Rapport Annuel 2006

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ACTIVITÉS INTERNATIONALES

RAPPORT ANNUEL 2006


Cette année encore la Croix-Rouge de Belgique a contribué, sans relâche, à l'amélioration des conditions de vie des plus vulnérables, grâce au soutien et à l’appui extraordinaire de toutes les personnes qui se mobilisent à nos côtés. Nous tenons à exprimer notre très vive reconnaissance : - aux volontaires et membres de nos équipes sur le terrain et au siège, - à l’ensemble de nos donateurs et sympathisants, - aux parrains de nos programmes « Enfants Des Rues » et « Protection De l’Enfance », - aux membres du Conseil d’Administration : Mme MALLINUS- VANKERCKHOVE Danielle, Présidente communautaire M. GERADIN Albert, Secrétaire M. HUET Henri, Trésorier Mme ALTUZARRA-PERO Marianne, Administrateur M. ARNOLDUSSEN Daniel, Administrateur M. BOULANGER Jean-Pierre, Administrateur M. CARLE Hans, Administrateur Mme DA CAMARA SANTA CLARA GOMES Sophie, Administrateur M. REMY Jean, Administrateur Prof. SONDAG-THULL Danièle, Directrice Générale de l’ASBL

- ainsi qu’à tous nos partenaires en Belgique et dans le monde, et particulièrement à: Nos principaux partenaires Croix-Rouge/Croissant Rouge

Croissant Rouge marocain Croissant Rouge pakistanais Croix-Rouge béninoise Croix-Rouge burkinabé Croix-Rouge camerounaise Croix-Rouge de RD du Congo Croix-Rouge du Burundi

Croix-Rouge indonésienne Croix-Rouge libanaise Croix-Rouge luxembourgeoise Croix-Rouge néerlandaise Croix-Rouge rwandaise Croix-Rouge sri lankaise Croix-Rouge de Belgique – Communauté flamande (RKV)

Nos principaux partenaires financiers

Ambassade de France Banque Mondiale BIT - IPEC Communauté Germanophone Commune de Messancy Commune de Stoumont Croix-Rouge de Belgique – Communauté flamande (Rode Kruis Vlanderen) Croix-Rouge luxembourgeoise DGCD Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Ministère des affaires étrangères luxembourgeois Région Wallonne Section coopération de l’Ambassade de Belgique Section locale Croix-Rouge de Malmedy Section locale Croix-Rouge de Tournai Section Locale Croix-Rouge de Vielsam Section Locale Croix-Rouge de Waterloo Section Locale Croix-Rouge Ecaussines UNICEF Union Européenne


Sommaire 01.

Acronymes

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02. Préface

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03.

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Qui sommes-nous ? Le Mouvement La Croix-Rouge de Belgique Les dates clés du Département international

04. 05.

Comment travaillons-nous ? Nos activités en Belgique en 2006 Diffusion du Droit International Humanitaire Mise en œuvre du Droit International Humanitaire Diffusion des normes humanitaires– cellule pédagogique

06.

Nos programmes dans le monde en 2006 En Afrique En Asie

6 6 7 8 10 10 11 12 14 15 35

07.

ERU : unité d’intervention d’urgence

43

08.

L’année 2006 en chiffres

44

09. Nous contacter

47


01. Acronymes

AGR ANPE BAE BDS BICE BIT CICR CIDH CONADER CRRDC CRB CRBF CRBJ CRR CTB CTO DGCD DIH DDR DNH EDR ERRA ESFGA FICR Rouge GRES VIH IDH IPEC IRNB IRSD MASSN MINAS MST NOHA NSETN ONG PNLS PNUD PRCS RAPPED Difficultés RDC REEJER SIDA SLRCS SLRT SLS UNICEF UNHABITAT

4 --- Acronymes

Activités Génératrices de Revenu Agence Nationale pour l’Emploi Bureau d’Accueil et d’Ecoute Services de Développement Economique (Business Development Service) Bureau International Catholique de l’Enfance Bureau International du Travail Comité International de la Croix -Rouge Commission Interministérielle de Droit Humanitaire Commission Nationale de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Croix -Rouge de la République Démocrat ique du Congo Croix -Rouge de Belgique Croix -Rouge burkinabé Croix -rouge béninoise Croix -Rouge rwandaise Coopération Technique Belge Centre de Transit et d’Orientation Direction Générale pour la Coopération au Développement Droit International Humanitaire Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Diffusion des Normes Humanitaires Enfants Des Rues Earthquake Reconstruction and Rehabilitation Authority Enfants Sortis des Forces et Groupes A rmés Fédération internationale des sociétés de la Croix -Rouge et du CroissantGroupement des Educateurs Spécialisés Virus d'Immunodéficience Humaine Indice de Développement Humain Programme international pour l’abolition du travail des enfants (Anglais) Institut National de Recherche Bio-médicale Institut Royal Supérieur de Défense Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale Ministère des Affaires Sociales Cam erounais Maladie Sexuellement Transmissible Network on Humanitarian Action (Réseau d'aide humanitaire) Société Nationale Népalaise pour les Technologies Anti-sismique (Anglais) Organisation Non Gouvernementale Programme National de Lutte contre le SIDA Programme des Nations Unies pour le Développement Pakistan Red Crescent Society (Croissant-Rouge pakistanais) Réseau d’Action pour la Prévention et la Protection des Enfants en République Démocratique du Congo Réseau des Educateurs, des Jeunes et des Enfants des Rues Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise Croix -Rouge sri lankaise (Sri Lanka Red Cross Society) Solideal Loadstar Rehabilitation Thrust Sri Lanka Solidarity Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Anglais) Programme des Nations Unies pour les établissements humains (Anglais)


02. Préface

Sensibiliser, prévenir, secourir, reconstruire

L'année 2006 aura démontré, une fois de plus, que la société a un réel besoin d'une institution comme la Croix-Rouge, qui, fédérée par son Mouvement international, dispose d'un réseau, d'un savoir-faire et d'une reconnaissance forte de plus de 140 ans. Une plus-value humanitaire sans pareille, un Mouvement connu et reconnu de tous ! Agissant au nom de nos 7 Principes fondamentaux, sans aucune distinction de race, de religion ou d'opinions politiques, nos équipes sont présentes aux côtés des plus vulnérables ici en Belgique et partout dans le monde. Le Département international de la Croix -Rouge s'inscrit dans cette dynamique humanitaire et développe de nombreux projets qui s'articulent autour de 4 missions prioritaires : sensibiliser, prévenir, secourir, reconstruire. Ces quatre missions se concrétisent par la diffusion du Droit International Humanitaire, les secours d'urgence, les programmes de reconstruction et de réhabilitation ou encore le volet prévention et la protection de l’enfance vulnérable. Un vaste programme qui s'adapte en permanence aux besoins des populations, victimes de conflits ou de cata strophes naturelles, menacées dans leur intégrité physique ou morale. Ce rapport vous permettra de découvrir comment ces 4 missions prennent vie au cœur d'activités développées par des équipes enthousiastes, professionnelles, composées de volontaires et de permanents, sur le terrain et au siège. Soutenue par sa Présidente nationale, S.A.R. la Princesse Astrid de Belgique, la Croix-Rouge de Belgique est reconnue sur la scène internationale pour son expertise et ses capacités opérationnelles. Elle bénéficie du soutien de nombreux partenaires, bailleurs de fonds et sympathisants et nous nous réjouissons de la confiance qu'ils nous témoignent et de leur engagement à nos côtés.

Danielle Mallinus-Vankerckhove Présidente

Préface ---

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03. Qui sommes-nous ? > Le Mouvement Le Mouvement international de la Croix -Rouge et du Croissant-Rouge est aujourd’hui la plus importante organisation humanitaire du monde. Il est composé de 185 Sociétés nationales, de la Fédération internationale et du Comité intern ational de la Croix -Rouge. C'est un extraordinaire réseau de personnes engagées : plus de 100 millions d’hommes et de femmes de par le monde s’efforcent de prévenir et d’alléger les souffrances humaines, sans discrimination, et de protéger la dignité de la personne. La Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est la plus haute autorité délibérante du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Tous les quatre ans, elle rassemble les représentants des Etats Parties aux Conventions de Genève, ceux des Sociétés nationales reconnues ainsi que du CICR et de la Fédération.

CICR

SN

FICR

> Comité International de la Croix-Rouge et du CroissantRouge

> Sociétés nationales

> Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant -Rouge

Créé en 1863 et basé à Genève, le CICR est à l'origine du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Il intervient partout dans le monde pour protéger et assister les victimes civiles et militaires des conflits armés internationaux et non internationaux. Il dirige et coordonne les activités internationales de secours du Mouvement dans les situations de conflit. Il s’efforce également de prévenir la souffrance par la promotion et le renforcement du droit international hu manitaire.

Les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du CroissantRouge incarnent le travail et les principes du Mouvement international de la CroixRouge et du Croissant-Rouge dans 185 pays. Les premières Sociétés ont été créées en 1864, dont la Croix-Rouge de Belgique.

Fondée en 1919 et également basée à Genève, la Fédération est principalement chargée du soutien et de la coordination des Sociétés nationales, lors des opérations de secours aux victimes de catastrophes naturelles, et de l'aide au développement des Sociétés Nationales les plus démunies.

> La Croix-Rouge de Belgique La Croix-Rouge de Belgique est l'une des 185 Sociétés nationales composant le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Elle est reconnue par le gouvernement belge comme société de secours volontaire, autonome et auxiliaire des pouvoirs publics. La Croix-Rouge de Belgique est en effet un établissement d'utilité publique jouissant de la personnalité civile en vertu de la loi du 30 mars 1891. Elle est composée de 3 Communautés : > la Communauté flamande, > la Communauté francophone, > la Communauté germanophone.

La Croix-Rouge de Belgique - Communauté francophone (CRB) est organisée en 4 métiers fondamentaux :

> Secours nationaux, > Accueil des demandeurs d'asile, > Action sociale de proximité et Formation, > Activités internationales. Elle compte sur une force vive de plus de 9 000 volontaires et 600 permanents pour développer ses nombreuses activ ités. Depuis sa création en 1864, la Croix-Rouge de Belgique œuvre en Belgique et dans le monde afin de prévenir et d'atténuer les souffrances en conformité avec les sept Principes fondamentaux du Mouvement. Au fil des conflits, des catastrophes naturelles, des tourments de la société, elle n’a cessé d’intervenir et de diversifier ses actions de solidarité et d’entraide aux populations vulnérables. Cette implication croissante a conduit à la création d’un

6 --- Qui sommes-nous ?

Département international.


> Les dates clés du Département international Depuis les années 70, la Croix -Rouge de Belgique (CRB) développe des activités autour de l’enfance vulnérable au Rwanda : un orphelinat est alors ouvert à Kacyiru, et accueille près de 700 e nfants. Les actions de solidarité et d’entraide internationale se sont peu à peu intensifiées et dans les années 90, le besoin de créer un département international s’est imposé. En Somalie > La CRB sou tient les activités médicales du CICR par l'envoi de kits médicaux et de médicaments et participe aux distributions alimentaires.

1992-93

Famine en Somalie, guerre en Bosnie … En Slovénie > Mise en place d’un projet spécifique d'assistance aux réfugiés bosniaques et croates.

Au Rwanda > Intervention en urgence durant le conflit, en distribuant des biens de première nécessité aux populations déplacées et en assistant les structures médicales existantes. Mise en place de nouveaux projets en faveur des enfants des rues.

1993

1994-95

Création du Département international

Crise humanitaire rwandaise La CRB se mobilise de manière très engagée dans le processus humanitaire lié au génocide rwandais. Elle coordonne notamment les secours et l’assistance à plus de 350. 000 réfugiés. Au Zaïre, Burundi > Ouverture de camps de réfugiés. Au Rwanda > Programme de réhabilitation de centres de santé et pr ogrammes d’encadrement de 1200 enfants non accompagnés.

1996-99

Développement des actions en faveur de l’enfance vulnérable

1997

Constitution du Départ ement international en ASBL Le Département international se const itue en association sans but lucratif, sous la dénomination : « ASBL Croix-Rouge de Belgique, Communauté francophone – Act ivités internationales».

Création d’un service DIH Conformément à son mandat, la CroixRouge de Belgique dév eloppe un ser vice spécifique chargé de la diffusion et de la mise en œuvre du Droit International Humanitaire ainsi que des nor mes humanitaires en Belgique. > Organisation du premier concours de procès simulé en DIH.

Durant la fin des années 90, la CRB développe de nombreux program mes en faveur des enfants des rues et des enfants vulnérables (Albanie, Zaïre/RDC, Bulgarie, Slovénie, Mali). Elle initie de nouveaux program mes en faveur des enfants des rues au Burkina Faso, en RDC et en faveur des enfants soldats au Liberia. En 1997 et 1998, elle intervient en réhabilitant et en équipant en matériel des centres de santé et des cliniques en Bosnie, Croatie et RDC.

1999-2000

Crise humanitaire dans les Balkans La CRB se mobilise rapidement et coordonne de nombreuses actions d’urgence et de réhabilitation dans la r égion : En Albanie > Reconstruction de 334 maisons et mise en place de programmes psychosociaux pour les réfugiés kosovars. Au Kosovo > Reconstruction de 700 maisons. En Serbie > Distribution de repas et colis alimentaires à plus de 15 000 personnes.

2007

Obtention de l’agrément ‘programme’ octroyé par le Ministre de la Coopération au Développement Suite à une évaluation externe indépendante, «screening », mandatée par la DGCD, l’ASBL obtient l’agrément lui permettant de bénéficier des financements triennaux de la DGCD.

8 octobre 2005 Tremblement de terre au Pakistan

2003

Conflit en Côte d’Ivoire… Au Burkina Faso > Sa présence depuis plusieurs années dans des programmes de protection de l’enfance, et son étroit partenariat avec la Croix-Rouge bur kinabé, lui permettent d’intervenir en faveur des réfu giés affluant massivement au Burkina, suite au conflit en Côte d’Ivoire.

26 décembre 2004 Tsunami en Asie

La CRB développe des projets toujours plus à l’écoute des besoins des victimes : En Indonésie > Réhabilitation d’une collectivité de pêcheurs. Au Sri Lanka > Soutien psychosocial aux victimes et recon struction de 600 maisons selon un principe novateur qui met l’accent sur la participation des bénéficiaires.

Qui sommes-nous ? ---

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04. Comment travaillons-nous ? Le Département international s’est développé au fil des années répondant aux besoins des populations vulnérables et coordonnant les activités de la CRB à l’étranger. Depuis 1997, le Département international est constitué en association sans but lucratif, sous la dénomination : « Croix -Rouge de Belgique, Communauté francophone – Activités internationales ASBL ».

Le Département international a pour objectifs, en conformité avec les règles et Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du CroissantRouge : > la coopération au développement, > l’éducation à la paix - notamment par la diffusion du Droit International Humanitaire, > l'aide d'urgence intern ationale.

La Croix -Rouge de Belgique dispense son aide sans distinction de nationalité, de race et de religion. (impartialité) La Croix-Rouge de Belgique intervient toujours de manière indépendante et neutre .

Un réseau sans pareil, des partenaires engagés La force du réseau auquel nous appartenons r é-

side dans l’engagement des personnes volontaires. Les efforts conjoints de nos équipes de professionnels expérimentés et de nos volontaires sur le terrain comme au siège, nous permettent de mener des actions toujours plus pertinentes. De telles actions ne seraient possibles sans le soutien précieux de nos partenaires financiers et de nos sympathisants. Sur le terrain, la CRB développe ses projets en coordination avec le CICR et la Fédération. Elle travaille en étroit partenariat avec les autres Sociétés nationales, avec qui elle développe des programmes bilatéraux. En 2006, 21 expatriés sur le terrain et 19 permanents (ou volontaires) au siège ont travaillé en étroite collaboration pour mener à bien les projets décrits ci-après.

Pour atteindre ces objectifs, nous menons notre action en Belgique comme à l’étranger et nous avons pour missions prioritaires de sensibiliser, secourir, prévenir et reconstruire.

Sensibiliser Une des missions fondamentales du Mouvement

international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est de diffuser le Dr oit International Humanitaire (DIH) et de sensibiliser la population aux règles et principes de ce droit. Ces règles visent, en temps de conflit armé, à protéger les personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités et à limiter (ou interdire) les moyens et les m éthodes de combat. En Belgique, le Département international de la CRB, via son service de DIH, veille au respect et à l’application de ces règles par les instances politiques et administratives. Le Département sensibilise des publics variés afin de faire connaître le DIH au plus grand nombre : milieux scolarisés et enseignants, mouvements de jeunesse, acteurs judiciaires, agents diplomatiqu es et consulaires, étudiants, militaires, grand public, … Le Département international appuie également des programmes de diffusion en République Démocratique du Congo.

8 --- Comment travaillons-nous ?

