PROJET DE RAHUI DE L’ÎLE DE UA HUKA
en partenariat avec Pew et la Fondation Bertarelli 1
Table des matières Table des matières .................................................................................................................................. 2 Démarche ................................................................................................................................................ 3 I.
Diagnostic écologique ..................................................................................................................... 4 1)
Méthodologie ............................................................................................................................... 4
2)
Principaux résultats ..................................................................................................................... 5
II.
Consultation de la population .......................................................................................................... 8 1)
Enquête sur la pêche et le projet de rahui ................................................................................... 8
III.
Le projet de rahui de Ua Huka................................................................................................... 14
1)
Les objectifs du rahui ................................................................................................................. 14
2)
Le zonage du rahui .................................................................................................................... 15
3)
Les mesures de protection du rahui .......................................................................................... 16
4)
Gouvernance du rahui ............................................................................................................... 17
5)
Surveillance du rahui ................................................................................................................. 18
6)
Suivi scientifique ........................................................................................................................ 18
7)
Communication et sensibilisation des acteurs .......................................................................... 18
IV.
a)
Balisage et panneaux d’information ...................................................................................... 18
b)
Actions de communications et éducation .............................................................................. 18 Conclusion ................................................................................................................................. 20
Bibliographie .......................................................................................................................................... 21 Crédits ................................................................................................................................................... 21 Annexes ................................................................................................................................................. 22
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Démarche Ce rapport présente le projet de rahui de Ua Huka, proposé par la commune et la population de Ua Huka. Alors que la commune de Ua Huka est déjà engagée au côté de la CODIM dans le projet de grande aire marine protégée au large des Marquises, Te Tai Nui a Hau (CODIM, 2018), les élus de Ua Huka souhaitent agir pour préserver les eaux autour de leur île, pour leur population et les pêcheurs de l’île. Depuis près de 2 ans, la commune de Ua Huka s’est ainsi engagée dans une démarche de de mise en place d’un rahui côtier autour de l’île. Pour faire face à la surpêche des langoustes et se prémunir de la diminution des stocks de poissons autour de l’île, la commune de Ua Huka a initié en 2018 une démarche de concertation avec les pêcheurs et la population de la commune pour la création d’un rahui. Le rahui a pour objectif de protéger les ressources marines de l’île et assurer une pêche durable pour l’ensemble de la communauté. Le projet a été élaboré avec l’assistance technique du programme Héritage des océans de The Pew Charitable Trusts et la fondation Bertarelli en Polynésie française, et de plusieurs consultants locaux mis à la disposition de la commune. er
Le conseil municipal de Ua Huka a adopté une première délibération le 1 mars 2018, décidant la création d’une première aire marine protégée, ou rahui. En octobre 2018, la commune a demandé l’assistance technique de Pew Bertarelli en Polynésie française, pour l’accompagner dans la démarche de création et d’extension du rahui. Une consultante locale a été mis à disposition pour assister la commune dans la mise en place du projet de rahui, organiser la consultation publique, rencontrer les pêcheurs et les parties prenantes, communiquer sur la démarche de la mairie et sensibiliser la population au concept du rahui. Un diagnostic de l’environnement marin côtier de Ua Huka a été réalisé afin d’évaluer l’état de santé des eaux côtières de Ua Huka. Les principaux résultats ont ensuite été présentés à la population en réunion publique. Des entretiens individuels ont été réalisés par la consultante Vanessa Tepea, également référente de l’Aire Marine Educative de Hane, pour recueillir l’avis de la population de Ua Huka sur le projet de rahui. Sur la base des conclusions du diagnostic scientifique, de la situation de la pêche autour de l’île, et des propositions de la commune et de la population, le projet de rahui a été discuté et validé en réunion publique le 3 juin 2019. Il a été approuvé par délibération du conseil municipal de Ua Huka du 18 juin 2019. Le projet de rahui, présenté dans ce rapport synthétique, sera soumis à la Direction des Ressources Marines (DRM) pour un classement en Zone de Pêche Réglementée (ZPR).
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I.
