habiter le quartier de la Briche à Saint-Denis
PROMENADE DES CONFLUENCES Vincent Dumontier - Pol-Alain Nédelec - Sébastien Latxague / étudiants A. Cohen – V. Cornu – B. Gaudin – G. Gribbé –J. Harrari – V. Lavergne / encadrants K. Basbous - V. Bernet - G. Cohen – B. Gaudin – G. Gribbé / jurys École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette / juillet 2014
0
1
2
le quartier de la Briche 2e boucle aval de la Seine 9km du Ch창telet
propos introductifs
sommaire
Le projet de fin d’étude est l’aboutissement de deux semestres d’analyse progressive d’ un site, celui de la Briche et du territoire dans lequel il s’inscrit : l’extrados de la deuxième boucle de la Seine après Paris, dans les villes de l’Ile-Saint-Denis, Saint-Denis et Épinay-sur-Seine. Le travail d’analyse à différentes échelles a précédé tout projet d’urbanisme ou d’architecture. Il est présenté en première partie du document. Cette Analyse du Territoire s’exprime dans des échelles proches de la carte IGN (1/25 000e). Une partie de ce travail, complété au cours du deuxième semestre, a permis de développer un premier projet urbain à grande échelle, qualifié de Grand Projet Urbain. Il est présenté en deuxième partie de ce document comme une première vision à long terme sur ce territoire et à l’échelle de plusieurs villes (1/2000e). Afin d’élaborer le projet de fin d’étude, la zone de travail s’est réduite au quartier de la Briche. La nature complexe de ce site nécessite une approche à l’échelle de la métropole et à l’échelle du quartier. La volonté de réinterroger le projet urbain découle de la plus grande connaissance de ce site ainsi acquise. Le projet de fin d’étude se décompose en un projet urbain travaillé à l’échelle du 1/1000e et de projets d’architectures travaillés au 1/200e. Ces projets regroupés sous le titre « La Promenade des Confluences » sont présentés dans la troisième partie du document.
ANALYSE du TERRITOIRE _04 cartes historiques _06
3
analyse du territoire
grands réseaux _08-13 morphologie bâti _14 zones de projets _16
GRAND PROJET URBAIN _18 triades _20-23
plan final _24
PROMENADE des CONFLUENCES _ 26 analyse du site _28-41
projet urbain _42-57 projets d'architecture _58-65
ANALYSE DU TERRITOIRE La carte IGN constitue notre première échelle d’appréhension du territoire. Elle permet d’analyser comment s’inscrit le site d’étude, dans le contexte de la métropole parisienne. Les cartes historiques étudiées à la même échelle rendent compte des étapes de construction et de sédimentation du territoire. La mise à jour de traits urbains actuels et historiques est la base du travail de réflexion et le point de départ des projets. Quelques dates clés ressortent de cette analyse historique : 1821 : creusement du canal Saint-Denis qui rencontre la Seine au niveau d’une confluence existante de petits cours d’eau 1840 : construction du fort de la Briche, un des forts détachés de première ceinture de l’enceinte de Thiers. Sa position est stratégique pour contrôler une boucle de la Seine, la route nationale 14 et les lignes de chemin de fer futures 1845 : ouverture de la ligne de chemin de fer Paris-Enghien, appartenant au réseau des Chemins de Fer du Nord reliant Paris à la Belgique 1859 : ouverture de l’itinéraire Saint-Denis-Creil, les deux voies se séparent au niveau de la Briche.
flou : se concentrer sur le site, sans en oublier le contexte
4
analyse du territoire
Dès le milieu du XIXe siècle les grandes infrastructures sont en place et en font un point stratégique de convergence.
cadrage de l'ĂŠtude urbaine : de Paris intra-muros au quartier de la Briche
5
analyse du territoire
carte des chasses du roi
Jean Baptiste Berthier fin XVIIIe
6
analyse du territoire
carte de l’État-major environs de Paris 1818-1824
7
analyse du territoire
carte topographique
carte IGN
1906
2010 0
1
2km
0 25 1/07 /09 /1 /19 908 88
pk 18,4
2 3
20/0
Port de Gennevilliers
C
846 6/1
2ER
1ER
2
1
pk 15,3
1bis
vers Enghien
eS ed ut ro
10
8 6
110
Le Stade Repub lique
/04 51 110
Asnières sur Seine
2
2C
pk 11,637 (voies 1/2) pk 111,627 (voie 1C) pk 111,631 (voie 2C)
0/19
72 1
pk 12,528 pk 12,991
B
A
Puteaux
2
e
Clichy Levallois
Grande Arche La Défense
100
19/0
Péreire - Levallois
PR
970
3
pk 8,2
2
1
02 25 /05/ /09 18 /19 54 88
Avenue Foch
1
8 39
pk 4,3
02/0
8/1
Avenue Henri Martin
Pont de l'Alma
C
Avenue de la Bourbonnais
60
Boulainvilliers
C
00 /19 8 /04 98 12 /09/1 25
02 8 /1
1
Tunnel de Montretout
90
pk 2,455
analyse du territoire
Point-du-jour
SS TE
Bif. d'Issy - Val de Seine
Quai d'Issy
pk 5,250
60
Bif. d'Ermont
Javel
977
2
1EO
2bis
N
2RF
pk 3,6
1
07/07/1856 14/07/1999
2EO
Tiroir3
1RF
1M
st
1Ter
1GC
2B1
2EO
2bisGC
2B4
2M
1bisGC
pk 8,8
2EO
-E
2GC
2L1
2bis
pk 9,9
(2015)
2ter
2BA
pk 10,2
60
Musée d'Orsay
PR
Châtelet Ouest
pk 22,077 (RERA)
3
50
pk D,936
Z
1A
52
Bif. de Noisy
54
rer B
60
Luxembourg
60 80
40 pk 3,5 PR
Luxembourg
pk 4,567
60