Secourir La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge ont également

pour mission d’intervenir en cas d’urgences et de répondre rapidement aux besoins des populations affectées en cas de catastrophes naturelles et technologiques. Depuis sa création, la Croix-Rouge de Belgique (CRB) a su développer les moyens et compétences nécessaires afin de secourir et d’assister les victimes. En étroite collaboration avec le CICR et la Fédération internationale, la CRB fait face aux urgences et participe à l’envoi de biens de pr emière nécessité (plastic sheeting, couvertures, sets d’hygiène, sets de cuisine,…). Le Département international coordonne également les actions de secours de la Croix-Rouge et répond aux b esoins locaux, directement sur le terrain, en envoyant des équipes spécialisées.


Le réchauffement climatique et l’effroyable violence des récentes catastrophes naturelles (tsunami en Asie du Sud - 2004, séisme au Pakistan et Ouragan Katrina aux Etats-Unis – 2005) nous poussent à nous préparer d’avantage. Dans un souci d’efficacité et de rapidité de sa r éponse, la CRB a fait le choix de mettre en place une équipe de r éponse rapide aux urgences, con stituée d’experts des trois Sociétés Nationales de Croix-Rouge du BENELUX.

Prévenir Bien qu’indispensables, ces interventions d’urgence n e

sont désormais plus suffisantes. La CRB se doit d’investir et d’intensifier ses actions de prévention et de réduction des risques ainsi que la préparation des communautés vulnérables aux catastrophes. Cet investissement n’a en effet d’intérêt que s’il s’inscrit dans la durée. Les actions que mène la CRB dans ce sens, doivent permettre à ces communautés d’acquérir ou de renforcer leurs moyens de réaction face aux situations qui compromettent leur vie. Prévenir c’est donc soutenir les Sociétés nationales des pays les plus pauvres en facilitant la formation de brigades de secours d’urgence (inondations, déplacements de populations,…). C’est aussi transmettre des compétences et des connaissances spécifiques afin de garantir la sécu rité de ces populations à long terme, comme par exem ple la formation à la construction antisismique dans les zones à risque. Enfin, c’est également s’assurer que les personnes sont conscientes des dangers auxquels elles exposent leur vie pour qu’elles cherchent à les éviter: risques et difficultés liés à l’exil, dangers de la vie des enfants dans la rue. La prévention passe notamment par un soutien aux familles vulnérables pour qu’elles puissent subvenir aux besoins de leurs enfants et assurer leur éducation et leur pr otection. La protection de l’enfance reste l’une des priorités de la CRB. Les enfants sont les premières victimes (et les plus nombreuses) des plaies qui affectent l’humanité : guerres, sous-développement, catastrophes naturelles, discriminations… Aujourd’hui les volontaires de la Croix-Rouge des pays d’Afrique (Burkina Faso, Bénin, Rwanda, RDC) se m obilisent pour venir en aide aux enfants des rues. En RDC notamment, un travail difficile est en cours ; il vise à la réinsertion des enfants associés aux groupes et aux forces armés.

Reconstruire Suite aux dégâts causés par les catastrophes naturel-

les ou un conflit armé, les besoins des populations sont considérables. Pour de nombreux pays qui se relèvent difficilement de ces crises, qu’advient-il une fois l’aide d’urgence acheminée ? Tout reste alors à reconstruire. Rapidement les Etats tentent de pallier le manque d’infrastructures en réhabilitant les aéroports, les routes... Faute de moyens, les Etats ne peuvent cependant pas intervenir partout (zones difficiles d’accès, montagnes). Au fil des années la CRB a donc développé des com pétences pour soutenir les personnes les plus affa iblies dans leur effort de reconstruction. Elle appuie en particulier les femmes seules ayant des enfants à charge, les personnes âgées, blessées ou malades. Après l’urgence, la CRB reste pr ésente et participe à de nombreux projets, du nettoyage de débris et de gravats des zones affectées à la reconstruction d’habitations et de bâtiments sanitaires ou sociaux. Cette année encore au Sri Lanka (reconstruction de maisons), en Indonésie (reconstruction de bateaux), au Pakistan (formation à la construction antisism ique, centres de santé), en RDC (bloc chirurgical hospitalier) et au Liban (centres de santé), la CRB a su répondre aux besoins des personnes affectées. Les dégâts matériels causés par les catastrophes sont bien visibles. Les souffrances psychologiques et ém otionnelles qu’elles engendrent le sont moins, mais doivent être prises en compte pour que les populations r eprennent une vie normale. Reconstruire, c’est aussi aider les populations à se relever, à aller de l’avant et à reprendre leurs activités malgré les séquelles psychologiques (pertes de pr oches, de son habitat, …). C’est pourquoi la CRB dév eloppe des programmes psychosociaux, m enés par des volontaires Croix-Rouge/Croissant-Rouge issus de la communauté : visite des familles, écoute active, empathie, identification des besoins et mises en liens afin d’identifier des solutions.

Notre vision du partenariat Le

partenariat est au cœur de l’action de la CroixRouge de Belgique qui, dans tous ses projets, travaille en soutien ou en collaboration avec les Sociétés Nationales des pays où elle intervient. Ainsi, que ce soit dans des actions menées à long terme ou dans des projets en situation de crise, la CRB s’efforce de travailler avec les Croix-Rouge locales et en coordination avec les autres mem bres du Mouvement (CICR, Fédération et autres Sociétés Nationales Participantes). Nos missions visent principalement à l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires de nos projets. Nous considérons que cet objectif peut-être atteint notam ment par le biais du partenariat avec les différents membres du Mouvement présents dans le pays. De ce fait, et dans la mesure du possible, nos actions, et en particulier celles que nous réalisons dans un contexte de développement, visent à renforcer les capacités et les compétences de nos partenaires.

Comment travaillons-nous ? ---

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05. Nos activités en Belgique en 2006 DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE (DIH) Le Droit International Humanitaire (DIH) appelé également droit des conflits armés, est un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, ont pour objet de limiter les effets néfastes des conflits armés en tenant compte des nécessités militaires. Il a pour objet spécifique de protéger les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats et de limiter ou d’interdire les moyens et méthodes de combat.

> Diffusion du Droit International Humanitaire La Croix-Rouge de Belgique (CRB), conformément à son mandat, est chargée de diffuser le droit international humanitaire au sein de l’ensemble de la population et contribue à sa mise en œuvre en Belgique. La CRB, via son service de droit international humanitaire, agit en tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics, en veillant au respect et à l’application des règles du droit international humanitaire. Ses activités visent à sensibiliser les publics cibles qui sont amenés à mettre en œuvre le droit international humanitaire, le grand public, et les personnels et responsables chargés de l’enseignement en Communauté française (enseignement primaire, secondaire, supérieur - Hautes Ecoles Pédagogiques - et mouvements de jeunesse). CONFERENCES ET COLLOQUES Le service DIH organise et/ou participe à de nom breuses conférences et colloques. > Conférence – débat « Terrorisme, droit et droits des victimes » - Bruxelles, 1er mars 2006. (www.eureste.org). > Colloque « Les compagnies privées de sécurité dans les situations de troubles ou de conflits armés » – Bruxelles, 12 et 13 octobre 2006 (environ 160 personnes ont participé aux travaux)

En 2006, la CRB a poursuivi ses missions en tant qu’expert en DIH auprès des instances officielles, ainsi que ses missions de diffusion auprès du grand public et des publics spécialisés.

Dans les universités La CRB soutient la création et le développement de

cellules de DIH au sein des Facultés de droit des Universités francophones du pays. Elle participe également à la formation des étudiants dans le cadre de certains cours ou séminaires de second et troisième cycles. > Ainsi, la CRB a animé des modules dans le cadre du Ma ster européen en action humanitaire internationale dispensé par le réseau NOHA (Network On Humanitarian Action). > En 2006, la CRB a collaboré avec la Faculté de Droit de l’Université de Liège, dans le cadre du séminaire « Protection européenne et internationale des Droits de l’Homme. » (Préparation au concours Jean Pictet)

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Nos activités en Belgique - DIH

Procès simulé de Droit International Humanitaire Depuis quelques années, la Croix-Rouge de Belgique organise un concours inter -universitaire de DIH destiné aux étudiants en droit, criminologie, et relations internationales sous la forme d’un procès simulé devant la Cour pénale internationale (qui se déroule à l’issue d’un conflit armé fictif au cours duquel des violations graves du DIH ont été commises). Les équipes universitaires jouent le rôle de procureur ou d’avocat de la défense. Cet événement constitue une occasion de sensibiliser le milieu universitaire dans le cadre des présélections des candidats dans les universités, mais également le monde politique et judiciaire lors de la phase finale du concours. Il n’y a pas eu d’édition en 2006. La prochaine édition aura lieu en avril 2007.


Pour le grand public La

CRB mène également des activités de sensibilisation au DIH auprès du grand public. Il diffuse notamment, via courrier électronique, des brèves relatives à l’actualité du DIH tous les quinze jours (les « Newsletters du DIH »), ainsi qu’un journal quadrimestriel (les «Nouvelles du DIH ») qui contient des articles de fond rédigés par l’équipe.

Au sein des forces armées belges La CRB participe à la formation des Conseillers en

droit des conflits armés des forces armées nationales, organisée, chaque année, par l’Institut Royal Supérieur de Défense (IRSD). > En 2006, environ 40 officiers, amenés à exercer les fonctions de Conseillers en droit des conflits armés, ont été sensibilisés au DIH.

De

plus, une formation de deux jours a été organisée par la CRB à l’intention des diplomates, consuls, et membres du personnel du SPF Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au développement ; en 2006, elle a permis de sensibiliser 35 personnes.

> Fin décembre 2006, près de 950 personnes sont abonnées aux « Nouvelles du DIH » et environ 1700 étaient inscrites aux « Newsletters du DIH ».

La CRB a organisé, pour la première fois, un cours

général de DIH destiné à tous publics. Il a pour but de donner une information synthétique et complète sur les principaux thèmes de DIH avec une appr oche pratique de la matière au regard de l’actualité internationale et des enjeux humanitaires. > Du 8 novembre au 13 décembre 2006, 30 personnes ont ainsi bénéficié de cette formation. Ce cours sera désormais organisé chaque année.

> Mise en œuvre du DIH La

Croix-Rouge de Belgique (CRB) contribue aux actions de mise en œuvre du DIH auprès des instances politiques et administratives du pays afin de respecter les règles de DIH que l’Etat belge a ratifiées.

En tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics, elle

collabore aux travaux de la Commission interministérielle de droit humanitaire (CIDH) pour la mise en œuvre du DIH en Belgique. > En 2006, en tant que membre de la CIDH, la CRB a contribué à l’organisation d’un colloque européen portant sur les mécanismes nationaux et les mesures juridiques visant à pr évenir les disparitions et à clarifier le sort des personnes disparues et à pr omouvoir le soutien auprès de leurs familles (25-26 septembre). > Elle a également participé aux travaux du groupe de travail « Législation ». Ce dernier a été chargé de débattre sur la loi du 23 mars 1995 tendant à r éprimer la négation du génocide commis par le régime national socialiste allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.

> La CRB a contribué aussi à la préparation de la XXIXe Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (20-21 juin 2006) qui avait pour objet d’amender les Statuts du Mouvement international de la CroixRouge et du Croissant-Rouge en vue de tenir compte du cristal rouge, emblème additionnel prévu par le IIIe Protocole additionnel (2005) aux Conventions de Genève de 1949. Elle a d’ailleurs participé à cette conférence. > Enfin, elle a participé à la rédaction du rapport de la Belgique sur l’état de la mise en œuvre des Protocoles additionnels de 1977 aux Conventions de Genève conformément à la Résolution A 59/36 de l’Assemblée générale des Nations unies du 2 décembre 2004. La CRB accueille également en son sein une Commission consultative de DIH qui se réunit 2 à 3 fois par an. Celle-ci est un groupe de réflexion réunissant des experts en droit international, droit pénal et droit international humanitaire et ayant pour mandat de soutenir la CRB dans sa mission de diffusion et de pr omotion du DIH. Par ailleurs, la CRB participe à la coalition contre le trafic illicite des armes légères et promeut à ce titre une réglementation de l’utilisation de telles armes.

Nos activités en Belgique – DIH ---

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> Diffusion des normes humanitaires Cellule pédagogique du service de Droit international humanitaire La sensibilisation aux normes humanitaires en tant que substrat du droit international humanitaire est l’une des missions de la Croix -Rouge de Belgique. La sensibilisation aux normes humanitaires permet de : > Conscientiser le public scolarisé aux effets de transgression des interdits juridiques et moraux, > Souligner l’importance du respect des règles dans une perspective d’éducation citoyenne,

Ces

activités s’inscrivent dans le développement durable en regard aux engagements des autorités belges lors de la 28 ème Conférence internationale du Mouvement Croix-Rouge et Croissant-Rouge. Depuis 1997, le programme « Limitons les dégâts » propose des modules de sensibilisation aux élèves du dernier cycle du primaire – tous réseaux confondus en Communauté française de Belgique ainsi qu’en République Démocratique du Congo. > En Communauté française de Belgique près de 6740 jeunes ont bénéficié du pr ogramme « Limitons les dégâts », qui propose des modules de sensibilisation aux élèves du dernier cycle du primaire.

> Encourager les actions de solidarité.

> Renforcement de la diffusion et reconnaissance officielle En plus de la diffusion des normes humanitaires au sein du dernier cycle de l’enseignement primaire, la cellule pédagogique a renforcé sa diffusion au sein des Hautes Ecoles Pédagogiques en Communauté française en vue de proposer aux futurs enseignants des outils de sensibilisation adaptés et utilisables en classe lors des stages didactiques. Egalement la cellule pédagogique a été reconnue, en 2006, comme opérateur de formation par la Communau té française (IFC) et par le Conseil de l’enseignement des Villes et des Provinces (CECP) . > Pour l’année 2006, 4000 élèves en classe et 560 étudiants des HEP ont ainsi été sensibilisés aux Normes Humanitaires et plus de 175 enseignants ont été formés durant l’année académique 06/07.

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Nos activités en Belgique - DNH


> Renforcement des partenariats et des synergies entre ONG et ASBL En 2006, les

synergies entre ONG/ASBL, per mettant de développer des programmes similaires, ont été vivement encouragées. Les échanges d’expérience (méthodologies, formations, outils didactiques) ont été fav orisés par la participation de la CRB à de nombreux évènements en partenariat avec d’autres organisations actives dans le domaine de l’éducation au développement et à la citoyenneté : > Participation au Festival Couleur Café en juillet 2006. > Participation à la formation des enseignants durant le séminaire « Génocide : aspects historiques et juridiques » (Fondation Auschwitz ) > formation de 264 animateurs de mouvements de jeunesse au jeu Raid Cross, au DIH et au mouvement Croix-Rouge. > En 2006, 8 jeux Raid Cross ont été réalisés et 5 mouvements de jeunesses officiels y ont participé. Ce sont, en tout, 1170 jeunes qui ont pu ainsi être sensibilisés au DIH lors des jeux réalisés au cours de l’été 2006 > De plus le jeu Raid Cross a été présenté à l’Eurojam en Grande-Bretagne en vue de favoriser son utilisation par les jeunes (855 jeunes sensibilisés).

> Nouveaux projets de solidarité avec Kinshasa Suite aux sensibilisations menées dans les classes,

des écoles ont proposé d’entreprendre des projets d’échanges avec le programme « Halte-là ! Violence à vue » à Kinshasa en République démocratique du Congo. Ces échanges entre les élèves de Kinshasa et les élèves belges ont permis notamment la réalisation d’émissions radiophoniques portant sur l’aide, l’humanité, la violence et fav orisant la rencontre de l’autre et les échanges Nord-Sud. > 8 projets de classes et d’écoles en faveur de la solidarité internationale ont ainsi vu le jour et 4 autres projets sont renouvelés pour la seconde année scolaire. Ces projets d’écoles sont autant de ponts de la solidarité qui permettent aux élèves du Nord et du Sud de mieux se connaître et de se comprendre.

Nos activités en Belgique - DNH ---

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06. Nos programmes dans le monde en 2006 En Afrique BĂŠnin Burkina Faso Burundi Cameroun Maroc RDC Rwanda

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En Asie IndonĂŠsie Liban Pakistan Sri lanka

14 --- Nos programmes dans le monde en 2006

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Afrique

> Bénin IDH : 0, 428 163e pays sur 177 (PNUD 2004)

La précarité des conditions de vie au Bénin engendre la déstructuration du tissu communautaire et favorise un relâchement de la cellule familiale. Certains enfants sont alors livrés à eux-mêmes, contraints de vivre dans des conditions particu lièrement difficiles. Ils sont victimes de maladies, de maltraitance, de trafic. Exploités et abandonnés, ils vivent dans la rue, coupés de leurs familles. Au cours de la dernière décennie, le problème des « enfants des rues » a pris de l’ampleur au Bénin, comme dans beaucoup de grands centres urbains en Afrique subsaharienne. En outre, depuis la fin du mois d'avril 2005, les tensions et scènes de violence civile provoquées par les résultats controversés des élections présidentielles togolaises ont poussé plusieurs milliers de togolais à franchir la frontière limitrophe avec le Bénin pour y trouver refuge. Parmi ces réfugiés, des enfants non accompagnés ou séparés de leur famille, nécessitent une protection spéciale contre les violences, les abus et les sévices de toutes sortes.

