PALMARES 2012 d’exception
POUR LES FEMMES ET LA SCIENCE Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
De nouvelles Bourses pour plus de femmes dans la science
Commission nationale française pour l’UNESCO
POUR LES FEMMES
LA SCIENCE d o ss i er d e presse 2 0 1 2
S’engager toujours plus pour les femmes scientifiques
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Editorial
Depuis 1998, les Bourses L’Oréal récompensent des femmes scientifiques de talent dans plus de 40 pays pour l’excellence de leurs recherches mais également pour leur engagement auprès des Hommes et de la planète. A travers ce programme, L’Oréal s’engage d’une part à promouvoir et célébrer la cause des Femmes dans leur domaine d’étude mais également à encourager les jeunes filles qui hésitent à s’orienter dans les matières scientifiques, à surmonter les préjugés et clichés parfois encore tenaces. Cette mobilisation traduit ainsi l’expression d’une croyance forte, portée par l’ensemble des collaborateurs et partenaires de L’Oréal : « le monde a besoin de la science et la science à besoin des femmes ».
Pour sa 6ème édition nationale, L’Oréal France, avec le soutien de ses partenaires, la Commission Française pour l’UNESCO et l’Académie des sciences, ainsi que la Fondation L’Oréal, a décidé d’aller plus loin dans son engagement envers les femmes de science. Je suis donc fier de vous annoncer que nous allons investir encore plus dans ce programme d’envergure et récompenser non plus 10 mais 25 Boursières pour la qualité de leurs travaux. Nous avons également souhaité augmenter le montant des Bourses, de 10 000 euros à 15 000 euros chacune, multipliant quasiment par 4 la somme allouée à cette initiative en France. Cette volonté de récompenser plus de jeunes femmes est également le résultat d’un
constat de la part des membres du jury : la qualité des dossiers déposés chaque années est telle qu’il devenait impossible de ne choisir que 10 doctorantes. Avec cette nouvelle dimension, les Bourses L’Oréal France ne saluent pas seulement ici une science paritaire, mais témoignent aussi de l’admiration que porte L’Oréal France envers une communauté de femmes de science passionnées, symbole de la science d’aujourd’hui et de demain. Enfin, les Bourses L’Oréal France n’auraient pas aujourd’hui l’ampleur qu’elles connaissent sans l’appui précieux de ses partenaires. Nous tenons ainsi à remercier chaleureusement la Commission Française pour l’UNESCO qui, depuis la première édition, s’engage à nos côtés en apportant une aide précieuse dans la sélection des dossiers de candidature. Un grand merci également à l’Académie des sciences et à son rôle essentiel au sein du jury, composé à 50% de femmes et en particulier à son vice-président, Philippe Taquet, en sa qualité de Président du jury. Cette nouvelle édition traduit la volonté forte de L’Oréal France d’encourager ces femmes de talent et de motiver toutes les scientifiques à travers le monde pour ce qu’elles font pour la science mais également pour le monde. Leurs actions ont toujours eu des répercussions positives sur nos vies et celles à venir.
Hervé Navellou
Directeur Général L’Oréal France Grand Public
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PALMARES 2012 d’exception :
POUR LES FEMMES ET LA SCIENCE
De nouvelles Bourses pour plus de femmes dans la science
Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
Commission nationale française pour l’UNESCO
Sommaire Editorial de Hervé Navellou Un Palmarès 2012 d’exception : 25 nouvelles Boursières pour plus de science au féminin Mot du Président du jury
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PALMARES des boursières 2012 Céline Bellard Julie Bensimon Céline Bland Zalpha Challita Lauriane Chomaz Stéphanie Couvreur Michèle Desjardins Coralie Dorard Nisrine Falah Olga Gherbovet Christel Goudot Martina Hofmanova Sylvaine Jacquart Laurie Karim Adeline Kerner Gael Le Douaron Aurélie Lefrançois Jade Leiba Charlène Lemaître Caroline Martin Mandy Muller Françoise Remus Jimena Royo-Letelier Anne-Mathilde Thierry Marion Valette
« Soutenons les femmes qui font avancer la science »
par Geneviève Dupont
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UNE COMMUNAUTE DE 50 BOURSIèRES Boursières 2007 Boursières 2008 Boursières 2009 Boursières 2010 Boursières 2011
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Bourses L’Oréal France – UNESCO – Académie des Sciences
Une 6ème édition sous le signe du changement et de l’engagement avec
25 Boursières
dorénavant récompensées
POUR LES FEMMES ET LA SCIENCE Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
Commission nationale française pour l’UNESCO
A l’occasion de la Fête de la science, L’Oréal France mettra à l’honneur et récompensera les nouveaux visages de la science lors de la cérémonie de remise des Bourses qui se tiendra le 8 octobre 2012 au Palais de la Découverte à Paris. Cette 6ème édition marque un tournant majeur dans l’histoire du programme en France : dorénavant, les Bourses récompenseront 15 doctorantes supplémentaires, passant le nombre de Boursières à 25 par an. Elles agrandissent ainsi la communauté des 50 jeunes femmes scientifiques d’exception des Bourses L’Oréal France – UNESCO - Académie des sciences. Depuis 2007, L’Oréal France remettait à 10 doctorantes, en avant-dernière année de thèse en science, une Bourse de 10 000 euros chacune pour la qualité de leurs recherches. Cette année marque un grand changement dans le programme français « Pour les femmes et la science » car désormais il ne s’agit plus de récompenser 10 mais 25 jeunes femmes pour leurs recherches prometteuses. Et, pour réaffirmer à plus forte raison son engagement envers la cause des femmes de science, le montant de ses Bourses passe de 10 000 à 15 000 euros à partir de 2012. Un vœu durable et nécessaire de la part de L’Oréal France et de la Fondation L’Oréal, multipliant ainsi par plus de trois son investissement, passant de 100 000 à 375 000 euros par an. 2012 marque ainsi le point de départ d’une nouvelle formule des Bourses en France, plus impliquées et plus généreuses, pour offrir aux jeunes femmes de science plus de moyens pour réussir et permettre de voir se développer une communauté toujours plus importante et unie. Avec ces nouvelles Bourses, L’Oréal France devient le pays récompensant le plus de jeunes femmes par an. Ces Bourses françaises constituent le volet national du programme international des Bourses UNESCO L’Oréal « For Women in Science », fondé en 1998 pour reconnaître et encourager les talents scientifiques les
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plus marquants de l’époque. Aujourd’hui, ces Bourses sont présentes dans près de 50 pays, célébrant ainsi les femmes de science à travers le monde. Le programme national « Pour les Femmes et la Science », soutenu par ses partenaires historiques, la Commission française pour l’UNESCO et l’Académie des sciences, et sous le patronage de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, a pour objectif premier de promouvoir et de soutenir l’accession des femmes aux carrières scientifiques et aux postes les plus élevés. Pourtant, l’accession des femmes dans les sciences reste encore un défi à relever, même en France. A l’Université, où les femmes constituent plus de la majorité des étudiants, elles représentaient, en 2011, 36%* des effectifs de masters dans les filières scientifiques contre 71,1%* dans les filières littéraires. Plus tard, elles ne représentent que respectivement 34%* et 20%* des chercheurs dans les domaine public et privé. Ces chiffres méritent une réelle prise de conscience. C’est pour cela que L’Oréal France, la Fondation L’Oréal et ses partenaires, la Commission française pour l’UNESCO et l’Académie des sciences se sont mobilisés cette année et pour celles à venir, pour que plus de femmes soient récompensées, tant pour ce qu’elles font que pour ce qu’elles sont. D’autre part, les doctorantes qui postulent aux Bourses chaque année sont de plus en plus nombreuses à proposer des travaux ainsi que des parcours d’une grande excellence, elles méritaient donc de se voir récompensées. Pour L’Oréal, la Science est au cœur du développement et des innovations, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise. Dans un monde en pleine mutation, la Science permet d’améliorer la santé et
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Les Boursières L’Oréal France - UNESCO « Pour les Femmes et la Science » ne sont pas seulement des doctorantes talentueuses, elles sont aussi des exemples pour les plus jeunes. Convaincu de l’importance de voir toujours plus de femmes en science, L’Oréal France compte aussi sur le rôle de modèle des Boursières. Il permet de montrer aux jeunes filles qui hésitent à s’orienter dans les sciences que si les nouvelles générations de femmes excellent dans ce milieu, elles le peuvent aussi : c’est pourquoi, chaque année, pendant la cérémonie de remise des Bourses, plus d’une centaine de lycéennes sont invitées à la cérémonie de remise des Bourses pour échanger autour de speed meetings avec des chercheuses, sur leurs parcours et leurs métiers. C’est en servant de modèles pour les générations à venir que les Boursières ouvrent la voie aux jeunes femmes du monde.
Avec le programme « Pour les Femmes et la Science », L’Oréal France s’engage à ce que l’avenir s’écrive avec les jeunes, les femmes et la science.
* Brochure « Repères et références statistiques » du MESR, édition septembre 2011
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l’éducation, d’offrir des sources d’énergie propres et renouvelables, de mesurer et gérer les effets du changement climatique et de la biodiversité, pour ne mentionner que ceux-là. Chaque découverte apporte de nouvelles réponses, de même qu’elle pose davantage de questions, permettant d’autres découvertes. La Science est aujourd’hui un enjeu majeur pour notre évolution. Pour Rosalyn Yallow, Prix Nobel de Physique-Médecine en 1977, « le monde ne peut pas se permettre de perdre la moitié de ses talents s’il veut résoudre les nombreux problèmes qui l’assaillent ». Outre leurs parcours scientifiques exemplaires, L’Oréal salue également la persévérance de ces jeunes femmes dans un milieu dans lequel il n’est pas toujours facile de se démarquer.
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Le temps n’est plus à occulter le rôle de la femme dans la science
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Mot du Président du jury Pour la sixième année consécutive, le jury des Bourses L’Oréal France - UNESCO – Académie des sciences, « Pour les Femmes et la Science », s’est réuni à l’Institut de France pour sélectionner les meilleurs dossiers de jeunes femmes scientifiques passionnées et talentueuses afin de leur attribuer des Bourses leur permettant de poursuivre des recherches dans un très large éventail de domaines scientifiques. Le temps n’est plus, fort heureusement, où des femmes de science remarquables comme Marie Curie eurent bien des difficultés à obtenir, malgré l’importance de leurs découvertes, toute la reconnaissance de la part de la société dans laquelle elles exerçaient leurs talents. Le temps n’est plus à occulter le rôle fondamental que fut celui de Rosalind Franklin dans la découverte de la structure de la double hélice de l’ADN, rôle qui fut malheureusement minoré par James Watson et Francis Crick, les deux co-auteurs de cette découverte majeure. Aujourd’hui, l’attribution du prix Nobel de médecine à Françoise BarréSinoussi, membre de l’Académie des sciences et première femme Nobel membre de l‘Institut, témoigne de la reconnaissance de la communauté scientifique à une pastorienne brillante pour l’importance de ses travaux sur le VIH.
Soucieuse de souligner l’apport des femmes en science, L’Oréal France et l’Académie des sciences ont voulu en 2012 accroître d’un commun accord leur engagement. Sur la suggestion d’Alain Carpentier, Président de l’Académie des sciences et militant actif pour la cause des femmes scientifiques, L’Oréal France a décidé d’attribuer non plus 10, mais 25 Bourses et de majorer leur montant de 10 000 à 15 000 euros, engagement largement salué par le jury. Cette initiative a ainsi facilité grandement le travail de ce dernier tant était élevé le nombre des dossiers d’excellente qualité. Mais elle est aussi un signal très fort destiné à inciter les jeunes femmes de science à s’engager toujours plus nombreuses dans les métiers de la recherche où elles pourront exprimer leurs talents et leur créativité. En 2012, des candidates ont été sélectionnées dans des domaines aussi variés que l’épidémiologie, la biologie, la microbiologie, la bioinformatique, la cancérologie, la virologie, les neurosciences, l’imagerie médicale, la biochimie, la médecine traumatique, la chimie, la physique, l’astrophysique, la mécanique, les mathématiques, la paléobiodiversité et l’écologie. Le jury est heureux et fier de récompenser cette année encore des jeunes femmes scientifiques remarquables dont les travaux, les découvertes suscitent l’admiration, l’enthousiasme et font reculer les limites de la connaissance.
Philippe Taquet
Vice-Président de l’Académie des sciences Président du Jury des Bourses L’Oréal France – Unesco – Académie des sciences
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© Wing Shya / Agent Artsphère Notre métier depuis cent ans: inventer la beauté du futur.
Céline
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Bellard
Il existe des zones de grande richesse en faune et en flore particulièrement menacées par l’activité humaine. Elles sont nommées « les points chauds de biodiversité ». A 25 ans, Céline s’intéresse aux impacts actuels et futurs des changements climatiques sur ces régions et sur près de 1300 îles. Ces changements ont notamment comme conséquence la montée des eaux, la prolifération d’espèces dites « invasives », qui perturbent l’équilibre entre les espèces au sein des écosystèmes, ainsi que la disparition d’animaux et des plantes en raison des changements de température et de précipitations. Les recherches de Céline permettent ainsi de visualiser à grande échelle, à horizon 2050-2100, les implications de l’élévation du niveau de la mer et des changements climatiques, en quantifiant les pertes d’habitats et de biodiversité à l’échelle planétaire. En reliant statistiquement l’aire de distribution d’une espèce à des variables telle que le climat et le type d’habitat, elle met également en évidence les régions où le risque d’invasions par de nouvelles espèces est le plus élevé. Pour la jeune femme, l’enjeu scientifique principal aujourd’hui est de limiter la perte de la biodiversité. « Tout le monde n’a pas conscience de son importance », déplore la Boursière qui rappelle que la biodiversité permet notre alimentation et qu’elle est l’origine de 2/3 des molécules utilisées dans l’industrie pharmaceutique dans le monde, citant en exemple la pervenche de Madagascar, une plante qui possède des molécules utilisées pour soigner le cancer. Soucieuse de la protection de la biodiversité, elle appelle à se mobiliser pour protéger la grande barrière de corail, aujourd’hui gravement menacée en Nouvelle-Calédonie et qui abrite pourtant l’un des écosystèmes les plus riches du monde. Persuadée que la science peut contribuer à relever les défis environnementaux et humains actuels, elle souligne qu’un important travail de vulgarisation des recherches scientifiques doit être fait afin de sensibiliser davantage le grand public.
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Thème de recherche Biologie - Ecologie Domaine d’étude Impacts des changements climatiques sur la biodiversité insulaire Université/Laboratoire Université Paris-Sud XI - Laboratoire d’Ecologie, Systématique et Evolution UMR CNRS n°8079
Au-delà de la recherche, Céline considère que le travail d’un scientifique est aussi de transmettre son savoir et de communiquer ses recherches au grand public. En partageant ses connaissances, elle souhaite sensibiliser l’opinion sur l’état de la biodiversité et sur sa nécessaire protection. Elle aimerait que la vulgarisation des travaux scientifiques devienne quelque chose de courant et compte ainsi utiliser la Bourse L’Oréal France-UNESCO pour créer un livret de présentation ses travaux au grand public et organiser des séminaires internationaux dans le but d’obtenir un contrat postdoctoral avec un laboratoire de recherche. Elle se rend aussi régulièrement à l’étranger pour assister à des conférences pour s’informer des travaux des autres scientifiques. Pour Céline, le choix d’un cursus scientifique s’est imposé à elle tout naturellement. Après avoir étudié la biologie à l’université de Lille, elle choisit de réaliser sa thèse à Orsay. Céline souhaite faire un post-doctorat à l’étranger et envisage d’étudier en Australie ou en Suisse car elle trouve que ces deux pays ont une expertise intéressante en macro écologie. A terme, elle souhaite travailler dans un laboratoire en tant que maître de conférences.
