Le mot du Maire Comme les crieurs autrefois au seuil des théâtres, je voudrais, dans la préface de ce programme, encourager le public ajaccien à se régaler de ce qui se trouve à l’intérieur : « entrez, venez nombreux, parcourez avec délice les pages qui suivent ! ». En effet, quelle richesse, quel foisonnement, quel enthousiasme pour cette nouvelle saison du Théâtre Municipal d’Ajaccio ! L’Espace Diamant, pour le plus grand bonheur de ceux qui franchiront les portes – grandes ouvertes – de ce haut lieu de la culture ajaccienne, verra défiler un long cortège d’artistes, étincelant et bigarré, qui saura nous émouvoir, mais aussi nous faire rire, réfléchir et chanter. Un peu de cette lumière ira réchauffer le Palais Fesch qui continuera de s’ouvrir aux arts vivants, puisque cette initiative, datant de sa réouverture, a su convaincre les Ajacciens. Musique, théâtre, danse, spectacles jeune public, l’automne, l’hiver et le printemps prochains ne manqueront ni de gaité ni de profondeur, et encore moins d’originalité, grâce à l’engagement des élus et des agents de la Ville, et tout particulièrement de la Direction de la Culture, pour une programmation audacieuse et populaire. Une programmation qui trouvera également son sens grâce à son ancrage dans notre identité corse et méditerranéenne. En effet, comme chaque année, et un peu plus en 2012/2013, première saison à suivre la signature de la Charte de la Langue et de la Culture corses par la Ville d’Ajaccio, a nostra lingua résonnera plus d’une fois sur la scène de notre théâtre où se produiront les artistes insulaires, car le Théâtre Municipal les a toujours soutenus dans leurs projets. Alors, oui, décidément, de très grands moments en perspective, et une immense envie de les partager et de crier aux Ajacciens depuis la première page de ce programme : « entrez, venez nombreux, ne manquez pas la fête de la culture et du talent ! ».
Simon Renucci, Maire de la Ville d’Ajaccio
L’équipe du Théâtre municipal
édito
L’ÉQUIPE Directrice : Adjointe : Administration des spectacles : Comptabilité : Secrétariat : Relations extérieures : Documentation - Communication visuelle : Diffusion des supports de communication : Médiation culturelle : Jeune public : Arts plastiques, cinéma et partenariats : Conférences : Animations : Billetterie : Accueil :
Marie-Jeanne Nicoli Françoise Pierson Catherine Dujardin Ghjuvanna Ceccaldi Nathalie Carta Elisabeth Arbori Dominique Appietto Martin Marcaggi Marie-Luce Paccioni Marie-Thérèse Poli Sabah Garani Marie-Paule Coque Santa Simompietri Joëlle Andrea, Prescillia Martinetti, Cécilia Ortolano, Jeanne Penzini Monique Ferri-Pisani
Vous présenter notre nouvelle saison en ce début d’automne, reste toujours un grand bonheur. Réaliser une programmation est une gageure mais elle se fonde sur une conviction forte, celle qui continue d’affirmer que dans un monde qui se dégrade la présence des artistes et de leurs créations reste essentielle car ils sont porteurs de formes, de langages libres et critiques, qui bousculent, interrogent, imaginent. Révélateurs des maux de notre temps, ils donnent aussi la force de lutter contre le désenchantement et de rêver un autre monde. Manière de braver les inquiétudes, nos propositions artistiques, font la part belle aux créations d’ici et d’ailleurs qui en démontrent encore une fois la vitalité et la pertinence, et vous appellent à rencontrer des expressions diverses, de toutes les formes et de toutes les couleurs, qui incitent au partage des émotions et des pensées. Dans ce monde agité d’un mouvement chaotique, où chacun constate que sont en cours des mutations profondes, pleines d’incertitudes, l’imagination et la créativité sont en effet les indispensables qualités pour en penser la complexité. Et les artistes nous ouvrent la voie, eux qui défrichent des chemins sensibles, itinéraires de surprises et de détours aventureux, mais qui savent réveiller en nous le désir et l’étonnement. La Ville d’Ajaccio a mis les artistes et la création au cœur de son projet culturel et c’est ainsi qu’au fil des ans un très grand nombre de compagnies théâtrales s’y sont installées et ont développé leurs projets qui ont eu une reconnaissance nationale voire internationale. Pour qu’une politique culturelle s’enracine dans un territoire, il faut que l’on puisse le raconter, l’inventer et qui mieux que le théâtre, art collectif, lieu des questionnements, peut permettre d’appréhender notre temps ? Ainsi, cette année, les temps forts de notre saison s’articuleront autour des quatre résidences de création qui seront accompagnées d’activités complices satisfaisant les goûts de tous les publics.
Equipe Technique Régisseur Général : Adjoint : Régie son : Régie lumière : Régies plateau & Machinerie : Video Conférence : Costumière :
Jean-Luc Tucci Philippe Pleiber Fabrice Bonelli, Anthony Bartoli Mathieu Papini, Jean Ruggiu, Pascal Santu Denis Sleiman, Ange Cervetti, Frédéric Tucci, Laurent Scarbonchi Jean-François Gambarelli Virginie Vacca
Nous avons encore renforcé l’éducation artistique et alterné l’accueil de spectacles grand public et de formes plus inédites, des artistes célèbres et d’autres à l’aube de leur carrière. Un programme éclectique et pluridisciplinaire - ici et dans d’autres lieux comme la grande galerie du musée, la Bibliothèque, ou les maisons de quartiers - sous le signe cette saison du répertoire, comme pour mieux regarder le temps qui passe et l’invariabilité des préoccupations humaines, et de coups de cœur, de voyages et de découvertes. C’est 52 spectacles qui vous sont proposés avec 72 représentations. Je ne vais pas décliner ici, les mérites et les talents des invités de la saison ; vous les découvrirez au fil des pages, qui susciteront, nous en sommes convaincus, désir et curiosité Depuis son ouverture, il y a deux ans, l’Espace Diamant, avec son identité multiple, a trouvé sa place dans le paysage culturel ajaccien. Avec vous qui êtes de plus en plus nombreux à le fréquenter nous avons réussi à en faire un lieu de vie inventif, lieu de débats et d’échanges où sont accueillis autour des spectacles, des pratiques amateurs, des conférences, du cinéma, des expositions, où se multiplient les partenariats avec les sociétés de productions locales et les associations. Bref, un endroit où il se passe presque tous les jours quelque chose … Cette profusion joyeuse d’offres, mélange des genres et mixité des formes hétérogènes, permet de susciter des croisements de spectateurs, de créer de l’inattendu, des passerelles entre tous les publics et les genres sans exclusive. Avec toute l’équipe de la Direction de la Culture, qui avec engagement et générosité permet de vous offrir un accueil et des spectacles dans les meilleures conditions possibles, nous vous souhaitons une belle saison. Marie-Jeanne Nicoli Directrice de la Culture
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JEUDI 27 VENDREDI 28 SEPTEMBRE Espace Diamant 20h30 Danse Tarif A
Création en résidence
Avec : Angélique Maunier, Kevin Naran Co-écriture gestuelle : Angélique Maunier Musique originale : André Dion Musique additionnelle : Charles Doublet Scénographie, mise en scène, réalisation visuelle : Jean-Michel Ropers Décor, peintures numériques en direct : Jean-Baptiste Cleyet Costumes : Cécile Eliche Lumière : Joël Adam Cie Créacorsica Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Corse
Traces Vives
Louison
Sur la scène, les danseurs peuplent un univers tour à tour ludique, fantastique, onirique, enfantin et humoristique qui semble être l’émanation de leur enfance ou, en tout cas, de leur imagination enfantine générant les innombrables traces qu’ils nous laissent en si peu de temps.
Louison met en scène le sentiment d’honneur d’une jeune camériste gênée et impuissante devant la cour pressante dont elle est l’objet de la part de son maître. Ce n’est pas simplement le sentiment d’une jeune fille qui n’a rien à se reprocher personnellement, c’est la conviction que la morale paysanne est au moins aussi exigeante et respectable que celle des gens « biens nés. » En somme une conscience de classe.
Chorégraphie de Pat O’Bine Pour deux danseurs et leurs images
Angélique Maunier et Kevin Naran, les deux danseurs, sont sur le plateau les virtuoses du présent. Leurs mouvements sont imprégnés des émotions de leur enfance. Sans eux, aucune trace ne serait générée sur la scène. Le spectacle qui sera présenté au public ,où se mêlent la photographie, le graphisme, la vidéo – en direct et en différé – pour donner un sentiment de multiplication des danseurs, un jeu entre le réel et le virtuel est créé en résidence à l’Espace Diamant, occasion pour les spectateurs d’assister aux répétitions, de rencontrer les artistes et de connaître les processus de création. Au départ, les danseurs interprètent une chorégraphie très précise, pointue et écrite. Des prises de vues sont réalisées pour en obtenir des traces. Une installation de tirages photos grandeur nature crée un environnement esthétique. Les danseurs réinterprètent la chorégraphie initiale dans ce contexte, intégralement ou par bribes, dialoguent avec leur propre image virtuelle. « La juxtaposition du danseur et de sa propre image sur la scène m’a toujours passionnée. C’est avec un ‘ballet-optique’ que ma carrière a commencé, en tournée dans toute l’Europe. Aujourd’hui, encore et encore, je remets l’ouvrage sur le métier. Les milliers de photos que j’ai prises de danseurs en action m’ont amenée à un questionnement sur la « trace » laissée par le mouvement. » Pat O’Bine
Pièce en deux actes d’Alfred de Musset Mise en scène de François Orsoni
C’est un texte relativement court, d’une grande beauté littéraire, abordant des thèmes riches et universels. Sans aller jusqu’à affirmer que Musset, sous la deuxième République semble vouloir donner un sens politique à son oeuvre, on note une préoccupation sociale évidente. C’est une équipe jeune et moderne, dirigée par un metteur en scène que l’on pourrait ranger dans le registre du théâtre contemporain. C’est d’ailleurs la première fois, depuis la création de la compagnie, que François Orsoni travaille un texte en alexandrin. Et c’est une rencontre passionnante que ce va-et-vient entre le romantisme et la justice sociale, entre la pureté de la langue et la modernité des corps, entre l’imaginé et l’incarné... puisqu’il ne s’agira pas, encore une fois de reproduire au plus près, mais de faire exister, ici et maintenant cette histoire de Louison.
MARDI 9 MERCREDI 10 VENDREDI12 OCTOBRE Bibliothèque patrimoniale, rue Fesch
19h00
Théâtre Tarif A Tarif JP pour les - 18ans Création en résidence
Avec : Victoire Dubois, Alban Guyon, Julie Lesgages, Eric Peuvrel, Clotide Hesmes Costumes : Anouk Lear Lumière : Joël Adam Régie générale : François Burelli Cie Nénéka Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Corse
D’ailleurs, cette Louison est présentée avec peu d’artifices, pour ne pas l’étouffer sous le lustre des décors ou des costumes. Son premier écrin est la bibliothèque patrimoniale comme pour faire écho à sa réalité. En effet, ce texte fort, romantique et populaire, peut trouver sa pleine puissance dans l’économie d’une création hors théâtres. A propos de la Compagnie Nénéka. Si on peut dessiner un chemin, un fil conducteur assez clair à travers ses choix dramaturgiques, c’est surtout par un « art de faire », qui s’installe au fur et à mesure des créations, que l’identité de cette compagnie est née. La parole est au centre de tout. Une parole qui dénonce l’ordre établi, les faux-semblants, qui libère et qui est source de réflexion. Une parole incarnée aussi. Sur scène pas d’effets spéciaux, pas d’esbroufe, une scénographie toujours soignée et au service du texte, des comédiens qui font se rencontrer des savoir-faire, des corps qui disent, qui rendent le texte intelligible. Ceux qui suivent le travail de François Orsoni savent que, chaque fois, la magie opère, que chaque pièce est une véritable nouveauté, qu’à chaque fois la mise en scène est au service du texte, jamais l’inverse. Cie Nénéka
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Chroniques d’une haine ordinaire
Textes de Pierre Desproges Mise en scène Michel Didym
MARDI 30 & MERCREDI 31 OCTOBRE
Espace Diamant 20h30
Musique Tarif C
Originaire de Brest, Christophe Miossec a conquis, dès la parution de son premier album « Boire » en 1996, un public fidèle avec des chansons nerveuses et désespérées. Sa personnalité hors norme s’exprime au sein de chansons crues qui lui valent désormais d’être devenu l’une des valeurs sûres de la scène française. Sans rien renier de sa Rage et de ses engagements Christophe Miossec a su grandir et vieillir… Après son album «Finistérien» réalisé avec Yann Tiersen (2009), Miossec reprend la route et revient en septembre 2011 avec un huitième album : « Chansons ordinaires. »
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C’est l’histoire de trois vrais amis. Une poignée de fans se souvient qu’il y a une dizaine d’années, Dominique A foulait de sa présence magnétique la scène du Kallisté. Il y a trois ans, Cali mettait en transe le Palais des Congrès. Et aujourd’hui Miossec va nous prendre par les sentiments à l’Espace Diamant. De gueules cassées en amours brisés, l’enfant de Brest, auteur de huit magnifiques albums, ballade sa « tronche de vie » et nous invite à le suivre dans un monde pas toujours gai où les amours contrariés se mêlent à la mélancolie. Mais ne vous inquiétez pas : en sortant, vous aurez le sourire aux lèvres. Ca fait toujours ça les grandes chansons....
« Tout a déjà été dit, mais ce n’est pas grave car personne n’écoute... » Dès les premiers mots souffle un vent froid de fatalisme. Cette noirceur râpeuse qui fait la patte de Miossec depuis ses débuts, en 1995, imprègne encore ce huitième album studio. « Tout a déjà été dit »... Pas faux. Le Brestois se répète et n’évolue qu’à la marge (comprenez, dans les arrangements).« Personne n’écoute... » Moins vrai. En dépit de thèmes récurrents et d’un chant atonal, Miossec parvient à nous faire tendre l’oreille. Et même à nous donner la sensation qu’il gagne en humanité et en humilité. Ce disque sec et nerveux, frappe par un son puissant, rock, que le Clash des débuts n’aurait pas renié. L’histoire veut que le chanteur n’ait répété que trois jours avant d’entrer en studio ! Guère surprenant que l’on sente l’urgence traverser son chant mi-âpre mi-doux - et curieusement sensuel -, disant encore et toujours l’obsession et le dépit amoureux. Miossec l’esquinté se console dans l’amitié (avec un clin d’oeil « copain » à un refrain des années 1930) et laisse entrevoir un peu de rage politique. Mais loin des revendications bruyantes, la sienne est murmurée ; preuve de plus que son disque n’est pas aussi ordinaire qu’il nous le chante. Valérie Lehoux à propos du dernier album de Miossec « Chansons ordinaires. » Télérama
Elles sont deux sur scène pour un passionnant ping-pong verbal. La « haine » de Desproges s’exerce tous azimuts : haro sur le régionalisme, les intellos, les snobs, les sportifs, le public crétin… ou le sadique qui a inventé le fil rouge pour ouvrir les portions de crème de gruyère. Son amour, il le réserve à la bonne chère, aux tomates, au bonheur éphémère. Son humour n’a pas de tabou : le cancer, les camps de concentration, les jeunes, les vieux, les pauvres… Sa manière de rire de tout, sur le fil du bon goût, est une forme d’exorcisme permanent. Ainsi, les gens malheureux ne connaissent pas leur bonheur. Christine Murillo et Dominique Valadié, toutes deux singulières et inclassables dans le paysage théâtral français nous font entendre avec finesse et intelligence les subtilités et les paradoxes de Pierre Desproges à travers une langue stupéfiante faite d’enfance et de gravité. Aujourd’hui, une nouvelle génération peut découvrir avec délice cette langue fracassante et jubilatoire où la pensée du monde et le regard acéré de Desproges mettent à nu nos aspirations. Il y a en effet dissection de nos fragilités. Humour et politique sont teintés de gravité, nous sommes amenés à observer et à comprendre l’inconfort des idées. Cette écriture est à la jonction de deux mondes, comme si elle provenait du classicisme français dans ce qu’elle a de plus écrit, et rejoignait soudainement une fulgurance presque insolente. Nous jouons ici avec une langue souple et pirouette à l’image du funambule à qui le vide ne fait pas peur, et risquant des raccourcis périlleux d’apparence arbitraire. Pierre Desproges a le courage de la haine. Ce théâtre dont il nous parle lui-même avec force lucidité n’exclut personne. L’individuel et le collectif y ont place. Son écriture rend hommage à l’humanité en engageant sa splendeur et son horreur. Michel Didym
« Clown blanc et auguste, les deux immenses comédiennes se livrent en s’en délectant à des joutes d’une cruauté libératoire. » Fabienne Pascaud – Télérama « Ah ! Qu’elle fait du bien, cette bouffée de Desproges ! On y respire les riches effluves du mauvais esprit auxquels se mêle le parfum blagueur des cours de récréation […]. Salé avec un zeste de sucre glacé. Desproges aurait goûté le mélange. » L’Express
© Eric Didym
Espace Diamant 20h30
Miossec
© Eric Didym
VENDREDI 19 SAMEDI 20 OCTOBRE
© Léa Crespi
Théâtre Tarif B
Avec : Christine Murillo et Dominique Valadié Scénographie : Laurent Peduzzi Lumière : Joël Hourbeigt Costumes : Christine Brottes Adaptation musicale : Mélanie Collin-Cremonesi Son : Alexandre Omé Collaboration artistique : Éric Lehembre Coproduction : Théâtre de la Manufacture – CDN de Nancy Lorraine ; La Pépinière – Paris ; Le Volcan, scène nationale – Le Havre
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VENDREDI 9 NOVEMBRE
Espace Diamant 20h30 Danse - Musique Tarif B
Lamia Safieddine et ses danseurs A la découverte de la danse libanaise Dans le Cadre des Jeunesses Musicales de Méditerranée
Lamia Safieddine, Libanaise, est sensible depuis toujours à la cause de l’émancipation de la femme arabe et, au-delà de l’aspect culturel, elle conçoit la danse comme un engagement, une relation à la terre et aux origines de tout être. Jeune, elle se révolte contre la condition de la femme arabe.
« La danse de Lamia Safiedddine est un voyage. Son spectacle est une passerelle et la scène une escale…Toute la générosité de son spectacle est de faire cohabiter des territoires dont la danse est le carrefour d’échanges » Les Saisons de la danse
…l’enfermement de l’individu dans des identités confessionnelles, et tout spécialement contre la guerre civile qui, jusqu’en 1992, mutile et prend en otage son pays, le Liban. C’est à cette époque que le langage universel de la danse s’impose alors à elle comme moyen privilégié d’exprimer sa révolte et canaliser sa combativité pour un monde plus juste et tolérant.
« Avec Lamia Safieddine, on peut parler de danse arabe contemporaine. Le voyage dont il est question est une plongée dans la pluriculturalité de la danse arabe… » Le Monde
Chorégraphe accomplie, elle a mis en scène de nombreux spectacles dans des salles prestigieuses, tels le Zénith de Paris, le Café de la Danse, l’UNESCO, le New Morning, le Chabada, le Théâtre Paul Eluard, Masrah Al Madina, théâtre Monnot… Elle a aussi partagé la scène avec nombre d’artistes de renom comme Bashung, Vanessa Redgrave, Marcel Khalifé, Abed Azrié, Safi Botella.
Diego Tosi et l’Ensemble Instrumental de Corse Le violon virtuose
Depuis plus de 10 ans, la grande qualité de l’Ensemble Instrumental de Corse ne se dément pas. Les artistes invités restent gravés dans les mémoires, – personne n’a oublié les merveilleux chanteurs d’ A Filetta. – Et que dire des choix de programmation ? Avec « cet air de ne pas y toucher » qui effraie parfois les puristes, L’Ensemble Instrumental de Corse passe sans rougir des grandes musiques de films aux grands airs du classique…de la légèreté à la virtuosité. Cette année nous partons à la découverte du violoniste virtuose Diego Tosi…
JEUDI 29 NOVEMBRE
Espace Diamant 20h30 Musique Tarif B
…Justement, ce concert met en avant une des figures de proue de l’art du violon au XIXème siècle : Pablo de Sarasate. Ce n’est pas le grand maître du violon qui retient exclusivement l’attention. C’est la diversité d’une œuvre ouverte au monde lyrique des airs d’opéras, de la danse, de la mélodie populaire. A sa façon il fabrique sa « world music » de l’époque et apporte une mémoire vive et réinventée.
Extrait du programme Pablo de Sarasate : Fantaisie sur Carmen op. 25 - Danses espagnoles Camille St Saëns : Introduction et rondo Capriccioso op. 28 Diego TOSI est né le 14 Juillet 1981. Il pratique tout enfant le piano, avant de recevoir ses premiers cours de violon dès l’âge de 5 ans avec Philippe Couvert. Il poursuit ses études au CNR Perpignan Méditerranée dans les master-classes de Jean Lenert. En 1998, il entre au CNSMD de Paris dans la classe de Jean-Jacques Kantorow et obtient 3 ans plus tard son Diplôme Supérieur avec mention Très Bien à l’unanimité du Jury. Durant ces années de prime jeunesse, il remporte successivement un 1er Prix au Concours International de Canet, un 1er Prix au Concours International de Moscou. Après deux ans aux Etats-Unis, il réintègre le CNSMD de Paris en 3e cycle de perfectionnement et remporte en 2004, le concours des Avant-Scène avant de se voir décerner le 1er Prix de violon au Concours International de Rome (Valentino Bucchi). Successivement violon solo de l’Orchestre du Conservatoire Supérieur de Paris, premier violon de l’Orchestre Français des Jeunes, supersoliste de la Camérata de France, violon solo de l’Orchestre du CNSMD de Paris (session Emmanuel Krivine), il intègre en octobre 2006 comme violon solo la prestigieuse formation de « l’Ensemble Intercontemporain » et reçoit à cette occasion les félicitations de Pierre Boulez.
