ARCHITECTURAL DIGEST
LES PLUS BELLES MAISONS DU MONDE NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020 FRANCE Nº 163
FAUTEUILS 70’S, PANORAMIQUES D’ARTISTE OU TABLES XXL...
LE TE GUIDE
ACCESSOIRES, RECETTES ET ÉLECTROMÉNAGER, LA CUISINE EN VERSION GOURMANDE
INTERVIEW
LOUIS BENECH, JARDINIER DES STARS
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L 13345 - 163 - F: 5,50 € - RD
LA SAGA LA PLUS FOLLE DE LA DÉCORATION
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6 MAISONS DE RÊVE POUR BIEN VIVRE AUJOURD’HUI, DE MEXICO À PARIS
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Aqua. Table de repas, design Fabrice Berrux. Steeple. Chaises et bridge, design Enrico Franzolini. Equinoxe. Tapis, design Elizabeth Leriche.
French Art de Vivre Photo : Michel Gibert, non contractuelle. Herdade Do Freixo.
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Exposition « Les Olmèques et les cultures du golfe du Mexique » Jusqu’au 25 juillet 2021
AD 163
Crista Leonard ; Alexis Armanet
L’édito
Les tendances de 2021 n 2021 – c’est demain –, vous allez aimer les consoles sculpturales, toujours idéales pour habiller une entrée ou un mur du salon, les grandes tables minimales, parfaites pour exposer une collection de céramiques comme pour faire dîner famille et amis à distance respectueusement Covid-compatible, les fauteuils des années 1970, confortables, tout en mousse et ras du sol… et encore bien d’autres accessoires de la maison. Ce n’est pas Paméla Shu, notre astrologue préférée (cf. AD de juillet-août dernier) qui le dit, mais la rédaction tout entière, après de longues et profondes discussions. Ces tendances, vous les découvrirez dans nos « bons mix », soit la présentation idoine pour obtenir le maximum d’effet.
Dans ce numéro, le paysagiste jardinier Louis Benech vous confie, lui, ses effets magiques pour le jardin, à base de plantes parfumées et colorées. Vous découvrirez la saga à rebondissements de Claude Dalle, créateur de la mythique marque de décoration Roméo, dont les archives vont être vendues ces jours-ci aux enchères, et la maison incroyable de feu l’écrivain italien Gabriele D’Annunzio au bord du lac de Garde. Et pas de fin d’année sans fêtes bien sûr, sans cadeaux sur la table du dîner, sans préparatifs dans la cuisine, sans bijoux qui étincellent… Vous trouverez tout cela, et plus encore, dans les pages qui suivent, sans oublier bien sûr 6 sublimes reportages à travers des maisons à la ville ou à la campagne, à Paris, Milan, Mexico, au Tyrol ou dans les Catskills près de New York. Autant de belles idées qui, nous l’espérons, sauront vous inspirer pour aborder cette année 2021 où la maison sera plus que jamais au cœur de nos vies. Bonne lecture !
Marie Kalt, rédactrice en chef
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Téléchargez et installez l’application Home Connect.
AD Beatrice Rossetti - Photo Federico Cedrone
AD 163
Le sommaire
Crista Leonard ; Guilio Guirardi
p.56 p.78
p.46
p. 13
Édito
p. 30
Ils ont participé à ce numéro
Photographes, stylistes, journalistes : ils ont du talent, nous travaillons ensemble.
L’univers AD p. 38
Sommaire
p. 46
p. 56
p. 66
Des bijoux sculpturaux
Tendances, les 6 bons mix pour 2021
p. 70
Surprises sur table de fête
p. 78
Une somptueuse démesure
Meubles de créateurs, accessoires rares… une sélection des plus belles nouveautés par la rédaction d’AD.
Fauteuils 70’s et décor panoramique, table minimaliste et collection de céramique, ce sont les bonnes associations de l’année qui vient.
Nos 10 envies du moment
La douceur du nouvel hôtel Rochechouart, le vol au vent du Prince de Galles, une retraite aux Sources de Cheverny…
Objets de désir
p. 64
Quatre visions de la décoration
Des beaux livres qui offrent des approches inédites sur les intérieurs d’aujourd’hui.
Pendants, bagues et bracelets brillent de mille feux sur les sculptures en fonte d’aluminium de Michel Anasse. À minuit, c’est l’heure des cadeaux parmi la jolie vaisselle et les amuse-bouches colorés du dîner.
À la découverte du Vittoriale degli Italiani, la propriété folle et hautement symbolique de l’écrivain Gabriele D’Annunzio sur les rives du lac de Garde.
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AD 163
Le sommaire
p.88
p.104
Tom de Peyret ; Eric Sander ; Jean-François Jaussaud
p. 114
p. 86
La plus belle matériauthèque du monde Vitrail, broderie, stuc… l’exposition AD Matières d’art met en scène la créativité des meilleurs artisans.
p. 88
Louis Benech, le jardinier botaniste
Son nom est associé aux plus beaux jardins du moment, qu’ils soient historiques ou appartiennent à des VIP. Nous l’avons rencontré.
p. 92
Roméo, glamour et décadence
Retour sur l’incroyable parcours de Claude Dalle, fondateur de la maison Roméo, icône baroque de la décoration parisienne.
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p. 98
L’agenda
Les ventes aux enchères, les expositions, les salons… les rendez-vous du marché de l’art.
p. 114
Le style AD Villa, château, hôtel particulier… 6 intérieurs à forte personnalité p. 104
p. 122
Jeux de construction
Aux portes de la Sierra Madre, le créateur et galeriste Emmanuel Picault a fait sortir des terres arides un temple en béton hors norme.
p. 130
L’art vu de l’intérieur
À Manhattan, le galeriste Christophe Van de Weghe nous raconte sa maison de ville, construite pour sa collection d’antiquités, œuvres et pièces de mobilier du xxe siècle.
Une retraite Renaissance
Depuis plus d’un demi-siècle, dans les Dolomites, la dynastie des Franchetti maintient le cachet Renaissance du Castello Gardena.
Reflets Art déco
La décoratrice Stéphanie Coutas a redynamisé un hôtel particulier parisien où elle mixe références années 1930 et jeux de textures brutalistes.
SYSTÈME D’ASSISES CONNERY | DESIGN RODOLFO DORDONI FAUTEUIL TORII | DESIGN NENDO PETITE TABLE BOTECO | DESIGN MARCIO KOGAN / STUDIO MK27 DÉCOUVREZ-EN PLUS DANS MINOTTI.COM/CONNERY
AD 163
Le sommaire
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p.148 ARCHITECTURAL DIGEST
LES PLUS BELLES MA SONS DU MONDE NOVEMBRE/DÉCEMBRE 2020 FRANCE N 163
FAUTEUILS 70’S, PANORAMIQUES D’ARTISTE OU TABLES XXL
LES TENDANCES GUIDE
ACCESSOIRES RECETTES ET ÉLECTROMÉNAGER LA CUISINE EN VERSION GOURMANDE
p. 140
p. 148
Aux couleurs du temps
Au nord de New York, dans les Catskills, le photographe Martyn Thompson s’est inventé une retraite poétique et bucolique.
Le guide AD Jolie vaisselle, accessoires ad hoc, électroménager dernier cri… p. 160
Accords et dissonances
À Milan, l’architecte Hannes Peer a transformé un appartement en confrontant styles et époques, matières et couleurs.
Le goût des belles choses
Bonnes recettes, ustensiles précis et électroménager performant.
p. 172
Les adresses
p. 178
Les panneaux en fibres recyclées
Pierreplume, le plus beau des revêtements textile mural, adopte de saisissants effets minéraux.
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2021 INTERVIEW
LOUIS BENECH JARDINIER DES STARS
ROMÉO
LA SAGA LA PLUS FOLLE DE LA DÉCORATION
INSPIRATION
6 MAISONS DE RÊVE POUR BIEN VIVRE AUJOURD HUI DE MEXICO À PARIS
N° 163 — NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2020 EN COUVERTURE, la maison du créateur et galeriste Emmanuel Picault au Mexique, photographiée par Tom de Peyret.
On poursuivra conformément aux lois la reproduction ou la contrefaçon des modèles, dessins et textes publiés dans la publicité et la rédaction d’AD®© 2020. Les Publications CONDÉ NAST S.A.S Tous droits réservés. La rédaction décline toute responsabilité pour tous les documents, quel qu’en soit le support, qui lui seraient spontanément confiés. Ces derniers doivent être joints à une enveloppe de réexpédition prépayée. Droits réservés ADAGP pour les œuvres de ses membres. Ce numéro comporte 1 encart abonnement jeté sur la diffusion France, 1 encart abonnement jeté sur la diffusion Suisse. Le papier utilisé pour ce magazine est recyclable et renouvelable. Il a été produit avec du bois en provenance de forêts gérées durablement et dont la pâte a été blanchie sans chlore. Les usines sont certifiées par des tierces parties indépendantes selon les normes ISO 9001, Assurance Qualité, et ISO 14001, Environnement.
Helenio Barbetta and Chiara dal Canto / Livinginside ; Martyn Thompson
p.140
#MolteniGroup NOUVELLE OUVERTURE MOLTENI&C | DADA PARIS FLAGSHIP STORE 22, RUE DES SAINTS-PÈRES
Molteni@Home CONSEILS EN CONCEPTION VIRTUEL MOLTENI.IT
COMMUNIQUÉ
DANS CETTE CUISINE LUMINEUSE, une table de cuisson Vario Flex induction et un Vario de cuisson Teppan Yaki ont été associés au four Série 200 pour créer un univers aussi perfectionné qu’élégant. Le réfrigérateur combiné et le lave-vaisselle se dissimulent quant à eux derrière les façades.
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Gaggenau, au service de vos projets Spécialisée dans l’encastrable haut de gamme, la marque allemande allie conseil et innovation au service des architectes et de leurs projets. Une marque à la pointe de l’innovation
Fondée en 1683, la marque s’est spécialisée dans les années 60 dans l’électroménager encastrable destiné aux cuisines aménagées sur mesure. La gamme s’étoffe peu à peu, multipliant les fonctionnalités pour simplifier le quotidien. Parmi les innovations majeures : le premier four encastrable au monde, la première table de cuisson vitrocéramique, le nettoyage pyrolyse ainsi que le four combi-vapeur. Cette qualité sans compromis, associée à son esthétique élégante, font de Gaggenau une valeur sûre. Aujourd’hui, la marque est représentée dans plus de 50 pays avec des showrooms aux États-Unis, en Asie, en Europe.
de nettoyage automatique du marché. Aujourd’hui, Gaggenau propose un nouveau four vapeur encore plus performant. Disponible avec raccordement direct ou réservoir d’eau, il offre en effet un volume accru ainsi qu’un mode de cuisson sous vide et basse température permettant de cuire les préparations au degré près. Ces fours sont à associer aux tables de cuisson des Séries 200 et 400 pour une cuisine mêlant élégance et confort d’utilisation.
Le showroom, une expérience personnalisée pour les architectes
Vitrine de la marque, le showroom parisien accueille les clients et les architectes en phase de projets. Pensé comme un espace de vie, il permet de découvrir les collections au sein de différentes mises en situation afin de trouver plus facilement l’inspiration. Au cours d’un rendez-vous particulier, il est également possible de manipuler les appareils, de profiter des conseils d’un expert ainsi que d’un support technique à même de répondre à toutes les problématiques d’installation. En parallèle, Gaggenau partage, lors de démonstrations culinaires organisées avec des chefs, son savoir-faire professionnel.
Une nouvelle génération de fours combinés vapeur
C’est en 1999 que la marque lance son premier four vapeur à usage domestique. Son désir de perfectionnement l’amène également à concevoir le seul système
LE FOUR COMBI-VAPEUR Série 200 est
doté d’un écran tactile TFT qui permet d’adapter intuitivement la cuisson à ses préférences.
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7, rue de Tilsitt, 75017 Paris, sur rendez-vous tél. 01 58 05 20 20 ou directement en ligne, gaggenau.com/fr/experience/showroomset-revendeurs showroom.paris@gaggenau.com
NUMÉRO 163 – NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2020
DIRECTION Directeur de la publication Javier Pascual del Olmo Assistante de direction Viviane Amans
ARCHITECTURAL DIGEST Rédactrice en chef Marie Kalt Directeur de création Thibaut Mathieu
MAGAZINE
Directrice de la communication Bernie Torres
Rédactrice en chef adjointe Marion Bley – 68 24
Directrice de l’innovation et du développement stratégique Violaine Degas
Rédacteurs Sophie Pinet – 60 27 Cédric Saint André Perrin – 69 54
Directrice de création éditoriale digitale Sarah Herz Directrice fi nancière Isabelle Léger Directrice des ressources humaines et juridique Joëlle Cuvyer Directeur de la production et de la distribution Francis Dufour
PUBLICITÉ ET SOLUTIONS DE COMMUNICATION Éditrice Frédérique Goddet – 61 04 Équipe commerciale Karima Keriche – 61 02 Philippine Renaud – 68 82 Administratrice ventes publicitaires Laurence Marchais-Lecoq – 60 38 Chargée de projet événementiel Laura Périgord – 68 28 Rendez-vous Virginie Constans-Gavarry – 09 53 30 53 30 nathlindab@gmail.com Marché de l’art Corinne Chauvet – 01 48 01 86 88 c.chauvet@heliumpublicite.fr Italie Paola Zuffi – +39 (02) 25060604 paola.zuffi@zeta-media.it Espagne, Portugal, Suisse Laurent Bouaziz – 01 44 62 70 38 lbouaziz@llbcom.com Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique Agnes Wanat, AdWest Media Ltd. – +44 (20) 87 496 176 agnes@adwestmedia.eu États-Unis Michael Gleeson michael_gleeson@condenast.com
Styliste Aurore Lameyre – 60 63 Rewriter–editing Nicolas Milon – 61 73 Secrétaire de rédaction Chantal Bloom – 68 46 Graphistes Vincent de Hoÿm – 61 68 Mélanie Peretti – 60 59 Cheffe du service photo et production Shirley Doukhan – 61 15 Assistante de la rédaction et du service photo Sophia Bizounkad – 61 72 Administratrice de la rédaction Laurence Marchais-Lecoq – 60 38 Ont collaboré à ce numéro Helenio Barbetta, Sarah de Beaumont, Tom de Peyret, Oscar Duboÿ, Jérôme Galland, Giulio Ghirardi, Marina Hemonet, Claire Israël, Jean-François Jaussaud, Crista Leonard, Marvin Leuvrey, Laurence Mouillefarine, Martyn Thompson, Simon Watson
LES PLUS BELLES MAISONS DU MONDE
PÔLE IMAGE Directrice Caroline Berton – 61 45 Documentaliste et gestionnaire du patrimoine photos de Condé Nast Laure Fournis – 68 47
MARKETING ET AUDIENCES Directrice marketing clients Dominique Dirand – 61 61
PRODUCTION ET DISTRIBUTION Cheffe de fabrication Sabine France – 60 96 Assistante de fabrication Blandine Oger – 60 42 Export Anne Claisse – 68 87 Directeur adjoint des ventes Fabien Miont – 60 68
LES PUBLICATIONS CONDÉ NAST S.A.S. Président Javier Pascual del Olmo Société par Actions Simplifiée au capital de 10 376 000 € SIREN 562 077 206 RCS Paris
Correspondante à Los Angeles Mallery Roberts Morgan – mallery@malleryrobertsmorgan.com
DIGITAL Développement business et image Sophie Pinet – 60 27 Coordination éditoriale Marina Hemonet – 61 79 Collaborations Fanny Guénon des Mesnards, Thomas Jean, Alice Martinot-Lagarde
EXPOSITIONS Commissaire Cédric Saint André Perrin – 69 54 Coordinatrice Pauline Séry – 61 89
AD STUDIO Directeur éditorial Cédric Saint André Perrin – 69 54
Parution bimestrielle. 3, avenue Hoche, 75008 Paris – 01 53 43 60 00 Pour joindre votre correspondant, tapez 01 53 43 suivi des 4 chiffres figurant à la suite de chaque nom. Pour envoyer un mail, les adresses se composent comme suit : initiale du prénom + nom (collés)@condenast.fr
Impression : Walstead Central Europe, ul.Obroncow Modlina 11, 30-733 Cracovie, Pologne Dépôt légal novembre-décembre 2020 Commission paritaire : 0920 K 79499 Diff usion MLP I.S.S.N. 2649-0986 Dépositaires / marchands de journaux : Destination Média – 01 56 82 12 06 Le papier utilisé pour cette parution : pour la couverture, origine Autriche, ptot 0,035 kg/tonne ; pour l’intérieur, origine Finlande, ptot 0,004 kg/tonne Taux de fibres recyclées 0 %
Notre publication contrôle les publicités commerciales avant insertion pour qu’elles soient parfaitement loyales. Elle suit les recommandations du Bureau de Vérification de la Publicité. Si, malgré ces précautions, vous aviez une remarque à faire, vous nous rendriez service en écrivant au BVP, BP 116, 75722 Paris Cedex 15
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NUMÉRO 163 – NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2020
ARCHITECTURAL DIGEST
LES PLUS BELLES MAISONS DU MONDE
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Chief Executive Officer Roger Lynch Chief Operating Officer & President, International Wolfgang Blau Global Chief Revenue Officer & President, U.S. Revenue Pamela Drucker Mann U.S. Artistic Director and Global Content Advisor Anna Wintour Chief Financial Officer Mike Goss Chief Marketing Officer Deirdre Findlay Chief People Officer Stan Duncan Chief of Staff Samantha Morgan Chief Data Officer Karthic Bala Chief Client Officer Jamie Jouning
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Les contributeurs
Ils ont participé à ce numéro Marina Hemonet
Alexis Armanet ; Dai Sakai
PAR
Tom de Peyret
Sarah de Beaumont
Étudiant à l’Inalco jusqu’en 2008, Tom de Peyret se tourne ensuite vers l’ECAL à Lausanne, section photographie, dont il sort diplômé en 2012. Son travail personnel est une réflexion autour de l’architecture moderne, des lieux de cultes et des traditions culturelles des pays qu’il a traversés. On peut découvrir ses images dans Vogue, M le magazine du Monde, i-D, Purple, Double… Pour AD, il livre le reportage d’une maison en béton au Mexique : « Ce projet me tient à cœur car c’est la maison de deux amis construite par un troisième, architecte. Je suis très honoré d’être le premier à l’immortaliser. J’aime ce côté futuriste, brutaliste, dans l’enceinte d’une hacienda en ruine. Je passe beaucoup de temps au Mexique et j’apprécie le rapport décomplexé des Mexicains à l’architecture. » Cet automne paraîtra son nouveau livre sur l’architecture de Las Vegas.