Après s’être une première fois scindées dans la plaine Saint-Denis, c’est au niveau de la Briche que ces voies se divisent entre la ligne H du transilien (ligne Paris-Enghien) d’une part, le RER D et la ligne de TGV vers tout le nord de la France et de l’Europe d’autre part. Ces deux faisceuax Châtelet - Les Hallesrendent depuis les faubourgs nord de Saint-Denis, le rapport avec la Seine difficile. Il n'est possible aujourd’hui que par les grandes avenues (République et Foch)Val audecaracFontenay Paris - Bastilletère routier. PR
26
re re r A rD : : 2 08/1 4/ 2/ 09 19 /1 77 99 5 100
/0 9
/1 9
1S
80
2S
pk 34,422
pk 0,0
les Sta qu tions ai au s du su de re perp ss rD os us du sont ées rer situ A és 1
79 60 pk H,5 pk 0,0
4
3
4
Paris - Austerlitz 5 7
2
1
PR
pk 26,939
Nation Est
Z
Reuilly
2
pk H,566
PR
3
60
itz
l ter
us
1ter
pk 2,134
pk 27,609
14/12/1969
PR
pk 3,140
1MS 2MS
1S 2S
Bel-Air
Bercy-Ceinture
A B
2
100 Saint-Mandé
22/09/1859
22/09/ 01/12/ 1859 1969
1
Ligne de Vincennes
x 24 x/xx /0 /1 9/ 98 19 0 95
Ateliers de Fontenay (RATP - Metro)
Vincennes
pk 27,248
Nation Ouest
3
50
Bif. de Grenelle
Nation
Gare de Lyon
PR
Lyon
pk 24,900 (RERA) pk 5,236 | pk 0,0 (RERD)
pk 24,954 (RERA)
50
Ros
80
pk F,489 40
Saint-Michel Notre-Dame : 17/02/1988
13
Rosny
Châtelet Sud
Châtelet Est
50
Port Royal
1B
2B
PR
6
Sénat
51
42
pk 22,086(RERA) pk 2,3 (RERB&D)
3
4
2A
4
41
pk 1,909
PR
pk 5,219
Petite Ceinture
1
Châtelet Nord
pk 0,000 pk 0,181 pk D,000
Champ de Mars Tour Eiffel
Pont de Grenelle
40
pk 4,525 pk 4,752
2
3 1
2/1
90
pk 3,595
pk 4,0
Boulevard Victor Pont du Garigliano
60
40
12/04/1900 4 26/09/1979 40 pk 1,100
Gare du Champ de Mars
01 26 /04 /09 /18 /19 78 79
54
B A
1
40
5 /0
8
pk 3,0
Maison de Radio France
Auteuil - Boulogne
2
50
Avenue du Président Kennedy
90
St Cloud
pk 2,100
pk 3,6
Auber Invalides
60
08/1
PR
Opéra
2
60
Passy - La Muette
Val d'Or
40
2L4
70
PR
Petites Ecuries
80
PR
Laborde
100
44
1500 Volts
14/07/1999
pk 20,201
PR
43
25000 Volts
SNCF pk 0 RATP pk 0
60
31 32
Etoile
1L4
60
34
Charles de Gaulle Étoile
Bondy
1L4
1856 07/07/ 1999 30/08/
C
PR
Gare du Nord
33
60
Palais des Congrès pk 6,3
pk 5,3 2
1B4
1 2
1EO
ris
53
Est : 10/12/1981 Ouest : 11/1982
Haussmann Saint-Lazare
Pont Cardinet
pk 17,569
Mont Valérien
1L1 1B4
1L1
60
1C
23/11/1971
2B1
M
K
Pa
60
50
pk 7,6
Neuilly - Porte Maillot 90
120
Porte29/09/1991 de Clichy
Pereire-Levallois
54 02/05/18 /1996 /07 ferm. 05
1B1
3
1bis
Aucune voie d’échelle intercommunale ne complète ce crédit : Franklin JARRIER Pantin au niveau de la Briche. Le réseau viaire du réseau Rosa Parks primaire Carto-Métro Noisy-le-Sec nord-ouest de Saint-Denis ne débouchent pas sur la Seine, Gare du Nord il est arrêté par les voies de chemin de fer de la gare du Magenta Nord.
SS TE
2C
Neuilly
1/1
Petite Ceinture
BOBIGNY ARGENTEUIL Dépots, Triage, Remisage
pk 4,4
Garage Evangile
EP
schéma des voies ferrées ord Paris-Nord Paris-N nord depuis la gare du
1
Au
Bif. du Bas Martineau
pk 1,2
pk 9,2
Coucelles - Ceinture
PR
pk 13,394
s
ar
La Défense
2
60
lle
az
ts
00 Vol
0 Vol
250
150
re - Ville
01/10/1973
PR
Nanterre-Préfecture
01/1
no
t-L
1 1C
ts
pk 11,11
tig
70
-S
Nanterre - Préfecture
Ba
Bécon Les Bruyères Courbevoie Sport
ris
5
ord
Paris-N
80
Pa
3
pk 10,9
46
2
4
pk 11,2
1500 Volts
20/06/18
1
0
70
50
140
pk 6,3
pk 4,5
25000 Volts
Saint-Ouen
100
MB
pk 11,5
re re r B rD : : 2 10/1 7/ 2/ 09 19 /1 81 98 7
80
Tiroir A
140
1860 03/06/ 1983 07/06/
140
2bis 2
1
EP
15 (R 00 AT V P) 15 (R 00 V FF )
Les Vallées
(depuis Parise via Bécon)
6
2
M
1
77
90
VR4
VR3
VR2
inture
Bif. de Saint-Ouen 50
1bis
pk 4,1
Stade de France Saint-Denis
90
erre - Université
2
e Ce
2
C
3
120
2bis
nd Gra
/18 6/08
90
pk 11,7(VMI) pk 6,3 (ParisNord)
Bois Colombes
vers Paris et Versailles 7
90
pk 12,7
Les Grésillons
/18 2bis 2
1
pk 13,1
120
Drancy
1bis
VR1
120
110
130
La Garenne Colombes
Raccordement du Bas Martineau
VR
100
1 1bis
Bif. de Dugny
VM
28
Carrières-sur-Seine
re
pk 9,4
vers Saint-Denis
/19
Fo
intu
Drancy Au centre de notre site Lepasse Bourget la rue de la Briche qui a une importance urbaine majeure. Orientée nord-sud elle relie le grand nord parisien (Enghien, Montmorency) à Paris d’une Le Blanc-Mesnil part, via le quartier Pleyel, la plaine Saint-Denis, la porte La Plaine de Clignancourt et la place de la République ; et d’autre Voyageurs part 90 La Versailles Courneuve par la rive ouest de la Seine et l’ancienne Aubervilliers route nationale 10 (Paris-Chartres). La rue de la Briche est La Plaine coupée par l’avenue de la République qui relie le centre Stade de France d’Épinay au nord de Saint-Denis et par l’avenue Foch créé une situation urbaine unique de tangence vis à vis de la Seine. La Seine qui n’est franchie que par trois ponts sur la longueur de l’Ile Saint-Denis (6km), sans compter l’A86.
pk 6,1
120
80
ch Colombes
Ce
SS
/12
ev ar d
de
Saint-Denis
1
2
3
5 4
7 6
08
ul
Gra n
Passage à Niveau
pk 6,9 (Portique des Joncherolles)
pk 14,2
Bif. de Pierrefitte
Passent par le quartier de la Briche des voies ferrées, des avenues, des lignes à haute tension, un canal et des cours d’eau aujourd’hui busés : c’est un point de convergence. En décomposant chaque réseau, les cartes qui suivent permettent de comprendre leur fonctionnement et leur place à l’échelle de toute la ville.