Tout le monde n’a pas conscience de l’importance de la biodiversité
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Domaine d’étude Effets des radiations ionisantes sur les cellules tumorales mammaires humaines Université/Laboratoire Université Paris-Sud XI - Laboratoire de Cancérologie Expérimentale du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives « CEA ».
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Julie
bensimon Céline
blANd Spécialisée en radiobiologie et cancérologie, Julie, 26 ans, étudie les effets de l’irradiation sur le cancer du sein qui représente la principale cause de mortalité par cancer chez la femme entre 35 et 65 ans en France. Ce choix d’étude n’est pas anodin pour Julie. Au-delà du fait de toucher de nombreuses personnes, ses recherches pourront surtout avoir des effets concrets sur beaucoup d’entre elles. Elle a ainsi pu mettre en évidence l’existence d’un très petit nombre de cellules résistant au traitement et qui seraient à l’origine de la récidive. Appelées « Cellules Souches Cancéreuses » (CSCs), elles transmettraient à leur descendance une instabilité génétique acquise au cours de l’irradiation. Les recherches de Julie soulignent l’importance de mieux cibler les traitements initiaux et d’éliminer définitivement les CSCs. L’objectif de la recherche en cancérologie serait à terme de trouver un traitement individualisé et ciblé pour chaque type de cancer. Naturellement nourrie par le magazine Science & Vie Junior qui a été pour elle un véritable déclic, sa passion pour les sciences l’a conduite à intégrer l’école d’ingénieur Agro Paris Tech, où elle a étudié le développement agricole et la biologie, avant de choisir de se spécialiser en cancérologie. Depuis 2009, elle réalise son doctorat au Laboratoire de Cancérologie Expérimentale du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA). La dimension humaine de ses recherches est également très importante pour Julie qui souhaite se rapprocher des patients dans le futur. Engagée, elle souligne toujours l’importance du dépistage du cancer du sein, qui permet de détecter la présence d’une tumeur suffisamment tôt pour pourvoir la traiter efficacement. Attachant une grande importance à l’échange et à la transmission de son savoir, Julie donne des cours de biologie à de jeunes étudiants et aime à leur montrer que, contrairement aux clichés, la biologie est un do-
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maine très vaste et passionnant où existent de nombreuses opportunités de carrière. C’est aussi pour cela qu’elle aimerait aussi d’avantage partager ces travaux, notamment au travers des médias spécialisés, qu’elle suit régulièrement. Aux jeunes qui rêvent de s’orienter vers une carrière scientifique mais qui n’osent pas forcément franchir le pas, Julie souhaite leur dire qu’il ne faut pas avoir peur de se lancer car le plus important est de faire ce que l’on aime. Elle aime à rappeler avec humour qu’en terminale, des professeurs lui avaient conseillé de ne pas poursuivre dans la voie scientifique. Pour cette dernière, les notes ne sont pas des critères déterminants, la persévérance et l’intérêt personnel sont en revanche essentiels. « Si on aime ça, ça marche ! » résume-t-elle, enthousiaste. Après sa thèse, elle souhaite faire un post-doctorat sur une thématique alliant cancérologie et virologie dans un pays anglophone ou rejoindre une start-up en lien avec son domaine de prédilection.
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Les notes ne sont pas des critères déterminants, la persévérance et l’intérêt personnel sont en revanche essentiels
Déterminer une séquence d’ADN est une opération assez simple de nos jours mais déterminer la position des gènes qui le constitue est bien plus délicat et tout aussi important. A 28 ans, Céline cherche à améliorer l’annotation des génomes permettant de prédire la position et la fonction des gènes, car lorsqu’elle se fait de façon automatisée, les taux d’erreur peuvent être considérables. Pour cela, Céline développe des outils de protéogénomique, qui consiste à intégrer au niveau de l’annotation du génome des données collectées sur les protéines. Avec cette méthode, il est donc possible de détecter des gènes hypothétiques non répertoriés. A l’avenir, ses recherches permettront de certifier les bases de données des génomes afin de découvrir de nouveaux produits biotechnologiques et d’importants mécanismes biologiques. Céline a toujours aimé les sciences. Après une première année de classe préparatoire vétérinaire, elle s’est orientée vers la chimie en intégrant l’Ecole Supérieure de Chimie, Physique et Electronique de Lyon. Céline a déjà de nombreuses expériences à l’étranger : elle a passé un an en entreprise au sein d’un laboratoire de chimie en Californie, près de huit mois dans l’Indiana dans une université américaine en partenariat avec son école d’ingénieur et a réalisé son projet de fin d’études en Allemagne. Elle effectue actuellement sa thèse au centre d’études de Marcoule, au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA, Direction des Sciences du Vivant). Plus particulièrement attirée par la recherche appliquée, Céline souhaite par la suite travailler dans un groupe pharmaceutique où la recherche est plus centrée sur les biotechnologies et la biochimie.
Améliorer l’annotation des génomes est l’un des enjeux majeurs pour mieux comprendre le monde du vivant
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Thème de recherche Biologie
Thème de recherche Biochimie Domaine d’étude Innovations pour l’annotation protéogénomique à grande échelle du vivant Université/Laboratoire UM1 Université Montpellier I ED Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (CBS2 n°168) - Laboratoire de Biochimie des Systèmes Perturbés (LBSP) du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA Marcoule)
Céline est également ancien membre de l’association Chimie Passion, qui intervient dans les collèges et lycées, en association avec la Maison de la Chimie Rhône-Alpes, pour faire connaître la chimie aux élèves en abordant des thèmes de la vie quotidienne. Pour elle, la promotion de la science chez les jeunes est primordiale pour leur donner le goût de la science et doit se faire à travers un discours simple et en donnant la parole à des jeunes chercheurs pour qu’ils partagent leurs expériences. Elle fut aussi responsable des Jeunes Créateurs pour l’association étudiante Entreprendre Total CPE, qui organise un concours afin d’aider les étudiants à créer leur propre société avec le soutien pendant cinq ans d’une grande entreprise. Elle compte utiliser la Bourse L’Oréal France pour financer sa participation à des séminaires internationaux aux Etats-Unis ainsi qu’au Japon, et obtenir un contrat postdoctoral.
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Domaine d’étude Recherche et développement en optique active et fabrication optique Université/Laboratoire Aix-Marseille Université (AMU) Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM)
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Thème de recherche Astronomie - Astrophysique
Lauriane
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Chomaz Thème de recherche Physique Domaine d’étude Simulation de l’effet Hall quantique à partir de gaz d’atomes froids contraints à la bidimensionnalité Université/Laboratoire Ecole Normale Supérieure (ENS) Ulm Laboratoire Kastler Brossel UMR n°8552, CNRS
Zalpha
CHALLITA A 27 ans, Zalpha cherche à développer une nouvelle génération de miroirs optiques, de formes très différentes de celles utilisées aujourd’hui dans les instruments positionnés sur les télescopes. L’obtention de ces miroirs complexes passe par l’étude et la mise en place d’un procédé de fabrication innovant. Ce procédé utilise en particulier la capacité des matériaux métalliques à plastifier, c’est-à-dire à se déformer de façon permanente après l’application de pressions. L’enjeu est de taille puisque l’utilisation de ces miroirs rendrait les futurs instruments d’observation plus compacts, légers et contrôlables, tout en augmentant leurs performances optiques. Ces nouveaux instruments devraient voir le jour d’ici une dizaine d’années. Zalpha a toujours fait preuve de curiosité pour les sciences de l’univers. Après une licence en physique fondamentale à Toulouse et un master 1 en astronomie fondamentale, elle poursuit ses études à l’Observatoire de Paris en obtenant un master 2 en instrumentation pour l’astrophysique. Elle a depuis choisi de réaliser sa thèse au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM) sur l’instrumentation dans le domaine de l’astronomie.
L’Univers et les astres ont depuis l’Antiquité amené l’Homme à s’interroger, repoussant sans cesse les limites de la physique
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Pour Zalpha, son travail est un engagement au quotidien. N’ayant pas peur de braver le froid pour ses recherches, elle a travaillé pour le programme français d’astronomie en Antarctique et vécu en hivernage durant 9 mois au sein d’une équipe restreinte de treize personne isolée du reste du monde. Avec 3 mois de nuit totale, ce voyage a été une expérience unique pour la jeune femme, « une aventure humaine hors du commun », renforçant sa confiance en soi et sa capacité d’adaptation face à l’extrême. Appréciant le côté pluridisciplinaire de son domaine, elle aimerait ensuite se spécialiser dans l’ingénierie des systèmes instrumentaux et des métiers toujours dédiés à l’observation en astronomie sol ou spatiale. Avec sa Bourse, Zalpha souhaite participer à des conférences internationales, financer un voyage au Chili pour y visiter les grands Observatoires astronomiques et renforcer son action au sein d’associations d’astronomie. Elle est en effet membre de l’Association du « Master OSAE » (Outils & Systèmes de l’Astronomie et de l’Espace) visant à faire connaître cette formation universitaire auprès d’étudiants. Zalpha a également participé à des activités de communication scientifique auprès des jeunes dans le cadre du programme « Futures scientifiques » qui organise des visites de laboratoires avec des lycéennes. Elle attache une importance toute particulière à l’initiation scientifique des jeunes étudiantes pour qu’elles soient plus nombreuses demain dans les laboratoires.
Lauriane, 25 ans, étudie la physique quantique, un domaine où la présence féminine est très réduite. Sa thèse a pour but de mieux comprendre les propriétés de matériaux constitués d’une seule couche d’atome. L’exemple le plus célèbre d’un tel matériau est le graphène qui est formé d’une monocouche de carbone et dont la découverte a été récompensée par le prix Nobel de physique en en 2010. Lorsqu’un tel matériau est soumis à un champ magnétique très intense, il a la particularité de faire apparaître l’effet Hall quantique. L’effet Hall est un phénomène classique bien connu qui décrit l’apparition d’une tension électrique perpendiculaire à la direction du courant dans un conducteur. Cet effet classique a des prolongements quantiques fascinants mais reste toutefois mal compris. Les caractéristiques du graphène étant difficilement observables, Lauriane veut reproduire l’effet Hall quantique sur un gaz d’atomes de Rubidium refroidis par laser. Le graphène ouvre de nombreuses perspectives technologiques, un peu à l’image de la fibre optique pour Internet, il permettrait d’accélérer considérablement la vitesse des ordinateurs et des télécommunications.
« Les équipes sont à taille humaine dans mon domaine, et c’est ce qui m’attire également », confie Lauriane. Elle s’efforce de faire une passerelle entre ses travaux et une application positive pour l’avenir. Elle rappelle que la création du laser s’est faite grâce à la recherche fondamentale, il y a près de 50 ans. Pour elle, les scientifiques ont un rôle précurseur dans la découverte d’un système qui demain sera révolutionnaire. Pour l’avenir, Lauriane souhaite continuer ses études en post-doctorat à l’étranger et souhaiterait à terme faire de la recherche académique car elle apprécie la liberté de sujet et les échéances à long terme, même si elle ne rejette pas entièrement la possibilité d’une carrière industrielle plus tard. Elle désire également réaliser un projet de vulgarisation de la recherche scientifique mêlant photographie et science. Elle a déjà participé à un projet de ce type en prenant part à un livre associant photographies et témoignages d’une cinquantaine de scientifiques et à une série d’interviews mise en ligne sur le web. Même si tous ses amis ne partagent pas sa passion pour la physique quantique, elle ne désespère pas qu’un jour ils en perçoivent les mystères.
Avec ses deux parents chercheurs en physique nucléaire, Lauriane a baigné dans une culture scientifique depuis toujours. Après avoir hésité à s’orienter en biophysique, la jeune chercheuse s’est finalement spécialisée en physique quantique. Après avoir fini ses études d’ingénieur à l’Ecole Polytechnique, elle réalise actuellement son doctorat au sein de l’ENS de la rue d’Ulm. Prenant plaisir à comprendre les choses de notre quotidien qui ne sont pas intuitives, elle estime le travail en équipe primordial.
La recherche fondamentale permet de révolutionner nos connaissances sur le monde qui nous entoure
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Stéphanie
COUVREUR Agée de 25 ans et possédant la double nationalité franco-espagnole, Stéphanie est spécialisée dans l’hydrodynamique et la capillarité et s’intéresse au comportement de filets de liquides sur des plaques inclinées. Le but de ses travaux est de mieux comprendre la dynamique de ces filets sur différentes surfaces, en particulier sur des surfaces superhydrophobes, sur lesquelles l’eau ne peut s’accrocher, à l’image des plumes de canards. Ces surfaces possèdent également des propriétés autonettoyantes et anti-givre. Ses recherches pourraient dans le futur se révéler très utiles à l’industrie automobile et au domaine de l’énergie par exemple. Passionnée depuis toujours par l’archéologie, Stéphanie pensait s’orienter dans le domaine des techniques scientifiques appliquées à l’archéologie (datation, analyses). Elle a ainsi participé à des chantiers de fouilles et travaillé sur des échantillons de momies dans un laboratoire localisé au Louvre (Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France). Mais ce fut finalement vers la physique fondamentale qu’elle s’orienta pendant sa scolarité à l’ENS Ulm en physique et en obtenant une licence et un master 1 à l’Université Paris VII. Elle a ensuite réalisé un master 2 en physique des liquides et de la matière molle. L’aspect très visuel de l’hydrodynamique ainsi que ses nombreuses applications dans la vie quotidienne l’ont beaucoup séduite. Stéphanie s’intéresse aussi énormément à la médiation scientifique et aux liens existant entre la science et la société. A ce titre, elle a fait partie de l’associa-
L’enseignement et la transmission du savoir s’inscrivent dans le rôle de tout bon scientifique
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desjardins
Domaine d’étude Instabilités de méandrage d’écoulements minces
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Université/Laboratoire Université Paris Diderot VII Laboratoire Matière et Systèmes Complexes (MSC), CNRS
tion « Doc en stock », qui s’attache à montrer comment procèdent les chercheurs dans leurs travaux. Pour se faire, l’association édite la bande dessinée « Les bulles du Labo » qui est distribuée aux étudiants. Stéphanie est également investie dans des actions de vulgarisation lors de la Fête de la Science et est aussi devenue médiatrice au Palais de la Découverte, un rôle qu’elle prend très à cœur. Après sa thèse, Stéphanie hésite encore entre devenir maître de conférences, pouvant offrir un parfait équilibre en diffusion de savoir et recherche, ou s’orienter vers la médiation scientifique, qui peut avoir un impact rapide et direct sur la société. Elle compte utiliser sa Bourse pour la participation à des séminaires à l’étranger (Canada, Pays-Bas et Etats-Unis) et pour financer un projet artistique d’installations interactives à partir de ses expériences (filets d’eau sur plaque de verre), en collaboration avec des artistes espagnols qu’elle a rencontrés à l’occasion d’une année de césure… en Bulgarie. L’art et la création sont très importants pour Stéphanie dans son approche de la science, elle considère d’ailleurs que mélanger l’art et la science est essentiel pour permettre au grand public de redécouvrir certains sujets très pointus.