Après des études en Italie puis à Bruxelles, c’est à Paris que Sarah de Beaumont s’initie au stylisme pour le magazine AD. Habituée de nos pages, elle a l’œil pour trouver les accords parfaits. Dans ce numéro, elle signe la sélection du bon mix réunissant les pièces les plus inspirantes du moment : « L’idée était de mixer des pièces de galerie – de designers ou d’architectes confirmés – avec des pièces de jeunes designers et d’artistes montants, ainsi que des meubles de grands éditeurs, le tout dans les espaces de création lumineux de la SIRA, une ancienne imprimerie convertie en centre d’art à Asnières, aux portes de Paris. »
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Marvin Leuvrey
Photographe basé à Paris, Marvin Leuvrey est diplômé de l’ECAL à Lausanne. Il partage son temps entre la presse (Another Man, ICON, L’Express diX…) et les campagnes commerciales (Her mès, Ma rg iela, Stel la McCartney…). Dans ce numéro, il signe les clichés de la haute joaillerie et de la sélection spéciale fêtes : « L’idée était de recréer l’ambiance d’un dîner de Noël, dans lequel les cadeaux sont échangés sur la table. J’ai trouvé cela amusant de reconstruire la lumière et la scénographie de ces moments-là. Je suis très attaché à ces ambiances plutôt cinématographiques. »
ILE DE FRANCE: 75008 PARIS MODULNOVA Tél. +33 01 88337388 - 75006 PARIS Wagner Interior Design Tél. +33 01 43291817 - 78100 SAINT GERMAIN EN LAYE Theoreme Tél. +33 01 3973062100 20167 AJACCIO (AFA) Cucina Vostra +33 06 03466449 - 56400 AURAY Tanguy Design Tél. +33 02 97562853 - 06310 BEAULIEU-SUR-MER Authentic Design Tél. +33 04 93799820 73230 CHAMBERY (SAINT-ALBAN-LEYSSE) Le Showroom Tél. +33 04 79621316 - 53000 LAVAL Campo Tèl. +33 02 43686584 69800 LYON (SAINT PRIEST) B Design Cuisine +33 06 80271914 - 34070 MONTPELLIER Portovenere Tél. +33 04 67653820 51100 REIMS Cuisinium Tél. +33 03 26461482 - 3300 SALON DE PROVENCE (PELISSANNE) Martine Espi Tél. +33 04 90550010 - 83190 TOULON (OLLIOULES) La Suite +33 04 94890646 Agences France: Rhone Alpes - Sud France Tél. +33 06 62572030 - Ile de France - Nord France Tél. +33 06 76268754
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Les contributeurs
Crista Leonard
Partageant son temps entre L ond re s e t Pa r i s, Cr i st a Leonard est spécialisée dans la nature morte, le portrait et la photographie de mode. Des thèmes qu’elle approfondit pour la presse (M le magazine du Monde, Another, Numéro…) et les maisons de luxe (Louis Vuitton, Chloé, De Beers…). Dans nos pages, Simon Watson Depuis plus de vingt-cinq ans, elle signe les clichés du sujet ce photographe partage son dédié aux tendances de la temps entre Dublin, sa ville décoration, dont le décor (les natale, et New York, sa ville bât i ment s de L a SI R A à d’adoption. Ses portraits et ses Asnières) l’a inspirée : « Cette intérieurs ornent autant le ancienne usine convertie en un Jérôme Galland papier glacé, dont celui de labyrinthe d’espaces incroyables et Installé à Paris, ce photographe T Magazine, que les campagnes habitée par des artistes variés a offert spécialisé dans la décoration et publicitaires qu’il réalise pour de l’espace nécessaire aux objets pour les voyages collabore autant grandes marques. On retrouve qu’ils puissent vraiment habiter avec les architectes qu’avec dans ce numéro son reportage l’espace d’une manière différente. » Voyageurs du Monde. Pour AD, sur le Castello Gardena, niché au Depuis quelques années, elle il a shooté dans la capitale une cœur du Val Gardena dans le travaille en tandem avec Vincent maison familiale de quatre Sud-Tyrol : « Au fil des ans, le clan Ba lhadere sur un ouv rage étages décorée par Stéphanie Franchetti a maintenu cette demeure compilant certains des espaces Coutas : « J’ai notamment été séduit alpine spectaculaire dans un état les plus insolites de Biarritz. par les jeux de matières et de lumière glorieux de délabrement romantique. alliés à des lignes fortes qui créaient Aujourd’hui, les pièces sont vides, le plancher une très belle ambiance dans cette demeure. J’étais est usé. Lors de mon séjour, j’ai même été tenu très heureux également d’y découvrir une sculpéveillé par divers animaux nocturnes entrant et ture textile de Simone Pheulpin dont j’apprécie sortant de ma chambre. » C’est d’ailleurs l’une tout particulièrement le travail délicat. » des nombreuses demeures à l’honneur de son nouveau livre The Lives of Others tout juste paru chez Rizzoli.
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illustration Giacomo Bagnara
Vision Original (France, Monaco, DOM/TOM) T 09 53 06 49 32 contact@vision-originale.fr
Clay — table
design Marc Krusin
desalto.it
AD 163
Les contributeurs
Jean-François Jaussaud
Cela fait trente ans qu’il promène son objectif entre la presse internationale (T Magazine, Vogue, Harper’s Bazaar) et les campagnes pour des maisons de luxe. Pour AD, il s’est immergé dans l’univers du galeriste Christophe Van de Weghe et de sa maison au cœur de l’Upper East Side à New York : « Ce reportage a été un choc total ! Des œuvres de qualité muséale dans un lieu décontracté et sympathique. Anne-Gaëlle et Christophe Van de Weghe ont une passion absolue pour l’art et le design et n’hésitent pas à expérimenter les associations les plus audacieuses. Un exemple : une peinture du Tintoret de 1562 face à un dessin de Basquiat de 1982 au-dessus d’une commode de Jacques Adnet de 1950 ! » Son livre, For Art’s Sake, sur les intérieurs privés des plus importants galeristes au monde, vient de paraître chez Rizzoli.
Giulio Ghirardi
Installé à Milan, ce photographe travaillant aussi bien pou r la presse que pour de grandes marques aime mêler les genres, du reportage au portrait en passant par l’architecture. Dans ce numéro, il est l’auteur des clichés du Vittoriale degli Ita liani, imposante propriété située sur les rives du lac de Garde : « Explorer la maison de Gabriele D’Annunzio a été une expérience très intéressante. Ses espaces reflètent sa personnalité énigmatique, et cette enquête photographique a été pleine d’émerveillement et de surprises. » En parallèle, Giulio Ghirardi a également entamé une carrière de réalisateur, avec une première publicité pour Dior qui sera bientôt suivie d’une seconde.
Martin Leuvrey ; Giulio Ghirardi ; Luc Castel ; Crista Leonard
L’univers AD
LE MEILLEUR DE CETTE FIN D’ANNÉE
Les beaux objets à offrir pour Noël, une propriété folle sur le lac de Garde, les tendances de 2021, les jardins poétiques du paysagiste Louis Benech…
L’UNIVERS AD
Le top 10
Nos 10 envies du moment PAR
1
Marion Bley, Serge Gleizes, Fanny Guénon des Mesnards, Cédric Saint André Perrin
Se mettre au vert
L’hôtel Les Sources de Cheverny
2
MP Morel ; Julien Drach
Vingt ans après l’ouverture des Sources de Caudalie, Alice et Jérôme Tourbier inaugurent une retraite dans le Val de Loire, les Sources de Cheverny. « L’espace a été pensé telle une promenade architecturale », explique l’architecte Yves Collet qui s’est associé au studio de création be-poles pour métamorphoser ce hameau du Moyen Âge en une belle retraite. Alliant décoration et vinothérapie, la propriété compte 49 chambres et suites à l’esprit bohème, un restaurant et un spa avec piscine pensé comme une fenêtre ouverte sur la nature. Idéal pour un week-end d’automne. F.G.M. 23, route de Fougère, 41700 Cheverny. sources-cheverny.com
S’encanailler à Pigalle Le Rochechouart
Au pied de Montmartre, un joyau Art déco s’est mué en hôtel à la façade théâtrale. Décorées par le tandem d’architectes Festen, ses 106 chambres déclinent une palette de couleurs chaudes (bronze, tabac, moka) et de mobilier rétro avec la juste dose de lumière tamisée. Comme dans un songe des Années folles, la brasserie, au rez-de-chaussée, affiche un sol en mosaïque d’époque, des arches sculpturales et une carte régressive – ravioles de chèvre frais, poulet rôti dominical, gâteau de crêpes – alors que la faune nocturne se presse sur le rooftop pours sa vue saisissante sur le Sacré-Cœur. F.G.M. 55, boulevard de Rochechouart, 75009 Paris. hotelrochechouart.com
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Le top 10
Découvrir le design singulier de Pierre Gonalons
Le nouvel espace du créateur
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Les alentours de la future fondation Pinault n’en finissent pas d’attirer les galeries de design pointues. Passage Véro-Dodat, Pierre Gonalons, à la fois designer et décorateur, inaugure un espace intimiste dédié à son mobilier chic et graphique. Parquet optique développé avec CarréSol, boiseries bijoux avec Féau servent d’écrin à ses dernières nouveautés. À découvrir, des consoles en travertin noisette, des miroirs encadrés de passementerie et des luminaires aux globes en verre de Murano. Des créations singulières, à forte personnalité, mixées avec quelques antiquités bien choisies. C.S.A.P. 16, galerie Véro-Dodat, 75001 Paris. pierregonalons.com
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Dormir à Londres sans quitter Paris Les deux Gares, hôtel british excentrique
Luke Edward Hall est la nouvelle coqueluche londonienne, touche-à-tout, artiste au trait délié sous influence Cocteau dans une gamme haute en couleur. Adrien Gloaguen, lui, fait partie de cette jeune génération d’hôteliers qui a su insuffler aux établissements de l’est parisien un esprit cool. Les deux hommes ont donné naissance à une adresse au chic tonique : Les Deux Gares. Murs émeraude à l’accueil, vert prairie ou mandarine dans les chambres, mobilier de style, affiches de David Hockney, c’est le meilleur de l’Angleterre à quelques pas de la gare du Nord. C.S.A.P. 1, rue des Deux-Gares, 75010 Paris. hoteldeuxgares.com
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Plonger dans la grande décoration
La galerie de Stéphanie Coutas
L’avenue Matignon s’affirme comme le nouveau spot du monde de l’art et des arts décoratifs. À quelques numéros des galeries Perrotin et Kamel Mennour, face à l’antiquaire Jacques Lacoste, Stéphanie Coutas inaugure un espace illustrant sa passion des matériaux et son intérêt pour les savoir-faire artisanaux qu’elle sublime en pièces de mobilier. Table en marbre vert d’eau aux lignes douce, siège brutaliste en bronze martelé, délicats tableaux brodés, la jeune femme se joue des effets de textures. C.S.A.P. ue Matignon, 75008 Paris. stephaniecoutas.com
Stephan Julliard ; Benoit Linero ; Gilles Trillard
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Le top 10
Surfer toute l’année Les Hortensias du Lac à Hossegor
Voici le meilleur de l’alliance transatlantique : le charme presque familial d’une maison de vacances landaise, murs blancs et volets verts, campée sous les pins, et le côté jeune et cool de la culture surf américaine, avec son service toujours présent mais jamais guindé. Le tout à un jet de pierre de la côte, ses belles vagues et ses plages sauvages, mais face à la tranquillité sereine du lac. Le plus ? Un spa de 450 mètres carrés qui en fait une destination parfaite tout au long de l’année. M.B.
Réviser ses classiques
Le bar 19.20 du Prince de Galles Au commandes des cuisines de ce nouveau bar du palace parisien, le chef Gérald Poirier a eu envie de se plonger dans les classiques de la cuisine française du xxe siècle. Témoins, son vol-au-vent de ris de veau, servi comme le veut l’usage dans une petite soupière de porcelaine fermée d’une croustillante pâte feuilletée (en photo) ou sa sole beurre meunière. Des plats réconfortants à déguster dans le décor ambré et intimiste du bar, comme dans son somptueux patio orné de mosaïques Art déco. M.B. Hôtel Prince de Galles, 33, avenue George-V, 75008 Paris.
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Yann Deret ; Emilie Guelpa
578, avenue du Tour-du-Lac, 40150 Soorts-Hossegor. hortensias-du-lac.com
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Le top 10
S’offrir un voyage poétique
Van Cleef achève sa métamorphose place Vendôme Le joaillier parisien poursuit, dans un long et riche partenariat avec l’agence d’architecture Jouin Manku, la transformation de ses salons historiques sur la célèbre place parisienne. Au numéro 22, où viennent de se terminer les travaux, on découvre, lors d’une promenade au cœur des savoir-faire des métiers d’art – ceux de la joaillerie bien sûr, mais aussi ceux de l’ébénisterie, du staff ou de la ferronnerie, traités dans un esprit contemporain – un très beau salon dédié aux parfums, un escalier en chêne à la légèreté irréelle, ou encore de ravissants salons intimes. M.B.
8 Eric Laignel ; Stofleth ; Romain Ricard
22-24, place Vendôme, 75001 Paris.
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Renouer avec le spectacle vivant
Le ballet Avant demain de Jiri Kylian Dans Wings of Wax, il est question de passion et de fragilité. Dans Bella Figura, d’amour et de mort. Dans Gods and Dogs, de sensualité… Tels sont les trois volets d’Avant Demain, à travers lequel le prestigieux Ballet de l’Opéra de Lyon rend un hommage magistral à la fluidité chorégraphique de Jiri Kylian, magnifiée par les décors et les lumières de Michael Simon et les musiques de Biber, Cage, Beethoven, Bach, Glass… Au-delà des pas fascinants, c’est toute la beauté de l’âme, et de ses tourments, qui y est dansée. S.G . Les 16 et 17 décembre à l’opéra Berlioz, Le Corum, Montpellier. montpellierdanse.com
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Se dépayser le temps d’un repas
Le restaurant Mun à Paris
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Dernier-né de la famille Paris Society de Laurent de Gourcuff (Girafe, Monsieur Bleu…), Mun vient d’ouvrir ses portes sur les Champs-Élysées. Belle adresse, mais surtout incroyable spot que ce dernier étage avec immense terrasse offrant une vue sur tout Paris. Côté décor, Eve Von Romberg et Charlotte Besson-Oberlin, ex-Liaigre, ont imaginé une ambiance asiatisante et cosy, répondant au contenu des assiettes qui font voyager avec beaucoup de liberté du Japon à la Thaïlande. M.B. 52, avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris. munparis.com
L’ASSIETTE EN PORCELAINE Inspirés d’un plat chinois datant du XIVe siècle, des motifs jardin d’Éden auxquels des ajouts dorés apportent une touche Art déco.
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LE TAPIS EN SOIE Inspiration orientale haute en couleur pour cette création d’Yves Taralon nouée main. Hommage à Ikat, 250×300 cm, 450 € le m2, CODIMAT.
LE SIÈGE NÉOBARBARE En polyst yrène recouvert de gomme, il est signé Max Lamb. Gradient Pastel Poly Chair, prix sur demande, GALLERY FUMI.
LA TABLE EN PALISSANDRE L’architecte brésilien Marcio Kogan a dessiné les belles proportions de son plateau vernis mat. Boteco, 20 × 120 × 30 cm, 5 100 €, MINOTTI chez Silvera.
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Le shopping L’ASSISE ÉPURÉE Légèreté et simplicité se dégagent de cette chaise en chêne dessinée par Jasper Morrison. Équilibre, 45,7 × 50,6 × 80,9 cm, 5 500 €, HERMÈS.
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LE CANAPÉ NORDIQUE En bois ciré et tissu, son design est signé Andreas Engesvik et Daniel Rybakken. Arbour, 220 × 87 × 75 cm, 5 199 €, HAY.
LE PANORAMIQUE BLEU NUIT Ce papier peint XXL de François Mascarello multiplie les nuances de bleu dans un patchwork saisissant. Géométrie nocturne, panneau de 3 × 4 m, 975 €, ASTERÉ.
LE BUFFET SCULPTURAL Il est en contreplaqué et placage de loupe de bouleau. Credenza 229 × 50 cm, 12 500 €, ATELIER CARACAS
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Pour connaître tous les détails du produit, rendez-vous sur www.farrow-ball.com/modern-emulsion/claims.
farrow-ball.com Tu te souviens que nous avons utilisé de la peinture Farrow & Ball pour redécorer ? Oui
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Le shopping LA FÔRET IMAGINAIRE Une promenade onirique parmi une faune de paons, serpents, tortues et léopards. Papier peint Trematonia, 232 € les 4 rouleaux de 45 × 300 cm,
LE LUSTRE GLACÉ Signée Nathalie Ziegler Pasqua, cette pièce unique spectaculaire est en verre poli et découpé de la verrerie Saint Just.
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130 × 160 × 95 cm, prix sur demande, GALERIE MOUGIN.
LES TABLES EN VERRE Leurs plateaux aux tons aquatiques posés sur un piétement en fer forgé sont un hommage à la lagune vénitienne. Édition limitée. Vignole, 62 × 47 × 45 cm, 5 500 € l’une, YALI GLASS.
LE GOBELET DÉLICAT Des motifs bucoliques et raffinés dansent gaiement sur ce verre peint à la main. Collection Cruise 21, 160 €, DIOR MAISON.
LE FAUTEUIL NÉO-70’S En cuir naturel havane, ses rondeurs sont signées Philippe Malouin & De Sede Design Team. DS-707, 100 × 50 cm, 4 750 € DE SEDE.
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Le shopping
LE TAPIS EN CONTRASTES C’est l’artiste figuratif David Stein qui signe les lignes abstraites et colorées de ce tapis en laine. 420 × 300 cm, 18 500 €,
LE VASE JOYEUX Il puise son inspiration dans l’énergie colorée et légère des Tropiques.
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LA TABLE ROSE On doit au designer Sebastian Herkner ses formes géométriques en verre dépoli. Pina, 34 × 52 cm, prix sur demande, PULPO.
LE FAUTEUIL EN CUIR Décliné, cette année, en cuir jaune, il surprend par sa silhouette géométrique et son équilibre à trois pieds, imaginé par Studiopepe. Lazybones, 62 × 60 × 82 cm, 2 580 €, BAXTER.
