GéNéRiQ festival 2016 - journal du samedi

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(besson) « le journal des traîtres » au coeur de ton festival à dijon numéro 3

« Whaaaaaaaaaa!! »

• programme du jour 14h Atelier Fous l’contact (Cellier de Clairvaux, gratuit) -16h Imarhan (Hôtel de Vogüé, gratuit) -18h30 The Prettiots (Cellier de Clairvaux, gratuit) -20h Crows, The Videos, Johnny Mafia (Consortium) -22h Jacques, Renart, François 1er, Bart (La Vapeur)


samedi 27 février 2016

édito

Ça va bien ? Ça commence à piquer un peu, non ? Le festival est lancé depuis mercredi et c’est bizarrement dans le dos que ça commence à faire mal à force de traîner le bar du Cellier, faire la queue à l’entrée, s’agiter entre les différents lieux du festival... Une certaine frange du public commence à faire son âge. Les fauteuils du Grand Théâtre se font regretter, non ? Et c’est pas ce soir que ça va s’arranger ! Fermeture annoncée de La Vapeur à 4h du mat’. Question de génération et de renouvellement ! Ce soir c’est la nouvelle école de l’électro qui va montrer ce qu’elle produit et comment elle fait danser la nouvelle génération de clubbers. Dans ce numéro, Jacques nous donne déjà une petite idée. Mais comme toujours, après avoir couché ses enfants, Mister B couchera les jeunes à la Vap’. Renouvellement ? Ce journal, de plus en plus chic, remplace sa rubrique PMU par la Fashion Week. GéNéRiQ (Besson), journal social-traître ! // M.R.

N°3

on y était

Jesse MAC COrmack s’est endormi

Des guitares. Voilà ce qu’on attendait à La Vapeur. Après la soirée hip-hop, place à la soirée pop-rock. Côté pop, on a eu droit aux frenchies de Bantam Lyons. Voix torturée, fragile, à deux doigts de casser, mais en même temps puissante et entêtante. Belle claque. Les Américains d’Other Lives distillaient de leur côté une folk Nature & Découverte. Avec du violon, des tambourins et même un xylophone. Mot compte triple. Côté rock, Jesse Mac Cormack envoie le gras. Trois

basses sur scène, rien que ça. C’est lourd, masculin, viril mais correct. Pourtant, le mec a réussi à s’endormir derrière son stand de merch’. Crevé, l’artiste fil rouge du festoche. Allez, plus que Mulhouse et Besançon et c’est bon. Mais il y avait surtout Savages, la tête d’affiche de la soirée. Groupe de quatre femmes qui en ont marre que l’on dise que c’est un groupe de femmes. Riffs de guitare simples et efficaces. Des cris, une grosse batterie et un public conquis. Succès. // V.E. / Photo : V.A.

l’interview de la veille

tim gane = cavern of anti-matter

À CÔTÉ DE LA MUSIQUE

Épicerie moderne. Atelier « Fous l’contact », Baptiste et Julien ont décidé de faire un usage conventionnel des fruits. Pas de mélodie de la banane ou de blip de la pomme. « On ne joue pas avec la nourriture », les fruits finiront mangés. Chronopost. Les composants pour fabriquer les instruments de « Fous l’contact », ont été commandés en Allemagne. S’ils n’arrivent pas à temps, on pourra toujours dire que c’est la faute de Merkel. Cœur cœur cœur. Demain, la chorale de La Vapeur rencontrera à Besançon la chorale de Belfort pour une création spéciale pour le festival. Hé ben, voilà, ça y est ! Besac’ est la capitale de quelque chose ! Les Franccomtois vont enfin arrêter de faire la gueule. // M.R.

Le premier album Blood-Drums date de 2013, c’est aussi la date de début du groupe ? Cet enregistrement est une commande d’un label basé à Berlin. Le disque devait être une espèce de bande son pour ce label artistique. Je venais d’acheter pas mal de matériel. J’ai demandé autour de moi si quelqu’un connaissait des gens qui pouvaient m’aider. On m’a conseillé Holger, le clavier. Joe avait fait une session de batterie mais au départ c’était pour un remix. Il s’est retrouvé comme ça sur l’album. Les longs morceaux non formatés t’offrent-ils des possibilités nouvelles que tu n’avais pas avec Stereolab ? Il n’y a jamais eu de standard à respecter avec Stereolab. On a toujours fait ce que l’on voulait. Chaque disque sonnait différemment du précédent. Je voulais que ça change par rapport à tous les groupes que j’avais eu. Et ce n’était pas évident parce qu’il y avait les habitudes et les gens qui me rappelaient ce que j’avais fait avant. Je voulais faire quelque chose de totalement différent. Je ne voulais même pas que ce soit un groupe. Le nom Cavern Of Anti-Mater est une référence aux situationnistes. Qu’est-ce qui est situationniste dans ta musique ? Rien, le son des mots... c’est ça qui est situationniste. // M.R. / Photo : E.R. Version longue de cette interview à retrouver sur generiqcampus.com


