N° 86 Février 2010
La Lettre du
Le journal d’information du conseil régional
Les contrats de pôles structurants permettent de dynamiser l’activité des villes de toute la région. Ici, à Bellac, l’entreprise Sécome fabrique des pièces pour le secteur aéronautique.
Ces nouveaux chemins de la connaissance Je suis particulièrement heureux du grand Prix du Trophée des technologies éducatives décerné au Limousin dans la catégorie « innovation technique » à la fin de l’année dernière lors du salon des professionnels de l’éducation à Paris. Cette distinction, nous l’avons reçue au titre du réseau limousin d’enseignement et de formation, plus communément baptisé Relief. Il connecte tous nos établissements au haut-débit par fibre et leur donne accès à l’excellence du numérique. Pour l’heure, tous les sites scolaires – éducation nationale et agriculture - sont concernés soit environ 30 000 élèves. A terme, Relief concernera également tous les centres de formation d’apprentis placés sous notre compétence.
4 GRAND ANGLE © Teo Lannie/PhotoAlto/Corbis
Limousin, terre d’excellence Économie
Dynamiser l’emploi et l’activité
Le Limousin, pionnier du bien-vieillir Le vieillissement est un défi à relever non seulement pour la société mais aussi pour l’économie régionale. Le Limousin anticipe et invente de nouveaux services.
Il y a près de 7 ans, le conseil régional a mis en place un outil unique au service de l’économie des territoires : les démarches collectives territorialisées. Elles accompagnent les entreprises dans leurs efforts de modernisation et collent au plus près des besoins dans toute la région.
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© E. Mayer
© Pascal Coste
Édito
www.region-limousin.fr
Sébastien Pataud, paysan innovant Voilà 10 ans, Sébastien Pataud a repris la ferme de ses grandsparents et ses 35 ha. Depuis, il s’est formé et aujourd’hui, il exploite 150 ha en GAEC et a créé une boucherie de producteurs. Rencontre avec un infatigable !
Exploit technologique
Jean-Paul Denanot Président du conseil régional du Limousin
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© idé
TERRE D’EXCELLENCE
Budget 2010
© Anne-Sophie P.
Avec ce prix, le jury a salué l’exploit technologique. Relier par fibre l’ensemble des lycées d’une région est une première en France. C’est le déploiement d’un réseau à haut débit sur l’ensemble de la région Limousin qui a fait émerger Relief. Internet à l’heure du haut-débit permet l’expression d’une nouvelle intelligence collective plus collaborative. Bien sûr, il ne s’agit pas de supprimer le face à face prof-élève mais d’en repenser le modèle. Ces nouveaux usages infuseront lentement dans nos pratiques. Rien ne doit être imposé mais les outils sont là pour que des pionniers puissent explorer ces nouveaux chemins de la connaissance. À nous d’aider ces défricheurs à faire fructifier leur projet pour qu’ils puissent les partager très vite avec l’ensemble de la communauté éducative.
462 millions d’euros et une baisse de 1,2 % par rapport à l’an dernier. Aucune augmentation d’impôt, une maîtrise des dépenses, et le maintien des investissements pour soutenir l’économie et les territoires de la région, c’est la couleur du budget régional.
EN VUE
HAUT-DÉBIT
Un certain relief numérique Le réseau haut débit limousin d’enseignement et de formation vient de recevoir le prix de l’innovation technologique au salon des professionnels de l’éducation.
Le numéro de vos espaces info énergie. Les espaces infoénergie (EIE) sont des centres d’information et de conseils aux particuliers sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables.Ce réseau a été déployé par la Région Limousin et l’Ademe depuis 2006 pour lutter contre le changement climatique.Dans chaque EIE, des spécialistes vous informent et vous conseillent sur toutes les questions relatives aux économies d’énergie et au développement des énergies renouvelables. Pour contacter les espaces info-énergie, appelez le 0 810 00 61 80 (prix d’un appel local depuis un téléphone fixe).
Haut-débit WiMax ou satellite sur le réseau Dorsal : la gratuité de
Un cours de langue en ligne pour une classe du lycée Ventadour à Ussel. Tous les lycées de la région sont reliés entre eux par un réseau haut-débit. C’est une première nationale.
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a fibre optique dans tous les lycées et centres de formation du Limousin, c’est le premier résultat du projet Relief (réseau d’enseignement et de formation du Limousin). Mais l’infrastructure ne représente qu’une partie du projet. Au delà des fibres, Relief comporte un volet « services et usages » très important. C’est cet aspect qui a convaincu le jury du salon Educatice des professionnels de l’éducation. Relief vise à promouvoir le développement et l’accompagnement de dispositifs innovants d’apprentissage. L’accès au haut débit va permettre d’expérimenter de nouvelles méthodes et technologies, puis de les généraliser sur l’ensemble du réseau : formation et enseignement à distance, diffusion en streaming de contenus (en direct, sans téléchargement), téléphonie par internet…
la téléphonie par internet. Jusqu’alors, les établissements payaient plusieurs abonnements et leur matériel était souvent très ancien. Relief permet de tout centraliser. Avec le réseau, les communications entre tous les lycées de la région deviennent gratuites.
Ce dernier point est l’un des premiers gros chantiers déjà bien entamé, le passage à
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Il ne reste plus qu’à équiper la totalité d’entre eux. L’économie réalisée est plus que substantielle. Les élèves bénéficient déjà de l’accès à internet haut-débit. En fin d’année, c’est tout leur environnement de travail qui sera modifié avec le passage aux ENT (environnements
C’est à Ester Technopole que se trouve le centre nerveux de Relief.
numériques de travail). C’est une petite révolution dans le monde de l’enseignement. Les ENT permettent de s’informer mais aussi de produire des informations, de consulter des ressources, d’organiser son travail, de communiquer ou encore de travailler en groupe...
l’installation est prolongée jusqu’au 31 mars. Les futurs abonnés WiMax ou satellite, sur le réseau Dorsal, bénéficieront de la gratuité de leur installation (environ 200 euros TTC) jusqu’au 31 mars. La mesure est prolongée par Dorsal et son délégataire, Axione, pour répondre à la demande des quelques centaines d’usagers du réseau qui ne peuvent bénéficier d’accès Adsl. L’installation est réalisée par l’un des prestataires techniques agréés. Le client n’a pas à faire l’avance, les aides sont versées directement aux installateurs. L’installation comprend : la mise en place des matériels de réception (WiMax ou parabole satellite, dont la fourniture est déjà comprise dans l’abonnement), la vérification de la qualité du signal et des débits utilisables et la pose des câbles jusqu’à l’ordinateur du futur abonné. Celui-ci n’a plus alors qu’à paramétrer son ordinateur pour se connecter aux services proposés par le fournisseur d’accès Internet (FAI) qu’il aura choisi. À la fin 2009, plus de 800 installations avaient déjà été réalisées.
1 h 37 pour 140 kilomètres. C’est le nouveau temps de trajet pour le TER entre Limoges et Poitiers. Au début du printemps, les travaux seront terminés. Les étudiants et salariés qui font le parcours tous les jours apprécieront.
Brive-Tulle. 24 minutes pour un peu plus de 2 euros avec un abonnement et 36 liaisons quotidiennes pour assurer le service. Ce sont les chiffres de la nouvelle liaison Brive-Tulle en service depuis la mi-décembre. 17 000 personnes font le trajet quotidiennement. Le TER a les moyens de les séduire.
Une maison de santé en milieu rural
© Pascal Coste
Le Pays de la Vallée de la Dordogne corrézienne lance la construction de la première maison de santé du Limousin. Ces maisons, bientôt déployées sur l’ensemble de la région doivent permettre de garder des professionnels de santé en milieu rural.
Dynamiser le centre-ville pour dynamiser l’économie, c’est le pari de Bellac pour les prochaines années. Les tanneries Gal (14 emplois) fournissent des peaux de grande qualité pour des clients prestigieux comme Hermès.
Améliorer la ville Aménagements de la ville, aides économiques, construction d’équipements : la politique des pôles structurants couvre aujourd’hui tous les bassins de vie du territoire limousin. Bellac est la dernière à s’être lancé grâce à la volonté de J.M. Doumeix. ses loisirs. C’est l’échelon pertinent pour y construire des facilités et des équipements essentiels. » Uzerche aura été la première, et Bellac la dernière, à utiliser l’outil pour repenser son aménagement. Le visage d’Uzerche a été transformé par deux contrats successifs. Bellac prépare aujourd’hui sa mue. La Région amène une enveloppe de 1,5 million d’euros pour des projets prévus jusqu’à fin 2013. Objectif : renforcer son rôle de capitale du Haut Limousin.
Réaménagement de la circulation, des infrastructures, dynamisation des rues commerçantes, restauration du cœur de la ville, création d’une maison des associations, mise en valeur des attraits touristiques : le projet de la municipalité est essentiellement centré sur le centre-ville. Il vient compléter la création d’une médiathèque et d’une zone d’activité économique. Les 53 communes du bassin de vie de Bellac devraient apprécier.
Une question sur la VAE ? Composez le 0820 20 63 23
La VAE, une démarche essentielle pour faire reconnaître ses compétences.
Le chantier anticipe la pénurie de professionnels de santé annoncée sur le Pays dans les cinq à dix ans à venir. À l’origine du projet, une douzaine de professionnels médicaux et paramédicaux ainsi que des travailleurs sociaux et des représentants de société de services regroupés au sein d’une association. Peu à peu dans l’ensemble du Limousin, des projets émergent, adaptés aux particularités de chaque territoire. Sur certaines zones, où les maisons de santé ne sont pas adaptées, on parle plutôt de réseaux de santé. L’objectif reste le même : permettre l’accès à des soins de proximité quel que soit l’endroit où l’on habite.