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LES VASES BRUTS En résine aux effets colorés, ils sont signés Sho Sotoyama. Mine Ore 2, 6,3 × 3,2 × 8,8, 7,8 × 7,6 × 13,5 et 7,8 × 7,4 × 19,5 cm, 500 €, ATELIER MATIC/ 1000 VASES.
LE BEAU AURA TOUJOURS RAISON
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Le shopping
LA TABLE BASSE EXPÉRIMENTALE En métal et bois usé teinté, elle fait partie de la collection de mobilier des architectes Daniel et Michel Bismut. Splash, 159 × 87 × 39 cm, prix sur demande, BISMUT & BISMUT.
LE FAUTEUIL CLUB Archétype du design moderne, il est ici réinterprété par Jean-Marie Massaud, en version tissu ou cuir. Le Club, 94 × 88 × 67 cm, prix sur demande,
LES BOÎTES PRÉCIEUSES Elles sont réalisées en bois tourné par l’ébéniste Antonis Cardew à partir de chutes de noyer, poirier, frêne, olivier ou zelkova. Les petites boîtes, ø 3 à 10 cm, à partir de 90 €, SINOPLE.
LES CARREAUX ULTRA GRAPHIQUES Pensée par Nathalie Du Pasquier, cette ligne de carreaux réunit 41 modèles en grès émaillé à combiner pour créer des décors singuliers. Collection Mattonelle Margherita, prix selon composition, MUTINA.
LE BOUGEOIR INSPIRÉ En bois tourné, doré à la main, il est signé Jean-Baptiste Mayet pour accueillir les bougies Diptyque. 155 €, DIPTYQUE.
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Edouard Aufrey ; Anthony Girardi pour Sinople
SILVERA POLIFORM.
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L’inspiration
Tendances, les 6 bons mix pour 2021 Fauteuils 70’s et décor panoramique, table minimaliste et collection de céramiques… nous avons joué les bonnes associations qui feront de l’année qui vient un beau moment pour la maison. PAR
Sarah de Beaumont PHOTOS Crista Leonard
Fauteuils années 1970 et fresque d’artiste, le décor gagnant On se pose au ras du sol dans des fauteuils hyper confortables de Mario Bellini, sur fond de fresque panoramique à haute personnalité. Tapis moelleux, lampadaire en verre et bouts de canapé graphiques complètent la scène. FAUTEUILS en mousse tapissée de velours, design Mario Bellini, Camaleonda, à partir de 14 650 €, B&B ITALIA. PAPIER PANORAMIQUE intissé, design Sarah Martinon, Songes, prix sur demande, ARTE INTERNATIONAL . BOUT DE CANAPÉ en métal black-nickel ou or, design Rodolfo Dordoni, Flirt, 1 960 € MINOT TI chez Silvera. PLATEAU en verre bronze cintré d’inox poli satiné, collection Ginger, 2 400 €, SANDR A BENHAMOU. LAMPADAIRE en verre soufflé, design Konstantin Grcic, Noctambule, 3 600 €, FLOS. PLAID en laine, Nid, 455 €, SOCIETY LIMONTA. TAPIS en laine, Sol 17 01, 18 579 €, DIURNE. LIVRE Josef Albers in Mexico de Lauren Hinkson (anglais), 160 pages, 50 €, GUGGENHEIM MUSEUM PUBLICATIONS.
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L’inspiration
Console sculpturale et tapisserie brodée, l’accord arty Pour mettre en valeur une précieuse tapisserie au décor inspiré de l’Égypte antique, deux bougeoirs d’esprit floral et une coupe en terre mêlée se répondent sur une console en bronze patiné d’Hervé Van Der Straeten. CONSOLE en bronze, design Hervé Van der Straeten, Labyrinthe, prix sur demande, ÉDITION ALEX ANDRE BIAGGI. Sur la console, BOUGEOIR en faïence émaillée, Palmier verts et bougeoir en faïence blanche et émail orange tuilé, Folies Bergères, 180 € l’un, JEAN ROGER. COUPE en terre mêlée, Miscea, 450 €, HAVA. PANNEAU MURAL, appliqué et broderie sur toile de coton, Les Gazous, pièce unique, prix sur demande, LOUIS BARTHÉLÉMY.
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Bout de canapé en travertin et petite chaise « de région », le bon duo Les belles matières sont dans l’esprit du moment, et on aime par-dessus tout l’accord chêne brossé et lainage bouclette d’une petite chaise de Laura Gonzalez associée au travertin d’un meuble à tout faire, entre table, tabouret ou même chevet. CHAISE en
chêne brossé recouvert de tissu Karakoum de chez Dedar, Mawu, 1 200 €, L AUR A GONZ ALEZ. TAPIS en laine, design Lizan Freijsen, à partir de 1 800 €, BOON GALLERY. GUÉRIDON en travertin, Arca, 10 680 €, THIERRY LEMAIRE × M EDITION. Au premier plan, PEINTURE À L’HUILE à partir de pigments paysages et cire d’abeille sur gaze, pièce unique de Daniela Busarello, Alma, 24 000 € ; au fond, ŒUVRE en 3 exemplaires de Daniela Busarello sous la direction artistique de Aska Yamashita, Elapsed Time Paris Coronavirus II Embroidery, 40 000 €, MOUVEMENTS MODERNES.
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L’inspiration
Table minimaliste et collection de céramiques, la rencontre réussie Une série de vases et de coupes en céramique se déploie sur le plateau de verre épais d’une table, mettant en valeur son piétement de bois graphique. CHAISE en chêne brossé, design Christophe Delcourt, ENZ, prix sur demande, DELCOURT COLLECTION. TABLE en verre et frêne, design Hayo Gebauer, 240 × 115 × h 71 cm, Penrose, à partir de 6 300 €, L A CHANCE. Sur la table, de g. à dr., VASE en céramique, design Frama, Boat, 450 €, BOON PARIS. VASE en céramique, Flower, 1 500 €, MALENE KNUDSEN. VASE en céramique, Garlic II, design Zeynep Severge, 300 €, 1000 VASES. VASE en céramique, design Malene Knudsen, Shell, 1 025 €, BOON PARIS. VASE en terre, design Kansai Noguchi, Jomon Yakishime 55, 1 437 €, 1000 VASES. VASE en argile, design Elnaz Rafati, No.3, 240 €, 1000 VASES. VASE ONDULÉ en grès chamotté et terre brute, collection Totem, 570 €, FOLKS. VASE en céramique, design Roman Sedina, 230 €, BOON PARIS. VASE en albâtre blanc translucide, design Oliver Cook, Wave, 450 €, 1000 VASES. VASE en céramique, design Malene Knudsen, Flower, 1 750 €, BOON PARIS. Au sol, TAPIS en laine et soie, design Clément Vuillier, Jardin de Rocaille N° 1 et N° 2, 3 000 € l’un, MAISON DADA.
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L’inspiration
Paravent ajouré et table massive en marbre, le contraste assumé Un paravent à l’aérien motif de palme en rotin et laiton et une table basse à l’épaisseur revendiquée évoquent un ailleurs poétique, peuplé de grandes silhouettes brodées sur lin. PARAVENT en rotin et laiton, Nuage, prix sur demande, INDIA MAHDAVI. TABLE en marbre Verde Alpi, éd. de 8 pièces + 4 A.P., 13 800 €, JORIS POGGIOL i . VASE en porcelaine et pigments, design Mitsuho Tsuri, pièce unique, 1 200 €, TOOLSGALERIE. TASSE AVEC PLATEAU en céramique, design Toma Blok,
105 €, DIPT YQUE. RIDEAU brodé sur lin, création de Noëmie Vallerand, Beau Monde, 991 € le panneau, PIERRE FREY.
Miroir œuvre d’art et chauffeuse tout en rondeur, le bon match Tout se vit ici au plus proche du sol, entre tapis, mini lampes et assise basse et ronde… le bon point de vue pour contempler un miroir noir en laiton et crin de cheval de Mongolie de Ben et Aja Blanc, création étrange et fascinante. MIROIR en
verre, laiton et crin de cheval de Mongolie, design Ben & Aja Blanc, Vos, prix sur demande, GALERIE TRIODE. FAUTEUIL en mousse tapissée de textile élastique, design Yabu Pushelberg, Pukka, à partir de 1 549 €, CINNA. TAPIS en laine, Sabine Marcelis, Stroke, 6 696 €, CC-TAPIS. LAMPES SUR PIED en résine de cristal, design Adrian Cruz, Rotonda, à partir de 1 025 €, Boon Gallery. Remerciements à la résidence d’artistes et galerie La SIRA à Asnières pour son accueil. Instagram : sira.sira.sira.sira
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Les livres
Quatre visions de la décoration
Intérieurs de galeristes, château signé par des décorateurs, bel art de recevoir, spécialiste des boiseries… ce sont 4 approches différentes des intérieurs d’aujourd’hui que nous avons sélectionnées. PAR
Marion Bley, Nicolas Milon, Cédric Saint André Perrin
La vie de château Jacques Bec et Artur Miranda, aux manettes de l’agence Oitoemponto à Porto, se sont fait une spécialité des projets d’envergure à l’élégance cultivée. Leur dernier chantier, un château près de Saint-Tropez, déploie salon de jeux, chambres et salles à manger, écuries, chapelle et même night-club. Du lourd ! C.S.A.P. Un château sur la Riviera – L’art de vivre par Oitoemponto, photos de Francis Amiand, Flammarion, 224 pages, 85 €.
Vincent de Hoÿm
Vivre l’art D’Almine Rech, Kamel Mennour et Marian Goodman à Thaddaeus Ropac ou David Zwirner, la collectionneuse Tiqui Atencio Demirdjian a capturé, grâce aux magnifiques photographies de Jean-François Jaussaud, l’esprit des maisons des 25 plus grands marchands et galeristes du moment. N.M. For Art’s Sake: Inside the Homes of Art Dealers, de Tiqui Atencio Demirdjian, préface de Peter Marino, photos de Jean-François Jaussaud, en anglais, Rizzoli New York, 384 pages, 59,25 €.
Voyages intérieurs Les boiseries qu’achète, restaure, complète et vend Guillaume Féau racontent les histoires magnifiques des lieux pour lesquels elles furent créées, tout autant que la grande histoire de la décoration d’aujourd’hui, qui les remet à l’honneur dans des intérieurs fascinants tout autour du monde. M.B. Féau & Cie – Boiseries du XVIIe siècle à aujourd’hui, d’Olivier Gabet et Axelle Corty, photos de Robert Polidori, Rizzoli, 272 pages, 65 €.
L’art de recevoir Pierre Sauvage, créateur se cachant derrière Casa Lopez, a demandé à une vingtaine de ses amis, figures de l’art de vivre d’aujourd’hui – Linda Pinto, Jacques Garcia ou Chahan Minassian – de lui ouvrir leur porte, de dresser leur plus belle table et de partager une recette de cuisine. Inspirant. C.S.A.P. Chez eux, quand recevoir est un art, de Pierre Sauvage, texte d’Olivia Roland, photos d’Ambroise Tézenas, Flammarion, 320 pages, 65 €.
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En adhérant aujourd’hui au nouveau contrat Allianz Vie Fidélité, vous transmettez à vos enfants un capital financier et vous choisissez un assureur qui s’engage en faveur de l’environnement. L’expertise Allianz vous assure un accompagnement dans les choix de placements qui vous correspondent, tout en favorisant les investissements responsables. Prenez rendez-vous dès maintenant avec votre conseiller pour en discuter. Allianz.fr/assurance-vie/
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La haute joaillerie
Des bijoux sculpturaux Pendants esprit Art déco, bague au dessin postmoderne et manchettes néoclassiques brillent de mille éclats sur les sculptures brutalistes Volumes Éclatés en fonte d’aluminium de l’artiste Michel Anasse. PAR
Cédric Saint André Perrin ASSISTÉ DE Pauline Séry PHOTOS Marvin Leuvrey
Nacre et pierres de lune crème dans des pavages minimalistes BROCHE Réseau Lumière en or blanc, pavage en diamants brun clair, quartz blanc, pierre de lune grise et diamant brun clair, HERMÈS. COLLIER BROCHE Ondes Miroirs en or rose, rhodiage noir, pavage en diamants brun clair, pierres de lune crème et jade noir serti d’un diamant, HERMÈS. BROCHE Flèche
du Temps sertie de nacre et pavée de diamants sur or blanc, BOUCHERON.
Sculpture Volume Éclaté en quatre pièces de fonte d’aluminium, Michel Anasse (Galerie Thomas Fritsch-Artrium).
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Spinelles, diamants jaunes et grenats en serti précieux BAGUE
Tie & Dior en or jaune, platine, diamants, perle de culture dorée, rubis, saphirs jaunes et grenats spessartites, DIOR
JOAILLERIE .
COLLIER Limelight Sunlight Journey en or blanc, or rose et or jaune, serti de diamants taille marquise, spinelles roses taille marquise et diamants jaunes taille marquise, PIAGET. BOUCLES D’OREILLES de la collection Red Carpet 2020, en or gris et titane serties de saphirs roses et de diamants
blancs, CHOPARD. BAGUE Ondulation en or jaune serti de saphirs jaunes calibrés, CHAUMET.
Sculpture Volume Éclaté, dix pièces de fonte d’aluminium de Michel Anasse (Galerie Thomas Fritsch-Artrium).
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L ’ UL N ’ UI V N EI VR ES R AS DA D
L’inspiration La haute joaillerie
Ton sur ton de diamants et rubellites pour une élégance Art déco MANCHETTE Lumière en or blanc, diamants ronds, diamant taille poire, spinelles noires, onyx, COLLIER Charleston en or blanc serti de diamants taille brillant, diamants taille baguette,
diamants blancs et roses. VAN CLEEF & ARPELS. diamants taille princesse et onyx sculpté, CHANEL JOAILLERIE. COLLIER Sahima en or blanc, quatre perles rubellite, obsidienne, onyx, diamants taille brillant, CARTIER. BRACELET Wild Pop en platine et onyx serti d’un diamant taille marquise et de diamants taille brillant, BULGARI. BAGUE Sahima or blanc, une rubellite, obsidienne, onyx, diamants taille brillant, CARTIER. Sculpture Volume Éclaté en fonte d’aluminium de Michel Anasse (Galerie Thomas Fritsch-Artrium).
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Les cadeaux
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Surprises sur table de fête
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À minuit, c’est l’heure de découvrir ses cadeaux parmi la jolie vaisselle et les délicieux amuse-bouches colorés du dîner. PAR
Aurore Lameyre PHOTOS Marvin Leuvrey
Plutôt broche, montre ou pochette? 1. BOUGEOIR en bois tourné, design Jean-Baptiste Mayet, 155 €, DIPTYQUE. 2. POCHETTE en cuir et métal, 1 490 €, CHANEL . 3. SERVIETTE de table en lin, 35 €, MURIEL GR ATEAU. 4. FOURCHETTE À DESSERT en métal argenté,
service Normandie, 75 €, PUIFORCAT. 5. BROCHE SCARABÉE en bronze plaqué rhodium et pierres précieuses, Pharaoh, 430 €, BEGÜM KHAN, Karry Gallery. 6. MOULINS À SEL ET À POIVRE en argent massif, design Grégoire de Lafforest, Houlgate, 1 900 € et 2 100 €, PUIFORCAT. 7. DÉCANTEUR en verre soufflé, Selene, 89 €, THE CONR AN SHOP. 8. PYRITE BRUTE, 340 €, Let’s play on the moon, programme de lithothérapie, à découvrir au BON MARCHÉ RIVE GAUCHE. 9. MONTRE Grand Seiko Sport collection SBGE257G, mouvement Spring Drive, 6 400 €, SEIKO. 10. ASSIETTES en porcelaine, à partir de 60 € selon la taille, SOCIET Y LIMONTA. DANS L’ASSIETTE, ONFIS RI S en âte de ri jasmin- omme verte BALBOSTÉ
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Les cadeaux
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Pour qui le parfum fleuri et chypré? 1. COMTES DE CHAMPAGNE Grands Crus Blanc de Blancs 2008, 162 €, TAIT TINGER. 2. VERRES À PIED en cristal, Galerie des Reines, 100 € l’un, SAINT-LOUIS. 3. SAC en cuir et métal, design Anthony Vaccarello, Solferino, 2 150 €, SAINT L AURENT. 4. VASE en verre, Bubble, 39,90 €, THE CONR AN SHOP. 5. EAU DE PARFUM, Eau du Soir, 205 € les 100 ml, SISLEY. 6. MONTRE en acier, cadran laqué turquoise, Oyster Perpetual 36, 5 250 €, ROLEX. 7. ASSIETTES en porcelaine, à partir de 60 €, SOCIET Y LIMONTA. 8. SERVIETTE DE TABLE en lin, 35 €, MURIEL GR ATEAU. 9. COUVERTS en métal argenté, service Normandie, à partir de 65 € pièce, PUIFORCAT. 10. COUPELLE en porcelaine, Haïku, 9 €, CFOC. DANS LA COUPELLE, FLEUR CROUSTILLANTE coco-pomme, BALBOSTÉ. DANS L’ASSIETTE, ROU AU D TOFU au basilic et noisettes toastées reen Mantra BALBOSTÉ
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Les cadeaux
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L’UNIVERS AD
La découverte
Une somptueuse démesure
En 1921, l’écrivain italien Gabriele D’Annunzio s’installait sur les rives du lac de Garde, et se lançait dans l’édification du Vittoriale degli Italiani, une propriété folle et éminemment symbolique, à découvrir alors que la dernière pierre de son amphithéâtre vient d’être posée ce printemps.
APIC / Getty Images
RÉALISATION
Thibaut Mathieu PHOTOS Giulio Ghirardi TEXTE Ocar Duboÿ
’est une propriété rurale façon xviiie, avec sa grange et ses dépendances… assez rustique, comparée aux villas que l’on croise autour du lac de Garde. Mais tout de même, le site est entouré de jolies vallées sauvages, où les roses poussent à côté des oléandres et des cyprès. Mieux encore, la Villa Cargnacco conserve encore quelques traces de ses illustres anciens propriétaires : la bibliothèque entière de l’historien de l’art allemand Henry Thode et le piano Steinway de sa première femme, Daniela von Bülow – fille du célèbre chef d’orchestre, petite-fille de Franz Liszt et belle-fille de Richard Wagner, épousé en secondes noces par sa mère, tout un pédigrée. Et puis Gabriele D’Annunzio est las. Le deuxième étage du Palazzo Barbarigo della Terrazza, où il loge à Venise, ne lui convient pas et l’humiliation est trop grande, après avoir été défait de Fiume, ville dont il avait pris les commandes il y a à peine 16 mois. Une aventure politique qui vient s’ajouter à sa riche carrière de romancier, puis de poète, dramaturge, militaire, patriote etc., sans parler de cette réputation sulfureuse héritée à grands coups de déclarations interventionnistes et de maîtresses célèbres. À partir de 1921, elles se succèderont désormais à la Villa Cargnacco : ça y est, l’écrivain s’est décidé, ce sera sa maison, la première dont il est propriétaire. →
LE POÈTE ET ÉCRIVAIN
Gabriele D’Annunzio. L’OFFICINA, comme il appellait son bureau. Sous un tissu, le moulage en plâtre d’Eleonora Duse par Arrigo Minerbi, que D’Annunzio avait l’habitude de couvrir pour ne pas être hanté par la mémoire de sa maîtresse lorsqu’il écrivait.