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Espace Diamant 20h30 Théâtre Tarif C
« C’est un naïf qui devient fou. Michel Galabru reprend un de ses rôle fétiches : le célèbre boulanger de Marcel Pagnol. Raimu en avait été le premier interprète. » Anthony Palou – Le Figaro « C’est comme du bon pain chaud qu’il faut prendre ce spectacle tiré de l’œuvre de Marcel Pagnol. Les images fortes du film veulent que l’on ne garde en mémoire que les grandes scènes du boulanger qu’interprétait alors Raimu. Or l’histoire est avant tout celle d’un village et de ses habitants. Ils sont tous heureux de récupérer enfin un boulanger ! Ce n’est pas rien, car, en ce début du XXe siècle, le pain quotidien a une importance énorme. […]. Il faut souligner la beauté du décor de Stefanie Jarre. Le metteur en scène, Alain Sachs, est tout à son aise dans ces grandes fresques, sachant mettre l’accent sur l’humanité des personnages. […]. Dominique Regnier offre des accents de pudeur, de douceur et de mélancolie à la femme du boulanger. Christophe Mondoloni est un berger corse qui sait pousser la romance. Le boulanger, c’est Michel Galabru. Ce rôle lui va si bien qu’on en oublie qu’il est presque trop âgé. Le public s’en moque complètement, ravi par chacune de ses apparitions. Il faut dire que le comédien les gâte en déployant tout son talent. » Marie-Céline Nivière - Pariscope
Avec : Michel Galabru, Dominique Regnier, Bernard Larmande, Roger Souza, Christophe Abrial, Sylvie Genty, Jean Galabru, Marianne Giraud, Maxime Lombard, Christophe Mondoloni, Julien Cafaro, Philippe Uchan Production : Nouvelle Scène
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La femme du boulanger
Juste la fin du monde
Dans un village de Haute-Provence, un boulanger récemment installé, découvre un matin que sa femme est partie avec un berger. Il décide de faire la grève du pain tant que sa femme n’est pas revenue. Le village se mobilise pour pouvoir retrouver sa boulangerie.
Louis, le fils aîné revient pour annoncer sa mort prochaine. Il est à la fois le héros de la pièce et son narrateur. On est à la campagne, dans la maison de la Mère et de Suzanne, sa petite soeur. Son frère et sa femme sont là aussi. Le huis clos peut commencer. Le thème est sombre mais l’humour salvateur de l’auteur jaillit à tout moment pour nous faire vivre et partager une histoire qui pourrait être la nôtre.
Une pièce de Marcel Pagnol de l’Académie française Mise en scène Alain Sachs
« J’ai l’honneur et la fierté que ce rêve un peu fou devienne réalité. A savoir, offrir à Michel Galabru et à son public un nouveau rendez-vous à travers un grand spectacle aussi drôle qu’émouvant avec une pléiade d’artistes ayant en commun d’être d’authentiques méridionaux, car soyons clairs, on ne finasse pas avec un tel chefd’œuvre ! Pour le reste, laissons à l’immense Marcel Pagnol et à notre si estimé Michel Galabru le loisir de nous offrir tout le génie qui leur revient ! » Alain Sachs
© S.Bouteiller
MARDI 4 DÉCEMBRE
« Galabru émouvant. Difficile de résister à Pagnol, à son univers communautaire et pittoresque. Dans La femme du boulanger, tous les habitants se retrouvent sur la place pour partager les malheurs d’Aimable que sa femme a quitté pour un jeune et beau berger. Tout le monde se mêle de tout mais c’est pour la bonne cause : si sa femme ne revient pas, Aimable ne fera plus de pain. Il n’en a plus le cœur. Alors, la communauté bat la campagne pour retrouver l’infidèle… Mais on ne la juge pas. Ni Aimable, d’ailleurs. Trop heureux de la récupérer, il n’a pas le cœur de lui faire des reproches. Il préfère passer un savon à la chatte (en personne sur scène. Il y a aussi un chien, pas toujours propre d’ailleurs). Evidemment, Michel Galabru n’est plus tout à fait le personnage de ce boulanger infatigable, qui ne dort jamais pour surveiller son pain et qui ne fait son pain que pour nourrir sa jeune épouse. Il n’empêche qu’il est si émouvant qu’on a envie de l’aider, que sa femme revienne, coûte que coûte. » François Varlin – Théâtral magazine
Comédie dramatique de Jean-Luc Lagarce Mise en scène Serge Lipszyc
MERCREDI12 DÉCEMBRE
Espace Diamant 20h30 Théâtre Tarif A
Jean-Luc Lagarce écrit une pièce où se pose à tout moment la question de la théâtralité et de la représentation. Les personnages de la pièce n’ignorent jamais que le public est là. Le public est acteur de la pièce. Questionner cet animal étrange, la famille. La famille, c’est notre lot commun. Elle nous modèle, on n’y échappe pas. Le public est lié aux acteurs puisque nous avons tous une famille. Au pire, nous en avons tous eu une. Aucune famille ne peut être tranquille. Toutes les familles partagent des épreuves, des douleurs, des silences, des non-dits, des secrets, des tensions, des conflits, des drames. La force de l’écriture de Jean-Luc Lagarce est d’aborder ce thème douloureux et d’en rire. Aujourd’hui, Jean-Luc Lagarce est, à juste titre, l’un des auteurs français les plus admirés et les plus joués. Son oeuvre a un thème récurrent, celui du fils qui revient auprès des siens pour leur annoncer – ou se voir incapable de le faire – sa mort prochaine. Même si le lien de cause à effet n’est pas toujours concomitant, Jean-Luc Lagarce vit a vécu les sept dernières années de sa vie en se sachant atteint du virus du sida, en spéculant sur sa disparition programmée.
Avec : Cédric Appietto, Marie-Ange Geronimi, Nathanaël Maïni, Marie Murcia, Chani Sabaty Production : Aria – création 2012 Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Corse
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MERCREDI 23 Compagnie en résidence en avant première avant la création en février JEUDI 24 dans le cadre de Marseille/Provence 2013, VENDREDI 25 Capitale de la Culture JANVIER
Espace Diamant 20h30 le 23 & 25 19h00 le 24
Le Cid
D’après Pierre Corneille Mise en scène Philippe Car Cie Agence de Voyages Imaginaires
Théâtre Tarif C Tarif JP pour les -18 ans Tout public à partir de 12 ans
tateur dans le dédale des actions… L’inépuisable et poétique tragicomédie fera retentir ses alexandrins inoubliables, hors du temps et donc forcément d’aujourd’hui. Entre fidélité aux conventions et liberté d’interprétation, Philippe Car et ses interprètes feront, re découvrir la sensualité et la fantaisie d’une œuvre qui semble éternellement moderne… Le début de l’histoire : Rodrigue et Chimène s’aiment. Le père de Chimène, jaloux d’une faveur qu’a faite le Roi au père de Rodrigue, offense ce dernier, qui, affaibli par l’âge et trop vieux pour se venger par lui-même, remet sa vengeance entre les mains de son fils. Rodrigue, déchiré entre son amour et son devoir, finit par écouter la voix du sang et tue le père de Chimène en duel ! Chimène essaie de renier son amour et demande au Roi la tête de Rodrigue. Mais l’attaque du royaume par les Maures donne à Rodrigue l’occasion de prouver sa valeur et d’obtenir le pardon du roi. Comment nos héros vont-ils se sortir de cette situation extraordinaire à l’issue… imprévisible ? La version de Corneille est une tragi-comédie, le comique et le tragique s’entrechoquent. Y sont mises en jeu des valeurs chères au public de l’époque : le mythe du héros prêt à se sacrifier, le sens de l’honneur, de la gloire, l’estime de soi, des thèmes très repris aujourd’hui par le cinéma d’action ou dans les séries télés et donc très proches aussi du public d’aujourd’hui ! D’ailleurs comme dans une célèbre série américaine, l’action de la pièce se déroule en 24h chrono ! L’histoire est écrite comme un thriller, elle tient en haleine le spectateur, développe un véritable suspense. Il y a du sang, de la sueur et de l’amour. Dans le Cid, il y a du Shakespeare, du Hitchcock, du Tarentino ! Mais il y a aussi du Corneille, qui écrit pour Rodrigue et Chimène de véritables tortures psychologiques !
Pour ce début d’année, l’Agence de Voyages Imaginaires investit les lieux de l’Espace Diamant durant un mois pour la résidence et les avants premières du Cid, une version fidèle mais contemporaine de la tragédie de Corneille pour entendre aujourd’hui l’éternelle histoire du Cid et de Chimène, dont l’amour passionné triomphe des devoirs familiaux et des contraintes sociales.
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Philippe Car et sa troupe, fidèles à leur désir de faire entendre ce joyau à un public d’aujourd’hui présentent une version originale de l’œuvre, enrichie des rencontres faites au cours du long périple qui les a menés de Marseille à Tétouan, en passant par Los Santos ( Andalousie), Agadir et Oujda, de juin à octobre 2012. Ce voyage aura été l’occasion d’observer, de rencontrer et d’échanger avec les populations, les Rodrigue et les Chimène, les hommes et les femmes de la Méditerranée. À chaque résidence, l’Agence de Voyages Imaginaires a installé un village éphémère aux couleurs méditerranéennes, lieu de répétitions et lieu de vie. Au centre, un chapiteau ouvert, théâtre de toile où a été organisée, à chaque étape, une soirée de présentation de la version ‘en cours’ du Cid, constituée du fruit des rencontres avec la population et les artistes locaux.
Ce périple s’achève à Ajaccio, pour l’aboutissement de la création, avec des ateliers, des rencontres, des répétitions ouvertes au public, des moments de convivialité autour des repas partagés avec les artistes… en bref, un mois de janvier festif, ludique et coloré. Au terme du voyage, une version fidèle mais décalée sera présentée au public qui fera intervenir un narrateur pour guider le spec-
L’action se situe en Espagne, à une époque où les Arabes ont marqué le pays dans les mœurs, les peaux, la culture en général… La couleur et la musique du spectacle se laisseront forcément influencer par ce métissage culturel riche et violent. Les alexandrins jouent et chantent comme une musique ou une langue d’ailleurs et apportent une force poétique unique. Le texte en vers nous éloigne directement du réalisme, nous met immédiatement en distance, nous place « au théâtre. » Une piste est posée au centre. Une mini caravane d’un côté (la maison de Chimène ?), une tente de l’autre (le palais ?), une auto tampon au centre (le taxi du narrateur…) ! La musique se laisse charmer par les influences arabo-andalouses et sera comme d’habitude très présente sur le plateau, habité par cinq comédiens musiciens. Le spectacle se terminera de manière festive par le mariage de Rodrigue et Chimène… qui célèbreront en même temps l’enterrement du père de Chimène ! La foire, le stand, le manège, comme un théâtre sur la scène, le narrateur racontera l’histoire du Cid et la montrera…
Avec : Philippe Car, Valérie Bournet, Vincent Trouble, Hadrien Trigance, Nicolas Delorme Assistante à la mise en scène : Laurence Bournet Adaptation et écriture : Philippe Car et Yves Fravega Composition musicale : Vincent Trouble Scénographie et lumière : Julo Etiévant Décors : Jean-Luc Tourne Costumes : Christian Burle
Cie Agence de Voyages Imaginaires Coproductions : Marseille - Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture/ Théâtre du Gymnase/Marseille/ Ville de Neuilly/ Espace Diamant/Ville d’Ajaccio/ Cratère/Scène nationale d’Alès Création itinérante soutenue par l’Institut Français Paris et Région PACA, l’Institut Français d’Espagne et l’Institut Français du Maroc. L’Agence de Voyages Imaginaires est subventionnée par la Ville de Marseille, le Ministère de la Culture et de la Communication/DRAC PACA, la Région PACA et le Conseil Général des Bouches-du-Rhône.
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Manât
Espace Diamant 20h30 Musique Tarif A
En choisissant de porter le nom de la déesse de l’amour et du destin, le groupe Manât laisse pressentir une couleur musicale particulière. Sa démarche s’ancre dans le désir profond de faire de la musique un acte d’amour, une offrande à la vie, au-delà de toute frontière géographique et temporelle. Les musiques traditionnelles de Corse peuvent se marier à d’autres, d’ailleurs et d’aujourd’hui ; cordes et voix de la tradition font naître une musique indéfinie et étrange de leur rencontre avec des percussions venues d’ailleurs, ou des sons électroniques, ou bien encore des accents folk rock. Mais, rythmiques et sonorités de Méditerranée sont toujours présentes, rappel constant de la Corse, une île dans la mer. Aux trois musiciens principaux (guitare, deux voix d’hommes et une voix de femme) qui charpentent le groupe, s’agrègent à l’occasion d’autres instrumentistes venus d’horizons musicaux divers. La musique de Manât exorcise l’appréhension de la mort et nous invite à un voyage imaginaire aux portes du temps…
Carmin Belgodere [chant, guitare, cetera, mandole] Fréderic Bosseur [chant] Sabrina Sarais [chant] Philippe Biondi [bandonéon, percussions] Georges Mas [clarinette]
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JEUDI 7 FÉVRIER
Librement inspiré de « La ménagerie de verre, » de Tennessee Williams Texte et Mise en scène Romina Paula Espagnol surtitré français.
Espace Diamant 20h30
Présenté dans le cadre du Festival d’automne à Paris la saison passée, dont il a été une des révélations, ce spectacle bouleversant a rencontré un grand succès public et critique. Romina Paula, auteure, metteuse en scène et comédienne, fonde sa Cie El Silencio en 2006, et son premier spectacle créé en 2010 (avant celui-ci) rencontre un succès qui ne se démént pas dans la capitale argentine. Si elle peut être qualifiée d’héritière de Veronese qui dirige une des plus célèbres compagnies argentines, elle poursuit son chemin avec une petite musique singulière. Elle est à 32 ans la plus belle promesse de la jeune génération scénique de Buenos Aires. Courez-y !
Théâtre Tarif C
Dans le Buenos Aires d’aujourd’hui, quatre personnages – la mère, la fille, le fils et l’ami de celui-ci – vivent dans un huis clos, un décor-cage, où se dévoilent les méandres de l’amour fusionnel et de l’abandon, de la douleur et du désir de vivre malgré tout. Le fils, Lorenzo s’apprête à quitter le cocon – ou l’enfer – familial, où la sœur, Antonia, de plus en plus repliée sur ellemême, inquiète la mère, Ursula, qui voudrait la marier. Antonia, personnage central, est une observatrice volontairement à l’écart, une exilée de l’intérieur, qui revit le véritable éloignement de son enfance, quand la famille fuyant la dictature s’est réfugiée au Mexique. D’ailleurs, une chanson d’amour mexicaine alimente la nostalgie. Accrochée au mur, une peinture de Frida Kahlo symbolise les douleurs intimes du trio familial, uni par une tendresse profonde. © Giovanni Cittadini Cesi
Sceltu ch’ellu hà, u nome di Manât, nome di a dea di l’amore è di a sorte, u gruppu ci lascia sculinà u culore musicale propiu soiu. U passu ch’ellu vole filà, insulca a brama di fà turnà amore ‘ssa musica, grazia fatta à a vita, aldilà di e cunfine spaziu tempurale. E musiche di a tradizione nostra, s’accumpagnanu cun quill’altre, quelle di l’altrò è di l’avale ; e corde è e voce tradiziunale facenu sunà una musica spaisata è strana, per via di e percussione infattate, scalate d’altronde, o di sunurità elettroniche, o torna par via di l’accenti folk rock. Ma, puru fermanu sempre i ritimi è e sunurità di u Mediterraniu, ricoccu sempiternu corsu, isulanu à mezu mare. S’aghjughjeranu ognitantu strumentisti ghjunti da lochi musicali diversi à e voce, trè (dui omi, una donna), u tricciunale di u gruppu. A musica di Manât sfoca è scugnura una morte bell’à spessu timuta è purfine, invita à fà lu passu imaginariu fin’à e ghjanne di u tempu…
El tiempo todo entero
© Giovanni Cittadini Cesi
MERCREDI 30 JANVIER
En allant voir la pièce El tiempo todo entero mise en scène par Romina PAULA, très librement inspirée et réécrite de la pièce de Tenesse Williams « La Ménagerie de Verre», je n’imaginais pas que j’aurais pu avoir les larmes aux yeux et être envahie d’une vague d’émotion qui vous ne vous lâche pas et qui tiraille longtemps après... La pièce pourrait paraître étouffante, repliée sur ses certitudes, mais bien au contraire, même si le décor les enferme, il souffle une grande liberté d’esprit et de rêverie qui nourrit l’esprit fort et fragile d’Antonia. Cet équilibre va se rompre avec l’annonce d’un départ pour Madrid faite par son frère. Oh vol suspend ton temps, tout est si prêt de la rupture, que l’on ne craint que tout se brise !Tout est bouleversant dans cette pièce, une direction d’acteurs toute en subtilité, un vrai propos sur la fragilité des êtres, des enfants en construction. Le Monde
Dans le cadre du festival Latinità, Romina Paula et les comédiens animent une rencontre avec le public et présentent des films argentins dont ils sont les protagonistes. « Il est rare, dans une saison, que l’on nous offre de découvrir des comédiens que l’on ne connaissait pas, une manière de jouer, une mise en scène tout à fait bouleversante.. Dans un décor de métal et de lumière crue, les quatre personnages nous touchent. Pas de distance de langue. L’expressivité délicate et les surtitres très précis sont parfaits. Pas d’effets, de trucs. Les artistes n’ont pour armes que leur sincérité, leur talent profond, l’humanité simple et rigoureuse du spectacle. Bravo ! » Le Figaro « Ce spectacle de parfaite mélancolie, sur lequel plane en sourdine l’ombre magnétique de Frida Kahlo, modèle de femme infiniment libre pour Antonia, ouvre peut-être une porte inconnue. » Jean-Pierre Léonardini L’Humanité Avec : Pilar Gamboa, Esteban Bigliardi, Susana Pampín, Esteban Lamothe Espace : Alicia Leloutre et Matías Sendón,Lumière: Matías Sendón, Musique:Marco Antonio Solis, Si no te hubieras ido; Chavela Vargas, Macorina ; Rata Blanca, La Leyenda del hada y el mago Production Compagnie El Silencio – Buenos Aires, Argentine Cette pièce a été produite grâce au Prix Estimulo ‘S’ (Argentine), attribué à Romina Paula en 2007.
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JEUDI 28 FÉVRIER
MARDI 19 FÉVRIER
Hamlet
D’après Jules Laforgue et William Shakespeare Suite pour homme seul et musique de jazz Mise en scène Orlando Forioso
Ce spectacle haut en couleur puise dans notre imaginaire : Véritables ambassadeurs de la culture du Rajasthan à travers le monde, les artistes de la formation Dhoad, héritiers d’une oralité poétique, nous proposent un spectacle au rythme subtil et envoûtant, un voyage dans une contrée de passions et de féerie, au confluent des cultures gitanes, hindoues et musulmanes.
Un seul personnage passe de l’Hamlet de Jules Laforgue au héros shakespearien, en compagnie d’un groupe de musiciens qui traduisent les émotions des personnages et qui scandent les temps de l’action.
Lors de leur spectacle, les Dhoad invitent les spectateurs à un voyage hypnotique, à la fois plein d’énergie et de sérénité, qui les mènera jusqu’au pays des maharadjas. Ces artistes élégants et majestueux, dont la musique et l’allure reflètent l’environnement somptueux de leur région d’origine, créent une atmosphère magique emportant le public dans un magnifique tourbillon de couleurs chatoyantes, une expérience magique, authentique, enivrante et subtile qui va puiser aux racines du monde gitan. Leur terre est empreinte d’une forte spiritualité et leur musique exprime cette alliance profonde de l’art et du religieux. Elle a été enrichie par les pérégrinations incessantes de cette troupe de virtuoses saltimbanques. De leurs voyages, ils ont rapporté des accents groove qui se marient harmonieusement aux sons des instruments traditionnels pour offrir au public un spectacle haut en couleurs.
Hamlet est le seul acteur en scène et, en une sorte de « suite » entre paroles et musique, il va à la recherche d’une réponse, à la recherche d’une vengeance, à la recherche d’une identité.
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Notre protagoniste se plonge dans les langages et les diverses formes du théâtre. Maquillage, danse, chant, déguisement, musique, costumes, vidéo. Tout est utilisé par le personnage d’Hamlet pour cette rhapsodie vers la vérité et la vengeance. Hamlet joue comme un enfant, avec les indiens et les petits soldats, avec la poupée Ophélie et avec les travestissements de Cabaret, pour rétablir la vérité et se faire justice. Trahi par tous, par le destin avec la perte du père, par la mère qu’il a épousée en pleine conscience, par l’assassin du père, par l’oncle homicide, par les amis, par Ophélie la bien-aimée qui se suicide, Hamlet touche le fond de la complexité des relations humaines. Qui sera le dernier à le trahir ? Lui-même ? L’Être ou ne pas être d’Hamlet devient l’acmé de la demande d’aide faite à la raison, à la vérité, à la vie...au public.
Le leader charismatique de la formation est Rahis Bharti. Eduqué dès son plus jeune âge à l’exigence de la musique et animé d’une énergie hors du commun, il est devenu un musicien reconnu mondialement. Il est accompagné de musiciens exceptionnels, d’une danseuse et d’un impressionnant fakir cracheur de feu. Les artistes de Dhoad ont donné des concerts à travers plus de 40 pays, se sont produits dans les plus grands festivals internationaux et ont partagé la scène avec des grands noms des musiques du monde ( Esma Redzapova, Diego Caresco, Romano Drom, Orchestra di Piazza Vittori, Sassa…)
Tablas et direction artistique : Rahis BHARTI Chant : Mohammed Bundu Chant et Harmonium : Gulam Ali Kartels : Arif Khan Dholak : Ameer Khan Harmonium, kartels : Sanjay Khan Danseuse sapera : Laxmi Fakir : Munshi Production : Sons du Monde
Photo : © Jacques Maton
Nous avions perdu la trace de Rahis, le plus célèbre des Indiens d’Ajaccio et nous apprenons, quelques années plus tard, qu’il parcourt le monde avec son groupe ! Plus de 500 concerts, des festivals prestigieux – Sziget Festival Budapest – Paleo festival, Cabaret Sauvage Paris La Villette… - et toujours cette façon inimitable de faire voyager le public !
