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magazine dédié au business digital avril 2018
PLUTÔT KODAK OU PLUTÔT NETFLIX ? Personne n’échappe à la disruption numérique
MOBILE INDOOR COVERAGE Un signal mobile plus fort que les normes d’isolation
E-HEALTH Technologie : quel impact pour le suivi des patients ?
L’identité numérique devient-elle enfin réalité ?
Découvrez One magazine en réalité augmentée Les mondes virtuel et physique interagissent de plus en plus. Lisez, regardez et écoutez. 1. Téléchargez l’app gratuite VEEEW sur l’App Store ou Google Play. 2. Scannez les pages munies de l’icône VEEEW. 3. Découvrez plus de contenu vidéo, audio et web et vivez l’expérience One.
Personne n’échappe à la
BIENVENUE _ 3
Scannez cette page et laissez Bart Van Den Meersche vous souhaiter la bienvenue dans One.
transformation numérique
a transformation numérique revêt bien des facettes. Elle touche tous les départements d’une entreprise, quel que soit son secteur. La numérisation transforme nos modes de communication et de collaboration, et nous pousse à chercher de nouvelles solutions en matière de mobilité et de transactions commerciales.
L
Entreprises et citoyens, personne n’y échappe. Aujourd’hui, une soirée cinéma ou une journée au travail ne peuvent s’envisager sans l’informatique, pas plus que la gestion du trafic ou les soins prodigués lors d’un séjour en maison de repos et de soins. Autant de cas de figure que nous vous présentons plus en détail dans ce magazine. Cette révolution repose notamment sur l’identité électronique, avec laquelle vous prouvez sur internet que vous êtes bien celui que vous prétendez être, afin d’utiliser un service, effectuer un achat ou échanger de l’information en toute sécurité. Grâce à itsme®, Proximus propose aux entreprises une solution permettant d’intégrer simplement l ’identité électronique à leurs processus. Dans ce numéro, nous espérons également vous inspirer dans ce domaine.
Bonne lecture.
BART VAN DEN MEERSCHE
Chief Enterprise Market Officer Proximus
4 _ S CO O P _ SM A RT S U I T D E PAT I N AG E D E V I T E S SE
L’arme secrète d’une médaille d’or historique
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Scannez cette page et découvrez comment le SmartSuit de Samsung aide les Néerlandais à améliorer leur technique de patinage.
l ’occasion des Jeux olympiques d’hiver de PyeongChang 2018, le géant sud-coréen Samsung a conçu un SmartSuit, une combinaison intelligente munie de l’Internet of Things et d’un système d’analyse de données en temps réel.
À
En collaboration avec la Fédération royale néerlandaise de patinage (KNSB), Samsung a créé une combinaison de short-track spéciale qui reconnaît la posture exacte du patineur et analyse la distance entre ses hanches et la glace. Ces données sont envoyées en temps réel vers une app sur le smartphone du coach national. Celui-ci peut alors transmettre des consignes au patineur, qui en est averti par une vibration au poignet et peut ainsi corriger sa posture. “On devient plus attentif et plus conscient de sa manière de patiner. Cela peut faire la différence”, expliquait Suzanne Schulting avant les Jeux. Elle ne croyait pas si bien dire. À l ’épreuve du 1.000 mètres, elle a remporté la toute première médaille d’or olympique néerlandaise en patinage de vitesse. Chez les hommes, Sjinkie Knegt a décroché l’argent aux 1.500 mètres.
#32
Vision & expertise
One magazine en réalité augmentée Les mondes virtuel et physique interagissent de plus en plus. Lisez, regardez et écoutez. Découvrez One magazine en réalité augmentée. 1. T éléchargez l’app gratuite VEEEW sur l’App Store ou Google Play. 2. Scannez les pages munies de l’icône VEEEW. 3. D écouvrez plus de contenu vidéo, audio et web et vivez l’expérience One.
08 EN AVANT-PREMIÈRE
Les CIO et CEO de Kinepolis parlent tickets, pop-corn et soda à l’ère de la transformation numérique.
12 E-HEALTH : DOCTEUR CAPTEUR
42 L’AVENIR (PLURIEL) DE LA MOBILITÉ : QUEL PROFIT POUR LES VILLES ?
Les véhicules autonomes, trains électriques et voitures partagées… La voie est-elle libre pour un air plus pur et un trafic moins dense ?
L’innovant secteur de la santé en Belgique révolutionne le suivi des patients.
20 LA TRANSFORMATION DES ENTREPRISES BELGES
La VRT, Volvo Car Belux, Securex... dévoilent comment leurs services se numérisent.
Business digital 14 INNOVATION DANS LE SECTEUR MÉDICAL
Les hôpitaux belges misent sur les technologies
22 NOUVELLE MANIÈRE DE TRAVAILLER CloudBond, l’avenir de la téléphonie
23 BISNODE, EXPERT EN SMART DATA
Les collaborateurs déterminent eux-mêmes quand ils sont joignables
24 BRUSSELS EXPO
Une approche globale pour tous les événements
28 INNOVATE IDENTITY
L’identité numérique façonne notre futur
31 L'IDENTITY MANAGEMENT EN 6 CONSEILS L’identité à la base de la sécurité
35 PLATEFORME ALL-IN-ONE ITSME
®
L’équilibre après une année
38 AGRISTO
La cage de Faraday
39 LANTMÄNNEN UNIBAKE
32 L’IDENTITÉ NUMÉRIQUE DEVIENT-ELLE ENFIN RÉALITÉ ?
Pour passer entièrement au numérique, chacun doit pouvoir s’identifier en ligne en toute sécurité. Évolution de la digital identity, aux niveaux national et international.
Réseau mobile et Factory of the Future
47 GESTION DU TRAFIC
Be-Mobile désengorge les routes grâce aux données
48 VILLE DE HASSELT
Un ambitieux système de gestion du trafic
49 SMART CROSSING
Des caméras qui aident à traverser en toute sécurité
50 UN AUTRE REGARD
Jean-Marie, sa petite-fille et le juste milieu
Publication de Proximus SA de droit public Année 12 / Numéro 32 / Q2 2018 Éditeur responsable : Bart Van Den Meersche, bd du Roi Albert II 27, 1030 Bruxelles Coordination : Charline Briot, Erik Hendrix, Robbin Sacré et Jean-Marie Stas. Ont collaboré à ce numéro : Andrew Beavis, Creamdesign, Jean-Jacques De Neyer, Jean-François Dinant, Robert Doran, Isabelle Latour, Frederic Petitjean, Unsplash.com, Dries Van Damme, Frank Van den Branden et Filip Van Loock. Concept et réalisation : www.propaganda.be
37 MOBILE INDOOR COVERAGE
80 % de la consommation mobile a lieu en entreprise. Votre signal mobile est-il plus fort que les normes d’isolation ?
Pour plus d’informations, contactez : Robbin Sacré, robbin.sacre@proximus.com Nederlandstalige versie: mail naar robbin.sacre@proximus.com om een exemplaar van dit magazine in het Nederlands te ontvangen. English version: email to robbin.sacre@proximus.com if you want a copy of this magazine in English. Les spécifications techniques sont fournies uniquement à titre indicatif. Proximus se réserve le droit de les modifier sans avis préalable. Vous n'avez pas les coordonnées de votre account manager chez Proximus sous la main ? Visitez proximus.be/mycontacts
8 _ K I N E P O L I S _ L' I M P A C T D E L A D X S U R L A R E L A T I O N E N T R E C E O E T C I O
tickets Pop-corn & soda dans un concept numérique Le cinéma a survécu à l’avènement de la télévision et de la vidéothèque. Aujourd’hui, ce ne sont pas tant les nouveaux services de streaming qui lui font concurrence, mais d’autres facteurs peu prévisibles comme le beau temps ou les embarras de circulation. La transformation numérique permet à Kinepolis de connaître encore mieux ses clients, et de leur offrir ainsi l’expérience cinéma ultime.
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EDDY DUQUENNE a étudié les sciences économiques appliquées. Il a commencé sa carrière comme employé de banque à la CGER (la future Fortis) et a évolué jusqu’à devenir membre de la direction de Gimv et CEO de Sunparks. Depuis 2008, Eddy Duquenne est le premier CEO de Kinepolis extérieur à la famille.
“ Nous sommes à la fois détaillant, société immobilière et média. Pour réussir sur ces trois fronts en même temps, nous devons piloter l’entreprise de main de maître.”
DOUBLE INTERVIEW
Eddy Duquenne, CEO : “La numérisation est un phénomène relativement récent dans le secteur du cinéma. Il y a dix ans, nous travaillions encore en analogique, avec des bobines enroulées manuellement qu’il fallait livrer aux cinémas. Aujourd’hui, la projection d’un film se fait au moyen d’un système numérique. Dans le même temps, la vente et le marketing sont aussi passés au numérique. La plupart des tickets se vendent en ligne. Pour y parvenir, notre système de réservation de sièges a constitué un important facteur d’incitation. La vente en ligne nous a permis de connaître nos clients. Nous savons quelles sont leurs préférences en matière de films et de genres, ce qui nous permet de mener des actions de marketing très ciblées. Au-delà de ces exemples spécifiques, l'IT est ancré partout dans l’entreprise, y compris dans les services de soutien comme les finances ou les RH.” Cette transformation numérique modifie-t-elle la relation entre CEO et CIO ? Eddy : “Elle y joue un rôle, oui. Le CEO apprend auprès du CIO ce qu’il est possible de faire grâce aux nouvelles technologies. Dans l’autre sens, le CIO cherche des solutions qui appuient les choix stratégiques de l’entreprise.”
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Scannez cette page et découvrez quelle technologie déterminera l’avenir de Kinepolis selon son CIO Bjorn Van Reet.
BJORN VAN REET a fait ses études à la Haute École d’Anvers. Après avoir été CIO chez Adecco, il a rejoint Kinepolis en 2016 dans cette même fonction. Bjorn a été élu ‘CIO of the Year 2017’ par Data News.
Bjorn Van Reet, CIO : “Le CIO doit parfaitement comprendre les processus opérationnels : la vente de tickets, l’affectation du personnel dans les complexes, les accords avec les distributeurs, etc. La stratégie numérique que le CIO vient y greffer doit ensuite être approfondie avec le CEO et le CFO, entre autres. Le défi est de taille : nous travaillons à la construction de l'avion, alors que nous sommes en plein vol.” Eddy : “Notre métier est assez complexe. Tout a pourtant l’air simple : nous vendons des tickets, du pop-corn et du soda. Pourtant, chaque film a un public différent. Puis il y a l’influence de la météo, de la circulation, des événements extérieurs, et même d’autres films. Deux films qui s’adressent à un même public peuvent se faire concurrence. Nous projetons en moyenne quatre cents films par an, dont 20 % - les blockbusters - représentent 80 % du chiffre d’affaires. Le contenu et le bouche-à-oreille restent donc très importants.”
Expérience en ligne et hors ligne Comment s’adapte Kinepolis concrètement à cette évolution ? Bjorn : “Le plus grand défi est de connaître le client. Par exemple, nous choisissons les publicités et les bandes-annonces projetées avant un film en fonction du public qui vient le voir. Nous voulons optimiser au maximum l’expérience du client, dès la vente en ligne du ticket, bien avant que le client ne vienne au cinéma. Nous
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“ La stratégie numérique est un défi de taille. Nous travaillons à la construction de l'avion, alors que nous sommes en plein vol.”
cherchons des moyens d’optimiser cette expérience hors ligne également.” Eddy : “Le client apprécie la démarche et y participe volontiers. S’il y a des embouteillages à proximité du cinéma, par exemple, on peut envoyer un SMS au client : ‘Mettez-vous en route à l’heure !’ C’est une initiative simple, mais qui apporte une plus-value très personnelle.” Qui lance ce type d’idées ? Le département business ou IT ? Eddy : “Historiquement, le service IT a toujours eu plutôt un rôle de soutien. À l’origine, les nouvelles idées venaient généralement du business. Aujourd’hui, business et IT se sont fortement rapprochés. Nous traversons actuellement une phase de transformation numérique à laquelle le CIO est bien sûr étroitement associé. Son rôle va clairement au-delà de l'IT classique. La transformation numérique n’est pas qu’une affaire d’IT, mais aussi de leadership.” Bjorn : “La transformation numérique rend l’IT plus technique et plus simple à la fois. De nouvelles technologies débarquent et requièrent une nouvelle expertise. C’est tout un art de maintenir l’ensemble gérable, avec moins de fournisseurs et moins de complexité. Bien sûr, ce n’est possible qu’en ayant des fondements solides et en gardant un œil sur la situation en permanence - et partout en même temps. C’est pourquoi nous consacrons beaucoup d’attention au suivi des processus et des systèmes et au feed-back transmis à la direction.
