E arpentage

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Co-conception des politiques publiques, INSET de Dunkerque Restitution du MODULE # 3 – mai 2017

E. Arpentage dans les fondamentaux des droits culturels Intention : appropriation des droits culturels pour développer sa capacité à transmettre aux autres. Diversifier la manière dont on peut se saisir et traduire les droits culturels dans leur mise en œuvre.

L’Arpentage L’arpentage est un outil de l’éducation populaire créé par les ouvriers du 19 siècle pour pouvoir transmettre les écrits et s’auto-former. Cet outil a été repris par les résistants dans le Vercors, puis développé à partir des années 50 par « peuple et culture », mouvement d’éducation populaire. C’est un moyen de désacraliser la lecture, et notamment d’écrits qui pourraient paraître inaccessibles ou complexes. Il s’agit de prendre un livre ou un texte, de le déchirer ou découper afin que chacun prenne en charge la lecture d’une partie seulement et puisse partager sa lecture aux autres. Il s’agit également de sortir d’une restitution « scolaire » de sa lecture (résumé ou analyse de texte) pour privilégier une approche « sensible » du texte (Comment je le saisis de là où je suis ? Qu’est-ce que j’en retiens ?). Au moment de la restitution de la lecture, chacun écoute l’autre sans débat sur la manière dont le texte a été saisi par le lecteur. ème

3 Articles proposés à la lecture : - Patrice Meyer-Bisch, « Du « vivre ensemble » au « vivre en intelligence », comprendre le potentiel social des droits culturels », in Ouverture de chantiers, publication Paideia, Juin 2016, p. 10 - Patrice Meyer-Bisch, « La valorisation de la diversité et des droits culturels », in L’épreuve de la diversité culturelle, Hermès 51, CNRS Editions, 2008, p. 59 - Patrice Meyer-Bisch, « Définir les droits culturels » - document de travail pour le séminaire organisé par le Haut commissariat aux droits de l’homme, Genève, 1er et 2 février 2010 Lecture individuelle d’un des articles au regard de questionnements : - Ce que ça m’évoque - Ce que j’ai compris / pas compris - Ce avec quoi je suis d’accord/ pas d’accord - Ce qui fait écho à ma pratique - Les références auxquelles ça m’a fait penser (film, documentaire, livre, article, expérience etc.)

Arpentage dans les textes # Groupe 1 / article « Du vivre ensemble au vivre en intelligence » Véronique J’ai eu beaucoup de mal. Jamais entendu parler Patrice. Complexité des termes. J’ai du mal à lire des textes. Dénominateur : pas compris ce que ça veut dire. Évoque l’entremelage des termes. L’identité culturelle se construit librement, mais pas inné génétiquement. La déclaration de Fribourg décline les droits culturels. La démarche est intéressante. Rien à quoi je me sens opposée. Ce qui m’a choqué c’est le niveau de langage. Le patois ou pas français. Langage administratif... Ne parle pas de l’identité culturelle comme une forme de sectarisme. Exemple de la radicalisation. Ne pas connaître une autre forme de culture amène à des jugements très rapide surtout en cette période de terrorisme. Ex : formation face à un magma d’archétype complètement faux Références : ça me fait penser à des cultures un peu éteintes alors que ces droits culturels auraient pu éviter çà.


