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NUMÉRO #4

LE MAGAZINE DES SPÉCIALISTES DE L’IMAGE

LE PORTRAIT • CONSEILS • TECHNIQUES • MATÉRIELS • ASTUCES

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18/09/2018 16:29


NUMÉRO 4

ÉDITO

La photo de portrait Tout le monde commence l’apprentissage de la photo, en photographiant ses proches, sa famille, ses copains, le visage de son premier enfant, c’est facile. Puis on voyage et on s’attaque aux paysages; mais que serait un reportage photo sans visages, sans l’expression des gens rencontrés ? Une banale succession de cartes postales sans vie. Proposer une prise de vue à un inconnu, c’est intimidant. Mais faites-le ! Vous verrez que la photo permet de rapprocher les gens, de communiquer: un cueilleur de riz à Bali, un Ranger en Tanzanie, une serveuse de food truck à Hawaï ou encore un surfeur à Biarritz... et tous vos voyages deviendront vivants. Le visage ne ment pas, il raconte toujours un morceau de l’histoire du sujet, la couleur, l’âge, les expressions, les traits, les rides... Mais pour qu’il soit naturel, et que l’image nous raconte vraiment le visage, il faut jouer de patience et de technique. Le temps, c’est l’élément clé dans la réussite de vos portraits. Pour la technique, nous allons partager nos conseils pour que vous puissiez réussir vos portraits en voyage, en famille et aussi sublimer le visage de votre petit dernier. Lilian Rodriguez PS : Retrouvez ce magazine sur l’application PHOX (disponible sur Google Play et App Store).

PHOXDISTRI SAS Immeuble Paul Cézanne 35, Allée des impressionnistes 93420 Villepinte Tél : 01 48 39 87 87 Directeur de la publication : Lilian Rodriguez Photo de couverture : Richard Aujard Photo : George Steinmetz , Maxime Briola, Laurent Ballesta, Bruno Calendini, Ludovic Douche, Jay Daley, Richard Aujard, Studio Harcourt, Benjamin Favier, Michel Lion, Paulista.

Direction de projet & conception : Image Média 01 83 62 18 72 Responsable Projet : Rodolphe Delval Publicité : 01 49 22 01 81 Impression : Techprint s.a.,B.P.90 L-3901 Mondercange Grand-Duché du Luxembourg

Chaque magasin Phox est un commerçant indépendant libre de pratiquer le prix qu’il entend en fonction des évolutions du marché.

10 DOSSIER PRATIQUE

26 RENCONTRE

34 USAGE

La photo de portrait

Richard Aujard

Le diaphragme

PHOXDISTRI SAS A capital variable de 100 000 € R.C.S Bobigny 823 093 950

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REGARD

Photo : George Steinmetz / Cosmos

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Photo : Cosmos

Big food Présenté à Visa pour l’image, l’exposition Big Food de George Steimnetz a été à la fois un choc visuel et psychologique. Visuel, car les clichés aériens du photographe américain montre la démesure de fermes industrielles dévouées à la production agroalimentaire à grande échelle. Vus du ciel, ces complexes surréalistes offrent un sujet très fort dont la géométrie sied à merveille au medium photo. Psychologique, car l’opinion découvre un nouveau pan de la crise écologique : son alimentation. Elle découvre avec effroi les moyens abscons et obscènes mis en œuvre par l’homme pour se nourrir. C’est une bouleversante nausée ! Georges Steinmetz réalise un sujet journalistique de premier plan, entrepris en 2013. Sur cette photo, 3300 veaux, conçus par insémination artificielle, sont parqués dans des « abris » dès la première semaine de leurs naissances pour produire du lait qui alimentera les méga-laiteries Milk Source, la plus grande laiterie du Wisconsin (Etats-Unis). Mais Big Food dévoile plus encore. L’homme est un animal affamé, au mépris de toute conscience et de tout raisonnement rationnel. Le photographe confie « pour l’instant nous vampirisons la vie de la planète à un rythme alarmant ! » Cette avarice, George Steinmetz la stigmatise grâce à des clichés stupéfiants. Il dévoile un monde caché et immoral : une pure folie. Photojournaliste de renom, Il espère un sursaut : « je cherche avant tout à informer les gens pour qu’ils puissent faire des choix. En tant que consommateurs nous avons un pouvoir énorme. » Nous aussi !

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ACTUALITÉ

LIRE

MEMORIA

JAMES NACHTWEY James Nachtwey a toujours témoigné des drames de ce monde. De ces tragiques événements, le flegmatique reporter américain a toujours su tirer des images informatives et distanciées. Une approche qui force l’admiration, merveilleusement portée à l’écran par Christian Frei au travers de son film War photographer (2001). Il faut voir la manière dont le photojournaliste évolue parmi une famille en deuil au Kosovo. Peu de mots, mais un regard, une gestuelle, qui en disent long sur le respect qu’il a pour les gens dont il photographie l’insoutenable quotidien. Même lorsqu’il est chez lui, à New York, le 11 septembre 2001, il se retrouve pris dans le feu de l’actualité. Ce superbe catalogue de l’exposition visible à la Maison Européenne de la Photographie est une énième manifestation de son sacerdoce : pour dénoncer la violence, il faut la montrer. Ce qu’il a toujours fait, avec une stupéfiante dignité. Mémoria – par James Nachtwey – Éditions Contrasto – 24 x 30 cm – 135 pages – 25 €

INSIDE OUT

JR, CHRIS ANDERSON, PHARRELL WILLIAMS ET MARC AZOULAY Depuis qu’il a remporté le prix Tedd en 2011, l’artiste français JR apparaît régulièrement sous les feux de la rampe. Au risque que son travail, basé sur de gigantesques collages réalisés dans le monde entier, soit banalisé. Ce qui serait injuste, tant le projet « Inside Out » a pris une dimension politique et militante. Cet ouvrage le rappelle. Il rassemble des œuvres collées par JR ou d’autres personnes, dans une liste vertigineuse de lieux, répertoriés tout au long du livre, et agrémentés de légendes précises. Avec ce projet, JR revendique à la fois son rôle d’artiste libre (il explique en introduction comment il a éconduit une marque qui l’a démarché pour une campagne publicitaire) ; surtout, il souligne combien les notions d’influence et de transmission lui tiennent à cœur. Financé par ses participants, via la plate-forme www.insideoutproject.net, « Inside Out » a inspiré et fait naître une véritable communauté. Et ça continue… JR Inside Out - Par JR, Chris Anderson, Pharrell Williams et Marc Azoulay - Éditions Actes Sud 20 x 30 cm - 256 pages - 49 €

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CULTURE

Raconter la guerre - Photo : Crown copyright

Afghan lives - Photo : Shah Marai / AFP

EXPO

PRIX BAYEUX CALVADOS-NORMANDIE DES CORRESPONDANTS DE GUERRE

Depuis 25 ans, le Prix Bayeux Calvados-Normandie tisse un lien vital entre les correspondants de guerre et un public, de plus en plus impliqué autour du droit à l’information, comme un pilier de notre démocratie et de nos libertés.

Où : Bayeux (Calvados) Quand : du 08 au 14 octobre 2018 prixbayeux.org

Aurélie Viel, responsable de la programmation, évoque l’esprit du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Que vous inspire les 25 ans du Prix ? Au-delà d’une programmation plus dense, cet anniversaire est aussi l’occasion de faire un bilan. On a souhaité partager cette histoire avec notre public en dévoilant une grande exposition rétrospective intitulée « Raconter la guerre ». Elle montre, depuis l’expédition de Crimée jusqu’à la guerre de Syrie, l’évolution du métier des correspondants de guerre. À travers leurs outils, des anecdotes, des portraits de reporters emblématiques, des images, nous leur rendrons un hommage singulier et reconnaissant. L’autre pensée qui me vient, est la fierté de pouvoir offrir aux reporters une tribune où ils ont carte blanche. Le prix, qui a été créé à l’occasion de la commémoration du 50ème anniversaire du débarquement en 1994, est devenu un espace de communication qui rappelle leur légitimité dans la démocratie. Il leur offre les moyens de s’exprimer, de rencontrer un public plus concerné qu’on ne pourrait le penser, et d’expliquer leur vocation. Ils peuvent ainsi se rendre compte qu’il existe des personnes qui estiment leur travail et n’accepte pas une information trop légère sur des sujets si importants. Il y a un besoin de comprendre. Cet échange unique entre ces reporters et ce public à travers des

expositions, des rencontres, des soirées ou des débats est une vraie signature de cet événement. Ce public est même très jeune puisque vous avez une action très forte à destination des collèges et des écoles ? Tout-à-fait ! La région a payé un lourd tribu dans l’histoire des conflits mondiaux avec le débarquement. Il est une partie intégrante de la mémoire collective ici. Il était donc naturel que nous poursuivions cette œuvre de transmission en créant une programmation pédagogique à destination des collégiens et des lycéens. Cela représente 15 000 jeunes. C’est pourquoi il y a le Prix des lycéens qui est une initiative parmi beaucoup d’autres à destination de ce public. Sensibiliser les jeunes à l’information est devenu essentiel si nous voulons préserver notre modèle démocratique et lutter contre l’émergence des « fake news ». C’est une manière de s’ouvrir aux autres et de montrer les enjeux politiques, commerciaux ou écologiques qui se cachent derrière chaque conflit. De ce point de vue, ces rencontres avec des reporters sont essentielles pour crédibiliser cette démarche car elle place l’information comme un pilier de leurs libertés et de leur adhésion sociale. Ce sont des moments rares ou des générations se rencontrent et communient autour d’un thème précieux : l’hommage à la liberté et à la démocratie.


CULTURE

FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA PHOTO ANIMALIÈRE ET DE NATURE 2018

© Maxime Briola

© Laurent Ballesta

Le Montier Festival Photo, Festival International de la Photo Animalière et de Nature est une institution depuis plus de 22 ans. Chaque année, sur les bords du lac du Der, il réunit les amoureux de la nature qui découvrent la biodiversité du monde grâce aux clichés des plus grands photographes de la planète. Dans les coulisses, l’association AFPAN « l’Or Vert » préside la destinée d’un rassemblement de plus en plus essentiel dans un contexte écologique alarmant.

3 questions à Régis Fournel, président de l’AFPAN

sur cet enjeu. Nous accueillons désormais des conférenciers. Nous organisons des tables rondes avec d’éminents scientifiques ou activistes qui évoquent leurs travaux. De nombreuses as22 ans, la longévité du sociations sont présentes à Festival est remarnos côtés. Et nous avons quable. Comment exmis en place une polipliquez-vous ce succès tique de sensibilisation incontestable ? à ces questions en La Festival existe depuis créant des outils péda1996. Au début, nous gogiques pour le public étions quelques passionet les écoles. Le Festival nés qui n’avions que la a une action plus glomodeste ambition de cébale, aidé par le boom des lébrer la beauté de la faune technologies numériques, animalière. L’opportunité de pour sensibiliser et protéger. monter une exposition autour du J’en veux pour preuve l’affiche de © Sylvain Jolibois concours international Wildlife Phocette édition qui reflète cette ambitographers of the Year (BBC Wildlife) tion et nous travaillons actuellement s’est présentée et le Festival est né. Au fil du à la modification des statuts de l’association. temps, ce rendez-vous a pris de l’ampleur et s’est tourné vers la photographie de nature; Votre action auprès des écoles vous tient puis nous avons été « rattrapés » par les quesparticulièrement à cœur ? tions que soulèvent l’impact de l’Homme sur Oui, parce qu’ils seront les acteurs du monde la biodiversité. Les photographes sont devenus de demain. Nous avons une responsabilité les premiers témoins de la dégradation de nos forte envers leur futur. Nous devons sensibiliser espaces naturels, et le Festival s’est transformé et éduquer à cette question de la préservation pour être un lieu de débats et de prospectives de la biodiversité qui devient de plus en plus

prégnante, surtout ces dernières années où sa dégradation est constatée de tous. Et quel meilleur support existe t-il que la photo et les passionnés de nature pour faire passer ce message ? Vis-à-vis des enfants et des écoles, c’est un médium très efficace qui associe une découverte ludique et un apprentissage concret de ces enjeux. Justement le festival démontre une très belle cohésion entre le monde amateur et professionnel. C’est plutôt rare ? Effectivement, il faut savoir que l’organisation du festival repose sur le bénévolat. Sans la mobilisation désintéressée de ces hommes et ces femmes, il n’existerait pas. De même, parmi les acteurs que sont les photographes, les associations, les partenaires médias ou économiques cohabitent des amateurs et des professionnels. Et cela se passe très bien car je pense que la cause que nous défendons et l’esprit du festival dépassent les considérations égocentriques. De toutes les façons, le monde amateur est notre vivier et l’assurance de notre pérennité.

Où : Montier-en-Der et alentours (52 et 51) Quand : du 15 au 18 novembre 2018 www.photo-montier.org

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ACTUALITÉ

PRODUITS PHOX vous propose une sélection de produits récents, tout juste disponibles sur le marché.

