Pyramides Magazine No 20 ISSN: 1742-9471 @ ETE 2015 Editeur- Responsable et Propriétaire
John-Paul-Majepa
Editeur Politique Bénoit Yulama Mpunge (RDC) Editeur Economique Dr Claude Sumata (GB) Directeur de Publication Johnny Kokolo Kimbwende Dieudonné (RDC) Rédactieur en Chef Jean - Louis Otshudi (GB)
Sommaire Editorial
04 RDC: Cap vers le développement
Publi-Reportage : En couverture
Monotoring Editor Mankumbani Antoine (CH) Designer Didier Konde Mbidi (GB) Artwork Design Gamaliel Press Group Ltd (GB) Marketing Service Pétronnie Kankienza (RDC) Paulette Ngala Multimedia Alain Mutshipayi (GB) Ont contribue à cette édition : Bénoit Yulama Mpunge, Dr Claude Sumata, Jean-Marc Céphas, Pastor Mao Zakuani, Romain Matondo, Dr Yves Mwamba, Baudouin Ebeli Popo, Johnny Kokolo Kimbwende, Daniel Wello, Jean-Louis Otshudi, John-Paul Majepa, Maguy Kititwa
06 Kabila Kabange Joseph : “ Silence, on travaille ” Pages 06 - 27
Entreprises Publiques 28 OGEFREM : Excellence dans le Management 30 SONAL : Voie de salut pour le chômage 32 Ex-OCPT : La Poste roupille
Economie 34 BCC: La modernisation des équipements 36 RAWBANK : L’an 5 de First Lady’s Programme 38 La dollarisation et la dedollarisation
Distribution (RDC) Pathy Majepa Orly Majepa POINTS DE VENTE Kinshasa Boutique Coup d’Oeil Avenue Bukama no 171, Huileries, Lingwala Paris BIAC / 59. rue Marcadet ,75018 Paris Métro Office Grande-Bretagne 43 Saltram Close, London N15 4DY, England, UK Tel : 00447835444956 E: marketing@pyramidesnews.com magpyramides@gmail.com Twitter : @PyramidesMag Facebook.com/magazine.pyramides Linkedin: pyramide37@yahoo.co.uk NUJ: MEMBER OF NATIONAL UNION OF JOURNALISTS IN THE UK PPA: MEMBER OF THE BRITISH PROFESSIONAL PUBLISHERS ASSOCIATION SOUSCRIPTIONS A free online subscription service is available . Visit our web site : www.pyramidesnews.com/subscribe
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Crédit Photos : John Bompengo @ Radio Okapi
Investissement 40 Difficultés pour investir en RDC 42 Quid, du Climat des Affaires en RDC?
Women 44 Interview Journaliste Kelly Stone sur la Femme
Opinion 46 Interview Prof Pierre Mbakam sur l’Afrique
Dossier 50 Guerre Est RDC : Une affaire de gros sous
Page 66: Priorité : Développement durable de la RDC Page 66: Priorité : Développement durable de la RDC Page 66: Priorité : Développement durable de la RDC
Culture 54 Le pantalon Jeans et la Femme Congolaise 56 Impacts Produits Cosmétiques 58 Pour être en forme 60 Réaction officielle de la SONECA au Ministre Banza Mukalay 64 Musique Folklorique Bayuda International
Développement durable de la RDC 66 Pose de la 1ère pierre construction Marché International de Kinshasa 68 Inauguration Revue Congolaise de Politique Economique
Politique 72 Interview Exclusive Vice Premier Ministre Willy Makiashi Spécial Dossier
80 Le triomphe de Matata Ponyo en Abidjan
EDITORIAL
RD Congo :
Cap sur le développement
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endant que l’Europe vient de vivre son imprévisible printemps, saison de régénération et de la germination d’une radieuse nature où chante l’agrément des vies romancées, des goûts éphémères et des songes idylliques ; dans l’atmosphère voluptueuse d’un climat qui vous caresse de la plante des pieds à la tête. Pendant ce temps, le magazine Pyramides, telle une fleur, s’emploie à déployer ses pétales au plus touffus des berceaux médiatiques du moment. Un magazine qui dans sa généreuse et délicate ferveur, dans l’étrangéité de ses écrits, consacre ses éditions au développement durable des pays d’Afrique subsaharienne. Quête habituelle qui suscite chez maints lecteurs une merveilleuse disposition à polariser leur attention sur un faisceau d’évènements qui leur sont soumis pour se rendre compte des éphémérides qui galvanisent certains pays africains dont on salue l’émergence traduite dans une véritable métamorphose étalant des crédibilités naissantes et d’inaugurations nouvelles dues à une éminente percée économique. Laquelle préfigure des envolées dans le domaine bien précis du développement au regard du travail de titan qui est entrain de s’effectuer dans ces pays. Pourrions-nous affirmer qu’un grand destin s’ouvre actuellement pour la RD Congo qui offre aux yeux du monde un visage dynamique et resplendissant ? Pays catalogué à l’époque par une image toute caricaturale et dont les vapeurs qui se dégageaient du fumier de son existence présentaient les faillites d’une nation asphyxié et au bord de la noyade. C’est dans cette perspective que notre magazine tient absolument à canaliser cette vérité, d’aider à sa vulgarisation, à se consacrer à rendre compte du haut degré de travail qui s’y réalise sous la haute hiérarchie du chef de l’Etat, le Président Joseph Kabila Kabange qui a réussi à placer toute sa confiance à son Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, l’homme à la cravate rouge. Qui au départ était donné pour un non partant, mais vient de surprendre ses détracteurs à partir des faits saillants et des indications indispensables relatées à travers cette édition. Vous y découvrez avec une délectation rarement éprouvées les merveilles de cette valeur dénichée de la politique congolaise plus brillante qu’on l’escomptait ainsi que son impulsion à faire tourner la machine du développement de la RD Congo.
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Avec d’autres sujets relatifs au modèle d’excellence de l’entreprise, Pyramides Magazine vous introduira dans les couloirs de l’OGEFREM, dans la modernisation de l’outil de travail par la B.C.C, de la SCPT qui roupille par la négligence du secteur postal…Comment investir en RDC dans le cadre du climat actuel des affaires. D’autres informations sont également décortiquées,notamment la parité homme-femme, le port du pantalon jeans par la femme congolaise, D’autres informations sont également décortiquées, notamment la parité homme-femme, D’autres informations sont également décortiquées, notamment la parité hommefemme, le port du pantalon jeans par la femme congolaise, les cinq ans de First Lady de la Raw-Bank, la situation de la SONECA, l’impact de FMI, l’interview de la journaliste Kelly Stone de Radio OKAPI...Et pour les partisans de la Politique, l’exclusivité de l’interview du Vice-Premier Ministre Willy Makiashi va sans doute les réveiller un peu. Mais la boucle a été bouclé par le séjour officiel de Matata Ponyo en Abidjan. Bref, tout ceci ne laissera pas nos lecteurs indifférents. Au stade actuel, Pyramides Magazine se bat avec des moyens de bord pour rester un organe de presse qui jouit d’une indépendance d’esprit dans ses analyses approfondies et dans ses convictions muries. Mais considérant que les conditions de publication qui deviennent de plus en plus lourdes et onéreuses, notre magazine tend ses mains à toute personne physique ou morale qui l’aiderait à travers les dons, subventions, sponsors, abonnements ou legs afin de soutenir sa continuité. Bonne Lecture.
John-Paul Majepa Editeur - Responsable
Pyramides Magazine Une autre façon d’informer le public
REVIEW
5 PAGES WEDNESDAY PYRAMIDES MAGAZINE 17 .indd 1
16/04/2014 11:15:47
INTERNATIONAL MAGAZINE OF THE BUSINESS EDITED IN LONDON No14 JUIN - AOUT 2012
£2 © €3
GRANDE - BRETAGNE
REINE ELISABETH II A FETE SES 60 ANS DE REGNE GUINEE EQUATORIALE
S.E.Obiang
Nguema Mbasogo
POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE DE L’AFRIQUE MANGEMBO-LONDRES : DEDICACE DU NOUVEAU TEMPLE
Pyramides , un magazine international édité à Londres et adressé au Peuple Africain qui a une vision pour développer ce continent loin des vacarmes et autres mic mac politiques. Ainsi, le développemnt de l’Afrique subsharienne reste notre cheval de bataille ou notre unique passion. Alors, soutenez - nous en souscrivant à un abonnement ou en confiant vos campagnes et autres insertions publicitaires pour plus de visibilité au niveau international. Contacts : RDC : Petronnie Kankienza : 0998851010 EUROPE : 0044 (0) 7835 444 956
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SPECIAL RDC
Primature : La machine Matata Ponyo en marche
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a vie politique est plus jamais très agitée en RDC. Dans cette ambiance électrisée, il faut donc faire preuve d’un cou-rage d’échine, d’un art subtil de dosage, et surtout d’une efficacité de talisman, pour ne pas tomber dans les abysses de l’impopularité. Pourrait-on dire que le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo Mapon réunit-il ces traits ? A notre avis, il est tout cela à la fois. Disons même le plus complet, le plus courageux et le plus inspiré. Si l’on tenait à la fréquence avec laquelle s’y font et défont les gouvernements en RD Congo, gloire soit rendu à ce technocrate congolais qui joue un rôle de premier plan dans la vie de la nation congolaise par le biais d’une magnifique carrière à la Primature. L’éclat de son génie, les splendeurs pétillantes de son savoir-faire et l’indomptable voie qu’il s’est tracée dans la gestion du grand Congo ne se mesurent qu’à l’appréciation populaire de son travail élogieux. 6
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L’ordre des choses va-t-il bouleverser ? Combien sont si singulières les voies par lesquelles Matata avait-il emprunté pour se rendre disponible à la nation congolaise ? Alors qu’après sa victoire électorale de 2011, le Président de la République était à la recherche d’un oiseau rare aux commandes de l’Exécutif national, d’aucuns ne s’attendaient au choix de cet ancien gestionnaire de la BCECO, de surcroît Ministre des Finances du Gouvernement Muzito. Quand le destin s’appesanti sur ce technocrate, il est quasi inconnu de la scène politique, son appartenance politique redoutée du grand public. C’est la conversion d’un technocrate en politique et qui devait aussitôt articuler son serment rituel de fidélité au Chef de l’Etat Congolais. Ainsi fut : Matata Ponyo. (L’homme à la cravate rouge) avait-il déjà bouleversé l’ordre les choses ? Aujourd’hui, il trône dans un gouvernement où il a pris pied pour la nième fois. Il y est posé comme un aigle sur son rocher, se distinguant par son parcours professionnel dans un pays où tout est à refaire. Une mandature exceptionnelle, dirait-on, la plus excellente et la plus pénétrante par rapport à celles de ceux qui l’ont précédée depuis l’accession
de notre pays à l’indépendance, estiment maints d’observateurs. Montrant ainsi qu’il y a une indissociable confiance, identité de vue et parenté d’âmes qui l’unit avec son mentor, le Président Joseph Kabila qui le maintient toujours à sa fonction !
Placer le peuple congolais dans l’orbite du modernisme Fascinant personnage qui a d’emblée, établi un record de nomination à ce poste en réunissant les suffrages qui le placent au sommet de l’exécutif congolais. C’est dire que l’homme a assez de répondant pour remplir à bon escient la mission lui confiée dont les hauts faits frappent à la curiosité dans les spécificités les plus essentielles de la vie nationale. Modèle exclusif, travailleur infatigable, insomniaque qui ne dort pas sur ses lauriers en croyant à un réel changement des choses dans son pays. Ceci grâce à son sens inné de créati-vité et d’innovation qui lui confère une optique originale des choses. Sans oublier sa casquette
de technocrate qui le distingue du politique congolais .
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Joseph Kabila Kabange: Président de la RDC : “ La RDC est débout ” PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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Son mérite le plus frappant est sans doute son effort incessant à se consacrer de manière optimale à faire vivre ses concitoyens dans l’orbite d’un modernisme universel, d’un changement positif perpétuel, d’une adaptation constante à l’évolution mondiale. Avec lui, la RDC qui vivait dans une sécheresse désolée s’engage dans les actions qui peu à peu accroissent la grandeur de la patrie, selon le slogan en vogue de “ Révolution de la modernité ” . Comme en témoigne la palette des projets initiée par son gouvernement, et dont il se considère comme un mage déclencheur, un maître d’œuvres. Ne se présente-t-il pas aux yeux du monde comme une grande machine en marche dans la mission ubuesque de cette révolution de la modernité s’opérant dans une transmutation d’un nouvel esprit rayonnant des feux les plus vifs ? Pour une grande sortie au grand air du nouveau Congo. C’est là une grande passion méritoire qui l’habite qu’oppresse un lourd fardeau se trouvant au pied du Raïs et qu’il s’emploie à l’exemple de Simon de Sirène, à l’aider à porter pour démystifier les tabous, pour dissiper des doutes de ceux qui ne cernent pas la portée exacte de ses initiatives, de ses actions. Bref, éclairer la lanterne de ceux qui ne croient pas à un réel changement des choses dans ce pays dans le cadre de la rénovation nationale dont il est le grand acrobate, le prestigitateur, le vulgarisateur. Personne ne peut lui denier ce droit car le Raïs lui a pleinement remis les clés. Il s’agit de les utiliser au mieux pour parvenir à un développement harmonieux de la RDC. Pour jouer un rôle qui n’est pas négligeable, il a innové bien des choses dans bien de domaines de la vie nationale. 8
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Fort de l’appui qu’il recueille tant de la Communauté nationale qu’internationale, la Banque Mondiale, le FMI, les bailleurs de fonds… L’immense majorité du peuple congolais séduite par ses idées fécondantes et interpellantes sous l’éloquente parade des preuves tangibles d’indications minutieuses, des réalisations palpables qui sont loin des échafaudages spéculatifs bien connus d’antan, lui voue une grande admiration. Actuellement, le nom de Matata Ponyo rayonne dans toute la République comme un impétueux slogan, un phare qui éclaire une vie, un exemple à suivre, un comportement qu’il faut adopter, jusqu’à atteindre les dimensions d’une icône dont on garde l’empreinte. C’est ainsi qu’une certaine opinion voit en lui l’image d’un être transcendant des clivages ethniques, religieux et même politique dans notre pays, bien qu’on lui attribue une appartenance et une émanation du parti présidentiel, le PPRD. Il est un des rares politiciens congolais à s’attaquer à certains domaines épargnés de la vie nationale. L’on voit comment il se heurtait avec trop de témérité à la gestion des fonds dans les opérations militaires, ses accrocs avec la fédération des entreprises congolaises et ses décisions qui irritent certaines personnes se croyant intouchables. Le terrain politique congolais s’est déblayé avec cet homme qui prend le taureau par les cornes en dépit des fluctuations des temps et même en face des critiques et des soubresauts de l’opinion rendant ainsi la grandeur de cette institution citoyenne qu’est la Primature.
La stratégie de Matata Ponyo L’on se souviendra qu’après avoir franchi le portillon de la Primature, le Chef de l’Exécutif congolais soumettra à l’opinion un plan
d’attaque axé sur les réalités de notre pays. Lequel se basera sur la défense des intérêts du peuple congolais, notamment les meilleures conditions afin qu’elles bénéficient des acquisitions de la civilisation, selon le vœu exprimé par le Chef de l’Etat dans sa politique de la Révolution de la modernité. C’est la seule noix qu’il continue à croquer jusqu’à ce jour. Pour y parvenir, le Premier Ministre congolais, lui qui est un économiste vertébré n’ira pas par quatre chemins pour atteindre son plan en confrontant ses idées, ses ambitions et ses rêves à la réalité. Schéma élaboré des mains de maitre et qui a produit ses fruits. Fruits que le peuple congolais savoure avec délectation à travers un portefeuille assaini. Ceci lui a permis de glaner certains succès sur le plan social, économique, diplomatique, sécuritaire. Le domaine économique s’est greffé de l’amélioration de la gouvernance, la lutte contre la fraude, la corruption, la bonne gestion des ressources du pays. Lesquelles ont remis l’économie congolaise enlisée par des guerres à répétition sur les rails c’est-à-dire la remise en ordre des secteurs productifs existants qui ont permis d’accroître la puissance de production, le contrôle de l’industrie minière par la publication d’un nouveau code minier et par la dotation dans ce secteur d’importants capitaux venus des sociétés minières étrangères dans notre pays. L’on dénombre aujourd’hui plus ou moins 5.000 permis d’exploitation délivrés à plus de 642 sociétés de diverses nationales, les grandes multinationales bénéficient d’un régime fiscal incitatif. La production atteignant aujourd’hui près d’un million de tonnes, réalisant ainsi
NPM: Augustin Matata Ponyo Mapon, Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la RDC : L’Alter Ego de Joseph Kabila Kabange, Président de la République
un accroissement important de la production. Domaine qui aujourd’hui, se présente comme le pourvoyeur des recettes du pays. Matata Ponyo a mis en œuvre des mécanismes très rigoureux tendant à chasser en matière économique des barbaries menaçantes les obligeant de se convertir ou de disparaitre dans ce secteur, créant une certaine transparence dans les opérations qui s’y déroulent (douane, fiscalité, banque, etc.). D’où les contrats léonins et les fraudes ne sont plus monnaie courante. On lui doit également l’initiative de la bancarisation de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat.
Initiative que l’on doit considérer comme solution aux nombreux aléas qui accompagnent cette opération. Laquelle confère à tout fonctionnaire d’être un client à part entière des banques et lui donnant la possibilité d’obtenir des crédits à l’instar de tout client. Ainsi, le gouvernement Matata a enregistré des avancées très significatives, lesquelles lui donne les possibilités de maitriser les effectifs et la récupération des reliquats placés dans un souscompte du trésor. Au point que la RDC vit une certaine embellie qui favorise son développement même si beau coup de ses richesses minières
sont encore exploités de façon artisanale par des creuseurs occasionnels et dont les dividendes ne profitent pas entièrement au pays. Il en est de même de la production pétrolière dont l’exploitation est dans l’agenda du gouvernement. Dans cette perspective,Matata Ponyo voit déjà poindre à l’horizon (avant 2020) la possibilité d’accroitre solidement les recettes fiscales de la RD Congo dès que tous les secteurs économiques seront mobilisés. Cela lui permettrait de réaliser le développement de la RD Congo.
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La nouvelle tour de contrôle de l’aéroport de N’djili pourrait être inaugurée le 30 juin prochain.
Des projets et des réalisations Mais le secteur minier seul ne suffit pas pour atteindre cet objectif. Attention est accordée également à la réforme d’autres secteurs, notamment l’agriculture, le transport, l’éducation, la santé, l’électricité, la desserte en eau, en électricité pour refleurir l’espérance au développement du peuple congolais. A ce sujet, le gouvernement déploie tant si peu d’effort dont un peu dénombrer quelques réalisations qui signalent sa préoccupation ou d’apporter un brin de solutions. Le domaine du transport connait déjà une touche nouvelle à la résorption de ses difficultés avec plus de 500 bus TRANSCO en circulation. Ajouter à ce lot, les bus accordés à certains requérants dénommés “ Esprit de vie ”. Le réseau ferré s’est enrichi de vingt locomotives octroyées par 10
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le gouvernement à la faveur de la Société Nationale de Chemin de Fer du Congo (SNCC). Et tout dernièrement, le méga projet de doter le pays des avions Airbus A320, etc. L’activité batelière a repris avec l’ITB Kokolo qui a déjà mouillé son ancre dans les eaux du fleuve Congo. Congo Airways attend déployer ses ailes bientôt. Et la nouvelle tour de contrôle de l’aéroport de N’djili est presque en fin de construction. Le social préoccupe le gouvernement actuel qui s’attèle à construire 1.000 écoles, 1.000 centres de santé et 300 hôpitaux en réhabilitation ou en construction dont beaucoup fonctionnent déjà sous l’égide du Chef de l’Etat. Signalons également les travaux de construction des barrages Zongo II et Inga III, le projet de la cimenterie de Ngumbu à Songololo,
le projet d’appui aux infrastructures rurales… Tout le monde est unanime que la bancarisation de la paie a été très bénéfique pour les agents et fonctionnaires de l’Etat qui perçoivent sans trop de peine leur salaire et cela en entièreté et à une date bien précise. Des projets et des réalisations qui auréolent un mandat qui se distingue par la force nerveuse d’un Premier Ministre original. Ce sont les dividendes de cette stabilité économique qui font chou gras dans le domaine de l’agriculture dans les décors les plus évocateurs de Bukanga-Lonzo, dans l’attribution, d’une dotation financière aux provinces, dans l’octroi par celles-ci du matériel de labour mécanisé pour la relance de l’agriculture. Ce sont également ces dividendes qui ont permis à notre armée,
Immeuble du Gouvernement en construction : Un building qui va abriter dans sa phase finale, les bureaux des Ministres, du Premier Ministre et Chef du Gouvernement et enfin, les bureaux du Chef de l’Etat. Une grande première....
les FARDC à mettre hors d’état de nuire les bandes armées qui écumaient l’Est de la République. Sous la bannière de notre gouvernement qui a mis les moyens nécessaires à consolider la paix et la sérénité sur l’ensemble du pays. Et sous le leadership de Joseph Kabila, père de la Nation Congolaise.
que le peuple congolais a vite pris conscience de ce travail en dépit du contexte économique mondial très difficile qui fait que beaucoup des pays émergents aient réalisé une croissance très faible par rapports aux années antérieures. Les Etats-Unis et autres pays d’Europe n’ont pas été exempts de cette situation.
En politique, l’espoir renait avec les élections qui pointent à l’horizon. Pour le gouvernement de la République a mobilisé d’importantes ressources tirées des dividendes générées par le travail de l’exécutif. Couronnement d’un travail dont les statistiques indiquant des performances avec une stabilité du cadre macro-économique, un taux d’inflation de 1% ; un taux de dépréciation monétaire de 0%, un PIB de 600 $US, le taux de croissance qui était de 9,5% en 2014 atteint deux chiffres en 2015. Il ne faut pas perdre de vue que
Ainsi, la grisaille qui avait régné sur le monde économique international n’avait tellement pas influé sur la RDC, à telle enseigne qu’elle lui a valu des encouragements des instances internationales pour la bonne gouvernance et l’orthodoxie dans la gestion des finances pu-bliques, gage de sa stabilité actuelle. Ainsi s’ouvre donc une ère de conversion d’un peuple qui a fait le mérite d’une acceptation de politique de rigueur dans les témoignages qui suffisent à rendre compte du mérite
d’une acceptation de politique de rigueur dans les témoignages qui suffisent à rendre compte du mérite du Premier ministre Matata. Mérite observé aussi sur le plan diplomatique. Car les partenariats se onsolident par le biais des relations de la RDC avec les autres pays du monde et d’Afrique sous l’égide de la SADC, de la Comesa, de l’UA, de l’ONU et d’autres organismes de la planète où la RD Congo est membre effectif. “ La RDC est débout ” a affirmé le Chef de l’Etat à la tribune des Nations-Unies, pour confirmer sa diplomatie agissante. Voilà autant d’ingrédients récoltés pour peindre le tableau vivant de Matata Ponyo, cet être à la cravate rouge, formé à rude école symbolisant une intelligence imprégnée d’évidence.
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Augustin Matata Ponyo Une personnalité vive, dynamique, audacieuse et sensible. Et qui a résolument pris la cordée la plus sûre et la mesure de croquer son travail à pleine dent, sans atermoiement. C’est sans doute cela, Matata Ponyo, fascinant personnage qui croit dur comme fer à la richesse de son pays, au développement de sa population. Un être assez original qui dans l’enivrante conquête du sous-développement est déjà entré dans le Panthéon de l’histoire de son pays. Aujourd’hui, ce personnage magnifique n’entend pas arborer une tête de naufragé en face des critiques de ses calomniateurs et pourfendeurs qui lui demandent de rectifier un peu les tirs, notamment en accompagnant sa réussite macro-économique par la recherche d’investisseurs potentiels qui mettraient une trêve à la théorisation de sa politique économique. Et rien n’arrêtera sa machine de marcher… Raison de plus, l’invitation est donnée à quiconque qui voudrait l’approcher, de visiter les installations de la Primature, et apprécier la transformation opérée dans l’enceinte du complexe administratif. Avoir des échanges constructifs avec le Premier Ministre. Et être en contact avec les jardins fleuris où germait les pétales de son intelligence.
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Ecce Homo : Matata Ponyo: le Vulgarisateur de la politique de Kabila et l’homme qui se bat jour et nuit pour faire sortir la RDC de sa torpeur économique ...Pour vu que Dieu lui prête longue vie de peur qu’il ne vive le sort de Moïse biblique !
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Bukanga Lonzo: gouvernementale
C’est une grande date que celle du 15 mars. Ce jour-là, la localité de Bukanga-Lonzo où s’est implanté le tout premier parc agricole industriel de la RD Congo, avait connu une solennité exceptionnelle devant un public nombreux venu saluer la récolte de ses premiers produits sortis de ses champs fertiles ensemencés il y a sept mois. Ainsi donc s’accomplit l’une des lois bibliques faisant allusion aux semailles et à la moisson. Et ce dans une expérience à grande échelle qui fait honneur à l’agriculture congolaise. Il est heureux de constater que le secteur agro-alimentaire congolais qui hier battait de l’aile se voit aujourd’hui revigoré avec la bouffée d’oxygène directe venue de Bukanga-Lonzo, laquelle purifie ses poumons étiolés. Car bénéficiant ces derniers temps d’un réel encadrement qui le replace dans son droit le plus légitime. Celui d’être le principal moyen de substance pour le peuple congolais. Le gouvernement de la République, dans son optique ,décidant de remédier aux problèmes du déficit alimentaire auxquels se bute notre pays, a mis au point une politique visant l’autosuffisance alimentaire d’ici l’an 2020. 14
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Politique qui avait commencé par le lancement d’une campagne agricole axant ses objectifs dans une feuille de route se basant sur la loi agricole. Et qui tient compte également du plan national d’investissement agricole. Le plus grand fleuron de cette législation, c’est le parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo, inauguré par le Chef de l’Etat, le 15 juillet 2014.
