Aperçu POGO

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STRIPS QUOTIDIENS

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STRIPS QUOTIDIENS C’est fort sociable de ta part, Pogo Possum.

‘lut, Churchy La femme. Je m’occupe de ce pauvre petit bout.

Pogo Possum, ce petit ver que tu gardes devrait apprendre un métier.

Je crains que vous ne puissiez convaincre ce petit ver de devenir un appât.

Mais enfin, pense à l’opportunité qui t’est offerte! Ton avenir est tout tracé si tu acceptes.

J’essaie de lui apprendre à aller de l’avant.

Quelle profession envisageriez-vous pour lui, cap’taine Churchy la Femme ?

Quelle aventure !

Tu attrapes l’hameçon, et tu l’agites devant les poissons-chats !

Whaou ! Le voilà parti ! Il va de l’avant ou il recule ?

Couvrons d’abord les oreilles de ce petit être sensible… tu penses qu’il apprécierait de tenir le rôle d’appât ?

RHOO…

Attends !

Dans quel sens estu ?

Oups ! Je me suis trompé de côté !

Difficile de comprendre les orientations des jeunes vers.

Maintenant, il va raconter à sa maman que vous avez employé un langage déplacé.

C’est pas du jeu !

Tu as volontairement fait de la peine à cet enfant.

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16-21 MAI 1949 Trouver des vers pour la pêche est un dur labeur. Je me sers donc de cette flûte pour les attirer avec de la grande musique.

Tu as attrapé assez de poissons, Pogo. La moitié pour toi, l’autre pour moi, ton ami.

Surveille bien ce trou de ver, Pogo. Les bougres vont bientôt en sortir, complètement fascinés.

Howland le Hibou, sont-ce là cinquante pour cent, selon vous ?

Pogo mon gars, pour moi cela fait cent pour cent.

En voilà un !

ouaouille !

Cinquante pour cent, ça donne environ ceci.

Nom d’un p’tit chiot à chat ! Vous avez assassiné ma pauvre queue !

L’important, c’est la justice pour tous.

Tu la remuais au rythme de la musique… je me suis laissé entraîner.

Voyons voir… on divise la multiplication par le carré de l’hippopotamus et on déduit la friction de la fraction, puis… bzzz…mm…mh…

Albert, le hibou et la tortue ont divisé les deux poissons que j’ai pêchés et me voilà avec la moitié… tu penses que ça fait la moitié ?

Pogo, il faut tester cela scientifiquement.

Ici, chez toi, Je vais procéder à l’analyse à l’aide de quelques feuilles de navet.

Mais oui ! On dirait bien que tu as eu la totalité de tes 50 %.

Tu peux maintenant faire la vaisselle, rassuré par la science d’avoir été protégé de toute malversation.

Comment pourraisje te remercier ?

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STRIPS QUOTIDIENS Quand vous aut’ les porcs-épics, vous voulez faire un câlin à vos p’tits, ben comment vous faites ?

Bonjour, m’dame la grue… alors, vous faites une petite sieste ?

Pas de câlins.

y'a personne que j’aime assez pour lui faire un câlin.

Bah ! Quelle imitation minable de la nature ! Pourquoi cette grue ne se comporte-t-elle pas comme une grue ?

Le métier de facteur, ça n’est pas toujours une partie de plaisir. La plante de mes pattes palmées est usée presque jusqu’à mes hanches.

Il t’arrive jamais de rouler sur toi-même la nuit et de te piquer ?

Les grues dorment sur une patte… dans l’eau, la tête sous l’aile.

Bonjour, m’sieur le facteur.

Comme ceci ?

T’es du genre à voler, toi.

Pourquoi ne pas faire ta tournée à tire d’aile ?

Ouais ! Et j’suis bien content ! Bien fait pour moi.

J’aime

personne.

Occupe-toi donc de faire le porc-épic et je ferai la grue sans aide extérieure.

Ha !

Je ne délivre que des lettres au tarif économique…

oooump

f !

