RedVisitor Issue 3 - French Version

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REDVISITOR

AUTOMNE/ HIVER 2015 & 2016

NUMERO 03

LE MEILLEUR DE Paris 2015 | 1 |

monica bellucci JACQUES GARCIA INES DE LA FRESSANGE MELVIL POUPAUD MARCEL HARTMANN


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Contributeurs rédacteur en chef & DIRECTEUR ARTISTIQUE Kimberley McLoughlin kimberley@redvisitor.com

GROUP PUBLISHER Enrique Nalda enrique@redvisitor.com

EDITORIAL, PUBLICITÉ & MARKETING Kimberley McLoughlin, Enrique Nalda, Elodie Declerck​, Philippe Legrain, Lucie Tavernier, Anne-Marie Cattelain-Le Dû, Romain Charbon​, ​F lorence De Riedmatten, Pierre Junco, Piers Manning REMERCIEMENTS Hervé Rouher, Fabrice Dariot, Karim Massoud, Bertrand Pulles, Jean Neltner, Mats Carduner, Mathieu Gabard, Morgann Lesné, David Salabi, Thierry Petit, David Dayan, Eric Dayan, Michael Dayan, Thierry Daniel, Romée de Goriainoff, Giorgio Boscolo, Paul Henri Mathieu, Joelle P.​, Eric Brun, Sylvain Caillot, Marie-Christine Yvonnou, Pili Batalla, Mathieu Rainaud COUVERTURE (EDITION LimiteE) Bruno Dayan | Photographe Monica Bellucci Abonnements & ventes au numéro Pour toute demande d’abonnement, merci de contacter: subscriptions@redvisitor.com Toute reproduction intégrale ou partielle de cette publication y compris les logos, titres et éléments graphiques sont strictement interdits sans autorisation préalable de l’éditeur. Copyright 2015 - RedVisitor ISSN & CPPAP: encours REDVISITOR MAGAZINE est publié 4 fois par an par: SAS RedVisitor (55.956,00€) 509 457 362 R.C.S. Paris Président: Kimberley McLoughlin Dir Publication: Enrique Nalda 10 Place Vendôme, 75001 Paris France T +33(0)1 53 45 54 22| F: +33(0) 1 53 01 33 85 | E: contact@redvisitor.com redvisitor.com | facebook.com/redvisitor| twitter.com/redvisitor RedVisitor Magazine est imprimé en France par Gibert Clarey Imprimeurs 55, rue Charles Coulomb 37170 Chambray-lès-Tours Photogravure: Point 11 Distribution: IPS Distribution internationale: Export Press

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alzac disait, « Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n'en connaîtrez jamais la profondeur ». La Ville Lumière, épicentre de l'art de vivre à la française, nous inspire quotidiennement grâce à sa richesse historique, culturelle et architecturale. Depuis des siècles, Paris est un pôle d'attractivité universel pour les talents issus des univers des arts, de la mode ou de l'hospitalité. Aujourd'hui souffle un vent d'optimisme et de créativité, à l'image des ces jeunes artistes et entrepreneurs ambitieux qui repositionnent la capitale française au coeur de la scène internationale. Jamais autant de projets artistiques, d'hôtels, de restaurants, de start-ups n'ont vu le jour! Notre troisième parution célèbre "The best of the best" qu'offre Paris en cette année 2015, mettant en avant les personnes les plus captivantes que nous avons rencontrées ces derniers mois, une sélection des adresses et lieux incontournables à visiter – qu'ils soient institutions ou récemment ouverts, les tendances qui façonnent le Paris d'aujourd'hui et de demain. Que vous soyez parisien, inconditionnel de Paris ou visiteur pour la première fois, ce magazine est pour vous ! Nous vous invitons à revisiter ou découvrir ces lieux uniques qui font de Paris la ville la plus visitée au monde et espérons que vous prendrez autant de plaisir à lire RedVisitor Paris Limited Edition, que nous avons eu à le concevoir. Enrique Nalda & Kimberley McLoughlin


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People.


INTERVIEWS NIGHTLIFE: Benjamin Patou CINEMA: Melvil Poupaud MODE: Alexandra Golovanoff SPORT: Mamadou Sakho HOTELLERIE: Michel Jauslin ENTREPRENEURS: La Next Gen PHOTOGRAPHIE: Marcel Hartmann DESIGN: Jacques Garcia

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L e pr i n c e d e l ’ é v é n e m e n t i e l à P a r i s

Benjamin

Patou

Après le Bus Palladium, Raspoutine et l’Arc, Benjamin Patou ouvre fin octobre le Manko, restaurant et cabaret déjanté. Rencontre avec un autodidacte au parcours éclatant devenu le prince de l’événementiel à Paris. Dans les années 90 déjà, Benjamin Patou ambiance ses premières soirées de collégien derrière des platines. La suite est l'histoire d'une vocation, et d'un self-made-man animé par une certaine vision de la nuit. « Je veux apporter de la nouveauté aux Parisiens », affirme-t-il. Juste après le bac, il se lance à corps perdu dans l'événementiel, en créant l'agence qui est toujours la sienne 18 ans plus tard, Moma Group. « Mon seul talent, c’est d’avoir été inconscient et acharné », avoue l’entrepreneur. Benjamin Patou a créé un petit empire de l'entertainment parisien auréolé de glamour. Le Raspoutine, revendu en 2014 c’était lui. Le Bus Palladium, c'est toujours lui. L'Arc, le Victoria 1836, l'Elysées Biarritz, les Opéras de Plein Air ? Idem. Tout a commencé par le Globo, en 2008, où il applique la recette qui fera sa réussite : relancer un établissement en perte de vitesse avec une identité forte. Il s'appuie sur le modèle innovant de Moma Group, qui met en synergie événementiel, traiteur de haut niveau et développement de spectacles. Banco. L'homme, façonné par ses années de galères, reste humble malgré le succès, n'hésite pas à citer ceux à qui il le doit. « Mon mentor, Jean-François Rial, président de Voyageurs du Monde, m'a beaucoup aidé, conseillé et soutenu. Et Claude Lelouch est mon père spirituel. J’admire son génie, sa vision du monde, son rapport aux autres. » Benjamin Patou a toujours bien su s'entourer. « J'ai eu la chance de travailler avec des gens pleins de talents, Francis Huster, Arielle Dombasle, Lenny Kravitz, Sarah Lavoine, Yannick Alléno... Je m'en suis beaucoup nourri », confie-t-il avant de filer visiter le chantier du Manko, qu'il ouvre avec le chef Gaston Acurio et Garou. Hyperactif, le jeune quadra pense déjà à un nouveau projet : une compagnie de bateaux sur la Seine. Et carbure décidément à l'instinct.

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l i d le v au p M ou P

Rencontre avec ce touche-à-tout du cinéma français qui a plus de 50 films à son actif, dont Vue sur Mer réalisé par Angelina Jolie qui sort en décembre prochain. PHOTOGRAPHIE • PHILIPPE LEVY


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IN T E R V IE W & w o rds |

romain charbon

C'est l’un des visages les plus emblématiques du cinéma d'auteur français. Révélé à 10 ans par Raúl Ruiz, Melvil Poupaud a depuis traversé les générations de cinéastes (Doillon, Rohmer, Ozon, Desplechin) jusqu'à devenir aujourd'hui l'acteur fétiche de la nouvelle vague de jeunes réalisateurs. Enchaînant les tournages, il jouera cet automne un prêtre homicide dans Fou d'amour ou un trafiquant aux prises avec la mafia bulgare dans Tête baissée. En décembre, on le retrouve en couple avec Mélanie Laurent dans le film très autobiographique réalisé par Angelina Jolie sur son couple avec Brad Pitt, Vue sur mer. Rencontre avec un acteur exigeant, parisien depuis toujours et éternel voyageur.

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Vous avez commencé enfant à être comédien sous la direction du réalisateur Raúl Ruiz sans que ce soit vraiment un choix. A quel moment vous êtes-vous dit que vous vouliez vraiment être acteur ou que vous l'étiez devenu ? MP : J'ai toujours eu un peu peur de m'avouer acteur quand j'étais petit. Parce que je me disais que ça allait s'arrêter, que j'allais grandir et que Ruiz n'allait plus m'engager car j'allais changer physiquement. Donc j'étais tout le temps sur la retenue, même si j'adorais les tournages et que je prenais beaucoup de plaisir car c'étaient des aventures incroyables. Quand j'ai fait La Fille de quinze ans de Doillon, ça a changé. Déjà car il avait une méthode de travail hyper différente de

Ruiz, avec beaucoup de prises, un travail sur le texte et un travail avec l'acteur justement. Alors que Ruiz, c'était plutôt la mise en scène, il ne dirigeait pas beaucoup. Avec Doillon, j'ai donné beaucoup d’émotions dont je ne pensais pas être capable. Je voyais qu'il était content de moi, j'avais 15 ans, ça m'a rassuré. Puis j'ai été nominé aux Césars pour ce film donc tout est devenu assez concret. Mais j'ai continué avec Ruiz après quand même. Comment s'est passée cette rencontre avec Ruiz ? MP : Ma mère était attachée de presse et ne s'occupait que de films d'auteurs. Elle avait travaillé avec lui sur son précédent film. Raúl dit qu'il m'avait vu à une conférence où ma mère m'avait emmené et que tout le monde s'était endormi, sauf moi qui l'écoutais. Il m'a ensuite demandé : “est-ce que tu veux partir sur un bateau faire un film de pirates ?”. Forcément j'ai dit oui. On a l'impression que depuis deux ans, vous n'arrêtez pas de tourner... MP : J'ai toujours eu des périodes où je travaillais beaucoup, suivies de longues pauses. Après le film de Xavier Dolan (Laurence Anyways), je n'ai pas travaillé pendant deux ans et tout à coup ça s'est enchaîné : un film en Chine avec Charles de Meaux,

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puis Fidélio de Lucie Borleteau. Et puis là, quatre d'affilée. Parce que ces films me plaisaient, qu'ils étaient dans mon créneau ; j'ai toujours fait des films d'auteur. Mais dorénavant avec une nouvelle génération de cinéastes : Nicolas Pariser, Justine Triet... Je suis dans le cinéma depuis longtemps mais je collabore maintenant avec des gens qui font leur premier film et ont mon âge, ça donne un second souffle dans mon travail. J'ai aussi pris de l'assurance dans mon jeu d'acteur. Comment est-ce arrivé ? MP : Beaucoup grâce à Xavier Dolan et Laurence Anyways. Mais tous les dix ans, j'ai eu la chance d'avoir des rôles marquants. A 10 ans c'était Ruiz, à 20 ans c'était Rohmer, à 30 ans François Ozon et aussi Desplechin, où j'avais un second rôle. Dans le film d'Ozon, Le Temps qui reste, je mourrais donc après le tournage, ça a été une renaissance. Et puis Dolan, à 40 ans, où je suis passé dans une autre dimension en incarnant une femme. Il était très exigeant, ça m'a beaucoup apporté. Vous avez aussi fait des escapades américaines. Vous avez tourné avec les Wachowski et récemment avec Angelina Jolie... MP : Pour les Wachowski, j'avais très peu de jours de tournage pour Speed Racer, mais le rôle était marrant. Et même si ça a été un flop, je trouve que c'est un grand film pour enfants. En plus je jouais ensuite Laurence Anyways et c'était drôle de voir Lana Wachowski en pleine transformation. Je me permets des choses aux Etats-Unis que je ne ferais pas ici : si on me proposait un film d'action, je le ferais. Ce qui est pénible, c'est qu' on te demande de te filmer toi-même. Ils appellent ça “put yourself on tape” : tu te donnes la réplique tout seul dans ta salle de bain, c'est ridicule. J'ai gardé les vidéos, j'en ferai peut-être quelque chose. Ça n'a marché qu'une fois, avec les Wachowski justement. Pour le film d'Angelina Jolie, c'est Mélanie Laurent qui m'a recommandé car elles sont copines, et Mélanie et moi sommes amis depuis longtemps aussi. Je n’avais même pas rencontré Angelina. Elle a fait confiance à Mélanie à qui elle avait demandé de choisir un acteur français qui jouerait son mari. Je n’ai pas passé d'essais. Elle a pris un risque. Même si elle avait vu Laurence Anyways qu'elle avait beaucoup aimé.

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et on a sorti un DVD. Ça correspondait à une période où j'ai rencontré tous ces artistes contemporains, Pierre Huyghe ou Philippe Parreno avec de qui je suis très proche maintenant. J'ai vu que le cinéma avait un destin aussi dans les galeries. Quelles sont vos galeries préférées à Paris ? MP : La meilleure galerie de Paris, c'est Air de Paris rue Louise Weiss et dirigée par Edouard Merino. Elle a accompagné la génération de Philippe Parreno, Carsten Höller. Pour moi c'est la galerie la plus étonnante. Vous êtes né à Paris, vous incarnez pour beaucoup le Parisien mais n’avez presque pas tourné de films à Paris. Comment l'expliquez-vous ? MP : D’abord, j'adore voyager. Et puis j'ai eu un complexe, très jeune, d'être perçu comme un Parisien par le milieu du cinéma, d'être ce qu' on définit comme « germanopratin », un enfant du quartier de Saint-Germain-des-Près. Et pour des raisons personnelles, je me suis dit qu'il fallait que je bouge de mon 5e arrondissement pour vivre d'autres aventures. Sauf que j'y ai pris goût et dès qu'on me propose de tourner à l'étranger, ça m'intéresse. Vous jouez également de la musique avec votre frère Yarol, dans un groupe qui s'appelle Black Minou... MP : On joue le 7 janvier au Bus Palladium. On a toujours fait de la musique ensemble. Quand nos emplois du temps nous le permettent, c'est-à-dire quand il n'est pas avec le groupe Fédération Française de Funk (FFF) ou avec Johnny Hallyday, on se réunit et on fait de la musique car c'est ce qu'on a toujours fait. J'ai commencé avec la batterie, puis la guitare. On est comme des mômes. Black Minou, c'est surtout un groupe de scène : on a joué pendant 3 ans tous les jeudis à Pigalle, dans un bar qui s'appelle le Lautrec.

Comment s’est passé le tournage avec Angélina Jolie et Brad Pitt? MP : Ils sont super sympas et arrivent à rester “simples” malgré tous les enfants qui chahutent autour et tous les gardes du corps. Ils ont dû tourner sur une petite île près de Malte, alors que le film est censé se dérouler dans le sud de la France. Des bodyguards guettaient les paparazzis qui étaient en tenue de plongée. Brad Pitt les guettait avec ses jumelles.

Quand avez-vous décidé de quitter la rive gauche de votre enfance pour vous installer rive droite ? MP : J'ai habité dans plein d'endroits : beaucoup rive gauche, au fin fond du 14e. Puis le 18e chez mon frère, où j'ai squatté pendant longtemps. Mais ça fait plus de 15 ans que je suis rive droite. J'aime mon quartier, près de la Place d'Anvers, même s'il change et qu'il devient de plus en plus clean. L'avenue Trudaine est géniale, il y a toujours une super belle lumière, hiver comme été, très changeante. J'adore Montmartre aussi. J'ai un copain qui y a tient un restaurant, La Bonne franquette, que j'adore. C'est très touristique, mais c'est ça que j'aime à Montmartre, il y a les touristes mais aussi une vie de quartier très forte.

Vous réalisez aussi des courts-métrages depuis votre adolescence. Où en êtes-vous de vos projets personnels ? MP : Je continue toujours dans mon coin. Je fais pas mal de dessin, de photos. J'essaie plein de choses, je mets ça dans un grand coffre et si on me le propose un jour, je l'ouvrirai. J'avais fait une exposition à la galerie Emmanuel Perrotin en 2003

Où aimez-vous sortir dans Paris ? MP : Je suis beaucoup sorti. Mais je le fais beaucoup moins. Ça dépend si j’ai une petite copine. A une époque je sortais tous les soirs, mais depuis que Ruiz est décédé, je me suis mis à lire. Comme si ça m'avait libéré de quelque chose, c'est surprenant !


LONDON

“En jouant avec Xavier Dolan je suis passé dans une autre dimension en incarnant une femme. J’ai pris de l’assurance dans mon jeu d’acteur.” MELVIL POUPAUD

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l a m o d e , t o u j o u rs l a m o d e !

Alexandra

Golovanoff

Journaliste et animatrice de TV, elle observe et côtoie depuis plus de 10 ans la mode et les plus grand créateurs actuels. Elle incarne également l’art de vivre de la rive gauche de Paris.

Quelles sont vos origines et quel est votre parcours ? AG : J’ai des parents formidables, un père russe français et une mère slavo bretonne. J’adore la Bretagne, c’est tellement beau. Nous y avons une maison où j’ai passé toute mon enfance, ma mère aussi avant moi. Je trouve ça très ressourçant. J’aime être une chose puis son exact opposé. J’aime à la fois la sophistication, la beauté, la mode, le maquillage... mais par dessus tout les vieux sabots et les pulls trop grands. Je suis à la fois très à l’aise, souriante et très timide. Mes parents étaient assez originaux par rapport à l’environnement dans lequel on vivait : j’ai grandi dans le 16e arrondissement. Eux étaient antiquaires, un peu bohèmes, très tolérants. Pendant les vacances, nous partions avec mes parents, les trois filles à l’arrière de la voiture, chansons russes à tue-tête et on allait à Munich, Vienne ou dans la campagne anglaise. Ils nous ont appris l’univers du beau : les objets ne doivent pas être simplement utiles mais doivent aussi être beaux, sinon ils n’ont pas lieu d’être. Ma mère, qui sait tout faire avec ses mains, coudre, tricoter, nous a habillées pendant des années. On allait au marché St Pierre choisir nos tissus puis elle nous confectionnait des vêtements. Et s’il restait des tissus, on fabriquait les mêmes pour les poupées. J’ai passé des journées avec ma mère à couper des patrons, la voir tricoter, compter les mailles avec elle… Tout cet univers de mode qui permet de comprendre comment, avec des tissus et un fil, on arrive à un vêtement avec des poches, des doublures... eh bien je l’ai appris avec ma mère.


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PHOTO CREDIT

| GARANCE DORE


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Vous avez touché à beaucoup de domaines avant de trouver votre voie dans les médias et la mode? AG : Oui, en effet, car j’étais très curieuse! J’ai été costumière de cinéma, j’ai travaillé dans la finance, l’art, l’artisanat africain, à la bourse de Paris à la criée. C’était très éclectique car j’étais toujours partante. J’aimais beaucoup rentrer dans un système et le comprendre intellectuellement. Je pars du principe que tout est intéressant. Mais à un moment, je me suis dit qu’il fallait que je trouve un vrai job. Et c’est là que m’est venue l’idée d’être journaliste. Cela me permettait de pouvoir jongler avec plusieurs sujets et je trouvais ça génial que les gens aient à répondre à mes questions. J’ai commencé dans une petite boîte de production qui réalisait des émissions économiques et financières pour Paris Première. Puis, j’ai eu ma propre émission, que j’adorais, « La Blonde et Moi ». Il s’agissait d’interviews économiques et politiques de grands patrons du CAC40, d’entrepreneurs, de start-ups. Depuis une dizaine d’années, j’anime l’émission “La mode, la mode, la mode” sur Paris Première qui présente l’actualité et les tendances, les créateurs, les défilés... Comment voyez-vous évoluer l’univers de la mode et quels sont les créateurs qui vous ont le plus marquée ? AG : Je suis reconnaissante d’être dans le milieu de la mode, ne serait-ce que pour avoir rencontré et connu Karl Lagerfeld. C’est quelqu’un d’incroyable, de tellement complet ! Sa mécanique intellectuelle est unique au monde, faite d’intelligence pure mais aussi d’opportunisme : il est capable de saisir une tendance exactement au bon moment, de la transformer et d’en faire une création. C’est une brute de travail. Il est très généreux, d’une fidélité unique à ses équipes. Et puis il a tellement bien évolué humainement : bienveillant et attentionné. Aujourd’hui, c’est la génération des quadragénaires comme Nicolas Ghesquière, Hedi Slimane, Stella McCartney qui tiennent la mode, et puis Karl, bien évidemment, qui est le seul de sa génération. Il y a aussi Marc Jacobs et Jean-Paul Gaultier, mais ils prennent des directions un peu différentes maintenant. De manière générale, ceux qui font la mode ce sont des gens singuliers, qui se sont battus, car c’est un univers terriblement dur, où il faut travailler jour et nuit. Ces gens ont un moteur intérieur, sont passionnés et ne conçoivent pas de faire autre chose. Quelles sont les prochains créateurs qui vont émerger, d’après vous ? AG : C’est une question difficile à laquelle personne n’aime vraiment répondre, de peur de se tromper… Julie de Libran, qui a repris Sonia Rykiel, est pleine de talent. Passée par Prada et Louis Vuitton, elle va redonner un nouveau souffle à la Maison avec un esprit très français, très parisien. La boutique Sonia Rykiel boulevard Saint-Germain est hallucinante avec 50 000 livres en guise de décoration ! Il y a aussi J.W. Anderson qui a repris la maison LOEWE et lancé sa propre marque. C’est un prodige de 25 ans qui sait tout faire avec un profil proche du britannique Christopher Bailey de Burberry. Cette jeune génération est capable de tout conceptualiser, aussi bien la partie création, marketing que digitale. | 32 |

Quelles sont vos 2-3 marques françaises ou internationales préférées ? AG : Je suis à la fois versatile et hyper fidèle. On n’a pas toujours envie de la même chose, et puis c’est fantastique de se renouveler, de ne pas être dans un uniforme. Je suis très impressionnée par Prada et intéressée par son univers que je trouve beau et parfois étrange. Sinon, en termes de consommation de mode, j’adore Isabel Marant. Cette fille formidable a monté sa marque toute seule il y a 20 ans avec une réussite incroyable. Je suis assez admirative des femmes en général. Miuccia Prada et Isabel Marant, ce sont des femmes qui ont une vision, des envies fortes et mènent leurs barques comme elles l’entendent. Ce sont deux univers complétement différents à des échelles différentes. Et comme dit précédemment, j’aime beaucoup Julie de Libran et ce qu’elle fait chez Sonia Rykiel. Côté hommes, j’ai toujours été une grande fan de Nicolas Ghesquière, depuis son époque chez Balenciaga. Comment décrivez-vous la créativité que vous côtoyez quotidiennement ? AG : La création est une réaction à ce que l’on vit, à ce que l’on voit et à ce qui nous environne. C’est l’expression d’une autre possibilité que ce qui existe déjà. Il y a autant de créateurs que de façons de créer, mais ils sont tous dans une recherche de nouveauté. Même si certains font du rétro. Marc Jacobs est très référencé rétro alors que pour Karl, c’est une hantise de créer quelque chose qui a déjà existé. Ils n’ont pas tous la même façon de faire. Certains sont très intellos, d’autres vont partir en voyages pour nourrir leur inspiration, comme John Galliano par exemple. Quant à Saint Laurent, il ne bougeait pas de sa chaise et regardait les livres. D’autres, encore, sont intuitifs... Les créateurs ne savent pas expliquer d’où cela provient. Et d’ailleurs ça ne les intéresse pas ; ils se disent « pourquoi pas ? ». Et se posent simplement la question de savoir « A-t-on envie de ça ? ». Quel est le Paris d’Alexandra Golovanoff ? AG : J’ai grandi rive droite et ma vie d’adulte est rive gauche, ce sont 2 mondes différents. La rive gauche est un village, les gens se connaissent, il y a une vraie vie avec les commerçants que l’on salue quotidiennement. J’adore la Place Saint-Sulpice, c’est mon pôle d’attraction essentiel. A chaque fois que je passe devant, je la trouve belle. Dès que je rentre de voyage, elle me fait encore beaucoup d’effet. Je me dis « c’est là chez moi ». J’ai d’ailleurs vécu tout autour de la place : rue Bonaparte, rue du Four, rue Madame. C’est aéré, il y a toujours des courants d’airs et, chose surprenante, des mouettes. En termes de restaurants, j’apprécie particulièrement deux japonais : le BlueBerry, très chouette, rue du Sabot, idéal pour les filles qui veulent garder la ligne, et le Yen, installé rue Saint-Benoît depuis longtemps dans une ambiance très Kyoto, parfait pour des sobas. L’Oenosteria est un petit italien délicieux et charmant. Pour retrouver des amis ou pour une rencontre professionnelle, j’aime beaucoup le Flore, un lieu magique et chargé d’histoire. Décidément, je suis vraiment ancrée rive gauche !