Un univers doré Situé à près de 240 km de la ville de Kinshasa, ce parc constitue une structure de haute facture s’étalant sur une lande de terres arables de 80 mille hectares où se réalise la première grande révolution industrielle agricole après l’indépendance en RD Congo. La partie exploitée (5 000 hectares) vient de produire sa première moisson. C’était le 5 mars dernier dans la liesse d’un public nombreux composé des personnalités du monde politique, les députés, les sénateurs, les ministres, les partenaires au développement et les membres de la société civile qui avaient palpé de leurs mains moites les grains de maïs sortis de la glèbe de Bukanga-Lonzo. Sous la présence remarquée du Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange et du Premier Ministre Augustin Matata Ponyo. Bel évènement qui incarne un rêve sorti de la nuée des songes pour concrétiser une vision.
miroir de l’action en matière agricole
Deux hommes : une seule vision: celle de faire de la RDC, un pays émergeant dans les années à venir . NPM : Le Chef de l’Etat entrain de recevoir le briefing d son Premier Ministre Matata avant de procéder à la cérémonie de la récolte des premiers produits sortis des champs fertiles de Bukanga Lonzo
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Bukanga Lonzo: Miroir de l’action gouvernementale en matière agricole (suite) Celle d’assurer au peuple congolais une sécurité alimentaire. Rappelons que sur les 80.000 hectares envisagés pour ce projet, 11.000 hectares sont destinés à la culture des légumes et des produits maraichères.
L’EVENEMENT C’est dans l’apothéose de cet évènement historique que des esprits avisés s’étaient rendu compte du défi gouvernemental de rendre ce projet effectif en voyant comment les engins (tracteurs, moissonneuses, décortiqueuses, etc. se livraient à ce travail de récolte dans ce village de Kwango devenu pôle d’attraction agricole national. Une récolte estimée à plus de 5.000 tonnes de maïs dans cet univers doré où l’homme est en relation intime avec la nature. Cette nature qui procure aux congolais l’indépendance du ventre. Et ce dans un assortiment des produits “ made in Congo ” qui assure la société sud-africaine AFRICOM, véritable mastodonte africaine dans ce domaine précis, et dont les gadgets sont dotés d’un système d’irrigation d’eau pour arroser les légumes, ainsi que des usines de caillasses pour la purification de l’eau. En outre, l’on peut y contempler un atelier d’entretien des véhicules, une usine capable de servir plus de 800 personnes par jour. L’on nous informe que la capacité d’accueil de cette cuisine pourrait plus tard être élargie à 5.000 personnes. Bénéficiant également du concours d’une autre société dénommée SOPAGRI (Société des Parcs Agro-industriels), un consortium issu d’un partenariat public-privé composé d’institutions 16
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multilatérales,d’investisseurs privés et de l’Etat congolais pour le mieux-être des populations. C’est fort probable que d’autres récoltes soient attendues dans les jours qui viennent à Bukanga-Lonzo.
UN PARI GAGNE Bukanga-Lonzo constitue donc une concentration d’infrastructures modernes qui permettra à ce parc de destiner ses produits tant à l’exploitation sur place qu’à l’importation, lesquelles propulseront ainsi notre pays au rang des producteurs africains. C’est dans le discours de Monsieur Dieudonné Bolenge Bola, Ministre de l’Agriculture, Pêche et Elevage qu’avait jailli ce souhait, détonateur d’une compétitivité des produits agraires congolais sur le plan international. Un pari gagné pour le gouvernement congolais qui dans le cadre de la lutte pour la faim tient à faire de l’agriculture son cheval de bataille. “ Le temps est venu pour transformer l’agriculture en RDC d’un secteur de subsistance à un puissant moteur de développement économique global ”,a souligné le Chef de l’Etat congolais dans son adresse au public, le jour du lancement officiel de la campagne de récolte au Parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. “ Notre priorité fondamentale, c’est le secteur agricole. C’est lorsque nous pouvons avoir l’impact le plus important sur la population et la réduction de la pauvreté ,” à renchéri à ce sujet, , le Premier Ministre Matata . Signe palpable de sa volonté de renforcer l’agriculture pour permettre aux citoyens d’accéder à des denrées alimentaires à des prix acceptables.
DETERMINATION DU GOUVERNEMENT MATATA II Bukanga-Lonzo n’est-il pas le résultat visible de cette détermination ? Détermination du gouvernement sous la houlette de Joseph Kabila. Laquelle se traduit par l’existence de la (PNIA 20132020), objectif consistant à sortir les populations de l’insécurité alimentaire, faire de développement des filières agricoles et agro-industrielles l’un des principaux piliers de la croissance économique et enfin le premier objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) fixé par l’ONU d’ici 2025, à savoir la réduction pour moitié de la pauvreté. Et pour y parvenir, le gouvernement Matata Ponyo Mapon a consacré pour cette campagne des fonds importants : 5,73 milliards de dollars sur sept ans, dont 3,65 milliards destinés pour la valorisation des zones agricoles et agro-industrielles, 536,9 millions pour la gestion des produits et de la sécurité alimentaires, 738,3 millions pour la recherche et développement (R&D) et la formation, 607,3 millions pour la gouvernance et le renforcement des capacités humaines et institutionnelles du secteur, 195,8 millions pour l’adaptation au changement climatique. Notons que le PNIA déploiera ses activités dans un tissu progressif d’une vingtaine des parcs agro-industriels à travers le pays.
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Des équipements pimpants à la taille des grands défis liés au développement durable du grand Congo.. Ici un nouveau tracteur moissoneux...commme on en trouve dans l’agriculture moderne des pays développés.
Quelques invités de marque pendant la cérémonie de la première récolte de Bukanga Lonzo. Parmi ceux-ci, on peut facilement voir les deux Vice-Premiers Ministres Evariste Boshab de l’Intérieur et Willy Makiashi du Travail et Prévoyance Sociale PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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Bukanga Lonzo : Miroir de l’action gouvernementale en matière agricole ( Fin ) RELANCE DE L’AGRICULTURE CONGOLAISE Veilleur diligent de ce projet à caractère social et économique, le Premier Ministre Matata , en visite d’inspection dans le parc avait foulé le sol de Bukanga-Lonzo à trois reprises, avant la cérémonie de lancement de la campagne officielle. Notamment dans les opérations de plantage des semis de maïs et au lancement technique et opérationnel des activités du parc agro-industriel. Ceci est un test significatif qui prouve que la RDC s’engage désormais vers la voie de la réhabilitation de son agriculture. La loi agricole règlemente aujourd’hui le secteur avec ses 81 articles et dispositions. Matata Ponyo n’a pas oublié les autres secteurs qui font bloc avec l’agriculture : l’énergie des transports, le logement, l’eau, des centres de formation agricole, les écoles, les centres de santé et les infrastructures communautaires, lesquels attirent son attention pour la nécessité de ce plan agricole qui est déjà opérationnel dans toutes les provinces du pays. Provinces pourvues des ressources naturelles statistiques (eaux douces, énergies électriques, réserves forestiers, hectares de pâturage naturel, apte pour l’agriculture, grande pluviométrie, un bon climat. Un pays privilégié par la nature et qui est capable de figurer parmi les pays émergents grâce à son agriculture. L’on ne pourrait donc plus chanter aujourd’hui le requiem de l’agriculture congolaise, estiment certains techniciens du développement qui voient déjà une renaissance par des critères purement économiques opérés estim ent 18
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certains techniciens du développement qui voient déjà une renaissance par des critères purement économiques opérés par le gouvernement Matata Ponyo, parce que celui-ci tient à mener son programme agricole à son terme. C’est heureux de constater que cet élan est favorisé par le taux de croissance actuel qui parait plus élevé que dans le passé. Et les procédures appliquées pour le moment dans ce domaine ont de fortes chances d’intervenir sur les recettes de l’Etat. C’est aussi cette croissance qui a permis à l’Etat Congolais d’offrir à chaque province de la République des fonds importants pour la relance de l’agriculture, et la dotation à ces dernières d’importants matériels de labour déjà opérationnels. Avec Bukanga-Lonzo, la RD Congo vit déjà de son agriculture dans une stratégie qui porte sur une meilleure planification sur la sécurité financière, l’accès au crédit, l’accès aux intrants de qualité, l’assurance agricole, la commercialisation des produits des fermiers et une mécanisation agricole planifiée. Dans ce registre, la Banque Mondiale, stimulée par l’initiative de Bukanga-Lonzo, par la voie de son Directeur des Opérations dans les deux Congo, se propose dans le cadre de son programme d’assistance, à consolider ce parc agro-industriel en vue de l’amélioration de sa production, en appuyant ses expérimentations dans ce site très fertile de Bandundu. Il est à noter que cet apport de la Banque Mondiale à travers la mise à disposition des semences, services et conseils a déjà escompté de bons résultats en RD Congo, notamment dans l’appui apporté
aux différents acteurs semenciers dont l’INERA, le SE-NASEM, aux agriculteurs congolais et bien d’autres organes s’occupant de l’agriculture en RDC pour accroître la production des produits vivriers comme le maïs, le riz, l’arachide, le niébé, etc. Il y a également des sociétés françaises et belges qui se trouvent au portillon du ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage, disposées à œuvrer dans l’agro-alimentaire. Les sud-africains y mordent naturellement avec la construction d’une usine d’engrais à Boma. Et la valse continue encore avec plusieurs nations et sociétés du monde qui appréhendent l’évolution de l’agriculture en RD Congo. L’hypothèse avait déjà été confirmée dans plusieurs pays étrangers. La réussite de l’agriculture congolaise dépend également de son réseau hydrographique. A savoir que de nombreux cours d’eau lui ont été légués par la mère nature. L’étendue de ses espaces boisés présente un potentiel qui n’a d’équivalent dans nulle autre contrée. Un espace agraire alimenté par un fleuve de bassin qui a une vingtaine d’affluents ravivés par des pluies diluviennes. La RD Congo, selon le Premier Ministre Matata Ponyo, se doit de retrouver son épithète légendaire de grenier agricole. Les annales rapportent sans cesse que notre pays fut un grand producteur des produits agricoles dont beaucoup figuraient sur la liste d’exportation de l’époque. Il est donc temps d’appréhender les potentialités agricoles de notre pays et d’y expérimenter des projets d’une rare fécondité, à l’exemple de Bukanga-Lonzo, miroir de l’action gouvernementale en matière agricole. JKK et JPM
Des Chefs Coutumiers de cette contrée ont été honorés par la visite du Président de la République.
De la Haute Technologie au service de ce grand parc agro - industriel PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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Pré-bilan de Ma Loin de l’autosa Ainsi donc Matata Ponyo vient de réaliser un punch d’honneur dans son rôle de coordonnateur de l’exécutif congolais en travaillant avec la force du poignet. Cependant, il n’est pas moins établi qu’il lui reste beaucoup à faire, en dépit des avancées significatives enregistrées. Le voilà le 25 mars dernier échanger à un parterre d’intervenants à l’Hôtel du Fleuve qui lui a parlé devant une assistance constituée des Députés, Sénateurs, membres de la Société Civile et plusieurs autres invités dans un élan spontané du cœur et dans une solidarité qui émerveille. Et ce dans une dialectique le poussant à rectifier son tir pour améliorer le climat des affaires en RD Congo, la gouvernance et à maintenir la trajectoire en vue des retombées considérables sur le vécu des congolais. Il est important de signaler que ces échanges, discussions et débats s’étaient déroulés par des preuves, illustrations bien convaincantes et des témoignages qui résultent des vrais problèmes qui étreignent les masses. Et aussi par des orientations des pensées objectives qui stimulent son travail à la tête du gouvernement congolais. C’est vraiment un triomphe qui garantit la continuité de son travail dans un progrès que soutient une stabilité macro-économique, 20
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facteur décisif et nécessaire à l’éclosion d’un développement auquel aspire notre pays. Lors de cet événement historique, le Premier Ministre n’était pas poussé à une autosatisfaction et un optimisme béat, laissant ainsi les participants le soin de donner leur opinion dans une dialectique fondée sur des critères pragmatiques qui mettent en relief les aspects de la conjecture. Reconnaissant lui-même que beaucoup reste à faire au regard du travail que son gouvernement a abattu depuis 2011 jusqu’à ce jour. Et dont les statistiques témoignent des avancées significatives : augmentation du PIB de l’ordre de 600$ et de la diminution du niveau de la pauvreté. Et les indicateurs économiques brandis pour les justifier sont fastidieux : taux de croissance de 9,5%, le taux d’inflation le plus bas depuis 1960 (1%), le taux de dépréciation stable (0%) et la balance de paiement en hausse depuis 2012. Le retour de la paix avec la déroute de certaines forces négatives comme le M23, ADF/NALU et les LRA qui écument l’Est de notre pays, est un motif de fierté qui engage le pays dans cette stabilité macro-économique, modifiant ainsi l’indice du développement (DH).
DES RESOLUTIONS MURIES Voilà ce qui parut imposer
une méthodologie dite pragmatique, d’une dose de capacités et aptitude à éclairer la lanterne du Premier Ministre par des convictions et des résolutions mûries et repétries. Comme celle de Martin Kobler, Représentant spécial de la MONUSCO sollicitant au gouvernement congolais la reprise de la langue avec la MONUSCO en vue de lancer ses troupes à l’assaut des envahisseurs FDLR. Ceci dans une disponibilité d’accomplir leur mission en RD Congo et aussi en rapport à leur mandat se reposant également sur la protection de la population civile et les droits de l’homme. Ceci pour éviter des journées folles comme ce furent les 19, 20, 21 janvier dernier. Abondant la même question dans le sens de développement, l’Ambassadeur de l’Union Européenne Mr Michel Dumont s’était largement appesanti sur la trilogie paix, sécurité, développement en insistant sur les droits de l’homme sans lesquels l’avènement de la démocratie ne pourrait se réaliser, ainsi que le développement durable, corolaire à l’amélioration de la santé et à l’avènement de la justice.
Suite à la page 22
tata II : tisfaction
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Il n ‘ y a pas de paix ni développement sans la justice. Ci-devant le building de la Justice inauguré par JKabila
L’hôpital du Cinquantenaire de Kinshasa: L’un des plus beaux fleurons du Gouvernement Matata. Mais a-t-on pensé aux soins primaires du petit peuple ? PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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Pré-bilan de Matata II Suite de la page 20
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aison pour laquelle qu’il se félicite de la contribution de l’Europe de 28 à l’érection de la cité de la justice. Regroupement de divers services du domaine judiciaire dans un complexe nouvellement construit au niveau du Palais de Justice, afin que les congolais puissent prendre en main leur destin et se développer. Dans ce même registre, Mr Kobler sta tuant en matière de paix et sécurité, a tenu compte des paramètres favorisant la propriété en insistant sur la promotion du développement et de l’économie. Et la circulation des biens et des personnes émane de ces paramètres. Chapitre santé, éducation, population. Au cours des débats, des indications à l’assistance ont été données par le Ministre en charge de la Santé en RD Congo qui a fait allusion à des performances réalisées dans son secteur, notamment l’éradication de la poliomyélite, la meilleure riposte de la fièvre Ebola, la réduction du taux des décès des enfants de moins de 5 ans (10%) décès pour 1.000 naissances), 56% de la population protégée contre le paludisme à l’aide des moustiquaires imprégnées. Couverture vaccinale de l’ordre de 45%. Circonscrivons le domaine de l’éducation pour indiquer que le tableau de bord du Ministre Maker Mwangu signale un effectif de 17 millions d’élèves en 2012 contre 7 millions en 2001, une augmentation de 133% soutenu par une programmation de construction de 1.000 écoles par an dans le cadre de la parité et de la gratuité dans l’enseignement. Ceci sans oublier les félicitations de Mme Keita de l’UNFPA qui soutient l’initiative du Ministère du Plan d’organiser le recensement de la 22
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population et habitat, lequel va aider à organiser le planning familial ainsi que la reconversion des jeunes de la rue en véritables unités de production. Recensement à la base de la modernisation de la Fonction Publique grâce à l’appui de la France, et a permis la bancarisation de 700.000 agents. La création de l’Ecole Nationale de l’Administration et de la Caisse de Retraite, s’inscrivent dans ces innovations. Agriculture, routes et infrastructures appellent une mobilisation des recettes de manière à accompagner l’investissement dans le domaine social et dans la construction des infrastructures. Il faudrait donc relier 72 territoires du pays par un axe routier qui désenclavera plusieurs localités, sous l’aide très active de l’UE et de la Banque mondiale qui apporte sa contribution également dans le domaine de transport. Le premier vol de ce Congo Airways est déjà annoncé pour l’été 2015. Un regain d’espoir qui s’accompagne par l’achat de nouvelles locomotives pour le compte de la SNCC, l’essaimage de Transco à travers les provinces. Les kinois seront heureux de revoir le train urbain qu’ils avaient connu à l’époque. Et le Ministère des Transports s’attèlera bientôt à la fluidité des ports et la re-certification des compagnies aériennes. Le débat s’était clos avec le représentant de la BAD qui a rappelé à tous les tribuns participant à cette rencontre de compter sur le capital confiance à consolider.
Bateau ITB Kokolo pour contribuer tant soit peu au désengorgement du trafic sur le majestueux fleuve Congo
Des bus “ Esprits de vie ” pour le transport en commun des habitants de la ville tumultueuse de Kinshasa. Un cadeau signé Gouvernement Matata sous la bénédiction du Président de la République PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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SPECIAL RDC
A propos de détournements de fonds à la Primature :
DISTINGUER LE BON GRAIN DE L’IVRAIE La fièvre rénovatrice de notre république prônée par le Premier Ministre Augustin Matata Mponyo est à la mesure du souffle régénérateur, de la force déchainée de son courage, de son abnégation à forger une nouvelle image de son pays, la RD Congo. Matata Ponyo, par le raz-demarée de son dynamisme entreprenant, force l’admiration. Mais si beaucoup des personnes s’en délectent, entourant son travail des fées bienfaisantes, d’autres s’en offusquent éperdument. C’est dans cette dernière bannière que se recrutent des excités politiques, des tireurs des ficelles, des pyromanes et des déstabilisateurs professionnels. Qui dans une conscience traumatisée et dans un souffle complètement perdue, se livrent dans les mensonges déguisés en révélation dans les radotages les mieux habillés dans les ragots, les diffamations surprenantes, les diatribes et les accusations émanant des sources anonymes, à guider l’opinion publique dans les voies malsaines, dans l’obscurantisme le plus béat. Sans enfreindre à leur liberté d’expression et d’investigation, ceux-ci ont habilement monté une diabolique machine pour réussir leur tour de force en s’engageant dans une parade effrénée d’actions divulgatrices et revendicatives rendues par le biais des couloirs dérobés d’information pour provoquer des remous dans le pays. Des observations tarées au moulinent d’intrigues cousues de fil blanc, l’intox. Tout cela constitue un hurlement de détresse exprimé dans un aveu d’impuissance, dans un antagonisme turpide. Il faut vite arrêter ce climat destructeur qui mine et obère la crédibilité du gouvernement dirigé par Matata Ponyo. Il faut vite chasser de nos esprits ces polémiques obscurantistes qui s’affirment aujourd’hui comme choix de vie chez ces froids calculateurs qui n’ont de nationalité que sur le papier et non dans le cœur. Il faut chasser cette image surannée, qui à l’époque, trouvait dans notre pays un terrain de prédilection. Ainsi donc la bulle spéculative se dégonfle. L’heure a sonné pour dégager de nos milieux, les fumées malodorantes, incommodantes qui étouffaient l’atmosphère politique dans ce pays. Sachant que la RD Congo ait atteint désormais le “ break-even-point “ 24
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c’est-à-dire un état normal d’équilibre financier qui lui permet d’enga- ger d’âpres batailles pour son développement, pour le bie n être de sa population, même si ces voix diaboliques et éplorées fustigent la pauvreté du peuple congolais dans un pays riche. Mais cela ne date pas d’aujourd’hui. Même si elles dénoncent les prétendues prédations qu’elles évoquent, nous pensons que le radoteur sait lui-même ce qu’il raconte. Nous pensons que rien n’arrêtera le Premier Ministre Matata Ponyo à atteindre les objectifs qu’il s’est fixés pour le bonheur de la nation congolaise.
Apprenons donc à distinguer le bon grain de l’ivraie. N’en déplaise à ceux qui font allusion à la dilapidation des deniers publics. Pour justifier leur cabale, ils n’ont qu’à s’informer auprès des intéressés: (Banque Mondiale, CENI, Ministère des Transports, Ministère d’Education Nationale, Ministère de la Santé…) où les marchés et les démarches se sont effectués suivant le cheminement officiel et normal des appels d’offres sans interférence de la Primature. Ils feraient œuvre utile de revérifier leurs sources d’information que de recourir au conditionnel. Et au moment ou nous étions en train de boucler cette spéciale édition consacrée sur la RDC, nous venons d’apprendre que Mr Ahmadou Moustapha Ndiaye, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la RD Congo et le Congo Brazzaville, a pris la défense du Premier Ministre Matata , accusé d’avoir perçu des commissions sur l’achat des bus Transco lors de son premier point de conférence. N’est-ce-pas une grande première ? Loin d’enfoncer les clous sur le travail du Premier Ministre, et sans en étayer les preuves, nous pensons que ces pourfendeurs ne font que brûler les guirlandes de sa réussite.
La Rédaction
“ I am proud of you ” lisez “Je suis fier de toi ” semble dire le Chef de l’Etat à son Premier Ministre comme le témoigne ce grand sourire.
Ville de Monaco aux portes de Kinshasa ? PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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SPECIAL RDC
Matata, Dauphin de Ka
Les Mailles d’un La politique est-elle devenue une entreprise de prédation, de mensonge ou d’avilissement ? Pourrait-elle en être autrement quand l’on voit que dans les brouillards et les fumées qui enveloppent la transhumance électorale de la RD Congo, les batailles d’influences resurgissent.
A
lléchés par les voix de l’illumination, certains calomniateurs, excités politiques véreux se fardent d’ardeur et de témérité en collant diverses étiquettes au Chef de la Primature, lui imputant des actes qu’il n’a jamais commis et lui conférant des sentiments qu’il n’a jamais exprimés. Autant des diatribes qui sont les mailles d’un horrible filet tendu sous ses pieds. Ceci au regard d’une odieuse propagande de dénigrement, de récrimination, de diffamation, d’imputations dommageables et d’atteinte à la dignité de sa personne. Aux yeux du monde, cette initiative parait être l’œuvre d’un conglomérat d’opportunistes, d’une intelligentsia irresponsable et déséquilibrée excitée et guidée par des idées enfouies dans leurs cervelles, lesquelles ne subliment pas la vérité. Ceci également au regard d’une partialité qui sèche la réalité des faits, par des peintures à récuser, par des propos fictifs et par des manœuvres de diversion très flagrantes. L’opinion sait pertinemment le pourquoi de ce fourvoiement et tire au clair les motifs de leur acharnement à l’encontre de ce digne fils du pays qui a joué les meil26
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leures cartes pour apporter sa pierre à l’édification du Grand Congo. C’est triste car le fond du problème est subtilement détourné par les mensonges, le trafic d’influence, les tentatives insidieuses, le debousollement de l’opinion, la fourberie, l’écume des critiques acerbes… lesquels sont loin d’être alléchés par le peuple congolais qui croit en son chef du gouvernement. De nombreuses accusations lestées d’une bonne quantité d’informations relativement acerbes, fictives, accessoires et qui n’en constituent pas moins une souillure enduite sur la personne du Premier Ministre Matata . Rien ne peut permettre aux flèches gouailleuses de ses adversaires politiques de mettre fin à son engagement patriotique. Preuve évidente qu’il a conscience de ses compétences avérées et que les indicateurs de son plan de développement de la RDC sont encourageants pour atteindre les objectifs du millénaire fixés à l’an 2030. A la mesure des espoirs et des besoins du peuple congolais. Ceci montre qu’il a assez de répondant pour enfiler le costume du Premier Ministre.
Dauphin de Kabila en 2016 ? En cette période préélectorale, ces calculateurs politiques ne trouvent mieux que de le pointer comme dauphin du président Kabila
la cynique audace de ces analystes inféodés à des pratiques vicieuses la cynique audace de ces analystes inféodés à des pratiques vicieuses pour faire du Premier Ministre congolais victime de leur ruse et de leur intelligence maléfique. Qu’à cela ne tienne. Toutes ces agitations montrent comment avec une extraordinaire légèreté que leur analyse suscite des soupçons et des allusions sur un homme circonspect, complètement annexé et accroché à la vision du chef de l’Etat Joseph Kabila. Matata Ponyo Mapon illumine les enseignes de sa politique dont il est chargé de mettre en musique. Qu’importe qu’il soit considéré, en perspective des élections de 2016, comme son dauphin, comme son exécuteur testamentaire, comme le continuateur de son pouvoir. Cela dépend donc du haut pouvoir discrétionnaire de chef de l’Etat de lui accorder ce droit de succession. Ainsi, le chien aboie, la caravane passe. Pyramides Magazine
bila en 2016 ?
