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CANADA : L’ENTREPRISE FAMILIALE TREMBLAY

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LAURA LINKONEVA

LAURA LINKONEVA

LES FORESTIERS MARCEL TREMBLAY & FILS L’EXPÉRIENCE, LA JEUNESSE ET LE POUVOIR D’UNE ENTREPRISE FAMILIALE

Chez les Tremblay, le savoir-faire forestier est une histoire de famille. Marcel a fondé l’entreprise familiale en 1979. Deux générations plus tard, le plaisir est toujours au cœur des opérations au moment où ses petits-enfants s’apprêtent à prendre les rênes de l’entreprise.

Les forestiers Marcel Tremblay & Fils ont parcouru du chemin depuis l’époque où Marcel s’est lancé dans l’abattage du bois au Québec avec une tronçonneuse et un porteur. Les machines forestières ont beaucoup évolué et elles sont aujourd’hui équipées d’ordinateurs qui permettent d’obtenir des données en temps réel sur les dimensions des grumes. Les machines sont localisées à l’aide du GPS et une connexion réseau permet d’envoyer directement les données à l’usine.

Mathieu, 33 ans, Francis, 31 ans et Simon, 23 ans incarnent la nouvelle génération de l’entreprise familiale Tremblay. Devenus actionnaires il y a trois ans, ces trois frères détiennent 50 % de la société, leur père Bertrand détenant l’autre moitié.

Ces dernières années, Bertrand, 59 ans, a délaissé le travail quotidien avec les machines forestières pour se consacrer à la gestion financière de l’entreprise, dont il confie la responsabilité à ses fils, tout en préparant progressivement sa retraite.

LE SAVOIR-FAIRE D’UNE NOUVELLE GÉNÉRATION Lorsque les trois frères ont rejoint les opérations de l’entreprise, ils ont embarqué quelques-uns de leurs amis dans l’aventure. Les salariés de l’entreprise sont ainsi plus jeunes que jamais, puisque la moyenne d’âge s’établit à 33 ans.

Lorsqu’ils pénètrent en forêt, les cheveux gris se font rares. Ils écoutent du punk rock et parlent de motoneige, de jet ski et d’activités de plein air.

« L’ambiance au travail est très bonne et nous aimons passer du temps ensemble. Cela nous aide à trouver de nouvelles recrues, puisque nous avons effectivement besoin en permanence de bons employés », explique Mathieu.

L’entreprise, qui forme elle-même ses opérateurs, emploie 14 salariés et exploite trois chaînes de machines. Chaque année ou presque, elle embauche un nouveau stagiaire.

« En formant de nouveaux opérateurs, nous assurons l’avenir de notre entreprise », confie Bertrand. Il a confié les coûteuses machines forestières à ses fils avant même leurs 20 ans.

La qualité de vie est une priorité pour cette équipe, qui travaille environ 42 semaines par an.

« Nous prenons une semaine de vacances en été, une semaine pendant la saison de la chasse et deux semaines à Noël. Nous faisons également une pause de 4 à 6 semaines au printemps lorsque le sol est trop humide », précise Mathieu, père de Logan, 5 ans.

Quant à François, il est père de deux garçons : Aleck, 5 ans, et Jayce, 4 ans.

« Nos enfants nous rendent visite dans la forêt dès qu’ils le peuvent ».

LA PREMIÈRE SCORPION DU CANADA Mathieu raconte que l’entreprise familiale a acquis sa première machine PONSSE en 2004 : une machine Dual. Ils ont tout de suite apprécié les machines, ainsi que le service de proximité proposé par Hydromec. Depuis, Ponsse est le fournisseur de confiance des machines de Forestiers Marcel Tremblay & Fils.

C’est également l’entreprise qui a acheté la toute première Scorpion livrée au Canada en 2014.

« La machine intègre tellement de technologie qu’elle pourrait effrayer un débutant », explique Mathieu, qui fut le premier à l’utiliser.

Dotée d’une tête d’abattage H6, la Scorpion reste une machine importante pour l’entreprise. Ils ont également acquis deux abatteuses Eltec sur chenilles et une tête d’abattage PONSSE H7.

