Tribune… » « Je vous appelle de la part de Bloomberg… » « Je travaille pour le plus grand journal de Nashville, The Tennessean… » 52

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Et puis il y a eu celui-ci : « Je suis du David Letterman Show. On aimerait être mis en contact avec Chris Moneymaker. » Oui, c’est à ce moment que j’ai compris que les choses avaient changé. C’était un grand moment. À la fin de la journée, j’avais reçu tellement de messages que je n’avais pas le temps de rappeler tout le monde.

Le soir, j’étais invité à un dîner de fiançailles par le joueur pro Peter Costa. C’était au Ferraro’s, un restaurant italien très prisé à l’époque. Le monde du poker tout entier était invité. Nous avions tout le restaurant, l’endroit entier croulait sous les stars du poker. Il y avait une scène avec un piano, et David « Devilfish » Ulliott faisait la sérénade aux invités.

Et puis j’ai rencontré Dan Goldman. Je savais que Dan comprenait totalement la valeur de ce moment unique. Il n’avait pas besoin d’explication, il était vraiment conscient de tout ça.

Alors que des douzaines d’autres invités se tenaient au bar et parlaient de poker et de Moneymaker, Dan et moi restions un peu à l’écart. Je me souviens lui avoir dit : « Ce n’est pas fini. C’est juste le début. Notre travail, à toi et moi, vient juste de commencer. » Il a hoché la tête. Il savait, il avait compris.

C’était un moment crucial dans l’histoire du poker. Bien entendu, c’était l’heure de trinquer au succès, mais nous étions conscients que les choses allaient changer.

Dan était déjà en train de préparer sa propre campagne de marketing pour faire de la victoire de Moneymaker un véritable levier pour PokerStars.com. Ce n’est pas seulement le moment où le « poker boom » a commencé, ça a aussi été le moment où PokerStars.com a commencé à concurrencer son rival. Party Poker pouvait bien être le numéro 1, il devait désormais faire face à une forte compétition. Le tout jeune site de poker allait devenir l’une des plus grandes réussites du monde du jeu online.

Aussi absurde que cela puisse paraître, alors que nous étions face à face avec Dan, en train de boire et trinquer, « Devilfish » était en train de chanter « Imagine » de John Lennon. Ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire.

Imagine all the people…

Imaginez. À cette époque, le site que représentait Dan avait à peine 150 employés, et il allait non seulement dépasser le Binion’s Horseshoe, mais au final être coté à plus de 200 fois la valeur de notre casino.

Imaginez. Moins d’un an plus tard, je quittais mon ancien poste et je travaillais directement avec Dan pour PokerStars.com en tant que directeur des communications.

Imaginez. Que se serait-il passé si PokerStars avait eu conscience de la précarité financière du Binion’s Horseshoe et avait offert 50 millions de dollars, ce qui était suffisant pour acheter le casino et les WSOP ?

Nous étions à un carrefour. Malheureusement, au milieu d’une intersection, vous ne voyez pas toujours les voitures arriver.

Nolan Dalla septembre 2013

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chronique

L’éCheC peut être un des CarBurants du moteur Qui vous fait avanCer dans La vie.

ÉLOGE DE LA PERSÉVÉRANCE 54

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septembre 2013

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peDro canali

D

ans ma chronique de juillet, je racontais ce qui est probablement mon plus beau souvenir poker, le matin du Day 7 du Main Event des WSOP 2010.

Mais le chemin que j’ai dû arpenter pour en arriver là a été semé d’embûches et de déceptions. Laissez-moi vous raconter un bout de mon histoire poker et vous expliquer pourquoi l’échec peut être un des carburants du moteur qui vous fait avancer dans la vie.

D’où que vous veniez, qui que vous soyez, vous avez connu des déceptions et des échecs dans vos vies. Plus ou moins grands, certes, mais il est toujours aussi difficile de repartir, on a toujours l’impression d’être au fond du trou alors que si l’on relativise ne serait-ce qu’un peu, on se rend vite compte que tant qu’on a de quoi manger, un toit sur la tête et un peu de motivation, rien n’est jamais perdu, dans la vie comme dans le poker. On ne peut pas dire que ma recherche de sponsoring ait été un long fleuve tranquille. En octobre 2009, j’ai participé au casting du Barrière Poker Player avec à la clef un contrat de 100K €, le rêve de tout joueur de poker.

