Centre Méditerranéen de la Photographie
A s s o c i a t i o n l o i 1 9 0 1 , c o n v e n t i o n n é e a v e c l a C o l l e c t i v i t é Te r r i t o r i a l e d e C o r s e
DOSSIER DE PRESSE
Valérie BELIN
Le
baroque en
Corse
Commande du Centre Méditerranéen de la Photographie, 2004
Vernissage LUNDI 5 NOVEMBRE 2012-18H U S P A Z I U - ILE R O U S S E Place de l’hotel de Ville - 20220 Isula Rossa
Exposition du 5 au 23 novembre 2012 du lundi au vendredi de 14h30 à 18h30 et sur rendez-vous Entrée libre
valérie Belin « le baroque en Corse » , commande du CENTRE MÉDITERRANÉEN DE LA PHOTOGRAPHIE, 2004 20 tirages argentiques noir et blanc, 55,3 x 66,8 cm, encadrés 60 x70 cm
© Valérie Belin/Collection Centre Méditerranéen de la Photographie, 2004 Bastia (citadelle), Protocathédrale Sainte-Marie-de-l’Assomption
À l’occasion de cette commande, Valérie Belin s’est replongée dans l’univers baroque de son travail des années 1990. C’est à travers un choix d’églises, riches dans le jeu illusionniste entre architecture et décors peints qu’elle a cherché à extraire “l’essence du baroque”. Le regard qu’elle a porté dans ces lieux renvoie à la peinture grâce à l’écrasement des plans et au jeu des ornements, sublimés par le noir et blanc.
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BIOGRAPHIE Valérie BELIN - France Née en 1964 à Boulogne-Billancourt, vit à Paris. Dès ses années d’étude aux Beaux-Arts (1983), Valérie Belin engage rapidement ses recherches artistiques vers une pratique de la photographie marquée par une conscience aigüe du medium qui la conduit à engager un véritable approfondissement de son potentiel esthétique. L’artiste affirme fin des années 90 son style au travers de l’exercice de la série qui lui permet de faire émerger une vérité de l’objet en le dépouillant de son arrière-plan anecdotique ou d’un expressionnisme lié à l’individualité. Elle obtient une première reconnaissance à l’étranger, tandis qu’un grand musée national lui consacre une exposition qui fera connaître et reconnaître très largement son travail. A l’orée des années 2000, le rayonnement du travail de Valérie Belin, se poursuit, tant à l’étranger qu’en France. Après la série des Bodybuilders qui marque l’apparition de la figure humaine dans le travail photographique de Valérie Belin, engageant une recherche qui s’attachera aux questions existentielles et identitaires de l’être, elle réalise d’autres séries de portraits qui lui vaudront des expositions dans plusieurs villes d’Europe et d’Amérique. Dans le milieu des années 2000, la démarche photographique de Valérie Belin, s’exprime dans un corpus d’œuvres désormais étendu. A partir de 2006, sa démarche photographique attire de façon grandissante l’intérêt d’institutions qui sont au cœur de la photographie contemporaine en Europe. A la même époque, d’importants musées américains ou français font l’acquisition de certaines de ses œuvres (MoMA de New York, MoMA de San Francisco, Musée National d’Art Moderne Centre Georges-Pompidou, Palais Galliera, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris). En 2006, Valérie Belin introduit la couleur, ce qui crée une ambiguïté sur le statut du réel et du virtuel. Le medium photographique se fait technologique, intervenant dans le façonnage de l’être. Les portraits en couleur de 2006 sont marqués par l’aspect quasi technologique de leur beauté, évoquant en cela l’esthétique de l’avatar. En 2007, une exposition rétrospective coproduite par 3 grands musées dédiés à la photographie voit le jour, accompagnée d’une monographie réalisée par l’éditeur allemand Steidl. Elle est representée par la Galerie Jérôme-de-Noirmont, Paris. Elle expose en France et à l’étranger.
