Interf@ce n11

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Directrice d’Édition & DVP : Rania Souhlal dg@interface-medias.com Journalistes & Pigistes : Marie France Grugeaux Etna, Mylène Colmar, Estelle Gasnet, Romain Cruse, Caroline Baer. Crédit Photos : D.R., H. Salomon, Mylène Colmar, CMT, CTO, RDÉE Canada, Guadeloupe Port Caraïbes, Chronopassion. Correction et Relecture : Mylène Colmar Site web :

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ISSN : 123945825 & CPPAP en cours Marque déposée à L’INPI N°013126312

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ÉDITORI@L LA FRANCOPHONIE UNE VOIE VERS LE SUCCÈS

A

vec quelque 900 millions de personnes parlant français aux quatre coins de la planète, la francophonie représente un espace au potentiel énorme pour entreprendre, un marché incroyable, mais souvent sous-estimé. Voilà pourquoi Interf@ce a souhaité la mettre en lumière dans ce numéro, notamment en revenant sur les espoirs et dynamiques énoncés par les principaux chefs d’État francophones présents lors du 14ème sommet de la francophonie, en octobre 2012. Interf@ce a également choisi de faire un focus particulier sur le Canada francophone qui offre des perspectives enthousiasmantes en termes d’immigration, de formation, mais aussi de création d’entreprise, de conquête de nouveaux marchés et de développement international. Dans une grande interview, Jean Léger, le directeur du Réseau de développement économique et d’employabilité de la francophonie canadienne, livre de précieuses informations à connaître avant de se lancer en tant qu’entrepreneur. Comment redynamiser une économie fortement ébranlée par la crise internationale toujours en cours, soutenir des entreprises et les aider à se développer ? La France continue de miser sur l’Asie qui constitue un terrain fort intéressant, riche de possibilités en terme de commerce international. Avec notamment pour objectif de renforcer la présence d’entreprises françaises et d’accentuer les échanges commerciaux avec cette gigantesque zone, le président de la République, François

Hollande, a participé en novembre 2012, au 21 ème sommet de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) sur lequel revient Interf@ce. D’autre part, le gouvernement français a présenté en fin d’année 2012 un ensemble de mesures en faveur des entreprises ultramarines, détaillées dans ce numéro. Jean Arnell, le vice-président de la Chambre consulaire interprofessionnelle de Saint-Martin, préconise lui l’adoption d’un plan de développement économique ambitieux pour l’île, en s’appuyant sur la réussite exemplaire de la Barbade. Viser l’international, établir des liens de coopération, trouver et mettre en place de nouvelles solutions entrepreneuriales, économiques… Autant d’idées et de perspectives encourageantes pour 2013, en souhaitant que cette année soit synonyme d’ambition, d’excellence et de réussite. Autour de nous, la spirale des initiatives régionales est en marche, les travaux menés à l’occasion du récent congrès de l’association des régions de France sur le thème : « décentralisation : l’heure des Régions, le défi de la croissance », résument à eux seuls la réalité du moment. Pour ceux qui souhaitent s’ouvrir au monde que ce soit vers les marchés francophones ou internationaux, le potentiel reste immense. Conservons toujours notre confiance, notre détermination, notre éthique et notre solidarité pour conquérir de nouveaux horizons. Osons sortir de notre zone de confort et découvrons d’autres cultures pour atteindre nos objectifs. » Rania Souhlal Directrice Edition & Rédaction

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caribéen

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le magazine économique

Directeur de la Publication : Patrick Saint-Prix



JANVIER/MARS 2013

INTERF@CE NUMÉRO 11

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L’INTERFACE

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46 . WELCOME TO ASEAN 48 . DES GUADELOUPÉENS À LA FRENCH WEEK DE MIAMI

06 . REVUE DE PRESSE NATIONALE 08 . REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE 11 . INVITÉ : ENTREVUE DE JEAN LÉGER, DIRECTEUR DU RDEE CANADA 16 . FOCUS : CANADA-IMMIGRATION CONTRÔLÉE, MULTICULTURALISME PRÉSERVÉ 18 . ENTREPRENEURS FRANCOPHONES : ENTRE CRISE, POTENTIEL ET ESPOIR 20 . 14 ÈME SOMMET DE LA FRANCOPHONIE : PAROLES DE GOUVERNANTS 24 . INITIATIVE : LES ÎLES FRANCOPHONES, MEMBRES À PART ENTIÈRE DU CTO 27 . INITIATIVE : UNE VOIX, UNE MER, POUR UNE CARAÏBE UNIE

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ÉDUCATION & FORMATION 41 . FORUM ÉTUDIANTS DES MÉTIERS ET CARRIÈRES À L’UAG 43 . GUADELOUPE/MARTINIQUE : OPÉRATION SÉDUCTION DES UNIVERSITÉS QUÉBÉCOISES

RÉGION 49 . CONGRÈS DE L’ARF : CE QUI VA CHANGER DANS LES RÉGIONS 51 . LES PROJETS SOLIDAIRES RÉCOMPENSÉS PAR LA FONDATION ORANGE 53 . GUADELOUPE PORT CARAÏBES : NOUVEAU STATUT, TOTAL RELOOKING

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CARAIBES 56 . NEWS CARAÏBE

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TENDANCES 60 . MAC EN MARTINIQUE : LES 3P DE GISÈLE CALVILLO 62 . NOUVEAUTÉS SIHH 2013 PAR CHRONOPASSION

ENVIRONNEMENT 38 . TOUR D’HORIZON SUR LA CARAÏBE VERTE

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ACTEURS 30 . DU “SUR-MESURE” POUR LES ENTREPRISES OUTRE-MER 33 . ENTRETIEN AVEC JEAN ARNELL : MISER SUR DES MODES DE FINANCEMENT INNOVANTS

ENJEUX

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CULTURE 64 . LE CARNAVAL DE BARRANQUILLA CÉLÈBRE LES 200 ANS DE LA VILLE 66 . MARCELLE DENECY : APRÈS LA MALADIE, LA RENAISSANCE

W W W . I N T E R F A C E - M E D I A S . C O M


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REVUE DE PRESSE

NATIONALE

Par Marie-France Grugeaux-Etna

L’IMPÔT DE 75% RETOQUÉ Le 29 décembre dernier, le Conseil constitutionnel a jugé que l’impôt de 75 % sur la tranche des revenus supérieurs à un million d’euros frappait les foyers fiscaux de façon inégale suivant la répartition des revenus entre les deux conjoints. Garants de la constitutionnalité des lois, les Sages n’ont donc pas visé le principe de la taxe, mais bien son mécanisme de calcul. La taxation est en effet « assise sur les revenus de chaque personne physique » alors que l’impôt sur le revenu est prélevé « par foyer ». Avec cette taxation, un ménage, dont chaque membre percevrait un revenu de 900 000 euros, se trouverait exempté, tandis qu’un autre, dont un seul membre gagnerait 1,2 million d’euros et l’autre rien, devrait l’acquitter. Disparition donc cette taxe exceptionnelle de 75 %, appelée «contribution exceptionnelle de solidarité», qui devait s’appliquer pendant deux ans aux revenus d’activité excédant 1 million d’euros. Plus symbolique que fiscalement efficace, elle devait toucher environ 1 500 personnes pour chacun en moyenne 140 000 euros. Elle constituait cependant un marqueur fort de la présidence de François Hollande.

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LE MINISTRE PIERRE MOSCOVICI TENTE DE SÉDUIRE LES INVESTISSEURS CHINOIS

COMMERCE EXTÉRIEUR : LE DÉFICIT SE TASSE, LES ÉCHANGES AUSSI

Le ministre de l’Économie français est en visite en Chine pour poser les bases d’une nouvelle relation entre les deux pays. Il a affirmé, lors de ses premières déclarations, qu’il avait pour objectif de redonner confiance dans l’économie française, et de dire aux investisseurs chinois qu’ils étaient les bienvenus dans l’Hexagone.

Le déficit commercial atteint 60 milliards d’euros sur les 11 premiers mois de 2012. 8 milliards de moins qu’en 2011.

À ce sujet, il a notamment estimé que les investissements français en Chine étaient quatre fois supérieurs aux investissements chinois en France.

Sur les 11 premiers mois de l’année, le solde entre les exportations et les importations hexagonales est déficitaire de 60,6 milliards d’euros, soit 8 milliards de moins que sur la même période de 2011.

« Nous avons intérêt à coopérer et vous pouvez investir chez nous. Le but de cette visite est également de tenter de rééquilibrer une relation commerciale défavorable à Paris. En 2011, sur un déficit commercial français total de 70 milliards d’euros, la Chine a représenté 27 milliards, soit 38%, selon Bercy. Enfin, il s’agit de poser les bases de la nouvelle relation économique entre les deux pays, que Paris souhaiterait plus intense qu’elle n’a été jusqu’à présent, notamment au regard des liens étroits qui ont pu se tisser entre Pékin et Berlin, à la faveur de la relation de proximité nouée entre les deux chefs de gouvernement, Angela Merkel et Wen Jiabao ». (Source France Inter -Le Monde -AFP)

Il s’est en effet, à nouveau réduit en novembre, à 4,3 milliards d’euros. Il s’agit du plus faible niveau de déficit mensuel enregistré depuis deux ans.

En toute logique, le déficit commercial devrait tourner autour de 65 milliards pour l’ensemble de 2012. Il n’atteindra donc pas son niveau abyssal de 2011 (74 milliards d’euros). Mais 2012 s’affichera comme la deuxième plus mauvaise performance dans l’histoire des échanges commerciaux de la France. La ministre française du Commerce extérieur Nicole Bricq se veut toutefois optimiste, mettant en avant les réformes de compétitivité : le crédit d’impôt, qui n’est rien d’autre qu’une dévaluation fiscale, mais aussi les mesures de financement (BPI, assurance-crédit...) destinées à soutenir les exportateurs.


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FORTE POUSSÉE DES VENTES D’AÉRONAUTIQUE ET DES PRODUITS PHARMACEUTIQUES

DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES : NOUVELLE HAUSSE DE 4,8% EN OCTOBRE

IMMOBILIER : 65 % DES VENDEURS SURESTIMERAIENT LEURS PRIX

Du côté des bonnes nouvelles, on trouve la forte poussée des ventes d’aéronautique (les Airbus) ou encore des produits pharmaceutiques.

En cumul sur 12 mois, le nombre de défaillances progresse passant à 60 448 entreprises selon les statistiques de la Banque de France.

Le marché immobilier a enregistré une baisse de près de 20 % des transactions en 2012.

Au total, les exportations ont progressé de 4,1 % sur 11 mois. À noter également que ce repli du déficit commercial est enregistré en dépit d’une hausse persistante de la facture énergétique.

Les transports et les activités immobilières sont particulièrement touchés. (Source AFP)

Pourtant, ceux-ci bénéficient d’une période plutôt favorable : les prix se sont stabilisés, même à Paris et dans les grandes villes, et surtout, les taux des crédits immobiliers ont franchi de nouveaux records historiques au plus bas.

Celle-ci a encore gonflé de 5 milliards par rapport aux onze premiers mois de 2011, en raison de la flambée du cours du pétrole. Bercy s’est fixé pour objectif de réduire à néant le déficit commercial hors énergie d’ici à la fin du quinquennat. Par ailleurs, les débouchés pour les exportateurs sont moins nombreux. Face aux mesures d’austérité quasi généralisées, les ventes vers l’Union européenne diminuent nettement. « Sur les marchés de proximité, cela devient très dur, prévient Nicole Bricq. L’effondrement de l’Espagne et de l’Italie n’est pas bon pour le commerce extérieur français ». Ces deux pays sont, respectivement, les quatrième et deuxième clients de la France.

Attentisme électoral, suppression partielle des aides à l’acquisition dans l’ancien et multiples annonces fiscales en fin d’année ont conduit à une perte de confiance et donc à un repli des acquéreurs.

PARIS RECONNAÎT AVOIR AIDÉ LA BANQUE DE PSA La Commission européenne avait estimé que les garanties apportées par le gouvernement français à la banque constituaient une aide d’État à la restructuration et devaient donc être notifiées pour accord à Bruxelles. Le gouvernement français s’est donc résigné à notifier aux autorités communautaires l’aide accordée à la banque de PSA contrairement à ses intentions initiales.

Il ne manque donc qu’un seul élément pour débloquer le marché : que les vendeurs revoient leurs prétentions à la baisse. Selon le réseau d’agences immobilières Orpi, les écarts entre les prix souhaités par les vendeurs et les prix de vente réels se sont accrus au second semestre 2012 : de 7 % pour les appartements et de 10 % pour les maisons, les différences entre le prix demandé et le prix signé chez le notaire sont respectivement passées à – 15 % et – 17%, les vendeurs ayant entre temps relevés leurs prétentions.

(Source : Les Échos)

Cette aide va désormais être examinée par l’exécutif européen qui devrait donner sa réponse dans les deux mois et il se pourrait que le constructeur ait à faire des concessions supplémentaires pour pouvoir obtenir le feu vert de Bruxelles. (Source : AFP)

60 % des vendeurs doivent baisser leurs prix de 5 à 15 %. Les conditions d’octroi des prêts immobiliers par les banques, même si les taux d’intérêt sont extrêmement attractifs, restent strictes et les vendeurs, qui doivent disposer d’un apport personnel de 20 % en moyenne, ne peuvent plus allonger les durées d’emprunt pour emprunter plus et répondre aux exigences des vendeurs. (Source : Challenge)

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REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE Par Marie-France Grugeaux-Etna

INDE

CANADA

L’économie indienne a enregistré une croissance de près de 9% depuis plusieurs années, derrière la Chine et l’Indonésie. Une des clés de la réussite économique de l’Inde est une grande population d’entrepreneurs techniquement instruits, qui créent de nouvelles entreprises et construisent une classe moyenne moderne. Un taux élevé de l’épargne privée et de fortes entrées de capitaux en provenance de l’étranger ont maintenu l’investissement en biens d’équipement.

Le Premier ministre canadien Stephen Harper a annoncé vendredi que l’État apporterait à l’industrie automobile 250 millions de dollars canadiens (253 M USD) entre 2013 et 2018 pour soutenir l’innovation dans ce secteur clé de l’économie qui représente 12% du Produit national brut. Le Fonds a pour but d’aider d’importants projets estimés à plus de 75 millions de dollars.

NOUVEL ELDORADO POUR INVESTIR ?

Les États indiens ont un pouvoir politique discrétionnaire considérable et sont souvent en concurrence pour attirer les entreprises et pour réaliser une croissance économique rapide. Par ailleurs, le changement politique majeur et récent a été la nomination d’un nouveau ministre des Finances, Palaniappan Chidambaram qui a envoyé un signal fort à la communauté des affaires indiennes et aux marchés financiers. Cet avocat formé à Harvard qui a dirigé le ministère des Finances à deux reprises s’est engagé à renforcer la croissance et à adopter des mesures politiques favorables au marché. De même la récente décision de l’Inde de permettre à de grandes enseignes étrangères comme Wal-Mart d’entrer sur le marché reflète un changement d’attitude encourageant enfin, la législation va bientôt créer la possibilité d’une propriété étrangère accrue dans le secteur financier.

LE GOUVERNEMENT CANADIEN SOUTIENT SON INDUSTRIE

INTERNATIONAL

LE FER, INDICATEUR D’UNE REPRISE DE LA CROISSANCE Ce sont le fer et l’or qui nous le disent : le prix de l’humble minerai a progressé de 56 % depuis le 5 septembre, alors que celui de l’or a reculé de 7,3 % depuis le 4 octobre. Ces courbes antagonistes signifient que les investisseurs sont désormais persuadés que la locomotive chinoise est repartie de l’avant, elle qui dévore 60 % du fer mondial, que les États-Unis redécollent à petite vitesse et qu’ils auront la sagesse de s’entendre pour redresser leurs comptes publics et que l’Europe a sauvé l’euro grâce à des mesures d’austérité féroces. Ces courbes disent aussi qu’il est moins besoin de se prémunir contre l’inflation en accumulant de l’or dans son bas de laine. (Source : Le Monde)

LA CROISSANCE MONDIALE OTAGE DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX Un monde de plus en plus vulnérable, c’est ce qui ressort du rapport 2013 du Forum économique mondial (WEF) sur les risques dans le monde. Basé sur une enquête réalisée auprès de 1.000 experts et décideurs, le document s’inquiète d’abord de la crise

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financière « qui perdure ». Mais ce qui retient tout particulièrement son attention, c’est le changement climatique « alors que les événements météorologiques extrêmes sont en progression ». Les experts du WEF estiment que l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre est particulièrement inquiétante, et dénoncent l’incapacité du monde à « s’adapter aux changements climatiques », ce qui entraîne « un risque environnemental dont « les effets seront les plus marquants au cours de la prochaine décennie ». John Drzik, directeur général chez Oliver Wyman Group, un cabinet international de consultants, prévient, lui, que « deux tempêtes, l’une environnementale et l’autre économique, vont finir par entrer en collision, si nous n’affectons pas les ressources nécessaires pour réduire le risque grandissant que présentent les évènements climatiques sévères, c’est la prospérité des générations futures qui pourrait être menacée ». Enfin, autre risque dénoncé en 2013 par le WEF, celui de la santé, caractérisé « par une résistance grandissante aux antibiotiques », qui « risque de porter le coup de grâce à nos systèmes d’assurance-santé exsangues ». (Source : Les Échos)

MAGHREB

LE MAGHREB VEUT ATTIRER LES INVESTISSEURS ÉTRANGERS Les investisseurs du monde entier ne se bousculent pas au portillon des cinq pays du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie). Les chiffres cités à l’ouverture de la cinquième conférence régionale du Maghreb, à Nouakchott, sont assez décourageants de ce point de vue. Les investissements directs étrangers (IDE) n’ont pasdépassé 6,5 milliards de dollars en 2011. C’est moins de 2 % du PIB, une misère en comparaison par exemple avec les pays européens de l’ex-bloc soviétique. Pourtant, les cinq pays maghrébins sont riches en ressources minières et énergétiques et disposent d’une population totale de 90 millions d’habitants. Les IDE en Mauritanie (3 millions d’habitants) sont proches de zéro, tandis que le Maroc et la Tunisie ne dépassent pas 2,5 milliards de dollars. Dix fois moins que la Pologne. Le flux a nettement baissé depuis le déclenchement de la crise financière en 2008.


