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étudiants en médecine et des patients souffrant de troubles dépressifs ou anxieux. Leurs capacités d’affirmation de soi ont alors augmenté. Et dans le cadre d’une injustice ponctuelle, il n’est pas forcément nécessaire de suivre un entraînement aussi poussé : effectuer un jeu de rôle avec un thérapeute, où l’on simule la situation problématique, peut suffire. C’est ce que nous avons fait avec Justine, qui était victime de remarques désobligeantes au travail et est ainsi parvenue à les faire cesser (voir l’encadré cidessous : « Savoir dire stop »)
Calmer Le Jeu Motionnel
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Pour que ce type d’approche soit efficace, il est parfois nécessaire d’apaiser le climat émotionnel qui nous chamboule intérieurement, qui ce qu’il vient de dire (« Tu dis cela pour plaisanter »). Ensuite, contredire avec un argument unique (« Je trouve cela déplacé »). Enfin, répéter cet argument en mode « disque rayé », plutôt qu’en invoquer de nouveaux au fil de la discussion.
Après cet entraînement, Justine réussit à s’imposer auprès de son interlocuteur et à faire cesser ses remarques désobligeantes. Elle applique même avec succès ces techniques à d’autres situations professionnelles où on la traite de façon injuste, par exemple lorsque son patron organise une réunion à une heure tardive, alors qu’il sait pertinemment qu’elle doit être partie à cet horaire : formule indiquant une écoute active (« Je comprends bien que… »), répétition de la demande en se montrant compréhensif même si on la juge abusive (« Tu veux que je sois présente à la réunion car elle est importante »), contre-argumentation (« Mais tu m’avais donné ton accord la semaine dernière pour que je puisse partir plus tôt ») et répétition en boucle de cet argument.
Robert : Justine, n’hésite pas à nous apporter le café, hein ?
Justine : Robert, je comprends bien que tu dis cela pour plaisanter mais tu le dis assez souvent et je trouve cela déplacé.
Robert : Oh c’est bon, je plaisante. On ne peut plus rien dire avec la nouvelle génération.
Justine : J’ai bien conscience que tu plaisantes et que tu as l’impression que les salariés jeunes comme moi prennent tout mal, mais à nouveau je trouve cela déplacé. J’apprécierais que tu arrêtes.
Robert : À mon époque, on savait rigoler de tout ! Toi et les autres, vous prenez la mouche sans cesse.
Justine : Je comprends bien que ta génération rigolait de tout et que je peux te paraître ennuyeuse, mais, comme je te l’ai dit, j’aimerais que tu arrêtes ce genre de remarque.