Proximus one q4 2017 fr

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magazine dédié au business digital décembre 2017

LA CANNIBALISATION TUE L’INNOVATION Optez pour l’innovation stratégique basée sur le modèle des trois angles

LE SMARTPHONE Ou l’art de faire plus, mieux et plus vite pour les entreprises

LA GUERRE DE L’IoT BAT SON PLEIN Rencontre avec Bastiaan Deblieck, TenForce

Impatients, superficiels et peu ambitieux ?

Les millennials tout sur cette génération de gentils


Découvrez One magazine en réalité augmentée Les mondes virtuels et physiques interagissent de plus en plus. Lisez, regardez et écoutez. 1. Téléchargez l’app gratuite VEEEW sur l’App Store ou Google Play. 2. Scannez les pages munies de l’icône VEEEW. 3. Découvrez plus de contenu vidéo, audio et web et vivez l’expérience One.


BIENVENUE _ 3

Les millennials sont-ils vraiment si différents ? es millennials sont ces jeunes nés entre 1980 et 2000 qui font peu à peu entendre une voix différente dans les entreprises. Selon un cliché répandu, ils ont grandi avec la technologie digitale dans un environnement très protégé, ce qui explique pourquoi ils pensent et communiquent autrement que les générations précédentes.

L

Ils n'ont pas, bien sûr, les mêmes conceptions que les baby-boomers par exemple, et c’est très bien ainsi. Cependant, le fait est peut-être moins lié à la technologie qu’à leur regard neuf sur le monde du travail et à leurs idées originales, qui forcent les entreprises à se remettre en question. Chez Proximus, nous associons les millennials à la réflexion afin de faire évoluer en permanence notre fonctionnement et nos services. Il faut par ailleurs souligner que si cette nouvelle génération a des choses à apprendre aux précédentes, l’inverse est tout aussi vrai. Cette édition vous dévoile tout à ce sujet. Le dossier consacré aux millennials nous fournit en outre l’occasion rêvée de vous présenter une version intégralement revisitée de notre magazine. La transformation digitale étant une priorité pour le business, nous allons nous intéresser encore plus à ce qui est essentiel pour vous et votre entreprise : l’Internet of Things, l’importance de l’innovation stratégique et bien d’autres aspects encore. One magazine montre d’ailleurs l’exemple à cet égard puisque vous pouvez désormais le découvrir en réalité augmentée. Pour ce faire, téléchargez l’app gratuite VEEEW et scannez les pages portant l'icône VEEEW. Je suis convaincu que l’idée vous inspirera et vous aidera à préparer l’avenir.

Bonne lecture !

BART VAN DEN MEERSCHE

Chief Enterprise Market Offi cer Proximus


4 _ S CO O P _ T ÉLE S CO P E SPAT I A L JA M E S W EB B

Télescope spatial avec des ambitions historiques


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Scannez cette page et regardez comment des milliers d'ingénieurs et de techniciens ont construit le plus grand télescope spatial.

ames Webb (JWST ou Webb) est un grand télescope spatial infrarouge qui sera lancé depuis la Guyane française au printemps 2019, par une fusée Ariane 5. Premier observatoire spatial de la prochaine décennie, Webb fournira des informations à des milliers d’astronomes du monde entier. Il étudiera toutes les phases de l’histoire de l’univers : de la première lueur après le big bang à la formation des systèmes solaires qui ont permis la vie sur des planètes comme la Terre, en passant par l’évolution de notre système solaire. Différentes technologies ont été développées pour Webb, et notamment un miroir primaire de 6,5 mètres constitué de 18 segments distincts. Ces segments, dont la forme est adaptable, se déplieront après le lancement. Les miroirs sont en béryllium ultraléger. Le bouclier thermique de Webb, aussi grand qu’un court de tennis et constitué de cinq couches, atténuera plus d’un million de fois la chaleur du soleil. Les quatre instruments du télescope (caméras et spectromètres) sont munis de capteurs qui détectent de très faibles signaux. NIRSpec, un spectrographe doté de micro-obturateurs programmables, peut observer simultanément jusqu’à 100 objets. Enfin, le cryorefroidisseur refroidira les capteurs infrarouges centraux d’un autre instrument à une température très basse de -267 °C afin qu’ils puissent fonctionner.

J

© NASA/MSFC/David Higginbotham


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Vision & expertise One magazine en réalité augmentée Les mondes virtuels et physiques interagissent de plus en plus. Lisez, regardez et écoutez. Découvrez One magazine en réalité augmentée. 1. Téléchargez l’app gratuite VEEEW sur l’App Store ou Google Play. 2. Scannez les pages munies de l’icône VEEEW. 3. Découvrez plus de contenu vidéo, audio et web et vivez l’expérience One.

08 BIG DATA BANG !

Nous n’avons jamais vu le véritable big data, selon Felix Van de Maele, CEO de Collibra et ICT Personality of the Year 2017.

12 L’IoT A-T-IL UN AVENIR SANS IA ?

Bastiaan Deblieck, Chief Commercial Officer TenForce, sur l’avenir de l’IoT dans le B2B et le B2C. Quid de la blockchain, des API et de l’apprentissage automatique ?

EN COUVERTURE

La génération Y : impatiente, peu ambitieuse et superficielle ? Ou talent indispensable dans votre entreprise ?

39 PAS D’ACTIVITÉ SANS RÉSEAU

25.000 km de fibre optique, 99,99 % de disponibilité et 1 accès IP pour la voix, les données, la TV et internet. Un réseau solide pour qui veut être prêt pour demain.

45 SÉCURITÉ

Pour l’Europe, le 25 mai est la journée du RGPD. Les entreprises belges ne sont pas prêtes pour le RGPD, défi majeur en 2018.


Business digital 15 TVH

Dialoguer avec votre machine

16 MULTI-SURVEILLANCE

Katia Deboel sur le capteur MySense

17 APPLICATIONS IoT CHEZ PROXIMUS MySense pour le Smart Art et les RH

18 LA CYBERSÉCURITÉ POUR SE DIFFÉRENCIER

Tous cyberguardians

19 THINK THINGS 2017

Hotspots et température de l’événement

22 INNOVATION STRATÉGIQUE ET MARKETING Comment surmonterez-vous le dilemme de l’innovation ?

26 ATS GROUPE

Redondance systématique

28 INTERVIEW CLO WILLAERTS La génération Y suit le mouvement

35 CO.STATION ET NWOW Smooth(ie) Community

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37 INTERVIEW VINCENT HEBBELYNCK Un café ensemble

L’INTERNET OF THINGS S’INSTALLE PARTOUT

L’Internet of Things (IoT) entre progressivement dans nos vies. Avec la baisse constante des prix des capteurs et de la connectivité, l’IoT est désormais à la portée de toutes les entreprises. Mais quelles sont leurs attentes à son égard ?

47 APPS ENGLOUTISSEUSES DE DONNÉES ? Que consomment vos apps ?

48 LA POLITIQUE D’ENTREPRISE DE PROXIMUS Le smartphone comme outil professionnel

50 UN AUTRE REGARD

Jean-Marie et sa petite-fille Alix en promenade avec un buggy autonome

LE SMARTPHONE COMME OUTIL PROFESSIONNEL

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Pour chaque business, le smartphone est synonyme de plus et de meilleurs résultats. Un rôle clé est réservé aux données mobiles.

Publication de Proximus SA de droit public Année 11 / Numéro 31 / Q4 2017 Éditeur responsable : Bart Van Den Meersche, bd du Roi Albert II 27, 1030 Bruxelles Coordination : Charline Briot, Erik Hendrix, Robbin Sacré et Jean-Marie Stas. Ont collaboré à ce numéro : Andrew Beavis, Creamdesign, Klaar De Groote, Jean-François Dinant, Robert Doran, Isabelle Latour, Frederic Petitjean, Dries Van Damme, Thomas Van den Bossche, Frank Van den Branden, Filip Van Loock, Koen Vervloesem et Clo Willaerts Concept et réalisation : www.propaganda.be Pour plus d’informations, contactez : Robbin Sacré, robbin.sacre@proximus.com Nederlandstalige versie: mail naar robbin.sacre@proximus.com om een exemplaar van dit magazine in het Nederlands te ontvangen. English version: email to robbin.sacre@proximus.com. if you want a copy of this magazine in English. Les spécifications techniques sont fournies uniquement à titre indicatif. Proximus se réserve le droit de les modifier sans avis préalable. Vous n'avez pas les coordonnées de votre account manager chez Proximus sous la main ? Visitez proximus.be/mycontacts


8 _ INTERVIEW _ ICT PERSONALITY OF THE YEAR 2017

Pour l’expert Felix Van de Maele, CEO de Collibra et ICT Personality of the Year 2017, le big data entraîne une explosion de la complexité et une conscience accrue de la valeur intrinsèque des données.

Bang!

V I S I O N D ’AV E N I R FELIX VAN DE MAELE

est né et a grandi à Ostende. Peu après avoir terminé ses études en sciences informatiques à la VUB, il a fondé Collibra avec quelques amis de l’université.


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chines via des capteurs. La vente de ces données est une source de revenus supplémentaires.

e qu’on entend par ‘big data’ dépend du co nte x te. P a r fo i s , ‘big’ fait référence à la quantité de données, parfois à la multiplicité des sources ou des formats. Pour moi, le big data, c’est d’abord une explosion de la complexité et une conscience grandissante de la valeur intrinsèque des données. Avant, on les considérait juste comme un moyen d’analyse mais aujourd’hui, on dispose d’outils plus performants et les données peuvent être traitées comme un produit. Aux États-Unis, un constructeur de tracteurs agricoles récupère des informations précieuses sur la facilité d’utilisation et la sécurité de ses ma-

C

Double problème Deux tendances risquent de menacer la valeur des données. 1. Toxic analytics La majorité des entreprises ont commencé à collecter un tas de données, mais ont du mal à les analyser de façon correcte et exhaustive à cause de leur complexité croissante. Deux analyses basées sur les mêmes données peuvent donc déboucher sur deux points de vue différents – d’où la ‘toxicité’ de l’analyse. 2. Data chaos De plus en plus de départements veulent avoir leur mot à dire. Par conséquent, il y a trop de personnes impliquées dans le processus, trop de données et trop d’outils. On en arrive à un véritable chaos et il devient difficile, voire impossible, d’exploiter pleinement les données.

Gouvernance des données Les données jouent un rôle clé dans la transformation numérique, en plein déploiement. Grâce à la gouvernance des données, les entreprises ont l’assurance de disposer de données de qualité, indispensables aux analystes. Ces derniers doivent en effet rendre des avis pertinents, sur la base desquels les entreprises prennent des décisions stratégiques importantes pour leur croissance.

“LA BOTTE DE FOIN EST DIX FOIS PLUS GRANDE MAIS L’A I G U I L L E E S T TOUJOURS AUSSI MINUSCULE. ON RÉSOUT LE PROBLÈME GRÂCE À L’A M A Z O N I F I C A T I O N D ES DON N É ES.”

Une botte de foin 10 fois plus grande La ‘botte de foin’ est devenue dix fois plus grande mais l’aiguille est toujours aussi minuscule. Pour contrer ce problème, on a recours à ‘l’Amazonification’ des données : on applique à la gouvernance des données les règles qu’utilise Amazon pour aider ses clients à trouver rapidement et sans difficulté ce qu’ils cherchent sur le site. Il s’agit d’une espèce de catalogue qui permet de retrouver facilement les bonnes données. Sans cela, imaginez devoir faire une recherche dans une bibliothèque de 100.000 livres sans titre, qui ne sont pas classés… Big data 2 On parle de big data, mais en réalité, on n’a encore rien vu ! Le vrai big data arrive seulement. D’ici peu, quand on commencera à collecter des données venant de l’Internet of Things, de capteurs et de wearables, les flux représenteront des volumes largement supérieurs à ce que nous appelons le ‘big data’ aujourd’hui. La confidentialité, le nouvel enjeu Il faudra concilier habilement la puissance et les possibilités démesurées du big data avec une application honnête – légale et morale – des règles de confiden-

tialité, ce qui s’annonce comme une gageure. On peut dès lors se demander s’il ne faudrait pas laisser le choix au consommateur : soit il profite au maximum des avantages du big data, soit il protège au maximum sa vie privée. La confidentialité est un sujet d’actualité, au même titre que l’écologie. Les entreprises se différencieront de plus en plus par le degré de confidentialité qu’elles peuvent ou non off rir à leurs clients. À l’heure actuelle, bon nombre d’entreprises ne sont d’ailleurs pas bien préparées aux exigences du nouveau règlement général européen sur la protection des données (mieux connu sous l’abréviation RGPD).