“Ceux qui font la mode sont des gens singuliers, qui ont un moteur intérieur, sont passionnés et ne conçoivent pas de faire autre chose.” ALEXANDRA GOLOVANOFF

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Mamadou Sakho

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Rencontre avec le légendaire défenseur de l’équipe de France de football, qui nous parle de son parcours, sa vision sur la mixité sociale et son association caritative, AMSAK. PHOTOGRAPHIE • NICOLAS CAZARD

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C onsidéré comme l’un des meilleurs défenseurs centraux de football au monde, Mamadou Sakho a porté les couleurs du Paris Saint-Germain de 2006 à 2013, avant de rejoindre le club mythique de Liverpool FC où il est surnommé The Wall et Sakhominator pour son jeu puissant et efficace. D’origine franco-sénégalaise, Mamadou est également impliqué dans plusieurs projets caritatifs, dont le sien AMSAK, qui promeut l’éducation et la mixité. Rencontre avec un global nomad chaleureux et déterminé qui se donne pour objectif de changer positivement le monde.

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LONDON | PEOPLE

“Si au final chacun aide son voisin, l’effet serait positif sur le monde entier. Si j’arrive à changer 5, 10, 100, 1000, 10 000 vies, je serais un homme comblé.” MAMADOU SAKHO

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Quels ont été vos premiers pas dans le football ? MS : J’ai débuté le football à 7 ans. Je m’amusais à jouer tout seul devant la sortie de métro et un jour, un passant me dit : “ je vous vois jouer souvent, vous m’avez l’air doué”. Et il m’envoie faire des essais chez son ami, qui était le coach du Paris FC. Je suis rentré chez moi tout excité ! Mon père m’avait spécialement offert des équipements de foot avec lesquels j’ai dormi la veille de mon premier test. Ceux-ci ont été concluants et j’ai débuté ainsi au Paris FC. A 12 ans, j’ai reçu plusieurs convocations de clubs français (Lens, Le Havre, Lille et le PSG). Mon choix s’est bien évidemment porté sur le club de la capitale. Lors de mon intégration au centre de formation, arriva cet événement qui m’a fait murir de 20 ans : le décès de mon père alors que j’avais 13 ans. Comment le décès de votre père vous a-t-il transformé et quelles autres personnes ont influé sur votre évolution personnelle et professionnelle ? MS : Lors de la dernière conversation avec mon père, il m’a dit qu’il comptait sur moi pour prendre la responsabilité de la famille sur mes épaules. A 13 ans, entendre ça, c’est lourd à porter, c’est choquant. Mais il faut savoir accepter la vie, la mienne a été ainsi. Si c’était à refaire, je ne changerai rien au monde puisque toutes ces épreuves m’ont aidé à être l’homme que je suis aujourd’hui. Je souhaiterai aussi valoriser le travail des éducateurs qui ont été présents dès ma jeunesse, notamment Christian Mas et Larsen Boukellal, ainsi que les grands entraîneurs qui m’ont propulsé et aidé à progresser. Je pense en particulier à Paul Le Guen et Antoine Kombouaré avec le PSG, ainsi que Didier Deschamps en équipe de France. J’ai aussi eu la chance de porter le brassard de capitaine dès l’âge de 13 ans et ça, c’est une grande fierté! Quel moment vous a le plus marqué jusqu’à aujourd’hui dans votre carrière ? MS : Certainement mon départ du Paris Saint-Germain. Cela faisait 23 ans que je vivais à Paris et 13 ans que je défendais les couleurs de la capitale. Au moment où il y a eu cette ovation du public qui criait « Sakho, Sakho» lors de mon dernier match, ma première pensée a été pour mon père, car pour moi le vrai Sakho c’était lui. J’aurais tellement aimé qu’il soit dans les tribunes avec ma mère présente ce jour-là. Il aurait été fier de moi… Votre mixité franco-sénégalaise a aussi pour avantage d’être aimé dans ces deux pays ? MS : Oui, c’est vrai que les gens sont heureux de voir mon parcours, car même si j’ai grandi en France, je n’oublie pas mes racines sénégalaises et africaines. L’histoire de mes parents m’a énormément touché lorsque j’étais enfant. Donc c’est avec fierté que je représente ces deux pays. L’avenir, c’est la mixité et grandir avec cette richesse de deux cultures différentes, a été pour moi une chance exceptionnelle. Nous devons aussi remercier la France qui a été une terre d’accueil pour nos parents et nous a permis de recevoir une bonne éducation. Je suis comblé de porter le maillot français et d’incarner cette

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mixité sociale. Je me bats sur le terrain pour tous ces Français que je reflète, qu’ils soient blanc, noir ou immigré. Avec Majda, votre épouse d’origine marocaine, vous avez maintenant 2 petites filles qui, elles aussi, enrichissent à leur tour cette mixité. MS : Oui, nous incarnons parfaitement cela. Aïda, notre fille de 2 ans et demi, sait compter jusqu’à 10 en français, anglais, arabe et dans mon dialecte sénégalais. Nous sommes fiers qu’elle grandisse avec ces différentes langues et cultures. Comme dit mon épouse : “tous ces petits mélanges, font d’elle ce qu’elle est et c’est important qu’elle pioche en chacun de nous”. Aïda est aussi ma 1ère fan, elle m’apporte beaucoup de bonheur ! Ça aide à relativiser lorsque tu as un moment difficile, que tu rentres à la maison, et qu’avec un grand sourire, elle dit : “ça va papa ? Papa vient, on fait des calins ?”. Et depuis que vous êtes à Liverpool vient se rajouter l’expérience anglaise... MS : Oui en effet, depuis 2013 nous vivons à Liverpool et nous apprécions particulièrement notre nouvelle vie et la mentalité anglaise. Je grandis quotidiennement en découvrant le football anglais, rugueux et physique, qui me convient assez bien d’ailleurs. Ce club a une histoire incroyable et c’est avec fierté que je joue pour cette équipe. Liverpool en Angleterre est mythique, grâce notamment à la ferveur du public d’Anfield Road ! Et puis j’ai appris l’anglais, ce qui n’est pas une mince affaire ! Pourquoi avoir créé votre propre association AMSAK ? Quels sont vos objectifs ? MS : La première fois que j’ai pensé à créer mon association, j’avais 8 ans. Je suis issu d’une famille très modeste et je me suis dis : “quand je serai footballeur professionnel, j’aiderai les gens en difficulté parce que je sais ce que c’est d’être dans le besoin”. On a commencé il y a 3 ans maintenant. C’est un réel plaisir de faire venir 20 enfants du Paris FC à Liverpool pendant 2 jours pour rencontrer des enfants d’une école catholique de laquelle je suis ambassadeur, même si je suis moi-même musulman. Mais mon association n’a ni couleur de peau ni religion. Pour justement créer cette mixité dès leur plus jeune âge. Mon 1er grand projet, j’ai eu la chance et l’honneur de pouvoir le présenter cet été au Président du Sénégal, Macky Sall. Il aura lieu dans la ville de Tambacounda, qui est la région de mes parents à l’époque où ils étaient agriculteurs. C’est un centre de formation professionnelle pour former de futurs menuisiers, plombiers, électriciens, etc. Dans 10 ans, je rêverais de pouvoir ouvrir plusieurs écoles à travers l’Afrique, des orphelinats, ainsi que des salles d’accouchements dans des villages reculés afin d’offrir un minimum de soins et d’hygiène. En Ethiopie par exemple, il y a beaucoup de femmes qui meurent lors de l’accouchement, et ça me fait mal d’imaginer une femme qui décède en donnant la vie. Si au final chacun aide son voisin, l’effet serait positif sur le monde entier. Si j’arrive à changer 5, 10, 100, 1000, 10 000 vies, je serais un homme comblé !


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V I S I O N D ' U N E X P E R T D E l ’ h ô tellerie du luxe

Michel

Jauslin Fort d’une quarantaine d'années d'expérience dans l'hôtellerie de luxe, Michel Jauslin explique pourquoi surpasser les attentes des clients devient une obligation quotidienne.

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arlez-nous en quelques mots de votre parcours dans l'hôtellerie de luxe? MJ : Après l'Ecole hôtelière de Lausanne et quelques expériences en Afrique et à Hong Kong, j’ai rejoint le groupe Hyatt en 1977. J’ai énormément voyagé et fait plusieurs fois le tour du monde, de par mon activité professionnelle. J’ai travaillé à Manille, Delhi, Jérusalem, Séoul… Depuis 2002, je suis à la fois Directeur Général du Park Hyatt Paris-Vendôme et Vice-Président pour la France, où le groupe gère sept établissements dont l'Hôtel du Louvre, l'Hôtel Hyatt Regency et le Hyatt Hôtel Martinez de Cannes. Quel serait, selon vous, le défi majeur auquel sont confrontés les hôtels de luxe et comment y faites-vous face ? Le secteur de l'hôtellerie haut de gamme s’est construit sur la tradition, la tradition du luxe. Mais le principal défi aujourd’hui, est de devoir en permanence s’adapter au changement, qui évolue de plus en plus rapidement en raison des

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attentes accrues des clients et de la technologie. Les clients réagissent différemment d'une année sur l'autre ; ils sont plus exigeants et versatiles. Une superbe situation géographique, une offre de restauration de qualité, des produits d’accueil et un service de haut standing sont désormais considérés comme un minimum requis. C’est à « l’après » que l’hôtelier doit constamment penser, car les clients attendent « toujours davantage de leur part ». Ceux qui voyagent à travers le monde savent ce qu’est le luxe et sont donc plus difficiles à satisfaire. Que vous soyez en cuisine ou en service dans l'hôtel, vous devez toujours vous demander : « Que veut le client ? Comment puisje surpasser ses attentes ? » A chacune de nos venues au Park Hyatt Paris-Vendôme, nous croisons des personnalités : Roger Federer, Marion Cotillard et Martin Scorsese. Qu’attendent les clients d'un palace tel que le vôtre ? MJ : Au Park Hyatt Paris-Vendôme, notre ligne directrice est le côté

résidentiel. J’entends par là que vous pouvez y vivre comme chez vous, c’est votre maison. Nos hôtes perçoivent la sincérité de notre hospitalité et de notre service ; le fait que les employés tiennent, sans obséquiosité, à prendre leurs désirs à bras le corps. Nos clients veulent que nous soyons disponibles sans être intrusifs. Par ailleurs, la discrétion est une qualité essentielle à nos yeux et nous ne citons pas le nom de nos clients. Cependant si vous avez aperçu certains d’entre eux, je ne peux le nier. Vous parliez de Roger Federer ; je me souviens lui avoir demandé : « Quelle est la différence entre les autres hôtels et le Park Hyatt ? » Il m’a répondu : « Ne vous méprenez pas, les autres hôtels sont très bien et le service parfait. Mais quand je descends au Park Hyatt Paris-Vendôme, je me sens comme à la maison ». Et lorsque vous savez que cela signifie pour Roger Federer un lieu confortable et spacieux dans un cadre ravissant, c’est le meilleur compliment qu’un hôtelier peut recevoir.


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LANextGen Rencontre avec de jeunes entrepreneurs français qui façonnent le Paris d’aujourd’hui et de demain.


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Experimental GROUP Infatigable, ambitieux, hédoniste, ce trio d’entrepreneurs a su, en quelques années, se forger une véritable identité et imposer sa French Touch dans les capitales branchées du globe, à travers ses bars, restaurants et hôtels. Mieux, ces trois garçons dans le vent font graviter autour d’eux toute une galaxie de talents. Avec un crédo : la qualité dans la durée.

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epuis 2007, ils sont devenus les chouchous des media français et internationaux. Pas une semaine sans un article dans le NYTimes, le Financial Times ou GQ. Romée de Goriainoff, Olivier Bon et Pierre-Charles Cros, ont consolidé les jalons posés en 2007 par leur premier bar à cocktails, l’Experimental Cocktail Club, ouvert dans le quartier parisien de Montorgueil et devenu référence internationale. Et, surtout, ils poursuivent un bel essor, faisant taire jaloux et contradicteurs. « Nous nous inscrivons sur le long terme, bien qu’ouvrant des établissements réputés en vogue ou perçus comme tels », souligne Romée de Goriainoff, souvent comparé à un jeune André Balazs. « Nous ne voulons pas créer des adresses tendance qui passeront vite de mode ». Amis depuis l’âge de 11 ans, les trublions se connaissent par coeur. Entre eux, c’est l’alchimie parfaite. Romée à la communication et au développement international ; Pierre-Charles, basé à Londres, devenu le british boy au développement commercial ; Olivier au design et en charge de l'expérience client. « On se voue une confiance mutuelle absolue et chacun sait reconnaître s’il a tort, c’est notre secret pour ne jamais nous chamailler », explique Olivier Bon. Dans le business, le trio est explosif. Ultra créatifs, les trentenaires sont avides de réinventer

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les codes, et le montrent. Avec une belle ambition affichée, le petit groupe enchaîne les ouvertures à Paris (ECC, Prescription, Beef Club, Fish Club, La Compagnie des vins surnaturels...), mais aussi à Londres, Ibiza et New York. Aujourd’hui, quelque 200 emplois ont été créés et pas moins de 14 adresses s’essaiment sur la planète : restaurants, bar à cocktails, bars à vins… Experimental Group s’est diversifié aussi : avec l’ouverture début 2015 du Grand Pigalle Hôtel, le groupe dépoussière l’hôtellerie parisienne. Et pense déjà aux deux prochains opus à venir à Paris et Londres en 2016. La recette de cette audacieuse réussite? Elle repose sur l’identité forte que la Bande de l’Expérimental s’est forgée au fil des années, y compris à travers leurs équipes. Faisant même fi des tentatives d’imitations de concepts autour de cet art du cocktail réhabilité. Car autour du trio à succès virevoltent en réalité de nombreux talents dans tous les domaines : design, mixologie, vins et spiritueux, restauration... « La qualité est notre marque de fabrique, nous cherchons sans cesse les meilleurs artisans, les meilleurs producteurs, qu’ils soient vignerons, éleveurs ou matelassiers pour notre hôtel… » Gageons qu’ils réinventent, pour longtemps, les usages de l’hospitalité, mais aussi de l’entreprenariat, en incitant des vocations à suivre les pas de ces ambassadeurs de la French Touch.


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Dorothée Meilichzon Le petit monde de la déco ne parle que d’elle. Surdouée de sa génération, la jolie blonde vient d’être gratifiée du titre de « Designer de l’année 2015 » par Maison & Objet.

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THEODORA RICHTER

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esigner industriel de formation, celle qui se revendique autodidacte a fait ses classes au Strate Collège de Sèvres et à la Rhode Island School of Design, avant de travailler six ans en agence puis de fonder son propre bureau en 2009, à seulement 27 ans. Le Prescription Cocktail Club à Saint-Germain-des-Prés, c’est elle. Le Beef Club et le Fish Club, encore elle. La Compagnie des Vins surnaturels et Café Pinson, toujours elle. La jeune femme a fait ses armes dans de nombreux restaurants et bars, à Paris mais aussi à Londres ou à New York, avant de signer son premier hôtel, le Paradis, dans le Xe arrondissement, en 2012. Depuis, elle, enchaîne avec brio : le Grand Pigalle Hôtel dans le quartier éponyme, le Bachaumont à Montorgueil… Loin de prendre la grosse tête ou de se reposer sur ses lauriers, Dorothée Meilichzon s’avoue « étonnée et, bien sûr, très flattée de cette reconnaissance de la profession ». Cet hiver, elle dévoile son nouvel opus, le Panache, rue du Faubourg Montmartre. « Passionnée par les savoir-faire, elle collabore étroitement avec des artisans spécialisés, en marqueterie, tapisserie, menuiserie, marbrerie... « J’apprends énormément à leurs côtés ». A l’image de ses projets, l’architecte affiche une plaisante humilité : « J’aime alterner les réalisations, et travailler autant sur un quatre-étoiles qui nécessite trois ans de travaux, que sur un petit coffee shop de 30 m2. Cela permet de ne jamais s’ennuyer, de se renouveler. Je travaille déjà sur deux nouveaux hôtels pour 2016, avec le trio de l’Experimental Group, à Paris et à Londres. » Mais où la designer, jeune maman de surcroît, puise-t-elle cette énergie ? « Je sors pas mal c’est vrai, j’apprécie les lieux conviviaux où l’on se sent immédiatement bien et où l’on peut interagir les uns avec les autres. C’est aussi pour cela que j’aime les créer ! J’ai eu de la chance : j’ai eu une grossesse très facile pendant laquelle j’ai pu continuer à travailler et à sortir comme je le souhaitais. L’avantage d’être à son compte, c’est de pouvoir gérer son temps. Je rentre tout juste du salon Design Junction à Londres, où j’ai emmené le bébé. Il a eu l’air d’apprécier! » Sans nul doute, avec une telle énergie, Dorothée continuera à marquer de son empreinte Paris et les capitales internationales.


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Jean Moueix Son nom de famille est à jamais associé à celui de Petrus, cependant Jean Moueix, jeune trentenaire en avance sur son temps, un brin iconoclaste et généreux dans sa vision des affaires appose sa patte et donne une nouvelle impulsion à la Maison.

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heveux longs, jeans, barbe de huit jours, son look « à la Bob Sinclar » dénote dans le milieu du vin bordelais. Son grand-père, modeste Corrézien, puis son père et son oncle, ont marqué l’histoire du vin français en faisant évoluer un petit domaine de 20 hectares de vignes acheté à Saint-Emilion dans les années 1930, en un véritable empire du vin de nos jours. « Mon grand-père, Jean-Pierre, a commencé à vendre le vin de la famille en vélo, puis en voiture », explique le jeune homme. Précurseur et visionnaire, le grand-père ne tient pas en place, sillonne la France et l’Europe, de sorte que les voisins eux-mêmes, finissent par lui confier la vente de leurs vins. La société de négoce familiale est née, la saga peut démarrer. Car le grand-père ne se contente pas de vendre son vin ; il devient distributeur exclusif de certaines propriétés bordelaises, dont Petrus, totalement inconnue à l’époque et qu’il rachètera à la fin des années 60. En voyage à New York, dégustant une bouteille dudit domaine qu’il a apportée dans un restaurant français, Jean-Pierre le fait découvrir à un jeune sénateur et son épouse, attablés près de lui. C’est ainsi que le Petrus deviendra le vin préféré de John F. et Jackie Kennedy et entrera par la suite à la Maison Blanche… Après son Bac, Jean se lance dans des études de commerce. Un stage dans l’entreprise familiale, un tour du monde (Inde, Australie, Amérique du Sud…) plus tard, et le voilà finalement piqué par la passion du vin. Il travaille avec son père, développe l’entreprise. A l’étranger et en France, où il ouvre magasin sur magasin. A ses collaborateurs, il délègue des responsabilités au

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sein de la holding familiale, qui contrôle Petrus et le groupe Duclot afin de libérer du temps pour des projets innovants. « J’avais envie d’entreprendre, de créer de nouveaux business. Et j’ai rencontré les garçons de l’Expérimental Group, avec qui j’ai créé un bar à vin à Paris, la Compagnie des Vins surnaturels. A partir de là, je voulais assumer ma propre personnalité et sortir des codes du milieu de négoce bordelais. C’est alors que j’ai laissé pousser les cheveux, la barbe, et adopté un look qui me correspond… », affirme Jean. Entre deux compétitions de sauts d’obstacles, coaché par Virginie Coupérie-Eiffel, Jean enchaîne les projets. Introduit au sein du « Cercle », il se réunit régulièrement avec une poignée d’amis entrepreneurs, comme lui : Laurent de Gourcuff, Thierry Costes, Ramon Mac-Crohon... Avec eux, il se lance dans l’aventure Castel, que le petit groupe finit par racheter « sur un coup de tête lors d’une soirée », sourit-il. Touche-à-tout, le trentenaire insatiable n’en finit pas de fourmiller d’idées : après avoir fondé sa société de spiritueux baptisée « Les Bienheureux », il a lancé une cachaça à laquelle a été apporté des techniques viticoles, un rhum aromatisé au cacao, et s’apprête à lancer un whisky français inédit. Commerce équitable et social business sont aussi deux piliers importants pour l’entrepreneur. « Avec mon frère de cœur Nicolas Chevalier nous avons monté un poulailler de 1000 poules au BurkinaFaso et créé des emplois. On essaie de réinventer le capitalisme de demain pour qu’il soit plus juste et qu’il prenne davantage en compte le producteur, le client et l’employé, tout en respectant la nature. »



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le nn c a r a rtm M a H

Avec un style inspiré des grands reporters de Time Magazine, Marcel Hartmann immortalise depuis 25 ans les personnalités les plus illustres du cinéma français et international, tel que Vincent Cassel, Léa Seydoux et le mythique Kirk Douglas. photographie • MARCEL HARTMANN

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Léa Seydoux

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Vincent Cassel


Tahar Rahim


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omment avez-vous abordé vos premières années dans la photographie ? MH : Je suis né en 1965 à Cologne en Allemagne. Je suis issu d’une famille d’artistes, avec un père et un jeune frère peintres. Ma mère m’a présenté Helmut Claus, un excellent photographe qui m’a engagé comme assistantphotographe. En m’incitant à aller à Paris pour poursuivre ma carrière, il a été fondamental dans ma vie professionnelle. A travers des publications comme Vogue magazine, il m’a fait découvrir les grands maîtres de la photographie moderne tels que Albert Watson, Peter Lindbergh, Richard Avedon, Irving Penn. Il m’a ouvert les yeux et l’esprit, et me dit un jour : « J’ai entendu parlé du Studio Pin-Up à Paris, tu devrais t’y rendre et postuler pour devenir assistant auprès d’un grand photographe. C’est là-bas que tu dois aller ». L’adresse en main, sans même avoir contacté qui que ce soit, je me rendis à Paris en 1988, alors que j’avais à peine 23 ans. En arrivant sur place, je leur dis : « Il paraît que vous êtes le meilleur studio à Paris, vous auriez du travail pour moi ? ». J’ai eu une chance incroyable en obtenant initialement un stage pendant 3 mois, puis finalement un contrat d’assistant à plein temps. Ces années-là me délivrèrent la meilleure formation possible. Imaginez-vous travailler avec Richard Avedon, Irving Penn, Lord Snowdon, et même Guy Bourdin, juste avant qu’il décède. Les années 1988 - 1989 furent une période exceptionnelle, comme dans un rêve ! Qu’avez-vous appris en collaborant avec des photographes comme Peter Lindbergh? MH : En collaborant avec des photographes de renom, vous apprenez rapidement que la technique passe au

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second plan, et qu’il s’agit de se focaliser davantage sur les personnes avec qui vous collaborez et allez travailler. Par exemple, Peter Lindbergh avait une manière incroyable de mettre tout le monde à l’aise lors des séances photos ; que ce soit le mannequin, l’assistant, l’entourage. Il ne montrait jamais de signes de stress ni de tension. C’était beau à voir ! J’aimais sa passion, son attitude, et je me disais : « Waouh, si un jour je devenais photographe professionnel, je voudrais ressembler à Peter Lindbergh ». Je réalise tous les jours que j’ai un job merveilleux et que je suis même payé pour cela. Il y a aussi une autre personne à qui je porte beaucoup de gratitude, il s’agit de la photographe Dominique Issermann. J’ai été son assistant pendant deux ans et ce fut une expérience fabuleuse. Quelles ont été vos premières collaborations en tant que photographe ? MH : Ma première collaboration fut une séance de mode pour le magazine féminin 20 ans. Ce fut un beau tremplin pour les magazines de mode, car il avait un style jeune et innovant. J’y ai travaillé plusieurs années et cela m’a ouvert de nombreuses portes. J’ai par la suite collaboré pour des magazines de mode comme W Magazine, Vogue Homme et Marie Claire. J’ai énormément apprécié ces collaborations. Cependant, après plusieurs années j’ai eu l’impression de commencer à me répéter. C’est à ce moment-là que L’Optimum magazine m’a proposé de faire des portraits pour leurs couvertures. La première fut avec Bernard-Henri Lévy et, au total, j’ai dû en produire 25 pour ce magazine. Durant ces longues et belles années de collaboration, j’ai eu des expériences magnifiques. Je me souviens encore, ils m’ont contacté un jour en me demandant : « Marcel, es-tu disponible pour partir à Las Vegas pour photographier U2 ? », quel moment ! J’ai aussi


photographié Leonard Cohen, tous les acteurs français et américains, la liste en longue... Et les séances photos les plus mémorables ? MH : J’ai photographié énormément d’acteurs français tel que Romain Duris, Guillaume Canet, Benoît Magimel, Melvil Poupaud, Audrey Tautou. Comme on travaille souvent ensemble, c’est comme photographier des amis. Je leur dit : « Ok, qu’estce que l’on va faire aujourd’hui, comment vous sentez-vous ? ». Avec les stars internationales, l’un des moments les plus émouvants fut la rencontre avec Kirk Douglas à Deauville. Ces instants deviennent des moments de rencontre où chacun donne le meilleur de lui-même, et c’est ce qui me motive. Je ne suis pas dans le registre d’emmener des personnes dans « mon mode ». Comment ne pas mentionner également Vincent Cassel ? C’est une personne électrique, une énergie incroyable ; il ne tient pas en place. Avec qui il faut être super rapide, la clé est même d’être plus rapide que lui, de le surprendre en permanence. J’ai aussi eu la chance de travailler avec Léa Seydoux qui était à Paris lors du tournage du dernier James Bond. Le lendemain, elle retournait sur le plateau avec Daniel Craig et je lui ai dit : « Tu n’as probablement qu’une seule opportunité dans ta vie d’être une James Bond girl, comment allonsnous rendre cette photo mémorable ? » J’ai décidé de la photographier sous l’eau en créant un univers à la James Bond. Au début, Léa n’était pas partante car elle devait mettre la tête sous l’eau, au risque de tomber malade. Je lui ai dit : « Fais-moi confiance, soyons ambitieux ». Au final, cela ne nous a pris que deux minutes trente, elle n’a plongé que deux fois

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Traduire et transmettre le talent et l’intelligence des personnes que je photographie est primordial à mes yeux.

dans le bassin. En regardant à l’écran, elle était si élégante, tellement James Bond, c’était magnifique ! Je n’oublierais jamais cet instant. Quelles sont les qualités que doit avoir un grand photographe ? MH : Je dirais que 90% est d’ordre psychologique. Vous devez inspirer confiance aux personnes pour que la photo soit réelle, et pour cela comprendre rapidement leur personnalité et leur état d’âme. Si je devais avoir un talent, ce serait celui-là. Si je ne dispose que de 2 minutes pour photographier, je consacre une minute trente à parler avec la personne, pour la connaître et la mettre en confiance. C’est une rencontre, un échange. Traduire et transmettre le talent et l’intelligence des personnes que je photographie à travers mon travail est primordial à mes yeux. Une fois face à la caméra, je leur dis : « Je suis responsable de l’image que je vais donner de vous, c’est un moment sérieux et important. Beaucoup de gens à travers le monde vont voir cette image et c’est ma responsabilité qu’elle soit réussie ». Vous vivez à Paris depuis plus de 25 ans, que représente cette ville à vos yeux ? MH : Paris est à mes yeux une femme élégante. Une femme qui a beaucoup de classe et de style. C’est une ville qui vous challenge, même davantage que New York dirais-je. Si vous réussissez à Paris, vous pouvez réussir partout. Les choses prennent du temps, mais c’est aussi la seule capitale au monde où vous pouvez passer toute une journée à la terrasse d’un café à regarder les passants. J’aime Paris et dorénavant, ma vie est bâtie autour de cette ville fabuleuse.


