SCIENCE & CULTURE, INNOVATION www.relais-sciences.org
INMÉDIATS-MRI
FIN DE CHANTIER(S) POUR LES NOUVEAUX CENTRES DE SCIENCES NOUVELLE PAGE UN AN EN MODE LIVINGLAB HOPE & BIKE UN PROJET SOCIAL ET SOLIDAIRE POUR LE TERRITOIRE
NAISSANCE DE POPPY, NUIT DE L’IMAGINATION, ASSISES NATIONALES DE LA MÉDIATION NUMÉRIQUE, ...
TOUS LES ÉVÈNEMENTS 2015
RÉSIDENCE DE PROJETS
LA MRI, TIERS-LIEU DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION OUVERTE
instantanés 2015 >
JANVIER
15.01.15 | Nouvelle page
FéVRIER
11.02.15 | Installation du dôme
MARS
23.02.15 | Premier ThatCAMP
31.03.15 | Grand témoin
MAI
AVRIL
03.04.15 | Naissance de Poppy
11.05.15 | SpringLab Inmédiats
JUIN
16.06.15 | Réception officielle de la MRI
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17.06.15 | FabLab solidaire
30.06.15 | Emménagement de l’équipe
Année 2015 | Relais d’sciences
< instantanés 2015
SEPTEMBRE
7.09.15 | Atelier du chercheur
26.09.15 | Hope & Bike
OCTOBRE
01.10.15 Assises de la médiation numérique
09.10.15 | Fête de la Science
21.10.15 | Hack 2 the future
NOVEMBRE
12.11.15 | Before “Les Boréales”
DéCEMBRE
19.11.15 | Nuit de l’Imagination
Tout au long de l’année, l’équipe de Relais d’sciences partage ses actualités, ses projets, sa veille et ses coulisses sur son portail Internet et les médias sociaux. Vous êtes déjà plus de 1 500 à nous suivre sur Facebook, près de 4 000 sur Twitter et 300 sur Instagram. Rejoignez notre communauté et suivez notre actualité au jour de le jour !
15.12.15 | Ateliers Inmédiats #4
Relais d’sciences | Année 2015
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Partenaires financiers
Directeur de la publication : Bruno Dosseur Responsable d’édition : Guillaume Dupuy Conception graphique : Stéphane Lebrun
Relais d’sciences est soutenu par la Région Normandie pour l’ensemble de ses actions. Le programme d’investissement Inmédiats-MRI est soutenu par le Programme des Investissements d’Avenir, la Région Normandie, le Département du Calvados, la Communauté d’agglomération Caen la mer et la CCI Caen Normandie.
Ont également contribué à cette publication : Christine Chiamone, Matthieu Debar, Virginie Klauser et François Millet.
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Crédits : Casus Belli / M. Le Solliec (2015)
RAPPORT D’ACTIVITÉS 2015
Année 2015 | Relais d’sciences
édito Ici, l’imagination prend de l’avance La Maison de la Recherche et de l’Imagination est devenue une réalité. En 4 ans, le programme Inmédiats a profondément modifié Relais d’sciences et a ouvert le champ des possibles pour une nouvelle forme de médiation autour des sciences et des techniques. Le modèle de co-construction des savoirs dispose désormais d’un laboratoire de recherche et de développement à ciel ouvert, inscrit dans des territoires au fort potentiel scientifique. À Caen et en Normandie, la matérialité de la MRI permet désormais d’accueillir les publics dans un centre de sciences de nouvelle génération, entièrement né de la démarche d’Inmédiats. Appuyé sur une résidence de projets, le FabLab et la démarche LivingLab, ce nouveau lieu se donne pour ambition de favoriser une culture de l’innovation, socle d’une bonne intégration personnel et professionnelle dans le monde de demain. Orienté vers les publics, il s’attache à être un espace créateur de valeur : valeur par création et partage de connaissances, valeur par renforcement du lien social, valeur économique et accompagnement de l’employabilité des personnes.
dans les nouvelles dynamiques d’organisation qui essaient de proposer de nouveaux modèles de développement basés sur les principes d’intelligence collective, d’open source, d’économie collaborative et d’innovation sociale. La création de la résidence de projets et l’ouverture de la programmation à tous les partenaires sont deux exemples de cette démarche déjà à l’oeuvre. Ouvert aux publics adultes dès 15 ans et aux professionnels, il favorise la mixité d’activités et de discipline pour permettre la rencontre créative entre des personnes issues de communautés d’intérêt différentes. Il vise ainsi à favoriser une culture scientifique et technique s’intégrant à tous les champs de compétences d’un territoire, à l’image de l’intégration transversale du numérique dans la société. La MRI est riche de toutes les expériences portées collectivement par ceux qui la programme et la font vivre, de ces partenaires et de l’apport de ses publics. Avec eux, elle porte l’ambition d’une culture qui participe à l’accompagnement des habitants du territoire pour un développement responsable et résolument tourné vers l’avenir.
A la fois bien ancré dans son territoire et intégré à des réseaux nationaux et internationaux, ce centre de sciences de nouvelle génération s’inscrit pleinement
Relais d’sciences est soutenu par :
Relais d’sciences | Année 2015
Le programme Inmédiats-MRI est soutenu par :
La MRI est le Bâtiment totem de :
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RELAIS D’SCIENCES BUREAU Président Franck Murray | Vice-Président Jean-François Hamet Trésorier Jacques Robert | Trésorier adjoint Daniel Diguet | Secrétaire Pascal Hurel | Secrétaire adjoint Olivier Lopez CONSEIL D’ADMINISTRATION MEMBRES CNRS Normandie (Vincent Goujon) | Plateforme d’imagerie CYCERON (Francis Eustache) ENSICAEN (Jean-François Hamet) | GANIL (Florent Staley) | Université de Caen Basse-Normandie (Pierre Sineux) Marine Auger | Virgine Brénot-Beaufrère (La Cité de la Mer) | René Brou | Pascal Buléon Stéphane Busbocq (Planète Sciences Normandie) | Arnaud Chapon | Frédérick Chardin Marcial Di Fonzo Bo (Comédie de Caen) | Daniel Diguet | Xavier Drouet | Philippe Hugo | Pascal Hurel | Olivier Lopez Cédric Morel (Pôle TES) | Franck Murray | Fabrice Parmentier-Lesage (Synergia) | Thierry Pay | Jacques Robert | Francis Studer INVITÉS Préfet de la Région Basse-Normandie | Recteur de l’Académie de Caen | Délégué Régional à la Recherche et à la Technologie | Directeur Régional des Affaires Culturelles | Président de la Région Basse-Normandie | Directeur régional de la Recherche | Directeur régional de la Culture | Président du CESER Basse-Normandie | Président du Conseil général du Calvados | Président du Conseil général de la Manche | Président du Conseil général de l’Orne | Président de la Communauté d’agglomération Caen la mer | Maire de Colombelles. COMITÉ SCIENTIFIQUE Président Lionel Dupret (Maître de conférences, M2C) | Délégué du Conseil d’Administration Olivier Lopez (Chercheur, LPC) Pierre Bauduin (Professeur, Directeur du CRAHAM) | Jean Bonnet (Maître de conférences, CREM) | François de Oliveira Santos (Chercheur, GANIL) Bernard Garnier (Chargé de recherche, CRHQ) | Pascal Gauduchon (Professeur des Universités, Directeur du GRECAN) | Hervé Gilles (Chercheur, CIMAP) Michel Mathieu (Professeur des Universités, Directeur du LBBM) | Alain Pautrat (Chercheur, CRISMAT) ÉQUIPE PERMANENTE PERMANENTS Directeur Bruno Dosseur Christine Chiamone (Secrétaire-Comptable) | Matthieu Debar (Responsable du développement culturel) Guillaume Dupuy (Chargé de communication) | Gilles Hardoin (Régisseur général) |Virginie Klauser (Médiatrice scientifique) Stéphane Lebrun (Infographiste-Maquettiste) | Julien Lefebvre (Chef d’atelier) | François Millet (Responsable de la médiation culturelle) | Christopher Moussaoui (Assistant technique FabLab) | Damien Scher (Assistant technique FabLab). Autres personnels et stagiaires Enseignant du service éducatif, mis à disposition par le Rectorat de Caen : Arnaud Mesnildrey | Professeur des Universités, en délégation de l’Université de Caen Normandie : Jean-Marc Routoure | Assistant technique : Dominique Loge | Stagiaires en formation supérieure : Thomas Boulay (IUT Information-Communication, Le Havre), Vicky Fiquet (IUT Information-Communication, Caen), Chloé Moore (ESPE de l’Académie de Caen) et Valentin Renard (ESPE de l’Académie de Caen) | Stagiaires de classe de 3ème : Noé Aussant (Collège Paul Verlaine, Évrecy), Anouk Connetable (Collège Henri Dunant, Évreux), Louis Geraul (Collège des Douits, Falaise) et Gabriel Salem (Institution Saint-Joseph, Caen). www.relais-sciences.org
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Année 2015 | Relais d’sciences
Crédits : V. Connétable (2015).
Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)” et “Ars Electronica (Licence CC 2.0 BY-NC-ND)
FLASHBACK > GRAND TÉMOIN
Inventeur et environnementaliste franco-japonais, Cesar Harada défend l’idée d’un entrepreneuriat responsable basé sur un modèle ouvert. Il sillonne les scènes du monde entier, dont celle de l’Université de Caen Basse-Normandie, pour présenter son projet de drone aquatique “Protei”.