PRINTEMPS ARABE : SOUBRESAUTS POLITIQUES ET SOCIAUX QUI EFFAROUCHENT LES INVESTISSEURS

La Tunisie et la Libye, les deux seuls pays du Maghreb où le printemps arabe s’est accompagné d’un changement de régime, ont vu leurs flux d’investissements directs étrangers (IDE) chuter de 40 et de 75 % respectivement en 2011. Le rapport World Investment and Political risk ne pronostique pas de redressement avant la fin 2013, d’autant plus que la concurrence est rude de la part de pays d’Amérique latine ou d’Asie qui bénéficient, eux, de main-d’oeuvre bien formée et d’une base industrielle solide. En outre, constate le Fonds monétaire international, les IDE privilégient les pays à population importante et à revenu élevé ou « moyens + ». Ce n’est pas le cas du Maghreb, où le PIB par habitant oscille entre 1 100 euros (Mauritanie) et 5 500 euros (Algérie et Libye). L’éducation des jeunes demeure en outre un gros point noir, même si le taux de scolarisation dans le primaire a nettement progressé ces dernières années, la durée moyenne de scolarisation ne dépasse pas six ans, contre dix dans les pays riches. En revanche, note le FMI, la politique budgétaire prudente des pays de la région, qui n’ont pas laissé déraper leurs comptes publics sauf en 2011, année du déclenchement du printemps arabe, est de nature à rassurer les multinationales.

EUROPE

ZONE EURO : LE CHÔMAGE ATTEINT 11,8 % EN NOVEMBRE Selon les chiffres d’Eurostat, 18,82 millions de personnes étaient au chômage en novembre 2012, dans la zone euro, soit une hausse de 113.000 par rapport à octobre. L’ascension du chômage se poursuit en Europe avec 11,8% de la population active sans emploi en novembre dans la zone euro contre 11,7% en octobre et de 2,015 millions par rapport à novembre 2011. Un nouveau record. (Source : Le Monde)

ALLEMAGNE : NOUVELLE HAUSSE DE L’EXCÉDENT COMMERCIAL L’excédent commercial allemand est reparti à la hausse en novembre, atteignant 17 milliards d’euros, contre 15,7 milliards au mois d’octobre, malgré une nette baisse des exportations. Sur les 11 premiers mois de 2012, il s’élève à 146,2 milliards. L’Office des statistiques note que, sur un an, les exportations sont restées au même niveau, surtout grâce aux exportations hors d’Europe, qui ont augmenté de 5,6%. En revanche, sur le Vieux continent, les exportations allemandes ont baissé de 5,7% par rapport au mois de novembre de l’an dernier, du fait de la crise de la dette. En ce qui concerne les importations, elles ont fortement baissé sur un mois, s’établissant à 77,1 milliards d’euros en novembre 2012, contre 82,7 milliards en octobre. La balance allemande des comptes courants, qui prend en compte la balance commerciale en données brutes, la balance des services, des revenus et des transferts financiers, a également progressé sur un mois, à 15,3 milliards d’euros en novembre. En octobre, elle avait été de 13,2 milliards, un chiffre révisé à la baisse par rapport au chiffre initial publié par Destatis. (Source : Les Échos)

ÉTATS-UNIS

LA REPRISE AMÉRICAINE POURRAIT TIRER LA CROISSANCE MONDIALE Face à une Europe qui patine et une Asie qui s’essouffle, l’Amérique a de bonnes cartes en main pour espérer redevenir l’une des locomotives de la croissance mondiale. Son marché du travail ne s’est jamais aussi bien porté depuis quatre ans : l’économie a encore créé 155.000 emplois en décembre. Le chômage reste à un niveau élevé (7,8 %) mais inférieur à celui de la zone euro de près de 4 points. Les dirigeants d’entreprise ont beau s’inquiéter des difficultés de Washington à combattre la dette, ils expriment un

réel optimisme quand on les interroge sur leurs perspectives de production, de commandes et d’emploi. L’indicateur ISM, qui a la réputation d’anticiper de quelques mois les retournements de cycle aux États-Unis, annonce ainsi une belle phase d’expansion pour l’industrie comme pour les services. Évoquant « le retour du leadership incontesté des États-Unis », le chef économiste de Natixis, Patrick Artus, en relevait plusieurs : le pays investit beaucoup plus dans les nouvelles technologies que les autres. L’essor du gaz de schiste, et donc la baisse des prix de l’énergie, permet de rapatrier des industries sur le territoire. Le dollar, enfin, se redresse, accroissant la demande mondiale d’actifs dans cette devise. La Réserve fédérale en vient même à se demander si elle a encore intérêt à prolonger sa politique accommodante, qui passe par l’achat de 85 milliards de dollars de bons du Trésor tous les mois. Plusieurs membres de la Fed estiment qu’il faut y mettre fin dès cette année. La prudence reste toutefois de mise dans les prochains mois : pour peu que les républicains s’opposent au relèvement du plafond de la dette, le pays se trouvera en défaut de paiement et replongera inévitablement dans la récession. (Source : Les Échos)

ASIE

DANS L’ASIE ÉMERGENTE, LA REPRISE ENCORE ET TOUJOURS Avec le Japon et son nouveau plan de relance, le Vietnam à la recherche d’une croissance durable, le ralentissement de la Chine depuis l’été 2011, l’Inde qui voit sa monnaie à son plus bas niveau depuis cinquantecinq ans, c’est toute l’Asie qui semble à présent à la recherche d’un second souffle. Et pourtant, à y regarder de plus près, ce repli général n’est pas de nature à inquiéter les investisseurs. Déjà parce que les niveaux sur lesquels s’opère cette correction restent confortables. Les dix pays de la zone Asie, parmi lesquels l’Inde, la Chine, le Vietnam, l’Indonésie, la Thaïlande ou encore la Malaisie, devrait afficher, un taux de croissance en 2013 de 6,3 %, selon les prévisions de COE-Rexecode. Il était estimé à 6 % l’an dernier, après avoir atteint 7,4 % en 2011. À moins d’un accident de parcours toujours possible, la croissance mondiale ne devrait pas avoir à souffrir de la santé plus fragile de ces dix pays qui entrent pour 28 % dans le PIB global. Et aussi, parce que les causes du ralentissement sont clairement identifiées. L’Asie marque le pas aujourd’hui, en raison, notamment, du tassement de la demande des pays avancés, notamment de la zone euro, qui pèse sur les exportations de la région. » Marie-France GRUGEAUX-ETNA

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Les IDE demeurent très concentrés sur les secteurs clés de l’énergie, des mines (Maroc, Algérie, Mauritanie) ou des télécoms et du tourisme (Maroc et Tunisie). Mais à peu près personne n’investit dans l’industrie manufacturière et aucun pays maghrébin ne figure parmi les 45 principales puissances manufacturières de la planète. Sans surprise, les pays du Maghreb, jadis colonies françaises ou italiennes (Libye), tirent leurs investissements de l’Union européenne, à hauteur des deux tiers environ. Les pays du Golfe persique commencent à s’intéresser prudemment à la région.


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POUR ENTREPRENDRE

Entrevue avec Jean Léger, directeur du RDÉE Canada

L

e Réseau de développement économique et d’employabilité du Canada (RDÉE Canada), qui s’est donné pour mission d’« assurer la vitalité et la pérennité des communautés francophones et acadienne du Canada », est un acteur prépondérant de l’économie francophone dans ce pays. Son directeur, Jean Léger, a accepté de livrer des informations clefs sur le Canada francophone et son économie.

INTERF@CE : Dans ce contexte de crise économique mondiale, comment se porte l’Espace économique francophone canadien ? Quels sont les enjeux et défis auxquels les entrepreneurs doivent faire face ? Le Canada est un très grand pays, si bien que les enjeux économiques se révèlent différents d’une région à l’autre. Pour les communautés francophones et acadiennes du Canada, les défis sont donc différents. En effet, dans les provinces du NouveauBrunswick, de Terre-Neuve-et-Labrador et de l’Île-du-PrinceÉdouard, où le taux de chômage se situait en novembre 2012

Jean LÉGER, Directeur du RDÉE.

au-delà de 10 %, les gens ont du mal à trouver du travail. Dans certaines de nos communautés, le taux de chômage atteint parfois 18, voire 20 %. Par contre, dans l’ouest du Canada où il y a un boom pétrolier et dans le Nord qui connaît un boom minier, les taux de chômage s’avèrent bien plus bas, se situant, pour la même période à 4,2 % en Alberta et à 4,5 % en Saskatchewan. C’est vraiment asymétrique comme environnement économique. Dans les régions de l’Atlantique, dans l’est du pays, le principal défi concerne l’exportation. Les dollars canadien et américain ayant presque la même valeur comparativement à un dollar canadien plus faible il y a plusieurs années, les exportateurs canadiens se retrouvent avec des produits moins compétitifs qu’auparavant et exportent donc beaucoup moins vers les États-Unis. Nos communautés doivent donc se tourner vers de nouveaux marchés, mais elles sont moins outillées pour cela, d’où l’importance de développer l’Espace économique francophone non seulement canadien, mais aussi international.

“ Par contre, dans l’ouest du Canada où il y a un boom pétrolier et dans le Nord qui connaît un boom minier, les taux de chômage s’avèrent bien plus bas, se situant, pour la même période à 4,2 % en Alberta et à 4,5 % en Saskatchewan.” 11

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LE CANADA FRANCOPHONE, UN ESPACE INTÉRESSANT


myMagazine Invité INTERF@CE : Parmi les difficultés rencontrées par certaines entreprises au Canada, figure celle de trouver une main-d’œuvre qualifiée, francophone. Quelles en sont les raisons ? Et quelles sont les solutions envisagées ? Dans les provinces où le chômage est particulièrement élevé, celles de l’Atlantique notamment, l’économie a longtemps reposé sur les ressources forestières et la pêche. Pour avoir accès à des emplois, les travailleurs de ces industries n’avaient pas besoin d’avoir suivi des études universitaires. Cependant, ces industries ont connu des changements majeurs au cours des dernières décennies. Maintenant, on y retrouve de hauts taux de chômage. Les gens qui manquent de qualifications sont particulièrement affectés, d’où l’importance de les former pour qu’ils puissent intégrer ou réintégrer le marché du travail. Le rôle du RDÉE Canada est justement d’encourager le maillage entre les entreprises et les employés, de faire en sorte qu’il y ait une adéquation parfaite entre les besoins de l’employeur et les compétences des employés. Pour cela, nous oeuvrons en partenariat avec le gouvernement du Canada, afin d’encourager nos populations à être plus formées et donc productives.

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INTERF@CE : Qu’en est-il du recours à l’immigration pour répondre à cette demande ? Le Canada a pour principal objectif de répondre aux besoins des employeurs. Les portes ne sont pas grandes ouvertes à tous les immigrants. Il faut vraiment qu’ils soient des employés qualifiés, qui répondent aux besoins du marché du travail. Le RDÉE oeuvre pour faire le lien entre ces derniers et les employeurs. Cependant, nous avons encore un grand travail de sensibilisation à faire auprès des employeurs à ce sujet, car ils ne sont pas toujours nécessairement tournés vers l’immigration, pour des raisons de bureaucratie, du temps requis pour entreprendre les démarches.

INTERF@CE : Quelles autres difficultés rencontrent les entrepreneurs francophones au Canada ? En raison de la diminution de leurs exportations vers les États-Unis, ils doivent, comme je l’ai mentionné plus tôt, trouver de nouveaux marchés pour leurs produits. Ces débouchés passent, bien sûr, par les exportations, entre autres vers les autres pays francophones. Des mesures devraient aussi être mises en place pour développer l’Espace économique francophone canadien, et ce, afin de faciliter et de développer les échanges économiques entre les entreprises francophones des provinces et des territoires.

Nous accompagnons les entreprises pour qu’elles perçoivent le potentiel des immigrants comme étant quelque chose de favorable pour elles.

De plus, les barrières réglementaires entre les provinces et les territoires, entre autres au plan des entreprises agroalimentaires, devraient être considérablement réduites, voire abolies.

Nous souhaitons aussi que les provinces et territoires accueillent davantage d’immigrantes et d’immigrants francophones, de façon à permettre la croissance de nos communautés.

Les sources de financement, tant sur le plan du démarrage que du développement des entreprises, auraient avantage à être améliorées dans la plupart des provinces et des territoires du Canada.


INTERF@CE : Le RDÉE Canada a participé au Forum pancanadien sur le développement économique en francophonie canadienne du 31 octobre au 2 novembre 2012. Quels éléments principaux en sont ressortis ? Le RDÉE Canada est très heureux de la tenue de cet événement qui constituait une première, dans la mesure où l’on parlait de la francophonie canadienne, avec une forte représentation des Québécois ainsi que des communautés francophones et acadiennes. Le Forum a débouché à la fois sur l’adoption d’un plan d’action intégré qui nous satisfait et sur l’expression d’un profond désir de poursuivre les discussions relatives aux actions à entreprendre à la suite du Forum. Élaboré lors de cet événement, ce plan propose des solutions pour différents domaines : marché et commercialisation, entreprenariat, intégration économique, partenariats durables, financement, politiques publiques et réglementation. Le RDÉE s’engage afin que ce Forum ne tombe pas dans l’oubli. Nous souhaitons participer activement au comité de suivi qui sera mis en place. » Propos recueillis par Mylène COLMAR

PLUS DE RÉSEAUTAGE,

UNE NÉCESSITÉ POUR LA FRANCOPHONIE ÉCONOMIQUE

Lors du 14ème Sommet de la Francophonie, qui s’est tenu à Kinshasa en République démocratique du Congo, en octobre 2012, ont été présentées aux chefs d’État les sept recommandations adoptées à la 2e Rencontre internationale de la francophonie économique (RIFÉ II) qui s’était déroulée en juillet 2012 au Québec. Ce dernier événement avait permis le rassemblement de 250 représentants d’organisations, dont le RDÉE Canada, et d’entrepreneurs d’une trentaine de pays francophones. Pour Jean Léger, la plus importante de ces recommandations, est définitivement la deuxième : instituer un dispositif international pour animer et faciliter les réseautages, pour diffuser l’information, mettant à contribution les acteurs locaux et régionaux, tant publics que privés. « La francophonie économique se connaît peu, il y a très peu de liens d’affaires et tout est à bâtir en la matière. Pour nous, il faut mettre en place des mécanismes de réseautage, de concertation et de collaboration. Si j’étais chef d’État, cela serait ma priorité, car de tels mécanismes sont porteurs d’avenir », assure Jean Léger. Le RDÉE Canada, représenté par Jean Léger, était présent au 14ème Sommet de la Francophonie. Il représentait l’une des trois seules organisations de la société civile au sein de la délégation canadienne présidée par le premier ministre Stephen Harper. Les deux autres étaient la Fédération des communautés francophones et acadiennes et la Société nationale de l’Acadie. « Le gouvernement canadien étant très axé sur le développement et la croissance économique de notre pays, le premier ministre souhaitait donc que le RDÉE Canada l’accompagne », explique Jean Léger. » Mylène COLMAR

LE CANADA

FRANCOPHONE EN CHIFFRES “ Le Canada a pour principal objectif de répondre aux besoins des employeur.”

Selon la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA), organisme porte-parole de la francophonie canadienne, affirme sur son site officiel, plus de 9,5 millions de personnes parlent le français au Canada, soit 30 % de la population du pays. De plus, à l’extérieur du Québec, 2,5 millions de Canadiens parlent la langue de Molière. La FCFA assure également que les communautés francophones et acadiennes comptent bien plus d’un million de « francophones de première langue officielle parlée répartis dans neuf provinces et trois territoires ». » Mylène COLMAR

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Les entrepreneurs francophones rencontrent parfois une autre problématique : bénéficier de l’encadrement pour gérer la croissance et développer les compétences au sein de l’entreprise pour faire le travail. Dans le même ordre d’idée, les services de soutien au démarrage des entreprises auraient avantage à être plus développés. Il y a enfin l’enjeu relatif à la relève entrepreneuriale. Le Canada a une population vieillissante et l’immigration permet à peine de combler certains besoins de main-d’œuvre. Il manque des personnes pour acheter ou reprendre des entreprises, si bien que certaines risquent de cesser leurs opérations, ce qui ne serait pas bon pour l’économie du pays. Cette problématique n’est seulement pas spécifique aux communautés francophones et acadienne, elle concerne tout le pays.


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“ Le Forum a débouché sur l’adoption d’un plan d’action intégré qui nous satisfait.” Jean LÉGER, en compagnie du Premier ministre canadien Stephen HARPER.

LE CONSEIL DE JEAN LÉGER

VISER LES COMMUNAUTÉS FRANCOPHONES HORS QUÉBEC

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Beaucoup d’entrepreneurs francophones à l’extérieur du Canada qui souhaitent s’installer dans ce pays privilégient le Québec, plutôt que des communautés francophones ou acadienne du Canada.

tenu du fait que plusieurs provinces et territoires sont en plein développement économique, de la proximité immédiate avec le marché anglophone et de cet Espace économique francophone canadien en développement. »

çais/anglais. Par exemple, la NouvelleÉcosse compte 100 000 personnes parlant français sur une population d’un million d’habitants. Ainsi, pour les relations d’affaires, il y a un potentiel entrepreneurial vraiment intéressant ».

Or, ces dernières représentent des marchés intéressants, comme le souligne Jean Léger : « S’installer dans une des communautés francophones et acadiennes du Canada permet au nouvel entrepreneur ou au chef d’entreprise de faire partie d’une communauté de vie et d’affaires francophone, mais aussi de bénéficier d’excellentes opportunités d’expansion, compte

En guise d’exemples, il cite l’Ontario et son demi-million de personnes de langue maternelle française, ainsi que le Nouveau-Brunswick qui en compte près de 300 000.

« Enfin, je m’en voudrais de ne pas mentionner les panoramas magnifiques de nos provinces et territoires, l’extraordinaire accueil des communautés francophones et acadiennes et le fait qu’il s’agisse de milieux multiculturels très favorables à l’intégration des immigrantes et des immigrants ».

« Il ne faut pas oublier, ajoute-t-il, que dans chacun des provinces et territoires du Canada, il y a environ 10 % de la population qui est bilingue fran-

» Mylène COLMAR


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IMMIGRATION CONTRÔLÉE, MULTICULTURALISME PRÉSERVÉ

“ Notre plan des niveaux d’immigration de 2013 tirera parti de notre réussite économique.” Jason KENNEY, le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme.

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’immigre pas qui veut au Canada. En moyenne, 250 000 personnes, choisies selon des critères définis et précis, y sont admises chaque année. Parmi les priorités de la puissance nord-américaine, figure l’augmentation du nombre des ressortissants d’expression française afin de renforcer les communautés francophones.

Pays dynamique, doté d’une excellente renommée internationale, le Canada présente un fort pouvoir d’attraction en terme d’immigration. Il accueille chaque année des dizaines de milliers d’immigrants afin de répondre au besoin croissant de main-d’œuvre, mais aussi pour pallier au vieillissement de sa population. « La priorité de notre gouvernement demeure la croissance de l’économie et de l’emploi. Les nouveaux arrivants apportent leurs compétences et leur talent, ils contribuent à notre économie et au renouvellement de notre population active, ce qui permet au Canada de demeurer concurrentiel sur la scène mondiale », a souligné Jason Kenney, le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, lors du dévoilement du plan des niveaux d’immigration 2013, en octobre dernier. Pour faire face à l’afflux important de demandes de personnes souhaitant s’installer dans leur pays, le gouvernement canadien se base sur un plan renouvelé tous les ans et où sont présentés les chiffres et objectifs à atteindre. Pour 2013, le ministère a prévu d’admettre entre 240 000 et 265 000 nouveaux résidents permanents. « Notre plan des niveaux d’immigration de 2013 tirera parti de notre réussite économique en attirant davantage de personnes parmi les plus talentueuses du monde qui ont déjà démontré qu’elles peuvent réussir au Canada », a indiqué le ministre Jason Kenney.