2D
23 21 19 27 17 25 15 29
Gennevilliers
A B
rue d e la B riche
bo
de la
13 11 9 7 5
23/0 08/1 6/1846 2/19 77
aven ue
3
eu t-L ain
vers Epinay
4
2L
110
90
80
1L
Passage à Niveau
Épinay-sur-Seine
pk 16,6
1D
Passage à Niveau
Passage à Niveau
les grandes infrastructures de transport
pk 10,7
4
1
M
Pierrefitte - Stains
Gare d'Épinay Villetaneuse
1
130
Argenteuil
La Barre Ormesson
100
2
Ceinture Grande
pk 10,1
2 1
Te ch sit nice e de ntre s J de on P ch a r i er s-N oll es ord
su rer 01/0 p . C : 8/ r er 25 18 C: /09 63 27 /19 /08 88 /20 06
Val d'Argenteuil
160
Saint-Gratien
80
pk 4,280
pk 30,501 pk 29,896 pk 5,415 (depuis Paris-Bastille)
Saint-Mandé
100
1 2
pk 31,359
Fontenay-sous-Bois
pk 7,711
PR
Fontenay
Vincennes
pk 8,661
Nogent-sur-Marne pk 8,851
PR
Fontenay Vallée de la Marne
pk 32,172
pk 31,520 (Branche MLV) Début pk 6,816 (Branche Boissy, depuis Paris-Bastille)
V
voies ferrées
9
analyse du territoire
voies régionales / voies intercommunales système viaire du nord ouest de Saint-Denis 0
1
2km
l’air, l’eau et le vert Sous les jets privés du couloir aérien du Bourget, d’autres réseaux se croisent à la Briche. Les lignes à haute-tension sont l’une des deux sources principales (avec celle de Massy) d’approvisionnement de l’agglomération. Elles desservent un transformateur électrique sur le site de la Briche qu’il conviendrait de densifier en un seul bâtiment pour permettre l’aménagement du quartier. L’enfouissement de ces lignes est un des objectifs du SCOT de Plaine-Commune. Plusieurs rus du bassin versant d'une moitié de la Seine-Saint-Denis convergent au niveau de la Briche, point bas de l’extrados de la Seine. Ces cours d’eau (Croult, Vieille Mer, ru d’Enghien), visibles sur les cartes historiques, sont aujourd’hui busés ou à l’état d’égout à ciel ouvert (notamment la Vieille Mer à proximité du canal). On les retrouve aussi en amont, dans le parc de la Courneuve, formant ainsi un lien physique estouest entre la Briche et ce parc. Toutefois cette continuité butte contre les voies ferrées et le fort de la Briche. De même plusieurs grands axes cyclables (le canal Saint-Denis, les rives de Seine à Épinay, l’avenue de la République nouvellement refaite, le long du tram T1, la vélo route Paris-Londres) passent à côté ou évitent la Briche. Permettre la traversée à vélo ou en promenade de ce quartier pour relier les grands parcs du territoire (La Courneuve, Chantereine et Ile Saint Denis) apparait donc comme un axe majeur du projet urbain. lignes à haute tension couloir aérien du Bourget
10
analyse du territoire
relief eau / anciens cours d’eau busés
11
analyse du territoire
jardins / cimetières pistes cyclables
les réseaux ponctuels Deux autres réseaux métropolitains prennent place dans le quartier de la Briche.
ISSY
VANVES
MONTROUGE
BICETRE
IVRY
CHARENTON
NOGENT
ROSNY
NOISY
PANTIN
AUBERVILLIERS
EST
BRICHE
VALERIEN
parc de l’ILE SAINT DENIS
FORTS 0
12
1
analyse du territoire
2km
Le fort de la Briche appartient au système de défense de Paris édifié en 1840. Il comporte 14 forts qui étaient les postes avancés du système de fortification de Paris. La guerre de 1870 montrant l’obsolescence de ces structures elles perdirent leur caractère défensif mais conservèrent une utilisation militaire. La plupart des forts abritent aujourd'hui des casernes de gendarmes, militaires ou de pompiers, profitant ainsi du caractère clos de ces espaces. L’étude de ces forts nous montre que la ville les englobe, voir l'urbanise dans le cas d’Issy. Le fort de la Briche reste lui isolé du tissu urbain. Il abrite une grande caserne de pompier, un centre de formation des cadres et la brigade cynophile des pompiers. La carte des casernes de la région parisienne montre un maillage assez régulier et l’importance de la zone couverte par la caserne de la Briche. C’est la caserne la plus sollicitée du nord de Paris, grâce à sa taille et sa situation géographique, avec 11193 interventions relevées pour 2010. Si l’on souhaite changer l’usage du fort il convient donc de trouver un autre emplacement de taille comparable et à proximité pour abriter cette caserne.
Briche
Briche
Est
Est
Aubervilliers
Aubervilliers
Pantin
Pantin
Noisy
Noisy
Valerien
Rosny
Rosny
Nogent
Issy
Issy Vanves
Vanves
Charenton
Montrouge
1
2
0
1
Charenton
Montrouge Bicetre
0
Nogent
Ivry
Bicetre
Ivry
2
0
rĂŠseau de forts
13
analyse du territoire
1
2
0
1
2
rĂŠseau de casernes
morphologie du bâti
améliorable long terme améliorable court terme mutable court terme mutable long terme : pavillonaire non mutable : neuf, moderne, patrimoine
14
analyse du territoire
Le développement urbain du territoire a d’abord pris place autour des centres historiques (Saint-Denis, Épinay, Gennevilliers…) et en bord de Seine. Ce développement s’accélère fortement avec l’industrialisation de la deuxième moitié XIXe siècle. L’intrados de la boucle, mis à part Villeneuve-laGarenne, et les bordures des voies ferrées se recouvrent d’industries et de hangars. Mais ce bâti continu ne suffit pas à former un tissu urbain fonctionnel. Une forme de zoning s’exprime clairement, quatre grands types de bâti recouvrent l’ensemble du territoire : centres anciens denses, zones d’habitat individuel, grands ensembles de logement, zones industrielles. Autour de la Briche et ses grandes parcelles faiblement utilisées ou à l’abandon, se forment deux ensembles urbains : Saint-Denis et ses faubourgs HLM, les Mobiles et ses pavillons. Les lignes à haute tension, les voies ferrées et le fort sont la cause et la conséquence de cette séparation. Le projet urbain doit donc être l’articuentre letypologie petit bâti résidentiel, les mutable : d’une fonction à lation une autre, d’une à une autre grandes emprises industrielles et les réaméliorable : mailler, densifier, désenclaver en préservant le caractere existant = seaux (chemin de fer, canaux, routes, électriques) au niveau du quartier de la Briche.
