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ENSA en Lutte
Le mouvement Ensa en lutte est né en réponse à la décision de l'ENSA Normandie de ne pas reprendre les cours pour le deuxième semestre de l'année, en raison de contraintes budgétaires et d'un manque d'effectifs, tant du côté des enseignants que de l'administration. Ce mouvement a débuté dans les ENSA parisiennes, puis s’est vite propagé au reste des ENSA de la France. Lyon a commencé a réellement prendre part au mouvement lorsqu’il a été voté le vendredi 10 mars 2022 la banalisation du lundi 13 mars. Ce fameux lundi, les étudiants, enseignants et personnels de l’administration se sont réunis dans l’amphithéâtre de l’école lors d’une conférence. Cela a permis d’expliquer à tout le monde ce qu’était ce mouvement, et quelles étaient les revendications. Les ENSA souhaitaient avoir un rendez-vous avec le ministère de la culture, ou bien même avec la ministre de la culture en personne. Une liste des points à abordés lors de cette rencontre est alors mise en place : Soutien financier immédiat à l’ensa Normandie ; plus de postes, revalorisation du salaire ; augmentation du budget de fonctionnement, limiter le financement privé dans les écoles publiques ; amélioration des locaux de certaines écoles, alignement des frais d’inscription des ENSA avec les facs (gratuité) ; frais contraints lié à la pédagogie des élèves (frais du matériel pour maquettes, ordinateur…) ; donner des moyens/financements pour la recherche pour les doctorants. Contrairement à d’autres écoles, l’ENSAL a le soutient des instances (administration, enseignants) lors de cette banalisation. Nous avons aussi appris que notre école n’avait pas atteint son point de rupture financier.
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Ces journées de banalisation ont eu pour but de mettre en commun et de rédiger les revendications des ENSA, ainsi que de reporter à l’échelle nationale la lutte. Un rendez-vous avec des représentants du ministère de la culture était prévu pour le 30 mars. La ministre de la culture a également répondu à la lettre ouverte d’ensa en lutte par une lettre. Durant les 4 semaines de banalisation, des ateliers ont été mis en place afin de revoir le système pédagogique de l’école, ainsi que d’apprendre et d’échanger d’une nouvelle façon avec des connaissances et du savoir qui ne s’apprend pas forcément en cours. Il y eu de nombreuses assemblées générales, ainsi que des ateliers sur les VSSD (violences sexuelles, sexistes et discriminatoires), sur la Slocol encadré par Mr Riley, des temps d’échanges sur les enjeux de l’enseignement de l’art dans la formation d’architecte, et bien d’autres encore. Des actions extérieurs ont aussi été prévus, avec des manifestations ensa en lutte en collaboration avec les autres écoles d’art de Lyon, ou bien l’action « Hommage à l’architecture » sur la place des Terreaux.
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