Réponse square labarrière l'avenir au coeur

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Daniel Boulain Président du Groupe « Deuil-la-Barre, l’avenir au cœur » Conseiller municipal Mairie de Deuil-la-Barre

A Deuil-la-Barre, le 28 janvier 2010

Monsieur, Vous avez adressé un courrier à Mme Marie Pénicaud, Conseillère Municipale d’opposition, qui a souhaité que je vous adresse une réponse au nom de notre Groupe Politique. Les sujets que vous posez sont évidemment d’importance du fait qu’ils ont trait à la tranquillité de la vie des deuillois. Votre « souffrance » quotidienne en tant que riverain de la rue Pasteur et en tant que voisin du parc Labarrière nous invite à vous apporter une réponse argumentée et à vous donner les débuts d’actions que nous pourrions engager si vous le souhaitez auprès du Maire et de sa majorité au Conseil Municipal. Tout d’abord, votre courrier aborde deux points : le problème des jeunes (bien que vous ne les mettez pas directement en cause) et les espaces verts en centre-ville. Ce sont deux sujets sur lesquels nous sommes sensibles puisqu’ils étaient tous deux au centre de notre programme pour les élections municipales de 2008. Par fidélité à nos idées, nous ne manquons pas de défendre les uns et les autres au cours des débats qui émaillent la vie politique de notre ville. Les jeunes à Deuil-la-Barre comme ailleurs constituent un sujet délicat à traiter. Qui sont ces jeunes qui passent en bande en chahutant, qui traversent en dehors des clous au nez de l'automobiliste, qui mettent de la musique à fond… ? Ce sont les nôtres, ce sont les vôtres, ce sont ceux du voisinage... Il nous semble abusif de penser que les jeunes de Deuil-la-Barre sont différents des autres. A l’adolescence, il s’installe dans un esprit rebelle qui les pousse à aller chercher d'autres repères que ceux de la famille, l'attraction de la bande de copains est alors déterminante. Exubérants ou bruyants, ils dérangent, surtout quand ils sont en groupe. On explique le phénomène inhérent à l’âge des individus, on n’excuse pas les excès : car chaque deuillois a droit à sa tranquillité et à sa sécurité. La vie en société nécessite quelques règles qu’il est essentiel de rappeler voire de faire connaître lorsqu’elles sont ignorées (prévention). La société doit également être en mesure de


réprimer tout délit mettant en danger des vies et portant atteinte à l’intégrité des biens (le banc public incendié par exemple). C’est le rôle de la Police nationale ou municipale. Votre dépôt d’une main courante était donc tout à fait justifié. Votre constat d’absence de prise en compte apparait comme étant une première cause à vos problèmes. Nous nous engageons à nous faire le relais auprès du premier magistrat de la ville. Malheureusement, chaque quartier de notre ville connait plus ou moins ce type de débordements que vous illustrez dans votre courrier ; il n’y a donc pas de fatalité sur le parc Labarrière ou dans votre jardin. Nous sommes convaincus que ces problèmes doivent être réglés au moins au niveau de l’ensemble du territoire de la commune. Mais pour cela, il faut répondre à la question sous-jacente : notre ville est-elle adaptée pour intégrer ces jeunes ? Ces jeunes qui veulent se regrouper ont-ils d’autres choix que de la faire dans les parcs, les halls d’accueil, les carrefours ou au fond des impasses, même s’il n’y a pas de banc pour s’y fixer ? Non. Il nous faut « inventer » des lieux plus adaptés type kiosques, auvents… étudiés par expertise des usages et un peu de sociologie urbaine. Ce n’est sans doute pas une solution miracle, mais les faibles investissements engagés permettraient de changer de lieux ou de structures selon les critiques des jeunes ou des habitants, grâce à la concertation, à l’ouverture systématique du dialogue entre les différents acteurs : mairie, associations, écoles, organisme HLM, police si délinquance.... L’absence d’une telle solution est sans doute une nouvelle cause à vos problèmes. Nous nous engageons à proposer nos solutions auprès des commissions municipales « jeunesse » et « urbanisme » et à vous tenir au courant des résultats obtenus. Votre deuxième point faisait référence à la préservation « des coins de verdure en centre-ville ». Vous touchez là encore un point sensible eu égard à l’évolution rapide de nos quartiers avec l’ouverture de nombreux chantiers ces deux ou trois dernières années. Soyons concrets : nous notons, sans doute comme vous, une densification du centre de Deuil-la-Barre avec la création de nouveaux logements (certes nécessaires). Mais, ce changement dans le « paysage » ne s’accompagne pas malheureusement de la création d’espaces verts. Or, le déficit d’espaces verts est plus durement ressenti dans les quartiers denses et nous comprenons que vous cherchiez à préserver celui qui est proche de chez vous. Nous avons la chance à Deuil-la-Barre (c’est peut-être ce qui a attiré les nouveaux habitants) d’avoir des parcs agréables situés dans ces zones denses (parcs de la Chevrette, Labarrière, La Galathée, W. Churchill). Ils sont en effet les poumons de ces quartiers mais aussi des lieux de sociabilité : on s’y rencontre entre voisins, on y promène nos enfants qui peuvent y courir sans crainte… De nos jours, la disparition d’espaces verts peut être vécue comme un déclassement dans le standing perçu par les habitants et donc une spoliation de la valeur de leurs biens immobiliers. Faire disparaitre des espaces verts, c’est accepter moins de lieux de rencontre et donc la perte de sociabilité dans notre ville.


A ce jour, nous n’avons pas connaissance d’un projet immobilier qui se ferait à l’emplacement du parc Labarrière. Evidemment, un tel projet ne serait acceptable qu’avec la contrepartie de la création d’un espace vert équivalent en superficie et en emplacement. Nous nous engageons à dénoncer tout projet en centre-ville qui consisterait à réduire les surfaces des espaces verts. Concernant la sécurité des parcs, nous ne sommes pas favorables à une solution qui consisterait à limiter l’accès la nuit par la fermeture de grilles. Un parc public doit rester accessible par toute personne de la commune quelle que soit l’heure, dès lors qu’elle ne porte pas atteinte à la tranquillité des riverains. De plus, dans la société que nous construisons ensemble, la tendance est à la résidentialisation : clôtures ou haies autour des immeubles, afin de marquer l’espace privé. Cela réduit d’autant les espaces de « réunions » des jeunes ou des moins jeunes. Il faut donc en contrepartie accepter que les espaces publics restent ouverts dans le respect des riverains. C’est sur ce denier point qu’il faudra trouver des solutions avec la Police nationale et municipale pour assure la tranquillité des lieux. Nous nous engageons à proposer l’ouverture d’un débat avec le Maire sur ce point afin qu’il prenne en compte l’importance de trouver rapidement une solution pour les parcs actuels. Vous le voyez, même si nous ne sommes pas en mesure d’engager la commune dans des actions d’amélioration de votre situation personnelle, nous pensons que rester silencieux face à vos réels problèmes demeure la pire des solutions. Nous espérons avoir apporté quelques éléments de réponse à votre courrier et il vous appartient maintenant de nous dire si vous souhaitez que nous y donnions suite. Nous restons bien entendu à votre disposition. Nous vous prions d’agréer, Monsieur, à l’expression de notre considération.

Daniel Boulain Conseiller Municipal Président du Groupe « Deuil-la-Barre, L’avenir au cœur »


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