Diagnostic écologique
1) Méthodologie Dans le cadre du projet de rahui de Ua Huka, un diagnostic écologique succinct des habitats marins de Ua Huka a été réalisé en 2019 par le consultant en biologie marine Guillaume Olivier, en partenariat avec The Pew Charitable Trusts et la fondation Bertarelli. L’objectif de ce premier état des lieux est de : 1. présenter les différents habitats marins de l’île ; 2. évaluer leur état écologique (diversité et vitalité corallienne, diversité benthique, richesse spécifique, sensibilités…) ; 3. dégager une première zonation de leurs sensibilités ; 4. Apporter une aide à la décision à la commune de Ua Huka pour délimiter une ou plusieurs zones de rahui côtier (Olivier G., 2019). Les résultats du diagnostic ont été présentés aux élus de la commune et à la population en réunion publique. Cet état des lieux ne constituant pas un inventaire exhaustif, un état initial plus complet de la zone rahui pourra être réalisé ultérieurement. Les principaux résultats du diagnostic sont présentés cidessous. Lors de la réalisation du diagnostic, 18 stations ont été prospectées par le biologiste marin accompagné de 3 pêcheurs locaux expérimentés (Figure 1). Les stations ont été réparties selon les 3 principaux habitats rencontrés (Figure 2) : -
Les baies semi protégées : De la baie de Hokatu (Haamamao) à l’est jusqu’à la baie de Hatuana à l’ouest, ce sont les baies les plus fréquentées et exploitées par les habitants. Les nombreuses baies de l’est et du nord de l’île, très peu exploitées et soumises à de fortes conditions, n’ont pas été étudiées lors cette mission ;
-
Les îlots émergés : Sites écologiquement et culturellement très importants. Les tombants de quatre des principaux îlots ont été prospectés:
-
Les falaises côtières : Le tombant des versants rocheux abrite de nombreux « spots » fréquentés par les pêcheurs ;
Figure 1 : Localisation des stations prospectées lors du diagnostic (Olivier G., 2019)
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Figure 2 : Les 3 types d’habitats littoraux de Ua Huka En haut à gauche : baie semi-protégée de Hane En haut à droite : falaises et tombants rocheux de Hiniaehi au motu Papa En bas : falaises rocheuses et îlot émergé motu Hane
2) Principaux résultats Ua Huka est une île du groupe nord des îles Marquises située à 42 km à l'est de Nuku Hiva et 98 km au nord-ouest d'Hiva Oa. L’île affecte la forme d’un croissant de 14 km sur 8 km avec une chaîne montagneuse centrale (740 m) décrivant un demi-cercle sur toute sa longueur. La population de 650 habitants est principalement repartie entre les vallées de Vaipaee, Hane, et de Hokatu, situées sur la façade sud de l’île. Le linéaire côtier est dominé à 90% par des côtes rocheuses alternant ente falaises et plateformes d’érosion. Il est dépourvu de récifs barrières et de lagon, et les hautes falaises tombent directement dans l’océan. Les baies à semi-protégées se trouvent à l’embouchure des rivières et aux entrées de vallées. Les fonds de ces baies sont en majorités composés de sables blanc et de galets. Les baies sont des environnements clés au sein de l’écosystème de l’île. Même si la densité et la taille en poissons commerciaux sont relativement faibles, les algueraies et colonies coralliennes isolées offrent un refuge prisé par les espèces herbivores et récifo-sensibles ainsi que de potentielles aires de nurseries et de développement de juvéniles. Les tombants rocheux du linéaire côtier et ceux des îlots semblent être des habitats clés pour les espèces halieutiques les plus exploitées. Les îlots agissent comme des DCP naturels et leurs caractéristiques géomorphologiques (grottes sous-marines, cavernes) offrent des habitats précieux pour certaines espèces de poissons carnassiers et de gros crustacés. La pression de pêche semble
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relativement forte et pourrait être responsable de la diminution en abondance et en taille de certaines espèces halieutiques (Figure 3 et 4).
Figure 3 : Habitats écologiques caractéristiques des baies et littoraux de Ua Huka (Olivier G., 2019) En haut : substrats représentatifs des baies de Manihina et Hiniaehi En bas à gauche : recouvrement corallien pouvant atteindre les 50% localement au motu Hane En bas à droite : chirurgien zébré (Lineatus) broutant le substrat algal superficiel et banc de Poisson-pavillons planctophages au motu Papa
La pêche à la langouste représente un intérêt commercial important pour certains pêcheurs de l’île. Aucune étude ne présente de résultats quantitatifs sur les stocks mais tous les pêcheurs s’accordent à dire que les tailles et les abondances tendent à diminuer.
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Figure 4 : Bilan moyenné des observations qualitatives des principales familles de poissons au niveau des stations prospectées. Individus solitaires ou peu nombreux (+) ; Plus de 10 individus observés (++) : Dominance dans la structure trophique (+++) (Olivier G., 2019)
Au vu de l’état écologique des habitats côtiers de l’île, la protection de certains des habitats écologiques du littoral de manière préventive sous la forme d’un rahui côtier permettrait d’assurer et de pérenniser les stocks halieutiques pour les années et les générations à venir. Afin que cette mise en place soit efficace et durable, il est conseillé dans le diagnostic de suivre certaines conditions techniques afin de maximiser les chances de réussite : -
Protéger au minimum 20 à 30% de la bande littorale régulièrement exploitée (dont les motu) ; Intégrer tous les types d’habitats, connectés entre eux (algueraies des baies, tombants rocheux côtiers et îlots émergés) ; Interdite toute pêche, pour ne pas perturber les chaînes alimentaires ; Maintenir l’interdiction sur une durée la plus longue possible pour maximiser les chances de réussite (3 à 5 ans minimum) ; Réaliser un inventaire complet de l’état écologique de la zone protégée et un suivi écologique pendant et après sa mise en place. Intégrer les aspects touristiques et culturels de la zone (spécificité écologique, sites de plongée, sites archéologiques…).
Le respect et l’application des règles de gestion établies est primordiale pour assurer leur efficacité. La sélection de la zone doit se faire en accord entre les résultats des observations scientifiques, l’avis des décisionnaires et surtout mettre en avant l’avis concerté des pêcheurs, principaux concernés et observateurs de leurs ressources.
Le diagnostic écologique réalisé dans le cadre du projet de rahui montre que les habitats écologiques de Ua Huka sont bien représentés et en relative bonne santé, avec une pression faible à moyenne dans les baies et moyenne à forte autour des motus. La mise en place d’une gestion communautaire des ressources marines à travers un rahui côtier permettrait d’assurer et de pérenniser les stocks halieutiques pour les années et les générations à venir. 7
II.
