2 1 0 2 x i r P
e u q fi i t n e i c s n o i t a c o v de la s e l l fi s e d e u et techniq mise du prix re e d e ll ie c ffi Cérémonie o re à Caen b to c o 3 1 i d e Sam
www.relais-sciences.org
SOMMAIRE
Sciences et techniques au féminin
Prix de la vocation scientifique et technique
2
Tribune .............................................................................................................................................
3
Présentation du prix ......................................................................................................................
5
Les lauréates 2012 .........................................................................................................................
6
Estelle Le Bihan, marraine de la promotion 2012 ....................................................................
8
Le jury régional ..............................................................................................................................
10
La Délégation régionale aux Droits des Femmes et à l'Égalité .............................................
11
Des initiatives pour encourager la mixité .................................................................................
14
Contacts ...........................................................................................................................................
15
Tribune
Pour plus d'égalité entre filles et garçons à l'école Le 10 juillet dernier, l'État et les partenaires sociaux s'accordaient unanimement pour relancer le processus de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Cet objectif ne peut être disjoint d'un autre engagement : mettre l'égalité des filles et des garçons au cœur même de la refondation républicaine de l'école Certains s'interrogeront encore. L'école mixte n'est-elle pas déjà le creuset de l'égalité ? La réussite scolaire des filles aux examens et la relative surreprésentation des garçons parmi ceux qui décrochent de notre système scolaire n'est-elle pas le signe que l'école compense largement les inégalités de genre ? L'égalité entre les femmes et les hommes est aujourd'hui une valeur et une promesse de la République, en même temps qu'un objectif fondamental de l'institution scolaire. C'est précisément à l'aune de cette promesse et des espoirs qu'elle suscite qu'il faut mesurer le chemin qu'il reste à parcourir... et il est encore long. L'égalité en droit, la mixité scolaire n'ont pas suffi à abolir la différence de regard porté sur les filles et les garçons, la construction sexuée des parcours scolaires ni les violences sexistes à l'école.
Ces mécanismes involontaires, peuvent avoir des conséquences lourdes et directes sur les parcours scolaires, puis professionnels, des jeunes. Le paradoxe est connu : les filles ont de meilleurs résultats scolaires que les garçons mais leurs choix d'orientation – et plus encore les choix qui sont faits pour elles – demeurent très traditionnels et trop souvent restreints à quelques secteurs d'activité. D'une palette plus étendue, les parcours des garçons ne les détournent pas moins de certains domaines professionnels, considérés comme "féminins". Les filles représentent ainsi à peine plus de 10 % des séries industrielles et... plus de 90 % de la série ST2S (sciences et technologies de la santé et du sociale). De même, alors que taux d'accès au baccalauréat des filles est largement supérieur à celui des garçons (76,6 % pour les filles contre 66,8 % pour les garçons), elles ne représentent que 43,5 % des élèves inscrits en première année des classes préparatoires aux grandes écoles. Les filles ne sont d'ailleurs pas les seules à en souffrir : l'échec des garçons prend une part de sa source dans le décalage entre le message de la société qui les dit "plus forts" que les filles et la réalité de leurs résultats scolaires, décalage qui tend à délégitimer à leurs yeux la parole et les exigences de l'école. Il est de notre responsabilité de provoquer une prise de conscience de ces phénomènes inconscients pour que les regards changent, que nous parvenions à ce “déconditionnement” des mentalités dont parlait déjà Yvette Roudy, Ministre des droits des femmes en 1981. Il est de notre responsabilité que nous passions des déclarations d'intention et des textes de lois à une pratique quotidienne de l'égalité. Parce que nous voulons que les femmes et les hommes aient le choix, aient tous les choix possibles, parce que
3
Sciences et techniques au féminin
L'école reproduit encore trop souvent des stéréotypes sexistes. La manière d'interroger, de donner la parole, de noter, de sanctionner et évidemment d'orienter, révèlent des représentations profondément ancrées sur les compétences supposées des unes et des autres. L'école est loin d'être neutre du point de vue du genre. Bien des études montrent qu'en classe, la parole est inégalement distribuée et les attentes différentes. Quand l'on suppose les garçons toujours capables de "mieux faire", on croit souvent les filles au sommet de leurs capacités. On tend à attendre des unes le conformisme et des autres la créativité. Programmes et manuels entretiennent trop souvent ces représentations inégalitaires : combien de "grandes femmes" pour tous ces "grands hommes" dans les livres d'histoire ? Combien d'images valorisantes des femmes ?