COLLIBRA

est une entreprise belge spécialisée dans la gouvernance des données. Créée en 2008 en tant que spin-off de la VUB, elle compte aujourd’hui environ 250 collaborateurs et a des bureaux à New York, en Belgique, en France, en Pologne et au RoyaumeUni. Elle a récemment accru son capital de 50 millions de dollars. Les services Collibra combat le chaos des données afin de maximiser la valeur de ces dernières /// aide les entreprises à se conformer aux règles de RGPD…


10 _ I oT _ D U B U R E AU AU SÉ J O U R


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“ D’ici 2020, 80 % des dépenses IoT seront consacrées à des applications B2B et des utilisations concrètes.” IDC

L’Internet of Things s’installe partout

“ La valeur ajoutée de l’IoT dépend de la manière dont les entreprises le combinent avec l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique.” Fabio Bottacci, expert en IoT industriel “ T VH connecte 7.000 machines de location avec des capteurs.” Kalman Tiboldi, Chief Business Innovation Officer TVH “ La seule limite aux possibilités de l’IoT est l’imagination des programmeurs.” Katia Deboel, Lead Manager IoT Proximus

19 MINUTES À LIRE

L’Internet of Things (IoT) entre progressivement dans nos vies. Avec la baisse constante des prix des capteurs et de la connectivité, l’IoT est désormais à la portée de toutes les entreprises. Mais quelles sont leurs attentes à son égard ?


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La guerre de l’IoT bat son plein

par exemple pour optimiser le fonctionnement d’une machine ou planifier une maintenance préventive. Dans ce cas, l’IA peut avoir une valeur ajoutée significative.”

V I SION D'AV EN I R

Selon Fabio Bottacci, expert en IoT industriel (IIoT) au World Economic Forum, la valeur ajoutée de l’IoT dépend de la manière dont les entreprises le combinent à l’intelligence artificielle (IA) et à l’apprentissage automatique pour l’analyse des données. L’IoT a-t-il un avenir sans l’IA ? Bastiaan Deblieck : “À mes yeux, l’IoT permet avant tout d’élargir ses sens, d’écouter, de voir et de ressentir. Ce n’est plus le collaborateur qui effectue la prise de mesures sur chantier, mais un capteur qui vous fournit des données de mesure constamment actualisées dans le but, par exemple, d’analyser la pollution sonore sur le terrain. Dans un contexte où des milliers de capteurs sont utilisés, comme dans un parc de machines, les possibilités sont évidemment multipliées. Les gigantesques volumes de données générés doivent être analysés immédiatement et associés à une réponse directe,

Puissance de calcul à la périphérie Bottacci estime aussi que le traitement des données à la périphérie (ou edge computing) est essentiel à l’IoT industriel. L’analyse en temps réel et l’action automatisée sont nécessaires pour protéger les lignes de production cruciales pour l’entreprise contre de lourds dégâts ou problèmes. Qu’en pensezvous ? Bastiaan : “Dans le contexte de l’IoT industriel, la taille de bande passante et la latence sont déterminantes. Les données proviennent de milliers de capteurs et se retrouvent, souvent sans fil, sur une plateforme IoT dans le cloud. C’est sur cette plateforme que l’analyse a lieu. Le système envoie ensuite des demandes d’action aux machines. La taille des volumes de données et la distance à parcourir peuvent augmenter la latence. Dans certains processus, par exemple la sécurité dans une entreprise chimique, ce temps de réponse est problématique. La solution consiste à prévoir localement la puissance de calcul néces-

saire, à proximité des capteurs qui recueillent les données. Ce petit centre de données local se trouve alors en périphérie du réseau. D’où le nom edge computing : la solution idéale quand l’analyse et la réponse en temps réel s’imposent.” Les entreprises doivent-elles évoluer vers une nouvelle architecture IT dans laquelle le cloud n’est pas forcément la meilleure solution pour toutes les applications ? Bastiaan : “Absolument. L’IoT est un des moteurs de l’évolution vers un nouveau niveau d’IT hybride. La plupart des entreprises combinent déjà les solutions sur site avec le cloud. L’edge computing est un troisième élément. Toute la difficulté étant de gérer cet écosystème infrastructurel comme un seul et même ensemble.”

Solution IoT mobile IDC estime qu’en 2020, 80 % des dépenses IoT seront consacrées aux applications B2B. Le marché des applications consommateurs ou le segment des solutions IoT pour les autorités et les pouvoirs locaux pourraitil rapidement changer la situation ? Bastiaan : “Il me paraît clair que l’IoT s’installe sur tous les marchés. La technologie évolue ra-


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“Lorsqu’une application IoT génère automatiquement une transaction financière, la blockchain veille à l’exactitude et à la sécurité de cette transaction.” BASTIAAN DEBLIECK Chief Commercial Offi cer chez TenForce

BASTIAAN DEBLIECK

a étudié la linguistique à la KU Leuven. Il a fait partie des fondateurs de TenForce en 2001, travaillant notamment sur la technologie sémantique de l’entreprise. Il est aujourd’hui Chief Commercial Offi cer.


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TENFORCE

développe des logiciels qui permettent aux entreprises de gérer des activités complexes, allant de la gestion de projet à la sécurité, en passant par l’environnement et la santé. Les solutions de TenForce reposent notamment sur la technologie sémantique, l’apprentissage automatique et l’IoT. L’entreprise, établie à Louvain, emploie 70 collaborateurs.

pidement. Les capteurs actuels ne sont pas plus grands qu’une capsule. Ils se placent pratiquement partout et leur prix baisse constamment. Je ne pense pas que l’émergence des nouvelles applications IoT pose problème aux citoyens. La plupart d’entre eux ont désormais un smartphone. Le consommateur devient donc, par définition, une solution IoT mobile. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Microsoft a lancé l’été dernier son thermostat intelligent. La bataille pour faire entrer l’IoT dans nos maisons et nos voitures bat son plein.” Les interfaces de programmation applicative (API – Application Programming Interface) permettent de constituer, à partir de différents éléments distincts, un seul grand réseau puissant. Sans API, les appareils IoT sont inutiles. Êtes-vous d’accord ? Bastiaan : “Les API sont indispensables au succès de l’IoT. Récemment, chez TenForce, nous avons ajouté une fonctionnalité IoT à notre logiciel. En deux heures à peine, nous étions connectés à la plateforme LoRa de Proximus. Nous l ’aurions fait aussi s’il avait fallu deux semaines. Mais cette rapidité permet de réaliser des progrès importants en peu de temps. On ne surestimera jamais l’importance des API. Regardez les grandes plateformes cloud : sur Microsoft Azure, les composants frôlent l’inimaginable. Et ils sont tous basés sur des API.”

Transactions sûres Quels sont les enjeux en matière de sécurité ? Comment les entreprises doivent-elles y répondre ? Bastiaan : “Il y a des enjeux de sécurité, mais aussi de confidentialité. Les entreprises doivent garder la tête froide, ne pas paniquer, rester pragmatiques. Les risques doivent être répertoriés puis gérés. La sécurité dépend toujours (y compris dans l’IoT) de l’interaction de trois éléments : la réglementation, la technologie et les individus. Ici aussi, l’humain est souvent le maillon faible. Et plus que tout, la sécurité est une question d’équilibre à trouver pour l’entreprise, entre les coûts du risque potentiel et les coûts de la protection contre ce risque.” La blockchain associée à l’IoT est-elle une solution ? Bastiaan : “La blockchain est une excellente solution pour gérer les transactions et l ’identité, deux éléments essentiels dans un monde automatisé. On the Internet, nobody knows you’re a dog. Donc, quand vous achetez quelque chose dans le monde numérique, vous voulez que la transaction et l’identité de la contrepartie soient sûres. Avec l’IoT, vous arrivez sur le terrain des transactions automatiques déclenchées par des capteurs. Un exemple simple : vous passez au télépéage en voiture, l’IoT assure automatiquement la transaction, tandis que la blockchain veille à son exactitude.”


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REAL BUSINESS

TVH

Dialoguer avec votre machine Pour améliorer l’utilisation et la maintenance des machines, TVH capte des données et les analyse sur une plateforme IoT. Selon le contexte du client, la communication mobile se fait par bande étroite, GPRS, RFID, wi-fi ou Bluetooth.

est leader du marché mondial des pièces et accessoires de rechange pour le matériel de manutention et les véhicules internes industriels, les chariots élévateurs neufs et d’occasion, les nacelles neuves et d’occasion et le matériel de magasinage. L’entreprise possède des filiales sur tous les continents et emploie 6.000 collaborateurs. Son siège principal est établi à Waregem.

actif dans

170 PAYS

600.000

“90 % des offres et 85 % des commandes passent par notre plateforme numérique. De là, elles sont dirigées vers l’entrepôt automatique. Tout est mis en œuvre pour une livraison juste à temps”, explique Kalman Tiboldi, Chief Business Innovation Officer chez TVH, le one-stop-shop mondial qui propose des pièces pour du matériel de manutention, des véhicules industriels et des véhicules agricoles. 7.000 machines connectées “Quelque 7.000 machines de notre offre de location sont connectées”, précise Kalman. Les capteurs recueillent des données pertinentes sur les machines du client et les envoient par GPRS vers la plateforme IoT, où l’analyse est effectuée. Le défi réside dans l’analyse des flux de données en temps réel, ainsi que dans la communication. “Selon la situation, nous utilisons une bande étroite et le GPRS, mais aussi le RFID, le wi-fi et le Bluetooth”, poursuit Kalman.

Les 4 objectifs de l’analyse des données Grâce à l’analyse des données recueillies par les machines connectées, TVH peut : 1. conseiller les clients “Les données recueillies alimentent une plateforme de services intelligente. L’ analyse nous permet de conseiller le client, notamment pour une exploitation plus efficace de la machine.”

pièces différentes en stock

25 millions de pièces différentes commandables centre de contact avec des locuteurs natifs parlant

34 LANGUES au total

2. planifier des entretiens préventifs “L’ analyse des données en temps réel permet de planifier une maintenance préventive sur la base de modèles statistiques.” 3. intervenir avant que le problème ne survienne “Nous voulons aller plus loin et proposer une maintenance prédictive qui nous permettra d’intervenir sur une machine spécifique, dans des conditions spécifiques, avant que le problème ne survienne.” 4. optimiser l’utilisation “À terme, nous voulons que notre plateforme trouve sa place dans l’écosystème des constructeurs de machines. Le but est de développer un modèle qui optimise l’utilisation de la machine, de façon à avoir un minimum de pannes.”

KALMAN TIBOLDI D’origine hongroise mais né en Roumanie, Kalman Tiboldi est ingénieur civil. Il a étudié les mathématiques et les sciences informatiques à Bucarest. En 1991, il est engagé chez TVH en tant qu’ingénieur logiciel avant de devenir CIO et Chief Business Innovation Officer.


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MySense, est Lead Manager M2M & 1 capteur et IoT chez Proximus. Dans 10 fonctionnalités KATIA DEBOEL

le passé, elle a travaillé entre autres comme Innovation Manager chez Belgacom.