Consultation de la population
1) Enquête sur la pêche et le projet de rahui Préalablement à la mise en place du rahui, une enquête a été réalisée auprès des pêcheurs et de la population de Ua Huka pour évaluer l’activité de pêche et comprendre les attentes et les demandes autour de ce projet de rahui. Près de 85 entretiens et questionnaires (Annexe 1) ont été réalisés, pour une population totale de 621 personnes à Ua Huka (recensement ISPF 2012), soit près de 14% de la population de l’île a été interrogée. Les principaux résultats de l’enquête sont présentés par la suite.
Caractéristiques des personnes enquêtées
Le questionnaire a été réalisé auprès d’un échantillon représentatif des différentes catégories socioprofessionnelles de la population de Ua Huka, sans cibler spécifiquement les pêcheurs professionnels de l’île. La plupart des habitants pratiquent plusieurs activités comme l’agriculture, la pêche et l’artisanat, et ne revendiquent pas une profession unique. Sur l’échantillon des personnes enquêtées, 13% vivent à Vaipaee, 12% au lotissement Vaiumete, 34% à Hane et 22% à Hokatu (Figure 5). Il n’y a pas de données de recensement de la population des différents villages de Ua Huka mais ces données correspondent grossièrement à la répartition de la population par village.
16% Vaipaee
42%
Lot Vaiumete
15%
Hokatu Hane
27%
Figure 5 : Répartition des enquêtés en fonction de leur district
La répartition des personnes enquêtées est de 44% d’hommes et 56% de femmes. Les personnes interrogées avaient entre 20 ans et 60 ans, avec une prédominance pour les classes d’âge « 20-40 ans » et « 40-60 ans » (Figure 6). 37
36
10 0 <20
20-40
40-60
>60
Figure 6 : Classes d’âge des personnes enquêtées
8
Types de pêcheur
Il est possible de distinguer trois types de pêcheurs : -
Occasionnel (fréquence faible 1 fois par mois, consommation personnelle) ; Amateur (fréquence régulière 1 fois par semaine, consommation personnelle) ; Professionnel (fréquence régulière 1 fois par jour, vente et consommation personnelle).
La majorité des personnes enquêtées sont des pêcheurs amateurs (56%), contre 34% pour les occasionnels et 10% pour les professionnels (Figure 7). Nous rappelons ici que le questionnaire n’a pas ciblé spécifiquement les pêcheurs de l’île mais un échantillon représentatif de l’ensemble de la population de Ua Huka, concernée par le projet de rahui.
10% Professionnel 56%
34%
Occasionel Amateur
Figure 7 : Catégorisation des types de pêcheurs à Ua Huka La grande majorité des captures de pêche sont consommées par les foyers. Seuls les pêcheurs professionnels de l’île vendent leurs produits de la pêche.
Techniques de pêches et types d’embarcations
Les techniques de pêche les plus utilisées sont la pêche à la ligne (79%), la pêche sous-marine au fusil (17%) et la pêche au filet (3%), sachant que la plupart des pêcheurs peuvent utiliser les différentes techniques (Figure 8).
79%
17% 3% fusil
filet
ligne
Figure 8 : Techniques de pêche utilisées à Ua Huka Près de la moitié des personnes interrogées pêchent à pied depuis le bord. Cette technique est accessible aussi bien pour les hommes que les femmes, qui peuvent pêcher à depuis le rivage des falaises et des baies. Seulement 40% utilisent des bateaux à moteur et 12% des pirogues sans moteur. Une faible partie des pêcheurs va pêcher à la nage (8%) (Figures 9 et 10). La pêche de nuit est largement pratiquée à Ua Huka (70% des personnes interrogées), pour la plupart à la ligne.
9
48% 40%
12%
pied
8%
pirogue bateau à nage avec moteur bac
Figure 9 : Embarcations utilisées par les pêcheurs à Ua Huka
Figure 10 : Pêcheurs et techniques de pêche de Ua Huka En haut à gauche : pêche en poti marara près des côtes et au large En haut à droite : pirogue de pêche traditionnelle En bas à gauche : pêcheurs de retour au quai de Vaipaee En bas à droite : pêche à la ligne en pirogue sans moteur le long des falaises
Espèces ciblées
Les prises majoritairement ciblées par les pêcheurs sont les poissons côtiers, les crabes (toetoe) et les chitons (mama), suivies de la langouste (Palinuridae), des poissons du large (thonidés) et des coquillages dans une moindre mesure (Figure 11).
10
29% 24%
23%
12% 7%
5%
Figure 11 : Espèces les plus ciblées par les pêcheurs de Ua Huka
Estimation du volume des prises
Le volume des captures de poissons et de langoustes par sortie de pêche a pu être estimé. La méthodologie utilisée ici repose sur un suivi participatif de la pêcherie côtière via une enquête au sein des foyers, pour recueillir des données sur la consommation et l’activité de pêche. Cependant les résultats proposés ne sont qu’une indication, ils présentent un certain nombre de biais et doivent être considérés avec précaution. L’ensemble des foyers de la commune n’a pu être interrogé et une part importante (25%) des personnes enquêtes n’a pas répondu à cette question. Par ailleurs, le volume des prises et le nombre de sorties varient considérablement selon les pêcheurs. De plus, les informations recueillies auprès des ménages sont des informations plus d’ordre qualitative que quantitative. Le volume des captures par sortie de pêche est estimé à 23 kg pour les poissons en moyenne et 13 kg pour les langoustes. A titre de comparaison à Mataiea à Tahiti, le volume des prises de poissons lagonaires a été estimé à 15 kg par sortie de pêche, dans le cadre de l’enquête réalisée auprès des pêcheurs et de la population pour le projet de rahui de Teva I Uta (Tanret D. et al., 2019).