NIKON Z7

Avec le Z7, Nikon inaugure un nouveau système hybride 24x36 (sans miroir, visée électronique). Il adopte une nouvelle monture optique baptisée Z et un capteur Cmos rétro-éclairé, stabilisé sur 5 axes, d’une définition de 45 Mpxl dont le traitement de surface a été étudié pour optimiser son nettoyage. Sa sensibilité monte jusqu’à 102 400 Iso. Son système AF est hybride (contraste et phase) et couvre 90% de la surface du capteur pour une mise au point rapide et silencieuse. La cadence est de 9 im/s et l’enregistrement se fait exclusivement sur une carte XQD qui se loge dans l’unique slot prévu à cet effet. Le viseur Oled (3,68 Mpts) est tout simplement exceptionnel et offre un grossissement 0,80x. Au dos, son écran LCD de 3,2 pouces est tactile et inclinable. Côté vidéo, il filme en 4K UHD. Il offre le Focus Peaking, une prise casque et micro sont proposées. Son ergonomie a parfaitement été dessinée et il offre une préhension digne d’un reflex pour 675 g. Le tout est tropicalisé. Une touche «i» fait son apparition et offre douze raccourcis personnalisables. Il accepte 360 optiques Nikkor (DX et FX) compatibles grâce à la bague FT-Z (en option); tandis qu’une nouvelle gamme d’objectifs Nikkor Z S est en développement suite à la sortie simultanée de trois optiques. EXPERT

SONY RX100 MARK VI

Ce Mark VI marque l’arrivée d’un zoom 24-200 mm f/2,84,5 en équivalent 24 x 36. Ce RX100 concourt donc dans la cour des compacts à zoom de grande amplitude du marché, également pourvus d’un capteur 1 pouce. Il est équipé de la stabilisation optique et son capteur est défini à 20 Mpxl. Sa rafale culmine à 24 im/s en autofocus continu (avec suivi AF et mesure de l’exposition) et est capable d’enregistrer jusqu’à 233 Jpeg, avec le mode de Prise de vue continue. Le système autofocus Fast Hybrid offre une mise au point à détection de phase (315 points) et de contraste (25 points), couvrant environ 65 % du champ. On retrouve aussi le viseur Oled extractible d’une définition de 2,36 Mpts. L’écran LCD est toujours orientable (90° vers le bas, 180° vers le haut) et il est tactile. Ce compact est un concentré de technologies dernier cri. EXPERT

TAMRON SP 17-35MM F/2.8-4 DI OSD

Conçu pour les reflex Canon et Nikon, ce zoom ultra grandangle couvre le plein format. Ce nouveau zoom brille par sa légèreté : il ne pèse que 460 g. Dépourvu de la stabilisation, sa construction est irréprochable avec neuf joints d’étanchéité, une formule optique ambitieuse et un diaphragme qui compte sept lamelles. Son ouverture est lumineuse (f/2,8-4) et sa distance minimale de mise au point est de 28 cm. Le nouveau système de motorisation (OSD) qui améliore la rapidité et le silence de fonctionnement, est de la partie. Fourni avec un pare-soleil, ce modèle est compatible avec le Tap-in de la marque. Cet objectif devrait taper dans l’œil des photographes de paysage ou de photo de rue. EXPERT

NIKON COOLPIX P1000 AMATEUR

Le Nikon P1000 bat tous les records avec son zoom 125x. L’objectif couvre la focale 24-3000 mm f/2,8-8 (équivalent 24x36). Il propose une évolution impressionnante qui se traduit aussi par un volume plus imposant et surtout un poids qui dépasse le kilo (1415g). De telles caractéristiques risquent de rendre obligatoire l’emploi d’un trépied malgré la stabilisation optique intégrée pour profiter de tout le potentiel de l’appareil. Côté capteur, le P1000 reprend le capteur 1/2,3’’ de 16 Mpxl et arbore son écran 3,2’’ non tactile monté sur rotule. Il est en revanche équipé d’un viseur 1 cm Oled défini à 2 359 kpts. En vidéo, il tourne en 4K UHD et la stabilisation optique est complétée de son pendant électronique. La technologie SnapBridge en version Wifi et Bluetooth est intégrée afin de faciliter le transfert des images vers un smartphone, la commande à distance de l’appareil ainsi que le géolocalisation des images. Ce nouveau monstre devrait ravir les amateurs de (très) longues focales.

SIGMA 24 MM F/1.4 DG HSM I ART

Avec quinze lentilles réparties en onze groupes, le Sigma 24 mm f/1,4 DG HSM Art offre une formule optique complexe et très lumineuse. La marque indique avoir particulièrement veillé à la correction de la coma sagittale, sorte de traînée lumineuse apparaissant notamment dans des conditions de luminosité difficiles, en périphérie de l’image à grande ouverture. Il pèse 665 g. La distance minimale de mise au point est fixée à 25 cm, et on note également un diaphragme à neuf lamelles. Pas de stabilisation au menu, mais il est livré avec son pare-soleil et est compatible avec le dock USB. EXPERT

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FUJIFILM INSTAX SQ6

L’Instax Square SQ6 n’a ni capteur, ni écran. Celui-ci est totalement argentique. Il s’appuie sur le format carré initiée par le SQ10 le rendant pour l’occasion compatible avec les Instax Square Black Frame, des cartouches à bords noirs. Le SQ6 propose les modes Auto, Selfie et Macro pour photographier jusqu’à 30 cm du sujet, Paysage et permet la superposition de deux prises de vue sur la même image. L’appareil pèse 393 g et est muni d’une optique rétractable équivalente à un 65 mm, d’un flash, d’un retardateur (10 s) et d’un pas de vis pour trépied. L’alimentation est confiée à deux piles CR2. Côté design, le SQ6 arbore un design carré à bords légèrement arrondis, décliné en trois finitions : Pearl White (blanc), Blush Gold (rose) et Graphite Gray (gris). INSTANTANÉ


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DOSSIER PRATIQUE

LA PHOTO DE PORTRAIT

Photo : Bruno Calendini

La photo de portrait repose sur une double exigence. Elle intime au photographe une connivence spontanée avec son modèle ainsi qu’une dextérité technique qui participe à cette relation indispensable avec la personne que l’on photographie.

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L’histoire du cinéma est jalonnée de portraits photographiques emblématiques de stars du grand écran qui à travers la relation qu’ils ont développée avec un photographe ont permis de promouvoir leurs images ou leurs personnalités. Ces instantanés sont gravés dans l’esprit du public et ont forgé leurs carrières. Qui ne se remémorent pas les portraits iconiques de Marylin Monroe, de Brad Pitt, de Steve McQueen ou encore Mohamed Ali ? L’ironie du sort veut que le nom du photographe a souvent été « oublié » face à l’impact médiatique de ces photographies. Cet exemple montre combien la relation qui unit un photographe à son modèle est primordiale pour obtenir une image percutante, qui soit le juste reflet de la personne tout en racontant un storytelling approprié et accepté du public.

« L’aspect relationnel dans la photographie de portrait est primordial » L’aspect relationnel devient primordial. Elle détermine la part d’abandon et le degré de confiance qu’un modèle va placer dans le photographe pour réaliser son portrait. De même pour le photographe, cela revient à franchir un cercle intime avec son sujet, seul sésame pour réussir son projet photographique. Dans cette quête, le modèle doit avoir la conviction que les choix techniques ou artistiques du photographe sont en adéquation avec son image. Trop nombreuses sont les personnes qui sont mal à l’aise avec leur portrait une fois figé sur le papier, tout comme certaines sont d’un naturel désarmant face à l’objectif et n’auront aucunes réticences à accepter une scénarisation dans la prise de vue si le résultat photographique est réaliste et probant. Le photographe se retrouve

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Photo : DR

DOSSIER PRATIQUE

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donc au cœur d’une problématique où l’empathie, ses idées créatives et sa propension à les assumer techniquement sont décisives pour convaincre son modèle d’adhérer à son projet photographique.

QUELLE FOCALE POUR LE PORTRAIT ? Dans cette recherche d’une image fidèle, le matériel doit permettre de traduire les intentions du photographe. De nombreux professionnels, spécialistes du portrait, ne jurent que par le 85 mm à grande ouverture. Son angle de champ est idéal pour des cadrages dits « en buste » et son grandissement réduit les distorsions optiques, notamment sur les bords de l’image. Le portrait est ainsi plus fidèle car les volumes du visage et son modelé sont plus conformes à la réalité. Il est vrai que le marché recèle de véritables pépites comme le Tamron SP 85 mm f/1.8 Di VC USD, le Sigma 85 mm f/1.4 DG HSM Art, le Nikkor AF-S 85 mm f/1.8G ou encore le Canon EF 85 mm f/1.2 L USM II disponible en version f/1.4. De tels bijoux ne

sont pas à la portée de toutes les bourses. Est-ce-à-dire qu’il faut nécessairement un 85 mm pour réaliser des portraits photographiques ? Bien sûr que non ! Et pour deux raisons : il existe des solutions techniques abordables comme la gamme des 50 mm qui bénéficient également d’ouvertures très généreuses de f/1.4 à f/1.8 qui feront parfaitement l’affaire; tout comme les zooms aux ouvertures plus modestes (f/3,55,6) ou des téléobjectifs (70-200 mm f/2,8). De même votre créativité ne saurait souffrir d’une telle limitation trop dogmatique. Par exemple l’usage d’un grand-angulaire peut se montrer très efficace pour mettre en valeur un sujet. Il est utilisé pour des cadrages dits « en pied » où il faut placer son sujet dans son environnement. La prise de vue se fait avec un peu de recul pour compenser les déformations sur les bords de l’image qui se mêlent aux différents éléments et passent quasi inaperçues. Pour tirer le meilleur parti d’un portrait au grand-angulaire, il vous faut procéder à quelques essais


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1. Portrait traditionnel Un 85 mm est considéré comme la focale standard en terme de portrait : il donne beaucoup moins de distorsion si on le compare à un grand-angulaire.

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2. En plongée 5

Adopter un point de vue en plongée avec un objectif grand-angle fait apparaître votre sujet plus petit et « vulnérable »

3. Fish-eye Le champ qui caractérise le fish-eye crée une vision déformée de la réalité qui permet d’apporter une dimension étrange à vos portraits.

4. Cadrage serré

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Utilisez un grand-angle en cadrant serré produit souvent un effet de distorsion qui peut donner à vos portraits un côté comique.

5. Portrait composé Si vous demandez à votre modèle de diriger ses jambes ou ses bras vers l’objectif, vous obtiendrez un effet dynamique très intéressant qui induit une disproportion entre les membres et le corps ou la tête.

6. En contre-plongée Le point de vue en contre-plongée fait apparaître votre sujet plus grand qu’il ne l’est dans la réalité. Ce dernier semble dominer celui qui observe.

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Photo : Ludovic Douche

DOSSIER PRATIQUE

de composition sous des angles extrêmes. Par exemple recherchez un cadrage au ras du sol, en contre-plongée, en posant le sujet de manière à obtenir de la profondeur. Ou alors calez le zoom à la focale minimale puis trouvez de vigoureuses lignes conductrices menant vers le visage, ce qui donne toujours de la force à un portrait. De même on peut s’accommoder des caractéristiques optiques d’un fish-eye (qui peut s’apparenter à un ultra grand-angulaire) en cadrant serré, le photographe provoque ainsi un effet saisissant qui peu avoir beaucoup d’impact. La déformation produit un effet de sphérisation qui exagère les volumes du visage tandis que les zones périphériques sont étirées vers les coins de l’image. L’emploi de grandes ouvertures

supposent d’être vigilant sur la profondeur de champ qui est la zone de netteté dans laquelle doit se trouver le sujet pour être net. En effet au-delà de ce plan, une zone de flou s’installe avec laquelle le photographe portraitiste compose pour produire le fameux bokeh et attirer le regard sur le visage de son modèle. C’est un effet qui est très recherché en

« Un flash externe de type cobra est indispensable »

LE CONTRE-JOUR Un portrait peut avoir un relief étonnant en éclairant le sujet parderrière. Lorsque que le soleil est bas dans le ciel, sa lumière est suffisamment intense pour produire un effet de halo autour du visage, quitte à rééquilibrer les tonalités au moyen d’un réflecteur, doré de préférence car il complémente la température de couleur de la lumière solaire. Un réflecteur argenté ou blanc produit un résultat plus subtil. Un effet similaire peut être obtenu en plaçant un flash derrière le modèle. Il doit être soigneusement positionné. D’une part pour éviter que le flash apparaisse dans le champ de l’image ; d’autre part car sa lumière n’est pas de la même nature que celle du soleil et aussi parce que la déperdition lumineuse est beaucoup plus rapide et plus visible.