Les fonctionnalités peuvent être utilisées pour bien d’autres applications IoT. Quelques exemples :

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Bouton-poussoir comme alarme. Le message change en fonction de la durée de pression.

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Surveillance de la température pour la sécurité alimentaire dans les restaurants.

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Vibration pour signaler le déplacement d’une œuvre d’art dans un musée.

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Orientation pour suivre les collaborateurs mobiles.

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Immobilisation pour tracer les véhicules.

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Proximus a enquêté sur les raisons pour lesquelles les clients utilisent des capteurs dans les applications IoT.

Inclinaison pour savoir si une porte de garage est ouverte ou fermée.

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WHAT ' S I NSI DE

Roue de comptage pour enregistrer le nombre d’ouvertures d’une porte.

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Détection des chocs comme mesure de sécurité pour signaler les chutes de barrière.

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Détection de mouvement pour suivre l’utilisation des salles de réunion.

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Mesure de l’(in)activité d’une grue de location, pour planifier un entretien préventif.

Pour le confort de nos clients, nous voulions développer un capteur unique capable de détecter différentes choses. Nous avons créé un petit boîtier blanc baptisé MySense. Il a plusieurs fonctions. Il est en effet apparu que les capteurs munis de thermomètre, de détecteur de mouvement et d’un bouton tactile apportaient une solution dans 54 % des applications. MySense peut donc par exemple mesurer la température, les chocs, les mouvements (giratoires)… Nous l’avons également voulu esthétique, car certains utilisateurs le voient ou interagissent directement avec lui. MySense est doté d’un bouton-pou ssoir qui peut être programmé comme bouton d’urgence, par exemple pour déclencher l’envoi immédiat d’un e-mail ou d’un SMS. Les enquêtes sont une autre application : un client a apprécié un produit ou une expérience en magasin ? Il pousse sur le bouton et son avis est enregistré. La seule limite aux possibilités de MySense est l’imagination des programmeurs. Un hôpital a par exemple installé MySense sur des échantillons de sang, de façon à garantir leur conservation à la bonne température. Pour les mêmes raisons, un fabricant de pralines a placé le capteur dans ses comptoirs. Couverture LoRa en Belgique Nous construisons, depuis un certain temps, un réseau spécial sans fil (LoRa) sur lequel ces objets peuvent envoyer leurs données. Il couvre à présent presque toute la Belgique. Il reste quelques antennes à placer en Wallonie. LoRa est une technologie qui s’utilise à l’extérieur. Si un musée veut par exemple s’en servir, il doit installer sa propre antenne dans son bâtiment. Cette antenne entre alors en contact avec celles de l’extérieur.


A P P L I C AT I O N S I oT _ M Y SENSE @ P R OX I M US H Q _ 17

Frileux Warhol

L’ I oT A U S E R V I C E D U S M A R T A R T

La Proximus Art Collection compte plus de 600 photos artistiques, peintures, sculptures et installations, achetées dans le but de créer une atmosphère de travail créative. Les collaborateurs peuvent les admirer dans les couloirs et bureaux des tours Proximus. “Notre collection est principalement constituée de photographies car elles sont moins sensibles aux variations de température et du taux d’humidité”, explique Hans-Bart Van Impe, expert en art et coordinateur de la Proximus Art Collection. “ Quand nous avons commencé la collection dans les années 90, un nouveau procédé d’impression de photos sur de grands tableaux, au moyen de faisceaux lumineux, venait d’être inventé. Ces grands formats sont parfaits pour exposer des photos artistiques.” Les impressions sont sensibles aux UV. Les couleurs s’estompent en cas de trop longue exposition. “Nous avons construit un dépôt avec éclairage LED et climatisation, dans lequel nous stockons nos œuvres pendant un certain temps dans l’obscurité”, confie Hans-Bart. Proximus place des capteurs IoT sur ses photos, équipés d’un posemètre relié à un ordinateur central via le réseau LoRa. “Nous savons désormais précisément combien de temps et avec quelle intensité chaque photo est exposée à la lumière. L’ordinateur calcule ensuite à quel moment il y a un risque de décoloration. Nous mettons alors la photo quelque temps à l’abri de la lumière.” Dès l’an prochain, Proximus mesurera aussi les vibrations et la température de ses œuvres d’art. “Cela nous permettra de savoir si nous devons déménager une œuvre dans un lieu plus sûr. L’air conditionné maintiendra automatiquement une température constante.” Hans-Bart considère ces applications IoT comme un test : "Le 29 septembre, nous avons organisé le Smart Art Day, un colloque sur la conservation intelligente des œuvres d’art. De nombreux musées s'intéressent déjà à nos solutions.”

L’ I oT A P P L I Q U É A U X R H

Stairway to Health Dans le cadre du projet ‘Stairway to Health’, des capteurs MySense ont été installés sur les portes des cages d'escalier de chacune des deux tours bruxelloises de Proximus. Quand la porte s’ouvre et qu’un collaborateur emprunte l’escalier plutôt que l’ascenseur, il marque un point pour ‘sa’ tour. Le département RH voulait, à travers cette initiative, encourager l’adoption d’un mode de vie sain chez les collaborateurs. Les résultats de cette bataille ludique ont été consignés dans une app et projetés, de façon à motiver encore plus les équipes de chaque tour.


18 _ C Y B E R S ÉCU R I T É E N I oT _ R EN FO R CE Z VOT R E S U R V EI LL A N CE EN LI G N E

BE AWARE

Tous cyberguardians Prendre le contrôle des voitures autonomes, voler les données des capteurs de mouvement… L’IoT rend la cybersécurité plus pertinente que jamais. Le défi est de taille, mais c’est aussi une opportunité. Une stratégie de cybersécurité fiable peut faire la différence par rapport à la concurrence.

Pourquoi les risques de sécurité augmentent-ils de manière exponentielle ? Le nombre croissant d’appareils connectés dans le monde, qui passera de 20 à 30 milliards d’ici 2020, génère de plus en plus de données précieuses pour les cybercriminels. De plus, les endpoints (c’est-à-dire les points vulnérables) se comptent désormais par millions dans un réseau d’entreprise. Avec des appareils souvent dépassés n’offrant que peu, voire pas du tout de protection. La responsabilité d’une entreprise ne s’arrête pas à la vente du produit, elle se prolonge pendant tout le cycle de vie de celui-ci. Autrefois, le contact entre une entreprise et son client prenait fin après la période de garantie. Les entreprises actuelles génèrent et traitent perpétuellement des données à partir de leurs produits et services. De plus, compte tenu de la nature des objets connectés, les incidents ne compromettent pas seulement la vie privée des clients ou des entreprises, ils peuvent aussi avoir un impact sur la santé : imaginez ce qui se passerait en cas de cyberattaque sur des pacemakers ! Sommes-nous dépassés par les événements ? Beaucoup d’entreprises pensent (à tort) qu’il est encore trop tôt pour se prémunir contre les risques de sécurité liés à l’IoT. De plus, il existe une certaine incertitude autour des responsabilités. Si vous distribuez un produit fabriqué par un fournisseur (souvent dans un autre pays), qui est responsable de la cybersécurité ? Lui ou vous ? Et si cette responsabilité vous incombe, quel département doit s’en charger ?

FACTS Les entreprises qui implémentent la technologie cloud ou des solutions IoT retirent davantage de rendement de leur manière d’aborder la cybersécurité. Dans les entreprises qui implémentent des solutions IoT, une cybersécurité puissante offre 24 % d’avantages financiers en plus et une meilleure flexibilité d’entreprise. ‘Cyber Security: The Innovation Accelerator’, cyber security rapport de Vodafone

L’IT ? Le service clients ? Le département vente ? La cybersécurité dans votre modèle d’entreprise La fonctionnalité IoT est aujourd’hui un facteur distinctif au niveau du produit. Elle influence l ’ensemble de votre modèle d’entreprise. L’expérience ne pourra être que positive dans un futur proche, à condition que les aspects de sécurité soient également sous contrôle. Quelques principes de base pour pouvoir élaborer une approche de sécurité IoT à part entière : 1. I l est important d’évaluer correctement la pertinence de la sécurité IoT et de reconnaître et d’identifier au préalable les principaux risques. Il est également intéressant de répertorier les scénarios d’attaque les plus probables. Ces informations pourront ensuite ser vir de ba se à l’élaboration d’une stratégie. Rappelez-vous qu’une réaction non professionnelle à une attaque est souvent plus dommageable encore que l’attaque même. Les entreprises victimes d’un problème de sécurité IoT ont tout intérêt à communiquer rapidement, ouver tement et en toute transparence sur le sujet.


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2. U n niveau minimal de sécurité IoT est une évidence dans n’importe quel service d’une entreprise. Mais il est nécessaire de fixer des modalités claires sur les responsabilités en matière de sécurité IoT à travers toute la chaîne d’approvisionnement ou tout le cycle de vie des produits et services. Idéalement, des entretiens stratégiques doivent être organisés avec

toutes les parties impliquées, des fournisseurs aux clients, tant au niveau du matériel informatique que des logiciels, de l’infrastructure réseau et des applications (interfaces, accès pour les clients). 3. L a sécurité repose sur une bonne culture et de bonnes connaissances techniques. Les experts en sécurité au

sein d’une entreprise doivent être en accord avec les développeurs de produits, la production… Dans le même temps, les spécialistes de la production doivent avoir des notions de sécurité. La priorité est de faire tomber les silos et de mettre en œuvre une stratégie interdisciplinaire.


20 _ I oT E V E N T _ T H I N K T H I N G S 2017

Donnez vie à vos data

JOKE TISAUN

Présenter un événement de manière proactive et visuelle ? C’est tout à fait possible grâce à l’IoT. Un concept technologique qu’on ne présente (presque) plus et qui peut s’avérer surprenant sur plusieurs plans. Un aperçu.

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1. Grâce aux capteurs, les ambassadeurs de Proximus peuvent être suivis à la trace. 2. Lorsque les émissions de CO2 augmentent trop vite dans une salle, les fenêtres s’ouvrent automatiquement. 3. La heatmap indique où les participants se trouvent principalement. 4. Sur le partnerbooth, nous indiquons le staytime par zone.

Solution Manager chez Proximus

Pensez multi-technologies De l’inscription des participants au débriefing d’un événement, la technologie est un réel allié. “Think Things 2017 était pour nous le moment idéal pour combiner la technologie Beacon, le Wifi (CMX data), nos capteurs IoT (et le réseau LoRa), des tags NFC, les données mobiles et les SMS. Ce mix permet, entre autres, de gérer activement un événement au bénéfice de l’expérience des participants et de nos partenaires”, explique Joke Tisaun, Solution Manager chez Proximus. ... et les données prennent vie Les avantages que représentent la notification via SMS, la microgéolocalisation des personnes, la gestion de la qualité de l’air d’un espace, et, pourquoi pas, la gestion de l’hygiène des toilettes, seront bientôt un must pour le secteur de l’événementiel. “Mais pas seulement. Ce sont des valeurs ajoutées qui peuvent directement être applicables au secteur Retail par exemple. Qui vient d’où, pour acheter quoi, et quel est leur parcours dans le magasin. Le tout en veillant à la protection des données”, précise Joke. Découvrez un rapport détaillé de l’événement sur proximus.be/thinkthings ou surfez sur proximus.be/ iot pour en savoir plus sur l'IoT.


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2 2 _ V I S I O N _ L' I N N O V A T I O N S T R A T É G I Q U E E T M A R K E T I N G

L'innovation ne s'externalise pas. Scannez cette page et découvrez l’intégralité du panel de discussion.

PANEL DE DISCUSSION

tue l’innovation Dans un monde en évolution rapide et constante vers plus de globalité et de numérisation, le succès est à la portée des entreprises qui restent pertinentes pour leurs clients. L’innovation à tous les niveaux de l’entreprise est indispensable pour une croissance durable.