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Année 2015 | Relais d’sciences
FLASHBACK GRAND TÉMOIN
CESAR HARADA : ESPRIT OUVERT ET OPEN SOURCE À seulement 31 ans, Cesar Harada est devenu l’un des meilleurs représentants de cette nouvelle génération d’entrepreneurs capable de faire rimer environnement, économie et nouvelles technologies. Il était l’invité exceptionnel des rencontres “Grand témoin” en mars 2015 qui associaient, pour la première fois, une conférence et un atelier créatif. RETOUR SUR -Un intervenant reconnu, une grande question de société, un public de lycéens et d’apprentis. C’est le concept des rencontres “Grand témoin” lancées en 2012 par Relais d’sciences, la Région Basse-Normandie et le Rectorat de l’Académie de Caen dans le cadre des “Parcours culturels scientifiques”. Après Antonio Fischetti, Julien Bobroff et Gilles Dowek, c’est César qui était l’invité de l’édition 2015. è
Relais d’sciences | Année 2015
CESAR HARADA : UN ESPRIT OUVERT ET OPEN SOURCE À seulement 31 ans, Cesar Harada est devenu l’un des meilleurs représentants de cette nouvelle génération d’entrepreneurs capable de faire rimer environnement, économie et nouvelles technologies. Inventeur, environnementaliste et entrepreneur franco-japonais, Cesar Harada s’est fait connaître grâce à son projet “Protei”, un navire autonome à coque modulaire développé un mode open source avec l’aide de la communauté
internationale “Open-H2O”. L’idée de ce projet lui est venue en 2010 alors qu’il dirigeait une recherche sur le traitement des marées noires au MIT (Boston). “Cette logique propriétaire me semble contradictoire avec le but que je poursuis : si on souhaite avoir un impact positif sur l’environnement, il faut tout faire pour que ce que l’on développe soit à mis à disposition facilement du plus grand nombre pour que la diffusion soit la plus massive. C’est ce que permet une logique ouverte.” se justifie-t-il auprès du club d’innovateurs “Without Model”.
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FLASHBACK > GRAND TÉMOIN
À la recherche permanente de partenaires et de financements pour assurer le développement de son projet, Cesar Harada sillonne le monde pour présenter “Protei” et défendre l’idée d’un entrepreneuriat responsable basé sur un modèle ouvert. GARDER LE CAP Ingénieur bidouilleur et globetrotteur sans frontières, Cesar Harada n’est ni un doux rêveur ni un idéaliste. Le jeune francojaponais est un entrepreneur qui a choisi de mettre sa créativité au service de son environnement et des autres, sans jamais renoncer à ses convictions personnelles. Un cap clair pour un chemin qui l’a parfois amené dans des situations très précaires et conduit à prendre des décisions marquantes comme
de renoncer à un poste au prestigieux MIT. C’est le message que Cesar Harada a souhaité faire passer en présentant son parcours unique aux 500 lycéens et apprentis présents à l’Université de Caen Basse-Normandie le 21 mars 2015. Une vraie source d’inspiration pour ces jeunes déjà confrontés à d’importants choix d’orientation et, bientôt, de carrières. MO-DU-LA-RI-TÉ Avec l’aide des chercheurs et des ingénieurs de la communauté “Open-H2O”, Cesar Harada a créé pour “Protei” une coque modulaire qui permet au drone d’épouser la forme des vagues et lui offre une grande maniabilité même dans des conditions difficiles comme durant une marée noire. C’est ce concept
de modularité que Cesar Harada a choisi comme thème pour l’atelier créatif organisé, pour la première fois, en parallèle de la rencontre avec les lycéens et apprentis. Organisé en équipe, une quarantaine d’élèves de l’École d’ingénieurs de l’Université de Caen Basse-Normandie (ESIX Normandie) et d’usagers du FabLab de Relais d’sciences ont ainsi eu deux jours pour imaginer et construire des systèmes modulaires, aquatiques et terrestres, directement inspirés de “Protei”. l
Aller + loin
Visionner la conférence sur www.youtube.com/user/relaisdesc
Parcours culturels 2015/2016 A la suite de cette rencontre marquante, Olivier Cohan, Professeur de sciences physiques au Lycée Dumont d’Urville (Caen), a décidé de poursuivre l’aventure “Protei” dans le cadre des Parcours culturels scientifiques 2015/2016. Il a mobilisé 3 classes (Seconde à la Terminale) pour travailler autour au développement et à l’amélioration de ce projet technique et scientifique dans le respect de la démarche open source. Les 40 élèves disposent ainsi depuis la rentrée 2015 d’une unité du bateau “Protei” et conversent régulièrement avec Cesar Harada en visio-conférence depuis Hong-Kong. Ils bénéficient de l’accompagnement de 2 étudiants de l’ESIX Normandie, Mehdi Brinis et Ali Abbas, qui travaillent également sur une maquette du bateau au sein de la MRI.
Une quarantaine d’élèves de l’ESIX Normandie ont imaginé et construit en 2 jours des systèmes modulaires inspirés de “Protei”. Crédits images : “Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)”.
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Année 2015 | Relais d’sciences
LES BRÈVES
Dernier élément de la programmation culturelle “Odyssées” dédiée aux grands espaces naturels (pôles, déserts et forêts équatoriales), l’exposition numérique “Jungle” propose une aventure inédite dans la forêt amazonienne. Au cœur d’un dispositif scénographique original, une table tactile, associée à un écran géant, permet au visiteur de se promener en 3D temps réel dans une jungle virtuelle aussi vraie que nature. Après sa présentation en BasseNormandie, l’exposition a fait
Relais d’sciences | Année 2015
ITINÉRANCE
Crédits : Relais d’sciences / PostHuit (2010).
EXPOSITION
“ODYSSÉE VERTE” : AU COEUR DE LA JUNGLE VIRTUELLE Dernier élément de la trilogie “Odyssées”, l’exposition “Jungle” poursuit sa route. Elle est présentée depuis 2 ans à l’Espace des sciences de Rennes.
l’objet d’améliorations en vue de sa diffusion nationale. Elle est ainsi présentée depuis 2014 à l’Espace des sciences (Rennes), centre partenaire du programme Inmédiats. En 2 ans, la jungle virtuelle y a été vue par plus de 235 000 personnes. En 2016, le modèle numérique sera mis à disposition de So numérique, start-up habitante de la MRI, pour développer une recherche autour de la spatialisation sonore des modèles virtuels l
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CHALLENGE
LES BRÈVES > ÇA S’EST PASSÉ EN 2015
NAISSANCE DE POPPY Le workshop “Poppy” est un temps fort de la saison 2015.
Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
Le workshop “Poppy” est un temps fort de la saison 2015. Coordonné à l’échelle des centres Inmédiats, il donne à voir aux publics l’échelle culturelle dans laquelle s’inscrivent les centres de sciences du consortium. Cet atelier articule un public de “makers” passionnés de robotique, des classes de lycéens mobilisés dans le cadre de la Semaine de l’industrie et un grand public convié à “voir la chose qui se fait”. Près de 100 personnes seront ainsi accueillies en flux continu sur deux jours. Les 20 “makers” resteront eux mobilisés sur toute la durée de l’opération. è
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Année 2015 | Relais d’sciences
ÇA S’EST PASSÉ EN 2015 < LES BRÈVES
du montage du squelette, d’autres vont prendre en mains la dimension code. D’autres encore vont créer des éléments de costume. Ces tâches permettent d’associer des compétences trés diverses donc des profils de publics assez large. L’opération donne lieu à des rendezvous par Webcam entre les centres “Inmédiats”. Chacun peut ainsi voir le niveau d’avancement des équipes et échanger autour des problèmes rencontrés. Fierté régionale, les équipes de Relais d’sciences parviendront à assembler et à faire bouger “Poppy” dans le temps imparti. Ce fût loin d’être le cas pour une bonne part des centres de sciences mobilisés l
NUIT DE L’IMAGINATION
Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
ÉVÈNEMENT
Le montage du robot humanoïde “Poppy” est un vrai défi technique. “Poppy” est en effet loin d’être un robot prêt à l’emploi. Imaginé par une équipe de l’INRIA (Institut national de recherche en intelligence artificielle), “Poppy” est en réalité une plateforme de recherche et non un objet fini. Distribué sur le mode open source, le robot est livré sous la forme d’un puzzle en trois dimensions avec trois catégories de pièces : les éléments du squelette (imprimés en 3D), les moteurs (1 par articulation) et l’électronique. Le workshop sera consacré à l’assemblage de ces éléments et à la programmation du robot. À cette fin, plusieurs équipes seront constituées. Quand certaines s’activent autour
Le 19 novembre, Relais d’sciences et la Ville de Caen ont invité les jeunes à bidouiller jusqu’au bout de la nuit.
Sur budget débloqué par la Mission Interministérielle de Lutte Contre les Drogues et les Conduites Addictives (MILDECA), la Ville de Caen organise chaque année quatre “Nuit de…”. Ces évènements invitent des jeunes à une soirée sans alcool sur un temps long (de 19h à 2h du matin). Nuit du jeu, Nuit de l’eau, Nuit de la glisse… C’est dans ce cadre que Relais d’sciences a organisé une “Nuit de l’Imagination”. L’événement a permis à Relais d’sciences de faire découvrir aux jeunes un nouvel équipement à leur portée à travers une offre événementielle. La soirée a articulé 9 ateliers
Relais d’sciences | Année 2015
disséminés sur 3 étages et 4 niveaux : divertissement, démonstrations et fabrication d’objets. Plus de 700 personnes dont deux-tiers de 15/25 ans sont accueillis par 52 intervenants : chercheurs, entrepreneurs, responsables associatifs, acteurs de collectivités et d’institutions l
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Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
RENCONTRE
LES BRÈVES > ÇA S’EST PASSÉ EN 2015
AURORES BORÉALES Le 12 novembre dernier, le CNRS Normandie accueillait à la MRI le chercheur Jean Lilenstein en ouverture des Boréales.
Après un cycle de rencontres consacré à la cristallographie en 2014, le CNRS Normandie a choisi de proposer aux publics une série de rendez-vous autour de l’Année internationale de la lumière. Elle a ainsi accueilli à la MRI en novembre dernier Jean Lilenstein en ouverture du festival “Les Boréales”. Chercheur à l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG), Jean Lilensten effectue des recherches sur l’activité solaire et son
impact sur les atmosphères planétaires. Orateur de talent, il a présenté ses plus récentes découvertes, dont les aurores bleues sur Mars, à un public de plus de 200 personnes. Quelques jours plus tard, Gérard Mourou, Professeur au Haut Collège de l’École Polytechnique et Professeur émérite à l’Université Anne-Arbor (Michigan), était sur la même scène pour une conférence intitulée “Augustin Fresnel : à la racine de l’impressionnisme” l
PREMIÈRE
Crédits : Relais d’sciences / F. Millet (2015).
Novembre est devenu le Mois de l’Économie sociale et solidaire. La Maison de la Recherche et de l’Imagination s’est associée à l’événement pour donner à voir le potentiel de cette dynamique sur le territoire normand. Après une matinée consacrée au Forum de la Ville de Caen et de la Communauté d’agglomération Caen la mer, la journée s’est clôturée par une MKS Room mise en musique par le groupe normand Gandi Lake.
