GéNéRiQ festival 2016 - journal du vendredi

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(CIOTTI) « LE JOURNAL DE L’AUTORITÉ » AU COEUR DE TON FESTIVAL À DIJON NUMÉRO 2

Abd Al Malik, quand il apprend qu’il va jouer à Mulhouse...

• PROGRAMME DU JOUR 12h30 Jesse Mac Cormack (Centre socioculturel de la Fontaine d’Ouche, gratuit) -18h30 Cavern Of Anti Matter / Atelier sérigraphie avec le Tâche Papier et paperband avec Chacha Boudin (Cellier de Clairvaux, gratuit) -20h Savages, Other Lives, Jesse Mac Cormack, Bantam Lyons (La Vapeur)


VENDREDI 26 FÉVRIER 2016

N°2

ON Y ÉTAIT

GOMINA, VESTE TEDDY ET CHIGNON AU CELLIER DE CLAIRVAUX

ÉDITO Lancé dans le festival comme un curé dans un camp scout, on commence à saisir l’ambiance. Partout, tout le temps. Car oui, on croisait des habitués des festivals d’été qui nous demandaient où était le site du festival. Où sont les grilles, les chiottes chimiques, le camping et le point info/sécurité pour pécho des capotes. Non, le festival c’est dans toute la ville. Prends toi un Airbnb, un plan et un programme et déambule de concerts en concerts. On a croisé hier des Québécois qui le font, complètement « Lonely Planet », mais à Dijon. C’est pas mieux que le parcours de la chouette, franchement ? Ah en fait, c’est l’anniversaire de mon oncle Patrick demain. Alors pense à lui envoyer un message sur Facebook, ça fait toujours plaisir. // A.G.

Point de rassemblement du festival GéNéRiQ ? Le Cellier de Clairvaux. Entrée gratuite, nouilles chinoises, bar, ateliers créatifs pour les enfants, un concert... Affluence ? Viens tôt ou tu rentres pas. Jeudi, c’était Bloodshot Bill, un Canadien chaud comme la braise seul sur scène mais qui envoie du son comme les Stray Cats à la belle époque. Pour l’occasion, on a aperçu les fans de rockabilly de l’agglomération dijonnaise jusqu’aux

tréfonds du Val de Saône et de la vallée de la Tille. Point mode ? Style soigné, gomina et Teddy pour les garçons, cheveux roux et maxi chignon pour les filles. Là je te parle du public venu pour la musique. Mais tu peux venir, comme beaucoup hier, pour boire des coups avec tes potes et manger sur le pouce un repas de qualité servi par des gens aimables. Bref, le before idéal en famille avant ton concert GéNéRiQ du soir. // T.J. / Photo : E.R.

L’INTERVIEW DE LA VEILLE

ABD AL MALIK RAP CONTEMPORAIN

À CÔTÉ DE LA MUSIQUE Couleur papier. Aujourd’hui, l’atelier Tâche Papier sérigraphie au Cellier, demain la team Typon Patate créera, avec vous, un jeu des 7 familles des publics de concert. Pullitzer Session. Pour la deuxième fois en deux jours, une équipe de jeunes reporters, s’exercera depuis La Vapeur aux joies du journalisme. Retrouvez leur rencontre avec les Bantam Lyons sur generiqcampus.com. Primeur, fruits et légumes. Il reste des places à l’atelier Fous l’Contact. Samedi, 14h00 au Cellier, fabriquez des instruments avec des fruits, de la récup’ et des objets du quotidien. Inscription sur mediation@lavapeur.com. // M.R.

Pourquoi avoir choisi Laurent Garnier comme collaborateur de ton album ? Qu’est-ce qui t’intéresse dans son travail ? Il amène tout l’aspect presque rave party en live, mais ce sont surtout les atmosphères qui sont fortes avec lui. Il a quelque chose de singulier, qui se rapproche assez de la house de Détroit notamment. Ce qui m’intéresse, c’est de partager avec de grands artistes. De mettre nos musiques en dialogue et créer quelque chose d’unique. Que ça existe à la fois sur disque mais aussi sur scène, entre le rap, la rave party et l’art contemporain. On pourrait penser que Laurent Garnier est un «routard» de l’électro. Pourquoi pas quelqu’un de plus jeune ? C’est la qualité artistique qui m’intéresse. Laurent Garnier ça me parle. Il fait partie des grandes figures mondiales de la techno. Le rapport humain compte aussi, et avec Laurent, ça fait 10 ans que l’on se connaît et ce projet concrétise notre entente. C’est pas la hype qui compte. Comment tu as travaillé les lives de ta tournée ? Mon spectacle est une performance, on a vraiment axé là-dessus. On a une imagerie très précise avec nos clips, que l’on retrouve sur scène. Ma réflexion c’est de se demander si l’on peut encore parler de musique comme une oeuvre d’art ? Est-ce que l’on peut sortir de la chose marchande de la musique ? // V.E. / Photo : A.D.


