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DIMANCHE 12 OCTOBRE 2014
LIBRE OPINION
CTUALITÉS
Premier test psychologique ce matin
LE JOURNAL DU DIMANCHE
L Politique : « Le vrai changement, F
c’est avec l’alliance Lepep »
ace à la presse vendredi, les secrétaires-généraux des trois partis de l’alliance Lepep ont tiré à boulets rouges contre sur leurs adversaires. « Au sein de notre équipe, il y a un ‘feel good factor’. Une certaine confiance et surtout le sentiment que nous avons une mission qui nous permettra d’écrire une nouvelle page de notre histoire » a précisé d’emblée Nando Bodha, du MSM. Il a tenu à expliquer qu’il y a une grande différence entre les deux blocs politiques. « L’alliance Lepep est une alliance pour le peuple et avec le peuple. » et de l’autre côté, ce n’est qu’une alliance d’intérêts conclue entre Navin Ramgoolam et Paul Bérenger. » Le secrétaire-général du Parti Soleil est revenu sur le partage des postes, un sujet souvent évoqué par Pravind Jugnauth. Il souligne qu’au sein de l’alliance de l’opposition, nul n’est concerné par quel poste il occupera une fois au pouvoir mais selon lui ce n’est pas le cas au sein de l’alliance Rouge/Mauve ou les postes ont déjà été assignés.
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S’attardant sur le partage du pouvoir entre le premier ministre et le président sous la deuxième République, Nando Bodha a fait comprendre que les élus sont là pour travailler pour le peuple et que le pouvoir appartient au peuple pas aux politiciens. Il ajoute que le peuple veut un grand nettoyage et un vrai changement à tous les niveaux. Et non une deuxième République qui est un mythe. « Que Paul Bérenger devienne Premier ministre est un mirage. » lance-t-il. Aussi, il fait ressortir que chez l’adversaire, il y a des tiraillements dans toutes les circonscriptions. « Il y a aussi une arrogance antidémocratique chez eux », poursuit le secrétaire-général du MSM qui promet un « nouveau miracle économique » « L’alliance MMM/PTR peine toujours a décoller et agit dans le désordre » faitil comprendre. Nando Bodha estime que cette alliance n’a été faite qu’entre deux leaders assoiffés par le pouvoir et qui n’ont aucune considération pour la population. Selon Nando Bodha, la campagne menée
par l’Alliance Lepep reçoit l’adhésion totale des électeurs sur le terrain, contrairement à celle du bloc rouge/mauve. Mahmad Kodabaccus, secrétaire-général du PMSD, abonde dans le même sens. L’entente PTr-MMM est une « dictature annoncée. C’est une alliance en désordre où tout le monde se contredit. C’est la première fois qu’on voit une alliance avec des dirigeants qui sont tellement en déphasage avec le peuple ». Mahmad Kodabaccus a également donné la réplique à Shakeel Mohammed et le traite de menteur. Lui donnant la réplique, Mahmad Kodabaccus, secrétaire général des bleus, affirme que c’est totalement faux. Selon lui, Shakeel Mohamed tente par tous les moyens d’obtenir un ticket. Eddy Boissézon, du Mouvement Libérater, rappelle qu’après les élections de 1995, le PTr et le MMM n’ont pu rester longtemps en équipe. En 2000 et en 2010, ils ont une nouvelle fois essayé de se mettre ensemble, mais en vain». Dans la foulée, il a lancé un appel aux indécis de rejoindre l’alliance Lepep.