Musique - Danse Tarif C
© Lignel
Dhoad, Les Gitans du Rajasthan
Théâtre Tarif A Tarif JP pour les - 18ans
Avec : Christian Ruspini Musiques interprétées : Jazz in Cantu Décors, costumes et musiques : Jérôme Casalonga Production : TeatrEuropa Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Corse
Espace Diamant 20h30
© VéroniqueDoric
Espace Diamant 20h30
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Espace Diamant 20h30 Cirque - Clowns Tarif B
Carnages
Rassemblement de clowns Texte et mise en scène François CervantesCréation 2012
Arletti, Zig et Le Boudu reviennent, plus nombreux. Ils poussent à nouveau la porte pour nous redire combien nous avons besoin de nous réunir. Les clowns, ces personnages marginaux qui n’ont pas de place dans une histoire et qui reflètent nos désirs absolus et intimes, jusqu’à la démesure. A la suite du spectacle « Les clowns, » créé en 2006, François Cervantes et la Compagnie l’Entreprise travaillent à un rassemblement plus important de clowns, une fête collective avec des artistes qui ont fait le choix de cette aventure. Pour créer ce nouveau spectacle, François Cervantes suit les minces traces des répertoires laissés par d’anciens clowns ; des traces à déchiffrer et qui donnent des indications sur une époque où les clowns quittaient les cirques pour entrer dans les music-halls et les théâtres, et où ils avaient une relation prodigieuse avec le public. C’est un héritage que la Compagnie l’Entreprise souhaite remettre en vie, un texte enfoui, sur ces personnages marginaux dans lesquels se reconnaissent tant de gens. Le clown interroge la littérature en remontant à la source de la poésie. Le costume du clown, c’est son corps, un corps extraordinaire, une illusion, un poème. Le clown apporte un sentiment d’immédiateté dès qu’il apparaît sur le plateau car le personnage n’a pas besoin de contexte ou d’histoire pour exister. Cette dernière création de François Cervantes est, une fois de plus, une surprise servie par des clowns majestueux, une écriture et une gestuelle limpides, une musique qui nous emporte dans la magie du rêve et de la poésie. Le clown entre sur terre comme à l’endroit le plus haut, le plus éloigné du ciel, il entre avec le vertige, porté par un désir impossible, que ce soit de voler ou de connaître l’amour. Il erre autour de son corps, ne pouvant pas entrer dans son bras pour faire un signe à ceux qui l’accueillent et se comporter correctement. Il tourne autour de son corps comme un oiseau affamé tourne autour d’un enfant qui mange un biscuit. Extrait du livre « Le clown Arletti, vingt ans de ravissement » de François Cervantes
Avec : Catherine Germain, Dominique Chevallier, Nicole Choukroun, Stephan Pastor, Laurent Ziserman, Manu, Anne Gaillard et un étudiant de l’Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes (ERAC). Production Cie l’Entreprise Co-production Marseille-Provence 2013-Capitale européenne de la culture Création à la Friche la Belle de Mai - Marseille
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La tarantella musique, chant et danse
MERCREDI 6 MARS Espace Diamant 20h30
Direction : Christina Pluhar Chant : Vincenzo Capezzuto L’Arpeggiata
Musique Tarif B © Helmut Lackinger
MARDI 5 MARS
Magie, mythe et guérison. Malheur à qui se fait piquer par une tarentule ! On dit depuis l’Antiquité que le venin de cette araignée peut être mortel, et que le seul antidote pour guérir du tarentisme, c’est la Tarentelle, forme musicale traditionnelle de l’Italie du Sud, dont les airs ont inspiré de nombreux compositeurs de l’époque baroque. Pour cette création, Christina Pluhar invite Vincenzo Capezzuto, l’une des grandes figures de la chanson populaire traditionnelle italienne, et Anne Dego, danseuse, magnifique interprète de ces mouvements d’exorcisme de la tarentule. L’homme est depuis toujours fasciné par le pouvoir de la musique, qui est capable de guérir, d’ensorceler, de séduire, de provoquer des changements émotionnels et physiques, d’ouvrir la voie vers un autre monde ou un autre état de conscience. Alchimistes, poètes et philosophes, mythes et légendes nous livrent chacun son approche de ce phénomène, et la population de l’Italie du Sud vit encore sa propre version à l’époque actuelle. La tarentelle aide à rétablir l’ordre cosmique dans l’homme. Afin de vaincre le poison, il doit vaincre des équilibres rompus en lui. L’Arpeggiata réunit des artistes d’horizons musicaux variés, établis de part et d’autre de l’Europe et du monde, autour de programmes-projets, savamment concoctés par Christina Pluhar au gré de ses recherches musicologiques, de ses rencontres, de la curiosité qui l’anime et de son incommensurable talent. Le son de l’ensemble, qui s’est constitué autour des cordes pincées, est immédiatement identifiable. Véritables invitations au rêve, les programmes de l’Arpeggiata renouent avec la surprise, l’inattendu, et rendent au baroque son sens originel. Les oeuvres de l’époque baroque offrent à l’Arpeggiata un écrin de liberté où s’épanouissent les artistes venus d’ici et d’ailleurs, où se mêlent les genres et les traditions, faisant de chaque concert une rencontre unique.
« Il n’est pas si fréquent d’entendre un violon baroque aussi sensuel, des guitares aussi vives, des percussions si virtuoses et drôles à la fois, des luths aussi féroces sur leur basse continue immuable mais souple, un psaltérion si subtil et vif, une contrebasse aussi joueuse et un clavecin si doux. Une telle subtilité laisse béat. » Hubert Stoecklin - Resmusica « Christina Pluhar ne cesse d’alimenter le choc des passions, guide inspiré d’un voyage onirique à travers les affetti seicentesques, parfois bousculés par les démons improvisateurs de L’Arpeggiata, jusqu’à l’exaltation de la couleur et du rythme. » Mehdi Mahdavi - Chronique d’Altamusica « Magie des timbres qui tintinnabulent avec une poésie douce et transparente, magie d’une musique sortie du fond du temps […], et qui nous parle comme à des amis rencontrés aujourd’hui à l’ombre d’un arbre sur une place inondée de soleil. » André Guy - Répertoire
Oeuvres : Athanasius Kircher, Girolamo Kapsberger, Andrea Falconiero, Ambrogio Sparagna, Giuseppe de Vittorio, Matteo Salvatore, Marcello Vitale, Vincenzo Capezzuto et chansons traditionnelles de l’Italie du Sud. Avec : Anna Dego, teatrodanza ; Christina Pluhar, théorbe et direction ; Marcello Vitale, chitarra battente et guitare baroque ; Doron Sherwin, cornet à bouquin ; Boris Schmidt, contrebasse ; Michèle Claude, percussions ; Marcello Vitale, chitarra battente ; Margit Übellacker, psaltérion Cie l’Arpeggiata
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© Marc Ginot
Théâtre Tarif C
« Deux courtes pièces écrites à un siècle d’intervalle. Les deux examinent le rite de passage qu’est le mariage. Les femmes y sont libres et ont de l’expérience. Dans la première, une jeune veuve refuse de n’être qu’un objet de désir et exige le mariage ; dans la seconde, une jeune agrégée de mathématiques craint de perdre le statut d’objet de désir. Autre temps, autres mœurs, autres interrogations. Badinage élégant chez Musset, modernité directe qui fouille les ressorts souterrains du mariage aujourd’hui chez Jean-Marie Besset. Chaque mise en scène saisit quelque chose de l’époque concernée. C’est léger, avec une certaine grâce, et devrait faire parler dans les lycées ! » Sylviane Bernard-Gresh – Télérama « Une variation remarquable d’intelligence, de finesse et de charme. Un exercice théâtral brillant, un spectacle délicieux, brillamment écrit, très joliment mis en scène. » Philippe Tesson – Le Figaro
Avec : Blanche Leleu, Chloé Olivères et Adrien Melin Scénographie : Gérard Espinosa, assisté de Muriel Chircop Lumière : Martine André Costumes : Marie Delphin Son/vidéo : Serge Monségu Assistant à la mise en scène : Régis de Martin-Donos Production Théâtre des 13 vents CDN LanguedocRoussillon Montpellier
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In a sulitùdina di i campi di cutonu
MERCREDI 20 & JEUDI 21 MARS
Dans la solitude des champs de coton
Textes : Alfred de Musset et Jean-Marie Besset Mise en scène : Jean-Marie Besset
De Bernard-Marie Koltès Mise en scène : François Bergoin Création bilingue surtitrée français et corse
Un couple est une histoire unique, singulière. Deux couples, c’est tous les couples, une infinité de couples, en Occident sur deux siècles. Un homme tombe amoureux d’une femme. Une femme tombe amoureuse d’un homme. Ils décident de se marier. Existe-t-il proposition plus banale, plus merveilleuse, plus universelle, et qui concerne depuis tant de siècles autant de centaines de millions d’individus ? Jean-Marie Besset
Espace Diamant 20h30 Théâtre Tarif A
« Selon la raison, il est des espèces qui ne devraient jamais, dans la solitude, se trouver face à face. Mais notre territoire est trop petit, les hommes trop nombreux, les incompatibilités trop fréquentes, les heures et les lieux obscurs et déserts trop innombrables pour qu’il y ait encore de la place pour la raison. » Bernard-Marie Koltès, in Prologue.
Deux proverbes sur le mariage. Un couple est réuni dans un appartement parisien en 1840. Un autre couple est réuni dans le même appartement en 2010. Une dizaine de générations et d’occupants plus tard. La danse à deux paraît la même mais le tempo a changé.
© Jean-Noël Barak
Espace Diamant 20h30
Il faut je ne veux pas
Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée (Alfred de Musset) La Marquise refuse le badinage du Comte, son voisin et amoureux transi. Elle demande qu’on s’adresse à son intelligence et exige la sincérité des sentiments. Intelligence des réparties, finesse des sentiments, humour, revendication féministe avant la lettre font de cet acte un instantané de l’état des mœurs parisiennes sur le mariage, il y a deux siècles.
« Dui òmini chì si scrochjani ùn ani un’ altra scelta chè di minassi, cù a viulenza di u numicu o a dulcezza di a fraternità. »
Je ne veux pas me marier (Jean-Marie Besset) Sur le ton d’un proverbe à la Musset, un jeune couple, de nos jours, à Paris. La veille de son mariage, Vivien aurait préféré que son promis ne lui rende pas visite. Leur discussion d’avant mariage tourne à la veillée d’armes. À quoi rime cette cérémonie et cette institution, pour un couple d’aujourd’hui, lucide et libéré ? L’éducation d’un homme par la femme qu’il aime. Jean-Marie Besset
C’est la rencontre d’un dealer et de son client au milieu des ténèbres d’un lieu sans nom, loin des hommes. Une rencontre presque surnaturelle où les peurs débordent et où les désirs s’entremêlent. Le Dealer tente de susciter le désir du Client qui lui crache son refus à la figure : c’est violent, drôle, ironique et dans ce combat chacun des deux tente de défendre ce qui lui reste de dignité, de fierté et d’humain.
© Marc Ginot
MARDI 12 MARS
Dans la solitude des champs de coton est l’histoire d’une rencontre entre deux êtres, entre deux natures, entre deux intimités qui se cherchent et finiront par se trouver dans la violence de l’affrontement corporel après avoir exploré toutes les pistes des découvertes réciproques qui peuvent se présenter. Koltès met en scène le jeu de l’offre et de la demande, quelles qu’elles soient, dans un langage flamboyant et âpre qui déroule toutes les subtilités du rapport de force s’établissant entre un dealer et son client. Il y a entre ces deux personnalités qui se mesurent une véritable recherche de l’autre qui va bien plus loin que les péripéties d’une transaction furtive. Il y a là une manière de parade qui oscille entre une violence revendiquée et une tendresse qui se refuse.
« Au-delà de l’écriture sublime de Koltès, c’est bien la confrontation des deux langues sur le sujet qui m’intéresse. ‘’ Faire commerce ’’. Comment se comprendre, échanger, négocier quand, a priori, l’on ne parle pas la même langue. C’est donc cette recherche qui me préoccupe et ce sera la direction de mon travail. Cela passe bien évidemment par la confrontation des corps. Fouiller deux langues afin qu’elles deviennent physiques, organiques. Faire entendre un texte dense et pourtant instinctif, animal. » François Bergoin « J’ai cherché, tant pour l’un que pour l’autre personnage, à maintenir le niveau littéraire d’origine, tout en intégrant une dimension orale qui permette de «dire» en corse. J’ai donc favorisé l’existant au dictionnaire, car sinon, personne ne comprendrait rien à ce qui se joue. Le texte de Koltès est réellement sublime, je ne regrette pas d’avoir fait ce travail. L’alchimie c’est qu’en corse ça fonctionne, à mon avis, à merveille. » Marcu Biancarelli
Avec : Pierre-Laurent Santelli et Xavier Tavera Traduction : Marcu Biancarelli Lumière : Sylvain Brossard Chorégraphie : Catherine Graziani
Production : compagnie Théâtre Alibi – Centre dramatique itinérant de Corse Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Corse
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MARDI 26 MARS
Espace Diamant 20h30 Musique Tarif C
Guitare portugaise : Guerreiro Guitare classique : Joao Veiga Basse acoustique : Francisco Gaspar Production : Nabligam
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Katia Guerreiro Fado
C’est que le fado, ce blues mélancolique ancré dans la tradition littéraire du pays et métissé d’influences cap-verdiennes et brésiliennes est depuis deux cents ans l’emblème du Portugal. Katia Guerreiro fait preuve d’une musicalité stupéfiante. Son chant mat, ardent, affiche une fierté farouche. Katia Guerreiro, c’est aussi une humanité, une élévation, une universalité qui n’appartiennent qu’à elle. D’où tient-elle cette grâce ? De sa vie voyageuse, sans aucun doute : née en Afrique du Sud, elle a passé sa jeunesse aux Açores où elle a été instrumentiste dans des groupes de musique populaire ; arrivée au Portugal, elle s’est frottée au rock avant d’être saisie par l’appel du fado. Depuis dix ans, et le succès de l’album Fado Maior, qui la révéla aux oreilles du monde entier, Katia Guerreiro incarne mieux que toute autre la voie originelle du fado, le cercle des rigoureux amateurs l’ayant adoubée, jusqu’à la comparer à l’incomparable Amalia Rodrigues. Mais plus que la lettre, c’est l’esprit qu’elle a retenu de cette référence majeure : une spiritualité à chaque ligne, d’une phrase exacerbée à des confidences chuchotées, des textes ancrés dans cette tradition, des histoires d’amour qui finissent mal, ces maux bleus qui raisonnent du plus subtil écho. Les yeux fermés, les mains nouées derrière le dos, Katia Guerreiro ouvre des horizons en conviant des artistes tels que le sambiste Martinho Da Vila et la diva Amina Alaoui. La saudade brésilienne comme le tarab marocain rappelle le destin tragique du fado, sujet à de longs blues atemporels. Tous ne font que d’autant mieux souligner son talent, une technique sans faille mais une corde sensible, sur un fil, au bord du précipice, un drame intime qui renvoie à l’universel, des éclats d’âme qui font chavirer coeurs et corps. « Je chante le fado pour guérir les âmes, mais je reste médecin pour soigner la souffrance des hommes. » Katia Guerreiro
U chjarasgetu
D’après « La Cerisaie » d’Anton Pavlovitch Tchekhov Adaptation en langue corse: Francis Marcantei Mise en scène : Jean-Pierre Lanfranchi
Cette dernière pièce de Tchekhov est sans doute la plus sombre, la plus cruellement drôle aussi. Un bouleversant hymne à la vie… C’est l’histoire d’une fratrie aristocrate de la Russie du début du vingtième siècle, avant les Révolutions. Un frère et une soeur, les enfants, les domestiques, les voisins... Après un exil à Paris, Lioubov retrouve les siens dans la maison familiale, une demeure ouverte sur une cerisaie, la plus grande et la plus belle de toute la région. Ruinée, elle est obligée d’envisager de vendre La propriété. La Cerisaie n’est pas seulement l’histoire de la vente d’une maison, de la vente d’une immense et belle propriété, d’un jardin et d’une chambre d’enfant. La vente vient, plutôt accomplir ou précipiter l’issue du récit. Elle en est le catalyseur. Que fait-on, lors d’un départ définitif, de la mémoire des occupants ? « La cerisaie, u chjarasgetu : pièce prémonitoire pour nous puisque Tchekhov prévoit déjà que «l’estivant va se multiplier de façon extraordinaire », qu’il s’agit de vente de patrimoine familial ancestral, d’un monde qui échappe à ses contemporains dont un vieillard qui personnalise la mémoire et qui va être oublié, enfermé dans la propriété vendue pour en faire des lotissements… Lorsque le devoir de mémoire cède le pas à la rentabilité alors le monde change et avant qu’un nouvel équilibre ne s’établisse, meilleur ou plus dur encore, les êtres se révèlent dans leur petitesse, dans leur maladresse à vivre, mais aussi se retrouvent dans le fait même de sombrer ensemble, dans la chaleur humaine retrouvée. » Jean-Pierre Lanfranchi
JEUDI 28 MARS
Espace Diamant 20h30 Théâtre Tarif A
Anton Tchekhov serà statu mazzeru per avè previstu l’avvene cun tamanta lucidità. In lu 1904 sapia ciò ch’ellu ne seria di u nostru picculu locu : una terra à vende à u più riccu. Tandu si pò dumandà omu ciò ch’ellu ne fermerà di noi, di a nostra memoria, di a nostra lingua, sè no lascemu andà e cose cum’elle parenu di vulè andà.
Avec (distribution non définitive) : François Berlinghi, Pauline Macia, Charlotte Arrighi de Casanova , Lionel Tavera, Jacques Filippi, Laurent Franchi, Anaïs Gaggeri, Antoine Belloni, Marie-Jo Oliva, FrançoisXavier Marchi Construction décor et lumière : Paul Sciacca Costumes : René-Marie Acquaviva Maquillage : Anne Acquaviva Musique : Malcom Bothwell Traduction : Francis Marchantei Sur-titrage : Marie-Jeanne Giovannoni et Carole Dupouy Accompagnement linguistique : Sonia Moretti Communication AB2C : Gilles Hillion Compagnie Unità Teatrale Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Corse
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Espace Diamant 20h30 Musique Tarif A
Ciro Perez et Vidal Rojas : Guitares William Sabatier : Bandonéon
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Trio Ciro Perez Tango Argentin
Souvent les projets d’un musicien sont alimentés par le désir de revisiter un auteur, d’ouvrir la musique sur de nouveaux concepts avec de nouveaux contenus. Mais parfois, la rencontre de trois musiciens dépasse toutes les envies d’innovation ou d’hommage. Ils montent sur scène et là, par magie, ça fonctionne. Ils se trouvent comme s’ils avaient joué ensemble toute leur vie. Créé en 2005 à l’origine avec Norberto Pedreira au guitarrón, Ciro Perez à la guitare et William Sabatier au bandonéon. Ce trio s’est imposé rapidement comme une des formations majeures de ces vingt dernières années. Multipliant les concerts et les tournées et enregistrant un premier album qui attira éloges et reconnaissance, récompenses d’un travail rigoureux et investi. Aujourd’hui, Ciro Perez, William Sabatier et Vidal Rojas, continuent leur inlassable quête vers une musique toujours plus inspirée par l’essence du tango, un tango suspendu à chaque note, chaque accord, déterminé dans un semi staccato et jubilatoire par l’explosion de leurs lyrismes convaincus. La musique populaire tanguera s’est écrite au même moment que l’évolution piazzollienne. L’ouverture considérable qui en découla fut suivie par quelques musiciens tels que Leopoldo Federico, Roberto Grela, Anibal Troilo ou bien Horacio Salgan. Cela a permis au tango de s’enrichir d’une littérature qui, profondément imprégnée par la culture tanguera, exprime des couleurs et des contrastes nouveaux. Pour présenter les musiciens de ce trio, il est plus simple de parler de leurs expériences... Ciro a joué avec les plus grands noms du tango et les a fréquentés pendant de nombreuses années à Buenos Aires. Héritier direct des styles de Ciro Perez et Roberto Grela, Vidal est un des guitaristes de tango majeur d’aujourd’hui, doté d’une sensibilité rare. William, quant à lui, a « digéré » la culture tanguera et fréquente les meilleurs musiciens de tango européens depuis son adolescence. Tous trois possèdent de fortes personnalités qui, une fois unies, se fondent en une entité unique. Ils parlent la même musique, le tango, et surtout ils ont la même façon de la concevoir. Le cadre ouvert du trio permet des échanges spontanés qui poussent la musique bien plus loin dans la complicité, dans l’émotion. Ce sont, tout simplement, trois vrais tangueros. Ils sont tous trois investis d’une telle envie que la source de leur inspiration est sans limite. Les voici à la synthèse du tango : cet immuable moment de l’histoire où tout converge pour extraire l’essence même de l’âme du Rio de la Plata.
Vie de Jean Nicoli
de la colonie à la résistance
Texte et Mise en scène : Noël Casale
A la mémoire de Madame Francette Nicoli « Les histoires sont l’histoire de tout le monde, jamais d’une seule personne » Ohran Pamuk Jean Nicoli, ça vous dit quelque chose ? Aux moins de vingt ans d’Ajaccio et de Bastia qui, depuis près de deux ans, me répondent le plus souvent, Un bateau et à tous les autres qui, pour la dernière présidentielle, ont placé le vote raciste en seconde position sur notre belle île d’amour, rappelons avant tout deux trois choses. Parti de San Gavinu di Carbini en 1925 pour enseigner au Soudan français (Mali actuel), Jean Nicoli y décèle très vite les pires aspects de la colonisation. Sa conscience politique s’éveille et se forme en brousse et le long du fleuve Niger. Son Journal d’Afrique en témoigne. Retour en France en 1935. Fondateur et dirigeant de la Résistance communiste en Corse dès l’armistice de 1940, il est arrêté par l’occupant italien en juin 43, condamné à mort et exécuté brutalement deux mois plus tard. On rend à la famille un corps sauvagement décapité.