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Cet article est basé sur un tour de table qui a réuni : Marion Debruyne, Doyenne de la Vlerick Business School Sandra Rothenberger, Professeur en Strategy, Governance, Marketing & Innovation à la Solvay Brussels School of Economics & Management Jan Manssens, Director Strategy & Innovation chez Proximus Jan Paesen, Head of Marketing Enterprise Market chez Proximus

eaucoup d’entreprises commettent l’erreur de privilégier l’innovation produit à l’innovation stratégique. Le modèle des trois angles est un modèle d’innovation qui les aide à garder une ouverture d’esprit :

1. À travers le premier angle, les entreprises font leur auto-analyse : qui sont leurs clients, quels produits et services fournissent-elles et comment… ? Dans un but d’amélioration, elles introduisent de petits changements et innovent progressivement. 2. Le second angle permet à l’entreprise de prendre du recul et de se détacher de ses produits et services, pour innover au niveau de la solution offerte : ‘Que fait le client dix minutes avant et après avoir utilisé mon service ou produit ? L’examen approfondi du parcours client ouvre de nouvelles perspectives pour l’entreprise.

3. Dans une perspective encore plus large, le troisième angle, l’entreprise se met en quête d’un modèle d’affaires différent. Est-ce la tâche la plus complexe ? Pas forcément. L’innovation progressive peut paraître facile, mais elle est souvent sous-estimée. L’innovation n’est pas seulement liée aux grandes révolutions technologiques comme la voiture autonome. Selon le CEO d’Amazon, Jeff Bezos, 70 % de la valeur de son entreprise proviennent de ces améliorations progressives quotidiennes. Le dilemme de l’innovation L’innovation exige avant tout un effort permanent. Quand le marché traverse une période dif-


2 4 _ V I S I O N _ L' I N N O V A T I O N S T R A T É G I Q U E E T M A R K E T I N G

Quels KPI permettent de comprendre l’innovation dans la pratique ? La satisfaction & l’engagement des clients (exprimés sur les médias sociaux)

Le passage à l’achat (conversion)

La répétition de l’achat (loyauté)

Les reconquêtes

“CE NE SONT PAS LES GRANDS QUI TRIOMPHENT SUR

effet qu’aux besoins actuels de leurs clients types, et pas à leurs besoins futurs.

LES PETITS, MAIS LA RAPIDITÉ QUI TRIOMPHE SUR L A LENT EU R.”

ficile, les entreprises se replient naturellement sur les activités quotidiennes directement génératrices de chiffre d’affaires et de bénéfices. Pourtant, là aussi, l’innovation reste essentielle. Mais en pratique, il est difficile d’atteindre les résultats visés à court terme tout en défi nissant les contours du succès à long terme. Le long terme exige du discernement La motivation pour innover à long terme ne doit pas venir de l’entreprise elle-même. Elle doit être guidée par la compréhension des besoins et souhaits du client. Pour mieux comprendre qui sont les clients, dans quel contexte ils achètent des produits ou utilisent des services, les spécialistes du marketing utilisent des ‘personas’, des personnages fictifs qui incarnent des clients types. Mais si cette méthode aide à comprendre les clients de manière plus approfondie, elle risque aussi de compliquer l’innovation. Les entreprises ne s’intéressent en

Ces besoins sous-jacents, conjugués à une vision de la disruption du marché, sont un formidable vecteur d’innovation. L’aspect technologique n’est que la pointe de l’iceberg. Prenons l’exemple du virage numérique de la photographie. La numérisation a modifié les outils, mais pas le besoin d’immortaliser un événement en photos. L’entreprise qui aborde son marketing et son innovation via une approche d’humain à humain souligne son authenticité et son honnêteté vis-à-vis du client. Faux sentiment de confiance Chacun sait que les entreprises doivent connaître leurs clients pour pouvoir innover. En pratique, ce n’est pourtant pas si simple. Souvent, le feed-back des clients est ambigu alors que les idées de l’entreprise sont beaucoup plus limpides. Outre les outils d’étude de marché, les données de qualité permettent de mieux comprendre le contexte humain. Les données ne deviennent des connaissances que s’il existe un juste équilibre entre quantité et qualité, donc entre big et thick data. Mais les entreprises restent confrontées au bruit des données. Elles doivent passer par un bouleversement culturel et accepter l’échec. L’échec intelligent est souvent porteur de nouvelles opportunités. Telle est la clé du succès. Responsabilité partagée L’innovation est une responsabilité partagée qui ne se limite pas au management. De nouveaux

modèles d’innovation, comme le Design Thinking, la co-création et les hackathons, renforcent l’influence des partenaires externes, des clients, des fournisseurs… et par conséquent la complexité du processus. Mais leur valeur ajoutée est évidente. Les entreprises doivent comprendre qu’il est impossible de tout faire en une fois. Dans tous les cas, de nouveaux écosystèmes émergent dans lesquels les clients, partenaires et fournisseurs collaborent et sont étroitement liés. C’est une question de choix : en faire partie ou non. La décision n’est pas simple car elle implique un risque que les spécialistes du marketing craignent énormément : la cannibalisation. Aucune entreprise n’a pour objectif de se mettre ellemême hors-jeu.

L’innovation viset-elle uniquement la génération Y ? Si la génération Y est la première à acheter des produits et services innovants, les entreprises ne doivent pas perdre de vue que c’est la génération argentée qui dispose du plus grand pouvoir d’achat. Et que la génération Z est à nos portes. Tout est question d’équilibre. La génération Y est aujourd’hui particulièrement influente.


_ 25

TOP OF MIND

La génération Y est-elle meilleure dans le domaine de l’innovation ? MUST READ

WIM RAVIJTS

Head of Planning & Delivery, AXA Bank Professeur, EHSAL Management School

accélération constante de notre monde et de la société est une idée reçue, presque un cliché… Innovation et technologie sont les mots-clés. Le phénomène résulte de forces motrices déployées par les générations précédentes. Toujours plus diplômés et mieux formés, des individus ont pu assouvir leur besoin de découverte et de ‘nouveauté’ dans leur métier. L’innovation et la consommation, poussées par la croissance de l’économie et du bienêtre, ont évolué en parallèle. Pour vendre, il fallait innover. L’innovation est devenue une donnée sociétale et a entraîné l’émergence de nouveaux modèles comportementaux inculqués dès l’enfance aux générations qui ont suivi les pionniers. La génération Y a donc un avantage culturel sur les générations précédentes lorsqu’il s’agit d’innovation. Ce besoin de faire ‘toujours mieux, toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus vite et toujours différemment’ est ancré dans leurs gènes. L’innovation significative et performante résulte généralement d’une série de petites et grandes réussites, mais aussi de nombreux échecs. Outre ce besoin de nouveauté et d’amélioration, il faut énormément de persévérance et d’endurance pour suivre ce chemin jusqu’au bout. Des qualités qui, selon moi, appartiennent plus spécifiquement aux anciennes générations. Je crois donc fermement à l’alliance des générations. La fertilisation croisée crée de la valeur ajoutée. Les individus, quelle que soit la génération à laquelle ils appartiennent, sont les seuls à pouvoir fournir le résultat final. Chez Axa Banque, nous avons misé sur des individus de la génération Y minutieusement recrutés, hautement qualifiés et à haut potentiel, qui collaborent avec les générations qui nous ont conduits où nous sommes aujourd’hui. L’alliance fonctionne, pour toutes les parties.

L’

En page 36, Sandra Schuerewegen, CEO de Brunel, répond à cette question.

Les 3 C de ‘Customer Innovation’ Marion Debruyne, Doyenne de la Vlerick Business School, présente dans son ouvrage la méthodologie Connect – Convert – Collaborate et les bonnes méthodes pour la mettre en œuvre. Une approche qui permet aux entreprises d’innover avec impact et d’élaborer une stratégie axée sur le marché. Connect, Convert et Collaborate “Connect signifie entrer en contact avec le marché et en prendre le pouls. Convert signifie transformer vos connaissances : vous avez pris conscience des attentes du marché, vous passez à présent à l’innovation active et à la création de nouveaux modèles d’affaires. Enfin, Collaborate signifie instaurer une collaboration interne et externe. Plus personne ne possède toutes les compétences en interne, pas même IBM et Apple. Impliquer un maximum de sources dans vos idées et votre innovation est donc une excellente solution.”


26 _ E N P R AT I Q U E _ AT S G R O U P E

REAL BUSINESS

Redondance

systématique L’approche IT d’ATS Groupe contribue au but premier de l’entreprise, à savoir garantir la continuité de ses activités. Tous les sites dépendent d’un environnement IT géré au niveau central. C’est pourquoi ATS Groupe a opté pour la redondance des centres de données, de la connexion avec Proximus Explore et de la sécurisation de tout l’écosystème. Korstiaan Schipper, IT manager, explique. ATS GROUPE

Réseau ATS Groupe compte aujourd’hui 13 sites dans tout le pays. Proximus Explore a ici un rôle central à jouer. “Nous avons de la fibre optique partout”, explique Korstiaan Schipper, IT Manager. “Cela nous off re du débit et de la stabilité.” Les sites utilisent l’environnement IT central via le réseau. De l’ERP et la téléphonie à l’accès internet et à la sécurisation : tout tourne au siège d’ATS Groupe à Merelbeke. ATS Groupe n’a plus besoin de connexions ou de portails locaux dans ses filiales. “La gestion est elle aussi bien plus simple à présent. En cas de reprise d’une entreprise, nous pouvons facilement la connecter à notre réseau.”

Le groupe technologique multidisciplinaire travaille dans le domaine de l'électricité, et de la mécanique et de distribution.

13 sites, avec le siège à Merelbeke

650 collaborateurs dont des profils spécialisés (software engineers, chefs de chantier, techniciens…)

118 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016

un bon back-up.” Cela a toutefois incité ATS Groupe à revoir la sécurisation de son réseau. L’entreprise a décidé d’investir dans la technologie de Palo Alto, qui offre à la fois un firewall nouvelle génération et un web filter puissant. “Nous avons donc une solution unique, qui élimine le plus de risques possible”, explique Korstiaan.

Téléphonie “Dans notre secteur, la téléphonie est essentielle”, confirme Korstiaan. “Nos services de gardiennage doivent être constamment joignables, tout comme nos vendeurs. Si personne ne lui répond, le client fera appel à la concurrence.” C’est pourquoi ATS Groupe utilise business trunking. Résultat : tous les appels entrants et sortants des sites passent par le siège d’ATS Groupe, via Explore. “Nous disposons ainsi partout de connexions stables et de grande qualité, mais réalisons aussi des économies.” Le passage à business trunking s’est par ailleurs fait sans interruption. “Nous avons d’abord mené un projet pilote. Les résultats étant concluants, les autres sites ont suivi les uns après les autres. La téléphonie est extrêmement importante pour notre entreprise, nous ne voulions donc pas tout chambouler d’un coup.”

Centre de données ATS Groupe a opté pour la redondance. L’entreprise gère deux centres de données – dans deux bâtiments séparés – chacun doté d’une connexion fibre optique et d’un système Palo Alto. “Le personnel est la première ligne de défense”, précise Korstiaan. “Si quelqu’un remarque une chose inhabituelle, mieux vaut le signaler directement. L’erreur étant humaine, vous devez aussi avoir de bons systèmes pour réduire les risques de sécurité.”

Sécurisation “Il y a quelque temps, nous avons eu un incident avec un ransomware”, raconte Korstiaan. “Heureusement, seul un appareil a été contaminé et nous avions

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M I LL E N N I A L S _ L A G ÉN ÉR AT I O N D E S G EN T I L S _ 2 7

16 MINUTES À LIRE

1 chance sur 3 qu'une fonction ouverte en 2020 soit remplie par un millennial. Gâté, têtu et paresseux ? Ou talent sans précédent et indispensable à votre entreprise ?