c'est un impératif citoyen, un impératif social et un impératif économique, nous construirons ensemble une éducation qui porte et transmet la culture de l'égalité entre les sexes. Notre école doit former des citoyennes et des citoyens émancipés capables de comprendre, d'interroger voire de critiquer le fonctionnement de la société et d'exercer leur libre-arbitre. Beaucoup se joue dans les premières années : la culture de l'égalité doit se transmettre au plus tôt, et nous y attacherons une importance toute particulière dans l'écriture des programmes. Nous y formerons les enseignants et l'ensemble des personnels qui concourent à l'éducation et à l'orientation des élèves, dans le cadre des Écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Notre école doit former davantage de femmes chercheuses, ingénieures, scientifiques qui participeront au redressement productif dont notre pays a besoin. La répartition inégalitaire dans les filières nous conduit en effet à gâcher, sans même nous en rendre compte, des potentiels, des compétences, des énergies. Là encore, nous serons volontaristes et travaillerons en étroite liaison avec les partenaires sociaux, les collectivités territoriales, l’enseignement supérieur pour promouvoir une orientation qui ouvre aux jeunes filles et aux jeunes hommes tous les possibles et porte l'ambition d'une mixité plus forte dans toutes les filières de formation. Notre école, enfin, doit se mobiliser contre les violences de genre, ces mots, ces gestes, ces coups qui excluent et infériorisent les filles. Installer le respect entre tous et toutes, apprendre le bonheur de partager un espace, du commun : c'est la mission de l'école. Elle suppose – quand les enfants de tous âge sont soumis par la télévision, par Internet, à un flot d'informations incontrôlables qui ne véhiculent pas toujours des valeurs de respect et d'égalité – d’aider les élèves à construire leur identité, leur rapport aux autres, à leur corps et donc de leur parler de sexualité. Il doit y avoir une place à l'école pour une information et une éducation émancipatrice sur ces sujets. La loi qui prévoit des séances d'éducation à la sexualité de la maternelle à la Terminale doit être rendue effective partout sur le territoire, dans toutes les écoles, tous les établissements. Nous ne partons pas de rien. De très nombreuses initiatives, locales comme nationales, des partenariats entre l'école et les associations, construisent au quotidien une culture du refus des préjugés, des discriminations et des violences, une culture émancipatrice. Nous travaillons pour faire de ces innovations multiples une véritable politique. Et nous le ferons en nous adressant ensemble aux acteurs de l'éducation, pour que tous soient convaincus du caractère central de cette dimension de leur mission. "L'école, en instruisant, éduque à la liberté" apprenaient en leur temps les futurs instituteurs. Il est temps de compléter cette maxime : l'école doit éduquer à l'égalité.
Sciences et techniques au féminin
Vincent PEILLON, Ministre de l'éducation nationale Najat VALLAUD-BELKACEM, Ministre des droits des femmes, Porte-parole du gouvernement.
4
Source : Le Monde, 25 septembre 2012.
Sciences et techniques au féminin
Prix de la vocation scientifique et technique des filles Créé en 1991, le Prix de la vocation scientifique et technique des filles récompense des filles qui ont fait le choix de s'orienter vers des formations où elles sont peu nombreuses. Il contribue ainsi à favoriser un meilleur équilibre entre les femmes et les hommes dans le domaine professionnel Créé en 1991, le Prix de la vocation scientifique et technique des filles récompense de jeunes lycéennes qui font le choix de s'orienter vers des formations scientifiques et/ou techniques de l'enseignement supérieur où elles sont minoritaires (comptant moins de 40 % de filles). En valorisant ainsi des parcours exemplaires, ce prix contribue à favoriser la mixité professionelle et à élargir les choix professionnels des jeunes filles. Le Prix de la vocation scientifique et technique des filles est financé par l'État et la Région BasseNormandie. Il s'adresse à toutes les lycéennes de terminale des établissements d'enseignement général, technologique, professionnel et agricole des secteurs public et privé (sous contrat). D'un montant de 1000 euros, le prix est attribué après examen des dossiers de candidature par un jury régional présidé par M. Michel LALANDE, Préfet de la région Basse-Normandie, Préfet du Calvados. Les critères d'attribution du prix sont fixés par arrêté. Ainsi, le jury doit tenir compte prioritairement du parcours d'études dans les filières scientifiques et/ou techniques envisagé par la candidate et de son projet professionnel. Le mérite de la candidate est également pris en considération. À cette fin, ses résultats scolaires, l'appréciation du chef d'établissement et les difficultés rencontrées sont examinés. Pour l'édition 2012 du Prix de la vocation scientifique et technique en Basse-Normandie, 34 lauréates ont été sélectionnées. Elles se verront remettre leur prix lors de la Fête de la Science en présence du Préfet de Basse-Normandie, du Recteur de l'Académie de Caen et le Président de la Région Basse-Normandie. Cette promotion 2012 est marrainée par Estelle LE BIHAN, docteur en biologie et directrice de la société Ivamer, dont le parcours original constitue un exemple.