MORPHOGENESE MORPHOGENESE MORPHOGENESE
AIRES TYPOLOGIQUES
Les aires urbaines monofonctionnelles s’entrechoquent sur l’ensemble du territoire. Le tissu résidentiel discontinu des opérations de grands ensembles constitue une aire urbaine distincte de celle formée par les nappes pavillonnaires. Ces aires urbaines résidentielles s’organisent autour des noyaux urbains en imposant au territoire dans lequel elles s’insèrent leur ordre propre. L’aire constituée par les emprises spécialisées s’accole aux aires urbaines résidentielles. Elle introduit un ordre urbain supplémentaire et introduit une logique de zoning fonctionnel du territoire.
0 100
1000
A partir des berges de Villeneuve-la-Garenne et au Sud du centre ancien de Gennevilliers, des ensembles urbains radicalement distincts de part leur morphologie et leur rapport à l’espace public coexistent autour des noyaux urbains. Ils sont cernés par une aire d’emprises spécialisées
15
analyse du territoire
Ce territoire s’est urbanisé par Ce Ce territoire territoire s’est s’est urbanisé urbanisé par par grandes grandes phases phases successives. successives. grandes phases successives. AA partir des noyaux partir des des noyaux noyaux constitués, constitués, A partir constitués, une urbanisation spontanée une une urbanisation urbanisation spontanée spontanée d’extensions faubouriennes sese d’extensions d’extensions faubouriennes faubouriennes se développe le long des voies développe développe lele long long des des voies voies etet autour des enceintes. Dans et autour autour des des enceintes. enceintes. Dans Dans cette ère préindustrielle les licette ère préindustrielle les cette ère préindustrielle les li-limites de lala ville sont clairement mites de ville sont clairement mites de la ville sont clairement définies avec un intérieur dense définies définies avec avec un un intérieur intérieur dense dense etet organisé, et un extérieur difet organisé, organisé, et et un un extérieur extérieur difdiffus etet disséminé constitué d’exfus disséminé constitué fus et disséminé constitué d’exd’exploitations agricoles. ploitations ploitations agricoles. agricoles. L’industrialisation accélère L’industrialisation accélère L’industrialisation accélère processus d’urbanisation processus AIRESleleleTYPOLOGIQUES processus d’urbanisation d’urbanisation avec l’implantation d’activités avec l’implantation d’activités avec l’implantation d’activités industrielles. La montée du industrielles. industrielles. La La montée montée du du capitalisme introduit des noucapitalisme capitalisme introduit introduit des des nounouveaux moteurs d’urbanisation : veaux moteurs d’urbanisation veaux moteurs d’urbanisation :: spéculation immobilière etet spéculation immobilière spéculation immobilière et Les aires foncière, urbaines monofoncprogrammes publics foncière, foncière, programmes programmes publics publics logements de masse. Le tionnelles dededes’entrechoquent logements Le logements de de masse. masse. sur Le territoire s’urbanise alors au territoire s’urbanise alors territoire s’urbanise alors au au l’ensembletravers du territoire. de formations typolotravers travers de de formations formations typolotypologiques diverses, qui amène une giques amène Le tissu résidentiel discontinu giques diverses, diverses, qui qui amène une une hétérogénéité morphologique hétérogénéité morphologique hétérogénéité morphologique des opérations de grands endu territoire. du territoire. du territoire.
sembles constitue une aire urbaine distincte de analysé celle lalaformée Après avoir morphoAprès morphoAprès avoir avoir analysé analysé la morphogenèse du territoire notre étude genèse du par les nappes genèsepavillonnaires. du territoire territoire notre notre étude étude propose une catégorisation par propose propose une une catégorisation catégorisation par par de bâtiments sans Ces airesmorphologie urbaines résidenmorphologie morphologie de de bâtiments bâtiments sans sans soucis de lala temporalité. soucis de temporalité. soucis de la temporalité. tielles s’organisent autour des Certaines catégories sont monoyaux urbains en imposant Certaines sont Certaines catégories catégories sont momonofonctionnelles etet d’autres nofonctionnelles nofonctionnelles et d’autres d’autres au territoire dans lequel elles mixtes. mixtes. mixtes. s’insèrent leur ordre propre. L’aire constituée par les emprises spécialisées s’accole aux aires urbaines résidentielles. Elle introduit un ordre urbain supplémentaire et introduit une logique de zoning fonctionnel du territoire.
1740
1900
Le tissu de l’ile SaintDenis compose avec l’ensemble des aires urbaines, créant un cas particulier de mixité urbaine.
0 100
1000
2010 A partir des berges de Villecartes extraites de l’analyse urbaine du groupe «tissus urbains» neuve-la-Garenne et au Sud du centre ancien de Gennevilliers,
zones de projet La plaine Saint-Denis et l’intrados de la Seine de Villeneuve-la-Garenne était la plus grande zone industrielle d’Europe dans la première moitié du XXe siècle, puis, avec la désindustrialisation amorcée dans les années 70, la plus grande friche industrielle d’Europe. C’est donc aujourd’hui un grand territoire de projets urbains et architecturaux sous la forme récurrente de Zones d’Aménagement Concerté (ZAC) ou de plans de rénovation urbaine type ANRU. Le sud de la confluence Seine-Canal est ainsi en complète transformation avec la ZAC Confluence Néaucité sur le site des anciennes usines Thomson. Et le nord-ouest du centre de Saint-Denis fait l’objet d’un plan de requalification urbaine. Les zones de projet actuelles de Saint-Denis sont toutes au sud de la ville. Le territoire y est plus facilement urbanisable et plus proche de Paris. Mais dans un futur proche (20 ans), une fois ces opérations terminés, le quartier de la Briche peut être le prochain site de projet, dans la continuité du canal et des voies ferrées.