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Michèle
Thème de recherche Physique
Si l’imagerie cérébrale permet de mesurer l’afflux sanguin dans le cerveau, elle ne donne que des mesures indirectes de l’activité des neurones. Par ailleurs, il est plus difficile d’observer la rigidification des vaisseaux sanguins liés à l’âge dans le cerveau qu’autour du cœur. C’est pourquoi Michèle travaille pour mieux interpréter les mesures d’afflux sanguin dans le cerveau en combinant imagerie par résonance magnétique (IRM) et imagerie optique. Les recherches de cette étudiante de 26 ans, originaire de Montréal, permettraient de diagnostiquer plus précocement certaines maladies neurodégénératives et de ralentir la perte cognitive. Lors de ses recherches, elle a scanné des personnes âgées en bonne santé qui ont ensuite réalisé un test à l’effort sur vélo afin d’évaluer leur condition cardio-vasculaire. Ses travaux tentent de comprendre comment la santé cardiovasculaire influe sur la santé cognitive. Une hygiène de vie saine permettrait non seulement d’avoir un cœur en bonne santé mais aussi de conserver toutes ses facultés. Celle qui se rêvait petite remportant un Prix Nobel apprécie par-dessus tout combiner le côté méthodologique et le côté appliqué de ses recherches. Avide de savoir, elle a cherché à se spécialiser le plus tard possible afin de profiter le plus possible des connaissances des autres domaines. Après une licence en physique à l’Université de Montréal, Michèle intègre l’Ecole Polytechnique de Montréal et commence une maîtrise en génie biomédical puis rejoint l’université Pierre et Marie Curie, à Paris, pour son doctorat. De la science, elle apprécie également la rigueur qu’elle trouve « satisfaisante et élégante ». A travers ses recherches, Michèle tente d’appliquer les méthodes de la physique et des mathématiques au vivant car selon elle, « la physique peut s’appliquer à tout ». Son but ultime serait de trouver les équations capable d’expliquer le fonctionnement du cerveau voire le comportement humain. « La conscience de soi, le libre-arbitre, cela m’intrigue » explique-t-elle. Elle conçoit ses recherches comme un engagement
Thème de recherche Génie biomédical Domaine d’étude Vieillissement et imagerie cérébrale Université/Laboratoire Université Pierre et Marie Curie Paris VI, Ecole doctorale d’informatique télécommunication et électronique - Laboratoire d’Imagerie Fonctionnelle UMR-S 678, INSERM
au service de la santé de l’Homme, heureuse qu’en satisfaisant sa curiosité elle puisse en même temps améliorer la vie des personnes. Selon Michèle, « une meilleure connaissance du corps humain améliorera toujours la qualité de vie » et que « le pire pour un scientifique est de ne pas pouvoir conclure car même en faisant une erreur on y apprend quelque chose de nouveau ». Si son rêve de jeunesse était de faire une grande découverte, elle sera satisfaite si une de ses avancées a un impact positif concret sur la vie des personnes. Mobilisée, elle fut également membre du comité d’organisation de « Girls For the Cure » dans son lycée de Montréal, une association qui organise des marches afin de récolter des fonds contre le cancer du sein. Michèle souhaite consacrer sa Bourse à la visite de laboratoires aux Etats-Unis en vue d’un post-doctorat et à une formation en pédagogie et communication car elle vise une carrière d’enseignant-chercheur, qui allie ses deux passions : l’enseignement et la recherche. Elle souhaiterait également présenter ses travaux aux lycéens et étudiants de premier cycle universitaire, en espérant recruter les chercheurs de demain.
J’ai la volonté que mes recherches permettent aux hommes de mieux vieillir
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Domaine d’étude Rôle des protéines Raf dans le développement du mélanome induit par Ras chez la souris Université/Laboratoire Université Paris Diderot VII - Signalisation Raf et Maf dans l’oncogenèse et le développement, Institut Curie
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Nisrine
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Coralie
DORARD
Le cancer de la peau touche près de 10.000 personnes chaque année en France et ce chiffre est en constante augmentation. Consciente de cela, Coralie a choisi d’orienter ses recherches sur le cancer de la peau et le rôle de certaines protéines dans le développement du mélanome à partir de la construction de modèles prédictifs. Ses recherches pourraient avoir de potentielles retombées en thérapies anticancéreuses en faisant d’un certain type de protéines mutées une cible spécifique du traitement. Les principaux enjeux liés à ses travaux sont la compréhension des différents stades de développement du cancer en étudiant le rôle d’une famille de protéine dans la transformation des mélanocytes, à l’origine des mélanomes, et ainsi parvenir à guérir le cancer plus efficacement. Après un master en biotechnologies à l’université de Versailles-Saint-Quentin, Coralie intègre l’université Pierre et Marie Curie, à Paris, où elle fait un master 1 en biologie moléculaire et cellulaire et un master 2 en génétique. Depuis 2010, elle est doctorante à l’université Paris VII puis décide de s’orienter vers la recherche contre le cancer. A l’issue de sa thèse, elle envisage de faire un post-doctorat à Londres ou à Zurich pour
La sensibilisation à la prévention chez les jeunes est très importante et permettrait d’enrayer en partie le développement des cancers
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PALMARES 2012 d’exception dossier de presse
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2012
Thème de recherche Biologie
rester proche de sa famille et surtout de sa fille de six ans. A long terme, elle souhaiterait devenir chercheuse à l’INSERM ou au CNRS. Très engagée dans son travail, ce qui motive Coralie au quotidien est de se sentir utile et de contribuer à la découverte d’un remède contre le cancer, qui est pour elle un enjeu sociétal majeur. Avec sa Bourse, Coralie espère construire une clinique au Bénin, où l’association Solidarité Laboratoires (SOLLAB) y a déjà construit un laboratoire d’analyses médicales qui a par la suite évolué en un centre de santé qui emploie un médecin à temps partiel, du personnel paramédical mais qui manque de place. Pour Coralie, il est important que l’accès aux soins et à la recherche ne soit pas exclusivement réservé aux pays développés. Afin de lever des fonds et de sensibiliser la société, la jeune chercheuse souhaite également s’impliquer activement, notamment par l’organisation d’événements grand public. « La sensibilisation à la prévention chez les jeunes est très importante et permettrait d’enrayer en partie le développement des cancers ».
A 26 ans, Nisrine est spécialisée dans la recherche d’un médicament efficace contre les entérovirus qui sont parmi les plus couramment rencontrés chez l’Homme (rhume, pneumonie, poliomyélite, méningite). A ce jour, il existe uniquement des traitements symptomatiques qui n’agissent pas contre les virus eux-mêmes, seule la poliomyélite dispose d’un vaccin. Au début de ses recherches, Nisrine s’est focalisée sur le rhume, qui présentait le moins de risques biologiques, et y a ciblé une protéine vitale au développement du virus. Dans un premier temps, parmi près de 50 millions de molécules testées, elle a trouvé la molécule la plus efficace contre le virus puis l’a modifiée pour la rendre encore plus active. Ainsi, pour la première fois grâce à Nisrine et son équipe, un traitement efficace contre le rhume a été découvert. Ce traitement est d’autant plus prometteur qu’il s’est avéré actif contre plusieurs autres types d’entérovirus. Nisrine teste désormais cette molécule sur la poliomyélite pour tenter d’enrayer sa propagation. La poliomyélite, dont la vaccination est difficile à mettre en place dans certains pays, fait actuellement l’objet d’une campagne d’éradication menée par l’OMS. Après une classe préparatoire au Lycée Saint-Louis à Paris, Nisrine intègre l’ENS Lyon où elle fait une licence en biologie cellulaire et moléculaire puis un master en biosciences. Ayant la fibre altruiste, aussi bien sur le plan médical que dans la vie quotidienne, Nisrine a longtemps hésité à devenir médecin et s’est spécialisée au début de ses études en cancérologie. C’est par hasard qu’elle s’est finalement orientée vers la virologie, après avoir rencontré un chercheur qui travaillait dans ce do-
L’enjeu scientifique de demain serait de découvrir des médicaments contre les maladies pour lesquelles encore aucun traitement n’a été trouvé
FALAH Thème de recherche Biologie
Domaine d’étude Recherche d’antiviraux dirigés contre les entérovirus Université/Laboratoire Université Claude Bernard Lyon I – Laboratoire de Virologie et Pathologie Humaine (VirPath) EA4610, Faculté de médecine Laennec, Université Lyon I
maine. Nisrine est avant tout motivée par la volonté de faire aboutir son projet. Et apprécie beaucoup la diversité de son travail : dans une même journée, elle manipule, vérifie l’efficacité de ses molécules ou lance une expérience un jour pour la reprendre un autre. « C’est comme une recette de cuisine » résume-t-elle, avec un sourire. Nisrine préside également l’association des jeunes chercheurs en biologie de Lyon, Biodocs Lyon, qui favorise l’insertion des étudiants dans les entreprises de biotechnologies. Elle compte utiliser la Bourse L’Oréal pour financer sa participation à un congrès international de microbiologie très reconnu aux Etats-Unis et à la visite de laboratoires, en vue d’un post-doctorat dans un des trois laboratoires gérés par l’OMS et qui concentrent leurs recherches sur le poliovirus. Ces laboratoires se situent notamment à Paris, au Royaume-Uni et en Chine. Plus tard, elle souhaiterait travailler dans la recherche privée car « la finalité concrète des travaux y est assurée ».
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GOUDOT
Thème de recherche Synthèse d’hybrides vinblastine-phomopsine Université/Laboratoire Université Paris-Sud XI – Institut de Chimie des Substances Naturelles, CNRS
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Olga
GHERBOVET Lorsqu’un patient souffre d’un cancer, son médecin peut lui prescrire la prise conjointe de deux médicaments de thérapie. Cette association entraîne une réponse différente sur la maladie contrairement à une prise séparée. Le projet de thèse d’Olga consiste donc à créer un médicament « 2 en 1 » contre le cancer pour obtenir un traitement plus ciblé et donc plus efficace. L’idée principale des travaux de cette jeune moldave de 26 ans est de partir d’une molécule déjà utilisée en thérapie anticancéreuse et d’y ajouter une molécule d’origine naturelle pour augmenter l’efficacité du traitement global. A terme, son objectif est de parvenir à synthétiser un nouveau médicament. Olga a commencé ses études en Moldavie avant de venir étudier en France, à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Rennes. Ce choix est assumé par la jeune femme qui explique que dans son pays d’origine peu de crédit est accordé aux scientifiques. Cette dévalorisation est surtout ressentie par les chimistes à cause de la catastrophe de Tchernobyl, toujours très présente dans les esprits. Parmi ses proches, certains ont été victimes du cancer et espérer les soigner un jour l’a motivée à s’orienter vers une carrière scientifique. Le cancer représente l’une des principales causes de mortalité en Moldavie et les médecins sont le plus souvent impuissants face à
Le cancer est un problème tellement vaste et complexe qu’il est important de mobiliser toutes nos forces et compétences
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la maladie. Cette polyglotte (Olga parle cinq langues) arrive ainsi en France déterminée à l’idée de faire de la chimie pour lutter contre le cancer. Sa motivation est avant tout de savoir que son travail a un intérêt pour les gens et qu’il est porteur d’espoir. Olga confie que la persévérance est une qualité très importante dans la science car souvent les expériences peuvent être des échecs. « C’est dans ces moments-là qu’il ne faut pas baisser les bras » insistet-elle en précisant qu’en recommençant l’expérience, on aboutit toujours à un résultat plus encourageant. Avec sa Bourse, Olga compte financer des rencontres entre des scientifiques français et moldaves ainsi que des étudiants moldaves pour promouvoir la recherche et sensibiliser l’opinion publique. Plus tard, elle souhaite continuer à travailler sur le cancer dans le cadre d’un post-doctorat au sein du Cancéropôle de Toulouse, qui associe recherche publique et recherche privée.
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Christel
Domaine d’étude Chimie
A l’échelle mondiale, les infections nosocomiales touchent près de 2 millions de personnes selon l’OMS. Affectant particulièrement les patients immunodéprimés ou atteints du VIH, ces infections contractées à l’hôpital sont en constante augmentation. L’administration systématique d’antibiotiques et d’antifongiques ont en effet entraîné la résistance accrue de ces micro-organismes. C’est parce que les infections nosocomiales représentent un défi scientifique indéniable que Christel s’est lancée dans leur étude. A 25 ans, elle cherche à comprendre la résistance des antifongiques sur les levures, à l’origine des infections nosocomiales. Elle compare ainsi trois types de levures, les levures pathogènes Candida albicans et Candida glabrata et la levure Saccharomyces cerevisiae, utilisée par les boulangers. Egalement spécialisée en bioinformatique, Christel crée elle-même des programmes informatiques répondant à certaines questions biologiques. En identifiant quels gènes sont responsables de la résistance de la levure, ses recherches permettent de combattre plus efficacement les infections nosocomiales. Bien que ses travaux s’inscrivent sur du long terme, Christel conçoit son engagement scientifique comme un engagement d’utilité publique. Bien que l’opinion puisse avoir du mal à comprendre l’importance de l’informatique dans la recherche, son rôle est essentiel pour faire le lien entre le monde des biologistes et celui des informaticiens. Aujourd’hui, Christel ne se verrait pas faire autre chose que de la recherche car elle a toujours eu soif de savoir.
Les maladies nosocomiales sont peut-être moins médiatisées que le VIH mais elles constituent elles aussi un enjeu de santé publique
Domaine d’étude Bioinformatique Thème de recherche Pathogénicité et résistance aux drogues chez les levures, modules et réseaux de régulations transcriptionnelles, génomique fonctionne et comparative Université/Laboratoire Université Paris Diderot VII – Inserm UMR-S 665 Université Paris Diderot VII Laboratoire DSIMB Nucléaire (IRSN)
En collaboration avec une autre équipe, Christel étudie également la drépanocytose. Première maladie génétique en France, elle est caractérisée par une déformation des globules rouges. Dans ces deux recherches, elle est guidée par la même philosophie : apporter sa petite pierre à l’édifice de la santé des autres. Si elle reconnaît ne pas avoir été passionnée par les sciences au lycée, Christel a vécu ses stages en bioinformatique comme des révélations et s’est sentie tout de suite très bien dans le domaine de la recherche. Elle a d’abord obtenu un DUT en génie biologique à l’université Paris XII puis une licence et un master en bioinformatique à l’université Paris VII Diderot. Pour Christel, étendre l’accès à l’éducation dans les pays en voie de développement constitue un des plus importants enjeux de demain. Avec cette Bourse, Christel prévoit de participer à des congrès scientifiques, d’acheter du matériel informatique nécessaire à sa recherche et d’employer un stagiaire durant 3 à 6 mois.
