Sommaire
1 - Introduction
Editorial
Auteurs
Le Corbusier
2 - Les tentatives UNESCO
1er Essai
2ème Essai
3ème Essai
3 - Les 17 sites classés au patrimoine mondial
La Maison la Roche et Jeanneret
La Villa le Lac
La Chapelle Notre-Dame du Haut à Ronchamp
La Maison Guiette
Les Maisons Le Corbusier dans Weissenhofsiedlung à Stuttgart
La Villa Savoye
L'Immeuble Clarté
L'Immeuble Molitor
L'Unité d'habitations de Marseille
La Manufacture Claude et Duval
La Maison du Docteur Curutchet
La Cité Frugès
Le Cabanon
La Ville de Chandigarh
Le Couvent Sainte-Marie de la Tourette
Le Musée National des Beaux-Arts de l'Occident deTokyo
La Maison de la Culture de Firminy
Remerciements
Ce magazine est un rendu collectif des étudiants de la quatrième promotion du Master conjoint Erasmus Mundus DYCLAM+ (Dynamics of Cultural Landscape, Heritage, Memory, and Conflictualities). Cette réflexion vient à la suite de la participation des étudiants du Master et de l’Association des Habitants de l'Unité d'habitation Le Corbusier de Firminy à l’organisation de visites guidées de l’Unité d'habitation durant les "Journées Européennes du Patrimoine 2022" Les étudiants DYCLAM+ ont participé à des séminaires Interdisciplinaires tout au long de leur premier semestre à l’Université Jean Monnet Ces séminaires étaient coordonnés par le professeur Robert Belot et avaient pour but de sensibiliser les étudiants aux œuvres Le Corbusier ainsi que de comprendre ses contributions au mouvement moderne
Par la suite, une idée est née; la création d'une revue unique afin d’honorer la mémoire et les œuvres classées au patrimoine mondial de l’UNESCO du grand architecte Charles-Édouard Jeanneret-Gris : Le Corbusier.
A travers ces pages, le lecteur sera accompagné dans les étapes qui ont mené à l’inscription de ses œuvres dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, les défis et les enjeux de cette inscription couronnée de succès après trois tentatives Dans un deuxième temps les dix-sept sites inscrits en série seront
AUTEURS
Bett Franklin Producteur, Éditeur.
Bouisset Camille Productrice, Graphiste.
Del Castillo Vincent Producteur, Éditeur.
Freitas Moreira Juliana Productrice, Graphiste
Granadino Angel Producteur, Éditeur
Khodja Imene Productrice, Éditrice
Kumar Shubham
Producteur, Éditeur, Photographe
Lopez Lopez Diana Haidé Productrice, Éditrice
Musabwamana Aimée Grâce
Productrice, Graphiste
Nadah Hasnae
Productrice, Éditrice, Photographe.
Nahapetyan Anna Productrice, Éditrice, Photographe.
Porto Medeiros Costa Isadora
Rédactrice en Chef, Productrice, Éditrice.
Radhi Oumaima
Productrice, Graphiste, Photographe.
Said Marguerita Productrice, Graphiste
Souza Branco Mariana Productrice, Graphiste
Thiam Amy Colé Productrice, Éditrice
Van Gele Alycia Productrice, Éditrice, Photographe
Wang Qianzi
Productrice, Éditrice
Xiao Yujia
Productrice, Graphiste
Zugrav Crina
Productrice, Éditrice.
LECORBUSIER
L'un des noms les plus influents et les plus controversés de l'architecture du XXe siècle, l'artiste Le Corbusier, a laissé ses œuvres dans 12 pays et 4 continents. Il est reconnu dans le monde entier pour ses principes théoriques publiés et répandus concernant l'architecture moderne Né Charles-Édouard Jeanneret-Gris en 1887, dans la petite ville de La Chaux-de-Fonds, en Suisse, Le Corbusier a eu son premier contact avec le design et les arts lorsqu'il a commencé ses études chez un horloger, tenté de suivre la carrière de son père Cependant, il a trouvé la profession limitée sur le plan créatif et a choisi de poursuivre ses études dans le domaine de l'architecture.
Il réalise son premier projet à seulement 17 ans, étant chargé de concevoir la façade et l'intérieur de la Villa Fallet avec l'aide d'autres étudiants de l'École des Beaux-Arts Arts
Les questions techniques sont confiées à l'architecte local René Chapallaz. Cependant, il n'a pas terminé ses études théoriques et a décidé de faire un voyage à travers l'Europe.
RÉFÉRENCES :
Il a voyagé à travers l'Italie, la Hongrie et l'Autriche Enfin, il s'installe en France, à Paris, où il passe du temps à travailler pour August Perret. En collaboration avec d'autres intellectuels, il lance la revue L'Esprit Nouveau, en 1919, où il publie ses idées, qui constituent aujourd'hui une contribution majeure à l'architecture
En 1926, Le Corbusier publie dans la revue le texte Les cinq points d'une architecture nouvelle, dans lequel il pose les bases de l'architecture moderne Le premier point sont les pilotis, utilisés pour élever le bâtiment et libérer le rez-dechaussée Éloignant le bâtiment du sol, ils donnent place à la circulation et aux jardins, dans un espace à la fois en plein air et protégé.
Le deuxième point est le plan libre Il s'agit de rendre les murs indépendants de la structure du bâtiment, ce qui permet l'aménagement libre de chaque étage Non porteurs, les murs ont le seul but de diviser les pièces les unes des autres. Le troisième point est la façade libre. Ce principe
consiste à concevoir librement les façades du bâtiment sans les soumettre à aucune contrainte, grâce à son indépendance du système structurel L'architecte peut ainsi créer des ouvertures et des formes à son choix
Le quatrième point de l'architecture moderne est la fenêtre en longueur. Grâce au principe des façades libres, les faces sont percées par des fenêtres en bandeau qui inondent les pièces de lumière naturelle et les ouvrent au paysage extérieur Le cinquième point est le toit-jardin, qui redonne à la ville l'espace occupé par le bâtiment au rez-de-chaussée
Le toit se transforme en une surface plate qui abrite des espaces habitables où l'on peut se reposer et prendre du soleil La Ville Savoye, construite en 1929, représente la synthèse de ces principes développés par Le Corbusier Outre l'architecture, Le Corbusier s'est également intéressé à l'urbanisme. En tant que membre du Congrès Internationaux d'Architecture Moderne (CIAM), Le Corbusier a présenté les principes et lignes directrices pour l'urbanisme de la ville fonctionnelle dans la Charte d'Athènes en 1933, qui avait comme un des points essentiels le zonage urbain en quatre : l’habitation, la circulation, le travail et le loisir. Son travail théorique a résonné dans des œuvres du monde entier, et fut essentiel dans la création du plan urbanistique de Brasília, la nouvelle capitale du Brésil, en 1950, par exemple
C'est dans les années 1940 que Le Corbusier commence à développer les premières esquisses des Unités d'Habitation et à travailler sur l'échelle humaine dans l'édifice En 1945 il crée le Modulor, un système de mesures basé sur la morphologie humaine et le nombre d'or, servant à concevoir la structure et les dimensions des Unités d'Habitation. Cette invention, mot-valise formé par les mots « module » et « nombre d'or », avait pour but d'établir une échelle standardisée et universelle, plus adaptée que le système métrique, pour aider les architectes à construire des espaces fonctionnels et confortables pour l'homme. La maison serait ainsi une « machine à habiter »
Son extensive apporte theorique est à la base d'une grande partie de la critique faite à son travail et à sa vie Par example, parmi les polemique liees à son oeuvre, en 2015, trois livres français sur l'architecte Le Corbusier l'ont accusé d'être fasciste et antisémite Parallèlement, l'exposition Les mesures de l'homme “ The Measures of Man” au Centre
Pompidou commémore le 50e anniversaire de la mort de l'architecte en célébrant et mettant en lumière son humanisme
Les allégations sont basées sur le fait que Le Corbusier a été impliqué des années 1920 jusqu'au milieu des années 1940 dans une série de publications fascistes d'extrême droite qui étaient antisémites, racistes, totalitaires et ultranationalistes Ces durs constats ont été affirmés à des degrés divers dans « Un Corbusier » de François Chaslin, « Le Corbusier : Une froide vision du monde » de Marc Perelman et « Le Corbusier, un fascisme français » de Xavier de Jarcy. Selon eux, Le Corbusier a noué des liens étroits avec Pierre Winter, dirigeant du Parti fasciste révolutionnaire, en collaborant avec lui aux revues d'urbanisme « Plans » et « Prélude » Les auteurs affirment que les écrits de Le Corbusier dans Plans et ses correspondances privée peuvent montrer qu'il a soutenu le fascisme et le nazisme italiens, d'où l'antisémitisme de facto
D'autres, comme Mickaël Labbé dans le journal Libération du 19 juin 2015, déclarent que Le Corbusier était surtout un opportuniste qui avait besoin du soutien et de l'argent des puissants pour créer, peu importe le moment donné En avril, Paul Chemetov dans Le Monde soulignait également que « le contexte était compliqué » car « à cette époque, tous les architectes étaient Vichy »
Toutefois, Le Corbusier s'est déclaré socialiste en 1919, puis conservateur en 1920 (l'année où Mussolini avait commencé à déployer avec succès les fanatiques Squadristi, les chemises noires, pour éteindre le mouvement socialiste italien) En effet, dans une lettre à sa mère, il a exprimé des regrets sur la façon dont les Juifs étaient traités.
Le 27 août 1965, à Cap-Martin, lors d'une séance de natation matinale, Le Corbusier est décédé après 60 ans de travail comme architecte, à cause d’une crise cardiaque Malgré toutes ces controverses, l'héritage de Le Corbusier est indéniable et ses principes influencent les architectes du monde entier Aujourd'hui encore, près de 60 ans après sa mort, les débats autour de sa vie et de son œuvre se poursuivent à toute allure Même l'inscription de ses œuvres sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco a été marquée par des polémiques qui seront abordées dans la prochaine section du magazine
RÉFÉRENCES :
Brott, Simone "The Le Corbusier Scandal, or, was Le Corbusier a Fascist?" Brill 6, no 2 (décembre 2017): 196–227 https://doi org/10 1163/22116257-00602003
Frampton, Kenneth História crítica da arquitetura moderna Martins Fontes: São Paulo, 2003
Peeters, Benoît "Le Corbusier plus facho que fada" Libération, le 18 mars 2015 https://www liberation fr/livres/2015/03/18/le-corbusier-plus-facho-quefada 1223411/
Regnier, Isabelle "Le Corbusier et le fascisme, une polémique sans fin" Le Monde, le 13 mars 2020 https://www lemonde fr/culture/article/2020/03/13/le-corbusier-etle-fascisme-une-polemique-sans-fin 6033012 3246 html
Rosenfield, Karissa. "VIDEO: Villa Savoye, The Five Points of a New Architecture". Archdaily, le 20 septembre 2013. https://www.archdaily.com/430550/video-lecorbusier-s-five-points-of-architecture
1er, 2eme et 3em essaie
L'INSCRIPTION SUR LA LISTE DU PATRIMOINE MONDIAL DU L'UNESCO
Un long parcours avec plusieurs expertises et dossiers, reports et déceptions, ce chemin qui avait commencé en 2003 a enfin abouti 13 ans plus tard. 2016, c’est l’année où Le Corbusier est inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial sous le nom : « L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement moderne » Pourquoi a-t-il fallu autant d'années pour faire reconnaître l’importance mondiale de cet architecte et de ses biens culturels ?
Un premier dossier d'inscription en 2009 et un deuxième en 2011 ont été proposés, mais sans aucun résultat positif. Afin de mieux comprendre ce processus ardu ainsi que les raisons qui ont mené à l’inscription de Le Corbusier lors du troisième dossier, il faut plonger dans les spécificités de cette série des œuvres architecturales et dans le contenu du travail colossal qui a été effectué par sept pays : l’Allemagne, l’Argentine, la Belgique, la France, l’Inde, le Japon et la Suisse.