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photographie de portrait. Selon l’objectif utilisé, à la condition que la distance séparant le sujet de l’appareil photo et que l’ouverture du diaphragme soient identiques, plus la focale est longue et plus la profondeur de champ sera étriquée. C’est la raison pour laquelle, l’emploi d’un téléobjectif couplé à une grande ouverture (f/4 ou f/2.8) mais qui bénéficie d’une distance de mise au point peu élevée permettra d’obtenir un flou d’arrière plan en se rapprochant du sujet. C’est le cas du Tamron 70-210 mm f/4 Di VC USD qui fait le point à partir de 95 cm par exemple. Tous les boîtiers sont éligibles à la photo de portrait. Néanmoins, le capteur et sa définition ont une réelle incidence. Un capteur 24x36 produit

à très grande ouverture (f/1.4 à f/2.8) aisément de jolis bokeh, et offre des latitudes de recadrage et un piqué qui peuvent être précieux pour souligner un détail du visage. Avec un capteur APS-C, du fait du coefficient multiplicateur pour conserver l’angle de champ équivalent en 24x36, il faudra, à paramètres constants, opter pour une focale plus courte. Ainsi pour produire la même profondeur de champ q’un objectif 135 mm f/2 monté sur un capteur 24x36, il faudra cadrer à 90 mm à f/1.4. Ce qui explique l’appétence des portraitistes pour le plein format du fait de la difficulté à obtenir une faible profondeur de champ avec un petit capteur ! De plus, la dynamique sur un capteur 24x36 est optimale et permet de s’affranchir plus aisément des contrastes trop prononcés, surtout en extérieur. Dans cette catégorie les Sony A7R III ou A7 III, le Nikon D850 ou encore le Canon EOS 5D Mark IV sont des must have. Sans être obligatoire, on veillera à ce qu’il soit doté d’un petit flash, toujours très utile pour déboucher un portrait (sous un chapeau par exemple) ou encore pour déporter l’éclair d’un autre flash piloté sans fil. Un flash externe de type cobra est indispensable. Plus que tout autre discipline photographique, le portrait exige un éclairage maîtrisé et cet accessoire rend bien des services au photographe de portrait. La palette de variation des rendus s’en trouve décuplée surtout si vous pensez à vous équiper de diffuseurs (Gary Fong, Lastolite) qui selon vos désirs canalisent ou diffusent le flux lumineux sur le visage de votre sujet. Un réflecteur est aussi bien utile. Les modèles pliables prennent peu de place dans le sac et sont de remarquables outils pour équilibrer un éclairage ou déboucher une zone du visage. Enfin on recommandera l’usage d’un pied. Non pas que photographier à mains levées soit impossible, mais parce que celui-ci


MODIFIER LA LUMIÈRE La créativité en photographie de portrait repose souvent sur la capacité du photographe à créer des effets de lumière Boîte à lumière La boîte à lumière est sans doute le modeleur le plus apprécié, car il produit un éclairage flatteur quasiment sans déperdition. Il en existe de différente tailles et formes.

Le bol beauté Son éclairage est à la fois doux et mystérieux. Il n’a pas la douceur d’une boîte à lumière et il éclaire moins intensément au centre. Un diffuseur peut être fixé sur un bol beauté.

Le parapluie

Photo : Bruno Calendini

Cet accessoire, appelée aussi ombrelle, adoucit l’éclairage. Il en existe deux types : réflectrice ou translucide. Il est moins onéreux et se transporte plus aisément qu’une boîte à lumière mais son reflet dans les yeux est moins délicat et moins naturel.

Le cône permet de fixer le cadre de sa prise de vue tout en permettant au photographe de se concentrer sur sa composition et la pose de son modèle pour obtenir l’image qu’il a en tête. Dans cette configuration le contrôle se fait en un clin d’œil via le viseur ou l’écran LCD arrière. Pour ceux qui recherche un éclairage sophistiqué et une vraie scénarisation de la prise de vue, que ce soit en studio ou en extérieur, il vous faudra opter pour des boîtes à lumière, des torches et des fonds qui, combinés, offrent tous les moyens de maîtriser totalement l’éclairage du sujet.

LA LUMIÈRE En portrait, la lumière est fondamentale. Plus on est à même de la comprendre, de l’analyser, de la canaliser ou de la créer, plus vos portraits photographiques seront réussis et impactants. Les conditions de prise de vue (intérieur ou extérieur) sont déterminantes. C’est la raison pour laquelle un flash externe et des diffuseurs sont un précieux recours en toutes circonstances. Ils permettent de déboucher aisément et sans un équipement encombrant les zones d’ombre sur le visage ou de piloter des flashs distants pour parfaire l’éclairage du sujet. Une forme

Le coupe-flux conique produit un intense éclairage directionnel, idéal pour éclairer les cheveux. Une grille en nid d’abeille peut être fixée dessus pour un effet plus subtil. Il est facile à utiliser.

cobra est conseillée car elle permet de jouer sur le flux directionnel de l’éclair afin d’éviter un éclairage trop direct et disgracieux, comme en visant le plafond d’une salle (idéalement blanc) pour que l’éclair se réfléchisse et illumine

votre sujet de façon plus douce. L’ombre de la lumière indirecte ainsi produite sera beaucoup plus diffuse. L’emploi de diffuseurs ou de réflecteurs est aussi précieux pour équilibrer une scène en renvoyant le flux de lumière sur son sujet. Une

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DOSSIER PRATIQUE

Photo : Bruno Calendini

autre précaution consiste à calculer l’angle de réflexion de l’éclair. Si la lumière est envoyée à 90° vers le haut, l’éclairage sera peu flatteur sur le sujet qui verra son visage mal éclairé. Il est préférable d’opter pour un angle de 45° afin que la lumière soit mieux répartie sur le visage. Le déclenchement à distance du flash, sans fil, est une autre option. L’emploi de gélatine et de diffuseurs permettent des effets spectaculaires avec un rendu vigoureux du grain de la peau. Il ne faut pas oublier que la quantité de lumière émise par un flash s’amenuise peu à peu en fonction de la distance. Le photographe peut exploiter ce phénomène physique et créer ainsi toute une gamme d’effets rien qu’en repositionnant le sujet. Plus sophistiqué et plus contraignant, l’emploi de boîtes à lumières et de torches est l’assurance d’un éclairage doux et harmonieux. De par leur modularité, ils permettent d’avoir une maîtrise totale de l’éclairage, de son intensité jusqu’à leur orientation pour obtenir les effets désirés. Sachez que si vous ne disposez d’aucun éclairage artificiel (flash, torche, boîtes à lumière) une astuce consiste à guetter les lieux qui laissent filtrer le moindre rayon. Par exemple la lumière provenant d’une fenêtre isolée permettra de réaliser facilement d’élégants portraits en profitant de la mesure spot et en plaçant le sujet face à cette lueur providentielle. Elle peut être modelée par un voilage qui diffusera les rayons du soleil. Au besoin débouchez la partie du visage à l’ombre à l’aide d’un réflecteur.

QUELQUES ASTUCES TECHNIQUES

« L’emploi de diffuseurs ou de réflecteurs est aussi précieux pour équilibrer une scène en renvoyant le flux de lumière sur son sujet. » I

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La mise au point en portrait est systématiquement faite sur les yeux du modèle. Dès lors toute la réflexion et l’expression artistique partent de là. Si l’angle de la prise de vue et la profondeur de champ ne permettent pas que les deux yeux soient nets, on choisira l’œil


Photo : DR

PHOTO DE FAMILLE Bien que beaucoup de photographes redoutent l’impulsivité des enfants, il est plus facile qu’il y paraît de réaliser de beaux portraits d’enfants très personnels, car contrairement aux adultes, ils sont moins inhibés et beaucoup plus spontanés. Le secret ? La séance de prise de vue doit être synonyme de jeu et de plaisir. Pas question d’exiger de l’enfant de tenir une pose avec peut-être des projecteurs braqués dans les yeux tout en lui ordonnant de ne plus bouger et de sourire. Il faut au contraire créer les conditions où l’enfant est placé dans un lieu plutôt vaste où il pourra bouger sans contraintes et en sécurité (permettant au photographe d’évoluer autour de lui pour affiner ses cadrages). Il doit être neutre ou familier pour éviter de l’intimider, avec plein de jouets et d’autres accessoires (un chapeau par exemple) qui pourront servir à réaliser un cliché original. On veillera à ce que l’endroit soit parfaitement et abondamment éclairé (au moyen de torches et de boîtes à lumière) car les mouvements d’un enfant sont aussi vifs qu’imprévisibles. Dans ce registre le photographe doit s’immiscer dans ce scénario et être un élément du jeu

le plus proche pour fixer la netteté afin de ne pas perturber la lecture de l’image finale. Une autre astuce très connue des spécialistes de la photographie de portrait consiste à isoler le portrait de son sujet en ouvrant le diaphragme. À de telles ouvertures (f/1,2 à f/1,8), on bénéficie d’un bokeh (flou d’arrière plan) bien commode pour estomper un arrière plan disgracieux ou perturbant. Ce bokeh est aussi un moyen technique de renforcer l’impact d’un portrait cadré serré. En effet la profondeur de champ étant très réduite, il faudra veiller à faire une mise au point très précise pour que ce flou ne dérange pas. C’est idéal

pour créer une complicité nécessaire. Il ne reste plus qu’à laisser les choses venir en se montrant très réactif et déclencher dès qu’une scène se révèle dans le cadre.

pour souligner un regard chez un modèle : la netteté sur les yeux est parfaitement magnifiée par la zone de flou qui estompe harmonieusement le reste du visage. Il existe sur certains boîtiers des testeurs de profondeur de champ qui permettent de visualiser son étendue par un effet de grisement dans le viseur de manière à contrôler ce qui est net et ce qui ne l’est pas ! Cela a son importance car un 50 mm à f/1.8 ou même f/1.4 sont beaucoup plus abordables qu’un 85 mm aux mêmes ouvertures, sachant qu’un 50 mm monté sur un capteur APS-C (coefficient x1,5) équivaut à un 75 mm en 24x36.

C’est souvent la petite touche technique dans l’éclairage qui fait la différence en portrait. L’illumination des cheveux par un contrejour est un bel exemple. Lorsqu’il existe, il sépare nettement le sujet de l’arrière-plan et donne du relief à la photo. C’est par contre impossible à réaliser pour une photo de groupe ou si le sujet bouge beaucoup. De même en studio, les photographes recherchent à faire étinceler le regard du modèle par le reflet d’une boîte à lumière ou d’un flash parapluie. Son influence et son effet, trés subjectifs, sont dictés par la forme et la taille de ces derniers. Mais ils donnent de la vie au regard ! La photographie de portrait est un art où la combinaison de la maîtrise de la lumière, des effets de cadrage et l’aspect relationnel sont primordiaux. Elle n’a pour limites que votre imagination et votre persévérance !

Photo : Ludovic Douche

LE PORTRAIT, UNE QUESTION DE STYLE ? Le portrait photographique a son propre vocabulaire qu’il est recommandé de connaître. On parle de «portrait à l’américaine» le cadrage qui consite à photographier son sujet de la tête jusqu’aux cuisses. Le «portrait en buste», quant à lui, est celui qui se limite jusqu’à la poitrine de la personne. Le «portrait en pied» consiste à photographier la personne de tout son long. Enfin le cadrage serré, en gros plan, consiste à remplir le cadre avec le visage !

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ÇA SE PASSE CHEZ PHOX

DÉCOUVREZ LE CONCEPT DES WORKSHOP OLYMPUS Depuis 2 ans, Olympus organise des Workshops de qualité chez les spécialistes photo et notamment dans les magasins Phox en proposant de faire découvrir son boîtier phare, l’OMD E-M1 Mark II et sa gamme d’objectifs pros.

INTERVIEW

Dans le cadre d’un studio photo ou d’une balade en extérieur, Olympus met à disposition un photographe animateur pro et un régisseur qui encadrent un groupe de 10 participants. Une animation est proposée sous une thématique choisie et un parc de prêt complet d’OMD E-M1 Mark II et d’objectifs pros est mit à disposition afin de faire découvrir et tester le matériel.

Charlotte travaille depuis 14 ans au studio Jean-Paul en tant que photographe et responsable formation, elle travaille également sur la relation client et l’organisation d’événements. Elle a organisée à plusieurs reprises des workshops Olympus et partage avec nous son expérience. Pour quelles raisons avez-vous choisi d’organiser un workshop avec la marque Olympus ? Olympus est une marque avec des produits qui m’ont conquise depuis le début, cela me tenait à cœur d’organiser un événement avec Olympus. J’étais sûre de conquérir des clients, qu’ils allaient apprécier les produits et l’animation. La possibilité de proposer aux clients quelque chose qui sorte un peu de l’ordinaire permet de les fidéliser. Qu’avez-vous pensé de l’animation, de la thématique choisie et du parc de prêt mit à disposition ? Je n’ai rien à redire, cela s’est déroulé parfaitement, autant de notre point de vue que celui des clients qui en redemandent. Le concept fonctionne

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Les workshop d’Olympus permettent d’offrir aux participants une expérience produit qualitative encadrée par des professionnels et de repartir avec un coffret privilège comprenant des offres commerciales sous forme de chéquiers VIP premium. Pour les magasins, ces événements sont l’occasion de générer des ventes et de faire vivre le magasin par une animation forte avec la participation d’un photographe pro.

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Charlotte, Studio Jean-Paul PHOX - Guebwiller

très bien, c’est chaleureux et ludique. En plus de cela, les workshops Olympus permettent une réelle prise en main des boîtiers et des objectifs, de les mettre en situation, ce qui est beaucoup plus parlant qu’une simple manipulation en magasin.

Selon vous, quels ont été les avantages pour votre magasin d’avoir accueilli cet événement ? L’événement nous a permis de générer des ventes, entre cinq et six ventes sur un groupe de 10 personnes. Le concept permet de gagner en affect avec nos clients et de les fidéliser en leur proposant de découvrir les produits, autour d’une balade nature que nous avons fait aux jardins des papillons. Pour les clients, l’avantage est de pouvoir manipuler les produits de manière ludique et d’obtenir des avantages commerciaux s’ils souhaitent s’équiper à l’issue du workshop.