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MKS ROOM : FABTOUR AVIVA Un tour de France de l’économie sociale et solidaire.
Portée par l’association MakeSense et la Fabrique Aviva, cet évènement national a pour vocation d’éclairer le concept d’économie sociale et solidaire (ESS) et de mettre en valeur ses acteurs auprès d’un large public. L’occasion de démontrer comment la MRI peut accompagner cette dynamique, tant au travers des démarches LivingLab que de son FabLab l
Année 2015 | Relais d’sciences
WORKSHOP
ÇA S’EST PASSÉ EN 2015 < LES BRÈVES
ATELIER
“MARIE-NOËLLE + PAULETTE” Un FabLab, une startup, un magazine et un workshop.
Dans ce contexte, alors que la MRI n’est pas encore tout à fait prête, Relais d’sciences s’associe à “MarieNoëlle” et au magazine “Paulette” pour mettre en place un workshop autour du textile. Cet évènement, très féminin, s’est installé au workshop “Lapage” l
Relais d’sciences | Année 2015
Crédits : Marie-Noëlle (2015)
Marie Reveilhac et Noëlle Papay, membres actifs du Fablab de la MRI, portent un projet d’entreprise novateur autour de l’hygiène féminine. Ces deux dimensions les amènent à un contact régulier avec “Paulette”, magazine féminin indépendant, participatif et créatif lancé en 2009, au sein duquel une communauté contribue aux contenus à tous les niveaux : écriture, dessin, photo, vidéo, cuisine, bricolage, DIY…
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CONGRÈS
LES BRÈVES > ÇA S’EST PASSÉ EN 2015
ASSISES NATIONALES DE LA MÉDIATION NUMÉRIQUE La communauté nationale des médiateurs numérique se réunit à Caen.
Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
Du mercredi 30 septembre au samedi 3 octobre 2015, la Région Basse-Normandie avait choisi la MRI pour accueillir les 3èmes Assises nationales de la Médiation numérique sous le thème de la jeunesse. Tous les 2 ans, cette manifestation réunit les professionnels qui travaillent au quotidien à favoriser l’appropriation des outils numériques et leurs enjeux par le plus grand nombre. Cet événement répond à la volonté d’accompagnement dans la transition de toute la société vers l’appropriation des outils et des usages numériques. Volonté devenue mot d’ordre de toutes les politiques publiques, comme l’a rappellé Axelle Lemaire, Secrétaire d’État chargée du Numérique, lors
du discours d’ouverture parce que “Le numérique c’est partout, par tous, pour tous”. Ainsi, ouvertes à tous, ces nouvelles Assises ont développé 3 temps dédiés à la réflexion autour de la médiation numérique avec des parcours thématiques, des démonstrations et des ateliers, avec un volet national, un volet local et un temps de créativité. Professionnels, institutionnels, scolaires, grand public ont pu réfléchir autour du numérique et des enjeux de demain. En réunissant près de 200 participants, cette communauté a été la première à faire vivre le nouveau centre de culture scientifique normand.
‘‘Le numérique c’est partout, par tous, pour tous’’ (Axelle Lemaire, Secrétaire d’État chargée du numérique)
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En participant activement à la manifestation aux côtés de Casus Belli, Relais d’sciences a pu enrichir cette manifestation et présenter une sélection d’outils de médiation scientifique et numérique, dont les Prix Musée Schlumberger : Dynam’eau et Captil. Ces outils avaient comme point commun d’avoir été imaginé ou conçu dans un dialogue entre chercheurs, entreprises, artistes et population. Cette manifestation a également été le première occasion d’ouvrir les portes du nouveaux bâtiment au “grand public”. En effet, dans le prolongement des rencontres nationales, la Région avait invité les établissements scolaires et la population à venir rencontrer et pratiquer avec le réseau régional des Espaces Publics Numériques (EPN). Ces rencontres ont ainsi été l’occasion de présenter les ressources de la MRI à l’ensemble des acteurs régionaux de la médiation numérique et des EPN. Dès son ouverture, le nouveau centre de sciences a pu rentrer en dialogue avec un ensemble de pratiques riches au plus proche de la population au sein du territoire régional l
Année 2015 | Relais d’sciences
Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
ÇA S’EST PASSÉ EN 2015 2014 < LES BRÈVES
Du mercredi 30 septembre au samedi 3 octobre 2015, la Région Basse-Normandie avait choisi la MRI pour accueillir les 3èmes Assises nationales de la Médiation numérique sous le thème de la jeunesse
Relais d’sciences | Année 2015
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Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
DÉCRYPTAGE > INMÉDIATS-MRI
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Après Grenoble, Bordeaux et Paris, la MRI a accueilli la 4ème édition des ateliers Inmédiats. Une visio-conférence avec la Science Gallery de Dublin a été organisée à cette occasion.
Année 2015 | Relais d’sciences
DÉCRYPTAGE INMÉDIATS-MRI
FIN DE CHANTIER(S) La Maison de la Recherche et de l’Imagination a été finalisée, livrée, équipée, investie et ouverte aux publics en 2015.
Le bâtiment est la partie la plus visible du projet Inmédiats-MRI et a nécessité une très forte mobilisation, notamment en raison d’un calendrier très serré. Toutefois, le chantier de la MRI ne saurait se résumer à l’aspect architectural et au suivi de sa construction. D’autres chantiers, plus souterrains, ont été menées par toute l’équipe de Relais d’sciences et plusieurs de ses partenaires les plus proches pour que cette réalisation ne soit pas une coquille vide. Ainsi, la refonte administrative et financière, l’organisation de la nouvelle programmation culturelle, le déploiement technique des outils, machines et méthodes de l’établissement, la communication autour du projet, la création de la résidence de projets, l’emménagement et l’installation dans les nouveaux espaces sont autant d’opérations menées pour l’essentiel en 2015 tout en veillant à conserver les actions
Relais d’sciences | Année 2015
culturelles habituelles. Le chantier de construction a été mené avec intensité durant le premier semestre 2015 afin de garantir les opérations prévues en juin et permettre une primo-ouverture aux publics à la rentrée de septembre. Le 6 février, une visite toute hauteur a été organisée pour la presse et les principaux partenaires du projet. L’accès sur la terrasse du R4 était possible pour la première fois. Le dôme a été posé quelques jours près, marqueur symbolique de ce lieu qui n’attendait que lui pour être rebaptisé. La réception s’est effectuée le 16 juin 2015 avec l’avis favorable d’ouverture aux publics de la commission de sécurité. L’équipe de Relais d’sciences a emménagé le 30 juin et les premiers habitants ont suivi à la fin de l’été. La période estivale et le mois de septembre ont été consacrés à l’achat et à l’installation de tous les dispositifs
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DÉCRYPTAGE > INMÉDIATS-MRI
scéno-techniques (éclairage, systèmes vidéos, sonorisation) et au déploiement des systèmes informatiques, téléphoniques et wi-fi. Fin septembre, la MRI était prête pour accueillir un évènement de grande importance en collaboration avec la Région BasseNormandie, les Assises nationales de la Médiation numérique [voir p. 16-17]. Pendant 4 jours, la MRI a accueilli des professionnels venus de toute la France, des scolaires et des publics familiaux, testant ainsi en mode réel sa capacité d’organisation technique et la
fluidité des espaces pour les publics. Le reste de l’année 2015 a permis de finaliser les travaux et de confronter le bâtiment aux usages opérationnels attendus. La mise en exploitation immédiate a permis une prise en compte en temps réel des modifications ou corrections à apporter. La réception et la mise en service de la MRI ont toutefois été difficiles, notamment en raison du calendrier extrêmement resserré de réalisation et l’année 2015 doit être considérée comme une année d’ajustement pour l’équipe de Relais d’sciences et ses partenaires.
Plusieurs enseignements positifs peuvent être tirés de cette mise en service rapide. En premier lieu, cette construction a été réalisée sans aucun dérapage budgétaire et dans un calendrier en phase avec les prévisions d’Inmédiats. Ensuite, le coût de fonctionnement apparaît conforme aux prévisions, voire même en deçà, ce qui conforte les prévisions économiques du lieu. Sur le plan fonctionnel, le bâtiment répond parfaitement aux usages attendus grâce à sa modularité, le séquençage des étages et la qualité des équipements apportés.
Dissémination Le programme Inmédiats et la Maison de la Recherche et de l’Imagination ont attiré les regards en cette année 2015 et soulevé pas mal de questions. Bruno Dosseur, Directeur de Relais d’sciences, est ainsi intervenu à de nombreuses reprises à l’occasion de grands rendez-vous nationaux afin de présenter le projet, comme lors des “Rencontres numériques” organisées à la Maison des Arts de Créteil en octobre 2015 autour du thème de la médiation et du numérique dans les équipements culturels. Plusieurs publications ont également été consacrées à la MRI, notamment dans la Lettre de l’OCIM (Septembre/Octobre 2015) et le numéro d’automne de “Culture et Recherche”.
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Année 2015 | Relais d’sciences
INMÉDIATS-MRI < DÉCRYPTAGE
De nombreuses formations ont été nécessaires pour conforter l’équipe dans la prise en main du lieu (Sécurité incendie, habilitations électriques, accroche-levage, ...) et de nouveaux outils informatiques ont été déployés pour une meilleure gestion des opérations.
Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
Depuis l’origine du programme Inmédiats, il était prévu de tenir le dernier séminaire de dissémination (Ateliers Inmédiats #4) à la MRI. Ainsi, après Grenoble en 2012, Bordeaux en 2013 et Paris en 2014, toutes les équipes d’Inmédiats se sont retrouvées à Caen du 15 au 17
Relais d’sciences | Année 2015
décembre 2015 avec de nombreux collègues et partenaires du réseau national de culture scientifique et technique. Le thème des ateliers, “Nouveaux espaces, nouvelles médiations” était l’occasion de faire un point complet sur les résultats du programme Inmédiats en lien avec des partenaires inspirant comme la Science Gallery de Dublin, Simplon, Stéréolux à Nantes, CLIC France et Villes Innovations. Les principales réalisations ont également pu être présentées très concrètement. l
Vers 2016 La fin calendaire du programme Inmediats ouvre une nouvelle période de collaboration pour les centres de sciences partenaires. A compter de 2016, les réalisations de ce programme d’investissements d’avenir entrent pleinement dans leur phase d’exploitation et de création de valeur. Les membres d’Inmediats ont donc entrepris de définir les nouvelles formes de collaborations à venir. Plusieurs outils majeurs de dissémination des enseignements d’Inmediats et de paticipations des publics seront ainsi proposés dès 2016.