Après un entretien assez stressant et une longue délibération, les membres du jury sont tous venus un par un me féliciter pour ma deuxième place en m’offrant, en guise de lot de consolation, une chaleureuse poignée de main et un bouton dealer brandé Barrière Poker, ce qui m’a, vous vous en doutez bien, rempli le cœur de joie… ou pas. J’étais au plus mal mais bien décidé, une fois la déception passée, à ne pas en rester là. En décembre de la même année, j’ai participé au concours « Job 2 Star » qui promet au vainqueur du casting un contrat de 300K € chez Pokerstars. Encore une fois, le destin semblait s’acharner et après un MTT à 100 joueurs, un SNG avec les finalistes, des HU face à Elky et un last longer à l’EPT Deauville, j’ai fini deuxième derrière Thomas Bichon à moins d’un demi-point. Heureusement personne n’est venu me féliciter en me serrant la main, je n’aurais probablement pas pu m’empêcher cette fois de faire une clef de bras à la première personne condescendante qui se serait approchée. Et si j’avais reçu un jeu de cartes Pokerstars en lot de consolation, je vous laisse imaginer comment je l’aurais transformé en arme dévastatrice.

J’étais littéralement au bout du rouleau, être si près du Graal, deux fois de suite, le toucher du bout des doigts sans pouvoir l’attraper. Heureusement que j’ai vite relativisé. Ma vie était exactement au même point que trois mois plus tôt et à cette époque-là, ma vie était géniale !

J’étais joueur de poker, co-animateur de Club Poker Radio aux côtés de FPC et heureux. J’ai donc décidé de ne pas me laisser abattre et de continuer à donner le meilleur de moi-même. Je continue donc mon petit bonhomme de chemin et participe en février 2010 aux Silver Championships des EFOP à L’ACF. Trente-six heures plus tard, je gagne le heads-up final face à Arnaud Esquevin, mon futur coéquipier dans la Team Pro Barrière. Cette deuxième victoire sur le circuit français à moins de quatre mois d’intervalle a suffi à débloquer la machine,

septembre 2013

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et j’ai reçu plusieurs propositions de sponsoring en même temps le mois suivant. Six mois plus tard, je m’envolais pour la première fois à Las Vegas sous les couleurs de Barrière pour vivre ce moment magique, ces vingt-trois jours qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire.

Pedro Canali

on ne peut pas dire Que ma reCherChe de sponsoring ait été un Long fLeuve tranQuiLLe. en oCtoBre 2009, j’ai partiCipé au Casting du Barrière poKer pLaYer aveC à La CLef un Contrat de 100K €, Le rêve de tout joueur de poKer. après un entretien assez stressant et une Longue déLiBération, Les memBres du jurY sont tous venus un par un me féLiCiter pour ma deuxième pLaCe en m’offrant, en guise de Lot de ConsoLation, une ChaLeureuse poignée de main et un Bouton deaLer Brandé Barrière poKer, Ce Qui m’a, vous vous en doutez Bien, rempLi Le Cœur de joie… ou pas.

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Classement français

Classement des joueurs par gains

du 01/01/2013 au 15/08/2013

La France y croit un peu plus après ce début d’année catastrophique : Sylvain Loosli s’est hissé en table finale du Main Event des WSOP et est garanti de 733 224 $ au minimum ! Derrière lui, David Benyamine et Benjamin Pollak reviennent en force après de très beaux WSOP pour les deux pros du cashgame, valeurs sûres du poker hexagonal.

rémi Castaignon

Classement

Joueur

1

Rémi Castaignon

2

sylvain loosli

Gains (en $)

Classement

Joueur

david Benyamine

Gains (en $)