La validation des acquis de l’expérience est un dispositif ouvert à tous : salariés, intérimaires, bénévoles et nonsalariés. Afin de faciliter votre recherche d’emploi ou favoriser votre carrière professionnelle et si vous avez plus de 3 ans d’expérience, vous pouvez obtenir un titre ou un diplôme par la VAE. Prisme-Limousin, centre de ressources sur l’emploi et la formation en Limousin a mis en place, depuis fin 2009, un numéro azur pour faciliter votre démarche concernant la validation des acquis de l’expérience.
© amridesign – Fotolia
Depuis 2003, les 18 principales villes de la région bénéficient d’un outil majeur pour se dynamiser et construire des équipements. Sur une période de trois ans, le contrat, passé entre la ville et le conseil régional permet de revoir tous les éléments qui font son attractivité. « Ce qui prévaut dans l’idée de pôle structurant, explique le président de Région Jean-Paul Denanot, c’est la notion de bassin de vie. Toute la population alentour se rend dans la ville pour y trouver des services, pour y travailler, pour
La médecine ne doit pas se cantonner aux villes. Les milieux ruraux doivent pouvoir garder leurs professionnels de santé dans les prochaines années. En 2007, la Région a lancé un programme pour la construction de maisons de santé pluridisciplinaires. Elles vont regrouper sur un même lieu médecin, kinésithérapeute, dentiste, infirmière... D’autres soignants pourront aussi intervenir ponctuellement. C’est à Beynat que la première pierre de la première de ces maisons doit être posée dans quelques semaines. L’objectif pour le Pays de la Dordogne corrézienne est d’ouvrir les portes aux soignants dès la fin de l’année 2010.
Continuer à se faire soigner à la campagne ne doit pas être une gageure.
En composant le 0820 20 63 23 (prix d’un appel local), vous serez mis en relation avec le point relais conseil en VAE le plus proche de chez vous. Vous pourrez ainsi obtenir des informations sur la VAE, connaître les dates des prochaines réunions d’information et / ou rencontrer un professionnel, à qui vous pourrez exposer votre projet. Tous les mois, des réunions d’informations collectives sont organisées dans les 3 départements. Lors de ces réunions, vous découvrirez les conditions pour bénéficier d’une VAE, la démarche à
suivre, les certifications possibles, les bons contacts en Limousin ainsi que les possibilités de financements... Renseignements : Cité des Métiers de Limoges et du Limousin, Le Carré Jourdan, 13 cours Jourdan 87000 Limoges. Pour s’inscrire : www.prisme-limousin.fr
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GRAND ANGLE
SOCIÉTÉ
© Razvan Radu-RazvanPhotography 2007
Le Limousin, pionnier du bien-vieillir
Le réseau Sen@er auquel le Limousin adhère, favorise l’échange d’expériences dans le domaine de l’économie du vieillissement.
Le vieillissement, moteur du développement régional, tel était le thème de la 4e Conférence Silver Economy, colloque international sur le vieillissement et l’économie des seniors des 28-29 janvier à Limoges. L’occasion d’évoquer les enjeux du bien-vieillir et les atouts du Limousin dans ce domaine. En Limousin, un habitant sur trois a plus de 60 ans, tandis qu’ailleurs en France, le ratio est de un sur cinq. Les plus de 75 ans représentent ici près de 12 % de la population, là où la moyenne nationale plafonne à 8 %. Aucune autre région française n’atteint les 10 % ! Bref, en Limousin, le vieillissement démographique, on connaît... Mais à quel âge est-on « vieux » ? « Selon que l’on se situe dans une entreprise, une publicité ou un hôpital, l’âge du début de la vieillesse varie entre 50 et 65 ans » remarque Frédéric Serrière, expert en vieillissement et animateur du colloque. On appelle en général « seniors » les personnes entre 60 et 75 ans, jeunes retraités, actifs dans le milieu associatif, en bonne santé, dotés de pouvoir d’achat et désireux de profiter
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de leur temps libre. À partir de 75 ans, on parle du « grand âge » ou encore des « aînés ». Cette population a d’autres besoins, comme l’accès à des commerces à moins de 5 minutes à pied, à la santé, aux transports et souhaite pouvoir rester chez elle. Elle soulève donc la problématique du maintien à domicile.
OPPORTUNITÉ ? Parce qu’ils ont du temps et en général de l’argent, les seniors représentent une cible conséquente de consommateurs, tandis que les aînés, eux, stimulent l’innovation dans
“En Limousin, on agit sur plusieurs domaines pour faciliter le bien-vieillir.
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le domaine des services, des équipements... « Je considère le fait d’avoir une population âgée importante comme un atout car cette situation démographique va faire du Limousin un laboratoire vivant du bienvieillir, un exemple de lien intergénérationnel et d’innovation économique. Car il faut bien comprendre que ce qui se passe en Limousin va se produire ailleurs. Nous ne faisons qu’anticiper une situation qui va se
généraliser en Europe» explique Gérard Vandenbroucke, vice-président du conseil régional. C’est précisément avec cette vision positive que le réseau Sen@er regarde le vieillissement. Le Limousin y a adhéré en janvier 2007. Sen@er regroupe des régions européennes engagées autour du concept de silver economy ou économie du vieillissement. Le vieillissement, ce n’est pas le déclin, c’est une autre manière de vivre » insiste Gérard Vandenbroucke.
DE MULTIPLES ENJEUX La 4e conférence Silver Economy organisée à Limoges est l’occasion d’analyser les différents enjeux soulevés par le vieillissement démographique. L’emploi des seniors, par exemple, enjeu crucial pour l’avenir des retraites, qui s’inscrit dans la politique du vieillissement actif de l’Union européenne. « Toutes les études montrent qu’une mixité générationnelle dans l’entreprise est un gage de réussite. Les seniors apportent beaucoup mais le manager de 35 ans a encore du mal à le comprendre » estime Frédéric Serrière. Autre enjeu clé au programme du colloque : la prise en charge de la dépendance, qui nécessite des innovations sociales majeures. Comment satisfaire le besoin en santé et en assistance à la vie quotidienne des personnes dépendantes ? Comment soutenir les familles qui prennent en charge leurs aînés ?
Comment financer le maintien à domicile ? Les nouvelles technologies sont également abordées dans ce colloque, car elles peuvent améliorer l’autonomie des personnes dépendantes, faciliter l’action des professionnels de santé, réduire l’isolement et stimuler la créativité.
L’ACTION LIMOUSINE En Limousin, on agit sur plusieurs domaines pour faciliter le bien-vieillir. Les nouvelles technologies, tout d’abord, avec en particulier le pôle domotique et santé autour des innovations qui rendent la maison « intelligente » c’est à dire automatisée. « Pour améliorer le quotidien des personnes âgées, nous avons un levier essentiel : l’aménagement du territoire. La Région agit pour favoriser le maintien des commerces et des services sur le territoire, l’accès au transport et la santé avec la création de maisons pluridisciplinaires de santé. Quelqu’un qui a choisi de vivre à Crocq, à Treignac ou à Châlus doit vivre convenablement quel que soit son âge » résume Gérard Vandenbroucke. Le positionnement régional est aujourd’hui reconnu. En 2009, le Limousin a été choisi par le ministère de l’économie avec trois autres régions françaises pour créer le « centre national de référence santé à domicile et autonomie ».
Emii Move a inventé un plateau repas adapté aux personnes hémiplégiques, une innovation pour leur permettre de manger seules.
Depuis fin 2008, le Limousin est membre du réseau européen des Living Labs (EnoLL). « Living Lab » désigne une méthode de recherche et d’innovation fondée sur la collaboration des usagers eux-mêmes. Baptisé Autonom’Lab, le laboratoire Limousin est consacré à l’autonomie des personnes, notamment âgées et handicapées. Son objectif : mieux connaître les usages et pratiques des personnes dépendantes en milieu médical et à domicile, et faire émerger des solutions et des technologies dans le domaine de l’adaptation de l’habitat, de l’amélioration du confort de vie à domicile et de la prévention des situations à risques. Les usagers interviennent à tous les stades du processus d’innovation : ils font remonter leurs besoins, valident les fonctionnalités imaginées, testent et évaluent les solutions... L’intérêt d’Autonom’Lab,
c’est aussi la démarche partenariale. Ses membres sont aussi bien des institutions que des entreprises. Limousin Expansion avec le concours d’Autonom’Lab et le soutien financier de la Région a lancé un appel à projets de créations d’entreprises autour de solutions innovantes pour l’autonomie des personnes. Trois lauréats ont été récompensés en septembre dernier : « Prototig », petite plateforme élévatrice pour passer la marche entre un commerce et le trottoir, « Emii Move » un plateau repas adapté aux besoins des personnes hémiplégiques et « LCS Limousin (Link care services) », système de vidéosurveillance (non intrusif) des personnes confrontées à la maladie d’Alzheimer.
Le futur placé sous le signe de la domotique Françoise, 84 ans, se réveille chez elle. Le dossier de son lit se relève avec une télécommande, la même que celle pour l’ouverture des volets. Salle de bain et cuisine sont équipés de robinets automatiques et de détecteurs qui lui garantissent sa sécurité. Tout en buvant son café, Françoise réveille son écran multimédia, sorte d’ordinateur sans clavier, avec écran tactile, webcam et reconnaissance vocale. L’écran affiche les médicaments qu’elle doit prendre au petit déjeuner, l’informe de la météo et de son agenda. Tiens, elle a reçu un e-mail de son petit-fils. Après déjeuner, elle discute avec sa fille qui est au bureau, par webcam interposée. Puis elle se détend devant son émission préférée. L’écran affiche ensuite le visage de son infirmière, qui s’enquiert de son état. La vie de Françoise est déjà presque une réalité grâce à l’action du pôle « domotique et santé » portée par la communauté de communes de Guéret Saint Vaury, lauréat du concours européen Silver Economy à Séville en 2007. Depuis 2006, ce pôle d’excellence rurale favorise l’implantation d’entreprises innovantes dans le domaine, expérimente des produits et services auprès des publics, comme par exemple le pack domotique particuliers et, depuis 2008, forme les domoticiens de demain avec la licence professionnelle domotique et autonomie des personnes.