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L’UNIVERS AD
La découverte
LA STANZA DELLE RELIQUIE, le lieu dédié au reliques chéries par D’Annunzio, où les saints, les martyrs, les anges croisent toutes sortes de divinités indiennes, chinoises et autres.
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LA STANZA DELLA CHELI, en référence à la tortue offerte à D’Annunzio par la marquise Casati Stampa. Le panneau en albâtre est de Pietro Chiesa, les murs en laque et le motif à coquillage sont une idée de l’architecte Maroni. Sur la nappe, un paon en argent et des tortues.
Ce ne sont là que les premiers lots d’un parc monumental, dont la dernière pierre ne sera posée que cent ans plus tard – l’amphithéâtre a été inauguré en 2020. Pour l’heure, l’écrivain doit encore trouver celui qui sera en mesure de concrétiser les ambitions grandioses qu’il a pour sa propriété. Cela ne va pas tarder, puisque D’Annunzio fait bientôt la connaissance de Giancarlo Maroni, un jeune architecte originaire de la région avec lequel vont se tisser de solides liens, d’abord professionnels puis de plus en plus complices. Car il s’agit là d’un projet véritablement réalisé à quatre mains, où les inspirations du commanditaire se mêlent aux intuitions de son architecte, l’un prenant tantôt le pas sur l’autre et vice-versa. Si les enfilades d’arcs à l’extérieur suivent visiblement le néoclassicisme modernisé en vogue à l’époque, les intérieurs de la villa, eux, sont essentiellement empreints de l’historicisme baroque de D’Annunzio, où les références belliqueuses et religieuses se superposent dans une surenchère totalement assumée. Style et grandiloquence « Non seulement chaque maison par moi décorée, non seulement chaque pièce par moi scrupuleusement composée, mais chaque objet par moi choisi et recueilli dans les différentes phases de ma vie fut toujours pour moi un moyen d’expression, fut toujours pour moi un moyen de révélation spirituelle, comme n’importe lequel de mes poèmes, comme n’importe lequel de mes drames, comme n’importe lequel de mes actes politiques ou militaires, comme n’importe lequel de mes témoignages de foi droite ou invaincue. […] Effectivement, tout est ici par moi créé ou transfiguré. Tout ici montre les empreintes de mon style, dans le sens que je veux donner au style. Mon amour pour l’Italie, mon culte des mémoires, mon aspiration à l’héroïsme, mon pressentiment de la Patrie future se manifestent ici à travers →
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La découverte chaque recherche de ligne, chaque accord ou désaccord de couleurs » : avec la grandiloquence qu’on lui connaît, le maître de maison évoque ainsi ce qui sera bientôt baptisé Il Vittoriale degli Italiani, au moment d’en signer la donation à l’État le 22 décembre 1923. Dès la façade, l’avalanche de blasons d’ailleurs est inspirée de celle du Palazzo Pretorio d’Arezzo, si ce n’est que D’Annunzio les a changés, préférant ceux des Médicis, des Canossa, de Florence, de Trieste ou encore de Trente, sans oublier le Lion de San Marco et l’Aigle de San Giovanni, plus deux fresques découvertes pendant les travaux. Nous voici donc dans la Prioria – oui, le prieuré, depuis qu’il s’est retiré, D’Annunzio se fait appeler frère Gabriel prieur. Plongées dans la pénombre des boiseries, les sept marches en marbre rose du vestibule déclinent les vices et les vertus, histoire d’annoncer l’ambiance… Vous saurez vite si vous êtes le bienvenu ou pas selon la porte qui s’ouvre à vous : à gauche celle de l’Oratorio dalmata – bon signe –, à droite celle de la Stanza del Mascheraio – aïe. À chaque chambre son thème, la musique, la mappemonde, les reliques, le lépreux et ainsi de suite, suivant des références très précises, qu’il s’agisse d’un →
LA FAÇADE DE LA PRIORIA,
inspirée librement de celle du Palazzo Pretorio d’Arezzo. Les blasons sont ceux des Médicis, des Canossa, de Florence, de Trieste ou encore de Trente. Sur les côtés, le Lion de San Marco et l’Aigle de San Giovanni. LA STANZA DEL MASCHERAIO,
la salle d’attente pour ceux qui ne sont pas les bienvenus, car ils portent un masque – d’où le nom, le fabricant de masques.
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LE VESTIBULE donne accès
à gauche vers l’Oratorio dalmata, à droite vers la Stanza del Mascheraio. Les marches en marbre rose sont au nombre de sept, comme les vices et les vertus. La colonne provient d’Assise, symbole d’austérité de l’ordre franciscain.
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La découverte
LA CUISINE, au sol en damier était particulièrement bien équipée pour l’époque. LE BAGNO BLU, une des salles de
bains de la maison, sans doute la plus riche en objets – 900 paraît-il –, dont un bon nombre d’animaux. Au premier plan, un service de toilette en ivoire et argent.
DANS LE CORRIDOIO DELLA VIA CRUCIS,
des panneaux de Giuseppe Guidi représentant chaque étape du chemin de croix.
chiffre grec ou d’une statue aperçue des années auparavant. Céramiques, vases, madones, toiles, tapisseries, la décoration s’ajoute au reste avec un art du bibelot et de l’accumulation inégalés. Et c’est probablement là le style de D’Annunzio, davantage enclin à revisiter sa propre version du pittoresque qu’à s’embarrasser de telle ou telle tendance. Ce qui ne l’empêchera pas de solliciter la participation de décorateurs, doreurs, argentiers, ébénistes, marbriers, artistes tels que Guido Marussig, Guido Cadorin, Renato Brozzi, Napoleone Martinuzzi, etc. Il ira jusqu’à envisager de construire des ateliers pour des artisans à l’entrée du Vittoriale, afin de pouvoir passer commande à toute heure de la journée. Rien n’est trop pour ce temple de la démesure où tout est mis en scène pour bâtir une légende… ou raconter un enfer dantesque. À visiter : Il Vittoriale degli Italiani est aujourd’hui une fondation ouverte au public, située Via Al Vittoriale 12, Gardone Riviera, Italie. vittoriale.it
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L’événement
La plus belle matériauthèque du monde
Vitrail, broderie, stuc… l’exposition AD Matières d’art met en scène, au Palais d’Iéna à Paris, le savoir-faire et la créativité des meilleurs artisans. Cédric Saint André Perrin
Claire Israël
PAR
LA SALLE HYPOSTYLE du Palais d’Iéna accueillait déjà la scénographie de l’exposition en 2018.
S
oucieux de mettre en avant les savoir-faire propres aux métiers de la décoration, le magazine AD organisait en mars 2018, au Palais d’Iéna déjà, une exposition célébrant artisans, artistes et créateurs qui subliment la matière. Forte du succès de cette première édition, avec plus de 10 000 visiteurs, AD organise, du vendredi 13 au dimanche 21 novembre 2020, une seconde édition. Qu’il travaille le bois, le staff, le verre églomisé, la rocaille ou encore la mosaïque, chaque talent sélectionné par la rédaction du magazine présente des panneaux illustrant sa virtuosité tout autant que sa créativité. Cette manifestation a pour vocation de mettre en avant des métiers et des entreprises peu connus du grand public, et de faire évoluer le
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regard porté sur l’artisanat d’art. En sortant des schémas établis et en offrant une modernité nouvelle aux techniques traditionnelles, les ateliers présents dans l’exposition proposent des esthétiques novatrices qui ne manqueront pas d’inspirer aux décorateurs les panneaux muraux, fresques ou encore motifs de broderies dont ils agrémentent leurs chantiers. Deux tendances fortes se dégagent cette année : le renouveau poétique de motifs naturalistes et la force graphique de compositions géométriques. À découvrir. AD Matières d’art, du vendredi 13 au dimanche 21 novembre, de 10 h à 18 h, au Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, 9, place d’Iéna, 75016 Paris. Entrée libre.
Calendrier des Ventes ARTS DÉCORATIFS ART MODERNE ART CONTEMPORAIN
Mardi 17 novembre Mardi 24 novembre Mercredi 25 novembre
ANDY WARHOL (1928-1987) Flowers, 1964. Peinture polymère synthétique et encre sérigraphique sur toile. Signé et daté au dos. 20,7 x 20,7 cm | GILBERT POILLERAT (1902-1988) Paire de consoles, circa 1938 en fer battu et marbre brèche de Sarrancolin. H 86,8 x L 133 x P 52 cm | PABLO PICASSO (1881-1973) Tête de mousquetaire, 1967. Huile sur toile. 45,8 x 38,2 cm | ANDRÉ ARBUS (1903-1969) Meuble néoclassique à hauteur d’appui, structure en bois, fond en laque nuagée cognac, décor doré, circa 1942. Plateau d’origine en marbre brèche jaune surmontant un marbre beige clair. H 95 x L 182,5 x P 42,7 cm
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Luc Castel ; Louis Benech
L’interview
AU CHÂTEAU DE FABRÈGUES, dans le Luberon, chez le décorateur Pierre Yovanovitch, le jardin de l’allée du bassin
s’étend derrière la chapelle. En contrebas, le labyrinthe bicolore de Taxus baccata et Taxus baccata semperaurea.
Louis Benech, 88
LOUIS BENECH sous le Sequoiadendron du château de Courson.
Son nom est associé aux plus beaux jardins du moment. Grâce à son talent de paysagiste et à sa connaissance parfaite des plantes, que nous lui faisons partager ici. PAR Marie
Kalt et Marion Bley
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es jardins de l’Élysée à ceux du décorateur Pierre Yovanovitch dans le Luberon, du bosquet du Théâtre d’eau, à Versailles, aux Tuileries, de Pierre Bergé à l’Aga Khan, de François et Maryvonne Pinault à la Ville de Paris… Louis Benech, depuis la création de son agence en 1985, collectionne les projets et les clients prestigieux. Titulaire d’une maîtrise de droit, il a pourtant eu le flair de suivre sa voie, celle des plantes, qu’il aime profondément et connaît sur le bout des doigts. Alors que sort un nouvel ouvrage sur son travail aux éditions Gourcuff Gradenigo, nous avons passé un moment avec lui, et fait le point sur ses goûts et ses couleurs, ses parfums aussi, sa façon de travailler.
AD LB
Avez-vous des grands principes auxquels vous ne dérogez pas ? Je ne plante pas une plante simplement parce que je l’aime, mais parce que je sais qu’elle va être heureuse là où je la plante. J’ai joué à l’apprenti sorcier pour moi, mais je ne le fais jamais chez les autres. On ne plante pas un rhododendron dans du calcaire et dans un pays sec, ni de la lavande dans de la tourbe… →
le jardinier botaniste
L’UNIVERS AD
L’interview
À VERSAILLES, le bosquet du Théâtre d’eau et Les Belles Danses, une œuvre de Jean-Michel Othoniel. Au premier plan,
AD LB
À MANHATTAN, la « steppe new-yorkaise » de Louis Benech, constituée de graminées Orignanum vulgare Thumble’s variety, Allium schoenoprasum, Festuca glauca et Festuca glauca.
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Qu’est-ce que vous ne faites pas, parce que ça ne correspond pas à votre sensibilité de paysagiste ?
En matière de goût, il y a plein de choses. Par exemple, les graminées. Elles sont une bénédiction parce que leur effet dure infiniment longtemps par rapport à la plupart des floraisons. Là, on a une floraison qui sèche joliment, qui dure quatre mois, facile d’entretien. Alors elles sont très utilisées aujourd’hui, et on en a fait une espèce de mode (qui correspond aussi à une évolution des besoins). Mais ce que je ne fais jamais, c’est de mélanger cinq graminées différentes. Quand j’en prends une, je ne fais que celle-là.
AD LB
Y a-t-il des modes au jardin, comme en décoration ?
AD LB
Avez-vous des plantes d’élection ?
Je ne les vois pas tellement. Mais c’est fou, depuis Gertrude Jekyll et Vita Sackville-West (célèbres paysagistes et jardinières britanniques, ndlr) les choses n’ont pas tellement changé. Pour les jardins particuliers, on est encore dans l’inertie de la fin du xixe et du début xxe en ce qui concerne la façon de planter. C’est à partir de ce moment-là que les jardins se sont réduits, et on est toujours dans une échelle de jardin qui est petite, globalement. Le grand changement, c’est l’avènement de l’univers public, qui a longtemps été fait avec n’importe quoi mais où les choses se sont de nouveau raffinées, où les gens essaient d’être peut-être plus minimalistes aujourd’hui que bavards. Peut-être Romneya coulteri, un pavot de Californie qui est tout terrain, du sable à l’argile. Il est suffisamment costaud pour résister au froid, alors que c’est une plante méridionale. J’en ai même mis dans des jardins en Normandie… Son seul défaut : il fleurit à un moment où de nombreuses choses sont en fleurs, c’est-à-dire en juin.
Eric Sander
des Calamagrostis epigejos ou Roseau des bois.
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Y a-t-il une plante que vous n’aimez pas du tout ?
AD
Comment vous positionnez-vous par rapport à l’écoresponsabilité ? Est-ce un sujet dans les jardins ?
LB
AD LB
Je n’aime pas beaucoup Saccharinum, un érable qui a été énormément planté en France parce qu’il pousse très vite, mais qui n’a pas un beau port. En revanche, j’utilise bien des choses qui ne sont pas aimées généralement, comme les aucubas ; beaucoup de gens détestent, mais je m’en sers tout le temps, il y en a avec des feuilles vertes qui sont géniaux pour planter là où rien ne pousse. L’idée, c’est de trouver des usages à des végétaux, c’est-à-dire de les prendre comme des matériaux, par exemple pour capter la lumière. Je me laisse la liberté de ne pas avoir de rejet.
Je suis très clair. En ce moment même je suis en train de me dire que je vais abandonner un projet en Californie parce que je découvre que les propriétaires veulent des sortes de toits terrasses en pelouse… Et quand ça crame comme ça crame aujourd’hui, on fait attention à l’eau, donc « No way ». Ce n’est pas de l’écologie, là, c’est de la politique ! Et aujourd’hui, ce que j’intègre complètement, c’est que je veux aussi peu de surfaces à désherber que possible. Tout simplement parce qu’on a passé des années à se servir de désherbant sans même se poser de questions.
POUR LE JARDIN DU SOLEIL de Villandry, Louis Benech a sélectionné les vivaces Echinacea Sunrise, Coreopsis grandiflora, Hemirocallis Aten, Foeniculum vulgare Bronze, Helianthus salicifolius et Rosa chinensis Mutabilis.
AD LB
Les parfums, est-ce important ?
AD LB
D’autres plantes parfumées au-delà des roses ?
AD
Comment gère-t-on le temps long du jardin ? Vous prévoyez ce qui va arriver dans dix ou quinze ans, mais vous répondez également à la demande immédiate d’un client…
Comment vous servez-vous de la couleur au jardin ?
Je m’en sers en monochromie, par exemple le blanc ou le jaune, pour apporter de la lumière dans des coins de jardin un peu sombres. Pour donner de la profondeur à un endroit, il faut des bleus, à condition qu’il y ait de la lumière, parce qu’il y a peu de fleurs bleues qui marchent bien à l’ombre, à part les jacinthes des bois. Les associations de couleurs sont parfois compliquées, mais je trouve que jamais une bichromie, ni d’ailleurs une trichromie, n’est moche. Ce qui à mes yeux est le plus difficile, c’est l’acoquinage du tout, l’arc-en-ciel.
LB
DANS LE PÉLOPONÈSE, un champ d’oliviers, caroubiers, lentisques et graminées
Avena sterilis, délimité par une haie de cyprès.
C’est essentiel dans un jardin. Je ne me sers jamais d’une rose si elle n’a pas de parfum… et j’aime bien les parfums capiteux, dans le genre de Papa Meilland, une rose moche, rouge, avec un côté turbiné qui n’est plus à la mode du tout. Je pense au Trachelospermum, le jasmin étoilé, qui fleurit au mois de juin et embaume. Avec sa feuille vert tendre, sur une clôture, c’est un écran extraordinaire. Il y a plein d’arbustes qui fleurissent en hiver et sentent divinement : les Sarcococcas, très sucrés mais délicieux ; les Chimonanthus praecox, très utilisés dans tous les jardins en Italie – on en met un brin chez soi, ça parfume la pièce de façon très suave, juste exquise à un moment où il fait gris dehors. Les hamamélis, Lonicera fragrantissima et son hybride, le chèvrefeuille arbustif, embaument…
Je parle rarement de ce que je projette à très long terme, en sachant que je me trompe à probablement 50 %, parce que les végétaux ne réagissent pas exactement comme on le veut. Les jardins très structurés, on arrive bien à les projeter, à les expliquer et à les voir vivre tels qu’on les a imaginés. Mais dès qu’il s’agit d’un peu plus de liberté, ce n’est pas toujours exact. J’ai plutôt tendance à planter petit puisque ça pousse plus vite, ça s’installe mieux et ça se casse moins la figure, mais pour faire passer cette pilule auprès de mes clients, je surplante ce qui est arbustif et je joue avec plein de vivaces parce qu’elles sont opérationnelles en un an. Et pour rendre magique la première fois que des propriétaires mettent le pied dans leur jardin, j’utilise les annuelles. Je m’en sers assez peu car je n’ai pas toujours le temps, mais pour les gens que j’aime très très fort, je me débrouille pour qu’il y en ait quatre pour leurs premiers pas dans leur jardin. Un des trucs que je trouve sympathique dans mon métier, c’est d’essayer de rendre les gens heureux… Mais je ne le fais pas toujours. À lire Douze Jardins en France, de Louis Benech, Eric Jansen, Eric Sander, préface d’Erik Orsenna, aux éditions Gourcuff Gradenigo, 224 pages.