Horrible Filet
Matata Augustin : l’homme qui donne des nuits entières d’insomnie à ses détracteurs pour avoir fermé tous les “ robinets ” (sic). PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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PORTEFEUILLE / ENTREPRISE
OGEFREM : L’EXCELLENCE Octobre 2014. Ce mois marquera l’histoire de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (en sigle OGEFREM) qui, par l’entremise de la Fondation Crans Montana s’est vu attribuer un label d’excellence pour s’être bien comporté dans son travail comme le plus dynamique conseils des chargeurs du Moyen-Orient et de l’Afrique. C’est dans le prestigieux cadre du Grand Hôtel Kempisby de Genève en Suisse, sous les voûtes duquel Philippe Douste Blazy, secrétaire général adjoint des Nations-Unies devant une auguste assemblée composé de nombreux invités de marque dont plusieurs chefs d’Etat et de Gouvernement. Notons que ce prix et label d’excellence est conféré chaque année aux personnes physiques et morales ayant excellé dans divers domaines d’activités au niveau mondial. L’honneur échut à cette occasion à Mr Anatole Kikwa Mukambo, Directeur Général a. i. de l’OGEFREM de palper de ses mains le précieux trophée symbolisant l’excellence d’un management de cette entreprise congolaise. Laquelle devient désormais un exemple de réussite, une marque de référence dans notre pays et dans le monde. Ceci grâce à un parcours fulgurant et de sa saine gestion, lesquels le placent au gotha des entreprises congolaises du portefeuille. Ce n’est sans doute pas par hasard que les performances réalisées la place en première position parmi les conseils des chargeurs africains et moyens orientaux. Cellesci tiennent surtout à l’esprit d’ouverture qui caractérise cette entreprise dans la diversification géographique de ses activités, s’illustrant par une frénésie 28
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à côtoyer ses partenaires du monde pour en maîtriser l’esprit, le mécanisme et la subtilité. Et ce dans une politique de coopération, d’union et d’entente avec les partenaires pour aborder l’avenir avec prudence. C’est ce task-force qui le maintient aujourd’hui à la pointe des innovations qui font sa crédibilité, qui accroissent le niveau de l’entreprise dans ses dimensions managériales et qui augmentent ses possibilités de gestion. A telle enseigne que les chiffres d’affaires de l’OGEFREM ne cessent d’être consolidés au jour le jour, témoignant ainsi l’esprit de travail qui anime ses dirigeants, en l’occurrence, Monsieur Anatole Kikwa Mwata, son Directeur Général qui abat un travail de titan aux commandes de cet office. Et c’est avec bonheur que la récompense de cette entreprise se confond avec cet homme à l’âme de conquérant, qui est parvenu à garder l’OGEFREM la tête hors de l’eau dans une croissance fulgurante dont il connait le secret. Entreprise de droit public à caractère commercial et technique, créée en 1980 par ordonnance n° 80-256 du 14 novembre 1980, l’OGEFREM réalise une ascension qui va de bond en bond. Dans sa mission essentielle c’est-à-dire celle liée à la fourniture des prestations diverses aux chargeurs afin de rentabiliser leurs opérations et rendre compétitif le commerce extérieur du pays, l’OGRFREM n’a pas failli à son travail. Et des performances réalisées par ci, par là sont de véritables signes qui auréolent sa crédibilité et sa maturation, lesquelles dépassent les frontières de notre pays. Rap-
pelons que l’attribution de ce prix marque un tournant décisif pour l’OGEFREM,
fleuron des entreprises congolaises dans l’empreinte de sa tradition nationale mais aussi sur le plan international où ses innovations (Feri fiches électroniques des renseignements, Réseau intérieur d’air de stockage de fret, parc à bois, observatoire national des transports, centre de formation des chargeurs, Feri center, Trade point, Bourses de frets, Fonds de cautionnement des chargeurs) lesquelles font école dans le monde des conseils des chargeurs mondiaux et africains. Des innovations qui font de cette entreprise congolaise, la fine fleur du moment. Une marque de référence dans un secteur où les fées bienfaisantes lui ont permis de s’acquérir des beaux bâtiments aux dimensions muséographiques telles que le siège de Kinshasa (bâtiments à 7 étages, les agences de Matadi et de Lubumbashi. Et très bientôt un centre médical moderne. Ce n’est pas pour rien que l’Union Africaine des Conseils des Chargeurs ait choisi plusieurs fois l’OGEFREM, comme fief d’ancrage de ses activités. L’OGEFREM a gravi les échelons en se plaçant au summum. Qui pourrait donc faire vaciller cette entreprise au trône auquel où elle est solidement accrochée ? JKK & Jean Marc Cephas
D’UN MANAGEMENT
Le Ministre de Transports et Communications, SE Justin Kalumba Mwana Ngongo en train de couper le ruban symbo lique marquant l’inauguration du beau bâtiment Administratif de l’Ogefrem Lubumbashi. Témoin de l’évènement, le Directeur Général a.i. , Anatole Kikwa Mukambo, classé parmi les meilleurs mandataires du Portefeuille de la RDC.
Siège de l’Ogefrem Lubumbashi : un bijou pour le plus grand bonheur de tout le personnel ! PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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PORTEFEUILLE / ENTREPRISE
La SONAL:Une voie de salut
A Kinshasa, le décor est planté dans toutes les communes. Des comptoirs, des guichets, des maisons de jeux d’argent pullulent et vous toisent de regard par leurs enseignes, lesquelles vous invitent à gagner de l’argent. Et pour jouer, il vous suffit de faire un petit exercice. Celui de participer au jeu, moyennant une mise d’argent généré bon an, mal an, après une course au trot des chevaux. Les Kinois s’abandonnent et s’agglutinent aux réveilles de ces jeux très alléchants. Ces opérations pécuniaires se déroulent dans des maisons entièrement relookées à l’image d’un modernisme ambiant. Un marketing très agressif et envahissant qui engage la clientèle dans une course effrénée vers l’argent.
Le monopole de la SONAL La SONAL (Société Nationale de Loterie) dans ses décors rutilants a mis au point plusieurs systèmes de jeux ayant une vaste répercussion sur le public avec le déploiement sur ses sites de loisir et ses agences plus d’un millier d’agents y travaillant de façon directe, aidés par un personnel d’appoint constitué des milliers des travailleurs journaliers. Ce n’est sans doute pas par hasard que cette entreprise s’emploie à l’informatisation complète de ses guichets et à la retransmission directe à la télévision, des courses de PMU (Paris Mutuel Urbain) avec leurs variantes PLR et ALR. Les images diffusées depuis Vincennes et autres villes françaises sont captées directement à Kinshasa à partir d’une console centrale reliée au câble de télédistribution. Un outil remarquable de suivi de travail. 30
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La philosophie de cette entreprise se base sur l’expérience acquise depuis sa création. Soulignons ici les règles d’honnêteté, d’humilité et de transparence qui guident le travail de ses agents. A ces qualités professionnelles s’ajoute l’humeur accommodante de ses guichetières dont le sourire et la jovialité font tourner la boutique. Sans faire bombance de ses acquis, cette société n’a pas le rôle d’empiler l’argent recueillis dans ses coffres pour son propre compte, mais s’échine à jouer un impact sérieux sur les masses en remplissant auprès d’elle un rôle essentiellement social, tel que défini dans l’acte notarié du 18 mai 1984 lui donnant droit de démarrer ses activités dans notre pays. Instrument de développement socioéconomique, la SONAL ne s’est point départie de ses objectifs, lesquels portent sur la réalisation des actions sociales de grande envergure dont on aura l’occasion d’énumérer. En l’occurrence des dotations d’argent et des matériels aux œuvres caritatives, sanitaires et scolaires du pays. Un profit non moins négligeable pour les masses désolées. Notons que cette entreprise, comme toutes les autres, a aussi connu les avatars dus à la situation économico-politique de notre pays, lesquels ont quelque peu freiné la marche en avant de son destin. Mais les responsables de la SONAL sont demeurés moins enclins à médiatiser ces obstructions. Leur souci étant de mettre tout en œuvre leur volonté à pérenniser et à revitaliser leurs activités. Les jeux lancés par la SONAL font aujourd’hui choux gras chez le public et confirment la fierté de cette entreprise du portefeuille procurant un pécune substantiel à la vie des kinois.
Abus de position dominante
Parti d’un rêve, cette petite graine qu’est la SONAL plantée en 1984 est devenue un grand arbre dont on cueille les fruits confis. Une réalisation très juteuse qui polarise les désirs de congolais. Ceci grâce au monopole attribué à cette entreprise par l’Etat congolais. Abus de position dominante, estiment les entreprises concurrentes qui lui tiennent la dragée la plus haute. Faveur déloyale vocifèrent-elles pour conjurer ce qu’elles considèrent comme une injustice. Tentative d’usurpations de ses prérogatives rétorquent des dirigeants de la SONAL qui n’en démordent pas, tenant à s’en remettre aux lois de la République. Car l’Etat congolais tient à sécuriser la population congolaise contre l’aventurisme et l’affairisme à rebours de certains escrocs mal intentionnés. L’on se souviendra de triste cas de tombola organisé à Kinshasa dont les prix n’ont jamais été remis à leurs ayantdroit. Le cas de maisons de placement d’argent “ Bindo ”, “ Panier de la ménagère ”, “Opération Nguma”, lesquelles ont escroqué les paisibles citoyens désabusés et plongés dans la désolation.
Un monde du fric La SONAL ne constitue-t-elle pas pour le public kinois, un gisement adulé, une mine d’or leur procurant l’argent ? Car elle se présente à leurs yeux comme une méga machine à sous. Une frénétique activité qui fait recette, une entreprise tentaculaire à laquelle ils s’accrochent dans une frénésie qui s’illustre par le nombre croissant des adeptes appâtés à ses jeux ? C’est dans l’apothéose des maisons de jeux qu’ils se grappent comme des grains de raisins à la recherche des matières sonnantes et trébuchantes.
pour compenser le chômage
Ces foules constituent actuellement un monde du fric, une société multiculturelle et multi formelle où s’agglutinent les hommes et les femmes des conditions toutes confondues et des identités diverses. Un monde fastidieux des personnes de toutes les obédiences qui ne lassent point de pratiquer ces jeux. Avec une souplesse d’échine, assez d’habileté, et dotés des règles et connaissances solides sur la loterie, ils y participent allègrement. Au gré des rencontres régulières, se tissent des relations d’équipe et d’amitié. Parfois, glosant sur les alliages de ces jeux, ils prennent des options possibles après lecture des guides et publications qui leur donnent des conseils pratiques et un flux croissant d’informations nécessaires sur les courses. Des indications très faciles à maitriser, semble-t-il, même par un novice. Et le jeu est joué. Après lesquels s’expriment des sentiments d’émotion de chaque parieur (regards affectés, perplexité possible, passions jubilatoires,
frustration, regret, joie, susceptibilité, stress…). Souvent loin de rougir pour avoir gagné ou perdu, ces sentiments sont vite extirpés après la séance de jeu. Affaires douteuses répliquent les calomniateurs de la SONAL qui y voient un des moyens malhonnêtes pour faire fortune. Ils enfoncent le clou en condamnant l’oisiveté des parieurs. Les inconditionnels de la loterie rétorquent en soutenant qu’ils en font un usage rationnel en indiquant que s’ils s’adonnent à ces jeux, c’est pour compenser le chômage, les emplois mal rémunérés et les fortunes ruinées. Estimant ainsi que c’est un hobby pour beaucoup des parieurs. Le duo Emungu Jean-Marie (Adg) et Ekpoli Marie Louise (Adga) aux commandes de cette entreprise depuis belle lurette, a décidé de mettre en pratique une politique dynamique, constructive et tournée vers l’avenir visant à améliorer l’image de marque
de la SONAL tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays. Cette politique consiste à l’aménagement des bureaux pour leur adaptation aux exigences de la loterie, à rendre plus agréable l’organisation de ses activités au pays. Mr James Djamba : Président des parieurs Le Président des parieurs de la SONAL ne cesse d’affirmer que la SONAL incarne plusieurs valeurs. Car beaucoup de nos compatriotes ont pu changer leur niveau de vie et retrouver la stabilité qui leur manquait grâce aux différents jeux lancés par la SONAL, notamment le PMU et ses variantes PLR et ALR.
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PORTEFEUILLE / ENTREPRISE
EX-OCPT: LA POSTE ROUPILLE Longtemps tombé en sommeil, le secteur postal Congolais apparait aux yeux de l’opinion publique comme un cas atypique et unique dans le monde. Lequel s’illustre par des signes alarmants qui démontrent les spasmes d’une dérégulation notoire. Une dérégulation qui a atteint le réseau postal de notre pays. Personne ne sait plus en maîtriser ni l’esprit ni la lettre, encore moins les méandres qui en sont les ressorts de son fonctionnement sous d’autres cieux. Cruelle vérité que celle-là ! D’autant qu’aujourd’hui la société commerciale de postes et télécommunications n’a plus la dimension qu’elle avait, nécessaire de garder l’image initiale sans laquelle on l’avait connue à l’époque de ses splendeurs. Les eaux moisies ont tellement envahi la poste congolaise, la plongeant dans un long stationnement qui la submerge dans une hypertrophie lamentable qui a duré des décennies. Les tentatives de redressement de la poste moribonde n’ont abouti à rien dans les conjonctures évoluantes de l’histoire de ce secteur de la SCPT dont le seuil de rentabilité appelle à un hurlement de détresse. Son existence n’a d’égale que la nécessité fondamentale manifestée au fil des ans pour la sauvegarder d’un possible trépas.
Découverte des réseaux mafieux Profitant de cette situation alarmante qui a sensiblement réduit la capacité de fonctionnement de la poste congolaise, certains magouilleurs étran- gers ont furtivement pris des risques aventureux de constituer 32
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Créant ainsi un marché parallèle qui a bloqué les méandres de la poste congolaise à l’étranger. En face de cette situation brumeuse, l’administration postale congolaise s’embrigade dans une position de faiblesse, demeurant défaillante et démissionnaire au regard des irresponsabilités qui la caractérisent. La grisaille qui influe sur la poste congolaise est à la base de l’existence de ces organisations parallèles commerciales qui se nourrissent des mamelles de l’institution postale congolaise, lesquelles se manifestent comme bénéficiaires potentielles des arrérages qui reviennent à la SCPT qui n’en jouit point, parce que exclue par elle-même du cercle de ces transactions. Ainsi s’est crée dans le monde un grand réseau d’émission, de vente et d’achat des vrais-faux timbres-poste existant au nom de la République Démocratique du Congo. Sur les grandes places philatéliques du monde, le timbre-poste congolais fait l’affaire des prédateurs qui jouissent des faveurs de certains responsables congolais qui jouent à l’autruche. Au centre de cette prédation, des coups fourrés d’une insipidité criante habilement frappés sur le dos de la poste congolaise avec des émissions à l’étranger des timbres-poste portant le label de notre pays avec des effigies mille fois plus insultantes, montrant des femmes nues, exhibant leurs corps, leur sexe et toutes les rotondités de leurs parties érogènes. Ces timbres poste congolais ont été découverts par un réseau des philatélistes congolais qui avaient à l’époque dénoncé l’opération maffieuse par un mémorandum adressé
au Ministère de tutelle. A ce sujet les cris d’alarme fusent de partout et surtout des milieux philatéliques, touristiques et culturels congolais, relayés par de nombreux marchands en timbre-poste qui tournent les pouces parce qu’il n’y a plus d’émissions locales. Les 1.350.000 timbres-poste livrés en 2006 à la poste par un fournisseur local (émission sur la lutte contre le Sida) tardent d’être utilisés parce que l’arrêté ministériel traine les pieds pour des raisons inavouées jusqu’aujourd’hui. L’on nous signale que la poste ne dispose plus de stock des timbres, alors que le produit pouvant générer des recettes dans ce secteur de la SCPT est disponible.
La RDC sacrifiée dans ses aspects pluridimensionnels Il faudrait donc manifester une réprobation sur l’existence d’une entreprise abjecte et malsaine considérée comme une insulte à la culture congolaise, une humiliation infligée aux congolais, à leur grande patrie. Une attaque à la souveraineté nationale d’un pays sacrifié dans ses aspects pluridimensionnels. Car le timbre-poste connu comme moyen d’affranchissement du courrier, est une voie d’accès au monde, un moyen d’expression culturelle et historique d’un peuple dans l’espace et dans le temps, un document de transmission des connaissances d’une génération à une autre. En tant que valeur de placement, il se négocie comme une monnaie. A ce sujet, l’on déplore au sein du Ministère des P.T.T, l’absence d’une commission philatélique. On a l’impression que dans ce Ministère, les activités ne se bornent que sur le secteur des télécommunications, alors que la Poste roupille au gré
Bâtiment qui abrite la Poste et les Télécommunications de la RDC à Kinshasa.
des vautours qui dépècent son patrimoine. Au Vice-Premier Ministre Chargé des PTT, il lui est demandé de se pencher sérieusement sur le problème afin de corriger ces carences criantes pour ne pas voir éclabousser le prestige de son cabinet.
JKK et Jean Marc Céphas
SONAL: Suite de la page 31 Ce dialogue fragmenté, nous a permis de constater que Mr Djamba, alias Prof a pu s’acheter des voitures et autres biens grâce à l’argent généré par ses mises. Mr Djamba est une figure légendaire, une des voix qui comptent parmi les parieurs congolais. Peut-on lui faire porter le béret de héros de ces jeux ? Car il en détient les secrets et les subtilités. Un grand “professeur ” bourré de technique et détenant dans sa caboche tout en abécédaire sur le PMU. Plus d’une fois, par ses propres moyens, il a entrepris plusieurs campagnes pédagogiques tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays pour vulgariser les secrets et l’intérêt. Plus de 50.000 parieurs s’adhèrent à sa mutuelle à la manière d’un sparadrap. Johnny KOKOLO
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ECONOMIE
BANQUE CENTRALE DU CONGO DEO MUTOMBO A LANCE LA MACHINE A Fini à la Banque centrale du Congo (BCC) l’ancien système de destruction des billets de banque impropres à la circulation qui consistait à incinérer ces billets soit à ciel ouvert soit dans les fours. Cette opération impliquait beaucoup de membres obligeant ainsi la Banque à engager d’énormes sommes pour payer ceux qui étaient commis à cette tâche. Aujourd’hui, en dépit des contraintes budgétaires auxquelles elle fait face, la BCC vient de se doter de nouveaux équipements High Tech de destruction des billets de banque en mauvais état. C’était en Mars dernier dans les installations de la direction de la trésorerie de la BCC que le gouverneur de cet institut d’émission a procédé au lancement officiel de ce nouveau système de destruction des billets de banque impropres à la circulation. C’était notamment en présence du vice- ministre des Finances. Le nouveau système de destruction comprend une série d’équipements sophistiqués permettant le stockage des billets à détruire, le broyage suivi du compactage ainsi qu’un dispositif de visualisation des opérations.. Si autrefois l’opération de destruction des billets de banque en mauvais état prenait des jours entiers, aujourd’hui cela appartient au passé.
Le nouveau système a une capacité de destruction théorique d’environ 250 kilos par heure. Il
pourrait donc broyer 350 paquets des billets par heure, soit 2 800 paquets en une journée de travail, correspondant à 56 sacs de billets de banque conditionnés par les services de la Banque Centrale du Congo. 34
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Sa capacité théorique annuelle serait donc de 528 tonnes de billets broyés et compactés, soit 739 200 paquets équivalant à 14 784 sacs pour un total de 369 600 000 billets détruits par an. Pour le gouverneur de la BCC, contrairement à l’ancien système d’incinération des billets de banque qui impliquait notamment des coûts de destruction très élevés alourdissant les charges de politique monétaire, l’encombrement prononcé des chambres fortes, les tentatives de soustraction frauduleuse des billets pendant la cession des fonds à la commission d’incinération ou lors de brulement sur le site, l’actuel système de destruction livré et installé par les techniciens d’Hunkeler Système AG , l’entreprise qui a fourni les équipements composés principalement d’une broyeuse et d’une machine de compactage des débris sous forme de briquètes d’une capacité de 360 briquètes par heure est plus avantageux. Son exploitation efficiente, reconnait Déogratias Mutombo Mwana Nyembo contribuera à la baisse des coûts liés aux opérations de destruction de billets de banque abimés induisant par ricochet la limitation du nombre d’intervenants ;
Réduction de l’implication humaine. Dans le fonctionnement du nouveau système de destruction, l’implication de l’homme a été fortement réduite. L’intervention humaine, explique le directeur général de la politique monétaire et des opérations bancaires
à la BCC, Jean-Louis Kayembe wa Kayembe n’est indispensable que “ lors du chargement des billets usés dans le convoyeur de stockage qui ne peut être déverrouillé qu’au moyen de deux clés différentes et renforce de ce fait la sécurité des opérations ” en outre, poursuit-il, le reste des opérations se déroulant automatiquement et dans toute transparence requise, il sera dorénavant nullement nécessaire de disposer d’un grand nombre de participants pour mener à bien les opérations de destruction des billets de banque. La BCC ne pense pas se limiter au siège de Kinshasa pour ce qui est de l’acquisition du nouveau système de destruction des billets. “ Je tiens à signaler que les investissements en système de destruction ne vont pas concerner le seul siège de Kinshasa. Dans les limites de ses moyens, la BCC va étendre ces investissements au profit de ses points d’exploitation en province, notamment là où d’importants flux de billets de banque sont quotidiennement traités ”, rassure le gouverneur de la BCC Mais dans un premier temps, les billets impropres à la circulation des provinces de Bandundu et du Bas-Congo seront acheminés à Kinshasa pour être broyés. La deuxième broyeuse sera installée à Lubumbashi au Katanga et elle servira à broyer aussi les billets abimés en provenance du Kasaï-Oriental et du Kasaï-Occidental.
BROYER DES BILLETS USES
La troisième broyeuse sera, quant à elle, installée à Kisangani en province orientale pour prendre aussi en charge la destruction des billets provenant de Maniema, du Nord et Sud Kivu. Il va sans dire qu’avec l’acquisition du nouveau système de destruction des billets de banque impropres à la circulation fourni par l’entreprise suisse Hunkeler système AG, la BCC devient aujourd’hui l’une de toutes premières banques centrales en Afrique subsaharienne à bénéficier des services de cette entreprise.
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In Journal l’Observateur PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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ECONOMIE
Rawbank : Célébration du 5ème Anniversaire du Programme Lady’s First La Rawbank a célébré, ce lundi 30 mars dernier au Romeo Golf, le 5ème anniversaire de son Programme Lady’s First. Une soirée marquée par la présence de quelques membres du gouvernement dont Thomas Luhaka, VicePremier Ministre en charge des PT-NTIC, Louise Munga du Portefeuille. On a également remarqué la présence de l’ambassadeur du Canada, Mme Ginette Martin. La salle des fêtes du Romeo Golf a été prise d’assaut à cette occasion par des femmes entrepreneures qui étaient venues nombreuses pour commémorer la 5ème année du Programme qui leur donne une nouvelle vision d’affaires. Agrémentée par le groupe Kento Bakaji, la cérémonie haute en couleur a été marquée par le discours de M. Didier Tilman, directeur commercial de la Rawbank, la présentation de Lady’s first Program par Mme Barandenge Patience, la directrice de la dite Programme, les témoignages des Femmes entrepreneures, la présentation de tout les champions depuis 2010. S’en est suivie la remise des cadeaux aux clientes qui ont bien remboursé leur prêt. “ Lady’s First est un Programme innovant mis en place par la Rawbank dans le but de renforcer les capacités managériales des 36
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femmes entrepreneures de la RDC en vue de favoriser la croissance et la pérennisation de leurs affaires ”, a déclaré Didier Tilman. Il a ensuite fait savoir que l’objectif poursuivi par les équipes commerciales dédiées au programme Lady’s First demeure l’optimisation de qualité d’un service de plus en plus personnalisé et l’élaboration d’une réponse adaptée aux besoins des femmes entrepreneures. Par ailleurs, Mme Patience a indiqué lors de sa présentation que “ Lady’s First a pour missions d’impacter la culture de la banque afin d’éliminer les barrières à la promotion des femmes qu’elles soient auto-imposées ou structurelles et ainsi faire de l’égalité professionnelle femme-homme une réalité basée sur leurs compétences professionnelles ”. En ce qui concerne les témoignages, une militante du début du programme a donné ses impressions “ pour ma part, ces formations m’ont été réellement profitables. En mettant en application ce que j’avais appris, j’ai réussi à ouvrir un deuxième point de vente à Matadi kibala, aujourd’hui mon business a beaucoup innové voilà pourquoi je vous invite à vous affilier au crédit avantage car je sais que vous ne serez pas déçue ” a témoigné Mme Colette Kanika . Rappelons que suite à toutes les études réalisées sur les problématiques du développement des PME
et PMI appartenant aux femmes entrepreneures de la République Démocratique du Congo démontrent que les défis majeurs auxquels ces dernières sont confrontées demeurent l’accès à l’information, l’accès aux finances, le manque d’infrastructures et les marchés inaccessibles. C’est ainsi que la Rawbank face à ce constat . C’est ainsi que la Rawbank face à ce constat et conformément à sa stratégie de participation active à la bancarisation des populations a imaginé et lancé en 2010 ce programme qui a totalisé sa 5eme année d’existence. Cette initiative est appuyée par la société Financière International (SFI).