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RENFORCER LES COMMUNAUTÉS FRANCOPHONES Bien qu’il mise fortement sur l’immigration, le Canada ne laisse pas ses portes grandes ouvertes. Bien au contraire, il procède à une sélection stricte concernant les admissions sur son territoire. Il a notamment fixé comme un des critères importants de sélection la connaissance du français et /ou de l’anglais, car augmenter le nombre d’immigrants francophones fait partie de ses préoccupations. Il entend ainsi préserver le multiculturalisme du pays, mais aussi renforcer les communautés francophones en situation minoritaire dans ses provinces et territoires. Pour ce faire, le gouvernement canadien mène de nombreuses manifestations de promotion et de recrutement à l’étranger (voir encadré Destination Canada). Ainsi, en 2011, « 83 activités d’information en France, en Belgique et en Suisse ont attiré environ 4000 participants », selon son service Citoyenneté et Immigration Canada (CIC). Il soutient aussi 13 réseaux qui mettent en œuvre le Plan stratégique pour favoriser l’immigration au sein des communautés francophones en situation minoritaire, développent des plans d’action « pour faciliter la promotion, le recrutement, l’accueil, l’intégration socio-économique, culturelle et favoriser la régionalisation de l’immigration », rappelle la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA). » Mylène COLMAR » Source : CIC, Rapport annuel au Parlement sur l’immigration 2012


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DESTINATION CANADA, UN FORUM EMPLOI INCONTOURNABLE Organisé par l’Ambassade du Canada en France, avec le soutien notamment du Pôle Emploi international, Destination Canada Forum emploi permet à ceux souhaitant s’expatrier au Canada de rencontrer des employeurs canadiens et d’obtenir le maximum d’informations sur leur projet, le pays, chaque année, à Paris et à Bruxelles. Le rendez-vous dispose d’un site internet : « www.destination-canada-forum-emploi.ca » www.destination-canada-forum-emploi.ca. Pour l’édition 2011, le Forum a attiré 2 700 participants dans 10 provinces et territoires canadiens et environ, selon le CIC. » Mylène COLMAR

AU QUÉBEC, OBJECTIF : PRÉSERVER LE FRANÇAIS Première province francophone du Canada, le Québec possède son propre plan d’immigration. L’une de ses orientations est la préservation du français, en augmentant notamment le niveau de connaissance du français chez les candidats de la catégorie des travailleurs qualifiés qui représentent la grande majorité des immigrants. Le gouvernement québécois tient les comptes. Selon ses comptes provisoires, pour l’année 2012, le Québec a admis entre 52 et 54 000 immigrants sur son sol et « la proportion d’immigrants déclarant connaître le français au moment de leur admission en 2012 devrait se situer entre 64 et 65 %. Pour les immigrants (…) des travailleurs qualifiés, cette proportion devrait s’établir entre 79 et 80 % ». Pour 2013, le gouvernement entend maintenir, voire améliorer, ces résultats. « En choisissant le Québec pour y vivre et y travailler, les personnes immigrantes choisissent aussi de le faire en français, notre langue commune, fondement important de notre identité nationale. », a rappelé Diane De Courcy, la Ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, dans son discours d’introduction du Plan d’immigration du Québec pour l’année 2013. » Mylène COLMAR » Source : Gouvernement du Québec, Plan d’immigration du Québec pour l’année 2013.

Diane De Courcy, la Ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles du Québec.

UNE MASSE D’OUTILS ET DE RENDEZ-VOUS POUR S’INFORMER Qu’il soit travailleur qualifié, homme d’affaires ou encore étudiant, le postulant français, francophone, à l’immigration au Canada a à sa disposition une pléthore de services gouvernementaux et d’organisations diverses pour le renseigner, une foule d’outils d’information sous forme papier ou sur internet. Tous mettent en avant les principaux avantages de s’installer au Québec : excellente qualité des formations, possibilité élevée de trouver un emploi, coût de la vie moindre. Parmi les outils les plus connus figurent le portail internet de Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), mais aussi celui du Bureau d’immigration du Québec à Paris. Ce dernier organise tout au long de l’année des séances d’information gratuites dans différentes villes françaises, mais aussi en Belgique, que l’on peut également suivre en ligne. Il existe aussi nombre d’organisations, associations qui livrent des contenus informatifs intéressants sur les démarches d’immigration, les conditions de vie au Canada. Citons, par exemple, Immigrant Québec qui publie chaque année un guide complet sur le sujet, disponible en ligne. Enfin, l’Office franco-québécois de la Jeunesse offre de multiples services à ceux désirant effectuer dans les meilleures conditions un stage professionnel au Québec, notamment grâce à des conventions signées avec plusieurs régions françaises. » Mylène COLMAR

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ENTRE CRISE, POTENTIEL ET ESPOIR Les entrepreneurs francophones canadiens

Le Québécois Guy LALIBERTÉ, fondateur du Cirque du Soleil, est l’un des francophones les plus riches et connus du Canada. Sa fortune s’élève à 1,98 milliard de dollars.

“ L’espace économique francophone contribue substantiellement à l’économie canadienne.” Marc DUHAMEL, directeur général de l’Institut canadien de recherche en politique et administration publique.

A

vec un marché de 6,9 millions de francophones, mais seulement 430 000 entreprises francophones générant 19,4 % du PIB, l’espace économique francophone canadien reste encore à développer. Bien moins présents dans le monde des affaires que leurs homologues anglophones, les entrepreneurs francophones ont fort à faire pour agrandir leur communauté.

Preuve de la volonté des acteurs de l’espace économique francophone canadien de mieux se connaître et collaborer ensemble, le premier Forum pancanadien sur le développement économique en francophonie canadienne, qui a eu lieu à Gatineau du 31 octobre au 2 novembre 2012, a remporté un vif succès. Cet événement d’envergure a en effet réuni environ 250 personnes du gouvernement, mais aussi de différentes organisations, associations, entreprises. Le Forum a notamment été marqué par la présentation d’une étude intitulée « L’espace économique francophone des entreprises et des entrepreneurs canadiens : explorations, estimations et piste de réflexion » par Marc Duhamel, le directeur général de l’Institut canadien de recherche en politiques et administration publiques (ICRPAP) de l’Université de Moncton.

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Cette étude met en avant un premier point : le manque de données et connaissance sur cet espace. Elle révèle aussi plusieurs chiffres intéressants : le Canada compte environ 430 000 entreprises francophones (grandes entreprises avec 500 employés et plus non incluses), ce qui constitue un nombre plus faible que celui relevé en 2004 et correspond à seulement 18 % de l’ensemble des entreprises canadiennes. L’étude présente les chiffres de réalités bien connues : 86 % des entreprises francophones sont établies au Québec, 28 000 sont en Ontario, 14 000 au Canada atlantique.

L’HEURE EST AU PLAN D’ACTION Ce chiffre de 430 0000 entreprises francophones apparaît bien faible, compte tenu du marché potentiel de près de 7 millions de francophones. Désireux de développer leur espace économique, les participants du Forum ont travaillé sur Plan d’action intégré sur le développement économique de la francophonie canadienne, adopté à la fin de la manifestation. Le document rappelle combien l’espace économique francophone contribue substantiellement à l’économie canadienne : 3,7 millions de travailleurs francophones et contribuant à 1,6 million d’emplois ; 22 % des emplois du pays ; des activités économiques de 230,5 milliards de dollars (179 milliards d’euros), soit 19,4 % du PIB canadien. Le Plan d’action comporte six axes – marché et commercialisation, entreprenariat, intégration économique, partenariats durables, financement et investissement, politiques publiques et réglementation - comprenant des dizaines de pistes prioritaires qui, selon eux, méritent d’être concrétisées. En matière d’emploi, certains acteurs de l’espace souhaitent notamment « répertorier les besoins en main-d’œuvre francophone, arrimer les besoins avec les bassins de main-d’œuvre étrangère », mais aussi « sensibiliser les entreprises sur les bienfaits de miser sur les travailleurs étrangers, accélérer la reconnaissance des compétences de ces derniers ». Le Plan mentionne également le désir des acteurs privés de « développer une plateforme web réunissant de l’information pertinente pour les entrepreneurs et autres acteurs de l’espace économique francophone canadien ». » Mylène COLMAR


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RETOUR SUR LE 14ÈME SOMMET DE LA FRANCOPHONIE

QUELLES DYNAMIQUES ? QUELLES ATTENTES ? Paroles de gouvernants francophones

A

vec 900 millions de personnes parlant le français de par le monde, la Francophonie représente un marché plus que jamais d’importance dans ce contexte de crise économique internationale. A l’occasion du 14 ème sommet de la Francophonie qui se déroulait à Kinshasa, au Congo, en octobre 2012, les Chefs d’État et de gouvernements appartenant à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) se sont réunis pour échanger sur un thème d’actualité : « Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale ».

“ Nous formons le vœu de voir notre Organisation proposer des solutions innovantes et concertées sur les questions environnementales et économiques.”

JOSEPH KABILA

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

«

En adhérant librement à l’Organisation Internationale de la Francophonie, dont les principes garantissent l’égalité souveraine des États, la République Démocratique du Congo a délibérément pris l’engagement de traduire ces valeurs universelles dans la vie de ses institutions et de ses populations. Ce n’est que depuis un peu plus de dix ans que la République Démocratique du Congo s’est engagée dans la voie du rétablissement et de la consolidation de la paix, de la restauration de l’autorité de l’État, de la démocratisation de l’espace politique et de la relance de son économie.

Des initiatives et actions sont en cours, tant au niveau régional qu’international, pour mettre fin à cette situation inacceptable et restaurer, rapidement et de manière durable, la paix et la sécurité dans cette partie du territoire national. Nous formons le vœu de voir notre Organisation proposer des solutions innovantes et concertées sur les questions environnementales et économiques.

Pour la République Démocratique du Congo, ce sommet est une occasion d’affirmer sa solidarité avec tous les peuples francophones et de confirmer au monde sa vocation de pays hospitalier Pendant que notre peuple se dépense sans compter pour l’amélio- et prospère ; sa ferme volonté d’être un État de droit, respectueux ration de ses conditions de vie, des forces négatives à la solde des des principes de démocratie et des droits et libertés fondamentaux, intérêts extérieurs ont, il y a quelques mois, entrepris de déstabiliser conformément à la Charte de l’Organisation Internationale de la notre pays dans la province du Nord-Kivu. Francophonie ».

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“ L’avenir de la Francophonie est ici en Afrique.”

FRANÇOIS HOLLANDE

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

«

Je voulais venir ici à Kinshasa, pour exprimer une nouvelle fois ma confiance dans l’avenir de l’Afrique qui est la jeunesse du monde (…). L’Afrique, c’est le continent où notre langue est le plus parlée (…). L’avenir de la Francophonie est ici en Afrique. Je suis venu ici, à Kinshasa,afin de vous proposer, amis francophones, une ambition commune, autour de quatre priorités. La première, c’est de multiplier les échanges, dans l’espace francophone entre les jeunes, entre les étudiants, les enseignants, les chercheurs, les artistes, les créateurs (…).

10 % de cette taxe, concernant la France, seront affectés à des projets de développement ou à des luttes contre des pandémies (…). La France défendra, au niveau européen, la publication des comptes des entreprises minières, extractives, forestières pour que, pays par pays, projet par projet, sans exception, afin que nous puissions lutter, plus efficacement encore, contre la corruption et le pillage des ressources naturelles.

La troisième priorité que nous devons porter ensemble, nous les francophones, c’est de contribuer au règlement des crises, et notamment La France a réalisé des efforts à travers des visas de circulation ici en Afrique. Ici à Kinshasa, je pense aux populations des KIVUS, désormais valables sur plusieurs années. Je veux que les étu- victimes de conflits à répétition. Je suis favorable à ce que le mandiants francophones puissent circuler plus facilement, et que les dat de la MONUSCO puisse être précisé, élargi si c’est nécessaire. artistes puissent également être accueillis partout dans l’espace francophone. La seconde priorité, c’est faire de la francophonie un Je veux également saisir les francophones de ce qui se passe, au outil au service du développement. C’est d’abord la préservation Mali, pays francophone où le terrorisme s’est installé au Nord de notre planète, la biodiversité, la lutte contre le réchauffement (…). Je me réjouis qu’à l’initiative de l’Union africaine, un vote du climatique (…). Conseil de sécurité permette d’envoyer une force pour permettre de combattre et de défaire les terroristes (…). La dernière priorité, Le développement, c’est aussi la solidarité. Nous avons déjà mis en c’est la démocratie. La francophonie doit porter la démocratie(…), place des financements innovants : la taxe sur les billets d’avion qui l’affirmation que tout être humain puisse choisir ses dirigeants. permet de trouver des ressources pour lutter contre les pandémies et notamment le SIDA. La France a pris l’initiative d’introduire une Je pense notamment à la promotion des femmes qui sont les pretaxe sur les transactions financières. mières victimes des violences et des guerres et je fais une proposition au Secrétaire général : la France est prête à accueillir un Elle est maintenant suivie par d’autres pays européens. Onze ont premier forum des femmes francophones pour que nous puissions, déjà dit qu’ils y étaient prêts pour que cette taxe, non seulement là encore, porter ce message au monde. Avec la Francophonie, puisse dissuader la spéculation et permettre de trouver de nou- nous affirmons une conception du monde, une volonté de dévelopveaux financements pour assurer le développement. pement, une exigence culturelle ».

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“ Actuellement, sur 220 millions de locuteurs de français dans le monde, plus de la moitié sont africains. Et on estime qu’en 2050, 85% des 715 millions de personnes parlant français seront Africains.”

PAUL BIYA PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN

«

La francophonie a sa part de mérite dans l’évolution de la démocratie. Ainsi, au plan politique, l’OIF participe à la consolidation de la démocratie en Afrique. Elle accompagne les processus électoraux dans différents pays, notamment au Cameroun. Elle a sans aucun doute contribué à la sortie de crise en Côte d’Ivoire, au Niger ou en Guinée Conakry. Au plan linguistique et culturel, l’Initiative Francophone de Formation à Distance des Maîtres (IFADEM) a un impact important sur la qualité de l’éducation en Afrique francophone. Au plan du développement durable, notre Organisation est à l’origine de diverses concertations en vue de renforcer les capacités des pays africains. Elle a décidé de développer le Projet d’Appui au Développement Local (PROJADEL). S’agissant de l’avenir de la Francophonie en Afrique, je voudrais vous citer quelques chiffres. Actuellement, sur 220 millions de locuteurs de français dans le monde, plus de la moitié sont africains. Et on estime qu’en 2050, 85% des 715 millions de personnes parlant français seront Africains. On reconnaît aujourd’hui à l’Afrique de grandes potentialités, en particulier dans le domaine des matières premières. C’est mieux, mais ce n’est pas suffisant. Là où se prennent les grandes décisions concernant l’avenir de la planète, c’est-à-dire au siège de l’ONU à New York, sa voix reste faible et difficilement audible. Il en sera ainsi jusqu’au moment où notre continent (27% des membres de l’organisation mondiale) aura la représentation qui lui revient au Conseil de Sécurité. Le problème est depuis longtemps posé. Personne ne conteste le bien-fondé de notre demande, mais la fameuse « réforme » tarde à entrer dans les faits.

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Il en va de même pour les forums internationaux comme le G20 où l’on débat des grandes orientations de l’économie mondiale et où l’Afrique est peu ou pas représentées. Autrement dit, les problèmes de notre développement sont traités en notre absence, même si les pays industrialisés prennent en compte, dans une certaine mesure, la situation de nos pays. Quand à la récente crise économique et financière qui a bouleversé l’économie mondiale, même si l’Afrique n’a pas été frappée de plein fouet en raison de sa moindre intégration dans la globalisation, elle en a aussi payé le prix fort : baisse de ses exportations, ralentissement des investissements extérieurs, stagnation de sa croissance. Autre exemple, dans sa partie centrale, et notamment en RDC, l’Afrique abrite le deuxième massif forestier du monde, parfois assimilé à l’un des principaux «poumons» de la planète. Il nous est recommandé de le gérer et de l’entretenir pour le bien commun, mais que fait-on pour nous aider à lutter contre la désertification ? (…) Les Africains doivent compter sur leurs propres forces, mieux s’organiser sur le plan continental, avancer dans la voie de l’intégration régionale et sous régionale et développer leur coopération au sein des ensembles auxquels ils appartiennent, comme la francophonie. C’est uniquement ainsi que le système international équilibré que l’OIF appelle de ses vœux pourra voir le jour et la mondialisation à visage humain tenir ses promesses ».


MONCEF MARZOUKI

Il faut que nous soyons partis prenantes de ces forces (…), parce que je ne suis pas sûr qu’elles soient en train de le faire, que ce soit au niveau économique ou social, en tenant compte de l’Humain. J’ai bien peur au contraire que ces forces soient dédiées aux biens privés, et que le bien commun soit sacrifié (…).

«

Voilà pourquoi cet espace francophone est si important et voilà pourquoi la Tunisie va y jouer le rôle qu’elle voudra. Et voilà pourquoi je pense que nous avons un avenir commun. Le monde a besoin de ces espaces inter culturels où des peuples parlant des langues différentes, sont capables de s’entraider et d’unir leurs forces pour que ce monde soit meilleur et surtout plus humain.

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE TUNISIENNE

Dans les années quatre-vingt-dix, j’étais un militant des droits de l’Homme, chassé et pourchassé. Je suis venu au Sénégal qui m’a reçu en montrant que les droits de l’Homme n’étaient pas pour lui que de simples paroles, mais que c’était un engagement. Si le printemps arabe a envoyé un message à tous Le peuple tunisien est en train de façonner sa propre histoire, mais les régimes et à tous les hommes politiques, dont ceux qui sont aussi l’histoire de toute une région, du monde arabe et du monde aujourd’hui au pouvoir en Tunisie, c’est bien celui-ci : faites les ré- musulman. Et je vous garantis que c’est un message de fraternité formes et les vraies, sinon nous, les peuples, on vous y obligera (…). et de paix ».

IRINA BOKOVA

DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’UNESCO AU NOM DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES

«

“ Il faut un effort sans précédent pour l’apprentissage professionnel et l’éducation au travail.”