Ainsi, il importe de voir les caractéristiques essentielles de ces dossiers afin de comprendre ce qui justifie ce refus lors des 2 premières propositions et ce qui a finalement marché pour aboutir à cette inscription.
L’un des principes de l’Organisation des Nations Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) pour qu'un site soit inscrit sur la liste du patrimoine mondial est la « Valeur Universelle Exceptionnelle » (VUE) Dans le cas de l'œuvre de Le Corbusier, le ministère de la Culture de la France a présenté le dossier en tant que bien en série et non une œuvre unique. L'article 137 des recommandations du Comité du patrimoine mondial précise que, dans le cas d’une proposition de biens en série, il ne s’agit pas de démontrer la VUE de chaque objet individuel qui compose la série, mais plutôt celle de la série dans son ensemble en tant que construction intellectuelle.
Les 22 œuvres du dossier de candidature qui composaient la série ont été choisies pour leur capacité à illustrer les principes de Le Corbusier et leur contribution à la VUE de l’ensemble de la série Cependant, dans sa décision de 2009, le Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS) n'a pas reconnu la notion de bien en série dans l’œuvre de Le Corbusier. Il a plutôt favorisé une analyse individuelle des sites C’était également la première fois qu’une candidature concerne une série d’œuvres d’un même architecte
De plus, parmi tous les dossiers soumis à l’UNESCO depuis 1972, celui-ci était certainement le premier à être proposé sous l’angle de sa « dimension universelle »
L'autre point qui a désavantagé la proposition est l'absence de plan de gestion. Un dossier d’ensemble a bien été présenté, mais il était nécessaire de fournir un plan de gestion de chaque site En effet, chaque pays impliqué devait développer un plan de gestion bien structuré qui implique à la fois les autorités, les propriétaires et la communauté locale dans le processus de gestion des sites. Il fallait en effet tenir compte de l’absence d’un système de gestion global des sites et de l’absence de coopération entre les États, absences qui ne pouvaient pas garantir la conservation
Ceci a été considéré comme une faiblesse par l'ICOMOS, étant donné que l'une des obligations qui accompagne l'inscription sur la liste de patrimoine mondial est le devoir d'assurer la conservation et la protection du site
En tenant compte des recommandations de l'ICOMOS et des quelques difficultés rencontrées lors de la préparation du dossier initial, le ministère français a procédé à la préparation d'un second dossier qui a été présenté en 2011 2éme
Par rapport à la première version, celle de 2011 a apporté des précisions et des modifications aux informations transmises en 2008 et 2009 et a répondu aux observations de l’ICOMOS.
D’abord, les zones tampons de ces sites ont été délimitées Les nouveaux critères de présélection mettent l’accent sur le rôle des œuvres en matière d’urbanisme Ainsi, la Maison Schwob (Suisse, 1916), la Maison Cook (France, 1926) et la Cité de refuge de l’Armée du Salut (France, 1929) ont été retirées de la liste 19 sites sont restés De plus, la réexamination, la révision et la protection des zones tampon ont aussi été faites
Ensuite, une mise en relief de la VUE a été effectuée, en abordant le débat entre les valeurs artistiques et sociales. Cette considération s’est concentrée sur la grande influence de l’œuvre de Le Corbusier au Mouvement moderne du XXe siècle et a permis d’illustrer la spécificité engendrée par les cinq caractéristiques de l’architecture moderne. Ce facteur s’avérera entravant pour sa patrimonialisation.
Enfin, l’Association des Sites Le Corbusier (ASLC) a mobilisé les collectivités des États concernés afin d'améliorer le plan de gestion des sites. En même temps, les mécanismes locaux, nationaux et internationaux de coordination du Bien et la Conférence permanente de suivi international ont été mis en place Ainsi, les plans de gestion, au niveau local, national et international ont été renforcés Bien que l’ICOMOS ait reconnu les rectifications apportées sur le deuxième dossier concernant les informations sur les sites, il s’est toujours interrogé sur la Valeur Universelle Exceptionnelle de cette collection architecturale composée de 19 biens De même, l’évaluation a mis en cause le fait que Le Corbusier et ses œuvres soient représentatifs du Mouvement moderne au cours des 80 ans du siècle dernier.
D’après ICOMOS, les modifications effectuées sur ce dossier n’ont pas suffisamment justifié la pertinence de l’inscription de ces sites
En conséquence, le processus d’inscription a de nouveau été ajourné.
essai
3éme essai
Dans son rapport de 2011 relatif à la proposition d’inscription de l'œuvre de Le Corbusier sur la Liste du patrimoine mondial, l’ICOMOS relate les lacunes des deux premiers dossiers qui doivent être comblées afin que la décision soit finalement positive
Il fallait établir une notion commune de la VUE, construire un dialogue plus efficace et une collaboration plus étroite avec le Centre du patrimoine mondial en liaison avec les Organisations consultatives ainsi que les États Parties Le troisième dossier reflète une grande quantité de travaux de recherches et de discussions intenses entrepris par les États et les experts. Celui-ci représente pratiquement une nouvelle proposition avec les explications relatives aux éléments constitutifs de la série
En effet, la particularité de cette inscription repose sur le fait que les États Parties décident de prendre en compte la spécificité de l'œuvre de Le Corbusier en tant qu’ensemble architectural et non individuel Ils ont proposé une inscription en série de ces sites, bien que l’œuvre architecturale comporte une dimension planétaire puisqu’elle s'étendant sur trois continents. De plus, la création de l’Association des sites Le Corbusier a favorisé une meilleure compréhension de la logique de la série Contrairement aux deux premiers dossiers, le troisième dossier de proposition d’inscription est de loin le mieux structuré et recentré dans son élaboration. Il présente sur des bases claires la logique d’inscription des biens en série, la spécificité de chaque site, la manière dont chacun contribue dans cet ensemble, mais aussi les concepts que chaque site véhicule L'accent est dirigé sur le fait que les sites montrent une nouvelle nature des bâtiments en tant que nouvelles approches architecturales.
En plus, ce dossier met en exergue la contribution de l'œuvre de Le Corbusier au développement du Mouvement moderne et à l'expansion de l’architecture du XXe siècle Il met en évidence l’importance des biens proposés, mais aussi celle de l’architecte en question à travers une distinction claire et précise, ce qui n'était pas le cas pour les deux premiers dossiers Dans ce dossier, on retrouve tous les aspects pouvant justifier les rapports entre la série de biens proposés et l’architecte.
Toutefois le nombre de sites a changé Les 19 sites, retenus lors de la deuxième proposition, ont été réduit à 16 pour la troisième ; ont été retirés : la Villa Jeanneret-Perret, La Chaux-de-Fonds (Suisse, 1912), le Pavillon Suisse à la Cité universitaire, (France, 1930) et les Maisons Jaoul, Neuillysur-Seine (France, 1951)
Par ailleurs, un nouveau site a été ajouté, il s’agit du Complexe de Chandigarh (Inde, 2015) ce qui complètera le chiffre des sites à 17 officiellement
En outre, la série de ces œuvres a pu répondre à ces quatre défis : « susciter un exceptionnel débat d’idées à l’échelle mondiale ; inventer un nouveau langage architectural; moderniser les techniques architecturales ; répondre aux besoins sociaux et humains de l’homme moderne » Les États Parties ont également mis en œuvre des politiques de gestion adéquates et efficaces pour la conservation de ces biens. De plus, la Fondation Le Corbusier apporte son soutien en élaborant des stratégies de conservation, de connaissance et de diffusion de l'œuvre architecturale de Le Corbusier à travers des expositions et des aides à la recherche.
Ce travail colossal entrepris au cours de toutes ces années a permis d’aboutir à une inscription des œuvres de Le Corbusier sur la Liste du Patrimoine mondiale sous le nom de « L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement moderne ».
Ces 17 sites agissent comme des catalyseurs pour propager les idées du Mouvement moderne avec une adéquate justification de l’inscription, à travers leur intégrité et leur authenticité.
3
SITESINSCRITS
17 sites inscrits "patrimoine mondiale"
LES 17 SITES LE CORBUSIER CLASSÉS À L'UNESCO
LAMAISONLAROCHEETJEANNERET
Année(s) de construction : 1923-1925
Architectes : Le Corbusier, Pierre Jeanneret
Maître(s) d’ouvrage : Raoul La Roche et Albert Jeanneret
Typologie : Villa, musée
Localisation : Paris, France
Classement : Classé MH (1996) // Patrimoine mondial (2016)
« ... Or que s’est-t-il passé ? la maison terminée était si belle qu’en la voyant, je me suis écrié : C’est presque dommage d’y mettre de la peinture ». Raoul La
RocheLes Maisons La Roche et Jeanneret appartiennent à la série des villas réalisé par le Corbusier, en collaboration parfois avec son cousin l’architecte et designer suisse Pierre Jeanneret Ces deux maisons jumelées représentatives de l’idéologie de l’architecture moderne des années 20 ont été classées en totalité au titre des Monuments Historiques en 1996, puis au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2016 Ces maisons, emblématiques et problématiques dès leurs constructions, sont la quintessence de l'approche moderne de l'habitat de Le Corbusier. Répondant à des commandes privés par les maîtres d’ouvrage, Le Corbusier dessina des maisons personnalisées pour ses clients Chacune était unique par ses fonctions et formes, mais aussi homogènes et complémentaires. Une approche que l’architecte a développé parallèlement le long de prototypes successifs. Depuis 1970, les maisons abritent le siège de la Fondation Le Corbusier et seule la Maison La Roche est ouverte visite aujourd’hui
Sur un terrain étroit de 500m 2 situé au fond d’une impasse du square du Docteur-Blanche dans le 16e arrondissement de Paris, les architectes conçoivent deux maisons mitoyennes : l’une à Raoul La Roche, l’autre pour Albert Jeanneret, le propre frère de Le Corbusier. Raoul La Roche, un banquier suisse impressionné par les peintures puristes de Le Corbusier, sollicite l’architecte pour la réalisation d’une maison Le propriétaire souhaite une maison qui disposera à la fois d’espaces d’habitation et d’un
espace pour exposer sa large collection d’art moderne, composées de tableaux cubistes de Picasso, Braque, Léger, Lipchitz et de tableaux puristes de Le Corbusier et Ozenfant. Additionnée de la commande de Albert Jeanneret, Le Corbusier et son collaborateur Pierre Jeanneret ont envisagé d'abord la conception d’un grand ensemble architectural, une idée écartée ensuite au profit de l’idée de la construction de deux maisons voisines, proposant des programmes différents. La Maison Jeanneret : Une maison familiale qui comporte un grand nombre de pièces pour abriter Albert Jeanneret, son épouse Lotti et leurs deux filles
La Maison La Roche : destinée à un célibataire propriétaire d’une collection de peintures
La Maison La Roche développe une promenade architecturale à travers ses trois niveaux, en comptant le toit- terrasse Cette promenade articule ces deux programmes, habitation et exposition, en une « expérience spatiale »
RÉFÉRENCE : 1 “Maison La Roche - Jeanneret - Données, Photos et Plans - WikiArquitectura ” n d WikiArquitectura <https://www facebook com/WikiArquitectura/> Accessed January 26, 2023 <https://fr wikiarquitectura com/b%C3%A2timent/maison-la-roche-jeanneret/>
2 Caron-Lamarche, Maxime 2022 “Maison La Roche et l’architecture En Cinq Points – HAR1425 ” HAR1425 – ARCHITECTURE DEPUIS LES LUMIÈRES March 3, 2022 <https://histoirearchitecture19 uqam ca/maison-delaroche/>