Notre présence Initiée en 1997 au travers de diverses études et analyses de situation sur les enfants vulnérables au Bénin, la collaboration entre la Croix-Rouge de Belgique et la Croix-Rouge béninoise s’est formalisée en 2001 par l’élaboration d’un projet en faveur des enfants de la rue à Cotonou. Les problématiques de placement (mariages forcés, adoption fictive), de traite et d’exploitation d’enfants par le travail y sont tout particulièrement prises en compte. Le personnel de la Croix-Rouge béninoise est en charge du programme. Une déléguée régionale de la CRB, basée à Cotonou, assure une supervision générale et des appuis techniques ponctuels.

Nos activités Projet « Protection de l’enfance » Cotonou et ses environs

Le projet « Protection de l’enfance » a débuté en 2001, grâce à un cofinancement de la DGCD. Ce projet se concentre sur la ville de Cotonou et ses environs. L’objectif initial était d’améliorer les conditions de vie des enfants vulnérables par leur protection et leur réinsertion socio-économique (enfants de la rue, enfants victimes d’exploitation, de traite, d’abus). Depuis sa mise en œuvre, le projet a donc concentré ses efforts sur la satisfaction des besoins primaires des enfants des rues (volet curatif), en développant des activités relatives à l’encadrement et la prise en charge des enfants (travail de rue, point d’accueil, hébergement à court terme). Le projet s’est également concentré sur la réintégration familiale, scolaire et professionnelle de ces enfants (recherche des familles, médiation, mise en place d’activités génératrices de revenu, réinsertion scolaire, formation professionnelle en apprentissage). > Au cours de l’année 2006, 389 enfants ont ainsi pu retrouver et réintégrer leur famille. 175 enfants ont bénéficié d’une formation en apprentissage, notamment grâce à la collaboration avec le BIT (Bureau International du Travail) et l’ UNICEF.

Bénéficiaires directs > enfants de la rue et enfants dans la rue > enfants réfugiés togolais non accompagnés > enfants victimes de trafic identifiés par l’UNICEF et le BIT

Bénéficiaires indirects > familles et communautés des enfants

Personnel international >1

Personnel national > 24

Partenaires financiers > DGCD (Plan d’Action) > UNICEF > BIT - IPEC > Fonds Parrainage CRB > Ambassade de France

Dépensé 2006 228 812 €

Nos programmes en Afrique – Bénin ---

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Le projet a évolué depuis sa conception initiale, l’approche générale a été progressiv ement transformée. Depuis l’année 2003, le projet vise toujours à réduire la vulnérabilité des enfants de la rue ainsi que des enfants victimes de la traite et de toutes formes d’exploitation. Cependant, les actions de promotion du respect des droits de l’enfant au Bénin, et de prévention des phénomènes d’exploitation et de violences, ont été renforcées. Ainsi, dans les zones d’où proviennent un grand nombre d’enfants des rues de Cotonou (provinces du Zou notamment), des actions de sensibilisation institutionnelle et communautaire ainsi qu’un appui aux familles vulnérables à risque ont été menées de façon plus intensive. Les actions spécifiques en faveur des enfants exploités travaillant sur les marchés et des enfants togolais réfugiés ont, elles aussi, été renforcées en 2005 notamment par le soutien de l’UNICEF et du BIT.

Une permanence a été créée et aménagée sur le plus grand marché de Cotonou (Dantokpa) grâce à l’appui technique et financier de l’UNICEF. L’ouverture de ce point d’accueil favorise le contact avec les enfants vicitimes de la traite et d’exploitation économ ique. Ce centre permet d’élargir les actions à un public qui n’était, jusque là, que peu ou pas pris en compte dans les projets en faveur des enfants des rues. Ces enfants ont des droits et en participant aux activ ités du centre d’accueil de Dantokpa, ils apprennent à les connaître. De plus une présence constante sur le marché permet de renforcer la sensibilisation des adultes en leur expliquant les dispositions pénales en matière d’abus et d’exploitation d’enfants.

En 2006, 1107 enfants en situation vulnér able ont pu être identifiés et ont bénéficié des prestations du centre.

Depuis 2003, les Croix-Rouge belge et béninoise souhaitent donc mettre davantage l´accent sur la sensibilisation communautaire et institutionnelle, ainsi que sur la prévention et le renforcement des partenariats, notamment locaux. Partenaires locaux et internationaux > Croix -Rouge béninoise > Ministère de la Famille, de la Promotion Sociale et de la Solidarité > Forces de l’ordre (Brigade de Protection des Mineurs) > Ministère de la Justice > Médias (Radio Tokpa) > UNICEF > BIT – Programme Lutrena (contre le trafic des enfants) > Ambassade de Belgique > CTB > ONGs locales œuvrant dans le secteur et les différents réseaux les structurant : Réseau formel inter-associatif (ReSPESD), ONG Terre des hommes, les Sœurs Salésiennes, Association des Reines du Bénin, … > GRES > Consortium for street children

> Partenariats institutionnels La collaboration avec le Ministère de la Justice ou encore le Ministère de la Famille, de la Prom otion Sociale et de la Solidarité a permis de développer et de pérenniser le projet. La Croix-Rouge béninoise est désormais reconnue comme un acteur officiel dans le domaine de la protection de l’enfance. Des bailleurs locaux souhaitent financer des parties du projet, ce qui permettrait, à terme, d’envisager une réelle pérennisation et autonomie du projet.

> Prévention et sensibilisation De nombreuses activités sont organisées en coordination avec les volontaires de la Croix-Rouge béninoise (diffusion de films, pièces de théâtre, discussions), pour que les familles prennent conscience de la réalité vécue par ces enfants. La collaboration avec les radios (Topka) et la presse locale permettent également de diffuser, à une population plus large, des informations sur la protection de l’enfance et les risques et impacts du trafic et de l’exploitation des enfants. > En 2006, 12 émissions radiophoniques, d’une durée d’une heure, ont été diffusées par la radio locale. Elles avaient pour thème la problématique des enfants des rues. La nouvelle approche du projet vise à promouvoir plus de participation et d´autonomisation des populations. Pour ce faire, de nombreuses activités sont également développées : actions de scolarisation, de formation à un métier et d´alphabétisation fonctionnelle, mise en œuvre d’actions concernant la formation en entreprenariat, octroi de crédits et développement d’activités génératrices de revenu. > 24 relais communautaires ont été mis en place sur l’ensemble du territoire pour renforcer la sensibilisation et promouvoir la participation de la population.

16 --- Nos programmes en Afrique – Bénin


> Coordination et mutualisation des efforts En 2004, la Croix-Rouge béninoise a rejoint

le réseau formel interassociatif (ReSPESD) qui vise à promouvoir une meilleure coordination des actions des différentes structures en faveur de l´enfance vulnérable. La Croix-Rouge béninoise abrite son secrétariat permanent depuis fin 2004. Les activités au niveau du réseau ont permis non seulement de renforcer les capacités des membres d’équipe de direction du projet, mais aussi de veiller au respect des engagements pris du point de vue institutionnel. D’autres partenariats avec, notamment, le BIT et l’UNICEF ont permis de développer des actions complémentaires aux actions menées dans le cadre du projet .

Nos perspectives Dans le cadre d’une réorientation stratégique du projet pour la période 2007-2010, la prévention et le travail de mobilisation communautaire seront renforcés à travers le développement du réseau des volontaires de la Croix-Rouge béninoise. Le travail de sensibilisation et de prévention sera priv ilégié par rapport à l’action dite curative. Le centre d’hébergement sera tout de même maintenu mais la durée de prise en charge des enfants se verra réduite. En contrepartie, la collaboration avec d’autres structures accueillantes sera renforcée. Le soutien aux familles sera renforcé et les enfants réinsérés continueront d’être suivis régulièrement par les éducateurs et les volontaires. Les familles vulnérables, dont les enfants courent le risque de se retrouver dans la rue, seront, elles aussi, soutenues. La poursuite de la collaboration avec d’autres bailleurs et partenaires et la recherche de nouveaux financements seront aussi une priorité.

> Burkina Faso IDH : 0, 342 174e pays sur 177 (PNUD 2004)

Le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres de la planète. Plus de la moitié de sa population a moins de 15 ans, et faute de ressources, de nom breuses familles ne peuvent plus assumer correctement le rôle d’éducation et de protection de leurs enfants. Ainsi de nombreux enfants se retrouvent en situation vulnérable dans la rue et se voient contraints à travailler. Ils sont confrontés chaque jour à la violence, l’exploitation au travail, la traite, ou l’exploitation sexuelle (notamment pour les jeunes filles).

Notre présence au Burkina Faso La Croix-Rouge de Belgique (CRB) est présente au Burkina

Faso depuis plus de 10 ans en appui et accompagnement de la Croix-Rouge burkinabé (CRBF) dans l’exécution de programmes d’urgence et de dév eloppement. La CRB soutient depuis 1996 un programme d’appui à l’enfance vulnérable en milieux urbain et rural. Elle est également intervenue au cours des dernières crises humanitaires telles que le retour massif de rapatriés burkinabés de Côte d’Iv oire en 2003 ainsi que la récente crise alimentaire du Sahel en 2005.

La CRB et la Croix-Rouge burkinabé mènent actuellement un projet conjoint de Protection de l’Enfance. Suivant les principes de coopération du Mouvement Croix-Rouge entre Sociétés nationales, la mise en application opérationnelle du projet repose sur la Croix-Rouge burkinabé, avec l’appui technique et financier de la CRB, via sa représentante r égionale basée au Bénin. Nos programmes en Afrique – Bénin / Burkina Faso ---

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Nos activités

Bénéficiaires directs

Projet « Protection de l’enfance »

Ouagadougou (Capitale) et districts périphériques

Initié en 1995 , à la suite d’une demande de la Présidente de la

Croix-Rouge burkinabé, le projet Enfants des Rues s’est structuré de manière formelle à partir de 1997, grâce aux financements de l’Union européenne, puis de la Coopération belge. Ce projet visait essentiellement à sortir les enfants de la rue et à les réinsérer dans leur environnement social et familial. Après plusieurs années d’une approche de type purement curative, les partenaires ont réalisé les limites de leur action, et se sont rendu à l’évidence qu’ il fallait, pour instiguer un réel changement dans la situation des enfants vulnérables, essayer également d’agir en amont, sur le plan préventif. Ainsi le projet ciblant au départ essentiellement des enfants des rues, a également intégré depuis début 2006 des enfants extrêmement vulnérables en général, à risque de rejoindre la rue, et pour lesquels une aide préventive permettrait d’éviter une telle issue. Ce projet se concentre en priorité sur les zones les plus pauvres de la capitale et de ses environs. Il se veut holistique dans son approche et se déploie en plusieurs volets :

>Travail de rue : identification des nouveaux enfants et maintien des relations avec les anciens enfants, visites régulières et soins effectués par des équipes d’éducateurs et de secouristes.

> enfants vivant ou travaillant dans les rues

Bénéficiaires indirects > familles et communautés de ces enfants

Personnel international >1

Personnel national > 13

Partenaires financiers > DGCD (Plan d’Action) > Fonds Parrainage CRB

Dépensé en 2006 177.267 €

Habituellement, 500 enfants en moyenne, sont pris en charge annuellement. Pour la seule année 2006, le nombre d'enfants pris en charge est de plus de 1700.

> Accueil en centre d’hébergement Le centre d'hébergement de la Croix-Rouge du Burkina Faso (Centre Psycho-Médico-Social) a pour fonction d'assurer une transition de courte durée entre la rue et le milieu de réinsertion. Certains cas pour lesquels un retour en famille n’est pas envisageable, exigent une recherche de solution de moyen à long terme qui passe parfois par l’autonomisation directe du jeune ou son référencement à d’autres associations spécialisées. > Réinsertion familiale, scolaire et/ou professionnelle En 2006, 1439 enfants ont pu être soutenus dans la reprise d’un enseignement scolaire. 109 jeunes ont été placés en formation (menuiserie, coiffure, mécanique…) dont 89 auprès de l'Agence Nationale Pour l'Emploi (ANPE). La collaboration avec cette structure a été lancée officiellement en avril 2006 en présence de Monsieur le Ministre de la Jeunesse et de l'Em ploi et de Madame la Ministre de l'Action Sociale et de la Solidarité Nationale. > Prévention et sensibilisation institutionnelle et communautaire Ce volet vise à informer l’opinion publique sur la situation des enfants en difficultés. Les activités de sensibilisation s’adressent à tous : enfants et familles directement appuyés par le projet, autor ités locales, communautés religieuses, enseignants, etc. La sensibilisation s’opère, notamment, par le biais de discussions formelles et informelles lors de visites dans les villages et quartiers, et se fait également au travers des médias tels que les radios et télévisions locales.

> Durant l’année 2006, des émissions ont été diffusées par les radios locales partenaires, dans les zones de Koupéla et de Poutenga. Les actions de sensibilisation ont pu être renforcées par la diffusion d’un spot télévisé sur la responsabilité parentale, ainsi que par des animations communautaires et la projection d’un film documentaire, sur la problématique des enfants en difficulté.

18 --- Nos programmes en Afrique – Burkina faso


De plus, les partenariats mis en place avec certaines institutions publiques ainsi qu’avec certaines organisations oeuvrant dans le domaine de la prise en charge des enfants des rues (réseau RAPPED) ont renforcé l’efficacité du projet et lui ont permis d’élargir son champ d’action. > T oujours dans le cadre d’un renforcement des liens de coordination avec les partenaires institutionnels et ONGs intervenant dans la problématique de l'enfance en difficulté, la Croix-Rouge burkinabé a initié et organisé la tenue d’un « Forum des partenaires techniques » du 04 au 06 juillet 2006.Le projet a également encadré au cours de l’année neuf stagiaires, étudiants en sciences sociales et en sociologie.

Le travail de prévention, enfin, s’articule aussi autour d’a ctions concrètes de soutien et d’appui aux familles extrêmement vulnérables pour renforcer leur capacité à protéger leurs enfants. Ces appuis peuvent être d’ordre financier ou matériel. Ils s’inscrivent dans une logique de renforcement et d’autonomisation durable des capacités de la famille, en décourageant une relation de dépendance ou d’assistanat vis-à-vis des organisations d’aide. Ces soutiens sont formalisés (et leurs montants limités), par l’établissement de contrats individuels d’insertion, liant la famille, le jeune et la CroixRouge dans l’établissement d’un projet de réinsertion durable du jeune au sein duquel les responsabilités de chacun sont définies.

Nos perspectives La période 2007-2010 sera une période charnière. Il est prévu que ces trois années voient la mise en place d’un mécanisme de transition entre le soutien actuel de la CRB et la recherche d’autres partenaires financiers. Il s’agira de définir et de planifier les modalités concrètes de transfert du projet à notre partenaire local, la Croix-Rouge burkinabé (CRBF), à travers le renforcement des capacités de gestion, de ressources humaines et d’infrastructures déjà en place. Le projet continuera de travailler sur les deux axes, curatif et préventif, mais sur la base d’une approche communautaire et collective, à travers la mobilisation active du réseau des volontaires de la CRBF, et l’ajustement des certaines méthodologies de l’individuel vers le communautaire. Par ailleurs, le travail de coordination et de mise en réseau avec les acteurs du secteur sera une des priorités pour mieux mutualiser les effor ts en faveur des enfants vulnérables.

> En 2006, 191 familles ont bénéficié d’un appui financier pour mener des activités génératrices de rev enus (AGR) telles que la mise en place de petits commerces, l’élevage, la vente de bois, … 294 familles ont bénéficié d’appuis alimentaires. L’appui financier avancé, pour démarrer une AGR, est remboursé sur base d’un échelonnement décidé avec chaque bénéficiaire, et en fonction de ses capacités et de ses besoins.

Partenaires locaux et internationaux > Croix -Rouge burkinabé

(Comités provinciaux) > Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale (MASSN) > Hauts Commissariats > Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi (à travers l’ANPE) > Ministère de l’Enseignement de base > Ministère des Enseignements Secondaires > Maires des communes (rurales et urba ines) > ONGet associations : Plan Kaya, Plan Koupéla, Jeunesse du Monde, AEC, AEMO, ANERSER, TAAB YINGA, SAMU SOCIAL, KEEOGO, RAPPED, FSEA, AEJT B, Association des veuves Wendtonga de Ouagadougou, Association des handicapés de Ouagadougou, Association Wendégounda de Gounghin (Kourittenga) > ADEFAD dans la région du nord (Ouahigouya) > Organisations religieuses et coutumières

Des synergies concrètes entre les pr ogrammes de protection de l’enfance, de sécurité alimentaire et de lutte contre la malnutrition de la CRBF seront aussi établies, à la faveur du démarrage de nouveaux programmes dans ces secteurs. De même pour la gestion des appuis en AGR (Activités Génératrices de Revenus), le projet fera alliance avec des organismes et ONG spécialisés dans ce domaine, pour renforcer la qualité du suivi et de l’encadrement de ce volet. Enfin, le projet accueillera en hébergement des filles en situation d’extrême vulnérabilité, identifiées et appuyées par d’autres ONG partenaires qui ne disposent pas de facilités d’hébergement adéquates.