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Les églises baroques de Corse
L’esthétique du Baroque correspond à l’essence même des corses. C’est ce qui explique qu’ils l’ont aimée passionnément, ils l’ont adoptée très tôt et ils l’ont fait perdurer très tard. De nos jours encore, ils continuent à avoir une vive inclination pour ce style qui leur ressemble tant. Les corses sont des méditerranéens, ils sont passionnés, fougueux, fiers et orgueilleux. Ils ne pouvaient que se reconnaître dans un art dont les caractéristiques premières sont la théâtralité, le mouvement et l’ostentation. Les corses des XVIIe et XVIIIe siècles sont profondément croyants, ils vivent une foi ardente et démonstrative. Le style baroque qu’ils laissent s’exprimer dans leurs églises leur permet d’extérioriser toute l’intensité de leur spiritualité. Cet art exubérant et imposant correspond très exactement à la conception qu’ils se font de la religion. Chez les insulaires, ce lien indissoluble qui associe immédiatement « religion » et « art baroque » trahit des racines culturelles profondément plantées dans le continent italien. Sur le continent français, c’est l’art gothique qui dans l’inconscient collectif est mentalement associé au concept de sacré. La politique de l’Eglise catholique après le Concile de Trente a suscité un renouveau de tous les arts et un fort accroissement du patrimoine artistique religieux. En Italie continentale, c’est cette effervescence qui est à l’origine de l’élaboration du style baroque dans le courant des années 1620 – 1630. En Corse, ce nouveau style connaît un succès immédiat. Il y est introduit dès la fin des années 1620, au moment même où il commence à peine à se répandre dans certaines grandes capitales italiennes. Il y est épanoui et universel dès le début des années 1640 et il s’y impose, inchangé, jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Il se définit par un goût prononcé pour les effets de volumes et de mouvements, théâtralement mis en scène. On aime alors jouer avec l’ombre et la lumière pour mettre en valeur des surfaces et des anatomies tourmentées. La ligne courbe est à l’honneur, on apprécie particulièrement les effets de perspec4 tive et de trompe l’œil. Les coloris sont vifs, riches, profonds et contrastés. Tout le génie du nouveau style réside dans sa propension à surprendre le visiteur-spectateur, à le séduire en charmant ses sens afin d’obtenir chez lui une sensation ineffable. Ainsi, l’art baroque élève l’âme par le sentiment du beau. Les vives couleurs des peintures, le scintillement des dorures, les reflets des marbres polychromes et l’éclat chaud des bois précieux prennent encore plus de magnificence à la lumière des cierges et des lustres de cristal. Lors des cérémonies, les senteurs de l’encens et le son majestueux des orgues renforcent la magie fascinante du décor. Au XVIIIe siècle les corses suivent les modes continentales et renouvellent leur art. On passe alors du baroque pompeux au baroque gracieux. L’évolution du style est alimentée par des apports extérieurs : par la circulation de modèles romains (diffusés par la gravure) et par l’établissement de maçons, d’artistes et d’artisans provenant du Piémont, de Ligurie et de Toscane. D’un siècle à l’autre, on conserve les mêmes « recettes » mais l’art devient moins hiératique, moins solennel, pour se rapprocher de l’homme et de la nature. La palette des couleurs en vogue s’éclaircit sensiblement et arrive par paliers successifs jusqu’aux teintes pastel. Les ornements diminuent de taille, cherchent de plus en plus le raffinement, l’élégance et l’inventivité pour finir par succomber aux charmes des asymétries équilibrées. A travers les diverses évolutions et mutations que le style va rencontrer en 200 ans, on retrouve toujours un même esprit, un même moteur : la quête passionnée d’une beauté idéale.