© Eric Rondepierre
MERCREDI 3 AVRIL
JEUDI 11 & VENDREDI 12 AVRIL
Espace Diamant 20h30 Théâtre Tarif A
Lecture : Quelques jours avec Hitler et Mussolini À l’occasion de la présentation de Vie de Jean Nicoli à Ajaccio, Noël Casale donnera une lecture d’un texte de Ranuccio Bianchi Bandinelli. En 1938, Ranuccio Bianchi Bandinelli, professeur d’archéologie et d’art antique, est réquisitionné par le gouvernement de Mussolini pour accompagner la visite d’Hitler dans les musées de Rome et de Florence. Pendant une semaine, cet « homme ordinaire » va côtoyer deux dictateurs, les mettre à nu, témoignant du contraste brutal entre la beauté de l’art et le pouvoir mortifère de ces prétendus sur hommes. Avec : Edith Mérieau Scénographie, costumes : Anne Lezervant Lumière : Marie Vincent Administration/production Théâtre du Commun : Gary Nadeau Co-production : Théâtre du Commun, Ville d’Ajaccio. Soutien : Collectivité Territoriale de Corse, Théâtre les Bernardines, Marseille, Théâtre2Gennevilliers, Jeune Théâtre National Co-réalisation : Atelier du Plateau, Paris
Pour raconter au théâtre la vie de Jean Nicoli comme je le souhaitais - par tous les côtés en même temps (Cézanne) - j’avais commencé par écrire une douzaine de récits portés par autant de personnages. Puis l’un d’eux a pris de plus en plus de place. Celui de son épouse : Marie-Jeanne Nicoli. C’est donc elle qui parle. Jeanne Nicoli. De son mari. D’elle avec lui. De ce que d’autres ont dit ou disent encore de lui. Elle ne l’aura pas connu héros et martyr (elle meurt en 1937) mais elle en parle aussi dans ces années-là. Sa parole voyage librement à travers le temps et l’espace. On l’écoute et nous sommes en Corse, c’est la guerre. Puis au fin fond de la brousse ou sur les rives du Niger, quinze ans auparavant, un jour de tornade. Retour en Corse, leur enfance et celle du siècle. L’Afrique encore, tribus maltraitées, premiers engagements politiques, puis nous voici avec des anciens résistants aujourd’hui en Corse, ils se souviennent. Et avec tout ce qu’elle nous raconte, c’est en creux son histoire à elle que nous découvrons aussi. L’histoire d’une femme qui en nous parlant d’elle à travers d’autres – avec l’histoire des autres – essaie de penser ce qui est arrivé, ce qui arrive, ce qui pourrait arriver. Noël Casale
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Mise en scène Catherine Schaub
© Laurent Gayte
Musique Tarif B
Le grand saut de Didier Ferrari
© Nathalie Goux
Les voix de la Méditerranée est un ensemble vocal composé des chanteurs du groupe corse Sarocchi et du groupe espagnol Calle Cerezo accompagnés musicalement à la guitare, au violon et à la contrebasse. Ensemble, ils nous proposent des Rhapsodies à cinq voix, rencontres uniques entre les chants traditionnels de ces deux régions méditerranéennes. Quand l’émotion des chants corses s’unit à l’expressivité des timbres rocailleux andalous…
Sarocchi Voix (Siconda), cetera, cialamella : Benedettu Sarrochi Voix (Bassu), Guitare : Xavier Giacometti Voix (Terza) : Jean-Pierre Pieve Calle Cerezo Juan Murube Melchior Campos dit Mencho Guitariste et directeur artistique : Javier Cerezo Production : Sons du Monde
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Tout sépare à priori ces deux traditions vocales parmi les plus fortes du bassin méditerranéen. Mais l’identité méditerranéenne comme point de rencontre est déclinée autour de différents thèmes qui deviennent le fil conducteur du spectacle. Et ce travail de partage est réalisé avec beaucoup d’envie et de générosité par ces artistes, qui partagent avant tout une merveilleuse aventure humaine. Cette création n’est pas une fusion. Elle a plutôt été conçue comme une invitation à la découverte de la culture de l’autre, un dialogue permanent entre ces traditions, avec la chaleur qui les caractérise, une communion des voix et de l’âme parfois, et ces voix qui vibrent ensemble. Avec la même fierté, le Corse entonne une ode à la montagne et maquis, et l’Andalou lui répond par une « letra » en l’honneur de la terre. La nostalgie des polyphonies corses et la profondeur des chants andalous composent ainsi un concert tout en contrastes et en nuances. Ces chanteurs ont en commun la force de leur tradition vocale, et une transmission par l’oralité. Dans ces pays, le chant fait toujours partie de la vie, et n’est pas cantonné aux salles de spectacles. En Espagne comme en Corse, on continue de chanter de manière exaltée à la mémoire des anciens, pour faire vivre la tradition, pour manifester la fierté de son identité culturelle, pour exprimer l’amour, la douleur, la mort, la nostalgie, le travail … Mais avant tout, concentrant l’univers poétique et le quotidien d’hommes et de femmes d’une même tradition, le chant rassemble, et renforce les relations. Et ce spectacle vous invite à la découverte de ces cultures généreuses et conviviales. Cette création est un grand moment d’échanges sincères, authentiques et riche en émotions qui met en relief la variété et la richesse des patrimoines vocaux méditerranéens.
Vous avez été élevé par une grand-mère corse ? Vous avez déjà été coiffeur ? Vous avez déjà fait une dépression ? Votre colocataire a des tocs ? Vous avez une main qui vous parle ? Non ??? Ce n’est pas grave, Didier Ferrari l’a fait pour vous !
JEUDI 18 AVRIL
Espace Diamant 20h30 Humour Tarif A
Un one-man-show autobiographique, les péripéties d’un jeune Corse, quittant le village où il a été élevé par sa ‘petite mémé’ pour faire son premier métier, coiffeur… Premier choc des cultures ! Une dizaine de personnages illustrent ce parcours, accompagnés par une main qui parle, la voix du doute… Le Grand Saut, c’est l’histoire de Didier Ferrari, bien sûr, mais aussi la tendresse, l‘humour et l’émotion qu’il porte en lui. Tout comme les blessures de vie qu’il suggère parlent de nous et parlent à chacun. C’est un spectacle drôle et touchant à la fois qui, comme l’a dit Jean Paul Belmondo, « touche notre âme. » En 2012, Le Grand Saut a été sélectionné pour le Festival « Région en scène PacaCorse » organisé par le Cercle de Midi.
« Didier Ferrari a offert, à un public conquis la vision d’un parcours, le sien, l’histoire d’un pan de vie, d’une révélation, d’une traversé du désert, de sa Corse natale à Paris, en passant par Nice. Une aventure peuplée de péripéties, de mésaventures et d’anecdotes croustillantes. Davantage que des saynètes comiques, les scènes de comédie s’enchaînent prestement. […]La qualité de l’écriture qu’il partage avec Catherine Schaub, et la richesse de ton, font de Didier Ferrari bien plus qu’un humoriste débitant blagues et boutades : un comédien de bel acabit, doté d’une belle énergie, capable de gouaille comme de pastiche, d’ironie fine comme d’invention gaguesque. Mais aussi de sensibilité et de tendresse. » Éric Capomaccio - Corse Matin
© Marina Massiani
Espace Diamant 20h30
Les voix de la Méditerranée
© Marina Massiani
MARDI 16 AVRIL
Texte et interprétation : Didier Ferrari Création lumière : Vincent Grisoni Production : Lot & Compagnie
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Du jeu de rôle au jeu de massacre. Les maîtres et les valets échangent leur rôle pour tester le cœur de l’autre. Ironie du sort, les deux couples font de même et chacun se trouve en face de sa chacune sans le savoir, le jeu de « massacre amoureux » peut commencer.
MARDI 23 AVRIL
Espace Diamant 20h30
Théâtre Tarif C Tarif JP pour les - 18 ans
Avec : Jérémie Bédrune, Anne Bouvier, Philippe Calvario, Eric Guého, Julie Harnois, Kevin Lelannier Collaboration artistique : Valérie Nègre Scénographie : Aurélie Maestre Costumes : Aurore Popineau Lumières : Nicolas Marie Son : Kiappe Coproduction : Théâtre 95 - Saudade Cie- Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre
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Silvia, fille de Monsieur Orgon, craint d’épouser sans le connaître Dorante, le jeune homme que son père lui destine. En espérant pouvoir mieux observer et tester son prétendant, elle décide d’échanger son habit – donc son statut social – avec Lisette, sa femme de chambre. Mais ce qu’elle ne sait pas, c’est que Dorante, lui, de son côté, a eu la même idée... De cette situation, s’ensuivront inévitablement quiproquos comiques, marivaudages et mises à l’épreuve des amoureux. Le tout oscillant entre légèreté et gravité. L’amour triomphera-t-il de l’amour-propre, de la raison et des préjugés sociaux ? Si Le jeu de l’amour et du hasard, pièce de Marivaux jouée pour la première fois en 1730, est devenu un ‘grand classique’ du théâtre français inscrit au répertoire de la Comédie-Française depuis 1796, les thèmes développés tels que l’amour naissant et ses premiers tourments ainsi que les intemporels jeux de séduction, n’en restent pas moins extrêmement contemporains. Avec Marivaux, tout est possible ! Des mises en scène classiques aux transpositions contemporaines, la surprise est toujours au rendez-vous. Et quand c’est Philippe Calvario, nouvel artiste soutenu par la Maison de la Culture de Nevers, qui s’y attelle, on obtient alors une version survoltée du jeu de l’amour et du hasard, bercée par les mélodies sensuelles et aériennes de Serge Gainsbourg, avec des comédiens en costumes d’époque. Est ce un territoire si éloigné du nôtre aujourd’hui ? Je ne pense pas : devoir se battre pour faire exister son désir, pouvoir tout détruire pour lui. L’atteindre enfin, le vivre et dire « ce qui m’enchante le plus, ce sont les preuves que je vous ai données de ma tendresse. » Philippe Calvario Philippe Calvario joue du rire sans fausse pudeur tout en distillant dans le spectacle une gravité inattendue. C’est formidablement interprété par des acteurs à l’unisson, placé ouvertement sous les mânes de Serge Gainsbourg dont on entend au loin quelques refrains fameux. C’est au fond une célébration jouissive, joyeuse et triste tout à la fois de l’amour, qui est lui-même, on le sait bien, jouissif, joyeux et triste tout à la fois. France Culture
JEUDI 25 AVRIL
Espace Diamant 20h30
Les cerfs enchantés Chorégraphie de Faizal Zeghoudi
Suscitant à l’époque de sa création, en 1913, une grande controverse, le Sacre du printemps est considéré comme un des manifestes de la danse contemporaine. L’argument est celui d’un rituel païen de l’ancienne Russie : une jeune fille est choisie pour danser jusqu’à la mort et permettre ainsi à la terre de renaître au printemps. Invité par l’Académie des Arts de Bogotá et le festival Iberoamericano à créer une pièce chorégraphique célébrant l’indépendance de la Colombie, le chorégraphe Faizal Zeghoudi adapte le thème du Sacre pour raconter la lutte pour la liberté du peuple colombien. Une troupe « métissée » de danseurs français et colombiens, une chorégraphie combative et terrienne où la rudesse des agrégats harmoniques illustre le thème du sacrifice et de la lutte. « Dans ma version du Sacre du printemps, l’élu est celui qui se sacrifiera pour sauver son clan, sa famille, son groupe, au nom de ses ancêtres. Il est celui qui permettra de donner naissance au nouveau jour, au retour du soleil sur sa terre natale. Il s’agit ici d’évoquer la domination politique, culturelle et économique pratiquée par certains états sur d’autres états ou peuples. Les corps expriment cette lutte constante pour s’affranchir de ce processus expansionniste d’occupation qui cherche à imposer sa loi, sa culture, et à nier l’autre. […]Répétition de la gestuelle pour une transe où je veux que l’interprète se révèle et donne à voir ce qu’il est, profondément. » Faizal Zeghoudi Les Cerfs Enchantés Une pièce chorégraphique pour 4 danseurs et un arbre Un laboureur avait quatre fils mais négligeait de leur apprendre son métier. Ils passaient leur temps à courir les bois et devinrent ainsi d’habiles chasseurs. Un jour, ses fils rencontrèrent le plus beau cerf qu’ils n’aient jamais vu et se lancèrent à sa poursuite… Une partition dansée tour à tour effrayante et jubilatoire, des corps qui s’abandonnent ou au contraire qui se raidissent ; une gestuelle à la fois puissante et maîtrisée, sensuelle et fluide. Tout se transforme : l’enfant devient homme, l’homme devient bête, soi-même devient un autre. L’arbre est le lieu de cette transformation …
Danse Tarif B
Tarif JP pour les - 18 ans
© Mazoyer
De Marivaux Mise en scène Philippe Calvario
Le sacre du printemps ou Le cri de l’indépendance
© Mazoyer
Le jeu de l’amour et du hasard
« Le sacre des corps émouvants. Beauté, force, émotion… la création de Faizal Zeghoudi a vibré d’une intensité rare. » Serge Hulpusch – L’écho
Avec : Gregory Alliot , Ludovic Atchy Dalama, Ruben Garzon Aragon, Joachim Lorca, Rémy-Charles Marchant, Ioulia Plotnikova, Vladimir Rodriguez, Asdrual Robayo Salcedo Musique : Igor Stravinsky Création lumière : Christophe Pitoiset Direction technique : Frédéric Bianchi Texte : Fabio Rubiano Voix off : Ella Fuksbrauner Compagnie Faizal Zeghoudi La Cie est soutenue par : Le Ministère de la Culture – DRAC Aquitaine, le Conseil Régional d’Aquitaine, le Conseil Général de la Gironde, la Ville de Bordeaux, et le Glob théâtre à Bordeaux.
En tournée en 2012 - 2013 : Le Sacre du printemps ou le cri de l’indépendance & Les cerfs enchantés www.faizal-zeghoudi.com
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Bronx
JEUDI 2 MAI
Barbara Carlotti
MARDI 30 AVRIL
Espace Diamant 20h30 Musique Tarif B
« Le retour de la plus distinguée des chanteuses françaises avec un troisième album grandiose et romanesque, d’une beauté souvent intimidante. » Christophe Conte / Les Inrocks « C’est la voix la plus élégante de la chanson. » Télérama « Un disque très réussi. » Le Figaro « Un bijou délectable d’intelligente poésie à mettre entre toutes les oreilles. » Glamour
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Auteur-compositrice, curieuse, drôle, passionnée, Barbara Carlotti est une voix unique dans la chanson, capable de frissonner ou de tempêter, sans cesse entre l’humour et l’émotion, la légèreté et la gravité. Ce troisième album, L’Amour, l’Argent, le Vent, est tout entier scandé par un maître mot : le mouvement. Un disque d’emportements, intrépide et vivant... L’Amour, l’Argent, le Vent redéfinit les contours de la chanson. « J’ai changé. » C’est Barbara Carlotti qui le dit, au cours d’un morceau serein et profond sur la trentaine. Pour l’occasion, on la croit. Tout, dans ce troisième album indique que la chanteuse ne se restreint plus à un entre soi distingué, à ce bon goût un peu exclusif qui a marqué ses œuvres précédentes. Un pas est franchi, un verrou a sauté, et si elle a mis du temps à y parvenir, c’est qu’elle a reconnu que le processus artistique qui est le sien est marqué par la lenteur. Quatre longues années après L’Idéal (2008), L’Amour, L’Argent, Le Vent profite donc de ce hiatus. Le sentiment de plénitude domine : Barbara Carlotti tance sans agacer, se fait plus insolente qu’énervante, intrigante au lieu d’être distante. Elle paraît à l’aise en négociant ce virage, qu’elle se lance dans une ode à la féminité un peu gamine avec Occupe-Toi De Moi (« Je ne suis qu’une enfant, que peux-tu m’apprendre ? »), ou qu’elle évalue l’état des choses au son du koto japonais (« L’avenir n’est jamais rose/L’avenir n’est jamais gris/Jamais sûr, ni jamais acquis »). Voire quand elle donne dans la rime déconcertante (« J’ai dû perdre mon sonotone/Je n’entends plus le téléphone/Ou estce parce qu’il n’y a plus personne? »sur le si bien arrangé Dimanche D’Automne, beau comme si Air avait ouvert un livre). Toutes les chansons de cet album ample pourraient lui offrir un public plus large. D’autant plus qu’à courir à raison après ce fantasme du «chic populaire », Barbara Carlotti ajoute, à l’ironie et l’élégance qui la caractérisaient déjà, un élément déterminant : l’entrain. Julien Welter
Espace Diamant 20h30
Le Bronx des années 60. Un quartier en pleine ébullition où la mafia règne sans partage, et le racisme fait son apparition. Le petit Cologio observe de ses neuf ans le monde des « affranchis. » Il est particulièrement fasciné par Sunny, leur chef. Son père, Lorenzo, accepte mal l’intérêt de son fils pour les malfrats : chauffeur d’autobus, il a toujours refusé de se compromettre. Un soir, Cologio est témoin d’un meurtre perpétré par Sunny mais ne dit rien, ni à la police, ni à son père. Le gangster lui en est reconnaissant et le prend sous son aile. En grandissant, Cologio hésite entre le mode de vie que lui propose le milieu et celui de sa vraie famille… Résistera-t-il à l’attrait de l’argent facile ?