3 Cohen, Jean-Louis 2013 Le Corbusier New York: Museum of Modern Art
4 Curtis, William J R 2015 Le Corbusier 2nd ed New York: Rizzoli International Publications
5 Edwards, Sarah 2011 “AD Classics: Villa Roche / Le Corbusier | ArchDaily ” ArchDaily ArchDaily August 1, 2011 <https://www archdaily com/151365/ad-classicsvilla-roche-le-corbusier>
©RadhiOumaimaElle consiste en deux parcours, à gauche et à droite du hall d’entrée en double hauteur, qui guident l'habitant/ le visiteur et dévoilent l'œuvre comme un itinéraire à travers l'histoire Le premier parcours à gauche mène vers un escalier qui dessert la galerie de tableaux dont une élégante rampe en courbe amène à la bibliothèque ; la partie réservée alors à l’exposition et à la réception des invités À droite du hall, l'escalier plus discret mène à la partie habitation privée Ces deux parcours sont indépendants et sont reliés au premier étage par une passerelle dans la double hauteur du hall. Ces maisons de Le Corbusier sont considérées comme la première expression architecturale de ses « cinq points pour une architecture nouvelle » : Le plan libre régulé par les lignes des pilotis, les balcons intérieurs caractéristiques de l’architecte, les fenêtres en bandeau illuminant les hauts plafonds et libérant la façade et un espace ouvert qui mène à la toit terrasse habitée
Contrairement aux autres maisons de l’époque, cet ensemble n’est pas une simple spatialisation d’un volume de base régulière, mais une réflexion très complexe en espace traduite par l’articulation de différents volumes rectangulaires. Cette première tentative a pu être réalisée grâce à l’utilisation de matériaux de construction innovants, dans cette période, tels que le béton armé
L’exceptionnalité de la Villa n’est pas seulement ses espaces intérieurs fluides, mais aussi ses ‘espaces colorimétrique Corbusien". Les architectes décorent l'intérieur de la Villa Roche en utilisant une palette de couleurs polychromatiques, allant du gris foncé au bleu lucide en passant par la terre de Sienne pâle Un contraste fascinant entre l’extérieur des façades entièrement blanches et la palette de couleurs internes vives crée une harmonie asymétrique spéciale à la Villa
©RadhiOumaima
RÉFÉRENCE : 6 “Fondation Le Corbusier ” n d Fondation Le Corbusier Accessed January 26, 2023 <http://www fondationlecorbusier fr/>
7 “Fondation Le Corbusier Square Du Docteur Blanche Paris 16 ” 2014 Paris Promeneurs - Decouvrir l’architecture et l’histoire de Paris December 14, 2014 <https://paris-promeneurs com/les-villas-la-roche-et-jeanneret/>
8 Ministère de la Culture n d “Villa La Roche, Actuellement Fondation Le Corbusier ” POP - Plateforme Ouverte Du Patrimoine - Ministère de La Culture Accessed January 26, 2023a <https://www pop culture gouv fr/notice/merimee/PA00086694>
9 “Nous Avons Visité La Maison La Roche de Le Corbusier ” 2021 Wink Déco April 25, 2021 <https://winkdeco fr/maison-la-roche le-corbusier visite/>
10.Office du Tourisme et des Congrès. n.d. “Maison La Roche - Office de Tourisme Paris.” Www.Parisinfo.Com. Accessed January 26, 2023b. <https://www parisinfo com/musee-monument-paris/71409/Maison-La-Roche>
11 Ragot, Gilles 2022 “Maisons La Roche et Jeanneret – Paris - Le Corbusier ” Le Corbusier 2022 <https://sites-le-corbusier org/oeuvres/maisons-la-roche-etjeanneret-paris/ >
LAVILLALELAC
Année(s) de construction : 1923-1924
Architectes : Le Corbusier, Pierre Jeanneret
Maître(s) d’ouvrage : Georges-Edouard Jeanneret
Typologie : Maison étroite à travée unique, musée
Localisation : Corseaux, Suisse
Classement : Classé MH (1962) // Patrimoine mondial (2016)
La façade sud est horizontalement recouverte d’une tôle en aluminium laissant apparaître uniquement la fenêtre de 11 mètres de long. L’intégralité de la structure a été réalisée avec du béton armé et une maçonnerie en crépie
Sur cette parcelle, on retrouve également une terrasse-jardin et un toit-jardin accessible grâce à un escalier. Pour finir, au même étage que le toit-jardin on accède à un petit studio monté sur pilotis qui fût ajouté en 1931 En 1962 la Villa est classée à l’inventaire des Monuments Historiques et devient la propriété de la Fondation Le Corbusier en 1971. C’est finalement en 1984 que se fait l’ouverture au public et en 2010 que la Villa devient un musée
La Villa Le Lac est une Villa située sur les berges du Lac Léman, à Corseaux en Suisse. L’édifice a été construit entre 1923 et 1924. Il s’agit d’une construction longue et étroite de 64m2 répartie en 30 x 20 mètres La Villa dispose d’une vue imprenable sur le lac et la chaîne des Alpes
Sur le côté ouest du bâtiment, on peut observer un mur d’enceinte d’environ 5 mètres de haut qui délimite le terrain avec celui d’à côté Ce mur rejoint la maison qui représente une surface (20,50 m x 4,50 m) disposant d’un étage Le terrain est également fermé grâce au mur d’enceinte situé au nord.
La construction de la Villa Le Lac a été commandée par Georges-Edouard Jeanneret, le père de Le Corbusier. Le père et la mère y ont habité jusqu’en 1960 et c’est ensuite Albert Jeanneret qui a occupé les lieux jusqu’en 1973 Cette œuvre architecturale regroupe 3 des « 5 futurs points d’une architecture moderne » qui sont le plan libre ; la fenêtre en longueur et le toit-jardin. Le projet architectural de La Villa Le Lac était pensé pour être une maison seule pour deux personnes, sans domestique Le Corbusier à premièrement dessiné les plans et à ensuite chercher le terrain le plus adapté à son idée Dans la continuité de l’établissement de son concept de machine à habiter et de prototype de la maison minimale, tout est pensé pour être fonctionnel, affecté à un certain nombre de mètres carrés, offrant le plus d’espace et de confort possible Le mouvement moderne ici établie par Le Corbusier, donne un style minimaliste et sans ornement. De plus, grâce à la fenêtre de 11 mètres de long qui offre une perspective de plus de 14 mètres, le paysage est omniprésent La mise en relation entre l’environnement et le bâtiment a magnifiquement été pensé par l’architecte qui a créé une nouvelle façon de cadrer le paysage et d’interagir avec. Pour finir, toujours dans un souci de fonctionnalité, la bâtisse est composée de cloisons mobiles permettant de modifier l’espace en fonction des situations, et les lits sont tous dissimulables pour offrir la meilleure hospitalité à de potentiels visiteurs.
RÉFÉRENCE : 1 Le Corbusier, Œuvre complète, volume 1, 1910-1929
2 De La Rasilla Coloma, Maximiliano n d “Maximiliano De La Rasilla Coloma | Bibliocad ” Bibliocad Accessed February 2, 2023 <https://www.bibliocad.com/profile/Maxi016/.>
3 Depoutot, Nicolas 2021 “Le Corbusier, Approche Psychosociale Des Conditions de Conception de Deux Maisons - DNArchiDNArchi ” DNArchi - Design Numérique ArchitectureDNArchi | Design Numérique Architecture September 6, 2021 <http://dnarchi fr/analyses/le-corbusier-approche-psychosociale-des-conditions-deconception-de-deux-maisons/>
OlivierMartin-Gambier2005©FLC/ADAGPLES 17 SITES LE CORBUSIER CLASSÉS À L'UNESCO
C’est en 2016 que l’UNESCO a choisi d’inscrire la Villa Le Lac avec 16 autres édifices de l’architecte Le Corbusier Ce choix a été fait grâce à la contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne fait avec la réalisation de cette œuvre architecturale de Le Corbusier En effet, la Villa Le Lac présente des éléments d’innovations qui ont révolutionné l’architecture des temps modernes ainsi que l’influence minimaliste. L’innovation majeure de l’architecte dans ce projet est la construction d’une relation réciproque entre la bâtisse et son environnement grâce à la conceptualisation d’une architecture en accord total avec le paysage La Villa Le Lac est aujourd’hui considérée comme une des réalisations les plus personnelles et des plus inventives de Le Corbusier.
RÉFÉRENCE : 4 FONDATION LE CORBUSIER 2022 “Petite Maison Au Bord Du Lac Léman, Corseaux, Suisse, 1923 ” Fondation Le Corbusier 2022 <http://www fondationlecorbusier fr/corbuweb/morpheus aspx?sysName=redirect64&sysLanguage=fr-fr&IrisObjectId=4445&sysParentId=64>
5.Le Corbusier Destinations promenades architecturales. n.d. “Villa « Le Lac » Le Corbusier – Corseaux - Le Corbusier.” Le Corbusier - Destinations Promenades Architecturales Accessed February 2, 2023 <https://sites-le-corbusier org/oeuvres/villa-le-lac-le-corbusier-corseaux/>
6 “Une Machine à Habiter ” n d Villa «Le Lac» Le Corbusier Accessed February 2, 2023 <https://www villalelac ch/>
©MaximilianoDeLaRasillaColoma–VillaLeLac–LeCorbusierLACHAPELLENOTRE-DAMEDUHAUT
Année(s) de construction : 1950-1955
Architectes : Le Corbusier
Maître(s) d’ouvrage : Commune de Ronchamp
Typologie : Eglise
Localisation : Ronchamp, France
Classement : Classé MH (19§è, 2004) // Patrimoine du XXème siècle (1999) // Patrimoine mondial (2016)
La commune de Ronchamp a commandé à Le Corbusier de concevoir une nouvelle église pour remplacer l’ancienne détruite pendant la Seconde Guerre mondiale Pour la concevoir, Le Corbusier se base sur l’aboutissement d’une pureté spatiale en simplifiant l’agencement des espaces et en supprimant l’esthétique moderne typique de la conception. Il voulait que l’espace ait été méditatif et réfléchi dans son but
Ronchamp se trouve au milieu d'un terrain boisé, isolé du reste de la commune La chapelle est placée au sommet d'une colline en s'appuyant sur un piédestal métaphorique, qui lui donne une importance accrue Contrairement à la plupart des autres œuvres de Le Corbusier, Ronchamp est davantage une forme sculpturale irrégulière où les murs, le toit et le sol sont en pente Ronchamp est assez complexe dans ses formes et dans son style mais relativement simple dans son programme spatial : deux entrées, un autel et trois chapelles.
Les murs épais (4'-12' d'épaisseur) légèrement incurvés soutiennent la construction et le toit curviligne massif Mais ils agissent aussi comme des amplificateurs acoustiques (en particulier le mur extérieur qui réfléchit le son sur le terrain depuis l'autel) La couleur blanche des murs s'intègre aussi
RÉFÉRENCES :
1 ArchDaily AD Classics: Ronchamp / Le Corbusier 3 novembre 2010
<https://www archdaily com/84988/ad-classics-ronchamp-le-corbusier>
2 Les Clarisses à Ronchamp
<http://www clarisses-a-ronchamp fr >
3 Colline Notre-Dame du Haut La Colline de Ronchamp
<https://www collinenotredameduhaut com >
4 Destinations Le Corbusier-Promenades Architecturales Chapelle Notre-Dame-du-Haut, Ronchamp
<https://sites-le-corbusier org/oeuvres/chapelle-notre-dame-du-haut-ronchamp/>
17 SITES LE CORBUSIER CLASSÉS À L'UNESCO
dans cette mentalité puriste, et avec la pénétration de la lumière dans la chapelle, on peut observer une atmosphère délavée et éthérée En outre, l'emplacement sporadique des petites fenêtres sur la façade est l'un des aspects les plus intéressants de la conception qui permet l’amplification de beaux motifs de lumières à l'intérieur de la chapelle.
Le toit massif incurvé s’écaille vers le ciel et constitue la partie la plus frappante de la conception Il est soutenu par des colonnes encastrées dans les murs qui lui donnent un aspect flottant. Ce système structural crée un espace de 10 cm entre le toit et les murs et permet un éclat de lumière à clair-voie Ainsi, une fois à l'intérieur, les murs et le toit incurvés ne définissent plus l'essence pure du projet C'est plutôt la lumière qui le définit et donne un sens à la chapelle de manière expérimentale.
La chapelle de Ronchamp est l’icône de l' architecture sacrée chrétienne qui révolutionne l’architecture religieuse du XXᵉ siècle Elle remet en cause tous les codes du plan et des formes de l’architecture chrétienne Son site participe aussi à la spiritualité des lieux
En s’y promenant, on ne découvre la chapelle qu’au dernier lacet de la sortie de la forêt Même si elle était une dérivation radicale des autres œuvres de Le Corbusier, elle conserve toujours certains des mêmes principes de pureté, d'ouverture et de sens commun de la réunion.