Barbara e 2 partie du texte Ce qui m’intéresse le plus : droit de participer par rapport à ma réalité professionnelle. Réflexion de l’action publique. À quoi ça sert de financer des actions sur les DC. En lien avec la diversité et la richesse des propositions : financer des actions diverses avec des pratiques très diverses, développement des capacité des personnes. Droits de l’enfant en lien avec les DC. Se questionner à la capacité des personnes à en profiter, à participer... Correspond à mes recherches actuelles Une équipe de 2 sur le développement culturel Reprise des fondamentaux (droits de l’homme, Unesco) Pourquoi on utilise le terme identité dans Fribourg et pas dans celle des droits de l’homme > je vais me poser la question Le droit à la communauté ne peut pas prendre le dessus au droit individuel Référence au patrimoine, droit à l’information. Pas compris un passage sur le respect critique Coopération culturelle au niveau internationale stopper par l’obligation de non ingérence. Le respect des DC devrait permettre la paix. Si j’ai bien compris. Lucas Document de travail de Patrice remis au commissariat des Nations Unies cherchant à définir les droits culturels Me fait penser à la première conférence de Patrice en janvier 2016 et lors de ma première prise de Poste en 2012, appréhension de Jean-Damien des droits culturels Plutôt d’accord : - articulation culture principe d’universalité - diversité culturelle comme ressource et non pas comme un frein - DC comme levier de développement - définition de ce qu’est la culture par la déclaration de Fribourg - dialogue des cultures (dialogues entre les personnes et non les cultures - la compréhension de l’universalité : défi commun. L’intelligence qu’elle recueille Difficile de trouver des points de désaccords Nous ne souhaitons pas être des hérétiques ☺ Explication des DC en 3 pôles : identité, communication (moins d’accord car entend plus transmission plutôt que communication), création # Groupe 2 / article « La valorisation de la diversité et des droits culturels » - Questionnement sur le poids et l’impact des textes internationaux pour comprendre la valeur de la diversité culturelle. - De nombreux échos à la vie politique et notamment aux positions d’extrême droite ou d’autres acteurs voulant imposer une culture / une façon de voir les choses - sens inverse de ce qui est énoncé dans ce texte. Cela est toujours un acte de destruction de la diversité des ressources culturelles nécessaires au développement des personnes. Violence incroyable pour les personnes. - Principe important : la diversité culturelle permet le libre choix et une fécondation mutuelle des libertés. Cela trouve une traduction dans de nombreux métiers notamment celui de médiathécaire. Responsabilité commune vis-à-vis de ce principe. - Notion de « critique respectueuse » - semble très souvent difficile à mettre en œuvre. La critique est toujours arbitraire et parfois complexe à justifier (ex. goût musicaux). Il est primordial de discuter avec les personnes qui ont des goûts différents du sien avant de juger ou de critiquer les références culturelles des uns et des autres. Pourquoi la référence fait-elle référence pour la personne alors même que nous ne l’apprécions pas. La mise en débat est importante même si cela est parfois difficile à instaurer. Injustice des gens qui s’arrogent le savoir et la définition des « bonnes » références culturelles. Pour critiquer il est nécessaire de connaître le milieu culturel de la personne. La méconnaissance peut créer la différence, les conflits ou l’indifférence. - Il y a dans ce texte un certain type de vocabulaire avec des mots parfois complexes à comprendre (ex. « entropique » p. 63). On peut se sentir facilement démuni face à ce texte. - La problématique globale semble claire. Celle-ci peut se traduire par la dialectique diversité culturelle # culture ou encore singularité # universalité.


- Connexion avec ce qu’énonce Kant : toute personne peut avoir accès à l’œuvre d’art – le caractère universel de l’œuvre d’art en tant qu’œuvre d’art. En revanche on ne peut sous-estimer la domination culturelle (ex. la domination de la « civilisation occidentale » dans le monde – colonisation, reprise par le libéralisme sous l’angle du progrès technique – récit historique est celui du vainqueur etc.). Notre capacité à envisager la diversité culturelle est en questionnement permanent. - Notions de « discipline » et d’ « hybridation » intéressantes mais complexes dans la dialectique qu’elles suscitent. - Intéressant à creuser : les œuvres qui traversent plusieurs générations – chaque génération trouve ses propres raisons de protéger et transmettre les œuvres de référence. Le chef-d’œuvre peut être décriée mais nous pouvons y voir leur qualité intrinsèque à savoir le fait qu’ils sont polysémiques – diversité interne à une même ressource. - Problème de l’uniformisation (assèchement de l’épaisseur civilisationnelle par ce qui est « à la mode » consommation de masse – visée du « confort » matériel suivant ce qui fait figure de « progrès ») - Nécessité de revaloriser la notion de « discipline » - le fait de creuser, d’approfondir, de cultiver un savoir – savoir-faire. - L’interdisciplinarité est précieuse parce qu’elle permet de valoriser les « écarts entre » – dans ces écarts se trouvent la richesse et ce qui permet la dynamique, la capacité de mouvement (notion plus intéressante que la « transdisciplinarité »). - Importance du multilinguisme pour une personne – permet de diversifier son expression – développe la capacité à l’expression par le biais de diverses structurations langagières – ouverture sur plusieurs façons de penser, de concevoir. - En question : « patrimoine commun » - qu’est-ce que cela signifie au niveau international ? Qu’est-ce que la « communauté internationale » ? Comment et par qui le « patrimoine commun » est-il défini ? - Notion de « sérénité », « dignité », « vérité » - peut-être intéressant que Patrice Meyer-Bisch nous en dise plus sur ce qu’il met derrière ces notions. - L’identification d’une personne par elle-même et par les autres se fait par ses particularités, ses singularités. - Problème de la catégorisation des personnes (ex. dans un foyer d’hébergement distribution des espaces selon « femmes seules » / « femmes avec enfants » / « famille »/ « homme » etc. sans se poser de question sur ce que cela peut générer ou renvoyer à la personne. Comment faire vivre tout ce monde là dans le même espace ? - Lien avec une situation professionnelle : si une personne refuse 2 fois une solution d’hébergement, elle a une fin de prise en charge. Problème une famille a refusé 2 fois et en creusant sur les motifs de ces refus : famille de la communauté des gens du voyage qui avait pour principe de ne pas pouvoir s’installer en rezde-chaussée car une femme ne peut passer « en dessous » d’un homme. Questionne notre capacité à accueillir l’autre en son entier/ intégralité et à ne pas rester seulement dans ses propres références. - Peur de l’autre toujours basée sur des a priori. Par ricochet, la distinction des uns et des autres se fonde sur cette peur. Justement, ce texte est intéressant pour promouvoir que l’autre est une source de richesse parce qu’il est particulier/ singulier. - Ex. dans le domaine de la santé : diversité de façons de penser le soin qui sont tout à fait cohérentes les unes et les autres. Or, dans bon nombre de pratiques de soin, nous imposons un système.

