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FICHE PRESSE 01
PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION
LA PEINTURE EN LOMBARDIE AU XVIIE SIÈCLE De la violence des passions à l’idéal de beauté
27 JUIN-29 SEPTEMBRE 2014 Couronnement d’épines Cerano Isola Bella, Collection Borromée Saint Sébastien soigné par Irène Francesco Cairo Tours, musée des Beaux-Arts
Le Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d’Ajaccio organise durant l’été 2014 une exposition dédiée à la peinture lombarde du xviie siècle, la première sur le territoire français. L’exposition se propose avant tout de faire connaître les protagonistes les plus importants de l’école picturale lombarde. Les œuvres datant des premières décennies du siècle se caractérisent par un langage d’une intensité dramatique spectaculaire, influencé par la ferveur religieuse des deux célèbres archevêques de la famille Borromée, Charles et son cousin Frédéric. Les interprètes de cette époque sont surtout Cerano, Morazzone, Tanzio da Varallo et Francesco Cairo à ses débuts. Tous sont des artistes aux accents expressifs, exacerbés et visionnaires, dans les œuvres desquels sont évoqués les évènements liés aux deux terribles épidémies de peste qui
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Annonciation Daniele Crespi Aix-en-Provence, musée Granet Samson et Dalila Giuseppe Nuvolone Caen, musée des Beaux-Arts
PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION marquèrent le destin de la Lombardie entre 1576 et 1630. Ces problématiques furent déjà creusées et célébrées au moment de l’exposition fondamentale Il Seicento lombardo, tenue à Milan en 1973. Néanmoins les études menées plus récemment, en particulier par les deux commissaires de l’exposition, ont mis à jour un courant différent, porté par Giulio Cesare Procaccini, peintre bolonais installé à Milan, et Daniele Crespi. Celui-ci oppose, aux tons sombres, un langage apaisé et séduisant à la recherche d’une beauté idéalisée par les modèles de Corrège et Parmesan. Jamais valorisée à sa juste mesure, cette « seconde identité » du xviie siècle lombard permet pour la première fois d’avoir un regard complet sur les grandes étapes de cette école figurative, grâce aux œuvres gracieuses et sensuelles des frères Nuvolone, de Giovan Battista Discepoli, de Johann Christoph Storer, d’Andrea Lanzani et de Legnanino. Cette exposition temporaire a reçu le label Exposition d’intérêt national 2014 décerné par le Ministère de la Culture et de la Communication. Elle a été rendue possible grâce à la disponibilité et au soutien de la Soprintendenza per i Beni Storici, Artistici ed Etnoantropologici per le province di Milano, Bergamo, Como, Lecco, Lodi, Monza, Pavia, Sondrio e Varese.
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PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION
Commissaires de l’exposition : Francesco Frangi et Alessandro Morandotti
Comité scientifique : Sandrina Bandera, Soprintendenza per i Beni Storici, Artistici ed Etnoantropologici per le province di Milano, Bergamo, Como, Lecco, Lodi, Monza, Pavia, Sondrio e Varese Jean-Christophe Baudequin, historien de l’art
Stéphane Loire, conservateur en chef, département des peintures, musée du Louvre Mauro Natale, professeur à l’Université de Genève Giovanni Romano, professeur à l’Università di Torino
Simonetta Coppa, Soprintendenza per i Beni Storici, Artistici ed Etnoantropologici per le province di Milano, Bergamo, Como, Lecco, Lodi, Monza, Pavia, Sondrio e Varese
Pierre Rosenberg, de l’Académie française, président directeur honoraire du musée du Louvre
Philippe Costamagna, directeur du Palais Fesch-musée des Beaux-Arts de la ville d’Ajaccio
Paola Strada, Soprintendenza per i Beni Storici, Artistici ed Etnoantropologici per le province di Milano, Bergamo, Como, Lecco, Lodi, Monza, Pavia, Sondrio e Varese