L’activité de pêche côtière à Ua Huka est importante du point de vue socio-économique et pour la sécurité alimentaire de la population. La pratique de la pêche de manière amateur est particulièrement répandue parmi la population, notamment la pêche à la ligne et la pêche à pied. Les espèces ciblées sont variées et concernent aussi bien les poissons côtiers que les crabes (toetoe), les chitons (mama), la langouste voire les coquillages.
11
Constat de l’état des ressources
Les personnes enquêtées (pêcheurs et population) ont constaté pour la majorité une stabilisation du nombre et de la taille des poissons, ainsi que du nombre de crustacés. Le constat est différent pour la langouste, où il est observé plutôt une diminution de leur taille et de leur nombre de langoustes (Tableau 1). A noter le nombre élevé de personnes qui n’avaient pas d’opinion sur cette question, ou encore la part équivalente de personnes qui constatent une diminution et une augmentation de la ressource en poissons. Diminution
Stabilisation
Augmentation
Ne sait pas
Nombre de poissons
14%
39%
15%
31%
Taille des poissons
13%
35%
12%
40%
Nombre de langoustes
27%
18%
4%
51%
Taille des langoustes
31%
13%
2%
54%
Nombre de crustacés
19%
44%
4%
33%
Tableau 1: Constat de l’évolution des ressources Selon les personnes interrogées, les espèces les plus menacées sont dans l’ordre la langouste, les crabes (toetoe), les chitons (mama), les poissons, puis dans une moindre mesure les coquillages et les cigales de mer (tiane’e).
Perception du projet de rahui
Les personnes ont été interrogées sur la démarche de rahui et sur leur perception de ce projet. La quasi-totalité (95%) avait déjà connaissance de la démarche de rahui initiée par la mairie ainsi que de ère la 1 zone rahui adoptée par la mairie en 2018. En revanche, plus de la moitié (64%) ne sont pas au courant des réglementations particulières de pêche applicables en Polynésie française. De manière générale, 65% des enquêtés sont favorables à l’établissement d’une ou plusieurs zones rahui (parmi les personnes ayant répondu à cette question, sachant que 40% n’y ont pas répondu). A noter que la majorité (55%) est pour l’interdiction totale de la pêche dans le rahui. Concernant les caractéristiques de la zone protégée, 25% opteraient pour une zone interdite à toute pêche, 7% pour plusieurs zones interdites à toute pêche, 5% pour un rahui interdit à toute pêche, tournant sur plusieurs zones, et 46% pour une ou plusieurs zones rahui avec certains types de pêche interdites et d’autres autorisées ou réglementées (Figure 12). Enfin, 70% des répondants pensent qu’il faut protéger en priorité une zone en bon état de santé contre 30% pour une zone dégradée, sachant que 44% ne se sont pas exprimés sur cette question. Pêche interdite sur une zone 42%
46%
Pêche interdite sur plusieurs zone Pêche interdite, tournant sur plusieurs zones
7%
Pêche reglementée
5% Figure 12 : Avis de la population interrogée sur les caractéristiques du projet de rahui
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La population interrogée n’a pas forcément d’avis tranché sur la localisation des zones à protégées. Les deux tiers des entretiens ont été réalisés après la réunion publique du 3 juin 2019, où la population et la mairie ont défini le zonage du futur rahui. Les personnes interrogées suite à cette réunion sont pour l’ensemble d’accord avec le zonage décidé, de la baie de Hane jusqu’au motu Papa ère pour la 1 zone rahui interdite à toute pêche, et autour des motu Hemini et Tuaua pour l’interdiction de la pêche à la langouste. Concernant la surveillance, la majorité serait favorable à un partenariat entre la mairie, la police municipale et les pêcheurs (Figure 13). Enfin, la nécessité de constituer un comité de gestion du rahui fait la quasi-unanimité.
Mairie et police 19%
Pêcheurs 6%
60%
15%
Population Partenariat entre les 3
Figure 13 : Type de surveillance proposée pour le rahui
La population de Ua Huka semble constater une diminution du stock de langouste, moins concernant le stock de poissons côtiers et de crustacés (crabes, chitons). La démarche de rahui initiée par la commune est connue par la quasi-totalité de la population interrogée. La majorité est favorable à la création d’un rahui interdit à toute pêche.
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III.
Le projet de rahui de Ua Huka
Suite à la démarche initiée par la mairie de création d’un rahui côtier autour de Ua Huka, un diagnostic écologique marin et une enquête auprès de la population ont été réalisés. Sur la base de ces travaux, un projet de rahui a été discuté par la mairie et avec la population (Figure 14). Les caractéristiques du rahui ont été définies en réunion publique puis validées par le conseil municipal de Ua Huka par délibération du 18 juin 2019. La commune souhaite officialiser ce rahui en créant une ZPR, instruite par la DRM et officialisée par arrêté en conseil des ministres.