« Partager, échanger, s’amuser, c’est l’esprit d’un workshop »



REPORTAGE

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LA BEAUTÉ CACHÉE P h o t o : S t udio Ha

Franchir le seuil du Studio Harcourt, c’est entrer de plein pied dans l’histoire de notre monde à travers une galerie de portraits qui semble échapper au temps. Véritable institution, le Studio Harcourt continue d’écrire sa légende. Rencontre avec son président, Francis Dagnan, qui perpétue le prestige d’une maison tout en lui conférant une modernité surprenante. Photos : Studio Harcourt photographes doivent magnifier un visage, quelle que soit sa plastique, pour figer à travers le temps la mémoire d’une vie et d’un individu. C’est notre vocation depuis plus de 80 ans !

Pouvez-vous nous donner une définition de la photographie de portrait ? Un portrait réussi est une œuvre harmonieuse qui doit permettre la naissance d’une émotion particulière. Derrière chaque portrait réalisé au Studio Harcourt, il y a une ambition suprême : celle de révéler l’être qui est caché derrière le masque du visage. Cette quête s’apparente à une représentation artistique et assumée de la beauté d’une personne. Elle est radicalement différente du devoir de vérité qui

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incombe aux photojournalistes ou des canons de la photo de mode par exemple. Quel que soit le modèle photographié, les photographes du Studio Harcourt doivent trouver la grâce sans céder aux critères esthétiques ou aux mœurs du moment. Nos

Pouvons-nous parler d’un style Studio Harcourt ? Yves Saint Laurent disait « la mode passe, le style reste ». Le Studio Harcourt s’inscrit totalement dans cette vision depuis sa création (1934). Notre style puise ses racines dans l’apogée du cinéma des années 50. À cette époque, les acteurs sont des dieux vivants. Et la société de médiatisation actuelle n’existe pas, ni la mode du selfie ou des réseaux sociaux d’ailleurs. Ils s’affichent

« Les photographes du Studio Harcourt doivent trouver la grâce sans céder aux critères esthétiques ou aux mœurs du moment »


seulement dans des revues, des affiches ou à l’écran sans autre représentation qu’une image placide aux codes très maîtrisés. Il en résulte une certaine distance. Ils paraissent imperméables aux émotions contraires. Ils semblent flotter dans un Olympe, sacralisés. Cette philosophie a imprégné le style du Studio Harcourt qui s’inscrit dans une recherche perpétuelle d’une image à la dimension intemporelle. C’est une représentation de l’élégance qui s’affranchit de tout effet accessoire et du temps : Il n’y a par exemple aucuns objets qui puissent indiquer la date de la prise de vue. C’est une représentation iconique. Le noir et blanc est-il la marque exclusive de ce style ? Oui et non. Nous réalisons des portraits en couleur également mais il est vrai qu’ils sont plus confidentiels. Je dois avouer que le noir et blanc est indissociable de notre signature artistique. C’est un rendu photographique qui fonctionne idéalement avec « la culture de la lumière » que nous entretenons au Studio Harcourt. Il permet de mettre en avant ce savoir-faire du clair obscur qui participe à la création d’un portrait sur-mesure et qui produit des images transcendantes. Quoiqu’il arrive, nous réalisons toujours des prises de vue en noir et blanc et le client choisit son portrait lors de la séance d’éditing qui est une phase importante du processus. Lors du choix fatidique, il est accompagné par un de nos photographes qui l’aide à avoir la meilleure lecture artistique et technique des images qui ont été réalisées et qui lui sont présentées. Nous éclairons notre client pour qu’il ait une connaissance totale de nos intentions et de nos choix artistiques. Un portrait signé Harcourt est une expérience globale.

Pouvons-nous parler d’un savoir-faire Harcourt ? Nous avons obtenu le label « Entreprise du patrimoine vivant ». Il caractérise un savoir-faire artisanal ou industriel d’excellence, reconnu par l’État. Notre savoir-faire repose sur une maîtrise totale de la lumière et l’art de faire poser un modèle. C’est cette combinaison qui imprime ce style photographique reconnaissable entre tous. Et chaque photo est un prototype pour lequel nous avons réussi

cette symbiose subtile et qui nécessite une vingtaine d’heures de travail ainsi qu’une relation de confiance entre le modèle et le photographe. Il n’y a pas de recette industrielle. Nous sommes des artisans qui sculptons la lumière pour produire des images qui doivent révéler une beauté individuelle, voire cachée. Aucun flash n’est utilisé, seulement des torches qui produisent une lumière continue que nous modelons à l’aide de coupe flux ou de réflecteurs pour restituer un por-

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REPORTAGE

trait unique, presque une sculpture, qui prendra sa place dans la grande galerie universelle des images Harcourt.

photographié et comme il ne sera jamais photographié sauf à revenir au studio Harcourt. » Tout est dit !

Qui sont les clients du Studio Harcourt? Le Studio Harcourt a construit sa réputation en photographiant ceux qui façonnent leurs époques. Ce sont des héros qui, par leurs actes, leurs arts ou leurs exploits ont influé sur le cours de l’histoire et de l’humanité. Ça a commencé avec les acteurs de cinéma, puis des hommes politiques, des écrivains, des prix Nobels et aujourd’hui des sportifs, des grands chefs de la gastronomie ou des groupes de rock underground. Mais il s’adresse aussi à tous ceux qui souhaitent s’offrir une expérience unique en photographie et qui envisagent de confier leur image à un photographe pour un portrait artistique de grande facture. Ces personnes peuvent être des particuliers, des industriels, des influenceurs, etc. Il nous est même arrivé de photographier des objets pour satisfaire des collectionneurs. À chaque fois, la démarche et le degré d’exigence sont les mêmes pour une star que pour une personne, disons, anonyme. C’est une promesse fondamentale du Studio Harcourt.

Monsieur « tout le monde » peut-il se faire photographier au studio ? Oui, c’est un axe important de notre développement aujourd’hui. Le portrait est un genre indémodable. Il a une longue histoire et une certaine légitimité au sein d’une famille à travers les générations. Il symbolise une certaine idée de la transmission et de la mémoire familiale. Dans ce registre notre promesse est très claire : au Studio Harcourt, ce sont les photographes des Stars et des personnalités qui vous photographient, qui que vous soyez. Nous mettons tout en œuvre pour faire vivre une expérience unique qui intime une vision de l’élégance à la française. Nous perpétuons ce mythe encore très vivant et fantasmé dans le monde entier malgré tout ce qui peut se raconter dans les médias. Et notre porte est ouverte à tous ceux qui veulent en faire l’expérience !

L’exigence est donc très forte ? Effectivement ! C’est tout un rituel qui doit permettre une interaction entre le modèle et le photographe pour initier un processus de création qui permettra d’obtenir ce résultat. Il y a la séance de maquillage, l’habillage, le travail sur la posture du modèle, l’éclairage, le choix de l’image (planche contact) puis le tirage et l’encadrement définitifs. Je vais citer Jacques Lacroix, un des fondateurs historiques du studio, qui affirmait : « Vous devez photographier votre modèle comme il n’a jamais été

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Le Studio Harcourt a construit sa réputation en photographiant ceux qui façonnent leurs époques.

Le rayonnement du studio à l’étranger est donc important ? Oui car cette vocation à présenter une certaine idée de l’élégance à la française est plébiscitée dans de nombreux pays comme la Chine, le Japon, le Brésil ou encore la Russie. Cela peut paraître trop idéalisé pour un français, mais c’est une image encore très vivante dans ces pays et nous cultivons cette filiation car elle est partie intégrante de notre ambition artistique. Tous nos photographes sont français et sont les garants à chaque prise de vue de cette démarche esthétique. À l’étranger, il y a encore ce culte d’une belle représentation de soi grâce à une photographie de portrait que ce soit pour un cadeau ou un legs. C’est encore une tradition très


répandue qui ne souffre d’aucun préjugé égotique. Au point que tous vos portraits sont signés du nom du studio et non de celui du photographe ? Oui c’est vrai ! C’est peut-être pour cette raison que le studio est encore en activité, plus de 80 ans après sa création. Le Studio Harcourt a traversé les époques car sa signature a survécu aux photographes qui ont perpétué son savoir-faire et sa dimension artistique singulière. C’est une école de l’humilité, il n’y pas de photographes stars. Seuls nos modèles sont projetés dans la lumière. Le déclenchement est un acte accessoire. C’est un travail collectif qui repose sur une multitude de détails et produit une œuvre commune. Sans acceptation de cette règle implicite, on ne peut pas travailler au Studio Harcourt. Nous sommes tous des serviteurs du temple, nous avons accepté de nous effacer devant un héritage qui dépasse toutes considérations égocentriques. Cette politique garantit notre éthique et notre réputation. Pourtant cette forme de traditionalisme peut être pesant dans un monde en perpétuelle évolution et qui ne jure que par la technologie ? Non au contraire. Le Studio Harcourt est une marque mondiale qui sait évoluer avec son temps et naviguer dans ses mouvances. Son héritage n’est pas contradictoire avec les temps modernes. Par exemple nous avons lancé le concept des cabines Studio H qui permet de porter notre marque et notre savoir-faire dans des lieux inattendus ou encore de coller au désir d’un public jeune en quête de reconnaissance ou de « starification » grâce à un portrait signé et de qualité. De même nous sommes très présents sur la scène musicale indépendante avec notamment le festival Rock en Seine où nous

photographions des groupes de rock qui se prêtent avec enthousiasme au cérémonial d’un portrait Harcourt. Enfin nous innovons avec un nouveau support pour la photographie, le biscuit de porcelaine, l’impression 3D de nos tirages qui est un produit qui fait appel aux dernières technologies modernes pour un résultat cohérent avec notre héritage et notre temps.

PORTRAIT DE JEAN RÉNO Ce portrait a été réalisé dans les années 90. À l’époque, l’acteur incarne des rôles musclés dans des films comme Nikita ou Léon. Il tient un cigare, arbore une barbe naissante et une petite cicatrice se dévoile sur son front. Il se dégage une forme de virilité assumée qui évoque une force brute affichée. Nous avons réalisé un autre portrait, 15 ans plus tard. La photo est plus policée : le cigare a disparu, des lunettes très « design » adoucisse le regard, il porte une chemise plus élégante et le port de tête est plus altier. Visiblement l’homme s’est assagi et on perçoit l’œuvre du temps. Il affiche ce qu’il est devenu : un homme plus complexe, plus cultivé et plus raffiné. Cet exemple montre toute la magie d’un portrait photographique. C’est un témoignage unique les périodes de sa vie.

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TEST

PANASONIC LX100 MARK II

Le zoom équivaut à un 24-75 mm f/1,7-2,8 en 24 x 36.

L’EXPERT LUMINEUX

Quatre ans d’attente, pour voir arriver le successeur du LX100. Cette version II propose des caractéristiques très proches de celles de son aîné. Mais les performances progressent, de même que la définition du fameux capteur multiformat, dont l’architecture s’inspire de ce que l’on a vu sur les GX9 et G9. Portrait d’un compact au zoom d’une rare luminosité, taillé pour les photographes exigeants. Depuis le LX7, pourvu d’un Cmos 1/1,7’’, la série de compacts experts Panasonic dotés d’un zoom lumineux ne jure que par les capteurs 4/3. En 2014, le LX100 adopte un capteur multiformat de 12 Mpxl, permettant de passer d’un mode à l’autre (1:1, 4/3, 3/2, 16/9) sans perdre en définition. Quatre ans plus tard, le LX100 Mk II reprend le flambeau, avec une définition revue à la hausse, et une ergonomie quasiment identique.

FRÈRES JUMEAUX Quasiment, car la poignée a été revue. Le grip bénéficie ainsi d’un revêtement plus granuleux, qui assure une meilleure prise en main. Pour le reste, la disposition des touches et le design sont identiques par rapport au

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Dans sa mouture Mark II, l’écran LCD est devenu tactile.

Le mode L. Monochrome D est l’une des meilleures simulations monochromes à l’heure actuelle.

LX100. On accède ainsi directement aux différents formats via un curseur dédié sur le dessus de l’optique. Et il sera possible de gérer l’ouverture via la bague crantée dédiée (ou de le faire via la roue arrière, en optant pour la position A). Près de la bague de mise au point, on choisit entre les modes AF, MF et Macro : au grand-angle, à 24 mm, il est possible de faire la mise au point à 3 cm seulement  ! C’est une vraie prouesse que de loger ce zoom 3,1x, équivalent à un 24-75 mm f/1,7-2,8 en 24 x 36, stabilisé, de surcroît, dans un boîtier aussi compact, doté d’un capteur 4/3. Le viseur électronique de 2,76 Mpts (de type LCD), avec un grossissement 0,73x, est reconduit. À l’arrière, l’écran de 3 pouces voit sa définition croître, passant de 921 kpts à 1,22 Mpts. Surtout, la dalle est enfin tactile, ce qui permet de naviguer dans les menus, ou de faire la mise au point (même pendant que l’on vise au travers de l’EVF). Quel dommage que Panasonic n’ait pas choisi de le rendre orientable, ce qui offrirait plus de souplesse, notamment en vidéo.