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Audrey Tautou en Coco Chanel


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Garcia

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Célébré comme le plus grand décorateur d’intérieur de son temps, Jacques Garcia marque de son empreinte le Louvre, les châteaux de Versailles et du Champs de Bataille, et parmi les plus beaux hôtels du monde.

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Jacques

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ERIC SANDER

PHOTOGRAPHIE • JACQUES GARCIA STUDIO



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A rchitecte, décorateur d’intérieur, collectionneur d’art, Jacques Garcia incarne un style glamour et grand genre devenu une référence internationale enviée, copiée, mais jamais égalée.

Quel est votre parcours et qu’est-ce qui a influé sur le Jacques Garcia d’aujourd’hui ? JG : Le destin de la vie est quelque chose de totalement imprévisible. Et je pense que je m’installe totalement dans l’imprévisible et dans l’étiquette de « l’impossible possible ». Je venais d’un milieu modeste, nous habitions dans une ravissante maison de la banlieue Est de Paris, à Champigny. Non loin de notre quartier, il y avait un bidonville où rentraient le soir certains de mes petits camarades de classe. Mon père était immigré espagnol par son père ; plutôt intellectuel et passionné de littérature et de la beauté dans le grand sens du terme ; travaillant pour gagner sa vie et nourrir sa petite famille. Etant jeune, j’adorais aller chiner à Montreuil avec lui. On peut dire qu’il m’a donné le goût

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des beaux objets. Ma mère était issue d’une famille de hobereaux du centre de la France, très attachée à sa terre, possédant des vignes, un potager merveilleux et avec des gens tenant la maison. J’ai été élevé dans l’idée qu’il n’y avait pas de hiérarchie sociale, pas de castes. Une expérience vécue avec mon père m’a marqué. Il voulait m’emmener à 10-12 ans visiter l’Hôtel Ritz et prendre un verre au bar. L’accès nous a tout simplement été refusé, ce fut pour moi un souvenir choquant. En faisant mes études chez Penninghen, l’école qui préparait aux métiers d’art et aux Arts décoratifs, j’ai vite découvert qu’il y avait 2 mondes ; et des codes que je n’avais pas appris, dont les codes vestimentaires. La barrière sociale la plus difficile à franchir est la petite bourgeoisie, qui vous ferme ses portes. Tandis que

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“Je suis Docteur Jekyll et Mister Hyde d’un point de vu créatif. Je suis toujours dans la dualité de la modernité et de l’historisme.” JACQUES GARCIA


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les niveaux supérieurs, que je croyais complétement inaccessible, sont finalement accessibles à l’intelligence et au talent. Et si l’on rassemble les deux choses, ce qui semble être mon cas, cela fonctionne. Quels ont été vos premiers pas dans l’architecture d’intérieur ? JG : J’ai commencé dans une 1ère agence de décoration comme petit dessinateur, chef de projet puis chef d’agence. J’ai acheté un appartement à crédit, et ma banque m’appelait constamment à cause de mon découvert ! Un soir, viennent diner Philippe Guibourgé – qui avait repris Chanel avant Karl Lagerfeld, un garçon brillant, très amusant – et Marc Bohan, qui avait dirigé Dior sur le plan de la création pendant 20 ans. Philippe me dit : « on trouve que tu as beaucoup de talent et on va te donner un conseil : vends ton appartement, loue un endroit digne de toi, décore-le et tu auras les clients que tu mérites. Tu ne seras accessible aux grands que si tu parais grand toi-même ». Une opportunité extraordinaire s’est alors présentée et j’ai pu acheter l’hôtel Mansart de Sagonne, édifié à la fin du XVIIe siècle dans le Marais. J’ai pris l’option de reconstituer mon imaginaire, avec mon propre style, sans dépendance matérielle ni philosophique. Le succès aidant, de gros chantiers sont arrivés ; de grands clients français s’étonnèrent : « ce qu’est capable de faire ce type-là est incroyable ». J’ai voulu être la différence, non pas dans le style d’aujourd’hui, mais dans le rapport à une culture éternelle qui est celle de ce pays qui a adopté mon père. Lui pensait que c’était le plus beau du monde. Nous sommes différents parce que nous avons 300 ans d’histoire culturelle extrêmement dense et l’on ne peut pas s’en couper. Malgré vos origines modestes, votre nom est associé à des lieux luxueux et branchés tels que l’Hôtel Costes, La Mamounia, le Nomad à New York. A quoi est-ce dû ? JG : Certains, comme Diane Desseigne et Jean-Louis Costes, ont su me convaincre d’explorer d’autres possibilités que le “beau et grandiose” comme l’hôtel Mansart de Sagonne et le Château du Champ de Bataille, qui sont les deux passions de ma vie. Diane Desseigne était une femme exceptionnelle, très intelligente, humaine, en plus d’être extrêmement belle ! Cela a été une grande communion entre nous et c’est elle qui m’a poussé à faire mon 1er hôtel, Le Royal à Deauville. Je venais d’acheter le domaine du Champ de Bataille, tout allait mal avec la crise économique de 1992. Elle me dit alors : « Ecoute, tu dois changer de métier. Tu as beaucoup de talent, je suis sûre que tu pourras faire quelque chose de mieux avec mon hôtel ». C’est là que j’ai eu l’idée de faire

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rentrer la ville dans un hôtel privé avec des halls, bars et restaurants ouverts au public. Auparavant, les hôtels étaient réservés uniquement à leurs clients. Le Costes, le Fouquet’s, La Mamounia à Marrakech, le Nomad à New York sont dorénavant des hôtels de la ville. C’est cette accessibilité à tous qui m’a amusé. C’est toujours lié à l’histoire arrivée au Ritz avec mon père : l’idée qu’un hôtel, un palace puissent être drôles. Il n’y a rien de pire que les ghettos, qu’ils soient de riches ou de pauvres ! A Paris, il y a eu un avant et un après Costes... JG : Lors de ma première rencontre avec Jean-Louis, je lui ai proposé de transformer cet ancien immeuble immonde en hôtel particulier du XIXe siècle, en changeant l’espace architectural de la cour avec de grandes verrières pour créer un jardin d’hiver et un restaurant. J’aimais l’idée du multiculturel de l’impératrice Eugénie, c’est-à-dire ce goût d’être dans le passé toutes époques confondues, en passant d’une pièce gothique à une pièce Louis XV, puis à une pièce Louis XVI. Ce gout du XIXe où tout à coup on mélange tout. La clientèle, elle aussi, est devenue multiculturelle avec des gens du showbiz très branchés, des blacks, des artistes. La duchesse à une table, le rockeur à l’autre. Ça j’adore ! Cette ouverture d’esprit me convient et j’en suis fier. C’est l’une de mes contributions au domaine de l’hôtellerie. Il y a aussi des projets plus récents comme La Réserve ou Maison Souquet, plus intime. Je suis Docteur Jekyll et Mister Hyde d’un point de vue créatif. Je suis toujours dans la dualité de la modernité et de l’historisme. Ce n’est pas la peine de m’appeler pour faire du basique, comme tout le monde. Aucun intérêt, appelez-en un autre. Appelez-moi si vous voulez quelque chose d’un peu extravagant, qui sort de l'ordinaire, qui ne ressemble pas aux autres! Votre amour pour Paris semble intarissable... JG : J’ai une fascination pour le Marais depuis l’âge de 20 ans. Peut-être car j’étais aux Arts déco ; l’hôtel Salé se trouvant là. Je voyais toutes ces maisons, ces chefs-d’œuvre abandonnés. J’aime les quartiers de mélange. Je n’aime pas les ghettos. J’aime les quartiers habités par des artisans, des commerçants, des riches et des pauvres. J’adore cette formule-là. Paris est très particulière, c’est une ville de plaisir. Elle a une chance incroyable d’être traversée par la Seine. C’est une petite grande ville ou une grande petite ville, on peut le dire dans les 2 sens. Il y a une intimité, lieu par lieu, qui crée cette convivialité tout à fait extraordinaire. Je suis très attaché à notre qualité architecturale qui trouve son origine au XVIe siècle et remonte jusqu’au XIXe, une belle et longue période où la France a rayonné sur le monde !



Bellucci

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Monica

SĂŠduisante, glamour et tellement italienne, Monica Bellucci ravira les inconditionnels de 007; elle incarnera dans Spectre la prochaine James Bond girl.

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BRUNO DAYAN (IST IMAGE) & NORMAN JEAN ROY (OTHER IMAGES); TRUNK ARCHIVES

onica Bellucci passe ses doigts fins dans ses longs cheveux bruns qui retombent en cascade sur son épaule. Elle réfléchit. Ce qui devait être une rencontre intimidante avec l'une des plus belles femmes du 7e art est en fait un rendez-vous détendu et intime qui la voit se souvenir des meilleurs moments de sa carrière.

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« Il y en a tellement », dit-elle d'une voix suave à l'accent italien évocateur. « J'aime repenser à mes débuts. Quand j'ai commencé comme mannequin à Paris. En voyageant dans le métro avec mon petit book, je me découvrais, je découvrais le monde autour de moi, je me sentais très libre et libérée, et je repense à cette période avec beaucoup de tendresse. » « Je songe encore à cette époque car je ne savais absolument pas où j'allais et ce que j'allais faire. Tous les choix s'offraient à moi. » En fait, tout était possible pour cette beauté méditerranéenne. Après avoir charmé le monde de la mode, en particulier les sensibilités marquantes de Dolce et Gabbana, un partenariat d'environ 25 ans, Monica est devenue actrice au milieu des années 1990, et a été nommée aux Césars pour son rôle dans L'Apartement, un film de Giles Mimouni, dans lequel elle a également rencontré son futur mari, l'acteur Vincent Cassel. Après une interprétation éblouissante dans le film

nommé aux Oscars, Malena, Monica Belluci a obtenu la reconnaissance internationale en jouant dans Les larmes du soleil aux côtés de Bruce Willis, dans Matrix et dans Les Frères Grimm (un échec au box-office) avec Matt Damon et Heath Ledger. Elle a soulevé la controverse avec des films comme Irréversible et La passion du Christ de Mel Gibson, dans lequel elle incarnait Marie Madeleine. L'actrice et mannequin fête un nouveau tournant dans sa carrière et profite maintenant de son heure de gloire en incarnant la James Bond Girl la plus âgée de l'histoire de 007 dans Spectre, prochainement en salles. On en sait peu sur l'énigmatique Lucia Sciarra, le personnage très attendu que Monica Bellucci incarne aux côtés de Daniel Craig, mais les producteurs, qui ont admis qu'elle avait auditionné pour Demain ne meurt jamais sans être retenue, déclarent que sa performance est inoubliable. Monica, vêtue d’un tailleur D&G monochrome structuré, parle avec enthousiasme de son incursion dans l’univers de James Bond et explique pourquoi elle est ravie de ne pas l'avoir fait 18 ans plus tôt. Elle parle également de l'âgisme qui règne dans cette industrie et de la différence qui sépare les deux côtés de l'Atlantique, de la beauté dans la sagesse, de relancer la controverse, d'apprendre de ses enfants, d'apprécier les feux de la rampe et d'avoir tout.


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Il y a donc une attitude différente en France ? MB : Je pense qu'il existe une façon différente d’apprécier les actrices. En Europe, on leur témoigne beaucoup de respect. Une femme est toujours considérée comme belle même si elle n’est plus toute jeune. Il y a un sens de la beauté mature qui peut être très intéressant et sexy. Vous aviez déjà été pressentie pour un autre James Bond, il y a quelques années… MB : Quelques années ? Vous plaisantez [rires], c’était il y a 18 ans ! Il s’agissait de Demain ne meurt jamais, n’est-ce pas ? MB : Si vous le dites [rires], je ne m’en souviens vraiment plus. Je pense que oui. Je suis contente de ne pas l’avoir fait à l’époque, car cela m’aurait semblé plus « normal ». Le faire aujourd’hui est bien plus intéressant. Et quand je pense à tout ce que je fais en ce moment, à la chance que j’ai eue de travailler avec Sam Mendes, au nouveau film que je suis en train de tourner, On the Milky Way, et à celui que je viens de terminer avec le réalisateur Guy Edoin, tout cela à cinquante ans, je me dis que c’est formidable ! C’est une grande chance de ne pas avoir à solliciter les réalisateurs en demandant : « voulez-vous travailler avec moi ? »

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Vous avez également eu des moments controversés dans votre carrière. Est-ce que vous les recherchez particulièrement ? MB : J’ai besoin de travailler avec des gens qui ont une vision, quelque chose à dire. Il s’agit parfois de gens hors normes, peu accessibles au grand public, mais qui ont leur propre façon de raconter des histoires. La véritable controverse révèle de vraies opinions. On fait souvent état de votre beauté. Vieillir vous inquiète-t-il ? Craignez-vous cet impact sur votre carrière ? MB : Le corps est affaire de tant d'émotions. Vous devez faire avec ce que vous êtes ; au travers de mes personnages, je tente de voir des choses différentes de moi-même. Le langage du corps est essentiel pour un acteur. Pour un violoniste, c’est son violon ; pour un acteur, c’est son corps l'instrument. Et à travers notre corps, nous existons et donnons vie à de nombreuses émotions. Tant que je peux transmettre ces émotions, c’est tout ce qui m’importe. Qu'est-ce que cela signifie pour vos filles, en particulier Deva, que Maman tourne dans James Bond ? MB : Elles, qui ont 11 et 6 ans, voient plutôt cela comme un problème. Elles disent : « Maman, ça fait déjà 3 semaines que tu es partie, quand vas-tu terminer le film ? ». Elles ne réalisent pas forcément toutes ces choses.. Je suis terriblement italienne, je fais tout très lentement. J’ai eu mon premier enfant à 40 ans, mon second à 45, et je tourne James Bond à 50 [rires] ! Pour beaucoup de femmes, vous incarnez celle qui a tout : réussite professionnelle et famille... MB : Je ne le vois pas de cette façon. Je suis issue d'une culture où être mère est plus important que de faire carrière. Cela explique pourquoi j’ai voulu me concentrer sur mon travail avant d'avoir des enfants. Aujourd’hui, j'ai appris tellement grâce à Deva et Léonie ; c’est ce que j'aime dans la maternité. Et c’est ce qui fait de moi une meilleure personne. Vous ne travaillez plus autant désormais, est-ce en raison de vos filles ? MB : Seulement deux fois par an, car j’ai besoin d'être avec elles. Cela ne signifie pas que je n’aime plus travailler, mais j’accorde des priorités. Cela ne veut pas non plus dire que je n’apprécie pas la lumière des projecteurs, mais il est ensuite primordial de se retirer dans l’ombre.

PIERS MANNING

Avez-vous été surprise d’être sollicitée pour ce rôle ? MB : Mon agent l’a été. Il m'a appelée pour me dire : « Je vais vous faire sourire [Rires]. On m’informe que Sam Mendes veut vous rencontrer à Londres ». Alors je suis allée au rendez-vous et j’ai tout de suite demandé : « Dois-je remplacer Judi Dench ? » J’ai vraiment un profond respect pour cette actrice merveilleuse à la carrière impressionnante. Qu'une femme dans la force de l’âge puisse avoir la chance de jouer dans James Bond est inédit. C’est un bel exemple qui montre que l’on peut avoir la cinquantaine et être toujours désirable ; c’est aussi une toute nouvelle façon d’appréhender les actrices. Je n’appartiens pas vraiment à l’industrie d’Hollywood, je n'ai d’ailleurs jamais vécu à Los Angeles. Tous les films hollywoodiens dans lesquels j'ai tourné se déroulaient en Europe. Mais en France, où je vis, les actrices ont la chance de jouer de magnifiques rôles, même à 40, 50 ou 60 ans : Catherine Deneuve, Charlotte Rampling, Kristin Scott Thomas… De beaux et forts personnages. Il y a un nouveau regard sur les femmes, et c’est formidable.

Mais vous pourriez sans doute le faire, soyons honnêtes... MB : Oh non [rires], je suis actrice, pas femme d'affaires ! Il m’est donc très difficile de planifier ma carrière. J’ai vraiment de la chance que les réalisateurs, qui plus est les plus intéressants et talentueux, viennent me voir avec des propositions. C’est important que le réalisateur arrive avec une idée claire du rôle à jouer : là je suis à l’écoute. Encore faut-il se voir offrir ces opportunités. Dans ma carrière, j'ai tourné tellement de films différents – des blockbusters, des films qui ne sont jamais sortis... J'ai même fait un sacré bide [rires], j'ai fait tant de choses, cela fait partie de l'histoire…

IN T E R V IE W & w o rds |

La sortie de Spectre est-il un grand moment pour vous ? MB : Bien sûr, un film de James Bond est un événement important. Ce fut une chance de travailler avec Sam Mendes pour qui j’éprouve beaucoup de respect, et une formidable expérience que d’être dans cette saga mythique, surtout pour moi qui nourris tant de passion pour l’univers et les femmes de James Bond [rires]. Je cherche un nom pour mon personnage : je ne peux pas dire « fille », alors je préfère dire « dame » ou « femme ». Je me souviens bien sûr de toutes ces actrices qui ont fait partie de l’aventure : Rosamund Pike, Halle Berry, Eva Green… Je pense aussi à Famke Janssen, qui était superbe ! Il est vrai que, grâce à James Bond, nous portons une image incroyablement emblématique. Et c’est d’autant plus étonnant que j’ai aujourd’hui 50 ans.


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“En Europe, on témoigne beaucoup de respect aux actrices. Une femme est toujours considérée comme belle même si elle n’est plus toute jeune. Il existe un sens de la beauté mature très intéressant et sexy.” MONICA BELLUCCI | 75 |



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1. PROFILS Montres: Richard Mille Mode: Courrèges Bagagerie: Lipault Lifestyle: Inès de la Fressange

2. STYLE Accessoires femme: Objets de désir Montres de luxe homme: Lost In Time

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L A FOR MULE 1 DES MONTRES DE LUXE

Richard Mille Visionnaire et charismatique, Richard Mille a révolutionné la haute horlogerie avec ses créations au design complexe et spectaculaire. PHOTOGRAPHIE • RICHARD MILLE

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Richard Mille amorçait, à 50 ans, un virage professionnel négocié avec brio, comme les pilotes de Formule 1 qu’il admire et côtoie. Quittant un job salarié en or pour lancer sa marque horlogère, sans rail de sécurité. 15 ans après, son palmarès est édifiant.