Pierre Curie, conservateur général, C2RMF Michel Laclotte, président directeur honoraire du musée du Louvre
Nathalie Volle, conservateur général, INHA
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FICHE PRESSE 02
PREMIÈRE SECTION
LA FORMATION DES GRANDS MANIÉRISTES LOMBARDS DU DÉBUT DU XVIIE SIÈCLE
Flagellation du Christ Cerano Isola Bella, collection Borromée
Cette section évoque la formation de quelques-uns des protagonistes de la grande époque de la peinture lombarde du début du xviie siècle. Les expériences de jeunesse de Camillo Procaccini (formé à Bologne), de Morazzone (documenté à Rome au cours de la dernière décennie du xvie siècle au côté du Cavaliere d’Arpino), de Tanzio da Varallo (actif à Rome et à Naples au cours des deux premières décennies du xviie siècle), mais aussi de Cerano et de Moncalvo nous permettent de considérer la circulation des influences stylistiques au sein du maniérisme tardif. Des tableaux de petit format (sur toile, sur bois, sur cuivre, sur ardoise) et des gravures sont exposés dans cette section. Ces œuvres ont en commun une ouverture fréquente sur des paysages qui attestent un intérêt pour les modèles flamands, très appréciés en
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PREMIÈRE SECTION : Italie à la fin du xvie siècle. La section se clôt sur un coup de théâtre. Sur la cimaise du fond, dans l’axe de l’entrée de l’exposition, trône le grand Cerano de la collection des princes Borromée, le Couronnement d’épines : un tableau spectaculaire par sa composition et son style inquiet, loin de la douceur et de la mesure des autres peintures exposées dans la salle.
Adoration des bergers Tanzio da Varallo Lille, musée des Beaux-Arts
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FICHE PRESSE 03
SECONDE SECTION
LES PEINTRES DE LA PESTE
Saint Charles Borromée en méditation sur le Christ mort Cerano Madrid, Museo Nacional del Prado Saint Roch endiguant la peste Morazzone Borgomanero, Collegiata di San Bartolomeo
« Les peintres de la peste » : telle est l’expression grandiloquente qui identifie souvent les grands peintres de l’école lombarde actifs entre la fin du xvie et le début du xviie siècle. Cette hyperbole critique s’explique par le fait que de nombreux artistes actifs dans ces années-là privilégiaient l’évocation de la terrible épidémie de peste qui secoua Milan et la Lombardie entre 1576 et 1577 : un choix qui avait également pour but de célébrer l’archevêque Charles Borromée, proclamé saint dès 1610. Il n’est donc pas difficile de comprendre pourquoi ce moment artistique, qui coïncide avec le long épiscopat de Frédéric Borromée, le cousin de saint Charles, se caractérise par un registre expressif, qui trouve dans Cerano, Morazzone, Tanzio da Varallo et le jeune Francesco Cairo ses interprètes les plus fervents. Ces peintres, qui reçoivent surtout des commandes dans le domaine de la peinture religieuse, travaillent activement pour les églises et les Sacri Monti de l’archidiocèse milanais, mais aussi pour le collectionnisme local, en réalisant des peintures dans lesquelles les scènes de la vie des saints ou celles de la Passion du Christ prenaient la forme de représentations lugubres et impressionnantes, destinées à remuer
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Madeleine pénitente Francesco Cairo Collection particulière Saint Roch et les paroissiens de Camasco Tanzio da Varallo Varallo, Pinacoteca
SECONDE SECTION
l’âme des fidèles. Dans l’exposition, le Saint Charles en méditation sur le Christ mort de Cerano, provenant du Museo Nacional del Prado, en offre un témoignage éloquent, tout comme le Saint Roch endiguant la peste de Morazzone et la Madeleine pénitente de Cairo, un temps dans les collections du grand metteur en scène Luchino Visconti.