Le 6 février 2015, partenaires et financeurs de la Maison de la Recherche et de l’Imagination étaient réunis pour la visite officielle du chantier.
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Infographie > 2015 en chiffres
16 192
26% 15 -25
19 767
Jungle (Rennes)
Inmédiats
Fréquentation indirecte visiteurs
s an
Fête de la Science
Fréquentation directe visiteurs
123 400
(dont 1 674 visiteurs Inmédiats)
Equipe permanente
Personnels externes
STAGIAIRES
Répartition Géographique de nos actions
Crédits : V. Connétable (2015).
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ET AUSSI... = Annecy/Chambéry (Congrès AMCSTI), = Nancy (Science & You), = Nantes (Festival D), = Paris (Rencontres numériques, Futur en Seine), = Rennes (Jungle/Festival “Maintenant”), = Toulouse (FabLab Festival).
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Année 2015 | Relais d’sciences
2015 en chiffres < Infographie
Répartition Par sexe et Âge des visiteurs web
59 000
Jeux
Documents
80 500
114 800
+24%
Vidéos
2015
2014
2013
2012
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2010
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s 55-64 54 an 65+ 45-
18-24 ans
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35-44 ans
Relais d’sciences | Année 2015
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HOMME
FEMME
FIL’ INFO
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Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
EN CoUVERTURE
RÉSIDENCE DE PROJETS
UN TIERS-LIEU DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION OUVERTE Cachée des publics au 3ème étage du bâtiment se trouve le coeur du projet de la Maison de la Recherche et de l’Imagination : une résidence de projets conçue pour accueillir un écosystème de plus d’une centaine d’habitants.
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RÉSIDENCE DE PROJETS < EN COUVERTURE
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Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
EN COUVERTURE > RÉSIDENCE DE PROJETS
L’une des propositions originales de la MRI est la résidence de projets intégrée au sein du 3ème étage du bâtiment, seul espace non accessible au public. Son ambition est d’être le coeur du projet en intégrant physiquement dans ses murs un écosystème actif de plus d’une centaine de personnes issues de toutes les communautés nécessaires aux dynamiques d’innovation ouverte, intervenant en alternance grâce à une quarantaine d’espaces de travail partagés. il ne s’agit pas d’un espace de coworking car chaque structure
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présente doit être conventionnée sur la base d’un engagement à participer au projet collectif. Ce n’est pas non plus une pépinière d’entreprise car le nombre de membres par structure présente est strictement limité et toutes les typologies d’acteurs sont possibles : chercheurs, entrepreneurs, artistes, animateurs, agents de collectivités ou de réseaux consulaires… Concrètement, les “habitants” de cette résidence de projets disposent d’un espace de travail au 3ème étage de la MRI. Ils travaillent toujours pour leur organisme ou entreprise mais participent à la
co-construction du lieu et de sa programmation. Par leur présence, ils permettent à la MRI de trouver de nouveaux publics ou projets, apportent des compétence originales et souvent très complémentaires, évitent au projet de se scléroser dans un entre-soi. A l’exception de l’équipe de Relais d’sciences, leur présence est temporaire et dépend de la durée des projets menés ou de la volonté des habitants de participer à ce dispositif collectif. La rotation des membres de la résidence de projets est d’ailleurs l’une des garanties de la pérennité d’un modèle vivant l
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RÉSIDENCE DE PROJETS < EN COUVERTURE
Hack 2 the future Ces dernières années, la “pop culture” investi progressivement des espaces médiatiques dédiée à l’expression d’une culture plus traditionnelle. Parce qu’elle est proteïforme et pluri-médias, parce qu’elle se recycle et se “hacke” en permanence, parce qu’elle puise principalement son inspiration dans les innovations technologiques et scientifiques, parce qu’elle s’adresse à un public extrêmement large au delà de tout clivage de classe, d’âge ou culturel, enfin parce qu’elle n’est pas représentée par aucune institutions culturelles, Relais d’sciences souhaite qu’elle occupe une place significative dans la programmation de la MRI. C’est à ce titre que la journée “Hack 2 the future” a été programmée en octobre dernier.
biométrie, société marchande connectée, transhumanisme, énergie, climat et pollution. C’est pourquoi, dans la dynamique internationale du “Back to the future day”, Relais d’sciences et les habitants de la MRI ont choisi d’organiser une journée “Hack 2 the future” le 21 octobre 2015 pour prototyper en une journée tous les objets censés exister en 2015 selon les prédictions du film. L’opération avait surtout pour
objectif de donner à voir au grand public la diversité des habitants et du potentiel de ce nouveau lieu tout en interrogeant le concept d’innovation, sa temporalité et ses représentations dans l’imaginaire collectif. La journée s’est clôturée au “Café des images” à Hérouville Saint-Clair comme un témoignage pour ce nouveau lieu de son ouverture sur les autres établissements culturels du territoire.
Crédits : V. Connétable (2015).
Le film “Retour vers le futur 2” figure parmi les oeuvres emblématiques de cette pop culture. Sortie en 1989, il donne à voir la vie quotidienne du 21 octobre 2015. Ce film est de ceux qui a peut être produit le plus d’objets cultes de cette pop culture qui ont nourrit l’imaginaire collectif de la fin du XXème siècle : hoverboard, chaussures à lacets automatiques, veste auto-chauffante … Futilitaire et tournée au ridicule, cette vision du futur (de l’époque) propose un regard critique sur les concepts d’innovation ou de progrès technologique en écho avec des sujets qui demeurent actuels :
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EN COUVERTURE > RÉSIDENCE DE PROJETS
TROMBINOSCOPE
PAROLES D’HABITANTS IDEAM
SO NUMÉRIQUE
JULIEN AUBERT-DOZEVILLE
MARIE-PIERRE BESNARD
J’ai l’occasion de participer aux côtés de RDS à l’offre de service Living Lab, ou encore à l’animation du Fablab. Ce sont des outils nouveaux pour moi, mais aussi pour les acteurs économiques que je côtoie dans le cadre de ma mission dans le cadre d’IDEAM [Offre de coaching en design et créativité de la CCI Caen Normandie, ndlr]. Pour une entreprise, participer avec d’autres partenaires et en lien avec le public, à un projet collaboratif permet de faire émerger des innovations auxquelles elle n’aurait pas pensé toute seule, bref d’avancer plus vite ! C’est cela qui fait de la MRI un lieu unique pour développer des projets, avec la créativité et la culture du prototypage en toile de fond.
www.ideam-design.fr
STATION MIR
LUC BROU Ma présence au sein de la résidence d’habitants est le fruit d’abord d’un soutien puis d’une collaboration entre Relais d’sciences et le festival ] interstice[ porté par la Station Mir. Le lien entre les deux structures a évolué en trois ans d’une phase de test à une coopération soutenue et ambitieuse. Cela se traduit en 2016 à travers le programme “Prototypes”, dédié aux relations entre arts, sciences et territoires. Représentant du festival ]interstice[ en tant que directeur du développement et des publics, ma présence est également motivée par l’intérêt que je porte aux démarches collaboratives, aux pratiques digitales et à la question du territoire. La MRI est à la fois un lieu du travail et un espace d’expérimentation novateur.
Je connais l’équipe de Relais d’Sciences de longue date et l’implantation de la MRI constitue une véritable opportunité pour une entreprise comme SO NUMERIQUE qui construit sa légitimité de prestataire dans une logique d’innovation tournée vers les publics et le territoire. Plus encore que notre implication régulière dans les manifestations du lieu, notre arrivée dans la structure comme habitants nous aide chaque jour à penser autrement notre activité : l’immersion en abîme... À suivre ! www.sonumerique.fr
www.festival-interstice.net
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RÉSIDENCE DE PROJETS < EN COUVERTURE
CASUS BELLI
PÔLE ATEN
JÉRÔME CAUDRELIER
CHRISTINE GUILLOUET
Casus Belli est une entreprise, une agence conseil en marketing, qui a toujours interrogé son marché tout en nouant des partenariats forts et pérennes avec de nombreux acteurs de son secteur. C’est dans le cadre d’un voyage au Consumer Electronics Show à Las Vegas que les équipes de Relais d’sciences et de Casus Belli se sont rencontrées. Des heures de conversations, de questionnements, de rires, d’échanges autour de ce projet unique : la Maison de la Recherche et de l’Imagination. Un projet un peu fou ayant l’ambition de réunir des acteurs qui ne se parlent pas et, de facto, ne se connaissent pas : la recherche/l’enseignement supérieur, les institutionnels, les entreprises, les artistes ; briser les silots, favoriser les échanges, encourager les expérimentations, le tout co-construit avec les populations, les citoyens. La MRI a ouvert en septembre dernier, et depuis cette date, Casus Belli contribue donc naturellement et modestement au développement de ce projet enthousiasmant. La verticalité du bâtiment est un trompe l’oeil, la MRI est un lieu de transversalité.