HAUSSE DES PERFORMANCES Comme son prédécesseur, le LX100 Mk II offre la possibilité de filmer en 4K UHD, à 25 im/s. Ce qui se traduit toujours par un recadrage de l’image (comme sur le GH4), lorsqu’on bascule


FICHE TECHNIQUE en 16/9 à cette définition. Les amateurs de grand-angle en seront pour leurs frais. Pas de prise casque ou micro. Le port USB 2.0 peut désormais être sollicité pour recharger l’accu en plus du chargeur secteur fourni. C’est toujours le même processeur à l’œuvre dans le LX100 qui officie dans cette nouvelle version. Malgré cela, on salue l’arrivée de fonctions telles que le Post Focus ou le Focus Stacking, en plus du mode Photo 4K, déjà apprécié sur le précédent modèle. En outre, le mode L. Monochrome D et la fonction Effet de grain, apparus sur le GX9, sont intégrés dans le LX100 Mk II. Il s’agit d’une des simulations noir et blanc les plus abouties du marché, avec le mode Acros cher à Fujifilm. Si le mode Rafale repose sur la même cadence, soit 5,5 im/s en autofocus continu, et 11 im/s en mode AFS, la mémoire tampon est en net progrès. L’autofocus est performant, même en basse lumière. Le zoom procure des images avec un piqué homogène au centre, à toutes les ouvertures les angles sont un peu plus en retrait. Pour ce qui est des hautes sensibilités, nous conseillerons de ne pas aller au-delà de 1 600 Iso en Jpeg, car les détails ont tendance à

L’ergonomie est strictement identique à celle du LX100. Elle fait la part belle aux réglages « à la main ».

Le mode Macro à 3 cm au grand-angle, procure de jolis flous à grande ouverture, grâce au capteur 4/3 intégré dans le LX100 Mark II.

être un peu lissés par la réduction de bruit. Ou alors, de passer par la case Raw, pour aller plus loin. Quand la lumière manque, on peut aussi solliciter le petit flash (NG 7 pour 100 Iso) externe fourni dans la boîte. Attention à l’autonomie, si vous êtes adeptes de la transmission d’images en WiFi ou Bluetooth, si vous utilisez fréquemment l’EVF, ou filmez à la moindre occasion… Le LX100 Mk II s’adresse aux photographes experts, qui souhaitent compléter leur équipement hybride ou reflex pour photographier discrètement, et éviter de se balader avec un sac. L’appareil au cou, on peut alors arpenter les rues et jouer les apprentis Cartiers-Bresson en street photo, de jour comme de nuit, grâce à une optique particulièrement lumineuse et stabilisée. Ce zoom sera également tout indiqué pour du paysage ou des portraits, sans oublier le remarquable mode Macro.

- Capteur : Mos 4/3’’, 17 Mpxl sans filtre passe-bas - Définition maximale : [4/3] 4 736 x 3 552 [3/2] 4 928 x 3 288 [16/9] 5 152 x 2 904 pxl - Vidéo : 4K UHD à 24 ou 25 im/s ou 1080p à 24, 25 ou 50 im/s, son stéréo - Formats de fichier : Jpeg, Raw, MP4, AVCHD - Zoom : 24-75 mm (éq. 24 x 36) f/1,7-2,8, diaphragme à 9 lamelles WiFi/Bluetooth/GPS : Oui/Oui/Mode macro : 3 cm (grand-angle) - 30 cm (télé) - Autofocus : Détection de contraste sur 49 zones - Mise au point : AF simple, flexible ou continu, multizone, ponctuel, détection de visages ; manuelle avec peaking Stabilisation : Optique (Power OIS) - Écran : LCD 3’’, 1,22 Mpts, tactile - Viseur : Électronique, 2,76 Mpts, 0,73x - Modes d’exposition : iAuto, PASM - Sensibilités : 200 - 12 800 Iso (extension à 100-25 600 Iso) - Balance des blancs : auto, prédéfinies (5), manuelle (4), kelvin - Vitesses : 60 s - 1/4 000s (mécanique) ; 1/16 000s (électronique) - Rafale : 11 im/s en AFS et 5,5 im/s en AFC (33 Raw maximum) - Flash : - (Flash externe fourni, NG = 7 à 100 Iso) - Stockage : SD - SDXC(UHS-I) - Connectique : USB 2 (recherche de l’accu autorisée), micro HDMI, griffe flash - Alimentation : Batterie Li-Ion 7,2 V, 1 025 mAh, 340 photos (LCD) ; 270 photos (viseur) ou 320 en mode éco (viseur) - Dimensions / poids : 115 x 66,2 x 64,2 mm / 392 g (avec accu et SD)

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RENCONTRE

Photo : au topor tr

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LES YEUX DANS LES YEUX Rencontrer Richard Aujard n’est pas anodin. Il n’a pas seulement photographié les plus grandes stars de la planète, mais de véritables icônes d’une époque. On ressort sonné, comme si on avait reçu un uppercut. Photos : Richard AUJARD

Richard, c’est quoi une belle photo de portrait ? Ça dépend du point de vue. Et c’est ce qui est si intéressant ! Tu peux montrer un cliché à cent personnes; tu risques d’avoir autant d’avis différents. Pour moi, une belle photo, c’est celle qui te touche avec une émotion vive. Peu importe sa nature, elle doit surtout raconter une histoire. Une belle photo peut être techniquement « ratée » mais elle doit porter cet impact émotionnel. Personnellement la sophistication me met mal à l’aise, j’aime à la fois la force et les fêlures chez les êtres. Je crois que cette conviction est devenue une signature dans mes portraits. Tu as photographié Éric Cantona, Béatrice Dalle, Mickey Rourke, JoeyStarr, les frères Tiozzo et bien d’autres encore. Comment devient-on le photographe attitré de personnalités qui sont devenues des icônes de leur époque ? Tu évoques un noyau dur de personnes qui me sont chères. Elles sont devenues des amis, «une tribu familiale». J’ai eu l’opportunité de les rencontrer grâce à mon style de vie. J’ai besoin de voyager, de rencontrer des gens et de faire de belles photos. Je pense que voyager t’ouvre des perspectives insoupçonnables liées aux rencontres qui se produisent. Elles t’amènent à vivre des moments de vie privilégiés grâce à des centres d’intérêts

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Mike Tyson, Las Vegas, 1996.

communs, des bringues ou des roadtrips. Sans passer pour un « vieux con », les années 80 étaient une période bénie pour ce style de vie et les réseaux sociaux n’existaient pas. Pour voir le monde et le vivre intensément il fallait voyager. Il y avait une

certaine forme d’insouciance qui facilitait la rencontre de ces icônes, dans certains milieux. J’avais aussi deux passions : la moto et la boxe. De fil en aiguille, ce mode de vie et ces passions m’ont amené à rencontrer ces personnalités, puis à faire partie de leurs vies car nous partagions des valeurs liées à nos passions. Je leur ai montré mes photos et puis tout s’est enclenché naturellement. Ils aimaient mon travail. Ils avaient confiance en moi. Je suis entré dans leur « tribu » et les projets se sont enchaînés. Quand as-tu basculé définitivement vers le métier d’auteur photographe ? Je suis monté à Paris à l’âge de 18 ans pour entrer au magazine Vogue en tant qu’assistant photographe. Bien sûr je faisais déjà un peu de photo mais j’ai vraiment appris le métier en assistant des photographes très célèbres comme Guy Bourdin. Vogue est une institution. Je me suis formé aux exigences de ce métier sur le tas. Je suis un pur autodidacte


mais c’était une école fantastique. Comme j’étais bosseur et que j’assurais, je suis devenu le photographe officiel des défilés de mode pour le magazine. Les publications se sont multipliées. Depuis j’ai fait plus de 100 couvertures et une multitude de reportages pour Esquire, Photo, Paris-Match, Première, GQ… Puis j’entends parler de certaines opportunités à Sydney qui passait à l’époque pour un eldorado pour les photographes. Je file là-bas et je passe un an en Australie. J’avais un super agent. J’ai beaucoup travaillé jusqu’à ce que je réalise un sujet sur une bande de bikers qui a été repris dans le monde entier. Ma carrière a pris un nouveau tournant. Ta rencontre avec Mickey Rourke est symptomatique de ce que tu viens d’évoquer ? Avec Mickey, on partage deux passions : la moto et la boxe. Un soir de bringue dans un moto club, en 1986, nous sympathisons. Je lui montre mes photos et il semble apprécier mon travail. Il finit par me dire : je rentre dans quelques jours mais j’aime beaucoup tes photos et t’as l’air plutôt cool et sympa. Tu vas venir à Los Angeles, chez moi, et on va faire ton premier livre ensemble. À l’époque je ne savais pas quoi en penser. Paroles d’un soir ? Quelques jours plus tard mon téléphone sonne : Hey Richie, it’s Mickey… Il avait tout organisé. J’ai sauté dans l’avion (il m’avait offert le billet) et j’ai débarqué chez lui. Je suis resté huit mois. On a fait de la photo, des roadtrips en moto et il m’a branché sur pleins de boulots (reportages,interviews). En 1988 je publie mon premier livre La légende Harley Davidson.

Parlons matériel, tu as donc été confronté au sacre des technologies numériques ? J’ai eu du mal pour tout avouer, tant j’avais tous mes repères en argentique. Merci au passage à mes super assistants. J’ai fait un

J’ai besoin de voyager, de rencontrer des gens et de faire de belles photos.

En 1997 Éric vient d’annoncer sa retraite sportive et est à l’affiche du film Les enfants du marais. Première est sur le coup et me commande un sujet. Pour moi, Éric était un guerrier sur le terrain et je venais de voir un film qui m’a beaucoup touché L’âme des guerriers. J’ai une idée que je partage avec Éric. Il accepte. Nous nous retrouvons à Barcelone, où il vit à l’époque, pour une séance photo. Avec l’aide d’un ami tatoueur, Tin-Tin, nous simulons un tatouage maori sur son visage. Le résultat fera la couverture de Première. Àprès la séance, Éric nous propose de sortir. Il gardera tout au long de la nuit ce tatouage factice qui va électriser les médias. Épique et inoubliable !

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RENCONTRE

blocage, je pense, car j’aimais beaucoup la part de mystère qui entourait un shooting. Il fallait développer tes rouleaux, puis éditer tranquillement pour présenter ta sélection à ton client. Aujourd’hui tout est instantané. Sur un shooting tout le monde veut voir les fichiers qui peuvent être consultés sur l’appareil ou sur un écran d’ordinateur. L’agent, le directeur photo du magazine, ton modèle…. Bref on a désacralisé ce moment où le photographe découvre son travail. Tout va plus vite. Il a fallu se faire aussi au rendu et au comportement d’un capteur numérique, cela a nécessité de s’adapter. Il faut vivre avec son temps car c’est de plus en plus difficile d’imposer une production argentique sur les commandes aujourd’hui. Il existe bien quelques avantages ? Évidemment, je voulais juste évoquer ce que le numérique a changé psychologiquement pour moi. Techniquement on bénéficie d’un nombre « illimité » de prises de vue car le coût de développement est devenu gratuit et les progrès en hautes sensibilités sont prodigieux. La qualité d’image est devenue remarquable et les progrès en définition sont sidérants. C’est plus pratique à stocker et pour échanger avec les services photo du monde entier même s’il reste beaucoup d’inconnues sur cet aspect. On ne maîtrise pas vraiment la durée de vie de nos outils de stockage par exemple. Les disques durs n’offrent aucunes garanties dans le temps. Certains sont presque inutilisables, voire obsolètes. Quand tu

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photographies des stars ce sont des questions cruciales, surtout quand tu partages plus qu’un shooting de commande. Je ne peux pas confier mes archives aveuglément. De même l’envoi de fichiers sur Internet, leur stockage sur des serveurs, s’il facilite ton quotidien, tu ne peux pas t’empêcher de te demander souvent si ta photo n’est pas dans la nature. Aujourd’hui je travaille avec un canon EOS 5D Mark IV. J’ai aussi un petit Sony RX100 et je viens d’acquérir un Fujifilm X-T2 avec lequel je prends beaucoup de plaisir car je retrouve une ergonomie familière. Mais j’ai conservé mes Pentax (6x7 et 4,5x6) et mon Nikon F3.

Ci-dessus : À gauche, JoeyStarr, Paris, 1999. À droite, Mickey Rourke dans une salle de boxe à Moscou à l’entraînement. 2016.

J’ai du mal à voler des photos. J’ai besoin de me faire accepter. C’est mon côté tribal.