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Thème de recherche Equations aux dérivées partielles stochastiques paraboliques dégénérées
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Université/Laboratoire ENS Cachan – Institut de Recherche Mathématique de Rennes (IRMAR), ENS Cachan
Martina
Hofmanova A 26 ans, Martina est spécialisée dans les équations aux dérivées partielles qui sont utilisées pour décrire une grande variété de phénomènes physiques. L’addition d’un terme aléatoire, aussi appelé stochastique, permet de prendre en compte des perturbations extérieures qui ne peuvent pas être identifiées au départ de l’équation, dans les différentes analyses menées. La résolution mathématique de ces équations sont très difficiles. Les équations de Martina ont un intérêt essentiel, permettant à long terme de réaliser des simulations fiables en ingénierie pétrolière et en hydrogéologie. Dans le cadre de sa thèse, cette doctorante partage son temps entre ses deux pays, la République Tchèque et la France. « J’ai toujours aimé les mathématiques » admet Martina, et si au quotidien elle utilise des notions éminemment complexes voire obscures pour les non scientifiques, elle n’a rien perdu de son naturel car elle les considère comme un véritable jeu. Après des études à l’université de Prague où elle avait reçu une bourse de mérite, elle a passé un concours organisé par le gouvernement français qui lui a permis d’en obtenir une autre pour venir étudier en France. En 2010, elle a réalisé un mémoire sous la direction d’un professeur de l’Université de Prague, d’un professeur de l’ENS de Cachan, école qu’elle a intégré depuis maintenant deux ans. Au quotidien, elle effectue ses travaux à l’Institut de recherche mathématique de Rennes. Aujourd’hui, elle s’intéresse plus particulièrement aux programmes qui ont des applications directes, pour montrer le lien entre recherche fondamentale et aspects concrets de la recherche. La recherche fondamentale est essentielle au développement des grandes innovations
Les équations que je cherche à résoudre sont complexes mais j’ai toujours considéré les mathématiques comme un jeu
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scientifiques comme l’ont été par exemple les cellules photovoltaïques pour les énergies nouvelles. Après sa thèse, Martina souhaiterait faire un post-doctorat pour approfondir ses compétences dans son domaine de recherche et reconnaît être particulièrement attirée par l’IFP Energies Nouvelles, un organisme public de recherche centré sur l’énergie, l’environnement et les transports, comptant près de 1 600 salariés. Elle pourrait tout aussi bien se diriger vers la recherche à des fins industrielles, notamment en élaborant des modèles mathématiques utilisés pour les marchés financiers et la micro-électronique. Martina compte utiliser sa Bourse pour participer à un séminaire aux Etats-Unis et ainsi partager ses recherches et financer sa collaboration avec une université américaine à un programme semestriel à l’automne 2012. Même si toute sa famille vit en République Tchèque, Martina préfère travailler en France, un pays qu’elle affectionne tout particulièrement.
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Sylvaine
Domaine d’étude Mathématiques
L’os a la fascinante capacité de se remodeler tout au long de notre vie. Mais lorsque la fracture est trop importante, ce remodelage peut ne plus suffire et obliger les médecins à utiliser des substituts osseux. Parmi eux, les ciments phosphocalciques sont la dernière famille des matériaux développés, injectables aux patients ayant subi une fracture. Les recherches de Sylvaine portent sur un nouveau ciment permettant le comblement de l’os et l’accompagnement de son remodelage naturel après une fracture trop importante ou après le prélèvement d’une partie de l’os. Ce ciment consiste en un mélange de poudres et d’eau qui forme une pâte très malléable pouvant être injectée directement dans la cavité sans réaliser une opération chirurgicale trop lourde. La pâte, une fois injectée, durcit et forme un matériau dont la composition se rapproche de celle de l’os. Le ciment dispose également de propriétés antibactériennes pour minimiser les risques d’infections postopératoires et se résorbe en quelques mois. Il pourrait être commercialisé d’ici 2014. Grâce à ses recherches, Sylvaine optimise donc le temps de guérison des patients. Un des autres enjeux pour la chercheuse serait de développer des matériaux composites pour combiner les propriétés et optimiser les effets du ciment.
Vouloir comprendre ne suffit pas, il est tout aussi important pour moi de trouver des solutions et aider les gens avec des avancées médicales concrètes
jAcquart
Domaine d’étude Chimie - Sciences de la matière Thème de recherche Ciment composite injectable, résorbable et antibactérien pour la régénération osseuse Université/Laboratoire Institut national polytechnique de Toulouse, Université Paul Sabatier Toulouse III – Centre Interuniversitaire de Recherche Ingénierie Matériaux (CIRIMAT), Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs en Arts Chimiques Et Technologiques (ENSIACET), CNRS
De nature curieuse, Sylvaine a toujours cherché à comprendre le monde qui l’entoure. La jeune femme est issue d’une famille de scientifiques où la recherche lui a toujours été présentée comme quelque chose de ludique et de positif. Après une formation à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris en sciences des matériaux, elle a commencé en 2010 son doctorat au Centre Interuniversitaire de Recherche et d’Ingénierie des Matériaux (CIRIMAT) à Toulouse. Au cours de ses études, elle a passé près de 6 mois à l’université de Goa, en Inde, pour son projet de recherche de fin d’étude. De la recherche, Sylvaine aime surtout les aspects de création et d’innovation permanente. Ses recherches sur l’élaboration d’un ciment lui permettent de travailler sur quelque chose de concret et de palpable, un élément auquel elle est très attachée. Pour Sylvaine, la science ne doit pas se limiter à une dimension fondamentale mais doit aussi jouer un rôle au service de l’Homme. Avec sa Bourse, Sylvaine souhaite réaliser un reportage scientifique fait de portraits de docteurs du monde entier qu’elle compte rencontrer et sur les applications concrètes de leurs projets, pour notamment communiquer et partager autour de ces rencontres dans les lycées. Pour ouvrir les mentalités et les perceptions, démystifier la recherche et donner une image plus humaine de la science.
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Adeline
KERNER
{ Laurie
Domaine d’étude Physique
Domaine d’étude Biologie - Géologie
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Thème de recherche Matériaux à changement de phase pour le stockage d’énergie thermique Université/Laboratoire Université Paris Diderot VII – Laboratoire Matières et Systèmes Complexes UMR 75057, CNRS
KARIM Laurie, âgée de 26 ans et originaire de Nouméa, travaille sur un plancher innovant fait de dalles alvéolées contenant un Matériau à Changement de Phase (MCP). Utilisés dans le bâtiment, les MCP sont capables de stocker de l’énergie solaire en changeant d’état et permettent de réguler les températures. Bien qu’il n’ait pas encore de nom définitif, ce plancher a d’ores et déjà démontré son intérêt : lorsque le soleil pénètre dans la pièce, le plancher stocke l’énergie solaire et fait ainsi baisser la température ambiante de 3 à 4°C. La température sera ainsi stabilisée aux alentours de la température de confort dans la pièce. La nuit, l’énergie pourra être déchargée par surventilation, une technique rafraîchissant le bâtiment en faisant entrer de l’air frais de l’extérieur. Très autonome dans ses recherches, Laurie a ainsi introduit le MCP dans la couche inférieure du plancher et dans le béton de la couche supérieure. Ses travaux sont avant tout destinés aux immeubles de bureaux et aux hôpitaux pour permettre des gains énergétiques et de confort considérables. Les pics de températures en sont ainsi atténués et l’utilisation de la climatisation réduite. Après une classe préparatoire, Laurie intègre l’ENS Cachan en génie civil, formation qu’elle a complétée d’un master en ingénierie physique des énergies à l’université Paris VII Diderot. Soulignant la quasi-absence de femmes dans le domaine de l’énergie dans le bâtiment, Laurie déplore les comportements machistes qui peuvent exister sur les chantiers et a dû s’imposer pour se faire respecter. « A un moment, il faut savoir s’affirmer » résume-t-elle. En tant que femme, elle estime être plus posée dans sa réflexion et plus sensible à l’organisation. En dehors de son travail de chercheuse, Laurie donne des cours dans des IUT et sensibilise ses élèves aux enjeux écologiques car son objectif reste la prise de
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PALMARES 2012 d’exception dossier de presse
conscience collective des comportements à adopter pour sauver la planète. Pour elle, les discours alarmistes ne sont pas la bonne solution pour changer les mentalités. Elle appelle plutôt à donner plus de visibilité aux problématiques environnementales à travers des politiques adaptées dont elle reconnaît les avancées récentes dans ce domaine. Pour l’avenir, Laurie compte sur la Bourse L’Oréal France pour financer deux formations sur les normes et règlementations en vigueur dans la construction, ainsi qu’une participation à des congrès internationaux (Japon, République Tchèque) et la visite de laboratoires en vue d’un post-doctorat aux EtatsUnis, en Ecosse et en Scandinavie. Si son domaine de recherche s’inscrit dans les intérêts industriels actuels, elle se dit ouverte à des propositions de poste en recherche et développement et aimerait continuer à enseigner à des étudiants de 1ère ou 2ème année de licence.
Mon travail vise à améliorer le cadre de vie des hommes et à créer un habitat intelligent répondant à court terme aux enjeux climatiques
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« Dès l’âge de 3 ans, je disais déjà vouloir être paléontologue » s’amuse Adeline. De cet âge, elle en a gardé la pétulance mais pas seulement : si elle ne sait toujours pas d’où lui est venue l’idée, cette étudiante de 29 ans a suivi ce fil tout au long de ses études pour faire de la paléontologie des premiers animaux sa spécialité. Elle a réalisé un outil d’identification interactif mis en ligne sur Internet pour un groupe fossile d’éponges de mer, les archéocyathes. A la fois paléontologue et « informaticienne », Adeline a fait une licence en géologie puis un master en paléontologie à l’université Pierre et Marie Curie Paris VI. Elle réalise actuellement son doctorat dans un centre de recherche mixte entre le Museum national d’Histoire naturelle (MNHN) et le CNRS. Elle avait comme but initial de vulgariser les connaissances sur ces animaux dits « primitifs » et de se faire reconnaître en tant que spécialiste des archéocyathes. Son travail de recherche se divise en deux étapes. Après avoir scié des récifs de près d’un mètre de diamètre, elle cherche dans les lamelles un exemplaire de chaque fossile. Elle les identifie ensuite en se basant sur un modèle descriptif, qui fournit le vocabulaire pouvant être utilisé pour décrire au mieux les archéocyathes. Si à la base son logiciel devait simplement lui faciliter son travail, il est désormais utilisé par d’autres paléontologues mais aussi des naturalistes. « Peu à peu, mon outil est consulté, des thésards apparaissent un peu partout dans le monde » s’enthousiasme-t-elle. Prenant avec humour le « joli pied de nez » qu’elle fait en apposant nouvelles technologies et animaux primitifs, Adeline a ainsi créé un outil qui permet au paléontologue d’avoir des explications complémentaires sur ce qu’il étudie en créant des modèles descriptifs. Avec son logiciel, elle voulait également montrer que le savoir pouvait être partagé sans que cela soit considéré comme du vol. Ses recherches ont aussi abouti à la première reconstruction 3D d’un spécimen d’archéocyathe.
Thème de recherche Récifs cambriens, représentation des connaissances Université/Laboratoire Université Pierre et Marie Curie Paris VI – Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements, CNRS
Bien qu’elle s’intéresse aux formes de vies les plus anciennes possibles, Adeline est loin d’être déconnectée des réalités d’aujourd’hui. Pour elle, la sauvegarde de la biodiversité actuelle est l’un des grands enjeux scientifiques. Elle regrette le peu d’attention accordée à notre environnement actuel en soulignant qu’en comprenant mieux les éponges actuelles, elle comprend également mieux les siennes, depuis longtemps disparues. En tant que femme scientifique, elle estime souvent qu’elle doit davantage faire ses preuves que les hommes. Avec cette Bourse, Adeline compte engager un graphiste pour améliorer son site Internet et participer à des congrès internationaux (Autriche, Suède, Australie) sur la biodiversité et visiter des laboratoires en vue d’un post-doctorat. Plus tard, elle souhaiterait devenir enseignant-chercheur tout en ayant un statut de gestionnaire de collections.
Dès l’âge de 3 ans, je disais déjà vouloir être paléontologue
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Université/Laboratoire Université Paris-Sud XI – CNRS8076 BiOCIS-Laboratoire de Pharmacognosie, Faculté de pharmacie Châtenay-Malabry, INSERM UMR 975 / CNRS UMR 7225 / CHU Pitié-Salpêtrière/Université Pierre et Marie Curie Paris VI/ Centre de Recherche de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (CRICM)/Laboratoire de Thérapeutique Expérimentale de la neurodégénérescence
Gael
Le Douaron
La maladie de Parkinson se traduit par la mort de neurones, affectant surtout le contrôle des mouvements, et frappe le plus souvent les personnes de plus de 55 ans. Touchant plus de 150.000 personnes en France aujourd’hui, ce nombre devrait encore s’accroître en raison du vieillissement de la population. En outre, les traitements existants sont uniquement symptomatiques et ne permettent pas d’en guérir définitivement. D’autre part, l’origine de cette maladie neurodégénérative reste inconnue même si on pense qu’elle pourrait être liée à une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux. C’est ce que cherche à résoudre Gael, 28 ans, qui travaille à la fois dans un laboratoire d’une faculté de pharmacie et à l’Institut du Cerveau et de Moelle épinière (ICM). Elle s’est appuyée sur les travaux d’une ancienne doctorante pour développer des molécules neuroprotectrices dans des modèles in vitro reproduisant certains aspects de la maladie de Parkinson. A partir des résultats obtenus, elle teste ces molécules sur des modèles prédictifs. Ses recherches ont ainsi donné des résultats encourageants : des molécules aux effets neuroprotecteurs significatifs, marquant une première victoire contre cette maladie. Refusant de se décourager, la chercheuse se dit impatiente et précise : « dès qu’il y a un problème, je veux agir !» Fille de préparateur en pharmacie, Gael raconte avec humour qu’elle a toujours conseillé ses amis en médicaments, que ce soit à l’école ou en vacances. Après des études de pharmacie à Paris-Sud, elle a réalisé
Travailler sur un projet qui pourrait mener à un médicament contre une maladie aussi importante et invalidante que la maladie de Parkinson me motive énormément
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PALMARES 2012 d’exception dossier de presse
Thème de recherche Synthèse et évaluation biologique de molécules à visées neuroprotectrice pour le traitement des maladies neurodégénératives et notamment de la maladie de Parkinson
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Domaine d’étude Chimie - Biologie
Si j’ai choisi le photovoltaïque, c’était pour remettre du sens dans la chimie. J’injecte de la chimie au service de l’homme
Aurélie
un master en chimie des substances naturelles. « Pas spécialement douée au lycée » reconnaît-elle, ses professeurs allaient même jusqu’à dire que la chimie n’était pas sa matière et qu’elle ne ferait pas de longues études. Leurs prédictions se sont révélées être fausses puisque Gael a terminé des études de six ans en pharmacie parmi les premiers de sa promotion. Sa spécialisation dans les neurosciences relève du hasard puisqu’elle s’y est engagée à la suite d’un stage. Le sujet de sa thèse est de fait un défi en lui-même puisqu’il devait cumuler synthèse et neurosciences, deux domaines dans lesquels elle n’était pas spécialisée. Avec sa Bourse, Gael a pour projet de participer à deux congrès scientifiques aux Etats-Unis, le premier sur sa spécialité de recherche, la chimie des substances naturelles, et le second sur la maladie de Parkinson. Elle souhaite également réaliser des stages dans des équipes scientifiques au Brésil et en Argentine et visiter des laboratoires en vue d’un post-doctorat. Pour l’avenir, Gael s’imagine bien travailler dans un laboratoire de recherche privée ou publique ou au sein d’une agence sanitaire en France ou en Europe.