Ainsi, nous accordons une grande importance à l’évolution des prestations de l'IT opérationnel. Pour notre entreprise, il est essentiel de surveiller les temps de réponse du site internet. Un problème de ce côté-là, et l’impact est immédiat, non seulement sur l’expérience du client, mais aussi potentiellement sur le chiffre d’affaires.”
Des collaborateurs qui ont des idées Peut-on dire qu’au fil du temps, Kinepolis a évolué en une organisation basée sur l’autoapprentissage ? Eddy : “Tout à fait. Nous sommes à la fois détaillant, société immobilière et média. Pour réussir sur ces trois fronts en même temps, nous devons piloter l’entreprise de main de maître. Aujourd’hui, cela se fait en partie sur la base des idées des collaborateurs. Un exemple simple : le pop-corn. Nous faisons notre pop-corn nous-mêmes, et l’emballage a une grande influence sur la durée de conservation du produit. Ce sont nos collègues qui ont suggéré de passer à un autre type d’emballage qui nous permet aujourd’hui de conserver le pop-corn plus longtemps et de jeter moins de stock. Ces idées peuvent être très précieuses, non seulement comme vecteur d’autoapprentissage dans l’entreprise, mais aussi comme facteur de motivation pour les collaborateurs, car ce sont leurs idées qui contribuent ainsi au succès de l’entreprise.”
KINEPOLIS est né de la fusion de deux groupes de cinéma familiaux. Entreprise cotée en Bourse depuis 1998, Kinepolis possède 94 complexes de cinéma en Belgique, en France, en Espagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Suisse, en Pologne et au Canada, pour un total de 180.000 sièges et 822 salles. Outre l’exploitation de complexes de cinéma, le groupe est également actif dans la distribution de films, les événements, la publicité diffusée à l’écran et la gestion immobilière.
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e-Health Santé numérique : faire face aux évolutions
14-MINUTES À LIRE
Le vaste dossier de la santé numérique va bien au-delà des apps conviviales pour l’utilisateur, de la téléconsultation et de la prescription électronique. L’enjeu est d’uniformiser les technologies mises au service des praticiens et des patients, mais aussi de leur en simplifier l’usage.
Frédéric Helding, BDM Digital Transformation Healthcare et Fayçal Al Naassan, Business Development & Innovation Manager, deux spécialistes chez Proximus nous guident.
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(médicales et non-médicales) par l’automatisation et l’optimisation des processus au profit de l’efficacité et de la qualité de la communication.” “ Nous nous concentrons sur la collecte des informations autour des patients et celles fournies par les machines ou les objets connectés.”
Photos by Piron Guillaume on Unsplash
Frédéric Helding
ue l’on dise e-santé, santé numérique ou santé connectée, l’objectif majeur est clair : simplifier et généraliser la communication et le partage des données d’ordre médical afin d’améliorer la qualité des traitements et d’en optimiser les coûts. Une simplification qui permettra également au patient de s’impliquer dans le suivi de sa santé”, explique Frédéric. “Dans ce vaste domaine de la santé, Proximus s’attribue un rôle important en facilitant et en standardisant les échanges de données
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Un constat majeur Qu’il s’agisse de centres hospitaliers ou de maisons de repos, un regroupement des données en réseau va mener à une optimisation encore jamais atteinte des processus et de l’efficience. Fayçal : “Le personnel soignant doit être déchargé des tâches administratives ou techniques pour pouvoir consacrer plus de temps aux patients et à la sécurisation des pratiques médicales. Il s’agit de faire face à l’émergence des enjeux économiques liés au traitement des maladies. De quoi accélérer le développement de l’e-santé. Et c’est là que nous faisons la différence.” Frédéric : “Nos technologies permettent d’évoluer vers une médecine en temps réel : savoir où se trouvent des objets connectés et des personnes impliquées (patients, médecins, infirmières…), optimiser le trajet des ambulances, communiquer à distance avec des spécialistes… et surtout, simplifier les gestes quotidiens.” Technologie vs mentalités Les progrès technologiques sont nombreux. Mais les mentalités ont-elles évolué sur le même tempo ? “Ce marché spécifique doit encore résoudre des défis, et il existe forcément des contraintes liées au caractère personnel des données exploitées, mais aussi à l’organisation de l’IT au sein des centres de soins. Une chose est
certaine : nos technologies sont prêtes. Mais des changements organisationnels doivent également être opérés. Cela demande des nouvelles compétences. Les acteurs du secteur doivent comprendre qu’ils ne font pas face à une charge supplémentaire, mais bien à un générateur de croissance de leur core business : la santé”, explique Frédéric. Et demain ? Bien choisir les technologies à mettre en œuvre et sécuriser le stockage des données sont des défis de taille. “Nous nous concentrons sur la collecte des informations autour des patients et celles fournies par les machines ou les objets connectés. Nous savons que dans le cadre de l’IoT, le vrai moteur de l’e-santé sont les données collectées et ce qu’elles nous révèlent. Or il faut s’attendre à une forte croissance du nombre d’objets connectés dans les cinq années à venir, que l’on estime à environ le double par rapport à aujourd’hui. D’autre part, les soins seront réalisés de manière fort différente, compte tenu de la réduction des temps de séjour en milieu hospitalier et du glissement des soins vers des institutions spécialisées, voire à domicile. L’enjeu de la mobilité pour les professionnels devient alors vite clair, tout comme le besoin de communication, de méthodes collaboratives multimédias et d’échanges de données”, affirme Frédéric. “ Disons adieu aux silos technologiques et organisationnels, pour évoluer vers une médecine en temps réel.” Fayçal Al Naassan
Médecine en temps réel “Les regards seront tournés vers les smartphones : l’outil d’identification personnelle et unique de l’utilisateur. L’expérience du professionnel et du patient doit donc être simplifiée grâce à des solutions peu ou non-intrusives. Disons adieu aux silos technologiques et organisationnels, pour évoluer vers une médecine en temps réel. Le défi est de faire converger les technologies existantes pour permettre le développement de ces nouvelles solutions. Et selon moi, la vraie ligne d’arrivée sera une sorte de plateforme unique, un écosystème”, conclut Fayçal.
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Parce que chaque appel est important, et qu'il y va parfois de la vie des patients, à l’ISPPC, les réseaux fixe, mobile et LoRa sont intégrés. Le réseau mobile couvre 77 sites.
e-Health automation CHU CHARLEROI
3 applications 1. Les flux de communication de notre flotte d’ambulances sont simplifiés grâce à l’utilisation de nos numéros abrégés. Les petites entités au sein de l’ISPPC, comme notre site de l’Auberge du Maréchal Ney, les unités de soins disposent également d’un numéro unique relié à plusieurs téléphones fixes et IP mobiles ainsi qu'à un GSM. Dans ce cas, le réseau mobile fait office de back-up en cas d’indisponibilité du wi-fi. 2. Dans le cadre du transport intersites de prélèvements sanguins par exemple, un capteur de température d’une glacière déclenchera une alarme en temps réel sur le GSM du chauffeur s’il y a dépassement du seuil de température fixé. 3. Tous les collaborateurs au sein de l’ISPPC utilisent leur GSM normalement tout en profitant des avantages de la centrale d’appels, tels les numéros abrégés à cinq chiffres. Le statut et la disponibilité de nos utilisateurs sont immédiatement affichés, où qu’ils soient. La séparation entre vie privée et vie professionnelle est assurée en désactivant simplement le service, et la facturation des appels est dès lors également scindée. Transparence totale donc.
Scannez cette page et découvrez comment le CHU de Charleroi gère sa téléphonie.
L’Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi (ISPPC) regroupe entre autres le CHU de Charleroi, des hôpitaux publics, des maisons de repos, des crèches et des centres d’aide à la jeunesse.
“ Chaque appel est crucial. Il y va parfois de la vie des patients. Les équipes médicales sont joignables à tout moment, où qu’elles soient.” Jean-Pierre Binon, Directeur ICT à l’ISPPC
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L’AZ Groeninge est particulièrement attentif à la qualité et à l’avant-gardisme de ses soins. En attestent, entre autres initiatives, les 285 études cliniques menées en continu et les nombreux projets Mobile Health innovants comme Cardio@home et FibriCheck.
Mobile Health HÔPITAL A Z GROEN I NG E
Cardio@home & FibriCheck Cardio@home La clinique de l’insuffisance cardiaque de l’AZ Groeninge a été créée en 2005. Ce programme d’accompagnement médical en dehors du cadre hospitalier permet à toute une équipe d’accompagner les patients. En 2008, une demande de l’INAMI a donné naissance à un projet de télémonitoring. À cette époque, une balance corporelle et un tensiomètre numériques permettaient au patient de communiquer manuellement ses paramètres via une plateforme internet. “Nous avions deux objectifs cruciaux : l’aspect préventif pour le patient et l’enjeu financier de cette maladie qui touche aujourd’hui plus de 230.000 Belges”, explique Ivan. En 2016, Maggie De Block a lancé un appel à projets dans le domaine des applications de santé numériques. L’AZ Groeninge a profité de l’occasion pour présenter son programme Cardio@ home : l’évolution numérisée du télémonitoring, qui a pour objectif de réduire, après une hospitalisation, le nombre de réadmissions de personnes souffrant d'insuffisance cardiaque, grâce à : • un coaching après la sortie de l'hôpital ; • un suivi des paramètres à distance via le télémonitoring ; • une collaboration uniformisée de qualité entre le médecin
énéraliste, le cardiologue et g les autres partenaires de première ligne.
“ En impliquant le patient dans son parcours médical, nous garantissons de meilleurs résultats.” Ivan Elegeert, Chef de service médical cardiologie de l’AZ Groeninge
ENQUÊTE DE SATISFACTION CARDIO@HOME • 94 % des personnes interrogées se disent très satisfaites de leur expérience. • 92 % se disent satisfaites de la convivialité de la technologie utilisée. • 100 % déclarent éprouver un réel sentiment de sécurité.
UNE BAISSE DE RENDEZ-VOUS MANQUÉS Grâce à une action SMS pour avertir les patients de leur rendez-vous, le nombre de non-présentations a baissé de 2,34 % à 0,86 %.
“Keep it simple est le mot d’ordre pour notre solution mobile et la technologie qui l’accompagne. Aujourd’hui, 94 % des patients qui utilisent Cardio@home en sont satisfaits”, poursuit Ivan. FibriCheck Pour éviter des consultations et examens inutiles aux personnes atteintes de fibrillation auriculaire, l’AZ Groeninge propose une solution mobile via une app qui mesure le rythme cardiaque. Lorsqu’elle détecte une anomalie, l’app prévient à distance le personnel spécialisé et le cardiologue afin qu’un suivi mobile et préventif des patients soit assuré.
Le site hospitalier de l’AZ Groeninge à Courtrai est le résultat de la centralisation de plusieurs hôpitaux en 2017. Plus de 2.800 collaborateurs et 188 médecins assurent les 35.000 admissions annuelles.
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Docteur Capteur
À Genk, un capteur connecté permettant de prévenir une insuffisance cardiaque a été inséré dans l’artère pulmonaire d’un patient. La technologie assure le suivi en ligne des patients et permet d’intervenir rapidement. C’est une première mondiale.
HÔPITAL DU LI MBOURG OR I ENTAL
Capteur connecté dans une artère pulmonaire
Avec un enjeu socioéconomique de taille : le traitement de l’insuffisance cardiaque concerne 200.000 Belges et représente un coût annuel de 150 millions d’euros.
