Centre Méditerranéen de la Photographie DOSSIER DE PRESSE
© Patrick Chauvel «Char et Chat, Beyrouth 1984»
P at r i c k C h a u v e l
R a p p o r t e u r
d e
g u e rr e s
25 octobre > 30 novembre 2012 C E N T R E
C U L T U R E L
U N A
V O L T A
Arcades du Théâtre, rue César Campinchi 20200 BASTIA Tél: 04.95.32.12.81 Du lundi au vendredi de 09 h à 12 h et de 14 h à 20 h - mercredi de 09h à 20h samedi de 09h30 à 12h30 et 14h30 à 19h30
Entrée libre J e u d i 2 5 o c t o b r e 2 0 1 2 à 1 8 h 3 0 Vernissage de l’exposition DÉDICACE DU LIVRE
Les pompes de Ricardo Jesus
de Patrick Chauvel, Editions Kero
en partenariat avec la librairie des «Deux mondes»
www. cmp-corsica.com Té l : 0 4 . 9 5 . 3 1 . 5 6 . 0 8
PATRICK CHAUVEL «Rapporteur de guerres » 1968 à 2012 35 photographies couleur,
Plus d’une trentaine de photographies sélectionnées parmi les reportages de conflits réels, pris ces trente dernières années tout autour du monde : Afghanistan, Tchétchénie, Haïti, Liban, Lybie… partout où s’est rendu Patrick Chauvel, « témoin parmi les hommes », pour récolter des témoignages, parus dans Paris-Match, Times Magazine, Life, Newsweek… D’après cet homme d’action, ce professionnel du témoignage, qui mène une vie nomade et dangereuse, « le photojournalisme a toujours été pour moi une façon de vivre, de satisfaire le démon du journalisme qui continue, encore aujourd’hui, de me prendre aux tripes ». Il ajoute : « Je ne sais pas si mes photos servent à quelque chose, mais ne pas en faire ne sert à rien. » Cette sélection propose différents regards sur les guerres : elle raconte les histoires de l’Histoire, la vie des anonymes au milieu des combats. Ce sont la plupart du temps des « morceaux d’humanité qui échappent aux historiens », des « instincts de survie» ou des moments quotidiens. Des visages souriants, apeurés ou haineux. Sa mission de photo-reporteur : aller au plus près, « raconter ce qui se passe à l’état brut », se faire le porte-parole des populations, ramener la guerre en images et en mots pour informer. « Regarder, c’est être responsable », dit-il, de même qu’« on est aussi responsable de ce qu’on ne montre pas ». Son travail : montrer la guerre pour mieux la combattre. Lutter contre l’indifférence. Transmettre la responsabilité aux lecteurs. Et ne plus jamais entendre : « On ne savait pas. »
© Patrick Chauvel, Un chat de religion indéterminée fuit les combats entre Chrétiens et Musulmans, centre ville de Beyrouth, Liban, 1984
« Le photojournalisme a toujours été pour moi une façon de vivre, de satisfaire le démon du journalisme qui continue, encore aujourd’hui, de me prendre aux tripes ». Il ajoute : « Je ne sais pas si mes photos servent à quelque chose, mais ne pas en faire ne sert à rien. » Patrick Chauvel
Patrick Chauvel explique sa manière de photographier : « trouver la distance juste est difficile, photographier en restant juste. Une trop belle photo peut brouiller les pistes. Décadrer quand la photo risque d’être belle ». Il en reste aux faits, rien qu’aux faits. « Je fais des photos en état de guerre et la photo arrête le temps. » Au-delà des horreurs de la guerre, chaque combat est différent et chaque photo raconte une histoire. Tranche de vie, de souffrance ou de mort.* * extraits du texte d’Anne Egger, commissaire d’exposition au musée du Montparnasse 16 mai> 3 juin 2012 2
BI O G RA PHIE REPORTER Né le 7 avril 1949 à Paris. Fils de Jean-François Chauvel et d’Antonia Luciani. Petit-fils de Jean Chauvel, ambassadeur de France. Passionné par les récits de son père, de son oncle Pierre Schoendoerffer et de leurs amis Joseph Kessel, Lucien Bodard et Gilles Caron, il décide, à 17 ans, de tenter lui aussi l’aventure du grand reportage. Quelques semaines avant la Guerre des Six jours, il s’engage comme volontaire et part travailler dans un Kibboutz en Israël. À peine arrivé au Kibboutz Yagur dans le nord de la Galilée, il apprend que la guerre a éclaté dans le pays. Il s’arrange pour embarquer avec l’armée israélienne et commence son premier reportage. De retour à Paris après cette guerre éclair, il découvrira que la plupart des photos sont ratées mais que son intérêt pour le journalisme n’est pas qu’un atavisme familial. Un stage au service photo de France-Soir lui permet d’améliorer ses connaissances de la photographie et du journalisme. Il décide de