La Rédaction
Un petit échantillon des Femmes Entrepreneures ayant déjà bénéficié des faveurs du Programme Lady’s First
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ECONOMIE
Les enjeux de la dollarisation et mie de la RD Congo La dollarisation apparait lorsque la monnaie nationale perd une ou plusieurs de ses fonctions. Le dollar (ou une autre devise) sert de plus en plus comme réserve de valeur, unité de compte et comme moyen de paiement dans une certaine mesure. En règle générale, le recours aux devises s’accentue du fait de l’inflation et de l’inconvertibilité de la monnaie nationale. Les transactions en devises se développent dès lors en rapport avec la progression des circuits parallèles des changes. En RDC, le dollar était d’abord utilisé comme intermédiaire des échanges dans le trafic des matières premières, dans les transactions immobilières et dans les opérations d’achat des véhicules. Cependant, l’usage cette devise s’est généralisée par la suite du fait de la persistance de l’inflation et de la dépréciation de la monnaie nationale. En effet, l’accumulation des devises étrangères a tendance à augmenter pour des besoins internes, mais aussi pour alimenter la fuite des capitaux lorsque l’instabilité économique ou politique s’aggrave. Par ailleurs, le recours aux maxi-dévaluations en présence d’un marché parallèle des changes présente des limites. La pénurie des devises dans les instances officielles assure généralement la suprématie du taux de change parallèle qui favorise les tendances à l’hyperinflation et à la dépression. Cette dynamique catastrophique a abouti au chaos social dans de nombreux pays d’Amérique latine, notamment en Argentine, au Mexique et en Bolivie dans la décennie 80. 38
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On a observé une situation similaire en RDC au début des années 90, dans laquelle la baisse du pouvoir d’achat des individus exacerbe le conflit distributif dans un contexte de démocratisation conflictuelle. Le désordre politique accentue dès lors la crise financière. Le développement vertigineux des circuits parallèles des changes constitue une conséquence dramatique de l’évolution de l’économie congolaise. Par conséquent, le recours au marché parallèle des devises s’est généralisé et les phénomènes de substitution monétaire traduisent dans une certaine mesure le rejet de l’autorité étatique. Le mouvement erratique du taux de change parallèle manifeste la défiance des opérateurs économiques dans l’engrenage de la dollarisation.
Aux sources de la dollarisation de l’economie congolaise.
Le marasme économique observé dans les années 80 a favorisé la contraction des activités productives tout en assurant le recul de la croissance. Dans ces conditions, le PIB en prix constants a baissé de 20 % dans la décennie 80. Par conséquent, le rétrécissement des revenus des ménages demeure dès lors une réalité flagrante comme en témoigne le maintien du revenu annuel par habitant à 99 dollars et de l’espérance de vie moyenne à 45 ans. La stagnation du PIB annuel moyen par habitant reste perceptible à l’aune du taux de croissance négatif de l’ordre de – 6,6 % affiché en 1990 alors qu’il représente- 4,6 % au cours de la période allant de 1980 à 1984% selon la Banque Centrale du Congo. L’engrenage de l’hyperinflation et des taux de croissance L’engrenage de l’hyperinflation et la persistance des taux de croissance négatifs
notamment dans les années 90 constituent des ressorts substantiels dans la descente aux enfers de la monnaie congolaise dont la baisse vertigineuse du pouvoir d’achat aux niveaux interne et externe constitue désormais une réalité incontournable dans le cadre de la dollarisation de l’économie congolaise. La pénurie constante de devises, au sein des instances officielles, et les exportations frauduleuses des produits de base (or, diamant, café, coltan, cassitérite) ont favorisé le développement frénétique du marché parallèle des changes en RDC. De même, l’amplification de la crise économique et l’immigration d’une part croissante de la population congolaise en Occident vont permettre des transferts de fonds interfamiliaux, alimentant essentiellement l’offre au niveau des circuits parallèles des changes. La dollarisation observée au Congo demeure également le fait de l’expansion des pratiques de surfacturation des importations et de sous facturation des exportations. Le développement des mécanismes de double facturation constitue dès lors une pratique courante dans ce cadre. La falsification des factures lors des transactions commerciales est souvent l’occasion d’acquérir des devises qui peuvent demeurer à l’extérieur du pays d’origine. Ce dernier cas de figure se réalise facilement par le jeu des écritures, entre les filiales et la société-mère, au sein d’une société multinationale. La fuite de capitaux a donc un impact négatif sur les comptes courants car il y a une perte au niveau des recettes d’exportation enregistrées, et les statistiques officielles sont dès lors biaisées.
de la dédollarisation de l’écono-
Le dispositif pour lutter contre la dollarisation
L’injection des billets à valeur faciale élevée pour lutter contre la dollarisation en juillet 2012 n’a généré une situation chaotique contrairement aux inquiétudes émanant de certains milieux. Cette réalité dépend dans une certaine mesure de la stabilité macroéconomique observée au cours de cette dernière décennie, des mesures d’encadrement prises par les autorités gouvernementales notamment la mise en œuvre des campagnes de vulgarisation et de l’injection limitée de ces coupures par le canal des banques commerciales. . Dans ces conditions, le trésor public de la RDC a pu maintenir un solde excédentaire cumulé de l’ordre de 224 milliards de francs congolais à la fin du mois d’Aout 2012. De même, les réserves de change se sont maintenues à un niveau confort-
able de 1.475.000.000 francs congolais, représentant 8 semaines d’importation. L’extinction de la dollarisation suppose
un changement de mentalités propice au renversement des anticipations des agents économiques. L’expérience de la RDC de ces dernières années nous renseigne que cette réalité n’est pas toujours acquise en dépit des avancées plus ou moins significatives sur le plan du cadrage macroéconomique. L’enracinement de la dollarisation peut demeurer malgré des progrès indéniables en termes de lutte contre l’inflation et de stabilité de taux de change. La volonté du gouvernement congolais d’effectuer la paie des fonctionnaires en monnaie nationale et de maintenir l’affichage des prix des biens et services sur toute l’étendue de la RDC en francs congolais à partir de 2013 est de nature à favoriser le recul de la dollarisation. De même, cette tendance va se concrétiser si les directives visant à libeller les offres sur les marchés publics sont effectivement appliquées. Cependant, la portée de ces mesures risque d’être annihilée si une attention particulière n’est accordée pas aux problèmes récurrents à la prolifération des circuits parallèles et informels par où transitent des quantités pharamineuses des biens et services ainsi que des encaisses monétaires.
L’injection « timide » des billets de banque à valeur faciale élevée reste dès lors une stratégie louable qui devrait se maintenir si l’on veut éviter des dérapages. En effet, il faudra faciliter la circulation massive des petites coupures (100 FC, 200 FC et 1000 FC) et limiter dans une certaine mesure celle des billets à valeur faciale élevée en confinant ces dernières aux transactions de grande envergure. Cette dynamique suppose l’appréciation de la monnaie congolaise, le maintien d’une faible inflation et l’accroissement du pouvoir d’achat des agents économiques. Ces conditions demeurent le gage d’un renversement de mentalités espéré dans le cadre d’un retournement de leurs anticipations. Cette réalité sociale suppose le retour de la confiance envers la monnaie nationale soutenue par le maintien des institutions financières viables. Claude Sumata Professeur à l’Université Catholique du Congo , Docteur en économie de l’Université de Paris X (Université de l’Ouest Parisien)
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INVESTISSEMENT
Investir en RDC : Quel parcours du combattant et chapardage honteux ! A vrai dire, depuis quarante ans, voire même plus que cela, l’environnement économique de la RD Congo n’a jamais été nettement propice pour y envisager un quelconque investissement dès lors qu’il n’y a, d’une part, ni une politique d’encouragement des initiatives privées locales émanant du pouvoir public ou des institutions financières bancaires ou non bancaires Congolaises ; en dépit du fait que celles-ci soient coiffées par la Banque Centrale du Congo, l’institut d’émission, et de surcroît, Conseiller en politique monétaire du Gouvernement, et d’autre part, ni une réelle sécurité juridique adéquate par rapport aux lois devant prémunir le capital investi et l’investisseur engagé celles qui sont d’application aujourd’hui, surtout dans le secteur du commerce, sont désuètes parce qu’elles datent du dix huitième siècle et promulguées par le Roi Belges pour régir, à l’époque, l’Etat Indépendant du Congo.
Quant aux banques, à proprement parler, elles se sont, toutes, depuis lors, converties soit en bureau de change simplement soit en agence de messa -gerie financière par Western Union ou Money Gram ou encore Mister Cash interposés, au lieu d’exercer les vraies fonctions d’une banque dans toutes ses configurations, pour aider ainsi à participer au développement du pays c’està-dire, participer aux financements des PME et PMI ainsi que des gros investissements, en prenant parfois des risques en collaboration avec des assureurs et réassureurs internationaux, pour les couvertures de leurs risques par rapport aux crédits à accorder dès lors que la Société Nationale 40
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d’Assurance a défailli comme toutes les autres entreprises publiques. Prendre une décision d’investir en RD Congo, surtout pour un investisseur national, ne peut trouver sa motivation que dans un chauvinisme inexpliqué, prenant corps à partir d’un nationalisme exprimé à outrance, peut-être, seulement, par des personnes qui veulent garder leurs deux pieds chez soi, c’est-à-dire sur la terre de nos ancêtres. En effet, les congolais qui acceptent, avec optimisme de créer de l’emploi en RDC malgré les conditions héroïques dans lesquelles ils vont évoluer et ce, dans tous les secteurs de la vie nationale, n’ignorent surtout pas qu’ils seront victimes des tracasseries soit politique soit administrative soit fiscal. Cette situation les oblige d’assister continuellement leurs sociétés, en termes de participation personnelle à la mise en place systématique de fonds de roulement, et cela le conduit aussi, à tout moment, à travailler en faillite bien que non déclarée...Au fait, c’est juste une question de prestige et non d’intérêt capitaliste que les investisseurs nationaux prennent le risque d’investir en RDC.
En fait, le pouvoir public de la RDC qui de lui-même a déjà fait montre de son incapacité à remettre en vie ses entreprises publiques, communément appelées “ canards boiteux ” depuis plus de quarantaine d’années ;
malgré toute une série de réformes envisagées et mises en place plusieurs fois ; se constitue également, en adversaire latent voire farouche des initiatives privées naissantes localement ; et ne fait que jouer le rôle d’asphyxie pour étouffer dès leur naissance les initiatives privées congolaises. C’est la raison pour laquelle nous ne savons même pas, dans notre pays, constituer, ne fût-ce qu’une classe moyenne des industriels, des manufacturiers, des hôteliers, des boulangers, des fermiers, etc. qui devraient normalement participer à la création des richesses nationales et surtout de l’emploi. C’est toujours ce pouvoir public qui avait aussi fomenté un coup devenu plus tard fatal contre la Nation Congolaise en chassant des initiatives privées expatriées par ses politiques irréfléchies de “ Zaïrianisation et de Radicalisation ” dans les années soixante dix, qui avaient fait fermer les “ magasins ” des investisseurs étrangers, à l’intérieur du pays, où nous voyions des portugais, des grecques , des pakistanais, des indiens, des belges, des français et des ressortissants des pays arabes qui avaient pris l’option de faire de la RD Congo leur seconde patrie; qui étaient des producteurs et des exportateurs des produits agricoles, qui faisaient classer notre pays parmi les cinq premiers grands producteurs de ceci et de cela, et moyennement importateur des denrées alimentaires et des produits finis.
Des banques commerciales congolaises sont presque toutes devenues des simples agences de transfert d’argent de Western Union ou de Money Gram. Sur cette photo, l’agence de la Banque Ecobank à Kinshasa
Ces expatriés mettaient rarement des costumes trois pièces pour gambader dans des bureaux climatisés et rouler carrosse dans les grosses cylindrées dans des agglomérations. Ils préféraient conduire eux-mêmes les tracteurs, les camions Magirus Deutz, Mercedes Benz, Bedford, Toyota, etc. Ils étaient par contre habitués à vivre habillés en culotte “ kaki ” , polo blanc avec casquette sur la tête dans des villages aux côtés des paysans et des villageois, cantonniers, travailleurs, cultivateurs et ouvriers dans des plantations des hévéas, des palmeraies, des caféiers, des cacaoyers, etc. Ils bloquaient, d’une manière ou d’une autre, l’exode rural, en gérant tout déplacement de leurs employés par le système de feuille de route qu’ils leur remettaient pendant les grandes vacances en complicité avec les organes de l’Etat locaux de l’époque ; pour leur permettre de rendre visite aux membres de leurs familles ; dans des grandes agglomérations ; avec obligation de retourner au bercail.
Ces expatriés inspiraient confiance aux institutions financières bancaires et non bancaires internationales ainsi que des assurances et réassurances qui pouvaient finan cer les opérations commerciales congolaises. C’est ce même pouvoir public qui, d’une manière irraisonnée, avait occasionné les pillages de 1991 et de 1993 et qui ont découragé totalement le reste des expatriés qui faisaient encore confiance en la RD Congo. Et, c’est toujours ce pouvoir public qui, pendant plusieurs décennies n’a cessé de politiser les corporations syndicales, patronales et la société civile et ce, depuis l’époque de l’Aneza et de l’Untza ainsi que de la ligue des consommateurs, où, celles-ci n’étaient devenues à vrai dire que, des partis politiques déguisés. Et, c’est toujours ce pouvoir public qui, pendant plusieurs décennies n’a cessé de politiser les corporations syndicales, patronales et la société civile et ce, depuis l’époque de l’Aneza et de l’Untza ainsi que de la ligue des consommateurs, où, celles-ci n’étaient devenues à vrai dire que, des partis politiques déguisés.
Toutes ces corporations qui devaient en principe défendre les causes des initiatives privées tant nationaux qu’étrangers en se constituant en un vrai moyen de pression sur le pouvoir public, se limitent à des beaux discours flatteurs des pouvoirs qui se mettent en place sans savoir qu’elles leur rendent ainsi un très mauvais service tout en se rendant aussi ellesmêmes incapables de se constituer en “ réalisateurs ” des profits même pas en un vrai réseau de vrais hommes et de vraies femmes d’affaires devant défendre le secteur privé dans le purgatoire où il exerce ses différentes activités.
Baudouin EBELI POPO Promoteur et Directeur Général, de la chaine Radio-TV, BRT/AFRICA
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INVESTISSEMENT
Climat des Affaires en RDC: Beaucoup d’efforts pour relancer l’investissement Les efforts du gouvernement Matata Ponyo se déploient aujourd’hui dans la crédibilité d’une administration efficace basée sur la rigueur dans l’application des textes légaux. Ainsi l’adhésion de notre pays à l’OHADA apparaît comme un enjeu, une nouvelle définition d’une orientation devant dorénavant donner à l’Etat congolais les moyens de sa politique pour améliorer le climat des affaires. Dans ce chapitre, la sonnette d’alarme du gouvernement est de dresser une machine de guerre contre le disfonctionnement du climat des affaires en RD Congo, représenté par le “ Doing Business ” dans sa médiocre cotation contenue dans son répertoire de référence, comme représentant l’archétype d’un pays catalogué. C’est un lourd déficit si l’on tient compte d’un certain nombre des facteurs qui résultent sur le terrain lesquels portent sur des stigmates d’un chapardage honteux, des pratiques si arriérées et moins adaptées aux contingences universelles. Lesquelles enferment la RDC dans une caverne dont on ne sait déverrouiller les accès, et qui n’incitent pas la diète financière internationale à ne pas essaimer ses finances dans le fertile sol congolais. Pourtant ce sol est reconnu très riche, et son sous-sol est comblé de mille ressources. Les milieux économiques congolais maugréent terrifiés par cette sommation fâcheuse congolais maugréent terrifiés par cette sommation fâcheuse. 42
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congolais maugréent terrifiés par cette sommation fâcheuse. congolais maugréent terrifiés par cette sommation fâcheuse.
Prendre le taureau par les cornes. Un égarement à la base du long stationnement malencontreusement observé en affaires chez ce géant de l’Afrique Centrale en dépit des avantages sonnants et trébuchants que son marché représente dans le monde, susceptible de lui attirer tant d’investisseurs. La RDC s’affirme aujourd’hui comme un pays sans foi ni loi dans le domaine d’investissement à cause des tracasseries qui empoisonnent le secteur des affaires et de certaines tares fonctionnelles et structurelles. Heureusement le gouvernement a pris le taureau par les cornes en assainissant ce secteur dans une exigence qui vise l’efficacité et la crédibilité pour reconquérir la confiance des investisseurs, en les invitant à s’associer avec la RDC pour sa reconstruction dans un cadre juridique adapté servant à régler les litiges, à faciliter les opérations et à protéger les droits de propriété. Il y a aussi l’adhésion du pays à l’OHADA, la suppression de certaines taxes et la réduction es procédures pour lancer une affaire en RD Congo telles que définition par l’ANAPI (Agence Congolaise d’Investissement), l’appui du FPI (Fonds de Promotion Industrielle) aux entreprises. Une préoccupation qui annoncera la relance économique par la consolation de la paix et de la sécurité,
l’assainissement de l’environnement institutionnel et règlementaire, la prioritaire à accorder à l’agriculture et la pêche, la réhabilitation et de développement de l’infrastructure matérielle, la disponibilité de l’énergie électrique, le soutien à l’initiative privée et le développement des partenariats, la mise en place des structures de financement appropriée. Le secteur privé, fonction également dans un climat de morosité, lequel nécessite qu’on puisse s’y pencher sérieusement dans un pays où l’on dénote une absence de la classe moyenne, la quasi-absence d’un entreprenariat national, l’absence d’un programme de modernisation et de la promotion de l’entreprenariat, la dotation des crédits… la perte de monopole du petit commerce par les nationaux, lesquels sont à la base de la hausse de prix, de la prolifération de la misère, du chômage et de la récession. Désormais le gouvernement Matata s’affaire à faire du climat des affaires, un leitmotiv clé pour la relance de l’économie congolaise. Mieux tisonner le feu de l’espoir pour que l’investissement soit effectif dans notre cher et beau pays.
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L’émancipation de la femme congolaise laisse un goût d’inachevé Prolifération des messages revendicatifs, discours féminisants, exaltation des valeurs intrinsèques de la femme congolaise, émancipation sociale et politique des “ Eves congolaises ” : Rêves et espoirs… Autant de gestes et hauts faits qui frappent à la curiosité. Madame Nene Bamani, Présidente de l’ONG FIDER ne semble pas s’émouvoir de ces romances en ouvrant une boîte à Pandore au sujet de la femme congolaise. Dans sa lumineuse intuition, elle s’emploie à nous livrer des idées qui nous donnent du monde féminin une vision plus fraîche, en tenant compte des constats et obstacles qui subsistent sur le terrain. Comme un cantonnier qui écure les égouts, cette dame qui a toujours milité pour l’épanouissement des familles congolaises n’en flétrit point les merveilles dans un bel éventail des situations et dans une perception réaliste et complète de l’évolution de la femme qui selon elle, a toujours laissée un goût d’inachevé, au regard des malveillances, des suspections, des penchants immodérés, des goûts si arriérés, des inclinations malveillantes et des antivaleurs tristement affichées qui ont jusqu’à présent englué la femme congolaise dans un cul-de-sac. Lesquels l’ont vraiment fragilisée et l’ont conduite dans une voie aliénante jusqu’à compromettre même son destin. Attitudes qu’elle a qualifiées d’autodestructrices et d’obsédantes, dans la mesure où la femme congolaise s’empêtre ellemême dans une prison close qu’elle a édifiée. Ceci, en dépit des splendeurs d’un épanouissement en demi-teintes. Le plaidoyer de Mme Nene Bamani est une invitation à ses semblables à se reconstruire une image dans l’autogestion d’une vie quotidienne
qui tend à une reconversion des mentalités et de comportement dans la pure tradition congolaise. Elle estime que la femme congolaise doit vite relever ce défi pour être véritablement émancipée et retrouver ses valeurs authentiques essentielles. Comme le témoigne le thème de cette année :“ Autonomie de la femme face à la société ”. Même si l’on doit reconnaitre que la femme congolaise ait réalisé une grande envolée dans plusieurs domaines (scolaire, académique, social, politique, économique, professionnel, etc. bien d’indices confirment cet assaut spectaculaire. Cependant faudrait-on reconnaitre, pense-t-elle, que la fête de la femme congolaise n’est pas pour demain pour des raisons évidentes. Car jusqu’aujourd’hui, la parité n’a pas encore réussi en République Démocratique du Congo. Dans ce contexte, l’on mettra du temps à la recherche d’un succès de pacotille. Il faut percevoir les données, les signaux et les rapports de complémentarité existant entre homme et femme dans notre pays pour savoir que la femme est toujours victime d’une horrible discrimination et d’une subsidiarité à cause de ses faiblesses caractérielles et des pulsions qui sont les siennes, héritière d’une tradition qui s’est perpétuée depuis des millénaires, beaucoup d’influences négatives troublent le cours de son évolution. Mais l’on dénonce sa complaisance dans des concessions condescendantes, lesquelles la poussent à l’inversion des valeurs. Tout porte à croire que bien des femmes congolaises sont guidées par une attitude qui fait de leur sexe un un produit de consommation en vue d’une quelconque élévation dans la société. N’allons pas loin, estime Mme Nene Bamani, pour évoquer certains dérapages conjugaux, l’effritement
de certaines valeurs maritales, la négligence dans l’encadrement des enfants, l’analphabétisme, les promotions canapé, le moindre accès aux responsabilités dans les secteurs publics et privés...D’où l’on assiste à beaucoup de mariages de façade, au dévergondage. Le 8 mars dernier, les Femmes Congolaises avaient célébré leur fête planétaire dans l’émerveillement, dans l’ambiance des champs Elysées ; les rues avaient grouillé du monde avec les exubérances féminines, les femmes vêtues de pagne d’apparat avaient encombré les bistrots, les lieux conviviaux avec des boissons qui arrosaient la fête. Chant d’oiseaux, incompétences, balivernes, rires, amitiés...sans oublier les inepties, les vacheries et les chienneries dont font montre d’habitude celles qui n’ont pu donner toute la plénitude à cette fête en lui attribuant un caractère folklorique. Mme Nene Bamani, tient à sensibiliser la femme congolaise aux trésors de sa personne en l’invitant à l’unisson pour un resserrement des mailles, pour construire un mur de solidarité pour l’éveil de son autonomie face à la société, afin que l’effémination de l’espace congolais se réalise dans les perspectives radieuses d’une émancipation féconde de raison. Son ONG FIDER dont le siège se trouve à Matete sur Quartier Ngilima n°62/A à Kinshasa, s’évertue à aider les familles congolaises à être unies dans le souffle motivant des bureaux conseils pour les mariages, réconciliation des couples et autres affiliation des mamans à des divers projets de développement (agriculture, couture). FIDER dont l’existence remonte à l’année 2001, dispose d’une grande plantation à Gombe-Kikusa. C’est une organisation qui croit aux vertus de famille et tient à donner un coup d’estocade aux dérapages qui les déstabilisent. JKK PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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elly n’est plus à présenter au public car sa renommée a déjà traversé toutes les frontières de la RDC depuis qu’elle travaille comme Journaliste, présentatrice et productrice de deux grandes émissions très prisées de la Radio Okapi basée à Kinshasa, à savoir “ Dialogue entre Congolais et le Grand Témoin ”. Notre rédaction a décidé de lui accorder cette première 44
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interview que vous allez découvrir en exclusivité. Certes, la tâche n’a pas été du tout facile étant donné que cette grande dame de la presse passe le clair de son temps dans les airs en mission de service de son métier de journaliste. Ci-devant, l’intégralité de cette entrevue.
INTERVIEW
KELLY : “ LES FEMMES DOIVENT FONCER ET EVITER DE BAISSER LES BRAS…” Présentez-vous aux nombreux lecteurs de Pyramides, un magazine international de business basé à Londres ? On m’appelle Kelly Stony Nkute Stony pour les intimes. Je suis congolaise, née à Lubumbashi au Katanga un certain 17 mars d’une certaine année. (Il parait que ce n’est pas bon de demander à une femme son âge… rire). Je suis journaliste professionnelle. Pourquoi avoir choisi ce métier ? C’est un choix que j’ai fait depuis mon jeune âge. Je me rappelle quand j’étais petite, je me plaisais à imiter les présentateurs et beaucoup plus les présentatrices des journaux télévisés sur la chaine nationale, Office Zaïrois de Radio et Télévision, OZRT à l’époque. Je disais à mes parents que je deviendrai plus tard journaliste. Ces derniers se disaient que c’était un rêve de petite fille mais moi j’étais déterminée à le devenir. C’est un métier qui me passionne beaucoup. Aller à la recherche de l’information, la diffuser au plus grand nombre de personne. C’est quelque chose que j’aime. Il faut dire que je suis une personne un peu trop curieuse (Il parait que ce n’est pas bon). Quel a été votre parcours? Cela va peut-être vous étonner, j’ai commencé mon expérience professionnelle à Radio Okapi. Pendant que je préparais mon travail de Fin d’Etudes a l’Institut Facultaire de Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC, ex (ISTI), Radio Okapi avait besoin des stagiaires. Et sur la liste envoyée par le Recteur, mon nom y figurait. J’ai passé deux mois de stage. Après j’ai été retenu comme pigiste avant de signer mon contrat en 2006.