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P assez ne serait-ce que cinq minutes avec Richard Mille et vous serez captivé par son charisme, sa bonne humeur contagieuse, mais aussi par une vision passionnante du monde et des affaires. Breton né à Draguignan, Richard Mille débute sa carrière chez Matra avant de rejoindre Mauboussin, le joaillier-horloger de la Place Vendôme. Cependant, Richard Mille rêvait d’aller au bout de ses idées, de ses passions, d’explorer au plus près toutes les possibilités techniques pour mettre au point des montres sortant des carcans traditionnels. Un rêve qu’il caressait depuis qu’il avait, à 12 ans, ouvert sa montre de première communion, sans

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réussir à la remonter. Alors, sans étude de faisabilité, sans plan marketing, en 2000 il se lance épaulé par deux amis, Laurent Picciotto de Chronopassion et Dominique Guénat, de Valgine. « J’ai réfléchi et me suis dit, très réaliste, si tu vends quelques dizaines de montres par an, tu seras le roi du pétrole. Ma variable d’ajustement, c’était le volume. En produisant juste quelques pièces, je pouvais sonder le marché sur un segment qui n’existait pas en haute horlogerie, sans prendre de risques exagérés malgré le prix de la mise au point du prototype », nous confie Richard Mille, décontracté en jeans, polo et baskets lors d’une interview dans ses locaux parisiens. Audace payante ! En 2000 donc, Richard Mille expose sa première montre la RM 001 au Basel World, le salon international qui réunit les plus grands horlogers du monde entier. Elle affiche un prix exorbitant, 170 000 €. Malgré cette somme, les visiteurs interpellés tout à la fois par le côté décalé, l’esthétisme du modèle et ses performances, le

plébiscite. Le « néophyte » engrange en une journée plus de 200 promesses d’achat. Avec comme premier client, une personnalité que Mille fréquente et avec lequel au fil des circuits il s’est lié d’amitié, Jean Todt alors directeur d’écurie de la Scuderia Ferrari. Pour un coup d’essai c’est un coup de maître, clouant le bec aux oiseaux de mauvais augure qui prédisait au téméraire un flop monumental. « J’ai été le premier surpris par cet engouement tout en sachant que je présentais une montre révolutionnaire, facile à vivre, un pur produit lifestyle, léger, ergonomique qu’on a envie de porter à son poignet, pas d’enfermer au coffre. » Si Richard Mille prenait des risques, ses clients aussi, car ils faisaient aveuglément confiance à une nouvelle marque qui pouvait disparaître du jour au lendemain sans assurer de service après vente. « Je leur voue une reconnaissance éternelle, car évidemment je ne les ai jamais perdus de vue, beaucoup sont devenus des amis. » Parmi ces acheteurs


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aux désirs d’acheteurs passionés » Une stratégie qui autorise Mille à vendre désormais quelque 2 500 montres par an, entre 36 500 € et 670 000 €, voire quelques modèles dépassant le million d’euros, dont des modèles féminins qui ont un succès incroyable, soutenus par des actrices et des sportives, comme leurs pendants masculins. Natalie Portman, Michelle Yeoh, Diana Luna et Cristie Kerr, sont des fanatiques. « Le dénominateur commun entre toutes ces personnes connues qui me soutiennent depuis des années ? Ce sont des gens bien, de belles âmes, avec de fortes personnalités qui sortent de l’ordinaire ». Et lui, cet homme qui vit à 1 000 à l’heure, sillonne en permanence la planète, comment tient-il le choc, comment évite-t-il ce qu’il appelle la casquette du luxe, la grosse tête ? Il a la sagesse de déconnecter, de prendre du recul. De se poser dans son domaine breton de Monbouan en Ille-et-Vilaine, qu’il a comme ses voitures de collection et ses montres, retapé avec un soin jaloux. Et, tous les week-ends, en courant et participant à des rallyes automobiles avec son copain Carlos Tavares, président de PSA. « Je n’ai jamais, même lorsque j’ai créé ma boîte fait d’insomnies, de cauchemars, car je sais m’offrir de belles parenthèses, auprès de ma famille, mes enfants, mais aussi en allant, lorsque je suis à Paris dîner chez mon pote Yannick Alleno ou chez Stresa. Par ailleurs j’aime partir en vacances dans des lieux que snobent la plupart des VIP. Le Massif Central, le Périgord, la Creuse, des coins complètement isolés, ça me plaît. Je n’aime pas me retrouver

de la première heure figurent nombre ainsi que j’ai convaincu Rafa qui adorait de sportifs séduits par la résistance alliée la marque mais refusait de s’alourdir au poids plume de la marque. Peu à peu, pendant les matchs. Quand j’ai débarqué pilotes (Richard Mille est un passionné à l’usine et demandé à mon directeur de Formule 1 et possède l’une des plus de développement de concevoir une belles collections d’automobiles de montre pesant moins de 20 g, il m’a courses au monde), joueurs de polo et de regardé inquiet, me déclarant : là Boss, golf, tennismen le sollicitent pour qu’il tu as besoin de vacances. Et des modèles leur imagine des modèles résistants aux Nadal à moins de 20 gr, j’en ai fabriqué vibrations, aux coups, aux accélérations. et vendu 50 ». Avec ses horlogers, ses ingénieurs, ses dix personnes chargées du développement, C’est l’une des forces de Mille : s’engouffrer jeunes pour la plupart, passionnés comme dans des niches non occupées par ses lui, installés dans ses usines et ses bureaux confrères, être le premier sur un secteur d’études en Suisse, dans la commune que les autres n’avaient même pas des Breuleux, Richard Mille se pique imaginé. « C’est pour ça qu’on m’appelle au jeu. « J’adore relever des défis, répondre aux attentes par exemple de l’Argentin on m’appelle Pablo Mac Donough, le meilleur joueur de polo au « la Formule 1 » monde, du pilote Felipe de la montre car Massa, longtemps vedette de mettre au point une la Scuderia Ferrari, et bien évidemment de Rafael Nadal montre nécessite ». Ils deviendront tous des parfois des années de égéries de la marque, mais aussi des amis personnels de développement POUR Richard Mille. Ceux-ci ont au final ne produire que été séduits par la légèreté et quelques pièces. la résistance de ses tourbillons et autres chronomètres mis au point spécialement pour eux avant de séduire d’autres acheteurs. « la Formule 1 » de la montre parce que « Pour la plupart de mes confrères, comme pour la F1, mettre au point une une montre de prestige doit peser un montre nécessite parfois des années de certain poids, celui entre autres du développement, de tests pour au final métal précieux. J’ai pris le contre-pied, ne produire que quelques pièces. Je me défié la gravité pour mettre au point des compare souvent à des constructeurs modèles complexes mais poids plume. automobiles comme Mercedes, parce Quand vous portez une « Nadal » qui qu’ils ont des F1, des GT, des berlines, ne pèse que 18 grammes, vous êtes le etc. Moi c’est pareil, je couvre des plus heureux des hommes. Vous n’êtes marchés avec des produits sportifs, entravé dans aucun de vos mouvements, des produits purement orthodoxes, au contraire, votre montre devient un des produits lifestyle, des produits à compagnon de vie, indispensable. C’est consonance artistique pour répondre


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La renaissance de Courrèges Mythique dans les années 1960 pour ses mini-jupes et botines au style futuriste, la Maison Courrèges a été reprise et relancée en 2011 par un duo d’entrepreneurs hors du commun qui lui insuffle une nouvelle vie. PHOTOGRAPHIE • Courrèges


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Choisis et adoubés par Coqueline Courrèges, l’épouse d’André, pour reprendre l’entreprise qu’elle a fondée avec son mari en 1961, Jacques Bungert et Frédéric Torloting, son alter ego aux commandes de la maison Courrèges depuis quatre ans, lui redonne ses lettres de noblesse. Parfums, lunettes, licences… Et mode, forcément ! Les deux compères retroussent leurs manches pour que l’enseigne au logo blanc de blanc s’impose de nouveau avec force. Natifs de Metz et de Nancy, Jacques Bungert et Frédéric Torloting traversent les années en relevant les challenges, toujours animés par la même passion et le même respect mutuel. Entre ces deux-là, c’est bien plus qu’une histoire d’amitié. Une alchimie de 30 ans... qui se transforme en or, comme dans les contes philosophiques. « Ma motivation quotidienne, c’est d’impressionner Frédéric, de le rendre fier afin d’entretenir notre relation de confiance », dévoile Jacques Bungert pour qui cette complémentarité et cette bicéphalité ont sans conteste été déterminantes dans la reprise de la Maison Courrèges : « Le fait que nous ayons été deux a largement pesé dans la balance, j’en suis certain. » Car l’analogie est saisissante avec le tandem complice qu’ont également toujours formé Coqueline et André Courrèges, du lancement de leur marque au début des années 60 jusqu’au milieu des années 90 lorsqu’André pris sa retraite.

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Jeunes, souriants, élégants, sportifs et tout de blanc vêtu, Coqueline et André Courrèges avaient à l’époque littéralement bouleversé l’univers mode. Les filles yé-yé, promptes aux changements, les avaient plébiscités. Yves Saint-Laurent, le premier, s’exclama en voyant leur collection : « c’est comme une bombe, après cela, plus rien ne sera comme avant ». Il est vrai qu’André, diplômé de l’école syndicale de la couture, révolutionna le milieu en proposant aux femmes des vêtements structurés, faciles à vivre : minijupe, robe trapèze, combinaison short, ballerines et bottes plates. Le couple glamour, en quittant Balenciaga, s’était donné cinq ans pour réussir, il releva son pari en deux ans. Des années plus tard, une fois son mari malade, Coqueline géra la marque avec l’appui financier de distributeurs japonais tentant de faire main basse sur la Maison. Avec force, elle résista à ces investisseurs non empreints de l’esprit Courrèges, mais la marque vacillait… « Nous étions à l’époque patrons de Young & Rubicam France et la rédactrice en chef de Madame Figaro magazine nous avait sollicités pour écrire un article sur le concept du « no logo, no marque », raconte Jacques Bungert. « Nous avons dénoncé cette approche en précisant que les marques devaient être plus fortes que jamais pour rassurer le consommateur, lui donner des repères à l’heure du digital, d’Internet. Voire même que des marques pouvaient renaître de leurs cendres ». Coqueline m’a



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alors invité à venir la voir. J’ai bien sûr accepté. Lorsqu’elle m’a accueilli, j’ai eu un choc devant cette femme exceptionnelle, en salopette blanche qui, à 79 ans, dégageait une énergie fantastique, une jeunesse fabuleuse. La conversation a duré trois heures. Ensuite, elle m’a convié plusieurs vendredis soirs à venir prendre un verre de whisky et à continuer notre conversation. Depuis d’ailleurs, chaque vendredi nous trinquons ensemble et reprenons notre dialogue. C’est ainsi, ni plus ni moins, que Coqueline nous a légué la Maison Courrèges. » En 2011, Coqueline réunit donc l’ensemble de ses équipes pour annoncer : « voilà, j’ai choisi mes successeurs », avant de remettre les clés aux nouveaux propriétaires, en leur transmettant « l’intransmissible, notre imagination, nos raisonnements, nos rêves ». « Après son départ nous avons trouvé, collé sur le bureau, cette citation de Gandhi qu’elle avait calligraphiée : Celui qui poursuit le passé soit le tue, soit est tué par lui ; elle y avait ajouté : soyez vous-mêmes. Un beau, très beau testament », se souvient Jacques Bungert. L’affaire conclue, les deux acolytes se mettent à la tâche, la première étant de dresser un état des lieux, de décider ou non de la relance de l’usine de Pau. « Nous travaillons dans l’esprit Courrèges, avec l’envie de produire 100 % français. Si nous y parvenons, nous pourrons nous réjouir d’une transmission réussie, dans un métier créatif ce qui est rare, très rare. Une chose est certaine, nous sommes plus forts, plus armés à deux pour y parvenir. » Avant de remettre d’aplomb le secteur mode, Jacques et Fred se sont intéressés aux deux branches porteuses, les parfums et les accessoires, lunettes entre autres. Cette année, le lancement de « La Fille de l’air » en partenariat avec Air France est un succès mondial. Grâce aux ventes en vol, le parfum a décollé de façon quasi inespérée.

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Nous travaillons dans l’esprit Courrèges, avec l’envie de produire 100 % français.

La collection lunettes, dessinée en collaboration avec Alain Mikli, assure elle aussi de belles rentrées. D’autres opérations telles que le design d’une bouteille d’Evian avec l’ami de toujours Franck Riboud a donné de la visibilité à la marque, et s’est soldée par trois millions de bouteilles brandées Courrèges vendues. De même, la gamme de treize produits cosmétiques dessinée pour Estée Lauder, a redonné une présence à la marque. Après avoir relancé la production des vêtements iconiques, l’entreprise aborde une nouvelle phase importante : la présentation en octobre de la collection imaginée par les deux jeunes stylistes fraîchement embauchés, Sébastien Meyer et Arnaud Vaillant. « Travailler avec eux semblait une évidence », nous a confiés Jacques Bungert lors d’un long entretien. « Ils forment un duo, à l’instar de nos fondateurs et de nous-mêmes, ont une expérience entrepreneuriale puisqu’ils ont créé leur griffe, une conscience commerciale et un désir d’expérimentation : nos valeurs clés. » Même si les deux associés, refusent pour le moment de communiquer des chiffres, leurs premiers résultats les autorisent à prendre ce pari fou : faire renaître une griffe révolutionnaire à son époque et qui doit le redevenir. « Nous sommes en plein dans l’imagination du doute, selon la formule d’Antoine Riboud, de Danone, qui nous a souvent aidés en son temps avant que son fils ne prenne la relève. Le doute contraint à imaginer des solutions, à entrevoir d’autres possibilités, d’autres océans. Le doute nourrit les rêves. » Notre moteur avec Fred, c’est de réussir les choses ensemble. C’est comme descendre une jolie piste de poudreuse, puis de regarder la trace laissée derrière soi et pouvoir se dire qu’elle est belle ! »



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L a m a rq u e p a r i s i e n n e f ê t e s e s 1 0 a n s

Lipault

Rencontre avec Aurore Blanc Jaloux, directrice international de Lipault, qui nous présente l’esprit et les ambitions de la jeune marque réputée pour ses couleurs et son design inspirés de la mode. PHOTOGRAPHie • LIPAULT

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outes les grandes voyageuses connaissent cette marque singulière du paysage de la bagagerie. Sa matière, en nylon sergé ; ses couleurs si spécifiques, unies et monochromes, de la poignée jusqu’aux roues ; et son design immédiatement identifiable. Autant d’éléments qui ont créé un rapport très affectif entre la Maison, rachetée en 2014 par Samsonite, et ses inconditionnels de la première heure. Si Lipault a fait des adeptes auprès d’une clientèle principalement féminine, de nombreux hommes d’affaires se tournent Et si Lipault possède aujourd’hui cinq adresses également vers elle pour son côté souple, léger à Paris, une à Strasbourg et une à Lyon, son et résolument « mode », introuvable ailleurs. « ambition est bel et bien orientée : « En plus de C’est l’ADN même de Lipault », souligne Aurore notre forte présence actuelle aux Etats-Unis et Blanc-Jaloux. « Lipault est l'une des marques de en Asie, d’ici fin 2015, nous avons des projets bagagerie qui propose de considérer sa valise d’ouverture de boutiques à Londres et Milan comme un accessoire de mode, au même titre car nous souhaitons être présents dans les qu’une paire de chaussures ou un foulard. On grandes capitales de la mode. » peut en changer en fonction de ses humeurs, de ses envies. « La mode, la » Dès lors, l’on couleur, le design comprend mieux et Paris sont pourquoi la marque intrinsèques à la fonctionne en coloris Lipault est l'une marque. Lipault saisonniers, et avec incarne bien ce de vraies collections des marques style de vie Printemps/Eté et de bagagerie à la parisienne, Automne/Hiver. et d’élégance à « Nous nous calons qui SUGGERE de la française », réellement sur les éclaire Aurore, sa considérer sa tendances, grâce jeune directrice à nos designers valise comme un i nter nat iona le. maison » issus du « Pour moi, la prêt-à-porter ou des accessoire de mode. Française, c’est accessoires. Avec cette femme à la notre large palette fois naturelle, décontractée et stylée, qui assume de couleurs pop, on peut vraiment jouer la carte fièrement ses imperfections, comme le fait Inès du « mix & match ». Si vous portez une robe de la Fressange. Moi qui sillonne la planète, je verte, vous pouvez choisir un sac vert kaki ou vous assure que c’est la vision que les étrangers marron, et ainsi jouer la complémentarité. » La ont de la Parisienne. » mode comme fil conducteur ? Sans aucun doute, puisqu’outre une nouvelle valise rigide, la marque Archétype de cette Parisienne active, stylée et vient de lancer sa première gamme de sacs à naturelle, Aurore Blanc-Jaloux mène une vie main. Pour célébrer son 10e anniversaire, une à 100 à l’heure. Une jeune femme en parfaite collection capsule inédite a également été créée. adéquation avec ses clientes, elles aussi urbaines, hyper actives et fréquemment en voyage. « Elles enchaînent travail, vie personnelle, sport, s’occupent de leurs enfants… Ces femmes-là n’ont pas envie d’avoir la valise de madame tout-le-monde. Elles ont besoin d’un sac hyper léger, fonctionnel. Elles vont à l’essentiel mais ont envie de rester chic et élégante. Avec ce côté naturel et décontracté que toutes les femmes du monde envie à la Parisienne. »

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Inès de la Fressange

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Véritable légende de la mode et incarnation du chic effortless de la parisienne, Inès de la Fressange est plus ravissante et active que jamais.

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Inès de la Fressange égérie, créatrice de mode, de parfums, journaliste... quels sont vos projets actuels et d'où vient votre inspiration ? IDLF : Effectivement entre Uniqlo, Roger Vivier, L’Oréal, la société Inès de la Fressange, mon guide chez Flammarion et ma newsletter hebdomadaire (lalettredines.com), je suis très occupée mais tout cela fonctionne en synergie. En réalité l'inspiration, c'est le désir des choses et ça, je n'en manque pas. Pouvez-vous présenter votre dernier projet Home Inès de la Fressange? IDLF : J'ai dessiné des tapis pour la Maison Toulemonde Bochart, c'est passionnant à faire mais difficile à exposer ! En revanche les vases que j'achète à la marque Tinja ont un succès fou à la boutique et ça m'enchante. J'aime beaucoup

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Suite à la parution de votre livre “La Parisienne”, quels sont les 2 - 3 conseils que vous donnez aux femmes pour rester élégante sans trop se compliquer la vie ? IDLF : Eh bien d'acheter mon guide ! Non, je plaisante. Premier conseil : simplifier ; deuxième: mélanger (le luxueux et le moins luxueux, continuez à aller au rayon “ jeune”) ; troisième : lire les magazines, car même si l’on n’aime pas tout, se tenir au courant est essentiel. Vous êtes considérée comme la Parisienne la plus emblématique au niveau international, quel est à vos yeux l'homme parisien le plus emblématique et pourquoi ? IDLF : Mais si je vous le dis, le mien m'étrangle ! Bon, disons que c'est lui. Fort mais doux, cultivé et intelligent, occupé mais disponible, généreux et joyeux. Son prénom contient les mêmes lettres que le mien mais il a une lettre en plus : “D” comme Darling. Bon, je peux rentrer à la maison tranquille… Et la jeune femme qui incarne la nouvelle garde ? IDLF : J'aime beaucoup Lou Doillon, qui est chic avec ses smokings bien coupés, rock mais douce et surtout talentueuse. Très française mais aussi internationale : c'est ça la modernité. En plus elle est sympa ! Vous êtes également impliquée dans des projets caritatifs liés aux enfants. Quelles actions avezvous menées dernièrement ? IDLF : Oui, difficile d'être indifférente ; je suis marraine de Mécenat Chirurgie Cardiaque (mecenat-cardiaque.org) qui sauve des enfants de tous pays souffrant de malformations cardiaques. Mais vous savez, moi je ne fais rien : ce sont les bénévoles et les personnes de l'association qui sont extraordinaires, dont la fondatrice, le professeur Francine Leca, tellement charismatique ! Moi je vends des petits déjeuners offerts très généreusement par le Grand Hôtel place de l'Opéra, mais surtout j'en parle ! Vous aussi d'ailleurs, merci !

COURTESY OF Inès de la Fressange

Quelles ont été les collaborations et personnes qui ont marqué votre carrière dans la mode ? IDLF : Davantage que la carrière, je préfèrerais évoquer la culture de mode car c'est cela qui compte. Travailler avec des personnes comme Yves Saint-Laurent, Jean-Paul Gaultier ou des photographes comme Guy Bourdin, Paolo Roversi, Gilles Bensimon m'a beaucoup apporté et ils m'ont effectivement aussi aidé. Aujourd'hui je collabore avec Naoki Takizawa pour faire une collection Uniqlo et c'est très enrichissant ; mais aussi avec Fleur Demery, qui pourrait être ma fille, qui dessine pour la marque qui porte mon nom.

mélanger toutes sortes de produits dans le même endroit : une petite culotte à côté d'une bicyclette !

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ourquoi et comment avez-vous démarré votre carrière dans le mannequinat et la mode ? IDLF : Le mannequinat est irrésistible si l’on a du succès. J’entends par là qu’il est difficile de refuser des propositions si elles surviennent mais on ne choisit pas de "continuer" à être mannequin ni même de commencer à l'être. Il faut être choisie. En revanche lorsque l'on aime la mode, et plus précisément les vêtements, c'est pour la vie ! J'ai eu la chance d’apprendre mon métier avec le meilleur des profs dans la plus belle école : Karl Lagerfeld chez Chanel. Avec une telle formation, difficile de changer de cap ensuite !


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ObjetS de DESIR Ces accessoires iconiques de la femme parisienne resteront intemporels...

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Chanel Sac en cuir noir entièrement brodÊ de PVC multicolore Prix sur demande chanel.com

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Dior Grande Pochette Promenade "Miss Dior" en agneau métallisé or €1,650

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Saint Laurent Pochette Saint Laurent agrementĂŠe des initiales YSL â‚Ź1,190

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Louis Vuitton CAPUCINES ASTRAKAN BB Sac Capucine BB en cuir et astrakan noir €5,700

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LOST in TIME PHOTOGRAPHie • KANJI ISHII

ROLEX Oyster Perpetual Yacht-Master, 40mm, Everrose Gold €21,700


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CHANEL Chanel J12 Tourbillon Volant, Edition limitée à 50 pièces Prix sur demande | 115 |


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ZENITH Zenith Rolling Stones El Primero 4061 €12,900


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LOUIS VUITTON Louis Vuitton Tambour VVV Chronograph €6,100 | 119 |


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BELL & ROSS & BREITLING Bell & Ross: BR-X1 Skeleton Chronograph Rose Gold & Ceramic €25,000 Breitling: Bentley GMT Light Body B04 Chronograph, €30,570


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RICHARD MILLE Montre de plongée chronographe automatique Richard Mille RM 032 | 123 |

€148,500


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TAG HEUER & PANERAI TAG Heuer: Carrera Calibre 1887 Chronograph (43mm) €4,500 Panerai: Luminor Marina 1950 3 days Automatic Acciaio €7,300


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DIOR & JAEGER-LECOULTRE Dior: Dior Homme Chiffre Rouge C05 Watch, 38mm, Edition limitée à 100 exemplaires €6,200 Jaeger-LeCoultre: Master Ultrathin 39 Moonphase €8,600 | 127 |


Places.


1. le nouveau PARIS 2015 Hôtels: La Nouvelle Vague Restaurants: Gourmands & gourmets Nightlife: Nuits Parisiennes Culture: Expos incontournables

2. PARIS ADDRESS BOOK Hôtels: Paris Guide Hôtels Restaurants: Paris Guide Restaurants Nightlife: Paris Guide Nightlife Shopping: Paris Guide Shopping Mon Paris: Xavier Louyot Derniers Mots: VuTheara

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L e s p l u s b e l l e s o u v e rt u r e s

Paris Hot Hotels Où séjourner en 2015 :

Vous ne voudrez plus quitter ces superbes hôtels parisiens... .

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HOTELS

1.

MAISON SOUQUET

Au cœur de Pigalle, la Maison Souquet se pose comme une invitation à l’hédonisme. Romantique, intimiste et sensuel, ce nouvel écrin est un hommage à la Belle Époque. C’est au décorateur Jacques Garcia que l’on doit son univers visuel singulier, feutré et espiègle, qui rappelle les maisons closes du XIXe siècle. Chiné auprès d’antiquaires de Bruxelles, le mobilier d’époque recrée les temps forts de cet univers codifié où les puissants venaient « socialiser ». Sur fond de mystère, d’élégance et d’exotisme, l’unique cinq-étoiles de SoPi (South Pigalle) abrite 20 chambres – 14 Deluxe, 6 Juniors Suites et 2 appartements – alliant luxe et fantaisie. Chacune possède son décor : XVIIIe, Empire, Napoléon III, indien, chinois, japonais, Art déco… Bar à cocktails et piscine en sous-sol complètent cet hôtel particulier de 1865 au lobby inspiré des Mille et Une Nuits. Sans doute pour mieux vous faire rêver. 10 rue de Bruxelles, 75009 Paris +33 1 48 78 55 55 | maisonsouquet.com

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Maison Souquet


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2.

HOTEL BACHAUMONT Qu’il s’appelle Grand hôtel de Bachaumont ou Bachaumont tout court, il appartient au cœur de Paris depuis la grande époque des Halles toutes proches. Cette bâtisse post haussmannienne renaît, métamorphosée en écrin chic illuminé de verrières et rehaussé de marbre. Dorothée Meilichzon, “Créateur de l’Année 2015, Maison et Objet”, a marié le néo-classique aux arts déco, agrémenté de notes sixties. Graphique et coloré, le Bachaumont abrite 49 chambres, un restaurant et un cocktail bar, le Night Flight, que l’Experimental Group a su rendre incontournables. Un lieu branché et déjà prisé au coeur du quartier piéton animé de Montorgueil. 18 rue Bachaumont, 75002 Paris +33 1 81 66 47 00 | hotelbachaumont.com

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3.

Hôtel MONTANA Autrefois club de jazz dans les années 1950, Le Montana est aujourd'hui réputé comme l’une des discothèques les plus exclusives de Paris. Son propriétaire, Jean-Yves Le Fur (également propriétaire du magazine Lui), a récemment dévoilé un boutique-hôtel et un restaurant installés sur les sept niveaux situés au-dessus du club. Le designer Vincent Darré et l’architecte Elizabeth Lemercier ont créé des espaces audacieux et fascinants : chaque étage présente une suite ultra-spacieuse déclinant pêle-mêle différents thèmes inspirés par les personnalités et artistes parisiens préférés des concepteurs. Du mobilier sur mesure rythme les lieux, tout comme des meubles de style surréaliste de la propre collection du designer, Maison Darré, ainsi que des salles de bains noir de jais. Commencez la soirée par un dîner branché au restaurant Gauche Caviar, puis dansez jusque tard dans la nuit sur le dance-floor avant de continuer la fête dans le confort de votre suite griffée… 28 rue Saint-Benoît, 75006 Paris +33 1 53 63 79 20 | hotel-lemontana.com

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4.

