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Dimanche 11 janvier 2015
La saga Eiilm
Cri de cœur des étudiants et de leurs parents L
ribune
le journal du dimanche
La chronique de...
’association des parents et étudiants a tenu une conférence de presse mercredi dernier pour faire part de ses doléances et de sa détresse. Ils n’acceptent pas le fait que l’institution devrait mettre la clé sous le paillasson car nombreux sont les étudiants qui n’ont pas encore obtenu leurs résultats. Le porte-parole, Salim Muthy, également parent d’étudiant, a évoqué plusieurs problèmes rencontrés par ces derniers après leur troisième année d’études.
CHARLIE HEBDO MEURTRI MAIS DEBOUT !
I
l n’y a pas de mots pour qualifier l’attentat qui a frappé au coeur de la redaction de l’hebdomadaire satirique français, Charlie Hebdo, bâti sur les cendres de son ainé, Hara-Kiri, en 1969. Cinq journalistescaricaturistes abattus froidement au moment même où ils étaient réunis pour le briefing de redaction comme chaque mercredi matin. Ce carnage a emporté les plus grands caricaturistes français de notre époque, parmi CABU, TIGNOUS, CHARB, WOLINSKI et HONORE. Mon regretté ami, Tivé Masson, qui m’avait fait découvrir ce journal, au début des années 70, m’assurait que ces journalistes-caricaturistes carburaient au gros rouge, ce qui pouvait expliquer la causticité au bout de leurs crayons. Mais Tivé avait oublié de mentionner qu’il eût fallu un certain génie pour croquer des personnages imaginaires ou réels, au gré des situations qui ont marqué notre époque. Wolinski était mon préféré, que je retrouvais, chaque mois, dans mon magazine préféré, LUI, que j’achetais, régulièrement, chaque mois, à la librairie Le Cygne. Il avait au bout du crayon un érotisme léger quand ils croquaient ces femmes légères qui semblaient flotter dans l’air du temps... Mais le terrorisme ambiant de ces dernières années nous ont rappelé combien la barbarie pouvait frapper n’importe où et à n’importe quel moment. Bien sûr, nos amis de Charlie Hebdo n’étaient pas des anges : ils s’inspiraient des faits divers pour régler leurs comptes avec les intégristes de tout poil. Et ils ont payé pour porter haut le flambeau de la résistance du journalisme intègre. Pratiquer ce beau métier n’est pas sans risques ! On n’à qu’à voir le nombre de journalistes qui tombent dans l’exercice de leur métier. Là, nous avons en mémoire la fin tragique du journaliste américain, Daniel Pearl. Mais gardons-nous, pour toujours, cette phrase de CHARB qui disait qu’il préférait “mourir debout que de vivre à genoux...”
« On exige l’accréditation des diplômes des étudiants qui ont bossé pendant trois années avec les sacrifices que cela comporte », souligne S. Muthy. Le représentant de l’Eiilm a tourné en ridicule les parents et les élèves à chaque fois que ces derniers sollicitaient une réunion. « Si les autorités concernés ne trouvent pas une solution jusqu’au sept février, j’entamerai une grève de la faim », affirme M. Muthy. Il ajoute qu’il ne s’agit pas d’une menace ou d’un ultimatum
L
’école est là pour permettre de parler, communiquer et transmettre. L’éducation aide les apprenants à bien s’exprimer en société. Des baratins par ci et par là engourdissent notre langage. Raison pour laquelle les enseignants sont non seulement diserts mais la locomotive de la communication, car ils sont eux-mêmes des tuteurs qui protègent ce genre de dialogue. La bonne communication s’apprend et se répand non seulement au moyen des langues apprises mais aussi d’autres sujets mis en application. Pédagogiquement, à cause de la façon élégante dont communiquent les enseignants, les élèves en absorberont les qualités communicatives. Pour permettre cela, deux ouvertures sont essentielles : celle du cœur entre professeurs et élèves et celle de l’esprit qui permet l’assimilation de la vraie communication. n
Harold Casimir
des parents et des étudiants demande une commission d’enquête sur l’enseignement supérieur et que les montants qui ont été versés à l’Eiilm pour les bourses d’études soient rendus publics. L’une des étudiantes, Shabnam Canahye, a reçu l’ordre de se présenter en cour le 31 décembre dernier car elle ne s’est pas acquittée des tuition fees. Elle devrait, en principe, payer une amende de Rs 160 000.
Le billet de...
... S. Gérard Cateaux C
Ecole
mais veut tout simplement que justice soit faite. L’association des parents et étudiants aura une rencontre avec le nouveau ministre de l’Education, Leela Devi Dookun- Lutchoomun la semaine prochaine. L’un des parents présent a témoigné de sa détresse. « Nous vivons toujours dans l’incertitude. Nous sommes une famille modeste et avons emprunté pour financer les études de notre fille. Sunil Jeetah nous prend pour des imbéciles ». Le porte-parole
omme tout le monde après notre 11 décembre, je salue la victoire de l’Alliance Lepep dans son ampleur. Preuve éclatante que chez nous la démocratie n’est pas un mot et un concept galvaudés. Ailleurs dans le monde, cette raclée infligée au parti au pouvoir aurait donné lieu à un bain de sang. Ici, c’est la félicitation du perdant au gagnant et les souhaits de réussite à ce dernier. Est-il rien de plus admirable ? Moins admirable, cependant, est le limogeage, dans un esprit revanchard, des professionnels qui ont fait le preuve de leurs compétences : je pense essentiellement à Manou Bheenick et Lucien Finette. Etait-il si impératif de se passer de leurs apports pour le bien national ?
Une étroite collaboration Vishnu-Manou, aurait, à mon humble avis, propulsé Maurice vers des sommets inatteignables par d’autres. Certes, d’éventuels clashes entre ces deux intelligences rares auraient été des conflagrations homériques. Mais donnant sur des résultats dont Maurice et, foin de modestie, le monde aurait profité. Dommage ! Sur quoi me basé-je pour proclamer haut et fort l’intelligence de ces deux personnalités ? J’ai eu l’occasion de côtoyer les deux et j’ai été ébloui pour dire le moins... Ce billet vient trop tard, peut-être. Dommage ! Qu’il - ce billet - puisse pousser à plus mûre réflexion, et j’aurai l’impression de ne pas avoir fait suer ma plume pour rien... n
de Serge Maury