Préambule L'accord cadre régional “ADEC : Actions de développement de l’emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon”, signé le 17 septembre 2010 par les organisations professionnelles du secteur, la DRAC Languedoc-Roussillon (Direction régionale des affaires culturelles) et la DIRECCTE Languedoc-Roussillon (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi), ainsi que par les partenaires institutionnels (AUDIENS - groupe de protection sociale pour l'audiovisuel, la communication, la presse et le spectacle ; CMB - Médecine et santé au travail ; CPNEF SV et CPNEF AV - Commissions paritaires nationales emploi formation spectacle vivant / audiovisuel ; AFDAS - Fonds d'assurance formation des secteurs de la culture, de la communication et des loisirs ; CIBC Languedoc-Roussillon - Centre inter institutionnel de bilans de compétences ; CRGE Languedoc-Roussillon - Centre de ressources pour les groupements d'employeurs ; ARACT Languedoc-Roussillon - Association régionale pour l'amélioration des conditions de Travail ; Languedoc-Roussillon Cinéma et Réseau en scène Languedoc-Roussillon), permet la mise œuvre d'un certain nombre d'actions en faveur des professionnels du secteur qu'ils soient salariés ou employeurs. Aux côtés des branches professionnelles, la DIRECCTE Languedoc-Roussillon a ainsi souhaité mettre en place une convention EDEC (engagement de développement de l’emploi et des compétences) dans le but de concrétiser certaines de ces actions relatives à l’ADEC et répondant aux besoins des professionnels sur nos territoires. Cette convention EDEC, signée avec l’Association régionale des CIBC du Languedoc-Roussillon, et travaillée de manière concertée avec l’ARACT Languedoc-Roussillon et le CRGE Languedoc-Roussillon, permet de mener à bien ce projet qui articule : • Développement des compétences des structures, • Mutualisation des ressources humaines, • Sécurisation des parcours professionnels des salariés. C'est dans ce cadre qu'un outillage technique et pratique a été élaboré en étroite collaboration avec les partenaires, et les dossiers thématiques qui suivent permettront sans nul doute de vous approprier ces outils. Par ailleurs, l'ensemble de ce dossier, au fur et à mesure des actualisations et de l'évolution du contexte dans lequel il s'inscrit, sera diffusé via le site du COREPS (Comité Régional des Professions du Spectacle) Languedoc-Roussillon : www.coreps-languedoc-roussillon.fr dans la rubrique “Outils”. Ce travail, dans un deuxième temps, se devra d'être relayé sur le terrain pour une meilleure efficacité en matière de gestion des emplois et des compétences. Et notamment en terme : • d'accompagnement individuel des salariés du spectacle vivant / cinéma / audiovisuel par le déploiement d’actions d’évolution professionnelle, • d'accompagnement des structures du spectacle vivant / cinéma / audiovisuel par le déploiement de la démarche et de l’outillage emploi-compétences et par l’expérimentation d’une mutualisation des ressources, • de professionnalisation des acteurs relais et des actifs sur la dimension emploi - compétences.
Sommaire 7
1. Les enjeux du secteur
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2. Fiche outil : la gestion des emplois et des compétences
16
Une démarche de conduite de projet
16
Pourquoi s’engager dans une démarche de gestion des emplois et des compétences au sein des structures du spectacle vivant et de l’audiovisuel
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Les caractéristiques du secteur
18
Les enjeux emploi-compétences issus des caractéristiques du secteur
19
Les objectifs de la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences)
20
Repères sur la GPEC
20
La compétence : de quoi parle-t-on ?
21
Grille Autodiagnostic GPEC
21
Les phases de la démarche
22
Construire le projet emploi-compétences en trois étapes
23
Identifier les pratiques RH (ressources humaines)
24
Anticiper les évolutions
25
Synthèse du diagnostic et ouverture sur l’action
26
Grille Fiche de poste
26
Pourquoi clarifier l’organisation du travail et identifier les compétences clés ?
26
Comment identifier les contributions de chacun et les compétences en jeu ?
27
Le référentiel métier
27
La fiche de poste
34
Grille Entretien d’évolution professionnelle
34
Qu’est ce que l’entretien d’évolution professionnelle ?