Contact : Limousin Expansion, 05 87 21 21 38 www.limousinlivinglab.fr
En mars 2009, le CESRL a adopté à l’unanimité un avis sur « les enjeux économiques et sociaux de la maladie d’Alzheimer et troubles apparentés en Limousin ». Au-delà de la pathologie et de sa prise en charge, ce fut l’occasion de relever les atouts de notre territoire et le potentiel de développement lié à l’économie du vieillissement : la « silver economy ». Dans ce domaine, l’engagement des acteurs régionaux est labellisé. Bénéficiant depuis novembre 2008 du label « living Lab » pour le projet
« Autonom’lab », le Limousin est reconnu au niveau européen comme une des régions pilotes pour l’amélioration de l’autonomie des personnes âgées. Associée à trois autres régions, elle a été récemment retenue par le gouvernement pour la création du Centre National de référence « santé à domicile et autonomie ». La prise en charge de ces populations va générer des emplois dans de nombreux secteurs et en matière de formation, tant les besoins en personnels qualifiés sont importants. Le CESRL s’est félicité de l’engagement du groupe LEGRAND en faveur des géronto-technologies ainsi que de la mise
Ministère des générations, de la famille, des femmes et de l’intégration du land de Rhénanie du Nord-Westphalie, créateur du réseau Sen@er.
“ Les régions peuvent utiliser le vieillissement comme une source de développement ” Qu’est-ce que le concept de « Silver economy » ? Le constat du vieillissement démographique a surtout été vu comme une menace pour le système sanitaire et social. La silver economy est une démarche qui vise à développer des produits et services ciblés sur les besoins des seniors et des plus âgés, de façon à créer de l’emploi et faire émerger de nouveaux domaines d’innovations. Le concept de silver economy considère les seniors comme une catégorie socio-culturelle puissante et invite à changer de regard sur la vieillesse. 90 % des plus de 60 ans sont en bonne santé et veulent profiter de la vie !
Communauté de Communes de Guéret-St Vaury Tél. : 05 55 41 04 48 www.cc-gueret.fr Il faut trouver des solutions pour tous les âges de la vie.
La tribune du Conseil Économique et Social Régional du Limousin (CESRL) La maladie d’Alzheimer et troubles apparentés
Christof Eichert
© Lumières – Fotolia
© Emii Move
Tous Partenaires pour l’autonomie des personnes
en place par le centre national innovation santé autonomie et métiers d’une formation à destination des artisans sur l’accessibilité et l’adaptation de l’habitat pour les personnes âgées et handicapées. L’ensemble de la recherche est stimulée, qu’elle soit fondamentale, industrielle, clinique. Le CESRL a d’ailleurs souligné la qualité des travaux menés par le CHU et l’Université de Limoges. Le développement du Pôle Domotique et Santé à Guéret démontre le potentiel du Limousin en matière de « silver economy » et ses capacités d’innovation.
Pourquoi avez-vous créé le réseau Sen@er (Réseau des régions européennes pour la Silver Economy) ? Il semblait indispensable de se regrouper au niveau européen pour promouvoir cette vision positive du vieillissement démographique. Le niveau régional est celui qui a vu émerger le concept de silver economy au début des années 2000 en Rhénanie du Nord-Westphalie, avant de s’étendre à d’autres régions avec la création du Sen@er en 2005, parmi lesquelles l’Andalousie et Estrémadur, les régions du Centre de l’Irlande, l’Écosse et le Nord de l’Angleterre ou encore des régions polonaises. Plus réactive que le niveau national, la région peut sensibiliser et soutenir ses territoires dans leur approche de la silver economy.
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PORTRAIT
Enfant du pays, paysan innovant Voilà 10 ans, Sébastien Pataud a repris la ferme de ses grandsparents et ses 35 ha. Aujourd’hui, il exploite 150 ha en GAEC avec un associé pour produire du veau de lait. Avec un autre éleveur de Liginiac, il a créé une boucherie de producteurs. Rencontre avec un infatigable !
BIO EXPRESS 1978 - Naissance en Corrèze 1999 - Reprend l’exploitation familiale 2006 - Formation à la stratégie d’entreprise 2008 - Ouvre sa boucherie à Liginiac
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Sébastien Pataud a suivi une formation à la stratégie d’entreprise, une nouveauté dans le monde agricole. C’est ce qui l’a conduit à diversifier son activité.
mais pas les revenus... « Une vache est vendue au même prix qu’à mes débuts en 1999. Les cours ne changent pas ! C’est quand même incroyable, on subit une véritable injustice ! » dénonce-t-il. En 2006, il suit une formation à la chambre d’agriculture, pour trouver des moyens d’améliorer l’ordinaire. On y parle meilleure gestion des intrants (engrais, fioul), optimisation des performances zootechniques et diversification avec la vente directe...
BOUCHERIE PAYSANNE « J’avais depuis longtemps envie de commercialiser en direct, la formation m’a permis d’appréhender les moyens pour le faire ». Avec le départ en retraite du boucher de Liginiac : l’occasion est là. Avec son ami d’enfance Jérôme, éleveur de bovins qui a lui aussi repris la ferme de ses grands parents, ils créent une SARL et reprennent la gérance de la boucherie communale, avec un boucher salarié. 80 % de la production du GAEC et 50% de celle de Jérôme sont écoulées à la boucherie. « C’est une reconnaissance directe de notre métier. C’est aussi une façon de s’exposer, mais moi, ça me motive encore plus de savoir que ma viande va être mangée localement. Et puis on maîtrise quasiment toute la chaîne ». Au-delà de la boucherie, les deux associés approvisionnent aussi deux cantines scolaires et plusieurs collectivités : un vrai succès ! Approvisionnement, gestion du personnel… pas facile de s’improviser patron ! « Mais je ne voulais pas faire de la vente directe sous forme de colis. Je voulais
créer de l’emploi, participer au maintien du tissu économique local. Et montrer que l’agriculture peut créer des emplois directs ».
IDÉES REÇUES Car Sébastien se bat contre les idées reçues sur le métier. L’image du paysan « fonctionnaire européen qui touche des sous de Bruxelles pour se promener sur son tracteur » lui sort par les yeux. Celle de l’agriculteur-pollueur, aussi. « Les gens voient les algues vertes en Bretagne, mais ici en Corrèze, comme dans tout le Massif Central, on est quasiment bio. Pendant la vache folle, nous ici on avait jamais vu de farines animales, tout ça nous semblait dingue ! ». Il regrette que le grand public ne s’intéresse pas à l’agriculture. À la boucherie, ils ont affiché des
explications et des photos de leurs bêtes, pour que les consommateurs sachent qu’ici, la viande est 100 % locale. « Je pensais que cela donnerait envie à certains de venir sur place visiter la ferme, mais non. Plus personne ne vient dans les fermes aujourd’hui. C’est dommage, moi j’adorerai montrer mes bêtes, mon étable, expliquer comment on fait du veau de lait, faire monter les gens sur le tracteur... » La face cachée du métier d’éleveur, c’est aussi la sensibilité. Les bêtes finissent à l’abattoir, il s’agit de produire de la viande et pourtant, il arrive que l’éleveur s’attache à une vache, un veau... « Y’en a une, j’en ai pleuré» avoue Sébastien. Un paysan doux mais hyper-actif, attaché au passé mais innovant ! www.region-limousin.fr/agriculture
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ébastien Pataud, 32 ans, a grandi à deux pas de la ferme de ses grandsparents à Liginiac. Voilà qui le motive à entrer au lycée agricole. Son BTS productions animales en poche, il reprend la petite exploitation familiale. « J’ai su très tôt que je voulais faire du veau de lait. C’est une production ancestrale qui me tient vraiment à cœur. J’aime le côté ancien du métier, travailler dans la vieille étable de mon grand-père... ». Ce qui ne l’a pas empêché de développer et moderniser son exploitation jusqu’à atteindre, en 2009, les 150 ha en location. Pour exploiter ces terres et le troupeau de 85 mères, Sébastien s’est associé en GAEC. Après avoir vécu en appartement - un choix cocasse pour un paysan mais « je n’aime pas tondre la pelouse » avoue-t-il en riant il s’est installé l’année dernière avec sa femme Stéphanie, son fils Justin et sa fille Camille dans la maison qu’ils ont fait construire à deux minutes de la ferme. Comme lui, Stéphanie est une fille du coin. Après une licence de gestion des entreprises à Limoges, elle est revenue s’installer avec son agriculteur de mari. Depuis 6 ans, elle anime et coordonne l’instance de gérontologie de Neuvic, spécialisée dans les services à la personne. « La Corrèze, on trouvait ça nul quand on était adolescent, mais on a vu revenir tous nos amis qui étaient partis ! » sourit le couple. « A la différence du broutard, le veau de lait est un produit fini, directement consommable. Il y a donc une vraie satisfaction dans le travail. Mais comme les laitiers, on est d’astreinte matin et soir 7 jours sur 7 pour la tétée alors cela n’attire pas les jeunes » explique notre paysan de 32 ans. En 10 ans de métier, son constat est sans appel : paperasse, soucis et travail ont augmenté,
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Un rapport parfois très affectif avec les animaux qu’il élève.
GÉNÉRATION LIMOUSIN
FESTIVAL
Vache’ment jeune seconde Êdition Trouver un stage en 7 leçons Quand on est collÊgien ou lycÊen, il n’est pas toujours facile de trouver un stage. La ChaÎne des mÊtiers vient de concocter une mÊthode en ligne pour se poser les bonnes questions.