Cérémonie de remise de prix La cérémonie officielle de remise du Prix 2012 de la Vocation Scientifique et Technique des Filles se déroule sur le Village des Sciences de Caen : Samedi 13 octobre 2011 à 12h (Pépinière Norlanda 3, Quai Lefèvre, Caen) À noter ! Les jeunes filles seront présentes sur le Village des Sciences dès 10h30 afin d'assister à un spectacle de la compagnie théâtrale "Papillon noir" et rencontrer des femmes scientifiques.
5
Sciences et techniques au féminin
AGENDA PRESSE
Sciences et techniques au féminin
Les lauréates 2012
Sciences et techniques au féminin
En Basse-Normandie, elles seront 34 lauréates à recevoir le Prix de la vocation scientifique et technique des filles à l'occasion de la Fête de la Science 2012
6
Andréa BOUCHER
Cheffe de chantier
Lycée Marcel Gambier (Lisieux)
(BTS Bâtiment)
Mégane BRIERE
Ingénieure en génie civil
Lycée Napoléon (L'Aigle)
(DUT Génie civil)
Nolwenn CAMENEN
Ingénieure de bâtiment et travaux publics
Lycée Pierre Simon Laplace (Caen)
(DUT Génie civil)
Lucie FOUINAT
Technicienne électronicienne
Lycée Charles François Lebrun (Coutances)
(BTS Systèmes électroniques)
Anaïs FRESNEL
Gestion et prévention des risques en entreprise
Lycée Marie Curie (Vire)
(DUT Hygiène, Sécurité et Environnement)
Cécilia FRIGOUT
Ingénieure en systèmes industriels
Lycée Alexis de Tocqueville (Cherbourg-Octeville)
(DUT Génie électrique et informatique industriel)
Sophie FRUCHARD
Ingénieure
Lycée Victor Hugo (Caen)
(Prépa. Physique, Technologie et Sc. de l'ingénieur)
Hélène GOULET
Responsable d'ordonnancement
Lycée Arcisse de Caumont (Bayeux)
(BTS Assistant technique de l'ingénieur)
Charlotte HUAULT
Analyste programmeur
Lycée Sévigné (Granville)
(IUT Informatique)
Carole HUET
Géomètre, Economiste, Dessinatrice projeteuse
Lycée Pierre Simon Laplace (Caen)
(BTS Etude et économie de la construction)
Marie-Hélène JALODIN
Etude en énergétique
Lycée Pierre Simon Laplace (Caen)
(BTS Fluides, Energie et Environnement)
Virginie JOURDAIN
Energétique de la construction
Lycée Alexis de Tocqueville (Cherbourg-Octeville)
(DUT Génie thermique et énergie)
Céline LABBE
Ingénieure conceptrice
Lycée Napoléon (L'Aigle)
(BTS Conception et réalisation des syst. automatisés)
Emma LE FRANCOIS
Ingénieure
Lycée Dumont d'Urville (Caen)
(Prépa. Physique, Technologie et Sc. de l'ingénieur)
Morane LE GALLIC
Ingénieure en génie civil, Architecte
Lycée Jean Paul II (Coutances)
(Prépa. Physique, Technologie et Sc. de l'ingénieur)
Fanny LEBOURGEOIS
Ingénieure soudeuse
CFAI (Caen)
(BTS Conception et réal. en chaudronnerie industrielle)
Brenda LEGENTIL
Assistante d'ingénieur, Ingénieure
Lycée Dumont d'Urville (Caen)
(BTS Conception industrielle microtechnique)
Ingénieure
Lycée Charles François Lebrun (Coutances)
(Prépa. Physique, Technologie et Sc. de l'ingénieur)
Manon LEPARQUIER
Ingénieure en génie civil
Lycée Alain Chartier (Bayeux)
(DUT Génie civil)
Amélie LEROUX
Ingénieure
Lycée Robert de Mortain (Mortain)
(Prépa. Physique, Technologie et Sc. de l'ingénieur)
Camille LESAGE