LE GRAND PIGALLE Audacieux, c’est tout l’espace de réception de ce boutique-hôtel qui se pose en véritable lieu de vie. « Ici, on a voulu une vraie expérience de nuit et une intemporalité dans la déco », explique l’équipe de l’Experimental Group, Romée de Goriainoff, Olivier Bon et Pierre-Charles Cros. Le trio a créé une adresse festive - bar à vin aux 200 références et superbes tapas en prime - à l’image du quartier, en version « bed & beverage ». Leur boutique-hôtel affiche donc la couleur jusque dans les 37 chambres et suites, où l’on s’imprègne de cet art de vivre made in Paname. Mansardes au dernier étage, laiton et acajou, le Grand Pigalle Hôtel incarne un Paris éternel. Signée Dorothée Meilichzon, la décoration se veut sobre tout en rappelant le côté cosmopolite, hédoniste et mystérieux de South Pigalle, quartier bohème désormais furieusement tendance. 29 rue Victor Masse, 75009 Paris +33 1 85 73 12 00 | grandpigalle.com

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Le Grand Pigalle


5. la reserve

Dans une maison de maître dressée avenue Gabriel, à deux pas des Champs-Élysées, La Réserve révèle la quintessence du chic parisien. Version Belle Époque. En prolongement de ses adresses de Genève et Ramatuelle, l’élégance de l’enseigne hôtelière de Michel Reybier se décline ici au sein de 26 suites et 14 chambres. Profusion de marbre de carrare, murs tendus de soie, tentures de Damas, taffetas, velours, tissu gaufré, parquet chêne en point de Hongrie, antiquités uniques côté mobilier : tout ici respire l’excellence. Hôtel particulier haussmannien métamorphosé en écrin feutré par le légendaire décorateur Jacques Garcia, le cinq-étoiles cache quelques surprises, telles que l’immense bibliothèque, la piscine intérieure, le fumoir, une belle cour intérieure pavée et un Spa signé Nescens. Jusque dans son restaurant, Le Gabriel, La Réserve cultive un art de vivre singulier terriblement raffiné qui attire déjà les VIP en visite à Paris. 42 avenue Gabriel, 75008 Paris +33 1 58 36 30 30 | lareserve-paris.com

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L e s p l u s b e l l e s o u v e rt u r e s

Hot Paris Dining

OĂš se restaurer en 2015:

DĂŠcouvrez les ouvertures des restaurants les plus marquants de 2015 Ă ne pas manquer.


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THAI TOUTAIN, RESTAURANT DAVID TOUTAIN

Master Chefs

1.

G A S T R ONOMIE


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aris connaît une renaissance culinaire sans précédent, grâce notamment à de jeunes chefs qui bouleversent les codes de la gastronomie traditionnelle imposés ces dernières décennies par les chefs étoilés. Parmi ces derniers, plusieurs étendent leur expertise en collaborant avec des hôtels de luxe, s’agrandissent ou bien déménagent pour être davantage à leur aise. Suite au succès retentissant de son restaurant éponyme dans le 7e arrondissement de Paris, David Toutain s’est fait plaisir en ouvrant une table d’hôtes accolée à son restaurant. Identi-T propose, dans un cadre intime et limité à une table commune de 14 couverts, les plats signatures de David Toutain ainsi que quelques plats à partager. Suite à la réouverture du Sofitel Paris Le Faubourg le 5 mars 2015, Yannick Alléno propose au Stay Faubourg un menu inspiré de ses voyages, ainsi que l'incontournable bibliothèque pâtissière. Le chef étoilé Christian Constant ouvre quant à lui son 4e restaurant au Sofitel Paris Arc de Triomphe. Les Cocottes, bistrot chic et gourmand, fait la part belle aux plats mijotés et à sa fameuse salade Cæsar façon Ritz. Pierre Gagnaire qui possède déjà 12 restaurants à travers le monde, va collaborer les 3 prochaines années avec le Fouquet’s, sur les Champs-Elysées, pour moderniser la carte, tout en gardant un esprit brasserie. Autre 3* au Michelin, Guy Savoy a pour sa part déménagé en mai dernier son restaurant du 17e arrondissement dans le somptueux bâtiment du Palais de la Monnaie, à deux pas du Pont des Arts. Ne manquez pas non plus l'Huîtrade, sa délicieuse cantine de la rue Troyon, qui propose les meilleures huîtres de Paris. Enfin, après avoir inauguré Clover fin 2014, Jen-François Piège quitte l'hôtel Thoumieux pour ouvrir sa table gastronomique dans le 8e arrondissement, où vous pourrez retrouver ses plats signatures.

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2.

HEXAGONE G A S T R ONOMIE Auréolé de trois macarons Michelin avec l’Ambroisie, Mathieu Pacaud poursuit sa quête d’originalité et d’excellence. Son nouveau terrain de jeu : un immense « business lounge » de plus de 1 000 m2 au décor audacieux signé Patrick Gilles et Dorothée Boissier. L’Hexagone abrite dorénavant quatre espaces : le bar aux créatifs cocktails de saison, un restaurant de 70 couverts, Histoire, « cabinet de recherche culinaire » et depuis septembre la table de Mathieu Pacaud avec 20 couverts. Objectif ? Revisiter les grands classiques de la gastronomie française, vision moderne à l’appui et demi-portions de mise. Cuisses de grenouilles en ravioles rivalisent d’ingéniosité avec le dos de sole. À ne pas manquer : l’œuf en blanc-manger. De quoi « bousculer les idées reçues sur le classicisme hexagonal », dixit celui qui fut avec son père, l’illustre Bernard Pacaud, aux manettes de L’Ambroisie, une véritable institution parisienne. 85 avenue Kléber, 75116 Paris | +33 1 42 25 98 85 | hexagone-paris.fr


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3.

EAST MAMMA & OBER MAMMA I T ALIEN Dans ces deux trattorias au caractère bien trempé du XIe arrondissement de Paris – l’une à Bastille, l’autre à Oberkampf – Victor Lugger et Tigrane Seydoux se sont fait un devoir de « servir des produits italiens extraordinaires et faire une cuisine populaire ». Ils proposent des produits frais venus d’Italie à un prix presque « local ». Au menu : mozzarella di bufala de Salvatore Corso, bresaola dans le filet des frères Triglia, vraie pizza napolitaine cuite au feu de bois… La carte est une invitation à la dolce vita et le cadre un décor mi-authentique mi-branché. Le tout s’agrémente d’un service chaleureux, à l’italienne, efficace et convivial. Ober Mamma propose même un « aperitivo cocktail bar », histoire de savourer pleinement l’Italie. Prévoir un peu d’attente étant donné le succès rencontré par ces deux adresses… East Mamma: 133 rue du Faubourg Saint-Antoine, 75011 Paris | +33 1 43 41 32 15 Ober Mamma: 107 boulevard Richard Lenoir, 75011 Paris | +33 1 58 30 62 78 bigmamma.fr

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4.

BACHAUMONT CUI S INE MO D E R NE Juste au-dessus, l’hôtel éponyme fleure le bon goût et l’élégance Art déco. Le restaurant porte la marque de l’Experimental Group (ECC, Prescription, Beef Club, Grand Pigalle Hôtel…). Décors : Dorothée Meilichzon; inspiration culinaire : Grégory Marchand (Frenchie) ; mise en scène : Laetitia Visse (ex-Beef et Fish). En bref, une fine équipe au service d’une gastronomie classique teintée d’authenticité. Bien installé sous la verrière, avec vue directe sur la cuisine où sont mitonnés des plats gourmands, passez en revue quelques incontournables bistrotiers et classiques à la mode terroir. Poireaux vinaigrette, œuf mimosa au maquereau fumé, mousse de foie de volaille, maigre de ligne au beurre blanc infusé à la verveine, épaule d’agneau ou côte de bœuf cuites dans un four à charbon… Savoureuse, la cuisine du Bachaumont reste subtile à tendance néo-classique, parfaitement à l’image de l’hôtel. 18 rue Bachaumont, 75002 Paris | +33 1 81 66 47 00 | hotelbachaumont.com

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Yam'TCHA F U S ION A S IA T I Q UE Adeline Grattard réapparaît au 121 rue Saint-Honoré. C’est là que s’est installé le nouveau Yam’Tcha. Chic et discret, salle tout en longueur et décor extrême oriental pour ce restaurant new look, élégant, à l’ambiance feutrée. Aussi zen que le thé oolong, bleu demi-oxydé. La cuisine est toujours aussi « asiatico-singulière », voire ultra créative. Langouste royale bretonne sautée au jaune d’œuf de canard salé, araignée de mer, émulsion Macvin ; bulots en sabayon curry, shiitake, échalote confite et boutargue ; foie gras poché au verjus, assiette de morilles poudrées de pétales de dahlia, acidulées au fuyu, filet mignon de porc du Périgord rosé et pak-choï, sauce au vinaigre de riz noir… Les mets sont délicats, invitations au voyage et à la découverte de saveurs raffinées. Aux théières, Chi Wah Chan, le mari d’Adeline Grattard, parachève ce voyage culinaire, presque onirique, à grands renforts d’élixirs aux noms merveilleux. 121 rue Saint Honoré, 75001 Paris | +33 1 40 26 08 07 | yamtcha.com

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6. YEEELS

CUI S INE IN T E R NA T IONALE Voici l’adresse d’inspiration new-yorkaise qui manquait à Paris. Relooké par les jeunes designers Rodolphe Parente qui a collaboré avec Andrée Putman, et Benjamin Liatoud, le Yeeels est un restaurant-bar ultrachic et hybride où l’on mange divinement bien. La cuisine suit la tendance food actuelle : salades detox, poulpe rôti et haricots blancs d’Espagne, burrata truffée, bar du Chili, pointes d’asperges vertes, shitakés ou wagyu en entrecôte cuit à la plancha… Le tout dans un décor qui oscille entre le New York des années 20 et les salons parisiens où l’on cause, sous les marbres, ors, néons et miroirs fastueusement accrochés. Entre deux desserts signés Pierre Hermé ou Carl Marletti, quelques notes de musique façon DJ et un passage au bar central et cosy, animé par un maître ès-cocktails, Benjamin Chiche. Si vous aimez les fumoirs, ne manquez pas cette bulle d’oxygène pop art signée par Alec Monopoly. Délicieusement glamour. 24 avenue George V, 75008 | +33 1 42 88 75 75 | yeeels.com

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7.

LA GALERIE G A S T R ONOMIE

Le Four Seasons Hotel George V est un palace plein de ressources ; et La Galerie l’un de ses restaurants au cadre exceptionnel où il faut s’attabler. Après 15 ans au Cinq, où il a secondé Eric Briffard et tout récemment Christian Le Squer, David Bizet prend les commandes de La Galerie où l’on déguste une cuisine raffinée à base de produits 100 % terroir : Tourteau, Saint-Pierre, foie gras, viandes et volaille rôtie à la demande, légumes bio. Le chef normand, virtuose discret, atteint la perfection en toute simplicité. Ses asperges blanches du Val de Loire à la truffe noire sont un délice, tout comme l’œuf de poule fumé et son caviar, cresson et salicornes… David Bizet peut également surprendre avec ses langoustines rôties à la feuille de combawa, mangue, coco lime ou ce Saint-Pierre laqué au pain d’épice. Des créations gourmandes délicates jusqu’aux desserts, surprenants. 31 avenue George V, 75008 Paris | +33 1 49 52 70 00 | fourseasons.com

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LE GABRIEL G A S T R ONOMIE Jérôme Blanctel préside aux destinées du Gabriel, le restaurant de La Réserve, le tout dernier des hôtels chics parisiens. Passé par les plus grandes tables, dont l’Ambroisie et Lucas Carton, ce jeune chef déjà reconnu a de l’audace. Il transcende et magnifie les classiques dans un décor rassurant, rehaussé de cuir de Cordoue, bon chic bon genre signé Jacques Garcia. Passé maître dans l’art de la cuisson et des associations de saveurs, le chef du Gabriel y ajoute une note d’exotisme, histoire de sortir quelque peu du cadre connoté « grande tradition française ». Le pigeon de Racan est mariné au cacao, le saumon bio est surmonté de ravioles fourrées au daikon, à l’aubergine fumée, le foie gras de canard est enserré de lamelles de pommes vertes au verjus et de gelée de yuzu… Une cuisine inventive dotée d’une folle énergie et un service impeccable qui font du Gabriel une nouvelle table incontournable de la scène parisienne. 42 avenue Gabriel, 75008 Paris | +33 1 58 36 60 50 | lareserve-paris.com


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9.

LE GRAND COEUR

41 rue du Temple, 75004 Paris | +33 1 58 28 18 90 | legrandcoeur.com

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Dans une cour magnifique, à l’abri des bruits de la rue du Temple, s’épanouit le Grand Cœur. Une terrasse encadrée par les studios du Centre de danse du Marais, une vaste salle avec arcades, pierres et poutres. C’est là que bat le cœur de cette brasserie gourmande. Aux manettes, le franco-italo-argentin Mauro Colagreco, assisté de Rafael Gomes et Nino la Spina. Le chef deux étoiles du Mirazur à Menton concocte ici une cuisine fraîche, délicatement végétale, et teintée d’exotisme. Les rouleaux de légumes au beurre salé, lardo di colonnata, pomme granny-smith et coriandre rivalisent de saveurs avec le bar sauvage à la plancha, fenouil et agrumes. Quant au crémeux de chocolat blanc, yaourt, glace au fruit de la passion, il parachève un parcours gustatif original.

L'ECLAIREUR

ME D I T E R R ANEEN


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10. OUVERTURES A VENIR... Restaurant gastronomique exclusif, lounge et bar, Le Clarence devrait ouvrir cet automne sous la houlette du chef Christophe Pelé, exdouble étoilé de La Bigarrade, et d’Antoine Petrus à la direction et à la sommellerie. Derrière l’adresse, le domaine vinicole Clarence Dillon, qui réunit Haut-Brion, Mission Haut-Brion et Quintus. Un automne plein de promesses également avec la réouverture, en octobre, du Café de l’Homme, le restaurant du musée de l’Homme. Pour la déco, Coco Coupérie Eiffel et Christophe Bonnat ont laissé carte blanche à Gilles & Boissier. Cette nouvelle « brasserie contemporaine » privilégiera les produits de terroir sur une carte façon mappemonde, avec certainement l’une des plus belles vues de Paris. On retrouve le célèbre chef Gaston Acurio au sein du tant attendu Manko, qui ouvre ses portes mi-octobre. Avis aux adeptes de la gastronomie péruvienne, Manko est annoncé comme restaurant, bar et… cabaret fantasmagorique. On l’imagine beau, bon et follement excentrique avec Garou en maître de cérémonie. Prévu courant octobre, le restaurant Fulgurances servira de tremplin aux jeunes chefs qui viendront s’y exercer l’espace d’un soir ou de quelques mois. Chloé Charles, ex-seconde chez Septime, tiendra l’affiche jusqu’en mars 2016. Le Clarence: 31 avenue Franklin Roosevelt, 75008 Paris Café de l’Homme: 17 place du Trocadéro et du 11 Novembre, 75016 Paris Manko: 15 avenue Montaigne, 75008 Paris Fulgurances: 10 rue Alexandre Dumas, 75011 Paris

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Hot Paris Nightlife

LE NOUVEAU PARIS 2015: Les meilleures nouvelles adresses pour boire un verre en début de soirée ou bien faire la fête jusqu’à l’aube ...


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NIGHTLIFE

1. L'ARC

NI G H T CLUB

Avec l’ombre de Lenny Kravitz et l’Arc de Triomphe en toile de fond, l’Arc Club ne passe pas inaperçu. L’emblématique club parisien n’en finit pas de renaître, remis au goût du jour par le cabinet Kravitz Design Inc. L’artiste et son équipe ont imaginé un écrin à la fois rock’n’roll et chic, alliant le marbre blanc et noir au cuir et au velours. Le tout rehaussé de simili serpent. Une déco qui flirte avec l’extravagant, mais reste dans les canons de l’élégance et du bon goût. Le must : la terrasse-jardin en teck de 100 m2. Car l’Arc Club n’est pas uniquement une boîte de nuit tendance. Dissocié du restaurant Victoria 1836 mais néanmoins complémentaire, il se réserve pour des avant-premières, aftershows, événements privés et autres rendez-vous exclusifs. D’ailleurs, depuis sa réouverture tant attendue par la jetset, les stars, les vraies, n’ont cessé de défiler, de Mick Jagger à Justin Bieber en passant Karlie Kloss… Dans cet hôtel particulier avec vue sur l’Étoile, la nuit version Lenny Kravitz n’en finit pas de scintiller. D’autant que les plus belles filles de Paris et d’ailleurs y éblouissent, chaque jeudi, le temps d’un « House of Dolls ». 12 rue de Presbourg, 75116 Paris | +33 1 6 59 21 32 44 | larc-paris.com

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2.

LES BAINS NI G H T CLUB Le mythique club parisien, qui accueillit la crème de la crème des célébrités mondiales dans les années 1980, est de retour après deux ans de rénovation. Le lieu abrite dorénavant un boutique-hôtel de 39 chambres décorées individuellement, ainsi qu'un bar et une néo-brasserie au design légèrement psychédélique. Le club, quant à lui, garde ses signes distinctifs d'antan, à savoir son bassin, le damier noir et blanc du dance-floor designé par Starck, ainsi qu'un physionomiste pour ne pas déroger à la tradition. Sera-t-il à la hauteur de la réputation de Marilyn ? 7 rue du Bourg l'Abbé, 75003 Paris | + 33 1 42 77 07 07 | lesbains-paris.com

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3.

LE SYNDICAT COC K T AIL BA R On ne distingue pas vraiment son entrée, dissimulée par des affiches et une façade un brin décrépite. Mais Le Syndicat est là, derrière. Ce bar à cocktails joue les clandestins, mais, à l’intérieur, Sullivan Doh et Romain Le Mouellic, ses concepteurs, ont créé un espace étonnant. Cosy, l’endroit s’inspire des « speakeasy » new-yorkais. Derrière le bar, Sullivan Doh, passé par l’Experimental ou le Sherry Butt, s’amuse avec les alcools français parfois délaissés ailleurs : cognacs, armagnacs, eaux de vie. Redécouvrez le vermouth Quintinye à base de pineau ou la blanche d’Armagnac. Sur fond de rap américain, il reste chic, élégant, et transgresse juste assez les codes pour se créer une identité singulière. Jonglant avec contrastes et anachronismes, Le Syndicat reste ancré dans son époque, à l’image de ce « Sudiste », cocktail à base d’eau de vie de cédrat, sirop d’orange romarin, mousse de mauresque et citron. 51 rue du Faubourg Saint-Denis, 75010 Paris | +33 6 66 63 57 60 syndicatcocktailclub.com

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4.

GRAVITY COC K T AIL b a r Il vient d’ouvrir ses portes en août 2015. Le Gravity, bar à cocktails animé et convivial, fait déjà tourner les têtes des Parisiens avec ses fabuleuses créations innovantes aux spiritueux rares et ses délicieuses assiettes à partager offrant des produits de qualité. Situé dans le quartier branché du Canal Saint-Martin, l’adresse est tenue par trois jeunes amis talentueux qui insufflent leur passion du surf, du skate et des activités de plein air dans ce bar au design remarquable. À ne pas manquer. 44 rue des Vinaigriers, 75010 Paris | +33 6 11 84 21 76

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PHOTO CREDIT

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PIERRE MONETTA


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5.

CHEZ CASTEL NI G H T CLUB Il était une fois, au 15 rue Christine, à Saint-Germaindes-Prés, un club pour stars et princesses, une boîte de légende(s), digne des meilleures sagas. Castel a vécu. Et Castel a rejoué à sa façon le Mythe de la caverne, entre chimères et fantasmagorie, réalité déformée et illusions perdues. Bref, il fallait à Castel une renaissance digne de la rive gauche. Carte de membre à 500 euros par an, clientèle triée sur le volet… Difficile de pénétrer l’univers Castel. Rouge, évidemment, comme toujours. Et comme par le passé, Castel n’est pas qu’une boîte de nuit pour VIP adeptes des sous-sols select. C’est également un restaurant, et le chef, Erwan Gestin, se donne corps et âme pour en faire une table incontournable. Les 16 entrepreneurs qui ont racheté le club emblématique, dont Thierry Costes, Frédéric Beigbeder, Jean Moueix, Guillaume et Nicolas Houzé sont bien partis pour perpétuer la légende Castel. 15 rue Princesse, 75006 Paris | + 33 1 40 51 52 80 | castelparis.com

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P A R I S A R T S CENE : AU T UMN / W IN T E R 2 0 1 5 / 2 0 1 6

Must-See Exhibitions

With sumptuous rooms, ultrachic dining and sultry lounge bars, these glamorous London hotels will ensure that you never have to leave. WHERE TO SEE IN 2015:

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C

CULTURE

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1.

PHILIPPE HALSMAN

Jeu de Paume, Paris 20.10.15 - 24.01.16 Photographe hors normes, Philippe Halsman était l’un des meilleurs portraitistes de stars de son époque. Le Musée du Jeu de Paume, grâce à la rétrospective qu’il lui consacre, met en lumière le génie et la personnalité de ce grand ami de Dalí. Philippe Halsman a repoussé les limites de la photo jusqu’à inventer la « jumpology », qui consiste à photographier les stars en train de sauter… Drôle et émouvant. 1 place de la Concorde, 75008 Paris +33 1 47 03 12 50 | jeudepaume.org


PHOTO CREDIT |

COURTESY OF THE Musée du Jeu de Paume & Philippe Halsman

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Musee d'art Moderne de la Ville de Paris 02.10.15 - 07.02.16 Andy Warhol adorait les séries. Et les transgressions. Pour s’en convaincre, il suffit de visiter l’exposition organisée au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Plus de 200 œuvres à (re)découvrir qui mettent en valeur la dimension sérielle de l’œuvre de l’artiste. Notamment les « Shadows », 102 toiles sérigraphiées de 17 couleurs différentes qui se déploient sur une toile de 130 mètres de long. C’est d’ailleurs la plus grande installation jamais réalisée par Andy Warhol. Cette série « Shadows » dévoile un côté moins « pop art » de ce génie mondain. C’est un Andy Warhol plus grave, pensant à la mort, que l’on découvre alors. Le MaM, qui expose aussi « Electric Chairs » (19641971), les « Jackies » (1964), les « Flowers » (19641965) et les « Maos » (1972-1973), rappelle ainsi la capacité de Warhol à ébranler les conventions de l’art. 11 avenue du Président Wilson, 75116 Paris +33 1 53 67 40 00 | mam.paris.fr

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WARHOL XXX

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2.

PHOTO COURTESY OF THE Musee d'art Moderne de la Ville de Paris

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COURTESY OF THE Philharmonie de Paris


PLACES | LE NOUVEAU PARIS 2015

3.

MARC CHAGALL

“Le triomphe de la musique” Philharmonie de Paris 13.10.15 - 31.01.16 Bâtiment imaginé par Jean Nouvel et inauguré début 2015, la Philharmonie de Paris est déjà devenue emblématique. Elle dévoile aujourd’hui les liens entre art pictural et musique grâce à une sublime exposition autour de l’œuvre de Marc Chagall. « Le triomphe de la musique », c’est son nom, révèle la passion du peintre pour la musique. Et met en lumière ses créations pour la scène ou ses commandes décoratives et architecturales. Quelque 300 œuvres (peintures, dessins, costumes, sculptures et céramiques) racontent le travail de Chagall autour de la musique et de la danse. L’exposition abrite également des installations multimédia qui facilitent la compréhension de l’œuvre de l’artiste en faveur de la scène, notamment un dispositif développé par le Google Lab autour du plafond de l’Opéra de Paris. Une exposition qui apporte un éclairage inédit sur l’œuvre de Marc Chagall. 221 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris +33 1 44 84 44 84 | philharmoniedeparis.fr

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4.