Trois groupes par soirĂŠe, trois styles et le mĂŞme public enthousiaste.
Le festival de musique organisÊ par le conseil rÊgional des jeunes repart pour un tour. Trois dates dans les trois dÊpartements pour des groupes de 15 à 22 ans. Tentez votre chance pour vivre une expÊrience de scène unique.
Pour les aider Ă lancer une future carrière ou au moins Ă amĂŠliorer leur performance, deux rĂŠsidences d’artistes ont ĂŠtĂŠ prĂŠvues Ă Tulle et Limoges. Les groupes prĂŠsents bĂŠnĂŠďŹ cieront des conseils avisĂŠs de professionnels de la scène. Attention les dĂŠlais sont courts pour pouvoir encore s’inscrire. Tous les renseignements et le dossier Ă remplir sont sur : www.festivalvachementjeune.fr
Tous les genres de musiques actuelles sont reprÊsentÊs (Pop, rock, hip-hop, Êlectro‌) et tous les dossiers ont leur chance. Le festival Vache’ment jeune permet à tous les groupes de jeunes de 15 à 22 ans du Limousin de se produire sur scène. La première Êdition avait fait salle pleine pour chacun des trois concerts. Il aurait ÊtÊ dommage de s’en tenir là . À Limoges, Tulle et La Souterraine, on avait pu voir de beaux sets. Les diffÊrents genres se sont succÊdÊs sur scène pour le plaisir d’un public venu dÊcouvrir les groupes de demain.
t GšWSJFS EBUF MJNJUF EF EšQĂƒU EFT candidatures t 'JO GšWSJFS TšMFDUJPO EFT HSPVQFT t BWSJM QSFNJFS DPODFSU BV $$ :WFT Furet Ă La Souterraine t BWSJM SšTJEFODF BDDPNQBHOšF QBS EFT professionnels de la scène Ă Tulle t BWSJM TFDPOE DPODFSU BVY -FOEFNBJOT qui chantent Ă Tulle t BWSJM SšTJEFODF BDDPNQBHOšF QBS EFT professionnels de la scène Ă Limoges t BWSJM USPJTJÂźNF DPODFSU BV $$. John Lennon Ă Limoges
LES DATES
LES PARTENAIRES DE LA PRÉVENTION Comme pour la 1re Êdition, un stand de prÊvention sera amÊnagÊ pour chaque concert. L’association Entr’aides sera prÊsente pour la prÊvention du sida et des IST (Infections Sexuellement Transmissible). La PrÊvention routière distribuera des alcootests et des dÊpliants. La fÊdÊration HiÊro mettra à disposition des bouchons d’oreilles pour prÊvenir les risques auditifs.
Semaine du dÊveloppement durable, participez ! Elle est organisÊe chaque annÊe du 1er au 7 avril. Vous pouvez proposer votre projet de dÊveloppement durable pour y participer. La semaine du dÊveloppement durable est dÊsormais un rendez-vous annuel majeur. L’Êdition 2010 donne l’occasion de valoriser des changements de comportements dÊjà observÊs derrière un seul mot d’ordre :  Passez au durable, ça marche ! . Pour participer, il faut organiser une ou plusieurs manifestation(s) valorisant un changement de comportements dans diffÊrents domaines comme les emplois verts, l’Ênergie, les dÊchets, les transports, l’eau, le tourisme durable‌ L’ appel à projets est lancÊ : vous pouvez vous inscrire jusqu’au 31 mars en remplissant le formulaire d’inscription sur le site semainedudeveloppementdurable.gouv.fr
Si votre formulaire est validÊ, votre manifestation apparaÎtra dans le programme national. Pour plus d’infos, contactez l’organisateur de l’opÊration : 01 40 81 76 34
Le stage, tout le monde doit y passer un jour : dÊcouverte de la vie en entreprise, stage obligatoire dans la formation ou ligne supplÊmentaire sur un CV. Mais l’exercice est loin d’être Êvident. Comme pour dÊcrocher un job, il faut apprendre à vendre ses compÊtences et ce qu’on pourra apporter à l’entreprise. Plus d’un s’est dÊcouragÊ en route. Le site  7Êtapespourtrouverunstage  propose un programme complet pour être sÝr de faire le bon choix d’entreprises, les bonnes dÊmarches et apprendre à se prÊsenter sous son meilleur jour. Il permet, à partir d’expÊriences de jeunes, de conseils et d’exercices interactifs, d’acquÊrir progressivement les compÊtences pour se donner toutes les chances de trouver un stage plus facilement. On y trouve des vidÊos, des quizz, des exercices avec webcam, bref, tout pour progresser. Cet outil est gratuit, sans publicitÊ et s’adresse aux collÊgiens, lycÊens et tous les jeunes en dÊmarche d’insertion professionnelle. www.7etapespourtrouverunstage.com
CHEQ’UP. N’oubliez-pas que vous pouvez demander votre chÊquier culture-sport gratuit. CHEQ’UP est destinÊ à tous les lycÊens et apprentis scolarisÊs en Limousin quelque soit leur âge, et tous les jeunes de 16 à 20 ans domiciliÊs en Limousin. Il se prÊsente comme un chÊquier d’une valeur de 50 euros et donne de belles rÊductions pour les manifestations culturelles et sportives, le cinÊma, les livres, les produits multimÊdias, l’adhÊsion ou l’Êquipement à une pratique culturelle et sportive. Rendez-vous sur region-limousin.fr
FÊvrier 2010 - La Lettre du imousin n° 86
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L’ENQUÊTE
“
L’objectif, c’est de continuer à accompagner les entreprises dans leurs efforts de modernisation
”
Près de 2000 entreprises de toute la région ont bénéficié des aides de la démarche collective territorialisée. En retour, elles investissent, créent des emplois…
Dynamiser l’emploi et l’activité locale
© Pays d’Ambazac
Un réel soutien au tissu économique local
Il y a près de 7 ans, le conseil régional a mis en place un outil unique au service de l’économie des territoires : les démarches collectives territorialisées. Animées par les Pays, elles collent au plus près des besoins de l’économie locale dans toute la région.
A
ccompagner les évolutions des activités commerciales, artisanales et les service en milieu rural : c’était l’objectif de la première démarche collective territorialisée (DCT). Le dispositif a couvert la quasi-totalité des territoires limousins pendant 3 ans. Plus largement, il s’agissait de favoriser l’implantation de nouvelles activités et de renforcer celles qui existaient déjà sur l’ensemble du territoire. En Limousin, vingt territoires ont mis en place cette politique régionale. Ce sont en majorité les Pays qui ont procédé à leur mise en œuvre. « Le Pays, souligne Gérard Vandenbroucke, vice-président du conseil régional chargé de l’aménagement du territoire, c’est aujourd’hui le lieu de cohérence de l’ensemble des politiques publiques de développement. C’est aussi l’échelle territoriale où le nombre d’entreprises est suffisant pour justifier la création d’une animation ».
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DYNAMISER Marie-Laure Brégère est l’animatrice de la DCT du Pays Occitane et Monts d’Ambazac, le plus petit «Pays» de la HauteVienne avec seulement 16 communes. Son rôle : informer, conseiller et aider les entreprises. « La DCT, expliquet-elle, ne concerne que les entreprises de moins de 20 salariés qui ont un chiffre d’affaires inférieur à 800 000 euros et pour des investissements plafonnés à 30 000 euros. Elles sont 450 éligibles sur notre territoire. Nous les avons toutes démarchées pour détecter leurs projets d’investissement ». Les chiffres sont éloquents. De novembre 2006 à novembre 2009, le Pays Occitane et Monts d’Ambazac a aidé 110 entreprises. Elles ont réalisé près de deux millions d’euros d’investissements et touché en retour 600 000 euros des trois financeurs de
La Lettre du imousin n° 86 - Février 2010
l’opération l’État, la Région et le Département. Leurs opérations : des agrandissements, des achats de nouvelles machines, un « relookage » de magasins… Ces changements précèdent
souvent la création d’emploi. Pour un territoire de cette taille, c’est une dynamisation substantielle du tissu économique local. À Bessines, dans les locaux de la Maison du département,
Marie-Laure Brégère anime la démarche collective pour le Pays des Monts d’Ambazac. Elle accompagne les entreprises dans leurs projets d’investissement.
Marie-Laure Brégère travaille son bilan et se prépare pour la suite des opérations : les DCT de seconde génération. « Nous avons déjà quelques contacts d’entreprises qui connaissent le dispositif et qui se renseignent parce qu’elles ont un projet d’investissement. L’objectif est de continuer à accompagner les entreprises dans leurs efforts de modernisation. C’est la clé du dispositif. Il est efficace. Nous le voyons sur le terrain. Il y a quelques années les entreprises ne comptaient que sur le bouche à oreille pour se développer. Aujourd’hui, elles investissent pour communiquer avec des plaquettes, des sites internet. Elles ont pris conscience que cela pouvait les aider sur le plan commercial. Elles se développent et cela contribuent au dynamisme du territoire ». La première génération de DCT s’est déroulée en deux phases. Dans la phase initiale,
“ L’outil a fait ses preuves”
Jean-Paul Denanot PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL Quelle est la vocation d’une démarche collective territorialisée ? C’est tout d’abord satisfaire les besoins des populations par une offre de services diversifiée de qualité. C’est aussi renforcer l’attractivité de l’ensemble des territoires et de développer l’emploi dans les entreprises artisanales, commerciales et les services.