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La star de la déco
Roméo, glamour et décadence
Icône baroque de la décoration, la maison Roméo a finalement fermé ses portes en 2018. À l’occasion de la vente de ses archives chez Artcurial, AD revient sur l’incroyable parcours de Claude Dalle, son fondateur. PAR
Cédric Saint André Perrin
Né en juin 1935, à la maison, rue Saint-Nicolas, dans le quartier du faubourg Saint-Antoine, épicentre alors des fabricants de meubles, d’une mère corse et d’un père ébéniste originaire de Vérone, Claude Dalle commence à trimer dès ses 14 ans. Il affine dans les ateliers de la maison Bianco sa connaissance des styles, des différentes essences de bois et des secrets de fabrication. Au milieu des années 1950, de retour de l’armée, il fonde à 21 ans une première entreprise au nom de Claude Déco. Son flair, son acharnement au travail et son sens aigu des affaires lui assurent un succès certain. Au fil des ans, à la →
Adrien Dirand, © The Guy Bourdin Estate, 2 020 / Reproduced by permission of Art + Commerce. All rights reserved.
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our une génération ayant grandi dans le Paris des années 1970-1980, l’imposante enseigne Roméo, place de la Bastille, était devenue mythique. À qui n’avait pas ses entrées chez Régine, au club l’Élysée Matignon ou dans les alcôves des filles de Madame Claude, les vitrines du fabricant de meuble semblaient une fenêtre ouverte sur un luxe désinhibé, fantasque et tapageur… En poussant les portes du 2, 12, 15 ou 17, faubourg Saint-Antoine, les plus téméraires se trouvaient précipités dans un best of des grands styles du passé revampés à coup de matériaux modernes comme l’acrylique transparent – dit Lucite, un des grands hits de la maison ! Les murs calepinés de miroirs reflétaient sans fin les brillances de l’acajou verni, des dorures Rococo et des laques Art déco : les showrooms Roméo alignaient pas moins de 3 000 mètres carrés de fantaisies grand genre… Ce style hybride, confortable et opulent s’illustrait également au détour des pages des magazines sur papier glacé dans des campagnes publicitaires érotiques-chics photographiées par Guy Bourdin, maître du genre. Là, des beautés fatales prenaient la pose, abandonnées sur des divans de satin immaculé, étendues parfois même sur les genoux du fondateur de la maison, Claude Dalle, dont la main reposait sur leur fessier… La vague #MeToo n’était pas encore d’actualité et Claude Dalle, personnage truculent et attachant, ne donnait pas franchement dans le politiquement correct. Sapé comme un milord, grande gueule et fine bouche, Monsieur – comme l’appelait son entourage – côtoyait le Tout-Paris d’alors : Michou, dont il signa la table de salle à manger au piétement en colonnades translucides, Alain Delon ou encore Gérard de Villiers. L’auteur de romans d’espionnage, pionnier dans l’art du placement de produit littéraire, allant jusqu’à vanter le mobilier de son camarade, au même titre que les champagnes Taittinger, les montres Seiko ou les magnétoscopes Akai, dans sa célèbre série SAS. Et pour tout dire, le destin de Claude Dalle se révèle tout aussi rocambolesque que les trépidantes aventures de Malko Linge, leur héros.
Quentin Bertoux / Artcurial
CLAUDE DALLE, fondateur de Roméo, à Paris au début des années 2010. UN CLICHÉ de mode shooté pour Vogue par Guy Bourdin dans un décor Roméo au début des années 1980. DEUX FAUTEUILS revival Empire-disco.
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SUR UNE PHOTO de Guy Bourdin, un lit rétro Art déco très hollywoodien.
fabrication de meuble s’adjoint un cabinet d’architecture d’intérieur apte à livrer clé en main décors d’ambassades, villas et palais à une clientèle dorée sur tranche. Les feux de l’amour En 1974, tout bascule. Suite à sa séparation d’avec sa femme, avec laquelle il œuvrait de concert, Claude Dalle fonde une nouvelle structure baptisée Roméo. Un nom hommage à ses racines italiennes, un nom évoquant l’amour, un nom facile à retenir. Dans la nuit du 28 au 29 août, le créateur échappe à une tentative d’assassinat, deux tireurs issus du milieu marseillais déchargeant sur lui quatre balles de gros calibre dont une qui restera dans sa colonne vertébrale. L’enquête mettra en lumière un détective privé devenu l’amant de l’ex-épouse – en désaccord sur la liquidation de ses intérêts dans l’entreprise de meubles – comme commanditaire du crime. Pour la petite histoire, cet ex-policier marocain fut placé auprès de la dame par l’entremise de son avocat Jean-
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Louis Tixier-Vignancour (1907-1989), mentor politique d’un certain Jean-Marie Le Pen… Paradoxalement, c’est en rebond de ce sombre épisode que la carrière Claude Dalle décolle véritablement : il inaugure des boutiques pharaoniques, définit les contours de son univers glamour. Les seventies baignant en plein revival Années folles, Roméo revisite le style Hollywood Regency, propre aux décors des films de Jean Harlow, Ginger Rogers et Fred Astaire. Ayant repris les établissements Guerin, une belle maison réputée du faubourg, forte d’une dextérité technique inégalée, l’entreprise séduit une clientèle internationale en quête d’excellence française. Émirs du Golfe et potentats africains permettent l’essor de la marque ; suivront dans les golden eighties des magnats américains comme Donald Trump, les oligarques russes des années 1990, plus récemment les milliardaires rouges chinois… Des amateurs à la fortune parfois controversée, dont des noms de code numérotés protègent l’anonymat des projets au sein même de l’entreprise. →
© The Guy Bourdin Estate, 2020 / Reproduced by permission of Art + Commerce. All rights reserved.
La star de la déco
CAMPAGNE PUBLICITAIRE
des années 1970 pour le canapé Hollywood Regency, emblématique du style de la maison. BIBLIOTHÈQUE
à colonnes en acrylique transparente ou Lucite, grand succès commercial de Roméo. CABINET en laque d’esprit néo-années 1940.
Quentin Bertoux / Artcurial
CHAISE dans le goût Art déco.
L’UNIVERS AD
La star de la déco Au tournant des années 1990, les goûts évoluent. De nouveaux mots comme minimalisme intègrent le vocabulaire décoratif, le néoclassicisme se fait plus austère sous la houlette de talents dont Christian Liaigre, et le contemporain marque des points. Loin de sombrer dans un quelconque paupérisme de luxe, Roméo persiste dans l’emphase, même si les flamboyances disco laissent désormais place à des relect ures plus littérales du patrimoine, à un mobilier de st yle plus convenu. Il y a cinq ans, de la place de la Bastille le vaisseau amiral est déplacé au 208 de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, une adresse autrefois dédiée aux stocks. Certes les nouveaux showrooms s’étirent avec faste sur plus de 3 500 mètres carrés, mais les sets de présentation s’alignent en partie dans un parking en sous-sol… Au fil des ans, les ateliers d’ébénisterie basés à Torcy, ceux de Paris, affectés à la tapisserie, comme la fabrique de Fougères, spécialisée dans les canapés, ferment leurs portes. Après une carrière de plus de soixante ans, tout entière vouée à la haute facture, Claude Dalle s’éteint le 18 mai 2018 ; ses héritiers ne poursuivant pas l’aventure, Roméo succombe également. Ce lundi 9 et mardi 10 novembre, plus de 1 500 lots, l’ensemble des archives de l’entreprise, seront dispersés par Artcurial dans une vente en forme d’adieux. À l’instar d’un Versace, dont il avait l’exclusivité des tissus pour la décoration du temps de sa grandeur, Claude Dalle mériterait bien une série sur Netfl ix, un véritable hommage.
DÉCOR de chambre
tapissé de satin rose d’esprit Rococo, grand classique des réalisations du faubourg Saint-Antoine.
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MOBILIER de salle de
bains en miroir fumé architecture à l’antique.
PAIRE DE SIÈGES
à l’Empire.
Quentin Bertoux / Artcurial
Collection Roméo, vente les lundi 9 et mardi 10 novembre à 10 h et 14 h, chez Artcurial, 7, rond-point des Champs-Élysées, 75008 Paris.
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L’UNIVERS AD
Les rendez-vous
L’agenda du mois Laurence Mouillefarine
Jusqu’au Jusqu’au 5 30 novembre décembre
Jusqu’au 1er mars 2021
L’art de Jean Dunand
La photo à Paris
On fête la parution du catalogue raisonné du décorateur Jean Dunand, remis à jour par le regretté Félix Marcilhac et sa fille Amélie (éditions Norma). À cette occasion, une exposition rassemble des pièces de mobilier et vases en dinanderie (en photo, vase ovoïde à col ourlé en laque et inscrustation de coquilles d’œuf, circa 1925) qu’a créés cet empereur de la laque. Parmi lesquels un spectaculaire paravent Marabouts mesurant 3,60 mètres de long et un bar d’appartement. L’Art déco dans sa version luxueuse. Jean Dunand, Galerie Marcilhac, 8, rue Bonaparte, 75006 Paris. marcilhacgalerie.com
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Guariche superstar
Les Trente Glorieuses : Pierre Guariche est l’un des décorateurs les plus inventifs de cette période durant laquelle il pense reconstruction et édition en série de qualité. Il conçoit quelque 200 aménagements intérieurs et presque autant de meubles et luminaires. Alors que paraît sa première monographie (éditions Norma), deux galeristes lui rendent hommage. (En photo, lampe G24, Pierre Disderot, 1951.) Pierre Guariche, 1926-1995, Early design, Galerie Pascal Cuisinier, 13, rue de Seine, 75006 paris. Pierre Guariche, mobilier 1955-1965, super moderne !, Galerie Aurélien Jeauneau, 19, rue Notre-Dame, 33000 Bordeaux, tél. : 06 50 69 63 89.
Si le salon Paris Photo est malheureusement annulé, la capitale n’en célèbre pas moins cet art. Ainsi, la galerie Camera Obscura continue à défendre Bernard Plossu en présentant ses paysages en couleurs tirés par Fresson, un procédé qui donne à ses images du grain et de la douceur (en photo, Madrid, 1975). Le festival Photo Saint-Germain fête ses 10 ans. Outre une dizaine de galeries, il rallie des centres culturels : italiens, irlandais, tchèque. La Maison Européenne de la Photographie ouvre la Saison japonaise en confrontant deux maîtres nippons, Shōmei Tōmatsu et Daidō Moriyama,
à travers leurs visions respectives de Tokyo. Le voyage se poursuit au musée Guimet qui accueille Marc Riboud, l’auteur du fameux Peintre de la tour Eiffel ayant donné l’ensemble de son œuvre aux collections nationales. L’artiste, qui a parcouru 5 continents durant cinquante ans, fut particulièrement inspiré par l’Asie. Bernard Plossu, Fressons et Vintage, jusqu’au 24 décembre, Galerie Camera Obscura, 268, boulevard Raspail, 75014 Paris. galeriecameraobscura.fr Photo Saint-Germain, du 6 au 21 novembre, photosaintgermain.com Moriyama-Tōmatsu : Tokyo, du 11 novembre au 28 février 2021, MEP, 5-7, rue de Fourcy, 75004 Paris. mep.paris.fr Marc Riboud, histoires impossibles, jusqu’au 1er mars 2021, musée national des Arts asiatiques-Guimet. guimet.fr
Galerie Pascal Cuisinier ; © Bernard Plossu, courtesy Galerie Camera Obscura
PAR
© Fondation Gandur pour l’Art, Genève / André Morin ; Christie’s Images Ltd, 2020 ; © musée du quai Branly – Jacques Chirac / Claude Germain ; Julian Schwarz
Jusqu’au Les 17 et 18 28 mars 2021 novembre
À partir du 25 novembre
Femmes pop
Une nouvelle aile au quai Branly
Evelyne Axell est belge, Lucia Marcucci, italienne, Kiki Kogelnik, autrichienne... Qu’ont-elles en commun ? Elles font partie des quarante artistes qui illustrent l’aventure du pop art à Nice, réunies autour de Niki de Saint Phalle. Laquelle Niki a offert deux cents de ses œuvres à la ville. Cette exposition colorée emprunte son titre à la chanson de Serge Gainsbourg Comic Strip. Elle s’annonce joyeuse. (En photo, Vibrations on a Composite Circuit de Kiki Kogelnik, 1965.) She-Bam Pow Po Wizz ! Les Amazones du pop, MAMAC, Musée d’Art moderne et d’art contemporain, place Yves-Klein, 06000 Nice. mamac-nice.org
La vente Marion Lambert
Une femme de passion, la baronne Marion Lambert, s’est enthousiasmée pour la photographie (Irving Penn, R ichard Avedon…), pour l’art contemporain (Richard Prince, Christopher Wool), pour les pièces de design signées Jean Prouvé ou Garouste & Bonetti. 450 œuvres issues de sa collection passent sous le marteau. On remarquera un lot inattendu, une adorable Fiat 600 Jolly, écarlate, décapotable et équipée de sièges en osier… (En photo, intérieur à Genève décoré par Jacques Grange.) Black sheep : hommage à Marion Lambert, Christie’s, 9, avenue Matignon, 75008 Paris. christies.com
Révolution au musée ! Jean Nouvel y a créé une extension pour accueillir la donation qu’a faite l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière à l’État français. Soit 36 œuvres d’art africain et océanien d’une valeur de 50 millions. Cet ensemble exceptionnel, constitué en quelques années, et qui fut dévoilé dans une exposition temporaire pour fêter les 10 ans du musée en 2016-2017, se déploie désormais dans une aile qui porte le nom du collectionneur. (En photo, Gardien de reliquaire eyema byeri fang, xixe siècle.) Musée du quai Branly – Jacques-Chirac, 37, quai Branly, 75007 Paris. quaibranly.fr
Du 19 novembre au 21 mars 2021 Un printemps incertain
Le titre de l’exposition est inspiré d’une phrase de Virginia Woolf tirée de son roman Les Années : « It was un uncertain spring. » Certes, le printemps 2020, période de confinement, restera mémorable. Qu’ont fait les graphistes, les designers, les artisans, durant ce temps d’isolement ? Quelles œuvres aura pu leur inspirer la pandémie de la Covid-19 ? Des dessins, affiches, objets d’art, jouets et un film, répondent à ces questions. (En photo, Julian Schwarz, Urne sur pieds en bois de cerisier, 2015-2020.) Un printemps incertain, Musée des Arts Décoratifs, 107, rue de Rivoli, 75001 Paris, madparis.fr
L’UNIVERS AD
Tajan ; Paul Louis
Les rendez-vous
Le 19 novembre
Le 25 novembre
Du 26 au 29 novembre
Oitoemponto et la vente AD chez Piasa
Christo et Jeanne-Claude en vedette chez Tajan
Le salon Fine Arts Paris
Deux événements dans la même soirée. Une première vente met en lumière l’univers d’Oitoemponto, duo d’architectes d’intérieur franco-portugais formé par Jacques Bec et Artur Miranda. Outre leurs propres créations, comme le paravent Puzzle revêtu d’un patchwork de laque, cuir et tissu, ou le canapé Oswaldo se prolongeant d’une table basse, le catalogue propose une soixantaine d’œuvres issues de leur collection privée : tableaux abstraits, meubles des années 1940 ou 1960, sculptures contemporaines. Et sortant des sentiers battus. Certaines pièces sont si-
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gnées (Marcel Kammerer, Gio Ponti, Colette Gueden et Jacques Lignier) d’autres, non. « C’est l’œil qui dicte notre choix, pas les signatures », précise l’un des duettistes. La seconde vente réunit meubles vintage et contemporains : des pièces de Michel Boyer, Philolaos, Vincenzo De Cotiis, Lecoadic-Scotto ou Charles Tassin. Hors des rendez-vous orchestrés par AD, il est rare de pouvoir acquérir aux enchères les productions récentes de décorateurs. (En photo, Lounge chair de Reda Amalou.) Access code : Oitemponto art + design et le Style AD, Piasa, 118, rue du FaubourgSaint-Honoré, 75008 Paris. piasa.fr
L’un des lots phare de la vente est un dessin de Christo et Jeanne-Claude, The Pont Neuf, Wrapped (Project for Paris), 1985 (en photo). Une œuvre qui surgit à point nommé, l’année de la disparition de Christo et quelques semaines après que le Centre Pompidou a mis à l’honneur le travail du couple et plus particulièrement l’empaquetage de l’ouvrage parisien. Si le projet d’emballer le Pont-Neuf naquit en 1975, il fallut dix ans pour le faire accepter des personnalités politiques et des riverains. Art contemporain, Tajan, 37, rue des Mathurins, 75008 Paris. tajan.com
À ses débuts, ce salon de plus en plus séduisant accueillait les seuls marchands de dessin, peinture, sculpture. Il s’ouvre désormais aux spécialistes d’arts premiers et d’arts décoratifs dont Oscar Graf ou Yves Macaux. Espérons que la manifestation aura lieu malgré la crise sanitaire. Pour ceux qui ne pourraient pas venir, les exposants vont présenter dix des objets présents sur leur stand à travers une plateforme virtuelle. (En photo, cuillère Boa en ivoire, Congo, xixe siècle, Galerie Patrick Mestdagh.) Fine Arts Paris, Palais Brongniart, place de la Bourse, 75002 Paris, finearts-paris.com
© Peter Lippmann
High Society www.baobabcollection.com
ESPRIT CHAMPÊTRE dans
Martyn Thompson
la maison des Catskills du photographe Martyn Thompson. Sur une table rouge chinée aux puces, un porte-fruits en céramique et une lampe en bronze de Dove Drury Hornbuckle. Plaids en cachemire (Martyn Thompson Studio).
Le style AD
6 INTÉRIEURS À FORTE PERSONNALITÉ
À Milan, Paris, Manhattan, au Mexique ou dans les Dolomites, nos villa, château, appartement et hôtel particulier reflètent l’esprit du moment.
MEXIQUE
JEUX DE CONSTRUCTION Tom de Peyret TEXTE Sophie Pinet
PHOTOS
Aux portes de la Sierra Madre, le créateur et galeriste Emmanuel Picault a fait sortir des terres arides un temple en béton hors norme qui bouscule tous les codes, à commencer par ceux de la maison. 104
EMMANUEL PICAULT devant les ruines
d’une ancienne maison, conservées en l’état sur le terrain de son projet.
L'ACCÈS À LA PARTIE HAUTE se fait par des marches habillées d’ardoise, comme le sol de la première «salle». Au fond, sur le sol de terre battue, une boule de pierre volcanique rose.
LA PISCINE, située sur la partie
haute du site, évolue selon trois profondeurs, jusqu’à une partie arrondie atteignant 3 mètres qui évoque les cénotes mayas. À gauche, deux coussins en roseaux (Tex-Ture) et une boule en pierre volcanique. Les cactus orgue proviennent de la Sierra Gorda.