Donc, en dehors de Radio Okapi, je n’ai pas travaillé dans un autre organe de presse. Citez- nous quelques conditions à remplir pour être un bon journaliste Je crois qu’il faut être très attentif, rigoureux, courageux, intelligent, curieux, ouvert et doté d’une excellente culture générale. Le journaliste doit posséder une bonne expression écrite et un esprit critique, capacité d’analyse et de synthèse sont également de rigueur. Une grande disponibilité aussi. Il faut dire que l’essence même du métier de journalisme repose sur la curiosité, l’envie de savoir ce qui se passe et de le rapporter au monde, être un bon journalisme requiert donc de la curiosité et un esprit de synthèse. Quels sont les inconvénients et avantages de votre métier? Inconvénient par rapport à moi, ce que je passe beaucoup de temps au bureau. Je n’ai presque pas le temps pour mes amis. Avantage, c’est un métier qui m’a ouvert au monde et qui m’a permis d’avoir un bon carnet d’adresses. Cela me permet d’être au courant de l’actualité dans un secteur précis, de trouver des idées d’articles, voire de décrocher un scoop. Se constituer un bon carnet d’adresses est essentiel pour réussir dans cette profession. Que conseillerez-vous aux jeunes gens qui voudraient vous emboiter les pas? Je les encourage. Mais un conseil, ne faites pas le journalisme juste pour vous faire connaitre ou devenir une star du petit écran ou de la radio. Travailler dur car c’est par le travail bien fait qu’on va vous juger .
Le journalisme est un métier qui appelle à l'honnêteté. Il faut être sérieux quand on veut être journaliste, pour ne pas compromettre la vie des gens. Le journalisme c'est le quatrième pouvoir. Alors quand on dit quelque chose qui n'est pas vérifié, ce n'est pas professionnel et c'est une faute grave, assez grave. Les jeunes aujourd'hui, je pense, sont en manque de repères, ils veulent juste se faire un nom. Mais je dis pour être journaliste il faut respecter les canons du métier. Il faut toujours vérifier ses informations avant de les diffuser, mais sinon c'est le plus beau métier du monde. Avez-vous déjà rencontré quelques difficultés dans l’exercice de votre métier? Les difficultés ne manquent jamais. Surtout lorsque je dois contacter les invités pour l’Emission Dialogue entre Congolais. Il y a des gens qui vous font marcher et parfois jusqu’ à 20 minutes du début de l’émission, tu n’as pas encore d’invités. Je vous assure, c’est très stressant. Au sujet de l’Emancipation de la Femme en général et singulièrement de la Femme Congolaise. Estce un vœu exaucé ou un parcours du combattant ? C’est encore un parcours du combattant surtout à cause de certaines coutumes qui jusqu’à ce jour pensent que la femme ne peut pas exercer le métier de l’homme. On retrouve ces cas surtout dans les milieux ruraux.
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OPINION
Prof Pierre Mbakam: “ L’AFRIQUE DOIT L’Afrique Subsaharienne se meurt lentement au moment où l’Europe est en train de ratisser large pour sa survie. En tant qu’expert, avezvous un commentaire ? En tant qu’africain, je suis triste de constater l’état de délabrement de l’Afrique en général et surtout dans sa partie sub-saharienne. Mais il y a plusieurs raisons à cette descente aux enfers. Tenez ! Lorsque j’étais jeune et que j’habitais le Cameroun, je voyais un certain nombre des choses notamment des maisons en brique, des maisons en terre battue construites au-dessus des eaux infectées des moustiques, des tas de poubelles, etc. Hélas ! Aujourd’hui en 2015, je suis vraiment au regret de constater que les mêmes maux persistent. En clair, l’Afrique n’est pas dans l’état où elle devrait être !
Il s’appelle Pierre Benjamin Mbakam Nitcheu. D’origine camerounaise, et fils d’une ancienne diplomate à Paris, Mr Pierre est porteur d’un Diplôme de l’École des Hautes Études Internationales de Pari ; d’une Maitrise d’Études Européennes option Internationales à l’Université de Paris 3, la Sorbonne Nouvelle ; d’une Maitrise d’Études Spécialisées sur l’Amérique Latine, option Relations et Sciences Politiques à l’Université de Paris3, la Sorbonne Nouvelle ; d’un D.E.S.S en Carrières Diplomatiques,
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Internationales et Européennes à l’Université d’Auvergne,Clermont- Fernand. Finalement, il est Membre de l’École Doctorale pour la partie Europe-Amérique Latine, Université de Paris 3, la Sorbonne Nouvelle. En ce qui concerne sa position sociale, il est Manager Director et Fondateur de l’Observatoire d’Analyse pour la Politique Internationale des États d’Amériques du Sud basé au sud de la ville de Londres, au Royaume-Uni.
Pour revenir à votre question pertinente, personnellement, je pourrais classer les causes de tous ces maux en deux catégories : la mauvaise gestion des hommes et des ressources. Car pour le commun des mortels, si on vous place quelque par, et que vous gérez mal les ressources mises à votre disposition, on ne doit pas s’attendre à un quelconque miracle : le résultat sera négatif. Et pourtant l’Afrique regorge de potentialités énormes, regorge de potentialités énormes, économiques, humaines, et comme vous l’avez dit dans l’introduction de cette interview, nous n’avons pratiquement rien à envier aux autres. Sans doute, quelques écoles, des hôpitaux et autres infrastructures ont été construites, mais au jour d’aujourd’hui, dans quel état se trouvent-ils ? Tout a été délabré ! Vous allez dans l’hôpital pour vous faire soigner, parfois il n’ya pas de médicament voire de lit pour recevoir le malade. Gare à ceux qui n’ont pas d’argent pour payer les frais.
INTERVIEW
COMPTER D’ABORD SUR ELLE-MEME ” Même constat pour l’éducation, les diplômes qu’on délivre laisseraient à désirer du point de vue qualité de l’enseignement reçue, les enseignants étant devenus parfois, hélas, des “ clochards ”. Pourtant, les étudiants et les enseignants sont très brillants. Le manque cruel de l’outil de travail ramène l’enseignement vers le rabais. Il suffit d’une petite dose de bonne foi et de la volonté pour changer les choses. Or, il ya une vingtaine d’années, la situation n’était pas aussi mauvaise que celle qu’on est en train de vivre actuellement. La plupart des dirigeants investissent peu de moyens dans le secteur social. Le peu d’avantages sociaux dont bénéficient les gens représente une minorité par rapport à la grande population. Autre aspect important dans cette première catégorie est le mental. Lorsqu’on a un bon mental en soi, les choses seront gérées et bien dirigées. Dans un état tout comme dans une maison, il y a un chef. Ce dernier doit montrer le chemin à suivre en prêchant par l’exemple. Prof Pierre, croyez-vous que cette belle théorie trouvera un écho favorable auprès des dirigeants africains ? Et pourtant, c’est simple à comprendre, Mr le Journaliste. Si le chef de l’armée donne bien un ordre de bataille, hé bien, les choses iront au mieux. Il n’est pas possible d’accepter qu’avec tous les financements reçus en Afrique de la part des pays occidentaux et surtout toutes les richesses naturelles qu’elle engorge tels que le gaz, le pétrole, les minerais de toute sorte, le bois, etc. que nous en soyons toujours là en train de marquer le pas. Au sujet de la seconde catégorie des causes qui font que l’Afrique soit une figure de parent pauvre, je les attribuerai facilement aux pays du Nord.
Pour rappel, dans la coopération Nord-Sud, on a commencé depuis des décennies ce qu’on appelle la dégradation des termes d’échange. A savoir que les pays du Sud vivent à partir de leurs matières tandis que les pays du Nord, eux vivent à partir des produits industrialisés, des produits comme on dit souvent à forte demande des capitaux. Concrètement, voici ce qui se passe: les pays du Nord achètent nos matières (je reviens sur une notion parlant des PVD, pays en voie de développement). Être en voie de développement signifie aller vers le développement. Mais que constatons-nous ? Vous conviendrez avec moi que nous, nous n’allons pas vers le développement mais nous régressons ! Pour votre information, le concept développement ne veut pas dire avoir de beaux téléphones portables, des belles voitures, des belles maisons, des téléviseurs que nous ne produisons même pas. Loin s’en faut ! Ainsi, l’appellation même pays en voie de développement ne tient pas debout. Revenons à votre préoccupation, ce sont les pays du Nord qui fixent les prix sur les matières premières de la partie Sud car ils ont le pouvoir. Vous savez, il y a eu cette citation qui disait ceci : « ne pouvant faire de ce qui fut juste fort, on fut de ce qui fut fort, juste «. Autrement dit, ceux qui ont le pouvoir imposent simplement leur loi. En un mot, les échanges entre les pays du Nord et les pays du Sud sont totalement déséquilibrés. En conséquence, les pays du Nord sont de plus en plus riches et les pays du Sud de plus en plus pauvres. Et chose grave, à l’intérieur des pays du tiers monde, il se trouve également d’autres classes tel la classe favorisée ou les élitistes, qui, souvent en minorité, s’enrichissent au détriment d’une autre classe défavorisée.
Ce qui se pratique sur le plan international se pratique également sur le continent africain. Les termes d’échange entre les deux blocs sont partis sur des fausses données avec des prêts sur les pays du Sud. Mais ceux-ci sont condamnés à acheter des produits dans les pays du Nord. Vous comprenez que l’argent versé dans les pays du tiers monde revient indirectement ou directement vers leur vrai propriétaire, c’est-à-dire le Nord. Autre chose qui a beaucoup affaibli les pays africains c’est la fameuse institution financière internationale, Fmi, Fonds Monétaire International. Ce gendarme des pays occidentaux a créé en 1944 à Bretton Woods avec le seul but premier d’aider les pays des tiers mondes à se développer. Ses interventions sont toujours accompagnées des Programmes d’Ajustement Structurel avec des mesures drastiques. A mon avis, un pays ne peut vivre à partir de ses dépenses publiques, toute initiative privée est toujours à encourager et encourageante. Or les conditions du Fmi ne sont pas favorables car elles jettent bon nombre des familles africaines dans la rue. Ce qui est catastrophique ! Et moi qui suis censé défendre l’Amérique Latine, déjà vers les années 1970, nous citons le cas du Brésil, on assistait parfois à des taux d’inflation galopants de l‘ordre de 1000 pour cent. Dans autres pays comme le Venezuela, le Mexique, on trouve des gens qui achetaient des produits alimentaires au jour le jour. A titre d’exemple, un sachet du sucre pouvait couter trois milles pésos, et le lendemain, six cents...La solution à tous ces problèmes nécessite une refonte profonde des relations avec les institutions internationales. Suite à la page 48 PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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OPINION
PROF PIERRE MBAKAM (suite et fin) Et pour ce qui est de l’Afrique, elle n’a qu’à trouver un plan de sortie comme solution de rechange comme l’avait dit un Ministre sénégalais qui consisterait à diversifier les partenaires. C’est le cas présentement de la République Démocratique du Congo qui est en train de tenter une nouvelle expérience avec les Chinois et les Occidentaux dans un même paquet. Ce qui est marrant, les chinois exercent facilement tout petit commerce allant de la vente des cacahouètes aux bonbons, pourvu que ça produise de l’argent. Si en 2015, la majorité de la population africaine n’est pas capable d’accéder à tous ces besoins vitaux, ce que les dirigeants auront encore beaucoup à faire ! Votre réaction en rapport avec le partenariat tant décrié par FMI des pays africains et la Chine ? Non, car j’encourage le partenariat de beaucoup de pays africains avec la Chine qui est une puissance économique remarquable qui fait trembler les États-Unis les autres nations développées. Le fait que la Chine ne puisse pas s’occuper de la politique des autres pays est un acte de bon sens. Sur le plan économique, la Chine est un pays qui amène beaucoup d’investissements en Afrique malgré la grande distance qui les sépare. Le continent est envahit par des produits chinois. Bien que la qualité desdits produits laisse parfois à désirer, tout ce que nous devrons faire c’est de mettre en place un certain nombre des règles car une coopération sans règles n’est pas une coopération. Nous ne sommes pas dans une jungle, mais nous sommes dans une règlementation. Il faudra mettre en place un cadre juridique ferme, juste. C’est-àdire qu’il ne faudra pas qu’à cause de cette coopération qu’on trouve par trouve par exemple des produits de mauvaise qualité. Il faudra en fait que tout produit “ made in China ” soit respectable. 48
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Et aussi important dans une coopération, parler des transferts de technologies. Si nous acceptons de coopérer avec la Chine et que sur les différents chantiers négociés, vous ne trouvez que des chinois, je pense quelque part, cela n’est pas juste. La Chine ne doit pas apporter avec elle toute la main d’œuvre et le matériel, chacun des partenaires doit absolument retrouver sa part. Mais si par contre, les choses se passent autrement, on ne saurait dans ce cas parler du sacré principe de la coopération chinoise : “ gagnant-gagnant ” ou “ fiftyfifty ”. Comment voyez-vous l’avenir du continent africain eu égard à tout ce qui s’y passe d’ici cinq à dix ans ? Dans l’allure où vont les choses et si on y prend garde, nous allons tout droit dans le mur. Mais plusieurs choses sont à effectuer comme le changement par-dessus tout des mentalités. Et c’est capital. A titre d’illustration, lorsque en 1990, les pays africains parlaient « de l’ouverture à la démocratie », nous étions surpris de trouver dans cet état euphorique, plus de cents partis politiques dans un petit pays alors que dans les pays développés, le maximum est 10 partis sérieux. De qui se moquait-t-on ? Beaucoup de ces partis en Afrique n’étaient que des simples partis alimentaires et/ou familiaux à caractère tribal. Vous pouvez avoir beaucoup de richesses, mais si vous n’êtes pas bon gestionnaire, ces richesses vont finalement à perte. Laissez-moi vous dire que je suis parfois choqué lorsque je vois le pays comme le Congo Démocratique, avec à l’époque, la toute puissante Gécamines, y compris toutes les ressources que ce pays regorge jusqu’aujourd’hui, je me demande comment ce pays n-a-til pas réussi à être modèle comme la République Sud Africaine ? Ce pays
de Nelson Mandela ou de l’arc-en-ciel
qui abrite des hôpitaux modernes, des grandes universités, des autoroutes, une administration de grande qualité, etc.
En tout cas le cas Congo Kinshasa est un cas spécial et qui dépasse tout entendement. Retenez que moi je n’en fais pas une affaire politique car je ne suis pas là pour propager des programmes politiques. Mais je m’exprime en tant qu’expert avisé. Pour ce qui est de l’avenir de l’Afrique, j’insiste sur la diversification des partenaires qui serait capitale pour faire fonctionner nos institutions. Prenons le cas de la CEMAC, la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale. Il n’est pas concevable à mon sens que les citoyens éprouvent autant des difficultés pour circuler librement. C’est comme si au sein de l’Union Européenne, on vous disait qu’il y a des gens d’un état membre qui ne peuvent aller librement dans un autre État. Le plus important est que les hommes se mettent réellement au travail. L’Afrique doit apprendre à ne compter que sur ellemême. Car chacun défend un exemple : celui des pays de l’Asie qu’on appelait à l’époque les quatre dragons (Hong Kong, Corée du Sud, Taïwan et Singapour) se sont battus ainsi. Sans aucune ressource naturelle comme on en trouve en Afrique, aujourd’hui ils sont devenus des grandes zones du commerce international. Ils sont entrés dans l’ère industrielle et fortement avancés. Je suis quelque peu optimiste, mais restons toutefois prudents.
Votre dernier mot à l’endroit des compatriotes Africains de par le monde ? Restons soudés car l’union fait la force. Apportons le peu des moyens dont nous disposons à la construction de notre édifice commun qu’est l’A frique. Sachons que la nation n’appartient pas à un Pré sident de la République, celui-ci la dirige par mandant. Mais une nation
appartient au peuple qui la compose. Chers amis de la diaspora, organisons-nous et surtout, j’insiste, soyons des dignes ambassadeurs du continent Africain à l’étranger. Par cette attitude, le monde saura redorer l’image déjà ternie de notre cher et beau continent, l’Afrique.
JPM
DIASPORA Fête d’Anniversaire de Naissance de Mr John-Paul Majepa, Editeur de Pyramides Magazine à Londres : “ Big Event ”
Couple Marie-Claire Milambo et John-Paul Majepa , le jour d’anniversaire Debout de gauche à droite :Ingénieur Alain Mutshipay , M.Roger Mbelolo, John-Paul Majepa, Pasteur Jean-Louis Tono Bobozo, Prof Caude Sumata.
Assises de gauche à droite : Mmes William Nana, Dr Elise Sumata, Elsa Mutshipayi, Marie-Claire Majepa, Dorcas Tono PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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DOSSIER
Guerre dans l’Est de la RDC: Un vrai Business de grandes puissances mondiales… La situation sécuritaire dans l’Est de la RD Congo est préoccupante. Les bandes armées écument de manière terrifiante cette partie du pays. Crimes crapuleux qui endeuillent de nombreuses familles devant les servitudes que cette guerre implique. Une guerre qui alimente les débats dans l’avalanche de démagogie et de mensonges susceptibles de tromper à plusieurs reprises l’opinion publique tant nationale qu’internationale. Un feuilleton qui a tant duré dans les distorsions, et les absurdités s’entourant d’un voile de ténèbres dont il serait vain de sous-estimer. Car la gangrène est loin d’être stoppée au regard des enjeux en présence, lesquels cachent les auteurs innombrables de ce drame complexe qui étreint les esprits. Causes lointaines Dans la réalité impitoyable de cette guerre atroce, l’on a souvent évoqué le Rwanda. Sa chance aura été d’avoir la RD Congo pays aux potentialités fulgurantes comme voisine. Sans doute ne le savons-nous que peu, le Rwanda a servi de pont et d’interface aux puissances occidentales pour parvenir à leurs fins. D’où ce pays d’Afrique va se voir confier plusieurs missions tendant à la déstabilisation de la RDC lançant ainsi ses harpons par des attaques permettant l’exploitation des richesses congolaises par des puissances occultes, dans le cadre d’un programme concocté de sources bien informées, appelé le nouvel ordre mondial. 50
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Nouvel ordre mondial
Rwanda, détonateur du conflit
C’est un plan consistant à placer les richesses naturelles des pays ciblés d’Afrique sous contrôle de grandes puissances mondiales. Et pour y parvenir, il faudrait emprunter les corridors et des couloirs dérobés, bien appropriés. Notamment de ne pas tenir compte des patronages exclusifs des anciens colonisateurs, ni des affinités privilégiées entre pays au moment où ces puissances mondiales se déploient dans un engrenage économique dicté par leur appétit boulimique de s’approprier les réserves minières d’Afrique. Un continent qui regorge plus ou moins 78 % des réserves mondiales de chrome, 89 % de platine, 59 % de cobalt, et de surcroit, la cassitérite, étain, gaz naturel et le coltan (minerai utilisé pour la fabrication des condensateurs de téléphones portables).
Dans son rôle de corridor, ce pays voisin égrène les risques sécuritaires en créant une fable politique consistant à éloigner les mouvements insurrectionnistes des hutus refugiés en RD Congo des frontières du Rwanda ou de les pousser à retourner dans leur mère patrie, ou les exterminer. Il profitera de l’ouverture béante des frontières poreuses de la RDC pour monter un modus operandi consistant à y trouver des complices nationaux pour cette cause.
Voilà ainsi montée une méga-machine par des experts capitalistes constitué dans un réseau appelée NEW AFRICA OPPORTUNITIES ACT. Cette opération flibustière et tablant sur l’exploitation des produits miniers de la RD Congo et de nouvelles ressources qui serviront leurs intérêts stratégiques. Ceci ne tardera pas à mettre ce pays dans un drôle de capitulation faisant de lui une de froides pièces d’un échiquier que les puissances mondiales manipuleront à leur guise. Ainsi, elles ont choisi de se faire piquer d’une forme particulière de prédation, laquelle doit se réaliser au prix de sang et au nom de la démocratie.
D’où la création de certains mouvements rebelles notamment le RCD/ Goma, RCD/KML, CNDP et autres milices comme le M23 qui écument actuellement le territoire congolais qui paie le prix de ses richesses naturelles surabondantes avec une perte en vie humaines de plus de 4 millions de victimes, favorisant ainsi des gaffes saignantes sur le patrimoine de la RD Congo. Une opération soutenue par certains pays occidentaux comme le Canada, la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis d’Amérique, la Belgique et même l’Afrique du Sud s’y était mêlée avec l’objectif de s’assurer le monopole des réserves stratégiques se trouvant en RD Congo. L’on connaît le coup de buttoir réservé à la Chine, lui empêchant de lorgner sur les richesses minières rd congolaises et l’empressement des occidentaux à parrainer les élections congolaises faisant ainsi de ce pays un “ Etat Client ”.
DOSSIER Convictions internationales Voilà un mécanisme dangereux dans lequel se retrouve le Rwanda pour déstabiliser un pays frère qu’il mord en pleines dents en coupant le cordon ombilical qui relie les peuples rwandais et congolais dans l’osmose toute naturelle et dans l’hybridité des cultures qui s’interpénètrent au delà de leurs frontières respectives. Pourquoi reste-t-il cramponné à ce plan machiavélique qui représente une menace potentielle pour l’Afrique Centrale et aussi pour la partie Orientale Africaine ? Avec toutes les affreuses conséquences qui l’entrainent dans cette voie cynique qui dérange l’endurant et affectueux peuple congolais assourdi par les grondements des canons. On se rappellera de la conviction de Monsieur Herman Cohen, ex-SousSecrétaire d’Etat américain aux Affaires Africaines qui disait que “ la mise en bouteille des conflits en A frique Centrale passait par la création d’un Tutsi-land et d’un Hutu-land. Une thèse dont se conforte le Rwanda pour justifier ses entreprises meurtrières en RD Congo. Ne cachant pas ses impressions, l’ex-Président français Sarkozy préconisait à ce sujet l’exploitation en commun des richesses frontalières à l’Est de la RD Congo, avec des pays voisins pour atténuer ou évacuer les états de conflits et signer “ la paxa congolaise ” à nos frontières. Même son de cloche pour l’ancien Président de la Banque mondiale, Monsieur ZALIK qui estimait que “ les congolais doivent apprendre à intégrer leurs économies dans la Région des Grands Lacs ”. Hilary Clinton rappelait au Gouvernement congolais l’application des principes de la Démocratie, emphase de la « bonne gouvernance » exhortation à regarder vers l’avenir et non plus de remuer leur passé. Intentions suspectes, dupes artifices, diagnostic erroné, jeu des dupes, lesquels s’enlisent dans les trompettes du mensonge, dirait-on en voyant les anathèmes et les abus de puissances
nuisibles exercés sur la RD Congo. Autant dire que ce sont des thèses qui caressent les congolais dans le sens du poil considérant ces opinions comme les mailles d’un horrible filet tendu sous leurs pieds pour perpétuer une crise qui est favorable à l’accomplissement de l’opération New African Opportunity Act. Acharnement des lobbies en RDC Il faut noter que l’exécution de ce plan a bénéficié de la création d’un puissant lobby dénommé AMFI, fonctionnant dans la clandestinité servant d’appui au programme New Africa Opportunities Act, lequel signa le 18 avril 1997 avec le Président de I’AFDL, trois accords portant sur l’extraction du cuivre et de cobalt de Kolwezi, à partir du résidu du cuivre à Kipushi. La société américaine AMERICAIN MINERALS FIEDS INC (AMFI), membre du Groupe LUNDIN GROUP, ayant bénéficié alors des riches réserves cupro-cobaltières de Tenke et Fugurume, terrain de prédilection de l’ex Président Américain Bill Clinton, signataire à l’époque de New Africa Opportunities Act. Sur la liste des sociétés ayant souscrit des accords avec I’AFDL via l’AMFI, citons la canadienne Consolidated Eurocan Ventura (du LUNIN Group) (BCG), la Sud-africaine considérée comme leader mondial de l’or, Anglo American Diamonds Buyer, filiale de AMFI, MINDEV CALED, GENCOR, TSCOR, Union Minière ou UMICORE, CLUIF, DARNAY, BANRO DE BEERS, RIGDGEPOINTE venues des USA, Canada, de la GrandeBretagne, de la RSA, de l’Ouganda, de la Belgique, d’Israël, du Zimbabwe, etc... Autant des vautours qui se sont rués aux richesses naturelles de RD Congo pour les exploiter indignement au profit du nouvel ordre mondial créé par les Occidentaux sur base de leur dictature économique mondiale dictée par le New Africa Opportunities Act, en dépit de la souveraineté d’un pays considéré comme leur champ de convoitise. Notons que la remise
en cause de ces contrats considérés comme léonins par l’ancien Président Laurent Désiré Kabila lui valu la perte de sa vie le 16 janvier 2001. Ainsi des informations d’une authenticité fiable confirment que Georges Bush Père, BRIAN MULRONEY, ancien premier ministre canadien et KARL OTTO POHL, un ancien Directeur de la Bundesbank, la Banque Centrale d’Allemagne et autres personnalités disposeraient d’une grande concession aurifère au Maniema. Il semblerait également que 28 comptoirs de coltan, cassitérite, or... fonctionneraient à Goma pour le compte des certaines autorités Rwandaises. Réaction de Kinshasa face cette prédation Le Gouvernement congolais, par la bouche de Président Joseph Kabila, a plusieurs fois dénoncé cet acharnement dans les mines congolaises où les étrangers et les nationaux se livrent à une maffia indescriptible. Aussi a-t-il plusieurs fois fustigé l’implication manifeste de certaines autorités locales, provinciales et nationales, tant civiles que militaires dans l’exploitation illégale et le commerce illicite des substances minérales favorisant la prédation. Bien de mesures ont été prises, notamment la décision d’éliminer du circuit d’approvisionnement les minerais des conflits en provenance de la RD Congo ; la suspension de certaines sociétés minières suite aux informations livrées par le Groupe d’experts de l’Organisation des Nations Unies, des ONG internationales et autres décisions pour renforcer la vigilance dans ce secteur d’activité. Mais leur détermination se butte à certains aléas dont on s’efforce de bannir. L’interception en son temps d’un avion à l’aéroport de Goma avec une cargaison de minerais en dit long car provoquée toujours par l’état de la belligérance qui sévit à l’Est du pays.