“Grâce au partenariat qui relie le Pôle ATEN et Relais d’sciences, nous avons, avec mon collègue François Buvry, installé nos quartiers dans ce bâtiment de verre et de lumière en octobre 2015. La Maison de la Recherche et de l’Imagination est un lieu de brassage des genres et des modèles : le grand public, les petits et les grands, les apprenants et les enseignants, les néophytes et les Géo Trouvetou, les entreprises et les institutions. Et l’ambition du Pôle ATEN, c’est convaincre les artisans de s’approprier ce tiers-lieu au bénéfice de leur développement. Habiter la résidence de projets de la MRI c’est bien sûr avoir une magnifique vue sur Caen, mais c’est surtout côtoyer chaque jour la bienveillance, le partage et la créativité. Et puis aussi, nous accommodons notre vocabulaire… “nous participons à des workshop au FabLab avec nos partenaires de ThatCamp” ! Certes, ces anglicismes font parfois sourire nos interlocuteurs qui ne connaissent pas encore la MRI. Mais l’opportunité offerte à la Chambre de Métiers d’habiter ce lieu autorise toutes les innovations !” www.pole-aten.fr
PLANÈTE SCIENCES
AMANDINE MARIE Planète Sciences Normandie a enfin dit oui... Depuis plusieurs années, Relais d’sciences et Planète Sciences Normandie travaillent en étroite collaboration afin de proposer différentes actions autour du culturel et des sciences. L’association Planète Sciences a vu le jour il y a quelques années... elle a pour objectif de mettre en place des Animations Scientifiques et Techniques auprès d’un large public. C’est tout naturellement que l’association Planète Sciences a souhaité rejoindre Relais d’sciences au sein de la MRI. Nous souhaitons travailler sur des projets communs autour du Fablab, des animations scientifiques.... www.planete-sciences.org
www.casusbelli.fr
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THATCAMP
IMAGINER ENSEMBLE Depuis février 2015, les habitants de la MRI se retrouvent régulièrement pour définir et préciser leur participation au projet. Dans un format librement inspiré des ”ThatCAMP”, ces réunions permettent à chacun de proposer un sujet et de le mettre en débat. La MRI s’inspire des modèles d’organisation fondés sur l’intelligence collective et l’innovation ouverte. Si elle propose cette démarche culturelle aux publics, elle tente également de les appliquer dans sa gouvernance. Aux déclarations d’intention énoncées au début du projet succèdent aujourd’hui des méthodes collectives de décision au sein même du bâtiment. Au travers de ces séances de travail ouvertes, de nombreuses questions de fonctionnement interne et de décisions programmatiques sont résolues collégialement. Les premiers éléments rappelés lors de ces séances ont précisé la fonction de la résidence de projet. Loin d’être un espace de co-working, la MRI accueille des habitants dans l’optique de réaliser des projets avec les publics. Finalement, les habitants sont moins invités à tester auprès des publics les projets qu’ils ont réalisés seul ou ensemble qu’à réaliser ensemble les projets imaginés avec les publics. Cette inversion est essentielle dans l’appropriation du
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projet par les habitants. Ensuite, les habitants ont confirmé leur volonté de participer à la programmation du lieu. Ils peuvent ainsi transmettre des connaissances, une expertise ou des savoir-faire lors de conférences, de formations ou d’interventions en groupe. Ils peuvent également mettre leurs compétences au service de l’animation du lieu, qu’il s’agisse de masterclass, d’ateliers, ou d’expositions. Ils peuvent ensuite partager ou présenter leurs productions matérielles ou immatérielles sous la forme de démonstration de prototypes, de vidéos, d’installations. Enfin, ils sont invités à mobiliser et accueillir des communautés d’intérêts ou des partenaires par l’organisation d’un salon, de parcours d’accompagnement ou de réunion récurrentes. Enfin, trois outils ont été sélectionnés pour permettre aux habitant de déployer une programmation tout en garantissant une adéquation avec l’ambition du lieu. Le premier relève de la participation
des publics : il convient d’en mobiliser de nouveaux ou de faire progressivement passer les visiteurs d’une posture de découverte à celle de co-construction. Ainsi, la notion de publics disparait au profit de celle de participants. Il faut ensuite exprimer dans quelle mesure le projet est producteur de valeurs en s’appuyant sur le modèle “Connaissance/Social/Affaire”. Enfin, le projet du bâtiment s’appuie sur la volonté de faire médiation, c’est-àdire d’organiser les temps, les lieux et les conditions pour permettre à des individus, des parties prenantes d’une situation ou d’un projet de recherche et d’innovation de se rencontrer pour dialoguer, échanger, imaginer et créer. C’est pourquoi, chaque projet cherche à mobiliser plusieurs “communautés” d’un projet porté par les publics (voir encadré “Les 5 communautés”). Ces outils discutés et amendés avec les habitants constituent les bases de l’expérimentation d’une programmation participative. Cette volonté s’incarnera également dans un manifeste qui s’adressera autant aux habitants qu’aux publics. l
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Les 5 communautés économiques et d’influer sur les évolutions de notre société. Pour être effective, cette démarche implique que différentes parties prenantes, des communautés agissantes, participent au projet. La MRI soutient ainsi l’influence des publics en tant qu’usagers dans le développement de services et de projets innovants. En tant d’équipement culturel, elle favorise les projets qui vont renforcer leur curiosité, leur créativité, leurs connaissances, leurs compétences et encouragent une culture d’entrepreneuriat et d’innovation. Les acteurs de la recherche sont inviter à y entrer en dialogue avec les populations qui en sont les bénéficiaires. La MRI favorise ainsi l’émergence de nouvelles recherches et la création de nouvelles modalités de valorisation de leurs résultats.
Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
Relais d’sciences a piloté le chantier Living Lab du consortium Inmediats pendant 5 années. C’est donc naturellement que cette démarche est venue structurer la Maison de la Recherche et de l’Imagination où les publics sont au centre du projet culturel. Ce “Laboratoire vivant” constitue une méthodologie qui stimule les collaborations entre des acteurs hétérogènes dans le but de développer des découvertes inattendues. Citoyens, habitants ou usagers y sont considérés comme des acteurs clés des processus de recherche et d’innovation. Cette implication précoce de la population permet d’accélérer la production de nouveaux usages/ services tout en réduisant les risques et les coûts inhérents à l’innovation. La démarche Living Lab permet également à ces populations d’appréhender les enjeux sociaux, technologiques et
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Les entreprises trouvent dans la programmation de la MRI des outils pour élaborer et valider en grandeur nature de nouvelles idées, de nouveaux objets, de nouveau service. Les collectivités y trouvent de nouveaux mode d’intervention pour enrichir et faciliter le débat public dans la co-conception de nouveaux services à la population, pour participer à la structuration des territoires, à la fois sur le plan social et économique, voir permettre ou améliorer l’incubation des politiques publiques. Enfin, les communautés créatives et artistiques y bénéficient d’un dialogue avec les acteurs de la recherche scientifique, de l’innovation et des entreprises qui leur facilite la création et le test de nouvelles interfaces créatives, de nouveaux dispositifs artistiques. C’est la mobilisation de ces 5 communautés qui nous semble garantir la réussite de nos projets et préside à la conception de la programmation du lieu. Au-delà de tout partenariat, elles s’incarnent à la MRI au travers de ses habitants qui en sont les premiers représentants. Elles sont une des spécificités qui font de la MRI un tiers-lieu unique de la recherche et de l’innovation ouverte.
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ÉVÈNEMENT FÊTE DE LA SCIENCE
RECHERCHE ET INNOVATION SOUS LES PROJECTEURS La Fête de la Science s’est déroulée en Basse-Normandie du 3 au 11 octobre 2015. Une 24ème édition de grande qualité dont la programmation riche en découvertes et en nouveautés, portée par le dynamisme de 140 acteurs régionaux et nationaux de la recherche et de l’innovation, a su attirer plus de 16 000 personnes. FÊTE DE LA SCIENCE 2015 -Initiée par le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la Fête de la Science est la plus importante manifestation dédiée à la recherche et à l’innovation. En Basse-Normandie, cet évènement est coordonné par Relais d’sciences, avec le soutien de l’État, de la Région BasseNormandie, de Caen la mer et des Départements de la Manche et de l’Orne.
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UNE ÉDITION RÉUSSIE Du 3 au 11 octobre 2015, 86 opérations ont été organisées dans 35 villes de Basse-Normandie grâce à la mobilisation de plus de 500 chercheurs, médiateurs, étudiants et entrepreneurs. Ce programme riche a attiré 16 192 visiteurs, dont 4 061 scolaires, positionnant cette 24ème édition comme la troisième meilleure de ces dix dernières années. Cette Fête de la Science a été l’occasion de mettre à l’honneur le réseau régional ainsi que les 3 grands thèmes qui ont marqué l’actualité scientifique de cette année 2015 : la lumière, les sols et les changements climatiques. La
ville de Caen a d’ailleurs été l’une des 19 étapes du “Train du Climat”, évènement phare de la coordination nationale. La programmation s’est organisée autour de 3 grands évènements : “Campus en fête”, “Littoral en fête” et “Immersions numériques”. Elle a également été marquée par les 5 ans du concours “Têtes chercheuses” et la remise du Prix Musée Schlumberger 2015 aux équipes du Grand accélérateur national d’ions lourds (GANIL) et du Laboratoire de physique corpusculaire (LPC). La Fête de la Science 2015 en Basse-Normandie, c’est également un ensemble d’opérations dans les territoires dont l’Atelier du chercheur. è
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Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
FÊTE DE LA SCIENCE < ÉVÈNEMENT
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La Fête de la Science a attiré 16 192 visiteurs en Basse-Normandie. 140 acteurs de la culture scientifique et technique se sont mobilisés sur cette édition 2015 pour organiser, accueillir et animer un programme riche de 86 opérations dans 35 villes. La Fête de la Science 2015 en Basse-Normandie a été organisée en partenariat avec la Délégation Normandie du CNRS, la plateforme d’imagerie Cyceron, l’ENSICAEN, le GANIL, Normandie université et l’Université de Caen Normandie.
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Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
ÉVÈNEMENT > FÊTE DE LA SCIENCE
Pour sa première participation, la MRI a mis la Fête de la Science sous le signe de la créativité et du test d’usages comme ici avec le robot humanoïde Poppy.
CAMPUS EN FÊTE Après deux expérimentations en 2013 et 2014, l’Université de Caen Normandie, l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Caen (ENSICAEN) et le Grand accélérateur national d’ions lourds (GANIL) ont décidé, avec la Délégation Normandie du CNRS et la plateforme d’imagerie biomédicale Cyceron, de renouveler “Campus en fête” les 9, 10 et 11 octobre 2015. Cet évènement a mobilisé de nombreux acteurs de la recherche et de l’enseignement supérieur ainsi que plusieurs associations de culture scientifique et technique. Au final, le programme comptait
40 opérations animées par plus de 230 personnes. La fréquentation de “Campus en fête” s’établit à 6 540 visiteurs, dont 540 collégiens et lycéens. LITTORAL EN FÊTE Pour la première fois, le Centre de recherche en environnement côtier (CREC) a ouvert au public scolaire (vendredi) et au grand public (samedi et dimanche) les portes de la Station marine de Luc sur mer les 9, 10 et 11 octobre 2015. Sous l’impulsion de Cécile Bellanger, Enseignant-chercheur dans le Groupe “Mémoire et plasticité comportementale” (GMPc), 30 personnes issues de
Vers un festival de l’innovation ouverte Pour l’édition 2016, les opérations accueillies à la MRI prendront la forme d’un festival de l’innovation ouverte. Ce festival se veut une tentative d’éclairer et de partager différents enjeux de recherche et de société au travers d’une série d’ateliers et de rencontres ouvertes à tous. À l’image du lieux, les
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activités proposées permettront à la population de tester, de créer, d’imaginer, de concevoir ou de prototyper de nouveaux usages, de nouveaux objets, de nouveaux services et de nouveaux projets en dialogue avec des équipes de recherche, des entreprises, des collectivités ou des associations.