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« Ici, il est bien entendu question d’architecture, mais aussi d’émotion, de spectacle, de rapport à la beauté. » —— Le créateur du projet Emmanuel Picault
mmanuel Picault est un personnage au charme d’une époque lointaine, de celles que l’on fantasme sans avoir pour autant pu y goûter. Fantasque et flamboyant, il se joue des conventions à merveille, s’amusant de tout, mais toujours avec sérieux. Il est devenu mexicain il y a vingt ans et, pendant ces deux dernières décennies, il a œuvré pour faire de la capitale de son nouveau pays l’une des places les plus vibrantes sur la scène de la création. La première fois que je l’ai rencontré, c’était au sein de sa galerie de mobilier vintage qu’il avait baptisée, non sans esprit, Chic by Accident. À cette époque, il s’initiait à l’architecture. Nous avions alors terminé la soirée dans le club dont il venait de signer le décor, le MN Roy. Nous ne nous sommes jamais vraiment quittés depuis, entre Paris et Mexico, où il m’a fait découvrir tout ce que la ville compte de trésors d’architecture, loin des sentiers battus. Souvent nous nous sommes attablés au restaurant Covadonga, à rire et s’enivrer en regardant des matchs de foot. Et puis j’ai goûté aux week-ends à Santa Catarina, le fief qu’il s’est bâti hors de la ville. Une sculpture où se mêlent la pierre et le béton, l’intérieur et l’extérieur. Une sorte de manifeste de sa pensée architecturale, sans la moindre porte ou fenêtre, mais avec des puits dans le toit pour laisser entrer les pluies diluviennes et regarder les étoiles. Une expérience quasi mystique, qui laissait présager les projets d’architecture à venir. Nous voilà donc quelques années plus tard, sur les routes de la Sierra Madre occidentale, celles-là même qui mènent à la forêt tropicale et la folie d’Edward James à Las Pozas. Tour de force Alors qu’Emmanuel Picault vient d’inaugurer une nouvelle galerie de mobilier, il vient aussi de terminer un projet spectaculaire dont il me parle longuement. Il est situé en plein cœur d’un village colonial du xviie siècle, là où la terre est encore aride et le paysage désertique, où la chaleur s’abat le jour tandis que le froid s’empare de la nuit, où la lumière est crue et les ombres portées folles. Un tour de force dans la construction qui s’est joué principalement sur le terrain, enserré entre des ruelles et des maisons, un demi-hectare accidenté et relativement en pente. « Les études du sol n’étaient pas favorables, et au lieu d’entrer sur le site avec des pelles, il a fallu des bulldozers pour évacuer des centaines
DANS LE SALON , autour d’un tapis en peaux de moutons de la Sierra Gorda, une paire de fauteuils Butaque de Luis Barragán, des boules en pierre volcanique rose et, au centre, une table-tabouret de l’artiste américain Alma Allen. Au fond, la salle à manger est composée d’un ensemble de table et chaises Vallarta de Ricardo Legorreta. Contre le mur, deux brûleurs d’encens en pierre volcanique.
« C’est un travail sur la matière, le béton, que l’on sculpte comme de la terre, à travers un imposant système de banchage, jusqu’à ce que l’évidence apparaisse. » —— Le concepteur du projet Emmanuel Picault
et des centaines de mètres cubes de terre. » Dès le début, le parti a été pris de travailler sur deux niveaux, un premier sur lequel se déroule la vaste piscine, depuis lequel, par l’intermédiaire de deux volumes de part et d’autre, on accède au second niveau, trois mètres plus bas, où l’on découvre la maison autour d’une agora, sorte de pyramide inversée où l’on fait des feux le soir venu. Cet all-over de béton déteint sur l’immense monolithe qui lui fait face, spectaculaire ou complètement dissimulé selon les perspectives. « J’ai dessiné 60 % des plans, le reste a été imaginé au fur et à mesure ; l’élévation s’est faite peu à peu, en fonction du rapport avec le monolithe qui apparaissait, confie Emmanuel Picault. Il s’agit avant tout d’une construction. Il est bien entendu question d’architecture, mais aussi d’émotion, de spectacle, de rapport à la beauté. Cela n’a rien à voir avec la normativité de l’architecture contemporaine. C’est un travail sur la matière, le béton, que l’on sculpte comme de la terre, à travers un imposant système de banchage, jusqu’à ce que l’évidence apparaisse. » Manière de vivre Il faut ensuite laisser le temps faire, les traces surgir sur les pans de murs, comme des cartographies cosmiques. Dans ce projet qui ne répond à aucune norme, il y a certes tout le confort nécessaire, mais les quatre chambres sont semblables. « Il n’y a pas de chambre principale, poursuit Emmanuel Picault. Cela a décontenancé mes clients au départ, mais je n’étais pas à l’aise avec l’idée de distinguer les espaces, que certains soient mieux que d’autres. C’est le principe du carré VIP dans une boîte de nuit. Si vous êtes dans la meilleure boîte, à quoi sert-il ? » Emmanuel Picault n’est pas architecte, il crée, par le biais de l’architecture, des décors, il redéfinit une manière de vivre. « Je suis content car, bien que ma clientèle soit plutôt bourgeoise, j’arrive à l’amener vers des projets qui ne le sont pas, qui n’évoquent aucune classe sociale. Ce n’est pas une architecture qui est dans la représentation. » Une architecture où il est davantage question d’engagement que de radicalité. « On ne fait pas un petit peu l’amour. On le fait ou on ne le fait pas. La construction, c’est pareil. »
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LES IMMENSES OUVERTURES offrent des points de vue spectaculaires. Leurs huisseries en métal ont été réalisées par un artisan du village. On aperçoit à l'intérieur la table et les chaises Vallarta de l’architecte Ricardo Legorreta.
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DANS LA CUISINE, le béton court
jusque sur les plans de travail, où un jeu de courbes ainsi qu’une lampe vintage en verre mercurisé viennent adoucir la matière brute. Paire de tabourets vintage d’Octavio Vidales.
« Il n’y a pas de chambre principale dans cette maison, car je n’étais pas à l’aise avec l’idée de distinguer les espaces, que certains soient mieux que d’autres. » —— Le créateur du projet Emmanuel Picault
LES QUATRE CHAMBRES de la maison sont semblables. Elles accueillent toutes en leur centre un lit sur une estrade pyramidale. Appliques en cuivre de San Miguel de Allende.
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L’ART VU DE L’INTÉRIEUR MANHATTAN Jean-François Jaussaud TEXTE Nicolas Milon
PHOTOS
DANS LE BUREAU, sur une table
en acier et bois teinté d’Afrique de Jean Prouvé, des photophores en marbre (oOumm). Devant, un fauteuil de Jules Leleu. Au mur, Marella Agnelli d’Andy Warhol, 1973. La suspension en spirale est signée Gino Sarfatti.
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À l’occasion de la parution d’un livre sur les plus beaux intérieurs des marchands d’art, le galeriste Christophe Van de Weghe nous «raconte» sa maison de ville, construite sur mesure dans l’Upper East Side pour sa collection exceptionnelle d’antiquités, œuvres et pièces de mobilier du xxe siècle.
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DANS LE SALON, devant Diamond Dust Shoes d’Andy Warhol, 1980, deux tabourets de Charlotte Perriand, un fauteuil Visiteur de Jean Prouvé et un lampadaire B01012 de Gino Sarfatti. Devant la cheminée, deux canapés Cityscape et une table basse de Paul Evans. Dessus, un ensemble de quatre vases d’Angelo Mangiarotti pour Knoll, 1970.
À droite, un lampadaire Grand Totem de Serge Mouille, 1962. Sous un mobile Untitled d’Alexander Calder, 1963, une céramique Pied de fumeur « patte d’ours » de Georges Jouve, 1954. Au mur, Personnage fond noir de Jean Dubuffet, 1961, et Keith and Julia, une huile sur toile de Keith Haring, 1986.
À L’ÉTAGE, le tableau Homme assis
orsqu’en 2009, le marchand d’art et collectionneur Christophe Van de Weghe souhaite quitter SoHo et se rapprocher du lycée français pour ses enfants, il fixe son choix sur une townhouse de l’Upper East Side, entre la 5e Avenue et Madison, dont seule la façade classée de 1887 subsiste. Pour ce projet où tout est à construire, il choisit l’architecte Annabelle Selldorf, à qui l’on doit de nombreuses galeries new-yorkaises ainsi que des institutions culturelles telles que la Frick Collection ou le musée d’Art contemporain de San Diego. Sa feuille de route : « Une maison avec beaucoup de lumière et des murs sur lesquels je puisse accrocher mes tableaux, car si je suis marchand, je suis aussi collectionneur… » Afin d’augmenter les hauteurs sous plafond, l’architecte abaisse le niveau du jardin et surélève le toit à l’arrière de la construction. Un puits de lumière ovale est créé pour diffuser le jour à l’intérieur des cinq niveaux de la maison, tandis que de vastes baies vitrées habillent la nouvelle façade arrière. Reste au propriétaire à choisir les tableaux qu’il va accrocher et les meubles qu’il va placer, qu’il collectionne aussi depuis vingt-cinq ans. Marier les époques « C’était passionnant… ce fut pour moi un tel plaisir », confie ce Belge d’origine qui a dirigé la galerie de Larry Gagosian durant sept ans avant de prendre son indépendance en 2000. Spécialisé dans l’art moderne et contemporain, il participe à plusieurs foires par an dont celle de Maastricht, la TEFAF, qu’il apprécie pour son parti pris d’exposer à la fois maîtres anciens, antiquités, art grec et romain, œuvres modernes et contemporaines. Devenu par la suite son président pour les départements Art moderne et art contemporain et Design, il ouvre sa collection personnelle à d’autres périodes. Il acquiert
« Le futur du collectionneur, c’est de s’intéresser à plusieurs domaines différents. » —— Le marchand d’art Christophe Van de Weghe
de Pablo Picasso, 1969, domine la pièce. Sur un buffet de Charlotte Perriand, un bronze Mother with Child on Knee d’Henry Moore, 1956, une céramique White-tipped Coral Mound d’Eva Zethraeus, 2016, une tête de Zeus en marbre et un casque corinthien hoplitique en bronze. Exposée sur un chevalet en bronze d’Arredoluce, Sol (Terre), une œuvre de Jean Dubuffet sur papier, 1960. Au premier plan, entre deux rééditions du fauteuil club Confortable de Jean-Michel Frank (Hermès), Le Petit Blessé, un marbre de George Minne, 1898.
ainsi des casques de samouraï japonais des xviiie et xixe siècles qu’il fait cohabiter avec ses toiles du xxe et ses meubles de designers français des années 1950. « Le futur du collectionneur, c’est de s’intéresser à plusieurs domaines différents. Lorsque j’ai commencé dans les années 2000, les gens achetaient toujours la même chose : Damien Hirst puis Richard Prince puis Murakami… Et ce sont toujours les mêmes collections que l’on voit. À l’avenir, les plus importantes seront un mélange de tout : une tête romaine avec un tableau de maître ancien avec un Dubuffet avec un artiste contemporain… » Illustration dans le bureau, où un chandelier de Gino Sarfatti surplombe une table de Jean Prouvé, un fauteuil de Jules Leleu, le tout des années 1950, un portrait de Marella Agnelli par Andy Warhol de 1973 et des photophores de la marque contemporaine oOumm… Une liberté de « temps » qui n’a pas échappé à la collectionneuse d’art moderne et contemporain et de design du xxe siècle Tiqui Atencio Demirdjian, qui consacre plusieurs pages de son livre For Art’s Sake: Inside the Homes of Art Dealers – tout juste paru chez Rizzoli New York – à l’éclectisme revendiqué de cette collection. Combiner les styles Vous avez dit passionnant ? Dans le salon, poursuivant cet érudit mélange d’époques et de styles, entre un tableau de Warhol et un autre de Keith Haring, l’espace est occupé par des canapés de Paul Evans, un fauteuil Visiteur de Prouvé, une lampe de Sarfatti, des tabourets de Charlotte Perriand et une structure de Calder, le tout sous l’œil d’un cardinal peint par Tintoret… « Saisir l’âme du collectionneur est essentiel pour moi. L’être moi-même et avoir chez moi tel ou tel artiste me confère une plus grande crédibilité auprès des acheteurs. D’ailleurs, je n’investis pas en bourse, j’investis dans des tableaux, c’est mon travail et ma passion. J’ai quelques œuvres en réserve que je peux faire tourner dans la maison, mais moins que dans ma galerie ! » À lire For Art’s Sake: Inside the Homes of Art Dealers, de Tiqui Atencio Demirdjian, préface de Peter Marino, photos de Jean-François Jaussaud, en anglais, aux éditions Rizzoli New York, 384 pages.
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DANS LE COIN SALLE À MANGER,
sur une table H.A.P. de Martin Szekely (Galerie kreo), trois vases de Thaddeus Wolfe. Autour, des chaises Conférence d’Eero Saarinen. Aux murs, Tuxedo et, en croix, Crisis X de Jean-Michel Basquiat, 1982. La suspension Embassy de Vilhelm Lauritzen, 1960, provient de l’ambassade du Danemark à Washington.
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« J’ai quelques œuvres en réserve que je peux faire tourner dans la maison, mais moins que dans ma galerie ! » —— Le marchand d’art Christophe Van de Weghe
DANS LE SALON, sur un Bar fausse commode de Jacques Adnet, une céramique d’Axel Salto et trois objets en bronze de Line Vautrin. Au-dessus, un dessin de Basquiat. Sur le mur de droite, Portrait du Cardinal Marcantonio Da Mula de Tintoret, 1562-1563.
DOLOMITES
Une retraite Renaissance Depuis plus d’un demi‑siècle, à Val Gardena, dans le Sud‑Tyrol, la dynastie des Franchetti maintient le cachet Renaissance du Castello Gardena, veillant soigneusement sur lui comme lui a veillé autrefois sur la vallée. PHOTOS TEXTE
Simon Watson Sophie Pinet
LE CASTELLO GARDENA, construit en 1616. Pavillon de chasse transformé puis abandonné, il a été acheté en 1950 par la famille Franchetti qui lui a redonné ses lettres de noblesse. SOUS LES PLAFONDS VOÛTÉS
du château, deux chaises anciennes en bois sculpté.
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iche comme Crésus, ou plutôt riche comme Franchetti si l’on s’en tient aux bons vieux proverbes italiens. Un proverbe à la datation incertaine mais à la référence évidente. Les Franchetti sont effectivement l’une des plus grandes dynasties du nord du pays, qui a bâti son empire, et donc sa fortune, à partir du xive siècle, avant d’atteindre son apogée lorsque l’un de ses membres épousa une héritière Rothschild. À cette époque, on raconte que la famille Franchetti était si riche qu’elle pouvait voyager de Venise en Toscane sans quitter ses terres. La suite fut moins glorieuse… puisque la fortune semble avoir fondu au gré des héritiers, tandis que les joyaux d’art et d’architecture étaient peu à peu légués à l’État. Mais pas tous. Bienvenue au château de Gardena, dans le Sud-Tyrol, au cœur des Dolomites. Là où Andrea Franchetti vient se ressourcer l’été, comme le faisait son grand-père en son temps. Un lieu dont l’histoire est célèbre – transformée en légende afin qu’elle se transmette de génération en génération, comme seules les grandes familles ont l’art de le faire. Vision romantique Revenons donc à l'histoire de cet édifice bâti en 1616, en tant que pavillon de chasse et de pêche. C’était au sortir de la guerre. En alpiniste aguerri, Carlo Franchetti avait été chargé de tracer la nouvelle frontière entre l’Autriche et l’Italie, lorsqu’il chuta au beau milieu de son ascension d’une pente abrupte. Non sans quelques égratignures, il termina sa course au pied du château. Il évoque avoir eu alors la plus romantique des visions devant les vastes murs de pierres de cet édifice. Ce dernier avait été laissé à l’abandon après avoir été transformé un temps en maison de retraite. Il l’acheta immédiatement et se mit en tête de le restaurer, afin de lui redonner son lustre d’antan. Il y vécut des jours heureux. Ses enfants adoraient y venir, de même que ses petits-enfants.
Fresques historiques, boiseries sculptées et mobilier d’époque font le charme de ce château de famille.
C’est en souvenir de ses jours-là qu’Andrea Franchetti décida de poursuivre le chantier de restauration entamé par son grand-père. Lui qui avait eu une enfance à la marge, délaissant les bancs de l’école pour parcourir l’Afghanistan à vélo avant de se perdre peu à peu dans les vapeurs de la drogue et de sa romance avec une actrice italienne avec laquelle il eut un fils, Cody (aujourd’hui célèbre pour ses frasques dans un programme de téléréalité consacré à la jeunesse dorée), allait, durant les années 1980, progressivement rentrer dans l’ordre de sa dynastie, jusqu’à épouser une princesse sicilienne. Il se lança dans l’aventure viticole depuis ses terres de Toscane, pour enfin connaître le succès avec son Tenuta di Trinoro, un vin devenu culte depuis. C’est donc en héritier accompli qu’il a décidé de veiller à son tour sur cette propriété transalpine. Une maison aux antipodes de la résidence de luxe. Les cinquante pièces du château sont, pour la plupart, entièrement vides, comme pour laisser la part belle aux lignes austères de l’architecture et ne pas interrompre le regard devant les nombreux trésors, morceaux de fresques historiques, boiseries sculptées ou mobilier d’époque. Dans ce lieu à la beauté rugueuse, on s’endort dans des lits datant de la Renaissance, sur des matelas presque de la même époque. Ici règne une autre vision du Romantisme, celle d’une dynastie italienne, une vraie. À lire The Lives of Others: Sublime Interiors of Extraordinary People, de Simon Watson, en anglais, aux éditions Rizzoli, 336 pages.
MURS PEINTS et boiseries
spectaculaires pour une pièce typique de ce château au décor xviie siècle.
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DANS UNE CHAMBRE toute de boiseries sculptées trône un poêle prussien, accessoire indispensable pour chauffer les pièces d'un édifice au confort parfois rudimentaire.
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VUE PANORAMIQUE depuis l’une des deux tours qui ont servi à défendre cette haute vallée alpine des Dolomites.
UNE PIÈCE DE RÉCEPTION aux hauts
plafonds voûtés habillés de stucs de style Renaissance, comme les fenêtres à vitraux.
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PARIS
Reflets Art déco
PHOTOS
Jérôme Galland
RÉALISATION ET TEXTE
Cédric Saint André Perrin
À Paris, la décoratrice Stéphanie Coutas a réalisé une belle demeure familiale de mille mètres carrés, où elle mixe références années 1930 et jeux de textures brutalistes.