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FICHE PRESSE 04
TROISIÈME SECTION
« UNE IDÉE DE LA BEAUTÉ LOMBARDE ». GIULIO CESARE PROCACCINI, DANIELE CRESPI ET LEURS SUIVEURS Abraham et trois anges Giulio Cesare Procaccini Turin, Museo Civico d’Arte Antica di Palazzo Madama Madone à l’Enfant adorée des saints Charles et François Daniele Crespi Bergame, Museo Adriano Bernareggi
À cette époque des peintres de la peste se dessine une sensibilité picturale tout à fait distincte de celle documentée par les œuvres à l’esprit visionnaire et dramatique de Morazzone, Cerano et Tanzio da Varallo exposées dans la salle précédente. Giulio Cesare Procaccini est l’étendard de cette ligne adoucie et sentimentale du début du xviie siècle lombard. Il se fait l’interprète de la délicatesse et de la grâce de Corrège et du Parmesan à Milan au début du Seicento. L’exposition propose une série exemplaire d’œuvres de ce peintre extraordinaire, provenant de différents musées italiens. La beauté lumineuse des anges et des saintes, à l’allure dansante, est déclinée dans des compositions faites de plans rapprochés avec une rhétorique de gestes simples et de lecture claire. Ces œuvres, rassurantes par rapport à celles animées d’une fantaisie macabre et morbide, devaient certainement sa-
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TROISIÈME SECTION
David apaise Saul Daniele Crespi Milan, collection Koelliker Vierge à l’Enfant et saints Giulio Cesare Procaccini Brescia, église Sant’Angela Merici
tisfaire des exigences de dévotion éloignées du pathétisme exacerbé des peintres de la peste. Elles devaient également satisfaire une religiosité plus accessible et plus confiante, qui encourageait le fidèle à prier devant des saints humains et compréhensifs. Rapidement, cette mesure classique et cette tendresse, exprimées parfois dans des variantes véhémentes véritablement proto-baroques, trouvèrent en Daniele Crespi un interprète intelligent, à la vision personnelle. Crespi, également attentif à ce qui était alors en train de se passer à Bologne, est présenté dans l’exposition au côté de son alter ego encore anonyme mais de grande qualité, connu sous le nom de convention du Maître du Saint Sébastien Monti, d’après le nom du collectionneur qui en possédait une œuvre non présentée dans l’exposition : l’archevêque de Milan, Cesare Monti, successeur de Frédéric Borromée de 1632 à 1650.
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FICHE PRESSE 05
QUATRIÈME SECTION
L’ADHÉSION AU BAROQUE. LA PEINTURE À MILAN DANS LES DÉCENNIES CENTRALES DU SIÈCLE Sainte martyre Francesco Cairo Collection particulière Portrait de la famille des peintres Nuvolone Carlo Francesco et Giuseppe Nuvolone Milan, Pinacoteca di Brera
Cette section de l’exposition se concentre sur les protagonistes du baroque milanais : Carlo Francesco et Giuseppe Nuvolone, Johann Christoph Storer, Giovan Battista Discepoli dit Zoppo da Lugano, Antonio Busca, mais aussi Francesco Cairo à l’époque de sa maturité. L’association avec la section précédente permet de comprendre comment la veine qui va voir mûrir les meilleurs peintres du milieu du xviie siècle est justement celle issue de Giulio Cesare Procaccini. Dans les espaces suivants alternent des œuvres de grand format, dont une série spectaculaire de tableaux à sujet biblique de Carlo Francesco et de Giuseppe Nuvolone, notamment ceux du musée des Beaux-Arts de Caen et du musée des Augustins de Toulouse. Suit une séquence séduisante de têtes de femmes « ébouriffées » de Cairo, Zoppo da Lugano et Carlo Cornara. Un genre qui
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QUATRIÈME SECTION
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représente une véritable spécialisation, aux tonalités préromantiques, des peintres milanais du milieu du xviie siècle. Dans la dernière salle, sont présentées des peintures à sujets mythologique et littéraire, destinées à satisfaire le collectionnisme lombard du xviie siècle, exécutées par Nuvolone, Cairo, Busca et Storer. Il s’agit d’une période de la peinture lombarde encore peu connue, mise en avant grâce à cette exposition. Les artistes milanais se confrontent aux œuvres de Van Dyck et Rubens, mais aussi aux nouveautés de la peinture romaine et génoise, obtenant fortune et considération sociale. C’est ce que rappelle le spectaculaire Portrait de la famille des peintres Nuvolone, réalisé vers 1650 (Milan, Pinacoteca di Brera). Il s’agit d’un portrait étonnant qui célèbre la carrière exemplaire des frères Carlo Francesco et Giuseppe Nuvolone, qui ont peint ce tableau dans le cadre d’une collaboration d’atelier traditionnelle, peu après que Carlo Francesco ait été chargé d’exécuter le portrait de Marie-Anne d’Autriche, la future reine d’Espagne.