3 équipes de recherche (BOREA, GMPc et M2C) et 2 associations naturalistes (APGN et GEMEL Normandie) se sont mobilisées pour animer un programme de 10 opérations. La Ville de Luc sur mer a également apporté son soutien sur les aspects logistique et sécurité de la manifestation. Au final, 800 visiteurs, dont 100 primaires et collégiens du Calvados ont répondu à cette invitation à (re)découvrir le littoral normand, sa géologie, les espèces qui le peuplent et les dangers qui le guettent. IMMERSIONS NUMÉRIQUES Pour sa première participation, la Maison de la Recherche et de l’Imagination a mis la Fête de la Science sous le signe de la créativité du 9 au 11 octobre 2015. Robots humanoïdes, immersions virtuelles et textiles connectés : un programme de 4 opérations animé par 16 personnes a été proposé au public scolaire et au grand public. Cette offre inédite, tout comme le bâtiment lui-même, a été un élément clé pour l’attractivité de l’opération. En 3 jours, 1 674 personnes, dont 174 collégiens et
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FÊTE DE LA SCIENCE < ÉVÈNEMENT
DE GRANDS DÉFIS À VENIR Interrogés au terme de la manifestation, 88% des porteurs de projets se déclarent satifsaits et 98% pensent renouveler leur participation. Au final, cette 24ème édition régionale laisse donc le sentiment d’un rendez-
vous réussi avec les publics et permet d’avancer avec sérénité vers les défis de l’année 2016, et notamment la fusion de la Haute et de la Basse-Normandie, qui marquera les 25 ans de la Fête de la Science. l En savoir + www.fetedelascience-normandie.fr
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lycéens du Calvados et de l’Orne, sont venus participer à cette première Fête de la Science à la MRI. Un engouement qui ouvre la voie en 2016 à l’organisation d’un véritable festival normand autour de la créativité et des nouveaux usages [voir encadré].
Têtes chercheuses Soutenu depuis 2010 par la Fondation Musée Schlumberger, le concours “Têtes chercheuses” a permis la création de 5 dispositifs de médiation scientifique. En 5 ans, ces outils ont rencontré près de 30 000 personnes. Ils ont été rejoints en 2015 par le Muoscope, projet porté conjointement par le Grand accélérateur national d’ions lourds (GANIL) et le Laboratoire de physique corpusculaire (LPC).
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Pour sa nouvelle édition 2016, le concours évolue et invite désormais les publics à imaginer avec les équipes de recherche les projets candidats au cours d’une journée de créativité le 19 avril prochain à la Maison de la Recherche et de l’Imagination (Caen). En savoir + www.relais-sciences.org
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INITIATIVE HOPE & BIKE
UN PROJET SOCIAL ET SOLIDAIRE Imaginé par Relais d’sciences et la Maison du Vélo, en partenariat avec AMVD, la Mission locale Caen la mer et Orange solidarité, “Hope & Bike” vise à accompagner l’insertion professionnelle des jeunes en favorisant leur mobilité.
AMBITION -Imaginé par un groupe d’usagers du Fablab de Relais d’sciences et de la Maison du Vélo le projet “Hope & Bike” permettra bientôt à tout un chacun de transformer un vélo classique en vélo à assistance électrique (VAE). Un projet ambitieux qui a amené l’équipe de concepteurs à relever 3 défis. Le premier est bien sûr technique : concevoir un système électronique open source capable de relier un moteur électrique à une batterie. Le second, environnemental : développer un mode de mobilité douce à
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l’échelle d’une agglomération. Le troisième, social : soutenir l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté.è UN PROJET POUR LE TERRITOIRE “Hope & Bike” est un projet culturel. Il met en présence un groupe de partenaires composé d’un atelier d’aide à la réparation de vélos (Vélisol/Maison du vélo de Caen), une Mission locale (Caen la mer/ Calvados centre), une entreprise mécène (Fondation Orange) et un centre de sciences (Relais d’sciences), pilote du projet. La base de ce projet est la conception d’un système
électronique open source capable de relier un moteur électrique avec une batterie. Ce système permet aujourd’hui de transformer un simple vélo en vélo à assistance électrique (VAE). Il pourra être utilisé demain pour équiper un fauteuil roulant, une trottinette ou une brouette. Le caractère modulaire et ouvert de ce système autorise aussi la réparation de vélos électriques pré-existants. Il participe en cela de la lutte contre l’obsolescence programmée. Ce projet offre une perception différente de la place d’un centre de sciences dans la vie de la cité. Les publics ne sont pas ici invités à une exposition ou une
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HOPE & BIKE < INITIATIVE
EN COULISSES
LE FABLAB DE LA MRI Le FabLab “Inmédiats” de Relais d’sciences a été initié il y a 3 ans au sein d’un espace de 20m2. Il est aujourd’hui identifié au niveau national et déploie ses activités dans un espace ouvert de 200m2. Son équipement le place dans le rang des Fablabs de premier plan et recense près de 600 inscrits. UN BILAN 2015 POSITIF La jeune histoire des Fablabs implique une démarche exploratoire. Relais d’sciences multiplie ainsi les modes de rencontre avec les publics : ateliers associés à des évènements, workshops, interventions au sein de bibliothèques, accueil d’ateliers de structures extérieures, portes ouvertes, visites conseils, … Chacun de ces formats donne lieu à une évaluation. Certains formats se consolident au fil du temps à l’image des visites conseils à destination des nouveaux usagers (62 bénéficiaires en 2015) et des rencontres techniques organisées avec le Pôle ATEN qui articulent des temps de découverte (1h30) et des temps d’initiation (4h) sur la conception et la fabrication assistées par ordinateur (Plus de 90 participants). Le FabLab a mis en place 3 types de visites pour satisfaire la curiosité des publics : portes ouvertes, visites
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à la carte et visites découverte. Les portes ouvertes et les visites à la carte représentent près de 500 personnes en 2015 (dont 40% de 15/25 ans). Les actions “hors les murs” constituent un autre fait marquant de cette année. Une quinzaine d’opérations couvrant une période de 30 jours et touchant plus de 4 300 personnes ont été réalisées, notamment au sein du réseau des Établissements publics numériques (EPN). L’année 2015 a finalement été l’occasion d’amorcer l’organisation de différents workshops. VERS 2016 Si le Fablab contribue aux dynamiques de lien social, de partage de connaissances et d’apprentissage par le geste de “faire”, il éprouve la même difficulté que tous les acteurs du champ culturel : comment inviter les publics à s’affranchir de leurs freins ? La politique de développement
du Fablab tient compte de cette donnée. Un axe fort consiste à multiplier les partenariats avec les acteurs au contact de populations dites “en difficulté”. Le rapprochement avec les opérations LivingLab représente également un réel potentiel de ce point de vue. Face à l’émergence de nouveaux besoins, le FabLab mettra en place en 2016 un cadre d’accueil en autonomie. Après un temps de formation, certains usagers ou chefs de projets pourraient ainsi accéder librement aux outils et machines du Fablab. Relais d’sciences lancera également le programme “Make in Normandie”. Objectif : sillonner le territoire normand afin de rencontrer et documenter les Ateliers de fabrication numérique et, peut-être, de tracer les contours d’un futur réseau régional.
En savoir + www.fablab.relais-sciences.org
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INITIATIVE > FABLAB CAEN NORMANDIE
conférence. Ils sont invités à concevoir et à s’approprier un objet technologique qui favorise la mobilité douce à l’échelle urbaine. Ils ne sont pas consommateurs d’une technologie propriétaire mais acteurs et producteurs d’une technologie ouverte et accessible à tous qui améliore la vie de la cité. Les premiers bénéficiaires du projet “Hope & Bike” sont les jeunes adultes, en difficulté d’insertion, qui souhaitent disposer d’un moyen de transport fiable et peu onéreux. Un outil qui peut être utilisé lorsque les transports en commun ne constituent pas une bonne alternative. Citons par exemple les déplacements nocturnes liés aux métiers de la restauration. Si la conception du système est le fruit d’un petit groupe d’usagers du FabLab de la Maison de la Recherche et de l’Imagination hautement qualifiés, son installation sur les vélos sera prochainement supervisée par deux jeunes spécialement recrutés et formés à cette fin. Les dynamiques d’apprentissage par le geste et l’échange du FabLab jouent ici pleinement.
Michel Milhau, Ingénieur de formation, issu de Orange Labs et maintenant en mécénat de compétences sur la totalité de son temps de travail dans l’association Orange Solidarité.
UN FABLAB SOLIDAIRE
Le programme “Hope & Bike” a retenu l’attention de la Fondation Orange pour de multiples raisons dont, en premier lieu, l’implication de l’équipe du FabLab, motivée sur le thème de l’insertion des jeunes. L’intégration dans la vie économique et sociale passe souvent par une mobilité liée aux moyens de transport. De ce point de vue, le projet “Hope & Bike” répond à ces besoins élémentaires de déplacement auxquels les jeunes sont confrontés. Ce projet ambitieux repose sur le partage de nombreuses connaissances à la fois mécaniques, électroniques, et techniques, de la conception à la fabrication assistée par ordinateur. Enfin pour être à la fois pragmatique et sur le symbole, quoi de plus valorisant d’utiliser, aux yeux de tous, le vélo, un objet utile, créée par soi-même avec l’aide d’un collectif et qui permet d’avancer sur les routes et dans la vie !