Théâtre Tarif C
Les histoires de mafia ont toujours fasciné un large public, que ce soit Le Parrain au cinéma ou Sopranos à la télé. Ces destins nous touchent parce qu’il s’agit souvent d’histoires vraies, de gens ordinaires qui rêvent d’une vie extraordinaire. Il était une fois le Bronx, réalisé par Robert de Niro, est une histoire universelle sur l’enfance, l’importance de l’éducation, la transmission des valeurs qui vont nous donner la force de nous affirmer, tout ce qui nous prépare à la vie, à faire les bons choix, à ne pas gâcher son talent. A la sortie du film, en 1993, je ne savais pas que ce texte incroyable était l’adaptation d’une pièce autobiographique de Chazz Palminteri, un one-man-show de dix-huit personnages dont un enfant de neuf ans. J’étais alors loin de penser qu’un jour je mettrais en scène ce texte magnifique, rempli de pureté, d’humour et d’émotion. Et comme le hasard n’existe pas, c’est Francis Huster, mon ‘père’ de théâtre, à qui j’ai confié la vie de ce personnage bouleversant. Steve Suissa « Le comédien s’efface totalement derrière le rôle, et ça c’est formidable. On n’a pas l’impression de voir Francis Huster jouer un rôle, on voit le rôle incarné. » Audrey Pulvar « Cette pièce est un récit qui prend vie tout d’un coup. On a la sensation que c’est une performance, mais qu’en même temps cette performance fonctionne : ça marche, c’est-à-dire qu’on oublie la performance ! » Natacha Polony « Mis en scène par Steve Suissa, Francis Huster campe avec une belle générosité les dix-huit personnages de ce récit […] tous ont une humanité que le comédien saisit avec talent. » Pariscope
© Ingrid Mareski
© François Fleury
D’après l’œuvre de Chazz Palminteri Mise en scène Steve Suissa Interprété par Francis Huster
Adaptation française : Alexia Perimony Assistante à la mise en scène : Sonia Sariel Lumières : Jérôme Aleras Décor : Stefanie Jarre Son : Alexandre Lessertisseur Production Nouvelle Scène
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Espace Diamant 20h30 Musique Tarif A Surghjenti sont : Guy Canarelli Jean-Paul Mangion Pascal Morandini Jean-Noël Profizi Noël Valli
Surghjenti Surghjenti : Source n. f. (de sourdre) Eau jaillissant du sol, lieu d’où elle jaillit. Fig. Principe, cause, origine. Le groupe est composé de cinq chanteurs aux voix très différentes mais participant à une véritable cohésion vocale, ample et claire. A ces voix se joignent, selon les spectacles, des instruments contemporains tels qu’un piano, un accordéon, une basse, des percussions ou des guitares. A la plénitude de son art, Surghjenti se produit aujourd’hui en concert sur scène ou en acoustique dans les églises, partout dans le monde : du Canada au Mexique, de la Suisse au Japon… Initialement traditionaliste, Surghjenti est avant tout un groupe de création, bien évidemment inspiré par sa Corse natale, mais également par des thèmes à plus large portée, qu’ils soient populaires ou d’actualité. Son répertoire en fait une passerelle entre présent et passé : avec ses influences pop-folk , Surghjenti traverse les époques et met en relief les textes de nombreux poètes de l’île. La recherche vocale est poussée, les timbres de voix sont maîtrisés pour l’acquisition d’une harmonie parfaite. La poésie des textes, œuvres de talentueux auteurs corses, s’inspire de thèmes universels, tels que l’amour, la paix, …
SAISON 2012 2013
Les années 80 mènent Surghjenti à la postérité. Quatre albums viennent illustrer une florissante croisade musicale polyphonique. Malgré la révélation du Festival de la Cité de Lausanne, cette lumineuse décennie s’achève par une ultime apparition sur scène en fin 1989. Après un silence de près de deux ans, le groupe corse se reforme autour de deux anciens membres, Guy Canarelli (chant et guitare) et Pascal Morandini (chant). Viendront compléter la formation Jean-Paul Mangion (chant et guitare) et Jean-Noël Profizi (chant). Natali Valli (chant et guitare) les rejoindra peu de temps après. Ces cinq artistes composent le groupe Surghjenti tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Espace Diamant Photo : © Leo Ballani
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Calendrier
JEUDI 16 MAI
Aghja
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SAISON 2012/2013 Espace Diamant
MARS SEPTEMBRE DANSE
JEUDI 27 & VENDREDI 28
TRACES VIVES (HA)*
P4
LES 9, 10 & 12 VENDREDI 19 & SAMEDI 20 DIMANCHE 21 MARDI 30 & MERCREDI 31
LOUISON (HA)* MIOSSEC (HA)* MUSIQUES HONGROISES DU XXÈME (HA)* CHRONIQUES D’UNE HAINE ORDINAIRE (HA)*
P5 P6 P 42 P7
OCTOBRE THÉÂTRE MUSIQUE MUSIQUE THÉÂTRE
CIRQUE MUSIQUE THÉÂTRE THÉÂTRE JP MUSIQUE THÉÂTRE MUSIQUE THÉÂTRE
MARDI 5 MERCREDI 6 MARDI 12 JEUDI 14 DIMANCHE 17 MER. 20 & JEU. 21 MARDI 26 JEUDI 28
CARNAGES LA TARANTELLA IL FAUT JE NE VEUX PAS ALICE ET LE PAYS MERVEILLEUX F.CHOPIN, DES CANONS SOUS LES FLEURS IN A SOLITÙDINA DI I CAMPI DI COTONU KATIA GUERREIRO U CHJARASGETU
P 18 P 19 P 20 P 49 P 43 P 21 P 22 P 23
MERCREDI 3 VENDREDI 5 JEU 11 & VEND 12 MARDI 16 JEUDI 18 DIMANCHE 21 MARDI 23 JEUDI 25 MARDI 30
TRIO CIRO PEREZ CHASSEURS D’HISTOIRES VIE DE JEAN NICOLI LES VOIX DE LA MÉDITERRANÉE LE GRAND SAUT DE DIDIER FERRARI UN SALON MUSICAL EN ITALIE LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD LE SACRE DU PRINTEMPS BARBARA CARLOTTI
P 24 P 50 P 25 P 26 P 27 P 44 P 28 P 29 P 30
JEUDI 2 MARDI 7 JEUDI 16 SAMEDI 18 JEU. 23 & VEN. 24 DIMANCHE 26 MARDI 28 MERCREDI 29 JEUDI 30
BRONX PINKPUNK CIRCUS SURGHJENTI DES AXES, DES CERCLES ET DES ROSES THIS KISS TO THE WHOLE WORD SÉRÉNADES ET AIRS D’OPÉRAS PICCOLI SENTIMENTI BALLET PRELJOCAJ JOURS ÉTRANGES
P 31 P 51 P 32 P 41 P 37 P 44 P 52 P 38 P 57
MARDI 4 JEUDI 6 MER. 12 & JEU. 13 DIMANCHE 16
ALADINU VAI À FA TI LEGHJE LA CASA BUONAPARTE AUTOUR DES MADRIGAUX ANCIENS
P 53 P 39 P 40 P 44
AVRIL NOVEMBRE CONTE JP DANSE MUSIQUE JP MUSIQUE THÉÂTRE MUSIQUE
MARDI 6 VENDREDI 9 MARDI 13 DIMANCHE 18 JEU. 22 & VEN. 23 JEUDI 29
BASGIU-BASGIU, LE PETIT DRAGON (HA)* LAMIA SAFIEDDINE, DANSE LIBANAISE (HA)* LE VOYAGE DE MEHMET (HA)* NOTTURNO DI CORSICA III (HA)* GENS DES CANNES, GENS DES SALINES L’EIC ET DIEGO TOSI
P 46 P8 P 47 P 42 P 56 P9
MARDI 4 VENDREDI 7 MERCREDI 12 DIMANCHE 16
LA FEMME DU BOULANGER MON PETIT POUCET JUSTE LA FIN DU MONDE L’AMOUR EST UN OISEAU REBELLE
P 10 P 48 P 11 P 42
DIMANCHE 20 MER. 23, JEU. 24 & VEN. 25 MERCREDI 30
PERCUTEMPS LE CID MANÂT
P 43 P 12 & 13 P 14
MUSIQUE MUSIQUE JP THÉÂTRE MUSIQUE HUMOUR MUSIQUE THÉÂTRE DANSE MUSIQUE
DECEMBRE THÉÂTRE THÉÂTRE JP THÉÂTRE MUSIQUE
JANVIER MUSIQUE THÉÂTRE MUSIQUE
JEUDI 7 DIMANCHE 10 MARDI 19 JEUDI 28
* : HA = SPECTACLE HORS ABONNEMENT
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THÉÂTRE THÉÂTRE JP MUSIQUE DANSE THÉÂTRE - DANSE MUSIQUE THÉÂTRE JP DANSE DANSE
JUIN
FEVRIER THÉÂTRE MUSIQUE THÉÂTRE MUSIQUE - DANSE
MAI
EL TIEMPO TODO ENTERO AU CŒUR DE L’ÂME RUSSE HAMLET DHOAD, LES GITANS DU RAJASTHAN
P 15 P 43 P 16 P 17
THÉÂTRE JP THÉÂTRE THÉÂTRE MUSIQUE
* : HA = SPECTACLE HORS ABONNEMENT
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SAISON 2012/2013 A l’Aghja OCTOBRE SAMEDI 13 OCTOBRE VENDREDI 26 OCTOBRE
MUSIQUE : NADÉAH - POP-ROCK (AUSTRALIE) MUSIQUE : SAMSKLEJAH - REGGAE (BURKINA FASO)
NOVEMBRE VEN. 9 & SAM. 10 NOVEMBRE SAMEDI 17 NOVEMBRE SAMEDI 24 NOVEMBRE MER. 28 & JEU. 29 NOVEMBRE
THÉÂTRE : « MUABLE ET INCERTAIN » - CIE COUPES DE COLÈRE MUSIQUE : WE HAVE BAND - ELECTRO-ROCK (ANGLETERRE) ATELIER LANGUE CORSE ET MUSIQUES ACTUELLES AVEC PIERRE GAMBINI THÉÂTRE : «LA NUIT D'ALTHUSSER» - CIE FRANÇOISE MAIMONE
DÉCEMBRE SAMEDI 1ER DÉCEMBRE MARDI 4 DÉCEMBRE VEND. 14 & SAM. 15 DÉCEMBRE MERCREDI 19 DÉCEMBRE VENDREDI 21 DÉCEMBRE
MUSIQUE : PIERRE GAMBINI - NOUVELLE SCÈNE CORSE MARDI CABARET : JOSÉ PLIYA THÉÂTRE : « LE PETIT PRINCE » - THÉÂTRE DES TURBULENCES THÉÂTRE JP : « THÉÂTRE D'OBJET : MODE D'EMPLOI » - THÉÂTRE DE CUISINE PLATE-FORME ROCK
JANVIER MAR. 8 & MER. 9 JANVIER SAMEDI 12 JANVIER SAMEDI 26 JANVIER
MUSIQUE : CONCERT SURPRISE (ANNONCÉ ULTÉRIEUREMENT) MARDI CABARET : MARIE-CLAUDE CESARI-LAUTERS MUSIQUE : JAZZ IN AGHJA THÉÂTRE : « UNE LABORIEUSE ENTREPRISE » - L'ARIA
MARS JEUDI 7 MARS SAMEDI 9 MARS VEND. 15 & SAM. 16 MARS SAMEDI 23 MARS VENDREDI 29 MARS
(titre provisoire) Conception et mise en scène Antonia Buresi et Elizabete Francisca
THÉÂTRE : « LOVE AND MONEY » - CIE THÉÂTRE POINT MUSIQUE : LA JARRY / ROCK MUSIQUE : MEIN SOHN WILLIAM - ROCK-POP, FOLK
FÉVRIER SAMEDI 2 FÉVRIER MARDI 5 FÉVRIER SAMEDI 9 FÉVRIER JEU.14 & VEN. 15 FÉVRIER
This kiss to the whole world
DANSE : « AU FAIT QU'EST-CE QU'IL A VOULU DIRE L'AUTEUR ? » CIE ART MOUV' MUSIQUE : SPIRI2ALL - RAP CONSCIENT THÉÂTRE : "STRIPTEASE" - CIE LA TRAVERSÉE MUSIQUE : DANIEL DARC - POP-ROCK MUSIQUE : LES FEMMES S'EN MÊLENT
A découvrir, la Cie L’Equipe de Nuit et ses partenaires portugais nous invite à rencontrer un « objet scénique » d’un genre nouveau, où les sons, les images, les corps, s’entremêlent et sollicitent le spectateur de manière sensible et poétique. Deux corps sur un trapèze. C’est l’histoire de deux corps sur un trapèze. Sauf qu’il n’y a pas de trapèze.
JEUDI 23 & VENDREDI 24 MAI
Espace Diamant 20h30 Performance Théâtre - Danse Tarif A
Création en Résidence
C’est l’histoire de deux corps aux cinq sens réinventés. Pris dans des sons, des matières et des images. Ils se suspendent de tout le poids de leurs propres corps.
AVRIL SAMEDI 6 AVRIL VENDREDI 26 AVRIL SAMEDI 27 AVRIL
MUSIQUE : LAKECIA BENJAMIN - JAZZ, SOUL, FUNK, R&B (USA) MUSIQUE : GUILLAUME PAUL - CHANSON FRANÇAISE MUSIQUE : LIONEL DAMEI « DEUX DAMES POUR DAMEI : PIAF ET BARBARA »
MAI VEN. 10 & SAM. 11 MAI JEU. 16 & VEN. 17 MAI
MUSIQUE : CONCERT DE CLÔTURE : CARTE BLANCHE À PIERRE GAMBINI THÉÂTRE : « LA LÉGENDE DE BORNÉO » - COLLECTIF L'AVANTAGE DU DOUTE
JUIN JUIN
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Nous sommes dans un espace d’attente. Une antichambre, une zone de transit… L’inconnu de ce qui se serait passé avant ou de ce qui menace de se passer après, suspend le lieu dans un temps indéterminé. Des dispositifs sonores et visuels soumettent deux corps ; celui d’une danseuse et celui d’une actrice, à une série continue d’expériences physiques extrêmes qui agissent sur leurs cinq sens. Bizarreries, mutations et expérimentations intenses inventent des corps transformistes, en solo et en duo, des états de corps qui à travers un langage chorégraphique tentent de protéger leur propre expérience poétique.
Interprétation : Antonia Buresi et Elizabete Francisca Assistance dramaturgique : Caroline Masini Scénographie et vidéo: António Mv Création Sonore et dispositifs : Gérald Kurdian Création lumière: Carlos Ramos Cie L´Equipe de Nuit Co-production : Collectivité Territoriale de Corse; Ville d’Ajaccio; Re.al ; Demimonde ; CENTA ; Eira ; Espaço do Tempo (Portugal)
PLATE-FORME THÉÂTRE
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Espace Diamant 20h30 Danse Tarif C
Annonciation Création 1995 Musique : Stéphane Roy (Crystal Music), Antonio Vivaldi (Magnificat) Costumes : Nathalie Sanson. Lumières Jacques Chatelet Chorégraphie primée au Bessie Award 1997 à la 13e édition du New York Dance & Performance Award Centaure Création 1998 Adaptation d’un duo de La Peau du Monde (Création 1992) Musique : György Ligeti Costumes : Caroline Anteski Assistant, Adjoint à la direction artistique : Youri Van den Bosch Coproduction : Maison des Arts de Créteil, Biennale Nationale de Danse du Val-de-Marne Royaume -uni Création 2012 Musique : 79 D Costumes : Nadine Lartigau Lumières : Cécile Giovansili Assistante du chorégraphe : Claudia De Smet Commande et production : Théâtre de Suresnes Jean Vilar, Cités danse connexions Coproduction : Les Théâtres de la Ville de Luxembourg
Ballet Preljocaj
Centre Chorégraphique National Chorégraphie et scénographie Angelin Preljocaj
Sensualité, violence, charnel, esthétique, force, douceur et volupté. Les termes ne manquent pas pour qualifier les représentations données par les danseurs du Ballet Preljocaj. Trois pièces, six danseuses, deux danseurs… et en avant-première, la dernière création du chorégraphe qui, pour la première fois, pénètre le monde du hip-hop. Annonciation Pièce pour deux danseuses Annonciation raconte la scène où l’Archange Gabriel apprend à Marie qu’elle va donner naissance au fils de Dieu. Le duo prend source dans la tradition picturale de la Renaissance italienne mais il illustre aussi, très littéralement, les versets de l’Evangile : Marie traverse tous les états émotionnels décrits par Luc : attente vague, frayeur soudaine, stupéfaction, incompréhension, lutte et acceptation. « Annonciation est un duo étonnant qui révèle un pur talent soucieux d’esthétisme d’un chorégraphe surdoué. » Le Provençal
Centaure Pièce pour deux danseurs Le centaure est une figure de l’hybride humain, témoignage d’un temps où les sphinx, les sirènes, les harpies symbolisaient en leurs corps la résurgence d’une animalité refoulée. Pourtant Centaures ne met pas en scène un conflit entre l’humain et le bestial mais la mise au monde de deux corps masculins. Ils s’arrachent à la glaise, se dressent, puis s’affrontent et se soumettent comme des chevaux domptés, attestant d’une antériorité mythique où l’animal les habitait.
© JC Carbonne
« C’est d’une beauté irréprochable…tout de force et de lenteur, là encore la chorégraphie très travaillée, imbibée d’une extrême originalité laisse éclater le talent de ses interprètes. » La Marseillaise
Royaume-Uni Pièce pour quatre danseuses Pour la première fois de son long parcours, Angelin Preljocaj a signé une pièce pour quatre danseuses hip hop. Conscient de leur opiniâtreté à exister dans un milieu toujours très masculin, il les a invitées à vivre leur rencontre comme un comptoir d’échanges de savoirs. D’un côté, une écriture contemporaine anguleuse qui attaque l’espace avec voracité ; de l’autre, des énergies hip hop qui foncent et en font voir de toutes les couleurs au corps et c’est parti pour une combinaison inédite. « C’est la première fois qu’Angelin Preljocaj […] chorégraphie pour des hip hopeurs. […] Pas question de faire du copier-coller et de livrer une copie bâtarde un peu hip hop, un peu contemporaine. Il s’est mis à l’écoute des quatre jeunes charmantes tout en les entraînant dans son univers, son vocabulaire, sa technique. » Libération, 17 janvier 2012
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Vai à fa ti leghje
Pièce bilingue de Philippe Guerrini et Paul Desanti Mise en scène : Patrick Palmero Jean et Ghjuvanni, deux écrivains en proie aux affres de l’écriture et à la difficulté de faire publier leurs oeuvres respectives, se trouvent réunis dans une loge d’une chaîne de télévision où ils se préparent à participer à une émission littéraire. Une maquilleuse très particulière, Jeanne, les assiste dans leurs préparatifs. Alors qu’ils sont chouchoutés par cette maquilleuse alcoolique et un peu mythomane, une joute oratoire s’engage sur le rapport qu’ils entretiennent avec leur culture et leur société. Ghjuvanni met en avant la problématique de l’écriture en langue corse, et la place de l’écrivain corse dans une société de tradition orale dont le lectorat est donc trop restreint. Il déplore le manque cruel de références littéraires et cherche ses modèles chez les cousins italiens. Jean, lui, est au contraire littéralement étouffé par les maîtres de la littérature française et il s’angoisse face à sa page blanche. Tous deux sont menacés de disparition, l’un étouffé par la dimension de ses maîtres, l’autre par l’exiguïté de son espace naturel et culturel. Jeanne, elle, essaie de les rassurer, proposant sa définition de l’écrivain tout en leur servant de l’alcool.
© René Casamatta
MERCREDI 29 MAI
JEUDI 6 JUIN Settimana di a lingua corsa
Espace Diamant 20h30 Théâtre Tarif A
Dans cette ambiance de « chjami è rispondi » franco-corse une voix d’outre-tombe se fait entendre et l’apparition de Jean de la Fontaine en chair et en os est d’abord perçue comme un canular. Peu à peu le fabuliste dit vouloir venir en aide aux écrivains au travers de ses fables et de sa propre expérience. Il s’autocite en permanence, succombe aux charmes de Jeanne, et entre vite en conflit avec Ghjuvanni qui l’accuse d’avoir été un pistonné et un suppôt du clanisme. Après une violente altercation entre les deux hommes de lettres, Jean de la Fontaine se retire… des coups de feu crépitent, il tombe sous les balles de tueurs. L’enquête, est menée sous la tutelle de l’ARIA (Agence de Recherche et d’Investigation d’Avapessa). Elle est confiée à la commissaire Sciaccabrocciu, (une accroc du brocciu) qui telle une Miss Marple corse va interroger les suspects. Commence alors une enquête policière loufoque qui va voir défiler une kyrielle de personnages déjantés. Qui est le coupable ? Très vite la question de l’assassinat de Jean de la Fontaine va devenir : qui tue la culture ?
Avec : Rosy De Nobili, Marie-Ange Geronimi, Pierre Pasqualini, Valérie Franceschetti, Chantal Moscardini, Josyane Casanova, Marika Gandon, Stella Filippini, Philippe Guerrini Cie Tutti in Scena. Avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Corse
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Semaine Napoléonienne
Espace Diamant 20h30 Théâtre Tarif A
Avec : Werner Kolk, Théo Kailer et Deux actrices (distribution en cours). Compagnie Helios Perdita Dramaturgie : Werner Kolk, Administration de production : Valérie Moy Production : Collectivité Territoriale de Corse Avec le soutien de la CMCAS/CCAS et Remerciements à ARCAL Avec la complicité de la Mairie de Sarrola-Carcopino
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La casa Buonaparte Mise en scène Théo Kailer
Imaginez la vie de Napoléon à travers un scénario écrit par Stanley Kubrick ! Le plus illustre des cinéastes racontant à la virgule près l’histoire du plus illustre des Corses, du plus illustre des empereurs. La grande histoire, histoire donc, mais matinée de folie, cette folie propre à tous les spectacles de Théo Kailer où l’imagination du spectateur est sollicitée à chaque instant dans un tourbillon d’idées… Passionnant, forcement passionnant ! Lancé en 1967, le projet de S. Kubrick sur Napoléon sera définitivement gelé autour de 1971. Dans son travail très documenté on trouve informations, repérages, costumes, distribution, réflexions détaillées sur Napoléon ainsi qu’un scénario complet... La compagnie Hélios Perdita vous invite à rêver avec nous le plus grand film jamais réalisé dans sa version théâtrale ! « Bonjour, J’ai disparu en 1999 mais j’ai mis mon plus beau suaire noir pour vous écrire ce mot. Après plusieurs années de travail, dans les années 70, j’ai écrit ce scénario sur Napoléon. Le film allait se tourner et la MGM pour des raisons contestables n’a pas voulu aller plus loin dans la production. J’ai donc confié à Theo K, rencontré sur le tournage d’Eyes Wide Shut, le soin de mettre en scène au théâtre mon plus grand film jamais réalisé, Spielberg tarde décidément trop à en faire la version cinématographique. J’ai contrôlé le monde derrière ma caméra, je ne pouvais qu’être fasciné par un autre « esprit du monde à cheval » comme dit souvent mon voisin de cellule qui habitait Iéna. Napoléon était humain, très humain, je vous assure, venez voir. » Stanley Kubrick
Danse & Concerts au musée
MERCREDI 12 & JEUDI 13 JUIN
SAMEDI18 MAI
Palais Fesch à partir de 20h30 Danse Entrée libre
La danse au musée… Dans le cadre de la Nuit des musées le Palais Fesch accueille un spectacle de danse, une création spécialement conçue par la compagnie Vialuni pour cet événement, une déambulation dans les salles du musée, au cœur des œuvres baroques.
Des axes, des cercles et des roses Chorégraphie de Michèle Ettori
Deux danseurs, un vidéaste, un scénographe, un musicien, un calligraphe et un spécialiste des arts martiaux sont rassemblés pour cet exceptionnel spectacle où leur sensibilité, leur talent et leur imagination sont explorés en échos. Au cœur de la rencontre, les flux et leurs transformations se confrontent au déploiement des tensions et de détente. Qualités et dynamiques des mouvements et des formes. L’instable au cœur des devenirs potentiels des êtres, d’un point de départ à un point d’arrivée. Juan Manuel Vincente a débuté sa carrière dans la compagnie de Dominique Bagouet au CCN de Montpellier, puis a dansé avec Trisha Brown, Bernard Glandier, Hervé Robbes et bien d’autres chorégraphes. Il s’appuie sur la danse fluide de l’américaine Trisha Brown. Une ‘danse bien balancée’ que la chorégraphe a fabriquée, gestuelle faite de « gestes simples, voire quotidiens ». Ainsi, il intègre dans l’apprentissage de phrases dansées extraites de pièces désormais célèbres de Trisha Brown. Juan Manuel Vicente et Michèle Ettori imprègnent leurs corps de ce style organique et limpide. « Respirations, décharges émotives et pondérales dont notre corps est le foyer. C’est la géographie de ses influx qui diffuse autour de nous l’imaginaire spatial et la qualité des rapports que nous pouvons avoir avec les données objectives du réel. » Laurence Loupe – Danses tracées
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Grande galerie 18h00
Pour la troisième année consécutive, le Palais Fesch accueille, chaque mois, un concert dans sa Grande Galerie. Cette saison offre un programme éclectique, étonnant et riche de découvertes musicales. Couvrant un large répertoire, de la musique classique à la musique contemporaine, les concerts des Dimanches en musique au Musée seront, cette année encore, l’occasion d’écouter de grandes voix lyriques et des œuvres de grands compositeurs magnifiquement interprétées par des virtuoses d’horizons très différents.
21 OCTOBRE
Concerts au musée
Tarif A
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Musiques hongroises du 20e siècle
Ensemble des Equilibres : Agnès Pyka, Marie Orenga, violons ; Blandine Leydier, alto ; Luc Dedreuil, violoncelle
L’Ensemble explore le répertoire de la musique de chambre jusqu’à l’époque contemporaine, y compris dans ses pages les plus rares. Le quatuor à cordes interprète les œuvres de compositeurs majeurs dans l’Europe du siècle dernier. Béla Bartόk, György Ligeti et Sandor Veress – dont les quatuors ont été enregistrés pour la première fois en France –, avantgardistes de la musique contemporaine, offrent la découverte d’œuvres où le naturel, la spontanéité ou encore la fraîcheur caractérisent leurs créations.
18 NOVEMBRE Tarif A
Notturno di Corsica III Souvenir - musiques autour de 1900
Ensemble Orfeo Isulanu avec Brigitte Peyré,
soprano et Marie-France Arakelian, piano Souvenir et les musiques autour de 1900 est le troisième volet de ce panorama de la musique jouée dans les familles insulaires et recueillie par Orfeo Isulanu. À cette époque, la vie musicale à Bastia et à Ajaccio était intense : les villes possédaient leurs propres théâtres, il existait à Bastia, en 1923, un Conservatoire avec presque cent élèves. Les soirées de gala au théâtre bastiais et au théâtre St Gabriel d’Ajaccio se succédaient, et pour ce programme nous avons choisi des airs de Gounod et de Verdi, mais aussi des danses à la mode comme le galop ou la mazurka, et l’hymne national de Puerto Rico, « fraîchement » importé par une famille du Cap Corse qui s’était installée sur cette île.