Tech. de rivière, Métiers de l'analyse de l'eau
LPA (Vire)
(BTS Gemeau)
Amélie LEVÊQUE
Contrôleuse technique de la construction
Lycée Pierre Simon Laplace (Caen)
(BTS Production bâtiment)
Aurore MARGUERITE
Designer industriel
Lycée Saint-Thomas d'Aquin (Flers)
(BTS Conception de produits industriels)
Alicia MICHEL
Economiste
Lycée Pierre Simon Laplace (Caen)
(BTS Etude et économie de la construction)
Julie MORGO ORELLA
Experte Géomètre topographe
Lycée Pierre Simon Laplace (Caen)
(BTS Géomètre et Topographe)
Lise NICOLLE
Ingénieure en informatique
Lycée Victor Hugo (Caen)
(DUT Informatique)
Stecy NICOUX
Tech. de maintenance électronique
Lycée Alain (Alençon)
(BTS Systèmes électroniques)
Jade PARRON LELOUP
Cheffe de chantier, Conductrice de travaux
Lycée Pierre Simon Laplace (Caen)
(BTS Bâtiment)
Annabelle PERROTTE
Conductrice de travaux
Lycée professionnel La Roquelle (Coutances)
(BTS Travaux publics)
Silvane PILETTA
Ingénieure aéronautique
Lycée Alexis de Tocqueville (Cherbourg-Octeville)
(DUT Génie électrique et informatique industriel)
Sandrine PILLON
Ingénieure en électronique
Lycée Pierre et Marie Curie (Saint-Lô)
(DUT Mesures physiques)
Cécilia PIQUOT
Conductrice de travaux
Lycée professionnel La Roquelle (Coutances)
(BTS Travaux publics)
Cécile ROTEREAU
Recherche en mathématiques, Architecte
Lycée Alain Chartier (Bayeux)
(Prépa. Physique, Technologie et Sc. de l'ingénieur)
Lucile THIEBLEMONT
Ingénieure risques et maîtrise de l'environnement
Lycée Augustin Fresnel (Caen)
(Prépa. Physique, Technologie et Sc. de l'ingénieur)
7
Sciences et techniques au féminin
Cassandra LENOIR
Sciences et techniques au féminin
Estelle Le Bihan, marraine 2012 Chercheuse en biologie spécialisée dans la valorisation des co-produits de la pêche de seiche, Estelle Le Bihan ne s’était jamais imaginée en chef d’entreprise. Pourtant, à 32 ans, elle est à la tête d’Ivamer, une jeune société à l’avenir prometteur. Elle est la marraine de la promotion 2012 du Prix de la Vocation Scientifique et Technique Estelle Le Bihan est une véritable normande, elle a grandi à Saint-Laurent de Condel. Après une scolarité à Thury et au Lycée Charles Tellier de Condé sur Noireau, Estelle intègre l’Université de Caen Basse-Normandie où elle obtient un doctorat de biologie en sciences agronomiques et biotechnologies alimentaires. “Au cours de mes études, achevées en 2006 par un doctorat, j’ai travaillé sur la seiche sous la direction d’un enseignant-chercheur, Noussithé Koueta, dans le laboratoire de biologie marine de l’Université de Caen (LBBM UMR Ifremer PE2M). Les pêcheurs et les mareyeurs, avec qui nous étions en permanence en contact, nous ont suggéré de chercher à savoir si l’on pouvait faire quelque chose des co-produits de la seiche.” Car la Basse-Normandie est la première région productrice de seiche en France. Or, pour exporter le mollusque, celui-ci doit être débarrassé de sa peau, son os, ses viscères et ses yeux. Soit 30 à 40% de son poids et un coût de traitement en déchets élevés.