LE CAPTEUR, UNE PREMIÈRE MONDIALE : • Aucune batterie et mesures à vie. • Mesures indépendantes avec dispositif externe contre la poitrine. • Patient et fournisseur de soins de santé communiquent via une plateforme en ligne.
L’insuffisance cardiaque est une maladie chronique liée à une augmentation anormale de la pression sanguine au niveau des artères pulmonaires. Diagnostiquée trop tard, l’hospitalisation d’urgence va s’imposer et le risque de décès est réel. L’insertion d’un capteur connecté dans une artère pulmonaire est une prouesse chirurgicale réalisée à l'hôpital du Limbourg Oriental à Genk. Son rôle est de mesurer en temps réel la pression sanguine au niveau de l’artère pulmonaire, afin de détecter à temps une anomalie. Le patient est équipé afin de transmettre à un spécialiste les mesures effectuées. Après les mesures de la tension artérielle, du poids et du rythme cardiaque, l’innovation est ici de pouvoir obtenir la pression artérielle pulmonaire à distance et de pouvoir réagir plus vite.
L’hôpital du Limbourg Oriental est un hôpital dynamique non universitaire de 811 lits répartis sur 3 campus à Genk, Lanaken et Waterschei.
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Entre le monde analogique et le monde numérique HÔPITAL CH I R EC
Le Centre Hospitalier Interrégional Edith Cavell, ou Chirec, est un magnifique exemple de la digitalisation en secteur hospitalier. Le nouvel hôpital sur le site de Delta (Auderghem) fut le déclencheur pour créer un bâtiment hyperconnecté. Rencontre avec Olivier Remacle, IT Manager du groupe hospitalier Chirec, et son adjoint Yves Lambotte.
Lorsque l’équipe IT reçoit les plans du nouvel hôpital du groupe Chirec, elle découvre huit étages représentant une surface totale de 100.000 m². Aujourd’hui, l ’ensemble de l ’ hôpital Delta (550 chambres et 35 salles d’opération) est numériquement desservi via 12.000 prises réseau et 900 antennes wi-fi. Technologie durable et agile Le challenge que représente une telle infrastructure hospitalière est de taille. “Il faut savoir que notre politique place le patient au centre de l’hôpital, et non plus le médecin. Une nuance importante. À partir de là démarre notre architecture réseau technologiquement sophistiquée qui prend en compte toutes les fonctionnalités propres aux différents métiers, en intégrant tous les flux du quartier opératoire, le transfert des images et de la vidéo médicale, sans oublier la téléphonie wi-fi. Pour préparer l’avenir, nous avons créé un centre de données évolutif et avons surinvesti dans la fibre optique afin de garantir une digitalisation supportable par le réseau sur le long terme. Construire son approche IT sur les besoins existants est une chose. Prévoir une architecture durable en est une autre”, précise Olivier.
Solutions et partenariats “Du côté des patients, dans les 550 chambres, nous offrons de la télévision digitale 46 pouces , une chaîne d’information interne et un processus de commande des repas ‘à la carte’ via la télévision”, précise Yves. “On pense aussi à offrir aux médecins la possibilité de partager de l’information avec son patient via la télévision”, nous dit Olivier. Basculement majeur “Soyons clair, nous vivons un basculement majeur entre le monde analogique et le monde numérique, au profit de la médecine de demain. L’objectif est de tout connecter au dossier médical centralisé de l’hôpital et d’aboutir à une médecine de moins en moins cloisonnée. La réponse est la numérisation généralisée. Cela nous mène droit à des gains majeurs de qualité dans le suivi médical du patient et à un focus sur l’échange de données en interne ou vers les acteurs en externe (Réseau Santé Bruxellois). Le mot d’ordre sera la collaboration transversale au travers du dossier médical”, conclut Yves.
Le Chirec est né des fusions successives entre cinq cliniques privées et s’articule autour de trois hôpitaux, de deux One Day Clinics et de quatre polycliniques. Il y a 4.300 collaborateurs, dont 1.100 médecins, et 1.150 lits hospitaliers. Les spécialités sont la médecine de proximité, l’oncologie, la chirurgie de la main et du pied, ainsi que la chirurgie viscérale.
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Des outils numériques au service des résidents et collaborateurs Dans les maisons de repos et résidences-services du groupe Vulpia, l’IPTV sert de canal de communication central aux résidents. “Nous partons toujours du point de vue des résidents”, lance le CEO Luc Van Moerzeke. “L’IPTV est le canal idéal. Il offre des possibilités multiples et très accessibles.”
ous sommes en train de transformer une organisation de soins en organisation de bien-être dans laquelle notre travail ne repose pas sur une offre déterminée, mais sur la demande de nos clients”, explique Luc. L’expérience du résident est au cœur des préoccupations de l’entreprise. “Les soins et la qualité de vie sont essentiels, mais ce qui nous permet de faire la différence, ce sont les choses qui rendent nos résidents vraiment heureux.”
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La transformation et la numérisation sont deux facettes d’un même mouvement chez Vulpia. “Nos deux groupes cibles sont les collaborateurs et les résidents”, poursuit Luc. Les familles font par ailleurs partie intégrante du système d’accompagnement des résidents. Un outil familier Pour communiquer aisément avec les résidents, Vulpia a choi-
MAISONS DE REPOS VULPIA
LUC VAN MOERZEKE Après ses études d’ingénieur industriel à Gand et de gestion industrielle à la KU Leuven, il a travaillé pendant dix ans dans le secteur financier. En 1996, il a repris une maison de repos et de soins à Kalmthout et a créé les bases de l’actuel groupe Vulpia.
si l’IPTV. “Comme les résidents avaient déjà une télévision chez eux, ils sont habitués à cet outil”, affirme Luc. Proximus déploie chez Vulpia la dernière version de la TV-hôtel Samsung, dotée d’une télécommande très facile à utiliser. “Bientôt, nous communiquerons des informations, par exemple sur les repas et les activités, via l’écran de télévision. Les menus et calendriers imprimés sont souvent vite dépassés. Imprimer des nouvelles versions et les suspendre un peu partout prend beaucoup de temps. Sans compter que tous les résidents ne voient pas toujours les informations à temps. Via les canaux TV, ils sont tous informés directement. La gestion centrale de l’environnement IPTV améliore également l’efficacité en coulisses.” Rapidité d’action La numérisation permet à Vulpia de gagner en rapidité. “Nous sondons régulièrement nos résidents afin d’améliorer ce qui peut l’être, entre autres pour les soins, la cuisine ou le programme d’activités. Nous travaillons pour le moment encore sur papier, ce qui ralentit parfois le processus. Nous comptons organiser ces sondages par voie numérique.
“ La digitalisation est le catalyseur qui permet de transformer une organisation de soins en organisation de bien-être.” Luc Van Moerzeke, CEO de Vulpia
Les résultats seront traités immédiatement et communiqués via l’IPTV, ce qui nous permettra de réagir beaucoup plus rapidement.” Il importe que la famille reste impliquée dans la vie des résidents. “C’est entre autres à cela que servent notre site internet et l’application MyVulpia que nous développons actuellement”, précise Luc. “La famille y trouve toutes les informations nécessaires et garde le contact.”
Scannez cette page et découvrez comment Vulpia intègre encore plus d'outils digitaux.
Vulpia gère 40 maisons de repos et 750 résidencesservices dans tout le pays. Le groupe compte plus de 4.000 chambres et emploie environ 2.500 personnes.
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LE FUTUR DE LA TÉLÉPHONIE
Toute entreprise est face à un choix clair : être Kodak ou plutôt Netflix ? Mais la numérisation n’est pas une fin en soi. Pour les entreprises, les initiatives comme le poste de travail numérique sont plutôt un moyen d’atteindre leurs objectifs.
Personne n’échappe à la disruption numérique
20 _ TR ANSFORMATION NUM ÉR IQU E _ LES ENTREPRISES BELGES PARLENT DU DX
Expérience u and on parle de Q tnruamn és rf ioqrume ,a t di oens exemples célèbres comme Uber, Airbnb et Spotify viennent directement à l’esprit. “Une entreprise peut se préparer de deux façons”, explique Johan De Belie, Digital Transformation Evangelist chez Proximus. “D’une part, il faut envisager les processus traditionnels différemment.” Il s’agit ici d’efforts qui améliorent
TAB LE RONDE
Scannez cette page pour lire le compte rendu du débat sur la numérisation dans les entreprises belges.
l’expérience client de façon numérique, qui renforcent la productivité et la mobilité des collaborateurs et qui réduisent en même temps les coûts opérationnels. “D’autre part, la transformation numérique consiste à proposer des choses complètement nouvelles : des produits et des services qui évoluent avec les besoins du client. Dans ce contexte, il est essentiel d’offrir un soutien adapté à ses collaborateurs.”
“ Les collaborateurs délaissent les applications complexes et leur préfèrent un environnement plus simple.” Nathalie Vuylsteke, Digital Collaboration Specialist chez Barco
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“ Volvo mise sur une meilleure collaboration au sein de son propre écosystème : nous introduisons l’utilisation de bureaux flexibles et de zones de collaboration et mettons davantage l’accent sur la collaboration au sein d’équipes virtuelles.” Marc Scheir, IS/IT Project Manager chez Volvo Car Belux
“ Nous sommes en train de numériser à vitesse grand V. Une équipe d’ambassadeurs met au point des projets pilotes numériques et les introduit ensuite auprès de ses collègues.” Luc Verbist, CIO chez Vinçotte
Les 9 caractéristiques d’une entreprise après transformation numérique 1 2
“ Nous partageons la réussite de la numérisation avec les utilisateurs finaux. Ils perçoivent ainsi l’avancement et deviennent plus impliqués.” Davy Haesen, ICT Director au bureau de comptabilité et de consultance SBB
“ La transformation numérique est difficilement mesurable. Elle ne se juge pas sur la base de l’utilisation qui est faite des outils, mais à l’aide de KPI concrets.”
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Wim Wauterickx, ICT & Security Manager à la VRT
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FOURNIT DES PRODUITS ET SERVICES NUMÉRIQUES UTILISE DES PROCESSUS ENTIÈREMENT NUMÉRIQUES, DU CLIENT AU FOURNISSEUR ET DE L’OBJET AU COLLABORATEUR TRAVAILLE 24 H/24 ET 7 J/7 EN TEMPS RÉEL ET EST CONNECTÉE EN PERMANENCE CRÉE DES PARTENARIATS ET CONSTITUE AINSI UN ÉCOSYSTÈME ENCOURAGE SES COLLABORATEURS À TRAVAILLER ET À PRENDRE DES DÉCISIONS DE MANIÈRE AUTONOME OFFRE UNE EXPÉRIENCE SANS FAILLE, SUR TOUS LES CANAUX UTILISE LES DONNÉES CLIENTS (INTERNES ET EXTERNES) DE MANIÈRE OPTIMALE ET EN TEMPS RÉEL POUR LE DÉVELOPPEMENT DE PRODUITS ET SERVICES, LE MARKETING ET LA LIVRAISON
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OFFRE UNE EXPÉRIENCE PERSONNALISÉE À L’ÉCHELLE INDUSTRIELLE
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SE RÉINVENTE SANS CESSE
Les participants de la table ronde (de gauche à droite) : Wim Wauterickx, IT & Security Manager, VRT • Gaëtan Willems, Head of Enterprise Networking & UCC, Proximus • Björn Crul, Moderator, Comm2B • Dana De Ruyter, Marketing Enterprise Business Unit, Proximus • Margaret Denis, Directeur Cultural Change & Digital Workplace Transformation, Proximus • Marc Scheir, IS/IT Project Manager, Volvo Car Belux • Stefan Van de Velde, ICT-manager, Banque Nationale de Belgique • Davy Haesen, ICT Director, SBB • Luc Verbist, CIO, Vinçotte • Bart Watteeuw, Director Enterprise IT Solutions, Proximus • Tim Blanckaert, Facilities Director, Securex • Johan De Belie, Digital Transformation Evangelist, Proximus • Nathalie Vuylsteke, Digital Collaboration Specialist, Barco • Frans Temmerman, CIO, Securex
2 2 _ W AY O F W O R K I N G _ P L AT E F O R M E T O U T- E N - U N
ONEDRIVE TÉLÉPHONIES FIXE ET MOBILE INTÉGRÉES CENTR E DE CONTACT SKYPE FOR BUSINESS APPAREILS FA X OUTLOOK
S Y S T È M E S D ’A L A R M E APPLI C ATION S OFFICE
= CloudBond U N E S E U L E P L A T E F O R M E P O U R T O U T E L’ E N T R E P R I S E UN APPAREIL, SUR LE SITE DU CLIENT FLE X I B I LITÉ POU R LES COLL ABOR ATEU RS Scannez cette page et découvrez comment CloudBond combine les avantages d'Office 365 et de Skype.