34
Utilité de l’entretien
35
L’entretien
36
Support pour l’entretien et son compte – rendu
38
Glossaire de la fiche outil de gestion des emplois et des compétences
39
Témoignages d’expériences
47
3. Fiche outil : Passeport compétences
81
4. Fiche outil : de la mutualisation au groupement d’employeurs
1
Les enjeux du secteur
Contributions des institutions, des partenaires sociaux et des structures d’aide à la gestion La DIRECCTE Languedoc-Roussillon “Le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel sont des secteurs d’activité artistique d’une grande vitalité qui génèrent des retombées économiques importantes. Le Languedoc-Roussillon est la cinquième région en terme d’employeurs du spectacle et la troisième en terme de salariés. Ce dynamisme ne peut toutefois pas masquer un contexte social et économique difficile : le marché du travail est soumis à de fortes évolutions ayant un fort impact sur les métiers. L’enjeu majeur du secteur est d’adapter des organisations du travail et des modes de gestion des emplois et des compétences qui concilient réussite de l’activité, parcours professionnels et satisfaction au travail. L’Etat s’est engagé par la signature d’un accord national avec les partenaires sociaux, l’ANACT, le CMB et le groupe Audiens en 2009. En Languedoc-Roussillon, l’engagement de la DRTEFP Languedoc-Roussillon puis de la DIRECCTE Languedoc-Roussillon avec le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel a toujours été fort et de longue date. La signature de l’accord régional a été, avec la volonté forte des partenaires sociaux, une suite logique de cet engagement réciproque. En associant les Centres interinstitutionnels de bilan de compétences (CIBC), Réseau en scène, le CRGE et l’ARACT, en complément des signataires nationaux, la volonté de tous est de travailler sur la compétitivité et l’organisation des structures, l’élévation des compétences des salariés les plus vulnérables, la préservation de la santé au travail et de la sécurité des salariés, ainsi que sur la sécurisation des parcours professionnels. L’ADEC signé est ambitieux, mais la forte implication de tous permettra d’accompagner au mieux les actions proposées.” Didier Rey, chef du Pôle 3 E de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi.
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Les enjeux du secteur
La DRAC Languedoc-Roussillon “Un ADEC national a été signé le 10 mars 2009 pour trois ans, entre la branche du spectacle vivant et les trois ministères chargés de l'emploi, du travail et de la culture. La signature de sa déclinaison régionale a eu lieu le 17 septembre dernier dans les locaux de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) Languedoc-Roussillon, avec la particularité suivante : l’ADEC Languedoc-Roussillon rassemble toutes les professions du spectacle vivant mais également toutes celles du secteur cinéma et audiovisuel. S'inscrivant dans une approche globale des questions d'emploi et de qualification sur un secteur ou dans un territoire, cet ADEC repose sur une bonne articulation entre les politiques publiques de la culture impulsées par les collectivités territoriales et sur une implication effective et pertinente de l'ensemble des acteurs présents au niveau local. En Languedoc-Roussillon, les différents services de l'Etat, de la Région et des différentes collectivités partagent le souci d'une construction efficace et dynamique des politiques culturelles au service des publics et des professionnels. Ce rapprochement entre l'Etat et la Région, mais aussi avec les Conseils généraux, s’accompagne également d'une étroite collaboration avec les professionnels du spectacle vivant et de l'audiovisuel ainsi qu'avec les organisations professionnelles. Ainsi en Languedoc-Roussillon, la collaboration avec les différentes organisations syndicales que sont l'Union régionale fédérale Languedoc-Roussillon des syndicats CGT-Spectacle, la CFDT, le Synavi, la FESAC, le SMA se place sous le signe de l'ouverture et de la fidélité ainsi que de la confiance mutuelle propre à toute négociation. En grande partie issu des travaux de la Commité régional des professions du spectacle en Languedoc-Roussillon (Coreps), l'accord-cadre ADEC concrétise la volonté des différents partenaires de structurer le secteur professionnel du spectacle vivant, du cinéma et de l'audiovisuel et d'accompagner au mieux la structuration de l'offre de formation de ce secteur. Ainsi, les travaux de la commission régionale “emploi-formation” expriment la volonté commune des branches professionnelles, des partenaires sociaux et des pouvoirs publics : • de professionnaliser l'offre de formation, en préparant les organismes à répondre aux évolutions à venir, • d'assurer aux bénéficiaires, quel que soit leur statut, une formation qui réponde à leurs attentes, leurs besoins et aux débouchés, • de répondre, par l'augmentation des compétences, aux enjeux et aux mutations du marché du travail régional. Ainsi, au quotidien, cet accord ADEC favorise un dialogue constructif et préventif ainsi qu'un partage d'informations entre la profession, Pôle Emploi, l'Urssaf, les partenaires sociaux et les puissances publiques.” Didier Deschamps, Directeur régional Direction régionale des affaires culturelles Languedoc-Roussillon