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DOSSIER
Guerre dans l’Est de la RDC : Un vrai Busi Que voulez-vous ? A l’allure où vont les choses, l’Etat congolais a difficile à changer un état d’esprit qui n’aura guère changé dans une région présentant des signes inquiétants de la surchauffe. Ils sont loin de remettre leur épée dans le fourreau pour satisfaire les appétits boulimiques de New Africa Opportunities Act dont les adep tes ne se lassent point de gargariser des propos dénigrants à l’endroit de notre pays. Telles, des déclarations de Georges Moose, alors Secrétaire d’Etat s’adressant Sénat américain, en 1993, pour soutenir le plan macabre qui a asphyxié la RD Congo. L’annonce de Rosi Brown, ancien Secrétaire d’Etat américain au Commerce, au sommet africain de mai 1995 promettant de tenir la dragée la plus haute aux partenaires privilégiés d’Afrique est un véritable faisceau de présomption, une promesse déguisée en révélation pour aller à l’assaut de la RD Congo.
“Le Congo est tellement riche en minerais qu’on ne peut simplement l’ignorer. Vous ne pouvez pas vous permettre d’être le dernier à un festin ”, a déclaré, pince sans rire, Monsieur Gerhard Kemps, de la société Merchant BANK, un magnat des grandes corporations sud-africaine qui se pourlèche les lèvres pour ce festin. Constatons la tristesse de la lauréate du Prix Nobel, la Kenyane Feue Wangari Maathai en observant que “ ces guerres sont toutes à propos des ri chesses ”. C’est d’autant plus curieux que trop d’aventures visant à piller nos richesses minières se déroulent sous notre barbe grâce aux initiatives illicites des certains compatriotes corrompus dont la complicité les engage dans des pratiques nébuleuses orchestrées par des vautours venus de l’étranger.
La RD Congo, fragilisée La puissance occidentale a choisi de se situer à l’épicentre économique du ses réseaux en Afrique où elle impose les guerres, tirant beaucoup de dividendes via les grandes multinationales, les grandes puissances du monde occidental, les industriels du monde et ses alliés pour participer à un groupe d’intérêts, lequel agit indirectement au pillage des ressources naturelles de la RD Congo, en s’engageant impunément dans une saga criminalo- politique à rebours qui défait les Etats et les fragilise. Il est écœurant de constater que ce réseau s’allonge même aux représentations des institutions internationales (ONU, MINUAR, Turquoise, etc.), où sont infiltrés des agents à leur solde. Pillage systématique qui appauvrit la RD Congo avec son cortège de misère. Des richesses qui ne profitent pas aux autochtones, mais à une infime minorité,mais à une infime minorité, comme l’a déclaré Hillary Clinton lors de sa dernière visite en 2009 en RDC.
Le peuple devra vite prendre conscience de ce dérapage de la raison en s’efforçant de dégager les responsabilités et se libérer des pseudos - déterminismes, des penchants immodérés et surmonter certaines inhibitions et complexes pour être les défenseurs acharnés de ses intérêts vitaux. Il doit se porter en acteur de sa propre destinée en faisant palpiter la fibre nationaliste et solidaire afin de juguler les relents condescendants provoqués par cette guerre abominable et annihilante. Car les conséquences économiques de cette guerre risquent de conduire notre pays dans l’asphyxie et la faillite la plus totale capables de décourager les communs des mortels qui accep -teraient la balkanisation de la République Democratique du Congo. Les sondages ne cessent de virevolter dans le noir étant donné que la RD Congo se trouve parmi les pays gangrenés par la violence du fait de la présence de plusieurs groupes armés et terroristes concentrés à l’Est .
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Conséquences sur l’économie congolaise
D’où l’économie du pays se trouve enlisée dans le sable mouvant de cette conjecture malheureuse dont il faudrait tenir compte des tenants et des aboutissants et y résoudre par une capacité de l’Etat congolais à s’auto-régénérer, c’est-à-dire en tenant compte des failles constatées dans la gouvernance de l’Etat, à gérer la chose publique tout en bannissant les tares qui ont failli les faire tomber dans les abysses de l’inaction, notamment la fraude, la corruption, les détournements des fonds publics. Sans oublier une réforme touchant les secteurs privilégiés comme la fonction publique, la Police, l’Armée, la Justice. Les engagements entre Etats et les contrats consistant à respecter les clauses feraient de notre pays une bonne gouvernance une entité souveraine avec une stabilité admi nistrative, juridique et militaire capable de faire face à toutes les situations d’où qu’elles viennent. A ce propos, il est impérieux de convoquer d’urgence un forum économique international sur l’exploration et l’exploitation minière à l’Est de la RDC. Ce forum devrait avoir la participation au plus haut point de grands bailleurs des fonds, les grandes banques du monde, les exploitants miniers, les grandes multinationales minières. Ceci pour créer un pôle d’équilibre sous-régional en Afrique Centrale. Ainsi avec le fléchissement des points de vue observés dans les milieux de New Africa Opportunities Act et l’agitation observée dans le sérail diplomatique condamnant le Rwanda. ll est fort probable que les voix s’élèveront pour se mettre au chevet du lit de la RD Congo ; un pays dont on voudrait accélérer le trépas sur le plan économique, à cause des convoitises sus-évoquées.
ness de grandes puissances mondiales… Suite de la page 52
La vérité est têtue mais elle finit par se faire connaître En tout cas, l’on ne présageait pas une telle tournure des évènements avec des patientes investigations qui ont poussé la communauté internationale dans son hypocrisie à souffler sous les marmites d’une guerre dont le Rwanda serait reconnu comme l’étincelle qui met le feu aux poudres, comme le ver qui s’emploie à ronger un fruit qu’est la RD Congo. Il est heureux de constater que le dossier de cette guerre prend de plus en plus un tour rocambolesque avec la suspension de l’aide militaire américaine à ce pays frontalier servant de base arrière pour les puissances négatives et les soi-disant assaillants qui attaquent à partir de son territoire, son voisin la RD Congo. Rattrapé dans leur turpitude avec les preuves amassées tant par la MONUSCO et les Forces Armées Congolaises par la puissance magnifique des témoignages et d’indices historiques, le Rwanda et les puissants commanditaires occidentaux semblent aujourd’hui catapulter dans un prisme réducteur qui diminue leurs manœuvres de diversions, leur obscurantisme pervers et leurs outrecuidances provocatrices.
Quelques grammes du fameux coltan : cause de tous les conflits au Kivu
La vérité est têtue.
Johnny KOKOLO & Baudouin EBELI-POPO
La population meurtrie du grand Kivu entrain de fuir des affres de la guerre. Quelle dure épreuve de la vie !
CULTURE
LORSQUE LE JEANS SUBJUGUE Dans le monde féminin congolais, nous vivons aujourd’hui un engouement indéniable du port du jeans. Habit très prisé par la gent féminine congolaise et qui galvanise son esprit. Cette nouvelle vague est à la mesure d’une émergence d’un multicultura lisme mondial qui a gagné notre pays. Le jeans dicte aujourd’hui sa loi dans une vague qui exprime par la fulgurance de ses marques, par son charme épatant et par ses armures bleuâtres. Et surtout par sa malléabi lité et par son utilisation dans tous les milieux. Ses autres vertus seraient longues à décrire. Mais il possède en propre le don de la simplicité. Les femmes s’y attachent éperdument et se raffolent de s’en procurer. Tenue sensationnelle en permanente utilisation tant chez les jeunes filles que chez les femmes, elles en tirent d’énormes agréments. La commercialisation du jeans a écorné le chiffre de vente d’autres vêtements vente négative sur le marché, à telle enseigne qu’il connait en RD Congo une importation à flot. L’industrie du jeans ne cesse constamment de lancer de nombreux styles à la satisfaction de nombreuses consommatrices toujours à la recherche du nouveau look, de divers modèles pour être à la page. A travers l’influence subtile de la publicité, le marché du jeans apparait très rentable. Et beaucoup d’argent sont engloutis dans la promotion de ce produit vestimentaire. A la portée de toutes les bourses Tenue de rêve, envoutante, sexy, le jeans a séduit les congolaises devenant ainsi un habit pour toutes les générations.
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Ayant, une allure qui camoufle certains défauts physiques, le jeans met en valeur les atouts corporels de la femme, symbolisant l’insouciance de la vie. Exaltant un rejet de convention, d’appartenance sociale, un désir de se distinguer des autres. Le jeans comble un désir de la femme : celui de paraitre plus jeune, plus belle et donne l’envie d’être présentable. C’est l’avis de tous les joueurs. C’est vers les années 50 et 60 que cet habit a été mis en vogue par les jeunes protestataires de l’époque. Aujourd’hui le port du jeans a subjugué le monde féminin congolais. Ceci en envahissant le marché, se disputant les places sur les étalages de magasins, le jeans s’écoule même à la brocante, à des prix aussi vils que couteux, selon leur qualité et leur usage. A la portée de toutes les bourses, son succès s’accroît de plus en plus. Débat sur jeans Cependant certaines voix, sans méconnaitre ce succès, s’offusque de cet acharnement qui incite la femme congolaise à se ranger à cet habillement qui, à leurs yeux, la dépersonnalise. Considérant que le port de jeans est une insulte au fondamentalisme culturel de notre pays. Mieux, une antivaleur susceptible de ruiner la moralité de notre société. Cette même frange de personnes soutient que cette tenue déshonore la femme congolaise sur le plan esthétique. Affirmant que le pantalon jeans étouffe la beauté authentique de la femme congolaise par le fait que ce vêtement lui confère une impression surréaliste par rapport au pagne. Ce surréalisme tend à enlever à la femme ce qu’elle a de particulier, de naturalité, de féminité et de charme.
Ils s’acharnent à se demander pourquoi la femme doit-elle étouffer son corps avec un habit qui dessine ses parties érogènes, galvaude ses attraits physiques et les splendeurs de son être ? Sur le plan culturel, une opinion pense que cet habit n’est pas authentiquement congolais, ne reflétant pas la valeur fondamentale de la femme congolaise, tant dans l’étrangéité de ses fastes naturelles et traditionnelles, le pantalon jeans ne confère-t-il pas à la femme congolaise une sensibilité occidentale ? Sur le plan social, ils estiment que certains milieux nationaux répugnent cette tenue aux allures libertines et protestataires. Telles les églises, certains milieux officiels qui, à l’époque craignaient que cette indépendance dans l’habillement soit susceptible de plonger la femme congolaise dans les mondanéités fort regrettables. En d’autres termes, ce vêtement stéréotypé et idolâtre au charme trompeur, n’apparait pas comme une tenue correcte pour la femme congolaise. Dans la mesure où elle ne respecte pas les us et coutume de la société. A quoi donc servent donc certains graffitis et autres bricoles attachés au pantalon jeans ?, se demandant les âmes dévotes. Ces marques ne sont-elles pas pour la plupart des cas, des émanations du satanisme ? Sur le plan hygiénique, ces voix fustigent les risques d’infection, lesquels sont grandissimes pour la femme. A savoir que le jeans porté par elle est exposé à la puanteur due à la chaleur (surtout si la femme n’est pas propre). Dans ce cas, les parties érogènes de la femme subissent une déshydratation qui, à la longue peut dégager une odeur insupportable. Car le jeans est une basique en vogue qui maintient cette chaleur. JKK
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MODE
LA FEMME CONGOLAISE INTERVIEW KELLY STONE Suite de la page 45 Pour ce qui est des grandes villes, on sent un effort de pouvoir faire avancer les choses mais c’est très minime parce qu’on n’a pas beaucoup des femmes dans les instances de prise de décisions. Chez nous par exemple, le manque de représentation significative de la femme au sein des gouvernements, en particulier au niveau de l’exécutif et du législatif, limite leur influence sur la gestion des affaires et sur les politiques publiques. L’inégalité et la disparité entre les hommes et les femmes demeurent frappantes. C’est pourquoi les progrès des femmes en matière de représentation politique accusent encore des retards considérables. Un conseil aux autres Femmes qui se battent dans les différents domaines de la nation pour une société équilibrée et juste ? Foncez et ne baissez pas le bras. Les femmes doivent travailler dur et prouver qu’elles sont compétentes et peuvent changer le monde. Ce combat demeure avant tout celui de la femme qui doit en être l’actrice principale. En guise de conclusion? Je remercie Pyramides Magazine et tout son staff d’avoir pensé à ma modeste personne. Longue vie à vous. Continuez à informer le public.
Une femme en pantalon Jeans
Propos recueillis par John-Paul Majepa
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CULTURE
IMPACT DES PRODUITS COSMETIQUES Quid des cosmétiques ? Beaucoup de gens s’amalgament sur la nature des cosmétiques. Les cosmétiques ne concernent pas uniquement les produits de maquillage des femmes bien que les hommes se maquillent aussi . Ils englobent tout ce qu'on pourrait appeler "produits de beauté" à savoir : déodorant, gel douche, shampoing, gel lavant pour les mains, maquillage bien sûr (rouge à lèvres, gloss, fond de teint, poudre libre, fard à paupières et à joues, mascara, crayon, eye-liner, crème hydratante pour le visage ou le corps, crème anti-rides, mousse à raser ou crème dépilatoire pour l'épilation du corps, vernis à ongles...), peutêtre même le dentifrice. Les produits utilisés pour se nettoyer le visage ou pour faire des masques peuvent aussi être considérés comme des cosmétiques, sauf peut-être ceux qui sont prescrits par les dermatologues et vendus en pharmacie et qui seraient plutôt des produits de soin contre l'acné. Les hommes ne sont pas en reste eux non plus puisque même s'ils restent sobres et n'utilisent pas de maquillage, ils emploient souvent mousse à raser et after shave qui font également partie des cosmétiques. Les produits de beauté ou cosmétiques sont des produits utilisés pour entretenir sa peau, sentir bon, en bref pour se sentir bien dans sa peau ou pour séduire. Les articles pour bébés et enfants (gel douche, shampoing, crème hydratante, talc...) seront ici également considérés comme de potentiels cosmétiques 56
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puisque certains peuvent contenir des produits dangereux pour vos enfants ou pour les enfants de vos proches. En conclusion, les cosmétiques regroupent donc tous les produits que vous pouvez appliquer sur votre peau à des fins d’embellissement ou de confort et qui sont issus de l’industrie (à moins de fabriquer vous-mêmes vos produits). Ils se trouvent souvent dans votre salle de bains, dans votre sac à mains ou sur la coiffeuse de votre chambre.
Les avantages des cosmétiques Comme je le disais précédemment, les cosmétiques permettent de vous faire beau ou de vous sentir beau ou belle. En général, ils permettent de faire ressortir l’éclat de votre peau, d’unifier votre teint, d’atténuer rides et cernes, d’hydrater et protéger votre peau, de combattre les impuretés de la peau, de laver et de parfumer vos cheveux et votre corps... Il existe bien sûr une gamme très importante de cosmétiques, que ce soit dans les marques proposées ou dans les objectifs qu’ils permettent d’atteindre, comme par exemple vernir vos ongles ou maquiller vos yeux. On n’utilisera par exemple pas un mascara, même de couleur claire, pour dessiner le contour de sa bouche. Chaque cosmétique a son but, parfois plusieurs, comme les gels lavant qui permettent de laver corps et cheveux.
Les dangers des cosmétiques Certains cosmétiques représentent un danger très important pour la santé puisque la plupart,
surtout sont issus de grandes marques très connues, emploient des éléments cancérigènes. de grandes marques très connues, emploient des éléments cancérigènes. Citons par exemple le Sodium laureth sulfate que l’on retrouve dans beaucoup de cosmétiques (prenez par exemple votre gel douche préféré et lisez l’étiquette derrière, il est fort probable que vous y trouviez cet élément, sauf s’il s’agit d’un cosmétique bio). Alors pourquoi ne nous prévient-on pas des dangers de ces produits et surtout, pourquoi ne les interdit-on pas à la vente ? Tout simplement parce que ces cosmétiques ne contiennent qu’une infime partie de produits cancérigènes, jugés non dangereux à une telle dose. Seulement, si l’on utilise ces cosmétiques tous les ans et tous les jours, et pire si on en utilise plusieurs chaque matin et chaque soir, là ces produits cancérigènes deviennent dangereux car ils ne sont pas éliminés par le corps humain et se multiplient de plus en plus au fur et à mesure des utilisations. Ils se déposent donc dans le corps et y restent, se fixant sur certains tissus ou organes. Cette installation s’avère dangereuse puisque cela provoque, à long terme, des cancers ou d’autres troubles plus ou moins graves... La plupart des cancers existant à l’heure actuelle sont peu ou mal soignés, ce qui peut mener à la mort.
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Une boîte de Make up pour Femmes
D'autre part, faites attention à certaines étiquettes dont les ingrédients n'indiquent qu'une suite de chiffres ou de lettres qui ne vous évoquent rien (sauf si vous connaissez leur signification). En général, ces chiffres et lettres cachent un produit dangereux que les consommateurs n'ont pas forcément envie de voir ou d'utiliser. La règlementation autorisant l’utilisation de ces chiffres et lettres pour indiquer un produit à la place de son nom, les fabricants de cosmétiques n’hésitent pas à s’en servir quand ils ne veulent pas qu’on sache ce que contiennent véritablement leurs cosmétiques. Ces chiffres et lettres concernent notamment les colorants, comme par exemple : CI 14700 (colorant rouge synthétique), CI 42090 (colorant bleu turquoise synthétique), CI 77891 (poudre blanchissante d’origine minérale, servant d’écran solaire en particulier). A première vue, difficile de savoir si les colorants sont d’origine synthétique ou naturelle. Ce qui est certain, c’est qu’il vaut tout de même mieux privilégier les substances d’origine naturelle.
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Conséquences pour des gens qui utlisent abusivement des produits cosmétiques...( “Tsoko” ) PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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SANTE POUR TOUS
Pour être en pleine forme Les principaux aliments clés pour être en bonne santé Ce n'est un secret pour personne, il faut bien sûr en tout premier lieu avoir une alimentation saine, équilibré et variée. C'est le point de départ pour être en pleine forme et profiter au ma ximum de ses capacités physiques et intellectuelles. Voici une liste quelques aliments favorables à une meilleure santé : La pomme: elle contient beaucoup d'antioxydants et de vitamine C et lutte contre le cancer et le mauvais cholestérol grâce à la pectine. Les mangues: elles offrent une quantité de vitamine C et de vitamine A et apporte des antioxydants permettant de prévenir l'arthrite, de faciliter la cicatrisation et de renforcer le système immunitaire. Les agrumes: oranges, pamplemousses, citrons jaunes et verts. Ils aident à lutter contre certains cancers et favorise la guérison. De plus, ils possèdent une forte teneur en vitamine C ainsi que d'autres nutriments et diminuent le mauvais cholestérol et la tension artérielle. La tomate: elle contient un élément antioxydant très puissant et peut diminuer le risque de cancers sur de nombreux organes de 50 % si on la déguste tous les jours. Le chou: il permet d'activer les 2 principaux enzymes présents dans le foie qui sont responsables de la détoxification des cellules du corps qui élimine tout ce qui encrasse notre corps et pollue notre peau, bref , qui contribue en partie au bon fonctionnement de notre corps et à son bien-être. Les épinards: ils vous apportent un grand nombre de vitamines et minéraux. Ils pourraient également favoriser une bonne vue et améliorer le système immunitaire. 58
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Ils peuvent aussi agir contre l'ostéoporose, les maladies cardiovasculaires, le cancer du colon, l'arthrite et beaucoup d'autres maladies. Les patates douces: elles contiennent une quantité plus qu’importante de fibres et regorgent de vitamines et minéraux. Elles comportent également des antioxydants qui protègent du cancer et des maladies cardiovasculaires en particulier. L’avocat: l’acide oléique qu’il contient aide à diminuer le taux de mauvais cholestérol et d’un autre côté, augmenter le bon cholestérol. Les germes de blé: il apportet au corps une quantité impressionnante de bons nutriments . Il procure aussi des protéines, des fibres et des graisses polyinsaturées. Le gingembre: et non, il n’a pas qu’un effet aphrodisiaque ! En effet, il contient du gingérois qui réduit les malaises et d’autres nutriments qui le composent permettent aussi d’éviter les migraines et les douleurs arthritiques. Il n’est en outre pas calorique. L’ail: consommé régulièrement, il diminue le taux de mauvais cholestérol et augmente le bon cholestérol. Il possède également des propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes et antivirales et prévient certains cancers, tout comme l’oignon. Le thé vert: il est riche en antioxydants réputés pour chasser les toxines, empêcher les cancers de se développer et combattre les rides, et il contient également de la catéchine qui permet d’accélérer l’activité du foie. Le chocolat noir: il renferme une grande quantité de magnésium, réputé pour lutter contre le stress et l’anxiété et il redonne également de l’énergie. N.B : Il faut malgré tout associer tous ces produits à une alimentation variée et équilibrée et consommer 5 fruits et légumes par jour.
Faire du sport On dit que faire trop de sport est mauvais pour la santé, mais ne pas en faire du tout n’est pas meilleur ! Il faut en faire un minimum. Le minimum du minimum sont les très célèbres 30 minutes de marche par jour. Attention, on ne vous demande pas de marcher pour marcher, ce n’est pas un simple acte mécanique : c’est très bon pour la circulation du sang qui est activée, permet de garder la ligne, conserve la souplesse des articulations, renforce les os sans effort violent et lutte contre le stress et la dépression. Ce bien-être physique et mental peut également être atteint avec d’autres sports : vélo, rollers, footing, natation, musculation, gymnastique, danse, arts martiaux, tir à l’arc... Votre choix peut même partir d’une passion ou se transformer en passion par la suite. Tous ces sports vous permettent donc de vous sentir bien dans votre corps et dans votre tête, d’entretenir votre ligne ou de perdre du poids, d’affiner votre silhouette ou de vous muscler. Une activité physique est également idéale pour augmenter son endurance ou sa force et entretenir son cœur. Couplé à une alimentation équilibrée, le sport est donc parfait pour une pleine santé, une énergie sans pareille et des facultés physiques et intellectuelles au meilleur de leur forme. Il ne faut malgré tout pas en faire trop car vous pourriez vous vous sentir fatigué au lieu d’être en meilleure santé. Il vous suffit pour cela de connaitre vos limites. Sans y oulier des produits bio.
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SANTE POUR TOUS
et en bonne santé
Une marche à pieds PYRAMIDES MAGAZINE PRINTEMPS 2015
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Culture
Réaction énergique de la SO tre Banza Mukalay La vérité est têtue et restera toujours la vérité. Le dernier arrêté publié par le Ministère de la Culture et des Arts remettant de l’ordre dans la boutique de la SOCODA révèle aux yeux du monde les turpitudes, les failles, les erreurs, les insuffisances. Mieux la corruption qui accompagne le fonctionnement de cette nouvelle société des droits d’auteurs. Ce n’est plus un secret de polichinelle. L’enchevêtrement des conflits au sein de la SOCODA amène à fustiger le manque d’expérience, de méthodes et de déontologie, qui a tellement terni la réputation de cette instance des droits d’auteurs dans ses frasques les plus abjectes. Dans les épisodes les plus navrants qui le discréditent, le ministère de la culture des Arts, se complait toujours à refaire le ménage avec des nombreux changements tant dans l’organisation que dans la gestion de cette boite ingouvernable. Au sein de laquelle l’inégalité semble s’opposer à la légalité. La raison est toujours mise au rencart. Et de façon effarante.
Les erreurs et les inadvertances du Ministère de la Culture et des Arts
Réagissant à cet arrêté, les membres du comité de clarification et de suivi de la liquidation de la SONECA, se remuant derrière leur président Monsieur Makileki Pindi Don Dass, pensent que c’est un moment propice au Ministère de la Culture des Arts à rectifier le tir. C’est-à-dire d’abandonner son intransigeance à confisquer les droits d’auteurs des artistes congolais.
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Constat amer qui date depuis l’année 1982 avec la SONECA. Rappelons que la création de la SONECA avait été autorisée par l’ordonnance-loi n°69-064 du 6 décembre 1969. Ordonnance-loi consacrant le monopole de la gestion, de l’exploitation et de la protection des droits d’auteurs et des droits voisins à la seule SONECA. Cette loi fixe également l’objet de la SONECA au tant que société coopérative. Profitant de la naïveté des artistes dont beaucoup présentaient quelques lacunes dans le travail par manque d’une formation appropriée dans la gestion d’une nouvelle coopérative. Et loin d’assumer son rôle de formateur, le ministère de la culture et des arts avait préféré confisquer la gestion de la SONECA, une société privé ayant en son sein des membres déterminés ayant souscrit leur adhésion. Depuis 1982, c’est le ministère de la Culture et Arts qui nommait et révoquait abusivement les gestionnaires de la SONECA. Cela se faisait avec des arrêtés qui considéraient la SONECA comme service spécialisé de l’Etat. Ces arrêtés existent et confirment cette vérité. Voilà d’où est venu le malheur de nos artistes dont beaucoup étaient obligés de choisir la voie de l’exode en s’affiliant aux autres sociétés étrangères des droits d’auteurs (Sacem, Sabam) à l’exemple des artistes musiciens Koffi Olomide, Ferre Gola et de tant d’autres qui allongent celle liste. Car le Ministère de la Culture et des Arts recouvrait à l’époque tous les droits d’auteurs et ne les répartissait pas à leurs ayant-droit. Alors qu’il n’en avait pas qualité.
En 2004, craignant ces déboires, ces abus et ces dérapages, le ministère de tutelle convoqua une assemblé irrégulière à laquelle étaient décédées la dissolution et la liquidation de la SONECA (cfr procès-verbal à l’appui de 2004 signé par le cabinet du ministère auquel est annexée la liste des personnes qui avaient assisté, et non la liste des coopérateurs qui devraient prendre des décisions). C’est cette fameuse assemblée illégale qu’on évoque pour tromper l’opinion et les non avertis.