Sciences et techniques au féminin
Avec l’aide financière de l’Europe (IFOP), Estelle Le Bihan et Noussithé Koueta creusent la question. Après 3 ans de recherche, les deux chercheurs finissent par trouver une méthode permettant de transformer les co-produits en aliments utilisables pour l’aquaculture. “Nous avons obtenu une sorte de poudre noire et sèche. Des essais menés sur un élevage expérimental de seiches ont donné de très bons résultats, alors nous avons tenté l’expérience sur un élevage de bars, des poissons carnivores.”
8
Le nouveau produit s’avère être un très bon additif alimentaire : les bars nourris avec le nouvel aliment montrent une croissance de 60% supérieure à celle des bars recevant un aliment classique. La qualité de leur chair s’avère excellente et ils sont plus résistants aux maladies. De fait, celui-ci ouvre des perspectives intéressantes car les poissons d’élevage comme le bar sont nourris soit avec de la farine de poissons, soit avec de la farine végétale qui présente de réels inconvénients. Dès lors, non seulement la ressource en poissons est préservée, mais encore il devient possible de mieux valoriser des espèces telles que la seiche, en attendant que ce soit le cas pour d’autres espèces.
L’importance de cette découverte conduit l’Université de Caen Basse-Normandie a breveté le procédé élaboré par les deux chercheurs. Le projet est rapidement orienté vers le dispositif de pré-incubation EP2I (Etape de Pré-Incubation et d’Innovation) puis intègre en 2007 Normandie Incubation avec le soutien de la Région Basse-Normandie. “Sans cette étape, je ne me serais pas lancée : je suis biologiste, pas créatrice d’entreprise !”. Soutenue par la Région Basse-Normandie, Ivamer voit le jour le 1er juin 2008. Celle-ci est destinée non pas à produire et vendre la poudre de seiche, mais à se placer, comme bureau d’études, entre les professionnels (pêcheurs et mareyeurs) et les industriels intéressés par la valorisation des déchets marins. En dehors de la seiche, la jeune entreprise bas-normande, qui travaille en partenariat avec l’Université de Caen, s’intéresse aux autres animaux marins à partir desquels elle est capable de mettre au point et de développer divers ingrédients. Pour elle, l’avenir s’annonce prometteur. “En termes de débouchés, on peut tout imaginer puisque nous n’avons aucune limite. Il nous sera possible de fabriquer des compléments alimentaires, mais aussi de nous tourner vers la cosmétique et le bâtiment.” Clients et contrats sont au rendez-vous à tel point que l’équipe d’Ivamer s’est déjà renforcée grâce à l’arrivée de deux ingénieurs de recherche issu du Master professionnel AquaCaen de l’Université de Caen Basse-Normandie. Aujourd’hui, la société Ivamer est reconnue nationalement pour son expertise dans le domaine de la valorisation des coproduits marins. Un vrai succès pour Estelle Le Bihan et un seul regret. “Continuer à découvrir des sujets de recherche sans pouvoir y consacrer tout son temps !”
CV EXPRESS
Un parcours made in Normandie ! 2008 2007-2008
Création de la société Ivamer DU Création d'activité "Couveuse d'entreprise" Université de Caen Basse-Normandie
2003-2006
Doctorat sous la direction de Noussithé Koueta Université de Caen Basse-Normandie
2003
DEA Biologie et Production animale
2002
Maîtrise de biologie cellulaire Université de Caen Basse-Normandie
2001
Licence de biologie Université de Caen Basse-Normandie
2000
DEUG Science, mention Science de la Vie Université de Caen Basse-Normandie
1998
Baccalauréat scientifique, spécialité SVT Lycée Charles Tellier (Condé sur Noireau)
9
Sciences et techniques au féminin
Université de Caen Basse-Normandie
Sciences et techniques au féminin
Le jury bas-normand Le Prix de la vocation scientifique et technique des filles est remis par un jury de 19 personnalités présidé par le Préfet de la région Basse-Normandie Le jury régional est composé de : • Monsieur le Préfet de la région Basse-Normandie, Préfet du Calvados ou son/sa représentant-e, • Monsieur le Recteur d'académie, Chancelier de l'Université ou son/sa représentant-e; • Madame la Déléguée Régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité ou son/sa représentant-e, • • Monsieur le Directeur Régional des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi ou son/sa représentant-e, • Monsieur le Directeur Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement ou son/sa représentant-e, • Monsieur le Directeur Régional de l’Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt ou son/sa représentant-e, • Monsieur le Directeur Régional à la Recherche et à la Technologie ou son/sa représentant-e, • Monsieur le Délégué Régional de l'ONISEP ou son/sa représentant-e, • Madame la Chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale du Calvados ou son/sa représentant-e, • Madame la Chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale de la Manche ou son/sa représentant-e, • Madame la Chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations de l’Orne ou son/sa représentant-e. », • Deux Professeurs de l'enseignement supérieur, • Quatre représentant-e-s du Conseil Régional,
Sciences et techniques au féminin
• Deux Directeur-trice-s Régional-e-s des Ressources Humaines d'Entreprise.