repartir en reportage et choisit le Vietnam. Il y fera plusieurs séjours et deviendra pigiste pour AP et Reuters au sein de leurs bureaux de Saïgon. En 1970, il entre à l’agence Sipa. S’enchaîneront alors une série de reportages photos qui l’emmèneront en Irlande, au Mozambique (où il travaillera également comme ingénieur du son sur un documentaire de Maurice Ronet et Dominique Deroux), en Israël (pour la guerre du Kippour) et au Cambodge, où il sera blessé par un obus de mortier lors d’un assaut contre les Khmers rouges en 1974. En 1975, il entre à l’agence Sygma et recommence à allier reportages photos et documentaires. En Erythrée, pour un reportage sur le Front de Libération de l’Erythrée et un documentaire avec Arnaud Hamelin. En Irlande ensuite, où il sera à nouveau blessé à la jambe par un tir de l’armée anglaise lors d’émeutes à Londonderry. Après une convalescence de quelques semaines, il partira couvrir la Révolution des Œillets au Portugal et la résistance de Jonas Savimbi en Angola. Lorsque, cette même année, débute la Guerre Civile au Liban, commence également pour lui une longue série d’allers-retours dans ce pays. Présent lors du Siège de Tal El Zaatar, il fait de nombreuses photos des combats. Le journal Newsweek (USA) lui proposera alors de devenir l’un de ses collaborateurs. En 1978, il est fait prisonnier lors d’une offensive syrienne à Beyrouth par la Saika (groupe militaire palestinien d’obédience syrienne). Il est remis aux militaires syriens, emprisonné et interrogé pendant plusieurs jours. Il ne doit sa libération qu’à l’intervention de l’ambassadeur de France qui rapportera la preuve de sa qualité de journaliste. De retour en France, il prépare un nouveau reportage et part au Zaïre avec le 2e Régiment Etranger de Parachutistes couvrir l’opération française à Kolweizi. En 1979, en l’espace de quelques mois, il assiste aux premières grandes manifestations islamistes, au Pakistan d’abord puis en Iran. Blessé par balle lors de la révolution iranienne par les Gardiens de la révolution de Khomeiny à Tabriz il est contraint de quitter l’Iran après de nombreux mois passés dans ce pays. Il part ensuite pour plusieurs mois en Amérique centrale et en Amérique latine afin de couvrir la révolution au Nicaragua (1979) et les élections en Jamaïque (où il fera la connaissance de Marguerite Yourcenar et Bob Marley…), l’affaire de l’exode de Mariel à Cuba et la violence qui s’ensuivit à Miami. En 1980, il est le seul photographe présent lors de l’assassinat de l’archevêque Romero au Salvador. Lors de son enterrement quelques jours plus tard, il fera une photo du massacre de San Salvador qui sera reprise dans de nombreux journaux et obtiendra le prix Missouri de la prestigieuse Université de journalisme des Etats-Unis. De 1980 à 1984, il retourne en Asie et au Moyen-Orient pour couvrir l’invasion russe en Afghanistan et l’invasion israélienne au Liban, où il sera blessé par un obus en 1984. De retour en Amérique du Sud, il couvre les conflits au Suriname (1987), au Pérou (attaques du Sentier Lumineux 1988), les violences en Colombie (où l’une de ses photos du massacre de l’Aéroport de Medellin obtiendra le prix Kodak en 1988), au Salvador à nouveau (1989) et enfin au Panama où après avoir été l’un des seuls journalistes à filmer les premières attaques contre Noriega, il sera grièvement blessé par un « tir ami » de l’armée américaine (1989). 3
Après plusieurs mois de convalescence, il repart avec la police de New-York pour un reportage sur les violences urbaines (1990). En Haïti en 1991 il embarque avec les boat-people vers les Etats-Unis. Ils feront naufrage après 3 jours de mer. Lorsque la guerre éclate en Yougoslavie, il rejoint Sarajevo où il couvrira le conflit jusqu’en 1994 avec quelques interruptions pour réaliser d’autres reportages comme en Somalie en 1993 où il assiste à l’intervention américaine. En décembre 1995 il est en Tchétchénie. Arrivé très vite à Grozny, il est le premier et seul photographe lorsque les Russes décident de détruire la ville. L’un de ses reportages obtiendra le World Press et le prix d’Angers en 1996. Cette année-là, il quitte l’agence Sygma et décide d’arrêter le métier de photographe pour se consacrer au documentaire. L’absolue violence vécue en Tchétchénie le conforte dans l’idée que, plus que l’image, la parole