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analyse du territoire
avant 2012
a terme
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analyse du territoire
cartes extraites de l’analyse urbaine du groupe «projets anterieurs et en cours»
GRAND PROJET URBAIN Cette analyse territoriale et urbaine nous amène à poser les postulats suivants : - manque de franchissement sur la Seine et sous les voies ferrées ; - juxtaposition de quartiers monofonctionnels et mono-typologiques ; - impact au sol des lignes électriques trop important ; - beaucoup de foncier disponible au niveau de la Briche, future zone de projet ; - tracés viaires et aquatiques historiques aujourd’hui disparus ou affaiblis à faire revivre ; - tissu urbain de Saint-Denis au nord-ouest stoppé par les voies ferrées.
plan de recollement de tous les projets urbains du premier semestre quart nord est : projet urbain ici détaillé
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grand projet urbain
Ces postulats sont la base de notre grand projet urbain (proposé lors du premier semestre), qui s’attache à urbaniser le quartier de la Briche pour relier Saint-Denis et Épinay par un tissu continu dense. Le travail porte donc d’abord sur un nouveau maillage viaire et la définition de nouveaux espaces publics. Les logements constituent la majorité des constructions, réservant les autres programmes pour les situations exceptionnelles. Les bureaux sur les grands axes, les bâtiments publics aux emplacements stratégiques et les usines le long des voies ferrées. La colonne vertébrale de l’aménagement est un nouveau franchissement sur la Seine et une nouvelle gare qui se greffe au fort dans la continuité de cette avenue.
0
0,5
1km
schéma directeur du Grand Projet Urbain
19
en trait rouge les nouvelles voies, en rouge pale les nouvelles zones urbanisées, en tramé les grandes emprises du territoire : université, parcs, cimetières analyse du territoire
voirie
20
grand projet urbain
b창ti
parcellaire
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analyse du territoire
programme
rouge : ĂŠquipements / jaune : stockage / orange : bureaux / bleus : logements
existant
voirie
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grand projet urbain
b창ti
parcellaire
23
analyse du territoire
programme
rouge : ĂŠquipements / jaune : stockage / orange : bureaux / bleus : logements
projet
le nouveau quartier de la Briche
0m
100 Iso 1/500
ilot type
DEMOLITIONS
CONSTRUCTIONS
SOLDE
maisons : 14 000
maisons : 65 000
maisons : + 51 000
logements collectifs : 4 000
logements collectifs : 270 000
logements collectifs : + 266 000
entrepots/activites : 100 000
entrepots/activites : 155 000
entrepots/activites : + 55 000
equipements : 7 000
equipements : 37 000
equipements : +30 000
bureaux : 93 000
bureaux : + 93 000
TOTAL : 620 000 m2
TOTAL : + 495 000 m2
TOTAL : 125 000 m2
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zone projet = 85 ha voies nouvelles = 7,5 km places publiques = 60 500 m2 jardins = 46 500 m2 logements = 335 000 m2 nbre logements = 4 200 nbre habitants = 14 700 densité = 50 log/ha
Le fort de la Briche devenu parc est au centre du projet urbain. Ainsi ouvert sur la ville il devient un espace public généreux, une articulation par le vert entre les villes de Saint-Denis, Épinay et Villetaneuse. Au Nord du fort, les grandes surfaces sont utilisées pour créer un nouveau centre commercial associant des bureaux et des équipements à la fonction commerciale. Avec son architecture forte il créé un nouveau quartier de ville ouverte. L’emprise de l’ancien centre commercial est lotie avec un quartier de logement qui s’accroche dans la forme et la typologie au tissu existant. Ces logements suivent l’ilot type développé qui cherche une mixité tant typologique que programmatique en s’adaptant aux différentes situations urbaines et aux gabarits des voies nouvelles. Au sud du fort, une gare, nouvelle centralité, s’y adosse, à mi-chemin entre celle d’Épinay et de Saint-Denis. Reprenant l’emprise aujourd’hui en friche d’un bastion du fort, une grande place végétale ouvre la gare sur la Seine et lie ainsi le parc de la Briche aux bords de Seine. Un nouveau franchissement prolonge cet espace public sur l’ile et de l’autre coté de la Seine, reliant par un trottoir généreux les parcs de la Briche, de l’Ile Saint Denis et des Chantereines. La nouvelle avenue reprend le tracé des lignes à haute tension qu’elle permet d’enfouir. Un nouveau tramway, reliant l’université de Villetaneuse à Villeneuve-la-Garenne en reprenant une des branches du T8 s’installe sur cette avenue pour limiter son usage routier et favoriser la promenade. Un habitant de Villeneuve-la-Garenne pourra ainsi prendre un train à la gare de la Briche, un jeune de L’Ile-Saint-Denis aller au collège à Villeneuve ou un nouvel habitant de la Briche aller courir dans le parc départemental de l’Ile. Ce qui est simple mais pourtant impossible aujourd'hui. La partie sud-est du projet urbain, le long des voies de la gare du nord, à la limite entre deux zones d’étude n’a pas été étudiée ou dessinée dans ce grand projet urbain. De plus la faisabilité d'un tel projet repose sur un travail préalable amenant une continuité urbaine nécessaire entre Saint-Denis et Epinay. C'est là que le projet de fin d'étude prend sa place et son sens.
grand projet urbain
DEMOLITIONS
CONSTRUCTIONS
SOLDE
maisons : 14 000
maisons : 65 000
maisons : + 51 000
logements collectifs : 4 000
logements collectifs : 270 000
logements collectifs : + 266 000
entrepots/activites : 100 000
entrepots/activites : 155 000
entrepots/activites : + 55 000
equipements : 7 000
equipements : 37 000
equipements : +30 000
bureaux : 93 000
bureaux : + 93 000
TOTAL : 620 000 m2
TOTAL : + 495 000 m2
TOTAL : 125 000 m2
zone projet = 85 ha voies nouvelles = 7,5 km places publiques = 60 500 m2 jardins = 46 500 m2 logements = 335 000 m2 nbre logements = 4 200 nbre habitants = 14 700 densitĂŠ = 50 log/ha
chiffrage projet
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analyse du territoire
plan final grand projet urbain
0m
100
200
500
LA PROMENADE DES CONFLUENCES PROJET DE FIN D’ETUDES
Le projet de fin d’étude de la Promenade des Confluences s’organise, par sa taille et son propos, en un projet urbain et plusieurs projets d’architecture. Le projet urbain est le propos du PFE dont les projets d’architecture sont l’illustration ou le commentaire. Bien que réalisé dans un second temps, le projet urbain de PFE est dans une temporalité plus proche que celle du grand projet urbain, il doit donc fonctionner sans le pont ni la gare , enjeux territoriaux majeurs à long terme, et en même temps ne pas empêcher leur réalisation. Il prend place à l’est du fort, autour du lieudit de la Conche, qui fait face à l’Est à la Briche. Délimitée au sud par la darse, à l’ouest par la rue de la Briche et le fort, au nord par l’avenue de la République et à l’est par les voies ferrées, il est plus encore que le reste du quartier de la Briche le point de convergence des différents réseaux. On y retrouve une usine électrique, une enclave de stockage entourée de voies ferrées, des anciens cours d’eau, la confluence entre Seine et canal Saint-Denis et un bâti disparate pour partie à l’abandon. L’ensemble forme coupe Saint-Denis du nord-ouest du département. La complexité et la convergence offrent de nombreuses opportunités et situations particulières qui donnent au site une richesse et une profondeur historique. Cette richesse du site se matérialise dans une voie ferrée menant au dépôt des Joncherolles plus au nord. Portée par des structures en béton elle passe au dessus des autres voies offrant un point de vue privilégié sur tout le site et une continuité unique. C'est pourquoi cette infrastructure a motivé en premier lieu le choix du site. Le site, orné de cette structure aujourd’hui cachée, pose la problématique suivante, reprise à Sébastien Marot parlant de la promenade plantée de Paris : «Comment, dans le contexte de la ville-territoire, parviendrons-nous ici et là à rendre aux espaces urbains l’évidence de leurs sites et de leurs situations ? Quels efforts et quelle attention sommes-nous prêts à investir pour refondre progressivement nos villes et nos territoires sur d’autres géographies que sur celle, hégémonique, des réseaux de transports rapides, ou sur celle, féodale, des limites de souveraineté politiques ou techniques ?» (Sébastien Marot, Le Visiteur numéro 2, printemps 1996). L’enjeu majeur est celui de la continuité urbaine au delà d’infrastructures lourdes, qui dans un contexte de requalification des rives urbaines (cours d’eau, voies ferrées, parcs…) a toute son actualité.