Depuis le dernier sommet de Montreux, les mouvements Le Secrétaire général des Nations Unies vient de lancer l’initiative démocratiques ont traversé ce continent. Nous pouvons « l’éducation avant tout », pour accélérer le mouvement de l’Éduaccompagner ces transitions, et nous devons le faire, pour cation pour tous, et nous devons tous y contribuer. édifier des sociétés plus justes, plus inclusives, plus fortes comment y parvenir ? Aujourd’hui, dans le monde, 1 jeune de 15 à 24 ans sur 8 est sans emploi, et bien davantage dans certaines régions. Le chômage Une partie de la réponse tient dans ce qui réunit les membres de de masse est la négation du pacte social. Il nourrit les inégalités, cette Organisation : une langue en partage, et plus encore, les il annonce la violence civile. Devant l’ampleur du phénomène, il valeurs que cette langue à porté dans l’histoire. Une autre partie faut un effort sans précédent pour l’apprentissage professionnel de la réponse tient dans une solidarité plus forte, plus profonde et l’éducation au travail. entre les États. J’ai vu (…) des milliers de jeunes s’en remettre au dialogue Les conclusions de la Conférence des Nations Unies sur le déve- pour résoudre les conflits, même les plus profonds (…). Ils nous loppement durable (Rio + 20) nous exhortent à mieux intégrer adressent un message clair : le respect des droits de l’homme est les trois dimensions du développement durable – économiques, une condition de survie et de développement de toute société. sociales et environnementales. Ce travail commence par l’éducation. Sans formation de qualité, il n’y a ni croissance, ni dévelop- Ils le disent en français – et cette langue donne à leur espoir un pement, ni paix durable, tant la paix et le développement sont écho planétaire ». indissociables.

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Et contrairement à ce que l’on dit, ce n’est pas l’islamisme qui triomphe en Tunisie, mais la démocratie. Pour nous, la Francophonie (…) c’est un espace d’échanges. Nous voulons échanger nos connaissances, nos valeurs, nos cultures (…). Aujourd’hui, des forces colossales sont en train de configurer le monde (…).

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“ Le monde a besoin de ces espaces inter culturels où des peuples parlant des langues différentes, sont capables de s’entraider et d’unir leurs forces .”


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Karine ROY-CAMILLE, en compagnie de membres du CTO.

LES ÎLES FRANCOPHONES,

MEMBRES À PART ENTIÈRE DU CTO L a volonté commune d’intégrer les îles francophones au sein de l’organisation caribéenne du tourisme, dit CTO, s’est traduit par des projets concrets, incluant la Guadeloupe, la Martinique, les îles du nord et Haïti dans une dynamique globale de promotion de la Caraïbe. Entretien avec Karine Roy-Camille, la présidente du Comité martiniquais du tourisme (CMT).

INTERF@CE : En septembre 2011, la Caribbean Tourism Organization (CTO) a tenu son séminaire à Saint-Martin et a affiché une volonté d’impliquer les îles francophones et donc d’établir une réelle coopération. Plus d’un an s’est écoulé depuis ce séminaire. Cette volonté s’est-elle concrétisée par des projets majeurs ? Absolument, nous avons avec la CTO une réelle coopération. J’ai le plaisir d’annoncer que la Martinique accueillera la prochaine édition de la SOTIC (State of the Industry Conference), du 16 au 18 octobre 2013.

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Il s’agit de la conférence annuelle de la CTO, nous attendons plus de 200 délégués ainsi que tous les ministres du Tourisme de la Caraïbe. Nous sommes très heureux qu’ils aient choisi notre île et nous mettrons tout en œuvre pour que cet évènement soit une réussite et offre à notre destination une belle visibilité.

L’organisation d’une telle conférence souligne l’importance que revêtent le désenclavement aérien régional, la multidestination et le développement du tourisme régional pour le Comité Martiniquais du Tourisme. D’autre part, en 2012, la CTO a lancé le programme de formation en langue, gratuite et en ligne, Live Mocha, avec la possibilité de former jusqu’à 150 personnes de chaque pays membre. Nous bénéficions également du réseau de communication de la CTO qui diffuse l’information à une très large base de données. Enfin, un portail Internet regroupant l’ensemble des destinations est en cours de réalisation et devrait être mis en ligne cette année.


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INTERF@CE : Quelle est la place des îles francophones aujourd’hui au sein de la CTO, sont-elles membres des principales instances, leur voix est-elle entendue ? Oui, ma nomination en qualité de vice-présidente en charge des îles francophones de la Caraïbe (Guadeloupe, Haïti, Martinique, Saint-Martin, Saint-Barthélemy) depuis la dernière conférence qui s’est déroulée à St-Kitts en 2012, me donne pour mission la promotion des destinations francophones de la Caraïbe. Nous parlons d’une voix unique au sein d’un ensemble de destinations. Je suis également membre du Conseil d’administration de la CTDC, émanation marketing de la CTO.Nous sommes donc impliqués dans le processus décisionnaire des différents dossiers. INTERF@CE : Lors des décisions majeures ou de grandes orientations, avez-vous le sentiment que les îles francophones sont dans le même état d’esprit que les autres îles de la Caraïbe qui par la langue, le niveau vie et leur culture attendent autre chose du développement touristique ? Dans la Caraïbe, on parle anglais, espagnol, français, hollandais et créole. Et c’est précisément la diversité de la Caraïbe qui fait aussi sa richesse. La CTO est très consciente des spécificités liées à chaque île, cependant les problématiques du tourisme restent les mêmes. Nous avons fait du tourisme un axe majeur de développement touristique. Nous ouvrons au sein de la CTO aussi bien au développement des relations interrégionales entre les pays membres qu’à la promotion de la Caraïbe en tant que zone globale d’attractivité, le slogan de la CTO est « ONE sea, ONE voice, ONE CARIBBEAN ».

Au niveau de la destination Martinique, quels sont les grands évènements qui vont marquer l’année 2013 ? Le Comité Martiniquais a tenu compte du rythme bien soutenu des manifestations existantes et a placé dans les zones creuses, très souvent situées dans cette basse saison touristique qui nous préoccupe, des éléments d’animation susceptibles d’interpeller un public national et international, et donc de l’entraîner sur notre territoire.Ainsi, les produits que nous avons proposés ces deux dernières années, ayant répondu à nos premières attentes, seront reconduits en tenant compte des réflexions constructives et des améliorations à y porter. (voir encadré) Six rendez-vous qui ont vocation à redynamiser une période souvent pénalisante pour nos professionnels du tourisme et à asseoir de nouveaux repères pour une attractivité de qualité que nos tours opérateurs auront plaisir à programmer. Nous sommes convaincus de l’importance et de l’opportunité de ces rendez-vous, qui d’année en année trouvent leur place. Notre communication séduction achèvera de convaincre nos visiteurs de venir faire l’expérience Martinique. » Propos recueillis par Marie-France GRUGEAUX-ETNA

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Le CMT compte sur les événements festifs, sportifs, organisés dans l’île pour promouvoir la destination.

LES MANIFESTATIONS POUR DYNAMISER LA « BASSE » SAISON TOURISTIQUE LE SALON DU VOYAGE ET DES VACANCES, dont ce sera la 15 ème édition, du 1 er au 3 mars LA TRANSAT BRETAGNE MARTINIQUE avec un départ de Brest le 17 mars et une arrivée prévue autour du 4 avril à Fort-de-France 26

LA SEMAINE DU TOURISME À L’ÉCOLE, pour sensibiliser le jeune public, avec le concours du Rectorat, du 4 au 8 mars LE GRAND PRIX DES PERSONNALITÉS du 8 au 12 mai

LE MARTINIQUE YOLE FESTIVAL le 9 mai, pour une optimisation de la commercialisation LA CONFÉRENCE DE LA CTO, organisée pour la première fois en Martinique, du 16 au 18 octobre 2013


UNE VOIX, UNE MER POUR UNE CARAÏBE UNIE

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Hugh Riley, Secrétaire Général de la CTO

“ Face à la concurrence internationale, nous voulons être les plus attractifs sur le marché mondial.” Hugh RILEY, Secrétaire Général de la CTO

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n intégrant la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Haïti, la Caribbean Tourism Organization (CTO), en français l’organisation du tourisme dans la Caraïbe élargit son potentiel en terme d’offres et de diversité pour faire de la Caraïbe l’eldorado des touristes, d’ici 2017. INTERF@CE : Lorsque vous écrivez : « La Caribbean Tourism Organization, a une nouvelle vision », Que voulez-vous dire exactement ? Quels sont vos nouveaux objectifs ? L’énoncé de l’objectif de la Caribbean Tourism Organization est le suivant « Promouvoir le développement durable du tourisme ; Une Voix, Une Mer pour Une Caraïbe unie ». Nous nous sommes fixés comme objectif pour décembre 2017 de positionner la Caraïbe comme la destination touristique de premier choix, offrant à ses visiteurs un climat plaisant à longueur d’année. Nous souhaitons changer le positionnement actuel de notre région sur le marché touristique, car nous sommes en compétition constante avec les grosses destinations internationales. Nous sommes conscients que notre région possède beaucoup d’atouts qui rendent notre destination attrayante, cependant, face à la concurrence internationale, nous voulons être les plus attractifs sur le marché mondial. INTERF@CE : La CTO et l’ensemble des Caraïbes doivent faire preuve d’imagination, d’innovation et de collaboration. Comment comptez-vous y arriver ? Les États membres et les territoires de la Caribbean Tourism Organization continueront à vendre leur destination selon leurs objectifs nationaux. Cependant, ils ont l’avantage de faire partie d’une plus grande région, la Caraïbe qui elle a une marque de destination plus forte que les marques nationales individuelles, et qui est reconnue mondialement pour sa diversité culturelle, sa cuisine, sa langue, son histoire, ses caractéristiques et son produit touristique. Au nom de ses membres, la Caribbean Tourism Organization possède les outils pour mettre en valeur ce patrimoine formidable et offrir au public un éventail de choix plus large. Nous fournissons ces services à nos membres à bon rapport coût/efficacité en se servant simplement de la force de notre unité. Les partenariats et les ressources que nous mettons à disposition de nos pays membres leur donne des avantages auxquels ils n’auraient pas accès seuls.

INTERF@CE : Comment la CTO envisage -t-elle d’en faire davantage pour les Antilles Françaises ? Cette approche sera-t-elle axée sur les croisières ou plutôt sur les circuits touristiques ? Nos États membres francophones sont la Guadeloupe, Haïti, Martinique et Saint-Martin. Chacune de ces îles ont leurs propres particularités et ont leurs propres objectifs touristiques. Chacune d’elles profitent de l’industrie des croisières. C’est la responsabilité de la CTO d’améliorer et d’optimiser ces avantages, en travaillant en conjonction avec nos pays ainsi qu’avec les compagnies de croisières, qui pour la plupart sont membres de la CTO. La Florida-Caribbean Cruise Association (FCCA) est membre du comité de direction de la CTO et a la possibilité d’interagir avec nos membres aux plus hauts niveaux. En ce qui concerne les autres domaines de la promotion du tourisme, la CTO offre à ses membres des perspectives commerciales en visant les marchés-clés : ces marchés sont le Royaume-Uni et l’Europe, les États-Unis et le Canada, la Caraïbe et l’Amérique latine. La promotion peut varier du marketing traditionnel, aux salons et aux évènements de l’industrie, à l’utilisation des médias sociaux et aux sites internet qui sont gérés par la CTO en six langues. En octobre 2013, la Martinique, État membre francophone du CTO accueillera pour la première fois la deuxième édition du « State of the Industry Conference », la conférence sur le tourisme la plus importante dans la Caraïbe. INTERF@CE : Bien que chaque île de la Caraïbe ait sa propre culture et ses propres caractéristiques, elles sont dans un rapport de concurrence. Comment arrivez-vous à gérer cette réalité ? Le tourisme international continue de s’accroître annuellement à une vitesse encourageante. Le rapport de l’UNWTO (ndlr : l’Organisation mondiale du tourisme) démontre que plus d’un milliard de touristes ont voyagé de par le monde en 2012. Nos membres comprennent qu’il y a suffisamment d’activité pour subvenir aux besoins de tous. Cependant, en tant que région, nous sommes aussi pleinement conscients de par la taille et du pouvoir financier que possèdent certains de nos compétiteurs sur le marché mondial. C’est ainsi que nous voyons l’intérêt à joindre nos ressources afin d’avoir un impact plus grand.C’est essentiellement la définition de notre slogan « Une Voix, Une Mer pour Une Caraïbe unie ». » Propos recueillis par Marie-France GRUGEAUX-ETNA

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“ Nos membres comprennent qu’il y a suffisamment d’activité pour subvenir aux besoins de tous.”

LA CTO La Caribbean Tourism Organization (CTO), dont le siège est à la Barbade et qui possède également des bureaux basés à New York et Londres, est l’agence de développement du tourisme caribéen. Elle représente plus d’une trentaine de pays et territoires de la Caraïbe de langue néerlandaise, anglaise, française et espagnol, ainsi qu’une myriade de membres du secteur privé. La CTO a pour objectif de faire de la Caraïbe la destination touristique la plus attrayante sur le marché mondialpour 2017. Sa mission est de promouvoir le tourisme durable dans la Caraïbe, comme son slogan l’indique : « Une Voix, Une Mer pour une Caraïbe unie ». Par ailleurs, l’organisation fourni un appui spécialisé et une assistance technique à ses Etats-membres dans les domaines du tourisme durable, du marketing, de la communication, du conseil juridique, des ressources humaines, de la recherche et des technologies de l’information. En outre, la CTO en partenariat avec l’Association des Hôteliers de la Caraïbe gère conjointement l’agence du Développement du Tourisme Caribéen, une entité de marketing consacrée à la promotion de la marque de la destination Caribéenne sur le marché mondial. » Marie-France GRUGEAUX-ETNA

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Hugh RILEY, Secrétaire Général de la CTO



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DU “SUR-MESURE” POUR LES ENTREPRISES OUTRE-MER

À

l’issue des conférences économiques et sociales des outre-mer, le premier ministre a opté pour des mesures favorables aux entreprises locales. Jean-Marc Ayrault, le premier ministre, et Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, ont clôturé le 10 décembre à Paris, le cycle des consultations qui s’est tenue dans les territoires insulaires entre septembre et novembre dernier, avec les acteurs économiques et sociaux, publics et privés.

L’objet était de dresser un diagnostic de la situation de chaque territoire, afin de faire émerger des axes prioritaires de développement économique et social dans les Outre-mer.

Cela permettra au ministère des Affaires sociales d’accompagner de manière beaucoup plus active le basculement d’un maximum de bénéficiaires du RSTA vers le Revenu de Solidarité active (RSA).

Parmi les résolutions majeures, le revenu supplémentaire temporaire d’activité, le RSTA, mis en place après les crises sociales de 2009 et qui devait prendre fin le 31 décembre 2012, va être prolongé jusqu’au 31 mai 2013.

Le Gouvernement propose également une méthode pour traiter l’autre dispositif transitoire d’exonération de charges sur les bonus versés par les employeurs aux salariés, mécanisme qui est lui aussi issu des crises de 2009, et de le prolonger jusqu’à la fin de l’année 2013.

MESURES EN FAVEUR DES ENTREPRISES DOMIENNES Concernant le financement des entreprises, essentiellement pour des PME et des TPE pour l’Outre-mer, le Pacte national pour la Croissance, la Compétitivité et l’Emploi vise en priorité les filières agricoles et agroalimentaires, mais également le tourisme et le secteur du bâtiment. Le pacte de compétitivité, ce n’est pas seulement un crédit d’impôt, c’est une nouvelle organisation en filières, de grands

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groupes, PME, entreprises de sous-traitance, accompagnement de l’innovation, accompagnement pour le financement en trésorerie, accompagnement dans le cadre des pôles de compétitivité et à l’export.

NOUVELLES RÈGLES BANCAIRES La loi sur la création de la Banque publique d’Investissement, la BPI, est en cours d’examen par le Parlement. La Banque publique d’Investissement, c’est l’outil qui doit aider les entreprises et en particulier les PME, les PMI avec les TPE. Il y a aussi la loi sur

la séparation dans la gestion des banques de la partie des dépôts et des prêts et avec la partie spéculative, pour bien mettre là encore la finance au service de l’économie et en particulier de ceux qui ont le plus de difficultés à accéder aux crédits. Il faut changer les règles du jeu et le premier ministre assure qu’il veillera à ce que le dispositif de la Banque publique d’Investissement et les produits qu’il offrira soient mis en place rapidement, sans qu’aucun territoire ultramarin ne reste à l’écart.

La doctrine d’intervention de la BPI et les produits qu’elle développera devront également être conçus et adaptés aux besoins spécifiques des territoires Outre-Mer. Le Gouvernement a également décidé de répondre aux situations d’urgence de certaines TPE. « Je sais que les Préfets s’appuient sur les Comités départementaux d’Examen des difficultés de Financement des entreprises (les CODEFI) et, pour les dettes fiscales et sociales, sur les Commissions départementales des Chefs des Services Financiers (les CCSF).

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Je souhaite que ces instances tiennent encore mieux compte d’une situation particulière aux outre-mer, précise Jean-Marc Ayrault, et aussi fassent attention à la défaillance de certains donneurs d’ordres publics. Il n’est pas normal, par exemple, qu’une PME ne soit pas payée par un hôpital public et pénalisée parallèlement pour non-paiement de cotisations patronales. L’État et l’ensemble des administrations publiques doivent être exemplaires en matière de délai de paiement, et il faut que ces défaillances soient prises en compte lorsqu’on examine la situation individuelle d’une entreprise. Je demande donc que les CCSF, pour établir leurs plans d’étalement des remboursements des dettes sociales des PME et conclure des moratoires, tiennent systématiquement compte des créances que les entreprises en cause détiennent sur les collectivités publiques.

4 TPE POUR 1 EMPLOI D’autres propositions concrètes sont remontées des conférences locales, notamment de la Fédération nationale des TPE (FTPE), qui propose de développer outremer une mesure d’emploi partagé qu’elle a nommé « 4 TPE pour 1 emploi ». Il s’agit pour plusieurs entreprises associées de mutualiser certaines de leurs fonctions support comme, comme l’administration, la comptabilité ou la réponse aux appels d’offres. « Pour atteindre cet objectif, je demande que dans chaque département, les services de l’État et de Pôle emploi apportent leur soutien à ces initiatives en favorisant l’émergence de groupements d’employeurs ».

Pour sa part la Fédération des entreprises d’outre-mer (Fedom) se dit satisfaite sur la prorogation du RSTA de façon à ménager une transition avant le passage au RSA et naturellement sur la prolongation jusqu’au 31 décembre 2013 des exonérations de charges des bonus exceptionnels. S’agissant du financement des entreprises, la FEDOM note favorablement que des modalités d’actions spécifiques de la BPI seront prévues pour l’outremer et salue l’idée de mettre en parallèle les retards de paiement des clients publics et les dettes sociales et fiscales des entreprises. » Marie-France GRUGEAUX-ETNA

Pour les TPE en dessous d’un certain seuil de chiffre d’affaires ou de salariés, j’ai demandé aux ministres concernés de me faire des propositions pour mettre en place, pour les dettes inférieures à un certain montant, des dispositifs de rachat des passifs et des actifs publics ».