Si ces radins ne payent pas le tarif par avion, je dois les livrer à pied… sinon, je parcourrais les cieux comme un joyeux papillon.

Chhh… tu fais peur au poisson.

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23-28 MAI 1949 Désolé d’être tombé à l’eau en tentant de te livrer ton courrier, Pogo… mais rien ni personne n’entravera l’achèvement de ma tournée postale.

C’est une lettre pour toi de la part d’une dame, Pogo.

Ça ne t’ennuie pas que je lise mon courrier par dessus ton épaule, postier ?

J’ai quelque part une lettre pour toi…

Autrefois, moi aussi j’ai reçu des billets doux… de douces missives pleines de sentiments de la part d’une bonne amie…

Toi,

Porc-épic ?

Cette dame envoie une lettre dans laquelle elle demande : « pourquoi Pogo ne se comporte-t-il pas plus comme un opossum ! Qu’il grimpe à un arbre et se pende par la queue.»

Et si moi j’écrivais à cette dame : « pourquoi vous, vous ne grimperiez pas dans un arbre, et… !»

Ça alors… pas d’adresse sur celleci.

Je n’suis pas une lettre, mais un pauvre poissonchat.

Pas de timbre !

Dégage… on ne triche pas avec le gouvernement.

Oui… mais elle restait distante… elle disait qu’il serait scandaleux que je m’approche un peu trop d’elle.

Postier, tu es sévère mais juste.

Monsieur…

elle dansait avec des ballons.

Elle faisait sa mijaurée ?

Je suis plutôt de type humain, moi… ça, c’est digne d’un singe.

Pas d’inquiétude… je stopperai ta chute, s’il le faut.

Euh, hé bien… merci m’sieur le porcépic, mais je pense que je préférerais tomber sur ma propre tête.

Bonne idée, vas-y.

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STRIPS QUOTIDIENS Bon, j’enroule ma queue autour de la branche… tout comme un authentique opossum.

‘lut, Pogo Possum.

Si une jolie fille te demandait une faveur, est-ce que tu accepterais ?

Et voilà.

Sans peur, il trompe la mort.

Mais bien sûr, m’sieur grenouille, les jolies filles, c’est ma spécialité !

Wouaouille !

Un docteur il faut un docteur… un docteu r…

C’est la courtoisie des gens du sud, m’sieur.

Pourquoi faire un docteur !

Je n’ai fait que cogner ma bonne vieille caboche.

Parfait !

Alors occupe-toi de mon p’tit aujourd’hui.

Pour moi ! Tu es tombé sur mon orteil… les pieds d’un postier sont son outil de travail. Ça m’a l’air très technique.

C’est injuste, m’dame grenouille… cacher votre tablier derrière vous… je savais pas que z’étiez une jolie fille.

C’qui est dit est dit.

Mon p’tit te posera pas de problème, Pogo… il ne prend plus de biberon.

Il n’en prend plus… mais il est toujours dedans.

Bah ! Me voilà coincé, à m’occuper d’un minuscule têtard.

Haha, Pogo a là une boisson d’exception… avec une olive dedans.

Albert !

Tu viens d’avaler le p’tit de la grenouille !

Tu es un

cannibale !

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30 MAI-4 JUIN 1949 J’ai vraiment avalé le bébé têtard par erreur, Pogo ?

Tu as bu dans son bocal… et il n’y est plus… qu’est-ce que tu crois ?

Hé, le ver ! Albert a avalé le bébé grenouille par erreur… tu pourrais aller à son secours ?

Il n’y a qu’une solution : monter une expédition !

Ben oui… par erreur, j’ai avalé ce pauv’ têtard.

J’veux pas d’étrangers qui se baladent là-dedans…

Hé ! Là ! On arrête de remuer!

On n’avale pas quelqu’un par erreur !

En tout cas, il aime faire des chatouilles !

Quelle horreur atroce ! J’me demande comment ce p’tit se sent, là-dedans ?