©archdaily
RÉFÉRENCES :
5 Fondation Le Corbusier <http://www fondationlecorbusier fr/corbuweb/default aspx >
6 Library of Congress Notre-Dame-du-Haut (Chapel : Ronchamp, France) 28 octobre 1988 <https://id loc gov/authorities/names/n88670726 html>
7 Ministère de la Culture Chapelle Notre-Dame-du-Haut
<https://www pop culture gouv fr/search/list?mainSearch=%22Chapelle%20Notre-Dame%20du%20Haut%20%22>
8 Virtual International Authority File Notre-Dame-du-Haut
<https://viaf org/viaf/167423284/>
9 National Library of Israel Names and Subjects Authority File
<http://uli nli org il/F/?func=find-b&local base=NLX10&find code=UID&request=987007603409705171>
MAISONGUIETTE
Années : 1926-1927
Architecte : Le Corbusier
Maître d’ouvrage : Le peintre René Guiette
Typologie : Maison unifamiliale
Localisation : Anvers, Belgique
Classements : Monument Historique Belgique (1978), Patrimoine mondial de l’UNESCO (2016)
Né en 1893 et décédé en 1976, René Guiette est un peintre autodidacte de l’avant-garde anversoise. Après l’exposition des arts décoratifs et industriels modernes en 1925 à Paris, il a demandé à Le Corbusier de lui construire une maison avec un atelier à Anvers Première commande étrangère reçue par Le Corbusier, elle a été acceptée en fin 1925 et le chantier s’est ouvert en septembre 1926 sous la charge de Paul Smekens pour s’achever en fin Avril 1927.
a Maison Guiette est constuite sur les principes de la Maison
Citrohan et du Pavillon de l’Esprit Nouveau
Elle s’insère dans la série de demeures puristes. Dans les années 1920, Le Corbusier y a appliqué « les cinq points pour une architecture nouvelle : les pilots, le toit jardin, le plan libre, la fenêtre en longueur et la façade libre » tout comme il l’avait fait. En revanche, la particularité de cette maison émane des facteurs différents : la forme étroite longue de la parcelle typiquement Belge, l’implantation mi-dégagée avec passage côte ouest, l’insertion peu commune de la cuisine et des toilettes côté rue, les escaliers raides, et l’atelier en duplex.
Située dans la zone Singel Cultuurpark, la maison « a été construite en tant que logement et atelier pour le peintre anversois René Guiette », et a été habitée par le fils de celuici pendant plusieurs années
Deux facteurs expliquent le processus d’inscription de la Maison Guiette à la liste du patrimoine mondiale D’une part, sa contribution à la valeur universelle exceptionnelle de la série En effet, elle est la toute première expression du Purisme en Belgique, avec une fluidité incomparable qu’offre le plan à cette époque-là grâce à l’utilisation importante de la
courbe qui souligne les passages et les pièces d’eau Elle ouvre également un nouveau mode de vie, grâce à sa typologie qui lui confère une nouvelle conception spatiale. D’une autre part, son contexte paysager et ses protections autour de l’élément constitutif de la maison Sur une surface de 204,51 km carrés, la ville compte plus de 2800 monuments historiques et elle se localise dans une zone de qualité mixte.
Le dossier d’inscription de la Maison Guiette au patrimoine mondial de l’UNESCO, a été défendu par la France et avait pour but de montrer la dimension internationale du travail de Le Corbusier. Rejeté en 2009 et 2011, le dossier a été retenu le 17 juillet 2016.
Plandesfacades©https://lecorbusier-worldheritageorg/maison-guiette/
MAISONSDELAWEISSENHOFSIEDLUNG
Année: 1927
Architectes: Le Corbusier et Pierre Jeanneret
Maître d’ouvrage: Deutscher Werkbund
Typologie: Logement
Localisation: Stuttgart, Allemagne
Classement: Sous protection de la ville de Stuttgart en 1958, classé patrimoine de l’Humanité en 2016
Avec le titre “Die Wohnung” (“L’habitat”) la Deutsche Werkbund présenta pour la première fois une exposition en 1927, qui résumait et promouvait des nouvelles formes du logement Sous la conduite de Ludwig Mies van der Rohe, 17 architectes de diverses nationalités -Le Corbusier parmi eux-, créèrent un programme d’habitat pour les surpeuplées villes modernes. Le Corbusier fut le seul architecte qui travaillait en France d’avoir été invité à Stuttgart, à peine une décennie après la Grande Guerre
Situé au cœur de Stuttgart, l’ensemble de maisons dans le lotissement Weissenhof (Weissenhofsiedlung) constitue un modèle pour la construction à grande échelle. Promptement, le complexe architectural gagna une renommée mondiale grâce à son design d’avant-garde, où la lutte entre tradition et modernité trouve finalement sa synthèse
Le complexe bâti dans Weissenhof incluait alors 33 maisons, desquelles 10 subiraient les ravages de la Seconde Guerre Mondiale et de l’Après-Guerre. Dans l’ensemble de bâtiments, deux ont des caractéristiques remarquables: la maison individuelle ou “Citrohan” et la maison double
La maison Citrohan est un exemple de la mise en œuvre de la soi-disante notion “machine à habiter”, issue du projet de la maison Guiette et inspirée par la marque automobile française Citroën La maison double fut construite par Le Corbusier en partenariat avec son cousin Pierre Jeanneret et elle vaut comme l’un des plus importants témoins du mouvement moderne.
Coordonnées:N48475944/E9103959 Préparéparl’auteuràpartird’unplandumuséeWeissenhof
RÉFÉRENCES : Association des sites de Le Corbusier (2015) The architectural work of Le Corbusier An outstanding contribution to the modern movement Paris Nomination List Internationale Bauausstellungen (s/d) Weissenhofsiedlung Stuttgart Zeugnis neuen Bauens https://www internationale-bauausstellungen de/geschichte/1927-weisse nhofsiedlung-stuttgart-zeugnis-neuen-bauens/ (consulté le 10 12 2022)
Ces deux biens totalisent une superficie de 0,1165 ha et bénéficient de la protection en tant que site de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. La zone tampon, voire, le périmètre établi afin d’assurer la protection des biens, monte jusqu’aux 33,6213 ha , pour un total de 33,7378 ha Les deux maisons ont été construites selon le plan structural de la maison Dom-Ino, conçu par Le Corbusier en 1914, et qui met l’accent sur les capacités spatiales générées par la structure indépendante des supports ou des poutres en béton Ce plan est devenu une icône majeure de l’architecture moderne
Dans les maisons de la Weissenhofsiedlung, Le Corbusier emploie deux modèles distincts: l’application du modèle Citrohan pour la maison individuelle, tandis que la maison double concrétise les cinq principes de son programme pour une nouvelle architecture : 1 Les jambages ou pilotis, 2 les “toits verts”, 3. la formation libre du plan, 4. fenêtres en longueur et 5. la conception libre de la façade qui est indépendante de la charpente du bâtiment, à travers les murs et les ouvertures qui sont disposées en faisant abstraction du nivellement de la charge
Considérée comme une innovation par les plus de 50 000 visiteurs de l’exposition, à l'intérieur flexible de la maison double les portes coulissantes et le mobilier mobile permettent d’organiser l’espace en fonction des activités du jour et de la nuit
Dans cette oeuvre Le Corbusier démontre l’influence que le Bauhaus et notamment Gropius, avait exercé sur lui : les toits sont plats, ce qui les rend utilisables en tant que jardins ; la façade est simple et dépourvue d'ornements, faite à partir des figures géométriques primaires, et enfin, la blancheur des murs ajoute de la profondeur à la composition
Les maisons de la Weissenhofsiedlung représentent la première occasion où les cinq principes de Le Corbusier sont matérialisés et figurent parmi les œuvres qui ont le plus contribué à son rayonnement international
Le dossier de la candidature des sites Le Corbusier prend en compte la révolution des formes jalonnées par ces deux maisons, moment essentiel ainsi que prototype d’une nouvelle architecture résidentielle produite pour répondre aux besoins de logement des masses sociales
RÉFÉRENCES : Landeszentrale für politische Bildung (s/d) Weissenhofsiedlung - Haus Le Corbusier https://www hausaufderalb de/bauhaus/weissenhofsiedlung-le-corbusier (consulté le 9 11 2022)
UNESCO (2019) Häuser in der Weissenhofsiedlung, 1927 https://lecorbusier-worldheritage org/de/haeuser-in-der-weissenhofsiedl ung/ (consulté le 9 11 2022)
Wüstenrot Stiftung (2021) Le Corbusier Haus in Stuttgart https://wuestenrot-stiftung de/doppelhaus-le-corbusier-stuttgart/ (consulté le 9 11 2022)
VILLASAVOYE
Années : 1929-1931
Architectes: Le Corbusier et Pierre Jeanneret
Maître d’ouvrage : Pierre Savoye et sa femme
Typologie: Maison de week-end commandée par la famille Savoye
Localisation: Poissy, France
Classement: Classé monument historique en 1965 et patrimoine mondial en 2016
«La vue est très belle, l’herbe est une belle chose, la forêt aussi : on y touchera le moins possible. La maison se posera sur l’herbe comme un objet, sans rien déranger. »
Le Corbusier
Villa Savoye, une célébration de l’époque de «the new machine age» appartenant au XXe siècle, fait partie des constructions les plus importantes précisément de Le Corbusier et intégralement de l’histoire de l’architecture moderne en elle-même Elle est alors devenue un monument emblématique et une icône de ce mouvement moderne et puriste.