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Nos programmes en Afrique – Burkina faso ---


> Burundi IDH : 0, 384 169e pays sur 177 (PNUD 2004)

Au cœur de la région des Grands Lacs, le Burundi émerge d’une guerre civile de plus de 10 ans. Le pays est encore aujourd’hui confronté de manière régulière à différents types de désastres, issus des conséquences de la guerre ou de catastrophes naturelles. En effet, avec l’amélioration de la situation sécuritaire (accords de cessez-le-feu), les réfugiés burundais qui avaient fui le conflit par centaines de milliers (800.000 environ) dans des pays voisins - et surtout en Tanzanie - ont commencé à revenir. De nombreux déplacés internes (on en comptait près de 400.000) sont également rentrés « sur leurs collines ». Depuis le début de l’année 2005, des réfugiés non officiellement enregistrés en Tanzanie ont également été expulsés de Tanzanie et contraints de retourner dans leur pays. Par ailleurs, la poursuite des combats au Congo et le processus de Gacaca au Rwanda ont également généré des mouvements de populations congolaises et rwandaises sur le sol burundais. Outre ces afflux massifs de populations, le pays est aussi confronté aux incendies de brousse, aux épidémies et aux secousses sismiques ainsi que plus récemment à des inondations inhabituelles. Des sécheresses chroniques (Nord et Est) entraînent également des crises alimentaires et des disettes. Du fait de son mandat et de ses capacités opérationnelles, la Croix-Rouge du Burundi est aujourd’hui l’organisation la mieux à même d’intervenir et de répondre à de telles catastrophes sur le territoire. Cependant ses capacités structurelle, organisationnelle et opérationnelle doivent être renforcées et ada ptées.

Notre présence Présente sur place de 1995 à 1997, la CRB a souhaité renouer son partenariat avec la Croix-Rouge du Burundi à partir de 2006. Une mission exploratoire a été conduite en juin 2006 et a dégagé des opportunités de collaboration dans les secteurs de la prévention des catastrophes, de la réhabilitation, de l’appui aux populations extrêmement vulnérables, dont les enfants, et de la diffusion des normes humanitaires. Un représentant régional de la Croix-Rouge de Belgique est arrivé en octobre 2006 au Burundi pour appuyer la Société nationale dans l’initiation et le développement de pr ogrammes.

Nos activités Initiation d’un projet de renforcement des capacités d’intervention et de prévention des catastrophes de la Croix-Rouge du Burundi Depuis

le mois d’octobre 2006, et suite à de la mission exploratoire de juin 2006, il a été décidé de mettre en place un projet d’appui à la Sociét é nationale de la Croix-Rouge du Burundi. Ce projet vise au renforcement des capacités d’intervention et de prévention des catastrophes de la Croix-Rouge du Burundi et consiste en la mise en place, dans la capitale et dans six branches provinciales du pays, de Brigades d’Urgence et de Volontaires Brigadiers qui formeront à leur tour un réseau de volontaires spécialisés « Urgence et SAP (Système d’Alerte Précoce) ». L’objectif, à terme, est de constituer des équipes de spécialistes volontaires, capables de se mobiliser et d’intervenir rapidement afin d’assister les plus vulnérables en cas de catastrophes.

> En 2006, certains fonds ont été utilisés pour financer l’installation et la mise en route de la représentation de la CRB au Burundi à travers son délégué. Ceci a permis un renforcement du partenariat entre les deux Sociétés Nationales. Partenaires financiers > DGCD (Plan d’Action) > Fonds Parrainage CRB

Dépensé en 2006 68 370 €

Partenaires du projet Croix-Rouge du Burundi

20 --- Nos programmes en Afrique – Burundi


Nos perspectives Projet en cours : En 2007, la CRB apportera son appui technique et financier à la Croix-Rouge du Burundi dans la mise en place du projet de renforcement de ses capacités de prévention et d’intervention aux catastrophes. Cet appui renforcera ainsi les démarches de coordination et de complémentarité déjà engagées avec les autres acteurs du mouvement Croix-Rouge (CICR, Croix-Rouge allemande et espagnole). Nouveau projet : Vers la fin de l’année 2006, des fonds de la DGCD ont pu être réorientés sur le Burundi pour initier une réflexion de fond sur la stratégie de la Croix-Rouge du Burundi vis-à-vis des enfants orphelins et extrêmement vulnérables pour les prochaines années. En 2007, un séminaire sera organisé à Bujumbura afin de conduire une r éflexion participative sur l’implication de la Croix-Rouge du Burundi dans le domaine de la pr otection de l’enfance. La CRB poursuivra également l’accompagnem ent de la CroixRouge du Burundi dans la formulation, la planification et la mise en œuvre de programmes conjoints, notamment dans le domaine de l’enfance vulnérable et de la diffusion des normes humanitaires. La CRB appuiera ainsi la Croix-Rouge du Burundi dans des actions en faveur d’enfants vulnérables, par le renforcement des familles d’accueil de ces enfants (achat et distribution de semences) et par l’appui aux enfants scolarisés (achat et distribution de fournitures scolaires). Enfin, elle participera à la réhabilitation d’un local qui sera reconverti en centre de formation.

> Cameroun IDH : 0, 506 144e pays sur 177 (PNUD 2004)

Clôture du programme en faveur des enfants des rues de Yaoundé Depuis 2001, la CRB soutenait un projet visant à l’amélioration des conditions de vie des enfants des rues de Yaoundé. Il avait également pour objectif la diminution de la délinquance et de la criminalité u j vénile, ainsi que la contribution au respect des droits de l’Homme et de l’Enfant à Yaoundé. Entre janvier et octobre 2005, à titre indicatif, les activités socioéducatives de réinsertion économique et sociale, mises en place en faveur des enfants des rues de Yaoundé, ont permis de soutenir plus de 170 enfants qui cherchaient à sortir de la rue et à se réinsérer socialement. Initialement mis en place grâce aux subventions de l’Union européenne, ce projet a ensuite été financé principalement par la DGCD. Il était géré par le personnel mis à disposition par le MINAS, Ministère des Affaires Sociales Camerounais, partenaire institutionnel de la CRB pour ce projet. Cependant, à partir de 2004, la CRB a constaté des dérives dans la gestion du projet et a demandé au Ministère de prendre les mesures nécessaires pour rectifier la situation. Malgré des tentatives répétées de la CRB d’instaurer un dialogue franc pour rencontrer les problèmes observés et plusieurs visites du chargé de projet, force a été de constater une dégradation pr ogressive des relations de partenariat en raison d’un désintérêt manifeste du MINAS. Face à cette situation, la CRB a informé le MINAS en 2005 de sa décision de se retirer du projet fin janvier 2006. Cet avertissement n’ayant pas été suivi de changements et sans réaction en conséquence du MINAS à la fin avril 2006, la CRB a entériné définitivement la fin de son implication dans le projet au Cameroun et en a informé la DGCD. Dans ce contexte, les activités étant suspendues, aucun fonds n’ont été utilisés pour ce projet en 2006 . Les fonds de la Coopération belge ont pu être réalloués aux autres projets en faveur des enfants des rues en Afrique et notamment au Burundi.

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Nos programmes en Afrique – Burundi/Cameroun ---


> Maroc IDH : 0, 640 123e pays sur 177 (PNUD 2004)

Notre présence Le 24 février 2004, un tremblement de terre de magnitude 6.3 sur l’échelle de Richter frappe la province d’Al Hoceima, au nord du Maroc, faisant 629 morts et 926 blessés. Ce sont plus particulièrement les communes rurales aux alentours d’Al Hoceima qui sont touchées. 2.500 à 3.000 habitats sont détruits de façon partielle ou totale et environ 15.230 personnes sont sans abri. Une fois les opérations d’urgence nationales et internationales mises en œuvre, le gouvernement marocain lance une série d’actions afin d’organiser le processus de reconstruction. Début avril 2004, la CRB effectue une première visite de la zone sinistrée afin d’évaluer les dégâts et d’identifier les besoins de la population pour la reconstruction de maisons. En attente de l’aval des autorités marocaines, la CRB effectue une seconde mission visant à évaluer les infrastructures collectives endommagées, préalablement recensées par nos interlocuteurs marocains. La réhabilitation d’infrastructures collectives, liées à l’éducation et à la santé, est alors envisagée et le projet démarre en avril 2005 dans la région d’Al Hoceima. La mission de la CRB au Maroc s’est achevée en juin 2006, date à laquelle les derniers ouvrages ont été officiellement remis aux autorités locales.

Nos activités Réhabilitation d’infrastructures collectives endommagées (projet achevé en 2006) Région d’Al Hoceima (Nord du Maroc) Bénéficiaires directs et indirects > écoliers et collégiens de la région d’Al Hoceima > professeurs, gardiens d’écoles et personnel des centres de santé et de la maternité > patients des centres hospitaliers et de la maternité > élèves et le personnel de l’institut technique de pêche maritime Personnel international >1 Partenaires financiers > DGCD > Fonds propres CRB Dépensé en 2006 476 066 €

Les propositions faites par les autorités marocaines, ainsi qu’une contre-expertise menée par le délégué expatrié de la CRB, conjointement avec un bureau d’architectes local, ont permis d’identifier et de choisir les infrastructures et les sites à réhabiliter dans la région d’Al Hoceima. L’un des pr emiers objectifs de ces travaux était de remettre en état certains bâtiments scolaires et de santé, afin qu’ils soient accessibles dès la rentrée scolaire de miseptembre 2005. Un groupement local d’architectes, de bureau d’études, de contrôle technique et de laboratoires d’essais, a pris en charge l’élaboration des dossiers techniques, l’aide à la sélection (appels d’offres) des entreprises locales responsables de la réalisation des travaux ainsi que le suivi des travaux de réhabilitation. Trois entreprises locales de travaux se sont ainsi vu attribuer les marchés. Trois types de travaux ont donc été réalisés : d’une part la consolidation et la réhabilitation de structures endommagées, d’autre part la démolition complète et la reconstruction à l’identique de certains bâtiments ; enfin pour certains bâtiments, des travaux de réhabilitation et de finition.

Entre juin 2005 et juin 2006, un délégué CRB expatrié a supervisé les travaux de réhabilitation par des visites régulières des chantiers. Il était en charge du respect de la qualité des travaux et de leur avancement, ainsi que de la gestion des contrats passés avec les entreprises locales pour la réalisation de ces travaux. Des réunions régulières ont été organisées avec les autorités locales et le groupement ainsi qu ’avec les entreprises loc ales pour la coordination des travaux.

22 --- Nos programmes en Afrique –Maroc


Partenaires locaux et internationaux

Dans la région d’Al Hoceima, le pr ojet a ainsi permis la réhabilitation de :

> Croissant-Rouge marocain

- l’Institut de pêche technique,

> Groupement : Bureau d’architectes Hassan BOUHDOUD, Bureau d’études Techniques Cabinet DEBBAGH, Laboratoire d’essais LABOTEST, Bu reau de Contrôle Technique TCE, Parasismique Contrôle sarl > Entreprises de travaux : ALIAT, OHAROUCH, UNIVERS BAT > Wali de la région d’Al Hoceima > Direction technique de la Wilaya > Ministère de l’Education Nationale > Ministère de la Santé > Ministère de l’Agriculture (Pêches Maritimes) > Délégation régionale de l’Equipement, des Entreprises et du groupement > Ambassade de Belgique

- 9 établissements scolaires (écoles et collèges), - 1 bâtiment de logements de fonction, - 2 centres de santé communaux, - 1 maternité. En rétablissant les conditions initiales de sécurité et d’accueil des bâtiments scolaires, plusieurs milliers d’écoliers et de collégiens ont pu de nouveau suivre leur enseignement dans des conditions optimales de commodité et de sécurité. De plus, la réhabilitation des centres de santé a permis aux personnes qui fréquentent ces centres d’avoir accès à des bâtiments respectant les normes d’accueil et de sécurité.

En juin 2006, les derniers ouvrages ont été officiellement remis aux autorités locales.

Notre présence dans la région nous a également permis de mener d’autres actions spécifiques dans certaines communes, telles que : > l’achat et la fourniture de mobiliers scolaires pour deux classes de l’école primaire de la commune du Douar d’Aïd Daou.

> la réhabilitation d’un centre de santé du Croissant -Rouge à Imzouren.

> l’aménagement d’un terrain omnisports pour l’école de Aïd Camra.

> la participation au financement d’un projet d’accueil en Belgique des enfants des populations sinistrées d’Aïd Camra, durant les vaca nces d’été, organisé par la section locale d’Anderlecht.

Nos programmes en Afrique –Maroc ---

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> République Démocratique du Congo (RDC) IDH : 0, 391 167 e pays sur 177 (PNUD 2004)

Notre présence En 1995, la Croix-Rouge de RDC (CRRDC) - plu s ancienne société nationale d’Afrique - fait appel à la CRB pour établir les bases d’un partenariat durable. C’est en raison de l’histoire qui les lie mais également de l’expertise de la CRB, que la Croix-Rouge de RDC lui confie la réhabilitation de l’Hôpital Pédiatrique de Kalembe Lembe, ainsi que la mise en place de projets de diffusion des normes humanitaires et d’accompagnement des enfants des rues en 1997 -1998. Depuis, la CRB, en étroite collaboration avec la CRRDC, mène de nombreux projets de développement social dans le pays (diffusion des normes humanitaires, réhabilitation fonctionnelle de centres de santé, réinsertion socioprofessionnelle des enfants des rues et des enfants soldats démobilisés, …) ainsi que des programmes d’assistance humanitaire d’urgence (prise en charge de déplacés lors de l’éruption volcanique de 2002). En qualité de Sociétés nationales sœurs, la CRB et la CRRDC ont des relations de partenariat régies par les règles internes au Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Un nouveau protocole d’accord gén éral a été signé en mars 2003 entre la CRB et la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo, définissant les termes de leur partenariat. De plus, pour chaque projet, un accord de partenariat spécifiqu e lie les deux Sociétés nationales de la Croix-Rouge.

Nos activités 1. Activités socio-éducatives de réinsertion économique et sociale des enfants des rues Kinshasa (Capitale) et ses environs

Orphelins de guerre ou du sida, enfants abandonnés ou rejetés, accusés de sorcellerie, contraints à travailler ou à mendier, ils sont environ 14 000 (selon une étude du Réseau des Educateurs, des Jeunes et des Enfants de la Rue, décembre 2006) à peupler les rues de Kinshasa, à errer sur les marchés, dans les ports ou les gares. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il a pris une ampleur sans précédent ces quinze dernières années dans la capitale de la RDC. Livrés à eux-mêmes, pour la plupart privés d’éducation, de soins et des services essentiels, ces enfants sont bien souvent victimes d’exploitation et d’abus. Leur enfance est marquée par la négligence et la maltraitance. Pour leur porter secours, la CRB et la Croix-Rouge de RDC ont mis en place depuis 1998 un pr ogramme d’assistance aux enfants des rues de Kinshasa. Il avait jusqu’alors pour objectif principal de sortir les enfants de la rue et de les réinsérer dans leur environnement social et familial. Il s’articulait alors autour de trois grands axes : le travail de rue, l’accueil en centre d’hébergement, l’appui à la réinsertion sociale, professionnelle et économique des enfants.

24 --- Nos programmes en Afrique –RDC

Bénéficiaires directs

> 408 enfants dont : • 178 enfants sortis de la rue (action curative) • 230 enfants en situation vulnérable dissuadés de rejoindre la rue (action préventive)

Bénéficiaires indirects

> familles et communautés de ces enfants

Personnel international >1

Personnel national > 20

Partenaires financiers > DGCD (Plan d’Action) > Fonds Parrainage CRB > Section locale de la CroixRouge de Malmedy

Dépensé en 2006 217 177 €


> Dans le cadre d’un séminaire inter -pays, à Ouagadougou, en février 2006, une nouvelle orientation stratégique est mise en place. Un axe de prévention (prévenir le départ à la rue des enfants) est dév eloppé; le volet « hébergement » est abandonné au profit d’une réinsertion directe dans les familles. Dans cette dynamique, le travail de rue est renforcé. Depuis le début de l’année 2006, les actions de prévention et de sensibilisation se sont progressivement intensifiées par la création de relais communautaires, dont les volontaires de la CRRDC sont à la fois les chevilles ouvrières et les agents démultiplicateurs. Le travail de sensibilisation communautaire en est renforcé. Ces relais, grâce à leur proximité, peuvent identifier les familles en situation d’extrême pauvreté nécessitant un soutien. Au travers des liens et partenariats avec les autres associations œuvrant aussi pour les enfants des rues (adhésion aux réseaux d’associations, REEJER et CIMOS), la CRB et la CRRDC renforcent le travail de sensibilisation auprès des institutions. Ces partenariats permettent en effet des actions coordonnées, donc plus pertinentes pour faire avancer la mise en application d’une politique générale relative à la protection des enfants.

