Maquette aqv8

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MAQUETTE DE PRÉSENTATION VISUELLE

L’aquarelliste par regard hagard

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l’aquarelliste, mai 2015


portrait d’artiste | Claire Fournier

CLAIRE FOURNIER L’émerveillement m’a toujours été essentiel pour arriver à peindre. Je ne suis pas spontanée, même si je le désire. Il me faut tout d’abord être amoureuse de mon sujet. Très jeune, je dessinais sur tout ce qui était espace blanc, jusqu’au jour ou mon père me donna une abondance de papier à cet effet. Ce fût un grand plaisir pour moi. J’étais attirée et fascinée par les ombres et la lumière que donnaient les mouvements des plis de vêtement comme ont si bien peint Sébastien Bourdon, James Tisso et autres artistes. J’étais attirée surtout par les plis des tissus, les rondeurs, les creux. C’est en assistant à des démonstrations d’aquarelle de divers membres de la SCA que j’ai été conquise par ce médium. Il me permettait de donner vie aux mouvements et d’utiliser diverses techniques pour dépasser la réalité. La couleur dans ses variations m’enchante et la lumière représente pour moi la joie de vivre. J’étais dessinatrice de mode de profession et la ligne des plis, comme tout le drapé, se devait de bien tomber. Les sculptures anciennes comme les sculptures des anges ou déesses me fascinent toujours par leurs robes avec drapés multiples. Il faut que la ligne des plis soit belle et de préférence courbée. Souvent je fais mes propres montages, vient ensuite mon grand plaisir de dessiner. J’ai donc laissé l’huile pour l’aquarelle, médium pas très facile au début. Trop d’eau, pas assez d’eau… mais médium combien enrichissant, c’était et c’est toujours une découverte sans fin pour moi. Combien, il ne faut pas perdre l’émerveillement dans les plus petites choses : une feuille courbée, le drapé d’un pétale, la danse des formes et des lignes, etc… Il y a plus de huit ans que j’ai été reçue membre SCA, ce fût une magnifique soirée cette journée là. L’aquarelle est devenue pour moi une passion et mon but est de transmettre la beauté par l’aquarelle. En évolution, je tente maintenant d’exprimer mon admiration d’une façon plus expressive.

Fraîcheur du temps, 22 x 15 po.


Fraîcheur du temps, 22 x 15 po.

Fraîcheur du temps, 22 x 15 po.

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l’aquarelliste, mai 2015


FraĂŽcheur du temps, 22 x 15 po.

portrait d’artiste | Claire Fournier


Fraîcheur du temps, 22 x 15 po.

Fraîcheur du temps, 22 x 15 po.

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l’aquarelliste, mai 2015


Démonstration | Perle d’eau douce

PERLE D’EAU DOUCE par Lise de Maisonneuve

Je vous présente en images et explications la technique que j’ai utilisée pour peindre mon tableau du salon 2014 Papier Fabriano Artistico Les couleurs La peau : Jaune Aureolin, Quinacridone Gold, Rose Permanent, Bleu d’Anvers Les cheveux : Quinacridone Burnt Scarlet, Quinacridone Pink, Bleu d’Anvers Les perles et le fermoir argent : Rose Permanent, bleu d’Anvers, Quinacridone Burnt Scarlet.

1- (Photo 1) J’aime toujours faire une étude de mon personnage au crayon. Je photographie mon dessin pour le transposer sur mon papier d’aquarelle.

2- (Photo 2-3) L’ensemble du personnage a été peint avec mon mélange de couleurs coulé sur l’humide en commençant par le visage. Je dirige la couleur en inclinant le


3- (Photo 3-4-5) Accentuer les contrastes. Sur la surface séchée, j’humecte les détails du visage en zones bien délimitées et je peins les traits avec des couleurs de différentes textures soit, plus ou moins crémeuses (narine, aile du nez), diluées (lèvres) plus ou moins concentrées en pigments ou vraiment pâteuses. J’ai mis deux points de réserve sur les lèvres pour la luisance.

support de façon à garder des zones de lumière intactes. J’ai aspiré la couleur avec un pinceau essoré pour déjà suggérer les volumes.

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l’aquarelliste, mai 2015


Démonstration | Perle d’eau douce

4- (Photo 5) L’oeil et le sourcil ont été peints sur humide avec de la couleur pâteuse que j’ai estompée avec un pinceau plat légèrement humide pour donner un effet adouci.