LES CONTRATS DE GÉNÉRATION

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es entreprises de moins de 300 salariés bénéficieront d’une incitation financière (contrairement à celles > à 300 salariés), de l’ordre de 2 000 € pour l’embauche d’un jeune à plein temps et 2 000 € pour le maintien d’un senior, soit 4 000 € par an pendant 3 ans. Les entreprises de cinquante à trois cents salariés auront accès à cette aide si elles négocient un accord d’entreprise. Les entreprises de moins de cinquante salariés auront accès à l’aide sans obligation de négociation préalable. L’entreprise pourra prétendre à une aide dès lors qu’elle embauche en CDI un jeune de moins de vingt-six ans, ou un jeune reconnu travailleur

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handicapé de moins de trente ans et qu’elle maintient en emploi un salarié de cinquante-sept ans ou plus (cinquante-cinq ans ou plus pour un salarié reconnu travailleur handicapé) ou un salarié âgé d’au moins cinquantecinq ans au moment de son recrutement, pendant la durée de l’aide ou jusqu’à son départ à la retraite.

Le maintien de l’aide est en outre subordonné à une condition touchant les autres salariés seniors de l’entreprise : le licenciement d’un salarié de cinquante-sept ans ou plus (ou d’un salarié de cinquante-cinq ans ou plus reconnu travailleur handicapé) entraînera la perte d’une aide. Cette aide sera versée par Pôle Emploi.

L’entreprise pourra bénéficier d’autant d’aides au titre du contrat de génération qu’elle compte de salariés seniors entrant dans le champ de la mesure, dès lors qu’elle embauche un nombre équivalent de jeunes en CDI. Elle a par ailleurs la possibilité d’augmenter le nombre de seniors éligibles au contrat de génération par l’embauche de salariés âgés de cinquantecinq ans ou plus.

» Marie-France GRUGEAUX-ETNA


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Entretien avec Jean Arnell,Vice-président de la CCISM

ice-président de la Chambre consulaire interprofessionnelle de Saint-Martin (CCISM) en charge de l’expansion économique, Jean Arnell livre sa vision du développement économique de l’île. Modifier le PLU pour autoriser de nouveaux projets immobiliers, miser sur de nouveaux modes de financement comme le joint venture sont des pistes qu’il privilégierait. INTERF@CE : Quel est votre regard sur le développement économique actuel de l’île ? Nous convenons tous qu’au cours des dix dernières années, notre économie a souffert d’une combinaison de facteurs externes et internes. Cependant, le manque de planification stratégique au cours des 30 dernières années est le premier responsable de la situation actuelle, de nos manques d’infrastructures, de notre faible attractivité et compétitivité. La planification de la stratégie économique n’est en effet pas prise en compte. Le premier mandat de la Collectivité s’est surtout concentré sur la refonte de la fiscalité. Dans ce domaine, j’estime que nous disposons de compétences suffisantes et efficaces. La seule taxe que je n’apprécie toutefois pas est le droit de licence et patente. Elle est complexe et amène une charge supplémentaire. Il ne faut pas oublier que notre environnement géographique n’est pas français, ni européen. Mais caribéen. Nous ne devons pas faire face à la concurrence de pays comme l’Allemagne. La majeure partie de nos volumes d’échanges se font avec des États d’Amérique, pas d’Europe. Notre principal partenaire est des États appartenant à l’espace caribéen ; nous devons privilégier une harmonisation régionale. Nous devons être compétitifs dans notre environnement.

“ Le premier mandat de la Collectivité s’est surtout concentré sur la refonte de la fiscalité.” Jean ARNELL, Vice-Président de la CCISM

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MISER SUR DES MODES DE FINANCEMENT INNOVANTS V

INTERF@CE : Comment devrait s’articuler notre développement économique ? Aujourd’hui, nous taxons les personnes qui sont sur l’île, ce qui est, selon moi, une erreur. Nous devons envisager un réel développement économique et de réelles créations d’emplois. Aujourd’hui, la COM est focalisée sur ses 1 000 emplois, sur ses 1 000 agents territoriaux alors qu’elle devrait être davantage préoccupée par l’avenir des 50 000 Saint-Martinois. Je suis convaincu qu’un plan de développement à moyen terme pour Saint-Martin doit être une priorité. Mais un tel plan est très différent de celui d’un « stimulus », d’un plan de relance qui est prescrit à un moment précis dans une crise économique. Évidemment, un tel document stratégique servira de base à nos politiques et à rassurer nos partenaires locaux, nationaux et internationaux ainsi que la population quant à l’avenir de notre territoire. Le développement territorial de l’île et donc le développement économique sont une priorité. Des mesures concrètes peuvent être mises en place en ce sens immédiatement, tout de suite. »P » Propos recueillis par Estelle GASNET

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“ 3 000 chambres si les règles de constructions ne sont pas modifiées. ”

MODIFIER LE PLU ET CONSTRUIRE DIFFÉREMMENT

INTERF@CE : Quelles mesures de développement préconisez-vous ? La première mesure selon moi serait de modifier le plan local d’urbanisme, le PLU, afin de construire autrement et plus grand. Au regard de l’évolution croissante de notre population et de l’augmentation du prix du foncier, nous devons envisager de construire différemment, de construire en hauteur et non plus à l’horizontale. Horizontale, c’est-à-dire d’autoriser des immeubles de plusieurs étages, sortir de terre. Pour cela, il faut donc modifier le PLU. Nous économiserons ainsi du foncier. Et des terrains vierges pour ce type de chantier, il en existe. Les projets seront aussi plus rentables et donc attireront plus facilement les investisseurs. De plus, nous devons construire des infrastructures d’accueil pour les touristes, que ce soit un port de croisière ou l’agrandissement de la marina. Aujourd’hui, cela est la priorité de tout le monde et rares sont ceux qui s’opposent à ce chantier. Seulement, le raisonnement actuel est un raisonnement purement et typiquement franco-français : l’État doit nous aider dans ce chantier. Or, l’État français n’a pas d’argent. Au niveau européen, il n’y a aucun dossier monté, et c’est aussi compliqué. Nous devons donc trouver des modes de financement innovants, comme le joint venture, des prêts obligataires ou emprunts contractés par des institutions financières. Je me suis renseigné et des établissements comme le Crédit foncier les pratiquent. INTERF@CE : Dans le domaine du tourisme, le président de la COM, Alain Richardson, a aussi pour ambition de créer 3 000 chambres d’hôtel à moyen terme. Tout à fait. Mais comment entend-il le faire ? Je reviens à ma première mesure immédiate, la modification du PLU. Je vois comment nous pouvons créer 3 000 chambres si les règles de constructions ne sont pas modifiées. De plus, il va falloir séduire des investisseurs. Et comment va-t-il faire ? J’estime que quelque 300 millions d’euros issus de fonds privés et publics sont nécessaires à notre développement. » Propos recueillis par Estelle GASNET

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BARBADE

42ÈME ÉCONOMIE MONDIALE COMPÉTITIVE INTERF@CE : Selon vous, justement, Saint-Martin est-elle un territoire attrayant et compétitif ? Tout dépend de ce que l’on appelle attrayant et compétitif. Selon le Forum économique mondial ou World Economic Forum (WEF) qui publie chaque année une étude comparative de la compétitivité des pays à travers le monde, la compétitivité correspond à « l’ensemble des institutions, des politiques et des facteurs qui déterminent le niveau de productivité d’un pays ». Cette étude dont l’objet est d’évaluer le potentiel des économies mondiales à atteindre une croissance soutenue à moyen et à long terme, mesure le degré de compétitivité sur base d’une centaine d’indicateurs répartis en trois piliers fondamentaux de la croissance et de la compétitivité (NDLR : voir encadré). Si on se réfère à ces critères, Saint-Martin est loin d’être un territoire compétitif. INTERF@CE : Des îles de la Caraïbe figurentelles dans ce classement ? Oui, Barbade ! Elle se place au 42ème rang des économies mondiales les plus compétitives ! Mais depuis des années, Barbade agit et a mis en place un réel plan de développement identifiant le rôle du secteur public et favorisant des initiatives privées, ce qui a ainsi permis d’impulser un vrai dynamisme. INTERF@CE : Vous êtes vice-président de la CCISM. Quel est le rôle de cette institution dans le développement économique ? Le rôle de la Chambre consulaire interprofessionnelle de Saint-Martin n’est pas de prendre des mesures de politique publique. Son rôle est celui de contribuer au développement territorial, donc économique. Ses représentants ont ainsi déjà eu l’occasion de rencontrer le président de la COM, de participer à des travaux communs. La CCISM a par ailleurs contacté une société afin de concevoir un cadre pour le développement économique de Saint-Martin ; le but étant de voir comme développer Saint-Martin pour qu’elle soit un territoire compétitif. » Propos recueillis par Estelle GASNET


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“J’estime que quelque 300 millions d’euros issus de fonds privés et publics sont nécessaires à notre développement.” Jean ARNELL, Vice-Président de la CCISM

LES 3 PILIERS FONDAMENTAUX

LE CLASSEMENT 2012-2013

ET DE LA COMPÉTITIVITÉ

ET LA FRANCE 2

DE LA CROISSANCE L’étude a mesuré le degré de compé- - Les améliorateurs d’efficacité à tratitivité de 144 pays à travers le monde vers les sous-catégories enseignesur base d’une centaine indicateurs. ment supérieur et formation, efficaCes indicateurs sont répartis en trois cité du marché des biens, efficacité piliers fondamentaux de la croissance du marché du travail, développement et de la compétitivité : des marchés financiers, développement technologique, taille du marché ; - Les exigences fondamentales en matière de compétitivité à travers les - Les déterminants d’innovation et de sous-catégories institutions, infras- sophistication à travers les sous-catructure, environnement macroéco- tégories degré de sophistication nomique, santé et éducation de de l’environnement des affaires et base ; innovation.

ème LES PAYS-BAS 5 ème

Dans cette nouvelle édition 2012-2013 de l’étude, le classement mondial est mené par la Suisse, suivie par Singapour et la Finlande. En tout, 6 pays européens se retrouvent dans le Top 10 de cette édition. Les Pays-Bas occupent la 5ème position, l’Allemagne la 6ème, la Belgique la 17ème et la France 21ème. À noter que l’étude a tenu compte du fait que les pays ne se trouvent pas à un même niveau de développement économique, et donc que l’importance relative des différents facteurs de compétitivité est fonction des conditions de départ.

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TOUR D’HORIZON SUR LA CARAÏBE VERTE L

es îles de la Caraïbe sont, depuis ces cinq dernières années, dans une logique de diversification de leurs ressources énergétiques, dont l’énergie éolienne. En termes de perspectives, le développement de cette filière dans la Caraïbe semble avoir de l’avenir. C’est aussi l’avis des nombreux acteurs privés internationaux qui se sont d’ores et déjà positionnés.

La Martinique et la Guadeloupe sont membres associés de l’Organisation of Eastern Caribbean States (OECS) depuis août 2012. Pour Ralph Gonsalves, premier ministre de St.Vincent-et-les-Grenadines et président de la Haute Autorité de l’OECS, « les DFA doivent tirer profit de ces institutions dans les domaines majeurs comme les énergies renouvelables. Ces instances sont les lieux privilégiés pour participer aux discussions mettre en oeuvre des projets et trouver ensemble des solutions ». Les îles de la Caraïbe sont depuis ces cinq dernières années dans une logique de diversification de leurs ressources énergétiques. La Dominique, par exemple, a d’ores et déjà prévu, en matière d’énergies renouvelables, de partager ses ressources naturelles dans le cadre d’un projet géothermique avec la Guadeloupe et la Martinique. Ce projet consisterait à réduire la dépendance au pétrole en matière d’électricité et de diminuer vraisemblablement le prix de l’électricité pour les citoyens.

LA CARAÏBE FONCTIONNE AU VERT Des initiatives importantes sont en cours dans la région Caraïbe. Ainsi, le CARICOM met en œuvre un Programme de développement des énergies renouvelables (CREDP) dans treize pays de la région Caraïbe, et afin de fournir des capitaux et de financer les emprunts nécessaires à ces projets, un fonds régional pour l’énergie a été établi. Parallèlement, la Banque interaméricaine de développement (BID) a accordé un prêt à la région afin de promouvoir des énergies « vertes », tandis que l’Union Européenne pour l’énergie appuie l’initiative en faveur de l’éolien et en collaboration avec le CREDP et la Caribbean Electric Utility Service Corporation. Sous l’impulsion de la DRCE Antilles-Guyane, le Secrétariat d’État à l’Outremer (SEOM) signait en octobre 2008, une convention avec Ubifrance, afin d’accompagner les entreprises dans trois filières porteuses à l’export, dont la filière « Énergies renouvelables et Environnement ». Ce secteur particulièrement bien développé en Guadeloupe a permis l’émergence du pôle de Compétitivité « Synergîle ». Le programme d’actions de cette convention entre le réseau DRCE-Ubifrance et le SEOM a permis aux entreprises de cette filière de bénéficier d’un guide : « Exportation des énergies renouvelables dans la Caraïbe : Quelles stratégies ? ». Autre exemple, celui de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Ce projet consisterait à réduire la dépendance au pétrole en matière d’électricité et de diminuer vraisemblablement le prix de l’électricité pour les citoyens. 38


Le résultat de ce faisceau d’initiatives fait que si encore 90% de l’énergie utilisée dans les pays caribéens provient encore du pétrole, la région a commencé à explorer des choix énergétiques alternatifs et renouvelables. « Certaines îles de la Caraïbe, explique Betty Bréval, Chargée d’études et de veille stratégique Caraïbe-

Nevis est déjà en phase d’exploitation, car en 2010 l’énergie produite à partir du parc éolien de Maddens et transférée sur le réseau électrique de la compagnie NEVLEC a été un succès ».

Cependant, l’avancement de projet diffère d’une île à l’autre. Alors que les uns repèrent les sites potentiels au développement de cette énergie - wind mapping study - tels que Cuba et la Jamaïque, les autres ont déjà identifié et évalué le potentiel de leurs sites tels que la Grenade et les îles hispanophones République Dominicaine et Porto-Rico. Ces deux dernières accueilleront les deux plus grands projets de parcs éoliens de la Caraïbe (100 et 75 mégawatts respectivement).

Et cela, même s’il devient urgent de mettre en place un cadre législatif, réglementaire, économique et technique approprié. Par ailleurs, depuis le Caribbean Renewable Energy Development Programme (CREDP), toutes les sources d’ENR font l’objet de projet de production pour les cinq prochaines années. Les îles de l’OECS et la Barbade vont donc offrir des opportunités à l’export tant dans les ENR que dans l’EE. » Marie-France GRUGEAUX-ETNA

SCHÉMA ÉOLIEN DE LA GUADELOUPE Les schémas régionaux éoliens, prévus par la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 (art. 90) portent sur l’engagement national pour l’environnement et s’inscrivent dans le cadre de la réalisation des Schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE). Les SRCAE sont des documents stratégiques. Ils visent à définir à l’horizon 2020 et 2050, les orientations et les objectifs régionaux pour faire face au changement climatique. En Guadeloupe, le SRCAE a été adopté par les conseillers régionaux en décembre 2012, soit trois mois après avoir adopté, le schéma régional éolien, en assemblée plénière. Ce dernier constitue une annexe du SRCAE actuellement en cours d’élaboration sur le territoire. À partir d’une analyse concertée des potentiels et des contraintes locales, le schéma éolien de la Guadeloupe permet de répondre aux objectifs suivants : l’identification des zones géographiques d’étude appropriées pour l’implantation d’éoliennes ; la détermination d’objectifs qualitatifs, à savoir les conditions nécessaires au développement des projets éoliens ; la détermination d’objectifs quantitatifs relatifs à la puissance à installer. » Marie-France GRUGEAUX-ETNA

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PLACE DE CHOIX POUR L’ÉOLIEN DANS LA CARAÏBE

DFA, au Secteur Énergies renouvelables et Maîtrise de la demande énergétique, créent les conditions appropriées pour attirer les investisseurs sur leur territoire et développer la filière éolienne.

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En effet, l’UICN pour les Caraïbes a lancé diverses initiatives avec le soutien du ministère français de l’Écologie, de l’Énergie du Développement durable et de l’Aménagement du territoire pour développer les énergies renouvelables.


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EN QUÊTE

DE NOUVELLES

EXPÉRIENCES ET RELATIONS

Le stand d’Orange Caraïbes a attiré nombre d’étudiants lors du Forum étudiants des carrières et métiers

Forum étudiants des métiers et carrières

“ Sur les 3 745 étudiants de l’UAG Guadeloupe, 1 200 réaliseront un stage obligatoire, d’où l’intérêt de la tenue d’un tel Forum.” Le Forum a eu lieu le 24 octobre, sur le campus de l’UAG

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avoriser l’employabilité des étudiants, tel était l’un des objectifs du Forum étudiants des métiers et carrières qui a eu lieu en Guadeloupe, le 24 octobre dernier, à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG). Étudiants et professionnels ont ainsi pu échanger durant une matinée marquée par plusieurs ateliers.

Après la Martinique et juste avant la Guyane, la troisième édition du Forum étudiants des métiers et carrières, organisé par la Fondation UAG-GBH « Agir ensemble pour la formation et l’emploi », s’est tenue sur le campus de Fouillole de l’UAG. La manifestation était divisée en deux parties. Dans les amphithéâtres, les étudiants pouvaient participer à cinq ateliers sur les métiers de différents domaines – Finances, environnement, commerce, ingénierie ou encore droit social, animés par une trentaine de professionnels, en majorité des cadres de grandes entreprises telles que GBH, Orange Caraïbes, KPMG, CMA-CGM, CMA-CGM, etc.