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à l'ouest, l'avenue Foch croise la rue de la Briche en direction d'Epinay
au sud, les rails enjambent le canal Saint-Denis pour rejoindre Paris promenade des confluences
vue sur le site, à vol d’oiseau, depuis l’Ile Saint Denis
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promenade des confluences
ANALYSE DU SITE histoire locale du XXe
le site aujourd’hui
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promenade des confluences
L’étude des images aériennes historiques disponibles sur le géoportail permet d’observer précisément la construction du site au cours du XXe siècle. Dès le début du siècle les terrains au nord de Saint-Denis et à l’est des voies ferrées sont occupés par des industries en lien direct avec le rail. Les limites du fort restent très marquées mais n’empêchent pas l’installation de jardins potagers. Après guerre la voie ferrée sautant la ligne Paris-Enghien apparaît. La structure en béton qui la porte date donc des années quarante. Elle entraine la création d’une enclave, nommée la Conche dont l’histoire est liée à celle du fort dont elle était un dépôt de poudre puis une fabrique de munitions. La rue de la Briche qui passe entre la Conche et le fort est redressée sur un axe nord-sud. Ce décalage se voit encore aujourd’hui dans le tracé des voies. Les années 60 voient se construire les ensembles HLM sur le pourtour de Saint-Denis. En 1998 les dernières parcelles agricoles sont occupées par des boites commerciales et les usines entre la Briche et la Seine disparaissent au profit du siège et d’un entrepôt de la marque de vêtement Naf-Naf.
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promenade des confluences
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promenade des confluences
le nord de la darse
pendant la Briche Forraine
entrée des ateliers d'artistes de la Briche
Ancienne usine, les ateliers de la Briche abritent des activités commerciales (supermarché sri-lankais, vendeur de pneus), une société de déménagement et des ateliers d’artiste et d’artisans. Tous les ans la Briche Foraine transforme le lieu en fête foraine festive. L’ensemble est séparé de la darse par le cours d’eau de la Vieille Mer, plus bas que le canal.
31 la darse du canal Saint-Denis, à droite le 6B, ancien siège de l'usine Thomson, aujourd'hui ateliers d'artistes au milieu de la ZAC en construction promenade des confluences
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promenade des confluences
carrefour Foch - rue de la Briche
carrefour boulevard Foch - rue de la Briche : occupation de l'espace par l'automobile
confluence Vieille-Mer et Seine
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promenade des confluences
la conche
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promenade des confluences
Le lieu-dit la conche a une histoire en relation avec le fort puis les voies ferrées. Il servit de stockage de munition pour le fort situé juste en face, puis d’usine de fabrication de barils, les rouleaux d’aluminium et les barils transitaient uniquement par voies ferrées. Aujourd’hui un entrepreneur l’a racheté pour louer des espaces de stockage et d'activités avec des surfaces modulables (de 75m2 à plus de 2000m2). Il profit de la situation d’enclave du site qui n’a plus qu’un seul pont d’entrée en coude entre les voies. Le passage de l’ancienne voie ferrée desservant les usines de Saint-Denis existe toujours et a un gabarit suffisant pour y faire passer une rue.
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promenade des confluences
la structure existante de la voie ferrée
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promenade des confluences
Cette voie de garage permet aux trains en fin de service de rejoindre au dépôt des Joncherolles depuis la gare du Nord. Construite dans les années quarante elle comporte deux ponts et des talus. Les ponts sont en structure béton avec une grande épaisseur, bien qu’évidée, et des grandes portées. Elle file élégamment au dessus de tout le quartier avant de se poser progressivement au nord pour rejoindre le niveau de l’autre faisceau.
garde-corps acier fixation à l'anglaise h : 0,7+3m
abaque béton h : 0,3m
entablement béton h : 2,3m
colonne béton d. : 1,3m / h : 5m
analyse classique de la structure du pont : au niveau des ateliers / entrée de la conche
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promenade des confluences
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promenade des confluences
la Briche - la Conche
rue de la Briche
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promenade des confluences
La rue de la Briche a par le passé plusieurs fois été redressée. D’abord tracée pour desservir l’entrée du fort elle continu aujourd’hui vers Villetaneuse au nord. Bordée à l’ouest par le fort, dont elle coupe un des bastions en deux, et à l’est par un transformateur électrique, elle ne dessert que la Conche et un petit immeuble de logement. Les arbres du fort et des bordures de voies ferrées lui donne un aspect végétal fortement diminué par le trafic routier important.
