Co-conception des politiques publiques, INSET de Dunkerque Restitution du MODULE # 3 – mai 2017
F. Conclusion J2 Lucas : la dernière fois, je suis parti avec de légers doutes par rapport à ce qu’on avait fait. J’ai toujours des doutes parce que je pense que c’est ce qui fait avancer mais pour autant ces deux jours m’ont grandement satisfait par rapport à mes attentes, au processus de la formation etc. donc plutôt content. Emmanuelle : tout d’abord je voulais m’excuser pour tout à l’heure, c’est vrai que je m’ennuyais mais ça ne regarde que moi et je regrette parce que je pense que je peux blesser certaines personnes avec mes propos et ce n’est pas ce que je veux – donc il faut vraiment que j’arrive à faire un travail sur moi pour me taire. Redire la richesse des échanges. J’aime vraiment travailler avec des personnes qui ne sont pas de mon domaine professionnel. C’est là que je prends le plus. Je comprends l’attitude des acteurs sociaux face aux acteurs culturels. Je ne supporte plus cette attitude condescendante des acteurs culturels vis-à-vis des acteurs sociaux. J’espère que nous ne donnons pas cette image là, nous de la culture. Célia : j’ai trouvé la session cette fois-ci plus agréable. Je pars encore plus joyeuse que la fois dernière. Je suis contente qu’il nous reste encore 3 sessions. Nous sommes à mi-parcours et c’était bien de faire ce bilan, de savoir tout ce qu’on avait pris, ce dont on a encore besoin etc. Octobre est loin, je ne serai pas du tout où je serai personnellement, professionnellement. A la prochaine session avec plaisir. Véronique : je me sens plus légère, cette session était plus joyeuse, peut-être dû au soleil. J’aime bien la mixité du groupe. Je rejoins Emmanuelle, pour d’autres raisons, j’en ai marre des sociaux parce que c’est le même genre d’attitude de « Je sais tout ». Ça m’a permis de souffler et de ré-envisager des choses. Je n’ai pas encore perdu l’optique du prototype du pousse-pousse, il y a encore des choses à voir, notamment sur des schémas vu du haut. Peut-être intéressant d’utiliser cela quand on est sur une vision plus globale de l’action, au niveau du Département. Je suis assez phobique sur tout ce qui est mathématique, et dans la lecture il y avait cette histoire de « dénominateur commun », je ne sais pas ce que ça veut dire car je fais une fixation sur tous les termes mathématiques. Vanessa : j’ai été ravie de vous revoir parce que là dernière fois vous exprimiez pour la plupart d’entre vous des doutes et des craintes face à des nouvelles fonctions ou missions. J’avais une petite appréhension sur ce qu’il allait se passer pour vous. Donc je suis ravie de vous revoir quand même et que vous ayez fait votre petit bonhomme de chemin. J’ai passé deux jours très très agréables, cela m’a fait beaucoup de bien. J’ai bien mieux compris cette fois-ci. Anne-Sophie : je suis contente des deux jours parce que la dernière fois j’étais partie un peu en me demandant où nous allions. Le fait d’avoir dès hier matin remis un peu d’ordre dans ma tête m’a permis d’y voir plus clair et du coup les deux jours se sont mieux déroulés pour moi. 6 mois entre deux sessions c’est un peu long je trouve. Nathalie : je suis arrivée avec un peu d’appréhension parce que la dernière fois j’étais un peu perturbée. Là nous avons posé tout ce qu’on a fait et c’était beaucoup plus clair. Ça s’est bien passé dans une bonne ambiance. Peut-être les difficultés de départ sont nécessaires pour créer cette cohésion de groupe. Dépasser ensemble quelque chose qui semble négatif permet cela. Isabelle : j’ai l’impression d’avoir passé ces 2 jours à me poser et j’ai eu l’impression que c’était ce que faisait le groupe dans son ensemble. Se repérer, ce qu’on avait fait, comment on l’avait fait, où on allait, et on avait besoin de cela. Moi je mets sur le compte d’avoir pris ce temps, pas tellement spectaculaire en termes de production, le bien-être que je trouve supérieur à celui des 2 autres sessions et qui parcours le groupe là. Un petit bémol peut-être, j’ai trouvé la 1 matinée trop longue mais par contre c’était nécessaire. Peut-être préférable de la prendre par tronçons pour la suite. ère
Vincent : on est à la moitié de la formation et en vous regardant j’ai réalisé que j’avais travaillé en atelier avec la moitié d’entre vous. Il y a encore des personnes avec qui je n’ai pas travaillé, donc c’est bien parce qu’il reste encore 3 sessions pour se connaître un peu plus. Ça m’a fait beaucoup de bien dans mon périple permanent. C’était très agréable. Caroline : j’ai beaucoup apprécié aussi et j’ai eu l’impression qu’au niveau du groupe et même personnellement, il y a quelque chose de plus posé, de plus soudé. On a l’impression que le groupe a pris