VENDREDI 26 FÉVRIER 2016

FAITS DIVERS • Pierre à feu. Hier, Bloodshot Bill a appris, grâce à un assistant photographe, comment en France on décapsulait des bières avec un briquet. Il lui a demandé d’en ouvrir au moins une dizaine... qu’il a sûrement bu. • Gang Bang. Le rappeur Siboy avait annoncé, sur sa fiche technique qu’ils viendraient à 6 personnes. Surprise, hier, ils étaient 9 ! Un 6, un 9 ? Franchement, c’est pas un peu pareil ? • Room service. Les artistes sont bien reçus... Savages par exemple trouvera dans sa loge une tablette de chocolat à 70% et des barres de Gerblé. Other Lives aura du lait de montagne, du cranberry et demain Jacques aura beaucoup de Schweppes et un truc très fort à mélanger avec. // M.R.

N°2

LE DESSIN DE MR CHOUBI

SAVAGES, SIMPLEMENT UN GROUPE DE ROCK ?

À L’ÉTRANGER Quid des autres villes du festival ? À Besançon, on continue dans la thématique bagnole, à 18h aujourd’hui, concert de Car Seat Headrest... L’appuie tête, en français. Vitre électrique en option pour lui. Énorme demande de places pour la soirée électro à la Rodia ce soir. Les jeunes veulent voir Vandal. Le prix de vente au marché noir augmente d’heure en heure... Alors qu’il en reste en vente légalement... Ne crois pas la rumeur... À Mulhouse, va voir Lady Leshurr de ma part. Et dis lui de passer nous voir à Dijon, même pour un p’tit showcase, vas-y steuplait... // A.G.

L’INTERVIEW DU JOUR

4 GIRLS 1 BAND Ça venait de Jennifer Hart, la fille de L’Amour du risque... Au sujet du « manifesto » qu’il y a sur votre site. Vous revendiquez un côté « sauvage », évidemment. Pourquoi ne pas avoir opté pour une musique plus brutale ? Il ya certaines influences metal dans Savages, mais c’est vrai qu’on est pas un groupe de Metal. Mais notre public est assez metalleux, notamment en Europe de l’Est ou aux US. Après, dans nos concerts, on a un côté « hardcore » : le public pogote, qui fait des mosh pits, etc. C’est une culture qu’on apprécie aussi beaucoup. Je suis une grosse fan de Converge. J’ai écouté Slayer en boucle.

Savages, ce sont quatre nanas qui voudraient « qu’on arrête de remarquer qu’elles sont quatre nanas ». Elle font un post-rock sombre, tranchant, pour un public « de metalleux ». Entretien avec leur chanteuse, qui a comme point commun avec Louane d’avoir été nominée aux Césars. Jehnny Beth n’est pas ton vrai nom (Jehnny Beth s’appelle en réalité Camille Berthomier). Pourquoi un pseudo ? Je suis parti à Londres il y a 10 ans avec un projet qui s’appelle John et Jehn avec Johnny Hostile, qui est maintenant le producteur de Savages. À l’époque, quand on arrivait dans les salles, tout le monde m’appelait Jehn. Du coup, c’est resté.

Sur votre site, il y a des photos de vous avec Josh Homme des Queens of the Stone Age et Eagles of Death Metal. Comment vous l’avez rencontré ? Josh nous a invité, il y a deux ans maintenant, à faire des dates avec QoTSA. C’est resté un ami. Il nous a invitées sur son radio show, The Alligator Hour pour une interview. On aussi fait une interview avec lui pour un magazine américain, « Magnet ». Il y a un an, j’étais à Los Angeles, quand Josh était en train d’enregistrer l’album Zipper Down des Eagles of Death Metal. Ils étaient en train d’enregistrer la chanson I Love your All the Time. Le texte est un peu en français, donc il m’avait demandé de regarder s’il n’y avait pas d’erreur. Suite aux événements à Paris, Josh nous a demandé si on voulait bien reprendre ce morceau, et on l’a fait le 1er décembre, peu de temps après le Bataclan. C’était un moment très fort. // M.C /


VENDREDI 26 FÉVRIER 2016

N°2

LE POINT LEATHERMAN

J’AI RENDEZ-VOUS AVEC ÉMILIE

Chaque jour, l’actu des techniciens, par des techniciens...

