DIMANCHE 02 NOVEMBRE 2014
Erreur dans le papier d’anglais du Std 5: le ministère de l’éducation annule la première question
U
ne erreur a été relevée dans le questionnaire d’anglais lors des examens nationaux de la Standard 5. La première question de la compréhension n’avait pas de réponse adéquate. Deux points ont été alloués pour une bonne réponse. Ainsi après s’être concerté avec le ministère, Vinod Seegum explique que tous les écoliers
seront alloués ces deux points. Dans la foulée, le président de la Government Teachers’ Union, estime qu’il est temps que le Mauritius Examination Syndicate prépare le questionnaire des examens nationaux des standards quatre et cinq vue qu’ils sont fait dans les même conditions que ceux du CPE.
Deux vagues successives de grève dans l’industrie sucrière
Après les artisans le 12 novembre, les laboureurs leur emboîteront le pas quelques jours plus tard
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outes les procédures ayant été suivies par le Joint Negociating Panel représentant les travailleurs de l’industrie sucrière, la grève « illimitée » des artisans de ce secteur est prévue à partir du 12 novembre. Cette grève sera légale, admettent les employeurs qui lancent un signal de détresse. Cette décision fait suite à un vote par bulletin secret organisé parmi les travailleurs et qui s’est traduit par un vote massif pour cette action syndicale visant à amener les compagnies sucrières à accorder une augmentation de 40% à l’ensemble des travailleurs de ce secteur. Ashok Subron, animateur du JNP a annoncé que les travailleurs agricoles emboîteront le pas aux artisans peu après le 12 dans l’action de grève. Ces travailleurs seront appelés à voter pour ou contre l’arrêt du travail lundi et mardi à la suite de quoi le dépouillement aura lieu le mercredi suivant. Une notice de grève sera par la suite adressée aux employeurs et au ministère du Travail comme le prévoit la loi, une procédure qui a été suivie d’ailleurs pour ce qui est de la grève des artisans. Une fois en présence de la notice, la Mauritius Sugar Producers Association a convoqué la presse d’urgence vendredi dernier pour tenter de ramener le JNP à la table des négociations et le persuader d’accepter l’arbitrage de l’Employment Relations Tribunal en vue d’obtenir un award qui lierait les deux parties. Mais Jean Li, directeur de la MSPA, qui animait la conférence de presse a fait comprendre que pour avoir recours à l’arbitrage auprès de l’ERT, il faudrait que la demande soit formulée conjointement par la MSPA et le JNP. Une proposition que le JNP n’est pas prêt à accepter.
Conséquences désastreuses En ce qui concerne le mouvement de grève, la MSPA prévoit des conséquences désastreuses pour tous, les employeurs et le pays qui serait privé de devises étrangères et les travailleurs qui ne recevraient pas leurs dus. Accorder
l’augmentation de 40% serait conduire l’industrie sucrière à sa perte parce qu’il faut aussi compter sur la compensation salariale du gouvernement qui viendrait se greffer à la première augmentation générale. Au niveau des compagnies sucrières, les dispositions sont prises pour limiter la casse. Mais les opérations en ce qui concerne la raffinerie et la production d’électricité, vont se poursuivre, ces deux secteurs n’étant pas concernés par le litige en cours, ont fait valoir les représentants des compagnies sucrières. Ashok Subron parlant au nom des syndicats du JNP, de la Sugar Industry Labourers Union (SILU), de l’Union of Artisans of the Sugar Industry (UASI), de l’Agricultural and General Workers Union (AGWU) et de l’Organisation pour l’Unité des Artisans (OUA) estime pour sa part qu’il n’y a pas de retour en arrière possible car tout a été entrepris depuis un an et demi pour amener les employeurs à partager les richesses générées par l’industrie sucrière, mais que ces derniers n’ont voulu rien entendre. Ils sont les seuls responsables de la situation présente dans l’industrie sucrière. Ce n’est pas de gaieté de cœur que les travailleurs se mettent en grève, dit-il, mais c’est parce qu’ils souffrent.
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A ACTUALITÉS
Les maraichers de Port-Louis en grève de la faim le 11 novembre
C
’est le recours ultime de la Market Traders Association pour faire entendre leurs revendications. Cela face au problème des marchands ambulants aux abords du Marché central. Ainsi, quatre d’entre eux se mettront en grève de la faim dans la cour de la municipalité de Port-Louis. Isoop Soobadur, président de l’association de maraîchers, déplore l’absence de mesures fortes par les autorités.
Libre Opinion
Electeur /électrice, qui es-tu ?
Q
ui suis-je ? Tout juste issu de la 3e ou 4e génération, j’intègre la cour des votants, tout juste âgé de 18 ans et plus. A moins que mon nom ne figure pas sur la liste d’électeurs, j’irai voter pour la première fois. Ce sera un acte dépassionné, ne trouvant aucun intérêt particulier ou une attache émotionnelle dans cet exercice civique. Telle une tendance IN, je suivrai sûrement le code de la famille: voter pour le parti traditionnel depuis des années sans me poser de questions. C’est le symbole qui importe, plus que la couleur du parti. Je voterai, suivant les consignes du patriarche, la politique m’étant tout à fait inconnue, il se peut aussi que je n’aille pas aux urnes, tant j’entends dire du mal de cette bête et de ses prédateurs. Des milliers de jeunes comme moi, dont l’avenir reste incertain, pourraient m’emboîter le pas … Qui suis-je ? Cela fait des lustres que je vote : Je me laisse emporter par les vagues populaires, par les foules ambulantes, par les ‘jalsas’ de terrain. J’ai toujours voté <kot pli fort>, pour être partie prenante du gouvernement. Des fois je me trompe et me retourne dans l’Opposition à faire ma traversée du désert entraînant avec moi ma famille. << Lamé enba ross>>! C’est ce que me diront mes députés pour ne pas me retrouver sur le bon versant de la montagne. Mes enfants resteront sans travail et nous aurons à manger notre pain noir an quotidien pendant des années. Qui suis-je ? Arriviste et pouvoiriste attire comme mes élus, je saurai tirer mes marrons du feu : nomination, terrain de l’Etat, travail pour mes proches, alléchante patente de taxi, contrats juteux. ‘Fickle-minded’, pas d’idéologie. Je suis la ligne du parti. Aveuglément. At the end of the day, ce que je récolterai compte le plus pour moi. Qui suis-je ? Un observateur averti. Après neuf participations, de 1976 à 2010, au scrutin, je me tiens à l’écart. Je n’ai que trop vu de retournements de veste, de changements d’allégeance, de flirts, de fiançailles, de mariages, de divorces, de coups bas, d’insultes. Les politiciens insultent le peu d’intelligence que j’ai. Y en a marre ! Ils me prennent pour le roi des CONS. Alors je ne vote PAS ! n
L’Impartial