Et du côté objectifs ? Je n’utilise jamais de zooms. Seulement des focales fixes : un 35 mm, un 50 mm et un 85 mm. Ce sont des optiques à grandes ouvertures (f/1,2 à f/1,4). J’aime la façon dont il faut travailler avec ce type d’objectifs. Il y a une distance à trouver qui apporte beaucoup de dynamisme à ta prise de vue. Et tu n’es jamais déçu par la qualité d’image avec de tels cailloux. Justement comment ça se passe sur un shooting ? Il faut que ça bouge. Je photographie à l’instinct même si la séance a été préparée en amont avec un styliste, une maquilleuse, un directeur artistique ou photo et évidemment la vedette. Je ne suis pas bloqué sur quelque chose. Je tente plein de trucs et mes assistants doivent suivre le rythme pour que rien ne perturbe la séance. J’aime beaucoup travailler en lumière naturelle mais j’utilise également


des torches. J’évite toute sophistication mais je suis évidemment soucieux d’un bel éclairage, homogène, et qui doit servir l’expression artistique que je veux donner au portrait que je réalise. Je n’ai qu’un but ultime : que la personne soit contente du résultat. Ta carrière est impressionnante et longue. Qu’est ce qui te motive encore ? Les expositions. Avec le recul et ce que j’ai déjà réalisé dans ma carrière, je prends de plus en plus de plaisir à faire vivre mes photos d’archives grâce à des galeries. J’ai la chance d’être suivi par la galerie Laurent Strouk et Artcube. Ces projets donnent une autre dimension à mon travail. Je pense à l’exposition Bande à part ou Sang pour Sang qui m’ont permis d’emprunter une direction artistique stimulante et de rencontrer un autre public. Enfin, je continue de travailler pour la presse sur des projets qui me plaisent. J’ai photographié Kirk Douglas, qui est âgé de 101 ans ou encore Jack LaMotta (avant qu’il nous quitte en 2017). C’était extraordinaire, de vrais monstres sacrés. Tu multiplies aussi les engagements envers des projets qui te tiennent à cœur ? C’est vrai. J’accompagne de longue date ACF (Action Contre la Faim). Nous avons été en Mongolie pour un reportage qui a fait l’objet d’un livre intitulé Nomad’s land, les bidonvilles du froid. En 2010, je suis aussi parti à Haïti après le séisme. À chaque fois je cède l’intégralité de mes droits à ACF pour sensibiliser l’opinion publique à cette cause. Il y a aussi une attirance pour la réalisation cinématographique. Oui j’aime filmer. C’est une autre écriture qui m’attire beaucoup. Particulièrement le documen-

taire. En fait j’ai eu envie de raconter mes photos en film. Je dois encore tourner les dernières séquences de Guapo Siempre avec Mickey Rourke et dont on achève actuellement la post-production. Enfin, Only The Strong Will Survive, est un projet en

Ci-dessus : Béatrice Dalle dans les rues de Paris, 1992.

cours de développement avec Franck Tiozzo et ses frères (Christophe et Fabrice), Éric Cantona et JoeyStarr. Ces projets touchent des univers qui ont été un fil directeur dans ma vie, comme la boxe, et des personnes qui font partie de ma tribu.

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ÉQUIPEMENT

LA TÊTE DANS LES ÉTOILES : MON PREMIER TÉLESCOPE Les images de l’éclipse totale de lune de juillet dernier sont encore dans toutes les mémoires. Peut-être avez-vous envie d’acquérir votre premier télescope ? Voici comment le choisir.

QU’EST CE QU’UN TÉLESCOPE ? Un télescope permet d’augmenter la taille et la luminosité d’objets lointains et de détecter des objets célestes invisibles à l’œil nu pour les observer. Il existe deux types de télescopes. Les premiers, appelés réfracteurs, sont munis de plusieurs lentilles qui guident la lumière au sein d’un tube fermé. Ils sont communément appelés lunettes astronomiques. Les lunettes astronomiques sont un outil idéal pour observer des planètes : la lune, Mars, le soleil. Mais leur emploi est déconseillé pour observer le ciel profond, c’est-à-dire les galaxies, les amas stellaires ou les nébuleuses. Leur longueur focale importante et l’ouverture réduite du tube limitent les performances de l’appareil dans ce domaine. Pour l’astrophotographie, les temps de pause sont donc plus longs que pour un télescope. Les seconds sont des instruments réflecteurs. Ils fonctionnent grâce à la réflexion de la lumière sur plusieurs miroirs installés au sein d’un tube ouvert. Notez qu’il existe plusieurs types de télescope réflecteur : Newton, Schmidt, Schmidt-Cassegrain, Cassegrain, Richtey-Chrétien, etc. Ils ont chacun des avantages et des inconvénients. Dans les deux cas, l’observation à l’œil de l’image se fait par le biais d’un oculaire.

Cette lunette astronomique de type réfracteur est idéale pour observer la Lune (par exemple) grâce à son rapport d’ouverture 9,4.

« Les lunettes astronomiques sont un outil idéal pour observer des planètes : la lune, Mars, le soleil » I

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QU’EST CE QU’UN OCULAIRE ? Cet oculaire, est un système optique indépendant dont la taille des lentilles varie selon que l’on veut obtenir une image plus grande ou plus lumineuse. C’est une loupe perfectionnée qui permet d’agrandir l’image produite par l’objectif. La mise au point est réalisée en réglant la distance entre l’objectif et l’oculaire. Ils sont aussi interchangeables, ce qui permet de modifier les caractéristiques d’un télescope.

LES CARACTÉRISTIQUES D’UN TÉLESCOPE Un télescope se définit par son diamètre et sa longueur focale. Le diamètre est la caractéristique technique la plus importante de l’instrument. En effet elle matérialise le diamètre en millimètres du miroir principal appelé primaire et la capacité de l’instrument à collecter la quantité de lumière nécessaire pour l’observation des astres ou des planètes de l’espace lointain. La longueur focale exprime soit la focale du miroir primaire ou celle de l’instrument complet, ou celle des oculaires. Elle permet le grossissement des objets célestes observés. À titre d’exemple, pour un télescope possédant une focale de 1600 mm et un oculaire de 20 mm, le grossissement sera de 80x. Une autre caractéristique est fondamentale est le rapport de la longueur focale de l’objectif et de son diamètre (D). Concrètement, plus le tube du télescope est long, plus le rapport f/D sera élevé et plus le grossissement sera important et la luminosité faible. Inversement, plus le tube sera court, plus le rapport f/D sera faible, et plus le grossissement sera réduit et la luminosité importante. Si un faible rapport (f/D=5) correspond à un télescope compact qui sera plus stable et facile à manier comme à transporter, il se montrera plus difficile à collimater. La collimation consiste à procéder à l’alignement des éléments optiques pour faire fonctionner votre


© Paulista / Adobe

« Le diamètre est la caractéristique technique la plus importante du télescope »

Ce télescope réflecteur de type Newton proposé avec une monture équatoriale et un moteur de suivi est idéal pour s’initier à l’observation des objets du ciel profond.

télescope. Plus ce rapport est élevé et plus le réglage de votre télescope sera aisé. Supérieur à 8, l’instrument sera conseillé pour l’observation planétaire, moins pour celle des objets diffus du ciel profond. Pour l’astrophotographie un f/D faible (4 à 6) sera intéressant pour limiter le temps de pose tout en simplifiant la collimation.

LA MISE EN STATION D’UN TÉLESCOPE Cette étape caractérise le réglage de votre lunette ou votre télescope pour observer un astre. N’oubliez pas que la Terre tourne. Si ce mouvement est à peine perceptible à l’œil nu, il devient vite gênant pour des observations à travers un instrument, lequel apporte un grossissement à l’image observée et accélère d’autant son mouvement apparent. L’astre s’échappe sans cesse du champ. La mise en station consiste à régler l’orientation des axes de la monture pour compenser la rotation. Une monture est alors indispensable et se fixe sur un trépied qui doit supporter et stabiliser votre équipement pour éviter les risques de bascule et les vibrations. On distingue deux

catégories : les montures azimutales et les montures équatoriales. Les premières se limitent à effectuer sur votre tube des mouvements purement horizontaux et verticaux. Les secondes vont permettre d’effectuer un mouvement oblique visant à suivre le mouvement de la voûte céleste, et ainsi l’objet que vous allez observer. L’ajout (en option) d’un moteur vous permet de suivre la course de l’astre que vous avez décidé d’observer.

LES ACCESSOIRES Il est possible de doter son télescope de plusieurs accessoires. Un chercheur facilite le pointage vers une zone du ciel grâce à son champ de vision plus large. Un renvoi coudé permet d’éviter des postures inconfortables durant l’observation. En complément de l’oculaire, la lentille de Barlow allonge la distance focale et permet de multiplier le grossissement. À contrario, le réducteur de focale diminue le grandissement et facilite l’astrophotographie afin d’augmenter l’angle de champ et la luminosité pour diminuer les temps de pose ou accéder à des objets plus diffus. Les filtres (solaires ou lunaires) servent à contrôler la luminosité. L’un est un filtre gris neutre pour tempérer l’éclat très lumineux de la lune; l’autre divise la luminosité et est indispensable quand on observe le soleil pour éviter toute lésion oculaire due au rayonnement intense du soleil.

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SERVICE PHOX

La prise de vue

le studio

Derrière les rayonnages de matériels photo se cache tout un savoir-faire du réseau PHOX : la prise de vue. Franchir cet arcane, c’est aller à la rencontre d’un univers où le photographe est un acteur majeur du commerce de proximité. Immortaliser les moments forts de notre vie n’est pas une démarche naturelle pour la plupart d’entre nous. Il existe une pudeur teintée d’un préjugé égocentrique qui nous empêche de franchir le pas. Pourtant, si la photographie numérique a introduit une dimension technologique prépondérante, il serait dommage de réduire un magasin PHOX qu’à cet acte commerçant. Derrière leurs comptoirs, ce sont de véritables photographes qui vous attendent. Ils sont passionnés par la prise de vue et offrent à ce titre de nombreuses prestations qui sont le reflet de cette identité. Que ce soit pour un portrait, le souvenir d’une grossesse, une photo de couple ou de vos enfants l’activité « studio » connaît un bel essor. Le public redécouvre ce qui fait l’âme de la photographie et rend nos albums de famille si précieux à nos yeux. Les magasins PHOX sont au diapason de cette histoire qui est une partie intégrante de l’acte photographique. Une photo est un moment sacré presque suspendu qui témoigne avec une force rare des événements de votre vie. Confier ces moments à un professionnel est l’assurance d’être accompagnés sereinement pour que cette expérience soit vécue comme elle le mérite.

Le studio Dans un studio, c’est toute une expertise et un savoir faire qui est mis à votre disposition pour que ce moment devienne inoubliable. Chez PHOX, certains studios sont de véritables cocons pour que la séance, sous l’égide d’un grand professionnel, se transforme en un véritable épanouissement personnel. C’est le concept de la photothérapie (voir entretien avec R. Boyer), où vous dominerez bien mieux votre rapport à votre propre image.

Le tirage Chez PHOX, une image n’existe que si elle est imprimée. C’est un sacerdoce qui dicte tout un accompagnement pour vous montrer la pertinence de réaliser un beau tirage d’une belle photo. Le choix du traitement de la couleur, du format, du papier et d’un encadrement en fonction de l’utilisation qui sera faite de ce tirage est un vrai acte créatif qui participe à la création d’une œuvre. Cette œuvre traversera le temps. Et à chaque regard, elle rappellera à toute votre famille, ce moment unique de partage et de félicité qui a justifié de rendre ce souvenir impérissable.

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TÉMOIGNAGE

PHOX ROMANS ROGER BOYER – Studio Boyer

Au studio Boyer, la prise de vue est une religion depuis 1906. Avec plus de 1047 shootings par an, les photographes du studio perpétuent la tradition de cette philosophie auprès de nos clients. À cet effet, nous avons conçu une offre commerciale autour d’une « box » qui propose sept prestations de prise de vue professionnelle. Chacune répond à des moments clé de la vie des gens : le mariage, la grossesse, les enfants, le portrait familial, le couple, maquillage et coiffure, etc. C’est une approche très moderne. Avec cet outil, nous replaçons l’acte photographique dans la vie de nos clients et nous leur démontrons comment il peut être un lien entre les générations et les membres d’une famille à nulle autre pareille. Cette relation est précieuse car elle nous permet de valoriser des prestations complémentaires et d’être un acteur de la vie de proximité. Nous proposons par exemple un kit qui comprend un CD et un agrandissement 40 x 60 cm. C’est un grand succès. Il existe un autre aspect dans la prise de vue par un professionnel aguerri. Par exemple j’accorde beaucoup d’importance au concept de la photothérapie. Trop de personnes ont un rapport conflictuel par rapport à leur propre image. Entrer dans un studio et se faire accompagner par un professionnel expérimenté de la prise de vue devient alors une expérience qui permet à de nombreuses personnes de se décomplexer. On a tous une beauté cachée et la photo est un véritable catalyseur de la psychologie humaine. Lors de cette expérience, tout est mis en place pour désinhiber la personne et faire tomber tous les préjugés qui peuvent accompagner un acte jugé, à tort, trop narcissique. On redécouvre le plaisir de se rencontrer, d’échanger et la photo devient un medium thérapeutique qui permet de mieux s’accepter. C’est vraiment gratifiant pour nos clients… et pour nous, qui donnons à notre métier, une dimension sociale qui a toujours été la signature de notre engagement dans cette profession.


TÉMOIGNAGE

PHOX FLORENNES (Belgique) OLIVIER RAYP – Studio Bilande

Notre magasin existe depuis 1908. C’est donc une entreprise familiale qui s’est transmise au fil des générations. Elle est le symbole du rapport que notre famille entretient avec la photographie. C’est une véritable relation passionnelle que nous essayons de communiquer à nos clients dans le magasin de Florennes. Au-delà de la vente de matériel, je suis un véritable amoureux de la prise de vue. C’est un outil relationnel fabuleux avec les gens qui permet un moment de partage et de connivence rare. C’est la raison pour laquelle nous avons ouvert à Philippeville, un nouveau studio, dédié exclusivement à la formation et à la prise de vue. L’idée de ce projet était de créer un rapport différent avec notre clientèle en créant un lieu spécialisé dans l’accompagnement et la prise de vue (studio). C’était aussi le moyen de montrer à nos clients comment se réapproprier l’outil numérique. Trop ont tendance à empiler leurs fichiers sur des disques durs sans se projeter vers ce qui est, pour moi, la quintessence de la prise de vue : le tirage. En projetant nos clients vers la pratique, ils redécouvrent comment donner du sens à l’acte photographique, sa noblesse et sa beauté. C’est un bon antidote par rapport au tumulte de nos vies modernes où tout doit aller très vite. Ils sont dans un cocon totalement dédié à cette expérience. Nous leur démontrons la force émotionnelle d’un agrandissement d’une belle photo ou l’impact que peut avoir un bel encadrement. Nous insistons beaucoup sur le choix des supports et leur cohérence. Notre offre commerciale propose d’ailleurs un tarif unique dépendant du format, et non du support. Du coup ils peuvent choisir plus par goût et non plus par rapport à un prix. C’est un formidable levier pour leur faire découvrir cette dimension affective de la photographie. Le succès est indéniable et nous confère une vraie légitimité dans la photographie d’aujourd’hui.