1 068 875

30

Éric Sfez

106 317

Sylvain Loosli

733 224

31

Guillaume Darcourt

103 883

3

David Benyamine

592 598

32

Olivier Estripeau

103 791

4

Benjamin Pollak

533 065

33

Laurent Polito

100 025

5

Alban Juen

380 799

34

Bernard Guigon

96 119 93 535

6

Bertrand Grospellier

317 713

35

Gilbert Diaz

7

Gwendoline Janot

315 580

36

Eddy Nicol

93 042

8

Alexandre Chieng

310 988

37

Émile Petit

90 862

9

Clément Tripodi

286 389

38

Jérémy Marinier

87 554

10

Xavier El Fassy

268 299

39

Samir Hadad

86 364

11

Philippe Ktorza

265 979

40

Grégoire Auzoux

85 164

12

Franck Kalfon

253 636

41

Alain Goldberg

82 846

13

Nicolas Le Floch

235 280

42

Karim Abdelmoumene

80 989

14

Roger Hairabedian

219 035

43

Nicolas Feyssat

77 601

15

Damien Lhommeau

184 961

44

Flavien Guenan

77 459

16

Alexandre Réard

180 968

45

Michel Leibgorin

77 198

17

Stéphane Benadiba

170 141

46

Miroslav Alilovic

76 942

18

Gabriel Nassif

151 089

47

Brian Benhamou

76 231

19

Nicolas Faure

145 840

48

Quentin Lecomte

76 165

20

Hicham Hilmi

138 191

49

Jimmy Gillot

73 528

21

Philippe Clerc

137 698

50

Sébastien Comel

73 352

22

Mathieu Philbert

137 668

51

Ludovic Riehl

73 344

23

Sébastien Compte

136 286

52

Philippe Vert

73 051

24

Erwann Pecheux

134 884

53

Alain Ricardo Manquant

72 135

25

Michel Abécassis

133 036

54

Pierre Antona

72 102

26

Nicolas Lévi

121 495

55

Jean-Noël Thorel

70 873

27

Ronan Monfort

119 835

56

Yann Migeon

69 814

28

Ibrahim El Feliani

118 988

57

Julie Monsacré

69 588

29

Arslane Belabdelouahab Ryad

117 596

58

Aurélien Guiglini

67 590

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septembre 2013

19/08/13 21:29

Classement

Joueur

Gains (en $)

Classement

Joueur

Gains (en $)

59

Benjamin Nicault

67 134

80

Pedro Canali

56 224

60

Florence Allera

66 843

81

Anthony Borde

56 000 55 875

61

Patrick Schuhl

66 260

82

Nicolas Salas

62

Jean-Pierre Petroli

65 468

83

Jean-Yves Chicheportiche

54 884

63

Sami Daassi

65 164

84

Stéphane Verdier

53 646

64

Julien Rustom

64 570

85

David Colin

53 377

65

Antoine Saout

63 532

86

Cyril André

53 193

66

Alain Roy

62 588

87

Salvatore Ciccarelli

53 164

67

Bruno Southavong

62 404

88

Thomas Roussereau

51 624

68

Thibaud Guenegou

61 304

89

Aubin Cazals

51 220

69

Christophe Pereira

59 470

90

Mesbah Guerfi

51 093

70

Estelle Denis

59 131

91

Jérôme Dumayet

51 063

71

Patrick Sacrispeyre

58 403

92

Vincent Robert

50 752

72

Lionel Lefevre

58 002

93

Nordine Abdou

50 170 49 228

73

Elie Payan

57 914

94

Paul Testud

74

Yoni Houri

57 815

95

Moussa Dahman

48 500

75

Suat Uyanik

57 609

96

Joseph Charbit Lionel

48 266

76

Pierre De Almeida

57 501

97

Philippe Barouk

47 993

77

Karim Lehoussine

57 360

98

Jérémy Palvini

47 685

78

Quentin Thavisouk

56 856

99

Roger Tondeur

47 215

79

Jérémie Sarda

56 491

100

Ahmad Ismail

46 681

Classement des joueurs par gains

all time money list — FranCe

Pas de changement dans le Top 15 du All Time Money List français, même si David Benyamine consolide un peu plus sa deuxième place avec de beaux WSOP, tandis que Soulier et Hairabedian ne bougent pas. Bruno Fitoussi repasse quant à lui devant Jean-Paul Pasqualini, et Benjamin Pollak se hisse en 24e place, devant Guillaume Darcourt.

Classement

Joueur

Gains (en $)

1

Bertrand Grospellier

10 661 626

Classement 16

Joueur Philippe Ktorza

Gains (en $)