Se payer un site internet pour vendre ses produits en ligne n’est pas à la portée de tous les commerçants. Avec l’aide de la démarche collective, ceux du Pays de Brive ont pu se regrouper pour se faire une vitrine commune.
chaque territoire a évalué ses besoins. Puis, un plan d’actions a été défini. Son objectif : présenter des objectifs et façons d’intervenir adaptés à chaque territoire. Les animateurs des Pays ont pris le relais en mettant en œuvre la démarche. Cette première génération de DCT a aussi permis de monter des projets collectifs. En témoigne cette aide à la mobilité des apprentis sur le Pays d’Ouest Creuse. L’aide leur permet de se faire rembourser la majeure partie de leurs frais de transports ou d’hébergement s’ils n’habitent pas sur le territoire. Vue du côté entreprise, c’est un argument de taille pour trouver des apprentis dans un secteur où les transports en commun font défaut. « Toute l’enveloppe de l’opération a été consommée explique Jacques Forgeron. Ce sont des jeunes de familles modestes qui en ont profité. Ils ont pu faire leurs stages et compléter leur formation. Ce genre d’aides répond à un vrai besoin dans un territoire aussi rural que le nôtre. » On sait qu’une fois l’apprentissage terminé, les entreprises proposent souvent une embauche aux jeunes qu’elles ont formé. L’aide joue ici comme un facteur supplémentaire de fidélisation.
“ L’objectif,
c’est d’accompagner les entreprises dans leurs efforts de modernisation
”
Chaque territoire invente ses propres opérations, adaptées à ses besoins. Dans le Pays de Brive, les commerçants ont pu se regrouper sous une même vitrine sur internet. C’est le projet achat-pays-debrive.com. A Uzerche, c’est le salon des métiers d’art qui a bénéficié de l’aide alors que dans le Pays de Vézère-Auvézère, les artisans et commerçants ont crée un label qualité. Ils l’utilisent comme outil de promotion de la qualité d’accueil et de services offerte par les professionnels du territoire.
NOUVELLE GÉNÉRATION Ce volet collectif devrait être accentué dans les années à venir. Dès la fin 2008, la réflexion a commencé avec les acteurs locaux pour mettre en place une nouvelle génération de DCT. « Plusieurs éléments ont été relevés à cette occasion, confie Gérard Vandenbroucke, notamment la forte implication des élus locaux et le rôle clé de l’animation, un levier essentiel du dispositif pour informer et accompagner les porteurs de projets. Ce qui nous encouragé à mettre en place une nouvelle vague de DCT ». Cette dernière génération de DCT devrait se déployer progressivement dans la région cette année. region-limousin.fr/services-de-proximite
Les DCT, pour quoi faire ? Les DCT, pour quoi faire ? Les DCT sont un outil des politiques régionales qui cherche à dynamiser le tissu économique des territoires. Elles renforcent leur attractivité et développent l’emploi dans les entreprises artisanales, commerciales et les services. Qui s’en occupe ? Le périmètre retenu : C’est le Pays (avec une exception, le Parc National Régional) car il dispose d’une taille critique et d’un nombre d’entreprises suffisant pour mettre en place des actions. Chaque territoire a recruté un animateur afin de piloter le dispositif. L’animateur est la personne ressource qui joue un rôle clef dans la démarche. Il accompagne les entreprises, fait émerger les projets de développement économique, aide au montage des dossiers…
Quel bilan dressez-vous de la première génération de DCT qui se termine ? L’outil a fait ses preuves. Les Pays qui sont maîtres d’ouvrage de ce dispositif sont en train de faire le point sur les
premières années du dispositif. Mais nous pouvons déjà voir qu’il a servi à dynamiser l’ensemble de nos territoires. C’est un bon complément à nos autres politiques comme, par exemple, les contrats de pôle structurant. En mars 2009, l’assemblée plénière a adopté de nouvelles règles pour les DCT. Qu’est-ce qui va changer ? Nous l’avons réorienté. Il y aura la nécessité de mettre davantage l’accent sur les actions collectives. La DCT est un outil de développement au service du territoire. C’est pourquoi, il doit accompagner de vrais projets de développement territoriaux qui profitent au plus grand nombre.
À RETENIR Plus de 8 millions d’euros engagés par la Région sur les trois départements pour financer l’ensemble du dispositif (animation, investissements des entreprises, actions collectives)
1877 entreprises aidées. Grâce à la DCT, les entreprises aidées ont pu investir plus de 25 millions d’euros.
Franck Tioni, maroquinier à Saint-Sylvestre La communication, c’est ce que voudrait développer Franck Tioni à Saint-Sylvestre, (Haute-Vienne). L’artisan, spécialisé dans la fabrication de maroquinerie, sellerie et gainerie, a déjà bénéficié d’une subvention de 9 000 euros pour aménager son atelier, 1 / 5 de sa dépense totale. « Cette aide a été très importante pour moi, confie-t-il. Sans elle, il aurait fallu que je fasse un emprunt beaucoup plus important. Mon atelier était trop petit et je souhaitais rester sur SaintSylvestre, un village bien situé à un quart d’heure de Limoges. J’ai rencontré MarieLaure Brégère qui m’a aidé à monter le dossier. Il a été accepté. J’ai donc fait faire plusieurs devis et les travaux ont pu commencer ». Franck Tioni a reçu un courrier l’informant de la mise en place de la 2e génération des DCT. Il pourrait soumettre un nouveau
projet. « J’y ai pensé pour la communication, explique-t-il. J’ai du travail. Une clientèle fidèle sur la partie développement pour les entreprises mais j’ai du mal à me faire connaître sur la partie création. En étant à Saint-Sylvestre, j’ai plus de difficultés à présenter mes produits. Il faut donc que je mette en place des outils de communication ».
UN NOUVEAU PROJET En attendant, le grand projet de Franck Tioni cette année, c’est l’embauche d’une personne. « Je vais recruter soit un apprenti soit une personne qualifiée pour m’aider dans le développement de mon entreprise. Aujourd’hui, je fais tout : le commercial, les papiers, la production… J’aimerai me dégager un peu de la production (mais pas trop parce que j’aime ça), pour me consacrer davantage à la démarche commerciale… ».
Quand débute le prochain programme ? La nouvelle génération de DCT devrait se déployer progressivement sur le territoire limousin cette année, à l’exception de la DCT du Pays de Brive et celle du Pays de la HauteCorrèze prévu pour 2011. L’aide de la démarche collective a permis à Franck Tioni de garder son activité à Saint-Sylvestre.
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LIMOUSIN, TERRE D’EXCELLENCE
BUDGET 2010
Soutenir les projets du Limousin Aucune augmentation d’impôt, une maitrise des dépenses, et le maintien des investissements pour soutenir l’économie et les territoires de la région, c’est la couleur du budget régional 2010.
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La Lettre du imousin n° 86 - Février 2010
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VOS ÉLUS
La tribune des groupes politiques du conseil régional avons beaucoup investi, par exemple pour la maintenance, la rénovation et la construction des Lycées. La fiscalité régionale ne représente environ que 5 % de la fiscalité locale et les augmentations raisonnables que nous avons appliquées ont servi à palier des dotations en berne et le manque de soutien financier de l’État dans les transferts de compétences. Un Etat qui s’obstine à mener une politique d’une extrême injustice en matière fiscale, favorisant les classes supérieures par la baisse de l’impôt sur le revenu et de l’ISF, par le maintien du bouclier et des niches fiscales, sans oublier la régularisation des fraudeurs de l’évasion fiscale.
Jean-Marie Rougier
SOUTIEN AU PEUPLE HAÏTIEN Le tremblement de terre qui vient de frapper Haïti est une catastrophe naturelle d’ampleur exceptionnelle, qui nous replace dans la réalité loin de nos « désagréments » quotidiens. Les conséquences humaines et les destructions, dans un pays qui est déjà le plus pauvre d’Amérique, sont effroyables. La Région Limousin, comme l’ensemble des régions, interviendra dès que les opérations de secours et d’urgence auront pris fin, pour aider à la reconstruction des Lycées Haïtiens aux normes antisismiques.
UN SOMMET NON ATTEINT… Plusieurs faits ont marqué l’actualité internationale de la fin de l’année 2009. Le sommet de Copenhague qui avait suscité un espoir, en est le principal. L’enjeu de s’entendre sur une réduction des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique suscitait beaucoup de passions, voire d’enthousiasme. Après les sommets de RIO puis KYOTO, ce rendez-vous danois a connu des jours de grande tension et de confusion et s’est soldé par un échec,
“ La Région
intervient avant tout pour l’emploi
”
la négociation accouchant d’un texte au statut ambigu et qui n’a pas réussi à faire l’unanimité. La crise économique l’avait montré, ce Sommet contre le réchauffement climatique l’a confirmé, le monde peut difficilement avancer sans l’aval des principales puissances. Dans ce contexte, il est urgent que l’Union Européenne retrouve son rôle moteur qu’elle avait joué à Kyoto, qui ne s’est pas
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réaffirmé en 2009, et qu’elle s’impose à elle-même pour commencer, de diminuer unilatéralement d’ici 2020 de 30 % ses émissions…
BARNUM MÉDIATIQUE ET RÉALITÉ DES FAITS L’actualité nationale a quant à elle subit un Président de la République recherchant le coup d’éclat permanent. Des polémiques à répétition émanent de ce barnum médiatique, et pendant ce temps-là, l’opinion est inquiète de cette gouvernance confuse : - inquiète face à la crise, la montée du chômage et l’évolution du pouvoir d’achat, - inquiète face au démantèlement des services publics, - inquiète face à des réformes mal ficelées, - inquiète pour l’avenir de notre jeunesse. Dans ce climat de défiance, des sujets qui pourraient être consensuels suscitent des discussions vouées à l’échec. Nous pourrions citer une multitude d’exemples que nous ne développerons pas ici : le grand emprunt, les réformes dans l’éducation (lycée, formation des enseignants,…), sans oublier la nouvelle organisation territoriale ou les nouvelles mesures fiscales dont l’opinion est en train de mesurer les conséquences. Pendant ce temps l’UMP, se focalise sur la diffusion de leur « Livre noir des régions socialistes ». Opposant un État vertueux à des Régions dépensières. Concernant la fiscalité et la gestion financière, l’UMP ne peut se permettre de nous donner des leçons et doit être renvoyée à ses turpitudes. C’est à partir de 2002 que les indicateurs financiers et économiques de la France se sont dégradés, et surtout après 2007 que le déficit et l’endettement ont explosé de manière catastrophique. L’État emprunte pour son fonctionnement des sommes astronomiques, en Limousin, notre endettement est maîtrisé et si notre dette a augmenté, c’est parce que nous
Lorsque nous injectons à bon escient 60 millions d’euros par an dans l’économie limousine, ce n’est pas du saupoudrage, et les acteurs économiques ne s’y trompent pas. La Région intervient avant tout pour l’emploi, nous savons bien que c’est la première attente pour vivre en Limousin. La mise en œuvre partenariale du Schéma Régionale de Développement Economique et des outils qui l’accompagnent garantit une bonne lisibilité du soutien aux entreprises et au développement économique régional.