Sur l’esplanade de la faculté des Sciences exactes et naturelles, avaient été installés 13 stands d’entreprises tenus par 80 professionnels venus échanger avec les participants et des stands d’information sur notamment la mobilité internationale, les formations professionnalisantes el l’association des jeunes chercheurs. Lors de son discours d’introduction de ce Forum, Rodolphe Hayot, le directeur général de GBH et administrateur de la Fondation, a souligné « l’utilité de ces rencontres entre enseignants, étudiants et acteurs économiques », indiquant qu’il s’agissait d’une « démarche très importante de rapprochement ». Le président de l’UAG, Pascal Saffache, a précisé que sur les 3 745 étudiants de l’UAG Guadeloupe, 1 200 réaliseront un stage obligatoire, d’où l’intérêt de la tenue d’un tel Forum. » Mylène COLMAR

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DE NOMBREUX ÉTUDIANTS

FORMÉS PAR ORANGE CARAÏBES

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range Caraïbes est partenaire de l’UAG depuis décembre 2009 et participe à des manifestations telles que le Forum étudiants des carrières et métiers. André Dupic, le directeur général d’Orange Caraïbes, nous en dit plus sur ce partenariat. INTERF@CE : Pourquoi le groupe Orange Caraïbes a-t-il décidé de signer ce partenariat, quelles étaient ses ambitions premières ? Ce partenariat se compose principalement de deux parties : la première est la participation de salariés d’Orange Caraïbes en tant qu’intervenants à des actions de l’UAG, la seconde étant l’accueil d’étudiants de l’UAG à des stages en entreprise ou des formations en alternance. INTERF@CE : Et quel en est le bilan ? Plusieurs interventions de salariés de Orange Caraïbes ont déjà eu lieu dans les domaines informatique et sécurité et notre entreprise accueille régulièrement des stagiaires de l’UAG tout en souhaitant développer ses accueils d’étudiants en alternance aussi sur des niveaux master et au-dessus. Une Validation des Acquis de l’Expérience a également été validée en coordination avec l’Université. » Propos recueillis par Mylène COLMAR

André DUPIC, le Directeur Général d’Orange Caraïbes

ÉLODIE POIRIER

“ CONTINUER CHEZ ORANGE, DANS L’IDÉAL ”

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lodie Poirier, une Guadeloupéenne âgée de 22 ans, en master à l’I2M Sup de Co en alternance chez Orange Caraïbes, a partagé son expérience avec nombre d’étudiants sur le stand d’Orange lors du Forum. INTERF@CE : Comment avez-vous rejoint Orange Caraïbes ? Dans le cadre de ma licence professionnelle en management des organisations à l’UAG, je devais effectuer un stage obligatoire de trois mois. J’ai choisi Orange, car c’est une grande entreprise et j’étais très attirée par le domaine des télécommunications.J’ai fait mon stage au sein de la direction marketing & communication et comme cela s’est très bien passé, j’ai donc demandé à rester chez Orange, dans le cadre de mon master en alternance qui comprend un contrat de professionnalisation - chaque mois, je travaille trois semaines et j’ai une semaine de cours. INTERF@CE : Pourquoi avez-vous accepté de participer à ce Forum ? Orange Caraïbe est perçue comme une entreprise dynamique, très convoitée pour l’alternance, notamment en communication. Beaucoup d’étudiants de mon école ont ainsi signé un contrat de professionnalisation chez Orange. » Propos recueillis par Mylène COLMAR

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Élodie POIRIER, étudiante en master en alternance, chez Orange Caraïbes


L’UQAR, l’une des universités québécoises à avoir signé une convention avec la Région Guadeloupe.

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es jeunes guadeloupéens manifestent un intérêt grandissant pour le Québec, à en juger le succès rencontré par la 4ème édition des « Journées Mobilité : Étudier au Québec » ayant eu lieu fin novembre, en Guadeloupe. Plutôt que de poursuivre des études en Hexagone, de plus en plus de Guadeloupéens se tournent vers le Québec, dont la qualité des enseignements et formations est reconnue. Désireuses de les attirer en leur sein, l’Université du Québec à Montréal (UQAM), l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont signé une convention de partenariat d’une durée de cinq ans avec la Région Guadeloupe, en 2011. La collectivité régionale s’est engagée à verser chaque année, pour chaque établissement partenaire, dix Bourses régionales à la mobilité - d’une valeur de 3 500 euros - aux Guadeloupéens désireux de se former dans ces universités et dont les dossiers auront été retenus. Afin de promouvoir ce partenariat et leurs établissements, des représentants de l’UQAM, l’UQAR et l’UQTR ont fait le déplacement fin novembre en Guadeloupe pour délivrer des conférences informatives et tenir des stands dans le cadre de deux « Journées Mobilité : Étudier au Québec », le 26 novembre à Basse-Terre et deux jours plus tard, aux Abymes. « De telles journées représentent une belle chance pour transmettre l’information aux jeunes guadeloupéens qu’au Québec, il y a beaucoup de personnes partant à la retraite et donc beaucoup de possibilités d’emplois », a expliqué Gaëtan Lafond, agent de recrutement du service de promotion et d’information sur les études de l’UQTR, chargé d’animer l’un des stands. Mettant en avant l’excellence et la diversité des formations proposées par l’UQTR, Gaëtan Lafond souligné également que les Guadeloupéens rejoignant les universités québécoises s’assuraient d’avoir de grandes opportunités d’occuper un emploi dans cette région par la suite.

MOTIVATION INDISPENSABLE En quête de multiples informations sur la Belle Province, des dizaines de jeunes guadeloupéens – des lycées mais aussi des étudiants de l’Université des Antilles et de la Guyane - ont fait le déplacement à l’Espace régional du Raizet où se déroulait la deuxième journée de cette manifestation, le 28 novembre. La majorité d’entre eux ont assisté à la conférence principalement animée par Françoise Braun, la directrice du Bureau de recrutement de l’UQAM. Cette dernière a souligné les avantages d’effectuer une expérience internationale à l’étranger et de choisir le Québec : « Le Québec n’est pas loin de la Guadeloupe et nous avons en commun la langue française, nos universités sont toutes francophones et publiques ». Par ailleurs, les étudiants français payent les mêmes droits de scolarité que les Québécois, grâce à une convention signée par la France et le Québec, ce qui leur évite d’avoir à acquitter les droits exorbitants demandés aux autres étudiants étrangers. Enfin, le coût de la vie reste généralement moins élevé qu’en Hexagone. Cependant, Françoise Braun a insisté sur le fait que venir étudier au Québec représente une « course à obstacles », notamment pour obtenir les visas et permis obligatoires pour étudier sur le territoire canadien. Les démarches administratives sont coûteuses et longues, nécessitant plus de deux mois de procédure auprès de l’ambassade du Canada. « Ne venez pas au Québec si vous n’avez pas votre permis d’études ! Nous avons des histoires malheureuses d’étudiants qui sont arrivés sans permis, car ils croyaient pouvoir s’en passer. Or, sans cela, vous ne pouvez pas vous inscrire et vous devrez retourner chez vous », a rappelé François Braun. » Mylène COLMAR

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OPÉRATION SÉDUCTION DES UNIVERSITÉS QUÉBÉCOISES


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LA TOURNÉE S’EST POURSUIVIE EN MARTINIQUE Les représentants de l’UQAM, l’UQAR et l’UQTR se sont également arrêtés en Martinique, pour participer à une rencontre qui s’est tenue le 1er décembre à l’Hôtel de Région de Martinique, dans le cadre de la 4 ème édition de la tournée « Etudier au Québec » aux Antilles, à l’initiative du réseau de l’Université du Québec (UQ) (voir encadré). La Région Martinique, qui souhaite favoriser la mobilité des jeunes vers le Québec, « travaille sur un projet de convention avec les universités québécoises afin de permettre aux étudiants martiniquais qui ne trouveraient pas les formations souhaitées à l’Université Antilles-Guyane d’intégrer un programme québécois ». » Mylène COLMAR

L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC, PLUS GRAND RÉSEAU UNIVERSITAIRE CANADIEN

La tournée « Etudier au Québec » aux Antilles, qui en est à sa 4ème édition, est une initiative du réseau de l’Université du Québec (UQ), dont font partie l’UQAM, l’UQAR et l’UQTR. Créé en 1968 par le gouvernement du Québec, ce réseau a pour mission « de faciliter l’accessibilité à l’enseignement universitaire, de contribuer au développement scientifique du Québec et au développement de ses régions ». Il comporte six autres établissements : Institut National de la Recherche Scientifique, Université du Québec à Chicoutimi, Université du Québec en Outaouais, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, École Nationale d’Administration Publique, École de Technologie Supérieure. Au total, l’UQ compte près de 90 000 étudiants, 6 000 professeurs et chargés de cours, et est présent dans 54 villes. » Mylène COLMAR

POUR LA RÉGION GUADELOUPE, LA MOBILITÉ EST UN OUTIL INDISPENSABLE Dans son discours d’ouverture de la deuxième journée d’information de cette manifestation, la conseillère régionale Michelle Maxo a souligné que « la Région Guadeloupe considère la mobilité comme un outil indispensable pour les étudiants qui souhaitent donner une dimension internationale à leur parcours de formation. À ce titre, en partenariat avec l’UQAM, l’UQAR et l’UQTR, elle a mis en place un dispositif de bourse régionale à la mobilité afin de permettre aux étudiants de réaliser leurs projets dans les meilleures conditions ». En 2012, la Région a reçu 53 demandes de bourse, alors qu’elle n’en attribue que 30. » Mylène COLMAR

Les Guadeloupéens sont venus en nombre à la rencontre des universités québécoises, le 28 novembre, à l’Espace régional du Raizet, aux Abymes.

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Vicky JEAN, conseillère aux futurs étudiants internationaux de l’UQAR, a livré de multiples conseils aux visiteurs.

Gaëtan LAFOND, agent de recrutement du service de promotion et d’information sur les études de l’UQTR, animait l’un des stands.


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WELCOME TO ASEAN S

i la France a l’obligation d’être présente au sein du gigantesque marché communautaire asiatique de l’ASEAN, les Départements Français d’Amérique doivent aussi pouvoir en récolter quelques bienfaits commerciaux, à condition de se positionner sur des « niches » comme les énergies renouvelables, sinon l’exportation de produits spécifiques à nos territoires. Alors que le 18 novembre dernier, les dirigeants des dix pays membres ( Indonésie, Malaysia, Philippines, Singapour,Thaïlande, Brunéi, Vietnam, Birmanie, Laos et Cambodge) de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) se réunissaient à Phnom Penh, au Cambodge, pour l’ouverture du 21ème sommet de l’ASEAN, quelques jours auparavant (5 et 6 novembre), la ville de Vientiane au Laos, accueillait le 9ème Sommet Asie-Europe (ASEM) également dénommé Asia Europe Meeting. Cet événement a rassemblé 11 Chefs d’État, 21 Premiers ministres, 12 ministres ainsi que les Présidents du Conseil européen, de la Commission européenne et le Secrétaire général de l’ASEAN. La France était représentée par son président, François Hollande, et par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. L’ASEM a été officiellement lancé en 1996, à Bangkok, suite à une initiative conjointe de la France et de Singapour. Il regroupe aujourd’hui 49 pays (les États membres de l’UE et de l’ASEAN, plus la Corée du Sud, le Japon, la Chine, la Mongolie, le Pakistan, l’Inde, ainsi que la Russie, l’Australie et la Nouvelle-Zélande depuis 2010, la Norvège, la Suisse et le Bangladesh depuis 2012) auxquels s’ajoutent deux membres institutionnels (l’Union européenne et le Secrétariat de l’ASEAN). Ces États représentent plus de 50% du PIB mondial, 58% de la population mondiale et 60% du commerce international. Le prochain sommet de l’ASEM se tiendra à Bruxelles en 2014.

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UNE CARTE À JOUER POUR LA FRANCE UBIFrance ne s’y est pas trompée en organisant à la fin de l’année dernière, à Paris, un colloque sur ce nouveau grand marché qu’est l’ASEAN dont la France ne doit surtout pas se priver, autour de thèmes comme : « Pourquoi les entreprises françaises doivent venir en Indonésie », « Singapour, une bulle de croissance et un marché test exigeant pour les exportateurs français » ou encore « 2013 : un nouvel élan pour les intérêts commerciaux français au Vietnam ». C’est aujourd’hui, une des zones les plus dynamiques de la planète avec un taux de croissance moyen de 6 %, un marché de 550 millions de consommateurs affichant une réelle appétence de consommation, associées à des besoins dans des secteurs ou la technologie et le savoir-faire français est reconnue. On peut aussi rappeler que les principales banques françaises sont présentes en Indonésie, en Malaisie, aux Philippines, à Singapour et au Vietnam. L’ASEAN se caractérise par une forte hété-rogénéité entre des économies avancées (Singapour, Brunei), des pays émergents (Indonésie, Thaïlande, Malaisie, Philippines) et des pays en développement (Vietnam, Cambodge, Laos, Birmanie). La problématique de l’intégration économique et financière de la région est à ce titre particulièrement importante.

L’ASEAN reste encore fortement dépendante de la demande adressée par les pays du G3 (États-Unis, Europe, Japon), même si les échanges diminuent au profit du commerce avec la Chine : la part des exportations de l’ASEAN vers la Chine est, en effet, passée de 3,7 % à 6,7 %, ces dernières années. Pour Philippe Allouche, chef du bureau Asie du Sud-ASEAN, DREE, MINEFI, les relations économiques et commerciales entre la France et l’ASEAN sont certes marquées par un recul des exportations suite à la crise asiatique, mais les flux d’investissements français vers l’ASEAN demeurent significatifs principalement sur Singapour, suivi par le Vietnam et la Thaïlande. En termes sectoriels, les entreprises de service et l’immobilier sont les principaux destinataires de ces flux d’investissements, devant les industries manufacturières.

LES MEILLEURES SOLUTIONS À L’INTÉGRATION L’enjeu est de renforcer la présence des entreprises françaises dans l’ASEAN et lutter contre un risque d’éviction lié à la montée en puissance de la Chine et à la multiplication des projets d’accord de libre-échange. Les moyens d’action, du côté de l’initiative publique, résident notamment dans une politique d’appui à l’exportation. Du côté de la stratégie des entreprises, l’identification


des secteurs en croissance et des secteurs où la France dispose d’une offre concurrentielle ainsi que le partenariat avec les entreprises asiatiques semblent à privilégier. A ce niveau, les DFA pourraient se positionner pour vendre leur savoir-faire et notamment en terme d’énergie renouvelable, profitant d’un climat et d’une végétation très similaires à ceux des Antilles. La DREE (Direction des relations économiques extérieures) fait de l’Asie une priorité de son action au service des entreprises. Elle peut s’appuyer sur dix missions économiques et offre aux entreprises françaises des informations ciblées, par pays et par secteur. Jean-Pierre Bonvallet , Directeur des Relations internationales, Institut Paris-Grignon, membre du groupement Polytech estime que le meilleur atout pour la France c’est sans doute celui de son enseignement supérieur, technique et technologique, qui est de plus en plus reconnu sur la scène internationale

et notamment en Asie. « Dans le cadre de Polytech, nous avons mis en place, un programme d’échange de cadres entre la France et la Chine, d’ailleurs l’un des plus importants programmes de ce type ». De son côté, le Service économique régional (SER) de Singapour assure, en lien avec les autres Services économiques de la région (Bangkok, Hanoï, Jakarta, Kuala Lumpur, Manille et Phnom Penh), la couverture de l’ensemble des dix pays de l’ASEAN. Il se charge notamment d’analyser les politiques agricoles et commerciales, les questions de transport, d’énergie et d’environnement qui intéressent les entreprises françaises.

LES BESOINS DE L’ASEAN Les besoins de la région en infrastructures, évalués à 1150 milliards USD pour les dix prochaines années, par la Banque mondiale, offrent des possibilités de contrats importants pour les groupes français.

L’Union Européenne a par ailleurs engagé depuis fin 2009 des négociations avec plusieurs pays de la région (Singapour, Malaisie, Thaïlande, Indonésie et Vietnam) pour aboutir à des accords de libre-échange. Cela permettrait aux groupes français d’améliorer leurs positions sur des marchés en forte croissance. Le SER suit à ce titre de près les avancées de ces négociations. Un accord commercial entre l’UE et l’ASEAN permettrait de renforcer les échanges de biens et de services. L’ASEAN exporte vers l’UE du matériel informatique, de l’habillement et du cuir et importe des équipements et de la chimie. En moyenne, la protection des marchés de l’ASEAN est relativement faible. Du côté de l’UE, la protection reste élevée spécifiquement dans certains secteurs agricoles notamment ceux des huiles et de la betterave à sucre. » Marie-France GRUGEAUX-ETNA

SINGAPOUR MON AMOUR Premier partenaire commercial de la France en Asie du Sud-Est (et le troisième en Asie après la Chine et le Japon), Singapour accueille environ 500 entreprises françaises, principalement dans l’industrie électronique et les services financiers (BNP, Véolia, Agne B. pour ne citer que ceux-là). Son commerce extérieur, qui représente près de trois fois son PIB, est soutenu par des infrastructures de qualité : un aéroport ultra moderne, le second port mondial en termes de trafic de conteneurs après Shangha), des moyens de communication performants. La France entretient avec la Cité-État d’excellentes relations économiques et commerciales, symbolisées par un fort excédent commercial en sa faveur, l’obtention de nombreux contrats civils et un stock substantiel d’investissements français à Singapour. » Marie-France GRUGEAUX-ETNA

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“ C’est aujourd’hui, une des zones les plus dynamiques de la planète avec un taux de croissance moyen de 6 %, un marché de 550 millions de consommateurs affichant une réelle appétence de consommation. “


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DES GUADELOUPÉENS À LA FRENCH WEEK DE MIAMI

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e 20 mars 2011, une convention pour la mise en place du comité pour l’organisation et le développement à l’international des entreprises (CODIE) a été signée entre la région Guadeloupe, l’État et les chambres consulaires (CCIIG, chambre des métiers et l’artisanat, chambre d’agriculture). Désormais, tous les projets et les missions à l’export sont validés dans le cadre du CODIE.

En 2012, la collectivité régionale a intensifié son engagement pour développer les activités à l’export des entreprises locales. Dans ce contexte, elle a organisé plusieurs missions de prospection économique. Après le forum caribéen sur les énergies renouvelables, les rencontres interprofessionnelles et le forum d’affaires à Nice, suivis de la foire internationale de La Havane, la collectivité a accompagné en novembre dernier une délégation d’entrepreneurs à la French Week de Miami, dans leur découverte de nouveaux marchés.

« Il est indispensable de saisir ces grandes rencontres économiques internationales, précisait récemment Josette Borel-Lincertin, la présidente du conseil régional, car elles sont l’occasion de mettre en avant nos entreprises, de leur laisser entrevoir de nouvelles perspectives de développement, tout en partageant avec nos voisins, notre savoir-faire. En ce sens, la French Week vise à mettre la France et ses entreprises sur le devant de la scène américaine, et c’est pour nous une ouverture unique sur la Floride. La concurrence ne nous effraie pas. Compétences, technicité et proximité géographique avec les USA, nous avons l’essentiel pour réussir, aussi longtemps que notre audace nous portera ». La délégation d’entrepreneurs présente a profité au mieux de cette mission, des rencontres organisées ou improvisées, afin d’établir des contacts et appréhender les États-Unis comme un marché potentiel, et non pas comme un simple « rêve américain ». » Marie-France GRUGEAUX-ETNA

LES MISSIONS DU CODIE POUR L’ANNÉE 2012/2013 Les missions suivantes ont été attribuées au CODIE depuis sa création et initiées le plus souvent par la Direction des affaires européennes et de la coopération (DAEC). Une mission de prospection économique à Miami dans le cadre de la French Week, portée par la région, initiée par la DAEC La participation d’une délégation d’entreprises guadeloupéennes à la FIHAV, Foire de La Havane La participation au Forum caribéen des énergies renouvelables (CREF) qui se tient cette année à Porto-Rico, proposée et validée par le CODIE et portée par l’Institut de Coopération Franco-Caraïbe (ICFC). La participation au SIAL 2012, portée par Guadeloupe Expansion. Quelle que soit la manifestation, l’objectif est de garantir aux entreprises Guadeloupéennes la meilleure visibilité sur les territoires de prospection et de maintenir ou renforcer la présence guadeloupéenne sur les différents marchés alentour, notamment dans ses secteurs d’excellence.