L’emergence

des

millennials


2 8 _ V I S I O N S _ G EN T I L L E S S E, AU T H EN T I C I T É E T B E S O I N D E G R AT I F I C AT I O N I M M ÉD I AT E

INTERVIEW

Suivre le mouvement Les millennials : la génération des gentils

Beaucoup de clichés circulent sur les millennials. Ils seraient impatients, mais aussi superficiels et peu ambitieux. One magazine a récemment interviewé Clo Willaerts en lui soumettant quelques affirmations de Simon Sinek.

SIMON SINEK

est un visionnaire. Il est notamment l’auteur du best-seller ‘Start With Why: How Great Leaders Inspire Everyone to Take Action’. Il partage son regard non conventionnel sur le monde des affaires et le leadership en donnant des conférences et en prenant la plume pour The New York Times, Forbes, Inc. Magazine… ou sur startwithwhy.com

Clo Willaerts : “Différentes définitions des millennials, souvent basées sur l’année de naissance, coexistent. Les millennials sont donc nés entre 1984 et 2000. Il convient toutefois de noter que le comportement qu’on leur attribue n’est pas toujours lié à un âge en particulier. De manière générale, on peut décrire les millennials comme une génération (trop) gentille. On attend d’une nouvelle génération qu’elle s’oppose à la précédente, ce qui n’est pas le cas de la génération Y. Ils ne se rebellent pas. Ils vivent longtemps chez leurs parents et prennent les choses comme elles viennent. Leur devise ? Suivre le mouvement. Ils attachent beaucoup d’importance à l’authenticité. Un emploi prestigieux et une grosse voiture de société ne les intéressent pas. Et ils sont fermement opposés au faux sous toutes ses formes.”

Simon Sinek : La génération Y manque d’amitiés profondes. Leurs contacts sont plutôt superficiels. Ils n’ont pas suffisamment appris à gérer les émotions, le stress ou l’amour. Ils se tournent plus vers leur smartphone que vers leurs amis. Clo : “Si vous voulez vexer un millennial, dites-lui que les relations virtuelles ont moins de valeur que les autres… Ses principau x modes d ’ échange via Facebook Messenger, WhatsApp, Snapchat et d’autres médias sociaux semblent superficiels pour les anciennes générations, mais pour la génération Y, ce sont des signaux sociaux très précieux. Ils entretiennent ainsi un lien avec toute une série de personnes.” Simon Sinek : La génération Y est impatiente, contrairement aux générations


M I LL E N N I A L S _ L A G ÉN ÉR AT I O N D E S G EN T I L S _ 2 9

Scannez cette page pour écouter un fragment de l’interview de Clo Willaerts.

CLO WILLAERTS

est experte en marketing digital, blogueuse et directrice générale chez Dentsu Consulting. Internet est sa seconde maison. Avec plus de 30.000 abonnés sur Twitter, des milliers d’amis Facebook et un blog sur la technologie digitale, Clo et son alter ego @bnox sont bien connus dans l’univers numérique. “La technologie internet se réinvente tous

les six mois, ce qui rend certaines personnes nerveuses. Moi, c’est justement ce qui me fascine.” Pour Clo, le numérique et l’analogique sont intimement liés. Elle n’accorde pas plus d’importance que cela aux tendances et aux termes à la mode, et elle ose poser des questions épineuses (et y répondre) sur la sécurité, la confidentialité et l’identité en ligne.

précédentes qui ont souvent dû faire preuve de persévérance pour construire une relation, obtenir une promotion… Les millennials ne semblent pas vouloir prendre le temps qu’il faut. Clo : “Il s’agit plus d’une nécessité de gratification immédiate, de satisfaction directe d’un besoin, que d’impatience. Quand ils commandent un produit en ligne, ils le veulent tout de suite, si possible le jour même. Ils n’attendent pas le week-end pour faire leurs achats dans les magasins. Au fil du temps, tout ce monde virtuel acquiert quelque chose de magique. Un clic donne un résultat immédiat, mais d’un autre côté, ils ne sont absolument pas conscients de toute la machine logistique qui se cache derrière un achat en ligne.”

VISION

Simon Sinek : La génération Y n’a jamais dû travailler dur pour obtenir quelque chose. Et aujourd’hui, ce sont les entreprises qui s’adaptent à elle, plutôt que l'inverse. Clo : “L’organisation d’une entreprise repose encore très souvent sur les piliers classiques : comptabilité, marketing, IT… Cette organisation est un obstacle à la flexibilité recherchée par la génération Y. S’il est vrai que les millennials sont moins préoccupés par leur carrière que la génération précédente, quand ils ont besoin d’argent, ils ne ménagent pas leurs efforts. Si nécessaire, ils travailleront un temps comme baristas pour sortir des problèmes financiers. Pour eux, le travail est comme une relation : un engagement fort, mais qui ne dure pas forcément toute la vie. Et quand la relation n’est plus au beau fixe, ce n’est pas un drame. On poursuit sa route. Les millennials peuvent se le permettre, car ils ont un filet de sécurité. Dans le pire des cas, ils peuvent toujours retourner quelque temps chez papa et maman.”


3 0 _ M I LL E N N I A L S _ L A G ÉN ÉR AT I O N D E S G EN T I L S

LES MILLENNIALS FACE AUX CXO

Les millennials sont-ils vraiment différents des générations précédentes ? Les principaux intéressés pensent que non. Les caractéristiques que l’on attribue à la génération Y sont aussi globalement valables pour tous les jeunes. “Finalement, tout est question de relations : entre la jeunesse et l’expérience.” One magazine a soumis trois affirmations à un panel de jeunes et moins jeunes experts sur le terrain.

des

générations


_ 31

LES MILLENNIALS

font partie de la génération démographique née grosso modo entre 1984 et 2000. Ils ont grandi dans une société de bien-être et de progrès. Ils communiquent et vivent en ligne.

LES CXO

appartiennent principalement à la génération X, celle entre les baby-boomers et les millennials, née entre 1961 et 1981. Ils ont grandi avec le déclin économique et sans internet. Ils sont rationnels, autonomes et s'approprient volontiers les nouveaux médias.


32 _ M I LL E N N I A L S _ L A G ÉN ÉR AT I O N D E S G EN T I L S

62 %

des millennials pensent retrouver un emploi similaire ou mieux payé dans les trois mois s’ils perdent leur emploi actuel.

TOP 5

des priorités dans le choix d’un emploi Argent 92 % /// Sécurité 87 % /// Vacances ou temps libre 86 % /// Collègues sympas 80 % /// Travail flexible 79 %

> 50 %

prévoient de travailler audelà de 65 ans. 27 % jusqu’à 70 ans environ et 12 % le reste de leur vie.

62 %

des millennials dans le monde cumulent deux ou plusieurs emplois rémunérés.

The Battle Who’s who? Nils Roelandt, Gand Village Director Co.Station Marieke Van Lanschoot, Program Manager Medium Enterprise Transformation Proximus Eloïse Cromphaut, Management Trainee Enterprise Business Proximus Wannes Vandael, Executive Advisor du CTO Proximus Charlotte De Wilde, Senior HR Matchmaker Clearsource


_ 33

Who’s who? Wouter Remaut, CEO Co.Station Eusebio Nickmans, Director New Business Development Proximus Erik Hendrix, Marketing Manager Proximus Robert De Maere, Telecom Manager Port of Antwerp Robert Decant, CEO ESAS

Affirmation 1 La génération Y est la plus connectée.

À en croire le cliché, les millennials ne font qu’un avec leur smar tphone. Il s communiquent via les réseaux sociaux et d’autres apps de manière principalement asynchrone. On dirait qu’ils n’ont pas le réflexe d’appeler quelqu’un pour lui poser une question. À l’inverse, leurs collègues plus âgés ne comprennent pas pourquoi ils ne réagissent pas aux messages vocaux. “Ce n’est tout simplement pas un moyen de communication effi cace”, selon Wannes Vandael. “Souvent, on ne comprend pas tout le message et il faut le réécouter. C’est plus

facile de rappeler la personne.” Les millennials voient le côté pratique. Ils préfèrent envoyer un bref message écrit avec l’essentiel du message plutôt que de laisser un message vocal. Nous disposons aujourd’hui d’une multitude de moyens de communication : téléphone, SMS, e-mail, services de messagerie et autres plateformes de collaboration. Fixer un rendez-vous par téléphone est une perte de temps, il suffit d’envoyer un SMS. Les millennials ne sont toutefois pas du tout adeptes de l’e-mail. “Nous observons que les start-up utilisent beaucoup moins l’e-mail”, affi rme Nils Roelandt. “Il est beaucoup plus facile de travailler sur une liste de tâches dans une app comme Trello et de communiquer par messages autour de cette liste.” La quantité d’outils en circulation ne semble pas effrayer la génération Y. Ils ont l’habitude de travailler dans un environnement très bruité et de filtrer ce qui est pertinent. Mais même s’ils sont constamment en ligne et peuvent parfaitement travailler à distance, ils aiment venir au bureau. “Je trouve que le contact social avec les collègues est important”, explique Eloïse Cromphaut. “Je privilégie également les réunions en face-à-face, même si la visioconférence est parfois pratique.”


3 4 _ M I LL E N N I A L S _ L A G ÉN ÉR AT I O N D E S G EN T I L S

Affirmation 2 Les entreprises n’utilisent pas suffisamment les résultats des études pour mieux comprendre la jeune génération.

Millennials

CxO

“Très souvent, l’information est déjà présente”, lance Eusebio Nickmans. “Reste à savoir comment l’exploiter dans votre style de management. L’entreprise doit comprendre le mode de vie des millennials et adapter son organisation.” Vouloir du respect et de l’autonomie est-il propre aux millennials ? Bien sûr que non. “Je ne voudrais pas être traitée autrement”, répond Charlotte De Wilde. “Et je n’ai pas l’impression que mes collègues des autres générations ne le comprendraient pas.” Finalement, c’est surtout une question d’évolution. Autrefois, le patron répartissait les tâches, désormais les collaborateurs ont plus de responsabilités.

SALAIRE PLUS ÉLEVÉ OU PLUS DE FLEXIBILITÉ ?

SALAIRE

FLEXIBILITÉ

CARRIÈRE FIXE ET À LONG TERME OU TRAVAIL PAR PROJET ?

TRAVAIL PAR PROJET

TRAVAIL PAR PROJET

MINUTES D’APPEL OU MÉGABYTES ?

MÉGABYTES

MINUTES D’APPEL

MULTI-ÉCRAN OU PLEIN ÉCRAN ?

MULTI-ÉCRAN

PLEIN ÉCRAN

BOUTIQUE EN LIGNE OU POINT DE VENTE PHYSIQUE ?

BOUTIQUE EN LIGNE

POINT DE VENTE PHYSIQUE

RÉUNION EN FACE-À-FACE OU VISIOCONFÉRENCE ?

FACE-À-FACE

FACE-À-FACE

“Toutes les générations s’inspirent mutuellement”, ajoute Robert Decant. “On ne devrait pas parler de génération X, Y ou Z. Notre réflexion est trop compartimentée. L’état d’esprit d’un individu importe beaucoup plus que son âge.” Les plus âgés ont de l’expérience, tandis que la jeune génération connaît mieux les nouveaux outils et modes de collaboration. “Ce dont nous avons besoin, c’est de mentorat en duo”, poursuit Robert Decant. “Pour que les jeunes apprennent des anciens, et vice versa.” En pratique, il faut parfois savoir se montrer très persuasif pour guider la génération plus expérimentée vers les nouveaux outils. “C’est vrai”, renchérit Wouter Remaut, “mais les résultats suivent rapidement quand vous favorisez la collaboration entre collègues plus jeunes et plus âgés.”