Partenaires locaux et internationaux > Croix-Rouge de RDC

Nos Perspectives La réorientation du projet va permettre à un plus

grand nombre de familles vulnérables d’être sensibilisées et soutenues (mise en place d’activités génératrices de revenus, formation à la gestion de l’argent et de l’épargne, rencontres et discussions). Celles-ci pourront, à terme, éduquer et protéger leurs enfants pour qu’ils ne se retrouvent pas dans la rue. Une approche spécifique pour les filles sera également développée. Une éducatrice sera particulièrement chargée de leur suivi.

> ONG faisant partie du REEJER > ONG faisant partie du CIMOS (groupement d’ONG internationales)

Récit de Vie > Bernard, 14 ans, ancien enfant des rues Bernard a 14 ans. Quand nous l’avons rencontré pour la première fois, il vivait au grand marché avec un groupe d’enfants. Rapidement sa détresse a attiré notre attention. Bernard était un « bleu » - un nouveauvenu dans la rue - et devait donc se soumettre aux violents rites d’initiation imposés par ses camarades (vols de vêtements et d’argent, rossées jusqu’au sang). Tantôt passif, tantôt agité, Bernard a progressivement sombré dans l’alcool. Durant une année, nous l’avons accompagné et lui avons fréquemment rendu visite sur son lieu de vie. Une relation de confiance s’est instaurée, le jeune garçon a peu à peu accepté d’évoquer ses problèmes de dépendance à l’alcool et nous a confié son histoire. Pris en charge par son oncle paternel après le décès de ses parents, il a rapidement été maltraité par sa tante qui n’acceptait pas sa présence. Elle l’a accusé d’être un «enfant sorcier » et rendu responsable de toutes les difficultés re ncontrées au quotidien. Un climat de violence s’est installé graduellement et Bernard n’a plus eu d’autre alternative que de rejoindre la rue.

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Depuis, Bernard a accepté de se rendre au Bureau d’Accueil et d’Ecoute où il a pu se laver, manger et s’entretenir avec les éducateurs sur son futur. Ensemble ils ont élaboré un projet pour qu’il puisse « sortir de la rue ». Ses grands-parents, qui ne pouvaient subvenir à ses besoins, ont tout de même accepté de le prendre en charge à condition qu’il bénéficie d’une formation. Bernard a alors intégré une formation d’une année en menuiserie. Actuellement, il s’investit dans son travail et l’artisan qui le forme est très satisfait de son évolution. Il vit toujours chez ses grands-parents avec lesquels il tisse progressivement un « lien familial » ; il a arrêté de boire. Les éducateurs continuent de le suivre et lui rendent régulièrement visite pour s’assurer qu’il va bien.

Nos programmes en Afrique – RDC ---

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2. Réintégration familiale et communautaire des enfants sortis des forces et groupes armés (ESFGA) Kinshasa et Mbandaka (Equateur)

Depuis le début de ce qui est communément appelé la « deuxième guerre » en RDC - c’est -à-dire la rébellion de 1998 de nombreux enfants ont été associés, par contrainte ou non, aux différents groupes et forces armés. Ces enfants ont été enrôlés, soit en tant que combattants, soit en tant que porteurs ou cuisiniers, éclaireurs, espions et bien souvent esclaves sexuels. En RDC, on estime leur nombre à 30.000, soit 10 % des combattants. A l’est du pays, il est estimé que 5.000 enfants seraient encore retenus parmi les forces et groupes armés. Les menaces d’enrôlement persistent dans un contexte militaire qui reste volatile. Dès le début de la deuxième guerre, les organisations non gouvernementales et l’UNICEF ont commencé à négocier avec les commandants pour libérer les enfants. En 2004 un cadre institutionnel a été mis en place par le gouvernement de transition, et des enfants ont pu être officiellement démobilisés. D’autres ont fui les groupes armés ou ont été abandonnés par ceux-ci au m oment du brassage et se sont « auto-démobilisés ». Selon le degré de leur implication, et les événements qu’ils ont vécus, ils ont subi d’importants traumatismes, et ont été affectés psychologiquement par leur expérience. Les jeunes filles, notamment, ont été victimes de maltraitances et de violences sexuelles. La grande majorité n’a pu suivre une éducation scolaire normale et se trouve dans l’incapacité d’en reprendre le cursus. Ils ont parcouru des milliers de kilomètres, ont été séparés de leur famille et de leur communauté d’origine, dont ils n’ont bien souvent aucune nouvelle.

Le 30 janvier 2003, la CRB, en partenariat avec la CRRDC, a démarré à Kinshasa un projet de réintégration familiale et communautaire des enfants sortis des forces et groupes armés. Ce projet a ensuite été étendu à la province de l’Equateur en mai 2004. Dans ce cadre, la CRRDC et la CRB effectuent la recherche familiale, accueillent les enfants en transit et en attente de relocalisation ; elles préparent les familles au retour de leur enfant et sensibilisent les communautés sur la problématique des enfants-soldats. Les enfants sont hébergés dans des centres de transit et d’orientation (CTO) ou dans des familles d’accueil transitoire. Lorsqu’ils peuvent retourner dans leurs familles, ils sont accompagnés dans leur province d’origine et pris en charge par les ONG partenaires. Durant la phase d’accueil transitoire, l’équipe éducative organise des activités visant à réa pprendre aux enfants la vie civile et à les préparer à une réinsertion durable dans leur famille et leur communauté d’origine. Ils sont tout d’abord suivis médicalement et psychologiquement. Le projet développe ensuite de manière quotidienne des activités socioculturelles (danses, chant, contes, théâtre, visites) pour stabiliser les enfants sur le plan social.

26 --- Nos programmes en Afrique – RDC

Bénéficiaires directs du projet > sur les 1052 enfants qui sont passés dans le centre depuis 2003 : • 299 enfants ont été réunifiés en famille ou en communauté • 161 enfants « auto-réunifiés » ont été soutenus dans leurs démarches • 592 enfants ont été appuyés dans leurs démarches de retour en famille : voyage ou envoyés vers d’autres centres

Personnel international > 2 (1 à Kinshasa, 1 à Mbandaka)

Personnel national > 27 à Kinshasa > 43 à Mbandaka

Partenaires financiers

> DGCD (Prévention des conflits) > Banque Mondiale > fonds Parrainage CRB

Dépensé en 2006 611 386 €


Des activités éducatives sont également menées : sessions sur les MST, VIH et éducation sexuelle, sur les méfaits de la drogue, alphabétisation. Toutes ces actions sont également accessibles aux membres de la communauté environnant le CTO. Le projet suit dans leur réinsertion les enfants réunifiés avec leur famille en Equateur et à Kinshasa. Ils ont alors la possibilité de reprendre une scolarité normale ou une formation professionnelle. Un soutien est également apporté à leur famille. Familles et enfants sont ensuite régulièrement suivis par l’équipe éducative qui s’assure de la « bonne réintégration » dans le milieu social d’origine. Le processus de démobilisation officiel est déjà très avancé et peu d’ESFGA pa ssent encore par le processus officiel de démobilisation. En 2006, les centres transitoires à l’ouest du pays ont pu être progressivement fermés. Les derniers centres de Kinshasa et de Mbandaka ont fermé à la fin de l’année 2006.

Partenaires locaux et internationaux > Croix -Rouge RDC > CONADER (gouvernement) > UNICEF > Autres organisations internationales actives dans le « DDR enfant » : Save the Children, IFESH, War Child uk, BIT > ONG nationales : BICE, CARITAS, APEE, AASD, AIGLONs

Nos perspectives La prise en charge transitoire des ESFGA ne sera qu’une activité minime en 2007. Le projet sera davantage centré sur la réinsertion éducative et économique des enfants. Ceux qui sortiraient encore des forces et groupes armés en 2007 seront placés en famille d’accueil durant la phase de prise en charge transitoire. Nouveau projet : Des missions d’exploration, menées depuis 2006, ont permis d’identifier 2000 ESFGA dans une dizaine de localités enclavées de l’Equateur Sud. Il est prévu de leur apporter un soutien pour qu’ils puissent se réinsérer économiquement. L’élargissement des activités, en dehors de Mbandaka, dans tout l’Equateur Sud a déjà associé les comités locaux de la CRRDC actifs dans cette région.

3. Hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe Kinshasa Selon des statistiques de l’OMS, à Kinshasa, 42 % de la population vit avec moins de 1 $ par jour et seulement 24 % de la population a accès à des soins de santé de qualité. La plupart des institutions publiques existantes (écoles, hôpitaux, services sociaux…) ne fonctionnent plus ou mal faute de moyens. Depuis 1998, la Croix-Rouge de Belgique, en partenariat avec la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo, appuie la gestion et la réhabilitation de l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe (HPK), après signature d’une convention de cession de gestion avec le Ministère de la Santé. L’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe est l’unique hôpital spécialisé pour enfants de la RDC. Les enfants soignés viennent de Kinshasa mais aussi des Provinces de l’Equateur, du BasCongo,… et même de pays limitrophes tels que la République du Congo et l’Angola. La raison d’être fondamentale de cet hôpital est de développer des stratégies médicales et organisationnelles afin de dispenser des soins de qualité au plus grand nombre d’enfants, surtout les plus pauvres. Cette mission contribue directement à la réduction de la mortalité infantile.

Bénéficiaires directs > 2.500 enfants par mois en consultation > 300 enfants par mois en hospitalisation > plus de 160 employés de Kalembe Lembe (juste rémunération, accroissement des compétences : formation,…)

Personnel international >1

Personnel national >5

Partenaires financiers

> Croix-Rouge luxembourgeoise avec l’appui du Ministère des affaires étrangères luxembourgeois > Section coopération de l’Ambassade de Belgique > Section locale de la Croix-Rouge de Malmedy > UNICEF > fonds propres Parrainage CRB

Dépensé en 2006 207 216 €

Nos programmes en Afrique – RDC ---

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Son offre de services comprend notamment les consultations et hospitalisations pédiatriques de base, un service de soins intensifs, un département de maladies infectieuses (enfants VIH et tuberculeux) et un service nutritionnel thérapeutique. L’appui de la CRB porte principalement sur la réhabilitation des bâtiments, sur l’équipement en matériel, sur la formation continue des professionnels de la santé et sur l’implémentation d’outils de gestion adaptés aux conditions locales. > En 2006, la construction d’un bloc de chirurgie infantile, rendue possible grâce à l’obtention d’un financement par la Croix-Rouge luxembourgeoise, donne une impulsion au développement général de l’hôpital. En effet, cette réalisation exige une transformation complète de l’établissement – la rigueur imposée par la chirurgie (hygiène, circulation du personnel, gestion d’équipe,…) doit s’étendre à tous les services.

Partenaires locaux > Croix -Rouge de RDC > Ministère de la santé > Inspection Provinciale, > Zone de santé de Ligwala > Cliniques Universitaires de Kinshasa > Hôpital Bondeko > Hôpital Monkole > Cliniques Ngaliema > PNLS > INRB > Institut Supérieur des Sciences Infirmières

Partenaires internationaux > Croix -Rouge luxembourgeoise > Université de Caroline du Nord > UNICEF

Un plan stratégique est préparé par le personnel de l’hôpital afin de réorganiser le fonctionnement et la gestion des services et ainsi d’améliorer la qualité des soins.

Nos Perspectives En 2007, il est prévu, l’ouverture d’un service de néonatologie, d’une unité de chirurgie infantile et d’un laboratoire flam bant neuf. De plus, un Journal de sensibilisation aux principes élémentaires de la santé sera publié par l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe. Il sera diffusé par 5 sensibilisateurs qui sillonneront la Ville de Kinshasa. De nombreuses réorganisations sont prévues dont la plus ambitieuse est la mise en place d’une vraie politique d’hygiène hospitalière à l’hôpital. La Croix-Rouge travaille en partenariat avec l’Institut Supérieur des Sciences Infirmières pour développer cette politique et former tout le personnel

Aujourd’hui, l’hôpital emploie plus de 160 personnes et dispense des soins à plus de 2.500 enfants par mois.

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4. Diffusion des normes humanitaires (DNH) auprès de l’enfance et de la jeunesse scolarisée

Kinshasa (24 communes), province de Kinshasa ; Mbandaka, province de l’Equateur

Le projet « Halte-là ! Violence à vue », démarré en 1997,

a été mis en place par la CRB en pa rtenariat avec la Croix-Rouge de RDC (CRRDC) suite aux scènes de violences dues à la guerre, constatées au sein de la jeunesse congolaise et, en particulier, en milieu scolaire. Ce projet, mis en œuvre dans le cadre du programme de développement social de la CRRDC, a pu être renouvelé chaque année grâce aux financements de la DGCD. A l’origine, il visait à former les enseignants de Kinshasa, afin que ceux-ci sensibilisent aux normes humanitaires les jeunes scolarisés du dernier cycle de l’enseignement primaire et leurs familles. Bien que l’objectif principal reste inchangé, l’approche et le projet ont depuis évolué. Les volontaires de la CRRDC (volontaires communaux), préalablement formés, sont directement responsables de la formation des directeurs et des enseignants. Ils ont également la charge de soutenir les enseignants dans la mise en place d’activités pédagogiques et parascolaires. Les secrétaires provinciaux et les chefs de division de la Croix-Rouge sont pour leur part formés afin de pouvoir assurer la gestion et la pérennité du pr ogramme.

Bénéficiaires directs

> 12 cadres de la Croix-Rouge de la RDC dont 6 cadres dirigeants ; > les directeurs des établissements des provinces de Kinshasa et d’Equateur, environ 450 enseignants du dernier cycle de l’enseignement primaire

Bénéficiaires potentiels et indirects > 60.000 élèves du dernier cycle de l’enseignement primaire, les parents d’élèves impliqués dans le projet, la population environnante.

Personnel national > 4 formateurs > 36 volontaires animateurs > 168 volontaires communaux

Partenaires financiers > DGCD (Plan d’Action) > fonds propres CRB

Dépensé en 2006 151 194 €

> Par le biais de séminaires et de journées de réflexion, durant l’année scolaire 2006, une équipe de formateurs DNH a ainsi préparé les enseignants de 100 écoles - et d’autres animateurs scolaires - à la diffusion des normes humanitaires. A leur tour, les enseignants ont pu sensibiliser leurs élèves, en classe, ainsi que leurs collègues lors de réunions pédagogiques. Ces séances de sensibilisation visaient notamment à diminuer la violence, à favoriser la solidarité, la confiance, la collaboration et le respect de l’autre. Les enseignants ont pu être soutenus - et évalués - durant ces séances par des volontaires et des cadres de la CRRDC. Dans le cadre de ce projet, de nombreuses activités, notamment au sein des écoles, ont été organisées, telles que: >

la distribution de kits didactiques, de cahiers pédagogiques et d’une revue spécifique (10 000 exemplaires) intégrée à la brochure de la CRRDC,

>

la création de radio-clubs, et l’animation d’émissions radiophoniques par les enfants,

>

la création de pièces de théâtre, d’un ensemble vocal, de jeux de solidarité,

>

la correspondance interscolaire entre des écoles de la ville de Kinshasa et certaines écoles belges,

>

l’installation de mini-bibliothèques dans les sections communales et l’initiation à la lecture au centre de documentation de la Croix-Rouge,

>

l’organisation de colonies de vacances animées par les responsables de la section jeunesse de la CRRDC.

Les parents des enfants ont également été sensibilisés au cours d’événements et activités organisés dans les écoles par les sections sc olaires.

Sections scolaires : antennes de la Croix-Rouge installées dans chaque école. Elles sont coordonnées par un enseignant et un élève. Les sections organisent de nombreuses activités d’intérêt communautaire et de citoyenneté (visite au musée et dans les centres hospitaliers, journées culturelles, opérations d’assainissement, rencontres sportives).

Nos programmes en Afrique – RDC ---

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> Depuis 2006, la gestion de ce programme a pu être progressivement reprise par notre partenaire qui l’a intégré dans son organigramme. Il est notamment géré par six cadres dirigeants de la CRRDC, organisés en comité de gestion. Ceux-ci ont été formés depuis 2003 à l’informatique, en administration de projet et en droit international humanitaire. Ces cadres deviendront, en septembre 2007, les garants de la bonne gestion et de l’organisation des séminaires de formation, du suivi des volontaires et des évaluations. Ils sont déjà responsables du développement des programmes destinés aux directeurs d’écoles et aux enseignants.

Partenaires locaux et intern ationaux > Croix -Rouge RDC > Ministère de l’Enseignement > Ministère des Droits humains > Evêché de la Province de Kinshasa > Musée d’Art africain de la Ville de Kinshasa > Représentation « Wallonie-Bruxelles »

Pour que l’équipe dirigeante et les formateurs DNH puissent travailler dans les meilleures conditions, un bureau « DNH » a été construit sur une parcelle de la CRRDC ; il est opérationnel depuis 2006.