ACCESSIBILITÉ POUR LE CLIENT
EN PR ATIQU E _ BISNODE _ 23
Les employés déterminent l’accessibilité
Proximus online
REAL BUSINESS
Avec CloudBond, Bisnode a facilement intégré sa téléphonie fixe et mobile. Les collaborateurs n’ont plus besoin de plusieurs appareils. Et le département IT ne doit plus se préoccuper de la maintenance d’un central téléphonique. “Nous étions parmi les premiers utilisateurs des DECT en Belgique”, déclare Daniel Ag n e es s e n s , G ro u p D i re ctor Technology Services chez Bisnode. “Chaque collaborateur avait un téléphone portable relié à notre central téléphonique.” Mais les temps changent. Par la suite, beaucoup de collaborateurs avaient un appareil DECT, mais aussi un smartphone et parfois même un troisième dispositif privé. “Quand il a fallu remplacer le central, nous avons comparé plusieurs options”, poursuit Daniel, “dont le wi-fi et la VoIP. En pratique, ces solutions sont assez compliquées. Nous voulions une solution qui fonctionnerait partout, sans complications techniques.” Fixe et mobile intégrés “CloudBond réunit toutes les applications. Nos collaborateurs traitent tous les appels sur leur appareil mobile. Cette solution est un gage de flexibilité et d’accessibilité. Quand ils se connectent sur CloudBond, nos collaborateurs
peuvent appeler avec leur téléphone mobile et recevoir des appels sur leur ligne fixe. Après les heures de bureau, il leur suffit de se déconnecter. Et le smartphone n’est pas indispensable pour utiliser CloudBond. Un GSM classique suffit.” IT pour l’entreprise Via CloudBond, Bisnode a facilement intégré sa téléphonie fixe et mobile. “Comme nous utilisions déjà Office 365, nous n’avons eu aucune difficulté à adopter CloudBond.” Toute la téléphonie fonctionne désormais dans le cloud. “Et cela ne nous demande aucun effort. C’est aussi un gros avantage de CloudBond. Nous ne perdons plus de temps dans l’entretien d’un central, ce qui nous permet de consacrer le temps gagné aux missions IT qui font vraiment la différence pour l’entreprise.”
BISNODE Spécialisée dans la qualité et l’analyse des données, l’entreprise Bisnode emploie 3.000 collaborateurs dans le monde, dont 150 à Anderlecht en Belgique.
White paper Cloud Le cloud computing est le ciment qui relie toutes les forces de la nouvelle plateforme numérique.
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24 _ EN PR ATIQU E _ BRUSSELS E XP O
REAL BUSINESS
New Way of Telephony Brussels Expo est omniprésent dans le paysage des grands salons et de l’événementiel en Belgique. Les challenges ne manquent pas pour cette organisation qui accueille largement plus de deux millions de visiteurs par an. De la (télé)communication à la mobilité, une approche globale s’impose pour pouvoir satisfaire clients, exposants et visiteurs. Emin Luka, General Manager Facilities, nous emmène dans le dédale d’un domaine qu’il connaît comme sa poche. La création du site de Brussels Expo remonte à l ’Exposition Universelle de 1935. Sa structure organisationnelle est gérée par des filiales spécialisées dans trois types d’industrie : Foires et Salons, MICE et Loisirs, et deux métiers : Venue Management et Organisation. “Pour communiquer entre les palais des expositions, la salle de concert du Palais 12, la salle de la Madeleine et pendant le Brussels Summer Festival, inutile de vous préciser que l’unification de la téléphonie fixe et mobile (Fixed Mobile Unification, FMU) est un renfort plus qu’apprécié par tous les acteurs internes et externes de nos événements”, explique Emin. De DECT à FMU Jusqu’ici, Brussels Expo disposait d’un système de communication DECT. Ce système permettait aux collaborateurs mobiles et aux prestataires de rester joignables où qu’ils soient sur les milliers de mètres carrés du site, et aux nombreux exposants de profiter d’une ligne téléphonique interne. Mais les besoins changent. “Aujourd’hui, un mobile reprend les fonctions de poste fixe, de mobile professionnel et de mobile privé. Des GSM supplémentaires sont également proposés aux exposants. La solution permettra de plus en plus aux collaborateurs d’opérer en home working”, explique Emin.
EMIN LUKA La carrière d’Emin Luka débuta il y a 32 ans déjà chez Brussels Expo. Sa longue expérience des services techniques et de l’IT au sein de l’organisation lui a donné successivement accès aux postes de contrôleur de gestion, puis de directeur technique, et enfin de General Manager Facilities. Emin Luka est également membre du conseil d’administration de Brussels Expo.
BRUSSELS EXPO 4 sites d’exploitation
> 100 collaborateurs permanents
168 événements en 2017
473 journées d’événement en 2017
2.300.000 visiteurs en 2017
Améliorer l’expérience du visiteur Actuellement, une réflexion intéressante est menée chez Brussels Expo. “En analogie avec ce qui se pratique déjà dans certains centres commerciaux, nous voulons mieux comprendre le comportement de nos visiteurs à travers les aires d’exposition. L’objectif est d’aller au-delà de la simple satisfaction de nos visiteurs en leur apportant une réelle expérience. Par exemple, en les guidant dans leurs recherches et en leur offrant des services sur mesure. Nous pourrons également améliorer la signalisation, l ’éclairage, la commodité des services... question de rester proactif”, conclut Emin.
Adieu au talkiewalkie “Avant, nous devions construire notre propre réseau radio pour assurer la communication par talkie-walkie entre les expéditeurs et nos chauffeurs de camion. Désormais, nos chauffeurs utilisent des tablettes connectées au logiciel de dispatching pour délivrer des bons de livraison numériques, par exemple. Moins cher et plus efficace : un accident sur le ring d’Anvers ? En un seul appel, tous nos chauffeurs sont avertis.”
BART SEBREGHTS, CEO Groupe Van Pelt Scannez cette page et découvrez en vidéo comment Push-to-Talk facilite la communication au sein de l’entreprise de construction Van Pelt.
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2 6 _ L' I D E N T I T É N U M É R I Q U E _ É V O L U T I O N A U X N I V E A U X I N T E R N AT I O N A L E T N AT I O N A L
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28 “ À l’heure des voitures autonomes et des smart cities, nous avons impérativement besoin d’une solution efficace pour l’identité numérique.” Rob Laurence, directeur d’Innovate Identity 31 “ La sécurité informatique évolue. Elle est assurée au niveau non pas du périmètre, mais de l’identité de l’utilisateur.” Wouter Vandenbussche, Product Manager Identity chez Proximus 32 “ La porte du numérique est ouverte à tous. Après les e arly adopters, c’est à présent au grand public de s’y engager.” Alexander De Croo, ministre de l’Agenda numérique
De l’homme à la machine. Pour passer entièrement au numérique, chacun doit pouvoir s’identifier en ligne en toute sécurité. Comment l’identité numérique évolue-t-elle en Belgique et dans le monde ? Les entreprises sont-elles prêtes à l’intégrer dans leurs processus ?
35 “ itsme® vous permet à présent d’accéder à 900 applications, comme MyPension, Tax-onweb et Intervat.” Kris De Ryck, CEO de Belgian Mobile ID 36 “ Dans le monde, 1,5 milliard de personnes sont incapables de prouver leur identité.” One World Identity Report 2017
L’identité numérique devient-elle enfin réalité ? 16-MINUTES À LIRE
2 8 _ L' I D E N T I T É N U M É R I Q U E _ D E L’ H O M M E À L A M A C H I N E
VISION
“ L E C O N S O M M A T E U R N’EST PAS DANS L’A T T E N T E D E L’ I D E N T I T É NUMÉRIQUE, MAIS IL VOUDRAIT MOINS DE TRACASSERIES POUR LA CARTE D’IDENTITÉ, LE PASSEPORT ET D ’AU T R E S D O CU M E N T S .” ROB LAURENCE,
directeur d'Innovate Identity
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Le consommateur cherche la simplicité Pour adopter résolument le numérique en toute sécurité, il faut que tout le monde puisse s’identifier de manière sécurisée et uniforme : individus, pouvoirs publics, entreprises, machines. Le grand public est tout d’abord séduit par l’efficacité et le gain de temps qu’offre l’identité numérique.
ROB LAURENCE est expert dans la transition numérique. Il est l’un des initiateurs du premier service électronique de contrôle d’identité au Royaume-Uni. Chez Innovate Identity, il conseille les services publics et les banques en matière d’identité numérique.
“Partout dans le monde, des initiatives donnent une forme concrète à l’identité numérique”, explique Rob Laurence, directeur d'Innovate Identity. “Les pouvoirs publics sont souvent précurseurs. Malheureusement, le citoyen n’est pas souvent en contact avec eux, si ce n’est pour sa déclaration d’impôts en ligne.” Rob est convaincu par le modèle suédois. “Dans ce pays, ce sont les banques qui ont pris l’initiative”, indique-t-il. “Les gens font des paiements ou consultent le solde de leur compte pratiquement tous les jours.” Confiance En introduis ant l ’u s age de l’identité numérique par le biais des banques, il a été bien plus facile d’atteindre rapidement un large public en Suède. Rien d’étonnant, d’ailleurs, à ce que les banques jouent un rôle de pionnières en la matière, d’après Rob. “Peu d’institutions bénéficient d’une plus grande confiance que les banques”, dit-il. “En fin de compte, ce sont elles qui gèrent notre argent.” L’introduction de l’identité numérique via les banques fonctionne. La pratique le prouve également aux PaysBas. Hasard ou non, le système belge itsme® repose aussi sur un consortium impliquant les banques.
Après les banques et les services publics, d’autres secteurs devraient suivre, comme le commerce en ligne ou les soins de santé. Mais les entreprises parviendront-elles à intégrer l’utilisation de l’identité numérique dans leurs processus ? “Aujourd’hui, la plupart des entreprises ne sont pas encore prêtes pour cela”, constate Rob. “Elles ne sont pas assez familiarisées avec le concept d’identité numérique et doivent d’abord évaluer comment il peut transformer leurs services. Il y a encore du chemin à parcourir avant que le sujet ne soit abordé par les conseils d’administration.” En d’autres termes, un gros travail de sensibilisation reste à faire. “C’est exact, mais ensuite tout peut aller relativement vite. Le plus important est que les entreprises soient convaincues de la valeur ajoutée qu’apporte l’identité numérique.”
3 0 _ L' I D E N T I T É N U M É R I Q U E _ D E L’ H O M M E À L A M A C H I N E
Identité avec attributs Une des étapes suivantes dans l ’ évo lut i o n n u m é r i q u e es t l’extension de l’identité numérique à divers appareils et machines. Dans le contexte de la voiture autonome et des smart cities par exemple, une solution probante pour traiter l’identité numérique de tous les éléments participants est absolument nécessaire, ne serait-ce que pour garantir la sécurité du trafic routier. “On en vient ainsi à la gestion des divers attributs associés à une identité numérique. Pour certains éléments de l’identité numérique, le smartphone peut suffire : l’âge à l’entrée d’une discothèque peut par exemple aisément être contrôlé sur un smartphone. Mais qu’en est-il d’autres attributs, comme les visas de voyage ? Qui va les gérer, où cela doit-il se faire ? Sur ce plan-là aussi, la route est encore longue.” Le risque existe en effet de voir la multiplication des attributs surcharger et embrouiller l’identité numérique. Ne serait-il pas utile, dans cette optique, de définir une norme internationale pour l’identité numérique ? “Bien évidemment. C’est probablement de cette manière qu’évoluera l’identité numérique, à l’instar du passeport international standardisé dans le monde analogique.” À terme, une identité numérique standard reconnue et utilisable partout dans le monde devrait faire son apparition. “Ceci demande bien sûr une grande coordination entre les autorités qui souscrivent à la norme.”