La guerre des tranchées Dès lors, c’est la guerre des tranchées. Depuis que la SONECA avait repris ses droits usurpés, le Ministère de la Culture et des Arts ne veut pas laisser libre le comité de clarification et de suivi de la liquidation de la SONECA de travailler. Fragilisé qu’il est par le diktat du Ministre actuel, par son intransigeance et sa façon pitoyable de traiter ce dossier. A défaut de pouvoir convaincre, il continue à appliquer ses manœuvres d’obstruction à l’endroit de la SO- NECA et à défier la justice en écrivant à la FEC et à d’autres organismes de ne pas payer leurs redevances à la SONECA, alors que celle-ci n’est pas dissoute. Elle a un répertoire de 100.000 œuvres pour plus de 10.000 sociétaires. Elle a un numéro international reconnu. Elle entretient de bons rapports avec plus de 33 sociétés sœurs à travers le monde.
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Culture
NECA contre l’Arrêté du Minis-
Koffi Olomide : PDG Quartier Lat
in International , Victime SON ECA
Ngiama Noel Werrason : PDG Wenge Musica Maison Mère , Victime SONECA
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CULTURE
Réaction énergique de la SO tre Banza Mukalay (fin) Il est bon de signaler que les manœuvres du ministère sont entrain d’être montées avec des personnes faussaires ayant des affiliations dans d’autres sociétés étrangères des droits d’auteurs. Montrant que la SOCODA est une coquille vide. Car les 90% des membres de la SOCODA sont affiliées dans ces sociétés sœurs de la SO NECA. Par conséquent, ils n’ont aucun droit sur les redevances nationales. Le comité de suivi et de liquidation de la SONECA estime que l’autorité du ministre de la culture et des arts est entrain d’être trompée et qu’il sollicite un débat public pour combattre sa dictature, laquelle se déploie au sein de la SOCODA dans les facettes les plus abjectes. Même si les membres de la SONECA, demeuraient dans cette croisade où ruminent des nostalgiques, il n’en demeure pas moins que loin de se résigner à l’injustice du ministre, ils seront toujours de marbre dans leurs résolutions légales. Car les 90% des membres de la SOCODA sont affiliées dans ces sociétés sœurs de la SONECA. Par conséquent, ils n’ont aucun droit sur les redevances nationales. Le comité de suivi et de liquidation de la SONECA estime que l’autorité du ministre de la culture et des arts est entrain d’être trompée et qu’il sollicite un débat public pour combattre sa dictature, laquelle se déploie au sein de la SOCODA dans les facettes les plus abjectes. Même si les membres de la SONECA, demeuraient dans cette croisade où ruminent des nostalgiques, il n’en demeure pas moins que loin de se résigner à l’injustice du ministre,
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ils seront toujours de marbre dans leurs résolutions légales. Nous sommes des légalistes, et personne n’est au dessus de la loi, rétorquent-ils avec une exclamation de pitié à ceux qui les traitent de nostalgiques. La SOCODA, croient-ils, a été mal créée et qu’elle est une mort-née, n’ayant aucune assise solide. Aujourd’hui, la fièvre autoritaire du Ministre de la Culture et des Arts, loin d’arrêter le climat délétère qui règne au sein de la SOCODA, ne fait qu’exacerber la fronde de ses membres trop fatigués de son fol arbitraire et des changements récurrents opérés à la tête de cet organe et des turpitudes qui accompagnent ses décisions (3 comités de gestion déjà en moins de temps, l’appropriation des droits des artistes, mauvaise gestion).
Aux redevables de la SONECA Ayant carte blanche d’exister, et de fonctionner (cfr décision du Parquet Général de la République dans sa lettre n°2035/D.023/29.134/ PGR/KIAB/2013 du 12/04/2013 dont copie en facsimilé et de la lettre de la FEC n°DJSF/CKN/ BL/F.1113/2014, et s’adressant à ses redevables, la SONECA récupère ses arriérées de 2005 à 2011 en accord avec l’arrêt de la Cour d’Appel du 19 juin 2014 qui autorise la SONECA à recouvrer ses arriérées jusqu’à 2011. Rappelant que les actes du Ministre actuel de tutelle ne sont pas au dessus des actes judiciaires.
Pyramides Magazine Jean Bedel Mpiana : PDG Wenge BCBG Victime SONECA
CULTURE
NECA contre l’Arrêté du Minis-
Fally Ipupa Nsimba : PDG , Victime SONECA
Ferre Gola : PDG Les Marquis de la M--aison Mère , Victime SONECA
CULTURE
Bayuda International : l’Odyssée d’Alla Mass, le Youssou N’dour Congolais On l’identifie au sénégalais Youssouf N’DOUR. Mais ce musicien, chanteur, auteur-compositeur et chef de troupe est un congolais d’origine. De son vrai nom, Joseph Berger Kalala Alla Masasi, il est le grand visionnaire de l’orchestre Bayuda International. Bayuda international, un orchestre sorti de cette conquête universelle qu’est la tradition, où sont enfouies des vestiges et des trésors immémoriaux inouïs ou somnolents les clameurs de nos aïeux dans leur pur essence et authenticité. Les fées du ciel ont convaincu Alla Mass d’en ouvrir les cavernes d’y tirer d’immenses enseignements et d’y découvrir les valeurs qui ont enchanté les mœurs anciennes de sa tribu ; les baluba du Kasaï. Les ambitions d’Alla Mass furent à l’ori-gine d’un séisme dans le monde musical congolais car le bande rythmique des bayuda international est unique en son genre ; il englobe tout un ensemble des partitions issues de l’universalité musicale dont cet orchestre est la source. Mais dans l’équation répertoriée des œuvres produites par cet orchestre, celles écrites en langue luba pèsent de 60% sur les œuvres élaborées sous le label Andy business. Alla Mass connu sous le sobriquet de “ l’ancêtre ”, peut se targuer la gloire d’acquérir une célébrité d’avoir lancé des albums qui ont fait tabac dans le pays notamment Malu interprété par la chanteuse Tshala Muana, Chute de Katende, Bujimunda, Panu apa, Nzala na bantu, Katsha wa shila et tant d’autres titres qui auréolent le prestige de son groupe. Il est intéressant de noter que le promoteur de cette musique ne voue pas un culte au passé ,mais se plait à recourir à des valeurs anciennes dont les survivances ont créé les richesses d’un courant nouveau par lequel le culte, le rituel, l’initiation traditionnelle, le monde des esprits et les divinités sont esthétiquement évoqué en défilant sous l’accompagnement attentif des technologies musicales nouvelles et des règles modernes
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Joseph Berger Kalala Alla Masasi alias Youssouf N’Dour : Chef d’Orchestre
du show buzz. Le tout rendu dans les pulsations de la voix veloutées d’Alla Mass et de notes raffinées et nuancées du groupe Bayuda International. Les protagonistes de cet orchestre restent cramponnés à ce rêve qu’ils nous font revivre lors de leurs productions diverses ,surtout dans les arènes d’un grand Music-hall de Kinshasa, dans “ le Free Box ” situé en plein centre névralgique de Kinshasa dans la commune de la Gombe, fief bien aménagé de l’orchestre Bayuda International. C’est dans l’excébérance d’une virtuosité méticuleuse et dans la magie d’allier la tradition au modernisme que se réalise ce mélange qui fait recette pour le moment. Alla Mass est un grand artiste nourri à grande école depuis son enfance passé à Kananga au conservatoire de Kamilabi sous la direction de son mentor, le père José missionnaire catholique qui lui confia le secret de l’art musical. Dès lors, en lui naquit une passion qui ne le quitta jamais. Aussi quand il fut étudiant à l’ISP/Kananga, il pu garder ses accrocs à la musique en participant à ses heures perdues aux concerts des orchestres locaux
de Okandimbola et Kami Jazz. Le hasard l’amènera dans le commerce où le trafic du diamant fera son affaire. Se trouvant écartelé entre deux désirs, il découvrira sa vraie veine dans l’art musical. Dans ses déplacements, le hasard lui sourira de rencontrer quatre jeunes gens dans le train qui faisaient la rotation entre sa ville natale et celle de Lubumbashi, ceux-ci chantaient à cœur joie avec guitare en bandoulière sous les doigtés desquelles, ils invitaient les passagers à acheter les produits qu’ils leurs présentaient. Ecœuré et angoissé de la condition minable de ces jeunes musiciens itinérants, il entreprit de les encadrer en bon samaritain. Il faudrait donc mesurer la générosité d’Alla Mass pour décider de les amener à Kinshasa par ses propres frais en vue de créer l’ensemble des Bayuda du Zaïre en 1993 qui plus tard deviendra les Bayuda International) qui aujourd’hui fait du grabuge dans notre pays. Telle fut l’odyssée de ce grand chanteur qu’on compare souvent à Youssou N’Dour, musicien sénégalais.
Johnny Kokolo
JEUNESSE
Enfin, l’YMCA entre les mains de ses ayant-droit Il fallait bien éteindre le feu qui couvait sur l’YMCA (Mouvement œcuménique des jeunes, d’inspiration chrétienne) dont le siège a été usurpé par un groupe des prédateurs dirigés par un monsieur répondant au nom de Tshipamba. Il est bon de rappeler que ce désastre a été évité grâce à une mission de bonne volonté entreprise sous les bons soins du Ministère de la Justice et celui de la Jeunesse et des Sports. Qui de commun accord, ont mis fin à un vieux conflit opposant les ayant-droit statutaires de cette association à la farouche détermination de l’usurpateur. Celui-ci s’est approprié le bien querellé pendant plus d’une décade, le gérant à sa guise et y implantant des activités lucratives en dépit des protestations et accusations des membres de l’YMCA qui avaient porté l’affaire entre les mains des autorités judiciaires et de celles s’occupant des activités de la jeunesse. Aujourd’hui, nous assistons au triomphe de la vérité. Car de l’enquête menée, il s’est avéré que l’occupant s’est servi de l’immeuble querellé par prédation. Et que rattrapé par sa turpitude, il aurait pris fuite à la suite de l’engagement des pouvoirs publics de rechercher la vérité. Engagement qui a abouti à la constitution d’une commission réunissant tous les protagonistes à ce conflit pour diriger l’YMCA jusqu’à la convocation d’une assemblée générale élective de l’association. Commission dont la direction a été confiée à Monsieur Paulin Bagheya, Secrétaire général légal de l’YMCA/RDC, reconnu par toutes les instances internationales et nationales de l’YMCA comme membre effectif et membre co-fondateur de cette association. Celui-ci s’attèle à remettre ce mouvement des jeunes dans les rouages normaux tels qu’édictés dans ses statuts. Il est bon de signaler que cette intervention gouvernementale a sauvé l’YMCA/RD Congo de la noyade, consolidant l’existence de ce mouvement des jeunes chrétiens qui s’est implanté dans notre pays depuis les années 50.
JKK
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DEVELOPPEMENT
Pose de la première pierre de la construction du Marché International de Kinshasa par Matata Ponyo C’est indéniable. Le visage agricole de la RD Congo se transforme ra- dicalement avec la construction d’un marché moderne dans la Commune urbano-rurale de Maluku. Ouvrage de type international dont l’implantation est prévue à plus de 100 kilomètres du Centre Ville de Kinshasa. Projet suscitant un vaste courant d’intérêt dans les applications importantes que ce marché procure tant à la clientèle congolaise qu’étrangère. Ceci avec la gamme variée des matériaux spécialisés qui font son atout. Lesquels font de la RDC, un pays ouvert aux échanges mondiaux en matière agro-pastorale. Ce marché de Maluku dit-on, constituera pour les curieux et les touristes, une ceinture dorée de l’Est de Kinshasa, avec une structure d’affaires permettant de développer plusieurs filières de production végétale, animale et halieutique. En l’occurrence avec le centre agro-pastoral de Bukanga-Lonzo, véritable grenier agricole du pays, dont il sera le relais de vente, d’écoulement 66
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et de redistribution des ressources de cette contrée agricole. Ce marché qui absorbera les produits de la grande culture dont la mécanisation s’effectue à Bukanga-Lonzo, reliera par voie aérienne, fluviale terrestre et ferroviaire les productions des structures agraires des provinces de la RD Congo expédiées dans cette plaque tournante de Kinshasa. Et c’est selon les principes en vogue du commerce international. Lesquels s’orientent vers le contrôle de la qualité des produits alimentaires selon les normes instituées des standards internationaux en matière d’hygiène et de santé les infrastructures en général, les installations frigorifiques, conservation, perfectionnement des méthodes de distribution, manutention avec aisance, la qualité tant dans l’emballage que dans le contenu. Et le prix d’achat final abaissé et réduit sensiblement dans la structure oligopolistique actuelle de distribution des produits alimentaires par des importations ciblées rendues au prix F0B/CIF, plus une marge fonctionnant sur base de commission/agent, et protégeant les producteurs ainsi que les consommateurs.
Matata Ponyo : Vulgarisation du projet Ainsi s’opère allègrement la grande révolution agricole prônée par le Président de la République Joseph Kabila sous le génie vivant du Premier Ministre Augustin Matata Ponyo, artisan de cette politique, vulgarisateur de ce projet dont le coût global est évalué à 100 millions de dollars américains. Rappelons que c’est le Premier Ministre lui-même qui a posé la première pierre pour la construction de ce marché. C’était le jeudi 7 mai dernier sous les beaumes tonifiantes de l’air venu de Bukanga-Lonzo devant de nombreux invités qui avaient jalonné les espaces de cette station de négoce de 36.275 mètres carrés dont la construction a été confiée à AFRICOM, une entreprise Sud-Africaine. Construction étalée sur une période de 13 mois.
JKK et JPM
DEVELOPPEMENT
SE PM Matata Ponyo Mapon entrain deposer la p1ere piertre de la construction du futur Marché International de Kinshasa
Maquette de l’entrée principale du futur Marché International de Kinshasa (comme RUNGIS de France ) PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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DEVELOPPEMENT
La Revue Congolaise de Politique Economique : portée sur les fonts baptismaux par Matata Ponyo Mapon
H
eureuse naissance que celle de la “ Revue Congolaise de Politique Economique ’’. Née de la volonté d’un bon vivier d’experts travaillant aux côtés du Premier Ministre Augustin Matata Ponyo Mapon. Lesquels ont constitué une plate-forme de réflexions profondes dans le domaine de développement économique.
Cette revue de 81 pages révèle dans ses grandes lignes les données de grande importance portant sur le thème de “ la vulnérabilité économique et résilience ” en vue de “ répondre à la nécessité d’engager une dynamique de réflexions prospectives sur les choix de la stratégie nationale de développement;choix mûris en toute honnêteté intellectuelle ”. Comme l’a bien souligné Mr. José Sele, Directeur de Cabinet du Premier Ministre, le 19 mai dernier aux jardins des Premiers de la Primature dans son discours prononcé lors du vernissage de ce magazine scientifique. Rappelons que ce tabloïd a été porté sur les fonts baptismaux par le Premier Ministre lui-même reconnu comme l’initiateur de cette œuvre dont plusieurs personnalités relevant des sphères politiques culturelles, économiques et académiques, lesquelles faisant l’éloge du Premier Ministre, avaient apprécié à leur juste valeur la quintessence des textes élaborés dans une dialectique de thèse-antithèse-synthèse, mise à l’épreuve des réalités sociopolitiques ou économiques confrontées par 68
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les expériences, les expérimentations vécues sur terrain dans la gestion de la cité. Autant des pardingues s’établissant dans un plan se trouvent en de ça de la réalité dans certains secteurs donnés, tandis qu’ils en dépassent les limites dans d’autres le montrant que beaucoup de calculs se heurtent aux problèmes de planification. Il s’agit aussi d’examiner scientifiquement la mise en œuvre des différentes réformes qui sous-tendent les politiques économiques de notre pays. Voir comment les réformes sont-elles pensées, élaborées et mises en œuvre, quelles sont les résistances rencontrées à cet effet ? Quels sont les risques encourus et les résultats obtenus ? Voilà la quête conduisant à cette recherche passionnée, estime le Chef du gouvernement congolais qui tient à recourir à une planification bien murie du développement. L’on constate donc que l’accent est clairement mis sur les questions socioéconomiques à pouvoir surmonter avec intérêt. Ce sont des informations best - seller qui réunissent sous la bannière des observateurs avertis, des chercheurs avérés dans un échange qui porte sur les intérêts vitaux du pays dans une propension soutenue vers son progrès, vers son affranchissement.
La richesse des réflexions Cela ne pouvait se réaliser que dans une prospective résiliente, dans une
approche de confrontation, de remise en question, dans la cristallisation d’un esprit de vérification et dans une alchimique exaltante venue du feu de Prométhée. Pour s’en rendre compte, parcourons la quintessence de cette revue et admirons la richesse des réflexions sorties de la nuée d’esprits sous les plumes d’auteurs divers dont John Mususa Ulimuengu : “ comprendre la résilience économique ” revue de littérature empirique sur la rési- lience économique’’ de Jean-Baptiste Ntangoma Kushinganine, ‘’Vulnérabilité et résilience : comment la RDC résiste ! Par Vincent Ngonga Nzinga et Cédric Tombola Muke et enfin ‘’ Résilience économique : qu’attendre des TIC ? Écrit par Albert Kabeya Tshikubu. Des écrits qui publiés semestriellement qui paraissent comme un champ fertile où nous cueillons le fruit d’une abondante richesse des réflexions, et dont la particularité établit un trait d’union entre la science académique et les politiques publiques. Quelle belle initiative !
Pyramides Magazine
Attitude du Premier Ministre Augustin Matata pendant la cérémonie
PM Matata Ponyo : “ Je souhaite longue vie à cette revue ”
Attitude de quelques invités de marque pendant la fasteuese cérémonie du vernissage de la Revue Congolaise de Politique Economique PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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DEVELOPPEMENT
Message de Son Excellence Matata Ponyo Mapon , Premier Ministre et Chef du Gouvernement de la République Démocratique du Congo à l’Occasion du Vernissage de la Revue Congolaise de Politique Economique Honorables Sénateurs et Députés, Messieurs les Premiers Ministres honoraires, Messieurs les Membres du Gouvernement, Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique, Mesdames et messieurs les membres du corps académique, Mesdames et messieurs, en vos titres et qualités respectifs,
L’ambition de cette initiative est d’offrir un cadre d’échanges qui puissent découler de l’interaction entre les théories économiques et les contraintes de la mise en œuvre des politiques publiques pour le développement.
Distingués invités,
Il s’agit là d’un terrain en friche qui ne demande qu’à être exploité pour exprimer tout le potentiel scientifique enfoui dans la classe des acteurs scientifiques, politiques, économiques et sociaux de notre pays.
La revue congolaise de politique économique qui vient de vous être présentée est l’émanation de la volonté d’une frange de l’élite nationale de contribuer à l’enrichissement des réflexions scientifiques dans le domaine économique en République Démocratique du Congo. Elle est largement inspirée de la vision de la Révolution de la Modernité portée par le Président de la République, Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange , à qui je rends ici mes hommages les plus déférents.
Dans une dialectique de “ thèse-antithèse-synthèse ”, l’aspiration portée par cette initiative est de nourrir les politiques publiques des postulats acquis dans la sphère académique, de tester ces dernières à l’épreuve des réalités sociopolitiques ou économiques, et enfin de revenir avec des paradigmes alimentés par les expériences, voire les expérimentations vécues par ceux-là qui ont la charge de la gestion de la cité, chacun dans son domaine.
La particularité de cette revue scientifique produite par le staff de la Primature est qu’elle se veut être un trait d’union entre la science académique et les politiques pu-bliques.
Il s’agit aussi d’examiner scientifiquement la mise en œuvre des différentes réformes qui sous-tendent la politique économique de notre pays. Comment les réformes sont-elles pensées, élaborées et
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mises en œuvre ? Quelles sont les résistances rencontrées à cet effet ? Quels sont les risques encourus et les résultats obtenus ? Ainsi la revue participe de la recherche appliquée. Mesdames, messieurs, Distingués invités, Le défi qui se présente à nous tous, en ce début de 21è siècle, est celui du développement de nos nations. C’est là toute la quintessence de cette initiative qui découle de la volonté du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, de faire de noter pays un trait d’union du développement entre le nord et le sud de notre continent. Il s’agit ici de questionner le développement économique à travers les thèses, mais aussi leurs expérimentations concrètes en RDC. La thématique de ce premier numéro est plus qu’éloquente à cet égard. “ Comment expliquer la résilience de l’économie congolaise dans l’environnement international actuel ? ”
suite à la page 71
Matata Ponyo, le capitaine du bâteau gouvernemental congolais
Je ne peux résister ici à la tentation de me référer au prix Nobel d’économie Douglas NORTH qui observe dans son ouvrage “ Le processus du développement économique”, je cite : “ Les économistes se cramponnent à un corpus théorique développé pour traiter les économies avancées du 19è siècle, dans lesquelles les pro- blèmes étaient ceux de la répartition de ressources. Ils persistent à essayer de l’adapter aux problèmes fondamentaux du développement, alors que ce corpus est tout simplement inapte à traiter ces questions ”, fin de citation. Il s’agit en définitive de générer des rendements croissants, par un processus cumulatif des connaissances, à l’effet de formuler une ou des alternatives à la trajectoire du développement. D’où l’intérêt de lancer une plateforme de réflexions profondes, au-delà de toute idéologie politique ou d’appartenance aux grands courants de l’économie.
Cette initiative se veut donc de répondre à la nécessité d’engager une dynamique de réflexions prospectives sur les choix de la stratégie nationale de développement. Ces choix doivent être mûris en toute honnêteté intellectuelle. Ils devraient, de ce fait, être susceptibles de fédérer les acteurs politiques, économiques et sociaux, en vue de favoriser la capitalisation durable des opportunités pour l’émergence et le développement de la République Démocratique du Congo. La revue congolaise est donc ouverte à tous ceux qui sont intéressés ou même passionnés par le développement du Congo ou le développement des nations plus généralement. Dans le sillage de ce premier volume, l’un des défis qui doit nous occuper est celui d’asseoir la résilience de nos économies. Ceci requiert une planification murie du développement, car “ échouer dans la planification, c’est assurément planifier son échec ”.
Mot de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre pendant le vernissage : “ Je souhaite longue vie à cette revue. Qu’elle aide à la conception et la mise en œuvre des politiques économiques en RDC, et pourquoi pas dans d’autres pays du monde. Mon souhait ardent serait qu’elle puisse nourrir la réflexion sur les questions de développement économique de notre pays et qu’elle serve aux étudiants, chercheurs en économie et aux décideurs. ”
Je vous remercie de votre attention. PYRAMIDES MAGAZINE ETE 2015
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POLITIQUE
Exclusivité VPM Willy Makiashi: “Palu
L
e Vice-Premier Mi nistre Rd congolais en charge du Travail, Emploi et Prévoyance Sociale, Monsieur Willy Makiashi a accepté de nous parler de son parti, le parti lumumbiste unifié (palu) et de sa vision sur la société congolaise, son avenir par rapport aux élections et la réorganisation de son méga-ministère. Monsieur Willy Makiashi a, à toute simplicité et à des termes courtois mais parfois durs voulu éclairer l'opinion publique sur les enjeux de l'ère, notamment sur la probable candidature d'un membre du Palu à la présidentielle de 2016 mais aussi de son passage à la tête du Palu comme secrétaire permanent et porte-parole de ce parti politique. Il a aussi parlé de ses relations politiques avec la Majorité Présidentielle et sur sa campagne électorale de 2011 dans son Bandundu profond Jeune, Makiashi wa Makiashi n'a pas caché son émotion en parlant de la défunte veuve de Lumumba, Opango Pauline qu'il avait accompagnée le corps jusqu'à sa dernière demeure aux cimetières Nécropole "Entre Ciel et Terre". Une interview sans tabou car l'homme est resté égal à lui-même. Au micro de notre envoyé spécial à Kinshasa, Daniel Wello N'soko. VPM MK : A travers les manifesta72
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Pyramides Magazine : Monsieur Willy Makiashi, homme d’Etat confirmé, vous avez été Conseiller aux différents ministères. Notamment Affaires Etrangères et Coopération internationale et Budget. Vous étiez aussi Directeur de cabinet du Vice-président de l'Assemblée Nationale. Enfin, vous êtes Ancien Secrétaire Permanent et porte parole du Parti Lumumbiste Unifié (Palu), député national et professeur d'université. Mais comment conciliez-vous toutes ces charges et quel temps accordez-vous à votre famille bio- logique? VPM Makiashi : La gestion du temps est une question d’organisation et de discipline personnelles, et non de juxtaposition de tâches. Quand on est responsable, au niveau élevé de l’Etat, on doit savoir s’organiser de manière rigoureuse et être capable d’articuler correctement ses charges pour qu’aucune ne soit laissée de côté. En ce qui me concerne, j’arrive à combiner aussi harmonieusement que possible mes prérogatives d’ancien Secrétaire Permanent et porte-parole du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), de Professeur d’Université, de Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale et, surtout, d’époux et de père de famille. PM : Commençons par votre parti, le Palu qui vient de totaliser 50 ans d’existence et qui a sous votre direction organisé plusieurs activités à travers la capitale Kinshasa, quel bilan faites vous de ce jubilé d’or en tant qu’ancien porte-parole et secrétaire permanent du parti?
tions festives de son cinquantenaire, le PALU a montré à la face du monde qu’il est le seul parti politique congolais capable d’innover dans la gestion de la chose publique par l’autocritique, de poser un diagnostic complet et objectif de la situation réelle du pays afin de l’amener à se projeter dans l’avenir en vue des nouvelles conquêtes plus ambitieuses et plus porteuses d’espoir pour les générations à venir. PM : Et pendant ces festivités du cinquantenaire, on a remarqué l’absence du patriarche Antoine Gizenga Nfundi. Qu’elle en est le motif et partant, quelle est son état de santé actuel? VPM MK : Après avoir réussi à former des générations des politiciens élitistes et de haute gamme, il n’y a plus de nécessité et d’opportunité que le patriarche continue à s’afficher au quotidien dans les activités du parti. La marche du Congo de demain sera, à coup sûr, inspirée par ses idées inspiratrices. Gizenga est, aux côtés de Lumumba et M’zee Laurent Désiré Kabila, l’un de ces immortels sur les épaules desquels la nation devra toujours se poser pour espérer aller plus loin dans la conquête du futur. Quant à son état de santé, le patriarche Gizenga est homme de son âge, menant une vie toujours saine et exemplaire. Nos ancêtres l’ont toujours protégé pour nous et nous continuons à bénéficier de sa présence inspiratrice. PM : Alors comment expliquez-vous l’absence du patriarche Antoine Gizenga Nfundi ? Et son état de santé actuel?