5- (Photo 6) Le collier a été réservé afin d’avoir une libre gestuelle pour peindre la peau (couleurs coulées) et les cheveux. Pour la chevelure, j’utilise de la couleur très concentrée crémeuse/pâteuse sur le papier que j’ai mouillé en laissant des espaces secs très démarquées pour éventuellement obtenir des espaces précis lumineux.

8- (Photo 1) Les perles, un rappel des couleurs ambiantes de la peau et des cheveux. Elles sont peintes sur chacune des petites surfaces humides pour l’effet satiné. L’effet blanchâtre des perles est obtenu par le contraste de l’ombre de la peau que je rehausse en négatif du collier. Le fond est un rappel de ces mêmes couleurs nuancées peintes sur un fin mouillé en effleurant à certains endroits les cheveux pour les diffuser avec le fond. Couleurs très diluées. *J’observe souvent la luisance de l’humidité sur le tableau afin qu’elle soit uniforme pour que le séchage se fasse sans formation de cernes. Aussi, en additionnant de la couleur, je vois à ce que le dosage d’eau dans le pinceau égale celui de la surface.


7- (Photo 7) L’effet d’argenterie du collier est créé par de hauts contrastes, soit du très blanc aux roses pâles jusqu’aux gris bleutés et noirs. J’accentue l’ombre du fermoir argent sur la peau en créant l’effet des points de contact et d’espacement du métal sur la peau.

6- (Photo 6) Les ombres et les lumières de la poitrine ont été obtenues par l’ajout de couleur plus concentrée sur la couleur de base encore humide. J’incline le support pour diriger les ombres et je précise avec le pinceau. J’ai aussi relevé des lumières en soustrayant de la couleur avec un pinceau propre essoré.

9- (Photo 9) Érika-Jade, d’origine québécoise laotienne s’est prêtée au jeu du modèle pour sa tante aquarelliste.

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l’aquarelliste, mai 2015


Comment photographier son tableau destiné à l’impression Gisèle Rivard, SCA, M.AIBAQ, PROF.SCO.W., off.ART MONDIAL.

Recherche et développement | photographie

À L’EXTÉRIEUR Une journée sous un soleil légèrement voilé, sans ombre, donne une luminosité qui vous fait grimacer et plisser des yeux. Cette luminosité diffuse est idéale, elle se situe entre 6000 et 6500 Kelvin. Elle est meilleure qu’une journée ensoleillée à midi qui est de 5000 Kelvin. Comme le soleil est au zénith, la lumière crue est froide et bleue. Plus le soleil descend vers l’horizon, plus ses rayons deviennent obliques et plus la lumière (longueurs d’ondes) devient orangée. La journée voilée offre une lumière diffuse et idéale. Ne vous placez pas trop près de votre tableau afin d’éviter les distorsions, utilisez le zoom.

M2 est aussi encore bon si les pixels indiquent plus de 1500.

À L’INTÉRIEUR

Ajoutons une bonne installation pour être plus assuré d’avoir des couleurs fidèles. Pour ceux qui la connaissent, utilisez la carte de gris à 18%. Pour les autres, il est bon de placer un carton GRIS MOYEN ET MAT ou encore un tissu gris moyen à foncé derrière le tableau. Cela permet de mieux cadrer et aussi de mieux recadrer par la suite (i.e. rogner). Et tenir un carton blanc au-dessus du tableau à environ 1 pied, comme un parapluie, permet une lumière diffuse et bien distribuée sur l’oeuvre. Bon! Faites des essais.

Si vous photographiez à l’intérieur et que la lumière est insuffisante, votre image prendra une teinte orangée. Faites un essai à l’intérieur ou à l’extérieur. Photographiez une page blanche et vérifiez le résultat sur l’écran. Si le papier est blanc, la lumière est correcte. Aujourd’hui on peut acheter chez Rona, Home Dépôt ou autre quincailler, des ampoules de 5000 à 6500 Kelvin. Cherchez sur l’emballage une bande de couleurs arc-en-ciel qui indique la température de couleur en degrés Kelvin. Oubliez les watts. INSTALLATION : fixez l’appareil-photo sur un trépied ou sinon placez-le sur une surface solide et utilisez le retardateur. Cette façon de faire évite le flou ou de bouger l’appareil, ce qui arrive souvent en touchant le déclencheur, l’image perd un peu de parallélisme. Aussi assurez-vous que le viseur est à la hauteur du centre du tableau. Maintenant, choisir dans l’appareil, la qualité supérieure. Placez la mollette sur AUTO ou P, les positions règlent l’ouverture et la vitesse d’obturation. Ensuite choisir la résolution. Appuyez sur DISP (disposal), une bande verticale et horizontale de chiffres et lettres apparaît sur l’écran. Appuyez sur FUNC (function) Avec la mollette des flèches, descendez sur une forme ressemblant à une petite voile de bateau. Choisir la voile avec un S (super fin) en qualité et compression ou la 2e, mais pas celle en escalier (normal mais faible). Sur l’horizontale, avec la flèche descendante choisissez les pixels : L indique une haute définition : des pixels entre 2000 et 3500 et plus