Tous les porteurs de l’entreprise familiale sont des machines PONSSE. En juillet 2021, elle reçoit un tout nouvel Elephant King doté d’un chargeur Active Crane K121.

« Ce nouveau porteur va nous permettre de travailler encore plus efficacement puisque le grappin peut accueillir 20 % de bois en plus », explique Mathieu.

« Pour ne pas reculer, il faut avancer. J’espère que dans dix ans, mes fils continueront à aller de l’avant. Pas seulement pour l’argent, mais parce qu’ils aiment travailler ensemble, en famille. C’est ce que j’essaie de leur enseigner », conclut Bertrand.

CONCESSIONNAIRES PONSSE CANADA

A.L.P.A. EQUIPMENT LTD. BALMORAL, NB 258 Drapeau St. Balmoral, NB, E8E 1H3 (506) 826 2717 balm@alpaequipment.com www.alpaequipment.com/ A.L.P.A. EQUIPMENT LTD. EDMUNDSTON, NB 470 rue Principale Saint-Jacques, NB, E7B 1Y1 (506) 735 4144 edston@alpaequipment.com www.alpaequipment.com/ A.L.P.A. EQUIPMENT LTD. FREDERICTON, NB 289 HWY 105 Maugerville, NB, E3A 5G8 (506) 452 9818 fton@alpaequipment.com www.alpaequipment.com/ A.L.P.A. EQUIPMENT LTD. TRURO, NS 69 Hub Centre Drive Upper Onslow, NS, B6L 0C8 (902) 897 2717 truro@alpaequipment.com www.alpaequipment.com/

VALHALLA EQUIPMENT INC. 7791 South Kelly Road Prince George, V2K 2H5 +1 (250) 301 4486 dan@valhallaequipment.ca READYQUIP SALES AND SERVICE LTD. 3088 Riverside Drive Timmins ON, P4N 7X8 (705) 268-7600 WInfo@readyquip.com www.readyquip.com/ HYDROMEC INC. 2921, boul. Wallberg Dolbeau-Mistassini, G8L 1L6 (418) 276-5831 www.hydromec.ca/ HYDROMEC INC. 1114, rue Manic Chicoutimi, G7K 1A2 (418) 543-1115 www.hydromec.ca/

LA PASSION DU SIROP D’ÉRABLE

Le sirop d’érable est presque élevé au rang de religion au Canada, en particulier au Québec.

Lorsque les températures repassent au-dessus de zéro au printemps, les érables à sucre commencent à produire la sève qui nourrit leurs bourgeons. Rien de tel que de collecter la sève par un beau soleil, en compagnie de sa famille et ses amis, après un long hiver.

Il y a plusieurs milliers d’années, les premiers habitants du Canada ont appris à récolter la sève en coupant les branches ou en faisant des trous dans l’arbre. À cette époque, la sève, portée à ébullition, servait à faire du caramel d’érable. Le produit se conservait pendant des mois et constituait l’une des rares sources de sucre. La sève était également utilisée pour la cuisson du gibier.

Aujourd’hui, les techniques se sont perfectionnées et le sirop d’érable est devenu très populaire.

Pour produire un litre de sirop, il faut 40 litres de sève. Une entaille pratiquée dans un arbre produit au mieux une dizaine de litres de sève par jour. Les plus grands arbres peuvent subir deux encoches. Tout comme les érables à sucre, très populaires, l’érable argenté et l’érable rouge produisent de la sève.

Plus de 70 % de la production mondiale de sirop d’érable vient du Canada, dont 92 % sont produits au Québec. Avec l’intérêt grandissant et la demande croissante, la production a progressé de 10 % par an ces dernières années. En 2020, les producteurs canadiens ont produit 54 millions de litres de sirop d’érable, pour une valeur de 560 millions de dollars.

Les forêts d’érables du sud sont menacées par le changement climatique, car les conditions optimales se déplacent vers le nord et les insectes représentent un danger. Dans le nord, la population favorise la migration en plantant des érables qui bénéficieront de conditions de croissance optimales dans 30 à 50 ans. À l’heure actuelle, la frontière septentrionale de la croissance des érables à sucre se situe dans la région du Lac-Saint-Jean.

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