lui est désormais nécessaire pour exprimer ce qu’il comprend des conflits. Il réalise ainsi une série de documentaires pour la télévision française : la violence faite aux femmes en Algérie, le conflit israélo-palestinien, les traumatismes des enfants tchétchènes, le désarroi des artistes irakiens, les violences au Pakistan, en Thaïlande, à la frontière de l’Afghanistan, etc. En 1998, il réalise avec Antoine Novat un film intitulé « Rapporteurs de Guerre ». Sélectionné dans de nombreux festivals et très souvent diffusé à la télévision, ce documentaire interroge des reporters de guerre sur les raisons de leur engagement dans ce métier. Passé à l’écriture au début des années 2000, il raconte ce qu’est, pour lui, cet engagement, dans un récit publié chez « Oh ! Editions » et intitulé « Rapporteur de Guerre ». En 2005, reprenant l’une des histoires vécues lors de la guerre du Vietnam, il publie un roman, « Sky » (Oh ! Editions). Et en 2012, il publie un nouveau récit tiré de ses reportages « Les Pompes de Ricardo Jésus » (Editions Kéro). Invité à présider le Festival des correspondants de guerre de Bayeux en octobre 2009, il présente son exposition de photographies où il mélange le monde de la guerre et celui de la paix afin d’alerter ceux qui se moquent des conflits, en les imaginant loin d’eux, intitulée « Guerre-ici ». Il collabore en 2011 au projet de Danfung Dennis «Condition One» qui travaille à enrichir le journalisme d’image grâce à la réalité augmentée et l’immersion visuelle. Il part pour cela dans le sud de la Thaïlande pour filmer les combats entre l’armée et les rebelles indépendantistes, en Egypte et en Libye pendant les Révolutions, ainsi qu’à la Nouvelle-Orléans, pour filmer la police. En mai 2012, à l’occasion de la sortie de son livre « Les Pompes de Ricardo Jésus », le Musée du Montparnasse a exposé une rétrospective de ses photos de guerre de 1968 à 2012. Aujourd’hui, Patrick Chauvel continue d’écrire, de faire des reportages photos et des documentaires. Il donne également des cours de photo-journalisme à l’université Saint-Charles de Prague, participe à un spectacle de rue avec le chorégraphe Ali Salmi d’Osmosis Compagnie et joue parfois dans des films pour le cinéma…
www.patrick-chauvel.com
4
E D ITI O N
« Les Pompes de Ricardo Jesus »
Editions Kero. Parution le 21 mai 2012.
Dans ce nouveau récit de ses souvenirs, P. Chauvel nous emmène en Amérique du Sud, alors que se lève le vent de la révolution. Après la Jamaïque et Bob Marley, ce sera Cuba et les émeutes de Miami, le Salvador et l’assassinat de l’archevêque Romero, le Suriname que se disputent les mercenaires occidentaux…
contact : Béatrice Calderon beatrice.calderon@editionskero.com Editions Kero, 14bis rue des Minimes 75003 Paris Tél. 01 53 01 21 64 / www.editionskero.com
5
VI SUEL S D I S P ON I B LES P OUR LA PRESSE
© Patrick Chauvel Rebelles libyens guettant les bombardiers de l’aviation de Kadhafi, Libye, 2011
© Patrick Chauvel Rebelles anti-Kadhafi sur le front de Ras Lanouf, Libye, 2011
© Patrick Chauvel autoportrait
Contact : Valérie Rouyer Tél : +33(0)4.95.31.56.08 - info@cmp-corsica.com 6
CO N TACT / I N F OR MATI ON S PRATI QUES Expositions Du 25 octobre au 30 novembre 2012 du lundi au vendredi de 9h -12h et 14h - 20h, mercredi de 9h à 20h et samedi de 9h30 à 12h30 et 14h30-19h30. Entrée libre. Au Centre culturel UNA VOLTA
Arcades du Théâtre, rue César Campinchi 20200 BASTIA tél : +33(4) 95 32 12 81 . e-mail : centreculturel@una-volta.org
Vernissage : Le jeudi 25 octobre 2012 à 18h30 en présence du photographe Séance de dédicace du livre « Les pompes de Ricardo Jesus», Editions Kero. Visites guidées de l’exposition et renseignements : Pour les scolaires et les enseignants sur réservation auprès du Centre Méditerranéen de la Photographie. Contact : Valérie Rouyer et Marcel Fortini Tél : +33(0)4.95.31.56.08 - info@cmp-corsica.com Partenaires
Centre Méditerranéen de la Photographie Association régie par la loi de 1901, conventionnée avec la Collectivité Territoriale de Corse. - Marcel Fortini, directeur - Valérie Rouyer, responsable pédagogique et des expositions Adresse : Cité Comte - Résidence Pietramarina 20200 Ville Di Pietrabugno B.P. 323 - 20297 Bastia Cedex Tél : +33(0)4.95.31.56.08 - Fax : +33(0)4.95.31.52.75 info@cmp-corsica.com - http://www.cmp-corsica.com
7