L permet un agrandissement de 11x17, M1 de 8x11 et M2 est de la grandeur d’une carte postale. Ces chiffres sont une indication, ils varient selon les appareils, mais vous ne choisissez pas sous ces valeurs si vous désirez une bonne image à l’impression. Ajouter le S pour SUPER FIN pour une qualité supérieure en compression. SET Votre appareil est prêt à prendre la photo.

AUTRE INSTALLATION PLUS PROFESSIONNELLE. Placer 2 ampoules de 5000 K dans un angle de 45 degrés de chaque côté du tableau en visant le centre à une distance de quelques pieds afin d’avoir un éclairage égal sur le tableau. Derrière celui-ci un fond gris foncé mat. Votre photo est réussie il faut maintenant l’envoyer en JPEG ou en 300 dpi Vous pouvez aussi l’enregistrer sur un CD ou sur une clé. LA PHOTO SOUMISE ET DESTINÉE À L’ALBUM DOIT ÊTRE CONFORME À CETTE CONSIGNE. Autrement vous devrez accepter le rendu de l’imprimé. Ce serait dommage!. Si vous n’êtes pas familier avec votre appareil-photo, demandez à des amis de vous aider. Ne vous contentez pas d’une photo banale de votre oeuvre. N’oubliez pas d’indiquer le TITRE, la DIMENSION en pouces et en centimètres, le SUPPORT, ET VOTRE ADRESSE complète. NOTE importante : si votre tableau contient des PIGMENTS METALLIQUES ou IRRIDESCENTS, il se peut qu’ils apparaissent foncés ou plus clairs parce que ces matières brillantes DIFFRACTENT la lumière et faussent le résultat de la couleur. Info : l’histogramme illustre d’une façon graphique les tons de l’image du noir au blanc. Horizontal, les tons foncés sont à gauche en allant vers les tons clairs sur la droite. Les verticales donnent le nombre de pixels. Bonne chance!

M1 est en moyenne définition : des pixels entre 1500 et 2000 environ


Par Lorraine P. Dietrich | info@lorrainedietrich.com

Aquarelliste de Grand-Mère, Mme Lise Cormier est généreuse dans ses couleurs comme dans sa vie. En plus de sa production personnelle, elle organise un symposium de plus en plus fréquenté, « À Marée Haute », à Champlain, et s’implique aussi auprès des personnes handicapées. En effet, elle dispense des ateliers d’aquarelle auprès d’un groupe d’adultes (entre 6 et 12 participants) de l’APEVAH des Chenaux (Association des Personnes Vivant avec un Handicap) à Ste-Geneviève-de-Batiscan. « Au début, j’ai constaté que personne ne savait dessiner ou peindre. Je me suis adaptée à leur compréhension et leurs capacités. J’utilise des exemples et des fiches visuelles. » À travers ses ateliers animés, les participants ont appris à mieux regarder, à peindre de belles réalisations et se sentent valorisés en plus de s’encourager entre eux. On peut communiquer avec Lise pour de plus amples informations : l.cormier@sympatico.ca. Les cartes et petits tableaux produits sont vendus par le groupe qui publie également un calendrier-bénéfice (10$) et une aquarelle est reproduite pour chaque mois.

Mme Johanne Lessard est aubergiste au Gîte Maison MarieRose, une belle maison victorienne à Champlain, au 944, rue Notre-Dame | http://maisonmarierose.ca/index.html . Elle a été vivement impressionnée lors de la préparation d’un calendrier de ce groupe et sa belle plume a écrit un très beau texte pour lui rendre hommage. Tout artiste sera ému par sa justesse d’inspiration et nous la remercions pour sa gracieuse permission de publier.