Nos Perspectives L’accent sera mis sur le renforcement des capacités des cadres de la CRRDC afin que ceux-ci puissent assurer la gestion complète du programme dans les provinces de l’Equateur, du Sud-Kivu et du Kasaï Occidental. Les synergies entre Kinshasa et la Belgique seront également renforcées et de nouveaux partenariats avec des ONG ou établissements scolaires œuvrant dans le même secteur devraient voir le jour.Quant aux activités et séances de sensibilisation aux normes humanitaires, elles se poursuivront tout au long de l’année 2007 dans les écoles de Kinshasa avec le renforcement de l’activité à Mbandaka en Equateur. Les cadres de la CRRDC formés continueront à sensibiliser prioritairement les directions scolaires à cette diffusion dans 100 nouvelles écoles de la ville de Kinshasa et de ses environs. Un appui pédagogique sera apporté aux enseignants.

5. Diffusion du Droit International Humanitaire

Partenaire local

Kinshasa (24 communes de la capitale)

> Croix-Rouge de RDC

Depuis 2006, la Croix-Rouge de Belgique gère avec la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (CRRDC) un projet de formation en Droit International Humanitaire (DIH), destiné aux volontaires de la CRRDC dans les 24 communes de Kinshasa.

Bénéficiaires directs

Ces formations permettent aux volontaires de mieux comprendre le DIH ainsi que le fonctionnement du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (composantes, principes fondamentaux, emblèmes, …). Elles visent à renforcer les capacités de ces volontaires, pour qu’à terme, ils soient mieux à même de sensibiliser et d’informer la population congolaise quant à ses droits et ses devoirs en cas de conflits armés. Ces formations sont assurées grâce à des outils pédagogiques (manuel et outils spécifiques de diffusion) élaborés par la CRB. Celle-ci apporte également son expertise technique à la CRRDC. > Dès le mois de mars 2006, 16 personnes ont été formées par deux volontaires expatriés de la CRB. Parmi elles, 5 personnes ont à leur tour formé près de 120 volontaires et permanents de la CRRDC. A la fin de l’année 2006, ces derniers ont pu commencer à former d’autres volontaires de la CRRDC

Nos perspectives D’ici la fin du mois de juin 2007, plus de 3500 volontaires de la CRRDC auront reçu une formation en DIH (soit 35 % des volontaires de Kinshasa).

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> 3500 volontaires de la CR RDCKinshasa

Bénéficiaires indirects > la population des 24 communes de Kinshasa

Personnel national >5 Partenaires financiers > DGCD (Pan d’action) > Fonds propres CRB

Dépensé en 2006 19 768 €


6. Sensibilisation à la migration et ses conséquences : Création d’une bande dessinée à l’attention de la jeunesse scolarisée Kinshasa

Croix-Rouge de Belgique (CRB) et la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo (CRRDC), partenaires depuis 1997 dans diverses actions, s’interrogent depuis plusieurs mois sur la création d’un outil pédagogique de sensibilisation , à l’attention de la jeunesse scolarisée, qui aborderait le thème de la migration et ses conséquences.

bande dessinée « Chroniques kinoises » qui a réuni cent-cinquante artistes. Si ce concours visait à encourager les nombreux artistes dessinateurs à participer à la promotion de la bande dessinée et de la caricature kinoise au Congo et à l’étranger, l’objectif était aussi de recenser les talents et de créer des structures d’encadrement permettant la rencontre d’autres bédéistes d’ici et d’ailleurs.

En Belgique, une bande dessinée de sensibilisation a été créée fin 2004 et une campagne d’information à l’attention des jeunes scolarisés belges est en cours depuis la rentrée scolaire 2005.

L’étude du milieu de la BD kinoise réalisée par ces deux anthropologues a su démontrer qu’il existe une grande variété d’artistes créateurs et dessinateurs en RDC et notamment à Kinshasa : « la bande dessinée est un médium de sensibilisation extrêmement intéressant qui permet de véhiculer un message grâce au texte mais surtout grâce à l’image ».

La

Suite à cette expérience, la CRB et la CRRDC ont donc décidé de mener, en partenariat, un projet de sensibilisation visant à donner une information objective des réalités et des conséquences de la migration. Ce pr ojet s’adresse en particulier aux élèves kinois du dernier cycle secondaire – 16-18 ans – ainsi qu’aux étudiants en formation pédagogique. Pour initier des débats et des discussions entre les jeunes kinois, une bande dessinée, abordant notamment les conséquences liées à la migration de la RDC vers l’Europe et comportant plusieurs histoires et points de vue, leur sera présentée. La première phase du projet avait pour objectif principal de choisir un outil pédagogique de sensibilisation le mieux adapté. A cet effet, une première mission d’identification a été menée en septembre 2006. La CRB s’est ensuite appuyée sur le travail mené par deux anthropologues belges, sur place à Kinshasa, depuis septembre 2005. Début 2006, ils ont notamment participé à l’organisation, dans la capitale, d’un concours de

La CRB et la CRRDC ont décidé de promouvoir ces artistes dessinateurs kinois en leur demandant d’élaborer une BD exposant la pr oblématique de la migration avec : > le point de vue d’artistes kinois vivant à Kinshasa, > et en parallèle, le point de vue d’artistes kinois de la diaspora v ivant en Europe.

En septembre 2006, des artistes dessinateurs et caricaturistes ont été invités à participer à un atelier créatif sur la thématique de la migration, puis à un concours «une planche par artiste » sur le thème « L’Europe pour vous, c’est quoi ? ». Sur les 35 participants, 11 bédéistes ont ainsi pu être présélectionnés. Différents ateliers de formation leur ont été proposés pour l’élaboration de la bande dessinée.

Bénéficiaires directs

Nos perspectives Deux ateliers de travail seront mis en place au début de l’année 2007. Un premier atelier d’écriture scénaristique sera dirigé par Alain Brézault (écriv ain-scénariste, ayant travaillé au Mali et en Côte d’Ivoire). Le second atelier , dirigé par Eric Warnauts (dessinateur, 25 ans d’expérience et 20 albums à son actif), se concentrera sur l’encrage, la mise en couleur et le réajustement du découpage. A l’issue de ces deux ateliers, 8 des 11 artistes kinois seront officiellement sélectionnés pour participer à la BD. En Europe, deux artistes dessinateurs de la diaspora seront sélectionnés et viendront compléter l’équipe des 10 artistes, afin d’apporter leur point de vue spécifique sur la problématique de la migration. La bande dessinée sera prête pour la rentrée scolaire 2007 -2008. Tirée à 125.000 exemplaires, elle sera alors distribuée comme support à des actions de sensibilisation, dans les écoles des 24 communes de Kinshasa . En 2007, en Wallonie et à Bruxelles, elle sera également présentée, entre septembre et octobre, dans le cadre du festival Yambi, manifestation culturelle qui regroupe près de 150 artistes congolais venus spécialement pour l’occasion.

> 30.000 élèves du dernier cycle secondaire > 5.000 étudiants en formation pédagogique

Public cible

> 10.000 volontaires CRRDC > le collectif des 10 dessinateurs

Personnel international >1

Partenaire financier > Commission Européenne (AENEAS) > Fonds propres CRB

Dépensé en 2006 985 €

Principal partenaire local Croix-Rouge RDC

Nos programmes en Afrique – RDC ---

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> Rwanda IDH : 0, 450 158e pays sur 177 (PNUD 2004)

Notre Présence Le Rwanda, comme de nombreux pays en voie de dév eloppement, n’échappe pas à la problématique et la recrudescence des “enfants de la rue”. Le pays abrite, en effet, la plus grande population orpheline d’Afrique. Selon l’UNICEF, environ 810.000 enfants se sont retrouvés orphelins suite, notamment, aux massacres perpétrés pendant le génocide de 1994, mais également en raison de la pandémie de SIDA qui affecte particulièrement le continent africain. La Croix-Rouge de Belgique (CRB) est présente au Rwanda depuis 1960, dans l’appui à divers programmes sociaux (réhabilitation d’un orphelinat, enfants des rues) mis en œuvre en collaboration avec la Croix Rouge rwandaise (CRR). Immédiatement après le génocide de 1994 et jusqu’en 1997, la CRB a soutenu des actions de recherche familiale, d’accueil et de réinsertion de plus de 15.000 enfants «non accompagnés » ou orphelins. La CRB est également intervenue par une aide d’urgence lors de catastrophes naturelles comme l’éruption du volcan Nyiragongo dans la ville frontière de Goma en RDC en janvier 2002. Depuis 2001, la CRB et la CRR ont également développé un projet conjoint pour répondre à la problématique de l’enfance vulnérable dans le sud du Rwanda. Le projet fonctionne de manière indépendante et le personnel national de la Croix-Rouge rwandaise est en charge du pr ogramme. Un délégué régional de la CRB, basé au Burundi, assure une supervision générale et des appuis techniques ponctuels.

Bénéficiaires directs > 534 enfants dont 216 enfants des rues sortis de la rue et 318 enfants en situation vulnérable dissuadés de la rejoindre Bénéficiaires indirects > les familles et communautés de ces enfants Personnel international >1 Personnel national > 11

Partenaires financiers > DGCD > fonds propres CRB Dépensé en 2006 179 843 €

Nos Activités Projet « Protection de l’enfance » District de Huye

Ces six dernières années, la CRB a apporté son appui technique et financier à la Croix-Rouge rwandaise dans ses actions en faveur des “enfants des rues” dans l’une des provinces les plus pauvres et peuplées du pays, le district de Huy e (ancienne province de Butare). Ce pr ojet conjoint a bénéficié des financements de la DGCD depuis sa mise en oeuvre, en 2001. Initialement inspiré de l’expérience de l’Archidiocèse de Kigali et de son centre « Carrefour », l’objectif principal de ce projet est de réduire la vulnérabilité des enfants de la rue en les réintégrant progressivement dans leur environnement social et familial. Il vise également à dissuader les enfants en situation vulnérable, de rejoindre la rue par des actions de prévention et de sensibilisation institutionnelle et communautaire. Le travail effectué par les éducateurs et les volontaires de la Croix-Rouge rwandaise se développe en plusieurs volets : > le travail de rue (identification des enfants, rencontres, discussions), > l’accueil en centre d’écoute et d’hébergement temporaire (réadaptation de l’enfant à la vie en société, participation aux activités socio-éducatives) > l’appui à la réinsertion familiale, scolaire, socioprofessionnelle et économique des enfants (reprise d’études, formations professionnelles) > Les actions de sensibilisation institutionnelle et communautaire pour prévenir les enfants à risque de rejoindre la rue

32 --- Nos programmes en Afrique – Rwanda


Le travail de médiation qu’effectuent les éducateurs pour faciliter la réintégration familiale des enfants est relativement difficile. La réintégration peut s’avérer un processus très long et parfois déroutant pour l’enfant - habitué à vivre dans la rue - et sa famille qui n’est pas en mesure de l’assumer financièrement. C’est pourquoi chaque retour en famille est étudié au cas par cas. Pour pallier les manques de ressources des familles qui souhaiteraient voir leurs enfants réintégrer leur foyer, divers types de soutien ont été envisagés dont l’octroi d’allocations (mutuelle santé) et de matériel (kits scolaires…). La majorité des familles rwandaises vivant de l’agriculture et de l’élevage, des activités d’élevage et d’agriculture ont également été mises en place. Ces activités de fermage ont un double rôle, non seulement elles permettent de délivrer une formation professionnelle agricole aux enfants (entretien des pépinières, sélection des semences, utilisation des engrais organiques, etc), mais elles permettent aussi à la famille de générer des revenues. En effet, lors de sa réunification, l’enfant apporte à sa famille les connaissances acquises lors de la formation mais également une contribution financière en nature (bétail). Cette contribution permet notamment de ne pas déséquilibrer le budget du ménage lors du retour de l’enfant. Pour mener à bien le développement de ces activités, une nouvelle parcelle a été acquise par le projet au début de l’année 2006 (financement complémentaire de la DGCD). Le déménagement a eu lieu en juin 2006. La parcelle étant dotée des porcheries, de clapiers et poulaillers, les enfants du projet ainsi que la population environnante ont pu être formés aux activ ités d’élevage du petit bétail. > En 2006, 162 enfants ont été réunifiés à leurs familles selon cette stratégie.

En 2006, 919 enfants vivant dans la rue ont pu être identifiés près des gares, du marché central ou à proximité d’hôtels dans le district de Huye (20 sites au t otal). 209 ont bénéficié de formations professionnelles au sein de groupements associatifs d’artisans avec qui des conventions ont été signées (Kora et CFJ Rwabuye). 83 enfants ont été scolarisés en primaire et 53 en secondaire. Enfin 39 enfants en formation professionnelle ont trouvé un emploi par l’intermédiaire des éducateurs du projet et 3 associations de jeunes ont été appuyées et encadrées dans la mise en route de leur projet.

Outre ces volets de types curatifs, deux autres volets sont dév eloppés dans le cadre de ce projet :

> Prévention et sensibilisation communautaire La

sensibilisation et la médiatisation de la problématique des “enfants de la rue” se font au travers de radios locales (Salut FM) par la diffusion régulière de message de recommandations pratiques au public (identification, explications de l’action des structures d’accueil). En 2006, 3 émissions animées par des enfants des rues ont été radiodiffusées. Les autorités morales, religieuses, communautaires et traditionnelles ont également participé à des actions de sensibilisation auprès de leurs communautés respectives.

L’action du projet est désormais connue et reconnue par la majeure partie de la population de la région mais les séquelles du génocide sont toujours bien visibles et présentes dans les familles et la société rwandaise et les besoins en matière de protection des enfants orphelins et vulnérables restent considérables. Le travail de sensibilisation et d’intervention vis-à-vis de la problématique des enfants vulnérables nécessitera donc plus de temps.

Nos programmes en Afrique –Rwanda ---

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> Partenariats institutionnels Des

partenariats avec les institutions scolaires et médicales ainsi qu’avec l’Université Nationale du Rwanda et diverses autres organisations (Catholic Relief Service, association KORA…) ont permis aux enfants d’être pris en charge rapidement et de façon ada ptée. L’année 2006 a vu la proposition d’un Plan d’Action National en faveur des orphelins et des enfants vulnérables et la mise en place d’un Groupe Technique en faveur des Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV). Tous ces programmes et actions soulignent la volonté des dirigeants rwandais de s’engager dans la recherche de solutions a long terme en faveur des enfants vulnérables.

Partenaires locaux > Croix -Rouge Rwandaise > Les autorités ministérielles de tutelle et leurs structures décentralisées (District) > Les ONGs locales oeuvrant dans le secteur et organisées en un réseau, le RIFFER > L’association des artisans KORA > L’Université Nationale à Butare et le Musée National

Au cours d’un séminaire organisé par le MIGEPROF (Le Ministère du Genre et de la Promotion de la Famille), en octobre, il a été décidé de créer un forum réunissant tous les intervenants en matière d’enfance vulnérable afin de coordonner les activités qui s’y rapportent. De plus, depuis mars 2006, le District de Huye (anciennement Butare) a renforcé le « RIFFER » (r éseau d’information et de formation en faveur des enfants de la rue) dans ses attributions de coordination des activités et échange d’expérience entre différents centres pour enfants des rues. Les liens avec ces diverses associations partenaires ont permis aux cadres de l’équipe du projet et de la CroixRouge rwandaise d’augmenter leurs connaissances dans le domaine de la protection de l’enfance.

Nos perspectives Une évaluation externe a été réalisée en juin et juillet 2006. Ainsi les faiblesses du projet ont pu être identifiées et les nouveaux axes de travail pour 2007 redéfinis. Selon la réorientation stratégique, initiée en 2006, les volets pr éventifs de l’action seront renforcés tandis que les volets curatifs (accueil en centre, etc.) seront progressivement abandonnés pour être transférés à d’autres acteurs opérationnels ; le souhait étant de capitaliser les atouts spécifiques Croix-Rouge dans le travail de mobilisation communautaire grâce à son réseau de volontaires (comités locaux et provinciaux ) et d’élargir l’action en faveur des enfants vulnérables en situation à risque.

Il faudra également définir et planifier les modalités concrètes de transfert du projet au partenaire Croix-Rouge à travers le renforcement des capacités de gestion, de ressources humaines et d’infrastructures des acteurs en place.