PICASSO MANIA

3 avenue du Général Eisenhower, 75008 Paris +33 1 44 13 17 17 | grandpalais.fr

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Le Grand Palais et Picasso réunis ne pouvaient donner lieu qu’à une exposition monumentale. Inaugurée début octobre, « Picasso Mania » rassemble 100 chefs-d’œuvre de l’artiste, dont certains jamais exposés, confrontés aux plus grands maîtres de l’art contemporain: David Hockney, Jasper Johns, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat… L’exposition-événement du Grand Palais est à la fois chronologique et thématique. Elle illustre les différents moments de la réception critique et artistique de l’œuvre de Picasso, et les étapes de la formation du mythe associé à son nom. En clair, aux grandes phases stylistiques, à certaines œuvres emblématiques de Pablo Picasso, telles que « Les Demoiselles d’Avignon » et « Guernica », répondent les œuvres contemporaines de Kippenberger ou Jeff Koons. Une dialectique spectaculaire dans un lieu emblématique.

COURTESY OF THE GRAND PALAIS

Grand Palais, Paris 07.10.15 - 29.02.16


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5.

Beauté CONGO

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COURTESY OF FONDATION CARTIER

Fondation Cartier, Paris 07.10.15 - 10.01.16

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Le Congo, qu’il soit Belge ou pas, a produit dès le début du XXe siècle d’excellents artistes. Des précurseurs des années 20, Albert et Antoinette Lubaki ou Djilatendo, à la nouvelle génération d’artistes contemporains, l’histoire artistique congolaise, peu connue du grand public, foisonne de talents. La Fondation Cartier leur rend un hommage tout en couleur. « Beauté Congo – 1926-2015 – Congo Kitoko » explore 90 ans d’art autochtone. Pas seulement la peinture d’ailleurs, mais aussi la musique, la sculpture, la photographie ou la bande dessinée… Tous les domaines participent et pérennisent la vivacité de la scène artistique congolaise. La Fondation Cartier propose ainsi un parcours passionnant parmi des œuvres figuratives ou abstraites, qui traitent avec poésie de thèmes liés à la nature, à la vie quotidienne, aux fables locales et aux rêves. Cette exposition originale révèle l’étonnante inventivité des artistes congolais, le peintre kinois Chéri Samba en tête. 261 boulevard Raspail, 75014 Paris +33 1 42 18 56 50 | fondation.cartier.com


Paris Address Book ... LE GUIDE DES PARISIENS AVERTIS Voici notre sélection des meilleures adresses à Paris, que ce soit pour un restaurant bistronomique, un cocktail-bar branché ou l’expo du moment.


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Nous avons consacré près d’une année à préparer ce guide dédié à Paris. Nous avons dormi dans de nombreux hôtels, qu’ils soient 5 étoiles ou design, découvert un grand nombre de restaurants, étoilés ou de la nouvelle vague bistronomique, dégusté de délicieux cocktails et vins français, visité les derniers lieux culturels et boutiques récemment ouvertes. Voici donc notre sélection de celles que nous considérons les plus belles adresses parisiennes.

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PARIS HOTEL GUIDE


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Rien de mieux qu’un excellent hôtel... Pour vous assurer un séjour agréable, nous avons préparé une sélection de nos hôtels parisiens favoris. | 187 |


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Four Seasons George V

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Hôtels de LUXE

PARIS REVENDIQUE QUELQUES-UNS DES HÔTELS LES PLUS BEAUX ET EXCLUSIFS DU MONDE. VOUS Y SEREZ TRAITÉS COMME DES ROIS.

1. PARK HYATT CONTEMPORAIN L’enseigne Park Hyatt est l’incarnation de la sophistication et du luxe raffiné à travers le monde, et son époustouflant écrin cinq-étoiles au cœur de Paris ne déroge pas à la règle. Réputé pour son service discret et attentif, l’hôtel se situe à deux pas du temple du luxe de la Place Vendôme, et est entouré de nombreux monuments et sites emblématiques. €€€

Considéré parmi les meilleurs hôtels du monde, le Four Seasons George V conjugue la grande tradition française à des décors raffinés et un service exceptionnel. Les chambres sont luxueusement aménagées dans le style Louis XVI, un grand nombre avec terrasses privées donnant sur la tour Eiffel. Ne manquez pas son Restaurant Le Cinq. €€€€

5. La Réserve INTIME Offrant un hébergement feutré et de grand standing à quelques pas du Grand Palais et des Champs-Elysées, La Réserve Paris Hotel & Spa s’est installé dans une ravissante bâtisse haussmannienne du XIXe. Conçu par le légendaire architecte d’intérieur Jacques Garcia avec un soin tout particulier, l’hôtel abrite 40 chambres et suites de style Napoléon. €€€€

5 rue de la Paix, 75002 Paris +33 1 58 71 12 34 | paris.vendome.hyatt.com

31 avenue George V, 75008 Paris +33 1 49 52 70 00 | fourseasons.com/paris

42 avenue Gabriel, 75008 Paris +33 1 58 36 60 60 | lareserve-paris.com

2. LE ROYAL MONCEAU RAFFLES

Revu et corrigé par le célèbre designer Philippe Starck, le mythique Royal Monceau mêle chic surréaliste et élégante sobriété. Glamour, les chambres recèlent d’éclectiques surprises, telles que guitares et miroirs secrets se transformant en écran plasma. Ne partez pas sans faire une halte au Spa MyBlend by Clarins, à la vaste salle de cinéma et aux restaurants étoilés. €€€

4. THE PENINSULA OPULENT Installé dans un majestueux bâtiment haussmannien du XIXe siècle entièrement restauré, The Peninsula Paris propose le summum de l’hôtellerie de luxe contemporaine. Proche de l’Arc de Triomphe, des Champs-Elysées et des boutiques de luxe, laissez-vous combler par l’offre gastronomique, divine, la vaste piscine intérieure et le somptueux Spa. €€€€

6. Hôtel Plaza Athénée HISTORIQUE Après une rénovation de grande envergure, le Plaza Athénée est plus glamour que jamais. Le palace est connu comme l'hôtel haute-couture par excellence grâce à son emplacement privilégié sur l'avenue Montaigne. Visitez la ravissante cour en plein air, le restaurant gastronomique d'Alain Ducasse et l’excellent bar à cocktails. €€€€

37 avenue Hoche, 75008 Paris +33 1 42 99 88 00 | leroyalmonceau.com

19 avenue Kléber, 75116 Paris +33 1 58 12 28 88 | paris.peninsula.com

25 avenue Montaigne, 75008 Paris +33 1 53 67 66 65 | dorchestercollection.com

GLAMOUR

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3. FOUR SEASONS GEORGE V INSTITUTION


BoutiquesHÔTELS

CES ECRINS INTIMISTES OFFRENT L’EXPERIENCE DES BOUTIQUESHÔTELS TYPIQUEMENT PARISIENS.

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1. MAISON SOUQUET

2. SAINT JAMES

SENSUEL

L’architecte d’intérieur français Jacques Garcia plonge le visiteur au début du XXe siècle, dans une riche et séduisante fusion de styles arabe et Napoléon III. Installé dans une ancienne « maison de plaisirs » de la Belle Époque, Maison Souquet fait revivre le Paris du glamour bohème, où les aristocrates et les mondains venaient socialiser. €€€

A la recherche d'un château de caractère à Paris ? Le cadre idyllique du Saint James Paris offre architecture romanesque et jardins paysagers, soulignés par d'audacieux intérieurs signés Bambi Sloan : papiers peints insolites, moquettes léopard, toiles de tentes sur la terrasse… La styliste laisse aussi place aux codes originaux du lieu. €€€€

10 rue de Bruxelles, 75009 Paris +33 1 48 78 55 55 | maisonsouquet.com

43 avenue Bugeaud, 75116 Paris +33 1 44 05 81 81 | saint-james-paris.com

FLAMBOYANT


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Maison Souquet

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3. HOTEL COSTES

4. Pavillon De La Reine

5. LE GRAND PIGALLE

GLAMOUR

Jacques Garcia a laissé libre cours à son imagination lorsqu’on lui a confié l'Hôtel Costes. Sanctuaire glamour et feutré du quartier chic de Saint-Honoré, il encapsule une atmosphère de « société secrète » où l’on peut tantôt se retrouver assis aux côtés de Monica Bellucci au déjeuner, ou croiser Kate Moss au bar dans la soirée. €€€

SOPHISTIQUÉ

Affichant sa prestigieuse adresse sur la Place des Vosges, ce bijou de 55 chambres est niché dans un manoir du XVIIIe siècle flanqué de lierre. Débordant de charme parisien, ce havre de paix présente d’élégants intérieurs meublés d’antiquités, tapisseries et peintures. A deux pas, les boutiques chics et les cafés animés du quartier du Marais. €€€

Etendant leurs talents à l’hôtellerie, les jeunes entrepreneurs parisiens d’ECC viennent d’ouvrir leur premier opus. Un repaire trendy, urbain, proposant un hébergement abordable et de charme, mais aussi restaurant et lieu de vie nocturne. Les barmen peuvent vous créer un cocktail sur mesure, à déguster en chambre. €€

239 rue Saint-Honoré, 75001 Paris +33 1 42 44 50 00 | hotelcostes.com

28 place des Vosges, 75003 Paris +33 1 40 29 19 19 | pavillon-de-la-reine.com

29 rue Victor Masse, 75009 Paris +33 1 85 73 12 00 | grandpigalle.com

trendy


Sofitel Paris le Faubourg

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Hôtels

DESIGN DECOUVREZ LES INTERIEURS STYLéS DE CES NOUVEAUX HÔTELS PARISIENS TRES DESIGN.

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1. BACHAUMONT

3. LE CINQ CODET

ELEGANT

Ouvert au début du XXe siècle, l'Hôtel Bachaumont connaît une superbe renaissance : c’est même l'une des ouvertures les plus prisées de la capitale. Coup de cœur pour les intérieurs ultra élégants signés Dorothée Meilichzon, le restaurant et le bar branché, la localisation idéale dans le quartier animé et piéton de Montorgueil. €€

ÉCRIN

18 rue Bachaumont, 75002 Paris +33 1 81 66 47 00 | hotelbachaumont.com

5 rue Louis Codet, 75007 Paris +33 1 53 85 15 60 | le5codet.com

2. Sofitel Paris le Faubourg

4. HOTEL MOLITOR

CHIC

Les raisons pour lesquelles vous devriez séjourner au Sofitel Le Faubourg sont nombreuses : son fabuleux emplacement à deux pas des boutiques de luxe de la rue Saint-Honoré, ses intérieurs somptueux conçus sous le signe de la mode par le talentueux Didier Gomez, sans oublier le délicieux restaurant STAY de Yannick Alléno. €€€

AVANT-GARDISTE

15 rue Boissy d'Anglas, 75008 Paris +33 1 44 94 14 14 | sofitel.com

13 rue Nungesser et Coli, 75016 Paris +33 1 56 07 08 50 | mgallery.com

L’architecte Jean-Philippe Nuel a transformé une centrale télécom des années 1930 en havre de design moderne. Les 67 chambres affichent un look de « loft artistique », avec œuvres d'art, mobilier colorés et baies vitrées courant du sol au plafond. Le must : les vastes suites du dernier étage, avec vue sur les toits de Paris. €€

Nichés en bordure du verdoyant Bois de Boulogne, les Bains historiques de Paris connaissent une nouvelle vie, hôtelière. L’Hôtel Molitor propose 124 chambres et suites, deux piscines chauffées spectaculaires, un restaurant et un lounge-bar sur le toitterrasse, un Spa Clarins, ainsi qu’un centre de fitness dernier cri. €€


Hôtels

BUDGET-CHIC PROFITEZ D’UN HÉBERGEMENT ABORDABLE DE QUALITÉ, MÊLANT À LA FOIS CONFORT ET STYLE.

Bénéficiant d'un emplacement pittoresque à Saint-Germain-des-Prés, le très chic Hôtel Baume propose un hébergement de style Art déco confortable et abordable dans l'un des meilleurs quartiers parisiens. Flânez dans le charmant hall de réception ou la jolie cour intérieure verdoyante, avant de filer au Jardin du Luxembourg. €€

3. LE CRAYON ARTISTIQUE Julie Gauthron ne s’est rien interdit dans la création de ces deux adresses pleines d’audace et d'esprit, distillant son interprétation du Paris artistique. Les chambres recèlent d’excentriques trouvailles de brocante, de couleurs et de textures. Les deux hôtels se situent à 5 minutes à pied des principaux monuments tels que le Louvre. €

7 rue Casimir Delavigne, 75006 Paris +33 1 53 10 28 50 | baume-hotel-paris.com

25 rue du Bouloi, 75001 Paris +33 1 42 36 54 19 | hotelcrayon.com

2. LA MAISON FAVART

Inspirée par le couple français qui lança l'Opéra-Comique de Paris au XVIIIe siècle, La Maison Favart est un écrin de charme, opulent mais discret, avec une touche de théâtralité ludique. Textiles somptueux et meubles d'époque rythment les intérieurs, et la piscine intimiste avec ses murs en miroir est un vrai plus. €€

4. HOTEL EKTA FUNKY A proximité de l'avenue Montaigne, quartier des boutiques de luxe, l'Hôtel Ekta est un havre amusant et décalé. Résolument mode, il affiche un design yé-yé signé Jean-Philippe Nuel et Natasha Stojkovic. Dans les chambres aux tons jaune, noir et blanc, des portraits grandeur nature de mannequins des 70s ornent les murs. €€

5 rue de Marivaux, 75002 Paris +33 1 42 97 59 83 | lamaisonfavart.com

52 rue Galilée, 75008 Paris +33 1 53 76 09 05 | hotelekta.com

1. HOTEL BAUME CHARME

PITTORESQUE

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PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Le Crayon

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Locations

d’APPARTEMENTS VIVEZ COMME UN PARISIEN ET LOUEZ UN APPARTEMENT PRIVÉ OFFRANT UN CACHET SINGULIER À VOS SÉJOURS PROLONGÉS.

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1. ONE FINE STAY

2. HAVEN IN PARIS

3. PARIS LUXURY APARTMENTS

CHIC

Avec une sélection chic et glamour, One Fine Stay est l’un des meilleurs sites de location d'appartements si l’on recherche un hébergement élégant et bien situé à Paris. Pourvus en luxueux produits d’accueil, serviettes de bain moelleuses, et linge de lit délicat, vous bénéficierez aussi d'un service de ménage quotidien sur demande. Les propriétés parisiennes de One Fine Stay font toujours forte impression.

CONFORTABLE

Proposant un bel éventail de propriétés haut de gamme à louer en court terme à Paris (en Toscane et en Provence également), Haven in Paris va plus loin en organisant tous les services dont vous pourriez avoir besoin : chef français pour préparer le dîner, cours de langue, dégustation de vins, massage à domicile, ou chauffeur privé pour vous transporter autour de Paris.

Profitez d’une belle demeure parisienne grâce à Paris Appartements de luxe, dont le répertoire sélectif comprend d’élégants lofts lumineux, des appartements classiques aux meubles d’époque et moulures au plafond, mais aussi des espaces de créateurs remplis d’œuvres d’art. Certaines adresses présentent des jardins privés sur le toit, ou des vues imprenables sur la tour Eiffel.

onefinestay.com

haveninparis.com

parisluxuryrentals.com

LUXE


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

One Fine Stay

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PARIS RESTAURANT GUIDE


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Rien de mieux qu’un excellent restaurant... Pour vous assurer un délicieux déjeuner ou dîner, nous avons préparé une sélection de nos restaurants favoris, ainsi que des cafés et épiceries fines immanquables. | 199 |


Restaurant Le Meurice

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Haute

GASTRONOMIE PARMI LES CAPITALES CULINAIRES DU MONDE, PARIS ABRITE PLETHORE DE RESTAURANTS GASTRONOMIQUES EXQUIS.

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1. LE MEURICE FASTUEUX Le légendaire chef Alain Ducasse offre l'une des plus fastueuses expériences culinaires triple-étoilées de Paris, au sein du grand salon conçu par Philippe Starck et inspiré du Château de Versailles. Préparezvous à un tourbillon de romantisme culinaire avec vue spectaculaire sur le jardin des Tuileries. €€€€

3. Alléno Paris - LEDOYEN RAFFINÉ Dans le cadre époustouflant du Pavillon Ledoyen, manoir construit par Sieur Desmazure en 1779 sur les Champs-Elysées, le chef triple-étoilé Yannick Alléno crée une cuisine raffinée et moderne jouant sur les combinaisons de saveurs et un travail singulier des sauces. Une expérience unique ! €€€€

5. L'Arpège

Le Meurice, 228 rue de Rivoli, 75001 Paris +33 1 44 58 10 55 | lemeurice.com

1 avenue Dutuit, 75008 Paris +33 1 53 05 10 00 | pavillon-ledoyen.fr

84 rue de Varenne, 75007 Paris +33 1 47 05 09 06 | alain-passard.com

2. LE CINQ GOURMAND Au légendaire Four Seasons George V, le chef Christian Le Squer délivre une fabuleuse partition gastronomique. Le menu mêle savoir-faire français classique avec de nouveaux styles de cuisines, plus légers, et met en musique les produits frais régionaux, dont ceux de sa Bretagne natale. Profitez de la vue sur la cour verdoyante de l'hôtel. €€€

4. PIERRE GAGNAIRE CRÉATIF Prêt pour un voyage culinaire audacieux et expérimental au cœur d’un restaurant 3 étoiles Michelin ? Considéré comme le "Picasso du Palais" des tables gastronomiques, le chef Pierre Gagnaire titillera vos papilles avec sa cuisine inventive. Son spectre de saveurs, textures et couleurs contrastées se décline au fil d’un menu dégustation de saison. €€€€

6. Le Jules Verne PANORAMIQUE Niché au plus haut de la capitale, au cœur de la tour Eiffel, Le Jules Verne offre les vues les plus spectaculaires de Paris. Avec le chef 3 étoiles Michelin Alain Ducasse et son chef cuisinier Pascal Féraud aux fourneaux, Le Jules Verne garantit une expérience parmi les plus sophistiquées de la gastronomie française, vue imprenable en prime. €€€

31 avenue George V, 75008 Paris +33 1 49 52 70 00 | fourseasons.com/paris

6 rue Balzac, 75008 Paris +33 1 58 36 12 50 | pierre-gagnaire.com

Tour Eiffel, avenue Gustave Eiffel, 75007 Paris +33 1 45 55 61 44 | lejulesverne-paris.com

Le chef 3 étoiles Michelin Alain Passard présente sa “cuisine légumière”, où le menu dégustation de saison met en valeur les légumes frais délicatement cultivés dans son potager bio de deux hectares situé dans la Sarthe, mais aussi fruits de mer et gibier. La référence de la nouvelle garde gastronomique. €€€€

GASTRONOME


Lieux

TRENDY DÎNEZ DANS LES ADRESSES PRéFéRéES DES PARISIENS BRANCHéS.

Nouvelle adresse prisée de Paris, ce restaurant à la mode sis dans l'Hôtel Bachaumont s’est rapidement imposé comme l'une des tables les plus branchées de la ville. Géré par la talentueuse équipe d’ECC dans d’élégants intérieurs signés Dorothée Meilichzon, le restaurant offre une cuisine délicieuse et abordable, ainsi qu’une longue liste de cocktails. €€

4. HOTEL COSTES GLAMOUR Le Costes est le terrain de jeu favori des gens chics, des personnalités en vue et de la jet-set internationale. Dînez dans la cour intérieure en été ou réfugiez-vous à l'intérieur, dans les salons de velours rouge feutrés, parfaits pour un dîner intime. Vous y croiserez forcément des célébrités françaises, et certainement des stars planétaires. €€

18 rue Bachaumont, 75002 Paris +33 1 81 66 47 00 | hotelbachaumont.com

239 rue Saint-Honoré, 75001 Paris +33 1 42 44 50 00 | hotelcostes.com

2. L'avenue

C’est là qu’il faut voir et être vu. L’Avenue attire tout ce que la mode et la jet-set internationale compte de célébrités, dans ses intérieurs feutrés ou sur sa terrasse extérieure donnant sur l’avenue Montaigne, la plus chère de Paris. Au déjeuner ou au dîner, ne soyez pas surpris d’y croiser des stars hollywoodiennes en visite. €€€

5. hotel amour SEXY Etabli dans un ancienne maisonclose, l'Hôtel Amour décline le thème du romantisme et de l’amour. Sur la terrasse animée, dégustez d’excellents cocktails, un vin naturel ou une flûte de champagne aux côtés des branchés de SoPi (Sud de Pigalle), puis attablez-vous pour savourer une cuisine gourmande déclinant hamburgers et croque-monsieur. €€

41 avenue Montaigne, 75008 Paris +33 1 40 70 14 91 | avenue-restaurant.com

8 rue de Navarin, 75009 Paris +33 1 48 78 31 80 | hotelamourparis.fr

3. BEEF CLUB MODE Propriété de l’équipe ECC, Le Beef Club combine un restaurant branché, en rez-de-chaussée, avec un sensuel bar à cocktails ouvert la nuit, en sous-sol. Ce grill élégant sert du bœuf de Longhorn, race rare élevée dans le Yorkshire, ainsi que des morceaux de choix sélectionnés par le réputé boucher français Yves-Marie Le Bourdonnec. Dîner tous les jours. €€

6. LE DERRIERE FUNKY Dîner au Derrière est un peu comme être invité chez un ami déluré, pour une nuit amusante, aventureuse et un brin malicieuse... Imprégnez-vous de l'atmosphère animée de la salle à manger du rez-de-chaussée, cachez-vous dans les salons intimes à l'étage, ou passez à travers l'armoire secrète pour trouver le fumoir dérobé. €€

58 rue Jean-Jacques Rousseau, 75001 Paris +33 9 54 37 13 65 | eccbeefclub.com

69 rue des Gravilliers, 75003 Paris +33 1 44 61 91 95 | derriere-resto.com

1. bachaumont STYLÉ

REPAIRE DE STARS

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PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Bachaumont

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Monsieur Bleu

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Intérieurs

DESIGN PROFITEZ DE DÉCORS AVANT-GARDISTES IMAGINÉS PAR DES DESIGNERS DE RENOMMÉE MONDIALE.

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1. MINI PALAIS

3. MONSIEUR BLEU

ÉLÉGANT

Installé au cœur des espaces d'exposition du splendide Grand Palais, le Mini Palais mêle intérieurs contemporains, service de haut vol et menu concocté par le chef Eric Frechon. Le lieu offre l'une des terrasses les plus grandioses de la ville : idéal pour dîner en plein air en été après avoir visité une exposition. Ouvert jusqu'à 2h du matin. €€

GLAMOUR Situé au cœur du Palais de Tokyo, musée d'art contemporain, Monsieur Bleu propose une cuisine du monde raffinée et des intérieurs épurés imaginés par la nouvelle star du design international, Joseph Dirand. Sur fond de performances de DJ, dégustez un cocktail post-dînatoire sur la vaste terrasse avec vue spectaculaire sur la tour Eiffel. €€€

3 avenue Winston Churchill, 75008 Paris +33 1 42 56 42 42 | minipalais.com

20 avenue de New York, 75116 Paris +33 1 47 20 90 47 | monsieurbleu.com

2. YEEELS

4. MA COCOTTE

CHIC

Idéalement placé sur la luxueuse avenue George V, Yeeels est le dernierné des restaurants en vogue. Son design moderne remarquable est signé du jeune designer Rodolphe Parente avec la collaboration de Benjamin Liatoud. Dînez en terrasse, vue sur rue, ou en sous-sol, où se trouve également le lounge-bar. €€

DÉJANTÉ

24 avenue George V, 75008 Paris +33 1 42 88 75 75 | yeeels.com

106 rue des Rosiers, 93400 Saint-Ouen +33 1 49 51 70 00 | macocotte-lespuces.com

L’illustre designer Philippe Starck a transposé son sens de l’humour et sa créativité légendaires à Ma Cocotte. Décontracté et animé, ce bistrot à la déco audacieuse est installé au Marché aux Puces de Saint-Ouen. Appréciez sa cuisine gourmande, tout en dînant dans l’un des endroits les plus déjantés de Paris. €€


Classique

FRANÇAIS DÉCOUVREZ LES SAVEURS GOURMANDES ET VARIÉES DE LA CUISINE FRANÇAISE TRADITIONNELLE DANS CES BISTROTS TELLEMENT PARISIENS.