16 DÉCEMBRE Tarif B
L’amour est un oiseau rebelle
Irina de Baghy, mezzo-soprano ; Jeff Cohen, piano. Sur une proposition de Waldemar Kamer
Irina de Baghy, pétillante mezzo-soprano, et Jeff Cohen, pianiste de renom, se retrouvent pour un concert exceptionnel. Ils ont choisi de surprendre avec l’interprétation de premiers airs peu connus et notamment avec une Carmen inconnue’, la première version étonnante et détonante de la fameuse Habanera composée par Bizet. Une grande première… Irina de Baghy, d’origine québécoise, a débuté très jeune dans des comédies musicales avant de suivre les master classes de divers artistes de jazz. Son répertoire va de Monteverdi à l’opéra contemporain. Né aux Etats-Unis, Jeff Cohen obtient les prix de piano et de musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avant de poursuivre sa formation aux Etats-Unis et en Angleterre.
Percu Temps
Ensemble Ars Nova : Isabelle Cornélis, Elisa Humanes et Christophe Bredeloup, percussionnistes.
Concerts au musée
Dimanches en musique au Musée
20 JANVIER Tarif A
Grâce à un répertoire étonnant dédié aux percussions, ce programme constitue une approche ludique du répertoire contemporain, un spectacle visuel autant que sonore. Les mouvements et les gestes des musiciens créent une véritable chorégraphie. La diversité des instruments utilisés, l’utilisation de sons du quotidien ou produits avec le corps sont à la fois étonnants et fascinants. Et démontre que la musique d’aujourd’hui, tout autant que savante, sait être pleine d’humour. Placé sous la direction musicale de Philippe Nahon, l’ensemble Ars Nova est aujourd’hui considéré comme un des plus ardents défenseurs du pluralisme esthétique dans la création musicale contemporaine.
Au cœur de l’âme russe
Quatuor Ludwig : Jean-Philippe Audoli, Elenid Owen, violons ; Padrig Fauré, alto ; Anne Copéry, violoncelle
10 FÉVRIER Tarif B
L’âme russe dans ce qu’elle a de plus bouleversant. Au travers de leurs œuvres, Borodine, Stravinsky et Chostakovitch, évoquent la fin du 19e siècle et le nouveau siècle naissant. Les pièces proposées requièrent une grande virtuosité de la part des interprètes. Le Quatuor Ludwig a été fondé en 1985 et se consacre exclusivement au répertoire riche, exigeant et humain du quatuor à cordes. Il a été primé à de nombreux concours internationaux et a été invité à devenir ‘quatuor en résidence’ pendant trois ans au Conservatoire National supérieur de musique et de danse de Paris.
Frédéric Chopin, des canons sous des fleurs
Michael Lonsdale, récitant ; Nicolas Celoro, piano.
17 MARS Tarif B
D’après le récit du poète Jehan Despert
Dans le cadre du Printemps des poètes, Michael Lonsdale et Nicolas Celoro donnent un récital de piano accompagné de lectures d’une grande qualité. Un triple envoûtement. Celui de la voix, inimitable, ensorcelante de l’acteur, celui de la magie qui distille la musique du compositeur, celui de l’interprétation d’exception qu’en donne le pianiste. « La musique de Frédéric Chopin, ce sont des canons enfouis sous des fleurs ! » c’est ainsi que s’exprimait Robert Schumann. En parcourant toute la vie du compositeur, l’enfance heureuse en Pologne, les tendres amours avec Constance Gladkowska ou Maria Wodzinska, en évoquant le voyage à Majorque et la vie à Nohant avec George Sand, en compagnie aussi de toutes les grandes figures du romantisme tels Schumann, Liszt, Delacroix ... jusqu’au dernier voyage dans les îles britanniques avec Jane Stirling, Frédéric Chopin nous devient intime, par le charme du récit et la profondeur de l’émotion musicale de ses inoubliables chefs-d’oeuvre.
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Tarif A
Un salon musical en Italie
Jean-Paul Bonnevalle, contre-ténor et les musiciens de l’Ensemble de l’Hostel Dieu : Nolwenn Le Guern, viole de gambe ; Etienne Galletier, théorbe/luth ; Franck-Emmanuel Comte, clavecin
Concerts au musée
Au début du XVIIe siècle, une vie musicale intense se développe en Italie. Au côté de l’Opéra qui à cette époque prend un essor formidable, des formes de musique de chambre, cantate,villanelle, canzone, fleurissent et rencontrent un succès des plus marquants. Ces formes profanes brèves et concises qui intègrent les éléments les plus typiques de l’art populaire favorisent une large palette expressive et témoignent d’une grande symbiose entre musique et poésie. Grâce à cette émulation des compositeurs d’exception, Stefano Gandi, Johann Hieronymus Kapsberger, Bellerofonte, Castaldi ont apporté à ce répertoire délicat une science toute particulière de l’ornement, du rythme dansant et du récitatif chanté.
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26 MAI
Tarif A
Sérénades et airs d’opéras
Octuor à vent de l’Ensemble Instrumental de Corse L’Ensemble Instrumental de Corse propose de découvrir une formation originale et peu présente sur la scène musicale française : l’octuor à vent composé de deux hautbois, deux clarinettes, deux cors et deux bassons. Le répertoire dédié à cette formation est pourtant riche d’œuvres originales fondatrices du répertoire. En effet, les œuvres majeures que sont les sérénades de Mozart sont emblématiques de l’intérêt nouveau suscité pour les ensembles à vent à la fin du 18e siècle.
16 JUIN
Tarif B
Autour des madrigaux anciens
Ensemble Les Oréades – Quintette vocal de solistes
Carole Ségura-Kremer et Yoko Takeuchi, soprani ; Jean-Christophe Clair, contre-tenor ; Christophe Ferveur, ténor ; Christophe Grapperon, basse Les solistes de l’ensemble Les Oréades interprètent a capella des madrigaux d’Europe, polyphonies profanes, anciennes et contemporaines, composées en Italie, Espagne, Angleterre, Allemagne et en France. L’objectif du quintette est de mettre en relation les musiques d’époques lointaines, la poésie et l’espace architectural. Leur répertoire contemporain est riche et diversifié. Des compositeurs écrivent spécifiquement pour l’ensemble : Patrice Sciortino, François de Orador, Antonio Laï, Diogenes Rivas, Antonio Pileggi, Philippe Démier, Ivan Bellocq, Joseph-François Kremer-Marietti, Bernard Thomas, Moyuru Maeda, Stan Starkey, Adrienne Clostre.
Spectacles Jeune public
21 AVRIL
Du plus jeune âge jusqu’à l’adolescence, les spectacles proposés s’adressent plus particulièrement aux publics jeunes et aux familles. Nous avons voulu cette saison encore multiplier les occasions de partager les plaisirs de la découverte du spectacle vivant et de susciter nous en sommes sûrs émotions, rires et pensées chez nos jeunes spectateurs. Très divers, tous les spectacles programmés nous promettent une grande originalité, associant des aspects ludiques, poétiques, humoristiques et féeriques.
Des spectacles pour tous, ouvrons grands nos yeux et nos oreilles ! RENSEIGNEMENTS & CONTACT :
Sabah Garani Marie-Thérèse Poli 04 95 50 40 80
Tarif 3 € jusqu’à 18 ans 7 € pour les adultes accompagnants
Conte - Danse à partir de 4 ans
Jeune public
Ce spectacle est précédé d’un atelier ludique de création d’un conte bilingue, français et corse, en direction des enfants de 8 à 10 ans, dont le thème est inspiré du Bestiaire fabuleux de Corse. Médiathèque Saint-Jean, les 29, 30, 31 octobre et le 5 novembre, de 10h00 à 12h00.
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Chorégraphe : Michèle Ettori Plasticienne : Maria-Francesca Valentini Vidéo : Hervé Costa Cie Filu di Mimoria
Conte et danse pour enfants Texte et voix : Francette Orsoni
Le petit dragon, Basgiu-basgiu, auquel grenouilles et oiseaux reprochent sa différence et son ‘mauvais œil’, utilise cette force pour jouer avec les couleurs et les formes mais aussi pour faire des rencontres qui colorent sa vie. Cet étrange petit serpent à crête de coq, couvé par un crapaud, comme le dit la légende, quitte la rivière et se dirige vers la crête de la montagne où il espère trouver sa mère. Il affronte la nuit, l’orage, et découvre le plaisir de modeler les nuages et de jouer avec les couleurs de l’arc-en-ciel, occasion d’une rencontre avec cet autre serpent-dragon nommé Lurcu. Un jour, le vent lui apprend que son nom, Basgiu-basgiu, signifie aussi le baiser. « Les dragons continuent de fasciner le jeune et le très jeune public avec films, spectacles et publications qui se multiplient autour des dragons de Chine ou d’Amérique, des hydres et autres serpents : à sept têtes, vouivre, tarasque et basilic. Ce dernier est représenté dans tout l’Occident médiéval sous la forme d’un coq à queue de serpent. Alors qu’en Corse, le basilic, U basgialiscu, est un petit serpent à crête de coq nommé également ‘petit roi’ et il a dans les yeux le pouvoir de Méduse (à ne pas confondre avec U basilicu qui est la plante aromatique !). C’est à partir du mot U basgialiscu, entendu dans l’enfance, que j’ai entamé des recherches dans le cadre d’un DEA, déposé à l’Université de Corse en 1986, et eu la chance de retrouver une légende qui l’évoque : elle se rattache à la Gravona, c’est-à-dire à l’eau. » Francette Orsoni
Le voyage de Mehmet
MARDI 13 NOVEMBRE
Jeune public
Espace Diamant 18h30
Basgiu-basgiu, le petit dragon
Espace Diamant 18h30
Mise en scène : Sébastien Davis
Un plongée envoûtante dans l’univers soufi et les musiques et danses d’Asie centrale. Musique - Conte Le coeur avide d’aventures, Mehmet va quitter sa Turà partir de 6 ans quie natale et partir sur les chemins d’Asie centrale dans l’espoir de trouver ce qu’il recherche par dessus tout : l’inspiration... Avec ses chansons, « Mehmet veut pouvoir guérir, faire Jeunesses Musicales de France jaillir les larmes et les éclats de rire... » Sur la mythique route de la soie, en traversant l’Iran, l’Afghanistan, l’Inde et le désert de Taklamakan, le jeune garçon apprendra au fil de ses rencontres à devenir un artiste et un homme accompli…
© Ferdinand Fortes
MARDI 6 NOVEMBRE
Un rencontre musicale touchée par la grâce... Fille du musicien et compositeur Titi Robin, Maria Robin chante et danse depuis son plus jeune âge. Après avoir parcouru la route des gitans avec Dùnya, son précédent spectacle pour les JMF, elle revient accompagnée de Shadi Fathi, brillante soliste classique iranienne, qui excelle autant dans les instruments à cordes que dans les percussions.
Chant, danse, conte : Maria Robin Târ, setâr, daf, zarb (France / Iran) : Shadi Fathi Conception lumières : Denis Amar Scénographie : Perrine Leclere-Bailly Coproduction JMF / Association Pyaré
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Théâtre à partir de 8 ans Mardi Cabaret à l’Aghja, le 4 décembre à 19h30 :
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© Danièle Pierre
Jeune public
José Pliya, auteur et metteur en scène, est venu de Guadeloupe pour présenter le spectacle et rencontrer le public.
Avec : Dieudonné Kabongo, Sophia Leboutte Assistante à la mise en scène : Danielle Vendé Création lumière : Philippe Catalano Création sonore : Brice Cannavo Direction technique : Jeannot Vanslijpe Un spectacle de la Caravelle DPI et du Théâtre Varia, Centre Dramatique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en coproduction avec La Maison de la Culture de Bourges – Scène Nationale, Le Gallia Théâtre – Scène conventionnée de Saintes, Le Théâtre de l’Agora – Scène Nationale d’Evry et de l’Essonne.
D’après le conte de Charles Perrault Texte et mise en scène José Pliya
Le petit Poucet est rentré de ses glorieuses aventures. Il a mangé, il a bu, il s’est assis, puis il a disparu. C’est son père, Guillaume le bûcheron, qui le prétend. Il le cherche partout et ne le trouve pas. Pourtant il aimerait bien lui parler, savoir la vérité, la véritable histoire de son fils. Parce que tout ce que l’on raconte sur son fils, lui, le père, ne le croit pas. Il ne croit pas son fils capable de tous ces exploits. Pourquoi ? Parce qu’il est son père et qu’il le connaît mieux que personne. Alors, avant de partir à sa recherche, il nous raconte sa famille : son propre père célèbre bûcheron, sa femme, ancienne bûcheronne, ses six fils, futurs bûcherons, et son fils, le pou, qui lui ne sera jamais bûcheron. Le conte populaire réécrit par l’auteur et metteur en scène béninois, José Pliya, s’attache ici à faire entendre la voix du père. Le ‘’Mon fils a disparu’’ qui ouvre le texte à la place du ‘’Il était une fois…’’, est prononcé d’une voix douce et enveloppante. Mais les phrases qui poursuivent le récit dessinent une réalité plus complexe qui contient tout autant les peurs opaques de l’abandon et la peur de l’obscurité, que le chemin à parcourir et le potentiel insoupçonné qui se révèle chez un personnage faible et inutile en apparence. Incarnant la figure paternelle, l’imposant Dieudonné Kabongo est autant rassurant que bonimenteur, gouailleur et mystérieux ; il pose tout en nuance la question de la paternité et de la transmission, avec, à ses côtés, une bûcheronne en contrepoint nécessaire à ses balivernes ! Si, dans Mon petit Poucet, les questions sont quelquefois vertigineuses, la fable montre aussi aux enfants, comme aux parents, qu’il suffit parfois d’un mot, ou mieux, d’un geste, pour, comme le disent les contes, espérer vivre heureux. José Pliya a reçu en novembre 2003, le Prix du Jeune Théâtre de l’Académie Française pour Le complexe de Thénardier et l’ensemble de son oeuvre, riche à ce jour d’une douzaine de pièces publiées aux éditions l’Avant-scène théâtre, jouées dans les théâtres des grandes capitales (Paris, New York, Berlin, Barcelone, Rome, Lisbonne, Edimbourg, Montréal, Ottawa, Prague, Amsterdam, Stockholm, Caracas,…) mais aussi en Afrique et dans la Caraïbe et traduites en plusieurs langues.
Alice et le pays merveilleux
D’après Lewis Caroll Texte et mise en scène Filip Forgeau
Au théâtre, comme dans tout pays merveilleux, on ne sait plus trop qui fait perdre la tête de qui... ? Qu’est-ce qu’un rêve par rapport à notre vie ? Et notre vie par rapport à nos rêves ? A quoi ça sert un rêve ? A secouer la poussière de la vie ? Il paraît que derrière le rideau de nos paupières, se cache un pays merveilleux. Il paraît qu’il suffit juste de trouver la clef. Celle qui ouvre la porte de nos paupières. Il paraît qu’il suffit juste de pouvoir soulever le rideau, oui, le rideau, la petite peau de nos paupières... Cette Alice ré-explorée par Filip Forgeau est peut-être simplement l’histoire de cette clef, de cette porte et de ce rideau... de ces frontières qui nous permettent de faire notre traversée du miroir. Les aventures d’Alice, publiées en 1865, ont marqué l’imaginaire de nombreuses générations d’enfants. Le récit initiatique imaginé par Lewis Carroll foisonne de personnages étranges et de rencontres insolites, dans un monde onirique et symbolique. L’ironie est au centre de chaque aventure vécue par l’héroïne : les conventions sont parodiées, le réalisme bousculé, la structure narrative éclatée. En suivant le lapin blanc dans son terrier, la petite fille entre dans un monde merveilleux tout en enfreignant les règles imposées par les adultes. Ce faisant, elle s’en réfère à son intuition et à son intelligence, et affirme une identité forte qui contraste avec celle de sa soeur, sagement occupée à lire un livre « sans images, ni dialogues. » Alice est ainsi un symbole de liberté. C’est d’ailleurs ce thème central de la liberté qui a incité Filip Forgeau à adapter le conte pour le théâtre : « Je pense aujourd’hui encore plus qu’hier, qu’il est important de ne pas s’interdire de rêver même en étant adulte. Il faut élargir les marges, casser les normes afin de rester libre. L’imaginaire, la langue, la poésie, la folie sont des éléments indispensables dans notre vie. » Pour interpréter Alice, le metteur en scène a fait appel à Soizic Gourvil, qui relève le difficile pari pour une adulte de jouer une petite fille sans tomber dans la caricature. A ses côtés, Hervé Herpe incarne plusieurs personnages: le lapin, le ver, le champignon, le laquais, la duchesse, le bébé, le cochon... La pièce est pleine de poésie et de subtilités relayées par les réflexions d’Alice. Avec ses différents niveaux de lecture, « Alice et le pays merveilleux » plaira tant aux adultes qu’aux marmailles âgés d’au moins 7 ans.
JEUDI 14 MARS
Jeune public
Espace Diamant 18h30
Mon petit Poucet
Espace Diamant 18h30 Théâtre à partir de 7 ans
© M. Bettembourg
VENDREDI 7 DÉCEMBRE
Avec : Soizic Gourvil, Hervé Herpe Scénographie : Isa Decoux Création Lumières : Claude Fontaine Univers sonore : Fabrice Chaumeil Régie Lumières : Philippe Laurent Son : Benoît Valade Production : Cie du Désordre Coproduction : La Fabrique/Scène conventionnée de Guéret, Le Théâtre Jean Lurçat / Scène nationale d’Aubusson La Compagnie du Désordre est conventionnée par le Ministère de la Culture (DRAC Bretagne).
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VENDREDI 5 AVRIL
Jeune public
Espace Diamant 18h30
50
Musique Pour les 5-8 ans
Jeunesses Musicales de France
Conte : Emmanuelle Gryson Violoncelle, guitare, percussions et chant : William Schotte Musique : compositions originales Partenariat JMF / Association régionale JMF du Nord-Pas de Calais
Chasseurs d’histoires Il existe des histoires que les fées ont cachées. Un peu partout autour de nous : dans la cuisine sous une tartine, à l’école sous un pot de colle… Pour les trouver, il faut s’armer d’un grand filet, d’une boussole un peu truquée et de beaucoup de patience ; on ne peut pas s’improviser chasseur d’histoires ! Mais ce qu’il faut surtout, ce sont des notes de musique, car les histoires cachées par les fées apparaissent uniquement à l’appel des instruments… Deux artistes, le musicien William Schotte et la conteuse Emmanuelle Gryson, emmènent les enfants dans cette chasse extraordinaire faite de musique, de magie et d’aventures. Trois contes merveilleux, une princesse, un sorcier, un dragon, des surprises et beaucoup d’humour, voilà ce qu’ils ramènent dans leur besace à histoires. Mais c’est surtout l’occasion pour eux de faire découvrir aux enfants les sons du violoncelle, de la guitare et des percussions, au travers des créations pleines de poésie et de joie de vivre de William Schotte, auteur, compositeur et interprète de toutes les chansons du spectacle. Bon voyage en féerie !