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Au XIXe siècle, le succès des modèles baroques va perdurer en Corse d’une façon étonnante. L’île va se démarquer en se complaisant voluptueusement dans la survivance des formes surannées de l’art des années 1750. Pendant de nombreuses décennies la Corse rejettera successivement et totalement, les diverses évolutions des styles européens. Les différents styles néoclassiques, apparus peu avant le règne de Louis XVI et qui se succèdent jusqu’à la fin du 1er Empire, n’ont pratiquement aucun écho dans l’île. Les corses d’alors n’apprécient que l’art débordant de fantaisie et de charme, inspiré par le Barocchetto génois. Même le règne de Napoléon 1er ne parvient pas à introduire une impulsion nouvelle, susceptible de renouveler l’esthétique en faveur dans l’île. Cela semble paradoxal, mais les faits sont là : pendant que le plus célèbre des corses appliquait une empreinte indélébile sur l’histoire et sur l’art de l’Europe entière, sa région d’origine tournait le dos délibérément à toute modernité artistique. Il faudra attendre le style éclectique de la seconde moitié du XIXe siècle pour voir se répandre dans l’île, bien tardivement, les formes épurées du néoclassicisme. Mais si le style éclectique obtient les faveurs du public corse c’est certainement parce qu’il cède lui-même à la nostalgie envoûtante du Baroque et qu’il lui emprunte ponctuellement son répertoire décoratif. De nos jours, il nous reste un formidable héritage, cher au cœur des insulaires. Les églises de Corse sont des palais sacrés où tous les arts se mêlent harmonieusement. Deux ou trois siècles d’artistes y ont laissé leurs empreintes. Peintres, sculpteurs, stucateurs, doreurs, marbriers, ébénistes, par des apports successifs et complémentaires, ont contribué à créer des décors admirables et uniques. Ces édifices sont les témoins d’un âge d’or, d’une époque où le souffle puissant du Baroque parcourait l’île d’un bout à l’autre pour y régner en maître quasi absolu. Michel-Edouard Nigaglioni Historien de l’Art Directeur du Patrimoine à la Ville de Bastia
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VI SU EL S D I S P ONI B LES P OU R LA PRESSE
© Valérie Belin/Collection Centre Méditerranéen de la Photographie, 2004 Bastia (citadelle), Protocathédrale Sainte-Marie-de-l’Assomption
© Valérie Belin/Collection Centre Méditerranéen de la Photographie, 2004 Bastia (Terra Vecchia), Eglise Saint-Jean-Baptiste
© Valérie Belin/Collection Centre Méditerranéen de la Photographie, 2004 La Porta (Castagniccia), Eglise Saint-Jean-Baptiste (Pieve de l’Ampugnani)
Contact : Valérie Rouyer Tél : +33(0)4.95.31.56.08 info@cmp-corsica.com
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CO N TAC T / INF OR MAT I ON S PRATIQUES Exposition : Du 05 au 23 novembre 2012, du lundi au vendredi de 14h30 à 18h30 et sur rendez-vous. Entrée libre. U Spaziu
Place de la Mairie 20220 Ile Rousse tél : +33(4) 95 35 60 93
Vernissage : Le lundi 5 novembre 2012 à 18h00. Partenaires La Collectivité Territoriale de Corse La Ville d’Ile Rousse le Conseil Général de Haute-Corse Biomat Corsica Le Clos Culombu Le domaine d’Alzipratu Corse-matin France 3 Corse RCFM Telé Paese
Visites guidées de l’exposition et renseignements : Pour les scolaires et les enseignants sur réservation auprès d’U Spaziu Contact : Marie-Noëlle Acquaviva Tél : +33(0)4.95.35.60.93 Centre Méditerranéen de la Photographie Association régie par la loi de 1901, conventionnée avec la Collectivité Territoriale de Corse.
- Marcel Fortini, directeur - Valérie Rouyer, responsable pédagogique et des expositions Adresse : Cité Comte - Résidence Pietramarina 20200 Ville Di Pietrabugno B.P. 323 - 20297 Bastia Cedex Tél : +33(0)4.95.31.56.08 - Fax : +33(0)4.95.31.52.75 info@cmp-corsica.com - http://www.cmp-corsica.com
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