1) Les objectifs du rahui Les objectifs principaux du rahui de Ua Huka définis à l’issue de la consultation sont :
Préserver les ressources marines de Ua Huka pour les générations futures
Assurer une pêche respectueuse de l’environnement et un développement économique durable de Ua Huka
Promouvoir l’éducation à l’environnement en lien avec l’AME de Ua Huka et sensibiliser la population à la préservation des ressources marines
Valoriser le patrimoine naturel et culturel de Ua Huka lié à la mer et au rahui
Figure 14 : Consultation de la population sur le projet de rahui En haut : réunion publique du 3 juin 2019 avec les représentants de la population de Ua Huka En bas à gauche : présentation par le maire Nestor Ohu du zonage du rahui proposé En bas à droite : vote pour le zonage et la réglementation proposés pour le projet de rahui
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2) Le zonage du rahui Le zonage du rahui a été défini après plus d’un an d’information et de discussion entre les élus et les acteurs de la commune, et fait suite à la réalisation d’une enquête de perception sur le projet de rahui er auprès de la population. Le conseil municipal de Ua Huka avait déjà adopté par délibération du 1 mars 2018 la création d’une aire marine protégée, ou rahui, dans la zone de Tupavio à la pointe Est de Hiniaehi. Suite à la consultation réalisée dans le cadre du projet, la population et la mairie ont nd décidé d’agrandir ce rahui et d’en créer un 2 . Une réunion publique a été organisée par la mairie le 3 juin 2019 à Hane, en présence d’une cinquantaine de personnes représentatives de la population des 3 villages, du maire et d’élus du conseil municipal et de l’équipe Pew Bertarelli, pour présenter les résultats du diagnostic et les propositions de rahui. A l’issue de la réunion où chacun a pu s’exprimer et présenter son avis, un projet de rahui consensuel a été défini et validé à l’unanimité. 2
La zone de rahui principale proposée s’étend sur une surface de 2 km , de la moitié Ouest de la baie ère de Hane jusqu’au motu Papa. Elle inclue l’AME de Hane et la 1 zone rahui créée par la mairie en 2018. Le rahui s’étend sur 500m vers le large au-delà des falaises et 100 m autour du motu Papa (Figure 15). La mairie et la population ont décidé une interdiction de toute pêche dans le rahui, pour une durée de 4 ans dans un premier temps. 2
Un second rahui de 0,6 km a été décidée sur une zone de 100 m autour des motus Teuaua (ou « motu Manu ») et Hemini. Seule la pêche à la langouste et aux crabes (toetoe) y sera interdite dans un 1er temps.
Figure 15 : zonage proposé pour le rahui de Ua Huka ère
La 1 zone rahui de la baie de Hane jusqu’au motu Papa permettra de protéger des habitats écologiques essentiels pour la faune et la flore marine de l’île. L’AME de Hane sera désormais intégrée dans ce rahui, où les élèves pourront observer les bénéfices de la protection et les effets sur les écosystèmes marins.
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nde
Enfin, les motu Teuaua et Hemini, au cœur de la 2 zone de rahui, sont des sites exceptionnels d’un point de vue de la biodiversité marine et paysager, et font déjà la renommée de Ua Huka. La création d’une zone rahui autour de ces 2 motu sera un atout supplémentaire pour la préservation de ces richesses naturelles et la promotion de l’écotourisme. La face Nord de l’île, exposée aux houles et au littoral escarpé, est inhabitée. Elle est très peu exploitée par les pêcheurs de l’île et est de facto préservée. De ce fait, il n’a pas été jugé opportun par la population d’y créer un rahui.
3) Les mesures de protection du rahui 2
Il a été décidé d’interdire toute pêche dans la principale zone de rahui de 2 km , de la baie de Hane jusqu’au motu Papa. nde
Il est proposé de réglementer la pêche dans la 2 zone rahui autour des motu Teuaua et Hemini, en interdisant la pêche à la langouste , aux crabes (toetoe) (Figure 16). Le rahui sera mis en place de manière permanente, une évaluation pourra être effectuée en comité de gestion au bout de 4 ans.
Figure 16 : sites proposés pour le rahui de Ua Huka nd
A gauche : les 2 motu Teuaua et Hemini inclus dans le 2 rahui interdit à la pêche aux langoustes, crabes (toetoe) ère A droite et en bas : le motu Papa et la partie Ouest de la baie de Hane inclus dans la 1 zone rahui interdite à toute pêche
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A noter que l’accès au motu Hemini est déjà soumis à l’équivalent d’un rahui local. En effet, son accès est interdit sauf autorisation municipale, pour la préservation des oiseaux marins y nichant. Seul l’accès au motu Teuaua est autorisé à la population pour ramasser périodiquement les œufs pour la consommation. Aussi, en plus du rahui pour les langoustes proposé autour de ces 2 motus, la mairie de Ua Huka a fait la demande auprès de la CODIM que les pêcheurs de langouste de chacune des îles Marquises pêchent sur leur île respective et ne viennent plus collecter les langoustes sur les îles voisines, au risque d’impacter les stocks. Un accord doit être trouvé dans ce sens. La protection stricte de la principale zone du rahui de Ua Huka permettra de faciliter la surveillance et d’augmenter les bénéfices pour les stocks de poissons. En effet, toute embarcation ou individu appréhendés en situation de pêche dans la zone protégée, quelque-soit la technique ou l’espèce collectée, pourra être considéré comme en situation de non-respect. D’autres part, de nombreuses études scientifiques montrent que les AMP les plus efficaces pour la régénération des stocks halieutiques et l’amélioration de la pêche sont celles qui sont entièrement ou hautement protégées (interdiction totale de la pêche) (Edgar G. et al., 2014 ; Rand M. 2017 ; Zupan M. et al., 2018 ; Thiault L. et al., 2019). La biomasse de poissons est en moyenne 7 fois plus importante dans les AMP interdites à la pêche (Sala E., 2017). A Teahupoo, 3 ans après la mise en place du rahui où toute pêche y est interdite, la biomasse marine a été multipliée par 10 (Bambridge Tamatoa, commentaires personnels, 2017).