Vénus, Cupidon et Vulcain Johann Christoph Storer Collection particulière Sainte Batilde Giovanni Battista Discepoli Milan, Pinacoteca di Brera
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FICHE PRESSE 06
CINQUIÈME SECTION
VERS LE XVIIIE SIÈCLE : LANZANI ET LEGNANINO Jupiter et Antiope Stefano Maria Legnani Collection particulière
Dans cet espace, on peut voir certaines œuvres d’Andrea Lanzani et de Stefano Maria Legnani, dit Legnanino, deux peintres actifs dans les dernières décennies du xviie siècle, qui doivent être considérés comme les personnalités les plus inspirées et les plus novatrices de la fin du Baroque lombard. Lanzani et Legnanino récupèrent également l’idée de la beauté lombarde qui, sur les bases de l’attention constante à Corrège, avait marqué la période précédente, selon une ligne qui, de Giulio Cesare Procaccini à Daniele Crespi, aboutit aux frères Nuvolone. Cette section, articulée autour d’une série d’œuvres dont le format est en
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Jupiter et Io Andrea Lanzani Collection particulière
CINQUIÈME SECTION
adéquation avec les espaces de la galerie qui conduisent le visiteur vers la sortie, se termine avec des tableaux qui ouvrent sur une époque nouvelle, reflétant le goût du jour tout en se situant dans la continuité de la tradition stylistique mise en lumière par l’exposition.
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FICHE PRESSE 07
EXPOSITION REMBRANDT ET SON ENTOURAGE
REMBRANDT ET SON ENTOURAGE
Dessins de l’école Nationale Supérieure de Paris Les dessins de Rembrandt Harmensz. van Rijn (Leyde, 1606-Amsterdam, 1669) et de son entourage font partie des chefs-d’œuvre du Siècle d’Or de la collection de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, réunis grâce à la générosité de quelques donateurs, comme Armand-Valton, Léon Bonnat et surtout Jean Masson. Cette manifestation s’inscrit parfaitement dans le travail de réattribution mené pour la peinture entre 1968 et 2011 par le Rembrandt Research Project et pour le dessin à l’occasion de catalogues d’expositions récentes. Peintre et aquafortiste, Rembrandt est également un dessinateur d’un talent exceptionnel, utilisant les techniques les plus variées et abordant les thématiques les plus diverses. Le fonds de l’École des Beaux-Arts se compose à la fois de figures exécutées « sur le vif » à différentes époques de la vie de l’artiste, soit à la pierre noire, à la plume, encre brune ou au lavis brun, d’une étonnante plasticité, et de paysages, Les Bords de l’Amstel et Vue d’une ferme, qui rendent compte des promenades de Rembrandt à Amsterdam et dans les environs. Au cours de sa carrière, Rembrandt s’entoure de nombreux élèves et collaborateurs, qui suivent scrupuleusement son enseignement, les incitant à copier ses dessins conservés dans l’atelier comme modèles, à imiter son style et ses compositions. Les rudiments une fois acquis, ils peuvent contribuer à la production de l’atelier. Durant les quarante années de sa production, Rembrandt a accueilli plus d’une quarantaine d’artistes dont les œuvres, pour beaucoup d’entre elles, ont été longtemps confondues avec celles du maître. L’exposition présente la diversité de ces talents redécouverts – Nicolaes Maes, Samuel van
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EXPOSITION REMBRANDT ET SON ENTOURAGE Hoogstraten, Philips Koninck, Ferdinand Bol, Constantijn [Daniel] van Renesse, Govert Flinck, etc. – que l’on parvient mieux à cerner aujourd’hui : on y retrouve les thématiques chères à l’artiste, notamment les sujets tirés de l’Ancien et du Nouveau Testament, les études d’après le modèle vivant, le paysage et surtout la technique et le style, toujours très proches de ceux du maître.