Les enjeux du secteur
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Les partenaires sociaux “L’objectif commun n’est pas de signer des “machins” ! La volonté de chacun des partenaires est bien de trouver les solutions qui répondent aux besoins de la profession et qui permettent de mieux structurer, de solidifier - voire pérenniser - les conditions d’activités des entreprises de notre secteur. Et surtout, pour nous, de sécuriser (au propre comme au figuré) les parcours des salariés, leurs compétences et leurs qualifications, en améliorant la qualité de l’emploi et les conditions de travail des professionnels. Parler de “propre” et de “figuré” signifie que la particularité de l’accord régional ADEC est l’engagement sur l’axe 4 qui concerne la santé et la sécurité. L’accident du vélodrome de Marseille nous en a confirmé le besoin : 2 morts et 16 blessés dont plusieurs salariés de notre région qui sont maintenant en invalidité avec une incapacité conséquente, piètre consolation, on les laissera prendre leur retraite à 60 ans. Nous travaillons à ce que nos professionnels arrivent en bonne santé sur leurs vieux jours ! Bref, on a du boulot !” Eva Loyer, Secrétaire générale de l’Union régionale fédérale Languedoc-Roussillon des syndicats CGT du spectacle, de l’audiovisuel et de l’action culturelle.
“Au sein des structures artistiques et culturelles indépendantes, les artistes ont une place centrale. Le fonctionnement (technique, administratif et commercial) de ces structures est conditionné par l’activité de création. Avoir la responsabilité d’un outil de travail - ou d’une structure - est d’abord pour des artistes un moyen de développer l’autonomie de leur démarche artistique et d’un projet de création face aux normes et servitudes existantes de l’entreprise commerciale ou de l’institution administrative. Beaucoup de compagnies et de petites structures artistiques et précaires sont les outils d’une professionnalisation en cours. L’accord cadre ADEC, en portant “une attention particulière aux TPE qui composent la majorité du tissu régional”, prend acte que les compagnies et structures de création indépendantes, que le Synavi représente, sont un élément économique essentiel de la branche professionnelle, le secteur principal d’emploi, le plus souvent sous la forme du travail intermittent. C’est pourquoi le Synavi s’est engagé dans les travaux de l’accord cadre ADEC. Il entend que ceux-ci se construisent dans une approche pragmatique, en lien étroit avec le terrain, afin que celui-ci soit acteur de cette démarche de sensibilisation et d’expérimentation au plus près des besoins. La création met au centre la compétence et l’humain d’où l’importance des problématiques, notamment, de prise en compte d’une spécificité d’emploi et donc de gestion de ressources humaines, de valorisation des pratiques de mutualisation, coopération ou partage d’activités et de ressources et de formation professionnelle comme outil de développement des processus de création artistique. Toutefois, si ces enjeux sont un des moyens de pérennisation de nos structures, n’oublions pas que la création artistique en reste le cœur. Et face aux menaces d’affaiblissement des politiques culturelles, notamment la réforme des collectivités territoriales, nous regretterions que notre fragilité encore accrue nous empêche de bénéficier pleinement du travail qui s’engage.” Catherine Vasseur, coordinatrice régionale Syndicat national des arts vivants (SYNAVI).
“Le spectacle vivant étant une branche d’activité à part entière, il est en capacité de formaliser des propositions, élaborées collectivement par les professionnels, pour assurer une structuration pérenne et un développement durable, notamment au plan régional. Dans ces conditions, il est susceptible de retenir l’attention des pouvoirs publics. C’est bien l’enjeu de l’ADEC Languedoc-Roussillon et la responsabilité des partenaires sociaux à l’heure de la décentralisation. Dans le domaine des musiques actuelles, la taille modeste des entreprises et les difficultés qu’elles rencontrent ne font que renforcer les nécessités à mettre en place une démarche emplois et compétences puisque c’est bien par la qualité de leur organisation et de leurs salariés qu’elles ont la capacité d’innovation qui rend possible leur croissance. C’est par ailleurs un engagement fort des structures d’économie sociale et solidaire que de placer l’humain au cœur de leur projet d’entreprise.” Yves BOMMENEL, représentant régional du Syndicat des musiques actuelles (SMA).
