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DIMANCHE 01 MAI 2016

Le MMM revient sur le bail accordé au fils du ministre Soodhun

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aul Bérenger a rencontré la presse hier matin pour un tour d’horizon de l’actualité à Maurice. Il se demande pour quelle raison l’Independent Commission against Corruption (ICAC) n’a pas encore ouvert d’enquête concernant le bail accordé au fils du ministre Showkutally Soodhun en 2015 . Selon le leader de

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l’Opposition : « C’est une honte ce qui s’est passé le 26 août 2015 : le fils de Soodhun obtient un nouveau bail sur les pas géométriques à GrandBaie pour le développement d’un complexe de bungalows à louer et une clinique dentaire.» Parmi les autres sujets abordés, il y a le paiement des Debentures dans l’affaire BAI et l’affaire

des turbines à gaz du CEB. Paul Bérenger a aussi commenté la façon grossière et infecte dont Brian Glover a été remercié. En ce qui concerne le remplacement de Brian Glover à l’Equal Opportunities Commission(EOC), le leader du MMM conteste une des personnes pressenties pour le poste à l’EOC.

ACTUALITÉS

Congrès PTr à Vacoas

a part de VÉRITÉ Raymond Richard NAUVEL

Journée des sans-emploi

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ujourd’hui, nous célébrons la fête du travail. Il semblerait que cette année, il n’y aura ni bataille, ni démonstration de foules comme les années précédentes. L’alliance Lepep sera le seul parti politique à organiser un meeting, les autres à l’instar du PTr ou du MMM ayant abdiqué faute de moyens, ou par peur de ne pouvoir galvaniser les foules. Drôle de situation pour les deux principaux partis de l’opposition qui ont marqué l’histoire du premier mai. Même si la situation socioéconomique du pays après la victoire de décembre 2014 n’est pas tout à fait comme on pourrait le souhaiter, les passe-droits et le copinage amènent à penser que le peuple n’est pas à 100 % derrière nos élus. D’une part, le peuple n’est pas prêt à refaire confiance à l’opposition travailliste qui a fait montre de nombreux excès et d’autre part, les militants sont déçus de se trouver tout le temps dans l’opposition à cause des soubresauts de leur leader historique. Donc au final, pour le moment du moins, l’Alliance Lepep reste l’alternative valable à moins que l’opposition ne se réinvente et se ‘reengineer’, comme le dit l’anglais. Mais à côté de la chose politique, aujourd’hui, la réflexion devra être le souci des travailleurs mauriciens. Il y a ceux qui militent pour un salaire minimal pour le secteur privé, et ceux du public qui pensent que les conditions d’emploi n’ont pas été améliorées avec le dernier rapport du PRB. Mais en vérité deux problèmes importants se dessinent. Un écart salarial entre le privé et le public, surtout ceux au bas de

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l’échelle risque de devenir une source de frustration de la classe moyenne. Devant la montée du chômage, chez nos jeunes en particulier, devant la situation économique difficile, tous les jours on assiste à des licenciements pour raisons économiques (c’est-à-dire sans compensation ou même salaire du mois courant), et des personnes qui se retrouvent sur le pavé. Difficile pour le privé de 2016 d’offrir plus que le minimum pour ses employés dans les années à venir, les demandeurs d’emploi n’ayant plus de pouvoir de marchandage. L’emploi dans le privé est menacé, il n’y a pas de garantie et il n’y aura bientôt que le salaire minimal. Il paraît que près de 225 000 employés du privé touchent moins de Rs 13 000 par mois. Et plus de 70 000 touchent moins que Rs 6000. Et comme on le sait, près de 50 % des salaires vont dans les achats de première nécessité, le loyer etc. L’inflation aidant, le prix du panier de la ménagère prend l’ascenseur. Dans pareille situation, on comprend tout à fait l’endettement grandissant de la population. Nous devons donc penser à ceux qui perdent leurs emplois, qui vivent dans la précarité, ces jeunes qui s’endettent pour suivre des études et qui finissent chômeurs ou qui doivent accepter le premier emploi qui leur est offert. Ceux qui ont un emploi stable comme dans le public, ou ceux qui ont un emploi bien rémunéré comme les patrons du privé, doivent penser aux sans-emploi, licenciés ou laissés-pour-compte de la société. Ces jeunes déchantent très vite dès leur entrée sur le marché du travail.