un territoire divisĂŠ par la topographie naturelle (l'eau) et artificielle (les voies ferrĂŠes)
la Seine, les talus des voies ferrĂŠes et leurs franchissements insuffisants
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promenade des confluences
fort de la Briche / la Conche / zone d'activité
la Seine / carrefour rue de la Briche - avenue Foch / voie de garage / la Conche
la Seine / tour de bureaux (ZAC Néaucité) / darse / la Vieille Mer / logements
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promenade des confluences
PROJET URBAIN Ce projet urbain est une urbanisation du quartier de la Briche et de la Conche afin de faire passer le tissu urbain de Saint-Denis au delà des voies ferrées et de le relier à Épinay via le fort de la Briche. Ce fort transformé en parc, conformément au Grand Projet Urbain, devient un centre plutôt qu’une enclave, un point de convergence public. La complexité du site empêche toute solution toute faite et nécessite un travail de couture urbaine à partir de l’existant. Et il ne doit pas empêcher la création d'une trame urbaine régulière et orientée au travers des tracés du réseau viaire, des typologies bâtis et du découpage parcellaire. Il s’agit de reprendre un passage sous les voies existant ici, de s’aligner au parcellaire existant au cas où celui-ci ne pourrait évoluer assez vite là ou encore de s’accrocher au bâti historique. En s'appuyant sur les faits urbains et historiques du site, l'objectif est de donner à ce territoire une dimension urbaine et paysagère appréhendable par le passant et l'habitant prenant le pas sur les grandes infrastructures. Ce travail urbain s’exprime en deux parties complémentaires : le tissu nouveau et la promenade. La voie ferrée en pont est désactivée et transformée en promenade. Elle ne structure pas le territoire mais offre un autre point de vue et une continuité unique à cet endroit. Les points de contact entre cette promenade et le nouveau tissu sont l’occasion de développer des projets d’architectures. Le nouveau tissu et la promenade se répondent, se confrontent et s’enrichissent. Ils permettent aux habitants des alentours de retrouver un lien entre les différents quartiers, avec la Seine et avec l’histoire du site.
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promenade des confluences
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promenade des confluences
carte postale de 1903 : ronde de gendarmes, une vision bucolique du site et la preuve de sa capacité à évoluer
la promenade et le réseau parc de l’ile Saint-Denis parc de la Briche
LONDRES
Belvedere de la Confluence parc des Chantereines
canal Saint-Denis
parc de la Villette bassin la Villette
square Villemin
Valerien
canal Saint-Martin bois de Boulogne
bassin de l’Arsenal parc Andre Citroen
jardin des Plantes
Promenade Plantee
Petite Ceinture parc Georges Brassens
Construite dans les années 40, la voie menant au dépôt des Joncherolles plus au nord, n’est utile que depuis la gare du Nord pour les trains en fin de service. Les moyens contemporains de gestion de trains permettraient depuis la gare du Nord de faire passer ces trains de l’autre coté du faisceau du transilien H, le long des voies du RER D. Dans l’autre sens les voies allant du dépôt au faisceau du RER D sont basculées à l’est de la Conche, le gabarit de l’emprise ferrée le permettant. Les enjeux urbains en jeux justifient les efforts techniques qu’entraine cette désaffectation de la voie et sa transformation en promenade urbaine. Elle permet de relier des promenades existantes (bords de Seine et de canal, anciens cours d’eau recouverts, promenade Jean Amblard au nord de la Conche), connectant d’une part la gare de Saint-Denis et le canal à Villetaneuse et d’autre part le parc de la Courneuve aux bords de Seine via les cités HLM du nord de Saint-Denis. Ce sont 28 000 personnes qui se trouvent ainsi plus proche de la Seine et d’un grand parc. Un véritable réseau de parcs à l’échelle de l’agglomération reliant, entre autre, le bois de Vincennes au parc de la Briche via le canal Saint-Martin puis Saint-Denis et pourquoi pas Paris à Londres via la véloroute en cours d’aménagement le long de la Seine.
bois de Vincennes
Issy
Vanves
0
44
1
2
promenade des confluences
0
1
2
5 000
10 000
13 000
jardin
jardin partage cimetiere
nouveau jardin promenade nouvelle promenade
mise en rĂŠseau des parcs des environs de Saint-Denis
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promenade des confluences
étude des exemples existants
PARIS 12e arrondissement 4,5 KM (dont 1,5 de viaduc) 1859 - 1969 ligne Paris-Bastille / Verneuil-l’Etang 1988 - 1995 ouverture par tronçons viaduc des arts Patrick BERGER, architecte 90 millions de francs nouveau viaduc Vladimir MITROFANOFF, architecte promenade Philippe MATHIEUX, architecte Jacques VERGELY, paysagiste zac reuilly Pierre COLBOC, architecte
La promenade créée s'étire sur 1,6km, une longueur du même ordre que les exemples canoniques du genre : la promenade plantée dans le 12e arrondissement de Paris, la High Line de New York et la petite ceinture parisienne en cours d'aménagement. Dans les trois cas le tracé ferroviaire traverse le tissu urbain, voir les bâtiments, sans le structurer. La transformation en promenade offre un rapport nouveau à la ville et facilite le quotidien des habitants. Le cas de New-York nous apprend aussi qu’une telle opération peut changer toute l’image d’un quartier et être à l’origine d’un renouvellement urbain majeur. Ainsi la vocation de cette promenade n'est pas de structurer le territoire, ni de résoudre toutes les convergences du site, mais elle amène une énergie, un regard nouveaux et des possibilités architecturales susceptibles d’engager le développement du quartier de la Briche. Elle n’est pas une condition fondamentale au projet urbain mais une nécessité pour le site.