Homme oriental debout, de profil à gauche Rembrandt van Rijn Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts
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FICHE PRESSE 08
EXPOSITION SERRANO
ANDRES SERRANO
« Si provocation il y a chez Serrano, c’est qu’il exige de nous que nous regardions, droit dans les yeux, ce qu’on a aujourd’hui tendance, de plus en plus, à écarter, à ne pas vouloir savoir, à ne plus envisager. Dans la culture médiatique et glamour, on ne meurt plus ; les images du corps nous assomment avec leurs modèles de jeunesse immuable et de beauté luxueuse et aseptisée et, pendant ce temps, l’inventeur de l’utopie américaine, Disneyland, le grand Walt, attend, cryogéné, son retour à la vie. » Daniel Arasse, Les transis, 1992
Piss Christ 1987
Le Palais Fesch organise la première exposition d’Andres Serrano en Corse, en collaboration avec la Collection Lambert en Avignon. Provocateur pour certains, digne héritier de l’histoire de l’art pour d’autres, Andres Serrano ne laisse personne indifférent. Ce fut par exemple le cas pour le grand historien de l’art Daniel Arasse, spécialiste de la Renaissance italienne, qui avait été frappé par la série The Morgue, reprenant la tradition des corps morts saisis à la manière d’un Léonard ou d’un Rembrandt. Ce texte sera d’ailleurs réédité dans le catalogue de l’exposition. De même, la proximité avec la grande exposition organisée autour de l’Italie du xviie siècle tissera des liens forts avec une certaine idée du Baroque et de sa beauté vénéneuse. Andres Serrano est né en 1950 à New York, où il vit et travaille, d’une famille afro-cubaine venue du Honduras. En 1987, une cabale politique et culturelle typiquement américaine éclate, à
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The Morgue (Infectious Pneumonia) 1992 René 1990
EXPOSITION SERRANO travers laquelle il devient l’emblème d’un nouvel ordre moral : le « Politically Correct ». Dans sa série des Fluids, avec tout particulièrement le célèbre Piss Christ qui sera exposé à Ajaccio, l’artiste réalisait la photographie la plus irrévérencieuse et symbolique de son époque. Par sa force de représentation, tel un miroir de notre monde actuel, l’œuvre d’Andres Serrano peut déranger, mais peut tout aussi bien être déchiffrée par ses références à l’histoire de l’art. Et c’est à travers ce double prisme que s’organise cette exposition au cœur des collections du musée d’Ajaccio. D’un côté se révèle l’inquiétant visage d’une Amérique partie en croisade au Moyen-Orient, de l’autre, se confirme l’attirance du regard de l’artiste vers les grands maîtres du passé, de Titien à Delacroix, de Tintoret à Zurbarán. L’exposition d’Ajaccio présente un ensemble de plus de 120 œuvres dont certaines seront « mélangées » au reste de la collection, telles Nature morte (2012), dans le grand couloir des natures mortes italiennes du xviie siècle, ou Madone and Child (1989) à côté d’une Vierge à l’Enfant. Les Fluides lactés (1997) sont mis en relation avec les marbres du xixe siècle alors que la série des Sociétaires de la Comédie-Française (2007) est présentée au rez-demarine, dans la section des peintres corses. Les photographies de la série The Morgue (1992) sont quant à elles placées en regard des saisissants tableaux caravagesques. Une partie de la célèbre série America (2003) fait écho à la nouvelle série consacrée à un retour aux origines de l’artiste, avec les photographies de Cuba (2013) et ses Nomads (1990). Eric Mézil, directeur de la Collection Lambert en Avignon et commissaire invité
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FICHE PRESSE 09
VISUELS LIBRES DE DROIT
Couronnement d’épines Cerano Isola Bella, Collection Borromée
Saint Sébastien soigné par Irène Francesco Cairo Tours, musée des Beaux-Arts
Annonciation Daniele Crespi Aix-en-Provence, musée Granet
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Flagellation du Christ Cerano Isola Bella, collection Borromée
Adoration des bergers Tanzio da Varallo Lille, musée des Beaux-Arts