4) Gouvernance du rahui Il a été proposé la création d’un comité de gestion du rahui de Ua Huka. Ce comité sera défini par la mairie en partenariat avec les pêcheurs, les services publics et les acteurs concernés. Il sera officialisé avec le classement du rahui en ZPR. Le comité de gestion sera chargé d’assurer le suivi des mesures de protection dans la zone rahui et d’évaluer leur efficacité. Il veillera à impliquer les différents utilisateurs de l’espace marin pour assurer la surveillance des règles établies et leur respect sur le terrain. Il pourra faire des propositions en matière de préservation des ressources marines et de pêche à Ua Huka. Le comité de gestion sera composé des membres suivants : -
le maire de la commune de Ua Huka ou son représentant ; deux représentants de la commune de Ua Huka avec ou sans mandat électif ou leur suppléant ; le directeur des ressources marines ou son suppléant ; deux représentants des associations de pêche de Ua Huka ou leur suppléant ; un représentant des agriculteurs de Ua Huka ou son suppléant ; un représentant de chaque district de Ua Huka (4 au total, Vaipaee, Vaiumete, Hane, Hoktau) ou leurs suppléants ; un représentant des associations environnementales ou culturelles de Ua Huka ou son suppléant ; un représentant du secteur touristique de Ua Huka ou son suppléant ; un représentant de l’AME de Ua Huka ou son suppléant ; un représentant des confessions religieuses ou son suppléant.
Le fonctionnement du comité de gestion sera défini dans un règlement intérieur. Le comité de gestion se réunira au minimum une fois par an.
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5) Surveillance du rahui La surveillance de la zone rahui sera effectuée par la police municipale en coopération avec les riverains et les pêcheurs. Ces derniers sont en effet les mieux placés pour observer les fraudes et en informer la mairie. Suite au classement du rahui en ZPR, la DRM pourra former les agents de la police municipale de Ua Huka à la réglementation du Pays en vigueur sur les espèces marines, et à la surveillance de la zone rahui. La formation de la DRM comporte une formation théorique d’une demi-journée concernant notamment la réglementation de la pêche, les sanctions, les procédures auprès du tribunal administratif, et plusieurs demi-journées pratiques sur zones afin de leur apprendre à aborder, contrôler les usagers de l’espace maritime.
6) Suivi scientifique Il est préconisé de réaliser un suivi scientifique de la zone rahui, pour connaître l’état des ressources marines et évaluer l’efficacité des mesures de protection établies (Tanret D., et al. 2019). Le suivi peut être réalisé par des biologistes marins, mais peut également faire participer la population locale. Le suivi Reef Check est une méthode de suivi participatif, permettant une sensibilisation et une meilleure connaissance des écosystèmes par les acteurs locaux. La mairie de Ua Huka et le comité de gestion du rahui pourront décider de mettre un place ce type de suivi scientifique avec les partenaires associés, pour suivre l’état des écosystèmes et des ressources halieutiques dans le rahui.
7) Communication et sensibilisation des acteurs La sensibilisation et l’information de la population sur le rahui est primordiale pour qu’il soit accepté et respecté par la population et les usagers.
a) Balisage et panneaux d’information Suite au classement du rahui en ZPR, la DRM définira les balises à mettre en place pour délimiter le zonage du rahui et identifier et leur positionnement adéquat en fonction de la configuration des lieux. Des panneaux indiquant les réglementations de pêche pourront également être placés sur la côte pour informer les usagers.
b) Actions de communications et éducation Plusieurs actions de communications ont été proposées à l’issue de la consultation, pour promouvoir le rahui mis en place par la mairie et la population. La mise en œuvre de ces évènements reste encore à définir. Des animations pédagogiques et scientifiques autour du rahui et de l’AME de Hane pourront être menées avec les élèves de l’école de Ua Huka. Il a été proposé la réalisation d’un concours de dessin par les élèves pour créer le logo du rahui et faire des t-shirts, pour informer et sensibiliser le public au respect du rahui. La mairie souhaite valoriser la mise en place du rahui, et plus largement la démarche de préservation du patrimoine naturel et culturel de l’île menée par la commune. En effet, des efforts particuliers sont menés pour préserver la biodiversité marine et terrestre de l’île.