Baah !

J’t'aurais pas laissé entrer, de toute façon.

Oh, pffff !

J’vais moi-même aller repêcher ce pauvre p’tit têtard que tu as avalé par erreur, Albert.

Pourquoi cette bougie ?

Hé bien, il fait plus noir que dans un four ici.

Avant que tu y ailles, Pogo, serronsnous la main.

J’voulais vraiment pas te vexer.

Il doit y avoir un autre moyen de récupérer cet enfant.

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STRIPS QUOTIDIENS Voilà Albert, tu bois toute cette eau et ça fera monter le niveau dans ton ventre.

Salut mon vieux porc-épic, nous, on s’occupe de ce brave p’tit têtard.

l’eau doit arriver Maintenant jusqu’à tes yeux, et nous allons pouvoir écoper ce pauv’ p’tit têtard que tu as avalé par erreur.

‘soyez pas atterrés, mais moi aussi je suis baby-sitter.

Ouaip !

Le voilà ! Aha…

je l’tiens !

même si ma clientèle me conspue et me moque… “ah moquerie, tes dards sont plus acérés qu’une épée…”

Tu vois comme c’était simple ? Il suffit de réfléchir un peu !

Allez mon gars, on se remet au boulot.

Restez à l’aise, m’sieur Épic.

Heureusement que c’est du p’tit bien caparaçonné de la tortue qu’il s’occupe.

Toi-même tu es assez piquant.

Joue donc un morceau au p’tit têtard, Albert… faut qu’on le distraie un peu.

Inutile de jouer tant qu’on ignore si le gamin entend… colle ta tête dans la bassine, Pogo.

Arrête de souffler, Albert… tu as assommé l’auditoire.

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6-11 JUIN 1949 Mais bien sûr ! Nous autres grands scientifiques avons toujours une montre sur nous.

Rien à faire pour distraire ce pauvre p’tit têtard, hibou, à moins que tu n’aies une montre de gousset.

Hé ben, nous voilà avec le bébé grenouille pour sa première pêche.

Fabuleux.

Têtard, j’vais te raconter une histoire qui t’apprendra une bonne leçon… il était une fois un mignon p’tit têtard et un horrible gros alligator qui s’en vint nager vers lui.

Regarde la jolie montre, p’tite grenouille…

Regarde ! Rhoo… ça l’intéresse pas du tout.

L’alligator ouvre sa large gueule… « rouar rouar wogga wogga

Rien à faire pour le distraire… autant l’emmener avec moi à la pêche.

Ouille ! ouille !

Tu me fais peur !

Attention !

Tu fais tomber le mignon p’tit têtard !

fait-il.

Bon sang de bois, on a perdu le p’tit têtard, Pogo !

M’dame grenouille va pas apprécier du tout !

HOO BON SANG ! La voilà ! Remplis le bocal avec l’eau du marais, et vite !

On a mis de la boue dans l’eau pour que vot’ p'tit dorme mieux dans le noir.

Qui a remué la vase ?

Mon bébé !

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LES PAGES DU DIMANCHE

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DIMANCHE 29 JANVIER 1950

Ben ça, y’en a du bazar dans cette décharge.

Quelqu’un a jeté un machin de docteur pour écouter. J’pourrais faire docteur et dev’nir millionnaire.

On dit qu’dans la vie, pour s’en sortir, il faut savoir rebondir… moi j’rebondis bien… j’pourrais faire carrière.

Pour bien gagner sa vie ‘faut savoir diriger… moi j’dirige comme un chef, regarde-moi donc faire.

J’vais commencer par opérer sur cet arbre…dit « ah », l’arbre.

AH !

Vas-y l’arbre, fais « ah » !

Hou, j’ai attrapé quelque chose de cet arbre.

J’veux pas attraper un

mal des plantes.

L’arbre, es-tu un chêne ou un pin ?

Bon sang !

Savais-tu qu’cet arbre parle ?

J’vais écouter son cœur.