À L I R E _ D A V I D R O T H K O P F_ 3 5

MUST READ

‘The Great Questions of Tomorrow’ NWOW

Smooth(ie) Community Co.Station veut élever le secteur de la technologie en Belgique à un niveau supérieur en rassemblant entreprises, start-up, scale-up et experts au sein d’une communauté où ils se stimulent mutuellement. Des entrepreneurs de toutes les générations se rencontrent à des événements ou sur un lieu de travail fixe ou flexible dans les bureaux Co.Station de Gand et Bruxelles.

“Pour nous, le concept de NWOW signifie mettre activement des personnes en contact”, explique Hans Chys, manager de Co.Station Bruxelles. “La flexibilité est très importante. Les lieux de travail flexibles sont toujours accessibles et nos espaces de bureaux fixes sont à louer à court terme, pour éviter des prises de risques aux start-up. Les entreprises peuvent aussi utiliser nos espaces et nos auditoires pour des événements ou des réunions. Le restaurant et la machine à café sont les lieux de rencontre et de discussion spontanée”, décrit Hans. Le nouveau travail en pratique L’aspect social ne doit pas être sous-estimé, selon Co.Station, mais l’un n’exclut pas l’autre. Ainsi, les clients de Co.Station sont des adeptes tellement in-

DEUX SITES à 300 m de la gare

CO.STATION BRUXELLES

4.000 m2 de bureaux 300 utilisateurs par jour 50 entreprises

CO.STATION GAND

2.600 m2 de bureaux 120 utilisateurs par jour 30 entreprises

tensifs de Skype qu’il a fallu doubler la capacité du réseau. “La tendance aux réunions virtuelles et au travail à domicile est irréversible”, avance Wouter Remaut, CEO Co.Station. “Grâce au cloud, les entreprises utilisent leurs bureaux plus efficacement et les travailleurs sont productifs partout et en permanence, qu’ils soient au bureau, chez Starbucks ou dans un espace de coworking.” C’est aussi ça la flexibilité : plus personne n’est tenu à un lieu et un horaire de travail fi xe. Ce n’est pas un hasard si Co.Station a choisi deux sites proches d’une gare, donc facilement accessibles à vélo ou en transport en commun. Ainsi, pas de temps perdu dans les bouchons. “Notre concept parle très fort à la génération Y”, indique Wouter Remaut, “mais l’ancienne génération s’y retrouve aussi. Il y a un intérêt commun pour la technologie et l’innovation. La différence majeure ? La génération Y boit plus de smoothies.”

Le 4 octobre 2017, Co.Station a reçu le prix de la ‘Meilleure Community’ de la part de la Belgian Workspace Association.

www.co-station.com

“Oubliez le terrorisme, le piratage informatique ou les flux migratoires. Les vrais dangers pour l’humanité sont bien plus profonds et fondamentaux. Maintenant que chacun de nous est connecté, notre identité, notre économie, notre doctrine juridique et même notre manière de faire la guerre sont remises en question”, affirme David Rothkopf. – Notre identité n’est plus définie géographiquement : d’où que l’on vienne, on trouve des coreligionnaires partout. – Notre gouvernance : allons-nous encore nous organiser en ‘pays’ ? Les gouvernements ne sont-ils pas inutiles et remplaçables par l’intelligence artificielle ? – Notre économie : les concepts d’argent et de travail prendront une tout autre signification au cours des décennies à venir. – Notre manière de faire la guerre : allons-nous vers une nouvelle guerre froide avec une menace constante de cyberattaques ? Le livre va bien plus loin qu’une approche commerciale ou économique. L’auteur décrit une ère où chaque fondement de notre société change : les algorithmes, le big data et l’intelligence artificielle chamboulent notre monde. David Rothkopf a été Vice-Secrétaire du Commerce dans le gouvernement Clinton. Il a travaillé chez Kissinger Associates, une firme de consultance créée par Henry Kissinger, et a dirigé son propre cabinet de consultance. Il est aujourd’hui CEO du FP Group, qui édite la revue Foreign Policy, et professeur invité à l’université de Columbia.


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Affirmation 3 Les millennials veulent communiquer en temps réel avec la direction. Sur ce plan, il y a clairement une différence avec les générations précédentes. La génération Y communique différemment et surtout plus vite. “C’est comme ça”, dit Robert De Maere, “mais finalement, tout le monde apprécie la rapidité : savoir directement à quoi vous attendre et, peutêtre le plus important de tout, savoir quand la réponse est négative.” La génération Y a la particularité d’utiliser les réseaux sociaux comme mode de communication rapide. Et comme tout doit toujours aller vite, elle les utilise aussi pour les communications privées durant les heures de travail. “Personne n’aime l’inefficacité”, ajoute Marieke Van Lanschoot. “Il nous arrive donc d’envoyer des messages privés au travail, mais aussi de faire une partie de notre travail durant notre temps libre.” Pour les millennials, la distinction stricte entre travail et temps libre tend à disparaître. “Nous évoluons vers une hustle economy”, précise Nils Roelandt, “dans laquelle les individus combinent plusieurs métiers.” L’automatisation remplace les tâches répétitives, souvent purement administratives, ce qui permet de se concentrer davantage sur les relations humaines. “L’intelligence sociale et émotionnelle n’est pas facilement remplaçable”, selon Charlotte De Wilde. “Mais les emplois pour lesquels l’homme n’apporte pas de valeur ajoutée vont inéluctablement disparaître.”

Conclusion

La génération Y est-elle différente de la génération X ? Bien sûr, comme la génération X diffère des baby-boomers. Les millennials eux-mêmes ne considèrent pas que leur manière de penser, de travailler et de vivre est liée à leur génération, mais qu’elle caractérise plutôt les jeunes en général. Toutes les générations peuvent apprendre les unes des autres. Et ce n’est pas une question d’âge, mais de respect mutuel et de mentorat en duo.

TOP OF MIND

La génération Y est-elle meilleure dans le domaine de l’innovation ?

SANDRA SCHUEREWEGEN

CEO Brunel

es millennials, qu’on appelle aussi les natifs digitaux, ont grandi à une époque où les technologies IT étaient en plein essor. Leurs attentes ? Plus de flexibilité dans le travail et l’environnement professionnel, contrairement aux générations précédentes qui ont plutôt besoin d’un planning strict et respecté dans l’organisation. La génération Y estime aussi qu’il est important de contribuer aux projets et aux décisions. Cela s’exprime dans leurs idées sur les technologies et l’innovation. Les jeunes travailleurs ont de vastes (et souvent meilleures) connaissances des développements numériques actuels, et cela se traduit dans leurs idées uniques. Mais pour trouver le bon équilibre, un mariage sain des différents âges et expériences reste la meilleure solution. Les collaborateurs des anciennes générations font profiter les plus jeunes de leur savoir et de leur expérience, et les aident à garder les pieds sur terre. Marier et rassembler les opinions et les points forts de chaque génération est essentiel. En d’autres termes, il s’agit d’associer le meilleur de tous les mondes.

L

+

En page 25, Wim Ravijts, Head of Planning & Delivery chez AXA Banque et Professeur à l'EHSAL Management School, répond à cette question.


É C H A N G E S F R U C T U E U X _ VA L E U R S É TA B L I E S E T S TA R T- U P _ 3 7

Les bienfaits de la collaboration Petit à petit, les entreprises établies en viennent à considérer les start-up comme leurs principales concurrentes. Et elles ont raison. Une start-up réagit très vite aux changements du marché, tandis que les grandes entreprises ont moins de flexibilité. Nous connaissons tous des exemples de sociétés comme Airbnb et Uber qui ont radicalement modifié tout un secteur. “Les grandes entreprises ont peur de cela, mais cette crainte ne les aide pas à aller de l’avant. L’idéal est de collaborer avec les start-up.”

VINCENT HEBBELYNCK

a étudié à l’ULB et obtenu son diplôme d’ingénieur en télécommunication. En 2000, il est engagé chez Proximus, où il est aujourd’hui responsable du département Technology Incubation & Innovation Funding. Vincent siège également au conseil de Co.Station, le campus d’entreprises pour start-up et scale-up.

Un café ensemble Il y a vingt ans, les jeunes diplômés faisaient tout pour entrer dans une grande entreprise. Lancer leur propre activité était la solution de dernier recours. Aujourd’hui, les choses ont changé. Le millennial rêve de fonder son entreprise et s’en donne les moyens. Les starters belges s’inspirent-ils de ces jeunes entrepreneurs de la Silicon Valley, devenus, en très peu de temps, les modèles à suivre de la nouvelle génération ? “La technologie renforce elle aussi cette tendance”, explique Vincent Hebbelynck. “L’Internet of Things, l’intelligence artificielle et la blockchain sont des technologies très accessibles. Autrefois, il fallait du temps pour lancer quelque chose dans le monde de l’IT, c’était complexe et cela coûtait cher. À l’heure actuelle, tout est beaucoup plus rapide.”

“Après une première poussée de croissance, la start-up traverse souvent une mauvaise passe”, explique Vincent. “Le moteur a des ratés, juste au moment où l’entreprise doit passer à la vitesse supérieure.” Proximus intervient volontiers comme conseiller dans cette phase, avec des connaissances et une expérience dans divers thèmes, et bien sûr avec la technologie. “Parfois, Proximus est également client d’une de ces jeunes entreprises. Une référence qui renforce souvent leur crédibilité sur le marché.” La mise en œuvre est plus importante que l’idée Inversement, une entreprise comme Proximus peut aussi apprendre beaucoup auprès des jeunes starters. “L’approche lean et orientée client des startup est par exemple très enrichissante. Une start-up conçoit une solution compacte et la propose directement au client.” Cette approche est à l’opposé des habitudes des grandes entreprises : concevoir de vastes programmes, les élaborer dans les moindres détails, tout garder strictement secret et aller voir le client uniquement quand tout est prêt. “Les start-up gèrent les choses totalement différemment”, affirme Vincent. “Au lieu de garder leurs idées secrètes, elles les partagent. Leur principe est simple : les retours sur une idée ont souvent plus de valeur que l’idée elle-même. La réelle valeur ajoutée se trouve dans la mise en œuvre de l’idée. C’est un nouvel état d’esprit dont les grandes entreprises peuvent elles aussi tirer de nombreux avantages.”


Proximus online

Avec la vidéo, vous en savez plus Des témoignages clients, tutos, événements ou tendances. Grâce aux vidéos business-to-business pour les entreprises et entités publiques, vous voyez ce qui se passe. Et vous êtes prêt pour demain.

youtube.com/proximus

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Pas de réseau, pas de business

Proximus vous offre plus de 25.000 km de fibre, l’expertise indispensable et une plateforme convergente de services IP. Vous investissez donc dans une infrastructure parée pour l’avenir numérique.

La transformation digitale n’est plus une possibilité mais un impératif pour toute entreprise soucieuse d’assurer son avenir. Social selling, mobile, apps, IoT… toutes ces déclinaisons de la technologie reposent sur la même base : un réseau performant. Ne pas s’engager dans cette voie aujourd’hui, c’est s’exposer à disparaître demain.

L’avenir sera numérique, mais votre réseau est-il prêt pour l’économie digitale ?

INFOGRAPHIE


Le rĂŠseau le plus performant de Belgique


50 Mbits

vitesse de téléchargement up et down de 50 Mbits/s grâce à la fibre

Commune de Wevelgem Wevelgem a une connexion fibre optique centralisée d’une capacité de téléchargement up et down de 50 Mbits/s, une connexion VDSL pour les sites externes ainsi qu’un accès sécurisé à toutes les applications des pouvoirs publics via PubliLink Explore. Le tout, à moindre coût. L’accès au réseau est aujourd’hui une évidence, pour les collaborateurs comme pour les citoyens.