Navin Ramgoolam : « On a remplacé une équipe compétente par une équipe de têtes fêlées » G

rande mobilisation du parti travailliste pour son congrès à Vacoas vendredi dernier. L’ancien PM a été très critique envers le gouvernement pour sa façon de gérer le pays. Selon le leader du PTr, il existerait « quatre grosses compagnies qui ne paient pas d « ’Income Tax ». « Elles roulent sur l’or», a-t-il ajouté. « Le développement du pays se fait pour certains seulement. » Navin Ramgoolam a exprimé sa crainte sur l’avenir du secteur offshore. C’est l’emploi des milliers de personnes qui est menacé. Pour lui, le ministre Roshi Bhadain « a tout donné à l’Inde et que maintenant il faut renégocier». S’attardant sur la paix publique et l’ordre, Navin Ramgoolam a expliqué qu’il y a quatre raisons principales qui expliquent cette détérioration. Il a évoqué six raisons qui pourraient expliquer une hausse dans le nombre de morts sur nos routes. Il a fini par comparer le pays à un autobus qui se dirige vers un précipice. Selon lui, cette hausse est due à la décision des autorités « de ne plus éclairer l’autoroute », à l’abolition du permis à points, la décision « d’éteindre les radars automatiques », aux problèmes d’infrastructures sur les routes, aux problèmes dans les Fitness Centres et l’arrêt du projet Driving Centre. Commentant l’investissement étranger, le leader Rouge a souligné qu’il « a amené Rs 20,4 milliards de FDI en 2012 et que le nouveau gouvernement n’a pu a attiré que Rs 7 milliards en 2015». Le leader du PTr s’est ensuite attaqué au gouvernement au projet de transférer la capitale administrative de Port-Louis à Highlands. «Ils veulent faire de Port-Louis une ville fantôme. Je

prends l’engagement que l’Assemblée nationale restera à Port-Louis.» Shakeel Mohamed, le président du PTr Patrick Assirvaden, Rama Valayden et Arvin Boolell ont aussi pris la parole. Ce dernier pense que « nous sommes entrés dans une logique électorale. Notre programme aura une dimension humanitaire ». Pour clore le congrès, Navin Ramgoolam a donné rendez-vous à ses partisans ce matin à 11h00 devant le quartier-général du PTr au square Guy Rozemont, à Port-Louis.

Directeur de publication et rédacteur en chef : Raymond Richard NAUVEL 5 Rue Jemmapes, Port-Louis Tel : 5 44 99 909 / 5 49 49 429 Fax :427 2371 Email : lejournaldimanche@gmail.com Imprimé par : NIM — Port-Louis

Port-Louis Smart City, les dossiers bougent

inistres, fonctionnaires et promoteurs du privé comptent se rencontrer régulièrement pour passer en revue les avancements des différents projets du nouveau Port-Louis. Ce relooking de la capitale devra coûter près de Rs 50 milliards étalés sur 15 ans. Face à la presse hier, Showkutally Soodhun, le président du comité de facilitation, est heureux de constater que de grands groupes locaux collaborent pleinement pour aider à moderniser la zone du Waterfront et les alentours des deux gares routières de Port-Louis.

Selon le ministre, contrairement à ce que dit l’Opposition, l’Etat œuvre en vue de moderniser le chef-lieu. Port-Louis Smart City sera une réalité et les choses bougent pour le comité interministériel. Nando Bodha, quant à lui, souligne que ces changements seront accompagnés d’aménagements pour faciliter la circulation à Port-Louis. Quelques 300 places de parking disparaîtront le long de plusieurs artères principales dans le mois à venir et les automobilistes devront alors se garer au Champ-de-Mars et circuler dans la ville en utilisant les

navettes gratuites. Le projet de la nouvelle gare Victoria va débuter, une fois que le meilleur design de la nouvelle gare est choisi, déclare Gaëtan Siew, président de la State Land Development Company. Le ministre Nando Bodha, confirme le projet d’esplanade de 100 m qui traversera l’autoroute pour relier la vieille ville au Caudan. Ce dernier déclare que le prochain budget de sir Anerood Jugnauth en juin accordera une enveloppe financière pour que le projet débute dès cette année.


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