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Le françois Si l’énergie solaire est illimitée, le faible rendement et le coût élevé des cellules photovoltaïques constituent des freins au développement optimal de cette source d’énergie. Très chères à produire, les cellules les plus efficaces, faites en silicium, convertissent seulement 30% de l’énergie solaire absorbée. A 25 ans, Aurélie développe un nouveau matériau à base de nano-cristaux semi-conducteurs (NCs), pour créer la nouvelle génération de cellules photovoltaïques. Ces nano-cristaux sont naturellement entourés de molécules isolantes qui limitent leur capacité énergétique. Les travaux d’Aurélie consistent à trouver des molécules plus conductrices et de remplacer le silicium cristallin, à la fabrication coûteuse, par un nouveau matériau très absorbant et correspondant bien au spectre solaire. L’utilisation de nanocristaux semi-conducteurs (NCs) au sein des cellules photovoltaïques permettrait ainsi de créer des modules flexibles et légers qui récupèrent un maximum d’énergie et constituent une alternative aux cellules solaires existantes. Si Aurélie a choisi ce domaine de recherche, c’est avant tout pour son caractère durable. « J’ai toujours eu un intérêt pour la chimie mise au service l’environnement » nous explique-t-elle. Pour elle, l’énergie est un des enjeux scientifiques majeurs du XXIe siècle et l’énergie solaire peut constituer une réponse à ce défi. Après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur en chimie à l’Ecole européenne de Chimie Polymère et Matériaux de Strasbourg (ECPM), Aurélie commence un doctorat au centre d’études de Grenoble du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Elle voit dans le nombre croissant de doctorantes ayant un sujet de recherche en lien avec le développement durable quelque chose d’extrêmement motivant car elles donnent naissance à une communauté très active et engagée. Ce foison-
nement scientifique n’est pas un monde à part pour Aurélie qui souligne la croissante sensibilisation de l’opinion publique aux problématiques énergétiques. La chimie constitue selon elle une des possibles réponses aux enjeux environnementaux actuels. Si elle ne se considère pas comme militante, Aurélie est très engagée et a le souci de consommer local. Durant ses études, elle avait lancé un programme pour le maintien de l’agriculture paysanne avec l’association Ingénieurs Sans Frontières. Cette association apporte une assistance technique pour des projets de développement dans les pays du Sud comme celui de permettre à 25.000 personnes d’accéder à de l’eau potable au Burkina Faso ou la réalisation d’un réseau d’assainissement d’eaux usées dans une région du Cambodge. La Bourse L’Oréal France lui permettrait de financer ses déplacements à des congrès internationaux notamment à Boston et dans un laboratoire à HongKong.
Domaine d’étude Chimie Thème de recherche Nanocristaux semi-conducteurs écocompatibles à propriétés contrôlées et applications en cellules photovoltaïques Université/Laboratoire Université de Grenoble Joseph Fourier – INAC / SPrAM UMR 5819/CEA Grenoble / CNRS / Université Joseph Fourier
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Thème de recherche Maladies infectieuses Université/Laboratoire Université Montpellier II – UMR 5235 DIMNP « Dynamique des Interactions Membranaires Normales et Pathologies », CNRS
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Domaine d’étude Biologie
Domaine d’étude Biologie Thème de recherche Architecture nucléaire et réparation des cassures double brin de l’ADN Université/Laboratoire Université de Strasbourg – IGBMC, Equipe Evi Soutoglou
Charlène
LEMAÎTRE Jade
Leiba Agée de 24 ans et spécialisée en microbiologie moléculaire, Jade étudie deux maladies infectieuses majeures : la tuberculose et le staphylocoque. La tuberculose provoque le plus de décès au monde avec près de 2 millions de personnes par an selon les chiffres de l’OMS, dont plus de 80% vivant en Afrique sub-saharienne et en Asie. En France, cette maladie ressurgit avec une recrudescence significative du nombre de cas, en particulier en Ile-de-France. Le staphylocoque doré est une bactérie responsable d’intoxications alimentaires voire de septicémies dans certains cas extrêmes et de nombreuses infections nosocomiales. Les travaux de Jade portent d’une part sur les mécanismes responsables de la virulence et d’autre part sur la capacité d’adaptation des bactéries pathogènes. Pour s’adapter aux environnements les plus hostiles, les bactéries possèdent en effet des mécanismes leur permettant de répondre aux informations qu’elles reçoivent du milieu extérieur. Ses recherches devraient permettre de mieux comprendre l’adaptation des bactéries à l’environnement dans lequel elles évoluent. Il est donc nécessaire de mieux cerner la bactérie pour apporter un nouvel éclairage aux spécialistes qui s’occupent de développer des vaccins. Aujourd’hui, de plus en plus de souches sont résistantes aux médicaments. Les recherches de Jade pourront permettre à long terme de mettre en œuvre des alternatives aux antibiotiques avec des thérapies innovantes qui modifient le pouvoir adaptatif des bactéries pathogènes.
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La recherche est une stimulation quotidienne
Après une licence en chimie-biologie à l’université de Grenoble I et un master en biosciences à l’ENS Lyon, Jade a choisi de consacrer ses deux premières années de thèse à la tuberculose et au staphylocoque doré à l’université Montpellier II. Pour Jade, le caractère d’utilité publique lié au métier de chercheur est au cœur de son engagement et constitue pour elle une source de motivation au quotidien. De nature curieuse, elle a toujours été passionnée par la biologie. Se poser des questions, remettre en cause les hypothèses établies sont autant d’éléments qui nourrissent sa passion scientifique. Avec la Bourse L’Oréal France, Jade souhaite visiter des laboratoires à l’étranger pour y effectuer un post-doctorat ainsi que participer à des congrès internationaux pour faire connaître son travail, notamment en Italie, aux Etats-Unis et à Hong-Kong. Après sa thèse, elle souhaiterait faire un post-doctorat en Suisse sur une nouvelle bactérie, pour développer d’autres compétences. Poursuivre sa formation à l’étranger sera l’occasion pour elle de voir le fonctionnement d’autres laboratoires et de découvrir de nouveaux aspects de la recherche.
Si les rayons du soleil ont de nombreux effets bénéfiques sur l’organisme (production de vitamine D, formation de substance anti-UV), ils ont aussi des conséquences néfastes sur les cellules humaines en endommageant notre ADN (cassures simple brin pouvant parfois évoluer en cassures double brin). L’homme est doté d’un système servant à réparer les lésions induites par les UV, des agents chimiques ou le fonctionnement naturel de notre organisme mais lorsqu’elles persistent ou sont mal réparées, elles favorisent le développement de cancers. A 24 ans, Charlène étudie ce processus de réparation et concentre ses recherches sur la coordination spatio-temporelle de la réparation de l’ADN au sein du noyau. Son travail a montré que l’efficacité de la réparation est moindre à la périphérie du noyau de la cellule. Autrement dit, la localisation d’une lésion au sein d’un noyau influe sur l’efficacité du mécanisme de réparation et constitue un nouveau paramètre à prendre en compte dans la recherche thérapeutique contre le cancer. Les recherches de Charlène apportent des éléments précieux pour la création d’un nouveau médicament contre le cancer de la peau. Le véritable « déclic » scientifique de Charlène a été la visite d’un laboratoire qu’elle a faite enfant, en voyant les chercheuses affairées à leurs expérimentations et se rappelle : «petite, je voyais la science comme de la magie ». Elle a intégré l’ENS Ulm où elle a obtenu une licence en biologie et un master en biologie moléculaire et cellulaire puis a commencé son doctorat en
Contrairement à ce que l’on pense, le laboratoire est un lieu ouvert où il y a une grande liberté de penser et où l’on a la possibilité de faire ce qu’il nous plaît
2010 à l’université de Strasbourg. Charlène veut sans cesse aller plus loin pour aider à un meilleur traitement contre le cancer. Pour elle, la transmission de la connaissance scientifique notamment auprès des jeunes générations est cruciale et elle enseigne déjà aux étudiants de première année à l’université. Charlène trouve cependant dommage que certains jeunes aient des préjugés vis-à-vis des chercheurs et c’est en partie pour lutter contre cette image faussée qu’elle s’est engagée dans du monitorat pour transmettre ses connaissances et montrer un visage plus humain des sciences. Elle espère ainsi recruter les futurs chercheurs qui sauront trouver les traitements de demain. Grâce à la Bourse L’Oréal France, elle souhaite présenter les résultats de son travail de recherche lors de deux congrès scientifiques aux Etats-Unis. Elle compte allouer le reste du montant à la recherche d’un post-doctorat à l’étranger pour y acquérir de nouvelles compétences. Plus tard, elle souhaiterait diriger sa propre équipe de recherche afin de contribuer au développement des connaissances en biologie tout en conservant un poste d’enseignement.
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Caroline
MARTIN
A 26 ans, cette passionnée de tennis a pour domaine de recherche les sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) avec une spécialisation en biomécanique. Ex n°7 junior française de tennis, Caroline a renoncé à entrer en classe préparatoire de commerce car elle ne voulait pas « poser sa raquette pour deux ans ». Elle a préféré faire ce qu’elle aime en s’inscrivant en STAPS à Metz puis à Rennes II et a ensuite intégré l’ENS Cachan (Antenne de Bretagne) au Département Sciences du Sport et de l’Education Physique. Avec ses travaux, Caroline cherche à mieux comprendre et à optimiser le service au tennis. En travaillant sur ordinateur à partir de squelettes de fil de fer établis grâce aux captures du mouvement de marqueurs posés sur le joueur et la raquette au cours du service, elle identifie le mouvement le plus performant et le moins traumatisant au niveau des articulations pour chaque sportif en s’intéressant notamment aux transferts d’énergie. Elle a ainsi pu montrer que la technique de service des joueurs amateurs les exposait à plus de risques de blessures à l’épaule et au coude que celle des joueurs professionnels. Les joueurs amateurs surchargent en effet leurs articulations en commettant des erreurs de positionnement et ces défauts réduisent très nettement la vitesse de la balle. Si le service au tennis sert de base à ses travaux, certains de ses résultats peuvent être généralisés à d’autres sports comme le handball ou le volley-ball.
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Université/Laboratoire Université Rennes 2 (ENS Cachan) – Laboratoire Mouvement, Sport, Santé (M2S Nucléaire (IRSN)
investisse davantage le monde du sport et en plus de ses travaux de recherches, elle a été encore sacrée championne universitaire de tennis de la région Bretagne cette année, après ses victoires en 2007 et 2008 et participera aux Championnats de France à Roland Garros.
Caroline est la seule femme dans son équipe de recherche et le tennis a fonctionné sur elle comme déclencheur. Du fait de ses interrogations en tant que joueuse de haut niveau et entraîneur, elle s’est lancée dans les sciences du sport. Elle souhaite que la science
Peut-être que dans 10 ans, les joueurs de tennis professionnels tels que Federer auront un scientifique dans son équipe, à côté de son médecin et de son kiné.
MULLER
Thème de recherche Optimisation biomécanique de la performance sportive et prévention des traumatismes articulaires
Caroline souhaite profiter de la Bourse L’Oréal France pour participer à des conférences sur les sciences du sport et du tennis (Etats-Unis, Argentine), créer un séminaire de formation pour les entraîneurs et préparateurs physiques et réaliser un court-métrage sur ses travaux lors de « Science en cour[t]s », un festival de court métrage de vulgarisation scientifique. Après sa thèse, Caroline aspire à réaliser un post-doctorat dans un pays anglo-saxon (Etats-Unis, Australie ou GrandeBretagne) car ces pays sont à la pointe de la recherche scientifique dans le domaine des sciences du sport et notamment en biomécanique. A long terme, elle espère occuper un poste d’enseignant-chercheur en STAPS ou de consultant pour les sportifs.
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2012
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Mandy
Domaine d’étude Sciences et Techniques des Activités
Les papillomavirus sont responsables des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes chez les jeunes femmes. Si ces infections sont le plus souvent bénignes, certaines des 200 espèces existantes peuvent parfois évoluer vers des cancers du col de l’utérus. C’est sur ces virus que Mandy, 24 ans, réalise sa thèse après s’être spécialisée en virologie et cancérologie. Elle concentre ses recherches sur le rôle d’une des protéines majeures de ces papillomavirus humains : la protéine E2. Mandy a mis en évidence son rôle dans la progression des cellules infectées vers le cancer. Ses recherches permettent aussi d’identifier les mécanismes de la conversion maligne et servir de base au développement de nouvelles molécules thérapeutiques, efficaces après l’infection par le virus. Depuis son plus jeune âge, Mandy souhaite se rendre utile à la société. Son plus grand bonheur est de contribuer à l’amélioration du quotidien des personnes. Après une licence en biologie fondamentale et un master en virologie à l’ENS Lyon, elle commence son doctorat à l’université Paris VII, en 2010. Son engagement au service de la science est son moteur au quotidien. Pour elle, « il ne faut pas avoir peur de se lancer dans la recherche et de suivre son instinct ». Cette doctorante considère l’apport de la science très important pour la société et regrette le fossé qui sépare les scientifiques du grand public et pense que la vulgarisation des sujets de recherche pourrait contribuer à le combler. Mandy estime que les médias ont un rôle important à jouer au niveau social et qu’ils seraient de bons vecteurs de communication pour établir des passerelles entre scientifiques et grand public. Elle regrette à ce titre qu’il n’y ait pas plus d’émissions scientifiques diffusées aujourd’hui. Très rigoureuse, Mandy a déjà prévu d’allouer 60% de sa Bourse aux déplacements à des congrès scien-
Domaine d’étude Biologie Thème de recherche Implication de la protéine E2 dans les cancers associés aux HRV Université/Laboratoire Université Paris Diderot VII – Unité Génétique, Papillomavirus et Cancer humain, Institut Pasteur
tifiques internationaux et 40% à des stages en laboratoire pour préparer son post-doctorat. Mandy souhaite plus tard faire de la recherche académique et donner des cours. La jeune femme pense que partager ses connaissances est essentiel et se rappelle qu’au lycée, ce fut son professeur de biologie qui l’a passionnée et motivée à s’orienter vers une carrière scientifique. Une partie de son temps sera ainsi consacrée à la communication scientifique auprès du plus grand nombre.
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Un trop grand fossé s’est creusé entre les scientifiques et le grand public. Les médias ont un rôle à jouer pour rapprocher ces deux mondes
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Thème de recherche Effets de marée dans les systèmes de planètes géantes et exoplanétaires Université/Laboratoire Université Pierre et Marie Curie Paris VI – Laboratoire Univers et Théories (LUTh) / Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides (IMCCE) / Service d’Astrophysique (SAp) / Observatoire de Paris et CEA/ DSM/IRFU
Jimena
Françoise
REMUS
Depuis 1995 et la découverte de la première exoplanète, planète orbitant autour d’une autre étoile que le Soleil, plus de 770 autres ont été observées. Seules cinq potentiellement habitables, c’est-à-dire répondant à un ensemble de critères caractérisant la capacité d’une planète à accueillir la vie, en font partie. L’étude de ces critères requiert une fine compréhension des processus physiques sous-jacents, notamment des phénomènes de marée qui jouent un rôle important dans l’histoire passée et le devenir d’une planète. C’est en convertissant en chaleur l’énergie cinétique liée aux mouvements des composantes d’un système planétaire que la dissipation de marée en modifie les paramètres orbitaux et rotationnels. A 30 ans, spécialisée en physique stellaire et planétologie Françoise a fait de ce phénomène de marée dans les systèmes de planètes géantes et les exoplanètes son thème de recherche. Elle s’intéresse en particulier au rôle des noyaux solides des planètes géantes dans la dissipation de marée. Plus généralement, elle a entrepris la construction de modèles tenant compte de la structure et la dynamique internes des corps célestes. Ses recherches représentent un élément indispensable pour savoir à terme si les planètes ont été habitables ou vont l’être. D’un père ingénieur, Françoise a été sensibilisée aux sciences dès son enfance, en lisant avec curiosité les articles de Sciences & Vie et en se rendant fréquemment à la Cité des Sciences et de l’Industrie ou au Palais de la Découverte. Si au début de ses études, elle s’est orientée vers les mathématiques pures par goût pour la théorie, ce n’est qu’après avoir assisté à un cours d’ouverture en astrophysique qu’elle a
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Si petite que soit la place de l’Homme dans l’Univers, son ingéniosité pour découvrir des objets si lointains m’a toujours émerveillée
décidé de s’y spécialiser. Après une licence à l’université Pierre et Marie Curie Paris VI en mathématiques, elle intègre ensuite l’Observatoire de Paris où elle fait un master d’astronomie, astrophysique et ingénierie spatiale. Bien que ses recherches n’aient pas d’impact direct sur la société, le choix d’orientation de Françoise a avant tout été motivé par l’envie de comprendre et de contribuer à expliquer les mystères de l’Univers. Aux filles qui hésiteraient à faire une carrière scientifique, elle leur rappelle que cela ne demande pas d’être première de la classe mais de la motivation, du travail et de la passion. Avec la Bourse, Françoise compte exposer ses travaux lors de conférences internationales aux Etats-Unis et en Europe, principalement. Ce sera également pour elle l’opportunité de présenter des séminaires dans les grands laboratoires d’astrophysique français, européens et américains, afin d’y rencontrer les équipes qu’elle souhaiterait intégrer en post-doctorat, lui permettant ainsi d’élargir son champ de compétences et acquérir de nouvelles méthodes de travail.