Saint Roch endiguant la peste Morazzone Borgomanero, Collegiata di San Bartolomeo
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Saint Roch et les paroissiens de Camasco Tanzio da Varallo Varallo, Pinacoteca
Abraham et trois anges Giulio Cesare Procaccini Turin, Museo Civico d’Arte Antica di Palazzo Madama
Madone à l’Enfant adorée des saints Charles et François Daniele Crespi Bergame,MuseoAdrianoBernareggi
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Vierge à l’Enfant et saints Giulio Cesare Procaccini Brescia, église de Sant’Angela Merici
Sainte martyre Francesco Cairo Collection particulière
Portrait de la famille des peintres Nuvolone Carlo Francesco et Giuseppe Nuvolone Milan, Pinacoteca di Brera
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Sainte Batilde Giovanni Battista Discepoli Milan, Pinacoteca di Brera
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Jupiter et Antiope Stefano Maria Legnani Collection particulière
Homme oriental debout, de profil à gauche Rembrandt van Rijn Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts
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The Morgue (Infectious Pneumonia) 1992
René 1990
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VISITE DU PALAIS
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FICHE PRESSE 10
VISITE DU PALAIS
LE PALAIS FESCH ET LES COLLECTIONS LE PALAIS
Le Palais Fesch a été construit suivant la volonté du cardinal Fesch, oncle maternel de Napoléon Ier, qui souhaitait créer à Ajaccio, dans le quartier Saint-Roch en bord de mer, un « Institut des Arts et des Sciences » pour éduquer les jeunes Corses. Le palais, commencé dans les années 1820, n’est achevé que sous le Second Empire. Afin de rendre hommage au bienfaiteur d’Ajaccio, la municipalité dresse en 1854 au centre de la cour la statue du cardinal Fesch, œuvre du sculpteur parisien Gabriel-Vital Dubray. Jusqu’en 1874, les tableaux sont accrochés selon la mode en vigueur, cadres contre cadres, principalement dans l’actuelle grande galerie, le reste du bâtiment étant occupé par un collège de jeunes gens, après avoir servi de casernement. Une première campagne de travaux est entreprise dans les années quatre vingt et à sa réouverture le 9 juillet 1990, l’établissement occupe l’ensemble du bâtiment. La dernière campagne de travaux réalisée grâce aux financements européens, de l’État et de la Collectivité Territoriale de Corse, a permis d’achever ce qui a été entrepris précédemment, d’améliorer les conditions d’accueil (climatisation du bâtiment), de réaménager les réserves, et de se réadapter aux nouvelles normes de sécurité. Un nouveau parcours de visite est également proposé. LES COLLECTIONS
Les collections du Palais Fesch sont constituées en grande partie du legs du cardinal Joseph Fesch. Par son testament, il voulait que soit fondé à Ajaccio un « Grand Institut des Études », nanti d’une collection d’œuvres d’art. Joseph Bonaparte contesta le legs ; la ville dût ériger le bâtiment à ses
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VISITE DU PALAIS propres frais, mais elle reçu, provenant des collections du cardinal, approximativement 1 500 objets d’art, du mobilier et la statut de Napoléon 1er consul sculptée par Massimiliano Laboureur. La collection du cardinal constitue donc le fonds principal du musée d’Ajaccio. Différents dons et legs enrichiront par la suite les collections du Palais Fesch, notamment ceux de Félix Baciocchi en 1866, du duc de Trévise en 1892, de Jérôme Napoléon en 1897, de la famille Rothschild en 1889 et 1909, du baron et de la baronne Vognsgaard en 1974 et 1992, et de François et Marie-Jeanne Ollandini en 2007 et 2009. L’État, pour sa part, procède dès 1854 et régulièrement jusqu’en 1973 à des dépôts à la ville d’Ajaccio. Ainsi le Palais Fesch abrite une collection d’œuvres d’art qui présente une importante collection de peintures italiennes, une collection napoléonienne et une collection de peintures corses.