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Asie

>Indonésie IDH : 0, 711 ; 108e pays sur 177 ( PNUD 2004)

Notre présence Tant sur le plan humain que matériel, l’Indonésie est le pays le plus sévèrement affecté par le tsunami de décembre 2004. Le bilan de cette catastrophe est lourd : plus de 160. 000 morts et des dizaines de milliers de disparus. La pr ovince d’Aceh, sur la côte Nord-Ouest de l’île de Sumatra, est la plus sévèrement touchée. Suite à l’appel de fonds lancé par la Croix-Rouge, la population belge ainsi que les entreprises et les bailleurs de fonds institutionnels se mobilisent rapidement. Grâce à cet élan de générosité sans précédent, CRB peut intervenir dans l’extrême urgence et répondre aux besoins primaires et vitaux des victimes. Dès le 12 janvier 2005, la CRB distribue des sets sanitaires et de cuisine à 10.000 familles de la province d’Aceh. Avant le tsunami, les organisations humanitaires internationales n’avaient pas l’autorisation de travailler dans cette province, en proie à une guérilla séparatiste réprimée par l’armée. L’état d’urgence n’a été levé que le 12 mai 2005. Au-delà de l’urgence des premières semaines, la CRB a souhaité s’engager à plus long terme auprès des victimes de cette province. Depuis juillet 2005, un projet de réhabilitation dans le secteur de la pêche a été mis en place. Ce projet est mené en partenariat avec la Croix-Rouge luxembou rgeoise et en étroite collaboration avec la Croix-Rouge indonésienne (PMI), ainsi que la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Bénéficiaires directs > 289 pêcheurs et leurs famille

Bénéficiares indirects > 3.000 personnes

Personnel international >3

Personnel national >6

Partenaires financiers > Fédération internationale de la Croix-Rouge et du CroissantRouge > Croix-Rouge luxembou rgeoise > fonds propres CRB

Dépensé en 2006 457 973 €

Nos activités Réhabilitation du secteur de la pêche Région de Banda Aceh

Dans la région de Banda Aceh, la CRB soutient un projet de renforcement d’une coopérative locale de pêcheurs et de construction de 17 bateaux traditionnels. Ce projet vise non seulement à relancer l’économie locale mais surtout à accroître la participation et la responsabilité des pêcheurs pour qu’ils puissent mener leurs activités de façon pérenne. Le secteur de la pêche est en effet la principale source d’emplois et de revenus des habitants de la province d’Aceh. > Par le biais de l’organisme BDS (Business Development Service), la Croix-Rouge de Belgique a dispensé de nombreuses formations techniques ainsi que des formations à la gestion financière et administrative de la coopérative.

Nos programmes en Asie – Indonésie ---

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Renforcement de la coopérative de pêcheurs Kampala Avant le tsunami, les pêcheurs étaient généralement tributaires des propriétaires de bateaux privés, à qui ils reversaient une partie de leurs revenus. Suite à la catastrophe, la CRB a proposé son assistance à la coopérative de pêcheurs Kampala pour la mise en place d’outils de gestion et la reconstruction de 17 bateaux traditionnels. Le système de coopérative a été retenu car il permet une répartition des bénéfices plus équitable que le système traditionnel. Par l’intermédiaire de cette coopérative, les membres d’équipage des 17 bateaux bénéficient également d’une aide financière supplémentaire pour les situations exceptionnelles (intempéries, blessures, maladie). La viabilité de cette coopérative réside dans l’implication active de tous ses membres. C’est pourquoi les 289 pêcheurs sont invités à participer à l’ensemble des décisions relatives à la vente des pr oduits de la pêche ainsi qu’à l’utilisation et la maintenance des bateaux.

Construction de 17 bateaux traditionnels « Labi Labi » et restauration d’un chantier naval Le tsunami a détruit ou fortement endommagé la majorité des grands bateaux de la région. La CRB et ses partenaires se sont engagés auprès des pêcheurs de la région et de la coopérative Kampala pour la reconstruction de 17 bateaux traditionnels « LabiLabi ». Ces bateaux sont conçus pour la pêche en haute mer avec à son bord un équipage de 17 membres. Sur les 17 bateaux, 5 sont Sous la supervision technique de la CRB, les bateaux sont opérationnels depuis le mois construits par des artisans locaux (maîtres et apprentis d’octobre 2006 et les 12 autres charpentiers) dans un chantier naval situé à Lampulo, en périphérie seront terminés dans le courant du de Banda Aceh. second semestre 2007. Les filets sont assemblés par les équipages de pêcheurs, sous contrôle du pawang (capitaine). Pour gérer l’épineuse question de propriété des bateaux et de répartition des gains, les 17 bateaux ne seront pas directement remis aux pêcheurs mais deviendront la propriété de la coopérative Kampala. Ces bateaux vont ainsi permettre à 289 pêcheurs de retrouver un empl oi et vont stimuler les activités liées à la vente, conservation et transformation du poisson, qui reprennent petit à petit leur cours. Le projet bénéficiera également à près de 3000 personnes dont les rev enus sont étroitement liés au secteur de la pêche.

Nos perspectives Partenaires locaux et internationaux > Croix -Rouge indonésienne > Croix-Rouge luxembourgeoise > Coopérative de pêcheurs Kampala > Pamglima laot > Business Development Service (BDS) > Agence gouvernementale de reconstruction et de réhabilitation (BRR) > Département de la pêche > Ministère de la pêche et des affaires océaniques Indonésien

Projet en cours Les 17 bateaux seront définitivement remis à la coopérative en août 2007. Afin d’assurer la pérennité de la coopérative Kampala, la CRB continuera à lui fournir, tout au long de l’année 2007, une assistance technique : révision des statuts et de l’organisation interne, formations pour la gestion administrative et financière, définition d’un business plan...

Nouveau Projet Un projet de renforcement des capacités de la Croix-Rouge indon ésienne en prévention et gestion des catastrophes est en cours de définition . Ce projet prévu sur une durée de 3 ans travaillera au sein de deux districts de la Province d’Aceh : Aceh Selatan et Aceh Tengah.

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> Liban IDH : 0, 774 78e pays sur 177 (PNUD 2004)

Ouverture d’un programme de soutien aux secteurs de la santé et de l’éducation En juillet et août 2006, la population libanaise a subi les hostilités les plus importantes depuis la guerre civile de 1975-1991 qui avait ravagé le pays. Ces hostilités ont été déclenchées suite à la capture de 2 soldats israéliens par le Hezbollah, ce qui a provoqué une large offensive militaire de l’armée israélienne. Plus de 1.000 personnes libanaises, principalement des civils, ont été tués, des milliers ont été blessés, et des centaines de milliers déplacés durant le temps des hostilités. Des structures civiles libanaises, y compris des écoles et des structures de santé, ont été détruites ou endommagées durant le conflit. Suite à ce conflit, une mission d’évaluation des besoins a été organisée en novembre 2006 conjointement par la CRB et la Croix-Rouge luxembou rgeoise, et en étroite collaboration avec la délégation du CICR au Liban ainsi que la Croix-Rouge libanaise. Sur bases des besoins identifiés lors de la mission, un programme de soutien aux secteurs de la santé et de l’éducation au Sud-Liban a été préparé en vue d’un démarrage des opérations en début d’année 2007. Ce programme comprend 4 v olets : Partenaires financiers > DGCD > Croix-Rouge luxembourgeoise > Fonds propres CRB Dépensé en 2006 2601 € Partenaires internationaux et nationaux Croix-Rouge luxembourgeoise Croix-Rouge libanaise

1. médico-social : réhabilitation / reconstruction et équipement de dispensaires sous la responsabilité de la Croix-Rouge libanaise ; 2. secourisme : équipement et formation de centres de secours de la Croix-Rouge libanaise ; 3. psychosocial : prise en charge des volontaires exposés au risque de traumatisme vicariant et formation de volontaires à l’assistance psychosociale ; 4. éducation : équipement d’établissements scolaires du Sud Liban suite à leur destruction lors des récents combats et/ou soutien médical dans ces écoles.

Les bénéficiaires du programme sont la population du Sud-Liban qui bénéficiera de structures médicosociales et scolaires réhabilitées, ainsi que des services d’intervention d’urgences d’une Croix-Rouge locale mieux encadrée, équipée, et formée.

Nos programmes en Asie – Liban ---

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> Pakistan IDH : 0, 539 134e pays sur 177 (PNUD 2004)

Notre présence Le 8 octobre 2005, le nord du Pakistan est touché par un violent séisme d’une magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter. Les régions montagneuses de la province du Nord-Ouest et la province du Jammu-Kashmir sont particulièrement affectées. On recense alors environ 80.000 morts - en majorité des femmes et des enfants et près de 3,3 millions de sans abri. Dès le lendemain du séisme, grâce au soutien des institutions et de la population belge, la CRB fournit rapidement une aide d'urgence à plus de 3.000 familles (envoi de milliers de couvertures, tentes, bâches et ustensiles de cuisine). Deux missions exploratoires, menées en décembre 2005 et en mars 2006, permettent à la CRB d'évalu er et d'identifier les besoins de la population affectée. La plupart des maisons ont été totalement ou partiellement détruites et une grande partie de la population sinistrée se voit contrainte à vivre sous tente en attendant de pouvoir être relogée. Sou s la supervision de l’agence nationale de reconstruction ERRA (Earthquake Reconstruction and Rehabilitation Authority ) et de UNHABITAT, un programme de réhabilitation et d’appui à la reconstruction antisismique de maisons individuelles débute en avril 2006, dans les communes de Battamori et Thakot, district de Battagram, province du Nord-Ouest.

Nos activités

Bénéficiaires du projet

Réhabilitation, appui à la reconstruction et soutien psychosocial Communes de Battamori et Thakot, district de Battagram, province du Nord-Ouest.

> les habitants du district de Battagram (50.000), dont des personnes vivant actuellement dans des camps, chez des parents proches/voisins ou sous des tentes, à proximité de leurs anciennes habitations

Personnel international

> Volet reconstruction

> 3 (fin 2006)

Dans

l'attente des autorisations du gouvernement pour commencer les reconstructions, des visites aux populations de la région ont été initiées. Ces visites ont donné l'occasion de distribuer du matériel (tentes, kits d'hygiène, draps) à plus de 10 550 familles. En parallèle, le personnel recruté par la CRB, et le personnel du Croissant-Rouge pakistanais (PRCS) ont pu assister à des formations à la reconstruction antisismique, dispensées par NSETN (National Society Earthquake Technology Nepal).

Personnel national > 46 (fin 2006)

Partenaires financiers > DGCD > Croix-Rouge luxembourgeoise > fonds propres CRB

Dépensé en 2006 259 687 €

> Fin juin 2006, 7 équipes mobiles chacune constituée de maçons, charpentiers et travailleurs sociaux étaient prêtes à dispenser à leur tour des formations aupr ès des artisans et des habitants de la région. Lors de ces formations, les habitants ont appris à reconstruire leurs maisons de façon traditionnelle, tout en adoptant des techniques de reconstruction antisismique en accord avec les standards imposés par ERRA. Ces techniques ont l’avantage d’être simples et peu onéreuses (matériaux locaux et de récupération).

38 --- Nos programmes en Asie – Pakistan


Des « comités de reconstruction » (VCR) ont également été créés. Ils sont constitués de membres influents et appréciés de la communauté. Ceux-ci sont responsables du processus de reconstruction au sein de leur village, ils soutiennent les équipes mobiles dans leur travail et prennent également en charge certains aspects logistiques relatifs à l'approvisionnement des matériaux et à la répartition des outils. > De fin juin à fin décembre 2006, 964 membres des 125 comités de reconstruction, 434 maçons et 2641 habitants ont pu être formés et sont prêts à reconstruire. La CRB a fourni à chaque comité des kits comprenant des outils de reconstruction et des brouettes. De plus, des machines telles que des scies et des bétonneuses ont pu être mises à

disposition de chaque communauté pour que le travail puisse avancer plus rapidement. > La CRB s’est également engagée à assister le Croissant-Rouge pakistanais dans ses activités, et à renforcer certaines de ses infrastructures dans le district de Battagram. Dans cette optique, des formations adéquates en gestion de catastrophes ont été organisées à l’intention des volontaires du Croissant -Rouge pakistanais.

En 2006, la CRB a également apporté son soutien aux habitants de Kuz-Bazar, un village très affecté par le désastre, en organisant le déblaiement des zones difficiles d’accès.

> Programme psychosocial En parallèle au programme de reconstruction, un programme de soutien psychosocial a également débuté en juin 2006. Il s'articule autour de plusieurs axes : soutien à la reconstruction, éducation et hygiène, premiers secours. Les travailleurs psychosociaux sont à l’écoute des besoins des familles. Ils incitent les victimes et leurs proches à exprimer les souffrances et le mal-être engendrés par la catastrophe pour mieux gérer leurs traumatismes. Un travail de prévention et d’information est actuellement mené pour sensibiliser les membres de la communauté (notamment les femmes et les enfants) aux risques encourus lors de catastrophes naturelles. Des activités ludiques et éducatives sont organisées pour les enfants. Un programme lié à l’hygiène est également en cours et permet aux femmes de se retrouver quotidiennement. > Depuis avril 2006, 11 membres du personnel ont été formés et travaillent actuellement sur les activités psychosociales.

Partenaires locaux et intern ationaux > Croissant-Rouge pakistanais PRCS (Pakistan Red Crescent Society) > Croix-Rouge luxembourgeoise > Fédération internationale de la CroixRouge et du Croissant-Rouge > ERRA (Earthquake Reconstruction and Rehabilitation Authority) > Ambassade de Belgique > Polak architect office (Karachi) > NSETN (National Society Earthquake Technology Nepal) > Croix-Rouge française > Arif Hasan (architecte pakistanais)

Nos perspectives Le projet de reconstruction a été retardé en raison des changements imposés en milieu d’année par les autorités pakistanaises ainsi que par les conditions climatiques et géographiques de la région (difficultés à acheminer les matériaux en montagne, rareté de l’eau en été). Cependant des maisons-témoins sont en cours de construction, et une dizaine d’entre elles devraient être complétées durant le premier semestre 2007. Elles seront utilisées pour les séances d’information et de formation, puis remises aux personnes les plus vulnérables. Les travaux de renforcement continueront à Kuz Bazar avec la construction de murs de soutènement. Une étude et une planification des sols par un cabinet d’architectes devraient permettre à 68 familles de reconstruire leur maison. De plus, la CRB participera à la construction de routes dans la région de Thakot.

Il est également prévu la construction d’un dispensaire médical en collabor ation avec la Croix-Rouge française. Enfin, un autre objectif de l’année 2007 sera de renforcer les capacités du personnel du PRCS par le biais de nouvelles formations.

Nos programmes en Asie – Pakistan ---

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> Sri Lanka IDH : 0,755 93 e pays sur 177 (PNUD 2004)

Notre présence Le 26 décembre 2004, un tsunami d’une violence exceptionnelle ravage les côtes de l’Océan indien, provoquant plus de 220.000 morts et le déplacement de plus d’un million de personnes. Sur les côtes du Sri Lanka - l’un des pays les plus touchés - on dénombre près de 36.000 personnes mortes ou portées disparues. Plus de 500.000 sinistrés sont contraints de quitter leurs foyers, partiellement ou totalement détruits, et se retrouvent sans abri. Bien que jusqu’alors absente du Sri Lanka, la CRB a su répondre efficacement face à l’ampleur de la catastrophe et a notamment envoyé 100 tonnes de médicaments le 25 janvier 2005. Au-delà de l’urgence des premières semaines, la CRB s’est engagée dans le district de Kalutara à fournir un soutien psychosocial aux familles ainsi qu’à participer à la reconstruction de leur maison. En collaboration avec la Croix-Rouge luxembourgeoise, une mission d’identification des besoins est réalisée par la CRB en janvier 2005 afin de mettre en place un programme de soutien aux activités de la Croix-Rouge sri lankaise (SLRCS) pour les 5 années à venir. La CRB est aujourd’hui présente dans le district de Kalutara (40 km au sud de Colombo) dans différents projets de réhabilitation, de construction et de soutien psychosocial afin de permettre aux populations touchées par la catastrophe de retrouver un cadre de vie acceptable. Cette action est menée en étroite collaboration avec les partenaires locaux ainsi que la CroixRouge luxembourgeoise, la Fédération et le CICR.

Bénéficiaires directs > plus de 2750 familles

Personnel international >4

Personnel national > 39 > environ 200 volontaires

Dépensé en 2006 1 715 698 €

Nos activités Réhabilitation, construction et soutien psychosocial District de Kalutara

Dans le district de Kalutara, la CRB, en étroite collaboration avec la Croix-Rouge luxembourgeoise et la Croix-Rouge sri lankaise, s’est engagée auprès des victimes du tsunami en les assistant dans le nettoyage des zones saccagées. En parallèle à la réhabilitation et la reconstruction de 600 maisons, le consortium belgo-luxembourgeois a également souhaité apporter un soutien psychosocial aux victimes de la division de Beruwala.

Partenaires financiers > Croix-Rouge luxembourgeoise > fonds propres CRB > DGCD > Rode Kruis Vlanderen > Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant- Rouge > Région Wallonne > Communauté Germanophone > Section Locale Vielsam > Section Locale Ecaussines > Section Locale Waterloo > Commune de Messancy > Commune de Stoumont > Section locale de Tournai > Dons Grand Public

> Nettoyage des zones saccagées par le tsunami

Nord de la division de Beruwala, district de Kalutara

L’activité de nettoyage a démarré avec pour objectif premier de nettoyer les maisons individuelles des débris et de redonner aux familles un nouvel espoir en permettant aux secours d’arriver jusqu’à elles. Maison après maison, chemin après chemin… trois équipes de 20 personnes (volontaires locaux de la SLRCS et bénéficiaires) se sont relayées. Sous la supervision de membres de la SLRCS et d’un délégué CRB, elles ont consacré de nombreuses jou rnées à ce fastidieux travail.

40 --- Nos programmes en Asie – Sri lanka


Des équipements simples ont été mis à leur disposition (gants, bottes, masques et outils) et dès le mois de ju illet 2005, une entreprise locale a été employée pour permettre l’enlèvement des gros débris à l’aide d’excavateurs et camions. L’équipe psychosociale a complété ce travail en offrant, entre autres, aux familles un espace de parole et de rencontre sur les conséquences de cette catastrophe. > En février 2006 s’est achevé le nettoyage de l’environnement immédiat de plus de 1000 maisons et de 3km de littoral.