2

David Benyamine

7 047 146

17

Lucille Cailly

1 545 648

3

Fabrice Soulier

4 144 848

18

Jan Boubli

1 539 199

1 578 461

4

Roger Hairabedian

4 085 118

19

Lucien Cohen

1 533 924

5

Antoine Saout

4 059 630

20

Adrien Allain

1 400 528

6

Ludovic Lacay

3 017 095

21

Hugo Lemaire

1 351 516

7

Bruno Fitoussi

2 696 033

22

Raphaël Kroll

1 234 094

8

Jean-Paul Pasqualini

2 660 096

23

Tristan Clémençon

1 224 205

9

Antony Lellouche

2 551 175

24

Benjamin Pollak

1 205 080

10

Alain Roy

2 510 590

25

Guillaume Darcourt

1 149 209

11

Arnaud Mattern

2 151 928

26

Thomas Bichon

1 093 907

12

Nicolas Lévi

1 931 567

27

Angelo Besnainou

1 092 425

13

Paul Testud

1 873 891

28

Patrick Bueno

1 091 898

14

Pascal Perrault

1 678 334

29

Rémi Castaignon

1 077 921

15

Antonin Teisseire

1 604 458

30

Cédric Rossi

septembre 2013

PK52_N44_Commun2.indd 93

1 069 785

93

19/08/13 21:29

Classement international

Classement des joueurs par gains

du 01/01/2013 au 15/08/2013 antHony gregg

Classement

Pays

Joueur

niklas HeineCker

Gains (en $)

Classement

Pays

jeffrey rossiter

Joueur

Gains (en $)

1

Anthony Gregg

5 827 170

39

Daniel-Gai Pidun

2

Niklas Heinecker

4 546 619

40

Andrew Robl

1 109 562

3

Jeffrey Rossiter

3 288 299

41

Andrew Pantling

1 104 074

1 153 523

4

Chris Klodnicki

3 254 043

42

Paul Klann

1 069 864

5

Sorel Mizzi

3 158 638

43

Rémi Castaignon

1 068 875

6

Igor Kurganov

2 904 489

44

Richard Fullerton

1 066 491

7

Scott Seiver

2 814 666

45

Joe Cabret

1 063 089

8

Joseph Cheong

2 648 102

46

Fadi Kamar

1 062 689

9

David Sands

2 553 694

47

Mike Matusow

1 057 184

10

Sam Trickett

2 389 743

48

Martin Finger

1 030 630

11

Max Altergott

2 289 970

49

Daniel Alaei

1 026 415

12

Matthew Ashton

2 157 359

50

Jonathan Roy

1 012 547

13

Dimitar Danchev

1 997 264

14

Bill Perkins

1 965 163

15

Stephen O'Dwyer

1 903 813

16

Daniel Negreanu

1 846 396

17

Vanessa Selbst

1 818 837

top 20

all time money list Joueur

Gains (en $)

Antonio Esfandiari

25 578 279

2

Sam Trickett

19 860 026

3

Daniel Negreanu

18 186 976

4

Phil Hellmuth

17 947 106

1 692 813

5

Erik Seidel

17 672 720

Isaac Haxton

1 678 644

6

Phil Ivey

17 649 220

25

Paul Volpe

1 634 490

7

John Juanda

15 113 768

26

Nick Schulman

1 632 100

8

Michael Mizrachi

14 519 039

27

Zheng Tang

1 613 367

9

Jamie Gold

12 245 468

28

Vladimir Troyanovskiy

1 578 984

10

Joe Hachem

11 828 080

29

Steven Silverman

1 362 331

11

Jonathan Duhamel

11 807 347

30

Erick Lindgren

1 343 825

12

Scotty Nguyen

11 734 812

31

Michael Watson

1 328 111

13

Allen Cunningham

11 516 743

1 310 686

14

Carlos Mortensen

11 469 510

1 274 464

15

Gus Hansen

11 240 678

1 238 702

16

Peter Eastgate

11 131 450

1 227 167

17

Bertrand Grospellier

10 661 626

18

Antonio Esfandiari

1 813 648

19

Jason Mercier

1 806 224

20

Daniel Shak

1 747 631

21

Philipp Gruissem

1 746 352

22

Tobias Reinkemeier

1 704 276

23

Mervin Chan

24

32 33 34 35

Don Nguyen David Rheem Steve Sung Benny Chen

Classement 1

Pays

36

Joel Micka

1 211 354

18

Men Nguyen

10 490 889

37

WeiKai Chang

1 184 093

19

T.J. Cloutier

10 029 573

38

Fabian Quoss

1 158 248

20

Jason Mercier

94

9 917 181

septembre 2013

Découvrez les 1 000 premiers du classement chaque jour sur www.poker52.fr

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19/08/13 21:30

tournois réguliers CerCles de jeux parisiens Aviation Club de France Tournois de l’après-midi à 14h30