Commandée par Pierre Savoye et sa femme qui désiraient construire une maison pour se reposer et recevoir des amis durant les week-ends, la villa était la dernière de la série des maisons blanches de l’architecte. C’est une architecture «pure, nette, propre et saine», surnommée «les heures claires» grâce à l’importance dédiée à la lumière mais aussi «une boîte à échasse» par Frank Lloyd Wright
Dans son idée, Le Corbusier voulait évoquer une promenade architecturale; pour ceci, il emprunte la rampe de l’architecture en terre battue du Moyen-Orient en expliquant que : « L’architecture arabe nous donne un enseignement
précieux» puisqu’elle attribue une place importante à la marche et au déplacement dans l’espace. Cette fameuse villa semble détachée de son arrière-plan pittoresque tout en donnant l'impression qu’elle flottait dans l’espace Cette rupture vient de l’envie de Le Corbusier à donner cette impression machinale à sa création blanche. Conséquemment, afin de bien articuler cet aspect, l’étage du rez-de-chaussée est peint en vert pour être camouflé avec le jardin et les pilotis qui sont relativement fins semblent dissimulés avec les troncs des arbres Le Corbusier évoque une expression qui a subi des critiques diverses en disant que « la maison est une machine à vivre ». Villa Savoye est parfaitement adaptée aux cinq points d’architecture préconisés par l’auteur: les pilotis déjà mentionnés, le toit terrasse dont Le Corbusier devait défendre auprès de ses clients, le plan libre qui permet l’ouverture de l’espace, la fenêtre en bandeau et finalement la façade libre
Après de grands problèmes de la villa liées à l’étanchéité de la toiture, la relation entre les clients et Le Corbusier devient de plus en plus compliquée et la famille Savoye quitte la maison dès l’année 1938 Conséquemment pendant la guerre et l’absence des propriétaires, les Allemands occupent la villa et puis les Américains L’édifice est restauré par les services de l'État de 1963 à 1997 et classé monument historique dès 1964. En 2016, Villa Savoye avec 16 autres monuments de Le Corbusier a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial Ultérieurement, grâce à cette inscription, aujourd’hui Villa Savoye n’attire non seulement les étudiants en architecture mais aussi le grand public
savoye fr/Actualites/Inscription-de-la-Villa-Savoye-sur-la-Liste-du-patrimoine-mondial-de-lUNESCO#:~:text=de%20l'UNESCO-,Inscription%20de%20la%20Villa%20Savoye%20sur%20la,patrimoine%20mondial%20de%20l'UNESCO&text=La%20villa%20Savoye %20est%20d%C3%A9sormais,contribution%20exceptionnelle%20au%20Mouvement%20Moderne%20%C2%BB%20
IMMEUBLECLARTÉ
Année(s) de construction : 1931-1932
Architectes : Le Corbusier, Pierre Jeanneret
Maîtres d’ouvrage : Edmond Wanner
Typologie : Immeuble d’habitation
Localisation : Genève, Suisse
Classement : Monument Historique Suisse (1986) et Patrimoine mondial de l'UNESCO (2016)
L’immeuble Clarté est un des tout premiers prototypes de Le Corbusier en matière d’immeubles d’habitation modernes. Il est reconnaissable par sa façade rectangulaire entièrement vitrée dans le paysage urbain genevois, réticent à accueillir
une telle structure moderne en son centre. Ce monstre de verre armé translucide a trouvé son origine dans les plans de Le Corbusier de réaliser plusieurs structures dans la ville suisse Malheureusement, de tous ses plans, seul l’Immeuble Clarté verra le jour
Cette structure fait apparaitre neuf étages avec 50 appartements. De longues galeries extérieures en planches de bois sont situées sur la façade sud aux étages impairs et sur la façade nord aux étages pairs L’immeuble se compose de duplex traversants, de grands appartements ou encore de studios. La toiture se compose de deux terrasses successives. Certains éléments de la décoration intérieure sont imposés comme le papier peint Salubra conçu par Le Corbusier ou
encore les rideaux choisis par Wanner. Ce qui fait le caractère unique de l’immeuble, c’est son apparence tout de verre grâce à ses fenêtres en bandeaux qui, en plus d’offrir une lumière abondante dans les appartements, permettent de libérer la façade
Tout commença en 1925 quand Le Corbusier et Pierre Jeanneret présentèrent leur concept d’immeuble-villa au Pavillon de l’Esprit Nouveau à Paris Les architectes ont fait la rencontre d’Edmond Wanner, un ferronnier industriel genevois Ce dernier admire les idées de l’architecte à propos de la fabrication de logement en série et l’utilisation de matériaux de construction modernes. L’alliance entre ces deux hommes est conclue en 1928, mais les banques de l’époque doutent d’un projet de bâtir un quartier entier d’immeubles locatifs de ce modèle Par conséquent, en 1930, la requête du permis de construire déposé par Edmond Wanner est réduite à l’immeuble Clarté seul, à construire sur son terrain familial L’approbation du permis se fait en mai
1931 avec pour seule remarque que la structure ne devrait pas dépasser la hauteur réglementaire de 21 mètres en vigueur à Genève. La construction fut achevée en juillet
1932 En réalité, Le Corbusier et Jeanneret furent très peu impliqués une fois la construction entamée Aussi tôt que les plans étaient fournis et approuvés, la construction fut confiée à un groupe d’architectes : Boris Nazarieff, John Torcapel et Francis Quétant qui épouse les théories de l’Esprit Nouveau Le plan des fondations fut confié à Robert Maillart qui travaillait sur les principes de structures reposant sur des pilotis
En 1968, toujours mal-aimé des Génevois et vieillissant, le Clarté est menacé de démolition. Il est racheté par la Fédération des architectes suisses (FAS) comme un témoignage d’une prouesse architectural Tout de même, ce n’est que lors de la rénovation entre 2003 et 2010 pour la remise aux normes et le ravalement de la façade que la structure de verre retrouve sa transparence, sa légèreté et les couleurs «corbuséennes»
L’immeuble Clarté fait partie des 17 structures qui furent inscrites à l’UNESCO parmi tous les projets de Le Corbusier Il fut choisi notamment, car il est le prototype qui allait révolutionner le logement de la classe moyenne. Qui plus est, il introduit pour la première fois le principe de préfabrication d’un immeuble résidentiel, l’expérimentation d’une diversité des structures des appartements et témoigne de l’invention d’un nouveau langage architectural. Bien sûr, quatre des cinq RÉFÉRENCES :
principes qui font la renommée de Le Corbusier y sont intégrés à la lettre : le toit-terrasse, le plan libre, la façade libre ainsi que les immanquables fenêtres en bandeaux qui donne à cette maison de verre sont aspect unique. Le cinquième principe y est aussi présent, mais étant un des prototypes d’unité d’habitation, les pilotis sont cachés par Robert Maillard dans les fondations Toutes ces idées avaient défendu et justifié son inscription en 1986 devant le Conseil d’Etat du canton de Genève qui accepta son classement comme monument historique
Enfin, en 2017, afin de soutenir la recherche, valoriser, promouvoir et perpétuer la mémoire de l’Immeuble Clarté, la Confédération, la Ville de Genève et l’Etat ont fondé la Fondation Clarté. Elle coordonne notamment des visites et des expositions dans le bâtiment
IMMEUBLEMOLITOR
Année(s) de construction : 1931-1934
Architectes : Le Corbusier et Pierre Jeanneret
Maître(s) d’ouvrage : Société Immobilière de Paris
Parc des Princes
Typologie : Immeuble d’habitation
Localisation : Boulogne-Billancourt, France
Classement : Partiellement classé en tant que Monument Historique depuis 1972 et Patrimoine mondial de l'UNESCO (2016)
L'immeuble était une commande de la Société immobilière de Paris Parc des Princes pour faire construire des appartements dans un quartier en cours d'aménagement près de la porte Molitor Ces résidences étaient destinées à loger des personnes de classes moyennes.
Étant donné que le terrain se trouvait dans des conditions de ville radieuses, ce projet a représenté un grand intérêt pour Le Corbusier afin de mettre en œuvre ses cinq piliers de son langage architectural.
L’immeuble est situé à côté des équipements sportifs, le bois de Boulogne et autres jardins, autrement dit un environnement parfait où Le Corbusier a pu tester la validité de ces hypothèses en matière d’urbanisme C’est un immeuble de 8 étages avec la loge du concierge et 10 chambres de domestiques au rez-de-chaussée. Il existe trois appartements aux premier, deuxième, quatrième et cinquième étages Aux troisième et sixième étages, on ne trouve que deux appartements
Le septième et le huitième étages ont été achetés par Le Corbusier pour réaliser son idée d'appartement-atelier où il a résidé pendant ses voyages à Paris jusqu'à sa mort Son appartement-atelier a été classé monument historique depuis 1972 De plus, en 1990, les façades sur rue de l’immeuble, la cour, les toitures ainsi que le hall d’entrée ont été inscrits au titre des Monuments Historiques.
Actuellement appartenant à La Fondation Le Corbusier, les deux étages où se trouve l'appartement-atelier sont à ce jour ouverts aux visiteurs
Pour cet immeuble, Le Corbusier a utilisé quatre de ses
RÉFÉRENCES :
principes essentiels que sont l’air, la lumière, le soleil et la vue
L’immeuble locatif de la Molitor est le premier immeuble d’habitation au monde avec des façades entièrement vitrées Ceci représente une innovation technique majeure dans l’histoire de l’architecture moderne. Il contribue à l'invention d’un langage architectural nouveau De même, l’immeuble se trouve dans le cœur des principes de la ville radieuse, à proximité de parcs et d’équipements sportifs Ainsi, Les habitants jouissent de ce que Le Corbusier appelait “les joies essentielles” qui se traduisent par l’air, le soleil, la lumière et la vue On note aussi une révolution dans le nouvel art de vivre urbain grâce aux pans de verre qui ont permis aux habitants pour la première fois un contact entre l'intérieur et l'extérieur dans un immeuble d’habitation. Cet immeuble reflète un idéal moderne d'alliance du collectif et de l’individuel Les appartements de l’immeuble offrent une flexibilité d’agencement
Fondation Le Corbusier/Ville de Boulogne-Billancourt/Drac d’Île de France "Immeuble Locatif à la Porte Molitor Plan de gestion, de conservation et de développement durable" 2014
Fondation Le Corbusier "Dossier enseignant, Appartement-Atelier de Le Corbusier" France, s/d
Fondation Le Corbusier "Appartement-Atelier" Consulté le 15 janvier 2023
sysId=152&IrisObjectId=8284&sysLanguage=fr-fr&itemPos=1&sysParentId=152&clearQuery=1
L'UNITÉD'HABITATIONDE MARSEILLE
Année(s) de construction : 1947-1952
Architectes : Le Corbusier
Maître(s) d’ouvrage : Gouvernement Français
Typologie : Immeuble d’habitation
Localisation : Marseille, France
Classement : Monument historique (1986, 1995) /
Patrimoine du XXème siècle (2001) et Patrimoine
mondial de l’UNESCO (2016)
L'Unité d'Habitation de Marseille est une résidence moderne construite entre 1947 et 1952 Pour la réalisation de ce projet, Le Corbusier a fondé l'Atelier des Bâtisseurs . Cette Unité, également connue sous les noms de Cité radieuse de Marseille et La Maison du fada (fam ), est bâtie dans le style brutaliste qui symbolise l’utilisation de matériaux sans parement Ses matériaux principaux sont le béton et les vitraux. Le bâtiment mesure 137 mètres de long, 56 mètres de haut et 24 mètres de large
La Cité comprend 337 appartements de 23 types différents
séparés par des « rues intérieures » et un hôtel de 21 chambres. En outre, à la différence d’autres unités d’habitation réalisées par Le Corbusier, celle de Marseille possède des commerces, des équipements sportifs, médicaux et scolaires, qui sont accessibles au public tout au long de l’année. C’est ainsi que ce bâtiment rassemble sous le même toit plus de 1500 habitants et des dizaines de professionnels Néanmoins, il est à noter que la Cité a perdu avec le temps sa sociabilité et à partir des années 1960, c’est surtout la population privilégiée qui y habite, compte tenu des charges de propriété bien élevées.