UN CONTEXTE PARTICULIER, UN BUDGET 2010 ADAPTÉ Le budget 2010 a été voté au cours de la dernière séance plénière dans un contexte particulier et difficile. Les réformes de la fiscalité et de l’organisation territoriale sans oublier la crise économique, font planer bien des incertitudes. Notre plus grande inquiétude concerne la perte progressive d’autonomie financière, avec la mise en place de la CET (Contribution Economique Territoriale) qui ne compensera pas intégralement la TP (Taxe Professionnelle). La TP représente une part très importante de notre budget, c’est 58 % de la fiscalité directe régionale, soit environ 20 % des recettes de la Région. En 2010, les dotations financières aux Collectivités Locales progressent globalement de 0.6 % alors que l’inflation est officiellement estimée à 1,2 %. Malgré ces pertes de financement et des dépenses de fonctionnement maîtrisées, nos capacités d’investissement, se réduisent. Face à l’ensemble de ces contraintes, le groupe socialiste défend la logique des choix opérés par le Président : - la non augmentation des taux de taxes foncières et des taxes indirectes sur les immatriculations et les permis de conduire. - La limitation de l’inscription d’emprunt aux environs de 75 M F. Cette sagesse, concernant 2010, doit permettre à la Région de préserver pour l’avenir des marges de manœuvre pour les grands projets à venir. Jean-Marie Rougier Président du Groupe Socialiste
GROUPE ALTERNATIVE DÉMOCRATIE SOCIALISTE La crise fait ses ravages, et la politique de Nicolas Sarkozy tente d’imposer la violence du capitalisme ultralibéral et de brouiller les valeurs de notre société solidaire. Si notre pays résiste plutôt mieux que d’autre à ce déferlement, c’est parce qu’il est doté d’un certains nombres de digues qui n’ont pas encore été complètement sapées bien que de nombreux fossoyeurs y travaillent sans relâche. Ces digues s’appellent : Sécurité Sociale, Services Publics, Collectivités locales, etc. Les réformes en cours menacent de les détruire. Nous devons tout faire pour les sauvegarder et les consolider.
Michel Fourgeaud
Avec sa majorité de gauche, le Conseil Régional a, dans la mesure de ses moyens, jouer son rôle protecteur au moment où l’État tente de se défausser de ses missions sur notre dos. Les conséquences de la crise ne font que commencer à se faire sentir. Demain nous aurons encore plus besoin d’air-bag efficaces.
“ Les conséquences de la crise ne font que commencer à se faire sentir
”
C’est pour cela qu’ADS fait toujours le choix de l’union à gauche pour conduire une politique de développement dans la solidarité au service de tous en Limousin. Michel Fourgeaud Groupe ADS
GROUPE PC SUBIR N’EST PLUS DE MISE ! Lors de sa séance plénière de janvier, notre assemblée régionale a décidé, avec l’accord du groupe communiste, d’engager une étude en vue de la création d’une société régionale d’investissement fondée sur l’appel à l’épargne locale. Il s’agirait de mobiliser des financements à destination du développement économique, le Conseil Régional se positionnant en force publique de garantie pour les prêteurs.
Tous les dispositifs permettant de mieux orienter l’épargne disponible vers l’emploi et la formation en la détournant des circuits de la spéculation financière, sont les bienvenus. Les conclusions de l’étude engagée permettront aux élus régionaux et à leurs partenaires socio-économiques de construire des hypothèses concrètes de réalisation, débouchant à la fois sur l’efficacité des aides publiques et le bon accompagnement des investisseurs privés, au regard de contreparties sociales et environnementales précises.
“ Gavées d’aides
publiques, les banques restent frileuses...
”
Cette amélioration de la maîtrise publique de l’épargne ne résoudra pas cependant mécaniquement l’enjeu majeur de la mobilisation des fonds bancaires au service du développement régional. Gavées d’aides publiques, les banques demeurent pourtant frileuses quant à l’octroi de crédits, notamment aux petites et moyennes entreprises de notre région. Trop de richesses bancaires restent livrées à la spéculation fauteuse de crise.
le politique ; les rapports doivent être présentés et argumentés par les élus! Les politiques de l’exécutif ne doivent plus être les projets de l’administration! L’institution régionale est mal connue des citoyens ; aussi la communication externe doit-elle être strictement institutionnelle et non servir à la publicité personnelle des exécutifs!
Ghilaine Jeannot-Pagès
Jean-Jacques Bélézy
d’agent économique responsable. Notre conception écologiste de la relocalisation de l’économie et des moyens à mettre en œuvre pour la rendre possible est désormais partagée par l’ensemble de la majorité. C’est donc maintenant l’argent des Limousins, utilisé de façon non spéculative, qui aidera à financer spécifiquement des projets qui vont irriguer leur propre territoire et soutiendra l’innovation en Limousin. Cet argent prêté par les uns, garanti par un fonds régional, servira à développer des emplois durables, non délocalisables créés par d’autres.
La géographie et l’image de notre région sont des atouts dans ce domaine. Notre conseil régional sera d’autant plus crédible et fort qu’il apportera des réponses concrètes aux inquiétudes de nos concitoyens.
“ Il s’agit ainsi
Le budget qui nous a été proposé n’était pas assez volontariste dans ce sens. C’est pourquoi nous espérons pouvoir l’infléchir fortement vers des stratégies de créations d’emplois dans les prochains mois.
de lutter contre le capitalisme financier des banques
”
Ce dispositif dont la Région vient de se doter permettra à tous de vivre ensemble au cœur d’un tissu économique revivifié et participera concrètement au renforcement de notre Région et au mieux vivre de ses habitants. Christian Audouin
En conséquence, et en complément fort à l’épargne populaire, les communistes proposent un dispositif nouveau : la constitution d’un fond régional pour l’emploi et la formation, impliquant le réseau bancaire et basé sur des aides publiques allégeant pour les entreprises le coût du loyer de l’argent. Avec avis des salariés et participation de leur part au contrôle et à l’évaluation de la bonne utilisation de l’argent public investi. Subir n’est plus de mise ! Christian Audouin Président du groupe communiste
GROUPE DES VERTS UNE ÉCONOMIE RESPONSABLE Présentées dès le début de la mandature, nos propositions relatives à l’épargne locale ont été adoptées lors de la dernière plénière, afin de donner au Limousin des outils nécessaire pour son développement économique local et solidaire. Il s’agit de lutter ainsi contre la logique du capitalisme financier des banques qui les entraîne à préférer spéculer sur des marchés à haut risque sans aucun rapport avec l’activité réelle, plutôt que de remplir leur mission
Ghilaine Jeannot-Pagès Présidente du Groupe des Verts
GROUPE DÉMOCRATE IL Y UN AVENIR POUR LES RÉGIONS EN DEHORS DE LA RECENTRALISATION Comment imaginer que la transformation de la taxe professionnelle en deux nouveaux impôts sur les entreprises amènera une diminution des charges ? Dans la réforme territoriale l’étranglement financier des régions détruira l’idée de régionalisation mise en place par les français depuis quarante ans. Destruction d’emplois, recentralisation du pouvoir politique, telles sont les perspectives inquiétantes pour 2010. Dans son rôle de chef de file économique, nous défendons l’idée que notre région doit prendre des initiatives dans l’économie verte considérée dans le monde entier comme celle qui créera le plus d’emplois dans les prochaines années. Nous devons encourager la recherche et l’implantation d’usines qui créeront des emplois durables dans la fabrication d’équipements utilisant les énergies renouvelables et dans le domaine des éco-matériaux.