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Un programme de conservation est mené avec les associations locales de protection de l’environnement pour sauvegarder le Pihiti ou lori ultramarin (Vini ultramarina), la perruche emblématique de Ua Huka, et le Pati’oti’o ou Monarque Iphis (Pomarea iphis). Ces deux espèces endémiques des Marquises sont présentes uniquement sur l’île de Ua Huka, la dernière île habitée des Marquises indemne de rat noir (Rattus rattus). Ces deux espèces sont protégées en Polynésie française (catégorie A) et classées sur la liste rouge de l’UICN en danger critique d’extinction. Ua Huka, surnommée l’île aux oiseaux des Marquises, compte 35 espèces d'oiseaux, 16 marins et 17 terrestres, dont 8 endémiques. Les motu en particulier sont des sites exceptionnels pour l’avifaune marine (Figure 17). Ceux de Hemeni et Teuaua, également surnommé « motu manu », abritent des colonies de Kaveka ou sternes fuligineuses (Sterna fuscata) très denses (>100 000 couples), parmi les plus importantes de l’océan Pacifique de Polynésie française (Agence Française des AMP 2016). Ces 2 motus présentent une biodiversité marine et un environnement paysager remarquables, ils ont été proposés initialement comme site à inscrire au patrimoine mondial de l’UNESCO. La création d’une zone rahui autour de ces 2 motus permettra de renforcer la préservation de la biodiversité. Le rahui et l’environnement marin préservé pourront également participer à la renommée de la commune de Ua Huka au niveau local et national, et à la promotion de l’écotourisme sur l’île. Enfin, le rahui pourra être présenté lors de différents événements et conférences en Polynésie française et à l’international.
Figure 17 : Environnement marin et paysager remarquable des motu Hemini et Teuaua, sites proposés pour le rahui de Ua Huka En haut : colonie de Kaveka sur le motu Teuaua et motu Hemini en arrière-plan Au centre à droite : colonie de Kaveka sur le motu Teuaua ; à gauche : raie manta observée depuis les falaises du motu Teuaua
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IV.
Conclusion
Depuis plusieurs années, les élus et les pêcheurs de Ua Huka évoquent la possibilité de créer un rahui autour de leur île, en parallèle du projet de création d’une grande aire marine protégée proposé par les îles Marquises, Te Tai Nui a Hau. En 2018, la mairie de Ua Huka a débuté une démarche pour proposer des mesures de gestion et de conservation de ses ressources marines, avec l’assistance technique de Pew Bertarelli. Suite à la réalisation d’un diagnostic scientifique par un biologiste marin et la consultation de la population et des pêcheurs par une consultantes locale, un projet de rahui partagé et accepté a été proposé par la population et la mairie. Il a été validé en réunion publique puis par le conseil municipal ère 2 de Ua Huka en juin 2019. Il comprend une 1 zone rahui de 2 km de la baie de Hane au motu Papa nde 2 interdite à toute pêche, et une 2 zone rahui de 0,6 km autour des motu Hemini et Teuaua, interdit à la pêche à la langouste, au crabe toetoe. Le présent projet de rahui est soumis à la DRM pour classement en ZPR. La création du rahui de Ua Huka va dans le sens des recommandations de l’UICN de protéger strictement 30% des habitats marins de la planète, pour pouvoir continuer à tirer des bénéfices durables de ces écosystèmes (UICN, 2016) et de la Fédération des Associations de Protection de l’Environnement – Te Ora Naho (FAPE, 2017) de créer un rahui dans chaque commune de Polynésie française.
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Bibliographie Agence Française des AMP 2016. Analyse éco-régionale des îles Marquises CODIM 2018. Te Tai Nui a Hau, Projet de grande Aire Marine Protégée aux Marquises. Edgar G. et al. 2014. Global conservation outcomes depend on marine protected areas with five key features. Nature, 000 : 14p. FAPE 2017. Aupuru I Te Moana – Le message de la Polynésie française pour la pirogue Hokule’a Olivier G. 2017. Diagnostic écologique succinct des habitats marins de Ua Huka (Marquises). G.O Tahiti Environnement, Pew Bertarelli Polynésie française, Polynésie française 40p. Rand M. 2017. Marine Reserves Can Help Oceans, and People, Whithstand Climate Change. Randall J.E. 2017. Préface et conseil scientifique. In : Bacchet P., Zysman T., Lefèvre Y. Guide des poissons de Tahiti et ses îles. Tahiti, Polynésie française : Au vent des îles, 616p. Sala E., Giakoumi S. 2017. No-take marine reserves are the most effective protected areas in the ocean. ICES Journal of Marine Science, 75 (3) : 1166-1168 Tanret D., Morlon A., Samg-Mouit H., Robson J., Nunez-Lendo S. et Verghnes C., 2019. Projet de rahui de la commune de Teva I Uta, rahui no Teva I Uta DRAFT. Commune de Teva I Uta, Polynésie française, Tahiti, 43 p. Thiault L., Kernaléguen L., Osenberg C.W., Lison de Loma T., Chancerelle Y., Siu G., Caudet J. 2019. Ecological evaluation of a marine protected area network: a progressive-change BACIPS approach. Ecosphere 10 (2), 12p. UICN 2016. WCC-2016-Res-050-FR Accroître l’étendue des aires marines protégées pour assurer l’efficacité de la conservation de la biodiversité Zupan M, Fragkopoulou E, Claudet J, Erzini K, Horta e Costa B, Gonçalves E (2018). Marine partially protected areas: drivers of ecological effectiveness. Frontiers in Ecology and the Environment 16: 381387.