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VISITE DU PALAIS
LE CARDINAL FESCH ET LA COLLECTION LE CARDINAL FESCH
Demi-frère cadet de Letizia Bonaparte, mère de l’empereur Napoléon Ier, Joseph Fesch naît à Ajaccio le 3 janvier 1763. De retour en Corse après l’obtention d’un titre de docteur en Théologie, il est nommé en 1787 archiprêtre de la cathédrale d’Ajaccio. Il suit son neveu Napoléon au cours de la campagne d’Italie. Cette période marque le début de son aisance financière et de sa passion pour l’art. En 1802, Joseph Fesch revient à l’état ecclésiastique et est nommé archevêque de Lyon, puis élevé au rang de cardinal l’année suivante et désigné comme ambassadeur de France auprès du Saint-Siège. La négociation de la cérémonie du Sacre avec le pape Pie VII lui vaut la charge de grand aumônier de l’Empire. À partir de 1805, le conflit entre Napoléon Ier et le pape s’exacerbe, le cardinal Fesch doit renoncer à son ambassade auprès du Saint-Siège. De retour à Paris, il cumule des charges religieuses importantes. Après la chute de l’Empire et son exil à Rome en 1815, il conserve plusieurs charges et se consacre à des activités pieuses, tout en enrichissant sa collection. Il meurt le 13 mai 1839, laissant un ensemble de 16 000 tableaux, dont près d’un millier constitue le noyau de la collection du Palais Fesch.
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LA COLLECTION DU CARDINAL FESCH
Le cardinal Fesch réunit la plus vaste collection de tableaux jamais constituée et ce, dans un espace de temps relativement court. À sa mort, en 1839, il possédait 17 767 objets d’art. Son goût pour la peinture commença à l’occasion des guerres d’Italie (1796). Ses possibilités financières et sa position d’oncle de Napoléon lui fournirent l’occasion de profiter des ventes des biens du clergé et de certaines familles italiennes. Sous l’Empire, il acheta également de nombreux tableaux de la première importance lors de ventes publiques. Après la chute de l’Empire, le cardinal s’installa à Rome, au Palais Falconieri, où il disposa sa « Grande Galerie » (ses plus beaux chefs-d’œuvre) au second étage, se réservant pour lui-même un petit appartement au troisième étage. Il entassa le reste de sa collection dans un second palais qu’il louait à cet effet et dans le palais de Madame Mère. C’est pendant cette période qu’il acquit le plus grand nombre de tableaux du Seicento italien. En dehors des artistes italiens qui font la réputation de sa collection, le cardinal Fesch avait réuni des chefs-d’œuvre des écoles hollandaises, flamandes et françaises.
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FICHE PRESSE 12
INFORMATIONS PRATIQUES PALAIS FESCH musée des beaux-arts Palais Fesch-musée des Beaux-Arts 50, rue Fesch 20 000 Ajaccio +33 (0)4 95 26 26 26 www.musee-fesch.com
TARIFS Plein tarif : 8 € Tarif réduit : 5 € Tarif abonnement : 4 € (pour les professionnels du tourisme ayant une convention avec le musée) Carte de fidélité : 30 €
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HORAIRES Du 1er mai au 30 septembre Lundi, mercredi et samedi de 10h30 à 18h00 Jeudi et vendredi de 12h00 à 18h00 Dimanche de 12h00 à 18h00
PRESSE
Catherine Cristofari Tél. : + 33 4 95 26 26 22 ccristofari.musee@ville-ajaccio.fr Les expositions et les activités culturelles du musée sont réalisées avec le soutien exceptionnel de la Collectivité Territoriale de Corse