INNOVATE IDENTITY décrit l’identité et la sécurité comme les deux éléments clés de la transition numérique. L’entreprise britannique compte parmi ses clients American Express, Barclays et British Airways.
Pour quel avantage ? Une chose est sûre, les autorités et les entreprises ne peuvent négliger l’utilisateur final. C’est p ro b a b le m e nt l a p re m i è re condition du succès : qu’est-ce qui peut convaincre le citoyen ou le consommateur de l’avantage offert par l’identité numérique ? “C’est effectivement la question”, acquiesce Rob. “Le consommateur n’est pas dans l’attente de l’identité numérique mais il est intéressé par un meilleur service, une plus grande efficacité et moins de tracasseries pour la carte d’identité, le passeport et d’autres documents.” En fait, le test révélateur est très simple : quand le consommateur est convaincu de l’avantage dont il bénéficie, il adopte rapidement la solution. “Avant, il fallait des semaines pour obtenir un Blue Badge au Royaume-Uni (une carte de stationnement pour les personnes handicapées, NDLR). Par la voie numérique – et à l’aide de l’identité numérique –, le trai-
tement de la demande ne prend plus que quelques minutes. Tout le monde est immédiatement convaincu de l’efficacité d’une telle application.” En résumé, d’autres exemples de ce type sont nécessaires pour accélérer l’introduction de l’identité numérique. Puis le grand public doit suivre, pour accélérer le mouvement et générer plus de volume et plus de pression. “Si on parvient à convaincre un grand secteur – comme le montrent les banques actuellement –, tout peut aller très vite”, affirme Rob. “Le secteur du voyage va peutêtre suivre la tendance. Imaginez un enregistrement rapide et des files d’attente réduites à l’aéroport grâce à l’identité numérique. Il y a là sans nul doute une belle application potentielle.” D’après Rob, l’identité numérique devrait faire partie du quotidien d’ici cinq ans. “Un tel changement prend du temps.”
L' I D E N T I T É N U M É R I Q U E _ I D E N T I T Y M A N A G E M E N T _ 3 1
L’identité au service de la sécurité La sécurité évolue. “Elle est assurée au niveau non pas du périmètre, mais de l’utilisateur”, explique Wouter. “Il y a peu, l’identity management était souvent très fractionné. Pourtant, une approche holistique est essentielle.” 6 CONSEILS de Wouter Vandenbussche, Product Manager Identity chez Proximus pour un identity management efficace.
Sainte Trinité : qui, quoi, où Les entreprises comme Google et Facebook sont sans doute aujourd’hui les plus grands gestionnaires de données d’identité. Ces informations ne sont toutefois qu’assez peu exploitables. Un service public ne permettra ainsi jamais à un citoyen de se connecter à l’aide de son identifiant Facebook. Il convient en effet de respecter la Sainte Trinité de l’identity management : authentification (savoir exactement de
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qui il s’agit), autorisation (donner les bons droits à cette personne) et audit (savoir ce qui a été fait à l’aide de ces données). Extension de la privileged account security À l’heure actuelle, les organisations ne prennent souvent que des mesures limitées en matière de privileged account security – la protection des comptes ayant accès à des données confidentielles. Une solution plus complète est donc requise partout, afin d’assurer l’identity management des collaborateurs, des fournisseurs, des clients, des citoyens… Toujours en fonction du rôle qu’ils jouent dans l’utilisation d’une certaine application.
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Pas de fragmentation Une organisation ne peut pas aborder l’identity manage-
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ment que d’un point de vue purement informatique. Les autres départements – RH, chaîne d’approvisionnement, production, marketing et service client – sont tout aussi concernés. Ils doivent eux aussi participer aux choix stratégiques liés à la gestion numérique des identités. L’adoption est cruciale Une plateforme inutilisée ne peut pas jouer son rôle. Elle n’atteint son but que lorsqu’elle parvient à court terme à couvrir au moins 60 à 70 % de toutes les transactions. Les utilisateurs doivent donc l’adopter. Il ne faut toutefois pas tout chambouler d’un coup ! Une approche agile a plus de chances de réussir.
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L’interface est essentielle Une interface conviviale accélère l’adoption de la plateforme. Si la solution donne l’impression d’un contrôle trop rigoureux, les utilisateurs risquent de se montrer réticents. Ils souhaitent également qu’elle soit facile à utiliser sur les appareils mobiles.
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Travail à long terme L’identity management n’est pas un projet, mais un programme. Une fois la plateforme opérationnelle, il faut encore en assurer le suivi et la faire évoluer. C’est donc du long terme. Une organisation doit constamment se demander comment elle souhaite être en contact avec ses clients, collaborateurs et fournisseurs.
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3 2 _ L' I D E N T I T É N U M É R I Q U E _ I N T E R V I E W_ A L E X A N D E R D E C R O O
ALEXANDER DE CROO a décroché un diplôme d’ingénieur commercial à la VUB et un MBA aux États-Unis. Après un bref passage au sein de The Boston Consulting Group, il se lance dans la politique. Il a été président de l’Open Vld, sénateur, député et ministre des Pensions. Depuis 2014, il est vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement, de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste.
Les compétences
numériques
posent
problème
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15 ANS DÉJÀ
6 MILLIONS
0800 2123 2123
Avec le lancement de l’eID il y a 15 ans, la Belgique faisait figure de précurseur.
En 2017 et en 2018, la Belgique alloue 6 millions d’euros au Digital Skills Fund pour développer les compétences numériques de sa population.
eID perdue ou volée ? Appelez gratuitement le 0800 2123 2123.
“ L ’ E N T R E P R E N E U R I A T B E L G E S E TR A N SFOR M E V ÉR I TA B LEM ENT. NOUS POUVONS ICI NOUS INSPIRER D E S PAYS S C A N D I N AV E S.”
“ L’univers numérique offre des opportunités à chacun”, assure Alexander De Croo, ministre de l’Agenda numérique. “Ici, ce n’est pas le plus grand, mais le plus rapide qui gagne. Celui qui est capable de proposer une solution unique et authentique.”
ET LA BELGIQUE ?
iveau numérisation, la Belgique reste en tête du peloton européen. Les entreprises et les citoyens doivent donc profiter pleinement des chances qu’offre cette position. “La porte du numérique est grande ouverte. Après les e arly adopters, c’est à présent au grand public de s’y engager. Pour moi, la numérisation est surtout un moyen de faciliter la vie du citoyen et d’offrir des chances aux entreprises.”
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Quel rôle est réservé ici à l’identité numérique ? “L’identité électronique est essentielle. Il est important de trouver le juste équilibre entre fiabilité et facilité d’utilisation. Les anciens lecteurs de cartes et tokens étaient fiables, mais pas toujours très pratiques. Il faut parvenir à un compromis. Cela fait 15 ans que la Belgique utilise la carte d’identité électronique. Nous faisions alors figure de précurseurs. Mais les possibilités de l’eID n’ont jamais été pleinement exploitées. Aujourd’hui, nous pouvons à nouveau donner le ton. Les pouvoirs publics ont créé un cadre qui permet à l’authentification numérique de devenir réalité. itsme® en est le résultat.” (Plus d’infos sur itsme® en p. 35) Vous avez, avec Digital Belgium, fixé des priorités pour
l’avenir numérique de notre pays : infrastructures, sécurité, services publics, économie, compétences et emplois. À quoi consacrerez-vous une attention particulière au cours des deux prochaines années ? “Ces derniers temps , nou s avons fortement misé sur l’infrastructure et la législation, notamment avec le cadre réglementant l’e-commerce et le tax shelter pour les start-up. Parmi les grandes priorités pour les années à venir, on citera la numérisation des services publics et les compétences numériques. Nous avons ainsi établi des spécifications pour l’eBox. Tous les pouvoirs publics, les citoyens et les entreprises doivent pouvoir échanger des documents électroniques via cette boîte aux lettres électronique unique. Une plateforme comme Doccle donne déjà accès à l’eBox. Vous pouvez comparer cela à la manière dont est né itsme®. Ici aussi, nous profitons au maximum du volume et de la force d’innovation des entreprises. Et le fait que les autorités utilisent elles aussi l’eBox est un bel incitant.” Les compétences numériques sont une deuxième priorité. Pourquoi sont-elles si importantes ? “Parce qu’elles commencent clairement à poser problème.
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programmation web aux jeunes qui ne vont pas à l’école et ne travaillent pas ou ne font pas d’études ailleurs. Cette année encore, nous avons dégagé six millions d’euros pour le Digital Skills Fund.”
INFRASTRUCTURES Les Belges gâtés par les réseaux “En Belgique, le développement de l’infrastructure dépend du privé. Et le succès est au rendez-vous. Avec deux réseaux complets pour le trafic fixe et mobile, nous sommes particulièrement gâtés. Cela ne nous empêche toutefois pas de rencontrer encore certains obstacles. Je pense par exemple aux normes de rayonnement et aux procédures complexes à suivre pour obtenir un permis de construire à Bruxelles. Mais les opérateurs continueront à investir dans le réseau. L’Europe peut elle aussi faire é normément. Le marché unique numérique est loin d’être chose faite. Les frais de roaming ont été supprimés, certes, mais il reste encore beaucoup de lois locales en matière de localisation des données, de TVA et de droits d’auteur, notamment. L’Europe pourrait faire plus afin de régler ce genre de questions au niveau européen.” “ L A N U M É R I S A T I O N N’EST PAS UN OBSTACLE À SURMONTER, MAIS UNE ÉVOLUTION À LAQUELLE VOUS POUVEZ PA R T I CI PER.”
Les entreprises d’aujourd’hui ont besoin de collaborateurs dont les connaissances et les compétences reflètent le monde numérique (utilisation des tablettes, maîtrise du marketing numérique, etc.). Ces exigences ne valent d’ailleurs pas que pour les nouvelles recrues. Il faut aussi que le personnel en place se mette à niveau. Avec le Digital Skills Fund, la Belgique investit six millions d’euros par an dans le développement des compétences numériques de sa population. En 2017, nous avons ainsi financé 41 projets. Parmi eux, BeCode, où nous proposons une formation en
Avez-vous l’impression que notre pays a encore parfois un peu peur de passer à l’ère du numérique ? “La vraie question porte sur la manière dont il faut considérer la numérisation : pas comme un obstacle à surmonter, mais comme une évolution que vous suivez et à laquelle vous participez vous-même. Ce revirement a déjà eu lieu. La numérisation offre des chances à chacun, mais y impliquer vraiment tout le monde reste difficile. C’est pourquoi les organisations patronales et moimême avons lancé la Tournée Digitale, une série de soirées d’information interactives destinées à promouvoir l’e-commerce auprès des entrepreneurs indépendants.” Où se situe, selon vous, la Belgique numérique par rapport au reste de l’Europe ? “Nous faisons partie du groupe de tête. En ce qui concerne le numérique, la Belgique jouit vraiment d’une bonne réputation internationale. Mais il y a bien sûr toujours matière à progrès. C’est pourquoi nous permettons aux entreprises de tester chez nous de nouvelles technologies. Ericsson a ainsi lancé sur le Corda Campus de Hasselt le premier réseau 5G fonctionnel d’Europe, sur un morceau de spectre radio mis à sa disposition par les autorités. Côté big data, nous avons créé plusieurs laboratoires d’essais, notamment en collaboration avec la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Maggie De Block.”
L ' I D E N T I T É N U M É R I Q U E _ I T S M E ®_ C E O K R I S D E R Y C K _ 3 5
itsme® Il y aura bientôt un an qu’itsme® a vu le jour. Présenté officiellement en mai dernier, le système a fait ses vrais débuts à l’automne 2017 : d’abord auprès des banques, puis des services publics, où il a été ajouté à CSAM.