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Les enjeux du secteur
“Le secteur de l’art et de la culture est aujourd’hui un secteur économique et social à part entière qui pèse, à ce jour, plus que l’industrie automobile. En tant que secteur missionné pour un service public il lui faut forger les outils nécessaires à la structuration et à la professionnalisation des entreprises et des métiers. Nous sommes une profession où les carrières sont constituées de pics et de creux d’activités et les dispositifs doivent faire preuve de souplesse en s’adaptant aux réalités des métiers. De plus, le quotidien de beaucoup s’apparente à une forme de nomadisme (tournées, tournages de répétitions dans des villes différentes…) et ce secteur, composé majoritairement de très petites entreprises, est peu rompu aux pratiques de gestion des ressources humaines. Rappelons aussi que la renégociation du régime spécifique d’assurance chômage depuis 2003 a bouleversé les équilibres d’activités. Nous sommes aussi dans une région qui n’a pas souhaité, pendant des années, accompagner la formidable croissance de notre secteur et aujourd’hui, malgré un retard difficile à rattraper, la profession a su s’organiser et donner des réponses à l’évolution et aux mutations de ce secteur. Nous sommes une des premières régions en France à avoir mis sur pied cet incontournable outil que sont les Commissions régionales des professions du spectacle (COREPS). Un accord pluriannuel sur l’emploi et la formation professionnelle a été signé avec l’Etat, le Conseil régional, les commissions paritaires de l’AFDAS ; une cellule de veille pour l’emploi fonctionne depuis plus de trois ans avec des résultats importants ; les structures d’appui que sont Réseau en scène Languedoc-Roussillon et Languedoc-Roussillon Cinéma sont les pierres angulaires de l’accompagnement des professionnels et les syndicats travaillent en étroite concertation avec tous les acteurs sociaux et politiques de la région. Le 17 septembre 2010, la déclinaison régionale de l’ADEC a été signée en Languedoc-Roussillon. Le plus dur est devant nous car on nous annonce des temps encore plus difficiles mais ici, en Languedoc-Roussillon, c’est bien ensemble que nous poursuivrons ce que nous avons engagé pour le développement de l’art et de la culture et qui doit s’inscrire dans un cadre social et économique solide et durable”. Jean-Marc Urrea, Délégué régional et membre du Conseil national du Syndicat des entreprises artistiques et culturelles (SYNDEAC).
Les enjeux du secteur
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Les structures d’aide à la gestion L’ARDEC (Association régionale pour le développement des entreprises culturelles) En tant que structure d’aide à la gestion auprès des professionnels du spectacle vivant du cinéma et de audiovisuel, quel constat fait l’ARDEC des besoins des structures en terme de gestion des emplois et des compétences ? Les structures professionnelles du spectacle vivant et de l’audiovisuel sont peu impliquées dans une démarche de réflexion en terme de gestion des emplois et compétences. Cette situation s’explique facilement par les conditions d’organisation et de production de ces professionnels : • Le statut associatif des structures induit une confusion des rôles employeurs / salariés. Le lien de subordination est difficilement lisible. • Les modes de financement des activités artistiques sont fragiles et entretiennent une incertitude permanente sur la capacité économique des structures. • Les compagnies fonctionnent souvent dans l’urgence et se préoccupent peu de la gestion des emplois et des compétences. Quels sont les liens entre la comptabilité, la formalisation des contrats de travail et la gestion des ressources humaines ? Pour les raisons évoquées précédemment, les profils de poste sortent régulièrement du cadre du contrat de travail signé initialement par le salarié. Pourtant la formalisation de ce document permet la clarification des fonctions et tâches des salariés ainsi que l’application de la convention collective en vigueur dans la structure (grille de rémunération, carrière, etc.). D’autres outils comme la comptabilité peuvent appuyer une telle démarche. En effet, la lecture des documents comptables permet d’obtenir des indicateurs financiers précis, et donc de collecter des informations sur les moyens humains et techniques qui peuvent être mobilisés pour le développement des projets. Comment intégrer la dimension RH aux démarches d’appui à la production et à la diffusion de projets artistiques ? Les démarches d’appui à la production et à la diffusion des projets artistiques ne sont pertinentes que si elles sont mises en relation avec une analyse très précise des projets. C’est en définissant clairement les processus de production ainsi que les stratégies de diffusion que l’on repère les besoins des équipes, les compétences à mobiliser et à optimiser (formation), ainsi que l’organisation interne à mettre en place. Le dispositif d’accompagnement ARGOS, que nous avons initié en 