• Vendredi, samedi et dimanche tournois Freezeout 60 € - 6 000 jetons - texas Hold’em no limit Tournois du soir à 21h00

• mercredi satellite pour le tournoi à 500 € du mercredi soir - texas Hold’em no

• mardi

limit Freezeout - buy-in 100 € - 6 000 en jetons - niveaux de 20 min -

tournoi everybounty : buy-in 100 € incluant un bounty Knockout de

1er niveau 25-50

50 € pour tous, avec un seul add-on (50 €) autorisé à tout moment. un

• dimanche

bounty de 50 € est payé immédiatement en cash pour tout joueur élimi-

tournoi deepstaCK texas Hold’em no limit Freezeout - buy-in 200 € - 15 000 en jetons - niveaux de 30 min - 1er niveau 50-100 Tournois du soir à 20h00 satellite aCF 1 000 - texas Hold’em no limit Freezeout - buy-in 150 € - 8 000 en jetons - niveaux de 30 min - 1er niveau 25-50 • mardi sat & CasH - texas Hold’em no limit re-entry jusqu’à 22h10 - buy-in 150 € - 7 000 en jetons - niveaux de 30 min - 1er niveau 25/50 - les joueurs qui seront dans les places payées recevront chacun un ticket d’une valeur de 500 € pour le tournoi du mercredi soir.

• mercredi tournoi à 500 € du mercredi soir - texas Hold’em no limit Freezeout - buy-in 500 € - 10 000 en jetons - niveaux de 30 min - 1er niveau 50-100

100 € Freezeout - 9 000 en jetons • jeudi 110 € pot limit omaha - 12 000 jetons • Vendredi 150 € Freezeout - 10 000 en jetons • dimanche à 19h00 200 € Freezeout « Cadet deepstack » - 12 000 jetons

Cercle Clichy-Montmartre • lundi à 21h00 dix6deux tournoi mixed-max - 100 € (10 000 jetons, rounds 25 min)

• jeudi tournoi à 100 € re-entry (jusqu’à 22h10) - texas Hold’em no limit re-entry - buy-in 100 € - 7 000 en jetons - niveaux de 30 min - 1er niveau 25-50 • Vendredi tournoi meGa staCK - texas Hold’em no limit Freezeout - buy-in 200 € 50 000 en jetons - niveaux de 30 min - 1er niveau 150-300 (ante 25)

• mardi à 21h00 le Classic freezeout - 60 € (6 000 jetons, rounds 20 min) • mercredi à 21h00 le bounty surprise - 100 € (8 000 jetons, rounds 20 min) • jeudi, vendredi, samedi et dimanche à 15h30

• samedi tournoi à 250 € re-entry (jusqu’à 22h10) - texas Hold’em no limit reentry - buy-in 250 € - 10 000 en jetons - niveaux de 30 min - 1er niveau 50/100

50 € Freezeout (6 000 jetons, rounds 20 min) • jeudi à 21h00 le jour du sat de 30 à 100 € (rounds 20-30 min) • Vendredi à 21h00

Cercle Cadet Tournois de l’après-midi à 15h00

150 € deepstack (15 000 jetons, rounds 30 min) • samedi à 21h00

• du lundi au jeudi tournois Freezeout 50 € - 5 000 jetons - texas Hold’em no limit

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qui les élimine. 6 000 en jetons - add-on 6 000 jetons • mercredi

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95 septembre 2013

né. les bounty people quant à eux créditeront de 100 € chaque joueur

le live du samedi - 100 € (10 000 jetons, rounds 25 min)

juillet 2013 95

19/08/13 21:30

Classement français

GPI top 100 Rien ne réussit mieux à David Benyamine que Las Vegas, ses cash-games et ses tournois. La preuve, puisque le Français revient en forme en deuxième place du GPI, loin d’ElkY malgré son très mauvais été dans le Nevada. Benjamin Pollak, lui aussi auteur d’une très bonne série, remonte en 5 e place... Côté mondial, c’est Volpe qui domine les débats, tout juste devant Michael Watson et Daniel Negreanu, qui vise le titre de joueur de l’année.