Engagée depuis son origine sur la culture, la santé dont l’autisme, et l’éducation, la Fondation Orange intensifie aujourd’hui ses efforts autour de l’insertion sociale des jeunes, en favorisant l’émergence de nouveaux modes d’apprentissage numériques accessibles à tous. Dans cet esprit, la Fondation Orange a décidé de soutenir 15 projets de FabLabs solidaires sur le plan national, dont le projet “Hope & Bike” de Caen. Pour la fondation, un Fablab devient solidaire dès lors que la communauté qui les anime accueille et forme des jeunes issus de milieux défavorisés ou en rupture scolaire. Une nouvelle chance est donnée à ces jeunes grâce à un apprentissage d’un nouveau genre. La Fondation Orange contribue financièrement à l’intégration de ces populations qui n’y viendraient pas spontanément et qui peuvent trouver là, une solution à leur projet de vie. Dans le cas du FabLab de la Maison de la Recherche et de l’Imagination, la Fondation a aussi contribué en mettant à disposition un salarié,
Voilà quelques raisons qui justifient le soutien de la Fondation Orange auprès du FabLab solidaire de Caen l Aller + loin www.youtube.com Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
Imaginé pour l’agglomération de Caen, ce projet ne doit pas rester cantonné aux frontières de ce territoire. Il doit essaimer sur une échelle beaucoup plus vaste. Cette dissémination implique
de structurer sa documentation technique et culturelle, de lui trouver un modèle économique spécifique et de démarcher de nouveaux partenaires. Tels sont les défis à venir de “Hope & Bike”.
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Année 2015 | Relais d’sciences
GRAND ANGLE NOUVELLE PAGE
UN AN EN MODE LIVINGLAB
Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
Pour la première fois, la Région Basse-Normandie, le Centre régional des lettres et Relais d’sciences se sont associés pour développer un programme commun baptisé “Nouvelle page”. Pendant un an, ce programme LivingLab a proposé à des lecteurs d’imaginer, de concevoir, de prototyper et de tester de nouvelles interactions entre BD et usages numériques.
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Le programme ‘‘Nouvelle page’’ a permis de formaliser deux concepts : un livre sonore (photo) et une couverture connectée Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
Si le livre imprimé cohabite aujourd’hui avec ses versions numériques, rares sont les exemples d’une relation fertile et innovante entre ces deux univers. C’est pourquoi la Région BasseNormandie, le Centre Régional des Lettres (CRL Basse-Normandie) et Relais d’sciences ont développé le programme “Nouvelle page”, un laboratoire vivant d’explorations entre bande dessinée et numérique. Au contact d’un auteur, d’équipes de recherche en informatique, d’entreprises et de créateurs numériques, des lecteurs ont été invités à imaginer, concevoir, prototyper et tester de nouvelles relations et interactions entre BD et usages numériques tout au long de l’année 2015. è Initialement, la Région BasseNormandie et le Centre Régional des Lettres souhaitaient mettre en place une résidence d’artiste sur le thème des nouveaux modes d’écriture et de lecture liés au numérique. Après plusieurs échanges avec Relais
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d’sciences, une nouvelle approche a fait son apparition : mettre le lecteur au cœur de la démarche, avant même le dialogue avec l’artiste. Le défi de “Nouvelle page” était donc autant sur le fond que sur la forme puisqu’il a permis de tester dans la durée, et avec succès, le bien fondé d’une démarche LivingLab comme nouveau mode de médiation culturelle et scientifique. LES ÉTAPES DU PROJET La réussite de ce projet repose sur les partenariats qui se sont construits à chaque étape du projet, Casus Belli en premier lieu puisque cette agence a coproduit les restitutions des différentes étapes ainsi que le prototypage des livres numériques auxquels a abouti le projet. Plusieurs autres structures ont accompagné la démarche. L’École Brassart Caen s’est tout de suite portée volontaire pour mobiliser ses étudiants afin qu’ils participent, en tant que lecteurs et créateurs, aux différentes étapes du projet. Quatre sessions d’ateliers de co-création et
d’exploration ont été réalisé avec eux. Ces ateliers ont été complétés de visites de l’équipe “Image” du Groupe de recherche en informatique, image, automatique et instrumentation de Caen (GREYC). Le Département du Calvados a mobilisé les bibliothèques de son réseau. La Ville de Mathieu et sa bibliothèque ont ainsi accueilli deux sessions de co-création et d’exploration en dialogue avec des entreprises numériques. Le festival “Interstices” a programmé deux ateliers dans le cadre de son édition 2015 et mis ce projet en dialogue avec le travail de Julien Poidevin, un artiste qui figure aujourd’hui à l’affiche du festival “Normandie Impressioniste”. Ces ateliers ont permis de formaliser un concept baptisé “Couverture connectée”. Ce nouvel objet conceptuel, réunissant plusieurs usages imaginés avec les publics, a été présenté lors de la journée professionnelle du Salon du livre de Caen qui a servi de test auprès des professionnels. Cette présentation
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Le LivingLab de la MRI La MRI constitue un nouveau lieu attractif que de nombreux organismes se sont empressés d’investir dès son ouverture. La mise à disposition de ses espaces s’est donc enrichie de propositions LivingLab. Nouveau mode d’acculturation des partenaires de Relais d’sciences au projet de la MRI, ces opportunités de programmation sont apparues comme une nouvelle voie de développement de l’approche LivingLab. Celle-ci s’est formalisée en offre de services qui vient
compléter l’écosystème d’innovation du territoire normand. Elle s’appuie sur l’expertise en animation et médiation de Relais d’sciences, ainsi que sur son réseau de partenaires, pour proposer aux chercheurs, aux collectivités et aux entreprises de co-concevoir, tester et prototyper de nouveaux usages, produits et services avec la population. Outre sa capacité à initier de nouveaux projets participatifs innovants pour le territoire, cette offre devient un outil essentiel dans
l’accompagnement des démarches de recherche et d’innovation responsables (RRI) prônées par l’Union européenne comme un axe de travail majeur des années à venir avec la communauté universitaire et les entreprises technologiques. Avec ses espaces, ses habitants, son écosystème et ses ressources numériques, dont le FabLab, c’est toute la MRI qui peut aujourd’hui être assimilée à un LivingLab.
Passé ce premier cycle d’activités, trois sessions de résidences d’artistes se sont ensuite déroulées au FabLab de la MRI de septembre à novembre. Cette résidence a réuni l’auteur et scénographe Raphaël Lerays, l’artiste numérique Sylvain Garnavault et Yann Rayon de Casus Belli. Chacun de ces temps de résidence a également donné lieu à des rencontres de co-création avec les publics. Cette résidence s’est conclue par la production de deux prototypes de “livres sonores” empruntant autant à la BD, au livre musical qu’au jeu vidéo et s’appuyant sur la technologie NFC. En complément de ce parcours initial, la Région a permis de réaliser une revue se saisissant du concept de “Couverture connectée”. C’est le collectif GOBO qui
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a été enrichie d’interventions d’artistes et de chercheurs spécialistes des principes de co-création littéraire et du transmedia.
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s’est saisi du concept pour la réalisation du troisième numéro de la revue du même nom, réalisé par le collectif du même nom, qui s’est saisi du concept. Les contenus imprimés et augmentés de cette revue ont été prototypés lors d’une seule journée de workshop immersif, le 14 novembre 2015 ! La revue, éditée à 350 exemplaires est en cours de diffusion depuis décembre. Toutes les étapes et rencontres de ce projet ont fait l’objet d’articles et de
restitutions, dont une installation mise en test des prototypes présentée à la MRI de décembre 2015 à février 2016 qui a accueilli plus de 150 personnes. D’un thème en apparence éloigné de la culture scientifique, Relais d’sciences a su produire une implication de la population dans un parcours de recherche et de questionnement autour des usages du numérique et des objets connectés.
UNE DÉMARCHE PRODUCTRICE DE VALEURS Première activité LivingLab significative de la MRI, le projet “Nouvelle page” peut s’analyser sous l’angle du modèle CSA. Il postule que la création de valeur peut être constituée par des apports en chiffre d’affaires (A) mais également par un partage de connaissances (C) ou la mise en place de relations sociales fortes (S).
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Les laboratoires d’exploration
Pour assurer la mise en œuvre de l’offre de services LivingLab, et plus globalement de la MRI, il faut mobiliser les compétences humaines. Les communautés de compétences sont donc envisagées comme le socle des publics acteurs de la programmation du centre de sciences. Par extension, chaque projet devrait être conçu pour permettre à tout ou partie de ces publics, donc de ces compétences, d’y trouver un intérêt. Relais d’sciences
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a donc entamé la structuration de “laboratoires ouverts d’exploration”, à l’image du FabLab qui constitue un “laboratoire des makers”. Ils doivent regrouper des amateurs, novices, chercheurs, entrepreneurs, professionnels et bénévoles qui y trouveront les outils, les ressources et les manifestations pour expérimenter et prototyper. Un premier laboratoire s’intéressera aux “Nouvelles écritures et narrations”.
Tant sur la forme (Webdocumentaire, datavisualisation, monde virtuel, serious game, ...) que sur le fond (check fact, data journalisme,...), de nouvelles formes d’écritures émergent avec le numérique. Ce laboratoire permettra de s’en saisir et de propulser ses formes les plus prometteuses lors des programmes LivingLab. Un autre laboratoire concerne les nouvelles interactions. De nombreux logiciels, cartes électroniques et objets connectés plus ou moins simple d’accès facilitent l’accès au “code créatif” accessible et permettent à un plus grand nombre de personnes deprototyper de nouvelles formes d’interactivités. Dans un esprit d’Ouvroir numérique potentiel, allant du ludique à l’utilitaire, ce laboratoire mettra à disposition de nouveaux objets et interfaces pour remixer et compléter les usages et interactions. Ces laboratoires ouvrent également la voie a un troisième laboratoire dédié aux nouvelles formes d’organisation, de production de savoirs et de pédagogies.