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CONGRÈS DE L’ARF CE QUI VA CHANGER DANS LES RÉGIONS

Des présidents des Régions de France réunis les 18 et 19 octobre derniers.

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es travaux menés, les 18 et 19 octobre derniers, au congrès de l’Association des Régions de France (ARF), sur le thème : « décentralisation : l’heure des Régions, le défi de la croissance », sont venus appuyés les grandes orientations du projet de loi de décentralisation qui laissent apparaître un élargissement des compétences des régions sur le développement économique, l’emploi, la formation et l’orientation. Ainsi, trente ans après les lois Defferre, l’ARF entend construire la « République des territoires » par une loi-cadre de régionalisation.

LES CINQ POINTS MAJEURS DU PROJET DE LOI :

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE Chaque région élaborerait, au plus tard le 1er décembre 2014, un schéma régional de développement économique et de l’innovation après concertation avec l’État, les autres collectivités et les chambres consulaires. Ce schéma définirait un plan régional pour l’internationalisation des entreprises ainsi qu’une stratégie régionale d’innovation.

FONDS EUROPÉENS L’État confie aux régions, pour la période 2014-2020 soit par transfert de gestion, soit par délégation de gestion, la gestion des programmes opérationnels des fonds structurels européens et du Fonds européen agricole pour le développement rural.

FORMATION PROFESSIONNELLE

TRANSPORTS

La région serait compétente en direction des jeunes, des adultes, des personnes handicapées et des personnes détenues dans un établissement pénitentiaire.

Un syndicat régional de transport regrouperait la région, les départements, les autorités organisatrices de la mobilité durable. Ce syndicat régional se substituerait aux syndicats mixtes existants. Créé dans un délai de deux ans à compter de la publication de la loi, il serait chargé d’élaborer le « schéma régional de transport ».

Elle définirait et mettrait en œuvre la politique de lutte contre l’illettrisme et pour l’acquisition de compétences clés. Elle devrait élaborer un contrat de plan régional de développement des formations professionnelles en concertation avec l’État. Une carte régionale des formations dispensées dans le cadre de l’apprentissage fixerait les priorités. La région définirait un schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, déterminant les principes et les priorités de ses interventions.

AMÉNAGEMENT NUMÉRIQUE DU TERRITOIRE La région se verrait confier l’élaboration d’un schéma directeur régional des réseaux de communications électroniques pour assurer la cohérence des réseaux d’initiative publique. La responsabilité des plans de gestion des déchets passerait du département à la région, échelle qui a déjà été retenue pour l’Ile-de-France. » Marie-France GRUGEAUX-ETNA

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Sandra TOUVIN, présidente de l’association Adult’Formation et salarié Orange, accompagné de Corinne SAINT-VAL, membre, de Muriel OGHE, secrétaire, de Marie-Cécile COLLIDOR, membre et Léo COLLIDOR, trésorier.

LES PROJETS SOLIDAIRES RÉCOMPENSÉS PAR LA FONDATION ORANGE AUX ANTILLES-GUYANE

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a Fondation Orange a validé début novembre, trois nouveaux projets dans le cadre de son 5 ème Appel à Projet Solidaire à destination des salariés du Groupe.

Deux projets avaient déjà été retenus en mars dernier. Ce sont donc en tout, cinq projets caribéens, qui ont bénéficié cette année, du soutien financier de la Fondation Orange, dans le cadre des Appels à Projets Solidaires à destination des salariés du Groupe.

LA VAGUE ARLÉSIENNE Association martiniquaise qui œuvre pour l’insertion sociale des personnes handicapées (Fred Chalons, membre actif de l’association).

ADULT’FORMATION Formation d’aide à l’éducation des enfants en situation difficile, des parents et des formateurs, en Guadeloupe (Sandra Touvin, présidente de l’association).

MONSTER CLUB ATHLÉ Projet sportif à destination des enfants défavorisés et/ou issus des maisons de l’enfance ou des quartiers sensibles de Guadeloupe, ayant un potentiel détecté pour l’athlétisme (Annie Gordien, trésorière de l’association).

SARLASSONNE Tennis Club, projet sportif qui favorise la pratique du tennis pour les enfants et les adultes en milieu défavorisé en leur mettant à disposition le matériel nécessaire pour faciliter cet accès (Luc Bestory, président du club).

2000 FEMMES Pour 2012, projet en partenariat avec la Fondation K’dUrgences, fondée par Christine Kelly, dont le but est de soutenir les familles monoparentales guadeloupéennes en situation d’urgence (Catherine Nordey, membre actif de la Fondation). La Fondation Orange a soutenu chacune de ces associations à hauteur du soutien financier demandé (de 2 000 euros à 5 000 euros). Dans la perspective du nouveau contrat social « Conquêtes 2015 », qui place l’humain au cœur de l’entreprise, le but pour la Fondation est de « renforcer les liens entre la Fondation et les salariés du groupe en concrétisant les valeurs communes au Groupe, aux salariés : l’humain, le respect, l’attachement à l’intérêt général et l’ouverture ». Le programme des Appels à projets Solidaires lancé en 2010, est ouvert à tous les collaborateurs actifs et retraités du Groupe et permet de soutenir des projets autour des thèmes du lien et de l’entraide dans les domaines de la santé, de l’éducation ou de l’accès à la culture.

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Colette LARCHER, Présidente de la Vague Arlésienne, avec à sa gauche, Fred CHALONS, salarié Orange et membre de l’association.

Les projets bénéficiant aux femmes ont une attention toute prioritaire. La lutte contre l’exclusion numérique est aussi un engagement fort du groupe Orange. C’est ainsi que le projet Orange Solidarité Numérique porté par la Fondation a pour ambition de d’accompagner les personnes exclues du monde numérique vers plus d’autonomie dans l’utilisation de ces outils de communication. La Fondation Orange a accompagnée cette année, deux associations des Antilles Guyane, dont les projets participaient à cette lutte contre la fracture numérique :

POINT ACCUEIL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL Projet porté par Ancrage Guyane, association guyanaise dont l’objet est de permettre aux personnes en difficulté face à l’insertion sociale et professionnelle, d’acquérir les compétences nécessaires, en leur proposant un accompagnement adapté. La Fondation Orange a doté cette association des 10 ordinateurs qu’elle requérait.

“ Les projets solidaires du bassin caraïbe récompensés.“ Jean-Claude FARIAL, Président de l’association Monster Club Athlé (à droite), avec Annie GORDIEN salariée Orange et trésorière de l’association, et Rod DABRIOU, directeur technique.

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LE NUMÉRIQUE POUR LE TOUT-ACAJOU Projet porté par ASMA, association du François en Martinique, qui a pour objet d’allier le numérique à la maîtrise de la langue et des mathématiques. La Fondation Orange a accordé le soutien financier demandé pour concrétiser le projet. Contact : Catherine Nordey catherine.nordey@orange.com


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GUADELOUPE PORT CARAÏBES

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NOUVEAU STATUT, TOTAL RELOOKING Anciennement Port autonome de la Guadeloupe

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uadeloupe Port Caraïbes, telle est la nouvelle dénomination du Port autonome de la Guadeloupe, récemment devenu grand port maritime et désormais doté d’une nouvelle identité et d’outils de communication plus en accord avec son positionnement stratégique. Le 7 décembre 2012, le Port autonome de la Guadeloupe a rendu public une panoplie de nouveautés, à commencer par son changement d’identité, cette dernière n’ayant jusque-là jamais été modifiée depuis 1975, année de sa création. Désormais, il convient de parler de Guadeloupe Port Caraïbes. L’établissement portuaire a ainsi voulu se doter d’une appellation plus en adéquation avec son nouveau statut de Grand Port Maritime (GPM), en vigueur depuis le 1er janvier 2013, en application du décret du n°2012-1103 du 1er octobre 2012.

Cette nouvelle dénomination fait référence à son positionnement stratégique de hub portuaire européen au centre de l’arc antillais, une « situation géographique idéale » qu’il a souhaité mettre en avant. Guadeloupe Port Caraïbes ne s’est pas contenté de changer de nom, il a effectué un relooking complet. Il aun nouveau logo représentant un navire de face, un portique et deux vagues symbolisant le port en eau profonde, et alliant le bleu de la mer, le vert de la terre et de l’écologie et l’orange, choisi pour refléter le dynamisme des activités portuaires. L’auteur-compositeur guadeloupéen Fred Deshayes a composé une musique officielle mêlant des sonorités du gwo ka, du violon et des notes jazzy, diffusée dans le cadre des supports audiovisuels et comme musique d’attente de l’accueil téléphonique – avec un message en quatre langues – de l’établissement portuaire.

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Par ailleurs, le site internet de Guadeloupe Port Caraïbes a été complètement revu, avec la volonté d’en simplifier et améliorer la consultation, notamment par une présentation plus claire, colorée et contrastée, par la mise en ligne d’un contenu riche, trilingue, par l’intégration de nouveaux espaces et fonctionnalités.

UNE GOUVERNANCE MODERNISÉE Le système de gouvernance de l’établissement devrait subir des modifications au début de cette année. Le conseil d’administration composé de 26 membres se verra remplacer par un conseil de surveillance de 17 membres et un directoire de trois personnes. De plus, sera mis en place un conseil de développement composé de quatre collèges avec les représentants de la place portuaire, deux des entreprises exerçant leurs activités sur le port, ceux des collectivités territoriales ou de leurs groupements et enfin ceux des personnalités qualifiées intéressées au développement du port. Un conseil de coordination interportuaire (Guadeloupe / Martinique Guyane) sera également mis en place.

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1 – Une vue aérienne du Port de Jarry, à Baie-Mahault. 2 – Guadeloupe Port Caraïbes est le premier port européen à utiliser le Quick Response+ (QR), système. 3 – La page d’accueil du site repensé de l’établissement portuaire. 4 – Laurent MARTENS, Directeur Général de Guadeloupe Port Caraïbes, Gil THÉMINE, Président du Conseil

Allant dans le sens de plus de lisibilité et de réactivité, cette nouvelle organisation vise également à assurer l’objectivité de ces organes. » Mylène COLMAR

Guadeloupe Port Caraïbes ne s’est pas contenté de changer de nom, il a effectué un relooking complet.

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d’administration, Ary CHALUS, Député-Maire de la Ville de Baie-Mahault et Secrétaire du Conseil d’administration et Viviane FRANÇOIS-JULIEN, Directeur Cabinet/Communication, ont présenté la nouvelle identité visuelle de l’établissement portuaire, le 7 décembre 2012.


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DES RÉSULTATS RECORDS ENREGISTRÉS EN 2012 Guadeloupe Port Caraïbes a enregistré des résultats exceptionnels pour l’année 2012. Estimé à 3,8 Mt, son trafic de marchandises a augmenté de 10% - meilleure progression des ports français - et atteint ainsi un record historique d’activité, grâce notamment au développement du trafic de transbordement. Ce dernier, en forte augmentation, a soutenu le trafic de conteneurs qui s’est accru de 28,1 % et enregistre un record historique, avec 211 421 TEU en 2012. Il est à noter que Guadeloupe Port Caraïbes est ainsi devenu le 2e grand port maritime de France en matière de transbordement. Concernant le nombre de passagers, le bilan est aussi très positif : + 13%, soit une augmentation de plus de 100 000 passagers, et un total dépassant les 905 000 passagers. Quelque 618 000 personnes ont été comptabilisées pour le trafic vers les îles du Sud (+ 4% par rapport à 2011), 127 000 pour le trafic inter-îles (+17%). Le secteur de la croisière se porte très bien, avec un trafic en progression de 56%, un total de 152 000 croisiéristes, soit un chiffre plus que doublé par rapport à l’année précédente. Enfin, Guadeloupe Port Caraïbes présente une excellente situation financière, avec un chiffre d’affaire jusque-là jamais atteint : 35,57 millions d’euros, soit une augmentation de 9% par rapport à 2011. » Mylène COLMAR

UN HUB AU RÔLE CENTRAL Guadeloupe Port Caraïbes est un établissement portuaire public de l’Etat à personnalité morale propre qui a pour « mission d’assurer la gestion des infrastructures portuaires et des accès maritimes des cinq ports de sa circonscription » – Jarry à Baie-Mahault, Pointe-à-Pitre, Basse-Terre, Folle Anse à Marie-Galante, Bas-du-Fort. Son rôle est d’importance, « 95% des importations et des exportations de la Guadeloupe passent par ses installations ». Il est le 4e port de commerce français pour les conteneurs. Le 17 octobre 2012, il a reçu le prix de la fiabilité lors du gala de clôture du 42ème Congrès annuel de la Caribbean Shipping Association de Porto-Rico. » Mylène COLMAR

LE NOUVEAU SLOGAN EXPLIQUÉ Guadeloupe Port Caraïbes a choisi pour slogan « L’excellence européenne », pour trois raisons principales : « L’excellence » permet de qualifier de manière superlative, laudative englobe l’ensemble de ses activités L’adjectif « européenne » fait référence à la « stabilité institutionnelle, niveau de vie, qualité des normes, fiabilité, sûreté, compétitivité » de l’Europe et permet d’« inscrire (l’établissement) dans le sillage des premiers ports mondiaux ». Ce slogan met en avant le fait qu’il s’agit de l’« unique port de la région à offrir une qualité de service comparable ».

» Mylène COLMAR

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NEWS

CARAÏBE Alors qu’il vient d’être réélu à la présidence du pays, on ne sait toujours pas si son état de santé permettra à Hugo Chavez d’honorer ce nouveau terme. La cérémonie officielle est reportée et Chavez a annoncé avant son opération son soutien total à son vice-président Nicolas Maduro, au cas où... La constitution prévoit qu’une nouvelle élection présidentielle ait lieu dans les 6 mois si le président élu n’est pas en mesure d’assurer ses fonctions et que l’Assemblée estime qu’il ne sera plus en mesure de le faire.

VENEZUELA OPÉRATION

Le peuple vénézuélien retient son souffle alors que son dirigeant Hugo Chavez se remet doucement de sa quatrième opération visant à éradiquer des tumeurs cancéreuses. Opéré une nouvelle fois à Cuba, le dirigeant vénézuélien serait actuellement dans un état stable. La plupart des dirigeants sud-américains ont offert à Hugo Chavez des témoignages d’amitié poignants en remerciement de son engagement pour une transformation profonde et durable des sociétés du souscontinent. Plusieurs d’entre eux, à l’image de Rafael Correa (Équateur), se sont déplacés personnellement à Cuba pour soutenir le dirigeant vénézuélien dans cette nouvelle épreuve. Dans la Caraïbe, bon nombre d’officiels ont indiqué leur inquiétude quant à l’avenir de la région sans l’aide du géant pétrolier.

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Paradoxalement, malgré l’état de santé du président, son Parti Vénézuélien uni pour le Socialisme (PSUV) n’a jamais été aussi fort et vient de remporter dimanche 16 décembre lors des élections régionales 20 des 23 états que compte le pays.

ÎLES CAYMAN PARADIS FISCAUX

Les dirigeants des territoires des Îles Cayman (le premier ministre McKeeva Bush), et des îles Turk and Caïkos (le premier ministre Michael Misick), servant de paradis fiscaux pour la finance internationale, ont été arrêtés par les autorités financières de leurs territoires respectifs au mois de décembre pour être interrogés sur des pratiques de corruption et d’abus de pouvoir. Les enquêtes sont toujours en cours, mais le gouverneur à d’ores et déjà nommé un nouveau premier ministre aux Îles Cayman. Montrés du doigt par les gouvernants européens, ces petits territoires sont avant tout des dépendances britanniques servant de relais aux opérations des grandes banques de la City et de New York.

TRINIDAD ET TOBAGO JUSTICE

Le PSUV a conservé tous les États qu’il dirigeait déjà et en a gagné quatre nouveaux sur l’opposition, confirmant le soutien massif du peuple vénézuélien aux transformations engagées dans le pays depuis l’arrivée au pouvoir de Chavez en 1999.

Anthony « Tonic » Amogan, emprisonné pour son rôle présumé dans un assassinat, a été libéré le 18 décembre 2012. Car la justice trinidadienne n’a pas été en mesure de le juger, 15 ans après les faits qui remontent à février 1997.

Dans l’autre camp, la bourgeoisie locale blanche, la presse occidentale et la Maison-Blanche renouvellent en cette période de santé fragile leurs attaques contre celui qui a nationalisé les champs de pétrole vénézuélien au détriment des firmes occidentales...

« Tonic » et son équipier Ramdewar ont déjà été condamnés pour avoir abattu Ramcoomar Ramoutar, témoin à charge dans une affaire instruite à l’époque. Cependant ils devaient être rejugés. En l’absence de procès dans les 15 ans suivant les faits, la justice trinidadienne prévoit la libération de l’accusé, ce qui s’est déroulé en ce mois de décembre. Cette affaire est symptomatique de l’état du système de justice trinidadien – un système qui a fait de sa spécialisation l’enfermement pour des petites peines et de verdicts plus surprenants dans certaines affaires de meurtres ou de trafic de drogues de grande ampleur liées aux puissants groupes criminels locaux.


HAÏTI

CHOLÉRA

Plus que son grand-père, détesté des habitants, on découvre avec Anaïse dans ce village une autre conception de l’existence, plus belle et plus fraternelle. « Voilà ce qu’ils te diront, s’il leur vient l’envie de parler. Là-bas, à vivre de mer et d’arc-enciel, les couleurs souvent leur suffisent. Ils savent rester des journées entières à arpenter leur bord de mer sans mettre des mots sur leurs pensées (…). Il est des faits sans importance qui ne valent pas le bavardage, et d’autres dont les causes sont d’une telle profondeur qu’elles échappent à toute analyse, et qu’il convient pour être heureux de les laisser à leur mystère. ‘Laissez les choses à leur mystère’, voilà ce qu’ils te répondront... »

CUBA

myMagazine

Après avoir déjà été finaliste du prix Goncourt en 2011, Prix du Salon du Livre de Genève en 2012 et Grand Prix du Roman Métis 2011, le magnifique roman La Belle Amour Humaine de l’Haïtien Lyonel Trouillot vient de recevoir le Prix Gitanjali de littérature Français – Indien. La Belle Amour Humaine raconte la venue dans un village de pêcheur d’Haïti d’Anaïse, une jeune femme américaine à la recherche d’une partie de son passé : son grand-père est mort là, dans un incendie mystérieux.

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BELLE AMOUR HUMAINE

COSTA RICA CALYPSO

Le gouvernement du Costa Rica a officiellement reconnu la musique Calypso comme appartenant à son patrimoine national et à son identité historique au mois de décembre 2012. Cette annonce est importante en ce qu’elle marque la reconnaissance de la « caribéanité » comme partie intégrante de la culture de ce petit pays hispanophone d’Amérique Centrale. La région de Limon borde en effet la côte de la mer des Caraïbe et la culture de cette région est indéniablement marquée par cette influence. On y apprécie le Calypso depuis le début du 19ème siècle, date à laquelle des immigrants jamaïcains s’installèrent dans le pays au bord de la mer des Caraïbes.