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1. LE COMPTOIR DU RELAIS

2. L'AMI JEAN

3. La Régalade

INSTITUTION

Gourmets, gourmands et fidèles s’attablent coude-à-coude dans ce bistrot animé du Quartier Latin. Optez pour le menu sans réservation à midi, ou prenez patience et testez le menu gastronomique du légendaire chef Yves Camdeborde, servi uniquement le soir en semaine. L’excellent bar à tapas attenant propose de petites assiettes exquises. €€

GOURMAND

Véritable cantine des gourmets-gourmands de la capitale, L'Ami Jean offre une expérience savoureuse et exaltante au cœur du 7e arrondissement. Stéphane Jego est un maestro de la cuisine française inventive : du classique revisité de manière conceptuelle et twisté d’une touche fraîche et moderne. Le riz au lait est immanquable! €€€

CLASSIQUE

9 carrefour de l’Odéon, 75006 Paris +33 1 44 27 07 97 | hotel-paris-relais-saint-germain.com

27 rue Malar, 75007 Paris +33 1 47 05 86 89 | lamijean.fr

7-9 rue du Conservatoire, 75009 Paris +33 1 44 83 83 60 | hoteldenell.com

Parmi les pionniers de la « bistronomie », La Régalade attire une foule de gourmets exigeants grâce à la cuisine généreuse du chef Bruno Doucet. Chacune des trois adresses (La Régalade, La Régalade Saint-Honoré et La Régalade Conservatoire) sublime les saveurs françaises et offre une carte des vins savamment orchestrée. €€€


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

| 207 |

4. LES COCOTTES

5. LE VOLTAIRE

6. Josephine “Chez Dumonet”

ANIMÉ

Situé près de la tour Eiffel, ce bistrot moderne du chef Christian Constant propose des plats succulents servis dans d'authentiques « cocottes ». Produits frais et influences du Sud-Ouest de la France sont les signatures de cette adresse goûteuse et abordable. Le second bistrot du chef, Café Constant, est à deux pas. D'autres ouvertures sont prévues. €€

MYTHIQUE

Banquettes de velours rouge, touches de laiton lustré et atmosphère de club privé confortable et intime, l’élégant Voltaire attire un mix de locaux fidèles et de célébrités de passage. Régalez-vous d’un steak au poivre, d’une succulente omelette au homard, ou d’un copieux ragoût de lapin en profitant du cadre très parisien, sur les quais de Seine. €€

Faites un bond dans le temps en pénétrant dans ce magnifique bistrot de style Art nouveau, à l’ambiance typiquement parisienne. Réputé pour sa cuisine classique, Joséphine « Chez Dumonet » sert des plats généreux – bœuf bourguignon ou morilles farcies au foie gras et aux truffes – dans sa salle à manger des années 1880. €€

135 rue Saint-Dominique, 75007 Paris +33 1 47 53 73 34 | maisonconstant.com

27 quai Voltaire, 75007 Paris +33 1 42 61 17 49 | No website

117 rue du Cherche Midi, 75006 +33 1 45 48 52 40 | No website

TRADITIONNEL


Nouvelle VAGUE

DE TALENTUEUX JEUNES CHEFS ÉLABORENT UNE CUISINE MODERNE pleine DE CRÉATIVITÉ.

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1. SEPTIME

2. LE CHATEAUBRIAND

3. FRENCHIE

LA RÉFÉRENCE

Comptant parmi les jeunes chefs français surdoués, Bertrand Grébaut livre une version fraîche et créative du bistro français moderne : une cuisine hautement sophistiquée à des tarifs raisonnables. Proposant un menu déjeuner 3 plats et un menu du soir « carte blanche » avec 5 plats, c’est tout simplement l'une des meilleures tables de Paris. Réservez bien à l’avance. Fermé le week-end et lundi midi. €€€

rock star

Le restaurant Le Chateaubriand propose un menu du soir sophistiqué de 5 plats dans un décor néo-bistro 1930. Aux fourneaux, le jeune Iñaki Aizpitarte, talentueux et décapant. Elu meilleur chef français aux trophées des « 50 meilleurs restaurants du Monde », il propose un voyage culinaire surprenant de saveurs délicates et intenses inspirées de ses pérégrinations à travers le monde. €€€

ULTRA PRISÉ

80 rue de Charonne, 75011 Paris +33 1 43 67 38 29 | septime-charonne.fr

129 avenue Parmentier, 75011 Paris +33 1 43 57 45 95 | lechateaubriand.net

5-6 rue de Nil, 75002 Paris +33 1 40 39 96 19 | frenchie-restaurant.com

Offrant l'un des meilleurs rapports qualité-prix de Paris pour un menu en 3 plats, ce restaurant de 20 places, encensé, est aussi l'une des tables les plus difficiles à réserver de la capitale. La superbe cuisine francoitalienne du talentueux Grégory Marchand met en valeur les meilleurs produits de saison. Le cadre chic et cosy façon « Brooklyn » ajoute au charme. Dîner du lundi au vendredi. €€€


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

4. RESTAURANT DAVID TOUTAIN AVANT-GARDE Nouvelle star de la scène gastronomique parisienne, David Toutain est réputé pour ses créations savamment exécutées. Cherchant à surprendre ses convives, Toutain a élaboré un menu « carte blanche » déclinant plusieurs options de plats exquis et d’assiettes de dégustation sophistiquées. €€€

29 rue Surcouf, 75007 Paris +33 1 45 50 11 10 | davidtoutain.com 5. aBRI PHÉNOMÈNE Primé, cet écrin gourmet propose un menu dégustation formidablement éxécuté par le chef japonais Katsuaki Okiyama, ainsi que de savoureux sandwiches les lundis et samedis. Avec 20 tables, il faut réserver bien à l'avance pour espérer goûter à la cuisine fusion inspirée de Okiyama, que les convives peuvent admirer en action dans sa petite cuisine ouverte. €€

92 rue du Faubourg-Poissonnière, 75010 Paris +33 1 83 97 00 00 | No website 6. LE SERVAN

Le Servan is the exciting foodie gem run by the talented young Franco-Filipino sisters, Katia and Tatiana Levha (ex-L’Arpège and L’Astrance). Transforming an old French café in SaintMaur into a chic, yet casual dining space, expect a highly creative and affordable menu with culinary influences that traverse the globe. €€

GASTRO COOL

32 rue Saint-Maur, 75011 Paris +33 1 55 28 51 82 | No website 7. PAGES

Dans une belle salle épurée dotée de murs en pierres apparentes, de bois élégants et d’une cuisine ouverte, ce restaurant prisé des fins gourmets impressionne avec ses plats inventifs présentés de façon moderne et artistique, par le talentueux chef japonais Ryuji Teshima. €€€ RAFFINÉ

Restaurant David Toutain

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4 rue Auguste Vacquerie, 75116 Paris +33 1 47 20 74 94 | No website


Clamato

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Adresses

ANIMÉES CES TABLES ANIMÉES PROPOSENT DE DÉLICIEUSES ASSIETTES À PARTAGER ET DE TRES BONS VINS.

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1. FRENCHIE WINE BAR

3. LE 6 PAUL BERT

CHALEUREUX

C’est l’une des trois adresses tenues par le talentueux chef Grégory Marchand. Ce bar à vins propose de superbes assiettes à partager et des crus savamment sélectionnés. Sans réservation, l’adresse permet d’éviter la longue liste d’attente de son grand frère, Frenchie. Savourez les charcuteries maison, pâtes, fruits de mer et plats de viande, et ne manquez pas pour terminer le « pot » de chocolat, à se damner. €

GOURMET A quelques pas de son célèbre restaurant, Bistro Paul Bert, le chef Bertrand Auboyneau ajoute une corde à son arc culinaire avec ce bar à vins et à tapas au n°6 de la rue. En servant de petites assiettes joliment présentées, le chef donne aux classiques bistrotiers une touche résolument contemporaine, et change sa carte régulièrement pour satisfaire les fins gourmets. Pressé ? Optez pour l’épicerie maison. €€

5-6 rue du Nil, 75002 Paris +33 1 40 39 96 19 | frenchie-restaurant.com

6 rue Paul Bert, 75011 Paris +33 1 43 79 14 32 | No website

2. LE DAUPHIN

4. CLAMATO & SEPTIME WINE BAR

BRANCHÉ

Régalez-vous autour des petites assiettes inspirées du chef Iñaki Aizpitarte, choisissez parmi la belle sélection de vins naturels, et admirez la décoration signée Rem Koolhaas déployant marbre de Carrare et miroirs. Le Dauphin est le lieu favori des Parisiens exigeants amateurs de bonnes assiettes. €€

GOURMET Après le succès fou rencontré par Septime, leur bistrot moderne, le chef étoilé Bertrand Grébaut et Théo Pourriat ont ouvert Clamato, une adresse animée où l’on peut déguster (sans réservation) de délicieux fruits de mer et ceviche ; et non loin de là, Septime La Cave, bar à vins et boutique. €

131 avenue Parmentier, 75011 Paris +33 1 5528 7888 | restaurantledauphin.net

80 rue de Charonne, 75011 Paris +33 1 43 72 74 53 | septime-charonne.fr5.


Cuisine du MONDE

PARCOUREZ LA PLANÈTE EN VOUS ATTABLANT DANS CES RESTAURANTS DE CUISINE INTERNATIONALE.

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1. LILI PENINSULA

4. ANAHI

7. grazie

CHINOIS

Laissez-vous séduire par la savoureuse cuisine cantonaise authentique et les intérieurs romantiques tamisés du Lili, établi dans le somptueux hôtel The Peninsula. Primé, le chef hongkongais élabore de délicats dim sum et plats chinois saisonniers sophistiqués. €€€

ARGENTIN

Récemment rénové par l'architecte Maud Bury, cet écrin éclairé aux chandelles présente murs décorés de carreaux et chaises teintées de cuivre. Régalez-vous des classiques argentins (empañadas, ceviche, viandes grillées) aux côtés des Parisiens branchés. €€

ITALIEN

19 avenue Kléber, 75116 Paris +33 1 58 12 28 88 | paris.peninsula.com

49 rue Volta, 75003 Paris +33 1 48 87 88 24 | anahirestaurant.fr

91 boulevard Beaumarchais, 75003 Paris +33 1 42 78 11 96 | graziegrazie.fr

2. KUNITORAYA 1 & 2

5. EAST MAMMA & OBER MAMMA

8. yam'tcha

JAPONAIS

Servant les meilleures nouilles udon de Paris, ce restaurant japonais prisé décline deux adresses voisines, dont une plus gastronomique. La carte propose un large choix de udon chaudes (servi en bouillon) et udon froides (sur du bambou). Fermé le mercredi. €€

ITALIEN

Récemment ouvertes, ces deux adresses jumelles affolent la scène parisienne avec leur cuisine italienne délicieuse et abordable, leurs intérieurs branchés et leurs prix raisonnables. Coup de cœur pour les pizzas au feu de bois à l'Est Mamma. €€€

FUSION CHIC Derrière son élégante adresse de la rue Saint Honoré, Yam'Tcha ("boire du thé") joue les havres gourmands. La chef Adeline Grattard puise dans les influences françaises et chinoises pour créer une cuisine fusion délicate et inventive, qui peut être servie en accords mets-thés. €€€

1 & 5 rue Villedo, 75001 Paris +33 1 47 03 33 65 | kunitoraya.com

133 rue du Faubourg Saint-Antoine, 75011 +33 1 43 41 32 15 | bigmamma.fr

121 rue Saint Honoré, 75001 Paris +33 1 40 26 08 07 | yamtcha.com

3. KINUGAWA

6. LA STRESA

9. WALY FAY

JAPONAIS

Proche des Tuileries, ce restaurant en vogue propose une cuisine japonaise contemporaine dans un décor épuré signé des designers Gilles & Boissier. Repaire de Gwyneth Paltrow lors de la Fashion Week, il accueille le petit monde de la haute couture et des célébrités. €€€

ITALIEN

Il est fort probable que les flashs des photographes crépitent devant La Stresa, adresse discrète de prédilection de Brad Pitt et Angelina Jolie. Le menu italien classique raffinée varie selon les arrivages du marché du jour. Tenue vestimentaire correcte de rigueur. €€€

AFRICAIN Table africaine la plus branchée de Paris, Waly-Fay affiche un intérieur confortable mêlant chandelles, tissus batik, poutres apparentes et murs en pierre. Débutez par un rhum Bissap puis savourez un délicieux yassa ou un maffé de poulet. €€

9 rue du Mont Thabor, 75001 Paris +33 1 42 60 65 07 | kinugawa.fr

7 rue Chambiges, 75008 Paris +33 1 47 23 51 62 | lestresa.com

6 rue de Godefroy-Cavaignac, 75011 Paris +33 1 40 24 17 79 | walyfay.com

Grazie distille une douce sensualité italienne avec ses intérieurs tamisés, bois recyclés, murs de béton et luminaires suspendus. Débutez par un cocktail original, suivi d’une assiette de jambon fraîchement tranché et d’une généreuse pizza au feu de bois. €€


Kinugawa

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Cafés

BIOS CES LIEUX DE RESTAURATION BIO VOUS PERMETTRONT D’AVOIR BONNE MINE ET DE VOUS SENTIR EN FORME.

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1. CAFE PINSON

3. ROSE BAKERY

BIO CHIC

Havre pour végétariens et fans de cuisine bio avec son ambiance vintage et son menu santé, le Café Pinson décline canapés confortables, étoffes originales et carreaux anciens. Le menu change tous les jours, offrant de délicieux mets sans gluten, végétaliens, végétariens et des douceurs sans lactose. Cafe Pinson a dorénavant plusieurs adresses. €€

GIRLY Doté de plusieurs adresses à Paris, ce café branché doublé d’une épicerie fine propose des salades et quiches délicieuses. Le menu change tous les jours, et les créations savoureuses vont du risotto de légumes de saison aux hamburgers sains. Cela vaut la peine d’affronter la file d’attente pour les déguster ! €€

6 rue du Forez, 75003 Paris +33 9 83 82 53 53 | cafepinson.fr

30 rue Debelleyme, 75003 Paris +33 1 49 96 54 01 | No website

2. NANASHI

4. BOB'S KITCHEN & JUICE BAR

BENTO

Nanashi, dont les propriétaires possèdent également la boîte de nuit parisienne Le Baron, propose une cuisine bio d’inspiration japonaise. A vous les bentos sains, jus fraîchement pressés, soupes et salades à midi et d’originales tapas japonaises le soir. Côté dessert, ne manquez pas le carrot cake pour ravir vos papilles. €€

NEW YORKAIS En s’installant à Paris, le new-yorkais Marc Grossman a voulu offrir à la capitale des cantines saines : en 2006, ouvrait Bob’s Juice Bar au Canal SaintMartin, bientôt suivi de Bob’s Kitchen dans le 2e arrondissement, puis d’une troisième adresse, Bob’s Bake Shop, dans le 18e. Découvrez des jus fraîchement pressés, repas végétariens ou desserts fait maison. €

57 rue Charlot, 75003 Paris +33 9 60 00 25 59 | nanashi.fr

15 rue lucien sampaix, 75010 Paris +33 9 50 06 36 18 | bobsjuicebar.com


Coffee

SHOPS EXPRESSO, Cappuccino, PICCOLO OU AEROPRESS?

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1. CAFE HONOR

3. STRADA CAFE

INTIME

Au fond d’une cour de la rue SaintHonoré, un couple anglo-australien a pris les aficionados par surprise. Installés dans leur installation-coffee-shop, ils proposent des cafés savamment préparés, ainsi que des sandwichs et salades. €

CHALEUREUX Après le Strada Café de la rue du Temple, l’équipe a ouvert en mai une seconde adresse rue Monge. Dans un cadre lumineux et spacieux, découvrez les blends maison, de délicieux jus de fruits et le brunch du week-end. €

54 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris +33 7 82 52 93 63 | honor-cafe.com

24 rue Monge, 75005 Paris +33 9 72 45 12 87 | stradacafe.fr

2. FRAGMENT

4. HEXAGONE CAFE

POINTU

Fragments est l’adresse parfaite pour les aficionados de cafés pointus et de brunchs exquis. Youssef, le propriétaire est quant à lui l’un des experts du café de spécialité à Paris. €

COSY Le sud de Paris a dorénavant son adresse pour profiter d’excellents cafés sélectionnés et torréfiés, par l’une des références françaises, Stéphane Cataldi, et préparé par son associé Chung-Leng. €

76 rue des Tournelles, 75003 Paris +33 1 42 88 75 75 | facebook.com

121 rue du Château, 75014 Paris Pas de téléphone | hexagone-cafe.fr


La Grande Épicerie de Paris

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PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Epiceries

GOURMETS VOUS SEREZ COMBLÉS PAR LES PRODUITS LES PLUS FINS, DU FROMAGE AU VIN, DANS CES ÉPICERIES RÉPUTÉES.

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1. La Grande Épicerie de Paris

2. Lafayette Gourmet

3. LA maison plisson

LA RÉFÉRENCE

Epicerie gastronomique parmi nos préférées au monde, la célèbre annexe du luxueux grand magasin Le Bon Marché a été récemment rénovée ; désormais plus impressionnante et attractive que jamais, elle offre un choix pléthorique qui ravira les gourmets.

ANIMÉ

Cet espace dédié à l’alimentation, face aux emblématiques Galeries Lafayette, est l'un des plus fréquentés de Paris. Vous y trouverez un choix impressionnant de produits sucrés et salés pour satisfaire toutes vos envies gourmandes et de fin gourmet.

Ce magnifique café gourmet, également épicerie, récemment ouvert à Paris connaît un succès fou grâce à ses intérieurs glamour, sa belle sélection de produits français haut de gamme et sa délicieuse boulangerie-pâtisserie. Ne manquez pas les divins croissants. €€

24 rue de Sèvres, 75007 Paris +33 1 44 39 80 00 | lebonmarche.com

48 boulevard Haussmann, 75009 Paris +33 1 42 82 34 56 | haussmann.galerieslafayette.com

93 boulevard Beaumarchais, 75003 Paris +33 1 71 18 19 09 | lamaisonplisson.com

CHIC


Chocolateries & PâtisserieS

SAVOUREZ LES MEILLEURS DESSERTS DU MONDE DANS CES EXQUISES PâTISSERIES PARISIENNES.

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1. Pierre Hermé

3. Ladurée

5. La Pâtisserie des Rêves

GOURMET

Avec plusieurs adresses à Paris et à travers le monde, Pierre Hermé a été légitimement sacré «Picasso de la Pâtisserie." Ses macarons créatifs et ses éclairs au chocolat sont légendaires, et son gâteau au chocolat a été proclamé l'un des « 50 meilleurs mets du monde ». €€

INSTITUTION

Ouvert en 1862 à Paris, Ladurée peut se vanter d’avoir essaimé de somptueuses boutiques partout dans le monde. Célèbre pour ses élégantes boîtes de macarons colorés, Ladurée dispose de sept salons de thé à Paris. Idéal pour un après-midi de plaisirs sucrés. €€

Fidèle à son nom, cette boutique de luxe tenue par le célèbre Philippe Conticini propose le must de la pâtisserie française. Saint-Honoré, Chou Chantilly ou Paris-Brest, chaque création est exposée sous une spectaculaire cloche de verre, comme un bijou. €€

72 rue Bonaparte, 75006 Paris +33 1 43 54 47 77 | pierreherme.com

16 - 18 rue Royale, 75008 Paris +33 1 42 60 21 79 | laduree.com

93 rue du Bac, 75007 Paris +33 1 42 84 00 82 | lapatisseriedesreves.com

2. JACQUES GENIN

4. LE CHOCOLAT ALAIN DUCASSE

6. GERARD MULOT

PARADIS DU CHOCOLAT

Dans sa boutique aux allures d’écrin luxueux, les créations sucrées de Jacques Genin vous attendent derrière d’alléchantes vitrines, et ses célèbres mille-feuilles sont fabriqués à la minute. Installez-vous au café cosy ou emportez une boîte d’exquis chocolats. €€

ARTISANAL

Alain Ducasse est l'un des seuls chefs à Paris à créer ses propres chocolats de manière artisanale, dans sa boutique version « industrielle-chic » de Charlie et la Chocolaterie. Sa gamme raffinée est fabriquée à partir de fèves provenant des quatre coins du globe. €€

LOCAL GEM

133 rue de Turenne, 75003 Paris +33 1 45 77 29 01 | jacquesgenin.fr

40 rue de la Roquette, 75011 Paris +33 1 48 05 82 86 | lechocolat-alainducasse.com

76 rue de Seine, 75006 Pari +33 1 43 26 85 77 | gerard-mulot.com

LUXE

With three Parisian boutiques in the Saint Germain and Marais districts, Gerard Mulot’s divine pâtisserie offers a mouthwatering selection of sweet and savoury treats, including his delicate macarons in a rainbow of colours and artistic pastries wrapped in pink boxes. €€


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Pierre Hermé

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PARIS NIGHTLIFE GUIDE


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Les nuits parisiennes, plus excitantes que jamais ! Pour passer une soirée mémorable, nous avons préparé une sélection de nos cocktails bars et nightclubs préférés à Paris. | 221 |


Bars à

COCKTAILS DÉGUSTEZ DES COCKTAILS SAVAMMENT PRÉPARÉS DANS LE CADRE RELAX & BRANCHÉ DE CES ADRESSES INCONTOURNABLES.

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1. LE SYNDICAT

2. LE MARY CELESTE

3. PRESCRIPTION

COOL

Step within the doors of this hidden cocktail bar and you’ll discover a seductive space inspired by the New York speakeasy scene. Le Syndicat's cutting-edge cocktail menu experiments with rare French liquors, the sound track features cool American rap, and the trendy Parisian crowd tends to stay late savouring the inventive cocktail creations. €€

BRANCHÉ

C’est le rendez-vous des plats à partager, avec en prime une belle sélection de boissons : vins français, bières artisanales, cidres et cocktails originaux. Entrée discrète, avec simple enseigne néon, cette adresse sans prétention est idéale pour se poser parmi la foule trendy du Marais. Les cocktails maison sont un must. €€

Au cœur du charmant quartier de Saint-Germain, Le Prescription est un bar à cocktails raffiné, à l'ambiance tamisée, chaleureuse et élégante. La sélection de cocktails exotiques est limitée à une courte carte de créations pointues. Installez-vous et testez le menu « Hiver » qui regorge de compositions magnifiques et savoureuses. €€

51 rue du Faubourg Saint-Denis, 75010 Paris +33 1 66 63 57 60 | No website

1 rue Commines, 75003 Paris +33 9 80 72 98 83 | lemaryceleste.com

23 rue Mazarine, 75006 Paris +33 9 50 35 72 87 | prescriptioncocktailclub.com

COSY


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Prescription

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4. L'entrée des artistes

5. CANDELARIA

6. LE COQ

ANIMÉ

Pour une soirée autour de cocktails savamment élaborés et de délicieuses assiettes à partager, installez-vous dans cet cocktails-tapas-bar du quartier animé de Pigalle. Son style loft, avec hauts plafonds et murs de briques apparentes, attire une foule conviviale de locaux et d’expatriés. Testez l'excellent cocktail Chicharito, l’une des spécialités de la maison. €€

CALIENTE

Derrière une porte anonyme, au fond d'une taqueria mexicaine, se dissimule ce bar sensuel au style Prohibition. La mixologiste Carina Soto Velasquez dirige cette adresse clandestine qui propose des créations délicieuses, dont des cocktails « guest » préparés en collaboration avec les meilleurs barmen au monde. €€

UNDERGROUND

30-32 rue Victor Massé, 75009 Paris +33 1 45 23 11 93 | lentreedesartistespigalle.com

52 rue de Saintonge, 75003 Paris +33 1 42 74 41 28 | candelariaparis.com

12 rue du Château d’Eau, 75010 Paris +33 1 42 40 85 68 | barlecoq.com

Créateurs de la Paris Cocktail Week, Thierry Daniel et Eric Fossard expriment leur expertise dans ce lieu underground, proche du Canal SaintMartin. Ils créent des élixirs innovants, célébrant alcools français oubliés et recettes old-school. Murs noirs de jais, morceaux rétros et ambiance tamisée participent au mystère. €€


Bars

D’HÔTELS SÉLECTION DES BARS LES PLUS CHICS DE LA VILLE, AU CŒUR D’HÔTELS PARISIENS CHICS ET GLAMOUR.