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Inspiré par le programme “Nouvelle page” et fort de cette offre de service, Relais d’sciences engagera dès le début de l’année 2016 plusieurs démarches LivingLab. Le programme le plus ambitieux, intitulé “Papier 2.0”, est rendu possible grâce au soutien des papeteries Hamelin. Ce groupe s’est adressé à Relais d’sciences pour l’accompagner dans le test et la création de nouvelles interactions et de nouveaux usages en dialogue avec les utilisateurs. Ce programme vient nourrir une réflexion portée par une majorité de tiers-lieu, dont la MRI, où les usagers sont confrontés aux problématiques du partage de l’information, de la documentation des
Connaissance tout d’abord. Tant pour l’ergonomie que pour leurs solutions techniques, le livre audio et la couverture connectée seront documentés et partagés. Le cas du “livre sonore” est particulièrement intéressant puisque les recherches effectuées autour de la superposition de puces NFC (technologies sans contact) fera l’objet d’une publication dédiée. Sociale ensuite. Suite à ce projet, l’École Brassart Caen s’est engagée dans de nouvelles collaborations avec Relais d’sciences. Yann Rayon et Sylvain Garnavault devraient prendre activement part au “laboratoire des nouvelles interactions”. Raphaël Lerays organisera prochainement un workshop avec le Laboratoire “Arts et Technologies” du Stéréolux (Nantes). Des auteurs et éditeurs ont
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activités, de la facilitation et restitution dans la co-création. Avec “Papier 2.0”, c’est le thème des nouvelles organisations qui est abordé ainsi que la place de l’écriture et du dessin manuscrit comme élément de réponse. Ce programme est l’incarnation d’un nouveau mode de programmation culturelle sur la recherche et l’innovation. Son financement ne relève pas de la subvention, du mécénat ou du sponsoring. Il témoigne de la capacité d’établissements culturels à développer une proposition pédagogique comme une offre de services pour différentes parties prenantes du projet.
sollicité Casus Belli pour déterminer comment se saisir des technologies développées. Tout un spectre de nouvelles collaborations entre des acteurs hétérogènes qui n’auraient pas eu lieu autrement. Sans compter le caractère positif de ce projet sur les acteurs régionaux du livre qui assimilent généralement le numérique à une disparition du livre et qui ont pu aborder la question des usages de façon positive.
Crédits : Relais d’sciences / G. Dupuy (2015)
Papier 2.0
les entreprises Hamelin [encadré] après qu’elles ont pris connaissance de l’installation de restitution “Nouvelle Page”. C’est donc avec la mise en place d’une prestation LivingLab à l’attention d’une entreprise privée que s’est conclue cette année 2015, un signal qui conforte le changement de paradigme culturel et économique que propose la MRI. l
Affaire enfin. La “Couverture connectée” est un nouvel objet et un nouveau produit. Casus Belli a pu développer un savoir-faire et une application susceptible de lui apporter de nouvelles collaborations. La revue GOBO#3 est quant à elle vendue par le collectif Gobo. Il faut également évoquer la collaboration qui s’est engagée avec
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PORTRAIT GARANCE VERRIER
UNE ÂME DE MAKER A 17 ans, Garance Verrier a déjà une âme de maker. Curieuse de tout, comme elle se définit elle-même, elle est arrivée au FabLab avec un projet surprenant : construire une prothèse mécanique de main. MAI 2015. Garance, 17 ans, est élève de Première S au Lycée Sainte-Marie de Caen. Passionnée de sport et de photo argentique, elle se définit comme une grande curieuse : “A partir du moment où on m’explique bien, tout peut m’intéresser.” C’est certainement cette grande curiosité qui l’a amené à pousser les portes du FabLab. Tout commence au Lycée avec un projet scolaire : “En Première, les élèves doivent faire un travail pratique (TPE) en groupe. Avec mes amies, nous devions choisir un sujet autour de la santé et du bien-être. On a eu du mal à définir notre problématique. Au final, on a décidé de s’intéresser à l’apport des innovations médicales et technologiques pour le handicap moteur.”
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C’est en faisant ses recherches documentaires que Garance découvre l’existence de prothèses open source imprimables en 3D. La lycéenne y voit une opportunité d’apporter plus de concret au projet : “L’objectif était de montrer à nos professeurs ce que l’on pouvait faire maintenant et, surtout, de prouver que ces technologies sont accessibles. C’est un message important de notre TPE.” Garance avait connaissance de l’existence d’un FabLab près de chez elle. Elle décide de prendre son téléphone. “J’ai contacté Julien [Julien Lefebvre, Chef d’atelier du FabLab, ndlr] et j’ai eu une réponse dans la journée. J’étais très contente parce que c’est toujours assez compliqué d’être prise au sérieux quand on est jeune.” Garance s’est donc lancé dans la conception d’une “Raptor hand”,
une prothèse de main open source à 50 dollars développé par un collectif de designers américains, les e-NABLES. “Cette communauté rassemble des créatifs, des handicapés, des médecins et a pour objectif de faciliter l’acceptation du handicap par les enfants. Ils ont donc imaginé des modèles facilement personnalisables et impliquent les enfants et leurs parents dans le montage des prothèses au cours de grandes fêtes.” Et après ? Garance veut bien sûr donner une suite à son projet. Elle pense qu’il faut faire connaître ce projet pour le rendre plus accessible en France. Elle essaye donc d’en parler autour d’elle et, peut-être, de rencontrer des équipes médicales au CHU de Caen ou des associations locales qui s’intéressent au handicap, par exemple.
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GARANCE VERRIER < Portrait
MARS 2016. Ce souhait est devenu réalité : “Après la présentation de mon TPE en avril 2015, j’ai dû mettre le projet de côté pour me concentrer sur mes examens. Il n’était pas encore abouti et j’avais bien l’intention de le relancer dès la rentrée. C’est justement à ce moment-là que j’ai reçu le message de Thomas.” Thomas Alibert, 24 ans, est étudiant à l’Institut d’administration des entreprises (IAE Caen). “À la fin de mes études de droit, j’ai senti le besoin de me réorienter. C’est à ce moment-là que j’ai découvert l’impression 3D.” Au fil de ses recherches, Thomas est séduit par le travail de la communauté e-NABLE et découvre le projet de Garance sur le blog du FabLab. “J’ai eu un déclic. C’était pour moi l’occasion de découvrir cette technologie au travers d’un projet qui avait du sens. J’ai donc proposé ce sujet à l’IAE.” L’idée a tout de suite reçu un écho très favorable dans l’établissement. “De nombreux étudiants ont été séduits par le projet de Thomas” souligne Jeanne Grimoult. “Le projet était un peu fou mais j’ai apprécié cette approche entre innovation technologique et utilité sociale. J’ai donc rejoint le projet avec deux autres étudiants, Maxime de Conynck-Parmentier et Anselme Cléron.” L’initiative est également remarquée lors du challenge de l’association des diplômés (IAE Caen Alumni) : “Nous avons obtenu une bourse de 400 euros qui nous a permis d’acheter une imprimante 3D.”
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Dernièrement, le projet a franchi une nouvelle étape. “Nous avons rencontré ce week-end Thierry Oquidam [Leader de la communauté e-NABLE France, ndlr] pour faire valider les prothèses réalisées au FabLab de la MRI” précise Thomas. Un passage obligé pour atteindre le prochain stade du projet : trouver le premier bénéficiaire d’une prothèse. Un défi qui va nécessiter encore quelques efforts. “e-NABLE
France a reçu une soixantaine de demandes depuis septembre dernier mais la communauté est jeune et ne compte pour l’instant que 7 groupes de makers” indique Garance, aussitôt complétée par Jeanne : “Nous allons avoir besoin de réunir de nouvelles compétences, notamment pour la modélisation des prothèses.” L’appel est lancé aux volontaires normands ! En savoir + www.e-nable.fr
À 17 ans, Garance s’est lancé un défi de taille : construire une prothèse mécanique de main dans la dynamique initiée par la communauté “e-Nable”.
Crédits : “Relais d’sciences / G. Dupuy (2016)”
La MRI et le handicap Le 18 novembre 2015, Relais d’sciences s’est associé à L’ADAPT Normandie dans le cadre de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) pour organiser une journée de créativité autour des avancées technologiques qui offrent plus d’autonomie et facilitent la vie des personnes en situation de handicap. Comme l’a indiqué Emmanuel Constant, Président de L’ADAPT, cette journée LivingLab a démontré si cela était nécessaire que “si la recherche et la technologie viennent en aide au handicap, le handicap peut au même titre aider l’innovation en l’amenant à se poser des questions nouvelles”. Aller + loin www.relais-sciences.org 45
RENDEZ-VOUS EN ROUTE VERS 2016 FESTIVAL “TÊTES CHERCHEUSES”
Organisé par Relais d’sciences et la Fondation Musée Schlumberger en partenariat avec les lauréats du concours En 2016, le concours “Têtes chercheuses” se réinvente et invite les publics à participer à la conception des projets candidats en compagnie des équipes de recherche régionales au cours d’une journée de créativité le 19 avril. En parallèle, et pendant toute la semaine, les anciens lauréats sont également présents pour animer des ateliers avec les publics scolaires et le grand public.
Crédits : Caen la mer (2015)
19 AU 23 AVRIL
Crédits : Station MIR (2015).
26 AVRIL AU 14 MAI
FESTIVAL ]INTERSTICE[ / PROTOTYPES Organisé par la Station MIR et Relais d’sciences Né en Normandie il y a 11 ans, le festival des arts sonores et visuels ]Interstice[ associe des formes artistiques ouvertes aux multiples lectures, initie des réflexions sur la création contemporaine et les technologies et investit des espaces de la ville. Pour cette nouvelle édition, cette rencontre des inclassables s’invite à la MRI au travers d’une série de rencontres, d’expositions et de workshops.
7 AU 16 JUIN
FESTIVAL “IDEAM EVENT #1
Organisé par la CCI Caen Normandie La plateforme de l’innovation IDEAM, organise une semaine d’évènements autour de la création et du design thinking. Au programme : conférence, exposition, workshops et ateliers.
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Crédits : V. Connétable (2015)
NOS RENDEZ-VOUS 2016 < AGENDA
ET AUSSI
LANCEMENT OFFICIEL DE LA MRI Le nouveau centre de sciences de Caen Normandie sera officiellement lancé le 25 avril 2016. Au programme de ce rendez-vous riche en évènements : démonstration des savoir-faire et des réalisations des habitants de la MRI, dévoilement du nom, remise du Prix Musée Schlumberger et présentation de la programmation à venir.
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FIL’INFO L’actualité de la Maison de la Recherche et de l’Imagination et des acteurs de la culture scientifique et technique en Normandie, c’est le Fil’Info. Abonnez-vous sur www.relais-sciences.org
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Crédits : V. Connétable (2015).