samedi 27 février 2016

faits divers • Call Me ! Le régisseur du festival est pépouze. Vendredi soir, à 20h30, il lui restait 56% de sa batterie de téléphone. La veille à la même heure, il en restait 8%, signe que tout roule. Trop même, il s’ennuie. Faites-lui plaisir, appelez-le au 06.71.49.17.78. • 90’s fever. Très bon point pour le technicien son qui, à l’issue du concert des Cavern Of Anti-Matter, a passé l’album Cure for Pain de Morphine. • No dogs no masters. L’homme au Stetson blanc qui accompagnait jeudi Bloodshot Bill n’était autre que Tony Truant, guitariste de légende du rock français : Snipers, Dogs, Wampas... • Take away. On mange très très bien les soirs au Cellier de Clairvaux. Qu’on se le dise ! // M.R.

N°3

le dessin de mr choubi

grosse affluence attendue pour samedi

À L’ÉTRANGER GéNéRIQ sait affoler les dancefloors. Les clubbers peuvent être tentés par une aventure en camtar ou en Golf GTI pour écouter Breakbot à partir de 20h30 à Montbéliard, au Moloco. Cinq à l’arrière, 1h30 de route et même pas d’infoline à attendre ! À Besançon, soirée Dijon remake, 20h30 Abd Al Malik, son tour bus et sa grosse artillerie à la Rodia. Frisson gomina avec le self greaser Bloodshot Bill au Bar de L’U. A Mulhouse, qui a dit que les soirées étaient mornes ? Vandal, oui, Vandal joue là-bas, au grand dam des hipsters dijonnais. Faites-lui croire que l’An-fer n’a pas fermé, il viendra. // M.R.

L’INTERVIEW DU JOUR

jacques et la pâtisserie Jacques a sorti un EP de quatre titres, Tout est magnifique. Rencontre avec un phénomène en gestation qui, lorsqu’on l’a contacté par téléphone, était occupé à faire un gâteau.

Tu es issu d’une famille de musiciens, tu as eu un parcours assez éclectique, tu as été DJ. Depuis quand t’est venue l’envie de faire de la musique sérieusement? J’ai toujours voulu faire de la musique sérieusement mais je me rends compte aujourd’hui qu’il y a quelque chose de dangereux à vouloir être sérieux. L’EP que tu as sorti a fait un buzz, mais tu as aussi des détracteurs qui pensent que c’est du foutage de gueule, comment tu te positionnes par rapport à ça ? Les compliments peuvent parfois être aussi néfastes que les critiques, j’essaie de ne pas y penser, je vis ça sur le moment et je passe à autre chose, je fais ma musique pour moi.

C’est quoi la musique transversale ? Ça peut être à différents niveaux, transversal entre la musique et le bruit par exemple, que la musique s’ouvre au bruit qu’il y a autour d’elle. Quand je fais du son, je n’aime pas être dans un studio, mais qu’il y ait plutôt du bordel autour. L’idée est de réconcilier des opposés pour susciter un sentiment. Comment tu construis ta musique, tu as d’abord un beat auquel tu vas rajouter des sons de la vie quotidienne, ou au contraire le bruit alentour est le point de départ ? C’est au cas par cas, souvent j’ai un scénario en tête, ou une image, le bruit d’un ticket de métro déchiqueté dans une poche, que serait la musique qui se joue dans ma poche ? Ce qui est drôle aussi, c’est les cohabitations impossibles, une voix qui se transforme en sirène. Faire du morphing, je trouve ça marrant. Ton public, c’est qui ? Je joue dans des endroits très variés, en club, dans des centres culturels ou dans des musées, du coup ça englobe un public assez large, des teuffeurs ou des intellos, mais je ne pense pas qu’on puisse catégoriser vraiment. Dire que tout le monde est défoncé en club à 4h du mat, c’est une généralisation. Il y a une application pour smartphone où on peut incruster une image avec toi qui montre que tout est magnifique, comment est venue l’idée ? En fait, ce n’est pas moi qui ait eu l’idée, ce qui aurait pu être un peu gênant pour le coté narcissique. // T.J.


samedi 27 février 2016

N°3

le point leatherman

l’oeil de mister b

vacances en génériq

Chaque jour, l’actu des techniciens, par des techniciens...