De quels pays la Belgique peut-elle suivre l’exemple pour faire encore mieux ? “Le changement vient surtout de chez nous. L’entrepreneuriat belge se transforme véritablement. Nous pouvons ici nous inspirer des pays scandinaves. Ils ont une longueur d’avance, notamment en matière de start-up. En revanche, nous faisons partie de l’élite dans d’autres secteurs, comme celui de la biotechnologie. Mais il est vrai qu’à l’heure du numérique, nous ne pouvons pas dormir longtemps sur nos deux oreilles.”
CONCEPT - itsme® est une initiative de Belgian Mobile ID, un consortium composé de quatre grandes banques (Belfius, BNP Paribas Fortis, ING, KBC) et d’opérateurs de réseau belges (Orange, Proximus, Telenet). - L’app assure une authentification efficace et permet aux utilisateurs d’effectuer des opérations en ligne de manière sécurisée grâce à leur identité numérique. - Depuis la mi-janvier, les sites des services publics peuvent utiliser itsme® : entre le 8 janvier et le 18 février, 130.801 connexions à CSAM par 66.429 utilisateurs uniques.
Le citoyen peut-il encore suivre dans un monde qui évolue si vite ? “Les Belges n’ont jamais été les premiers à adopter les nouvelles technologies. Il faut donc que les autorités et les entreprises travaillent main dans la main pour encourager leur emploi et donner à de nouvelles initiatives l’ampleur nécessaire. Notre enseignement est de bonne qualité, nous avons les infrastructures et le pouvoir d’achat requis.”
ans le monde numérique, les systèmes d’authentification ne sont hélas pas toujours efficaces. En pratique, un identifiant et un mot de passe n’offrent souvent pas une protection suffisante. Les banques et les services publics ont donc créé des systèmes de sécurité supplémentaires pas toujours conviviaux. Les choses se compliquaient surtout avec les lecteurs de cartes et les tokens.
Quels conseils donneriezvous aux entreprises dans ce contexte ? “Soyez attentifs à ce qui se passe autour de vous avec la technologie mobile, le big data, l’Internet of Things, etc. Dans l’univers numérique, ce n’est pas le plus grand, mais le plus rapide qui gagne. C’est pourquoi nous avons créé un cadre légal pour l’économie collaborative. L’économie collaborative ne tourne pas entièrement autour des grands acteurs comme Uber. En pratique, le marché belge ne compte quasi que des start-up.”
Authentification en béton itsme® offre une solution intéressante en combinant deux éléments. D’une part, la banque dispose de l’identité vérifiée et validée de l’utilisateur. De l’autre, les opérateurs de télécoms garantissent une solution mobile hautement sécurisée via la carte SIM. Résultat : une authentification en béton.
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Portail d’accès numérique à 900 apps “C’est par sa banque que le consommateur découvrira le plus facilement itsme®, car le système lui permet d’accéder très facilement à son compte bancaire”, explique Kris De Ryck, CEO de Belgian Mobile ID.
“À présent, vous pouvez aussi vous connecter à de nombreux services publics avec itsme®.” itsme® a été ajouté à CSAM, le portail d’accès numérique aux services publics, derrière lequel se cachent 900 applications comme MyPension, Tax-on-web et Intervat. Les guichets numériques de Courtrai, Louvain et Gand, par exemple, sont désormais eux aussi accessibles via itsme®. Les entreprises devraient normalement leur emboîter le pas. “Avant, les clients devaient se présenter à la banque munis de leur carte d’identité”, précise Kris. “Aujourd’hui, ce n’est plus nécessaire. La banque peut facilement enregistrer de nouveaux clients en ligne.” itsme® s’intégrera sans doute à terme dans d’autres opérations en ligne, comme les locations de voiture, la réservation de billets d’avion, les jeux de hasard, etc. “Nous continuons à étendre les fonctionnalités d’itsme ®”, ajoute Kris. “Cette année, itsme® vous permettra d’apposer une signature électronique qui aura la même valeur légale que lorsque vous signez à la main.” Découvrez-en plus sur itsme.be
3 6 _ L' I D E N T I T É N U M É R I Q U E _ E T À L' E S T ?
Dans le monde, 1,5 milliard de personnes – dont la plupart vivent en Asie – sont incapables de prouver leur identité. Pourtant, les autorités asiatiques adoptent avec une vitesse étonnante de nouvelles technologies d’enregistrement, de protection et de vérification de l’identité. Elles utilisent les technologies biométriques plus que dans n’importe quel autre pays. Les outils d’identity management sont essentiels au bon fonctionnement des services financiers numériques. Le secteur des fintechs qui connaît la croissance la plus rapide est situé en Asie et pèse plus de dix milliards de dollars.
CHINE
AUSTRALIE
Le système chinois de social credit scoring est la plus grande expérience au monde en matière d’agrégation de données d’identité. D’ici 2020, il attribuera à chaque citoyen une note pour son identité sociale, politique et économique. Les données sur lesquelles repose cette note proviennent notamment des réseaux sociaux. Le système ne sera pas facultatif… Et les mauvais élèves pourraient bien en faire les frais.
L’Australie est en train de développer Govpass, une plateforme de vérification de l’identité destinée à uniformiser les services publics. Les citoyens peuvent enregistrer la preuve de leur identité sur la plateforme, puis utiliser des services en ligne à l’aide d’un système de tokens. La plateforme exploitera la reconnaissance faciale.
eID Est
Photo by Carlos Quiapo on Unsplash
BEST IN CLASS
INDE
SINGAPOUR
Avec 1,1 milliard de citoyens enregistrés, Aadhaar est le plus grand système national d’identity management au monde. Il attribue à chaque personne un code unique à douze chiffres, complété par des données biométriques. Aadhaar permet l’accès aux services publics, dont la plateforme de paiement officielle de l’administration.
Singapour transforme son système SingPass actuel en une solution centralisée unique permettant aux citoyens d’accéder aux services publics. Ils pourront aussi s’authentifier pour effectuer des transactions avec les entreprises. Le système scannera l’iris du citoyen pour l’authentifier.
Source : One World Identity report, mai 2017
COUVERTURE MOBILE _ SIGNAL SURPUISSANT _ 37
80 % de la consommation mobile a lieu en entreprise. MOBILE INDOOR COVERAGE
Le métal, le béton, le verre et les panneaux d’isolation qui constituent les bâtiments d’une entreprise affaiblissent souvent la couverture mobile. Celle-ci est pourtant essentielle, y compris à l’intérieur non seulement pour la joignabilité des collaborateurs, mais aussi pour l’utilisation croissante d’applications dans les processus opérationnels.
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Un signal mobile plus fort que les normes d’isolation
38 _ EN PR ATIQU E _ AGRISTO
REAL BUSINESS
Pourquoi la réception mobile est-elle parfois mauvaise à l’intérieur ?
La cage de Faraday Les halles du nouveau site de production du spécialiste de la pomme de terre Agristo se composent essentiellement d’acier et de panneaux d’isolation. Pas moins de 170 antennes mobiles contournent le phénomène de cage de Faraday pour garantir la couverture mobile.
ous travaillons dans un environnement fortement automatisé. Les collaborateurs et prestataires de services externes doivent être joignables en permanence”, explique le CIO Martijn Mennen. En cas de souci sur une ligne de production, Agristo doit intervenir sur-le-champ. “Il est crucial que nous puissions nous concerter rapidement par téléphone et que les techniciens aient accès aux informations via internet et les applications mobiles.”
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À l’épreuve du temps Technologie durable et tournée vers l’avenir : la couverture mobile permettra bientôt de collecter des données sur les machines via l’IoT et de mettre en place une maintenance préventive et prédictive. AGRISTO transforme des pommes de terre en produits congelés, tels que des frites.
5,5 ha le tout nouveau site de production à Wielsbeke
1. La sévérité des normes environnementales en vigueur contraint les opérateurs à émettre de faibles intensités de champ. L’intensité de champ est donc plus faible à l’intérieur, ce qui peut provoquer des problèmes de connexion. 2. F acteurs environnementaux : dans les régions boisées ou vallonnées, il est plus difficile d’orienter les antennes mobiles pour que les services mobiles soient disponibles pour tous les citoyens. 3. De plus en plus performants, les matériaux d’isolation thermique pour bâtiments contiennent très souvent des films métalliques. Ces matériaux isolants et le verre atténuent le signal radio qui pénètre donc moins bien dans les bâtiments bien isolés. 4. La distance entre le bâtiment et la station de base : il y a généralement moins d’antennes relais dans les zones reculées.
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Une couverture mobile optimale en 3 étapes 1. U ne fois le bâtiment achevé et les machines et convoyeurs installés, Agristo a fait mesurer le signal mobile dans les bureaux et les halles de production. 2. P roximus a ensuite défini un plan d’implémentation pour assurer une couverture mobile optimale dans toute l’entreprise. 3. Enfin, 170 antennes mobiles et cinq kilomètres de câble coaxial ont été placés pour garantir la couverture mobile intérieure.
Michel Van Bellinghen, président de l’IBPT explique :
collaborateurs travaillent dans les halles du nouveau site.
5. Le taux de couverture et la qualité de l’opérateur.
604.000 tonnes
6. L’appareil utilisé : les modèles plus coûteux et plus sophistiqués ne garantissent pas nécessairement une meilleure couverture.
de produits finis, soit 2,4 millions de lots de frites
MARTIJN MENNEN est CIO chez Agristo SA depuis le début de cette année après un passage chez Bekaert et Wienerberger.
Trouver une antenne
Scannez cette page et découvrez comment Agristo gère sa couverture mobile intérieure.
Sur www.sites.ibpt.be une simple recherche vous permet de savoir quel opérateur exploite une antenne dans votre région et si celle-ci est opérationnelle.
EN PR ATIQU E _ L ANTMÄNNEN UNIBAKE_ 39
Factory of the Future AWARD
Dans la nouvelle usine de Lantmännen Unibake à Londerzeel, le talkie-walkie appartient au passé. Les collaborateurs sont désormais joignables par smartphone via Push-to-Talk.
40 _ EN PR ATIQU E _ L ANTMÄNNEN UNIBAKE
Téléchargez la brochure ou regardez sur proximus.be/mic
“ N O T R E C O U V E R T U R E MOBILE S’ÉTEND SUR 18.000 M² Y COMPRIS DANS LES ESPACES DE REFROIDISSEMENT ET DE R ÉFR I G ÉR ATION FORTEMENT ISOLÉS, ET DANS LES A SCEN SEU RS.” LANTMÄNNEN UNIBAKE est un groupe suédois de boulangeries industrielles. Ses sites de production belges sont implantés à Londerzeel, Ganshoren et Mouscron. Le site de Londerzeel abrite également le centre de distribution pour le Benelux et une partie de l’Europe méridionale.
37 boulangeries industrielles, actif dans 18 pays
5.800 collaborateurs
1,2 milliard de chiffre d’affaires
MIEKE VANDECASTEELE travaille chez Lantmännen Unibake depuis 2009 et occupe actuellement le poste de Finance & IT Director.
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n juin 2015, un incendie a réduit en cendres l’implantation de l’entreprise à Londerzeel. Un plan d’urgence a permis à Lantmännen Unibake de garantir la continuité de ses services aux clients. Un nouveau bâtiment a été érigé en un temps record sur le site de Londerzeel et en septembre 2016, l’entreprise a mis la nouvelle usine de production en service.
talkie-walkie.” Avant, quand une ligne était à l’arrêt, le responsable devait appeler un par un les collaborateurs concernés. Aujourd’hui, il peut s’adresser à eux en groupe, ce qui permet de trouver une solution beaucoup plus rapidement. La couverture mobile à l’intérieur donne aux opérateurs des lignes un accès mobile à internet et la possibilité d’utiliser des applications spécifiques. “Le service fourni au client, ainsi que l’aspect numérique - donc la couverture mobile dans l’usine - sont au centre de nos préoccupations”, conclut Mieke.