parc de l’ile Saint-Denis
LONDRES
0
1
2
parc de la Briche
Belvedere de la Confluence
PROMENADE PLANTÉE
parc des Chantereines
canal Saint-Denis
parc de la Villette bassin la Villette
NEW-YORK Manhattan - Meatpacking District 1,5 KM 1934 - 1950 West Side Line 2009 - ? ouverture par tronçons James CORNER, paysagiste Diller SCOFIDIO + RENFRO, architectes
square Villemin
canal Saint-Martin
bois de Boulogne
0
1
bassin de l’Arsenal parc Andre Citroen
Promenade Plantee
jardin des Plantes
Petite Ceinture bois de Vincennes
parc Georges Brassens
2
0
1
2
parc de l’ile Saint-Denis parc de la Briche
LONDRES
Briche
Belvedere de la Confluence parc des Chantereines
HIGH LINE
0
1
2
Est
canal Saint-Denis
Aubervilliers
Pantin
parc de la Villette bassin la Villette
square Villemin
Valerien
PARIS 15e arrondissement 1,3 KM 1869 - 1934 chemin de fer de petite ceinture 2014 - ? ouverture par tronçons ? canal Saint-Martin
bois de Boulogne
bassin de l’Arsenal
parc Andre Citroen
jardin des Plantes
Petite Ceinture parc Georges Brassens
0
1
Promenade Plantee
bois de Vincennes
Issy
2
Vanves
Charento Montrouge Bicetre
0
1
2
0
1
0
PETITE CEINTURE
2
0
1
SAINT DENIS La Briche / La Conche 1,3 KM années 1940 - années 2020 voie de garage années 2020 ouverture Vincent DUMONTIER, architecte Sebastien LATXAGUE, architecte Pol-Alain NEDELEC, architecte
promenade des confluences
0
1
2
0
BELVÉDÈRE DE LA CONFLUENCE 1
2
0
1
2
2
0
0
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1
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Ivry
1
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promenade des confluences
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parc MONCEAU 17e
jardin des TUILERIES + CHAMPS ELYSEES
parc des BUTTES CHAUMONTS 19e
parc de la VILLETTE 19e
jardins du RANELAGH 16e
CHAMPS DE MARS 7e
jardin du LUXEMBOURG 6e
jardin des PLANTES 5e
parc ANDRE CITROEN 15e
parc GEORGES BRASSENS 15e
parc MONTSOURIS 14e
parc de BERCY 12e
PROMENADE PLANTEE 12e
parc des BEAUMONTS montreuil
parc GEORGES VALBON ivry
parc de la BERGERE bobigny
parc de la LEGION D’HONNEUR
parc de l’ILE SAINT DENIS
parc des CHANTEREINES
parc de LA BRICHE
promenade des confluences
0km
1
2
grands parcs et jardins parisiens Un même travail comparatif a porté sur les parcs parisiens afin de déterminer une échelle correcte pour les nouveaux jardins aménagés. Comparés aux parcs et jardins parisiens et de banlieue, les nouveaux parcs sont d'échelle plus réduite. Mais leur densité et leur mise en réseau permet de mettre en oeuvre une complémentarité. Chacun d'entre affirme un caractère particulier : le parc des bords de Seine au niveau de la Confluence,
PALAIS ROYAL 1er
square des BATIGNOLLES 17e
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promenade des confluences
0
100
200m
place des VOSGES 4e
place SAINT SULPICE 6e
jardin VILLEMIN 10e
square RENE LE GALL 13e
arenes de LUTECE 5e
jardins de REUILLY 12e
parc de BELLEVILLE 20e
jardins d’EOLE 19e
parc de la BRICHE saint-denis
l'existant Ces trois documents mettent en avant la différence notable du bâti du quartier de la Briche par rapport à celui deSaint Denis, à la fois plus grand et plus diffus. Les parcelles dans lequel il s'inscrit sont plus grandes. Appuyés par les voies ferrées l'ensemble forme de grands ilots inaccessibles. Seules les grandes avenues traversent le quartier. La Conche illustre cette situation : bien qu'au centre du quartier, elle est enclavé entre les voies et n'a qu'un seul point d'accès. Cela convient à l'activité de stockage qui y prend place aujourd'hui mais bloque le développement du tissu.
triade existant 50
bati / parcellaire / voirie 1 / 10 000e
promenade des confluences
51
promenade des confluences
le projet Ces trois mêmes documents, comportant cette fois-ci le projet urbain, témoignent des réponses apportées à ces problèmes. Un tissu dense et régulier, orienté selon un axe nord-sud organise le quartier. Ce tissu reprend la direction du tissu existant au delà des voies ferrées dont l’impact est diminué par trois nouveaux franchissements, dont la promenade, ouvrant la Conche vers la Seine et le fort vers Saint-Denis. La Conche est traversée par une nouvelle rue qui reprend le tracé et la tremis d’une ancienne voie ferrée qui desservait les usines du nord de Saint-Denis. L’implantation d’une série d’espaces publics et d’espaces végétaux, combiné à un bâti écran à proximité des voies ferrées permet d’en diminuer les nuisances et de favoriser leur franchissement. Pour mettre en valeur la confluence Seine-canal, le sud de l’avenue Foch est progressivement vidé de ses entrepôts pour laisser la place à un parc ouvert sur la Seine, offrant à un plus grand nombre d’habitants la vue et le soleil.
triade projet 52
bati / parcellaire / voirie 1 / 10 000e
promenade des confluences
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promenade des confluences
le programme Le projet urbain est majoritairement constitué de logements. Au contact de la promenade viennent s’implanter les équipements qui assurent en même temps les liaisons verticales. L’est des voies ferrées conserve sa vocation industrielle qu’elle possède de longue date : les hangars servent d’écran entre les logements et les voies ferrées. De même au sud du fort des bureaux protègent les logements et les équipements de proximité (écoles) des nuisances du rail. Les pompiers prennent placent dans la Conche transformée et traversé par une nouvelle rue. La rue de la Briche accueille des grands commerces en rezde-chaussée et des logements en partie haute. Les fond de cours sont habitées avec des logements individuelles.
programmes 54
existant / projet 1 / 10 000e
promenade des confluences
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bureaux
equipement supracommunal
tour
usines
equipement intracommunal
collectif
entrepots, hangars, ateliers
promenade des confluences
individuel
espaces publics 56
existant / projet 1 / 10 000e
promenade des confluences
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promenade des confluences
PROJETS D'ARCHITECTURE Dans ce tissu nouvellement constitué, la Promenade des Confluences conduit les passant au-delà des fractures et des infrastructures en offrant un point de vue nouveau sur la ville. Elle se connecte avec le niveau du sol par des sols en pente ou en escalier. Trois projets d'architecture, le Passage de la Briche (ateliers, salle de spectacle), le Belvédère (bureaux) et le Conservatoire (école de musique et de danse), accompagnent la descente par des successions d'espaces et de circulations verticales. Ils sont positionnés à des endroits stratégiques pour le quartier, en connexion avec la promenade. Comme pour le tissu urbain la promenade ne dicte pas leur fonctionnement mais les enrichi en venant s’y raccorder. Un des projets d’architecture fait le choix de passer sous la promenade sans s’y accrocher pour insister sur son placement urbain, c’est la Stoa (activités). Tous les projets partagent une même morphologie. Ils s’étirent en longueur et en tangente par rapport à la promenade. Ils créent d’autres relations entre le niveau de la ville et celui de la promenade, notamment des circulations verticales plus directes.
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promenade des confluences
maquette virtuelle du site
blanc : existant / saumon : projet urbain / rouge : projets d'architecture
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promenade des confluences
Sébastien Marot affirme, à propos du projet de promenade plantée dans le 12e arrondissement de Paris : «Certes, le projet a surtout consisté à rendre accessible et promenable des infrastructures ferroviaires déjà là, et par endroit déjà «plantées» : il y a donc, par ses aménagements propres, assez peu modifié le paysage urbain traversé. En revanche, en permettant cette traversée, il a considérablement renouvelé l’expérience de ce paysage, ses pratiques, ses usages ainsi que les conditions de son évolution ou de sa fabrication.» (Le Visiteur numéro 2, printemps 1996). Tel est l’objectif de notre projet de promenade qui s’accorde avec un projet urbain de maillage. En dessinant les franchissements nécessaires à la continuité urbaine et en constituant le seuil ouest de SaintDenis, le projet révèle les différents sites enclavés du territoire. Au contraire de la promenade plantée, le projet offre une transformation complète du paysage urbain mettant en valeur ses éléments historiques et ses potentialités.
68
promenade des confluences