« Lorsque ton pinceau effleure la toile par petites touches successives, tu te changes en magicien. Toi, l’artiste, tu es celui qui sait appréhender, toucher et transformer le réel par ton regard respectueux sur la création. Lorsque tu me donnes à voir ce que tu as su emprisonner, je deviens artiste à mon tour. Ta toile est un lien qui nous unit, toi et moi, et moi et l’univers. Ce lien abolit nos différences et efface nos limites, nous permettant de nous retrouver dans un seul et même moment. Nous nous rejoignons dans la beauté que tu me donnes à voir et à entendre. Car ton oeuvre ne capte pas que mon regard. Elle se laisse aussi écouter. Elle est faite de textures, de couleurs et de formes, qui constituent un rythme, un mouvement, une danse, tout comme le mélange des notes, des mesures et des silences crée une symphonie. Ton regard m’amène à transformer mon propre regard sur la vie. Grâce à toi, mon centre s’élargit, m’ouvrant ainsi à un univers dont je n’avais jamais soupçonné l’étendue ni la beauté. Car tu me donnes à voir l’âme des choses. Ton art abolit le réel, il le transforme grâce à la vérité que tu captures du bout de ton pinceau. Voir ta vérité, c’est saisir une main tendue et ne plus être seule pour un moment. Car tu m’habites. Tu m’apaises. Tu me réconcilies avec moi-même et avec les autres. C’est ainsi que, pour un moment, ma noirceur s’éteint, comme un soleil levant soufflant sur ma nuit. Et que je trouve dans ton tableau un abri. Tu magnifies ce qui est réel et tu rends réel ce qui est intangible. Quel est ce monde dans lequel tu m’entraînes quand, à partir du vide, tu fais apparaître le plein? Et que le laid devient beau et que le beau devient laid? Et que le laid et le beau disent le vrai. De ce vide, tu donnes vie aux choses. Je peux sentir le vent d’automne déshabiller les arbres mouillés. Et voir la mer balancer ses larges hanches sous son voile bleuté. Le ciel aussi me devient accessible. Grâce à ton souffle créateur, je peux le toucher. Le respirer. Le sentir. Et m’abandonner dans son immensité. Par cela même, tu me donnes à tenir entre mes doigts un petit bout d’éternité. Et à comprendre un peu mieux l’enseignement caché derrière le simple fait de vivre. C’est ainsi qu’après toi je ne suis plus la même.» ( © Johanne Lessard )

N.B. : Il est formellement interdit de reproduire ce texte sans la permission de l’auteure contact@maisonmarierose.ca

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Poésie | Toi l’artiste...

Toi, l’artiste…


Atelier vacances de la SCA à la Montagne Coupée Marthe Préfontaine

Sur la route | Montagne coupée

L’atelier-vacances de la Société canadienne de l’aquarelle s’est déroulé du 11 au 15 août dernier à l’Auberge de la Montagne Coupée de St-Jean-de-Matha. Le joyeux groupe de douze aquarellistes s’est rencontré au déjeuner et le travail a rapidement débuté avec Raynald Murphy. De belles journées en perspective!!!! ! M.Murphy les a conduit sur le site de l’auberge et de la Montagne Coupée et même au village de St-Jean-deMatha. Il leur a enseigné à dessiner des croquis sur le motif et il en est ressorti des tableaux très intéressants. Le lendemain, nous avons accueilli Francine Bouchard SCA de LaTuque avec qui le groupe a passé deux jours. Elle a donné une démonstration de l’une de ses techniques et ils ont pratiqué avec elle cette approche de l’aquarelle. Les passionnés ont travaillé très fort pendant leur séjour et ont pu ainsi parfaire leur technique personnelle. La dernière journée a été animée par Mme Lise Bonin SCA qui a enseigné une autre technique en humide sur humide. Cette expérience a été particulièrement appréciée. Les commentaires recueillis à la fin de la semaine n’étaient qu’éloges pour cette magnifique activité. Le site, l’hébergement, la disponibilité du personnel de l’auberge, la compétence des instructeurs, tout a été satisfaisant. Et que dire des repas gastronomiques, les participants étaient enchantés. Ils souhaitent pouvoir reprendre l’expérience plus souvent. Évènement très réussi ! L’aquarelle nous passionne encore plus ! Selon les instructeurs, le groupe de participants a été merveilleux, dynamique et intéressant. De plus, comme le dit l’un d’entre eux, ils travaillent tout le temps. Certains arrivent en salle à 5h30 du matin et en sortent à 22h30 ! Bravo à tout le monde ! C’est une expérience à recommencer.


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