2009, nous a permis de confirmer le lien étroit entre les stratégies de développement des compagnies et la gestion des ressources humaines. Quels peuvent être les apports d’une structure d’aide à la gestion sur la thématique emploicompétences ? L’ARDEC mène depuis 1996 une mission d’accompagnement en gestion sociale et financière et des actions de formation régulières auprès des acteurs culturels et socioculturels de la Région LanguedocRoussillon (250 structures adhérentes qui représentent plus de 1 500 professionnels). Dans un souci toujours renouvelé de répondre aux attentes des structures de productions et de diffusion, l’ARDEC propose des outils techniques et des dispositifs ressources en phase avec les difficultés économiques et structurelles que rencontre le secteur culturel. Une structure d’accompagnement à la gestion et au développement, telle que l’ARDEC, apporte des outils techniques et une capacité d’analyse du projet de structure permettant de sensibiliser les professionnels du secteur sur ces problématiques. Gilles Albalat, directeur de l’Association régionale pour le développement des entreprises culturelles
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Les enjeux du secteur
Illusion & Macadam “Illusion & Macadam a pour objectifs d'accompagner la structuration des entreprises et des projets culturels et, donc, de participer à la sécurisation des parcours professionnels. En lien avec les enjeux de développement des structures, du secteur et des individus, nous agissons au quotidien pour la structuration du mode de gestion et de développement des compétences et des parcours des personnes. Le secteur est composé de très petites entreprises précarisées et atomisées où l'emploi est flexible, parcellisé et peu évolutif. Ce constat rend l'intention de s'intéresser à la gestion des emplois et des compétences à la fois nécessaire et très complexe. Pour un ensemble de raisons, notre secteur a, dans ce domaine, beaucoup de difficultés à passer des valeurs aux pratiques. La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences est à la croisée de la Gestion des ressources humaines (GRH), du management et de l'organisation du travail. Mais on ne peut faire l'impasse d'une approche systémique : la stratégie de l'entreprise, sa démarche commerciale, son mode de gouvernance, pour ne citer que quelques exemples, sont des éléments à appréhender en vue de construire une démarche emplois et compétences adaptée. Notre rôle et notre positionnement sur le territoire nous permettent de constater une faiblesse d'un outillage RH adapté aux spécificités du secteur spectacle vivant/audiovisuel, mais surtout des difficultés à déployer et animer ces outils et démarches. Pourtant, des moyens existent et des actions simples peuvent être menées pour mieux relier projet professionnel et parcours de formation, mieux définir les postes et construire des référentiels de compétences, mieux formaliser les recrutements et les entretiens professionnels. En somme pour appuyer la fonction RH et apporter un soutien managérial aux responsables. Aussi, nous aurions tout à gagner à développer la compétence managériale et entrepreneuriale des artistes et des responsables. Il faudra sur ce point innover tant cette approche est peu familière au secteur. Les réponses peuvent être individuelles et collectives. Les leviers d'amélioration sont pourtant nombreux si on veut faire preuve d'imagination et s'en donner les moyens. Enfin, il serait bon de questionner l'atomisation des entreprises du secteur spectacle vivant/audiovisuel afin d'encourager et de mieux accompagner les initiatives de coopération, de mutualisation et de concentration des compétences qui s'élaborent dans une démarche structurante. C'est vraisemblablement dans ce cadre que des initiatives intéressantes peuvent voir le jour pour agir sur les fonctions de production et de diffusion de spectacles.” Sébastien Paule, dirigeant de la Scic Illusion & Macadam/un goût d'illusion
Les enjeux du secteur
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La gestion des emplois et des compĂŠtences Fiche outil
Une démarche de conduite de projet Pourquoi s’engager dans une démarche de gestion des emplois et compétences au sein des structures du spectacle vivant/audiovisuel ? Le développement de projets artistiques, leur production, diffusion et organisation constituent la raison d’être et donc la préoccupation première des structures du secteur. Mais les structures du spectacle vivant/audiovisuel sont des organisations humaines … La coordination de ressources humaines, financières et techniques, sur la base d’un projet, est nécessaire à la réussite de l’activité. … qui ont besoin de disposer des ressources et des compétences adaptées Attractivité, fidélisation, évolution des métiers, développement des compétences… en proposant aux professionnels une qualité de travail et d’emploi. Des parcours professionnels pour les salariés et des conditions d’exercice de l’activité qui favorisent l’implication individuelle et la coopération.