LES ALBUMS PHOTO Les albums photo ne sont pas que de simples photos, mises bout à bout. Parmi les offres complémentaires à la prise de vue professionnelle, un album photo peut être un manuscrit imagé qui retrace un moment épique de votre vie. Cette histoire, les magasins PHOX mettent toute leur expérience et leur savoir faire à votre disposition pour qu’à chaque page le choix d’une photo et de sa maquette renforce ce sentiment d’appartenance et de moment unique qui se cachent derrière un cliché.


Photo : Jay Daley

USAGE LE DIAPHRAGME

USAGE

LE DIAPHRAGME Le diaphragme est un élément essentiel dans la fabrication d’un appareil photo. Il est intimement lié à la gestion de l’ouverture qui conditionne la quantité de lumière qui vient illuminer le capteur.

Le diaphragme est un élément mécanique, qui dans un appareil photo, s’interpose entre le flux lumineux qui pénètre la lentille de son objectif et le capteur afin de moduler la quantité de lumière pour obtenir l’exposition adéquate. Son fonctionnement réside dans une succession de valeurs qui correspondent à une ouverture dans le jargon photographique. Ces valeurs sont le fruit du rapport

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entre la focale de l’objectif (F) et le diamètre d’ouverture du diaphragme (d). Elles sont précisées comme suit F/2.8 ou f:2.8. L’ouverture peut être ajustée par le photographe quand il choisit le mode priorité ouverture qui fixe prioritairement cette valeur à laquelle correspond une vitesse, soit un temps de pose. Plus le diamètre d’ouverture du diaphragme est grand, plus le résultat sera petit. Ce diamètre

En paysage, il faut viser les valeurs moyennes d’ouverture (f/8) pour éviter les déformations sur les bords de l’image surtout avec un grand angle (15 mm).

détermine une surface d’ouverture, donc une quantité de lumière. Cette dernière double à chaque fois que l’on passe d’une valeur d’ouverture à une autre. Ainsi à F/2 il y a deux fois plus de lumière qui entre dans le système optique qu’à F/2.8. Le réglage du diaphragme a aussi une incidence sur la profondeur de champ, c’est à dire la zone de netteté dans les plans de l’image : plus la valeur d’ouverture est grande (F/2.8) plus la profondeur de champ est étroite. Cette variation d’ouverture, propre à

Une ouverture est le rapport entre la focale de l’objectif (F) et le diamètre d’ouverture du diaphragme (d)


Photo : Benjamin Favier

la photographie, est obtenue grâce au mouvement mécanique de lamelles. Le nombre et la forme des lames sont variables. Mais plus leur nombre est grand plus l’ouverture sera circulaire; et la forme de cette ouverture agira sur le flou d’arrière plan (bokeh) si cher aux photographes.

Cette image, prise avec un reflex APS-C et un téléobjectif (640 mm en eq. 24x36), fait ressortir un joli flou d’arrière plan qui isole le visage grâce aux réglages ci-dessous : f/4 - 2500 Iso - 1/200s.

FERME TON DIAPH’ Qui n’a jamais entendu, lors d’une sortie photo, l’expression : ferme ton diaph’ ! Le diaphragme a une réelle incidence en photographie : il permet de modifier l’ouverture du système utilisé pour contrôler la profondeur de champ, l’exposition et le piqué de l’image. Les valeurs d’ouverture s’étalent comme suit F/1,4 - F/2 - F/2,8

Ci-dessous, le schéma montrant l’ouverture du diaphragme aux valeur usuelles.

LA SÉMANTIQUE DE L’OUVERTURE C’est souvent déstabilisant pour le néophyte ! F/2.8 est considérée comme une grande ouverture ; F/22 est à l’opposé une petite ouverture. Il y a donc une confusion naturelle qui s’opère dans l’esprit du débutant qui fait une association d’idée entre la valeur de diaphragme et sa signification. Le raisonnement n’est pas naturel et est dû à la formule mathématique qui se cache derrière ce rapport. Rappelons que l’ouverture est le rapport entre la focale (F) et le diamètre d’ouverture du diaphragme (d). À focale équivalente, plus ce dernier est important et plus le résultat de ce rapport sera petit (voir schéma ci-dessous). Voilà la raison pourquoi les nombres les plus petits matérialisent les grandes ouvertures. Si le diamètre de l’ouverture de l’iris augmente, la quantité de lumière qui s’infiltre dans l’appareil augmente. Dès lors lorsque vous entendrez « fermez votre diaph’ » il faudra aller chercher les valeurs élevées (f/11 à f/22) de votre échelle de diaphragme pour obtenir une petite ouverture afin de diminuer la quantité de lumière qui va entrer dans l’appareil.

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Photo : Michel Lion

USAGE LE DIAPHRAGME

DIAPHRAGME ET VITESSE L’ouverture fait partie des trois paramètres (ouverture, vitesse, sensibilité) du triangle d’exposition. À une valeur donnée correspondent une vitesse et un nombre Iso. À chaque prise de vue il convient d’ajuster ces valeurs pour parfaire l’exposition de sa photo. Le mode A permet de fixer en priorité l’ouverture qui conditionne alors les valeurs de vitesse et Iso. Si l’exposition n’est pas adéquate, le photographe peut agir sur le correcteur d’exposition ou encore la sensibilité pour obtenir le réglage idoine. Il peut éventuellement utiliser un filtre à densité neutre pour réduire l’intensité de la source lumineuse afin de viser la combinaison de paramètres qu’il juge nécessaire pour réussir sa photo. Plus radical le mode M (pour Manuel) permet de fixer librement les valeurs d’ouverture, de vitesse et de sensibilité pour une scène donnée.

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- F/4 - F/5,6 - F/8 - F/11 - F/16 - F/22. Du coup, pour fermer son diaphragme (diminuer la quantité de lumière) et donc obtenir une petite ouverture, il faudra sélectionner les valeurs les plus élevées. Ce réglage a pour incidence d’augmenter la profondeur de champ (netteté) et le temps de pose puisque le diaphragme laisse entrer une quantité moindre de lumière. À ces valeurs, le photographe sera vigilant à tout flou de bougé ou de mouvement car il risque d’être un peu court en vitesse pour figer l’action. En effet l’appareil photo compensera en augmentant le temps de pose (soit une vitesse lente). Charge au photographe d’opter pour une valeur d’ouverture plus importante ou bien de monter en Iso pour figer son sujet et obtenir une exposition adéquate. À contrario, face à un coucher de soleil on n’hésitera pas à choisir une petite ouverture (F/18 ou F/22) pour compenser l’intensité de son rayonnement et à sous-exposer via le correcteur d’exposition pour capturer l’astre qui

Ce cliché réalisé avec un objectif macro à grande ouverture montre la zone de netteté trés étroite sur ce type d’objectif. Toute erreur de mise au point est fatale. Mais quel bokeh !

apparaîtra à l’image sous la forme d’une étoile scintillante sur l’horizon. Ce rendu photographique grâce à ce réglage est une recette bien connue des amateurs de photographie de couchers de soleil.

TROUVER LA BONNE OUVERTURE Dès lors comment choisir la bonne ouverture ? L’ouverture est synonyme d’une quantité de lumière. Cette quantité de lumière va permettre d’exposer le capteur pour révéler l’image. Elle est donc liée à la nature de la source lumineuse, son intensité et à la mobilité de votre sujet. Cette analyse va conditionner un choix d’ouverture pour garantir une exposition adéquate. Notez que plus l’ouverture est grande plus le piqué de la photo sera élevé ; et qu’à une valeur de diaphragme correspond une vitesse, et donc un temps d’exposition. C’est un couple indissociable. Il convient donc au moment où vous avez choisi votre ouverture de vérifier la vitesse et le temps de pose. S’il


LA GESTION D’EFFETS CRÉATIFS Si la gestion de l’ouverture détermine l’exposition finale de l’image, elle conditionne également la profondeur de champ, c’est-à-dire la zone de netteté dans laquelle doit se situer son sujet pour être net. Néanmoins le photographe peut rechercher parfois l’aide d’un flou pour simuler le mouvement ou estomper un arrière plan disgracieux. Ce rendu est généralement obtenu

Photo : Ludovic Douche

est trop long le cliché sera sur-exposé ; s’il est trop court il sera sous-exposé avec des risques de flou si le sujet est mobile. Vous pouvez faire une image test et vérifier à l’aide de l’histogramme, accessible dans les menus de l’appareil, que toute la gamme tonale (de la plus claire à la plus sombre) soit enregistrée : c’est le fameux « peigne » ou encore que la vitesse fut juste pour figer le mouvement en zoomant dans l’image au dos du boîtier pour vérifier la netteté et la zone de mise au point. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez ajuster l’exposition en modifiant la valeur d’ouverture, en corrigeant l’exposition voire en activant le bracketing (une fonction qui consiste à enregistrer trois images d’une même scène avec des expositions différentes) à la prise de vue. Enfin le choix d’une valeur Iso plus élevée est une solution en veillant à contenir la montée du bruit.

à grande ouverture et constitue un vrai parti pris artistique. Pour un portait par exemple, le fait de choisir une très grande ouverture tout en faisant la mise au point sur l’œil de son sujet aura pour conséquence de produire un bokeh (voir encadré) qui permettra d’isoler grâce, à un harmonieux flou d’arrière plan, un portrait de son environnement. De même il peut être intéressant de figer une personne dans une cohue pour simuler l’agitation d’une rue. Ainsi le couple ouverture/vitesse sera déterminé sur le sujet principal qui doit être immobile pour le figer tandis que la vitesse inhérente à la valeur d’ouverture choisie entraînera sur tous les éléments mobiles autour de lui un flou de mouvement qui participera à la dimension artistique de votre cliché final. Avec l’expérience vous apprendrez à manier ce couple infernal et interdépendant au point de trouver naturellement le bon réglage.

La combinaison d’une longue focale (100 mm) et d’un capteur APS-C ont permis de réduire la profondeur de champ pour isoler le regard de cette jeune fille qui se détache grace au flou d’arrière plan (f/5,6).

Le diaphragme a une grande importance en photographie : il permet de contrôler la profondeur de champ, l’exposition et le piqué de l’image

LE BOKEH Le terme « bokeh » vient du japonais « boke ». Il se prononce « bokè » et symbolise le flou d’arrière plan qui compose une image. Il est souvent utilisé en portrait. Il s’obtient, et est plus ou moins prononcé, en sollicitant les grandes ouvertures (F/1.8 à F/2.8). Il dépend également de votre objectif et de la forme des lamelles du diaphragme. Un objectif doté de lamelles circulaires donnera des orbes flous aux formes plus arrondies et plus douces en haute lumière. Un objectif doté d’une ouverture hexagonale recréera cette forme dans les hautes lumières. Si vous ne disposez pas d’objectif très lumineux, sachez que le fait d’augmenter la distance entre l’arrière-plan et le sujet permet de créer cet effet bokeh dans des photos réalisées avec des ouvertures peu importantes. Il suffit pour cela de réduire la distance entre votre appareil photo et le sujet en veillant à ne pas dépasser la distance de mise au point minimale.

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LOGICIEL

INSTAGRAM : À LA CONQUÊTE DES FOLLOWERS Vous venez de créer votre compte Instagram. Il est alors temps de penser à mettre toutes les chances de votre côté pour attirer des followers. Voici quelques astuces et autres stratégies usuelles pour réussir ce challenge.

SOIGNEZ VOTRE CONTENU

Vous devez avoir le réflexe à chaque publication de compléter la légende de votre cliché par des hashtags qui facilitent la recherche sur le réseau. Ces mots clés doivent impérativement être précédés du sigle #. Notez qu’Instagram, au fur et à mesure que vous tapez votre hashtag vous propose des suggestions qu’il est utile de consulter.

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Créer un compte Instagram va de pair avec une véritable stratégie de contenu. Il n’est pas question de céder à la facilité en publiant à outrance tous vos clichés. Vos futurs followers méritent votre discernement et la manière dont vous allez gérer vos publications est le gage de votre crédibilité sur le réseau. Il faut avoir une vision claire ainsi qu’une conscience aigüe des attentes de votre futur lectorat. Ces derniers, sensibles à la publication de vos premières images, ont sans aucun doute réagi à la qualité photographique de vos premiers clichés, à leur thème ou bien à la ligne éditoriale qui invariablement se dégage de vos premières publications. Il s’agit avec le temps d’être fidèle à ces principes pour conserver vos followers et en convaincre d’autres. Un autre postulat consiste à publier régulièrement et logiquement vos plus belles photos pour que chaque contribution provoque un impact sensible sur votre communauté. Pour se faire, il vous faudra être rigoureux dans l’editing, la composition et le traitement colorimétrique de vos clichés. Il n’y a rien de plus désagréable que d’être abonné à un compte dont l’activité est

moribonde ou désordonnée. À l’heure des réseaux sociaux, cela ne pardonne pas et entraînera la fuite de vos premiers abonnés aussi vite qu’ils sont venus.