C’est l’Etat français qui a commandé la construction de la Cité radieuse Après la Seconde Guerre mondiale, l’Etat a commencé à penser à la construction de nouveaux logements sociaux En vue de cet objectif, Raoul Dautry, Ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme, a demandé en 1945 à l’architecte de « montrer un nouvel art de bâtir qui transforme le mode d’habitat » Pour ce projet, Le Corbusier s’est inspiré du Monastère d’Ema, Italie, qu’il avait visité en 1907 et avait dit : « Je voudrais toute ma vie habiter ce qu’ils appellent leurs cellules. C’est la solution […] du paradis terrestre »
C’est ainsi que l’architecte a défini une cellule de base pour la Cité radieuse et un ensemble de deux cellules orientées est/ouest, autour d'une rue intérieure Il s’agit d’un couloir entre les cellules de chaque côté du bâtiment. C’est un espace de rencontre pour les habitants
Comme les autres unités d’habitation, celle de Marseille est construite selon les 5 principes du concept architectural de Le Corbusier et le principe de Modulor (nombre d’or) qui symbolise l’occupation de l’espace par le corps humain. L’Unité est aussi conçue sur le principe de la verticalité, qui a pour but de favoriser la distribution de la lumière Inscrite sur la liste de l’UNESCO, c’est un nouveau modèle de logement du XXème siècle, construit par des techniques modernes et le béton, ainsi que basé sur l’équilibre entre individuel et collectif Cette « machine à habiter » répond ainsi aux besoins de la société et crée une nouvelle approche du logement social Ce « village vertical » représente la vie en communauté et rend possible les fonctions clés de la ville moderne. Grâce aux espaces publics et à tous les services essentiels (commerciaux, sportifs et sanitaires, etc ), les habitants ont la possibilité d’habiter, travailler, circuler et cultiver le corps et l’esprit
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Bien que Le Corbusier ait fondé 5 unités d’habitations, c’est seulement celle de Marseille qui a été sélectionnée pour la candidature de l’UNESCO. La raison est évidente : la Cité Radieuse est la première unité de cette série, autrement dit, le prototype de ce concept et la plus connue de ces unités En plus, elle possède plus d’espaces publics que les autres unités. Et bien sûr, le toit-terrasse offre une vue panoramique sur Marseille et la mer Méditerranée, un paysage vraiment unique qui permet de se trouver et de rêver sous le ciel et le soleil
LAMANUFACTURECLAUDEET DUVAL
Année(s) de construction : 1946-1951
Architectes : Le Corbusier André Wogenscky ET Vladimir Bodiansky
Maître(s) d’ouvrage : Jean-Jacques Duval
Typologie : Usine textile
Localisation : Saint-Diè-des-Vosges, France
Classement : Monument Historique National en 19882021 et Patrimoine Mondial de l’Unesco en 2016
Située à Saint-Dié-des-Vosges, dans Les Voges, France, l’usine de bonneterie Claude et Duval a été fondée en 1908 Après avoir été partiellement détruite en raison d’un incendie déclenché par les Allemands en 1944, le dirigeant de l’entreprise, Jean-Jacques Duval, a fait appel à l’architecte Le Corbusier, qui s’est penché sur la conception du projet de reconstruction de l’usine Construite entre 1946 et 1951, la manufacture textile est un des premiers immeubles édifiés selon le concept du Modulor, ce qui a permis d’achever un bâtiment 20 % plus économique qu’une construction traditionnelle de l’époque
MinistèredelaCulture(France) Médiathèquedel’ArchitectureetduPatrimoine https://wwwpopculturegouvfr/notice/merimee/PA00107281
RÉFÉRENCE:
1-Fondation Crédit Agricole Pays de France L’usine “Le Corbusier” Claude et Duval de Saint-Dié 2020 https://fondation-ca-paysdefrance org/projets/lusine-le-corbusier-claude-et-duval-de-saint-die/
2-Fondation Le Corbusier Manufacture, Saint-Dié, France, 1946 http://fondationlecorbusier fr/corbuweb/morpheus aspx?sysName=redirect64&sysLanguage=frfr&IrisObjectId=5290&sysParentId=64
3-Ministère de la Culture Manufacture Claude-et-Duval 3 novembre 1993 https://www pop culture gouv fr/notice/merimee/PA00107281
LES 17 SITES LE CORBUSIER CLASSÉS À L'UNESCO
En opposition aux « usines noires » du XIXème siècle, dans lesquelles le travail était considéré comme une pénitence, l’architecte a conçu une « usine verte » où « le travail peut donner à ceux qui l’accomplissent le sentiment de sa grandeur » À travers ce projet, Le Corbusier souhaitait transformer la façon de concevoir l’architecture des lieux de production, ainsi que la psychologie et la philosophie du travail
L'immeuble, construit en béton armé, ressemble à une petite unité d’habitation montée sur pilotis, avec 80 mètres de long et 12,50 mètres de large environ. Techniquement et plastiquement, l’immeuble combine une ossature en béton et deux murs pignons en grès rose de réemploi Avec quatre étages, il possède un toit terrasse autonome, où se trouvent les bureaux du directeur de la manufacture et de l’administration, ainsi qu’une salle de réunion et une salle d’archives. Cette partie de l’usine utilise toujours le mobilier original, dessiné par le designer Jean Prouvé
Avec des façades entièrement vitrées, l’usine est équipée des brise-soleils en béton qui, jouant à la fois un rôle esthétique et fonctionnel, orientent la pénétration des rayons solaires de façon qu’elle est freinée en été et favorisée en hiver
C’était la première fois que cette technique a été employée dans l’œuvre de Le Corbusier Adepte de la polychromie, il a également placé des couleurs vives sur les plafonds et les tuyaux de l’édifice afin de créer un contraste entre les matériaux et faire une analogie à la circulation des fluides
L’organisation à l'intérieur de l’usine est orientée par le processus de fabrication qui s’y déroule : la circulation des pièces de confection et de tissu s'effectue par des montecharges et des toboggans, de manière indépendante de celle du personnel de la manufacture Le tissu était découpé au troisième étage, confectionné au second, puis conditionné au premier étage Au rez-de-chaussée se trouvaient les activités d’expédition, ainsi que les installations des vestiaires et du parc à vélos.
La manufacture de Saint-Dié-des-Vosges, l’usine Claude et Duval, est l’unique bâtiment industriel conçu par Le Corbusier et témoigne une période d’innovation dans l'œuvre de l’architecte, grâce à l’introduction d’un nouvel élément architectural « le brise soleil » et d’un nouveau concept de création des espaces « le Modulor » Son langage architectural suit les autres œuvres de l’architecte et réunit ses cinq principes de l’architecture moderne : le toit terrasse, les pilotis, la façade libre, la fenêtre-bandeau et le plan libre.
Conservant toujours sa fonction d’usine textile, l’immeuble a été classé Monument historique en 1988 et représente l'ingéniosité de l’architecture de Le Corbusier
©fondationlecorbusier
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RÉFÉRENCE:
4- Saint-Dié-des-Vosges Le Corbusier / l'Usine Verte à Saint-Dié-des-Vosges
https://saint-die eu/decouvrir-la-ville/patrimoine-architectural/le-corbusier/le-corbusier-usine-verte-de-saint-die-des-vosges
5- Simões, Zélia Defining industrial environments through colour and light 2018 https://www researchgate net/profile/ZeliaSimoes/publication/336086562 Defining industrial environments through colour and light/links/5d8de920458515202b6d 686a/Defining-industrial-environments-through-colour-and-light pdf
LAMAISONDUDOCTEURCURUTCHET
Année(s) de construction : 1948 - 1955
Architectes : Le Corbusier, Amancio Williams, Simón
Ungar e Alberto Valdés
Maître(s) d’ouvrage : Le chirurgien Pedro Domingo
Curutchet
Typologie : Résidence et cabinet médical
Localisation : La Plata, Argentine
Classement : Monument Historique National en 1987 et Patrimoine Mondial de l’Unesco en 2016
Après une intense recherche parmi plusieurs architectes argentins, et sans résultats, le chirurgien Pedro Domingo Curutchet a décidé d’engager Le Corbusier comme architecte de sa nouvelle maison. Le Corbusier a accepté la proposition, mais il ne se rendrait jamais en Argentine pendant les travaux
C’est ainsi qu’il fallait désigner une personne de confiance pour effectuer les travaux en l'absence de Le Corbusier. De ce fait, Amancio Williams, un jeune architecte argentin, a été choisi et il a joué un rôle essentiel pour la conception du projet final Par exemple, l'escalier à une rotation de 180º et le remplacement des murs par des panneaux de verre ont été attribués à Williams.
C'était aussi lui qui a réussi à avoir l'autorisation municipale pour construire l'ouvrage selon le système de mesure de Le Corbusier, connu comme Modulor, et non selon les mesures de la réglementation en vigueur du pays. Pourtant, en 1951, en raison de divergences, Williams a été démissionné et remplacé par Simón Ungar Ce dernier a été aussi remplacé plus tard par l'ingénieur Alberto Valdés La complexe variété des détails internes montre la richesse de l’intervention faite par plusieurs professionnels dans le processus de construction de l'œuvre
La maison du Docteur Curutchet est située sur un terrain de 9×20 m devant la place Rivadavia, à La Plata. La maison dialogue de façon harmonieuse avec son environnement. La différence d'échelle entre l'intérieur et l'extérieur donne une grande notion spatiale à l'habitation
RÉFÉRENCE:
1- ArchDaily Clássicos da Arquitetura: Casa Curutchet / Le Corbusier 21 avril 2012
https://lecorbusier-worldheritageorg/maison-du-docteur-curutchet/
https://lecorbusier-worldheritageorg/maison-du-docteur-curutchet/
https://www archdaily com br/br/01-44744/classicos-da-arquitetura-casa-curutchet-le-corbusier?ad
2- Casa Curutchet https://lacasacurutchet com/
source=search&ad medium=projects tab
LES 17 SITES LE CORBUSIER CLASSÉS À L'UNESCO
Une rampe crée un cheminement vertical à travers toute la maison, ce qui donne un jeu intéressant de perspectives et un caractère dynamique entre les différents espaces En plus, elle est marquée par tous les principes architecturaux proposés par Le Corbusier : la façade libre, le plan ouvert, la terrasse-jardin, les fenêtres horizontales
La maison est le seul projet de Le Corbusier construit en Amérique du Sud. Il a visité l'Argentine et la ville de La Plata lors de son voyage en 1929, mais n'a jamais été présent en Argentine pendant les travaux
En 1987, le site a été déclaré Monument historique national et en 2016, il a été inscrit sur la liste de l’UNESCO Plus tard, il est devenu le siège du Colegio de Arquitectos de la Provincia de Buenos Aires (CAPBA). Aujourd’hui, la maison est ouverte au public pour la visite
En savoir plus: En 2009, sort le film El Hombre de al lado, réalisé par Gastón Duprat, qui se déroule à la Casa Curutchet
https://lecorbusier-worldheritageorg/maison-du-docteur-curutchet/
RÉFÉRENCE:
3- Le Corbusier World Heritage Maison du Docteur Curutchet 2019
https://lecorbusier-worldheritage org/maison-du-docteur-curutchet/
CITÉFRUGÈS
Année(s) de construction : 1924-1927
Architectes : Le Corbusier et Pierre Jeanneret
Maître(s) d’ouvrage : Industriel sucrier bordelais
Henry Frugès
Typologie : Cité d'habitation populaire
Localisation : Pessac, France
Classement : Monument Historique (1980)
Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager
Le projet vise à créer une cité de maisons ouvrières individuelles selon la nouvelle esthétique moderne. Le Corbusier et Pierre Jeanneret usent d’éléments variés pour amplifier la conception purement plastique: formes géométriques épurées (y compris à l’échelle urbaine du lotissement), toits-terrasses, construction modulaire, polychromie des façades et des fenêtres en bandeau.
Le principe est de concevoir un module standard sans tomber dans la répétitivité et la monotonie en liant l’art et le progrès social. Les maisons sont conçues à partir d’un module standard carré auquel s’ajoutent une ou plusieurs travées, conduisant ainsi à l’élaboration de 7 types de
maisons: zig-zag, quinconce, gratte-ciel, arcade, maison isolée (dite Vrinat), maisons jumelles et un dernier type dont l'unique exemplaire fut détruit pendant la deuxième guerre mondiale
Malgré que les surfaces sont modestes, les solutions spatiales sont généreuses et donnent une très grande fluidité intérieure: escaliers, cheminées dégagées des parois, angles arrondis, cloisons courbes, amples terrasses, espaces sous pilotis.
La polychromie constitue un outil exceptionnel de la composition de la cité En effet, c’est la première fois que Le Corbusier utilise la couleur sur les façades et c’est la seule et unique fois qu’il compose une polychromie totale.