1.200

abonnements individuels remplacés par des forfaits d’entreprise

Accenture Le smartphone étant de plus en plus utilisé comme outil professionnel, Accenture voulait un réseau mieux adapté, avec une formule dynamique pour les appels et les données mobiles. Elle a choisi un forfait sur mesure : 1.200 abonnements individuels ont été remplacés par des forfaits d’entreprise voice et data, pour la Belgique et l’étranger, roaming inclus. Les belles économies réalisées profitent aussi aux collaborateurs, qui peuvent utiliser les réductions octroyées à Accenture à titre privé.

Informatica Van Breda Proximus a aidé Informatica Van Breda à déployer un nouvel environnement composé de 40 blades serveurs Cisco. Au total, environ 900 machines virtuelles tournent dessus. Le réseau offre un débit supérieur, qui atteint 10 Gbits/s. Les trois entreprises (Banque J.Van Breda & C°, Vanbreda Risk & Benefi ts et Cigna) sont désormais séparées au niveau du serveur et du réseau – seul le matériel est encore partagé. Chacune dispose donc de son cloud privé.

Carrefour Grâce à une étroite concertation et un planning rigoureux, Proximus a connecté à son réseau de fibre le siège de Ca rrefour, ma is au ssi 60 hypermarchés et entrepôts par semaine jusqu’à ce que tous les sites soient reliés, avec une connexion en cuivre comme back-up. Carrefour dispose d’une bande passante garantie, stable et fiable. Tout passe par le réseau : données de caisse, e-mails, informations sur les prix, commandes, surveillance vidéo…

hypermarchés et entrepôts Carrefour par semaine ont été connectés au réseau fibre

machines virtuelles tournent sur 40 serveurs lames

les 29 pays de l’OTAN communiquent par visioconférence, l’installation a été rentabilisée en 36 mois

NCI Agency (OTAN) Les collaborateurs des 29 pays de l’OTAN communiquent par visioconférence, dans une langue qui n’est souvent pas leur langue maternelle. Le langage non verbal est donc essentiel et la qualité de l’image doit être parfaite. Un fonctionnement sans faille de la technologie est crucial, surtout lors de concertations avec les unités opérationnelles car des vies humaines sont en jeu. Proximus a installé un système de visioconférence dans 60 salles de réunion, ainsi que sur des ordinateurs fixes et portables. L’investissement a été rentabilisé en 36 mois.

60

R ETA I L

900

FINANCE

RSI 36mois

SÉCURITÉ

Quality Guard La lumière, l’humidité ou des portes mal fermées peuvent entraîner une hausse de la température dans les réfrigérateurs et l’intrusion de bactéries dans la chaîne alimentaire. Les capteurs de l’app Quality Guard surveillent ces facteurs en permanence et transmettent les données via le réseau LoRa. La solution IoT signale toute anomalie par une alarme, permettant à l’entrepreneur de réagir avant un quelconque dommage. L’app révolutionne ainsi le fonctionnement de 50.000 acteurs agroalimentaires belges, avec le soutien du réseau LoRa.

capteurs chez 800 clients de l’industrie agroalimentaire belge passent par LoRa

4.000

HORECA

Plus de 25.000 km de fibre /// Taux de couverture 4G en extérieur : 96 % /// N° 1 en IoT avec le réseau LoRa /// 99,99 % de temps de disponibilité (uptime) /// Satisfaction client supérieure à 91 % /// Certifications ISO 9001 et ISO 27001 /// Helpdesk 24h/24 et 7j/7

GOUVERNEMENT

CO N S U LTA N C E


5 atouts du numérique

Le temps de réponse est crucial pour l’expérience client, la communication par visioconférence...

5. Pas d’attente

Téléchargements up et down plus rapides, TV et vidéo en HD, données et communications en temps réel.

4. Vitesse plus élevée

La numérisation croissante des services exige plus de bande passante (multiapplications, virtualisation, etc.).

3. Capacité accrue

Disparition des coûts de l’ancienne technologie, du risque de catastrophes et du manque de compétitivité.

2. Infrastructure parée pour l’avenir

1 seul accès IP pour le cuivre, la fibre optique, le réseau mobile ou la télévision, l’internet, la voix et les données.

1. Simplification


EVENT _ PROXIM US CYBER SECURITY CONVENTION _ 43

Cyberattaque : en vente en ligne La sécurité à 100 % n’existe pas. La protection IT passe avant tout par la gestion du risque. Mais comment le réduire au minimum ? Cet exercice commence par une introspection. L’entreprise doit détecter ses points forts et ses points faibles pour pouvoir mettre en œuvre une politique de sécurité efficace. De plus en plus souvent, la prévention laisse place à la détection concrète.

excellente fréquentation de la Proximus Cyber Security Convention annuelle prouve que les entreprises sont plus vigilantes que jamais. Et c’est tant mieux. L’an dernier, la cybercriminalité a régulièrement défrayé la chronique, notamment avec les victimes de rançongiciels en Belgique. En parallèle, l’entrée en vigueur du RGPD approche à grands pas. “Pour améliorer la sécurité IT, il faut avant tout plus de visibilité”, affi rme Christophe Crous, Head of Security Solutions chez Proximus. “L’entreprise doit savoir ce qui se passe dans son infrastructure, où se trouvent les données, qui a accès à quelles applications, etc.” Une fois cette réalité passée au crible, elle peut organiser correctement sa protection IT. “Une bonne protection repose principalement sur l’identification des vulnérabilités”, assure Fabrice Clément, CISO chez Proximus. La sécurité IT est plus que jamais nécessaire. Les infections par rançongiciel et les cyberattaques étaient encore en hausse l’an dernier. Si les nouvelles technologies (comme l’apprentissage automatique) sont au service des

L’

entreprises, elles aident aussi les cybercriminels. Et les logiciels malveillants ont beaucoup évolué, s’apparentant désormais à de simples produits de commodité. Les cyberattaques-as-a-service s’achètent sur internet. “Bien sûr, la vigilance reste une priorité”, souligne Dries Watteyne, responsable Customer Security Intelligence chez SWIFT, l’entreprise qui assure l’échange sécurisé des informations entre les institutions financières. “Nous surveillons étroitement les réseaux et analysons constamment les risques éventuels. Mais il est tout aussi important de créer une communauté avec d’autres entreprises et de partager les informations sur la cybercriminalité avec les fournisseurs de sécurité et les services publics.”

De la protection à la détection Une évolution frappante se profile : les entreprises ne se limitent plus à empêcher l’accès des cybercriminels à leurs infrastructures, elles investissent aussi dans la détection des attaques. Laurent Bounameau, CISO à la police fédérale : “Cet exercice n’est pas facile à expliquer mais il est indispensable. En même temps, il est impossible de tout surveiller avec la même intensité. Il faut donc faire des choix au niveau du contrôle d’accès et de la classification des données. Nous sommes très pragmatiques en la matière.” Depuis sa reprise par Lufthansa, Brussels Airlines doit s’adapter à un nouveau contexte plus vaste.

Pour en savoir plus sur la Cyber Security Convention, surfez sur proximus.be/ cybersecurityconvention

“Autrefois, les entreprises étaient plutôt contre la tenue d’un journal de bord, cela surchargeait trop les systèmes”, précise Jean-François Simons, CISO chez Brussels Airlines. “Aujourd’hui, les demandes affluent. Si cet investissement aide l’entreprise à établir des rapports ciblés pour la haute direction, il se justifie.” Jean-François Simons a absolument raison. L’élaboration d’une politique de sécurité consiste avant tout à disposer des bonnes informations. “C’est la seule manière de prendre les bonnes décisions”, souligne Bob Ruts, CTO chez Davinsi Labs, le spécialiste belge de la cybersécurité appartenant depuis avril au Groupe Proximus. “Le renseignement de sécurité permet de réduire les risques de manière ciblée. Sans prévoyance, vous n’êtes nulle part. La sécurité ne s’aborde pas comme un projet clairement défini, mais comme un programme, un parcours sans fin.”


44 _ VISION _ CYBERSÉCURITÉ

TOP OF MIND

Des experts en sécurité partagent leur vision

Proximus online

Quel sera le principal enjeu en 2018 ?

DIRK DE CRAEMERE

Cyber Security Consultant chez Symantec

Selon nos dernières informations, le nombre de ‘bots’ a augmenté de 6,7 millions en 2016. Ensemble, ces dispositifs connectés forment de puissants réseaux de bots (botnets) capables de propager des malwares, générer des spams et commettre d’autres types de délits et fraudes en ligne. Je suis convaincu qu’à long terme, les utilisateurs joueront un rôle crucial dans la détection plus rapide d’attaques complexes. La technologie seule ne suffi ra pas pour combattre certaines attaques que nous observons déjà aujourd’hui dans le monde. Nous devrons associer des technologies comme l’IA et l’apprentissage machine et les utilisateurs nous aideront à trouver des solutions.

LINDA VAN DE WEERD

Security Lead BeLux chez Cisco

Cisco s'attend à ce que la tâche des softwares de sécurité soit de plus en plus difficile face au développement de l’Internet of Things. Comme expliqué dans le rapport Cisco du 1er semestre 2017 sur la cybersécurité, certains signes montrent que de nouveaux types d’attaques (plus malveillantes et destructrices que les campagnes antérieures) sont en cours de développement. Les hackers mettent au point des attaques parfaitement planifiées pour un maximum d’impact, conçues pour bloquer le fonctionnement de toute entreprise, quelle que soit sa taille. C’est pourquoi il n’a jamais été aussi important pour les entreprises de faire de la cybersécurité une priorité absolue. Elles doivent investir dans des outils automatisés qui permettent aux équipes de sécurité de rester constamment informées des alertes, de gagner en visibilité, de gérer leurs réseaux dynamiques et de détecter les véritables attaques pour mieux y répondre.

+

En page 49, Koen Vanderpoorten, Systems Engineer chez F5 Networks, Christof Jacques, Security Engineer chez Check Point et Christophe Crous, Head of Security Solutions chez Proximus répondent à cette question.

White paper sur la Sécurité Cyberterroristes, hacktivistes, script kiddies... les cybercriminels recherchent vos données. Découvrez comment protéger votre capital numérique. Et soyez prêt pour demain.

proximus.be/security

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RGPD _ TIM E IS TICKING_ 45

Besoin de soutien pour préparer votre entreprise au RGPD ? Scannez cette page et découvrez la vidéo. Ou rendezvous sur proximus.be/RGPD ou proximus.be/security

25 MAI 2018

JOUR J du RGPD L’Europe vous regarde… Toutes les entreprises et organisations qui traitent des données clients de citoyens européens doivent se conformer au RGPD d’ici le 25 mai 2018. Celui qui ne respecte pas la loi risque des amendes pouvant s’élever jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires global annuel ou 20 millions d’euros.

Bien que le RGPD soit une priorité pour les entreprises belges (de plus de 50 collaborateurs), 32 % des responsables ne connaissent cependant pas le contenu de cette nouvelle loi. 18 % disent que leur entreprise a pris peu de ou aucune disposition quant à l’implémentation de la loi. 19 % ne savent pas si leur entreprise a déjà entrepris des démarches dans ce sens. 16 % avouent n’avoir jamais entendu parler de RGPD.

Combien de managers IT ont une bonne connaissance du RGPD ? En comparaison avec d'autres entreprises des pays européens, les entreprises belges sont à la traîne. 49 % Royaume-Uni 49 % Italie 47 % France 46 % Allemagne 39 % Pays-Bas 18 % Belgique Source : Kaspersky GDPR Rapport 18/05/17 18/05/17


4 6 _ WAY O F WO R K I N G _ LE SM A RT P H O N E CO M M E O U T I L D E T R AVA I L

L’an passé, la consommation de data a augmenté de pas moins de 70 %. D’une moyenne de 2,1 GB par téléphone en 2016, nous passerons, selon Ericsson, à 12 GB en 20221 . Pour une entreprise, le smartphone est donc un moyen de passer à la vitesse supérieure.