STÉPHANIE COUTAS dans le reflet de l’un des miroirs de l’entrée. Au premier plan, un vase en dinanderie de Jean Dunand et une boîte en laque de Gaston Suisse (Galerie Marcilhac). L’ENTRÉE, dont le sol mêle onyx
blanc, miel et brun avec inserts en laiton. Dans le fond, une grille en fer forgé réalisée par Dunod Mallier. De part et d’autre, des assises en rotin vintage (Galerie L’Atelier 55) et des consoles Maison Pouenat sur lesquelles sont disposées des dinanderies et des céramiques Art déco (Galerie Marcilhac). Au plafond, un lustre dessiné par Stéphanie Coutas (Baccarat).
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lle surgit, telle une tornade, virevoltante dans une petite robe vaporeuse, un maxi-sac en fausse fourrure à son bras, l’allure dynamique autant que malicieuse. D’emblée, elle allume une cigarette, s’assied sur les marches du perron et embraye sur ses projets, ses engouements, sa passion pour un métier qui l’anime tout entière. « La décoration, j’y suis sensible depuis mon enfance, même si je me m’y consacre que depuis une quinzaine d’années, après une première carrière dans la mode. Vers 2005, j’ai ressenti le besoin de créations plus pérennes… Alors j’ai pris des cours d’architecture d’intérieur pendant un an, pour me mettre dans le bain, et puis go, je me suis lancée ! Un premier chantier de boutique m’a apporté la commande d’un grand appartement, c’était parti… » Depuis, prolifique, Stéphanie Coutas enchaîne les réalisations d’envergure. « Je bosse comme une malade, là je suis sur le pont depuis sept heures du matin et je ne vois pas trop comment je vais pouvoir faire un break pour déjeuner ; entre les rendez-vous clients et ceux avec les entrepreneurs, c’est du non-stop. Je mène actuellement une dizaine de projets en simultané : trois hôtels particuliers à Paris, sept appartements, une maison dans le Sud, un chantier à Monaco… Ce qui me stimule, c’est que chaque réalisation est unique ; j’aime développer des choses très différentes les unes des autres. » Ce bouillonnement créatif s’exprime certes dans ses réalisations, mêlant avec nonchalance styles, matériaux et références, mais, étrangement, c’est avant tout une sensation de calme, de sérénité lumineuse qui émane de ses intérieurs. Sa dernière réalisation illustre parfaitement son sens des harmonies digressives. Des références modernisées Dans une de ces petites voies discrètes, bordées d’hôtels particuliers propres aux beaux quartiers parisiens, se dissimule une jolie maison des années 1930 nichée dans un parterre d’hortensias. Son frontispice mêlant briques et céramiques, sa grille d’entrée et ses rambardes à géométrisations cubistes fleurent bon l’Art déco. « Les origines d’un bâtiment me guident toujours, c’est un “impulse” fort ! Qui plus est, l’Art déco, de par son ornementation graphique, ses jeux de textures, comme la laque ou les peaux précieuses, demeure l’un des mes styles favoris… même si, dans la réalité de ce chantier, j’ai dû restructurer l’édifice dans sa globalité, allant jusqu’à revoir sa façade ! » Stéphanie Coutas a instillé faste et modernité à une maison de ville modeste à l’origine, anciennement occupée par des religieuses. Loin de ses ascendances monastiques, aujourd’hui agrémentée d’une piscine ornée de mosaïques, d’une salle de sport et d’un spa en sous-sol, l’édifice propose désormais le nec plus ultra en matière d’équipements dédiés au bien-être. « Comme
DANS LA SALLE À MANGER, sur une table
de Stéphanie Coutas en marbre brossé, des assiettes, des verres, des couverts, une salière-poivrière, une carafe et un vase (le tout Saint-Louis), composition florale de Gilles Pothier. Les assises sont signées Marcel Coard (Galerie Marcilhac). Devant la fenêtre, à gauche, une sculpture de Philippe Hiquily (Galerie Alexis Lartigue), à droite une œuvre en tissu de Simone Pheulpin. Aux murs, des appliques (Baccarat) entourent des peintures de Naoaki Sakamoto (Galerie Michel Soskine).
« Chaque réalisation est unique, j’aime développer des choses très différentes les unes des autres. » —— La décoratrice Stéphanie Coutas
pour beaucoup de ces constructions, le plan d’origine égrénait une multitude de petites pièces refermées sur elles-mêmes ; j’ai voulu donner de l’ampleur, de la fluidité et du confort. Pour cela, j’ai conçu une vaste galerie d’entrée centrale en rez-de-chaussée desservant le salon et la bibliothèque d’un côté, la salle à manger et la cuisine de l’autre. » Une galerie au sol néoclassique pavé d’onyx en camaïeu crème, beige et café… Stéphanie Coutas revisite les grands styles français, une certaine élégance propre au xviiie marquée par les notions de clarté, d’ordre et d’harmonie. « Il est ici beaucoup question d’Art déco, mais avec des techniques et des matériaux d’aujourd’hui. » S’entourant des meilleurs artisans d’art, Dunod Mallier pour les ferronneries cubistes de la rampe d’escalier ou Christophe Fey pour le gainage en cuir des têtes de lit sphériques à la Robert Delaunay, Stéphanie Coutas expérimente des traitements modernes qui régénèrent des savoir-faires ancestraux. Si elle dispose ici et là de très belles pièces, comme des vases en dinanderie de Jean Dunand (1877-1942), des céramiques de René Buthaud (1886-1986) et des fauteuil en bronze de Marcel Coard (1889-1974), loin de sombrer dans un quelconque passéisme, elle dynamise ces antiquités du xxe siècle en les confrontant aux œuvres de créateurs d’aujourd’hui. On retrouve donc les étonnantes sculptures textile de Simone Pheulpin ou les céramiques animalières de Dominique Pouchain dans le salon. Ces objets délicats calment le jeu, insufflent quiétude et sérénité à ses espaces empreints de théâtralité. Un parti pris de douceur, renforcé par une sélection de meubles majoritairement contemporains. « Le mobilier Art déco se distingue par ses lignes vives et anguleuses ; j’apprécie des formes plus simples, limite monolithiques. » Il en va ainsi de sa table de salle à manger en marbre dépoli vert d’eau comme de ses fauteuils corbeille en bronze martelé. Non contente d’avoir collaboré avec des maisons comme Baccarat, pour qui elle a réalisé des luminaires, THG de la robinetterie ou Tai Ping des tapis, Stéphanie Coutas autoédite depuis 2015 un mobilier aux accents brutalistes qui contraste avec ses architectures très contrôlées. Elle inaugure cette rentrée, au 10 de l’avenue Matignon, une galerie dédiée à ses créations mélées aux œuvres d’artistes qui lui sont chers. L’espace sur rue est ouvert au public, quand les bureaux sur cour regroupent ses équipes d’architectes, de décorateurs et de designers. « Dans l’idéal, je devrais me concentrer sur mes projets, mais bien souvent quand les visiteurs poussent la porte de la galerie, j’aime aller à leur rencontre, découvrir leur réactions, échanger avec eux. Je suis par nature assez curieuse des autres. » Assez joyeuse aussi, Stéphanie Coutas dégage une énergie communicative.
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DANS LE SALON, entourant une table
basse dessinée par Stéphanie Coutas, des canapés de Thierry Lemaire. Dans le fond, un luminaire en plâtre de Stéphanie Coutas, sur la selle une sculpture en céramique de Dominique Pouchain. Au mur, une toile de Victor Brauner (Galerie Hélène Bailly).
DEVANT UNE PORTE en galuchat avec insert de laiton dessinée par Stéphanie Coutas, sur une console de la décoratrice une sculpture de Kelli Bedrossian (Galerie Marcilhac). Au mur, œuvre en textile de Simone Pheulpin. À droite, une chaise (Galerie Stéphanie Coutas).
« J’ai voulu donner de l’ampleur, de la fluidité et du confort. » —— La décoratrice Stéphanie Coutas
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UN CABINET de Béatrice Serre en fer forgé patiné et mosaïques d’ardoise, azurite, lapis-lazuli, et rosasite fait ici face à une grille réalisée par Dunod Mallier.
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DANS UNE SUITE, la tête de lit est
ornée d’un bas-relief Art déco en peausserie réalisé par Christophe Fey sur un dessin de Stéphanie Coutas. Sur la table de chevet, un vase années 1930 (Galerie Marcilhac).
« Le mobilier Art déco se distingue par ses lignes anguleuses, j’apprécie des formes plus simples, limite monolithiques. » —— La décoratrice Stéphanie Coutas
« L’Art déco, avec ses jeux de textures, comme la laque ou les peaux précieuses, demeure l’un des mes styles favoris… » —— La décoratrice Stéphanie Coutas
DANS UNE CHAMBRE aux murs
recouverts de panneaux décoratifs peints sur toile par l’artiste Cécile Gauneau, une paire de fauteuils (Pierre Frey). Sur la table basse, une sculpture de Faye Toogood (Gallery Fumi).
LA SALLE DE BAINS en marbre Fior
di bosco et laiton patiné à la feuille d’argent a été dessinée par Stéphanie Coutas, comme le fauteuil en bronze texturé. Dans une niche et sur le plan de vasque, un ensemble de céramiques de René Buthaud (Galerie Marcilhac).
DANS LA PISCINE en sous-sol au mur végétalisé, une paire de fauteuils Foil (Shape To You).
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LE PHOTOGRAPHE MARTYN THOMPSON
sous le porche de sa maison des Catskills. En fond, la maison des années 1920, agrandie à la fin du siècle dernier, a été peinte en noir pour uniformiser ses éléments de construction disparates.
CATSKILLS
Aux couleurs du temps Dans la vallée de l’Hudson, au nord de New York, le photographe Martyn Thompson s’est créé une retraite poétique et bucolique. Un lieu aux murs entièrement peints de gris, où l’atmosphère évolue au rythme des saisons et des variations de la lumière. Martyn Thompson Brian Reyes TEXTE Marie Kalt
PHOTOS
PORTRAIT
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ela fait presque un an que les photos de la maison dans les Catskills de Martyn Thompson, un photographe avec lequel nous travaillons depuis longtemps au journal, sont accrochées au mur de mon bureau. Il les avait prises au printemps et à l’automne, et nous hésitions entre ces deux versions, l’une joyeusement ensoleillée, l’autre plus nostalgique. Nous étions sous le charme de ces images pleines d’atmosphère, de ce lieu hors du temps où le photographe, arborant une crête, une barbiche argentée et une tenue d’elfe cousue de ses mains, semblait nous inviter à entrer. Quelques mois et un confinement plus tard, Martyn Thompson a quitté sa maison dans les bois pour rejoindre Sydney – où il a passé une partie de son enfance – et vivre proche de sa famille. À des milliers de kilomètres de distance, nous nous parlons sur Zoom et il me raconte ce qui l’a séduit dans cet endroit qu’il ne reverra sans doute pas avant un long moment. « J’avais des amis qui habitaient Woodstock, et en leur rendant visite je suis tombé amoureux de cette région. Le paysage me rappelait ceux des Midlands où je passais les vacances chez mes grands-parents lorsque j’étais enfant. J’étais à un moment de ma vie où j’avais besoin de me rapprocher de mon passé, de mes racines. J’avais aussi envie de faire une rupture avec le rythme de New York où l’on est toujours à 100 % de son énergie et de son activité. » Quelques mois plus tard, il achète un corps de bâtiment datant des années 1920 avec deux extensions bâties entre 1980 et 1990. Une construction qui ne ressemblait pas à grand-chose – « de bric et de broc », avoue-t-il – mais qui avait l’avantage d’être dotée d’une double exposition nord-sud et d’un grand nombre de fenêtres. En souvenir de la maison de sa grand-mère dont les mur en pans de bois étaient passés au goudron, il badigeonne l’extérieur en noir pour « neutraliser » l’aspect disparate de l’ensemble et applique le même
DANS UN PETIT SALON plus intime, un lit de repos de Mies van der Rohe et un canapé de Gio Ponti, habillés comme le guéridon de tissus (Martyn Thompson Studio). Sur le rebord de la fenêtre, une lampe de Chris Wolston. Vase en céramique bleue de Dove Drury Hornbuckle. L’armoire en bois peint et les sièges ont été chinés aux puces.
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« En tant que photographe, je ne travaille qu’en lumière naturelle, je suppose que c’est pour cela que je suis particulièrement sensible à ses variations. » —— Le photographe Martyn Thompson
principe à l’intérieur où murs, portes et plafonds sont peints dans ce gris Pigeon indéfinissable de Farrow & Ball. « J’utilise cette couleur depuis longtemps, explique-t-il, j’adore sa densité particulière, la façon dont elle met en valeur les autres couleurs et surtout la manière dont elle fluctue avec la lumière. De pièce en pièce, elle change : au nord, elle devient bleutée, au sud, elle prend des reflets dorés. En tant que photographe, je ne travaille qu’en lumière naturelle, et je suppose que c’est pour cela que je suis particulièrement sensible à ses variations. » Cette teinte « couleur du temps » sert de toile de fond à un ensemble de meubles et d’objets choisis plus pour leurs formes et leurs textures que pour leur style. « Je n’ai pas de période de décoration de prédilection, reconnaît-il, même si j’adore Gio Ponti ou Mies van der Rohe. Ce qui m’intéresse, c’est le côté vécu des choses, leur patine. Je n’aime pas les trucs neufs ou qui brillent. » Éminemment changeant et inspirant, ce lieu est un terrain de jeu idéal pour le photographe qui l’utilise comme studio de nature morte, mais aussi comme atelier pour s’y livrer à ses autres activités : la couture – il réalise ses propres vêtements au look si singulier, privilégiant tissus anciens et de récupération –, la création de dessins textiles, qui ont donné naissance à la marque Martyn Thompson Studio, ou de céramiques pour la manufacture anglaise 1882 Ltd. Citadin depuis toujours – après avoir quitté l’Australie, il a vécu successivement à Londres, à Paris et à New York –, le photographe découvre à Woodstock le plaisir de jardiner, une activité qui invite à la méditation et à une réflexion sur les rythmes et les exigences de la nature. « J’aime les jardins anglais où les plantes poussent en liberté, et pas forcément là où j’ai décidé de les planter, dit-il en souriant. Et puis, il y a le cycle des saisons. Grâce à ce jardin, j’ai compris que les choses meurent, mais qu’elles peuvent renaître aussi. Par les temps qui courent, où tout paraît si incertain, c’est une leçon de vie. »
DANS LE SALON, peint comme toutes
les autres pièces de la maison en gris Pigeon de Farrow & Ball, un canapé des années 1960 de Paul McCobb habillé d’un tissu dessiné par Martyn Thompson (Martyn Thompson Studio), une table basse de Karl Springer et des sièges en bois de Paula Rubenstein. Sur la console, une lampe et une sculpture en céramique de Dove Drury Hornbuckle.
« Je n’ai pas de période de décoration de prédilection. Ce qui m’intéresse, c’est le côté vécu des choses, leur patine. » —— Le photographe Martyn Thompson
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DANS LA CUISINE, un rayon de soleil
éclaire deux natures mortes du photographe et, sur une caisse en bois peinte par ses soins, une des théières de sa collection de céramiques pour 1882 Ltd.
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DANS LA CHAMBRE, une applique
de Jean Prouvé éclaire le lit habillé de draps en lin (Larusi.com) et de coussins (Martyn Thompson Studio). À droite, une lampe en tissu Fortuny et un broc en céramique émaillée (Martyn Thompson pour 1882 Ltd).
DANS LA SALLE À MANGER, autour d’une table Paracarro en béton, verre et métal de Giovanni Offredi, 1970, des chaises Pamplona d’Augusto Savini, 1969. Au-dessus, une suspension Fun 1DM de Werner Panton des années 1970. Au mur, Superstructure IX, une œuvre en acrylique sur plusieurs toiles et moule de paysage 3D en plastique réalisée par Hannes Peer.
Helenio Barbetta / Living Inside
L'ARCHITECTE Hannes Peer devant le mur-miroir du salon.
MILAN
Accords et dissonances Helenio Barbetta STYLISME Chiara dal Canto TEXTE Nicolas Milon PHOTOS
Pour une famille bien dans son temps, l’architecte Hannes Peer a transformé un appartement, confrontant styles et époques, matières et couleurs. Un subtil travail de superpositions qui devient sa signature. 149
DANS LE SALON, les murs ocre clair et le plafond laqué turquoise pâle répondent au sol en terrazzo de marbre Rosso Levanto. Devant un canapé GS195 de Gianni Songia, 1960, une chaise longue Swing de Giovanni Offredi des années 1980, ainsi qu'une table basse Papillon et un fauteuil Nuvola tous deux signés Hannes Peer (SEM). De gauche à droite, une lampe avec abat-jour en métal Petali, design Hannes Peer (SEM) et un lampadaire avec globes en opaline des années 1960. Au mur, Superstructure VIII, acrylique sur plusieurs toiles de Hannes Peer. Tapis vintage.
151
C
’est l’histoire d’un appartement du milieu du xxe siècle, en très mauvais état, demeuré inoccupé durant trois décennies. C’est aussi l’histoire d’une amitié de près de dix ans entre l’architecte Hannes Peer et le futur propriétaire des lieux, le créateur de mode Valerio Leone, qui demande à l’architecte d’en évaluer le potentiel à partir de quelques photos. « L’appartement était en très mauvais état, j’ai dû donner mon avis en très peu de temps car, comme dans toutes les grandes villes, un bien intéressant se vend en quelques heures. Il était clair ici qu’il y avait des éléments que je pouvais garder pour le projet. » Une proposition sera faite dans l’heure, la transaction réalisée dans la journée… En raison de leur amitié et de sa totale confiance dans les talents de l’architecte, Valerio Leone donne carte blanche à Hannes Peer, avec cette seule demande : « Je ne veux pas m’ennuyer dans cet appartement. »
Art déco et modernité Dès lors, il y aura beaucoup à faire, comme modifier la position de la salle de bains, démolir une vingtaine de murs, remplacer les sols de la cuisine et des pièces d’eau… Pour le reste, « des appartements comme celui-ci ont une âme et ce serait dommage de l’effacer. Ici, elle s’exprime par exemple à travers ce beau sol en marbre Rosso Levanto que nous voulions garder à tout prix », confie l’architecte. Il faudra donc intégrer le câblage électrique et les pièces techniques dans les murs restants et recréer les parties manquantes du sol pour l’unifier : un défi incroyable, consistant à retrouver le ton exact du marbre d’époque de sorte à créer une continuité de couleur parfaite. « L’appartement arborait des détails Art déco avec des zestes de modernité, dans un style un peu schizophrène », poursuit Hannes Peer. Les portes décorées sont d’un style bien antérieur, comme les corniches et autres ornements. Conservées, elles font partie de la narration voulue par l’architecte pour réaliser dans cet appartement ce qu’il décrit lui-même comme un palimpseste. « Il s’agissait de préserver des éléments préexistants assez forts pour se chevaucher, se superposer et raconter une bonne histoire. C’est ce que j’ai appris en travaillant avec Rem Koolhaas sur des projets plus vastes, mais cela vaut aussi pour des chantiers comme celui-ci. » Ce travail de stratification subtil, à la
DANS UN ANGLE DE LA SALLE À MANGER,
un pilastre néoclassique voisine avec une porte d'origine. Devant, un lampadaire Attr de Tommaso Barbi, 1970, et un canapé tubulaire chromé de Robert Slezak, années 1930.