Sur le terrain, les coups pleuvent
es expressions imagées étaient au rendez-vous lors du rassemblement d’agents de l’Alliance Lepep mercredi 8 octobre, à la salle de réception de la municipalité de Quatre-Bornes, à Belle-Rose. Devant une foule déchaînée et composée d’environ 500 personnes, pétarades et séga en bruit de fond, les candidats du parti bleu-blancorange ont tenu à donner la réplique à leurs adversaires de l’Alliance clé-coeur. Marquant ainsi le début officiel de leur campagne électorale au no 18. «En 2005, Navin Ramgoolam ti promet sanzman, ou trouve ki dife inn ete», a martelé d’entrée de jeu Koomaren Chetty dont la candidature au no 18 a été officiellement annoncée. Koomaren Chetty s’est, par la suite, appesanti sur le sort des «ti-dimounn». «Leta pe depans plis ki Rs 700 ek prisonye par zour alor ki ena dimounn pe gagn Rs 200 par zour», a-t-il fait ressortir. Et d’ajouter : «Ram-
goolam ek so lekip pouritir pa fi nn onor zot angazman.» Roshi Bhadain a aussi ouvert le dossier de la carte d’identité nationale, estimant que «pa gagn drwa pran ou lanprint dizital. Kamera ousi pe met partou». Il a par ailleurs tenu à donner la réplique à Kavi Ramano, qui «dir ki mo pe al dir dimounn mo kamarad ar li pou gagn vot. Mo bizin vot sympati mwa ?» Prenant la parole en dernier, sous des «vive Xavier ! Vive Adrien !», le leader du PMSD a, quant à lui, invité Paul Bérenger à venir se mesurer à lui au no 18. «Tou dimounn pe dir Bhagwan vini, be kisana ki ti pe poze isi avan ? Dir Moustas vini !» s’est exclamé le patron des bleus. Après avoir fait l’éloge de ses colistiers, il s’en est pris à Nita Deerpalsing qui, selon lui, «pe tini ek bretel Sithanen». «Dan Quatre-Bornes ena dimounn intelizan, pa bourik ki ena isi», a poursuiviXavierLuc Duval. «Nita pe dir mo fer kanpagn komi-
nal. Linn eli akoz nou an 2010 ek kouma enn viper, apre, li tourn kont mwa ?» Si «j’étais partisan du communalisme, je ne serai pas resté avec les travaillistes pendant toutes ces années. Depi 2011 Ramgoolamti pou tonbe si nou pa ti la.» Et de balancer : «Nu kone ena exper dan poul. Assirvaden ek Bhagwan exper dan kok ek Nita exper dan micro !» Il a aussi fait allusion au casd’un agent bleu «qui s’est fait renvoyé à cause de sa présence à une de nos réunions, après que ses patrons ont vu une photo de lui dans l’express». Xavier-Luc Duval a finalement «plaign pov kamarad Sithanen» qui «ti ale menote dan jeep ek ki finn revini». Pour le leader du PMSD, qui a exhorté tous ceux présents à «amenn enn bis dimounn sakenn» le 12octobre lors du meeting de l’Alliance Lepep, à Vacoas, il ne fait pas de doute que «nou pe al ver enn 3-0 dan Quatre-Bornes».
e mouvement de grève des travailleurs du transport ayant été désamorcé, les dirigeants des deux alliances qui s’affrontent pour la première fois par meetings interposés peuvent pousser un ouf de soulagement. Tout prolongement de cette grève avortée aurait eu une incidence malheureuse sur les foules des grands jours attendues des deux côtés. Tout est bien qui finit bien et tout espoir de faire le plein est permis. A ce stade, vous aurez sûrement noté deux points importants dans ce début de campagne. A savoir, primo, comme je l’avais deviné et suggéré dans cet espace, les leaders du MMM/ PTr butent sur la liste définitive des candidats. La difficulté viendrait du fait que certains s’autoproclament candidats sans avoir obtenu l’aval de leurs partis respectifs. Et, deuxio, aucune ébauche du programme gouvernemental n’a filtré jusqu’ici. De son côté, l’alliance LEPEP, bien menée par un SAJ revigoré, promet un ‘vrai changement’ aux Mauriciens, mais sans en donner des précisions quant à la forme et le fond que prendrait ce changement tant souhaité. Je pense que le plus logique à faire pour les deux grandes alliances c’est d’inviter la partie civile à participer ACTIVEMENT à la rédaction de leur manifeste électorale, au moment d’ébaucher le ‘draft proposal’. Un moyen d’être à l’écoute de l’électorat avant d’entamer le périple de cinq ans. Quoi qu’il en soit, je me demande si la guerre des foules aura bien lieu ce matin. Vu l’organisation mise en place par l’alliance MMM/PTr pour ratisser large, je dirai sans me tromper que cette alliance part avec une bonne longueur d’avance. A moins d’un sursaut des ‘die-hard’ MSM pour un ultime tour de force. Une façon de ne pas se laisser distancer en attendant l’ultime rassemblement précédant le Jour J. L’Impartial