Roh, laisse-moi utiliser l’téléphone, Pogo.

Oh oui, je n’suis pas un pin du tout.

Je n’suis qu’une petite fleur des montagnes, une ancolie à col mauve, aussi jolie qu’une jolie vache.

C’est ma chance

ALLô, ALLô… passez-moi le département de Pensacola Park…

Allô,

Oups ! J’ai dû attraper la maladie de l’orme…

je délire !

Joe ?

Pff… quelle camelote.

Ouaip !

Le cœur bat, c’est sûr !

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DIMANCHE 5 FÉVRIER 1950 ‘Lut Albert, moi et l’p’tit Cuirasse Molle on vient te voir.

Entre, Pogo, aujourd’hui c’est pâtisserie.

Je veux voir, oncle Albert.

Monte donc, mon gars. Je prépare un flan aux pruneaux.

Apprends auprès d’un expert.

Expert en quoi ? En plomberie ?

Je suis expert en gâteaux… j’utilise la recette secrète du cousin Concertina.

Tu n’sais pas lire. Laissemoi voir.

Hé ! T’es pas sur la recette, toi !

Oh non.

C’est si secret que même le cuistot ignore ce qu’on y met.

Non ! Non ! J’suis innocent… c’est juste moi, Cuirasse Molle, la p’tite tortue.

C’est bien lui… c’est bien lui… si si si !

Beuh !

Quel gâteau !

Eurk !

Tu peux dédaigner, Pogo, mais mon gâteau n’aura nul besoin de cornichons avec toutes les notes aigres que tu joues.

Au moins, il y a de la vie dans ma cuisine.

Ah ça oui, c’est très vivant : il nous salue !

Peuh peuh

Heureusement que j’t’ai trouvé, Cuirasse Molle… le goût de tortue aurait complètement gâché mon flan aux pruneaux.

Oh, je n’pourrais être moins en désaccord avec vous, m’sieur.

Voilà ! Ça n’a pas été bien long à cuire…

OUPS ! Direct à travers la table… AH !

C’est signe de malheur !

Mais bien sûr ! En tombant ainsi, mon flan va être tout pâteux !

De malheur ?

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DIMANCHE 12 FÉVRIER 1950 N’allume pas ton cigare avec ce feu de bois, Albert. Ton chapeau va prendre feu !

Au feu au feu

au feu au feu !

Viens vite, Boniface le Castor !

Du calme, Pogo.

C’est l’heure du déjeuner… nous jouons aux dames.

On utilise des biscuits comme pions, assieds-toi… dès qu’on aura fini, nous verrons pour ton feu.

Désolé pour ce service peu civil, Albert, mais tu as droit au

tarif professionnel de midi valorisé à 50%.

Avec tout l’étage supérieur d’Albert qui flambe, comment peux-tu ? … heu, à quel parfum, les biscuits ?

AH !

Au citron.

!

Et voilà, c’est

OUPS

fait ! Je fonce chercher les

Oh, pff!

Mm… des biscuits au citron… le chapeau d’Albert a pris feu.

pompiers.

Les feux individuels de ce style coûtent cher… mm… vérifions le tarif.

Splendide !

Splendide ! Toutes mes félicitations, capitaine Charançon.

Où sont donc ces pompiers ?

Aaaah Rarrabazza Wazzadazzer

Rhoo hihihi

C’est le déjeuner, Albert. ‘faut attendre un peu.

Voyons…ça f’ra tout juste cinquante cents… tu emportes ton pion au citron, Pogo ?

Autant s’en occuper, cap’taine Charançon.

Je peux le payer ?

Je pense faire souvent appel à vous.

Oh, paS la peine de m’remercier, Albert.

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DIMANCHE 19 FÉVRIER 1950 Tous les sandwiches sont bons, mais les miens sont de loin les

meilleurs !

Albert et le Hibou se considèrent capables de bien juger les sandwiches. Voyons s’ils préfèrent les tiens ou les miens.