ROYOLETELIER Agée de 28 ans, cette étudiante à la double nationalité chilienne et espagnole est spécialisée en mathématiques appliquées à la physique et a pour thème de recherche principal les aspects mathématiques des condensats de Bose-Einstein. Les recherches de Jimena permettent essentiellement de comprendre les propriétés physiques d’un condensat : à une température extrêmement basse, toutes les particules d’un gaz fait de bosons se comportent comme si elles n’en formaient qu’une, contrairement à un gaz classique. Cet état de la matière avait été prédit en 1925 par Einstein mais ne fut réalisé expérimentalement qu’en 1995 pour la première fois. Le modèle mathématique utilisé pour le modéliser s’en retrouve fortement simplifié. Bien que les travaux de Jimena soient purement théoriques, les applications technologiques des condensats de Bose-Einstein sont multiples. A long terme, ses recherches pourraient déboucher sur la réalisation de lasers à atomes, beaucoup plus précis que ceux actuellement utilisés, à base de photons. Pour Jimena, la double approche alliant mathématique et physique est intéressante dans ses recherches. Si elle a finalement choisi une carrière scientifique, Jimena se destinait plus jeune à des études littéraires. C’est en assistant à un cours de
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Domaine d’étude Astrophysique
Domaine d’étude Mathématiques appliquées à la physique Thème de recherche Aspects mathématiques des condensats de Bose-Einsten Université/Laboratoire Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines – Laboratoire de Mathématiques de Versailles, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
physique qui l’a passionné que ce choix s’est imposé à elle comme une suite logique. Actuellement en doctorat à l’Université de Versailles-Saint-Quentin, la jeune femme a fait sa licence à l’Universidad de Chili à Santiago et a déjà réalisé des stages de recherche au Canada et aux Etats-Unis. Ce qui la motive au quotidien, c’est sa volonté de comprendre le fonctionnement des choses qui l’entourent. Elle aimerait d’ailleurs échanger sur ses recherches avec des étudiants, qui sont parfois réfractaires aux mathématiques en l’imaginant comme une matière très fermée. Après sa thèse, Jimena souhaite faire un post-doctorat pour ensuite devenir enseignante-chercheuse, soit en France soit au Chili. Son principal atout est d’être véritablement passionnée par son sujet de recherche et sa grande tolérance, inhérente à la recherche scientifique, où les résultats ne sont jamais garantis par avance. Jimena envisage d’utiliser un tiers de la Bourse pour financer un voyage au Chili afin de visiter un groupe de physique mathématique, un autre pour soutenir sa quatrième année de thèse et le tiers restant pour financer d’autres collaborations scientifiques avec des chercheurs en Italie et en France.
Les mathématiques sont une matière très ouverte et ont des implications directes dans la vie quotidienne
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Valette
THIERRY
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Thème de recherche Hormones et effort reproducteur chez un oiseau marin antarctique Université/Laboratoire Université de Strasbourg
Paul-Emile Victor (un dispositif fondé sur le volontariat ouvert à tous les jeunes à partir de 18 ans), pendant 15 mois pour y étudier les manchots Adélie et manchots empereurs. Durant 8 mois, elle a ainsi hiverné avec 23 autres personnes dont seulement 2 filles, sur la base française Dumont d’Urville en Terre Adélie, un des territoires administrés par les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). Si les expériences réalisées là-bas l’ont aidé dans ses recherches et permis d’approfondir le lien entre hormones de stress et reproduction des manchots, elle retient avant tout l’expérience humaine qu’a été cette colocation polaire et précise que le spectacle de ces oiseaux de mer sur la banquise reste pour elle toujours extraordinaire. Etre coupée de la vie « normale » lui a également permis de faire un travail sur elle-même et de se recentrer sur ses priorités. Anne-Mathilde a également passé 7 semaines sur l’île d’Hornøya en Norvège pour étudier les mouettes. Bien que passionnée par ses recherches, elle ne souhaite toutefois pas devenir « manchotologue », soulignant qu’il y a « tellement d’autres endroits à découvrir ».
C’est au collège, à la suite de la lecture d’un article de Sciences & Vie Junior sur l’Antarctique, qu’Anne-Mathilde se destine à une carrière de chercheuse. Après deux années de classes préparatoires, Anne-Mathilde étudie la biologie à l’ENS Cachan puis réalise un master en biologie de l’évolution et écologie à l’université Montpellier II. Lors de ses recherches, elle s’est rendue trois fois en Antarctique dont une fois dans le cadre d’un service civique avec l’Institut Polaire Français
L’attribution de la Bourse L’Oréal France lui permettra de visiter des laboratoires étrangers pour obtenir un post-doctorat et de participer à des conférences. Elle souhaite également financer la conception d’un site internet pour aider à la communication entre les scientifiques des milieux polaires et les enseignants de primaire, collège et lycée afin d’échanger et de motiver les jeunes à s’orienter dans la science. Pour elle, le travail avec les classes de primaires reste le plus stimulant et le plus intéressant.
L’hiver en Antarctique est magique. La nuit, il y a les aurores, le jour, c’est la Marche de l’Empereur devant nos yeux
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Domaine d’étude Biologie
Le manchot Adélie fait partie des rares espèces à se reproduire sur le continent Antarctique, pendant la courte période de l’été austral. Anne-Mathilde, âgée de 27 ans, étudie les relations entre la production d’hormones de stress chez le manchot Adélie, sa reproduction et les conditions environnementales. Spécialisée en écologie et écophysiologie, son travail permet de mieux comprendre le comportement des animaux face aux changements environnementaux et les capacités d’adaptation des organismes. Les conditions environnementales, comme la météo et l’étendue des glaces, ont un impact direct sur les hormones des manchots, et donc sur le succès de leur reproduction. Cette variation considérable est fortement liée au niveau de glace. Ses travaux pourraient servir à la Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR), en charge de la protection des ressources marines vivantes du continent. Elle espère que la mobilisation des scientifiques contribuera au renouvellement du Traité de l’Antarctique signé en 1959 qui en fait une terre de paix, dédiée à la recherche.
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Marion
Anne-Mathilde
Le nombre de personnes touchées par l’obésité en France est en constante augmentation depuis une vingtaine d’années et concerne près de 15% des adultes en 2012. Devenue le cinquième facteur de risque de décès dans le monde, l’obésité dépend principalement de l’interaction de facteurs génétiques et environnementaux. C’est donc pour lutter contre cette épidémie devenue un enjeu de santé publique que Marion, 25 ans, s’est spécialisée en nutrition et épidémiologie de l’obésité. Ses recherches sont centrées sur le comportement alimentaire des patients obèses porteurs de la mutation du gène MC4R. Cette mutation qui perturbe les sensations de faim et de satiété dans le cerveau serait la plus fréquente cause d’obésité monogénique connue. Dans le cadre de ses travaux, Marion vérifie l’hypothèse du rôle de ce gène dans le développement de l’obésité en étudiant le comportement alimentaire de vingt patients chez qui le gène MC4R a muté et quarante autres chez lesquels le gène n’a pas muté. Les informations obtenues permettront une meilleure compréhension des relations entre cette mutation et l’apparition de l’obésité et une meilleure prise en charge médicale en offrant aux patients un traitement individualisé. Les recherches de Marion pourraient ainsi constituer un grand pas dans la lutte contre l’obésité qui est devenue aujourd’hui un véritable fléau mondial touchant plus de 400 millions de personnes.
« J’ai toujours été intéressée par la santé de l’Homme et j’ai envie de m’investir pour contribuer à son amélioration »
Avec sa Bourse, Marion compte s’inscrire à un diplôme interuniversitaire à l’Université Paris-Descartes toujours sur l’obésité, établir des contacts avec des équipes de recherche internationales. Elle souhaite aussi participer à un congrès international sur l’obésité, en Malaisie. Marion projette de poursuivre ses études en faisant un post-doctorat à l’étranger, idéalement au Canada ou au Chili. Parmi les autres projets qui lui tiennent à cœur, elle aimerait aller plus souvent à la rencontre des malades et se consacrer à l’enseignement en intervenant dans des écoles.
Domaine d’étude Nutrition Thème de recherche Étude Cas-Témoins sur le comportement humain alimentaire des patients obèses porteurs de la mutation du gène MC4R Université/Laboratoire Université Paris XIII – UMR U557 INSERM / U1125 INRA / CNAM
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Après avoir obtenu un premier diplôme à l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse (ENSAT), Marion intègre Agro Paris Tech où elle obtient un diplôme d’agronomie approfondie. Depuis 2010, elle a commencé un doctorat à l’université Paris XIII. Marion s’est toujours intéressée aux sciences du vivant et s’est progressivement orientée vers la santé de l’homme qui la passionne. C’est parce qu’elle souhaite « être actrice de la santé » qu’elle a choisi de se diriger vers la nutrition puis vers le traitement de l’obésité. Pour Marion, il est important de renforcer la prévention notamment chez les enfants, grâce à une politique de santé publique prenant davantage en compte les disparités entre les régions.
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Les Bourses L’Oréal France - Unesco Académie des sciences « Pour les Femmes et
Soutenons les femmes qui font avancer la science
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la science » sont le fruit d’une volonté forte de lutter contre le manque de femmes dans la recherche. Bien qu’il existe des signes encourageants pour l’avenir des femmes scientifiques, cette situation parait encore aujourd’hui dommageable pour la Science. Convaincue de l’importance de voir plus de femmes dans la recherche, cette 6ème édition marque un tournant dans l’histoire des Bourses françaises puisque la Fondation L’Oréal a décidé de soutenir, non plus 10, mais 25 jeunes femmes pour la qualité de leurs travaux et d’augmenter par ailleurs le montant alloué à 15 000 euros par Bourse. En octobre 2012, ce seront ainsi 75 jeunes femmes scientifiques qui incarneront les nouveaux espoirs de la science de demain depuis la création des Bourses. Il est important de garder à l’esprit que si 71%* des étudiantes de 15 à 25 ans estiment qu’être une femme dans le monde scientifique est un atout, elles ne représentent pourtant que 36%** des masters de recherche, 30.1%** des classes préparatoires scientifiques et seulement 17%*** des ingénieurs diplômés en France ! Même si les mentalités évoluent, les jeunes filles doutent encore souvent de leur capacité à se tourner
vers ce domaine, alors qu’elles obtiennent généralement de meilleurs résultats que les jeunes hommes (par exemple : plus de mentions aux baccalauréats scientifiques****). Cette situation est tout aussi préjudiciable pour les femmes que pour la science. En fermant les portes à des esprits dynamiques, la recherche se prive alors de profils dont la Science a besoin. Toujours très préoccupante, la part de femmes dans la recherche en France demeure trop faible : en effet, 28%** des chercheurs sont des femmes (34%** dans le domaine public et 20%** pour le secteur privé). Fort de ce constat, L’Oréal France s’engage en France depuis plus de 5 ans maintenant à récompenser de jeunes et brillantes doctorantes pour soutenir leurs travaux de recherche mais aussi pour ce qu’elles sont, des femmes talentueuses, engagées et motivées à apporter des solutions concrètes aux grands enjeux de notre société. L’Oréal France tient une fois de plus à rendre hommage à ces femmes brillantes qui font évoluer la science. Leur succès et leur passion sont un exemple pour toutes et ne peuvent qu’inspirer les générations à venir.
Geneviève Dupont
Directrice de la communication L’Oréal France Grand Public
*Etude TNS Sofres/L’Oréal France Femmes et Sciences « Comment la science est-elle perçue aujourd’hui ? », réalisée du 18 au 27 mai 2011 ** Brochure « Repères et références statistiques » du MESR, édition septembre 2011 *** Enquête du CNISF (Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France) – Mars 2011 **** Brochure « Filles et garçons sur le chemin de l’égalité de l’école à l’enseignement supérieur » du MESR, Mars 2012
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PALMARES 2012 d’exception dossier de presse
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Focus sur les 50 anciennes Boursières 2007-2011
Gaelle Andreatta
Angélique Besson-Bard
Chercheuse en biotechnologies au Ofxord Nanopore Technologies, au Royaume-Uni.
Maître de conférence à l’université de Bourgogne (France)
5 ans après l’obtention de sa Bourse, Gaëlle travaille en tant que chercheur chez de l’Université Oxford Nanopore Technologies, une start up spécialisée en biotechnologies et issue d’Oxford. Gaëlle y développe des instruments destinés au séquençage de l’ADN.
Katharina Breme En 2012, Katharina dirige le laboratoire d’analyse des arômes au sein de la Station de Recherche Fédérale Agroscope ALP-Haras, à Berne en Suisse. La recherche dans le domaine agricole, nutritionnel et environnemental est un investissement pour l’avenir. Partant de cette conviction, Katharina s’est orientée vers la chimie analytique des arômes et a souhaité poursuivre ses travaux de postdoctorat chez Agroscope Liebefeld-Posieux, une station de recherche qui veille à la qualité et à la compétitivité de l’agriculture suisse. Cinq ans après l’obtention de sa Bourse, Katharina vit et travaille à Berne en Suisse où elle dirige le laboratoire d’analyse des arômes au sein de la Station de Recherche Fédérale Agroscope ALP-Haras. Elle y étudie les compositions chimiques volatiles et odorantes de produits laitiers, carnés et du miel par des moyens analytiques et sensoriels afin d’expliquer leur odeur globale.
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PALMARES 2012 d’exception dossier de presse
Depuis septembre 2010, Angélique partage son temps entre l’enseignement, à l’Université de Bourgogne, en tant que maître de conférence et poursuit ses recherches pour comprendre le mécanisme d’action d’une molécule permettant d’augmenter les réactions de défense des plantes contre des micro-organismes pathogènes. à l’UFR Sciences de la Vie Gabriel de Dijon et la recherche dans l’unité Plante-Microbe-Environnement. Ses études portent sur la réaction de défense des plantes et visent à mettre en place de nouveaux procédés d’ingénierie écologique. L’objectif est d’assurer une meilleure qualité de l’agroenvironnement, en favorisant l’exploitation des systèmes naturels de défense dans une production végétale à faibles intrants
Cécile Clément Prometteuse ingénieur géologue chez ANTEA Group à Nancy (Nancy) Cécile est actuellement en poste à Nancy, au sein du bureau d’études ANTEA GROUP, en tant qu’ingénieur géologue. Elle intervient dans des missions d’ingénierie géotechniques pour des projets éoliens, des digues, des barrages ainsi que pour des confortements de terrains. Cette jeune femme, mariée en 2009, poursuit comme rêve de toujours pouvoir concilier vie professionnelle et vie de famille.