# Groupe 3 / article « Définir les droits culturels » Vincent - Ça m’évoque Dante, Jérome Boch, l’enfer et le paradis. Tout de suite. L’ancien monde qui existe toujours. Cet ancien monde ce serait Marx contre Adam Smith. Libéralisme contre le communisme. Je n’ai lu qu’une page. - Ce cheminement à partir de l’expression « vivre en bonne intelligence » est limpide, et reprend l’approche des droits culturels. - Ce que j’aime beaucoup c’est une petite partie sur la peau, extrait : « notre culture est intime … toujours intime ». - Ça fait écho à une de mes expérience : pendant 3 ans j’ai travaillé auprès du théâtre de la Colline. Sur l’évaluation du dispositif insertion professionnels de jeunes en apprentissage alternance dans les métiers techniques de la culture. La stratégie de Marie-Françoise : ce qui est important c’est de les mettre dans un bain cuturel. Les faire vivre dedans. A l’époque la notion m’agaçait assez, ne me semblait pas suffisante. La notion de texture est plus pertinente que celle de Bain. Mais plusieurs années après je trouve qu’elle avait raison. Cette histoire de tissage, je l’ai vécu avec ces jeunes. Description très polarisée du vivre en semble et du vivre en bonne intelligence. - ce sont des mots très durs sur le vivre en semble. « Une Vision irénique », comme s’il voulait faire référence à l’enfer et au paradis. Ce texte m’embarrasse dans cette vision polarisée.