Prix Factory of the Future “L’ancienne usine avait été agrandie progressivement”, explique la directrice financière Mieke Vandecasteele. “Nous avons maintenant pu repenser entièrement le concept de l’usine.” Le résultat a valu à Lantmännen Unibake le prix Agoria ‘Factory of the Future’. Le nouveau bâtiment s’étend sur 18.000 m², avec un grand espace ouvert et de longues lignes de production. “Quand une ligne est à l’arrêt, il faut pouvoir intervenir le plus vite possible. Avant, les collaborateurs impliqués étaient relativement proches les uns des autres. Aujourd’hui les distances sont bien plus grandes.” La solution fibre optique Le nouveau bâtiment étant constitué en grande partie de béton et d’acier, la couverture mobile n’était pas toujours suffisante. “Le réseau en fibre optique s’arrêtait à la rue”, explique Mieke. “Proximus y a alors installé une station de base, d’où partent des câbles vers des antennes mobiles dans le bâtiment.” Ainsi, les collaborateurs de Lantmännen Unibake bénéficient d’une couverture mobile partout : aux lignes de production et dans les bureaux, mais aussi dans les espaces de refroidissement et de réfrigération fortement isolés, ainsi que dans les ascenseurs. Messages groupés Les collaborateurs disposent d’un smartphone et de l’application Pushto-Talk. “On peut ainsi communiquer très facilement avec un groupe de collaborateurs, comme avec un
WHAT’S I NSI DE
4 antennes pour 2.000 m2 La mesure de la couverture mobile se fait une fois qu'un bâtiment est achevé. Proximus peut fournir tout type de couverture mobile : 2G, 3G, 4G et couverture intérieure pour l’IoT via LoRa. Nous installons une station de base à l’endroit où le réseau entre dans l’entreprise. De là, des câbles partent vers les antennes mobiles que nous plaçons dans les bâtiments. À titre d’exemple : pour un bâtiment de 2.000 m², il faudra prévoir maximum quatre antennes. Davy Van Buggenhout et Stefaan Pintelon, spécialistes mobile indoor coverage chez Proximus
42 _ MOBILITÉ _ GESTION DU TRAFIC
VISION
L’avenir (pluriel) de la mobilité :
Quel profit pour les villes ?
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Véhicules autonomes, moteurs électriques, car-sharing... : la mobilité urbaine est en pleine mutation. En planifiant l’avenir, les villes pourront tirer profit de cette évolution, d’un air plus sain et d’une meilleure fluidité. a mobilité des citadins connaît de profonds bouleversements. Les progrès technologiques et les nouveaux services améliorent l’efficacité et la sécurité de leurs modes de transport et ces changements auront un impact économique et social majeur. Il ressort d'une analyse de McKinsey que les systèmes de mobilité intégrée instaurés dans 50 métropoles totalisant 500 millions d'habitants généreraient 600 milliards de dollars d’avantages divers (meilleure sécurité, diminution de la pollution...).
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Chaque ville étant unique, la transition vers la mobilité intégrée s’y exprimera différemment et y produira des résultats distincts. Le rythme et l’ampleur du changement dépendront entre autres de la densité de population, du revenu moyen, des investissements publics, de l’état des routes et de l’infrastructure de transport, des niveaux de pollution et de congestion et des leviers d’action des autorités locales. Le secteur privé pèsera aussi sur l’évolution à mesure que les sociétés s’adapteront aux nouveaux comportements. Les producteurs
d’électricité devront renforcer leur capacité pour répondre à la demande des parcs de véhicules électriques. Les constructeurs automobiles se diversifieront vers une offre plus large de véhicules électriques et autonomes. L’omniprésence des voitures connectées aura un impact sur les firmes technologiques et les assureurs, bouleversant les habitudes et créant des opportunités grâce au big data. Ces facteurs d’influence compliqueront le défi du passage à la mobilité intégrée. Certaines villes prendront les devants alors que d’autres devront d’abord créer les conditions propices à cette transition. Qu’ils soient prêts ou non à adopter les préceptes de la mobilité avancée, les édiles peuvent déjà imaginer à quoi devrait ressembler leur vision de la mobilité intégrée et comment leur ville devrait évoluer pour y accéder. Mieux même, ils peuvent déjà envisager comment gérer cette transition en maximisant ses avantages compte tenu des priorités locales pour améliorer la qualité de vie des habitants. Les tendances qui influencent la mobilité urbaine Partout dans le monde, la mobilité urbaine est influencée par de multiples tendances. Certaines, comme l’électrification du parc automobile ou les technologies de conduite autonome, ont un lien direct avec elle. D’autres
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“ L E P A S S A G E A U X V É H I C U L E S AUTONOMES PERMETTRAIT D’ÉVITER LA MAJORITÉ DES ACCIDENTS ET DES RALENTISSEMENTS CAUSÉS PAR DES ERREURS H U M A I N ES.”
plus génériques exercent aussi un impact majeur. Ainsi, la décentralisation de la fourniture d’énergie marquera des points à mesure que l’électricité sera privilégiée comme source d’énergie pour les modes de transport. Les tendances suivantes seront prépondérantes pour l’émergence d’une mobilité urbaine intégrée. Mobilité partagée. Depuis plusieurs années, les VTC ont le vent en poupe et concurrencent désormais le covoiturage tradi– tionnel, mais aussi les transports publics et même la voiture particulière.
Conduite autonome. Les progrès technologiques en la ma tière pourraient améliorer la sécurité routière, réduire les frais de transport et élargir l’offre de mobilité. À bord d’un véhicule autonome, le conducteur se réapproprie le temps. Les VA pourraient aussi augmenter le kilométrage global car les gens bénéficieront de cet avantage pour se déplacer plus souvent et les enverront faire leurs emplettes à leur place. Véhicules électriques. Le nombre de ventes de véhicules électriques (VE) est passé de 50.000 en 2011 à près de 450.000 en 2015 grâce aux aides à l’achat, à la baisse du coût des batteries, aux règlements sur les économies de carburant et aux progrès technologiques. Bloomberg New Energy Finance estime que le prix des batteries descendra sous les 100 dollars par kWh au cours des dix prochaines années. Le cas échéant, les VE deviendront aussi compétitifs que les véhicules traditionnels.
Connectivité et Internet of Things. L’omniprésence des applications IoT dans les véhicules et l’infrastructure générera une masse de données multi-usages. En ville, les logiciels faciliteront la planification des trajets et guideront les véhicules autonomes en temps réel. Les responsables de la mobilité utiliseront ces mêmes données pour analyser les déplacements des individus et des véhicules, identifier les points névralgiques, adapter les services et élaborer des plans de transport à long terme. Transport public. Les grandes villes ne cessent de s’étendre en améliorant leurs réseaux de transports publics. Leur autonomisation permettra de réduire les coûts d’exploitation et la création de flottes de véhicules partagés flexibilisera la mobilité et la rendra plus accessible. Les données fournies par une infrastructure compatible IoT aideront les planificateurs à moduler leurs capacités
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et à améliorer la fiabilité des transports publics pour qu’ils restent concurrentiels face à la voiture privée et aux services de mobilité. Infrastructure. L’ONU prévoit un accroissement de deux tiers de la population urbaine mondiale d’ici 2050. Un tel afflux affectera les routes, les ponts et les tunnels qui peinent déjà à absorber l’augmentation du kilométrage parcouru. Mais une réhabilitation des infrastructures favorisant les transports publics ou partagés et le vélo pourrait inciter les gens à se détourner de la voiture individuelle. Décentralisation des systèmes énergétiques. Si le coût de production de l’électricité renouvelable continue à chuter, les systèmes de génération décentralisée s’adjugeront une part notable de l’électricité mondiale dans les quinze prochaines années. Cette tendance accélérera l’avènement des VE grâce à une électricité moins chère, plus propre et plus fiable. Le PV résidentiel et les systèmes de stockage par batteries permettront de recharger son VE sans devoir payer l’électricité au tarif de détail. (Dans certaines villes, il revient déjà moins cher d’alimenter son véhicule à l’électricité qu’à l’essence.) En réduisant la demande électrique, ces systèmes abaissent le prix de l’électricité aux heures de pointe et libèrent de la capacité pour recharger les véhicules. Régulation. À mesure que les services de mobilité et les technologies de pointe ont envahi les villes, les responsables municipaux, régionaux et nationaux ont réagi en adoptant de nouvelles réglementations. Ces dernières reflètent les priorités locales et celles des groupes de pression qui ne favorisent pas toujours une mobilité intégrée. Si certaines réglementations nationales (réductions d’impôts, incitants octroyés aux VE) ont largement stimulé la mobilité intégrée,
d’autres règlements locaux, comme la création de bandes réservées aux bus, pourraient avoir encore plus d’impact. Pour s’arroger le mérite de la mobilité intégrée, les gouvernants seront peut-être enclins à adopter des règlements encourageant les progrès favorables au consommateur tout en promouvant des objectifs publics plus larges comme la pureté de l’air et la réduction des embouteillages. Individuellement, ces tendances exerceront déjà un impact en profondeur. Mais une fois qu'elles seront combinées, leurs effets seront démultipliés. Les VA pourraient réduire la différence de coût entre la possession d’une voiture et l’usage des VTC en favorisant le recours accru aux services de mobilité partagée. Les transports publics en seront affectés : une étude révèle que plus les gens utilisent les transports partagés, plus ils sont enclins à recourir aux transports en commun. La coexistence de VA privés et partagés intensifiera aussi la consommation en termes de mobilité, ce qui favorisera l’adoption des VE puisqu’ils sont plus économiques que les voitures conventionnelles en cas d’utilisation intense. Comment les villes peuventelles gérer la transition vers une mobilité intégrée ? Les systèmes de mobilité intégrée peuvent améliorer la vie des citadins sous divers aspects, dont la qualité de l’environnement. La conversion des trajets urbains aux VE, aux services de mobilité partagée et aux transports publics réduira les émissions urbaines de CO2, d’oxydes d’azote et de particules fines, ce qui atténuera certains problèmes de santé (affections respiratoires, crises cardiaques, naissances prématurées) aggravés par la pollution de l’air. Le bien-être des citoyens devrait aussi profiter de la baisse des ac-
TOP OF MIND JOOST VANTOMME Smart Mobility Director chez ACEA (Association des Constructeurs Européens d'Automobiles)
Streets in the Air Si les routes sont congestionnées en raison de l’intensité du trafic, l’espace dans l’air ne manque pas. Il ressort d’une enquête d’Ericsson sur les tendances technologiques dans la consommation que 39 % des personnes sondées estiment qu’un réseau de routes aériennes, par exemple pour les drones et autres engins volants, est nécessaire dans leur ville. Quel est votre avis sur la question et à quoi peuton réellement s’attendre dans l’avenir ? “Les thèmes phares d’aujourd’hui sont l’IoV – l’Internet of Vehicles – et les nouveaux modes de mobilité connectée et automatisée sur la route. Nous y travaillons de manière intensive avec l’ensemble des constructeurs, fournisseurs et autorités nationales et européennes. Le programme et la liste des choses à faire sont connus. Tel véhicule se déplace au sol, tel autre peut-il évoluer dans les airs ? Je ne suis pas devin mais je peux d’ores et déjà dire au lecteur de Proximus One magazine que nous ne sommes pas en train de parler de quelque chose d’imaginaire. Nos constructeurs automobiles examinent toutes les options et travaillent dans un esprit de multimodalité qui dépasse l’infrastructure routière.”
46 _ MOBILITÉ _ GESTION DU TRAFIC
Scannez cette page pour lire la suite de cet article (en anglais) de McKinsey&Company et en savoir plus sur les inconvénients de la mobilité intégrée.
cidents induite par les nouveaux modes intelligents de transport urbain. L’OMS estime à 1,25 million le nombre de décès dus aux accidents de la route en 2015. En supprimant les erreurs humaines à l’origine de la plupart d’entre eux, le passage aux VA permettrait d’éviter la majorité des accidents et des ralentissements qu’ils causent. Reste le problème de la congestion routière, qui coûte plus de 1 % du PIB mondial. Elle pourrait être résolue grâce aux VA
connectés (optimisant l’usage des voiries en rapprochant les véhicules en circulation) et aux systèmes de gestion du trafic comme le péage dynamique. La mobilité intégrée offre d’autres atouts, comme un meilleur accès à la mobilité pour les personnes qui ne conduisent pas ou vivent loin des plateformes de transport, ou encore le temps supplémentaire dégagé par l’usage des VA, des véhicules partagés et des transports en commun.