Il s’agit du prototype de cité standardisée dans les années vingt, d’une ambition inégalée à cette époque, tant sur le plan de l’habitat social que sur celui de l’architecture La Cité Frugès illustre de manière incomparable cette approche expérimentale propre aux architectes modernes, et la volonté corbuséenne de transgresser les conventions et les savoir-faire routiniers
MinistèredelaCulture(France),Médiathèquedel’ArchitectureetduPatrimoine https://wwwpopculturegouvfr/notice/merimee/PA00107281
RÉFÉRENCE:
1- FONDATION LE CORBUSIER Cité Frugès, 1924 - https://lecorbusier-worldheritage org/en/cite-fruges/
2- VILLE DE PESSAC-DIRECTION DE LA COMMUNICATION Les Quartiers modernes Frugès
https://www pessac fr/fileadmin/medias/Publications/tourisme/Dossier-cite-fruges-lecorbusier pdf
3- FRUGES LE CORBUSIER Les matériaux et éléments de construction http://fruges lecorbusier free fr/64AB0AC6-9B2D-42D8-A588-37A4B63F4834 html
Elle représente dans l’histoire du logement ouvrier une tentative ambitieuse, inégalée, du point de vue esthétique, technique, méthodologique et social Esthétiquement, elle est l’une des premières cités de maisons individuelles ouvrières réalisées dans le monde selon les canons de la nouvelle esthétique moderne. Techniquement, elle est un chantier d’expérimentation de la standardisation du bâtiment Socialement, le projet vise à sortir le logement ouvrier de l’image pittoresque, ou misérabiliste dans lequel il était généralement confiné. Les architectes réalisent pour la première fois l’utopie centrale du Mouvement Moderne: concevoir « l’habitation du riche et celle du pauvre » selon les mêmes conceptions artistiques
RÉFÉRENCE:
4- SITES-LE-CORBUSIER: les quartiers modernes Frugès: une utopie urbaine réalisée - https://sites-le-corbusier org/oeuvres/cite-fruges-quartiers-modernes-fruges/
5- ARCHI-WIKI: Cité Frugès-Le Corbusier (Pessac) https://www archi-wiki org/Adresse:Cit%C3%A9 Frug%C3%A8s-Le Corbusier (Pessac)
6- MINISTÈRE DE LA CULTURE : Maison de la cité Frugès https://www pop culture gouv fr/notice/merimee/PA33000191
LECABANON
Années de construction : 1951 - 1952
Architect : Le Corbusier
Maître d'ouvrage: Le Corbusier, un cadeau pour son épouse
Typologie: Cabanon de vacance
Localisation: Roquebrune-Cap-Martin, France
Classement : Maison des Illustres (2012), Monument Historique (1996), Patrimoine mondial de l’UNESCO (2016)
« Je me sens si bien dans mon cabanon que, sans doute, je terminerai ma vie ici. » Le Corbusier
Le Cabanon de Le Corbusier se présente comme un petit bâtiment et une relecture de la cabane primitive, c'est une expérience de ses études tout au long de sa carrière, créée comme un cadeau d'anniversaire pour son épouse en 1951 Le bâtiment laisse la nature être le protagoniste, donnant sur la mer Méditerranée et se fondant dans le paysage, les matériaux et les couleurs camouflant la zone Pour Le Corbusier, il s'agissait d'une maison avec l'idée du paradis : une rencontre entre espace, lumière et harmonie Située dans la région de la Côte d'Azur, entre Monaco et Menton, la construction simple donne sur la baie de Monte Carlo - un lieu luxueux et de très haut standing- avec un plan simple, un cube de seulement 14m², présentant les notions de fonctionnalisme prêchées par les architectes du mouvement moderne, dans lequel on trouve un espace de travail, un espace de repos, des toilettes, un lavabo, une table, des zones de stockage et un cintre La compatibilité entre les murs, les ouvertures et le mobilier est efficace et intelligente, c'est un modèle de vie avec un espace minimum,
développé à partir des principes du Modulor, un système de mesures créé par Le Corbusier. Bien qu'il n'y ait pas de cuisine, le Cabanon est rattaché à un restaurant local, l'Étoile de Mer, où Le Corbusier et sa femme avaient l'habitude de prendre leurs repas
Les cinq points de l'Architecture moderne semblent être niés avec cette œuvre, la moins glamoureuse de l'architecte : la maison repose sur une dalle solide au sol, sans pilotis ; le toit mono pente en tuiles de fibrociment prend la place du toitterrasse ; les fenêtres sont de petites ouvertures carrées et rectangulaires, il n’y a pas de fenêtres en bandeau ni de façades libres ; le seul point qui a été suivi est le plan libre, probablement en raison de sa taille, qui rendrait d'autres solutions difficiles L'architecte des cinq points de l'architecture, des innovations, de l'ère de la machine, a choisi le site et la cabane comme sa seconde maison, pour se reposer, travailler, recharger ses énergies et chercher l'inspiration, en quête de connexion avec le primitif. Le matériau utilisé est également une nouveauté dans ses projets : le bois, un matériau simple, mais peu exploré par Le Corbusier (utilisé uniquement dans les intérieurs et limité au contreplaqué marin dans son appartement du bâtiment Molitor), apparaît ici dans plusieurs variations, dans ses murs extérieurs, ses meubles et revêtement de sol C'est dans ce lieu - d'expérimentation et d'expérience - que l'architecte a choisi de se reposer dans la vie et dans la mort Il a habité le Cabanon jusqu'au dernier jour de sa vie, en 1967, et fut enterré à quelques kilomètres de là, dans une tombe qu'il a lui-même conçue, aux côtés de son épouse Yvonne
Cette construction a été labellisée « Maison des Illustres » en 2012 et elle a été classée « Monument Historique » en 1996 Il s'agit du plus petit bâtiment inscrit sur la liste du patrimoine de l'UNESCO, qui fait partie des 17 œuvres inscrites de Le Corbusier, cristallisant le concept de « cellule vitale minimum » et définissant la notion de cellule humaine de base
RÉFÉRENCES:
Candidature de l’œuvre architecturale de Le Corbusier à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial © FLC/ADAGP https://lecorbusier-worldheritage org/
LAVILLEDE CHANDIGARH
Années de construction : Les Années 1950
Architectes : Albert Mayer, Matthew Nowicki, Pierre Jeanneret et Le Corbusier
Maître d’ouvrage : Gouvernement de l’Inde
Typologie : Projet urbain
Localisation : Chandigarh, Inde
Classement : Patrimoine mondial de l’UNESCO (2016)
La ville Chandigarh a été commandé par M Jawaharlal Nehru, le Premier ministre indien pour la toute jeune République indienne car l’Inde vient de retrouver son indépendance en 1947 après des années passées sous le joug de l’Empire britannique Après la partition du Pakistan en même année de l’Indépendance, l’Inde a perdu Lahore (actuellement au Pakistan), la capitale historique de l'État Pendjab. Donc, la décision de construire une nouvelle capitale (futur Chandigarh) a été annoncé par M Nehru En fait, avant de sa visite à l’agence de Le Corbusier à Paris, M Nehru avait déjà sollicité l’architecture américain Albert Mayer qui a nommé le Polonais Matthew Nowicki comme architecte en chef mais malheureusement Nowicki a été décédé dans un accident d’avion Désormais, Le Corbusier a repris ce projet en octobre 1953 avec son équipe d’architectes internationaux, dont Maxwell Fry et Jane B Drew qui sont habitués à travailler dans des conditions tropicales.
La ville Chandigarh est la capitale deux régions indiennes : Pendjab et Haryana Elle est divisée en une soixantaine de rectangles de tailles identiques (61 secteurs) - 800 par 1200 mètres très exactement – reliés entre eux par de larges avenues. Chaque secteur de la partie résidentielle de la ville est ainsi conçu pour être complètement autonome Cela veut dire que tout doit être accessible à moins de 10 minutes de marche soit commerces, écoles ou temples
Sur ce site, Le Corbusier a préféré l’horizontalité au lieu de la verticalité Et c’est pour la raison que l’on ne trouve pas d’unités d’habitation mais de maisons, ouvertes sur l’extérieur et sa végétation luxuriante, favorisée par le climat de cette région de l’Inde Le Corbusier conçoit le plan directeur de Chandigarh comme analogue au corps humain, avec une tête clairement définie (le Complexe du Capitole, Secteur 1), le cœur (le Secteur 17 du Centre-Ville), les poumons (la vallée des loisirs, les espaces ouverts innombrables et les verts du secteur), l’intellect (les institutions culturelles et éducatives), le système circulatoire (le réseau de routes, les 7Vs) et les viscères (la zone industrielle). Son fameux principe des 7V (pour « 7 voies »), qu’il a développé en 1948 repose sur la séparation des canaux de circulation en fonction de leur rapidité, auxquelles il a ajouté une 8e voie : une piste cyclable
Cette ville est toujours connue pour son organisation rationnelle, sa propreté et sa qualité de vie qui attire bon nombre d’Indiens Initialement conçue pour 500 000 habitants, la ville fait face au défi de la surpopulation avec
RÉFÉRENCES :
1 126 000 ou 1, 13 million d'habitants en 2021 et selon les estimations, le chiffre augmentera jusqu'à 1,6 millions d’habitants en 2031
Le concept de ville est basé sur quatre fonctions principales : vivre, travailler, prendre soin du corps et de l’esprit et la circulation Les secteurs résidentiels constituent la partie vivante tandis que le complexe du Capitole, le centre-ville, la zone éducative (Institut d’études supérieures, Collège d’ingénierie du Pendjab, Université du Pendjab) et la zone industrielle constituent la partie active. The Leisure Valley, Gardens, Sector Greens and Open Courtyards etc sont destinés au soin du corps et de l’esprit Le Complexe du Capitole de Chandigarh est le chef-d’œuvre d’une architecture monumentale et sculpturale célébrant l’indépendance d’une nation qui s’ouvre en même temps à la liberté et à la modernité
La revendication d’une reconnaissance de Chandigarh comme patrimoine architectural et idéologique a pris du temps depuis 1958 Depuis des années, plusieurs architectes ont commencé à évoquer un classement au patrimoine mondial de l’UNESCO, à la fois comme une nécessité pour la sauvegarde de l’héritage urbain et une ambition pour la reconnaissance du travail de Le Corbusier Le symbole « Main ouverte », qui signifie « la main à donner et à la main pour les prendre, la paix et la prospérité, et l'unité de l’humanité » est l'emblème ou le symbole du Gouvernement de Chandigarh
RÉFÉRENCES :
Fondation Le Corbusier Complexe du Capitole, Chandigarh, Inde, 1952
http://www fondationlecorbusier fr/corbuweb/morpheus aspx?sysName=redirect64&sysLanguage=fr-fr&IrisObjectId=9192&sysParentId=64
Swissinfo Chandigarh, le rêve du Corbusier devenu ville modèle 2 août 2008
https://www swissinfo ch/fre/politique/chandigarh--le-r%C3%AAve-du-corbusier-devenu-ville-mod%C3%A8le/1044834
LECOUVENT SAINTE-MARIE DELATOURETTE
Année(s) de construction : 1953
Architectes : Le Corbusier et Fernand Gardien
Maître(s) d’ouvrage : Ordre dominicaine de La Tourette.
Typologie : Religieuse, culturelle.
Localisation : Éveux ; France
Classement : Classé MH (2011) / Patrimoine XXe s / Patrimoine mondial de l’UNESCO (2016)
« Loger cent corps et cent cœurs dans le silence ».
Les frères de l’ordre dominicaine de La Tourette, ont commandé cette mission au déjà célèbre Le Corbusier. Étant la dernière œuvre de le Corbusier en France, le Couvent de la Tourette est souvent reconnu pour sa « maturité » et en 1968, il a été considéré la seconde œuvre contemporaine la plus importante pour la communauté des architectes français, seulement après le Centre Pompidou. Son importance architecturale est décrite pour être « une synthèse unique d’acquis du Mouvement moderne, où se combinent formes puristes, textures brutalistes et solutions révolutionnaires en matière d’habitat ».