Carole Di Poi Effectue des recherches en écotoxicologie à Caen Après deux ans passés en Alaska et au Canada, Carole est de retour en France pour son post-doctorat, à l’Université de Caen, dans le Groupe Mémoire et Plasticité comportementale. Son domaine d’étude est l’écotoxicologie et ses recherches portent sur la pollution par les rejets pharmaceutiques sur les organismes marins côtiers, en particulier la seiche. Carole travaille essentiellement sur les anti-dépresseurs et leurs effets sur les comportements de survie et le développement du système nerveux de la seiche. Dans un avenir proche, Carole souhaiterait obtenir un poste permanent de chercheur dans une Université française. En novembre prochain, Carole donnera naissance à son premier enfant.
Marie-Laure Grillon
Valentina Krachmalnicoff Etudie les propriétés de transport optique à ParisTech (France) Valentina est chercheur en post-doctorat depuis janvier 2010 à l’ESPCI (Ecole supérieure de physique et de chimie) ParisTech. Ses recherches portent sur l’étude des propriétés de transport optique dans un ensemble désordonné de nanoparticules, où la lumière peut être localisée à l’échelle du milliardième de mètre. Entre autre applications, ces détections de lumières peuvent prévenir certaines maladies car le signal qu’elles émettent peut permettre de détecter une tumeur par exemple. A la fin de son post-doctorat, elle espère décrocher un poste de chercheur au CNRS. L’année 2010 fut également très riche en publications : 3 en une seule année. En septembre 2011, Valentina sera de nouveau maman d’une petite fille.
Estelle Piot
Œuvre au développement d’un programme de remédiation des troubles cognitifs en Suisse
Ingénieur chercheur en aéroacoustique à l’ONERA (France)
Après avoir passé deux ans en tant qu’ATR (attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche) dans une Université française, Marie-Laure travaille aujourd’hui au Centre Hospitalo-Universitaire Vaudois (CHUV) à Lausanne en Suisse. Elle participe au développement d’un programme de remédiation des troubles cognitifs chez les patients présentant une schizophrénie ou un trouble apparenté.
Après avoir soutenu sa thèse en 2008, pour laquelle elle a reçu le Prix de la meilleure thèse par la Fondation EADS, Estelle est aujourd’hui ingénieur chercheur, à Toulouse, en aéroacoutisque pour l’ONERA (l’Office national d’études et de recherches aérospatiales). Elle étudie les matériaux qui sont placés au sein des moteurs d’avion dans l’objectif d’atténuer le bruit qu’ils émettent. Estelle a également donné naissance à un petit garçon à l’automne 2010.
Marjolaine Vareille A la double casquette de docteur en microbiologie-immunologie et maître de conférence à Berne (Suisse) Marjolaine multiplie les expériences : docteur en microbiologie-immunologie à l’Ecole doctorale des Sciences de la Vie et de la Santé à Berne en Suisse, Marjolaine travaille également dans le service de médecine pédiatrique, dans le département des maladies respiratoires au Children’s Hospital de Berne. En plus de cette double fonction, Marjolaine est aussi maître de conférence en immunologie.
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2010
LES BOURSES L’ORÉAL FRANCE - UNESCO ACADÉMIE DES SCIENCES ONT 6 ANS
Michela Zuccolo Travaille comme Open Innovation Manager chez L’Oréal (France) Après sa soutenance de thèse dont les travaux consistaient, par l’étude des cellules, à améliorer la compréhension des maux du corps humain, Michela a rejoint en septembre 2010 le Groupe L’Oréal, au sein de la Direction des Sciences du Vivant. En tant qu’ « Open Innovation Manager », elle se charge de coordonner les activités de recherches relatives aux outils et aux méthodes d’Open innovation (transfert de technologie, aux collaborations avec des sociétés et laboratoires de recherche, méthodes de créativité et brainstorming). Michela s’occupe également de piloter un certain nombre de collaborations scientifiques avec des instituts de recherche à l’étranger.
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Aurélie Bornot
Laetitia Fontaine
Marina Kvaskoff
Business developper chez Cellectis (France)
Scientifique en bioinformatique chez AstraZeneca (France)
S’épanouie en tant qu’ingénieur au laboratoire CRATerre (France)
Etudie l’étiologie du mélanome cutané et de l’endométriose à Harvard (Etats-Unis)
Pendant son doctorat en biologie moléculaire, Julia s’est intéressée aux ARN, des molécules qui servent d’intermédiaire à l’ADN pour permettre la synthèse de protéines. Après un stage chez Cellectis, elle y a été embauchée en octobre 2010 en tant que chargée de relations scientifiques externes (évaluation de la faisabilité et du marché potentiel de nouveaux projets thérapeutiques). Depuis le mois de juin 2011 elle a changé de poste pour devenir business développer. Pionnier de l’ingénierie des génomes, Cellectis conçoit et commercialise des outils innovants, les méganucléases, permettant d’intervenir de façon maîtrisée sur l’ADN, au service de trois objectifs : comprendre, produire et soigner. Ces méganucléases ont des applications dans les domaines de la recherche, de la bioproduction, de l’agriculture biotechnologique et dans le domaine thérapeutique.
Les travaux d’Aurélie trouvent une application concrète dans la conception de nouveaux médicaments car ils cherchent à prédire la forme que vont prendre les protéines, essentiellement dans la vie des cellules. Très logiquement, elle a souhaité réaliser un postdoctorat chez AstraZeneca, l’un des premiers laboratoires pharmaceutiques au monde. Désormais engagée en tant que scientifique en bioinformatique, Aurélie fait de la recherche appliquée et participe activement à la découverte de nouveaux médicaments.
Les propriétés physico-chimiques de la terre, véritable « béton naturel », sont inestimables pour la construction. Et pourtant la construction en terre crue est une technique encore trop peu connue par les pays occidentaux alors qu’elle est utilisée par la moitié de la planète. Le sujet de thèse de Laetitia avait comme objectif de réhabiliter ce matériau naturel et énergétiquement avantageux. Actuellement, ses recherches visent à permettre d’envisager des solutions innovantes pour les constructions d’aujourd’hui. Laetitia a publié un bel ouvrage scientifique sur le sujet, « Bâtir en terre ». Elle a également fait part de ses travaux à travers une exposition « Ma terre première » présentée à la Cité des sciences et de l’industrie. Laetitia poursuit aujourd’hui ses études de la terre crue, en tant qu’ingénieur au laboratoire CRATerre à Grenoble. En 2011, elle est devenue maman pour la deuxième fois.
Depuis l’obtention de sa Bourse, Marina a parcouru le monde pendant près de deux ans entre les laboratoires australiens, français et américains. Elle a finalement choisi de s’installer aux Etats-Unis pour effecteur un post-doctorat de deux ans à l’Université de Harvard, à Boston, au sein du laboratoire Channing Laboratory. Actuellement, Marina travaille sur l’étiologie du mélanome cutané et de l’endométriose, et sur la relation entre ces deux maladies.
Myriam Bouslama En poste à l’INRS (France) où elle accompagne les entreprises dans leur lutte contre les risques biologiques Pendant son doctorat en neurosciences, Myriam a étudié le phénomène d’apnée chez les nouveau-nés, souvent à l’origine de troubles d’apprentissage ou de troubles moteurs. Depuis février 2010, Myriam travaille à l’INRS, l’Institut National de Recherche et de Sécurité, organisme qui conduit des programmes d’études et recherches pour améliorer la santé et la sécurité de l’homme au travail. Au sein du département « Etude, veille et assistance documentaire », Myriam conseille salariés et chefs d’entreprise sur les bonnes pratiques à adopter pour se prémunir des risques biologiques qui peuvent intervenir sur le lieu de travail. Pour la suite, elle aimerait travailler dans un laboratoire pharmaceutique.
Armelle Corpet Poursuit ses recherches sur l’ADN et le cancer à Zurich (Suisse) En septembre 2010, après quatre années de travaux de recherche et deux enfants, Armelle a soutenu sa thèse, portant sur l’étude de l’organisation de l’ADN dans le noyau des cellules. Ses recherches sur la compréhension et la maîtrise de la division cellulaire doivent permettre de prévenir un développement cancéreux. En septembre 2011, Armelle débutera un post-doctorat à Zurich où elle travaillera sur le thème de la réplication de l’ADN et le cancer. Entre temps, les succès n’ont pas manqué. En effet, Armelle a reçu un prix international décerné par DSM (entreprise multinationale néerlandaise spécialisée dans les sciences de la vie), elle a vu son article central de thèse publié et a accouché d’un petit Thomas au mois d’avril 2011.
Hannah Hope Communique au plus grand nombre sur les bienfaits de la science à Londres (Royaume-Uni) Hannah travaille pour la British Society for Immunology. A mi-chemin entre la recherche et la communication, son travail consiste entre autre à valoriser la science auprès du grand public : soit sous forme d’articles dans la presse, l’organisation d’événements ou encore la mise en place d’ateliers scolaires sur de nombreux sujets scientifiques. Grâce à ses projets, Hannah souhaite faire tomber les barrières encore existantes entre le grand public et la science mais aussi promouvoir plus généralement la curiosité intellectuelle et les interactions sociales pour en faire profiter la société.
Kinga Igloi En post-doctorat sur la mémoire spatiale chez l’Homme à Genève (Suisse) Kinga est en post-doctorat à Genève. Elle est également une maman comblée.
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2008
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Julia Berreta
PALMARES 2012 d’exception dossier de presse
Pascaline Mary Travaille en tant que consultante en biotechnologie chez GnuBIO (Cambridge) (Etats-Unis) Pendant son doctorat à Paris, puis son post-doctorat à Harvard en Microfluidique, Pascaline a étudié les biofilms, une communauté de microbes qui adhère sur une surface comme une canalisation ou une prothèse humaine. Pour lutter contre ces micro-organismes, Pascaline a mis au point un protocole qui permet l’étude en grand nombre et en simultané de l’expression des cellules individuelles. En 2011, Pascaline a été recrutée comme consultante chez GnuBIO, une start up en biotechnologie localisée à Cambridge (Massachusetts, Etats-Unis).
Cátia Teixeira Se consacre à la modélisation moléculaire à l’Université d’Aveiro (Portugal) 1 à 3 millions de personnes meurent du paludisme chaque année. Efficacement endigué pendant des années, le paludisme est en pleine expansion depuis les années 1990, car le parasite développe des résistances aux médicaments classiques de synthèse. Le défi pour la recherche est d’identifier les mécanismes responsables de ces résistances et de découvrir de nouveaux produits permettant de les surmonter. Cátia, en post-doctorat à l’Université d’Aveiro au Portugal, a souhaité s’investir dans cette grande cause. Son projet de recherche a pour principal objectif l’utilisation de techniques de modélisation moléculaire, développées au long de sa thèse, pour la recherche de nouvelles molécules antipaludiques.
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Maître de conférence à l’ENSEA (France) Les travaux de thèse d’Elena-Veronica ont porté sur l’optimisation de la gestion énergétique par la théorie des jeux et ambitionnent de diminuer le rayonnement émis par les réseaux sans fil subi par l’homme. Elle a poursuivi ses recherches en post-doctorat aux États-Unis à l’Université de Princeton (New Jersey) où elle a élargi le cadre de son objet d’étude aux réseaux de distribution d’électricité intelligents (smart grids). Parallèlement, elle a travaillé avec deux équipes de recherche, en France et en Grèce dans le cadre de collaborations fructueuses qui ont mené à plusieurs publications. Depuis septembre 2011, ElenaVeronica est maître de conférences à l’ENSEA (École nationale supérieure de l’électronique et de ses applications) de Cergy.
Nathaëlle Bouttes Etudie le réchauffement climatique à Reading (Royaume-Uni) Nathaëlle souhaite apporter ses connaissances en science physique aux grands décideurs publics pour les aider à comprendre et anticiper le réchauffement climatique. Pendant ses recherches de thèse, Nathaëlle s’est intéressée au climat passé, par l’étude et la modélisation du cycle carbone sur les deux derniers millions d’années. Aujourd’hui, Nathaëlle étudie le climat présent et futur dans le cadre d’un post-doctorat en Angleterre à l’université de Reading. Plus précisément, elle s’intéresse aux changements de niveau des mers dans l’objectif de rendre plus fiable d’évaluation des variations futures du niveau marin local.
Coraline Fortier A la recherche d’un poste de chercheur Les recherches de Coraline sur les fibres optiques visent à la conservation de l’information sur de très longues distances (jusqu’à 1 000 km en terrestre et jusqu’à 6 000 km en transocéanique). Le développement de fonctions optiques pour les transmissions à très haut débit devrait permettre de diffuser en simultané 2,5 millions d’appels téléphoniques ou 34 000 chaînes de télévision. Coraline a passé sa dernière année de thèse dans un laboratoire américain à Metz, et a soutenu au mois de janvier 2011. Ses trois années de thèse furent très fructueuses puisque Coraline a eu la chance d’obtenir 9 publications. Entre temps, elle est devenue maman d’une petite fille. Coraline est actuellement à la recherche d’un travail de chercheur soit dans le public ou le privé.
Anne-Ruxandra Carvunis Laure Burhy A terminé son post-doctorat à Ruhr Universität Bochum (Allemagne) Laure cherche à percer le mystère du fonctionnement du cerveau grâce aux neurosciences computationnelles, domaine de recherche au carrefour des neurosciences, des mathématiques, des sciences cognitives et de l’informatique. Les résultats des travaux de Laure, présentés dans sa thèse, pourraient fournir des avancées dans l’étude des neurones et impacter les traitements actuels de maladies neurodégénératives. Depuis novembre 2010, Laure est en post-doctorat de deux ans à la Ruhr - Universität Bochum, en Allemagne, où elle est employée comme assistante de recherche. Son travail se focalise désormais sur la compréhension des phénomènes impliqués dans la formation / récupération de la mémoire.
Auriane Etienne Ingénieur de recherche à Rouen (France) Auriane deviendra ingénieur de recherche à l’université de Rouen à partir d’octobre 2012. Elle travaillera a trouver des solutions pour les futurs besoins en énergies, un domaine de recherche en plein essor.
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PALMARES 2012 d’exception dossier de presse
Alina Ghinet Réalise son post-doctorat en biologie à Boston (Etats-Unis) Cette Boursière de 2009 a été notée « exceptionnel » à sa thèse sur les interactions aux principes évolutifs des systèmes biologiques, en janvier 2011. Anne-Ruxandra vit depuis à Boston où elle finalise ses projets de thèse avant de commencer son post-doctorat : publications d’articles sur ses recherches dans des magazines scientifiques de renoms ainsi qu’une des prises de parole lors d’un colloque réputé de Long Island.
Etudie la chimie médicinale entre la France et la Roumanie Alina a obtenu sa thèse en 2009. Elle cherchait à mettre en avant l’efficacité de la chimiothérapie anti-cancéreuse, qui est améliorée en administrant aux patients plusieurs médicaments. En attaquant les tumeurs de différentes manières, mais avec une unique molécule, Alina travaillait sur le renforcement de l’efficacité de la thérapie tout en limitant au maximum les effets secondaires et ainsi alléger les souffrances des patients. Suite à son doctorat, Alina a créé et organisé le 1er colloque franco-roumain de chimie médicinale en Roumanie, les 7 et 8 octobre 2010.