POLITIQUE
est un parti national...”
La bénédiction du patriarche Antoine Gizenga Nfundi à Willy Makiashi. No Comment
VPM MK : Après avoir réussi à former des générations des politiciens élitistes et de haute gamme, il n’y a plus de nécessité et d’opportunité que le patriarche continue à s’afficher au quotidien dans les activités du parti. La marche du Congo de demain sera, à coup sûr, inspirée par ses idées inspiratrices. Gizenga est, aux côtés de Lumumba et M’zee Laurent Désiré Kabila, l’un de ces immortels sur les épaules desquels la nation devra toujours se poser pour espérer aller plus loin dans la conquête du futur. Quant à son état de santé, le patriarche Gizenga est homme de son âge, menant une vie toujours saine et exemplaire. Nos ancêtres l’ont toujours protégé pour nous et nous continuons à bénéficier de sa présence inspiratrice PM : Le Palu est un parti de masses et socialiste. Mais comment les acti vités du cinquantenaire se sont elles tenues dans les lieux luxueux où
vos membres ont du mal à y accéder, cas du grand Hôtel de Kinshasa et l'Hôtel du Fleuve pour ne citer que ces deux endroits. Le Palu devient-il un parti bourgeois? VPM MK : Si vous déteniez la bonne information, vous vous seriez rendu compte que nos masses lumumbistes ont abondamment investi ces milieux que vous qualifiez de luxueux pendant ces activités. En outre, ce sont ces masses qui ont cotisé pour que le PALU investisse ces lieux et vende sa marque. PM : D’éminents intervenants lors de vos conférences débats, ont fait savoir que c’est la mauvaise gouvernance économique et politique qui a conduit le pays dans le chaos actuel, quel est votre avis à ce sujet surtout qu’il y a peu le Palu a été à la tête du gouvernement?
VPM MK : C’est une évidence que de reconnaître que les mauvais choix politique et économique ont conduit le pays à la lymphe du sous-développement. C’est ce qui a toujours été le crédo du PALU. Ce n’est donc pas un hasard que le leitmotiv de la refondation de l’Etat ait coïncidé avec la participation du PALU à l’actuelle action gouvernementale. PM : L’avenir du Parti Lumumbiste Unifié (Palu) sera-t-il le même comme aujourd’hui, plus basé dans le Kwilu que dans d’autres cités de la RD Congo? Comment voyez-vous le lendemain du Palu, sombre, bon ou catastrophique? Suite à la page 74
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Exclusivité
VPM Willy Makiashi (suite) PM : L'avenir du Parti Lumumbiste Unifié (Palu) sera-t-il le même comme aujourd'hui, plus basé dans le Kwilu que dans d'autres cités de la RD Congo? Comment voyez-vous le lendemain du Palu, sombre, bon ou catastrophique?
PM : Nous venions de le dire au début de notre interview que vous avez été Secrétaire Permanent et Porte-parole du Palu, quel bilan faites-vous de votre passage à la tête de ce parti et quel type d'homme étiez-vous, conflictuel, conciliant ou modéré?
VPM MK : Le Parti Lumumbiste Unifié est d’une envergure nationale ; il ne se contente ni ne se cantonne dans les limites étroites du Kwilu. Contrairement à ce que vous pensez, le vrai bastion du PALU est le Sankuru, terre de Lumumba et source inspiratrice du Lumumbisme. Personne ne prendra le pouvoir dans ce pays, s’il n’est pas d’obédience lumumbiste. Et à ce titre, le PALU a plus que jamais un avenir radieux.
VPM MK : J’ai reçu la mission d’être conciliant pour conforter la cohésion nationale au sein du parti. L’histoire peut en témoigner.
PM : Nous avons vu les images de plusieurs personnalités politiques du pays lors des ateliers du Palu, le cas de Jean Claude Masangu, ancien gouverneur de la Banque Central du Congo et ancien patron de la City Bank; de Monsieur Evariste Boshab, votre collègue Vice-Premier Ministre et ancien Président de l'Assemblée Nationale; de Monsieur Lambert Mende, Ministre de la Communication et Médias; de Monsieur Vital Kamerhe Président de l'Union pour la Nation Congolaise (Unc) et aussi ancien Président de l'Assemblée Nationale, comment avez-vous fait ce choix et quelle est la méthodologie qui était mise en place pour leur mettre ensemble? VPM MK : Le PALU a toujours été préoccupé de la quête de l’excellence. A ce titre, il entend mettre à contribution l’expertise de toutes les congolaises et tous les congolais pour espérer sortir le pays du marasme dans lequel les impérialistes l’ont plongé. C’est ainsi qu’il entend capitaliser la diversité d’expertises dont est doté le pays, quelles qu’en soient les obédiences idéologiques. Car, dit-on, du choc des idées jaillit la lumière.
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PM : On ne saura pas se passer d'une réalité de plus en plus visible dans la scène politique nationale, c'est la divergence de vue entre votre parti, le Palu et la Majorité Présidentielle (MP) sur la révision constitutionnelle, à votre qualité de juriste et politicien, est-ce la probable reconduction du Président Kabila qui fâche ou c'est la manière de procéder ? Concrètement sur quoi les violons ne s'accordent-ils pas? VPM MK : Le PALU a un contrat personnel avec Joseph KABILA, qui n’avait jamais exprimé le besoin de briguer un troisième mandat. Ce qui a suscité l’admiration et le respect du PALU. Estce cela une divergence avec la MP ? Le PALU a une personnalité modale et des principes auxquels il s’attache fermement. C’est au nom de cette personnalité et de ses principes qu’il entend toujours prendre position. PM : Le Palu sous votre autorité est devenu membre de l'International Socialiste quelles ont-été les véritables motivations de cette adhésion dans ce mouvement où il y a assez d'occidentaux que vous reprochez souvent sur leur implication dans la mort de Lumumba et au renversement du premier gouvernement démocratiquement élu de 1960? VPM MK : Il faut savoir faire la part des choses entre l’International Socialiste, en tant que doctrine politique, et la responsabilité historique et l’instrumentalisation
de cette doctrine par certains acteurs qui y ont évolué à une certaine époque de son évolution. PM : Quelle est la note que vous donnerez à chaque ancien secrétaire permanent sur leur gestion à la tête du Palu et comment vous appréciez vos rapports avec ces anciens secrétaires permanents et porte-paroles du Palu qui vous ont précédés et particulièrement vos rapports avec madame Laure Kawanda, votre prédécesseur immédiat? VPM MK : La responsabilité politique ressemble à un réceptacle où viennent se rassembler des acteurs des origines diverses. Chacun vient accomplir son rôle et passer le relai à son successeur lorsqu’il est temps pour lui de céder le flambeau. Je n’ai donc pas de note à attribuer à mes prédécesseurs, dotant plus que chaque acteur a reçu une mission bien spécifique à accomplir. Quant à mes relations avec Madame Laure Kawanda, elles sont empruntes de beaucoup de courtoisie. PM : Certains membres du Palu vous accusent d'avoir été trop autoritaire et tribaliste. En tant que Lumumbiste, comment réagirez-vous à ces accusations, le Palu serait-il plus une affaire de Kwilu? VPM MK : Le PALU est fondamentalement un parti nationaliste, où l’exaltation du sentiment national prime sur l’intérêt privé. Le mode de la prise de décision au PALU consacre inéluctablement et foncièrement la primauté de l’intérêt général sur les intérêts privés et particuliers des dirigeants et des membres.
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Le Président de la République , Joseph Kabila Kabange salue l’ancien Secretaire Permanent du Palu, aujourd’hui, Vice-Premier Ministre , Willy Makiashi à Kingakati
Il est donc inconcevable qu’un Ministre du PALU verse dans l’autoritarisme et dans le tribalisme. Par ailleurs, il est injuste de réduire le PALU à une affaire de Kwilu, d’autant plus que le parti a des représentations à travers tout le pays. Il suffit de voir la composition des Conseillers qui forment mon Cabinet pour s’en rendre compte. PM : Quels sont les partis politiques qui ont eu des meilleures relations avec le Palu pendant votre règne et quel est l'homme politique qui a impressionné votre parcours politique, en clair qui est votre modèle. VPM MK : Le PALU n’a pas de relations particulières ou sentimentales avec les forces politiques du pays, mais plutôt des convergences idéologiques avec certaines forces politiques du pays, pour autant que ces forces œuvrent à la refondation de l’Etat. C’est cette convergence qui nous avait emmenés, à son temps, à stigmatiser le pouvoir dictatorial de la Deuxième République et à collaborer avec les
forces progressistes luttant contre la dictature néocolonialiste de la Deuxième République. De la même manière, elle a permis de constituer une coalition gouvernementale crédible depuis deux législatures. L’intérêt supérieur de la nation constituera toujours le leitmotiv de nos futures alliances. PM : Et, la famille du feu Patrice Emery Lumumba, quelle relation entretenez-vous jusque là? VPM MK : Mes relations avec la famille biologique de Patrice Emery Lumumba sont excellentes et j’ai toujours été avec cette famille lorsque le besoin se fait sentir. C’est d’ailleurs moi qui ai représenté l’autorité suprême du pays aux obsèques de la veuve Lumumba, Pauline Opango. Pourrait-on rêver meilleures relations que cela ? PM : Vous avez à deux reprises été désigné Premier Ministre intérimaire. Comment ce choix était-il porté que sur vous et quel type de relation entretenez-vous avec le Chef du gouvernement Monsieur Augustin Matata
Ponyo pour mériter une telle confiance? Et les autres membres du gouvernement, vos relations sont-elles bonnes, moyennes ou médiocres? VPM MK : Il revient au seul Premier Ministre de répondre à cette question. Mais est-il que, en vertu de la solidarité gouvernementale qui contraint les Ministres entre eux et, surtout, envers le Premier Ministre à des rapports d’excellence, je ne pouvais qu’assumer en toute loyauté et en toute correction cette prérogative qui m’était dévolue.
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Son Excellence, Willy Makiashi, alors Secrétaire Permanent du PALU et Porte-parole du parti lors des festivités marquant le Cinquantenaire dudit parti à Kinshasa.
PM : Il y a peu, un article paru dans la presse congolaise faisait état de mauvaises relations entre les membres du Gouvernement, particulièrement entre le Premier Ministre et son Vice-Premier Ministre de l’Intérieur et sécurité, quel est votre avis à ce sujet? VPM MK : La RDC garantit à tous ses citoyens et, a fortiori, à ses journalistes, le droit à la libre expression et à la libre pensée. Je ne peux donc extrapoler sur l’opinion librement exprimée d’un journaliste. En sus, en tant qu’opérateur politique, je ne peux prétendre mieux m’imprégner de la cuisine interne d’un parti politique, d’autant plus que le Premier Ministre Augustin Matata Mampong est membre du PPRD, dont le Vice-Premier Ministre Evariste Boshab fut le Secrétaire Général. PM : Des bonnes sources, nous avons appris que la soutenance de votre thèse de doctorat était précédé d’un évènement malheureux, dans quel état d’esprit avez-vous soutenu
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votre dissertation doctorale et que ce qui s'est réellement passé? VPM MK : Il est, hélas, pénible de me rappeler la brusque disparation de mon père d’heureuse mémoire, Delphin Makiasi, à seulement cinq jours de la soutenance de ma thèse de doctorat à la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa. Mais ce douloureux événement n’a pas eu raison de ma pugnacité et de ma sagacité intellectuelle, qui ont été sanctionnées par la mention “ la plus grande distinction ”. PM : Votre thèse a porté sur la Constitution congolaise, quelles sont ses grandes articulations et que peut retenir l'opinion publique congolaise? VPM MK : Il n’est pas évident de reprendre les principales articulations de cette thèse dans cet espace restreint de cette interview. Sur le titre Refonder l’Etat en Afrique et en RDC. De la constitution comme premier élément constitutif de l’Etat.
Le point de vue qui y a été défendu est que l’Etat moderne en Afrique en général et en RDC en particulier est un Etat à problème, qui porte résolument les stigmates de son passé colonial. En partant de la conviction que la Constitution doit être considérée comme le tout premier élément constitutif et fondateur de l’Etat, il faut que les constitutions africaines s’enracinent résolument dans les cultures africaines afin d’éviter toute extraversion possible. PM : On ne peut terminer cette interview sans parler des élections. Premièrement sur votre campagne électorale de 2011. Quel a été votre thème principal de campagne et comment vous êtes arrivé à convaincre l'électorat très nationaliste de Bandundu à porter son choix sur votre personne? Avez-vous parlé de Monsieur Antoine Gizenga, de Patrice Emery Lumumba et du Président Joseph Kabila et en quel terme?
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Son Excellence, Willy Makiashi, alors Secrétaire Permanent du PALU et Porte-parole du parti lors des festivités marquant le Cinquantenaire dudit parti à Kinshasa.
VPM MK : Le PALU avait battu campagne avec son programme intitulé 50 promesses pour un pays cinquantenaire. Ce programme est essentiellement axé sur le socialisme africain, reconnu en terre congolaise sous l’appellation du Lumumbisme. C’est ainsi que, bien que n’ayant pas personnellement battu campagne, j’ai tiré profit de l’aura de ce grand parti pour être le meilleur élu de la province. PM : Moins d'une année et demie vous sépare des élections générales de 2016. Votre parti, le Palu fait parler de lui en proposant par des voies informelles, une candidature tournante avec la Majorité, certains observateurs annoncent déjà des noms, c'est le cas de l'ancien Premier Ministre, Monsieur Adolphe Mozito, votre réaction. VPM MK : Parler d’Adolphe Muzito, c’est faire mention d’un cadre de haute facture avec lequel et sur lequel le pays doit compter. Cependant, il y a du pain sur la planche.
Le PALU a un contrat à remplir tout au long de cette législature. Il est prématuré de vouloir épiloguer présentement à ce sujet. PM : Au Palu, quelle est la crise la plus difficile à laquelle vous aviez fait face pendant votre règne? VPM MK : Il n’y a pas de crise au PALU, à proprement parler. Il y a plutôt un défi à relever, celui du renforcement et de la consolidation de la cohésion du parti. Tâche à laquelle je me suis correctement attelé sous mon mandat en tant que Secrétaire Permanent et Porte-parole du PALU. Vérifiez si le PALU n’a-t-il pas recouvert toutes ses plates-bandes au sortir de mon mandat. PM : Vous êtes à la tête d’un ministère qui a trop de problèmes sociaux. Des licenciements à la Regideso, à la Snel, à la Marsavco et des cas des nouvelles unités de plus de 7 ans sans matricule et qui ne touchent ni primes ni salaire à la division urbaine du travail,
emploi et prévoyance sociale de Kinshasa à Limete. Comment comptez-vous remédier à tous ces problèmes en tant que socialiste et formateur? VPM MK : Je reste convaincu qu’avec une réelle volonté de bien faire, il devrait être possible de correctement s’appesantir sur ces différents liti ges que, du reste, j’ai rencontrés en prenant les rênes de ce ministère. Mais il ne faut pas croire que j’ai un bâton magique ou une solution miracle. Mes services étudieront au cas pas chacun de ces dossiers pour arri ver à proposer une solution idoine.
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Son Excellence, Willy Makiashi, Vice Premier Ministre et Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale en train de lire son discours programme , le 1er Mai 2015, le jour de la Fête du Travail à Kinshasa.
PM : Lors des festivités du 1er mai, quel a été votre message aux masses sociales et patronales qui ont défilés sur le boulevard triomphal de Kinshasa?
tion interne et, surtout, sur son projet de société, qui est l’un des plus ancien du pays, et qui se réaménage et se réadapte au fil du temps aux réalités nouvelles.
VPM MK : Mon message a été cristallisé autours des impératifs de la protection des emplois existants et, surtout, des ceux en faveur des jeunes et des femmes, sans oublier l’urgente nécessité de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs ; de la lutte contre le chômage.
PM : Avant votre mot de la fin, quel regard avez-vous sur la révolution de la modernité et la décentralisation?
PM : Un homme politique doit préparer le meilleur, donner confiance et espoir, mais il doit avoir conscience que le pire peut surgir à tout moment, quel est le plan du Palu d'après Antoine Gizenga? VPM MK : Le PALU ne fait aucun mystère sur ses atouts et sur ses capacités à se maintenir dans le temps. Il compte pour cela sur son organisa78
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VPM MK : Fer de lance de l’action gouvernementale, la révolution de la modernité est l’horizon escompté de l’amélioration qualitative des infrastructures et de la vie de la nation congolaise. Quant à la décentralisation, elle devrait aider à jeter les jalons d’une administration où les administrés sont plus proches des ceux qui les administrent et, finalement, permettre de booster le développement du pays. PM : Et le mot de la fin aux congolais qui sont violentés en Afrique du Sud, et dans l'Est de la RD Congo et surtout aux nombreux lecteurs de notre Magazine Pyramides de par le monde ?
VPM MK : Quelles que soient les vicissitudes, la RDC du PALU n’abandonnera aucunement ses filles et fils en état de détresse. Mais en tant que membre du gouvernement, je puis confirmer que la diplomatie congolaise est déjà en branle pour venir à la rescousse de ces compatriotes qui ont fait l’objet des actes de xénophobie. Quant aux velléités belligérantes qui sévissent à l’Est du pays, je réitère le crédo que la République Démocratique du Congo sera toujours libre, solidaire et indivisible. Le peuple vaincra !
Interview réalisée par Daniel Wello N’soko et John-Paul Majepa
Son Excellence, Willy Makiashi, Vice Premier Ministre et Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale , Représentant personnel du Premier Ministre et Chef du gouvernement en train de passer en revue, le Détachement d’honneur de la Police Nationale, le 1er Mai 2015 à Kinshasa.
Des Cadres de haute direction du PALU. Parmi ceux-ci, M. Willy Makiashi en costume bleu ciel.
SPECIAL DOSSIER
Le Premier Ministre Ponyo triomphe en
Matata Ponyo en audience chez le Président Alassane Ouattara
Lorsque Matata Ponyo exporte ses prouesses économiques en Côte d’Ivoire
L
e mois de mai dernier a connu une ambiance un peu particulière dans le service du Protocole du Premier d’entre les Ministres de la RDC. Car l’homme à la cravate était attendu en visite officielle au pays de Houphouët . Et comme il fallait s’y attendre, 80
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l’occasion semblait belle pour le Premier Ministre Congolais de faire d’une pierre deux coups. Sitôt arrivé à Abidjan , Matata Augustin a d’abord été recu par son collègue Premier Ministre et Ministre de l’Economie et des Finances de la Republique de la Côte d’ivoire, M. Daniel Kablan Duncan. Ensuite, Son Excellence Ouattara Alassane, Président de la République de la Côte d’Ivoire, lui aussi accordé une audience. Et au courant de cette dernière audience, Matata Augustin Ponyo qui n’a pas tari des éloges à
l’endroit de cette icone africaine des Finances Internationales (ancien Vice Président de FMI), en a profité pour remettre le message personnel du Président Kabila. D’ailleurs , point n’est besoin de vous rappeler que toujours au courant de cette même audience, une copie du nouveau-né de la presse congolaise, la Revue Congolaise de Politique Economique a été également remis en mains propres au Président Ouattara. Suite à la page 81
SPECIAL DOSSIER
e Congolais Matata Abidjan
Matata Ponyo en audience chez le Président Alassane Ouattara Puis vint l’apothéose du séjour de Matata en Abidjan : l’Allocution devant la 23ème Assemblée Régionale des Parlements Francophones : Région Afrique, a Yamoussoukrou. Avec ce thème évocateur : « Croissance économique et lutte contre la pauvreté dans l’espace francophone d’Afrique », le Premier Ministre a tenu la salle en haleine lorsqu’il s’est mis à expliquer aux Honorables Députés venus très nombreux rehausser de leur présence, ce grand forum francophone africain. Et comme on ne donne que ce qu’on a,
Matata Ponyo qui parlait au nom du peuple congolais a traité ces deux matières très sensibles que sont la croissance économique et la lutte contre la pauvreté en ex professo. Et ce, à la grande satisfaction du Président de l’Assemblée Parlementaire Soro Guillaume, l’organisateur de ces assises. D’entrée de jeu, le Premier Ministre s’est d’abord appesanti sur sa propre expérience ; il a commence par donner la genèse du miracle économique congolais : comment son pays a pu prendre des grands risques pour sortir de la grave crise économique qui y sévissait durant
des décennies. Et dans la foulée, Matata Augustin a cité toute une batterie de réformes impopulaires et drastiques qu’il avait prises avec la bénédiction du Président Joseph Kabila. Notamment le recouvrement de l’intégrité territoriale pour avoir la paix et la sécurité des biens et des personnes; la bancarisation de la paie des agents du secteur public qui a permis la récupération de plus de 100 millions $US par mois ; Suite à la page 82
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SPECIAL DOSSIER
Le Premier Ministre Ponyo triomphe en
La délégation des Chefs d’Etat et du Gouvernement lors des assises du 50e Assemblée Annuelle de la BAD en Abidjan. Sur cette photo, Ellen Johnson Sirleaf, Présidente de la République de Libéria suivie du Premier Ministre Congolais RD, SE Matata Ponyo Mapon
Suite de la page 81 la taxe sur la valeur ajoutée ; la ratification du Traité OHADA en septembre 2012 ; etc. Toutes réformes ont visé la mobilisation accrue des ressources, afin de limiter les pertes de revenus publics, d’une part, et une meilleure distribution des ressources collectées en veillant à ce que les destinataires puissent en bénéficier réellement, d’autre part, a ajouté le Premier Ministre Matata sous un tonnere d’applaudissements . Autre temps fort de son allocution 82
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a été la réaffectation des dividendes de la croissance. Tels que la construction de 1000 écoles, des 5400 centres de santé et d’hôpitaux, des infrastructures routières, de l’accès à l’électricité et à l’eau, bref, le social. En guise de conclusion, Matata Ponyo Mapon Augustin a tenu à rappeler à l’intention de son auditoire, l’essentiel de ce qu’a été son intervention dans cet hémicycle de Yamoussoukro le 28 Mai dernier en ces termes assez clairs, à savoir : “ le développement des pays africains et du continent est une question de vision, de leadership, de réformes courageuses et de gouvernance. Le développement exige donc des sacrifices, de
la discipline et de la rigueur. C’est un produit de l’excellence ”, a - conclu Matata Ponyo Mapon Augustin.
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SPECIAL DOSSIER
Congolais Matata Abidjan
Le tête-à-tête de Matata Ponyo, Premier Ministre Congolais et M. Donald Kaberuka, Président sortant du groupe BAD en Abidjan avant l’élection du nouveau président.
officiellement par Son Excellence Ouattara Alassane, Président de la République de la Côte d’Ivoire.
de Matata en Abidjan : l’Allocution devant la 23ème Assemblée Régionale des Parlements Francophones : Région Afrique, a Yamoussoukrou. Avec ce thème Et au courant de cette audience, révélateur : « Croissance écoMatata Augustin Ponyo qui n’a Le mois de mai dernier a connu nomique et lutte contre la paupas tari des éloges a l’endroit de une ambiance un peu particulière vreté dans l’espace francophone cette icone africaine des Finances dans le service du Protocole du (ancien Vice Président de FMI), lui d’Afrique », le Premier Ministre », Premier d’entre les Ministres de le Premier Ministre a tenu la salle a remis le message personnel du la RDC. Car l’homme à la cravate en haleine lorsqu’il s’est mis à Président Kabila. était attendu en visite officielle au expliquer aux Honorables Députés pays de Houphouët Boigny. venus très nombreux rehausser Point n’est besoin de vous rappede leur présence, ce grand forum ler qu’un exemplaire du nouveau Et comme il fallait s’y attendre, francophone africain. Et comme né de la presse congolaise, la l’occasion semblait belle pour le on ne donne que ce qu’on a, MaRevue Congolaise de Politique Premier Ministre Congolais de tata Ponyo qui parlait au nom du Economique a été également refaire d’une pierre deux coups. peuple congolais a traitéBanque ces deux Chaleureuses félicitations du Premier Matata au Président nouvellement élu du groupe AfrimisMinistre au Président Ouattara. Sitôt arrivé à Abidjan et accueilli caine du Développement, M. Akinwumi Adesina A. , ancien Ministre de l’Agriculture et du Développement de la la matières très sensibles que sont parRépubblique son collègueFédérale au bas de la pasdu Nigéria Puis vint l’apothéose du séjour croissance économique et la lutte serelle, Matata Ponyo a été reçu