10
Sciences et techniques au féminin
Pourquoi booster les femmes vers les sciences et techniques ? De très bons résultats scolaires Les filles ont un taux de réussite au bac supérieur à la moyenne nationale : dans l’académie, le taux de réussite des filles au baccalauréat S est de 91 % (contre 86 % pour les garçons), et l’obtention des deux tiers des mentions "Bien" et "Très bien". Dans les filières technologiques, où elles sont pourtant minoritaires, les filles ont un taux de réussite supérieur à celui des garçons comme en sciences et technologies industrielles où on note un écart de plus 12 points en faveur des filles pour le taux de réussite au baccalauréat.
Qui ne s’expriment pas dans l’orientation vers les filières d’excellence Malgré leurs performances scolaires, les filles sont moins nombreuses que les garçons à être candidates en Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles notamment dans les classes scientifiques favorables à l’insertion professionnelle. Il en est de même pour l’université où les garçons représentent 40 % des inscrits mais sont majoritaires dans la plupart des formations scientifiques, cela à hauteur de 80 % si nous excluons les filières de biologie et de la santé investies à plus de 60% par les jeunes filles. Ces dernières restent aussi le plus souvent très majoritaires dans les formations de sciences humaines et sociales et de lettres-langues. En ce qui concerne les filières du baccalauréat professionnel elles investissent très peu le domaine de la production, on y trouve 15% de filles contre 85% de garçons. D’où la nécessité de communiquer sur l’accessibilité des filières scientifiques et techniques auprès du public féminin et d’encourager l’élargissement des choix professionnels. Et de rendre visibles les lauréates, offrir des modèles d’exemplarité afin d’encourager les femmes à réaliser des carrières scientifiques et techniques. A cet égard, rappelons que les femmes ne représentent encore que : 8 % des techniciens, 17 % des ingénieurs, 28 % des chercheurs (tous secteurs confondus), 32 % des personnels en activité dans la recherche et le développement, 38 % des chargés de recherches et 22 % des directeurs de laboratoires.
REPÈRES
La place des femmes dans le monde de l'emploi • 48% de la population active (47,7% en région), 60% des emplois des 3 fonctions publiques, 20% des emplois de direction de la fonction publique d'État, et 33% des créateurs d'entreprises (33,7% en région). • 51% des demandeurs d'emploi en région, toutes catégories confondues, 80% des salariés à temps partiel, et 66% des actifs à bas salaires en région. • 19% d'écart de salaire net annuel moyen (privés/semi-public), 15% dans la fonction publique d'État.
11
Sciences et techniques au féminin
L’organisation de la remise du Prix de la vocation scientifique et technique des filles dans le cadre de la Fête de la science participe de cet objectif et s’inscrit dans les objectifs de politique volontariste que l’Etat développe en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, en Basse-Normandie, en partenariat avec la Région et de nombreux acteurs public, privés et associatifs.