Social : le concert de Tindersticks a été menacé jusqu’à la dernière minute par une grève des techniciens. En cause : la guitare sans tête de 1982 de Stuart Staples. Quel manque de goût ! Gaffe : l’équipe du Cellier de Clairvaux a mis des bières « pour tous les membres de Bloodshot Bill » dans les loges. Résultat : le même morceau joué pendant 45 min. Personne n’a rien remarqué. Shopping : la moitié des techniciens dijonnais absents samedi. La raison : la sortie de la nouvelle lampe frontale Petzl à la Toison d’Or.

PENDANT CE TEMPSLÀ, DANS LA VRAIE VIE

L’OEIL DE MISTER B

Il est 22h45, l’entretien avec Émilie Zoé se termine dans la cale de la Péniche Cancale. Il est 22h50, Émilie semble perplexe, perturbée, tourmentée. Elle marque une pause et se ressert un verre. Quid de ces 5 minutes où tout a basculé, ou presque... Émilie vient d’offrir un set aride, sombre, habité, se mettant à nu. Peu de lumière, un guitariste caché dans la pénombre pour l’accompagner, la Suissesse s’est livrée. Oui mais voilà, Émilie ne le savait peut-être pas, les gros bras du paysage culturel avaient coché cette date sur le programme GéNéRiQ. Oui ce soir, les programmateurs de La Vapeur, des Eurockéennes de Belfort, de Paloma, du festival This Is Not A Love Song et des représentants d’un festival québécois sont venus s’enquiller quelques pintes et écouter les artistes. Émilie semble soucieuse, destabilisée. Elle ne devrait pas. // Mr.B.

PETITES ANNONCES • Mon petit doudou, depuis notre rencontre mercredi au Grand Théâtre, je ne cesse de penser à toi, et à mon portefeuille qui a disparu de la table basse ainsi que mon iPhone. Rappelle-moi au 555 17 21. Réf GM4519. • Grande entreprise bretonne achète. Tout. Journal, port, chaîne télé, premier ministre africain. Tout. Besoin de liquidités ? Contactez Bolloré. Réf TRF3476.

ENTENDU À LA VAPEUR « Tous ensemble, on est un » (Réponse 1 : Abd Al Malik. Réponse 2 : Jean-Claude Vandamne)

Hier, à 11 500 km de GéNéRiQ, un petit gros a tiré un penalty dans un but vide, sur un terrain vide, au milieu d’un stade vide à Buenos Aires. Selon nos sources, c’était « un pointu tout pourri », qui a « failli passer à côté ». On imagine bien le mec déclarer « je vais vous sortir une putain de panenka les mecs ! » avant de tirer, comme il a déclaré « je veux inverser la courbe du chômage » 4 ans plus tôt. Et dans les deux cas, c’est raté. Mais tous les journaux titrent là-dessus. Parce que le mec, on l’a élu président de la République. C’est ennuyeux. // M.C.

LA BOURSE Cotations culturelles en nette hausse ce vendredi. En effet, GéNéRiQ, valeur refuge s’il en est, affole les places financières de l’est de la France. Les investisseurs ne s’y sont pas trompés en misant massivement sur la cotation du jour, les très bankable Savages qui sauront récompenser les actionnaires avisés le moment venu. Grâce à un dispositif d’innovation audacieux, GéNéRiQ renverse La Vapeur et annonce la bière à 2,50 à la fermeture des marchés asiatiques. Sur le second marché, l’action Frank Carter en chute libre depuis l’annonce de l’OPA du conglomérat sénonais Johnny Mafia sur le groupe ce samedi. // A.G.

OURS Ce journal est édité par Radio Dijon Campus, en partenariat avec La Vapeur. Rédaction : Jean-Claude Frontale, Richard Leatherman, Mister B, Tonton Jans, Antoine Gauthier, Martial Ratel, Martin Caye, Valentin Euvrard, Pierre-Olivier Bobo.

LA VAPEUR S’AGRANDIT ET SE MODERNISE

FERMETURE DE LA VAPEUR : AVRIL 2016 | RÉ-OUVERTURE : AUTOMNE 2017

Photographes : Alexis Doré, Édouard Roussel (sauf mention) Impression : Graphisystem (Dijon) Ne pas jeter sur la voie publique. Ne pas fumer. Pour contacter la rédaction : dijonradiocampus@gmail.com Pour toute réclamation : francmaconneriedijon@libertysurf.fr

Pendant les travaux, l’activité continue, suivez-nous sur lavapeur.com


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