16
La gestion des emplois et des compétences
Les caractéristiques du secteur Spécificités sectorielles Spectacle vivant : logique artisanale
Spectacle enregistré : logique industrielle Production
• Le produit : chaque représentation est un prototype unique • Le public présent est partie intégrante du produit lui-même • Le nombre de spectateurs est limité (même dans le cas de produits avec 50 000 spectateurs) • Il n'y a pas de “postproductions” • Recours intensif à la main-d'œuvre spécialisée pour chaque produit
• Le produit film ou vidéo est un produit à grande diffusion et reproductible en séries • Le rapport au public est médiatisé par la technique • Le public voit le produit en différé après sa conception • La diffusion est la plus large possible • Grande importance de la postproduction • Recherche de la plus grande flexibilité de la main-d'œuvre
Logique économique Elle dépend : • Du mode de financement (subvention ou non) • Dans de nombreux cas, de la fonction éducative et/ou culturelle dont le but n'est pas la rentabilité financière • De la taille des structures • Des modalités de sous-traitance
Division d'origine technique en 2 sous-ensembles dont chacun a sa propre logique Cinéma
Audiovisuel
• Investissement à l'avance et retour d'investissement après vente du produit
• Financement à l'avance à la charge de l'entreprise de diffusion en fonction de l'audience
• Si le produit a du succès, le suivant peut être financé
• Forte incidence des budgets publicitaires • Accord financier immédiat
Nature des emplois Salariat permanent et intermittent
Salariat permanent et intermittent
Métiers Métiers artistiques, techniques, administratifs. Auteurs. Enseignement
Métiers artistiques, techniques et administratifs. Auteurs. Enseignement
(cf. nomenclature de la CPNEF-SV et conventions collectives)
Cycle d'exploitation du produit Relativement long : saison, année, plusieurs années dans la revue (6 ans au Lido) et les arts de la rue
Cinéma
Audiovisuel
dépend du film
très rapide (une semaine pour la télé)
Objectifs et défis • Disposer du public présent sur le lieu de représentation • Pouvoir continuer à créer • Affronter la concurrence européenne en matière de coût • Suivre l'évolution des métiers • Réguler les entrées et les sorties de la profession (maintien des exigences artistiques et souci du rapport avec le public)
• Résister à la concurrence (TV/cinéma/radio, public/privé, international) • Occuper les canaux de diffusion dès leur apparition • Stabiliser la gestion des métiers et des compétences • Faire évoluer l'organisation et la moderniser • Ne pas se laisser dépasser par les évolutions technologiques
Facteurs d'évolution Rythme des mouvements artistiques, des évolutions sociales et culturelles du public : la nécessité de rénover est inhérente au fait que le public, qui évolue constamment, est l'un des éléments constitutifs du produit
Rythme des évolutions technologiques des moyens de diffusion des produits
Formation • Sur le modèle de l'artisanat, la formation intègre la connaissance et la mise à disposition d'équipements (ex : salles traditionnelles, théâtres en plein air) et celle d'instruments et de technologies, des plus archaïques (théâtre antique) aux plus modernes • Nécessité d'une formation initiale théorique, (bonne connaissance de l'histoire de l'art) et d'un apprentissage sur le terrain. Formation artistique au contact des créateurs et humaine au contact du public, au sein d'équipes interdisciplinaires
• Conçue en fonction des impératifs de la production industrielle, la formation initiale et continue est essentiellement scientifique et technique, au service d'une organisation très souvent pyramidale • Prévoit la multiplication des ponts entre les divers sous-secteurs (radio, cinéma, télévision) et l'intégration en équipes de tailles différentes
La gestion des emplois et des compétences
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Les enjeux emploi-compétences issus des caractéristiques du secteur spectacle vivant/audiovisuel
Enjeux majeurs La structuration des politiques de gestion des ressources humaines permettant : • Le développement d’emplois pérennes, notamment pour les artistes • La consolidation des postes d’administration, de production et de diffusion et le développement de leur reconnaissance
La construction et la sécurisation des parcours professionnels • Le développement des compétences • L’élargissement du champ des compétences favorisant la mobilité interne et externe au secteur
La prévention des pathologies et des risques professionnels
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La gestion des emplois et des compétences
Points sensibles • De nombreuses structures sont tributaires de subventions, les emplois sont principalement précaires (contrats aidés, CDD) • Les administratifs sont confrontés à une forte concurrence et une rémunération faible au regard de leurs responsabilités et de leur niveau de qualification
• Les artistes sont les plus touchés par l’insécurité de l’emploi • Les besoins de mobilité interne qui peuvent concerner les emplois stables au sein des grosses structures • Fortes évolutions technologiques qui nécessitent à la fois spécialisation et élargissement des compétences (son, lumière, vidéo dans le spectacle vivant, …) • La sécurisation de la mobilité des salariés non permanents
• L’anticipation du vieillissement des professionnels • Les techniciens sont particulièrement concernés par les risques d’usure professionnelle
Les objectifs de la GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et compétences)
Définir un
projet d'activité de la structure
Repérer
Identifier et construire
• qui fait quoi ? • de quelles compétences a-t-on besoin ?