Bertrand grospellier

Classement

Joueur

david Benyamine

roger HairaBedian

Points

Classement

Joueur

Points

1

Bertrand Grospellier

2910,22

24

Aubin Cazals

996,40

2

David Benyamine

2190,88

25

Yorane Kérignard

974,45

3

Roger Hairabedian

2168,09

26

Brian Benhamou

965,29

4

Philippe Ktorza

1984,68

27

Antoine Saout

925,98

5

Benjamin Pollak

1497,26

28

Alain Goldberg

915,76

6

Nicolas Cardyn

1483,70

29

Erwann Pecheux

893,57

7

Michel Abécassis

1411,15

30

Franck Kalfon

891,96

8

Fabrice Soulier

1410,30

31

Guillaume Darcourt

874,67

9

Paul Tedeschi

1335,41

32

Laurent Polito

858,09

10

Stéphane Benadiba

1312,31

33

Gilbert Diaz

841,74

11

Manuel Bevand

1302,57

34

Bernard Guigon

831,45

12

Éric Sfez

1206,24

35

Alexandre Chieng

799,28

13

Alain Roy

1184,63

36

Gabriel Nassif

792,76

14

Nicolas Lévi

1181,16

37

Nicolas Faure

791,72

15

Ludovic Lacay

1112,90

38

Sébastien Compte

786,33

16

Yann Migeon

1067,69

39

Paul Guichard

771,12

17

Jean-Noël Thorel

1060,34

40

Florence Allera

753,67

18

Flavien Guenan

1040,65

41

Lucien Cohen

752,09

19

Paul Testud

1038,19

42

Maxime Conte

751,81

20

Bruno Fitoussi

1030,06

43

Mesbah Guerfi

744,63

21

Yannick Bonnet

1018,13

44

Mikaël Azoulay

742,13

22

Jean-Philippe Rohr

1008,07

45

Ludovic Riehl

737,65

23

Bruno Lopes

1007,84

46

Philippe Clerc

736,47

96

PK52_N44_Commun2.indd 96

septembre 2013

19/08/13 21:30

Ce système de classement des joueurs créé l’année dernière fait aujourd’hui l’unanimité auprès de la communauté du poker pour son sérieux et sa qualité.

Il fonctionne ainsi : • Un système de points axé sur plusieurs critères (buy-in, nombre de participants, gains…).

• Prise en compte des performances réalisées au cours des trois dernières années.