là. J’avais moins cette impression la fois d’avant ou encore avant, même si c’est normal la 1 session. C’est très agréable de voir la dynamique du groupe, on peut passer à une autre étape et cela donne très envie de poursuivre le travail, proposer des choses etc. Cette session il n’y a pas eu beaucoup de production en effet, et cela aurait pu générer un essoufflement mais je pense justement qu’il y avait une vraie nécessité de cela et peut-être aussi parce que dans les 1ères sessions, nous n’avons pas fait suffisamment de retours/ conclusions sur chaque outil/ méthode utilisé – on a enchaîné. Le fait d’avoir fait un retour général c’est aussi une bonne méthode parce que cela permet de faire un vrai break et de ré-enclencher. ère
Anne : j’avais envie de cela, de trouver quelque chose qui redonne du sens à ce qu’on fait. Je trouve que ce que nous avons fait là en redonne vraiment. Brasser les droits culturels c’est passionnant, certes mais parfois on se dit que c’est perché dans les hauteurs. Le fait de revoir des personnes qui sont aussi engagés avec passion dans ce qu’elles font, et avec toutes les difficultés auxquelles il faut faire face, cela redonne une énergie énorme, donc merci. Quand je suis arrivée j’ai vu un groupe de personnes qui avait quand même envie d’en découdre. Peut-être que la séance dernière était compliquée, mais d’emblée je vous ai senti motivé pour y aller. C’est intéressant en termes de dynamique. Il y a les outils qui aident à construire mais il y a aussi une posture et la vôtre était très belle d’emblée. Vous étiez déjà dans une posture constructive. Autre question aussi et qui me taraude depuis hier – l’inclusion dans ce type de processus est un questionnement permanent. Nous y sommes revenus un peu tout-à-l’heure avec la question des intervenants éventuels mais voilà, l’inclusion est en question. Pour ma part, j’ai lu les comptes-rendus mais cela ne rend jamais compte vraiment l’expérience vécue et je me suis dit que ça allait peut-être être compliqué de rattraper le processus. Cette histoire d’inclusion des personnes en cours de processus est une question permanente et pas si simple que cela à arbitrer, et pour la personne qui arrive et pour ceux qui ont déjà un groupe constitué. Christelle : on pourrait faire un prototype sur l’inclusion des personnes ! Merci beaucoup, j’ai trouvé cela super aussi. C’est un endroit de travail qu’on adore avec Anne et Caroline. Ça fait bosser tout le reste aussi, c’est cela qui est très chouette pour nous, ce qu’on travaille ensemble ici, cela nous fait travailler les autres endroits aussi. Pour moi c’est extrêmement profitable parce qu’on est vraiment dans cette réflexion plus globale sur la démarche Paideia et sur notre travail : donner des formes, rendre visible et compréhensible les choses travaillées. Dans un moment où les droits culturels explosent de partout il est important de rendre accessible les nombreuses et multiples ressources que nous avons capitalisé. Elles sont finalement trop peu accessibles et comprises par plein de gens qui pensent que les droits culturels, c’est très perché, conceptuel etc. alors que nous avons trace de beaucoup de pratiques. Des séances de travail comme nous faisons ensemble nous permettent des transposer cela de manière plus globale sur la démarche et de se dire qu’il y a beaucoup de choses à faire encore. Avoir un groupe de travail comme nous avons là est précieux et rare. Je pense aussi que c’est important que nous partagions tout cela avec Fribourg (pédagogie, accessibilité, lisibilité, diversifier les formes etc.). Nous avançons avec vous – nous expérimentons avec vous aussi. On écrit en marchant. On est vraiment dans un processus de formation-action avec vous. On cherche avec vous et on rebondit à ce qu’il se passe. On ne sait pas à l’avance ce qu’il va se passer. Une dernière chose, nous avec Irene et Caroline, on était super contente de la séance précédente et la conclusion nous avait vraiment surprise. Nous n’avions pas perçu autant d’insatisfaction ou de déstabilisation. Pour nous nous étions dans une qualité de production très intéressante – traduire des concepts en prototype, ce n’est pas facile et nous étions contentes qu’il y ait eu des résultats. Nous n’étions pas dérangées par le fait que vous étiez déstabilisés car cela est nécessaire dans le processus. Finalement le fait d’avoir pu poser des choses aujourd’hui, c’est parce que vous les avez vécu pour de vrai. Ça a fonctionné parce que vous avez été déstabilisé et qu’on a trouvé ensemble ce qui allait nous stabiliser. Dernière chose : le sens que nous mettons derrière tout ça. Qu’est-ce que ça veut dire de faire de la co-conception en prenant en compte les droits culturels ou plutôt en faisant en sorte que cette co-conception permette de réaliser les droits culturels des personnes ? Pour moi il y a énormément de travail de fait sur la co-conception de manière générale, mais il me semble que l’enrichissement que nous avons à y apporter, c’est ce soin là des