Le data repousse les limites des affaires BUSINESSTOOL

Le smartphone dans la chasse aux clients Les nouvelles technologies font naître de nouvelles attentes chez un client qui cherche désormais la facilité. Plus un appareil – un smartphone en l’occurrence – offre de possibilités, plus il est satisfait. Il décide où, quand et comment contacter une entreprise : via une app, par e-mail, sur un chat, sur les réseaux sociaux ou par téléphone. Cette culture de l’immédiat crée des attentes – personnelles et professionnelles – toujours plus élevées. Dit simplement, le consommateur souhaite qu’une entreprise réponde en temps réel à ses questions. Les smartphones et les forfaits data sont donc essentiels pour pouvoir offrir une expérience client exceptionnelle. L’entreprise est alors joignable à tout moment via tous les canaux possibles, dont les réseaux sociaux. Les collaborateurs ont un accès permanent aux applications et données de l’entreprise, ce qui leur permet de traiter rapidement et correctement toutes les questions. Une expérience client exceptionnelle va toutefois au-delà d’une joignabilité constante. L’utilisation du smartphone crée aussi de nouveaux modèles d’entreprise. Les entreprises laissent leurs collaborateurs expérimenter toutes les possibilités offertes


Données : utilisées ou dévorées ? Les visioconférences réduisent les frais de déplacement et de voyage pour les réunions. Elles permettent aux collaborateurs de travailler davantage à distance, que ce soit chez eux, chez un client ou en chemin. Grâce à une connexion data, ils ont à tout moment accès aux applications et documents nécessaires, où qu’ils soient, en Belgique ou à l’étranger. par le smartphone. Des idées sont trouvées, qui lancent des tendances et qui, avec l’utilisation de nouvelles technologies numériques, débouchent sur de nouveaux modèles. Les clients attendent des entreprises traditionnelles qu’elles leur fournissent elles aussi cette nouvelle expérience. Pour répondre à ce souhait, les organisations investissent dans la transformation numérique et dans l’automatisation intensive de leurs processus. Les nouveaux revenus issus d’un nouveau canal de vente comme le m-commerce forment la prochaine étape logique. Mais une fois encore, il est essentiel que les collaborateurs adoptent cette nouvelle approche. Autrement dit, qu’ils utilisent leur smartphone et leur data pour répondre plus rapidement aux besoins du client – et générer ainsi du chiffre supplémentaire. Le smartphone dans la chasse aux talents La vidéo est la cause première de la hausse de la consommation de données. Son importance augmente rapidement, tant au niveau privé que professionnel. Les tutoriels apportent des réponses immédiates à des questions concrètes, tandis que la visioconférence remplace de plus en plus les réunions. À l’heure où les médecins spécialisés assistent à des opérations sur écran, les RH étudient les premiers projets de candidature vidéo.

Cet accès rapide à l’information les rend plus flexibles et productifs. Le smartphone dope la productivité (16 %), la créativité (18 %), la satisfaction (23 %) et la loyauté (21 %) des collaborateurs. Concrètement : une hausse de la productivité de 16 % signifie que le travailleur peut consacrer 6,4 h par semaine à d’autres tâches – soit un gain de temps de 41 jours par an2. Les collaborateurs se sentent non seulement plus impliqués dans leur travail en raison de la flexibilité qu’offre le smartphone, mais aussi plus valorisés lorsqu’ils disposent du bon matériel. De nouveaux smartphones puissants et un abonnement data sont donc essentiels afin d’attirer et de fidéliser les talents.

¹ Ericsson Mobility Report 2017 ² Mobility, performance and engagement. How CIOs can contribute to business performance by shaping the employee experience, Economist Intelligence Unit (EIU), 2016

Le roaming à l’étranger En voyage (d’affaires) en dehors de l’UE ? Dans ce cas, mieux vaut créer un hotspot personnel sur votre smartphone et y connecter votre tablette ou PC portable, avec le forfait approprié.

Toutes les données sont des moyennes et dépendent fort de l’usage personnel des apps, des appareils, de la qualité de l’image et du son, etc.

APPS D’INFORMATIONS ROUTIÈRES (1 h de navigation dans des conditions normales) Waze 5 MB – 8,5 MB Apple Maps 20 MB – 25 MB Google Maps 13 MB – 17 MB TomTom Go mobile 7MB – 14 MB

RÉSEAUX SOCIAUX (consommation par action) WhatsApp - appels 400 KB par minute - réception ou envoi de messages 0,01 MB Facebook - publier un message 0,5 MB - regarder une image 0,4 MB Twitter - envoyer un tweet 0,04 MB Instagram 1,6 MB par minute APPELS VIDÉO (consommation par minute) Skype 1 MB FaceTime, Apple 3,2 MB Duo, Google 9,7 MB WhatsApp 3 MB APPS DE STREAMING (consommation par minute) YouTube - regarder une vidéo 2,5 MB - regarder une vidéo HD 5,5 MB Spotify 1,25 MB PARTAGE DE FICHIERS E-mail - lecture ou envoi (sans annexe) 0,06 MB - lecture ou envoi (avec annexe) 0,5 – 2 MB Photo - télécharger ou charger 3 MB

Votre forfait actuel vous suffit-il ? Trouvez le plan tarifaire qui vous convient. Rendez-vous sur proximus.be/ bestmobilebundle et vous saurez quel forfait vous permettra de travailler partout, tout le temps.


4 8 _ V I S I O N _ L' I M P A C T D E S S M A R T P H O N E S S U R L E S P O L I T I Q U E S D ' E N T R E P R I S E

Smartphone

first

Chez Proximus, les travailleurs ont accès aux meilleurs appareils mobiles. La politique d’entreprise définit clairement ce qu’ils peuvent ou non en faire. “Nous donnons à nos travailleurs tous les outils dont ils peuvent avoir besoin”, souligne David Lytton, Change Manager pour le Digital Workplace Program de Proximus, “mais c’est à eux de décider comment les utiliser. Nous n’obligeons par exemple personne à lire ses e-mails professionnels sur son GSM.” Au total, 4.000 travailleurs de Proximus emploient le push e-mail de l’entreprise sur leur appareil mobile. Les circonstances imposent bien sûr parfois certaines obligations, ajoute Gregory : “Si quelqu’un veut télétravailler, il doit être joignable par téléphone et partager son emploi du temps avec ses collègues.”

CORPOR ATE POLI C Y

En 2009, Proximus a lancé un ‘ambassador plan’ permettant à ses collaborateurs d’acheter un smartphone à l’aide d’un certain budget. “Nous voulons ainsi leur donner accès aux meilleurs appareils mobiles”, explique Gregory Jacobs, Compensation & Benefi ts Manager chez Proximus. Plus de 95 % des travailleurs du groupe profi tent déjà de ce plan. En outre, les collaborateurs mobiles, comme les account managers, utilisent aussi souvent une tablette d’entreprise à des fins professionnelles.

Proximus a mis en place une politique détaillée en matière de smartphones. “Comment commander un smartphone ? Que faire en cas de vol ou de panne ? Quelle procédure suivre lorsqu’un travailleur quitte l’entreprise ? Notre politique prévoit tous ces cas de figure”, précise Gregory. Usage privé et professionnel Gregory souligne qu’il est important, dans ce genre de politique, de préciser ce que peut ou ne peut pas faire le travailleur avec son

Proximus, pionnier des réseaux mobiles 1er réseau 3G

Déploiement de la 4G+ dans les grandes villes

max. 42 Mbps

1994

2004

Lancement du 1er réseau mobile Pas encore de data, uniquement les SMS

max. 225 Mbps

2012

2015

Déploiement de la 4G max. 150 Mbps

5 exabytes par mois

2016 Premiers tests avec la technologie 5G

3 exabytes par mois

max. 70 Gbps

8,8 exabytes par mois


VISION _ CYBERSÉCURITÉ _ 49

TOP OF MIND

Des experts en sécurité partagent leur vision

Quel sera le principal enjeu en 2018 ? appareil : “Indiquez dès le début si l’appareil est destiné à un usage privé, professionnel ou mixte. Précisez également quelles mesures de protection il doit prendre, comme la sécurisation de la boîte mail professionnelle à l’aide d’un code PIN compliqué.” David ajoute qu’il existe encore beaucoup de malentendus concernant le regard que l’entreprise a sur les données du travailleur. “Lorsque vous introduisez le mobile device management (MDM), les gens craignent souvent que vous accédiez à leurs mails, photos et contacts personnels. Or, ce n’est pas le cas. Et lorsque nous effaçons des données en cas de vol, cela ne concerne que celles de l’entreprise. Nous ne touchons jamais aux données privées.” Automatisation et externalisation La gestion des données mobiles entraîne-telle une charge de travail importante ? Pas forcément, estime Audrey Tyzo, Compensation & Benefits Specialist chez Proximus. “Nous avons automatisé et externalisé le plus de tâches possible. Lorsqu’un travailleur achète un smartphone, la commande n’est pas envoyée à son département, mais à un point UPS. Si les départements ou les RH avaient dû s’en charger, cela aurait fait beaucoup de boulot en plus.”

Déploiement du réseau 4,5G dans des parties de 7 villes belges max. 450 Mbps

2017

9 exabytes par mois

2022 Trafic de données moyen 71 exabytes par mois

KOEN VANDERPOORTEN

Systems Engineer chez F5 Networks

Le réseau sans frontières. Les entreprises ne savent plus où se situe la limite de leur réseau. Avant, vous aviez un pare-feu et tout ce qui y entrait était connu et sûr. Avec les possibilités actuelles, les entreprises doivent changer leur méthode de protection et surtout miser sur la sécurité des applications.

CHRISTOF JACQUES

Security Engineer chez Check Point

La visibilité est devenue le principal défi de nos clients. Toutes les informations sur les logiciels malveillants et les menaces sont correctes, mais il faut pouvoir les rendre visibles de manière à en tirer des données utiles. Par ailleurs, les processus du RGPD sont importants.

CHRISTOPHE CROUS

Head of Security Solutions chez Proximus

Les entreprises passent d’une sécurité réactive à une sécurité proactive. Sur la base des autres incidents dans le monde, des vulnérabilités connues et de l’architecture de l’entreprise, on peut désormais prévoir les méthodes des hackers et, par conséquent, mieux cibler la protection. Tout l’enjeu pour la sécurité IT mondiale étant de trouver les bonnes personnes.


50 _ UN AUTRE REGARD

La poussette

autonome E

n tant que grand-père, j’ai le privilège de pouvoir promener notre petite-fille d’un an. Les premiers mois, elle restait dans son landau. Maintenant, nous sortons avec le buggy, celui que nous avons reçu il y a 25 ans de ma belle-sœur, qui l’avait elle-même reçu de sa belle-sœur. Un buggy qui entretemps transporte sa quatrième génération d’enfants. Un buggy de la marque Maclaren. Mais bien moins rapide. Son nom, c’est bien tout ce qu’il a en commun avec une formule 1. Ses roues sont tellement usées qu’elles sont de guingois. Elles ne sont même pas montées sur charnières, tant le buggy est ancien. Pour prendre un virage, il faut faire pivoter l’engin tout entier pour qu’il ne repose que sur ses ‘pattes’ avant ou arrière. Notre fille – la maman – n’aime pas trop que nous trimbalions son Alix dans une poussette toute bringuebalante, vétuste et décolorée. Elle en a une nouvelle, plus grande et meilleure. Et naturellement, qui roule bien mieux. S’il existe un jour une poussette autonome, ce sera encore plus simple. Mais est-ce important ? Non. Nous restons des êtres sentimentaux. C’est ce qui nous distingue des objets et des ordinateurs. Les liens qui nous unissent, le contact, voilà ce qui compte. Un sourire, une main, un mot gentil. La technologie n’y changera rien. Une poussette automatique pour ma petite-fille ? Non merci, je préfère de loin la pousser moimême.

JEAN-MARIE,

Marketing Expert chez Proximus et grand-père d’Alix


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Véhicule lancé, smartphone rangé.

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