Oh, je n’sais pas… un juge impartial pourrait bien leur préférer les miens. J’en fais aussi d’exquis.

C’est votre jour de chance !

Deux juges impartiaux se spécialisent justement dans les sandwiches ! QuelLE

chance, vraiment !

Voici pour toi, Hibou.

Ne sois pas si impartial, m’sieur l’alligator.

Voudriez-vous bien examiner ce sandwich que je viens de réaliser, monsieur ?

Avec plaisir.

Alors mordez donc à pleines dents ce mets fort rare importé tout droit de Shalimar.

Ne t’approche pas trop, Albert…

Tu sais que les hiboux sont des oiseaux de proie.

Attends un peu mon gars ! Tu vas voir qui est la proie.

Hibou ne fait donc pas un bon sandwich.

Et Albert non plus.

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DIMANCHE 26 FÉVRIER 1950 Oh, en plantant des fougères avec Bérangère J’ai perdu mon cœur dans les frondaisons Car ma mie Bérangère est une mégère.

Oh, j’erre dans les fougères, la tête en l’air.

Merci bien m’sieur. C’est sûrement mon chant qui te remue le cœur.

Non… je pleure parce que j’aime

la musique.

Les larmes me montent aux yeux.

GLP !

Glp ?

Tu dois avoir avalé cette grenouille ! Je dois la repêcher ! Je vais prendre un sandwich à la confiture comme appât !

Mm… excellente confiture… ça mord ?

Nan… essayons le beurre de cacahuètes.

Oups !

J’ai attrapé la grenouille !

Pardon !

Le beurre de cacahuètes était aussi exquis. As-tu du jambon ?

J’ai du maïs grillé au sirop.

Parfait appât… alors ?

Nan… peut-être avec une mouche séchée… !

Ne change pas de tactique maintenant, mon gars… tu vas troubler ta proie… t’as du gâteau au chocolat ?

Non, mais j’ai là quelque chose de pinçant qu’j’ai pêché tout à l’heure… cette écrevisse va la faire sortir ! R’garde comme elle pince !

Non… attends !

J’avoue, j’avoue.

Tiens ! La grenouille était tombée dans ton col ! Tu n’l’avais pas avalée !

Churchy, tu n’es pas du genre à avaler les grenouilles. Tu s’rais plutôt du type à faire avaler des couleuvres.

T’as des pastilles de menthe ?

Que s’passet-il ?

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DIMANCHE 5 MARS 1950 J’pense qu’nous avons pêché assez de poissons pour la friture, Porky.

Pourquoi nous arraisonner ? Nous n’avons qu’des poissons pour une friture !

Allez, sois gentil… avance sur la planche comme un bon gars.

J’suis un ancien charançon reconverti en pirate… partez dans mon esquif… j’récupère le vôtre.

Comment fait-on ?

Hah !

Je parie que votre arme n’est même pas chargée.

Comme ceci ?

Ah non ? Écoute !

Nom d’un nom ! Je pourrais jouer au pirate et récupérer toute une cargaison de poissons-chats.

Ouups ! J’avais oublié qu’mon esquif était là.

En plein dans l'mille.

Il faut que je fasse tout ici !

Regardez comment on procède…

On s’avance ainsi…

Comme ceci…

oups !

C’en est fini de ce bateau.

Les mains en l’air ! Je suis Barbenmousse, la terreur du marais, et j’vais tout faire exploser !

Il n’y a plus qu’une chose à faire ! Pour vous, c’est la planche.

Bravo ! Superbe démonstration ! Ta technique est impeccable… quel expert !

Je n’irai pas.

Attendez !

Je suis toujours un pirate.

Pogo, tu es un fauteur de troubles… pardon, je dois l’installer.

Tu es le pire pirate que je connaisse. Rentre chez toi te rincer, surtout les idées, sinon tu vas rater la friture.

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DIMANCHE 12 MARS 1950 Ah, Pogo !

C’est ta chance de faire fortune !