SOYEZ PRÉSENT ET RÉACTIF

Si publier des images est un préalable, il faudra aussi adopter les codes de la communication sur les réseaux sociaux. Le cœur de cette relation réside dans l’interaction avec votre communauté. Elle est essentielle et forcément chronophage. À chaque message (privé ou commentaires) ou encore chaque like qui vous seront adressé sur votre compte, il convient d’y apporter un message ou un témoignage montrant votre considération ou votre attention. Un abonné est sacré ! Laisser un commentaire n’est pas un acte dénué de signification. C’est un vrai élan, que vous avez initié, et que désormais vous devez encourager en démontrant au quotidien votre attention pour la considération et l’égard que vous avez suscités. Plus vous démontrerez à votre audience votre implication et votre engagement, plus cette dernière vous gratifiera en vous mettant en avant dans son propre réseau. Cette interconnexion est le gage de votre réussite, soyez-en sûr !


Instagram met à votre disposition son puissant algorithme. Dès que vous choisissez le menu RECHERCHE, Instagram vous affiche une sélection de comptes susceptibles de vous intéresser. L’application propose plusieurs onglets selon des thèmes en correspondance avec votre profil. Un bon moyen de rechercher des audiences potentiellement intéressées par les publications de votre compte.

LE SACRO-SAINT HASHTAG

Lorsque vous publiez un contenu, n’omettez pas de mentionner les fameux hashtags. Ils sont inévitables. Il s’agit de mots clés précédés du signe dièse (#) qui doivent invariablement accompagner toute publication. Ils facilitent l’identification de contenu par des termes choisis et permet de ressortir dans les recherches réalisées par de potentiels followers. Il existe deux types de hashtags. Les premiers sont fréquemment utilisés par le réseau. Il s’agit des hashtags : #FF (FollowFriday), #instafollow, #l4l (likeforlike), #instamoment très répandus sur ce média. S’ils ne sont pas les plus recruteurs, c’est une première porte d’entrée qu’il vous faut ouvrir pour émerger. Les seconds, eux, ont une importance plus fondamentale sur l’efficacité de leur recrutement et la qualité d’engagement des internautes qu’ils vont fédérer. Ils seront plus centrés sur la nature intrinsèque et le thème de vos publications ou encore votre sensibilité personnelle pour caractériser votre univers artistique. Prenons un exemple concret. Si votre compte est dédié à la photo animalière et de nature, vous ne manquerez pas de préciser via ces mots clés le descriptif de votre image comme suit : #nature, #lion,

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LOGICIEL

#VASSILIS. TANGOULIS Sur Instagram, vous avez la possibilité de créer plusieurs comptes. La démarche du photographe Vassilis Tangoulis est intéressante. Son compte principal (@ vassilis.tangoulis) fait la part belle à des clichés noir et blanc souvent réalisés en pose lente. Ses photographies offrent une cohérence visuelle et artistique qui frappe les esprits. C’est plutôt fédérateur. Il compte plus de 25 000 abonnés. Pourtant à la lecture de sa biographie, on découvre un autre compte basé celui-ci sur le traitement en couleur : @ tango.colors. Assurément cette stratégie a été bien pensée dès le départ tant l’impression qui se dégage est différente d’un compte à l’autre. On découvre ici toute la pertinence d’une ligne éditoriale bien maîtrisée qui permet, malgré une expression artistique différente, de renforcer la position d’auteur du photographe sur Instagram. À méditer !

#Afrique, #faunesauvage, etc. Il convient également de caractériser son style en précisant par exemple #noiretblanc si vous êtes un adepte de ce traitement évidemment. C’est une expression artistique à part entière qui a ses fans. N’oubliez pas que votre compte est une fenêtre ouverte sur le monde au sein duquel l’anglais reste la langue de référence. Son emploi donnera une dimension internationale et vous ouvrira les portes d’une plus large audience. Dans notre exemple ci-dessus, il sera opportun de rajouter #wildlife, #photography, #blackandwhite.

CHOISIR LES BONS HASHTAGS

Sélectionner des mots clés n’est pas aisé. Un terme peut vous paraître totalement logique sans que la communauté que vous visez ne partage ce raisonnement. Si vous avez un doute sur les hashtags à

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utiliser, il existe pléthore d’outils pour vous inspirer et détecter les hashtags les plus suivis sur la toile. Citons pêle-mêle Talkwalker Social Search, Hashtagify, Tagboard, Keyhole, Webstagram… Tous ces utilitaires vous permettront de sélectionner les hashtags les plus efficaces du moment au regard du thème que vous avez coopté. Enfin, le vétéran Google Trends reste un sérieux indicateur des requêtes les plus populaires réalisées par les internautes. C’est une information à prendre en considération. Prendre conscience des sujets qui font le buzz (comme on dit sur la toile) est aussi un moyen logique de coller à l’actualité et d’exister en son sein ! Une fois votre sélection de tags arrêtée, rien ne vous empêche de tester directement dans le moteur de recherche d’Instagram votre choix. L’algorithme de ce dernier est très puissant… et instructif. Il sera d’un précieux secours pour déceler et af-

finer votre liste définitive en consultant ses propres suggestions. Il ne vous reste plus qu’à les tagger sur votre publication.

DÉVELOPPER VOTRE SENS MARKETING

Exister sur Instagram est affaire de stratégie. Il convient de forcer votre nature pour adopter quelques règles marketing éprouvées sur ce réseau social. La première étape consiste à identifier des comptes influents, particulièrement actifs et qui bénéficient déjà d’une audience installée. Il peut être d’ailleurs malin de cibler les audiences de grandes

Plus vous démontrerez à votre audience votre implication et votre engagement, plus cette dernière vous gratifiera en vous mettant en avant dans son propre réseau.


personnalités en rapport avec votre univers photographique. Instagram ne vous laisse pas au dépourvu puisque l’outil vous proposera par lui-même une liste de comptes à suivre. Les recherches via le moteur Google ou encore la pige des rubriques réseaux sociaux de la presse peut également être une stratégie payante pour identifier des comptes à fort potentiel. De même, consulter les comptes de photographes reconnus et présents sur Instagram est une source d’inspiration et un précieux inventaire pour identifier des « styles » de photographies qui génèrent le plus de partage. À coup sûr, il inspirera votre activité d’auteur sur le réseau. Tous ces moyens concourent à dresser une liste de

La fonction recherche sur Instagram permet dès qu’on tape dans le champ un hashtag de consulter une liste de mots clé directement inspirée par la requête initiale. Consultez-là avec attention car cette suggestion peut éclairer d’un jour nouveau les tags que vous allez utiliser pour votre propre publication.

comptes Instagram qu’il conviendra de cibler pour construire une audience de qualité. En sollicitant les followers de ces sites, il y a de grandes chances de récupérer des followers actifs qui répondront favorablement à votre démarche artistique. C’est la règle du « follow / un-follow ». Sollicitez ces habitués d’Intagram, soit en « likant » leur publication, soit par le biais de messages privés, pour avoir toutes les chances de bénéficier en retour de leur intérêt. Quand on manifeste un intérêt sur un sujet aussi passionnel et intime que la photographie, il est plus que naturel que votre démarche entraîne la curiosité du destinataire…et une réponse. C’est le principe de réciprocité. Si tel n’est pas le cas, désinscrivez-vous du compte et choisissez une autre cible en réitérant votre démarche jusqu’à trouver le bon public. Vous devez penser également à animer sur votre compte. Alors pourquoi ne pas utiliser les Stories qui s’apparente à un carroussel de photos et de vidéos dont la durée de vie est limitée à 24 heures. Ces stories qui s’affichent en page d’accueil de l’apps sont un moyen d’attirer ou de faire revenir des abonnés sur votre compte à travers un contenu éphémère. C’est une écriture plus dynamique que la simple publication d’un cliché. Enfin proposez des concours simples et faciles à organiser. Une idée parmi tant d’autres consiste à proposer un tirage d’une de vos photos les plus populaires en invitant les participants à partager un hashtag préférentiel mais identitaire de votre compte sur le réseau.

SOYEZ SOCIAL

Quelle que soit votre démarche sur Instagram, la notion de sociabilité est primordiale. Que vous postiez

FOCUS SUR WEBSTAGRAM Accessible via l’URL www.websagram, ce site vous propose un outil de recherche pratique et efficace pour identifier les hashtags les plus utilisés par rapport à un thème, une expression ou un genre. Ce genre d’outil, gratuit, est plutôt précieux pour affiner la liste des hashtags qui viendront accompagner chaque publication réalisée sur votre compte Instagram. Son fonctionnement est très simple. Un champ de recherche trône en page d’accueil. Tapez le mot clé auquel vous pensez et lancez la recherche. Le site affiche alors toute une liste de hashtags parmi ceux les plus utilisés sur Internet. Il n’y a plus qu’à sélectionner. Notez que le site propose également une liste de hashtags parmi les plus populaires ainsi qu’une sélection de comptes. Pratique !

une nouvelle image, laissiez un commentaire ou que vous adressiez un message; portez une attention particulière à cette interaction. Évitez les commentaires laconiques, les avis trop péremptoires ou encore un like furtif. Contrairement à Facebook par exemple, Instagram ne permet pas de partager sur son compte le contenu de contributeurs tiers sans l’aide d’un petit logiciel. Seul l’interaction sur le compte de l’auteur est autorisée fonctionnellement par l’application. Il existe des solutions comme Repost for Instagram qui permet ce type d’action. N’en abusez pas ! Instagram privilégie naturellement le contenu personnel mais la possibilité d’attirer l’attention de votre audience par un coup de cœur est une possibilité de plus de s’inscrire dans la vie du réseau. Et surtout n’oubliez pas de mentionner dans vos hashtags l’auteur de l’œuvre afin qu’il soit alerté, mais surtout identifié.

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INTERVIEW

« le photographe participe à la vie de chaque famille » gasin une réponse différente basée sur l’expérience, la compétence et la curiosité. Entre ceux qui rentrent dans le magasin parce qu’ils aiment la photo et ceux qui veulent découvrir la prise de vue, il faut savoir adapter notre discours pour donner une image cohérente et lisible. Dans ce domaine, la pédagogie est essentielle et primordiale pour instaurer un rapport de confiance avec notre clientèle. Ils doivent être sûrs qu’ils obtiendront le bon conseil par rapport à leur besoin. C’est notre promesse dans toutes les dimensions de la pratique photographique.

PAROLE D’ADHÉRENT À Saint-Lô, Jérôme Guézou est l’héritier d’une dynastie qui a voué son engagement au métier de photographe à travers la gestion d’un magasin qui existe depuis 1872. Il nous livre avec passion les coulisses de son métier. Vous avez fait le choix de revenir vers le vanisant. Il y a de l’écoute, des facilités de gesréseau PHOX, pourquoi ? tion et des conseils qui peuvent être précieux. C’est mon enseigne de cœur, tout simJ’ai donc pensé que c’était le moment plement. C’est vrai que j’avais de revenir vers PHOX. quitté le réseau trois ans auparavant, mais la nouvelle dyÀ quoi ressemble votre namique impulsée depuis quotidien ? le rachat m’a convaincu J’aime bien le terme de revenir. J’ai eu le de multi-spécialiste sentiment d’un retour de la photographie. aux sources et d’une Entendez par-là que ambition retrouvée. nous avons l’ambiOn sent une reprise en tion d’être sur tous main avec une volonté les terrains où la de vouloir satisfaire les photographie s’exadhérents qui veulent, prime et vie. Nous à leur tour, satisfaire réalisons de la prise de leurs clients. Tout est plus vue sur-mesure pour des dynamique : la communicamariages, le public scolaire, tion, les éléments de langage, des tirages, du transfert de les services, etc. C’est résolument film vidéo, la vente de matériel et PHOX Saint Lô tourné vers l’adhérent et l’ADN de de nombreux services comme la Jérôme GUÉZOU notre métier. Enfin, Saint-Lô étant formation. une petite ville de 20 000 habitants, on peut se sentir seul parfois en tant qu’indéC’est effectivement titanesque avec en pendant. Le fait de pouvoir partager des idées, plus une montée en gamme des produits ? rencontrer des collègues et se sentir écouter au C’est vrai, d’autant que le public est ultra-inforquotidien grâce au groupement est plutôt galmé via Internet. Il faut donc qu’il trouve en ma-

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Que recherche votre client ? Tout dépend de la zone géographique où vous vous trouvez mais notre public est celui d’un amateur averti. Il aime les beaux appareils, la proximité d’un échange humain et le fait de partager sa passion. C’est d’autant plus vrai que nous avons ouvert un second magasin, à Torigny les Villes, pour inscrire notre métier dans ce désir de proximité chaleureuse et de commerce à taille humaine. J’ai la conviction que le photographe participe à la vie de chaque famille. Et ça marche ! Que vous inspirent les dernières annonces du marché ? Nous n’avons pas un public majoritairement tourné vers des boîtiers comme les Nikon Z ou les Canon EOS R. Ils sont plutôt sensibles à des compacts polyvalents voire des bridges haut de gamme. Mais de telles annonces ont le mérite de mettre la photo au cœur du débat et d’impulser de la curiosité. Par la diversité de notre offre, nous sommes capables de trouver notre place. Les formations à la prise de vue, le tirage ou les agrandissements et la personnalisation d’objets permettent de bénéficier de cet élan. Cela profite à tout le monde !


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