© Claudio Gallego
Bienvenue en Ardoisie, sur cet étrange territoire tout près de la vaste Pampa. C’est ici que vivent Pink et Punk, deux enfants dont la mère, Agapé, qui dirigeait le vieux cirque, s’est éclipsée soudainement. Après une longue et vaine attente, Pink et Punk décident de continuer tant bien que mal à faire leur cirque sans elle, avec l’aide de deux compagnons d’infortune, Ficelle et Manouche. Commence alors une véritable odyssée. Jour et nuit, ils inventent de nouveaux numéros sans animaux, jonglent avec les mots, font des cabrioles avec la grammaire et du saut à l’élastique avec le subjonctif. Devenus majeurs, ils partent sur le dos du Gros Madaire à la conquête du public et de la vaste et sauvage Pampa. Avec beaucoup d’humour et de poésie, le metteur en scène et auteur, Joël Jouanneau, écrit des pièces qui s’adressent aux enfants, petits et grands. Fidèle à sa langue fluide et musicale, au pouvoir évocateur de ses mots, mêlant le grave au léger, l’auteur compose un nouveau voyage vers un pays imaginaire. Un ailleurs où les enfants héros de ce drôle de conte vivent mille aventures. Tout comme la grammaire a ses règles, la Pampa a ses lois, parfois cruelles, qui risquent de contrarier l’épopée du PinKpunK CirKus.. Les sept raisons qui m’ont fait écrire PinKpunK CirKus Pour tous les gens qui voyagent, que ce soit sans bouger, à pied, en vespa ou à dos de chamelle. Pour le petit cirque qui passa dans mon village, j’avais alors sept ans, et ne me souvenant de rien, j’ai dû réinventer tous leurs tours. Pour ma soeur qui était près de moi l’an passé quand notre vieille mère est morte, et que nous avons compris, à plus de 60 ans, qu’il n’y avait pas d’âge pour être orphelins. Pour mes souvenirs d’instituteur se demandant comment faire rire ses élèves avec une grammaire encombrée de syllepses et de synecdoques. Par amour de Jacques Demy et de ses Demoiselles de Rochefort. Pour les enfants sans papiers qu’on est venu enlever de nos écoles, et pour le Cirque Romanès interdit de tournée au prétexte que les enfants n’étaient pas scolarisés. Pour délivrer les mots en cage. Joël Jouanneau
Jeune public
De Joël Jouanneau Mise en scène Joël Jouanneau, Delphine Lamand
MARDI 7 MAI
Espace Diamant 18h30
Théâtre Pièce pour enfants à partir de 7 ans
« Ils font leur cirque avec des mots. Une pièce réjouissante qui chatouille les oreilles, fait écarquiller les yeux et sème des graines de rêve. […] Pas d’animaux, mais un vertigineux ping-pong verbal, un jeu de comédie musicale, et un curieux Gros Madaire, et d’autres ingénieuses trouvailles qui finissent toujours en apothéose. » Isabelle Wagner – La Vie
© Julien Piffaut
PinKpunK CirKus
Interprétation et chant : Alain Aithnard, Valentine Alaqui, Camille Garcia, Delphine Lamand Costumes : Stéphanie Coudert Lumière et son : Erwan Tassel Collaboration artistique : Pauline Biais Production : Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône Coproduction : L’Eldorado, Compagnie Joël Jouanneau / Théâtre du Gymnase [Marseille] Avec la participation artistique : Jeune Théâtre National /PinKpunK CirKus est édité par Actes SudPapiers, collection Heyoka Construction décor et réalisation costumes : Ateliers de l’Espace des Arts, Scène nationale de Chalon-sur-Saône. Avec l’aide de l’Adami
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Théâtre d’objet à partir de 3 ans
Jeune public
Photo : © A. Mellon
Des galets blancs délimitent un espace, éclairé par des lampes recouvertes de feuilles sèches ; ça et là, sur le sol recouvert de terre, des installations miniatures faites en tiges de bois, coquillages et ficelles (petit moulin, hutte...). Tout un univers qu’une marionnette, sorte de ver de terre au visage de clown, va découvrir. Le petit personnage exprime sans mots, mais avec un langage particulier et des sons, son étonnement, son ravissement, sa peur, sa colère... tous ces « piccoli sentimenti » qui font grandir. Une comédienne manipule, tandis qu’une musicienne crée sur les instruments insolites d’une lutherie sauvage une douce atmosphère. Une collaboration artistique entre un plasticien, un musicien et le Tof Théâtre, pour un bijou de sensibilité et de finesse. Françoise Sabatier-Morel – Télérama
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L’histoire se résume en une ligne. Un jour, une créature, qui appartient à une espèce non identifiable, naît sous nos yeux, elle grandit et se métamorphose grâce à son interaction avec ce qu’elle touche, ce qu’elle voit, ce qu’elle entend, ce qu’elle ressent. Cela n’a l’air de rien comme ça et pourtant, au fil de la représentation, avec cette petite marionnette grande comme la main, nous revivons en quelque sorte la curiosité, le plaisir, l’audace, mais la frousse aussi d’explorer ce qui nous entoure comme si c’était la toute première fois. Voilà un moment précieux qui nous réunit, petits et grands, autour d’un paysage miniature qui va progressivement révéler ses mystères. Dominique Duthuit – France Inter
Aladinu
Spectacle rêvé par Antonio Catalano et Alain Moreau
Partout où le regard est invité à se poser, il y a de la beauté, de la poésie, de l’humanité, de l’enfance, quelque chose à garder au fond de soi, un trésor... Une expérience inoubliable. Installés au plus proche, dans un cocon de voiles, les enfants sont invités à contempler et à s’émerveiller de toutes petites choses qui renvoient au grand mystère du monde dont nous n’aurons jamais fait le tour. Devant eux, un plateau, de la terre, une lune-miche de pain, un ciel de bambou... et de petites constructions de bois, faites de fragiles brindilles et de bâtons. Un souffle berce les feuilles. Et puis soudain... Soudain quelque chose s’agite sous la terre : un être, un être indéfini qui rampe. Quand son visage se révèle, alors tout commence vraiment : c’est le début des «Petits sentiments», ceux qu’éprouve, un à un, l’unique personnage de ce spectacle - une marionnette grande comme la main. Effroi, désir, solitude, joie, colère, émerveillement la gamme est explorée sans un mot, tout comme le sont l’ouïe, la vue ou le toucher.
Fable théâtrale Mise en scène d’ Orlando Forioso
Préparez-vous à voler sur le tapis magique de l’imagination ! Aladin est un célèbre récit tiré des Contes des Mille et une nuits, monument littéraire de la culture arabe. Le voilà qui arrive désormais au théâtre. Et devient une fable théâtrale dans laquelle un jeune garçon corse, agile et malin, doit se débrouiller avec des magiciens très cruels, de grands sorciers, avec des anneaux magiques qui aident à échapper aux pièges et avec la fameuse lampe de laquelle jaillit un génie... Génie ? Pas tout a fait ! Le temps qu’il a passé dans la lampe a transformé ce roi de la magie, en un personnage confus et oublieux. Que de problèmes par sa faute, entre tapis et hommes qui volent, trésors et joyaux, sourires et fous rires. Par chance, Aladin peut compter sur son amie Jasmine qui va l’aider à se libérer du méchant et perfide Jafar, le vizir.
MARDI 4 JUIN
Jeune public
Espace Diamant ou Hors les murs 18h30
Piccoli sentimenti
Settimana di a lingua corsa
Espace Diamant 18h30 Théâtre à partir de 7 ans
TeatrEuropa poursuit la réalisation de son projet, avec l’offre, chaque année, d’une production théâtrale de qualité conçue et étudiée pour le jeune public, dans un cadre plurilingue, où le corse dialogue sur la scène avec le français et l’italien, et avec d’autres langues régionales comme le napolitain.
Le monde loufoque et sensible du Tof Théâtre, l’art brut d’Antonio Catalano et les sons inventifs du musicien Max Vandervorst s’entremêlent avec bonheur pour concocter cet hymne à l’émerveillement et à l’éveil du sens artistique !
© Melisa Stein
MARDI 28 MAI
Jeu : Sandrine Hooge, Céline Robaszynski et Alain Moreau (en alternance) Écriture, marionnette et mise en scène : Alain Moreau Accompagnement artistique : Antonio Catalano Création de l’univers sonore, des instruments et composition des musiques : Max Vandervorst Costumes : Patrizia Caggiati Production : Tof Théâtre (Belgique) et Teatro delle Briciole (Italie) Co-production : Festival A pas contés (Dijon), Le Granit - Scène Nationale de Belfort, MA scène nationale – Pays de Montbéliard, L’Yonne en Scène.
Avec : Jean-Louis Graziani, Roselyne Filippini, Vanina Benisty, Michele Danubio, Loich Soleilhavoup Lauriane Goyet Costumes : Emilio Ortu Lieto Décors, éventails : Jérôme Casalonga Cie TeatrEuropa
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Et parce que l’école doit rester un véritable lieu de démocratisation, une représentation de chaque Spectacle Jeune Public est programmée à 14 h 30 et réservée aux élèves accompagnés de leurs enseignants.
Le Théâtre municipal programme un spectacle des Jeunesses Musicales de France réservé aux scolaires du CE1 au CM2 : En sus des 2 spectacles proposés à l’Espace Diamant (cf p 47 & 50)
JEUDI 14 FÉVRIER Chansons populaires
Du baroque au contemporain A la Maison de quartier Saint Jean En utilisant l’image de la guitare comme instrument traditionnel par excellence et celle de la flûte comme symbole de la pureté et du classicisme, deux jeunes musiciens nous plongent dans une musique sans frontière, expliquant pas à pas pourquoi et comment se sont établis les ponts entre la grande musique et les chansons populaires, entre la musique savante et le bal. Interprètes ; flûte : Claire Luquiens, Guitare : Samuel Strouk
Nous avons proposé à l’Association Point de Suspension de jouer ses « Trois petits contes » pour les enfants (à partir de 4 ans) des Centres de Loisirs Sans Hébergement de la Ville : Une sorcière pas sage erre... Spectacle de marionnettes, théâtre d’ombres Etrange, des mots disparaissent, on a beau les avoir sur le bout de la langue, se creuser la tête, impossible de les retrouver. Est-ce un trou de mémoire ou ont-ils disparu du vocabulaire ? Interprètes : Laurence Puille, Hubert Jappelle Auteurs : Julie Waraksa, Sophie Laurent Création sonore : Guillaume Addari
Ex-Voto
Avec les écoles
Spectacle de marionnettes, théâtre d’objet
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Force 8 dans les bouches de Bonifacio, le Santa Maria en détresse, poisson cuillère et bateau sardines sur le pont, mais le pont coule ! Des objets tout droit sortis de la cuisine vous content le naufrage du Santa Maria : histoire rebondissante et délirante, dans laquelle chacun existe, donne son point de vue, réagit à l’évènement. Les poissons font la fête ; le pinceau, responsable du bureau des réclamations du fond de la mer interroge…
Un Cycle de Conférences* LE THÉÂTRE Pour répondre aux interrogations et tenter d’enrichir les débats qui traMUNICIPAL versent le monde moderne le cycle de conférences « Culture et civiliC’EST AUSSI… sation, les nouvelles légitimités contemporaines » est organisé. Les
Le théâtre municipal c’est aussi...
AVEC LES ÉCOLES
intervenants choisis parmi les penseurs du débat public d’aujourd’hui : universitaires, journalistes, essayistes, collaborateurs de revues, sociologues, philosophes, économistes… apportent des « éléments » théoriques, points de vue pluriels voire contradictoires qui permettent d’approfondir la réflexion sur les sociétés contemporaines dans leurs dimensions politique, économique, sociale et culturelle. Outil indispensable par la mise à disposition d’informations de référence, ce cycle se propose de contribuer à construire, pour chaque citoyen, un lien pensé et critique au monde qui l’entoure.
Des Expositions*
La salle d’exposition aménagée au premier étage accueille des plasticiens représentatifs des grands courants des esthétiques contemporaines mais aussi des artistes insulaires, des photographes, des vidéastes, des performeurs.
Des actions de Sensibilisation*
Autour de la programmation sont proposées de nombreuses actions d’initiation, de sensibilisation et de formation aux différentes pratiques artistiques. Stages, ateliers, cours réguliers sont pour les petits et les grands, les amateurs confirmés ou les néophytes, autant d’occasions d’explorer les territoires de l’art avec des intervenants qualifiés…Cette année encore du théâtre, de la danse, du chant polyphonique… N’hésitez pas, ces ateliers sont ouverts à tous et gratuits.
Du Cinéma*
Lune y es-tu ?
La programmation Cinéma d’auteurs de l’Espace Diamant est présentée le vendredi (4 projections) et le samedi matin (1 projection). A suivre dans votre quotidien régional mais aussi sur AlloCiné. A cette programmation régulière s’ajoutent les journées proposées en partenariat avec la Cinémathèque de Corse.
La lune a disparu. Depuis, tout va de travers, les arbres poussent de travers, les enfants font de drôles de rêves. Comment retrouver la lune ? Un petit bonhomme et son père navigateur partent pour une grande aventure, à la recherche d’un fabricant de lune.
Des opérations communes avec l’Aghja : voir pages 57 à 60
Auteurs & Interprètes : Sophie Laurent, Julie Waraksa, Régine Coulpied
Spectacle de marionnettes, théâtre d’ombres
Interprètes: Sophie Laurent, Hubert Jappelle Auteurs: Sophie Laurent, Alice Laurent Univers sonore: Laurence Puille Cette saison le partenariat déjà mis en œuvre depuis de nombreuses années avec l’Éducation nationale, s’est renforcé grâce à la signature d’une convention entre la Ville d’Ajaccio et le Rectorat. Au programme : Théâtre & Cinéma jeune public, stages de pratiques artistiques, ateliers réguliers pendant le temps scolaire, rencontres avec les artistes et nouvelles activités autour des arts plastiques. Tout au long de la saison le dispositif d’éducation à l’image est accueilli à l’Espace Diamant avec la projection de films dans le cadre d’Ecole & Cinéma, Collège & Cinéma, Lycée & Cinéma.
Des Scènes ouvertes et des Partenariats : voir pages 61 à 65 * des programmes spécifiques seront édités ultérieurement
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Espace Diamant 20h30
Théâtre présentation Ateliers Entreé libre
© Dominique Appietto
Le théâtre municipal c’est aussi... 56
Cie Vialuni , Chorégraphie D. Bagouet
Gens des Cannes, gens des Salines, gens d’Ajaccio
Durant toute le semaine une exposition des photographies réalisées par les amateurs au sein de l’atelier animé par Liza Terrazzoni & Jacques Maton sera présentée dans la salle d’exposi- En 2011, nous avons été chargés par la Ville d’Ajaccio de mettre en tion de l’Espace Diamant. place des projets d’action artistique dans les quartiers des Cannes et des Salines d’Ajaccio. Nous y avons rencontré leurs habitants et recueilli leurs témoignages. Ils nous ont parlé de leur environnement, de leur vie quotidienne, évoqué leurs joies et leurs peines, leurs souvenirs, leurs rêves et raconté leur histoire. Nous avons découvert que la grande richesse de ces quartiers réside dans tous ces récits de vies venues non seulement du passé d’Ajaccio et de la Corse, mais aussi du monde entier. Les projets que nous avons mis en place ont eu pour but de transmettre ces récits de vie – ce patrimoine immatériel – par des ateliers d’écriture, de théâtre et de photographie.
Théâtre
Ecriture & Théâtre : Noël Casale Sociologie : Liza Terrazzoni Photographie : Jacques Maton et Liza Terrazzoni
Un homme oublié de tous depuis longtemps – Marc Aurèle– s’est vu un jour confier la mission d’explorer les quartiers d’une ville qui n’est pas sans faire penser (bien qu’elle ne soit jamais nommée) à Ajaccio. Alors qu’il se prépare à donner une conférence à ce sujet, des personnes rencontrées lors de cette mission lui apparaissent et, d’une scène à l’autre, le plongent dans une sorte de mauvais rêve. Des femmes s’y prennent pour des hommes. Une espèce de tribunal se met à ressembler à un étrange carnaval. On y parle trop haut, trop bas et on y rit pour trois fois rien. On n’a pas l’air de très bien comprendre ce qu’il faudrait y faire. Mais au fil de situations en charpies et de bouts d’histoires improbables, on commence à se dire que nous sommes peut-être en présence de gens épouvantés. Mais par quoi ? Parce qu’un jour ce Marc Aurèle est venu à eux pour recueillir leur histoire ? Eux qui, en nous racontant mille millions d’histoires, semblent tout le temps nous crier tout bas : Vous savez nous, Monsieur, des histoires, on n’en veut pas ! N.C.
Cette soirée est organisée autour de la reprise de « Jours étranges », pièce du chorégraphe français Dominique Bagouet, par un groupe d’amateurs ajacciens, « Inseme.Da », à l’initiative de l’association Vialuni. Le Ministère de la Culture, dans le cadre du dispositif « Danse en amateur et répertoire », a retenu ce projet. Il s’agit, par l’accompagnement d’un professionnel de la danse, de permettre à tous ceux qui désirent approfondir leur pratique et leur connaissance de la danse d’aller au-delà du cours de danse et de la phase d’apprentissage technique. Une rencontre nationale réunira tous les groupes (une quinzaine) sélectionnés sur la scène du théâtre de Chaillot les 1er et 2 juin 2013 Cela est aussi rendu possible par l’écoute attentionnée des Carnets Bagouet et de sa directrice Anne Abeille, soucieux de coordonner toutes les initiatives à imaginer à partir de l’œuvre du chorégraphe. C’est un groupe de dix amateurs ajacciens, jeunes et adultes, qui a pu profiter pendant plusieurs mois de la transmission de cette pièce par Juan Manuel Vicente, interprète de la compagnie Bagouet. Dominique disait qu’il avait eu « envie de ruer dans les brancards et de jeter le bonnet par-dessus les moulins… en écoutant cette musique de Jim Morrison et des Doors… on ne pouvait pas faire une danse bien propre… envie de casser du langage, casser de la danse ! » Avec : L. Auguin, E. Bertola, M. Bianchini, M. Coelo-Mendès, R. Coulpied, V. Giacomoni, D. Lombardo, H. Chenni-El Ouedghiri, L. Orgnon, C. Salvarelli.
« Danses, nos histoires » De la compagnie Vialuni / 2011
Cette pièce, voyage didactique et ludique dans l’histoire de la danse, propose au public des repères essentiels qui lui permettent de mieux apprécier la diversité, la richesse et la force de cet art foisonnant. Michèle Ettori et Juan Manuel Vicente en présentent un extrait, mettant en lumière des moments importants dans l’histoire : du courant de la « post-modern dance » né à la Judson Church de New-York en 1960, à la danse française des années 80, en terminant par le théâtre dansé de Pina Bausch qui a révolutionné l’art du XXème siècle.
JEUDI 30 MAI
Le théâtre municipal c’est aussi...
« Jours étranges »
JEUDI 22 & VENDREDI 23 NOVEMBRE
Espace Diamant 20h30 Danse Entrée libre
Projection vidéo avec une interview de Dominique Bagouet, cho-
régraphe directeur du Centre Chorégraphique National de Montpellier à partir de1980, décédé en 1992, et un extrait de cette œuvre majeure et magnifique de 1987, « Le Saut de l’Ange », dont la clarté graphique et la précision du trait n’empêchent pas la petite magie foraine de résonner… Où l’on approche cette liberté à l’œuvre chez Dominique ; sa langue rigoureuse et mouvementée qui déboulonne tous les attendus ! Où l’on observe aussi cette chose importante qu’il défendait si fort : l’idée d’autonomie de l’interprète dans la danse.
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Aghja 21h00
Théâtre
Muable et incertain Mise en scène : Paola Comis et Sandrine Lanno
Après leur fameux diptyque (Ces bottes sont faites pour marcher et Question : où nagent les grands-mères ?), Paola Comis et Sandrine Lanno continuent à interroger nos identités et notre rapport au monde, quand ce dernier semble n’être mu que par le changement, quand nos existences paraissent bien instables, fragiles, et prêtes à basculer à tout instant. Dans une même vie, nous pouvons faire face à de nombreux tournants, surtout professionnels, et cela nous expose davantage au doute et à la peur. Dans Muable et incertain, les deux metteuses en scène explorent cette notion de précarité, précarité du travail essentiellement : que peut-elle produire sur nos identités ? Leur spectacle patchwork, comme elles aiment à le définir, est construit à partir d’un texte de Pierre Michon, magnifique auteur à la langue lumineuse, à la fois sensuelle et spirituelle, et de témoignages d’agriculteurs qu’elles ont longuement interviewés. Toutes les catégories socio-professionnelles sont affectées par cette douloureuse instabilité, mais les métiers liés à la terre sont sans doute les plus touchés et les plus malmenés. Plus que des métiers, ce sont des styles de vie, des organisations sociales particulières, avec des lieux de travail transmis par les générations précédentes, et un mode de vie en décalage croissant par rapport à celui du plus grand nombre. C’est pourquoi Paola Comis et Sandrine Lanno ont souhaité donner la parole à des acteurs du monde rural. Mais attention, leur travail n’est en rien un documentaire sociologique, il porte sur l’émotion, la confidence, le récit de vie. Nombre d’entre nous se retrouveront dans ce spectacle qui mêle intime et universel, réalité et fiction, gravité et humour… « Ce qui me fait marcher quand j’écris, ce que je ressens comme un devoir d’écriture, c’est de rendre justice à certains petits bonhommes, de leur donner une chance posthume, d’en faire l’espace d’un texte de grands hommes. » Pierre Michon (extrait d’Abbés Éditions Verdier 2002).
Théâtre d’objet : mode d’emploi
Texte, mise en scène et interprétation : Christian Carrignon
Un homme une femme, / Assis sur des valises. / Rien n’est prêt : Ils descendent du train, / Retard ! / Lui habillé en rouge / Parce que c’est la couleur du théâtre / Elle habillée en noir / Parce que c’est la couleur des coulisses / Elle ouvre ses valises, / En sort les projecteurs / Il ouvre sa valise, / En sort un désert / Genre Salaire de la peur / Noir et blanc... / Genre aussi Indiana Jones, / Couleurs / Suivent des scènes de théâtre d’objet / Créées par Agnès Limbos, Gyula Molnàr, Jacques Manarf.../ Il y a celui qui joue / Et décortique quelques scènes fameuses / Du théâtre d’objet depuis son origine / Il y a celle qui essaie de conserver / Un peu d’ordre / Dans cette conférence / Qui ressemble à un spectacle.
Opérations communes avec l’Aghja
VENDREDI 9 SAMEDI 10 NOVEMBRE
© Giovana Orsi
Opérations communes avec l’Aghja 58
Comme chaque année nous avons travaillé en concertation étroite avec L’Aghja pour proposer aux Ajacciens des spectacles, aux tonalités et aux registres différents adaptés aux capacités des lieux et nous reconduisons des Opérations communes témoins de la convergence de nos intérêts mais aussi signifiant notre volonté de « décloisonner » les genres et les publics et notre souci d’organiser à Ajaccio une saison cohérente répondant aux aspirations des différents publics.
MERCREDI 19 DÉCEMBRE
Aghja 18 h30
Théâtre Tout Public à partir de 6 ans
« La compagnie souhaite promouvoir un théâtre libéré de la toute puissance du texte et débarrassé des contraintes imposées par les conventions de la marionnette. (…) Depuis plus de 20 ans, Katy Deville et Christian Carrignon ouvrent des brèches dans le réel: ils revisitent l’Histoire, ses mythes et ses légendes… Le Théâtre de Cuisine puise aussi, sans complexe, dans le cinéma, les arts plastiques, la danse, le théâtre, les marionnettes. Il bricole, à partir d’objets manufacturés et reconnaissables par tous. » Fred KHAN
Avec : Katy Deville Production : Théâtre de Cuisine
« Toutes choses sont muables et proches de l’incertain. » Pierre Michon Avec : Paola Comis et Erik Gerken,Création sonore : Fanny Martin, Création musique : Theo Hakola, Création lumière : Xavier Hollebecq, Construction et accessoires : Anne Leray Coproduction : Maison des Arts, Créteil / Parc de La Villette (WIP Villette), Paris / Compagnie Coupes de Colère, avec le soutien des Subsistances, Lyon
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« Les textes sont d’une étrange beauté surréaliste et si réaliste… et l’interprète principal, Guillaume Paul, grâce à une forte personnalité, une passion évidente de la poésie et de la chanson qui n’est pas sans rappeler Jacques Brel, arrive à faire vibrer les spectateurs et la rencontre est déjà là. » Le Dauphiné Libéré Chant et accordéo : Guillaume Paul Guitares : Loul Perrin Percussions, batterie, bugle, basse, claquettes : Quentin Allemand Claviers, piano, trompette,Chœurs : Fabrice Lelong Comédie et chant : Violette Jullian et Camille Pasquier Son : Jean Bourgeois Production : Vox International Théâtre, compagnie en résidence avec L’Heure Bleue, la Ville de Saint Martin d’Hères, le Conseil Général de l’Isère, la Région Rhône-Alpes. www.voxinternationaltheatre.fr
SAMEDI 27 AVRIL Aghja 21h00
« La grâce féroce d’une voix qui bouscule les tessitures, et puis un foudroyant sens de la scène, entre délicatesse et tempête. Il faut le voir. Le découvrir sur scène, entouré de ses musiciens à la complicité virtuose. (…) Damei, allez-y, vous serez conquis. » Claudine Galea, auteure
Chant : Lionel Damei Piano et accordéon : Claude Gomez , Violoncelle, piano, accordéon : Pascale Giraud www.lionel-damei.com
Partenariats et Scènes ouvertes
Aghja 21h00
Week-end Chanson française : Ce week-end, l’Aghja et la Ville d’Ajaccio, en prélude au concert de Barbara Carlotti à l’Espace Diamant mettent la chanson française à l’honneur avec deux artistes aux univers forts et atypiques.
