‘‘Ala volon-jaza’’
© His
Photographe Amateur
2013
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La première... ALA VOLON- JAZA qui signifie « La 1ére coupe du cheveux d’un bébé » Lorsque le bébé atteint son 3éme mois, on lui coupe ses cheveux pour la première fois. Pour cela ; la mère choisit une personne aux beaux cheveux, ainsi elle espère que les cheveux de son enfant ressembleront à ce de la personne choisit . Au moment de la coupe du cheveux, la personne n’ a pas le droit de tourner la tête de peur que le bébé ne louche pas des yeux.
Texte: www.madagascar-visite.com
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Un rituel...
Lorsque les cheuveux d’un bébé sont coupés pour la première fois. Les grands-parents Antambahoaka dans le sud pratiquent la cérémonie de la coupe des cheuveux. L’enfant est placé dans un bassin d’eau puis y est baigné . Les Merina se livrent à une cérémonie similaire mais seuls les parents du père , s’ils sont toujours en vie , pratiquent le rituel . Après la coupe de cheuveux, la famille s’attable devant un repas à base de riz, zébu, lait et miel . Des pièces sont placées dans un bol et les enfants plus agés de la famille essayent d’obtenir le plus de pièces possibles.
Texte: www.madagascarica.com
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Une tradition...
La cérémonie du ala volon-jaza selon la tradition se pratiquait surtout chez les éthnies des hauts plateaux. C’est une cérémonie au cours de laquelle , on coupait pour la première fois les cheveux du nouveau né . C’est bien évidemment un évènement et il était normal qu’un tel acte reçoive une certaine attention . Car il faut bien le dire , quelque chose est enlevé , de nouveau sur l’enfant, après le cordon ombilical de la naissance . La différence est qu’il s’agit d’une matière qui n’a pas contribué à la vie . C’est une matière inerte . Différentes versions de la cérémonie sont décrites selon les sources. Mais la constante est qu’il s’agit d’une première coupe des cheveux suivie d’un repas préparé avec soins, auquel sont invités les parents et amis. Le point fort de la cérémonie est bien entendu la coupe proprement dite avec un outil coupant qui n’était pas encore en fer, puis le moment où les femmes désirant obtenir un rejeton se bousculent pour s’attaquer au repas étalé sur un van . Certains ont voulu voir dans les instruments ayant servi à la cérémonie et dans beaucoup de faits et gestes des symboles et des expressions de nombre de valeurs morales de la tradition malgache . Bien entendu, il ne peut en être autrement. Mais il faut aussi se rendre compte que chacun fonctionnait selon les moyens du bord . Les feuilles de banannier étaitent les assiettes d’antan , le van un outil préfigurant la cuvette de la cuisine , etc… Certains points méritent néanmoins quelques remarques qui n’auraient pas existé à l’époque du premier ala volon-jaza. Elles sont issues de notre actuelle condition de vie , de notre environnement, de notre culture actuelle . Est-il crédible que le nouveau né recevait son son nom personnel au moment du ala volon-jaza. Cela parait aléatoire quand on pense que le bébé a des cheveux véritablement dignes d’être coupés vers son 6 ou 7 è mois. D’autres pensent d’ailleurs que c’est seulement à la circoncision que le nom est donné . Un nom était indispensable pour désigner déjà le bébé à sa naissance , même si l’obligation d’enregistrement à l’état civil n’existait pas encore du temps des premières principautés. On sait que les petits noms étaitent courants. Est-ce qu’on donnait au bébé du ala volon-jaza un peu du repas préparé où il y avait de la graisse de bosse de zébu, du miel , du poisson sec….Rien n’est moins sûr. Avant le 8 ou 9 è mois, bébé arrive à peine à avaler. En tout cas si on lui donnait quelque chose , il devait le sucer. On voit bien que dans la cérémonie du ala volon-jaza ce sont les parents qui offrent à manger. Mais la tradition du cadeau provenant des personnes invitées existait-elle ? A notre connaissance , cela était possible . De toute façon on devait faire des souhaits de santé , de bonheur, de richesse . Ceci étant, aucune cérémonie du ala volon-jaza ne devait ressembler à une autre , de telle façon qu’on puisse évoquer une cérémonie standard ni en pays Merina ni en pays Betsileo…. Pour terminer, la cérémonie du ala volon-jaza n’était pas un fait véritablement marquant de la vie d’un enfant. D’autres cérémonies vont suivre pour qu’il vive sa vie d’homme , comme la circoncision ou les fiançailles….
Texte: Armand Andriamahady sur www.razafimalala.free.fr
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© His Septembre 2013
05/08/2013: Première coupe de cheuveux de Andrianarison Andrianina David à Analamahitsy par son grand père , assistée par toute la famille .