2009
2009
Elena-Veronica Belmega
Mathilde Herblot En post-doctorat en géométrie algébrique à Francfort (Allemagne) Après avoir passé quatre mois aux Etats-Unis pour sa thèse puis de retour en France, dans l’équipe de géométrie algébrique de l’IRMAR à l’Université de Rennes en tant qu’ATER (Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche), Mathilde commencera en septembre un post-doctorat à Francfort, en Allemagne, toujours dans le domaine des chiffres et des équations.
Aurélie Spiesser Vient de terminer son post-doctorat en électronique du spin au AIST (Japon) Aurélie poursuit ses recherches de thèse en électronique de spin, dans le cadre d’un postdoctorat à Tsukuba au Japon, au AIST (National Institute of Advanced Industrial Science and Technology). Ce centre de recherche (équivalent du CNRS) a pour principal objectif le développement d’une nouvelle génération de mémoires non-volatiles en exploitant la propriété quantique de l’électron (le spin de l’électron). Le point fort de ces nouveaux composants électroniques réside dans une consommation énergétique fortement réduite; ils s’inscrivent ainsi dans une logique de développement durable. Par la suite, Aurélie souhaiterait obtenir un poste au CNRS. En post-doctorat au Japon, Aurélie continue ses recherches en électronique de spin.
Houda Mint Babah Travaille pour une société de cartographie en Mauritanie Houda étudie le phénomène de déplacement des dunes, sur la base de l’exemple de la Mauritanie, dont la surface saharienne est recouverte aux ¾ par des dunes. La compréhension des mécanismes d’avalanche et d’érosion est vitale dans cette région car ils peuvent dévaster des zones habitées ou bloquer des axes de communication importants. Après l’obtention de son diplôme de doctorat avec mention très honorable en mai 2010, Houda a été embauchée dans une société privée de cartographie en Mauritanie. Actuellement elle prépare un article prometteur sur la stratigraphie de dune. En novembre 2011 elle fêtera le premier anniversaire de sa fille.
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2010
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Lucie Barblu En post-doctorat à Boston (Etats-Unis) Le sujet de thèse de Lucie concernait les « HIV Controllers », patients qui parviennent à contrôler la maladie, sans traitement rétroviral. Après avoir soutenu sa thèse en 2011, Lucie effectue son post-doctorat à Boston, dans l’un des meilleurs laboratoires au monde, spécialisé dans l’étude du VIH.
Cécile Courilleau A brillamment soutenu sa thèse de biologie à Toulouse (France) Cécile a terminé sa thèse de biologie à l’Université Paul Sabatier, à Toulouse. Elle y effectuait des recherches sur les cellules du corps humain qui subissent de nombreux dommages à l’ADN, dommages causés par notre environnement, comme les irradiations solaires. Ces altérations, si elles ne sont pas réparées, peuvent aboutir à un cancer. Les travaux de Céline consistaient à étudier le complexe de modification de ces cellules pour envisager par la suite de nouvelles cibles thérapeutiques anti-cancéreuses.
Spécialisée en biomécanique à Munich (Allemagne)
Emilie Campmas Elle a soutenu ses travaux à l’automne 2011 Le travail de thèse d’Emilie consistait à caractériser l’ancienneté des “comportements modernes” par la compréhension des comportements humains, et en particulier par l’analyse des liens qui ont pu exister entre les hommes et les animaux du passé. Elle a soutenu ses travaux à l’automne 2011.
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Souhaite compléter son cursus en réalisant un master en management en France Après avoir soutenu sa thèse, Agnès ambitionne de rejoindre une entreprise de biotechnologies pour continuer à faire évoluer ses travaux de recherche. Afin d’y parvenir, elle s’est inscrite à un Master en Management pour augmenter ses connaissances. Ses projets de vie de femme ne sont pas en reste puisqu’en 2011 Agnès s’est mariée et est devenue la maman d’une petite fille.
Sarah Jolly
Aline Brunon
Depuis la soutenance de sa thèse sur la biomécanique des chocs où elle mettait en lumière les répercussions des accidents de la route sur les tissus et les organes du corps humain pour comprendre les répercussions en cas de choc. Grâce à sa Bourse, Aline a trouvé un post-doctorat à Munich où elle approfondit ses recherches en biomécanique.
Agnès Doreau-Bastid
Sarah Cubaynes En post-doctorat à Berkeley (Etats-Unis) Le travail de thèse de Sarah consistait à développer de nouveaux outils méthodologiques pour répondre à la question essentielle de la viabilité des espèces. Après sa soutenance, en décembre 2011, Sarah poursuit dans son domaine de recherche en effectuant un postdoctorat au laboratoire de Berkeley, à San Francisco.
Marie Néant-Fery Chargée de mission « Femmes et Sciences » à Laval (France) Quelques mois après avoir soutenu sa thèse en neuroscoences, Marie a rejoint le CCSTI (Centre de Culture Scientifique, Technique et Industrielle) de Laval, en Mayenne (53) en tant que chargée de mission « Femmes et Sciences 53 ». Elle pilote des actions à l’échelle du département et de la région Pays de la Loire, afin de sensibiliser les jeunes et leur entourage aux problèmes d’orientation des filles en sciences et techniques. Une belle prolongation de l’état d’esprit et de l’engagement des Bourses France.
Carine Nguemeni
En post-doctorat dans les neurosciences à Londres (Royaum-Unis)
Travaille sur la réhabilitation des victimes d’AVC à l’université d’Ottawa (Canada)
Sarah cherchait à comprendre lors de sa thèse quels mécanismes pourraient aider les neurones à se défendre lorsqu’ils sont en manque d’oxygène car ces derniers peuvent mourir lorsque le cerveau n’est pas assez oxygéné. Après sa soutenance, Sarah s’est envolée pour Londres afin de réaliser un post-doctorat en neurosciences où elle tente de « décrypter les mécanismes permettant de protéger les neurones lors de situations pathologiques ». Rappelons également qu’en mai 2009, Sarah a gagné le prix de la meilleure présentation orale à la Réunion du Club de Neuroprotection à Bordeaux.
La Bourse de Carine lui a surtout permis de rencontrer des scientifiques renommés dans son domaine, la neurophysiologie, comme le Dr Corbett dont elle a par la suite rejoint l’équipe à l’Université d’Ottawa (Canada). Son travail consiste aujourd’hui à rechercher des stratégies innovantes de réhabilitation des patients victimes d’AVC notamment en optimisant les protocoles d’exercice.
Hélène Petot Réalise un tour du monde jusqu’au mois de janvier 2013 avant de poursuivre ses recherches dans le sport Cette jeune scientifique et joueuse de volleyball effectuait ses recherches sur la pratique d’un exercice physique lors d’un effort venant mobiliser une consommation maximale d’oxygène. Une fois ses travaux présentés et largement plébiscités, Hélène a décidé de réaliser un tour du monde et d’assister à de nombreux colloques jusqu’en janvier 2012, avant de reprendre le chemin du laboratoire pour poursuivre ses recherches dans le domaine du sport.
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En poste en R&D dans le nucléaire en France Andréa est en poste dans un organisme spécialisé dans le nucléaire, son domaine de recherche. Elle travaille dans le département R&D thermohydralique accidents graves. Elle voyage aussi régulièrement pour participer à des colloques et conférences pour faire part de ses travaux de recherches : le renoyage d’un cœur de réacteur fortement dégradé.
Cécile Bétry Soutiendra sa thèse en octobre 2012 Cécile rédige actuellement sa thèse sur le raccourcissement du délai d’action des antidépresseurs, dont sa soutenance est prévue pour octobre 2012. En parallèle de sa dernière année de doctorat, Cécile a terminé sa sixième année de médecine et a passé le concours de l’internat. Avec un classement de 880 sur 7658, elle va pouvoir choisir sa spécialité, sûrement la psychiatrie, pour pouvoir continuer en parallèle son parcours de recherche et de médecin.
Désirée El Azzi Souhaite une meilleure gestion de la qualité de l’eau en France comme au Liban Désirée est en cours de finalisation de ses travaux de thèse les polluants organiques-inorganiques sur les hydrosystèmes. Elle souhaite, à long terme, que ses travaux débouchent sur une meilleure gestion de la qualité de l’eau par les populations des zones rurales, au premier rang desquelles elle place les agriculteurs. Consciente des réticences des agriculteurs à abandonner les pesticides par peur de baisse de leurs rendements, la jeune femme encourage une approche terrain et pédagogique afin de les sensibiliser à l’intérêt pour la société d’une utilisation raisonnée de ces produits.
Amélie Béduer A la recherche d’un post-doctorat en Allemagne ou en Suisse Grâce à se Bourses L’Oréal France, Amélie a pu se rendre aux Etats-Unis afin de participer à une conférence internationale très renommée en nanophysique : le MRS (Materials Research Society), où elle a déjà pris certains contacts, dont le MIT. Elle se rendra en septembre 2012 en Allemagne et en Suisse afin de rencontrer des équipes de recherches dans lesquelles elle souhaiterait réaliser son post-doctorat.
Faustine Dubar Soutiendra ses travaux fin 2012 Pour sa thèse, Faustine a consacré la première partie de ses recherches à établir une meilleure compréhension de la Ferroquine, un nouveau candidat médicament antipaludique, aujourd’hui en phase d’essai clinique. Elle finalise actuellement la seconde partie de sa thèse, qui porte sur des travaux de recherche appliquée. Faustine conçoit et synthétise de nouvelles molécules antipaludiques, qui serviront demain à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques.
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PALMARES 2012 d’exception dossier de presse
2011
2011
Andréa Bachrata
Nina F. Gnädig Partira à New York (Etats-Unis) en 2013 pour son post-doctorat En parallèle de la rédaction de sa thèse, Nina a passé des entretiens pour des post-doctorats aux Etats-Unis, notamment à New York où elle commencera très probablement début 2013, au sein du Aaron Diamond AIDS research center, affilié à la prestigieuse Rockefeller University.
Claire Lefort Présentera bientôt les résultats de sa thèse en instrumentation optique
Lucie Brisson Rédige sa thèse en cancérologie à Tours (France) Lucie est en cours de rédaction de sa thèse qu’elle soutiendra mi-octobre. Grâce à sa Bourse, Lucie a pu participer à plusieurs congrès internationaux et présentera en Septembre ses travaux en Allemagne, auprès de spécialistes en physiologie, son domaine de recherche. Elle devrait également commencer un post-doctorat en décembre 2012.
Aïcha Gharbi Ayachi Soutiendra sa thèse sur la protéine Greatwall Aïcha soutiendra sa thèse fin 2012. Elle concentre ses travaux sur l’étude de la protéine Greatwall, dont le nom - « Grande muraille » - reflète son rôle essentiel dans le contrôle de la division cellulaire. Dès sa première année de thèse, Aïcha a pu établir le rôle indispensable de la protéine dans la régulation du cycle des cellules, en identifiant un nouveau substrat de Greatwall. Cette jeune chercheuse souhaite surtout que ses résultats puissent déboucher sur l’ouverture de nouvelles perspectives thérapeutiques grâce au développement de molécules et permettre à terme la mise au point de nouvelles cibles thérapeutiques dans la lutte contre le cancer.
Claire termine la rédaction de sa thèse sur les instrumentations optiques pour la biologie et la médecine. Elle est parvenue à mettre au point un nouvel instrument d’imagerie, aujourd’hui en cours d’élaboration et se basant sur l’imagerie du collagène et de l’élastine, deux protéines présentes en très grande quantité dans le poumon. Destinée à terme à être commercialisé auprès des médecins hospitaliers praticiens, Claire espère que cette technique révolutionnaire d’imagerie simultanée in vivo in situ du collagène et de l’élastine permettra le diagnostic précoce de pathologies graves, telles que le cancer du poumon et la fibrose.
Myriam Paire Finalise sa thèse dans le photovoltaïque Cette jeune scientifique et joueuse de volley est diplômée de l’Ecole Polytechnique et d’un Master à l’Université Pierre et Marie Curie. Elle finalise sa thèse dans le domaine des énergies photovoltaïques. Ses travaux de recherches consistent à démontrer, par des calculs, la mise au point et le test de prototypes, que ces cellules photovoltaïques, dites miniatures, présentaient des caractéristiques de performance supérieures aux cellules solaires de taille classique. Autant de spécificités scientifiques synonymes, d’un point de vue technologique et industriel, d’une efficacité accrue du photovoltaïque à produire de l’électricité. Myriam soutiendra sa thèse en fin d’année.
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À propos de l’UNESCO Depuis sa création en 1945, l’UNESCO a poursuivi la mission de promouvoir la science au service du développement durable et de la paix. Elle met l’accent sur les politiques et le renforcement des capacités dans le domaine des sciences, de la technologie et de l’innovation, l’enseignement des sciences, la gestion durable de l’eau douce et des ressources océaniques et terrestres, la protection de la biodiversité, enfin sur les changements climatiques. L’Organisation s’est aussi consacrée à l’élimination de toute forme de discrimination et à la promotion de l’égalité entre hommes et femmes, notamment dans la recherche scientifique. A propos de l’Académie des sciences Depuis sa création par Colbert en 1666, l’Académie des sciences se consacre au développement des sciences et conseille les autorités gouvernementales en ce domaine. Indépendante et pérenne, elle est l’une des cinq Académies siégeant à l’Institut de France. Face au développement accéléré de la recherche et des connaissances scientifiques, elle s’est dotée de nouveaux statuts pour augmenter et rajeunir son effectif. Aujourd’hui riche de 250 Membres, 140 Associés étrangers et 100 Correspondants, élus parmi les scientifiques français et étrangers les plus éminents, cette assemblée pluridisciplinaire et ouverte sur un réseau international, maintient le dialogue entre science et société à travers cinq missions principales : encourager la vie scientifique, notamment par l’attribution de Prix et de Bourses, promouvoir l’enseignement des sciences, transmettre les connaissances, favoriser les collaborations internationales, assurer un rôle d’expertise et de conseil. À propos de la Fondation d’entreprise L’Oréal Créée en 2007, la Fondation d’entreprise L’Oréal s’engage au quotidien pour contribuer à rendre le monde plus beau. S’appuyant sur les valeurs et les métiers de L’Oréal, la Fondation a pour vocation de renforcer et de pérenniser l’engagement citoyen du Groupe. Deuxième Fondation d’entreprise en France avec un budget pluriannuel de 40 millions d’euros, la Fondation L’Oréal s’engage dans deux domaines : promouvoir la recherche scientifique et la place des femmes dans la science et aider les personnes fragilisées par l’altération de leur apparence à retrouver l’estime de soi et à se réinsérer socialement.
Contacts presse : Directrice de la communication L’Oréal France Grand Public : Geneviève Dupont - gdupont@fr.loreal.com
Les Bourses L’Oréal France - UNESCO Académie des Sciences reçoivent le haut patronage de la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Relations presse L’Oréal France Grand Public : Vanessa Vannier - 01.44.82.45.42 Sites Internet pour les Femmes et la Science en France : www.femmescience.fr www.facebook.com/PourLesFemmesEtLaScience.France Twitter : @femmesetscience www.youtube.com/user/femmesciencefrance
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PALMARES 2012 d’exception dossier de presse
POUR LES FEMMES ET LA SCIENCE Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
Commission nationale française pour l’UNESCO
POUR LES FEMMES ET LA SCIENCE Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
Commission nationale française pour l’UNESCO