“ Perspectives
Promouvoir le Conseil Régional c’est d’abord y mener des actions qui soient conformes aux compétences données par la Loi et utiles pour le développement économique du Limousin. Face à l’enchevêtrement des interventions des différents niveaux de collectivités, les électeurs s’y perdent et les entreprises n’identifient pas leur interlocuteur. De plus les délais excessifs de versement des aides aux entreprises agricoles, artisanales ou industrielles ajoutent au discrédit. La réforme, par une simplification des compétences est donc indispensable.
inquiétantes pour 2010
”
Jean-Jacques Bélézy Président du groupe démocrate Raymond Archer
GROUPE UMP IL FAUT UNE INSTITUTION RÉGIONALE EXEMPLAIRE La réforme des collectivités, initiée par le Président de la République est essentielle pour assurer le fonctionnement efficace de nos institutions. Cette réforme déclenche une fronde politicienne des élus de gauche qui défendent leurs pouvoirs personnnels et non l’intérêt de leurs collectivités. Au lieu de faire peur à leurs concitoyens, ils auraient dû faire la preuve de l’efficacité des collectivités où il sont majoritaires! Les élus UMP proposent de rompre
“ Tout ce qui se passe en Limousin n’est pas forcément régional
”
radicalement avec les mauvais exemples trop souvent constatés! Le fonctionnement interne du Conseil Régional doit être exemplaire, à savoir : - pas de président systématiquement absent aux commissions notamment celle du budget et qui puisse déclarer ne pas être au courant sur tel ou tel dossier. - pas d’absentéisme aux commissions, notamment de la part des élus majoritaires - pas de reports répétés de la commission d’appel d’offres faute de quorum parce que les représentants de la majorité sont absents. - pas de domination de l’administratif sur
Le Conseil Régional peut initier des politiques qui concernent l’intégralité du territoire car il est en charge du développement économique de sa région. Mais tout ce qui se passe en Limousin n’est pas forcément “régional”; l’addition de différentes initiatives ponctuelles donne du développement local et non pas du développement économique régional! Une coordination budgétaire entre les collectivités d’une même région serait la preuve que le Schéma régional de développement économique sert à autre chose qu’à énumérer des intentions et des types d’aides complexes. Il doit servir à définir les grandes priorités pour asseoir un développement et les politiques correspondantes au service du développement. Erick ORSENNA a apporté sa vision sur la réforme des collectivités lors du 1er Carrefour des Maires et des élus du Limousin Il a confirmé qu’ « il n’avait rien contre les collectivités locales, avant de se demander combien de niveaux allaiton rajouter année après année, combien de bâtiments,... »..et de déclarer que « l’administration devrait être simplifiée » et qu’au fond « l’entité ville et agglomération c’est au final un double emploi ». La réforme des collectivités est nécessaire et urgente ; elle passe notamment par une définition claire des compétences et l’abandon de la clause générale de compétence sauf pour les communes. Raymond Archer Président du Groupe UMP Février 2010 - La Lettre du imousin n° 86
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L’AGENDA
www.culture-en-limousin.fr OC
De jeunes défenseurs au secours de leur langue Un collectif de jeunes limousins vient de se former pour défendre la langue régionale. Engagés, ils multiplient les actions festives.
les jeunes haut-viennois à les rejoindre et espèrent aussi que se créent, dans d’autres villes limousines comme Brive et Guéret, des collectifs similaires. http://arrilemosin.free.fr
L’occitan lemosin es un compausant primordiau de nòstra cultura regionala. Fai ben longtemps que d’estructuras coma l’Institut d’Estudis Occitans dau Lemosin luchan per son manten en menar d’accions bravas per colectar e promòure la linga. Aura, lo colectiu limotjaud Arri! es ben decidat d’interessar los jòunes vilauds a ‘quela linga, en organizar diversas manifestacions. Jòunes e vigoros, los amics d’Arri! ne se poden pas resignar a veire se tuar l’occitan lemosin sens ren far.’Laidonc se son donat l’objectiu de sensibilizar la jòunessa, de li balhar de veire, d’auvir e d’aimar la brava linga dau país. Seradas occitanas dins los luecs de mòda a Limòtges, edicion de documents per aprener aisadament los rudiments de la linga, las eideias fan pas fauta aus jòunes d’Arri!. Lor novela tòca : que sian instalats de paneus en occitan a las entradas de Limòtges.
Lors de la tempête de 1999, quelques habitants du Plateau de Millevaches se retrouvent dans une salle des fêtes équipée d’un groupe électrogène, l’un s’improvise cuisinier d’un soir, ils partagent un repas, l’autre sort sa guitare et la soirée se prolonge jusque tard dans la nuit. De ce moment de convivialité improvisé, naît l’idée pour l’association Pays’Sage de créer les Bistrots d’Hiver : un repas suivi d’un concert dans les auberges du territoire les dimanches d’hiver.
Jusqu’au 27 février
Edna Stern - Bach/Busoni Bach/Brahms - Chopin Piano international Pianointernational.com - 05 55 06 46 00 Pôle de Lanaud - 87220 Boisseuil 2
Super-Occitan arbore fièrement ses couleurs.
L’objectiu es de ne’n ‘chabar emb la « vergonha lemosina », que Limòtges afirma l’occitanitat que fai d’ela una vila duberta e multiculturala. ‘Quela volontat fuguet sostenguda per de nombros limotjauds. Demora mas qu’a iò concretizar. Tant coma l’eròs mascarat que los sosten, lo gente Super Occitan, los membres d’Arri ! son subremotivats. ‘Pelen tots los jòunes de VienaNauta a los júnher e soaten que de colectius coma Arri ! espelissen dins las autras vilas dau Lemosin coma Briva e Garait. http://arrilemosin.free.fr
Depuis la tempête de 1999, tous les dimanches d’hivers, le Plateau de Millevaches vibre au son des talents musicaux découverts par l’association Pays’Sage.
La Lettre du imousin n° 86 - Février 2010
FRAC Limousin / Centre culturel JeanPierre-Fabrègue 6 av. du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny 87500 Saint-Yrieix-La-Perche www.fraclimousin.fr - 05 55 08 88 77 http://culture.saint-yrieix.fr
Fabrice Cotinat développe en solo des expériences où il n’a de cesse de donner à la technologie une tournure entropique, de la faire tourner à vide. « Confusion » est une oeuvre ancienne récemment restaurée, robot programmé pour redessiner des motifs avec une légère erreur. Machine à (re)produire des plans, des graphiques, des dessins,... une nouvelle sorte de « machine à peindre » qui se situerait dans la lignée des Warhol, Tinguely, Pinot-Gallizio, et qui aurait croisé Panamarenko.
Pas un week-end sans un bistrot d’hiver
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Fabrice Cotinat
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© Arri
L’occitan limousin est un élément majeur de notre culture régionale. Depuis longtemps, des structures comme l’institut d’études occitanes du Limousin se battent pour son maintien et mènent d’importantes actions de collectage et de promotion de la langue. Aujourd’hui, le collectif limougeaud Arri! (Allez ! En avant!) est bien décidé à intéresser les jeunes citadins à cette langue, en organisant diverses animations. Jeunes et dynamiques, les membres d’Arri! ne peuvent se résigner à voir l’occitan limousin mourir à petit feu. Ils se sont fixés pour objectif d’intéresser la jeunesse, de lui donner à voir, à entendre et à aimer la belle linga dau país. Soirées occitanes dans les bars branchés de Limoges, édition de documents pour apprendre facilement les rudiments de la langue, les jeunes d’Arri! ne manquent pas d’idées. Leur nouveau cheval de bataille : que soient installés aux entrées de Limoges des panneaux en occitan. L’objectif est d’en finir avec la « vergogne limousine » et que Limoges affirme son identité occitane qui en fait une ville ouverte et multiculturelle. Cette volonté a été soutenue par de nombreux limougeauds. Reste à concrétiser. À l’image du héros masqué qui les soutient, le magnifique Super Occitan, les membres d’Arri! sont surmotivés. Ils appellent tous
Vos 12 rendez-vous
En fin de matinée, un apéro-tchatche, débat sur un sujet d’actualité, à midi, un délicieux repas de terroir concocté aux petits oignons par des aubergistes impliqués. Et après le déjeuner, la salle se transforme en scène de spectacle. Les concerts intimistes font la part belle à tous les styles musicaux : jazz, musique manouche, samba, pop-rock… il y en a pour tous les goûts ! Depuis 1999, les Bistrots d’hiver ont accueilli plus de 10000 spectateurs et 200 groupes. Association Pays Sage La Cure - 23260 FLAYAT Tel/fax 05 55 67 88 58 contact@pays-sage.net www.pays-sage.net
24 février
Rebaptisée « Piano International », la saison revient cette année sous une nouvelle forme alliant rencontres musicales et économiques. Le projet est audacieux : faire venir une fois par mois un des plus grands artistes de la scène pianistique. Edna Stern est une de ces figures. « Son jeu au piano porte déjà la marque des trois grands pianistes qui l’ont façonnée et dont elle a su réaliser une improbable synthèse, écrit Diapason : le panache de Martha Argerich, la musicalité de Leon Fleisher et l’impeccable finition de Krystian Zimerman. »
Nous sommes tous des dictaphones Théâtre du Cloitre 3
26 février
Auteur en scène François Chaffin Compagnie Théâtre du Menteur (Ile de France) Création 2010 Une réflexion sensible et féroce du monde des médias, un outil singulier au service du partage d’une pensée critique. Après l’argent (Crocodile OPA), la religion (La première fois que la nuit est tombée), cette troisième partie de Trois utopies pour un désastre aborde le thème des médias (ses systèmes, son petit peuple, sa contagion, ses dégâts…).
Est-ce que c’est une analogie à deux dimensions ou une métaphore ? Rosa Barba Centre international d’art et du paysage – île de Vassivière - 05 55 69 27 27 www.ciapiledevassiviere.com 4
À partir du 28 février
Nourris par une recherche sociale et culturelle, les films de Rosa Barba naissent sur la construction d’événements particuliers. Dans ses installations, le spectateur peut se retrouver à observer un projecteur en tant qu’objet sculptural, à percevoir les vibrations et à écouter les sons qu’il émet. A Vassivière, le projet de Rosa Barba est entièrement construit et inspiré par le lac et la lumière, éléments fondamentaux de cette île.
Moi, j’attends chantier / gouter La Fabrique - 6, av. Fayolle 23000 Guéret 05 55 52 84 97 5
21 février
Les chantiers ouverts au public invitent les spectateurs à partager avec les équipes en résidence à La Fabrique de Guéret le processus de leur création à venir… Moi, j’attends est un livre atypique et attachant qui, par des mots simples et des dessins minimalistes, tous reliés par un fil rouge, celui de la vie, aborde les grandes étapes et les petites choses d’une existence.
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à partir de 3 ans
Montaigne de la Comédie de Béthune La Mégisserie 14 av. Léontine Vignerie 87200 SaintJunien - 05 55 02 87 98 lamegisserie.com 6
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Le 23 février
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« Par sauts et gambades », à l’instar de l’auteur des Essais, Thierry Roisin adapte et met en scène le verbe et la pensée libres de Montaigne en un spectacle remarquable de finesse et d’intelligence.