L’actualité politique L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes a constitué l’un des thèmes de la conférence sociale des 9 et 10 juillet derniers. Il ressort du groupe de travail intitulé "Atteindre l’égalité professionnelle et améliorer la qualité de vie au travail" une feuille de route sociale à l’horizon 2013 dont le bilan est attendu dans un an. Parmi les objectifs principaux issus de la table-ronde sur l’égalité professionnelle, il ressort la volonté de : renforcer le dialogue social, assurer une réelle effectivité du droit, lutter contre les stéréotypes, agir sur le temps partiel subi, faire évoluer l’échelle et la classification des métiers et assurer une représentation plus équilibrée des femmes dans les Instances Représentatives du Personnel (IRP) Dès à présent, un comité de pilotage État-collectivités locales-chefs d’entreprises-Organisations syndicales a été constitué afin de définir et d’organiser les actions à mettre en œuvre et des expérimentations pour agir sur l’effectivité du droit, la mixité des métiers, la formation des personnes en congé parental pour favoriser leur maintien dans l’emploi. La première réunion s’est tenue à Rennes, le 18 septembre dernier, en présence de Najat VALLAUDBELKACEM et de Michel SAPIN. Il en ressort les objectifs suivants : • Adapter le dispositif issu de l’article 99 loi 9 novembre 2010 après consultation du Conseil Supérieur de l’Egalité Professionnelle et des partenaires sociaux pour prioriser la négociation d’un accord et imposer la transmission des plans unilatéraux. • Renforcer la gouvernance de la politique de santé au travail. • Améliorer les conditions de travail des femmes. • Intégrer l’égalité dans toutes les négociations interprofessionnelles. • Organisation d’une conférence de progrès avec les branches qui recourent beaucoup au temps partiel. • Mise en place d’un groupe de travail au sein du Conseil Supérieur de l’Egalité Professionnelle sur l’analyse des classifications des métiers d’ici fin décembre 2012. • Proposer aux partenaires sociaux une réflexion sur le processus de notation sociale des entreprises.
Sciences et techniques au féminin
Outre la conférence sociale, trois mesures ont été adoptées en août dernier : • Les nominations dans l’encadrement supérieur de la Fonction Publique devront être équilibrées à partir de 2018 à raison de 40 % de personnes de chaque sexe avec montée en charge progressive du 1/1/2013 au 31/12/2017 - Une contribution financière devra être versée en cas de non-respect de cette mesure. • La préparation des textes législatifs et réglementaires feront désormais l’objet d’une étude de leur impact en termes d’égalité entre les femmes et les hommes. • Un haut fonctionnaire en charge de l’égalité ainsi qu’un interlocuteur privilégié en charge de l’égalité ont été désignés respectivement dans chaque administration et dans chaque cabinet ministériel afin de favoriser la mise en œuvre de cette politique publique tant à l’interne qu’à l’externe.
12
Dans le cadre de ces orientations, un Comité interministériel présidé par le Premier Ministre sur le thème de l’égalité entre les femmes et les hommes sera réuni en octobre 2012. Un plan d’action interministériel en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes devrait être annoncé à cette occasion pour la période 2013-2017.
Comment cette politique est-elle déployée en Basse-Normandie ? Afin de structurer cette politique interministérielle, un Plan Régional Stratégique a été signé pour la période 2012-2017. Il définit des objectifs interministériels en faveur de l’égalité tant en terme de gestion des ressources humaines que dans le cadre des services rendus aux usagers. Ce plan est consultable sur le site de la préfecture de région ainsi que l’ensemble de la politique contractuelle à savoir : • La convention régionale pour la promotion de l’égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif pour la période 2007-2012, • Le protocole d’accord-cadre régional pour favoriser l’accès des femmes aux métiers du transport et de la logistique 2010-2014, • L’accord-cadre régional pour le développement de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans les TPE et les PME par la formation tout au long de la vie (2010-2013), • L’accord-cadre régional pour encourager, développer et valoriser la place des femmes dans les métiers du BTP (2010-2015). Tous ces accords et protocoles visent à renforcer l’efficacité des politiques développées en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Ils permettent de travailler en réseau, de mutualiser les moyens et d’optimiser les actions sur le territoire. Dans ce cadre, l’Etat en région, développe en référence aux directives gouvernementales et en lien avec de nombreux partenaires, des actions en faveur de l’élargissement des choix professionnels, de la prise de responsabilités et du déroulement de carrières des femmes, des actions de promotion du partage des responsabilités familiales et des actions d’accompagnement du dialogue social. Ainsi, des actions de promotion de femmes qui occupent des postes à responsabilités, des emplois traditionnellement occupés par des hommes et des outils visant à faciliter la création d'entreprise par les femmes sont mis en œuvre afin de faire évoluer les représentations et de proposer des modèles identificatoires nécessaires à l’évolution de la société.