JAMAÏQUE CRÉOLE CARIBÉE

LEONES DEL CARIBE

Les Nations Unies ont lancé au début du mois de décembre 2012 un programme de plus de Deux milliards de dollars pour éradiquer l’épidémie de choléra qui a fait près de 8 000 morts en Haïti depuis le séisme. Plus de 600 000 personnes ont contracté la maladie depuis cette date. Trois ans après le tremblement de terre terrible qu’a subits le territoire haïtien près d’un demi-million de personnes sont toujours sans abris.

L’équipe de football cubaine, les Leones del Caribe, a remporté le 16 décembre à St John (Antigua) la Caribbean Cup face aux favoris, les Soca Warriors de Trinidad et Tobago. Les Cubains se sont imposé un but à zéro au terme d’un match serré. À noter la très bonne performance de l’équipe martiniquaise qui s’est inclinée en demi-finale devant les Soca Warriors. Les Cubains avaient quant à eux éliminé l’équipe de Haïti dans l’autre demi-finale du tournoi. Ces quatre équipes se sont ainsi qualifiées pour la coupe de la CONCACAF 2013.

Après un demi-siècle de dispute entre personnes favorables à l’idée et opposants, les Jamaïcains disposent désormais d’une édition de la bible en créole jamaïcain – appelé localement ‘patwa’ : « Di Jamiekan Nyuu Testiment » (Le Nouveau Testament jamaïcain). Cette bible est le symbole de la reconnaissance de plus en plus grande que nous devons accorder à nos langues caribéennes qui ne sont pas des « dialectes » ou des langues mal parlées (« broken English », « Françaispetit-nègre »). Il s’agit en réalité de langues à part entière, parmi les plus modernes qui existent (leur formation remonte à quelques petites centaines d’années).

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myMagazine CARAïBES

Elles possèdent leurs systèmes de conjugaison et leur grammaire propres. La langue créole est déjà officiellement reconnue en Haïti et la Jamaïque sera probablement le prochain pays caribéen à sauter ce pas. L’University of the West Indies de Mona (Kingston) possède déjà un laboratoire de recherche sur la question dirigé par le professeur H. Devonsih. Noter que les langues créoles caribéennes ont toutes en commun des héritages européens et africains. Les systèmes de conjugaison simples avec auxiliaires sont ainsi des héritages africains assez proches dans les différents langages de la région. Un exemple ci-dessous, avec une phrase simple (« Je suis en train de parler ») : mi a taak (créole jamaïcain) ami ta talkin (créole papimento Curaçao) mwen ka palé (créole martiniquais)

ARBRE MIRACULEUX

TREMBLADE

Deux géologues de l’Institut de Sciences physiques de Paris ont découvert récemment les traces historiques d’un très puissant tremblement de terre qui aurait frappé les Petites Antilles le 8 février 1843.

Le Leucaena (parfois appelé Tamarin sauvage dans la région) est une essence présente dans la Caraïbe qui a été rebaptisée l’« arbre miraculeux » en raison des multiples usages que l’on peut en faire : engrais vert, charbon, nourriture pour le bétail, source d’énergie par fermentation et production de gaz, stabilisation des sols... Surtout le Tamarin sauvage a une très forte productivité et est particulièrement adapté à l’environnement caribéen.

m’ ap palé (créole haïtien) mi (d)e taki (créole sranan tongo Suriname) Les auxiliaires (a, ta, ka, ap) employés pour marquer le temps sont tout à fait similaires entre eux. Ils sont aussi comparables aux auxiliaires utilisés pour les conjugaisons dans les langues bantoues notamment, en Afrique. Leur emploi simplifie nettement les systèmes de conjugaison plus complexes des langues européennes, riches en exceptions.

RAPIDE COMME L’ÉCLAIR

Comme en 2008 et en 2009, le magazine français l’Équipe a nommé le sprinteur jamaïcain Usain Bolt sportif de l’année 2012 pour ses performances exceptionnelles aux Jeux olympiques de Londres. À la remise de ce trophée, Bolt a déclaré attendre avec impatience de « pouvoir faire tomber quelques-uns de ses records aux Jeux olympiques de Rio en 2016 »…

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CARAÏBE

En cette période de crise et de prix du pétrole élevé, plusieurs experts jamaïcains se sont prononcés récemment pour réétudier les projets datant des années 1970 incluant le développement de cette ressource locale qui permettrait de réduire à la fois les importations de pétrole (compensés par la production de gaz) et les importations d’aliments pour animaux (principalement maïs et soja, le maïs pouvant être produit localement en complément du tamarin sauvage).

Ce séisme, comparable en puissance à celui de magnitude 8.7 qui frappa l’Indonésie en 2004, aurait été ressenti jusqu’à New York. Les cartes marines d’époque montrent que, en Guadeloupe par exemple, de nombreux îlets disparurent durant ce tremblement de terre. Les quais du port de Pointe-à-Pitre s’enfoncèrent de 30 cm, tandis qu’ailleurs dans la région, des parties d’îles se trouvaient surélevées, comme certaines régions d’Antigua (+3 mètres). Les géologues ont profité de l’occasion pour rappeler la vulnérabilité de la région aux phénomènes liés aux activités sismiques comme les tsunamis. Des géologues jamaïcains et trinidadiens mettent par ailleurs en garde depuis plusieurs années la population de leurs îles respectives, car ces deux territoires devraient, selon un calcul de récurrence de ces phénomènes, connaître un tremblement de terre majeur dans un délai relativement court. Dans les deux cas, les lignes de faille passent très près des capitales de ces deux territoires et les historiens se rappellent que la capitale jamaïcaine (à l’époque Port-Royal) fut déjà détruite par le tremblement de terre de 1692. » Romain CRUSE


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PASSION, PROGRÈS,

PERFORMANCE Les

E

tape par étape, Gisèle Calvillo a franchi tous les obstacles, dépassé ses objectifs, séduit les plus exigeants, pour devenir la maquilleuse vedette de la ligne de maquillage MAC. Elle a accepté de répondre à nos questions à l’occasion de l’implantation d’une boutique MAC en Martinique.

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de Gisèle Calvillo

INTERF@CE : Vous avez débuté comme maquilleuse au comptoir de MAC pour devenir, aujourd’hui, l’Ambassadrice de la mode, celle qui forme à la fois les jeunes artistes et maquille les vedettes. Devez-vous cette ascension à votre talent, à votre ténacité ou aux circonstances ? Pourriez -vous aujourd’hui, dans le contexte international, refaire une carrière similaire ? J’ai entendu quelqu’un dire, une fois, que la chance arrive quand opportunité et bonne préparation se rencontrent. Quand j’ai commencé chez MAC, j’ai pris très au sérieux mon travail . J’étais avide d’apprendre un maximum des professionnels qui exerçaient autour de moi. Je me suis entraînée inlassablement en maquillant toute personne qui voulait bien prendre place sur ma chaise de maquillage parce que pour moi c’était la meilleure façon de progresser. Et plus je m’entraînais, plus je gagnais en expérience, en savoirfaire, plus je maîtrisais les différents styles, teintes, expressions, car chaque visage est unique. MAC a acquis ses lettres de noblesse et est connu internationalement. C’est une chance extraordinaire de pouvoir travailler sur des peaux très différentes, des faciès originaux. Vous n’avez plus aucune excuse de ne pas exceller dans ce que vous faites. J’ai la conviction d’avoir eu beaucoup de chance de rencontrer autant d’opportunités, mais je pense aussi que cela peut arriver à tout le monde. Tout ce qu’il faut c’est une réelle passion et de se vouer au maquillage et à la beauté. INTERF@CE : Comment expliquez-vous que MAC réussisse à fédérer un réseau de mannequins, de célébrités, de journalistes tout en suscitant de la sympathie ? MAC représente toutes les races, tous les âges et tous les sexes. Unir la beauté à travers les tendances actuelles, les couleurs et le « glamour », c’est ce que nous faisons le mieux.

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INTERF@CE : Les lignes de produits cosmétiques MAC sont-elles adaptées aux implantations géographiques dans le monde ? Par exemple, pour les Caraïbes, une attention particulière estelle accordée aux personnes de couleurs ? La plupart de nos magasins dans le monde vendent les mêmes produits, mais certains marchés ont des articles spécifiques pour tel pays ou telle région. Ces produits ont une gamme de couleurs spécifiques pour les lèvres ou les yeux par exemple. INTERF@CE : Sur quels critères avez-vous choisi la Martinique comme base d’implantation dans la Caraïbe ? Nous développons notre marque dans la Caraïbe depuis plusieurs années et nous avons un bon retour. Pour nous, c’est formidable d’annoncer notre arrivée en Martinique. Nous sommes ravis de notre nouvelle implantation. » Propos recueillis par Rania SOUHLAL

La mode c’est du glamour et tout le monde rêve d’en faire partie, d’être un membre de cette confrérie, voilà ce qui nous rapproche et nous unis les uns aux autres. INTERF@CE : Selon vous, quelle est la différence majeure entre le fait de travailler dans une société comme MAC ou dans une société par exemple comme Bourjois, également spécialisée dans les cosmétiques ? J’aime le maquillage et quand j’ai commencé dans cette voie, je voulais me confronter à la couleur et aux tendances. J’ai trouvé une culture d’art et de célébration au sein de MAC. D’autres lignes de beauté ont aussi des produits formidables, mais je pense qu’il est important de s’identifier avec la marque pour laquelle on travaille, et pour moi, c’est MAC. INTERF@CE : Comment concevez-vous le maquillage : comme une réalisation artistique ou comme le moyen de rendre une femme plus belle, plus séduisante ? Selon moi les deux sont indissociables. Le maquillage vous investit du pouvoir de transformation. Cela peut aller jusqu’à vous mettre sur la couverture d’un magazine, ou simplement à améliorer vos traits en ne changeant rien en soi. Je pense que le maquillage est un état d’esprit et, à moins que vous ne vouliez en faire votre carrière, cela peut s’avérer amusant d’essayer des nouvelles techniques et couleurs. Le maquillage s’enlève facilement, mais parfois se sentir sexy en mettant l’accent sur vos yeux ou vos lèvres vous donne un tel élan que vous ne voulez pas vous en séparer parce que vous désirez rester belle.

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INTERF@CE : Avec la mondialisation, considérez-vous que Paris reste le « must » en matière de mode et de créativité ou que d’autres villes comme NYC, Shanghai peuvent lui faire de l’ombre ? Paris c’est Paris et je pense qu’elle sera la capitale de la mode et du glamour pour toujours. D’autres villes sont aussi incroyables en ce qui concerne l’inspiration artistique, mais ce sera toujours Paris en tête de liste.

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“ J’ai trouvé une culture d’art et de célébration au sein de MAC.”


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NOUVEAUTES SIHH 2013 PAR CHRONOPASSION

TOURBILLON 24 SECONDES CONTEMPORAIN

QUADRUPLE TOURBILLON SECRET

Ce garde-temps s’inscrit dans la ligne contemporaine de Greubel Forsey, caractérisée par un boîtier de forme ronde et offrant un regard sur la technique, plus précisément sur le mécanisme du Tourbillon 24 Secondes. Ce calibre a été entièrement développé afin d’offrir une vision tridimensionnelle, l’effet de profondeur étant accentué par la platine en titane avec finition oxydé anodique bleu royal, traitement tout à fait inédit chez Greubel Forsey. Le mouvement à remontage manuel comporte 267 composants et est doté d’une autonomie de 72 heures. Le pont de tourbillon ainsi que le cadran de l’indicateur d’heures et minutes sont en saphir. L’ensemble, fini et décoré à la main, prend place dans un boîtier en or rouge 5N de 43,50 mm de diamètre. Bracelet alligator bleu cousu main avec boucle déployante en or rouge 5N. Édition unique de 33 pièces.

Avec son cadran plein qui dissimule le ballet complexe de quatre tourbillons, le Quadruple Tourbillon Secret propose le summum de la discrétion et du raffinement. Derrière le cadran or de couleur noire se cache un mouvement d’exception aux terminaisons extraordinaires et deux double tourbillon reliées par un différentiel sphérique. Bien que fort le contraste entre le cadran noir et les éléments en or rouge aiguilles heures-minutes ajourées en or 18 carats, logo GF, applique 12 et indexes des heures et la plaque portant le numéro individuel. Les deux cadrans secondaires en bas du cadran principal sont en réalité les ponts supérieurs des tourbillons. Le mouvement à remontage manuel comporte 519 composants et a une réserve de marche optimale de 50 heures. Son boîtier en or rouge 5N a un diamètre de 43,50 mm. Glace saphir pour sur le flanc gauche du boîtier. Bracelet alligator noir cousu main avec boucle déployante en or rouge 5N. Édition unique de 8 pièces.

3ème Invention de Greubel Forsey

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2ème Invention de Greubel Forsey


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LE CARNAVAL DE BARRANQUILLA CÉLÈBRE LES 200 ANS DE LA VILLE

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arranquilla, située dans les Caraïbes colombiennes, détient une immense richesse culturelle. Cette année, elle espère accueillir de nombreux touristes pour vivre 4 jours au rythme de son carnaval qui aura lieu en février. En 2013, le Carnaval de Barranquilla, proclamé Chef-d’œuvre du Patrimoine Oral et Immatériel de l’Humanité par l’UNESCO, célèbrera les 200 ans de la ville mettant à l’honneur ses person-

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nages emblématiques, des danses, des défilés de chars et de comparsas (troupe musicale locale) pour commémorer l’histoire et la culture de la Puerta de Oro (la Porte d’Or de Colombie). Le carnaval débutera le 9 février avec la Batalla de las flores (bataille de fleurs entre le public et les femmes sur les chars), un défilé traditionnel de chars, de comparsas, de groupes de danse et de déguisements de marimondas (personnage encapuchonné avec un long nez), de géants et de nains à grosses têtes.


PROEXPORT COLOMBIA est présent dans le monde entier au travers de ses 26 bureaux commerciaux à l’étranger et de ses 7 bureaux régionaux en Colombie. Ce ne sont pas moins de 300 employés qui travaillent à favoriser, développer et conclure des marchés potentiels à travers leur réseau de bureaux à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Le public retrouvera également le roi Momo, María Moñitos, el Hombre Caimán (l’homme crocodile) et la Reine du Carnaval jetant des fleurs aux spectateurs, accompagnée d’un grand nombre de princes et de princesses. Suivront quatre jours de célébration culturelle avec la traditionnelle grande parade, la parade des comparsas, le festival de danses traditionnelles, le Festival des orchestres, des troupes de théâtre et l’enterrement symbolique de Joselito Carnaval.

PROEXPORT COLOMBIA encourage la réalisation de marchés internationaux par l’identification des possibilités de marchés, l’établissement de stratégies de pénétration de ceux-ci, l’internationalisation des entreprises, l’accompagnement dans la mise au point de plans d’action, la mise en relation des entrepreneurs – tant pour des activités de promotion commerciale que d’investissement et de tourisme international. Plus d’informations sur le site : www.proexport.com.co/en Portail officiel d’investissements : www.investincolombia.com.co Site officiel du tourisme : www.colombia.travel/fr

« Le carnaval est une expérience inoubliable qui représente l’ensemble de notre culture caribéenne. Barranquilla ouvre ses portes aux visiteurs internationaux qui veulent vivre et découvrir celle qui a été nommée Capitale Américaine de la Culture 2013. C’est l’une des villes les plus importantes de la Colombie qui détient une richesse touristique, culturelle et historique. Elle propose un large choix d’offres hôtelières, de gastronomies, de divers centres commerciaux avec des magasins de designers de renom et plus de 20 lieux touristiques », a déclaré Camilo Martinez, Directeur de ProexportColombia en France, organisme en charge de la promotion du tourisme colombien. Le Carnaval de Barranquilla est le meilleur exemple de fusion des trois cultures colombiennes (européenne, africaine et indigène). Les fêtes catholiques apportées par les colons espagnols ont été combinées avec les cérémonies aborigènes et l’héritage musical des esclaves africains jusqu’à se transformer en un festival spectaculaire. Cette date approchant à grands pas est très attendue par ceux qui souhaitent profiter durant quatre jours d’un événement culturel et folklorique célébré dans la joie et marqué par des diversités ethniques, des danses, des musiques et des divertissements traditionnels.

Le Carnaval de Barranquilla, proclamé Chef-d’œuvre du Patrimoine Oral et Immatériel de l’Humanité par l’UNESCO. 65

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PROEXPORT COLOMBIA est une organisation sous tutelle du Ministère colombien du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, créée en 1992 et chargée de la promotion des exportations non traditionnelles, du tourisme international et des investissements étrangers en Colombie.

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À PROPOS DE PROEXPORT COLOMBIA


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APRÈS LA MALADIE, LA RENAISSANCE

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Au sein du cancer un esprit sain » est un récit biographique sur le parcours d’une femme atteinte d’un cancer. Un témoignage chargé d’espoir et teinté de pédagogie. Pour l’auteur, c’est le point final d’un combat dont elle est sortie victorieuse. En juin 2010, Marcelle Denecy vient de boucler son année scolaire, comme professeur de lettres, lorsqu’elle fait des examens complémentaires pour une grosseur au sein.

À son retour de vacances, elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer. Elle se lance dans ce combat incertain et douloureux et décide de coucher sur les pages, son vécu et son ressenti. Au début, ses écrits seront pour elle comme un exécutoire, une manière de défier la fatalité. Et au final, ils deviendront non seulement un témoignage poignant et victorieux, mais aussi une référence pour les parents des malades qui bien souvent se sentent impuissants.

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Elle se lance dans ce combat incertain et douloureux et décide de coucher sur les pages, son vécu et son ressenti. Marcelle DENECY, Professeur de Lettres.

Dans ce livre, l’auteur a souhaité publier des lettres envoyées à ses proches, un coté intimiste mis à nu, controversé, mais qui n’a d’autre but que de démontrer que dans une telle épreuve, ce sont tous les domaines de l’existence qui sont mis à mal : la vie de famille, la vie affective, les relations avec les autres. Qu’il est possible de surmonter et de garder le cap à condition d’accepter d’être soutenu et entouré ! Ce livre s’adresse aussi aux familles et aux amis des malades : des mots pour les aider à dire ce qu’il faut, quand il le faut, pour ne pas se retrancher derrière des comportements maladroits où le malade perçoit encore plus profondément son isolement. Une écriture simple et c’est justement cette simplicité, cette spontanéité, cette humanité qui lui donne toute sa valeur. Cet ouvrage publié au début du mois de décembre 2012, aux éditions Nestor, est référencé dans la plupart des librairies de Guadeloupe, de Martinique et à la FNAC dans l’Hexagone. » Marie-France GRUGEAUX-ETNA


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