Stéphane Kerecki trio et Tony Malaby / Jazz
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Fondation La Borie en Limousin Château de la Borie - Solignac 05 55 31 84 84 - www.ebl-laborie.com 7
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26 février
Le groupe, ainsi que leurs chefs-d’œuvre artistiques ne sont plus à présenter aux amoureux du jazz. Le trio partagera la scène avec le saxophoniste Tony Malaby, qui n’est autre que l’un des musiciens jazz les plus spectaculaires de la scène new-yorkaise. Depuis qu’ils se sont réunis sur l’album «Houria» ces deux icônes du monde jazz aiment jouer ensemble pour donner chacun le meilleur de leurs inspirations respectives.
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Sanseverino Espace Yves Furet - Avenue de la liberté La Souterraine - 05 55 63 46 47 www.centreculturel-yvesfuret.com 8
5 mars
Sanseverino proposera, à l’occasion de la sortie de son quatrième album en octobre, un concert rock folk swing. Il sera accompagné sur scène de deux guitares, une basse, une batterie, un orgue ainsi qu’un trombone. Il profitera de cette nouvelle formule pour présenter son nouvel album mais aussi revisiter son répertoire.
Duel / Olivier Mellano
(Ciné concert)
Scène Nationale d’Aubusson Théâtre Jean Lurçat - Avenue des Lissiers 23200 Aubusson - 05 55 83 09 09 ccajl.com 9
6 mars
Un film de Steven Spielberg / Olivier Mellano - Cie L’Unijambiste Duel, le premier coup de maître de Spielberg revisité de manière inventive et étonnante par le compositeur Olivier Mellano. David Mann traverse la Californie en voiture. Pendant son trajet, il tente de dépasser un camion-citerne. Celui-ci se sent agressé. Il empêche David de poursuivre sa route, ralentit, joue avec
ses nerfs. Une confrontation commence entre les deux véhicules…
Les tribulations de Mochatello
En partenariat avec le café-musiques L’Avant Scène d’Aubusson
La Chélidoine - Lestrade 19200 Saint-Angel - 05 55 72 55 84 Lachelidoine.fr
Voyage d’un courant d’air Compagnie Le Chat Perplexe Les 7 Collines - 8, quai de la République 19000 Tulle - 05 55 26 99 10 www.septcollines.com 10
Du 10 au 12 mars
Un courant d’air c’est une feuille d’arbre, une plume, une poussière qui danse ; c’est le battement d’ailes d’un papillon qui déclenche un typhon ; c’est le vent léger, le vent furieux ; c’est quelqu’un d’essoufflé qui court sans s’arrêter, c’est la première gorgée de vie que boit un nouveau-né. Lucie Catsu court après ce petit souffle de vie, l’attrape, l’étudie, le jette en l’air et le poursuit. Elle invente et raconte ce drôle de voyage, où l’invisible rend le monde vivant. Jeune public / Conte dès 18 mois.
(conte musical)
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12 mars
En partenariat avec l’Orchestre Symphonique Régional du Limousin
Mochatello nous livre ses tribulations, narrant ses voyages, ses émotions, ses rencontres avec des musiciens, des compositeurs, des violons…. Par la voix de Géraldine ColladantHovaere, il raconte et se raconte au fil des œuvres égrenées qui l’emportent dans ses souvenirs tantôt nostalgiques, tantôt pétillants d’humour... Mais qui est Mochatello ?
9e salon du livre de l’académie des ânes (comice agricole littéraire) Saint-Priest-Taurion - 05 55 04 19 24 academiedesanes.ifrance.com 12
27 mars
L’origine de cette académie remonte à une farce faite au Marquis d’Ambazac par le Gouverneur de la place de Limoges, sur le conseil de Louis XIV en 1669. La traditionnelle élection des académiciens renait en 1972, sous forme d’un groupe humoristique n’ayant aucune vocation littéraire. Elle n’avait d’autre ambition qu’amuser, faire rire et distraire les autochtones d’Ambazac et des environs. L’Association Humoristique de l’Académie des Anes s’était un peu essoufflée. Elle se réveille avec pour objectif de valoriser l’image de l’âne, créer du lien, organiser un Salon du Livre animalier, récolter les témoignages de nos anciens, compléter son patrimoine par des recherches historiques. Février 2010 - La Lettre du imousin n° 86
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RÉUSSITES
Nexon se promène
La truffe du Limousin superstar
Itinéraire de cirque, la manifestation annuelle qui amène le cirque contemporain de Nexon dans toute la région a fait salle comble. Pour la première fois, la manifestation s’est déroulée dans trois régions.
© Copyleft
Plus de 650 articles dans la presse : la truffe du Limousin n’en demandait pas tant. Une simple communication sur une expérience en cours a fait le tour du monde.
Truffe d’été ou truffe noire du Périgord ? Les connaisseurs feront la différence.
« Nous avions simplement dit que la station expérimentale de Chartrier Ferrière se lançait dans le bouturage des plants de chênes truffiers explique Hervé Covès de la chambre d’agriculture de la Corrèze. Il se trouve qu’une journaliste du Financial Times était là, sans que l’on sache pourquoi. » Le résultat ne s’est pas fait attendre. Le lendemain, l’article
du quotidien new-yorkais lançait le sujet dans le monde entier : « on clone les truffes en Limousin ». « C’est peut-être le terme de clonage qui a accroché les journalistes cherche Hervé Covès. Nous bouturons avec des techniques qui datent déjà de 1971 et qui sont développées ailleurs. Rien de révolutionnaire. » Mais la truffe alimente tous les mythes et
la presse n’en démordra pas malgré les explications. « S’il y a bien quelque chose d’exemplaire à médiatiser dans ce projet, c’est la collaboration que nous avons réussi à créer. » Un laboratoire de l’université de Limoges multiplie le mycélium, le lycée agricole d’Objat cultive les plants in vitro et les pépiniéristes locaux font pousser les arbres truffiers. Tous travaillent ensemble pendant les 3 ans que doit durer l’expérimentation et grâce à des mécènes intéressés au développement de la trufficulture, menacée par la baisse constante du nombre d’arbres truffiers. La truffe obéit à un cycle long. Sa culture n’autorise pas la rentabilité à court terme. « Ce sont nos enfants qui récolteront les fruits de notre travail dans 15 à 20 ans ». Et peut-être le divin champignon sera-t-il à cette époque enfin devenu plus accessible pour les consommateurs.
Itinéraires de cirque sous chapiteaux en Massif central est un projet commun de grande envergure. Il est porté par trois structures, en LanguedocRoussillon, Midi-Pyrénées et par Le Sirque - Pôle cirque de Nexon en Limousin. Ce sont 3 chapiteaux et 3 compagnies implantées dans chacune des 3 régions qui ont sillonné leur
territoire pour proposer leurs spectacles. Près de 8000 spectateurs se sont déplacés pour 43 représentations mais aussi pour des rencontres, ateliers, expositions... Itinéraire de cirque est déjà mis en place pour les 3 ans à venir et dès 2011, un partenariat pourra l’étendre à d’autres régions du Massif Central.
Laborie, le label qui monte
© Label Laborie
Anne Pacéo, une des rares femmes batteurs de la scène jazz, est la dernière distinguée du label Laborie.
Depuis 2002, le département jazz & musiques du monde du centre culturel de La Borie accueille tout au long de l’année musiciens et compositeurs. Le critère pour les retenir ? « Un projet musical fort, généreux »
pour que les artistes « révèlent le meilleur d’eux-mêmes » explique la maison de disque. La recette semble marcher. Les jeunes talents de la scène musicale française ou internationale se côtoient aujourd’hui à
La Borie et semblent abonnés aux récompenses. Après avoir obtenu la Victoire de la musique catégorie « révélation instrumentale française de l’année, prix Franck Ténot », Yaron Herman obtient en trio une victoire du jazz 2008. C’est le même prix Franck Ténot qu’obtient en 2009 Emile Parisien Quartet. Le pianiste de la formation est consacré au passage comme « un phénomène exceptionnel et unique dans l’histoire du piano. » Enfin, dernière en date, Anne Pacéo obtient à la fin de l’année dernière le Django d’or nouveau talent pour son album enregistré dans les studios du château de Solignac. La presse aime aussi beaucoup les productions du label limousin distribué par Naïve records. On ne compte plus les diapasons du magazine de musique du même nom, les disques d’émois de Jazz magazine, les « Chocs » de Jazzman magazine ou les fameux ffff de Télérama. Après 3 ans d’existence, l’avenir du label semble bien se présenter.
© Guidu
Le château de La Borie à Solignac abrite une jeune maison de disque qui accumule les récompenses.
Un Cirque précaire par la compagnie « La faux populaire » faisait partie de l’aventure.
Aubazine, ville haut-débit
Vos photos sur Facebook La page Facebook de la Région compte plus de 2000 fans. Le réseau social permet à ses visiteurs de retrouver un autre visage de l’actualité régionale et de la commenter. Nouveauté depuis les neiges de janvier : tous les fans partagent leurs photos. Rejoignez-les ! www.facebook.com/ regionlimousin
www.ebl-laborie.com
Plus de 6000 visites par mois, un point public municipal gratuit qui accueille tout le monde et une connexion à 100 % en haut-débit soit par Adsl, soit par WiMax… C’est tout cela qui a convaincu le jury parisien de la 11e édition du label national « Ville Internet ». Il a décerné 2 arobases à Aubazine. Le label national « Ville Internet » récompense chaque année les initiatives et expérimentations locales. Aubazine est distinguée pour la seconde année consécutive. www.ville-aubazine.fr
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La Lettre du imousin n° 86 - Février 2010