PARTENARIATS
Guillaume « mégalo »
Guillaume Paul débarque en chanteur… Alternance avec le temps passé à faire le comédien, le metteur en scène, à écrire du théâtre musical, à mener sa troupe… il revient à ce rapport direct et intime avec le public : ses chansons. Le revoilà avec son air dégagé, ses mots engagés et ses rythmes endiablés, son énergie communicative, son humour, sa fougue, sa poésie. Son concert est un spectacle, dans l’ambiance à la fois tamisée et débridée d’une scène à cheval entre cabaret louche et scène rock. D’une voix profonde, envoûtante, il chante la foule ardente, le peuple fier, il est l’amoureux qui ne sait plus aimer, le bougre trompé par ses maîtresses… Rebelle, touchant, décapant, et tout cela sur fond de musiques plutôt rock, avec des couleurs blues façon « old style », un univers musical qui rappelle parfois Tom Waits… et aussi quelques pointes de jazz juste pour donner du goût à ses compositions, ses trouvailles, adaptations et autres reprises relevées à sa sauce pimentée (Brassens/Richepin, Ferrat/Apollinaire). Les multi-talentueux musiciens et chanteuses qui tournent avec lui font bien plus que l’accompagner, ils défendent eux aussi ses textes veloutés, chauds, acides ou glacés, couchés sur des rythmes suaves et brûlants…
Des partenariats artistiques et des scènes ouvertes :
Des partenariats artistiques et des scènes ouvertes Ancré sur le territoire, le théâtre municipal prend une part active dans le développement culturel de la ville en collaborant aux événements produits par des associations, des artistes ou des sociétés de production ou en les accueillant à l’Espace Diamant. Les spectacles en partenariat et les scènes ouvertes sont hors abonnement.
Deux dames pour Damei Piaf & Barbara
« Deux disques reçus de plein fouet dans deux périodes de ma vie, l’enfance et l’adolescence, et qui m’ont aidé à moins me sentir seul, c’est là la force de la chanson : la consolation. Le premier est celui d’Édith Piaf, son visage peint blanc cadavérique cerné de mauve, elle me fait peur, m’attire, je l’écoute, la réécoute, et je chante dessus, à tue-tête, surtout un titre Les blouse blanches, et je deviens cette pauvre femme internée, c’est l’une de mes premières incarnations. La chanson est théâtre. Le second disque est noir et blanc, il tranche avec le reste, Barbara sous tous les profils, de très près, comme s’il fallait d’emblée pénétrer l’âme, s’en envelopper et renier tout le reste, la variété française et les grands shows télé. Le regard est aigu, il ordonne de laisser derrière soi fanfreluches et chinchillas. Barbara la Fleur d’amour. Si je chante, c’est grâce à ces deux femmes qui m’ont donné l’envie, le rêve et la folie, cela dépend des fois et des regards. L’heure est venue pour moi de les chanter, de me jeter à corps perdu dans leur souffle continu. Je ne chanterai pas comme elles, mais j’espère qu’elles seront là, avec moi, avec vous, Mes Deux Dames à moi. » Lionel Damei
LES MARDIS CABARET
Cinq rendez-vous avec des artistes autour d’un verre seront programmés encore cette année à l’Aghja et vous feront découvrir l’univers de ces musiciens, auteurs, poètes, comédiens ou metteurs en scène invités qui parleront avec vous de leur démarche et de leur travail.
© Dominique Appietto
Opérations communes avec l’Aghja
VENDREDI 26 AVRIL
Espace Diamant
11 OCTOBRE 20h30
23 OCTOBRE 20h30
3 NOVEMBRE 20h30
La Ville d’Ajaccio inaugure une collaboration avec le Centre de Musiques Traditionnelles de Corse qui se déclinera autour de nombreuses manifestations, la première soirée présentera un concert où se rencontreront Musiques corses et irlandaises.
Trait de vie Danse/ Cie Agapé De la poésie à la danse, il n’y a qu’un pas. Mais le franchir n’est pas donné à n’importe qui. À travers le recueil de poésie, intitulé A la lumière du jour, Elisabeth Paccioni pose un regard neuf sur le monde. Un regard qui scrute l’invisible pour le percer à jour. Mais pas seulement. Danseuse dans l’âme, l’écrivain autodidacte relève le défi de mettre en scène une œuvre intimiste, plus précisément de la chorégraphier. C’est ainsi qu’est née l’idée de Trait de vie. « Agapé veut dire amour universel, amour de l’humanité. C’est la raison pour laquelle la compagnie a été baptisée ainsi. Le spectacle est l’histoire de la vie d’une femme, de sa naissance à sa mort. Il s’agit de textes poétiques traduits par le langage du corps et retraçant notamment la quête d’un amour, la relation à la nature ou encore l’enfant que l’on porte. En somme, c’est l’histoire d’un spectacle porté par l’amour » E. Paccioni.
Paul Mancini Musique Plus besoin de présenter Paul Mancini, cet artiste qui s’est imposé comme l’un des compositeurs et interprètes du Smooth Jazz en Europe revient avec un spectacle haut en couleurs. Après son expérience aux USA, le saxophoniste corse a décidé de présenter son nouvel album et sa tournée à travers l’île de beauté avant de rejoindre Marseille, Nice, Paris, Londres, New York, Miami, San Francisco et Los Angeles. Le son de Paul Mancini nous transporte à travers des horizons différents, sa générosité sur scène est totale, il marie le son chaud d’un saxophone aux rythmes synthétiques de la musique électronique… Production: Silver Prod ( American Artists Management) info@silverprod.us
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Francine Massiani Les fans de l’émission la Nouvelle Star se souviennent de ce joli visage et de cette voix qui les a accompagnés pendant quinze semaines. L’aventure a déjà cinq ans. C’est aussi le temps que Francine Massiani a pris pour peaufiner l’album de ses rêves, « Donna fata », une ode à l’amour.
24 NOVEMBRE 20h30
« Elle est tout en douceur, en retenue, presque en timidité. Menue, Francine Massiani n’a pas l’apparence d’une diva plantureuse. Elle en est même l’exact opposé. Et pourtant, lorsqu’elle se met à chanter, elle ne chuchote pas, ne murmure pas. Elle ne susurre pas non plus. Elle impose son timbre particulier avec une force qui lui vient d’on ne sait où. Pas étonnant qu’elle ait réussi le casting de la Nouvelle Star avec Padam Padam d’Edith Piaf. Si elle a une tout autre voix que la môme, elle étonne aussi par la puissance dont elle est capable et qui jaillit d’une source bien cachée dans ce gabarit si frêle... Francine est une chanteuse, c’est un fait. Ne restait plus qu’à trouver l’univers qui correspondait à sa sensibilité. C’est chose faite...»
Concert proposé par le ReZo Distribution en cours Le RéZo est une association de soutien à la création musicale en Corse, un réseau de repérage, d’aide à la professionnalisation et à la diffusion des créateurs de musiques actuelles résidant en Corse. Face aux difficultés qu’éprouvent les créateurs de musique afin d’épanouir leur potentiel artistique par manque de lieux de répétitions, d’occasion de jouer en public, de soutien technique et artistique, peu d’entre eux accèdent à une diffusion dans et à l’extérieur de l’île. Le RéZo a donc été créé par des structures et organismes désirant mettre en commun leurs spécificités afin d’accompagner les artistes dans la durée. Le RéZo aide les groupes musicaux à faire l’expérience d’une première scène ou de formations spécifiques à leur travail. Le RéZo permet aux plus confirmés d’évoluer à travers les tremplins professionnels, et enfin aux groupes d’expérience de trouver un soutien dans leurs démarches auprès des diffuseurs corses mais aussi continentaux. Des concerts, formations et rencontres sont donc organisés tout au long de l’année ; pour plus d’informations rendez-vous sur le site Internet du RéZo.
27 NOVEMBRE 20h30
Partenariats et Scènes ouvertes
Partenariats et Scènes ouvertes
Des partenariats et des scènes ouvertes dans nos murs…
www.le-rezo-corse.com
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Spectacle proposé par AOC :
Ella Woods Gospel Show
Partenariats et Scènes ouvertes
Matinée & soirée Ella Woods, un personnage haut en couleur !
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Comme beaucoup de chanteurs, elle débute sa carrière en chantant dans les églises. Grandement influencée par des chanteuses telles qu’ Ella Fitzgerald et Sarah Vaughan. Elle quitte l’Opéra pour se tourner définitivement vers le jazz, qui est sa véritable passion. Elle se produit avec les célèbres « Platters » pendant cinq ans… Elle vient de terminer une tournée d’un an avec la production « Age tendre 2011 ».
21 FÉVRIER 21h30
22 FÉVRIER 20h30
Soirée Mezzo Voce
L’Espace Diamant ouvre ses portes à l’émission Mezzo Voce. L’émission réalisée par Paul Rognoni et coproduite par Mareterraniu et France 3 Corse Via Stella a désormais pris son rythme de croisière et est bien installée dans le paysage audiovisuel. C’est à un de ces rendez-vous musicaux et toujours originaux que nous serons conviés.
Spectacle proposé par AOC :
Tano
« L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, je m’en fous je ne suis pas matérialiste ! »
A ceux qui pensent que les Corses n’ont pas d’humour, le talentueux comédien apporte la preuve du contraire. Il n’hésite pas à faire de la provoc et manie la dérision vacharde dans des sketchs jubilatoires. A découvrir si vous ne le connaissez pas encore.
D’autres spectacles seront proposés par AOC au cours de la saison 2012/2013. La programmation est en cours d’élaboration au moment de l’impression de cette plaquette. A suivre donc… www.corsebillet.com
Concerts du Conservatoire Henri Tomasi
Tout au long de la saison les professeurs et élèves du Conservatoire proposent une programmation variée à l’Espace Diamant. Jeudi 20 décembre - Jeudi 31 janvier -Vendredi 22 mars et samedi 23 mars - du lundi 17 au jeudi 20 juin.
En partenariat avec la Ville d’Ajaccio, la Collectivité Territoriale de Corse et la Charte de la société civile corse. SAMEDI 10 NOVEMBRE 2012 15H00 À 17H30 Espace Diamant / Entrée libre
8 heures pour la solidarité - 6e édition
« Avec les migrants construire une autre Méditerranée »
Partenariats et Scènes ouvertes
15 DÉCEMBRE
La Ligue des Droits de l’Homme
Les migrations sont au cœur de l’histoire de l’humanité. Commercer, travailler, visiter, partager, fuir un danger, rejoindre sa famille… Les motivations sont nombreuses qui expliquent ce besoin de bouger élevé au rang de droit de l’Homme, la liberté d’aller et de venir, et qui amènent des hommes à devenir des migrants. Le monde méditerranéen est riche de ses expériences humaines qui ont amené à penser l’hospitalité et le cosmopolitisme. La peur de l’Autre et la volonté de domination ont nourri d’autres visions belliqueuses qui appartiennent aussi à cette histoire au long cours. Aujourd’hui, la Méditerranée n’échappe pas au processus de globalisation actuel, porteur de facilités croissantes de transport et de communication, d’ouverture et de migrations. Mais le migrant est perçu comme un danger. Un discours de rejet qui va du fantasme de l’invasion au péril identitaire se déploie, et les atteintes aux droits se multiplient. La liberté d’aller et venir est placée sous haute surveillance et la xénophobie prend place au cœur des politiques publiques. A cette inquiétante régression démocratique, il faut substituer une alternative fondée sur un retour aux droits. Tel est le sens que nous donnerons à la 6ème édition de nos 8 heures pour la solidarité : « Avec les migrants, construire une autre Méditerranée ». Certains pourraient y voir une formule provocatrice. Les échanges sur les migrations humaines se perdent vite dans des passions déraisonnables. Pour notre part, il s’agit d’une conviction que nous mettrons en débat, publiquement, samedi 10 novembre 2012 à l’Espace Diamant à Ajaccio en présence de nos deux invités : Bertrand BADIE, professeur de Relations internationales à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris Michel TUBIANA, président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme, président du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
Des partenariats Hors nos murs… Les Rendez-vous à Locu Teatrale
avec les rencontres autour des arts de la Parole (Lectures, poésies, contes, petites formes théâtrales ou musicales) privilégiant les expressions en langue corse. La Ville développe les collaborations déjà initiées avec CirkO et Point de Suspension les programmes en cours d’élaboration vous seront communiqués ultérieurement.
www.cirko.org www.pointdesuspension.com 10 DECEMBRE 21h00 Empire
Spectacles proposés par KEY PROD
Le programme était en cours d’élaboration au moment de l’impression de cette plaquette mais nous pouvons vous annoncer un concert exceptionnel de Monsieur Alain Souchon.
Alain Souchon fait son petit tour
En accord avec Backline/Vma Alain Souchon est l’un des plus gracieux de nos chanteurs qui parvient à alléger et à enchanter le quotidien par une poésie simple et évanescente. Ses chansons sont d’une parfaite élégance et en scène l’homme est de même. Alain Souchon semble toujours dire : « J’ai dix ans. » Lors de sa tournée acoustique, Alain Souchon reprendra ses plus grands succès dans une ambiance intimiste, accompagné de deux musiciens.
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La vitalité des différents festivals de Cinéma n’est plus à démontrer. Le cinéma sous toutes ses formes et de toutes origines se taille une place de choix à l’Espace Diamant. Si la programmation municipale hebdomadaire permet de découvrir des films d’auteurs récents, les différents festivals nous emmènent sur d’autres chemins, nous font découvrir d’autres horizons. L’âme slave d’un film russe, la movida espagnole, la force d’un documentaire… Toujours des émotions à partager.
Du 1er au 5 octobre 2012 Passion cinéma et Journée Montagnes
Passion cinéma et Journée Montagnes, c’est le 1er rendez-vous automnal de la rentrée pour les cinéphiles, organisé par l’association Ciné2000. Une sélection de films français et étrangers présentés dans les plus grands festivals internationaux (Cannes, Venise, Berlin…), une programmation pour les scolaires et toute la famille avec le ciné-goûter. C’est aussi la découverte d’un milieu fascinant, celui de la montagne. Des invités qui partageront avec notre public la passion du 7eArt.
Partenariats Cinéma
www.cine2000ajaccio.com
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Du 15 au 17 novembre 2012 CORSICA.DOC va «voir ailleurs» ! 6e édition
C’est de cette invitation au voyage que sera empreinte la sixième édition du festival du film documentaire. Une vingtaine de films nous embarquerons pour un autre pays, une autre culture... à la rencontre de l’autre, parfois juste au coin de la rue. Parmi les cinéastes-voyageurs convoqués: Raymond Depardon, Agnès Varda, Roberto Rossellini, Pier Paolo Pasolini, etc… Autres échappées belles prévues: une projection-débat sur «danse et cinéma», une autre sur l’image des îles (Corse/Sicile/Nouvelle Calédonie), et la compétition « Premier Film. »
www.corsicadoc.com
Du 8 au 16 février 2013 Festival du Cinéma Espagnol et Latino-américain XVIème édition
PARTENARIATS CINÉMA 8 et 9 avril 2013 Rencontres « Cinéma Histoire »
« Le cinéma et l’histoire ont des choses à faire ensemble ». Alors que les témoins directs de la deuxième guerre mondiale et de la barbarie nazie disparaissent peu à peu, de nombreux films, documentaires et émissions de télévision évoquent, sur des modes divers cette période tragique qui a marqué le XXe siècle. L’A.N.AC.R. 2A, a fait le pari en 2001 de faire vivre l’histoire et la mémoire de ce qu’a été cette page noire du XXéme siècle. Elle a voulu au travers des Rencontres-Cinéma-Histoire créer un temps fort destiné à un public varié. Organisé en partenariat avec la Cinémathèque de Corse, ce rendez-vous désormais traditionnel, propose aux passionnés d’histoire contemporaine, aux écoliers, collégiens et lycéens, aux citoyens : - La projection de films traitant les évènements historiques, les groupes sociaux en présence et les mentalités collectives pas seulement pour les reconstituer et les comprendre, mais aussi pour participer à la connaissance du mouvement global d’une société ; - Le croisement de regards d’historiens spécialistes de la question et de réalisateurs ; - Des débats.
Partenariats Cinéma
PARTENARIATS CINÉMA
www.resistance-corse.asso.fr 3,4 et 5 mai 2013 Journées du Film Russe 2e édition
Neuf jours de festival, plus d’une vingtaine de films, des avant-premières, des films primés, des premières oeuvres, des acteurs et réalisateurs… En provenance des pays d’Amérique latine et centrale, et d’Espagne, le millésime 2013 du Festival du Cinéma Espagnol et Latino-américain fera découvrir aux aficionados -et à ceux qui vont le devenir- la large palette de genres et sujets développés par le cinéma hispanophone. On passera du rire aux larmes, du film d’action au film intimiste, sans négliger les sujets de société ou historiques… des moments de qualité et de convivialité.
Dans le cadre des échanges culturels entre la Corse et la Russie, l’association KalinKa Machja présente à Ajaccio la 2e édition des Journées du film russe. Cette manifestation a pour but de faire découvrir à un large public les multiples facettes de la Russie et de l’âme slave. A travers les films proposés c’est un tableau vaste et complet de la Russie qui s’offre aux spectateurs, reflétant ses aspects d’ordre historique, social et psychologique. Des films qui expriment de la meilleure façon, en dehors des clichés, les questions et les réflexions qui animent la Russie moderne. Après le succès de la 1er édition nul doute que le public viendra nombreux inscrivant ainsi cet évènement au cœur du paysage riche et dynamique des manifestations cinématographiques qui se déroulent à Ajaccio.
www.latinita.fr
www.cinema-russe-ajaccio.com
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Accueil du public :
Comment réserver ?
Téléphone : 04 95 50 40 80 Adresse : Espace Diamant, Bd Pascal Rossini (à côté du Casino municipal) Mail : billetterie.diamant@ville-ajaccio.fr
Abonnement Solo
Les représentations commencent à l’heure indiquée dans le programme. Par respect du public et des artistes les retardataires ne seront admis dans la salle qu’avec l’accord des artistes. 5 minutes avant le lever de rideau les places numérotées ne sont plus réservées. Les retardataires seront placés de façon à ne pas gêner les spectateurs déjà installés dans la mesure des places disponibles. Le public est accueilli sur les lieux des spectacles une heure et demi avant le début de la représentation. Les photos avec ou sans flash ainsi que les enregistrements sont formellement interdits.
6 spectacles. Sélectionnez : - 2 spectacles Tarif A, - 2 spectacles Tarif B et 2 spectacles Tarif C
ABONNEZVOUS
Des tarifs
très avantageux !
Plein tarif : 70 € Tarif Carte Ajaccio Culture : 60 € Chômeurs, RSA, Moins de 25 ans : 40 €
Abonnement Duo
Abonnez-vous à deux pour un prix réduit ! 6 spectacles. Sélectionnez : - 2 spectacles Tarif A, - 2 spectacles Tarif B et 2 spectacles Tarif C Plein tarif : 130 € Carte Ajaccio Culture : 118 €
La location des spectacles programmés en 2012 sera exceptionnellement ouverte une semaine avant la représentation. Pour les représentations programmées en 2013 la location s'effectue un mois avant chaque spectacle. Location : du mardi au samedi à l’Espace Diamant, Bd Pascal Rossini Horaires : du mardi au vendredi : 13h-18h30, le samedi de 9 h 30 à 12h et à partir de 19h les soirs de spectacle sur le lieu du spectacle.
Les tarifs :
Exceptionnellement cette saison, pour des raisons techniques liées au changement de logiciel de la billetterie, les abonnements seront ouverts à compter du 19 novembre 2012. Les spectacles programmés avant cette date ne pourront donc pas faire partie de votre abonnement de la saison 2012-2013.
Le théâtre municipal en pratique...
Le théâtre municipal en pratique...
Billetterie, Abonnements, Carte Ajaccio Culture, Accueil et Renseignements...
Plein tarif Carte Ajaccio Culture Chômeurs, RSA, Intermittents, moins de 25 ans
Tarif A Tarif B Tarif C Jeune Public 15 € 20 € 25 € 3 € jusqu’à 18 ans 12 € 15 € 19 € 7€
11 €
14 €
7 € pour les accompagnants
Devenez relais : constituez un groupe de 5 abonnements, un sixième abonnement vous sera offert.
Carte Ajaccio Culture
La Carte Ajaccio Culture continue de vous offrir des prix doux sur les spectacles et les évènements culturels, l’achat de biens culturels… Vous êtes informés des manifestations culturelles tout au long de l’année par mail. Plein tarif : 10 € Étudiants, plus de 60 ans, chômeurs, RSA, Intermittents, Carte Jeune Ajaccio : 6 € (joindre un justificatif) Photo obligatoire pour la délivrance de la carte Pour tout achat groupé à partir de 10 personnes : 6 € La carte est valable un an à partir de sa date d’émission
Où s’abonner : à l’Espace Diamant, Bd Pascal Rossini du mardi au samedi
Ce programme peut être consulté sur : www.ajaccio.fr
Horaires :
68
du mardi au vendredi 13h00 -18h30, le samedi 9 h 30 -12h00
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