Niché dans le légendaire hôtel éponyme, le Bar Costes est le terrain de jeu favori des personnalités tendance. Célébrités et jet-set internationale s'y précipitent dès leur arrivée à Paris. Tous y savourent un verre dans la magnifique cour l'été, ou s'installent dans le salon aux confortables velours bleus l'hiver. €€€

4. Le BAR DU BRISTOL GLAMOUR Affichant l'atmosphère raffinée d'un salon classique mêlé d’une touche d'exubérance, le célèbre Bar du Bristol est l'endroit idéal pour apprécier les saveurs complexes d'un excellent cocktail. Indiquez vos goûts et vos spiritueux favoris à Maxime Hoerth, mixologue primé, et il vous concoctera le cocktail parfait. €€€

239 rue Saint-Honoré, 75001 Paris +33 1 42 44 50 00 | hotelcostes.com

112, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 +33 1 53 43 43 00 | lebristolparis.com

2. Le Bar du Plaza Athénée

Magnifiquement rénové par le studio de design Jouin-Manku, le palace Hôtel Plaza Athénée de Paris possède l'un des bars à cocktails les plus sophistiqués de la capitale. Le mythique Thierry Hernandez apporte une énergie nouvelle à la carte des cocktails en ajoutant des créations de pointe aux classiques. €€€

5. PERSHING HALL LOUNGE STYLÉ Entrez dans le fantastique Pershing Hall Lounge : design époustouflant d'Andrée Putman, jardin vertical luxuriant dans la cour centrale d'une élégante maison de ville. Empruntez l'escalier jusqu'au bar lounge avec ses méridiennes et sirotez un Martini sur fond de set DJ live. €€€

25 avenue Montaigne, 75008 Paris +33 1 53 67 66 65 | dorchestercollection.com

49 rue Pierre Charron, 75008 Paris +33 1 58 36 58 00 | pershinghall.com

3. BAR 8 AT THE MANDARIN ORIENTAL SOPHISTIQUÉ Pénétrez dans le luxe glamour du Mandarin Oriental pour découvrir le Bar 8. Une terrasse végétale verdoyante, un bar en marbre espagnol exubérant, le salon exhibe courbes dorées et cristaux Lalique qui se reflètent sur les murs. Filez déguster une coupe de champagne ou un cocktail sur la romantique terrasse. €€€

6. L'HOTEL

251 rue Saint Honoré, 75001 Paris +33 1 70 98 78 88 | mandarinoriental.com

13 rue des Beaux Arts, 75006 Paris +33 1 44 41 99 00 | l-hotel.com

1. HOTEL COSTES BRANCHÉ

SOMPTUEUX

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Situé dans le pittoresque quartier de Saint-Germain-des-Prés, ce cosy et discret boutique-hôtel fut la dernière résidence d'Oscar Wilde en 1900 et est désormais le refuge secret de célébrités comme Johnny Depp. Installezvous sous les voûtes du bar intimiste et savourez un cocktail savamment élaboré. ROMANTIQUE


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Le Bar du Plaza Athénée


L'Arc

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Night

Clubs FAITES LA FÊTE JUSQU'AU BOUT DE LA NUIT DANS CES CLUBS PARISIENS BRANCHÉS ET SÉLECTS.

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1. LE BALLROOM DU BEEF CLUB

4. SILENCIO

7. RASPOUTINE

COOL

Dînez d'abord au Beef Club, steakhouse à la new-yorkaise, puis rejoignez le sous-sol pour faites la fête au Ballroom, cocktail-bar et nightclub tendance, aux recoins tamisés et aux confortables divans de velours. Savourez un cocktail savamment préparé, en dansant jusqu'à l’aube. €€

AVANT GARDE

Pénétrez dans ce club privé clandestin conçu par le réalisateur hollywoodien David Lynch, et découvrez un labyrinthe avant-gardiste peuplé d'espaces inventifs : une salle de projection, une scène, une librairie d'art et un bar à cocktails. De minuit à 6 du matin, les non-membres sont acceptés. €€

HÉDONISTE

58 rue Jean-Jacques Rousseau, 75001 Paris +33 9 54 37 13 65 | eccbeefclub.com

142 rue Montmartre, 75002 Paris +33 1 40 28 05 05 | silencio-club.com

58 rue de Bassano, 75008 Paris +33 1 47 20 02 90 | raspoutine.org

2. LE MONTANA

5. LE CARMEN

8. L'ARC

EXCLUSIF

Le Montana est le rendez-vous parisien nocturne des mannequins et des célébrités qui veulent faire la fête jusque tard dans la nuit. Avec son relooking et son agrandissement en hôtel-restaurant, l’adresse est encore plus sexy. €€

STYLÉ

Night-club à l'intérieur de style boudoir, aux cocktails savamment exécutés et aux événements pointus, ce lieu sophistiqué de Pigalle est installé dans l'ancienne résidence du célèbre compositeur français Georges Bizet. €€

GLAMOUR

28 rue Saint-Benoît, 75006 Paris +33 1 44 39 71 00 | No website

34 rue Duperré, 75009 Paris +33 1 45 26 50 00 | le-carmen.fr

12 rue de Presbourg, 75016 Paris +33 6 59 21 32 44 | larc-paris.com

3. LE BARON

6. CASTEL

9. WANDERLUST

BRANCHÉ

Depuis que André Saraiva, graffeur à la réputation internationale et baron de la nuit, a ouvert le Baron en 2004, le club privé reçoit une foule parisienne ultra branchée. Ses intérieurs glamour et tamisés sont décorés de photos vintage et de meubles rétros destroy-chics. €€

SÉLECT

Spot parmi les plus courus de Paris depuis les années 1970, cette boîte de nuit légendaire a été récemment relancée par un collectif de personnalités parisiennes bien connues. Dress code de rigueur pour ce club exclusivement réservé aux membres. €€€

ÉCLECTIQUE

6 avenue Marceau, 75008 Paris +33 1 47 20 04 01 | clublebaron.fr

15 rue Princesse, 75006 Paris +33 1 40 51 52 80 | castelparis.com

32 quai d’Austerlitz, 75013 Paris +33 1 70 74 41 74 | wanderlustparis.com/en

L’intérieur rouge sensuel du Raspoutine, ancienne maison-close dont s'inspire le design, est idéal pour son spectacle-cabaret coquin. Savourez le classique bœuf Stroganoff au dîner, accompagné des meilleures vodkas, et profitez des performances burlesques qui feront durer la fête très tard. €€€

Design rétro-chic glamour signé Lenny Kravitz, clientèle de célébrités, cadre intérieur-extérieur spectaculaire surplombant l'Arc de Triomphe : bienvenue à l’Arc ! Soirées de 23h à 6h du matin tous les jeudis, vendredis et samedis soirs.

Ce lieu nocturne polyvalent est installé dans la Cité de la Mode et du Design. Lancé par les propriétaires du Social Club et du Silencio, Wanderlust possède une terrasse de 1600 m2 avec vue panoramique sur la Seine, un bar extérieur et un club qui accueillent DJs set. €€


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PARIS SHOPPING GUIDE


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Paris, capitale mondiale de la mode. Nous avons préparé une sélection des meilleures adresses de shopping à Paris, que ce soit des marques de luxe ou des jeunes créateurs émergents. | 229 |


Galeries Lafayette

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Grand

MAGASINS CES GRANDS MAGASINS PARISIENS EXPOSENT LES PLUS GRANDES MARQUES DE LA MODE, BEAUTE ET MAISON.

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1. Galeries Lafayette

2. Le Bon Marché

3. PRINTEMPS

INCONTOURNABLE

Attraction parisienne la plus visitée après la tour Eiffel, les Galeries Lafayette sont un must pour les férus de shopping. Proposant de grands noms tels que Chanel, Louis Vuitton et Cartier, cet icône mêle à la fois luxe et shopping davantage accessible. Sis dans trois bâtiments (mode femme, homme et décoration) au cœur de Paris, ce temple du shopping offre aussi un service de personal shopper. Une pause ? Visitez le café sur le toit-terrasse panoramique ou, pour les gourmets, l’épicerie fine aux délicats produits.

EXCLUSIF

Le Bon Marché, ouvert en 1852, est le grand magasin le plus ancien de Paris. Revendiquant une offre shopping parmi les plus pointues au monde, ce grand magasin sophistiqué propose une large sélection de signatures de la mode, dont les 3000m2 du nouvel Espace Souliers pour femme, de la beauté, tout comme des objets de décoration et du mobilier. Apprécié des Parisiens branchés, le Bon Marché héberge également la Grande Épicerie, un havre gastronomique d'environ 30 000 produits gourmets internationaux.

CHIC

40 boulevard Haussmann, 75009 Paris +33 1 42 82 34 56 | galerieslafayette.com

24 rue de Sèvres, 75007 Paris +33 1 44 39 80 00 | lebonmarche.com

64 boulevard Haussmann, 75009 Paris +33 1 42 82 50 00 | printemps.com

Célèbre pour son pavillon Art nouveau et ses vitrines toujours spectaculaires, le fleuron parisien de l’enseigne Printemps se répartit sur trois bâtiments. Parcourez les dernières collections de designers luxe et indépendants, de Chanel à Dior ou Balenciaga, en passant par des maisons de prêt-à-porter avant-gardistes. Printemps propose un large choix d'accessoires de mode tendance, de produits de beauté et d’objets de décoration. Qualitatif et pléthorique, il promet l’une des expériences les plus réussies de Paris.


Concept-

Stores DÉCOUVREZ LES CONCEPTSTORES CULTES, LEURS ACCESSOIRES DE MODE CHICS ET LEURS MARQUES AVANT-

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1. L’Éclaireur

2. COLETTE

3. MERCI

PIONEER

Power couple avant-gardiste Armand et Martine Hadida rassemble depuis 30 ans une sélection ultraexclusive d'objets mode et design innovants dans leurs sept boutiques parisiennes au design époustouflant. Collaborant avec des designers méergents ou réputés, ce duo téméraire a fait connaître à Paris des marques pointues comme Dries Van Noten.

AVANT-GARDE

Pointu, à l'avant-garde de la mode, esthétiquement exigeant, Colette reste LE temple innovant des amateurs de design, arts et mode. Rassemblant marques cultes, designers montants, gadgets et œuvres en éditions limitées, c'est la boutique incontournable pour trouver objets design, livres, musique et accessoires. Si vous aimez l’inédit et l'exclusif, n’hésitez pas.

Au cœur du Marais, pénétrez dans la cour pavée de Merci. De là, se dévoile l’impressionnant conceptstore de 1500 m2 déployés dans une ancienne usine de tapisserie du XIXe siècle. Découvrez-y meubles vintage et contemporains, accessoires pour la maison, vêtements. Restez déjeuner dans le délicieux restaurant bio situé en soussol, avec son ravissant jardin intérieur.

10 rue Boissy d’Anglas, 75008 Paris +33 1 53 43 03 70 | leclaireur.com

213 rue Saint-Honoré, 75001 Paris +33 1 55 35 33 90 | colette.fr

111 boulevard Beaumarchais, 75003 Paris +33 1 42 77 00 33 | merci-merci.com

ÉCLECTIQUE


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

Colette

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Chanel

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Mode & LUXE

PARIS, CAPITALE MONDIALE DE LA MODE, EST L’ANTRE DES PLUS PRESTIGIEUSES MARQUES DU LUXE.

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1. CHANEL

4. DIOR

7. SAINT LAURENT

MYTHIQUE

La boutique de la rue Cambon est le fleuron où fut créée, par Coco Chanel, la marque de luxe la plus convoitée au monde. Cent ans après, Chanel continue de repenser ses classiques et de présenter des pièces intemporelles, sous la direction créative du génial Karl Lagerfeld.

PIONNIER

Accédant à la gloire en 1947 grâce à son "Nouveau Look" ultra-féminin révolutionnaire, Dior est aujourd'hui connu pour ses vêtements glamour, ses chaussures et ses parfums. Sa boutique phare de 1200 m2 présente les dernières créations audacieuses de la maison.

Pionnier ayant adapté des pièces masculines à la silhouette féminine, Yves Saint Laurent est un incontournable de la mode et du luxe depuis 1961. Encensées, les collections sont aujourd'hui créées par Hedi Slimane : un mélange séduisant d’élégance et de rock. 53 avenue

31 rue Cambon, 75001 Paris +33 1 44 50 66 00 | chanel.com

30 avenue Montaigne, 75008 Paris +33 1 40 73 73 73 | dior.com

Montaigne 75008 Paris +33 1 53 83 84 53 | ysl.com

2. Hermès

5. GIVENCHY

8. BALMAIN

PRESTIGE

Réputé pour son savoir-faire, Hermès propose des pièces mythiques tels que les sacs Birkin et Kelly, et les fameux carrés de soie. A l'origine sellier, la marque continue de fabriquer des articles d'équitation en plus de la mode et de lignes pour la maison.

AUDACIEUX

Lancée en 1952, la prestigieuse maison de mode française s’épanouit depuis 2005 sous la direction artistique de Riccardo Tisci, un jeune italien à la sensibilité gothique. Il injecte un certain romantisme et une sensualité dans ses créations.

DÉSINVOLTE Robes de cocktail résistantes, vestes usées et jeans peints à la bombe composent le look signature de Balmain. Sous la direction d’Olivier Rousteing, la Maison connue pour sa mode décadente dédiée à la femme décontractée a retrouvé sa place parmi les grands.

24 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris +33 1 40 17 46 00 | hermes.com

28 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75001 Paris +33 1 42 68 31 00 | givenchy.com

44 rue François, 75001 Paris +33 1 47 20 35 34 | balmain.com

3. LOUIS VUITTON

6. Chloé

9. BALENCIAGA

INSTITUTION

Fabricant parisien de bagages depuis 1854, Louis Vuitton est devenu la marque française référence d'articles mode et accessoires. Réputée pour ses valises couvertes de toiles monogrammées largement imitées et ses sacs à main, la marque a nommé Nicolas Ghesquière nouveau directeur de la création fin 2013.

POÉTIQUE

Ultra-féminine, Chloé est une Maison de choix pour celles qui souhaitent ajouter une once de douceur sensuelle à leur garde-robe. Bohème chic et moderne, Chloé transcende la beauté naturelle tant enviée aux Parisiennes. Avec ses robes vaporeuses, ses tissus délicats et ses sacs à main signatures, Chloé est le poète romantique de la mode.

INNOVANTE

101 avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris +33 1 53 57 52 00 | louisvuitton.com

253 rue Saint-Honoré,75001 Paris +33 1 55 04 03 30 | chloe.com

336 rue Saint-Honoré, 75001 Paris +33 1 76 77 37 00 | balenciaga.com

ROCK CHIC

La marque d'origine espagnole a récolté les louanges autant de la famille royale que de ses concurrents. C'est elle qui a redéfini la silhouette féminine et fait connaître tuniques et robes baby-doll. Prenant les rênes en 2012, Alexander Wang est resté fidèle à l'héritage de Balenciaga, en créant des pièces structurées avec une touche cool et urbaine.


Boutiques

FRANÇAISES LOOKS NATURELS ET STYLÉS INSPIRÉS PAR LES JEUNES MARQUES FRANÇAISES.

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1. isabel marant

2. vanessa bruno

3. AMI

BOHÈME CHIC

Nul ne capture « le chic naturel » comme Isabel Marant, créatrice française encensée. En perfectionnant le look parisien décontracté, elle est devenue la référence vers laquelle se tournent les rédacteurs de mode en recherche d'inspiration sur le style bohème chic du moment. Les Parisiennes averties viennent également pour ses accessoires, bijoux et bottines signatures.

PARISIENNE

Confection sophistiquée, beaux drapés et détails complexes, telle est la signature de la marque éponyme de Vanessa Bruno. Respirant l'élégance stylée et la féminité, la styliste propose des pièces multi-générationnelles, qui restent actuelles d'une saison à l'autre. Sa ligne plus accessible et casual, Athé, est également un essentiel dans le dressing des Parisiennes stylées.

Marque parisienne branchée créée en 2011 par le directeur artistique français Alexandre Mattiusi, AMI propose un vestiaire complet et accessible de vêtements décontractés pour hommes élégants. Les Parisiennes adorent elles aussi leurs coupes stylées. Comptant 300 points de vente à travers le monde, la marque a ouvert trois boutiques à Paris dans le 1er, 3eme et 7eme.

47 rue de Saintonge, 75003 Paris +33 1 42 78 19 24 | isabelmarant.com

100 rue Vieille du Temple, 75003 Paris +33 1 42 77 19 41 | vanessabruno.com

14 rue d'Alger, Paris 75001 +33 9 82 44 40 20 | amiparis.fr

ÉMERGENT


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

4. DE FURSAC

Fondé en 1973, De Fursac est la marque de mode française pour hommes stylés. Avec ses silhouettes ajustées, ses tissus italiens de qualité et ses costumes et smokings bien taillés, elle allie l'élégance d'hier au chic contemporain et décline des collections saisonnières adaptées à l’homme moderne.

STYLÉ

34 avenue de l'Opéra, 75002 Paris +33 1 53 43 05 00 | defursac.fr 5. A.P.C. ÉPURÉ Prisé pour son intemporalité et son esthétique épurée, A.P.C s’est élevé au rang des incontournables d’une garderobe chic confortable. Collaborant avec de grands noms tels que Kanye West, son fondateur Jean Touitou a réinventé la confection classique, ne tenant pas compte des tendances. La quintessence de la mode parisienne.

38 rue Madame, 75006 Paris +33 1 42 22 12 77 | apc.fr 6. SANDRO

Sandro propose des vêtements et accessoires branchés et abordables. Sa confection élégante convient à toute occasion. Après le lancement du prêt-à-porter femme en 1984, Ilan Chétrite, fils de la fondatrice Evelyne, a créé une collection hommes en 2008. Les boutiques de ce pilier de la mode française s’essaiment dans tout Paris.

TENDANCE

269 rue Saint-Honoré, 75001 Paris +33 1 58 62 28 75 | sandro-paris.com 7. MAJE

De Fursac

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PARISIENNE Tenues décontractées et souci du détail ont propulsé Maje sur la scène mondiale de la mode. D'origine marocaine, la styliste Judith Milgrom crée des vêtements qui racontent une histoire et rendent les femmes sûres d’elles. Bohème mais glamour, classique mais original, Maje incarne le chic parisien.

22 rue des Francs Bourgeois, 75004 Paris +33 1 42 71 01 88 | maje.com


Bijoux &

MONTRES CES MARQUES DE LUXE CRÉENT LES MONTRES ET BIJOUX LES PLUS RAFFINÉS DU MONDE.

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1. CHANEL

2. Dior Joaillerie

3. CARTIER

SOPHISTIQUÉ

Marque de luxe la plus prisée au monde, Chanel fut la première Maison de couture à développer, au-delà de la mode et de la haute-joaillerie, une ligne de montres en 1987. A l’élégance de sa signature, elle y ajoute une touche esthétique indéniablement chic. Connue pour ses bijoux glamour, Chanel est aussi célèbre pour ses collections intemporelles.

STYLÉ

Lancé en 1998, Dior Joaillerie allie artisanat d'art et sens de la fantaisie. Ancienne designer de bijoux chez Chanel, Victoire de Castellane apporte des idées ludiques et innovantes, et crée de jolies pièces qui restent néanmoins fidèles aux préceptes de Dior : luxe et élégance. Très appréciées, les collections de bijoux et de montres sont aussi précieuses que stylées.

Nul besoin de présenter Cartier. La Maison de joaillerie française résume à elle seule le vrai style parisien et a longtemps été la préférée de la royauté, des célébrités et des femmes du monde. Boulevard des Capucines, la nouvelle boutique Cartier présente les plus belles pièces, telles que les emblématiques montres incrustées de diamants.

18 place Vendôme, 75001 Paris +33 1 55 35 50 00 | chanel.com

8 place Vendôme, 75001 Paris +33 1 42 96 30 84 | dior.com

12 boulevard des Capucines, 75009 Paris +33 1 44 51 46 01 | cartier.com

ICONIQUE


PLACES | PARIS ADDRESS BOOK

4. ROLEX

Depuis sa création, Rolex a toujours été une marque visionnaire, présentant la première montre-bracelet étanche en 1926. La «Oyster» (« l’huître »), comme on l’a nommée, continue d’être produite en plusieurs modèles et a propulsé Rolex comme l'un des leaders des montres-bracelets de luxe. La marque est réputée pour ses belles pièces intemporelles, élégantes et surtout, fiables. INTEMPOREL

9 place Vendôme, 75001 Paris +33 1 40 20 21 00 | rolex.com 5. bell & ROSS

Solides et esthétiques, les montres Bell & Ross sont les favorites des astronautes, des pilotes et des plongeurs qui aiment leurs performances optimales en situation extrême. Conçues pour durer une vie entière, les pièces de la marque résistent à l'eau, possèdent des mouvements mécaniques suisses de haute précision et des indicateurs visuels clairs.

INTEMPOREL

25 rue Royale, 75008 Paris +33 1 40 07 98 52 | bellross.com 6. DUBAIL

Synonyme de prestige et de service partout dans le monde, Dubail est le plus prisé des détaillants parisiens de montres de luxe et de joaillerie de ces trente dernières années. Vous pourrez y découvrir les dernières collections de marques exclusives telles que Rolex, Cartier et Chopard, ainsi que des éditions limitées et pièces rares.

EXCELLENCE

21 place Vendôme, 75001 Paris +33 1 42 61 11 17 | dubail.fr 7. AUDEMARS PIGUET SOPHISTIQUÉ Fondé en 1875 par les horlogers Jules-Louis Audemars et Edward-Auguste Piguet, le fabricant suisse de montres ultra-luxe Audemars Piguet est réputé pour son chronographe à remontage automatique et ses montres à goussets pour hommes et femmes : des créations rares, précieuses et uniques.

Place de l’Opéra, 75001 Paris +33 1 40 20 45 45 | audemarspiguet.com

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L e g l o b e - tr o tt e r p a r i s i e n

Xavier Louyot Rencontre avec l’un des global nomads les plus avertis que nous connaissons et qui partage ses recommandations et adresses préférées à Paris.

E

clectique dans son parcours professionnel, globetrotter Xavier Louyot l’est aussi dans ses préférences. Le Directeur Marketing Europe-MoyenOrient-Afrique des enseignes luxe et haut de gamme du groupe Accor Hotels (Sofitel, MGallery, Pullman) apprécie autant les métropoles cosmopolites, à l’image de New York où il a vécu deux ans, que des villes comme Beyrouth ou les îles grecques qu'il affectionne. Sa vision de Paris ? Autant celle de son quartier en pleine mutation avec ses voisins et ses commerçants, que celle incarnée par Pierre Le Tan, Pablo Picasso, Françoise Giroud ou Catherine Deneuve. Quel est le Paris de Xavier Louyot et vos adresses préférés ? XL: Paris est à la fois une ville moderne et « carte postale ». J'aime ce contraste. J'habite près de Belleville, où je retrouve le tempo que j'avais apprécié à Philadelphie et New York. J'aime marcher, notamment dans les

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parcs et les jardins, à Bagatelle ou au Palais Royal. Je ne manque jamais l’événement « Jardins, Jardin », début juin aux Tuileries. Dans la galerie Vivienne, je m’arrête devant la vitrine du créateur Christian Astuguevieille qui m’a reçu avec élégance et dont le travail me parle. Je suis aussi un adepte des librairies, telles que Galignani, et des salles de cinéma. L’hôtel Scribe a d’ailleurs accueilli la première séance du Cinématographe, la culture étant l’un des piliers de Sofitel. Mes restaurants préférés ? Anahi qui était dirigé par Carmina dont je garde un souvenir très joyeux. Le Grand Cœur, qui à ouvert dans une belle cour parisienne, Hero pour ses cool kids et potions magiques coréennes, et les brasseries typiques comme le Select, à Montparnasse. La « Bibliothèque Pâtissière » de Yannick Alléno au Stay du Sofitel Paris Le Faubourg m’hypnotise littéralement, et je viens de découvrir Les Cocottes signé Christian Constant au Sofitel Paris Arc de Triomphe où les œufs mimosa sont à tomber !


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LA S T A R P A R I S IENNE D ' IN S T A G R AM

VuTheara Avec plus d’un million de followers sur son compte Instagram, essentiellement dédié à Paris, VuTheara Kham a su magnifier la Ville Lumière à travers ses photos d'ambiance qui capturent l'esprit unique des Parisiens et de quartiers mythiques comme Le Marais ou Montmartre. Avec un tel talent, pas étonnant que depuis plusieurs mois, les marques de l'univers du luxe et du lifestyle s'arrachent ses services ! Retrouvez l'interview de VuTheara Kham sur redvisitor.com. vutheara.com | @vutheara


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L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.


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