Le couvent est construit en forme de « u » sur un terrain incliné, ce qui permet une vue unique, au pur style de l’architecte qui faisait du paysage une partie élémental de ses œuvres Cependant, même si des éléments déjà caractéristiques de l’artiste sont repris pour cette dernière création, le couvent présente des innovations et des réinterprétations uniques, aussi techniques que de conception Le couvent a été la première œuvre construite en béton précontraint et la première œuvre qui incorpore les pans ondulatoires. Les cinq éléments conçus par Le Corbusier ont été réimaginés à travers le brutalisme. Image:https://wwwpexelscom/es-es/foto/ciudad-creativo-calle-edificio-5472808/
17 SITES
Architecturalement, la valeur patrimoniale du couvent de La Tourette est pleinement justifiée. Pourtant, ses virtus dépassent l’aspect purement technique L’ordre des Dominicains, la communauté de prêcheurs qui ont commandé cette œuvre, est reconnu pour être la maison des intellectuels. L’étude et la réflexion deviennent des tâches quotidiennes pour les membres de la congrégation, qui doivent s’installer pour suivre une préparation philosophique et théologique de sept ans, « une vie d’études sans production ni travail manuel » Le couvent de la Tourette a été consacré à ce but et cette mission a prévalu dans l’espace jusqu’à aujourd’hui La composition du bâtiment rend hommage à ce propos : une bibliothèque commune, des salles de classe, un tôt consacré à la méditation, une église, la salle réfectoire et cent cellules individuelles La conception du couvent est très liée à l'équilibre : de la vie communautaire et de la vie individuelle, de la culture et de la spiritualité
Ibid
https://wwwcouventdelatourettefr/le-batiment/presentationhtml
Au moment de sa conception, le couvent envisageait de loger une centaine de moines dominicains, ce qui ne s'est jamais passé En 1959, le concile de Vatican II adoucit la vie des moines et depuis ce moment, à peine une quinzaine de frères se sont logés au bâtiment Cependant, la création de Le Corbusier n’a jamais perdu son objectif original. À ce jour, les murs du couvent encadrent des nombreuses rencontres qui envisagent le partage et la création des connaissances dans les domaines de la théologie, de la philosophie et des sciences sociales et offre un logement à ceux qui cherchent un espace pour se rencontrer avec le silence et la paix. « Présentation » Couvent de la Tourette consulté le 11 décembre 2022
développement durable du Couvent Sainte-Marie de la Tourette
Sabbah Catherine « Le Corbusier et le couvent dominicain de la Tourette » Le Moniteur 16 avril 2009 https://www lemoniteur fr/article/le-corbusier-et-le-couvent-dominicainde-la-tourette 1907199
Ibid
MUSÉE NATIONAL DES BEAUXARTSDEL’OCCIDENTDETOKYO
Année(s) de construction : 1955-1959
Architectes : Le Corbusier, en collaborationavec ses anciens élèves Mayekawa Kunio, Sakakura Junzo et Yoshizaka Takamasa
Maître(s) d’ouvrage : Les gouvernements de la France et du Japon
Typologie : Musée
Localisation : Tokyo, Japon
Classement : Bien culturel important du Japon (2007) ; Patrimoine mondial de l’UNESCO (2016)
En 1955, Le Corbusier a été choisi par les gouvernements français et japonais pour concevoir le musée qui abritera la Collection Matsukata un large ensemble de peintures, dessins, sculptures et objets décoratifs européens qui étaient à l’origine une propriété privée de Matsukata Kojiro, un homme d'affaires japonais et collectionneur d'art prolifique Ce dernier avait beaucoup voyagé en Europe et il avait utilisé sa fortune personnelle pour collecter une grande collection d'œuvres d'art occidentales entre 1916 et 1923
Matsuka a collectionné environ 10 000 objets dont 400 sont restés à Paris pendant la Seconde Guerre mondiale, cette collection a été séquestrée par le gouvernement français en tant que prise de guerre et par la suite elle a été obtenue légalement après la signature des accords du Traité de San Francisco en 1951.
Après une longue période de négociations, le gouvernement français a accepté de restituer la collection Matsukata au Japon pour témoigner les relations diplomatiques nouvellement restaurées entre les deux nations Toutefois, comme l’une des conditions de la restitution, il a été convenu qu’un nouveau musée serait construit à Tokyo, où la collection pourrait être exposée dans le but de rendre l'art occidental, surtout l'impressionnisme, accessible au public japonais Déjà largement reconnu pour ses importantes
REFERENCES: Boesiger, Willy, ed “Musée à Croissance illimitée ” Le Corbusier-Œuvre complète, Volume 4, 1938-1946 Birkhäuser, 2015 https://ia902909 us archive org/26/items/le-corbusier-volume-06-1952-1957/Le%20Corbusier%20-%20Volume%2004%20%281938-1946%29 text pdf Chin, Irene "Le Corbusier’s Musée à croissance illimitée: A Limitless Diagram for Museology " Le Corbusier: 50 años después, pp 407-421 Universitat Politècnica de València (edUPV), 2016 http://dx doi org/10 4995/LC2015 2015 584
Fondation Le Corbusier “L'œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne (Résumé analytique)” Janvier 2015
Fondation Le Corbusier “Musée à croissance illimitée, Sans lieu, 1939” http://www fondationlecorbusier fr/corbuweb/morpheus aspx? sysId=13&IrisObjectId=6064&sysLanguage=fr-fr&sysParentId=65
contributions à l'architecture et à l'urbanisme modernistes du 20e siècle, Le Corbusier a été chargé de concevoir les plans du musée. De plus, le gouvernement japonais a choisi comme site du nouveau bâtiment le parc Ueno, un espace ouvert et bordé d'arbres offrant une vue illimitée sur le paysage de Tokyo
Trois architectes japonais qui avaient étudié avec Le Corbusier - Mayekawa, Sakakura et Toshizaka - ont supervisé la construction du musée jusqu’à sa complétion en mars 1959 En entrant dans le musée à deux étages, les visiteurs traversent la la grande salle du XIXe siècle, un espace ouvert, vide et éclairé par un puits de lumière triangulaire. Par la suite, les visiteurs montent les rampes qui mènent aux salles d'exposition et aux balcons de l'étage supérieur, qui sont disposés autour de la salle du XIXe siècle de manière qu’on puisse observer la transition entre les espaces ouverts et fermés du bâtiment Des mezzanines aux parois de verre reliées au toit-terrasse servent également de puits de lumière pour les salles d'exposition et la salle centrale, toujours mettant davantage l’accent sur l’éclairage naturel comme thème essentiel du travail de Le Corbusier.
En général, la conception du musée reprend une grande partie des principaux éléments de la philosophie architecturale de Le Corbusier : le bâtiment intègre le
concept des mesures Modulor, observé dans les intervalles entre les colonnes structurelles internes et la hauteur des plafonds, ainsi que les Cinq points de l'architecture moderne, surtout par l'incorporation de pilotis et d'une façade libre
En outre, le bâtiment est considéré comme le prototype du « musée à croissance illimitée », un concept proposé par Le Corbusier en 1939 pour un musée universellement transposable qui permettrait «des combinaisons faciles, harmonieuses, illimitées »
Depuis son inauguration en 1959, le Musée National d'Art Occidental a construit deux ailes supplémentaires en 1979 et 1997 afin de répondre à la croissance continue de son exposition permanente qui compte désormais environ 5 500 objets Mais au-delà de la collection d'œuvres d'art qu'il abrite, le musée a été reconnu pour sa valeur architecturale exceptionnelle : le bâtiment principal conçu à l'origine par Le Corbusier a été classé Bien culturel important du Japon en 2007 et en 2016 il a été choisi comme l'une des œuvres de Le Corbusier à inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, soulignant son importance en tant que prototype du « musée à croissance illimitée », ainsi qu'un témoignage de l'universalité du mouvement moderne et de l'influence de Le Corbusier sur l'architecture japonaise
LAMAISONDELACULTUREÀ FIRMINY
Année(s) de construction : 1955-1969
Architectes : Le Corbusier, Guariche Pierre et André Wogenscky
Maître(s) d’ouvrage : Gouvernement Français
Typologie : Lieu de culture
Localisation : Firminy, France
Classement : Monument historique (1984) et Patrimoine mondial de l'UNESCO (2016)
La maison de la culture se situe à la ville de Firminy Vert dans la région de Rhône Alpes à 15 6 km de la ville de Saint Etienne. Cette construction fut installée sur une falaise artificielle dans l'ancienne carrière des “Razes” avec une façade inclinée dominant le complexe sportif et faisant face au stade municipal Elle a une forme spectaculaire et une toiture incurvée qui s’élance vers le ciel et des façades inclinées de chaque côté qui dessinent un profil unique. Elle a des baies vitrées, de hauteur et largeur variées, rythmées
par des volets de bois colorés donnant à la façade un air musical
Le bâtiment est d’une longueur de 110 m et d’une largeur de 14 m et comporte 3 niveaux :
Le premier niveau : On trouve la chaufferie, un petit foyer en double hauteur relié à l’étage supérieur par un escalier en béton et des loges d’artistes
Le deuxième niveau : On y accède par une rampe sur la façade Est opposée au stade et on y trouve une accueil, une salle de spectacle, un auditorium, une bibliothèque, un studio audiovisuel, des ateliers d’art plastique et des “rues” d’exposition
Le troisième niveau : Il contient des bureaux, une salle de danse et des locaux pour l’accueil d’activités associatives.
La maison de la culture a été créée pour donner suite à la politique culturelle suivie par la municipalité de la ville dans les années 60 pour donner accès à la culture dans la ville de
Corbusier ait vue partiellement accomplie avant sa mort, ce dernier a voulu créer l’aire dit "résonance poétique" combinant entre le matériau industriel du béton issu de l’homme, et le matériau brut naturel de la roche dans une perspective d’atteindre une véritable symbiose de la construction avec son environnement.
Le Corbusier a fait usage de la technique de la construction sur pilotis sur plus d’un tiers de la surface du bâtiment afin d’oublier le caractère imposant de cet édifice en béton La vision de Le Corbusier consistait aussi à construire un lieu qui puisse s’adapter selon les besoins en créant un immense espace libre et en faisant tomber tous les murs à l’intérieur à la base d’un plan libre tout au long de l’édifice grâce au toit courbe qui cassent l’aspect massif de la Maison de la Culture
L’une des caractéristiques remarquables de la maison de la culture est l’utilisation de pans de verres ondulatoires, c’est un système de fenêtre conçu par Iannis Xenakis, qui était architecte dans le cabinet de Le Corbusier
L’objectif de cette technique était de retranscrire une partition musicale dans l’architecture à travers une suite ordonnée selon les lois mathématiques établies par Fibonacci Ce pans de verres ondulatoires permettront de créer une musique qui va sortir de l’architecture pour résonner dans tout le bâtiment
Depuis son ouverture en 1967 « la maison de la culture » a a illi d i i é l ll i i ê a d g
danse et de théâtre, expositions…) et d’autres ont été transformées en bureaux ou bien en espaces muséaux dotés d’une activité touristique permettant d’attirer un autre public pour lui faire découvrir l’œuvre de Le Corbusier dans le but de compléter l’usage culturel de cet édifice L'aménagement intérieur est réalisé par l'architecte Pierre Guariche en 1966. En 1984, la maison de la culture à Firminy a été classée monument historique, et elle a été inscrite en 2016 avec les 16 œuvres architecturales de Le Corbusier sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO comme symbole de l’architecture moderne, parce qu’elle est le seul bâtiment qui a été réalisé du vivant de Le Corbusier à Firminy.
REMERCIEMENTS
Les étudiants de la promotion 4 du master Erasmus Mundus DYCLAM+ tiennent à exprimer toute leur gratitude à leur directeur, le professeur Robert Belot, pour son accompagnement au cours de l’élaboration de ce projet et pour la rédaction de ce magazine. Nous le remercions d’avoir partagé ses contacts, afin que nous puissions nous projeter dans ce travail, et enrichir nos connaissances.
L’élaboration de ce magazine a été soutenue et enrichie par les conseils du professeur émérite Pierre Fluck qui nous a guidé à mi-chemin de ce projet afin de nous permettre d’étoffer notre proposition. Nous tenons à le remercier respectueusement pour le temps qu’il nous a accordé.
Nous tenons à témoigner toute notre reconnaissance aux personnes suivantes, pour leur précieuse aide dans la réalisation de ce magazine :
Madame Eng Sengsavant, archiviste de référence pour l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture.
Madame Estelle Cahingt, médiatrice culturelle, chargée de valorisation auprès du public universitaire et de la population sur le site Le Corbusier de Firminy-Vert et pour Saint-
Etienne Métropole
Madame Bénédicte Gandini, architecte et historienne de l’art de la Fondation le Corbusier
Monsieur Gilles Ragot, professeur en Histoire de l'art contemporain à Université Bordeaux
Montaigne
Monsieur Arnaud Dercelles, responsable de la documentation pour la Fondation Le Corbusier
Ce travail étant le résultat d’un semestre passé à l’université Jean Monnet de SaintEtienne, nous souhaitons remercier chaleureusement Allison Ceresa Genet, coordinatrice administrative du master Erasmus Mundus DYCLAM+, ainsi que l’ensemble de l’équipe pédagogique pour leur accompagnement pendant ce semestre très formateur.
Enfin, nous remercions les membres de l’équipe de médiateurs, ainsi que les sapeurspompiers de l’unité de Firminy, qui nous ont accueilli et permis de découvrir l’unité d’habitations Le Corbusier de Firminy-Vert.
LES17OEUVRESDULECORBUSIER INSCRITESAUPATRIMOINEMONDIALDEL'UNESCO
DYCLAM+//FEVRIER2023