> Reconstruction de maisons uni-familiales District de Kalutara

Dans le district de Kalutara, les autorités locales se sont adressées à la CRB pour la reconstruction de 600 maisons. Suite à une sélection avec les autorités locales des bénéficiaires et des terrains, les constructions ont pu commencer, principalement selon le principe du « Cash For Housing », mais aussi via l’assistance d’autres acteurs humanitaires tels que SLRT - Solideal Loadstar Rehabilitation Thrust - et SLS - Sri Lanka Solidarity. > Au 31 décembre 2006, s’est achevée la construction de 213 maisons ainsi que d’un centre communautaire et d’une bibliothèque. 115 autres maisons et 3 centres communautaires sont également en cours de construction.

Le principe du « CASH FOR HOUSING*» : Construction gérée directement par la famille grâce à une aide financière et un encadrement technique et professionnel Soucieuse de voir les victimes de la catastrophe reprendre leur vie en main aussi rapidement que possible, la Croix-Rouge de Belgique a proposé aux familles de Kalutara un programme particulier de reconstruction de leur maison, en plusieurs étapes. Ce programme vise non seulement à la reconstruction de maisons individuelles mais également à r ecréer les liens sociaux qui animent les communautés : les familles travaillent en groupe et avancent ensemble, étape par étape. Chaque famille supervise elle-même la réédification de sa propre maison. Les bénéficiaires recrutent eux-mêmes les maçons et achètent le matériel nécessaire. Les superviseurs de chantier de la Croix-Rouge sont présents pour les conseiller et les assister quotidiennement sur le terrain. La rapidité de la mise en œuvre de cette méthode, son approche participative et son coût moins élevé, en ont fait un projet novateur, reconnus au Sri Lanka et dans l’ensemble du mouvement Croix-Rouge

Nos programmes en Asie – Sri Lanka ---

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> Soutien psychosocial aux victimes du tsunami Division de Beruwala et Panadura, district de Kalutara

A la suite d’évènements critiques tels que les catastrophes naturelles, les programmes de soutien psychosocial visent à réduire les séquelles morales et à soulager les souffrances émotionnelles des victimes directes et de leurs proches. L’intervention de personnes extérieures facilite le retour à la vie normale : elles aident les populations bénéficiaires à identifier leurs besoins et à trouver la manière de les satisfaire. Les visites aux familles ainsi que la mise en place d’activités communautaires, variées et très adaptées, permettent d’identifier ces besoins et de soutenir les mécanismes individuels (psychologiques) et collectifs (sociaux) de rétablissement. > Dans le cadre de ce programme, 17 travailleurs psychosociaux sri lankais, formés par la CRB, ont effectué plus de 7 500 visites familiales auprès de 2 750 familles affectées psychologiquement ou moralement par le tsunami. Outre les visites, le programme psychosocial comprend également la création d’initiatives collectives et la réactivation de liens de collaboration entre les villageois. Ces initiatives locales se développent de manière autonome. Les projets sont proposés par les villageois, les travailleurs psychosociaux sont là en soutien dans leur démarche. > Pour ce faire, 40 groupes en charge d’activités utiles à la. communauté ont été accompagnés par les travailleurs psychosociaux (comité de bibliothèques locales, société pour personnes âgées, etc > Un réseau de près de 200 volontaires (community facilitators) de la Croix-Rouge sri lankaise s’est progressivement développé et collabore étroitement avec les travailleurs psych osociaux.

Partenaires locaux et internationaux > Sri Lanka Red Cross Society - CroixRouge Sri lankaise > Croix-Rouge luxembourgeoise > Sri Lanka Solidarity > Solideal Loadstar Rehabilitation Thrust > Secteur privé : cabinets d’architectes et entrepreneurs sri lankais > Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

> L’organisation de près de 527 activités communautaires a permis de resserrer les liens entre les membres des villages et stimuler les dynamiques collectives. Ces activités favorisent, en effet, le partage et les rencontres (séances d’informations et d’écoute sur divers sujets, activités sociales, culturelles et sportives). Elles sont récréatives et ludiques pour les enfants (lectures, théatre, jeux, etc). > Une aide matérielle a également été octroyée à plus de 600 familles démunies, dans les pr emiers moments suivant la catastrophe.

Nos perspectives

> Reconstruction : reconstruire 600 maisons ainsi que l’environnement nécessaire au développement des communautés. La construction des maisons s’achèvera vers juin 2008.

> Soutien psychosocial :

les travailleurs psychosociaux seront toujours présents pour assister les divers groupes dans l’organisation et le développement de leurs activités communautaires. A terme les travailleurs sociaux pourront se retirer et laisser les volontaires et les villageois s’organiser de façon indépendante et autonome.

> Nouveaux projets :

Une mission d’évaluation sera réalisée en avril 2007 afin d’identifier les besoins de la SLRCS en matière de prévention des catastrophes, de protection de l’enfance et de diffusion des valeurs humanitaires.

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O7. Unité d’intervention d’urgence Des interventions d’urgence rapides et adaptées Les unités d'intervention d'urgence (ERU : Emergency Response Unit) ont été créées dès 1994 pour a ccroître la rapidité et l'efficacité des interventions de la Fédération internationale des Sociétés de la CroixRouge et du Croissant-Rouge en cas de catastrophe. Constituées de 3 à 6 spécialistes volontaires, ces équipes autonomes s'engagent à pouvoir se mobiliser dans les 48 heures et être totalement opérationnelles sur le terrain dans un délai d'une semaine. Elles contribuent ainsi à alléger le fardeau qui pèse sur les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et sur les délégations de la Fédération en de telles circonstances. Les équipes d’expatriés sont renforcées, sur le terrain, par des spécialistes locaux. Les Sociétés nationales, qui mettent sur pied ces ERU, se chargent de dispenser des formations spécifiques aux professionnels qu’elles envoient sur le terrain. Les équipes sont également dotées d’équipements standard conditionnés, et prêts à l’emploi. Il existe différentes catégories d'ERU, chacune spécialisée dans un domaine particulier (soins de santé de base, logistique, approvisionnement en eau et assainissement à grande échelle, etc).

L’union fait la force ! Création d’une ERU BENELUX

Les Croix-Rouge hollandaise, luxembourgeoise et belge (Communautés francophone et néerlandophone) ont décidé d’unir leurs efforts et leurs ressources pour créer une unité d’intervention d’urgence spécialisée dans l’assistance : l’ERU Relief BeNeLux. En février et en mai 2007, deux formations permettront la constitution d’un pool d’une quarantaine de volontaires. Ils seront susceptibles d’être envoyés n’importe où dans le monde dans un délai de 48 à 72 heures suivant une catastrophe humanitaire.

L’ERU Relief BENELUX devrait être opérationnelle dès le mois de juillet 2007

L’évaluation des besoins humanitaires et l’organisation de distributions de biens aux populations affectées constitueront leurs principales missions.

Unité d’intervention d’urgence ---

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O8. L’année 2006 en chiffres… Nos activités par pays

Fonctionnement 10% Belgique 5%

Comme on le lira par ailleurs, nos a ctivités internationales se sont concentrées en 2006 sur deux continents : l’Afrique et l’Asie.

Afrique 44%

A cela, se sont ajoutés les projets de sensibilisation en Belgique, centrés sur la diffusion du Droit International Humanitaire.

Asie 41%

Afrique En Afrique, c’est sans aucun doute en

République Démocratique du Congo que se concentrent nos efforts, comme c’est d’ailleurs le cas depuis de nombreuses années. Réhabilitation d’un hôpital pédiatrique, protection de l’enfance, diffusion du Droit International Humanitaire et des Normes humanitaires : l’engagement de la CroixRouge de Belgique auprès de son partenaire congolais s’inscrit dans une action de long terme.

Pays d’Afrique Bénin Dont Envoi de personnes Dont Projet « Protection de l’Enfance » Burkina Faso

243 059 € 14 227 € 228 812 € 433 519 €

Dont Aide d’urgence

256 252 €

Dont Projet « Protection de l’Enfance »

177 267 €

Burundi

68 370 €

Cameroun Par ailleurs, l’année 2006 aura vu la clôture de trois importants projets sur le continent africain : la réhabilitation des infrastructures collectives de la région d’Al Hoceima, au Maroc, l’aide alimentaire d’urgence au Burkina Faso suite à la crise de 2005 et le projet de réinsertion des enfants de la rue de Yaoundé, au Cameroun.

Dépenses totales

Maroc RDC (voir détails) Rwanda

Total Afrique

11 852 € 476 066 € 1 287 062 € 179 842 €

2 699 771 €

En République Démocratique du Congo, au

Burkina Faso, au Bénin, au Rwanda et, depuis peu, au Burundi, nos projets d’appui à l’enfance vulnérable, bien connus de nos nombreux parrains, poursuivent bien entendu leur cours…

Détails RDC Dont Projet « Enfant des Rues » Dont Projet « ESFGA » Dont Projet « Hôpital Pédiatrique « Dont DNH Dont DIH Dont Projet « Sensibilisation – Migration » Dont Frais de coordination Dont Appui autres projets CRRDC

44 --- L’année 2006 en chiffres

1 287 062 € 217 611 207 151 19

177 386 216 194 768 985 72 929 6 408

€ € € € € € € €


Asie

Pays d'Asie

C’est suite au tsunami survenu le 26 décembre 2004 que le

Département international a décidé de développer des projets sur le continent asiatique. Orientés dans un premier temps sur l’aide humanitaire d’urgence, ces programmes ont assez rapidement év olué. Ils sont désormais développés sur le moyen et long terme, afin de répondre de façon durable aux besoins des populations sinistrées. Au Sri Lanka, les efforts se concentrent sur la reconstruction de maisons et l’appui psychosocial ; en Indonésie, sur la construction de bateaux et l’appui à une coopérative de pêcheurs.

Sri Lanka Indonésie Liban Pakistan

Total Asie

Dépenses totales 1 715 698 € 457 973 € 2 601 € 259 687 € 2 4 3 5 9 5 9€

Quelques mois plus tard, un terrible tremblement de terre affectait le Pakistan. Une nouvelle fois, la CRB, grâce à l’appui de la population et du gouvernement belges, ainsi que de la Croix-Rouge luxembourgeoise, décida d’appuyer les sinistrés dans la reconstruction de leur région. 2006 aura aussi été marqué par la mise sur pied d’un partenariat avec la Croix-Rouge libanaise pour appuyer le redémarrage des secteurs de la santé et de l’éducation suite à la guerre survenue en milieu d’année. Les projets démarreront dans le courant de l’année 2007.

Belgique En Belgique, cette année encore, les efforts se sont

Belgique

concentrés sur la diffusion et la mise en œuvre du Droit International Humanitaire et des Normes humanitaires.

Dépenses totales

DIH-DNH

183 589 €

Fonctionnement Frais divers* (dont projets clôturés)

719 815 €

Total Belgique

77 745 €

981 149 €

Les frais de fonctionnements comprennent les frais de gestion des projets depuis la Belgique par la direction ainsi que par nos trois services : le service administration et finances, le service actions internationales et le service de droit international humanitaire. *NB : Les dons reçus pour le Soudan, hélas trop peu nombreux pour démarrer des projets dans ce pays sinistré, on été transmis aux organes internationaux de la Croix-Rouge, afin que ceux-ci puissent les utiliser au mieux pour répondre à la crise du Darfour.

Nos métiers La réhabilitation post-urgence implique de

gros investissements financiers, ce qui explique que, une fois encore, cette activité représente la moitié des dépenses réalisées au profit de nos bénéficiaires.

Fonctionnement 10% Autres 12%

Urgence 5%

Réhab 50%

Enfance vulnérable 23%

L’année 2006 en chiffres ---

45


Activités

Dépenses totales

Réhabilitation

2 967 275 €

Enfance vulnérable

1 426 238 €

Dont « Enfants des rues - Protection de l’Enfance »

814 852 €

Dont « ESFGA »

611 386 €

Aide d’urgence

323 602 €

Autres activités

679 949 € 137 056 €

Dont Projets psychosociaux

985 €

Dont Projet « Sensibilisation- Migration » Dont DIH-DNH à l’étranger

170 962 €

Dont Envoi de personnes

1 87 3 5 7 €

Dont DIH-DNH en Belgique

183 589 € 719 815 €

Fonctionnement

Total général

6 116 879 €

Nos partenaires financiers En 2006, pour la première fois depuis de nombreuses années, la majorité de nos projets ont été financés par des fonds privés : dons du grand public (suite au tsunami survenu en 2004, ainsi que dans le cadre du parrainage de nos projets au profit de l’enfance vulnérable), d’une part ; partenariat avec la Croix-Rouge luxembourgeoise et la Rode Kruis Vlaanderen (RKV), d’autre part. Ces partenariats sont d’une importance stratégique pour notre département, qui y voit la possibilité de renforcer les liens entre les différentes instances du Mouvement CroixRouge, au service de la population. L’appui de la Croix-Rouge luxembourgeoise nous a permis de développer, en 2005-2006, des projets en Indonésie, au Sri Lanka, au Pakistan, au Burkina Faso et, depuis peu, au Liban. Quant à la Croix-Rouge de Belgique – Communauté flamande (RKV), elle a principalement appuyé la reconstruction de maisons au Sri Lanka.

DGCD-Prévention 10%

Divers 3%

Grand public 15%

DGCD-Urgence 12% CR lux 24% DGCDCofinancement 18% CR flamande 18%

Une fois de plus, la Direction Générale de la Coopération au Développement du Gouvernement belge

était cette année notre principal bailleur public, à travers le financement de programmes d’Urgence/Réhabilitation, de Prévention des conflits et de développement. Si l’appui du gouvernement belge restera fondamental pour le développement de nos activités, des efforts ont toutefois été entrepris depuis le milieu de l’année 2006 pour diversifier les financeurs et ce, afin de permettre à la CRB de répondre plus et mieux aux besoins des populations vulnérables et aux appels de ses partenaires.

46 --- L’année 2006 en chiffres


09. Nous contacter Direction du Département international Pierre Hublet pierre.hublet@redcross-fr.be Secrétariat Alexandrine Aguidissou alexandrine.aguidissou@redcross-fr.be Service Actions internationales Simonetta Risaio simonetta.risaio@redcross-fr.be > Chargé de programmes Asie et Moyen-Orient Olivier Standaert olivier.standaert@redcross-fr.be > Chargé de programmes République Démocratique du Congo Sébastien Voyneau sebastien.voyneau@redcross-fr.be > Chargée de programmes Afrique Catherine Ransquin catherine.ransquin@redcross-fr.be > Chargé de programmes Actions d’urgence Philippe Gruson philippe.gruson@redcross-fr.be Service Droit international humanitaire Marcel Mathelot marcel.mathelot@redcross-fr.be > Cellule expertise DIH Frédéric Casier frederic.casier@redcross-fr.be > Cellule pédagogique (DNH) Vincent Vandendriessche vincent.vandendriessche@redcross-fr.be Service Administrations et finances Nicolas Van Nuffel nicolas.van.nuffel@redcross-fr.be Coordonnées en date du mois de juin 2007, susceptibles de changer.

Vous souhaitez soutenir nos projets? Visitez notre site web : www.croix-rouge.be et effectuez un don en ligne.

Nous contacter ---

47


Humanité Née du souci de porter secours sans discrimination aux blessés des champs de bataille, la Croix-Rouge s'efforce de prévenir et d'alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes. Elle tend à protéger la vie et la santé ainsi qu'à faire respecter la personne humaine. Elle favorise la compréhension mutuelle, l'amitié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples. Impartialité Le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ne fait aucune discrimination basée sur la nationalité, la race, la religion, la condition sociale ou l'appartenance politique. Il s'applique seulement à secourir les individus à la mesure de leur souffrance et à subvenir par priorité aux besoins les plus urgents. Neutralité Afin de garder la confiance de tous, le Mouvement s'abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d'ordre politique, racial, religieux et idéologique. Indépendance Le Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publics dans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leur pays respectif, les sociétés nationales doivent pourtant conserver une autonomie qui leur permet d'agir toujours selon les principes du Mouvement. Volontariat Il est un mouvement de secours volontaire et désintéressé. Unité Il ne peut y avoir qu'une seule Société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier. Universalité Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droits égaux et le devoir de s'entraider, est universel.

Croix-Rouge de Belgique – Communauté francophone – Activités Internationales ASBL Siège 96 rue de Stalle 1080 Uccle Bruxelles Tél.: 00 32 (0)2 371 34 13 Fax: 00 32 (0)2 346 12 48 Email : info-international@redcross-fr.be http://www.croix-rouge.be

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Editeur Responsable : Danièle Sondag-Thull, Rue de Stalle - 96, B-1180 Bruxelles Coordination publication : Bérangère Furbacco Avec l’aimable collaboration d’Anne-Marie Huygens

Les 7 Principes fondamentaux


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