« Des appartements comme celui-ci ont une âme et ce serait dommage de l’effacer. » —— L’architecte Hannes Peer
fois conceptuel et respectueux, s’illustre parfaitement à travers les pilastres conservés et patiemment restaurés, qui contrastent avec le mur-miroir du salon et sa cheminée en marbre, deux éléments Art déco intégrés par l’architecte au nouveau projet. « Cet élément qui ressort du mur est un immense hommage à Carlo Mollino, qui avait placé dans le salon de sa villa une petite cheminée entourée d’un miroir pour faire paraître la pièce plus grande. Cette proposition plus moderne, en version Art déco, c’est une lettre d’amour à ce génial créateur. » Ajoutez le plafond bleu, et vous mesurez tout l’éclectisme radical de l’architecte. Le propriétaire, napolitain, a la nostalgie de sa mer natale ? Il se voit proposer une évocation des piscines californiennes… au plafond, puisque « on a déjà une couleur très forte au sol qui est d’un rouge foncé profond… » La bonne nuance sera trouvée en concertation, après plusieurs propositions de l’architecte. Structure tridimensionnelle Les échanges et le respect mutuel permettront de faire naître les idées dans toute la finesse de leurs nuances. Ainsi de la chambre des parents, dont le concept était d’offrir un lit pour dormir mais aussi une aire de jeu pour les enfants, leur permettant de sauter du lit dans tous les coins de la pièces. Résultat, une structure tridimensionnelle en moquette épaisse qui élève le sol au niveau du lit, dans un style fin 1970-début 1980 totalement différent du reste de l’appartement et qui rappelle l’univers des premières campagnes pour la marque Giorgio Armani : des tons beige, écru, que le créateur et sa femme, styliste, trouvaient très inspirants. Cette rénovation, affirmation d’une architecture d'intérieur qui ne se contente pas de mettre des couleurs sur les murs et de poser des meubles, est le fruit d’un travail en trois dimensions, comme on peut le voir dans le salon avec le mur-miroir. « C’est super exagéré, explique Hannes Peer, mais on est époustouflé quand on entre dans la pièce. Même effet pour la chambre, qui ressemble plus à un paysage qu’à une chambre à coucher. Cela la rend tellement plus intéressante… »
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DANS LA CUISINE, autour d’une table
Tulip vintage, deux T chair model no. 3LC de William Katavolos, Ross Littell et Douglas Kelley, 1970. Applique murale en laiton de Svend Aage, 1960, et suspension en lucite et aluminum de J.T. Kalmar.
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DANS L’ENTRÉE qui ouvre sur le salon,
sur une console Butterfly de Hannes Peer (SEM), est disposé Ego, un ensemble de pièces en verre de Murano et en céramique d’Ursula Huber (2009). Au mur, Casa, acrylique sur toile de Giovanni Ricciardi.
« Il s’agissait de préserver des éléments préexistants assez forts pour se chevaucher, se superposer et raconter une histoire. » —— L’architecte Hannes Peer
LA SALLE DE BAINS déploie une palette
de bleu ciel au sol et au plafond, et de marbre Verde Antigua pour les murs et les vasques. Lustre Spoutnik de Stilnovo vintage.
DEPUIS LE COULOIR, on aperçoit la chambre des parents dans le reflet des portes de placard en miroir. DANS LA CHAMBRE, le lit et le sol
fusionnent dans un « paysage » tout en tonalités grèges. Sur le banc laqué, un vase en verre soufflé de Luca Rossire et une photo de Juergen Teller (1997).
« La chambre ressemble plus à un paysage qu’à une chambre à coucher. Cela la rend tellement plus intéressante… » —— L’architecte Hannes Peer
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CARPACCIO DE SAINT-JACQUES AU SUMAC
—————— • 2-3 coquilles Saint-Jacques par personne • Huile d’olive • Huile d’amande (facultatif) • 1 pincée de sumac • Poivre noir fumé fraîchement concassé • Fleur de sel Ouvrir les coquilles Saint-Jacques à l’aide d’un couteau d’office. Détacher les noix en coupant le muscle à la base, les rincer à l’eau froide, les sécher aussitôt et les couper en fines lamelles à l’aide d’un couteau de type japonais. Réserver. Disposer joliment les lamelles de Saint-Jacques dans les coquilles préalablement nettoyées. Verser un filet d’huile d’olive, un filet d’huile d’amande, une pincée de sumac, de poivre noir fumé et de fleur de sel. Recette de Géraldine Martens.
Les Saint-Jacques, au naturel Grès, bois et belles matières pour préparer et dresser les meilleurs produits de la mer. 5
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1. ASSIETTE à
dîner en grès, ø 28,5 cm, 29 €, Orion, CFOC. 2. PLANCHE À DÉCOUPER en marbre et bois de manguier, 34,80 €, LA TRÉSORERIE. 3. HUILE D’OLIVE extra vierge extraite à froid, Frantoio di Perna, 43,90 €, LA GRANDE ÉPICERIE DE PARIS. 4. ROBOT pour râper et émincer, moteur 1000 W, 2 vitesses, cuve 3 l, Multipro Express FDP65.590SI, à partir de 140 €, KENWOOD. 5. MOULIN À POIVRE en noyer, h 13 cm, Maid, 110 €, DE JONG & CO. 6. RÉFRIGÉRATEUR /CONGÉLATEUR avec distributeur d’eau et de glace et système de filtration de l’air, intégrable, ICBIT36-CIID, 15 750 €, SUB-ZERO. 7. COUTEAUX À HUÎTRES en acier anticorrosion, à partir de 10 €, Jean Néron. 8. POTS en grès émaillé, à partir de 11 × h 10 cm, Dolomite Rule of Thirds, 86 € le set de 3, KANA LONDON.
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La cuisine
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1. COUTEAUX en acier carbone, idéal pour le poisson, Yanagi (21 cm) et Deba (18 cm), à partir de 235 €, KAMA-ASA. 2. SET DE 3 BOLS en grès, design Pascale Naessens, ø 14 × h 15 cm, Pure, 82 €, SERAX. 3. PLANCHE À DÉCOUPER en frêne, 49 €, THE CONRAN SHOP. 4. RÂPE plate japonaise pour légumes et condiments, 56 €, LA TRÉSORERIE. 5. BEURRE aux algues, 125 g, 3,80 €, LA GRANDE ÉPICERIE DE PARIS. 6. PRESSE AGRUMES avec cône
d’extraction en acier inoxydable, 26,2 × 19,3 × 35,6 cm, Citrus PressTM Pro, 249,90 €, SAGE APPLIANCES. 7. PILON en bois et mortier en céramique fabriqués au japon, à partir de 95 €, NATIVE & CO. 8. POTS en verre, à partir de ø 12 × h 10 cm, Pure, à partir de 42 €, SERAX.
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LE GUIDE AD
La cuisine
—————— • 2 poignées généreuses de champignons (pleurotes, champignons de Paris, maïtaké ou champignons noirs) • 500 g de spaghetti ou bucatini • 60 cl de crème fraîche • 30 g de beurre • 2 échalotes • 80 g de persil finement haché • Parmesan finement râpé • Huile d’olive • Poivre noir et gros sel Chauffer 2 c. à soupe d’huile dans une grande casserole à feu moyen-vif. Cuire la moitié des champignons jusqu’à ce que les côtés deviennent bruns et croustillants, puis les transférer dans l’assiette où se trouve le reste des champignons. Assaisonner de sel et d’huile d’olive. Réduire le feu à moyen-doux et remettre tous les champignons dans la casserole. Ajouter les échalotes et cuire 2 mn. Entre-temps, cuire les pâtes dans une casserole d’eau bouillante salée jusqu’à ce qu’elles soient al dente. Transférer les pâtes dans la casserole des champignons, ajouter la crème fraîche et 1 tasse de liquide de cuisson des pâtes. Porter à ébullition et cuire en remuant 3 mn. Retirer la casserole du feu, ajouter le zeste et le jus de citron, le persil, le beurre, du parmesan et beaucoup de poivre. Mélanger, goûter et ajuster l’assaisonnement si nécessaire. Répartir les pâtes dans les bols et saupoudrer de parmesan. Recette d’Andy Baraghani et Chris Morocco extraite du magazine Bon Appétit.
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Photo Marcus Nilsson / stylisme Frances Boswell et Amy Wilson
PÂTES CRÉMEUSES AUX CHAMPIGNONS CROUSTILLANTS (pour 4 personnes)
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La cuisine
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Pierrick Verny
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La cuisine
TARTE RUSTIQUE ORANGES SANGUINES ET CRÈME D’AMANDE (pour 8 personnes)
Dans un bol de robot, mettre 150 g de farine, 1 c. à soupe de muscovado, 1/2 c. à café de fleur de sel et 100 g. de beurre froid en morceaux. Pétrir jusqu’à obtenir un mélange homogène, puis ajouter le fromage blanc. Pétrir de nouveau jusqu’à ce que la pâte se décolle des parois. Réserver la pâte dans un film plastique, au frais, 30 mn. Prélever le zeste de 4 oranges sanguines. Peler à vif toutes les oranges et les couper en tranches en gardant le jus. Retirer le cœur blanc et laisser reposer. Pour la crème d’amande, mélanger 60 g. de beurre ramolli avec l’œuf, 40 g. de sucre muscovado, la poudre d’amande, 5 g. de farine et le rhum. Ajouter la moitié des zestes d’orange. Laisser reposer. Préchauffer le four à 200°C. Étaler la pâte en cercle et la placer sur une plaque à pâtisserie couverte de papier sulfurisé. Étaler la crème d’amande en laissant 5 cm de pourtour de pâte non garni. Placer les tranches d’oranges et rabattre le rebord de la pâte sur la garniture. Badigeonner de jus d’orange et saupoudrer de sucre muscovado. Enfourner 45 à 50 mn. Recette extraite du blog Mauricette French Food.
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Marjolaine Daguerre
—————— • 5 oranges sanguines • 190 g de farine • Sucre muscovado • 100 g de beurre demi-sel et 60 g ramolli pour la crème d’amande • 75 g de fromage blanc • 2 c. à soupe de rhum • 1 jaune d’œuf • 70 g de poudre d’amande • Fleur de sel
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Bois naturel ou d’olivier, porcelaine brute et robot de chef, la signature des gourmandises réussies.
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La cuisine
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et non raffiné, Sucre muscovado, 4 € les 80 g, LA GRANDE ÉPICERIE DE PARIS. 2. PLATS en bois, à partir de ø 28 cm, Pure, à partir de 86 €, SERAX. 3. BASSINE en cuivre, M’Passion, à partir de 93,90 € en ø 20 cm, MAUVIEL. 4. PELLE À TARTE COUPANTE en bambou et inox, 33,50 €, SABRE. 5. VERRE DOSEUR en borosilicate, ø 7 × h 9,5 cm, Measure, 12 €, HAY. 6. FOUR MULTIFONCTIONS vapeur connecté, Dual Cook Steam, 2 099 €, SAMSUNG. 7. MACHINE À CAFÉ en inox brossé et son pot à lait en acier inoxydable, Créatista, 499 €, NESPRESSO. 8. ASSIETTES À DESSERT
en grès vernis brillant, ø 17 cm, Gold Sand Cake, 29 €, KANA LONDON.
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Sarlat-la-Canéda
Paris VIII e – Malesherbes / Monceau
Chartreuse du XVIIe sur un parc clos et arboré d’environ 1 ha. Maison principale de 320 m². Vastes dépendances, verrière, atelier d’artiste, piscine, pool-house, charmille et jardin. Calme absolu. Prix : 1 280 000 € | Réf : PER-2827-MFG | DPE : NC
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Megève
Trouville-sur-Mer
Proche du centre du village, chalet de 470 m² avec vue panoramique sur le Mont-Joly. Séjour cathédrale avec cheminée, grande terrasse aménagée, 6 suites, spa, piscine intérieure et home-cinéma. Prix : 6 800 000 € | Réf : MEG-10112-DP | DPE : En cours
Sur les hauteurs, manoir en pierre du fin XVIIe d’environ 500 m² avec un parc de 3,7 ha. Reception, 7 chambres. Maison d’amis, communs d’environ 300 m² avec salle de jeux, garage, appartement en duplex. Piscine chauffée. Prix : Nous consulter | Réf : DEV-1733-HB | DPE : Vierge
Emile Garcin Megève +33 4 28 28 20 80 megeve@emilegarcin.com
Emile Garcin Normandie +33 2 31 14 18 18 normandie@emilegarcin.com
Gard – Proche de Sommières
Paris VI e – Saint-Germain-des-Prés
Magnifique propriété rénovée d’environ 350 m² avec de beaux volumes. Réceptions, 5 chambres, jardin arboré et piscine. Idéalement située entre Nîmes, Montpellier et les plages. Prix : 1 170 000 € | Réf : CEV-3080-ADC | DPE : NC
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Bordeaux
Bagnoles-de-l’Orne
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L’immobilier AD NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2020
Paris XVII e – Théodore de Banville
Paris VII e – Place Vauban
Aux deux derniers étages d’un immeuble haussmannien, appartement en duplex de 240 m² entièrement refait par un architecte de renom. Il comprend une entrée, un double-séjour cathédrale offrant 6 mètres de hauteur sous plafond, un petit salon, une salle à manger, une cuisine ouverte, un bureau, une bibliothèque et cinq chambres dont une suite de maître. Une cave. Prix : 3 780 000 € | Réf : 4287130
Au dernier étage d’un immeuble de grand standing des années 1930, appartement de 137 m² bénéficiant de terrasses et de vues panoramiques sur le dôme des Invalides. Offrant 3,30 mètres de hauteur sous plafond et décoré par François Catroux, il comprend une entrée, un séjour, une salle à manger, un salon et deux chambres dont une suite de maître. Deux caves complètent ce bien. Prix sur demande | Réf : 3821458
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Paris VI e – Village Vavin
Levallois – Parc de la Planchette
Au sein du Village Vavin, dans un immeuble Sauvage classé de 1912, appartement de 309 m² bénéficiant d’un balcon de 13 m². Il se compose d’une entrée, de réceptions exposées sud-est, d’une salle à manger, d’une cuisine dînatoire et de trois chambres dont une suite parentale. Une quatrième chambre possible. Une cave complète ce bien. Prix : 4 750 000 € | Réf : 3921463
Au dernier étage d’un immeuble Eiffel réhabilité en 2012, appartement en duplex de 178 m² bénéficiant d’un patio. Il comprend une entrée, un séjour cathédrale offrant 7 mètres de hauteur sous plafond, une cuisine équipée et dînatoire, un bureau et trois chambres climatisées dont une suite de maître. Une quatrième chambre possible. Un parking complète ce bien. Prix : 2 360 000 € | Réf : 4114529
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Paris VII e – Sèvres-Babylone
Paris Ve – Près du Jardin du Luxembourg
Rive Gauche, près du Bon Marché, un appartement de 142 m² au 5e étage avec ses 3 chambres et son balcon d’angle filant avec vue sur le Lutetia. Il est entièrement à rénover et dispose de tous les atouts du charme classique haussmannien. Prix : 2 300 000 € | Réf : 1 189 1G N | Vente en exclusivité
Rue Saint-Jacques, un appartement de 61 m² et ses 2 chambres avec vue sur le Panthéon. Les lieux sont fonctionnels, aérés et témoignent d’un goût sûr. Prix : 823 000 € | Réf : 11915 FFA | Vente en exclusivité
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L’objet vertueux
Les panneaux en fibres recyclées PAR
Marion Bley
Zenzel
Ou comment trois jeunes designers ont poussé leur projet de fin d’études jusqu’à en faire un produit fini, un revêtement textile mural et acoustique aux beaux effets de pierre.
Cette histoire commence avec un sujet de f in d’études à l’École Boulle, que présentent Camille Chardayre et Amandine Langlois. Diplôme en poche, elles n’ont toutefois pas envie d’abandonner leur idée, celle d’un matériau réalisé à partir de fibres recyclées issues de l’indust rie textile, que ce soit de la mode (vêtements invendus ou usagés) ou de la décoration (déchets des usines de linge de maison, de matelasserie). Avec un ancien élève de Boulle, Jérémie Triaire, elles fondent en 2012 leur agence de design et d’architecture d’intérieur, Premices and co, spécialisée dans l’économie circulaire, et se lancent dans la vie professionnelle tout en continuant à développer ce projet qui leur tient à cœur. « Tout ce qui existe à l’état de rebus const itue un gisement que nous avons plaisir à valoriser plutôt que de consommer davantage de ressources naturelles, professent les trois comparses. Les contraintes liées à cette valorisation, loin d’être un problème, sont pour nous un formidable terrain de jeux. » Il leur a tout de même fallu du temps et de la patience pour
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mettre au point le process qui permet de passer des tas de vêtements collectés par les communautés Emmaüs à ce revêtement aux élégantes variations de tons, évoqua nt la pierre naturelle, qu’est devenu leu r créat ion Pierreplume. Les tissus auront été triés par couleur et par matière, puis effilochés, recompactés en panneaux ensuite protégés par un enduit sp écialement développé par Premices and co. Ne reste plus aujourd’hui qu’à leur trouver un usage, mais on s’attend à les voir très vite un peu partout : ne sont-ils pas beaux, légers, isolant acoust ique et thermique, faciles à découper et à poser ? Cerise sur le gâteau, notre teinte préférée, Bleu ardoise (il existe aussi un Blanc calcaire et un Gris granit), est réalisée à partir d’uniformes de gendarmes et de CRS recyclés, un bel exemple de réincarnation pacifique… PANNEAU de pierreplume® dans la teinte Bleu ardoise, avec les fibres
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