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Classement

Joueur

Points

Classement

Joueur

Points

47

Alexandre Réard

733,27

89

Dominique Franchi

439,53

48

Philippe Barouk

728,42

90

Jean-Pierre Petroli

432,90

49

Damien Lhommeau

724,48

91

Hugo Lemaire

429,92

50

Christophe Benzimra

716,43

92

Marc Inizan

428,25

51

Karim Lehoussine

710,45

93

Éric Sadoun

428,16

52

Tristan Clémençon

690,95

94

Alexandre Amiel

415,09

53

Émile Petit

664,94

95

Pierre Antona

412,56

54

Lucille Cailly

664,11

96

Yves Maison

411,70

55

Yoni Houri

653,21

97

Victor Choupeaux

397,50

56

Ludovic Sultan

632,77

98

Hicham Hilmi

395,47

57

Isabel Baltazar

631,85

99

Xavier El Fassy

395,33

58

Quentin Lecomte

627,82

100

Antonin Teisseire

394,87

59

Stéphane Albertini

626,22

60

Alban Juen

616,99

61

Gaëlle Baumann

598,40

62

Adrien Allain

590,45

63

Aurélien Guiglini

581,20

64

Jean-Jacques Zeitoun

574,49

65

Thibaud Guenegou

574,18

66

David Colin

570,50

67

Gaëtan Balleur

566,54

68

Philippe Vert

564,57

69

Michel Leibgorin

562,53

70

Martial Blangenwitsch

71 72

Ronan Monfort Robert Giordano

classement mondIal

top 20 Classement 1

Pays

Joueur

Points

Paul Volpe

767,76

2

Michael Watson

753,37

558,43

3

David Peters

736,55

547,05

4

Daniel Negreanu

731,18

540,20

5

Scott Seiver

692,20

Steven Silverman

670,01

73

Alain Ricardo Manquant

535,65

6

74

Steven Moreau

528,41

7

Igor Kurganov

663,10

75

Nicolas Le Floch

524,30

8

Chris Klodnicki

656,19

76

Patrick Schuhl

514,55

9

Ole Schemion

651,74

77

Sylvain Loosli

509,31

78

Jean-Jacques Mars

497,12

10

Bryn Kenney

633,02

79

Elie Payan

496,62

11

Olivier Busquet

617,32

80

Rémi Castaignon

495,65

12

Daniel Stern

616,92

81

Clément Tripodi

478,32

13

Joseph Cheong

603,92

82

Lionel Lefevre

469,30

14

Daniel Shak

603,58

83

Estelle Denis

468,40

15

Philipp Gruissem

594,03

84

Rony Halimi

459,97

16

Christian Harder

580,74

Davidi Kitai

578,14

85

Valentin Messina

457,86

17

86

Jacques Zaicïk

456,72

18

Matthew Stout

576,78

87

Karim Abdelmoumene

448,47

19

Griffin Benger

576,52

88

Sébastien Comel

444,49

20

Stephen Chidwick

575,95

septembre 2013

PK52_N44_Commun2.indd 97

97

19/08/13 21:30

agenda des tournois septembre 2013

1er - 7 septembre 2013 European Poker Tour, EPT Barcelona, Casino Barcelona 5 - 9 septembre 2013 APPT Melbourne 5 - 12 septembre 2013 2013 Irish Classic Poker Festival, Cork 6 - 8 septembre 2013 Barrière Poker Tour, casino Barrière Lille 9 - 15 septembre 2013 Deepstack Open - San Remo 9 - 15 septembre 2013 Belgian Poker Challenge, SPA 9 - 16 septembre 2013 Dakar Poker Tour VI 11 - 17 septembre 2013 12th Pravets Poker Masters, Pravets 15 - 22 septembre 2013 2013 Grosvenor UK Poker Tour - Leg 9, Manchester 17 - 21 septembre 2013 CAPT Linz - Alps Poker Tour 18 - 22 septembre 2013 CNP - Ibiza, Eivissa 18 - 22 septembre 2013 Latin America Poker Tour VI - Panama, Panama City 19 - 22 septembre 2013 Unibet Open Cannes 2013 22 - 29 septembre 2013 Dusk Till Dawn Grand Prix, Nottingham 24 - 29 septembre 2013 France Poker Series - Cannes, Mandelieu La Napoule 24 - 29 septembre 2013 2013 Mega Poker Series - Montenegro, Budva 26 - 29 septembre 2013 PokerListings Battle of Malta, Portomaso 26 - 29 septembre 2013 Planet Poker Deepstack Series, Namur 27 - 29 septembre 2013 UKIPT Series 3 - Londres

98

PK52_N44_Commun2.indd 98

28 - 29 septembre 2013 APAT Irish Amateur Poker Championship, Dublin 29 septembre - 4 octobre 2013 WPT Legends of Poker, Bicycle casino, Los Angeles

octobre 2013

2 - 6 octobre 2013 UK & Ireland Poker Tour - Londres 2 - 9 octobre 2013 2013 PPC Aruba World Championship, Palm Beach 3 - 6 octobre 2013 WPT National Series Marrakech, casino Es Saadi 5 - 6 octobre 2013 ACFPoker Tour Marrakech, casino Es Saadi 6 - 12 octobre 2013 EPT Londres 10 - 14 octobre 2013 Bwin WPT National - Barcelone, casino Barcelona 11 - 25 octobre 2013 2013 World Series of Poker - Europe, Enghien-les-Bains 13 - 20 octobre 2013 2013 Grosvenor UK Poker Tour - Leg 10, Luton 16 - 20 octobre 2013 CNP - Alicante 18 octobre - 3 novembre 2013 Asia Championship of Poker (ACOP), Macao 20 - 26 octobre 2013 Florida Poker Tour - Édition 9 21 octobre - 3 novembre 2013 WPT Grand Prix de Paris, Aviation Club de France, Paris 24 octobre - 2 novembre 2013 Poker EM CAPT Baden - Alps Poker Tour 26 - 27 octobre 2013 Winamax Poker Tour 27 octobre - 2 novembre 2013 Florida Poker Tour - Édition 10

30 octobre - 3 novembre 2013 Tanger Millionaire Maker, casino de Tanger 30 octobre - 3 novembre 2013 WPT National - Bruxelles 31 octobre - 1er novembre 2013 Deepstack Open Gruissan, casino de Gruissan 31 octobre - 4 novembre 2013 UK & Ireland Poker Tour - Isle Of Man, Douglas 31 octobre - 10 novembre 2013 Gold Strike Winter Poker Classic, Tunica

novembre 2013

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SEPTEMBRE 2013

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