Light show : la chanteuse de Savages s’est énervée lorsqu’elle s’est aperçue que sa technicienne lumière avait mis du rose sur scène pendant son concert. Audition : la marque de filtres auditifs EarSonics aurait développé un modèle spécial conçu pour résister aux sons produits par Baptiste Chatel et Julien Millot, responsables de l’atelier « Fous l’contact ». Performance : le claviériste de Cavern of Anti-Matter provoque l’admiration des musiciens de pop dijonnais en jouant l’intégralité de son set sur un orgue Bontempi.

En bon père de famille, le combo jeux vidéo, TV, bédé a eu raison de la patience de mes enfants et surtout de la mienne. Heureusement, GéNéRiQ sauve ma journée de père modèle. Rendez-vous est donné au milieu des tours de la Fontaine d’Ouche. Dépaysement total pour un concert intimiste du midi. Les enfants en vacances ont répondu à l’appel mais pas seulement, les habitants du quartier ont eux aussi pris place et c’est une chouette nouvelle, le public présent n’est pas celui qu’on croise habituellement. La musique a repris du terrain. Et c’est alors, tout en pudeur, que Jesse Mac Cormack commencer à jouer timidement sur sa vieille guitare fatiguée. Ses mélodies font place à sa voix, son charisme, à sa folk habitée. Les odeurs de fajitas envahissent le centre culturel, les enfants baissent la garde et écoutent attentivement. Le soleil balaie la grande baie vitrée et on est emporté par cette douce ambiance. // Mr.B. / / Photo : V.A.

petites annonces • Retrouvés dans loge de Siboy : doudou, pistolet en plastique, livre Harry Potter, infusion du Grand Soir et cagoule. Merci de les récupérer à La Vapeur. Réf 1247GF. • Jacques cherche coiffeur ou bonne quincaillerie pour spectacle en soirée. Réf TR647P. • Festivalier type Eurockéennes cherche jardin, centre-ville pas trop chicos, pour planter tente et brasero. Contactez le journal. Réf LOL2148.

entendu dans le public « C’est quoi le score ? » (Galles-France : 19-10, bof. DFCO-Tours : 3-0, le tarif.)

Pendant que Milan s’extasie devant Gucci à la fashion week, on te donne un aperçu des tendances qui t’attendent, ici, à GéNéRiQ. Les djellabas ont fait fureur aux derniers défilés printemps/été et seront de nouveau de rigueur avec Imarhan à l’Hôtel de Vogüé. Les Prettiots, elles, s’habilleront sûrement Comme des Garçons. Fight mods au Consortium : flanelle vs full-denim vs Dr. Martens, pour se rappeler ses sweet sixteen. Et malgré les coupes de champ’ dégustées à la Vap’ en fin de soirée, plus le temps d’être élégants, comme chez Vêtements. // L.S.

Ce journal est édité par Radio Dijon Campus, en partenariat avec La Vapeur. Rédaction : Jean-Claude Frontale, Richard Leatherman, Mister B, Tonton Jans, Antoine Gauthier, Martial Ratel, Martin Caye, Léa Singe, Valentin Euvrard, Pierre-Olivier Bobo. Photographes : Alexis Doré, Édouard Roussel, Vincent Arbelet (sauf mention) Impression : Graphisystem (Dijon) Ne pas jeter sur la voie publique. Ne pas fumer.

Pour toute réclamation : brunolemaire2017@yahoo.fr

Prenons le cultureux dijonnais lambda : licence de lettres, IUP Diderot, bénévole à la Vap’ il y a 10 ans, marié, deux enfants avec une chargé de prod’, une petite maison dans la vallée de l’Ouche. 7 heures : ses deux chiards débarquent en hurlant dans la chambre. Il se réveille, encore groggy du concert de Savages à la Vapeur. Son estomac n’encaisse pas aussi bien qu’il y a 10 ans, quand il était jeune. Mais ses mômes lui rappellent la dure réalité de la vie : aujourd’hui, c’est les 20 ans de Pokémon à la FNAC. // M.C.

fashion week

ours

Pour contacter la rédaction : dijonradiocampus@gmail.com

pendant ce tempslà, dans la vraie vie

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