droits culturels des personnes impliquées. Il y a beaucoup de démarches de participation qui peuvent effectivement être super fun, très outillées, mais là l’approche est de conscientiser les valeurs soutenues, les impacts, les points de vigilance à avoir au regard des droits fondamentaux. Par expérience, nous pouvons constater que cela peut se perdre très vite. C’est à cet endroit là que nous avons envie de travailler avec vous : réussir à garder cette conscience, faire monter cette conscience des valeurs portées dans ces méthodes. Les méthodes/outils sans les valeurs ne nous intéressent pas beaucoup. Peut-être qu’il faudrait une séance de travail sur cette conscientisation des valeurs qui sont à ces endroits là, dans chacun des outils. Stéphanie : j’ai peut-être un retour un peu différent parce que toute l’année avec une de mes collègues, on a passé notre temps à essayer de comprendre comment fonctionnaient les démarches créatives, à se former à cela etc. Ça aurait été dommage de le scinder parce que ça aurait arrêté le processus créatif qui permet de partir de pas grand chose, d’une banque de mots pour arriver à un prototype, c’est quand même génial le travail de progression et de concrétisation qu’il y a. Le fait de l’avoir intellectualisé dans le parcours, je pense
que ça l’aurait freiné et que ça n’aurait pas permis la même créativité. La continuité, et l’unité de temps est un facteur de créativité. C’était bien d’avoir ce retour méthodo aujourd’hui parce que ça a permis de le comprendre. Pour moi, la dernière séance a été dure même si j’étais contente du travail réalisé. Je trouve que c’est bien d’avoir un temps de création commune et d’avoir comme aujourd’hui un temps réflexif commun aussi pour avancer sur les choses. L’application des méthodes et outils aux droits culturels est importante car il y a effectivement un problème d’appropriation de ces droits - notamment dans mon contexte professionnel, nous avons de grandes hésitations : « on y va, on n’y va pas, oui, non », on ne sait pas comment faire et là ça permet de le raccrocher à des choses qui sont mieux adaptées. Barbara : j’ai trouvé hier matin un peu long aussi même si c’était nécessaire de le faire. Je n’avais pas du tout mal vécu la dernière séance, j’étais super contente de ce qu’on avait fait par contre j’étais très frustrée de ne pas avoir accès au Padlet. Même s’il n’y avait pas grand chose sur le Padlet, lorsque j’ai pu y aller, je me suis souvenu des choses que nous faisions. Mais du coup, je n’ai pas pu tester quoique ce soit. On a fait un atelier pour le service de développement culturel au mois de mai. Du coup on a fait un power-point – un truc classique – avec la présentation en 10 minutes des droits culturels – et du coup je vais mettre sur le padlet ce qu’on a fait. On ne voulait pas mettre trop d’écrits, on voulait être plus dans l’échange et ça s’est plutôt bien passé avec nos collègues – et ce n’était pas gagné. Du coup, on m’a posé « une colle » en me demandant pourquoi dans la Déclaration de Fribourg il était si important de parler d’identité culturelle alors que dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme on n’en parle pas. Là j’aurais besoin de votre aide pour lui apporter des éléments de réponse. J’ai commencé à lire les textes de Patrice mais voilà, ça reste… Christelle : peut-être qu’il serait très intéressant de poser la question directement à Patrice. Vous pouvez solliciter et interpeler Patrice, Johanne et Mylène. C’est bien de nous mettre en copie pour qu’on puisse aussi rebondir, mais sentez-vous très libres de leur écrire sur les points que vous voulez approfondir. De même, si vous avez des cas d’école, n’hésitez pas à nous les envoyer – on est dans un processus continu de recherche-action sur les droits culturels. Nous ne sommes pas en mode « consultant » qui interviennent à un moment donné sans suivre les travaux. Même si on n’est pas sur une contractualisation avec le territoire dans lequel vous êtes – vous en êtes de cette démarche. Vincent : j’ai fait un continuum des textes pour tracer où apparaît la question de l’individu – de la personne ensuite. La question qui m’est souvent posé est « pourquoi dans la loi NOTRe on fait référence à ce texte ? » du coup j’ai repris tous les textes pour montrer comment apparaissent les concepts au fur et à mesure. Il y a besoin de clarifier. Contacts stagiaires : Asensio Nathalie - malo61@hotmail.fr Baudchon Anne-Sophie – anne-sophie@baudchon.fr Constant Barbara – bconstant@cd-essonne.fr Fleury Célia – celia.fleury@lenord.fr Flumian Isabelle – 4isabellef@gmail.com Herry Emmanuelle – emmanuelle.herry@territoiredebelfort.fr Lalanne Vincent – lalanne.vincent@orange.fr Michaud Lucas – lucas.michaud@territoiredebelfort.fr Paysant Emmanuel – emmanuel.paysant@epinal.fr Percq Véronique - vero.percq@free.fr Smagghe Vanessa – forumcitoyen@aaedk.org