Délégation régionale aux Droits des Femmes et à l'Égalité Préfecture de la région Basse-Normandie SGAR / Délégation régionale aux Droits des Femmes et à l'Égalité Véronique TOMAS, Déléguée régionale aux Droits des Femmes et à l'Égalité Gaëlle JAMES SEVEC, Déléguée régionale adjointe Alexandra ANQUETIL, Assistante Tél. : 02 31 30 62 34 / Courriel : drdfe@basse-normandie.pref.gouv.fr
13
Sciences et techniques au féminin
CONTACT
Sciences et techniques au féminin
Des initiatives pour encourager la mixité Au-delà du Prix de la vocation scientifique et technique des filles, de nombreuses initiatives en faveur de la mixité sont organisées chaque année. Quelques exemples Conjuguez les métiers du bâtiment au féminin ! Le secteur du bâtiment est en pleine mutation. Traditionnellement masculin, il évolue depuis plusieurs années grâce, notammnent, à la mécanisation et offre aujourd'hui de vraies opportunités professionnelles aux femmes. Organisé depuis 2005 par la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), le concours "Conjuguez les métiers du bâtiment au féminin !" a pour but de faire participer les élèves de collège à ce mouvement en récompensant les auteurs de photos créatives et originales de femmes travaillant dans le bâtiment. Plus d'informations sur www.capeb.fr
Girl's day 2012 à la SNCF Pour la première fois en France, la SNCF va ouvrir ses portes le 29 novembre 2012 pour permettre à des jeunes filles de découvrir les différents métiers exercés au sein de l'entreprise et ainsi les sensibiliser aux métiers à dominance technique. Cet évènement, connu sous le nom de "Girl's day", existe déjà depuis plusieurs années dans d'autres pays européens. Plus d'informations sur www.sncf.fr
Journée Pionnières : Mixité, Innovation et Croissance À l'occasion de ces 5 ans, Normandie Pionnières, en partenariat avec la Fédération Pionnières, organise le 12 décembre 2012 à Caen un colloque sur le thème "Mixité, Innovation et Croissance" pour sensibiliser les femmes et les étudiantes à l'entrepreunariat. Parmi les rendez-vous de cette journée, une rencontre permettra à des lycéennes et des étudiantes d'interroger des cheffes d'entreprises.
Sciences et techniques au féminin
Plus d'informations sur www.normandiepionnieres.org
Concours régional "Respect mutuel entre les filles et les garçons à l'école" Depuis un certain nombre d’années les différents acteurs de l’éducation observent des conduites irrespectueuses entre les filles et les garçons. Ce constat participe au processus d’inégalité entre les femmes et les hommes. Ce concours permet d’aborder concrètement cette problématique à la fois entre les élèves eux-mêmes mais aussi en direction des pédagogues. En 2011-2012, le concours a vu l’engagement de près de 2400 élèves de l'Académie de Caen.
14
Plus d'informations sur www.ac-caen.fr
Sciences et techniques au féminin
Contacts Délégation régionale aux Droits des Femmes et à l'Égalité Préfecture de la Région Basse-Normandie Secrétariat Général pour les Affaires Régionales Rue Daniel Huet 14038 CAEN Cedex 1 Tél. : 02 31 30 62 34 / Courriel : drdfe@basse-normandie.gouv.fr www.calvados.gouv.fr
Direction régionale des Entreprises, de la Conccurence et de la Consommation, du Travail et de l'Emploi 3 place Saint-Clair - BP 70034 14202 HEROUVILLE SAINT-CLAIR Cedex Tél. : 02 31 47 73 00 / Courriel : dr-bnorm.direction@direccte.gouv.fr www.basse-normandie.direccte.gouv.fr
Animation régionale "Mixité des emplois et égalité professionnelle et salariale" Centre Académique de Formation Continue (CAFOC) Rectorat de l'Académie de Caen 168 rue Caponière - BP 6184 14061 CAEN Cedex Tél. : 02 31 30 15 80 / Courriel : cafoc@ac-caen.fr www.egalitepro.fr
Service Académique d'Information et d'Orientation (SAIO) 168 rue Caponière - BP 6184 14061 CAEN Cedex Tél. : 02 31 30 17 50 / Courriel : saio@ac-caen.fr www.ac-caen.fr
15
Sciences et techniques au féminin
Rectorat de l'Académie de Caen
Crédits : CNRS Photothèque / S. Guichard
CONTACT PRESSE
RELAIS D'SCIENCES Science et Culture, Innovation en Normandie Campus Effiscience 1 rue du Bocage - 14460 Colombelles 02 31 06 60 50 - www.relais-sciences.org