Mon esprit allié à ton talent, nous allons pouvoir vendre dix mille bouteilles de ce remède universel que je viens d’inventer !

Parce qu’ainsi, tu reverras ton banjo !

Allez, dépêche-toi.

Maudit renard ! Il vient m’importuner alors que je suis tranquille, et en plus je dois l’aider !

Hé Pogo, que s’passet-il ?

Pfff ! Pourquoi ferais-je ça, vieux grigou ?

Ahem ! Ça fera

un dollar.

Je n’ai

jamais rien

senti d’aussi mauvais… et je suis un expert !

Rendez-moi mon argent !

Ne te perds pas dans les détails techniques, mon gars.

Voilà les clients.

t’aiderai pas.

Un remède universel ?

Pogo, mon gars, prends ce dollar et ce déguisement. Et quand je me mettrai à proposer mon remède, tu te précipites et tu achètes une bouteille… tout le monde saura ainsi que c’est un bon produit.

Séminole Sam, c’n’est pas un

remède ! Tu veux vendre l’eau du marais. Je ne

Cousin Soulvent, tu peux m’aider… le Renard me force à vendre avec lui son douteux remède… prends ma place… je vais discrètement récupérer mon banjo.

Bon ! Qui sera l’heureux acheteur de ma première bouteille ?! Ah ! Vous voilà… un dollar seulement, cher monsieur !

Avec plaisir.

Quoi ?! Espèce de petit voleur, donne-moi mon dollar !

Renard, tu arnaques un pauvre p’tit vieux !

Mes amis, je vous révèle un bandit… un fraudeur… une canaille… un

véritable

putois,

si je puis dire.

Ça alors ! C’est incroyable… je dis la vérité… tu es un putois !

Reviens, Sam… je vais te faire goûter le remède de Doc Soulvent… ça va te soigner !

Mm… le Docteur Sam a laissé son déjeuner.

Ouaip, c’est bien ce que je suis.

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DIMANCHE 19 MARS 1950 Quelle paix de n’avoir rien à faire si ce n’est ne rien faire !

Bof ! J’pensais qu’il y avait là-dedans un gâteau au chocolat, M’dame RatonLaveur.

Hah !

Tout le monde connaît ça un… deux trois sept et sept font onze !

Mon p’tit gars est mieux qu’un gâteau au chocolat. Prenez bien soin de lui, les garçons.

D’accord, M. Einstein, montre-nous donc tes talents.

Qu’avez-vous prévu pour me distraire, les amis ?

Je vais réciter :« À une coccinelle” : Coccinelle, demoiselle, Bête à bon Dieu, Coccinelle…

You-hou ! J’ai une surprise pour vous, les garçons.

Nom d’un P’tit Chiot à chat ! Ce n’serait pas du gâteau au chocolat, m’dame Raton Laveur ?

Tu vas voir comme je vais te distraire, petit sacripant !

Du calme, Albert ! Du calme !

Bête à bon Dieu… hum… Dieu. Voyons voyons… demoiselle… et… mm… bon Dieu… bête à bon Dieu… bon Dieu…

Oups ! Quelle surprise !

C’est vot’ petit têtard à vous, parfaitement dé-licieux !

Si vous n’me distrayez pas, c’est moi qui vais vous distraire… que diriez-vous de m’entendre compter ?

Envoie…

O UP S

Extinction des feux !

Super !

Oui môssieur ! Il est à vous pour l’après-midi, vous allez me le garder.

Voyons… un deux… trois…mm-heu…

trois… ben… hmm… un… deux… trois –

“Super”, dit-il !

mm- heu… voyons voir… un deux… trois – trois – mm – trois – hum…

Pour sûr… c’est bien agréable de ne rien avoir à faire… on dirait bien que ces deux-là vont pouvoir s’occuper entre eux jusqu’à ce que m’dame Raton-Laveur revienne.

Coincé ?

Souhaites-tu une suggestion de ma part cette fois ?

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