Vattée de Montmorency DEUIL.LA.BARRE
L'opposition se pose des questions lnvité, par le maire, à réduire [e nombre de questions lors du conseil municipal, les élus de ['opposition menacent de se faire entendre devant le tribunal administratif. 'est par une lettre datêe du jour même du dernier conseiI municipal ([undi r"' févrieù que [e
groupe d'opposition
a
été averti de la nouvelle décision du maire, de régu-
ler [eur temps d'expression. < Lors de chacune des séances
du conseil municipal vous me faites parvenir dans un délai de quarante-huit heures la précé-
dant, vos questions écrites
>,
commence pai [eur dire JeanClaude Noyer dans ce courrier. o (..) Dans ces conditions, j'ai décidê qu'elles ne seraient plus intégrées aux séances ordinaires mais traitées de façon particulière lors de séances extraordinaires >, prévoit le maire. Une décision qui a eu pour seul effet de provoquer un séisme au sein
du conseil municipal. Avant
Dépités, les élus de Popposition ont décidé de porter l'affaire devant [e tribunal administratif, sijamais [e maire modifiait le règlement du conseil municipal.
rale >, rappe[[e le conseiller
assister et ont quitté la salle. < ll a dêcidé seul, en contradiction avec la loi, que celles-ci
municipal de I'opposition. Face à [a réponse du maire et de son premier adjoint, < qui n'a eu pour objet que de confirmer leur volonté de régenter le droit de parole de I'opposition et d'en limiter l'exercice n, ['en-
seraient traitées
mestrielle'
semble des élus d'opposition
ment lors de séances extraordi-
ont alors quitté te conseil municipal en signe de protestation.
même I'ouverture de la séance, tes élus des groupes d'opposi-
tion ont décidé de ne pas y
tri
naires. Cette décision est révéla'
trice de sa volonté de réduire le temps de parole des élus d'opposition et leur capacité à réagir rapidement pour aider les
Deuillois face aux problèmes qu'ils rencontrent quotidienne' ment D, s'insurge Eric Peschot, élu sans étiquette.
Quitter le conseil < Dans les communes de plus
de 3 5oo habitants, c'est le conseil par son règlement intérieur ou une délibération qui peut fixer ces règles et non le maire par une dêcision unilaté'
Laissant ainsi I'avantage à la
majorité. << Ce que je veux c'est que I'on airête de polluer le conseîl municipal avec des questions qui n'ont rien à voir avec I'ordre du jour >, se défend le maire. < De plus je pense au travail des fonctionnaires de la mairie qui reçoivent ces questions le jeudi et qui devront être traitées à la séance du lundi. Ce qui oblige à un travail de recher-
che, parfois le week-end
>,
ajoute Jean-Claude Noyer. < Si les élus de l'opposition se permettent de poser treize
questions, la majorité peut aussi en poser autant et l'on termine
le conseil municipal au petitdéjeuner >, ironise le premier étu de la commune. < Je vais
donc rationalîser les choses. Je comprends bien que I'opposition profite du conseil municipal comme d'une tribune publique. J'entends aussi, que cette opposition a un besoin de reconnaissance que les électeurs ne leur ont pas apporté n, rétorque le maire.
127 questions en 15 conseils Depuis la nouvelle mandature le climat semble se dégrader en
conseiI municipal. En quinze
séances, ['opposition aurait déjà
posé pas moins de p7 questions. r< D'un intérêt douteux, pour la collectivité n, résume le matre. r< C'est un climat perpétuel >, déclare Daniel Boulain , conseil-
ler municipal (Ps). < Parce que
l'on fait le travail d'une vraie
opposition, en mettant Ie doigt la ou ça fait mal>, assure-t-i[. Le maire est pourtant déterminé à soumettre une modification du règlement du conseil municipa[. < Je vais convoquer
les présidents des groupes pour leur proposer quatre conseils municipaux extraordinaires par ans, dont I'ordre du jour porte-
rait exclusivement sur les questions diverses >, explique JeanClaude Noyer. n lly a des règles
possibles pour solutionner le problème, et j'espère soumettre cette modification en conseil
municipal. > < Nous restons cependant ouverts au dialogue pour contribuer activement à gara nti r l' exp ressi o n d ém ocrati que de tous
t>,
modère pour sa
part l'opposition. Dans cette affaire, le rationnel devrait I'emporter sur le passionne[.
Fabrtce AHEN