Isabelle - Moi j’ai des impressions kinestésiques. J’ai l’impression d’avoir nagé sous l’eau au milieu d’une végétation luxuriante, j’ai senti les herbes sous-marines frôler ma peau. Mon champs de vision n’est pas toujours très dégagé. Mais il y a des moments d’éclaircies avec des petites photos que j’ai envie de partager avec vous. - J’ai repensé au schéma sur le nœud de l’identité. L’identité est tout sauf quelque chose de figé. C’est une autre façon de parler de ça. - Lorsque le savoir est choisi, la texture sociale est vivante. Ernest pignon Ernest. - référence à une interview avec Laure Adler : évocation des structure végétales conçues avec un biologiste. Que sont-elle devenue ? Elles étaient vivantes, donc elles sont mortes. - À un autre moment, il parle des solidarités et des luttes de pouvoir de plein de facteurs : dire de ces facteurs qu’ils sont culturellement construits. - Très plaisant mais de nouveau je suis plongé dans l’émerveillement mais aussi le fouillis. Pas sur que ce soit si facile à partager. Nathalie - Je n’ai pas arpenté, j’ai sanglichonné. J’étais happée par beaucoup de mots. J’ai trouvé ça très positif, idéal, ce qu’on recherche pour les personnes : estime partage, j’ai appris extime, l’intime produit dans notre rapport avec les autres. - J’ai amené des jeunes au théâtre il y a 20 ans. Ça ne se faisait pas. Et j’ai vu leur intime dans l’expression de leur bonheur. J’ai vu de leur intimité. Ils avaient été touché par ce qu’ils avaient vu. J’ai pu ensuite travailler très facilement avec le théâtre. Les portes étaient ouvertes. - Y a de la profondeur dans cet article. Discussion sur la précision des termes ; remise en question du terme de solidarité. Préférer parler de réciprocité des libertés. - Droit à l’intime et son extériorisation originale. - Il est nécessaire que les 5 sens des personnes soient en alerte. - Que les personnes sortent de leur isolement. - J’ai souvent des parents d’enfants placés qui ont tendance à s’isoler. Leur seule sortie est la rencontre avec l’enfant. Ils vont déverser leur intime comme cela, plouf d’un coup. Il faut bien qu’ils déposent quelque chose quelque part. Ils débordent. L’extime serait nécessaire. Ce serait le travail à faire. - Se connaître, être reconnu et pouvoir reconnaître - Préfixe co - J’avais adoré « Ne signifie pas l’abandon de l’autonomie individuelles mais … savoirs partagés. » Stéphanie Aller retour entre individu et collectif. Ce qui fait société : obligation sociales. Qui dit droit dit aussi devoirs. Par rapport à une notion qui bloque souvent sur le terme communauté. C’est expliqué là en commun ou en collectif plus facile. Beaucoup de mots de souffrance. Mais le texte finit bien avec les conditions du plaisir d’apprendre avec des jeux de la joie de l’énergie. Référence à la première expérience de conférence de Patrice en Ardèche sur le désir. Désir plus profond que l’envie (caprice). Le désir se construit. Le désir met bien en œuvre les droits culturels. Je mets ça en rapport avec ATD et les universités populaires. Et tout les travaux collectifs et les groupes qu’ils arrivent à rassembler sur les thématiques précises. Exemple du groupe sur l’histoire. L’humanité d’ATD est forte. Très intime avec de très beaux témoignages. Manu - J’essaie de dire les choses avec mes mots. La capacité à être autonome. Je n’avais pas forcément pensé à ça avant de lire ce texte. - Interaction-interconnexion. - Spécialité-tranvsersalité. - Je me suis pris à écrire un truc dans ma lecture qui me renvoie à mon vécu. - Il fallait veiller à ce qu’autonomie ne rime pas avec mise au placard (isolement) Dans des situation de travail, « T’es autonome, hein !? Tu fais ton truc… » Elle est à rechercher pour tout être humain et elle se construit grâce à un bagage et grâce à un environnement. - Permettre à quelqu’un d’être autonome ce serait l’aider à trouver le chemin de sa propre liberté pour qu’il contribue le mieux possible à faire société à faire humanité. - Sans le respect des droits culturels l’homme n’est pas en capacité d’être autonome. - Il y a une notion qu’il faudrait que je creuse. Puissance sociale de chaque droit culturel. Notion vraiment intéressante.


- J’ai beaucoup apprécié qqch par rapport à la notion de plaisir : il est vivement recommandé de se faire plaisir au travail, source énorme d’énergie. Mais la santé d’abord ! - La logique de métier n’est pas à opposer aux fonctions de chaque métier pour le développement social. On peu à la fois travailler très fort dans une spécialité et en même temps mettre ce métier au service d’autres secteurs. Nathalie J’ai bien aimé que tu revisites le bain culturel. En apprécier les bienfaits à postériori. Evocation par Christelle du contexte de l’écriture de ce texte, au moment des interpellations belges sur le manque d’évocation des luttes sociales dans les écrits de Patrice. Vincent Ce qui me gène dans le texte c’est qu’il est trop dualiste. Il y a une idéalisation du concept vivre en intelligence. Il y a des moments où ça m’agace. L’anthropologie dit autre chose. Différence de point de vue dans certaine société : le jeu n’existe pas dans la société chinoise. L’histoire de l’humanité est dans une balance de la masse que nous formons et la question de l’individu dans cette masse.