Mobilité : comment renforcer les effets de ces tendances
2. L es fonctions de conduite autonome déboucheront sur une offre concurrentielle de mobilité partagée. 3. L es véhicules autonomes – privés et publics – augmenteront la consommation de mobilité, les véhicules électriques offrant alors un coût total de possession plus favorable. 4. L ’intérêt pour la mobilité partagée aura un impact sur les transports publics. 5. L a demande d’électricité augmentera à mesure que les carburants liquides seront délaissés ; la production de VE en série devrait accélérer la chute du prix des batteries. 6. L es VA et les VE nécessiteront de nouvelles infrastructures de charge et de stationne-
Source : McKinsey&Company, 2017
ment qui libéreront de l’espace dans les centres urbains (stationnement en rue et garages) et faciliteront l’accès aux banlieues. 7. L’intérêt croissant pour les énergies renouvelables pourrait renforcer l’attractivité financière et environnementale des véhicules électriques. 8. L es véhicules autonomes stimuleront l’essor des applications IoT. 9. L es tendances en matière de mobilité pourraient avoir un impact sur les formes d’emploi (chauffeurs de taxi vs chauffeurs indépendants de VTC), l’immobilier ainsi que le coût des transports et le temps qui y est consacré. 10. L es autorités municipales peuvent configurer leur programme de mobilité pour en tirer un profit fiscal, social et environnemental en adoptant une politique innovante.
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1 . L’intérêt pour la mobilité partagée accélérera l’électrification du parc, une utilisation plus intensive favorisant le caractère économique des VE.
MOBILITÉ _ BE-MOBILE POUR UNE MEILLEURE GESTION DU TRAFIC _ 47
Des routes désengorgées grâce aux données NICOLAS TALPE, Business Unit Director chez Be-Mobile, explique comment mettre en place une meilleure gestion du trafic en quatre étapes.
1. Mesurer à l’aide des données Pour désengorger les routes, une ville doit d’abord savoir où se trouve le nœud du problème. Il faut savoir ce qui se passe. Nous recueillons des données avec lesquelles nous cartographions le trafic. Pour ce faire, BeMobile utilise d’abord les données provenant de millions de voitures. Ce sont entre autres les données issues des systèmes de suivi de véhicules (camions…) et des applications smartphone (Touring Mobilis…).
PROJET CITRUS
Feux intelligents Dans le cadre du projet pilote CITRUS, Be-Mobile examine, en collaboration avec Colruyt et les autorités flamandes, comment mettre en pratique un système de gestion du trafic. Il s’agit concrètement d’un dispositif de trois feux de circulation intelligents installé à Hal. “Les camions de Colruyt communiquent avec ces feux. Le chauffeur signale son arrivée aux feux, lesquels lui renvoient un message lui signalant si le feu sera au vert ou au rouge”, explique Steven Logghe, Chief Traffic chez Be-Mobile. Le système indique même la vitesse conseillée dans ce dernier cas. L’ensemble permet une circulation plus fluide, mais aussi une conduite plus calme, donc une consommation de carburant moindre.
2. Analyser pour comprendre le trafic L’a n a ly s e d e s d o n n é e s p e r m e t d e comprendre comment s’organise le trafic, tant au niveau local en ville que sur les routes régionales et les autoroutes. Ceci permet de prédire le temps de trajet réel entre deux points en tenant compte de l’impact des bouchons, des travaux et d’autres facteurs. 3. Guidage en temps réel Nous pouvons ensuite guider le trafic en temps réel sur la base de l’analyse instantanée des données captées. Ce guidage peut se faire au moyen de panneaux dynamiques en bord de route, d’une carte intelligente sur un site web ou de messages transmis via une application. 4. Infrastructures dans un plan élargi La disponibilité de capteurs bon marché et la communication mobile facilitent l’intégration des infrastructures dans le système. On peut recourir à des capteurs pour connaître la disponibilité de places de parking ou établir une connexion avec l’éclairage public et les feux de circulation.
“La prochaine étape est l’intégration des transports en commun et des services d’urgence dans le système afin qu’ils guident eux aussi les feux de circulation. Mieux : via une application, on pourrait signaler aux conducteurs qui se trouvent sur le trajet d’une ambulance qu’un véhicule prioritaire arrive, ce qui favoriserait aussi la fluidité et la sécurité du trafic. Ce type de système de guidage du trafic est considéré comme la dernière étape avant la circulation entièrement automatisée avec des véhicules autonomes”, poursuit Steven.
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HASSELT A TOUS LES ATOUTS Comptant près de 80 000 habitants, Hasselt est la plus grande ville de la province du Limbourg. Renommée pour ses magasins et ses restaurants, elle abrite également, pour les amateurs de visites culturelles, un musée de la mode, un musée du genièvre et le plus grand jardin japonais d’Europe.
REAL BUSINESS
Circulation accélérée
Le 16 avril, la ville de Hasselt a lancé un nouveau système ambitieux de gestion du trafic. Qu’est-ce qui rend possible ce système ? Comment fonctionne-t-il techniquement ? Et comment doit-il améliorer la qualité de vie du Hasseltois ? e projet a vu le jour il y a trois ans en tant que système de téléjalonnement. Il est apparu rapidement que nous pouvions utiliser les nouvelles technologies numériques pour mettre en place un système bien plus ambitieux, par lequel nous pourrions non seulement indiquer les possibilités de se garer dans la ville, mais aussi guider les flux de circulation vers les bons emplacements de parking en suivant les bons trajets. Car le meilleur trajet aujourd’hui ne le sera pas nécessairement demain", explique Habib El Ouakili, échevin de la Mobilité.
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Boucles inductives Différentes technologies de mesure sont utilisées pour savoir combien de voitures se trouvent dans un parking. Les parkings équipés d’une barrière automatique font le comptage grâce à une connexion logicielle avec celle-ci. Les parkings avec des accès clairement délimités sont pourvus de boucles inductives au sol aux entrées et aux sorties. Dans les parkings dont la struc-
ture est plus complexe, des capteurs sont disposés sur le bitume à chaque place de stationnement individuelle. Outre le taux d’occupation des parkings, les panneaux indiqueront le temps qu’il faut pour y arriver, une première en Flandre. Ainsi, les usagers pourront choisir une zone de parking un peu plus éloignée mais plus rapidement accessible. “Nous travaillons avec Floating Car Data de Be-Mobile. Grâce à des systèmes track & trace installés dans les véhicules de flottes, les taxis, les transports en commun et grâce aux utilisateurs de certaines applications de navigation, nous obtenons en temps réel un aperçu des flux de circulation en ville. Le système dans son état actuel n’est pas encore abouti. À l’avenir, nous voulons le connecter aux feux de signalisation pour qu’il participe aussi à leur guidage. Nous avons également pour objectif de promouvoir les options de transition de la voiture au bus ou au vélo en indiquant sur les panneaux LED aux abords des parkings périphériques quand passent les bus
HABIB EL OUAKILI est ingénieur technique spécialisé en microprocesseurs. Il a commencé sa carrière chez le constructeur automobile GM et a travaillé chez HP. En 2014, il est entré en politique en devenant échevin au conseil communal de Hasselt.
TIM HEMELEERS est titulaire d’un master en ingénierie de la circulation obtenu à l’université de Hasselt en 2009. Il a été employé trois ans et demi dans un bureau d’études et six mois à la commune de Peer. Depuis quatre ans, il travaille à la ville de Hasselt comme responsable de projets de mobilité.
et où trouver rapidement un vélo en libre-service”, explique Tim Hemeleers, expert en circulation au service Mobilité et Stationnement. Pistes cyclables avec lumières LED “Il y a quelques pistes cyclables à double sens dans la ville. Souvent, les automobilistes regardent à droite pour voir si des vélos arrivent, mais pas à gauche, ce qui provoque des situations dangereuses, et parfois malheureusement des accidents. Nous allons donc équiper les pistes cyclables de lumières LED qui s’allumeront à l’approche des vélos et avertiront ainsi les automobilistes. Ce système est déjà utilisé notamment à Eindhoven”, indique Habib. Circulation restreinte en ville “L’objectif ultime doit être une circulation restreinte en ville. Les automobilistes doivent être guidés le plus rapidement possible vers une place de parking bien située pour eux afin qu’ils ne soient pas contraints de stationner dans une zone résidentielle. Les données que nous recueillons – qui, je le précise, sont entièrement anonymes – constituent un outil d’action publique important à cet égard. Sur la base de données objectives, nous pourrons prendre des décisions. Je recommande d’ailleurs aux pouvoirs communaux qui réfléchissent à des systèmes similaires d’adopter cette technologie. Elle est disponible, abordable et offre des possibilités fantastiques”.
MOBILITÉ _ DES CAM ÉRAS QUI AIDENT À TRAVERSER LA ROUTE_ 49
INFRASTRUCTURE
Smart Crossing Scannez la page, regardez la vidéo et découvrez comment fonctionne Smart Crossing.
Toutes les smar t c i t i e s v i ve nt d e s technologies intelligentes. La compagnie d’assurances britannique Direct Line a mis au point un pa ss age pour piétons intelligent en collaboration avec le spécialiste des smart cities Umbrellium, Transport Research Lab et les étudiants de l’University College de Londres. Le principe est simple :
quand une personne ou un groupe veut traverser la rue, le passage devient vert ou rouge en fonction du danger. À venir À l’aide de plusieurs caméras, les concepteurs contrôlent si un véhicule ou une personne se trouve sur la route. En fonction des données obtenues, le système permet au piéton de
se déplacer en toute sécurité ju sq u’au trottoir d’en face. Smart Crossing n’est pa s encore commercialisé mais rien n’empêche son introduction officielle sur le marché. Au Royaume-Uni, plusieurs autorités locales et entreprises d e tra nspor t ont montré de l’intérêt pour cette technologie.
50 _ UN AUTRE REGARD
orsque nou s avons appris qu’Alix, notre petite-fille, allait bientôt avoir un petit frère ou une petite sœur, ma femme a décidé de lui acheter une poupée. De cette manière, Alix pourrait donner libre cours à son instinct maternel en reproduisant sur ce jouet les gestes de sa maman. Quoi de plus craquant ? Plus tard, son autre grand-mère lui a acheté chez Ikea une cuisine pour enfant… Mon épouse lui a alors offert les casseroles et couverts de cuisine qui allaient avec plutôt que le vêtement qu’elle avait en tête pour la Saint-Nicolas. Alix pourrait ainsi jouer à la dînette. Il est peut-être encore un peu tôt pour ça, mais il n’y a rien de mal à lui offrir un cadeau ‘une taille au-dessus’. Cela peut sembler adorable à première vue, mais à bien y réfléchir, je suis plutôt choqué. Le fait qu’Alix soit une fille conditionne déjà ses premiers cadeaux. Elle n’a même pas 2 ans et est déjà conditionnée au rôle classique de la femme aux fourneaux. À elle les enfants, les biberons et les casseroles. J’avais pensé lui offrir une foreuse et un kit de tournevis – des faux, je vous rassure –, mais je crains de choquer sa mère et sa grand-mère par la même occasion. Et après tout, il serait dommage de verser dans l’excès inverse. Le plus beau cadeau que nous puissions lui faire, c’est de lui permettre d’être elle-même et de se développer pleinement, à la maison puis au travail. D’être fidèle à elle-même, d’exploiter au maximum ses capacités et d’être appréciée pour cela (et apprécier les autres).
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JEAN-MARIE,
Marketing Expert chez Proximus et grand-père d’Alix et Arthur
Un juste milieu
STEP UP TO TH 5 GENERATION CYBER SECURITY THE FUTURE OF CYBER SECURITY IS HERE
CLOUD MOBILE T H R E AT P R E V E N T I O N LEARN MORE: checkpoint.com
Une société de gardiennage pour vos bureaux, c’est logique. Et pour votre réseau ?
Limiter les risques Plus de 250 experts en cybersécurité veillent 24h/24 et 7j/7 sur votre infrastructure IT. Ils protègent votre entreprise contre les hackers et les cyberattaques.
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