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7. Le sol franc de troisième classe 8. L'influence du sol franc de troisième classe
4 LA DISTRIBUTION DES RICHESSES
Ce n'est pas que Proudhon soit entièrement oublié. Mais personne ne l'avait exactement compris. Sans quoi le capital n'existerait plus aujourd'hui. Parce qu'il advint à Proudhon de s'égarer en cours de route (avec ses banques de troc), on n'admit plus rien de sa doctrine. C'est la meilleure preuve qu'on ne l'avait pas compris. Une fois qu'on a bien reconnu la vérité d'une idée, on ne l'abandonne pas pour un échec.
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Comment la doctrine de Marx a-t-elle réussi à éclipser celle de Proudhon au bénéfice exclusif du socialisme communiste ? Pourquoi dans tous les journaux du monde, parle-t-on de Marx et du marxisme ? « À cause de l'indigence et de la stérilité de cette doctrine, a dit quelqu'un. Aucun capitaliste ne la craint-. Plus on fait de bruit autour de Marx, mieux cela vaut pour le capital. Quel tort Marx pourrait-il donc faire au capital, après avoir porté sur la nature de celui-ci un jugement faux ? Mais attention à Proudhon. Mieux vaut ne pas en parler. C'est un gaillard dangereux. Car il est impossible de contester ce qu'il dit. À savoir que si les travailleurs pouvaient produire sans entraves et sans arrêt, le capital ne tarderait pas à sombrer dans la surproduction de capitaux (à ne pas confondre avec la surproduction de marchandises). La méthode recommandée par Proudhon pour combattre le capital, pouvant s'appliquer immédiatement, est donc redoutable. Le programme marxiste," par contre, parle lui-même de l'énorme capacité de production de l'ouvrier moderne, avec son instruction, sa technique et son équipement perfectionné. Marx ne sait absolument que faire de cette formidable production. Entre les mains de Proudhon, celle-ci constitue une arme de premier ordre pour abattre le capital. Voilà pourquoi il faut parler sans cesse île Marx : on finira peutêtre par oublier complètement Proudhon ».
Cette explication semble fondée. N'en fut-il pas de même de Henry George et de ce qu'on a appelé le Mouvement allemand de la réforme foncière ? Les propriétaires fonciers eurent tôt fait de comprendre qu'il ne s'agissait que d'un agneau sous une peau de loup, ils se rendaient compte que l'impôt sur la rente foncière est pratiquement irréalisable. Il n'y avait donc pas lieu de craindre Henry George et sa réforme. La presse pouvait parler librement de George et de son utopie. Les partisans de la réforme foncière étaient bien vus dans toute la bonne société. Tout agrarien, tout spéculateur en droits sur les céréales se faisait partisan de la réforme foncière. Le lion n'avait pas de dents : on pouvait jouer avec lui sans danger, comme tant de gens du monde jouent au christianisme. Le livre de George connut le plus fort tirage qu'une œuvre ait jamais atteint. Tous les journaux en parlaient.
Dans ses recherches sur le capital, Marx s'égare dès le début. Comme le premier paysan venu, il considère le capital comme une chose tangible ; pour Proudhon, au contraire, la plus-value n'est pas