Retours sur l’outil « arpentage » : - Facilite la réflexion collective et partagée. Permet de mettre en commun et croiser les regards sur un même texte avec des mots et interprétations différentes. - Manque de temps pour lire le texte. L’outil est pertinent avec du temps - La mise en lien du texte avec les expériences de chacun permet d’enrichir la compréhension du texte. - Lecture rapide intéressante – intérêt de la lecture de l’autre pour enrichir sa propre lecture. Intéressant d’utiliser cet outil pour des actes de délibération, souvent ardus afin de mieux les mettre en partage avec d’autres, en trouver des traduction sous d’autres formes que le texte. Rendre un document lisible. - Attention cet outil n’enlève rien à la vigilance que nous devons avoir sur l’accessibilité des textes (beaucoup de mal avec les écrits de Patrice, heureusement que je l’avais entendu avant). Mais c’est vraiment l’outil à utiliser pour avoir quelque chose de plus efficace et plus efficient collectivement, avoir une meilleure compréhension d’un même texte en fonction des interprétations différentes. - Certaines formulations de Patrice restent incompréhensibles pour moi. Intérêt pour l’outil, je pourrai le proposer dans le cadre du travail sur le schéma de lecture publique. - A partir d’un bien culturel, permet de partager un peu de notre intimité, notre façon de voir. Cela élargit notre intimité aussi. Quand je travaillais avec les jeunes en situation d’illettrisme, c’est à partir d’une même photo que je travaillais l’interprétation libre. Cela permettait de voir leur part à eux, leurs préoccupations. - Je me pose quelques questions en termes de mise en œuvre : comment cela se passe si on ne connaît pas l’auteur (le sens de son propos, sa façon d’écrire) ? Comment ça se passe quand on est « vierge » par rapport à un texte, est-ce aussi performant ? Comment cela fonctionne dans un groupe hétérogène, sans « fond commun » ? (Là, nous avons un commun partagé sur la connaissance et appropriation des droits culturels) - Peut-être faut-il y aller par pallier et partir de textes plus simples au départ. - Question : dans quel contexte tu peux réellement transposer cette méthode avec cet outil ? Sur quels objets, avec quelles personnes ? Mais l’outil est particulièrement efficient. Peut-être aussi que l’outil fonctionne parce que nous sommes contraints par le temps ? On aurait envie de d’aller faire des recherches complémentaires, de nourrir notre lecture, et peut-être faut-il individuellement ne pas s’autoriser à cela pour laisser venir les idées d’elles-mêmes et que le commun puisse se faire, que nous n’allions pas trop loin dans notre vision individuelle du texte. L’objectif semble de continuer à être ouvert aux analyses et commentaires des collègues. Le format de l’atelier était bien, avec peut-être en plus 10-15 min au niveau de la lecture. - Lorsqu’on convie quelqu’un à faire ce travail là, c’est autour d’une thématique, il y a quelque chose de partagé d’emblée. - Le fait qu’on soit forcé à ne pas réagir immédiatement aux propos de l’autre permet de se poser et réfléchir à ce que l’autre est en train de dire. Cela permet aux divers points de vue de se dire. - Cet outil fait penser aux méthodes de co-développement professionnel ou à l’entraînement mental dans le sens où chacun à un rôle à jouer, avec sa place à un moment donné. - Cet outil permet de faire ressortir à la fois le singulier et en même temps le commun du groupe. - Outil particulièrement efficient pour fabriquer de la confiance en soi, confiance dans l’intérêt de son propre ressenti. Evite le jugement sur soi dans l’appréhension de textes un peu compliqués. On accepte du partiel et du partial.


- Je pense que l’on peut encore faciliter le partage en diversifiant les formes des ressources. On peut arpenter du texte, mais aussi de la vidéo, des images, une BD, des photos etc. Cela rajoute une couche à la non hiérarchisation des formes de sources. Nous ne sommes pas tous dans l’écrit avec les blocages historiques que l’on peut porter en soi. Si on est sur l’écrit peut-être peut-on aussi questionner de manière plus systématique le « j’ai compris/ j’ai pas compris », pour que ce soit un passage obligé et que tout le monde ait quelque chose à dire sur le « j’ai pas compris » par exemple. J’ai trouvé l’exercice puissant car j’ai eu l’impression de vivre en direct le texte lu : être traversé par quelque chose qui est en train de me déconstruire/reconstruire, de partager, de tisser le lien social et de tricoter cela avec ce que les autres font etc. - Donne vraiment beaucoup d’idées d’ateliers avec les habitants dans les bibliothèques, notamment sur des textes qui font références pour certains et pas pour d’autres (ex. textes de chanteurs comme Soprano, Booba etc.) pour partager ce qu’on peut y trouver ou pas.


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