Crédits Citation : Tanret D., Tepea V. et Aunoa R., 2019. Projet de rahui de l’île de Ua Huka. Commune de Ua Huka, Îles Marquises, Polynésie française, 23 p. Auteurs : 1 2 3 Donatien Tanret , Vanessa Tepea et Ranka Aunoa 1 Programme Héritage des océans de The Pew Charitable Trusts et la fondation Bertarelli en Polynésie française 2 Consultant pour Pew Bertarelli et la mairie de Ua Huka 3 Mairie de Ua Huka, conseiller municipal Crédits photos : Donatien Tanret
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Annexes
Questionnaire d’enquête réalisé auprès de la population
I) Contact Nom et Prénom : Sexe : ☐H ☐ F Age :
☐ Moins de 20 ans
☐20-50 ans
☐40-60 ans
☐Plus de 60 ans
Village :
☐ Vaipaee
☐Hane
☐Hokatu
☐Vaiumete
II) Usages de la mer 1) Depuis quand pratiquez-vous la pêche lagonaire ? …………………………………………………………………………………………………………………………………… 2)
A quelle fréquence allez-vous à la mer (par jour/ par semaine/ par mois) ? ☐ Presque tous les jours
3)
☐1 fois par semaine
☐ 1 fois par mois
Est-ce que vous pêchez pour ? ☐ Consommation personnelle
5)
☐ 1 fois par mois
A quelle fréquence allez-vous à la pêche (par jour/ par semaine/ par mois) ? ☐ Presque tous les jours
4)
☐1 fois par semaine
☐Vente
Quelle technique de pêche pratiquez-vous ? ☐ Fusil
☐filet
☐ ligne
6) Quel type d’embarcation utilisez-vous ? ☐ A pied ☐ pirogue sans moteur ☐ bateau à moteur 7)
Quelles sont les espèces que vous pêchez le plus ? ☐ Poissons du large ☐ poissons des profondeurs ☐ mama ☐ coquillage ☐ autres
☐ casier / nasse
☐ a la nage avec bac
☐ poissons de rivage
☐ langouste ☐ crabes
8) Pouvez-vous estimer le volume de vos prises par sortie ? …………………………………………………………………………………………………………… 9) Pratiquez-vous la pêche de nuit ? ☐ oui ☐ non 10) Indiquez sur la carte les endroits où vous pêchez fréquemment ? ……………………………………………………………………………………………………………
III) Etat des ressources marines de Ua Huka 11) Quel est votre constat concernant le nombre de poisson ? Constat
Diminution
Stabilisation
Augmentation
Nombre de poissons Taille des poissons Nombre de langoustes Taille des langoustes
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Nombre de crustacés 12) Selon vous, quelles espèces sont les plus menacées ? ☐ Poissons ☐ langouste ☐ crabes ☐ mama ☐ ☐ autres 13) Avez-vous remarqué d’autres changements concernant les autres espèces marines (coquillages, méduses, algues, … etc) ? ☐ Oui ☐ Non Selon vous, quelles sont les causes de ces évolutions ? ☐ Dégradés ☐ Etat normal ☐ Bon état
III) Quelles solutions pour protéger les ressources marines de Ua Huka 14) Savez-vous s’il existe une réglementation particulière sur la pêche en Polynésie française ? Si oui, laquelle ? ☐ Oui ☐ Non 15) Savez-vous si un rahui existe déjà à Ua Huka ? ☐ Oui ☐ Non 16) Savez-vous que la commune a lancé une démarche de création d’un rahui ? ☐ Oui ☐ Non 17) Quel type de rahui préférez-vous entre les exemples suivants ? ☐ Pêche interdite sur une zone ☐ Pêche interdite sur plusieurs zones ☐ Pêche interdite, rahui tournant sur plusieurs zones ☐ Pêche réglementée (espèces, techniques) ☐ e. Autres propositions………………………………………………………………………………... 18) Pour les autres zones où la pêche serait autorisée, pensez-vous qu’il faut y réglementer la pêche ? ☐ oui ☐ non 19) Si oui, quel type de pêche faudrait-il interdire et autoriser ? …………………………………………………………………………………………………………………………………… 20) Si vous deviez choisir entre une zone à protéger, quelle serait-elle ? ☐ une zone dégradée qui pourra se régénérer grâce au rahui ☐ une zone en bon état de santé qui pourra se maintenir grâce au rahui
IV) Proposition de zonage 21) Quelle serait la ou les zones préférentielles pour établir le rahui (entourer la zone sur la carte) ? 22) A votre avis, qui devrait être en charge de la surveillance du rahui ? ☐ La mairie et la police municipale ☐ les pêcheurs ☐ partenariat mairie/pêcheurs/police 23) Seriez-vous favorable à la création d’un comité de gestion du rahui (tomite rahui) en partenariat avec la commune, les pêcheurs, les usagers du lagon et la population ☐ oui ☐ non 24) Ets vous pour la création d’un ou plusieurs rahui autour de Ua Hula ? ☐ oui ☐ non ☐ pas d’avis 25) Pourquoi ? …………………………………………………………………………………………………………… 26) Seriez-vous intéressez pour participer à des réunions publiques ? ☐ oui ☐ non La commune de UA HUKA et PEW POLYNESIE FRANCAISE vous remercie pour votre participation et vous tiendra informer des prochains événements.
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