les parcours professionnels
définir les objectifs et modalités de la mutualisation
groupement d'employeurs
définir et mettre en œuvre une
politique de développement des compétences et construction des parcours professionnels
La gestion des emplois et des compétences
19
Repères sur la GPEC Une gestion anticipative et préventive des ressources humaines Qui prend en compte les contraintes de l’environnement et des choix stratégiques de la structure, avec : • un volet collectif pour détecter et résoudre en amont des questions relatives à l’évolution des métiers, des besoins, des compétences, anticiper les risques, définir des règles et des moyens facilitant l’ajustement des besoins et des ressources, • un volet individuel pour promouvoir de manière anticipée le développement des capacités d’évolution et de l’employabilité de chaque salarié dans le cadre de son parcours professionnel ;
Qui s’adapte aux spécificités de la structure, aux enjeux de ses acteurs, et proportionnée à ses ressources ; Impliquant les professionnels et la direction ; Outil du dialogue social avec les représentants du personnel. D’après Henri Rouilleault 2007, Rapport sur l’obligation triennale de négocier.
La compétence : de quoi parle-t-on ? La compétence est une capacité à agir dans des situations diverses en combinant et en mobilisant de manière pertinente ses ressources (savoir-faire, connaissances, …) et celles de son environnement (collègues de travail, moyens de la structure, …) en fonction des objectifs professionnels à atteindre.
20
La gestion des emplois et des compétences
Grille d'autodiagnostic GPEC L’auto-diagnostic GPEC : une démarche de conduite de projet en 4 étapes
1
L’analyse des besoins Qu’est-ce que je recherche au travers de la GPEC ?
2
Le diagnostic Quelle est ma situation de départ ? Quels vont être mes objectifs, mes priorités ?
3
La définition d’un plan d’action Quels sont les résultats concrets visés ? Quelles méthodes, quels outils mobiliser ? Comment vont s’articuler les étapes ? Qui sera mobilisé ?
4
La mise en œuvre Quel système de pilotage ? Quel suivi ? Quels réajustements ?
SE CONNAÎTRE
ANTICIPER
AGIR
Un projet se définit comme un ensemble d'actions mises en œuvre pour atteindre un but précis, afin de répondre à un besoin spécifique. Un projet se caractérise par : • un objectif précis dont les caractéristiques sont spécifiées et clairement définies ; • une durée : un projet a toujours un début et une fin ; • une singularité : un projet n'est jamais la reproduction de ce qui existe déjà ; • la mise en place d'une organisation ad hoc et non permanente.
La gestion des emplois et des compétences
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Grille d'autodiagnostic GPEC A. Construire le projet emploi - compétences en 3 étapes 1. Passer en revue les thématiques Le projet de la structure
Les caractéristiques de l'équipe : âge, ancienneté, parcours professionnel, formations suivies
La définition des responsabilités et compétences de chaque emploi
Le mode de coordination du travail de l'équipe
La réalisation d'entretien professionnel
Les dispositifs formation : plan, DIF, CIF, bilan de compétences
Les facteurs de satisfaction au travail
La mutualisation de ressources emplois partagés groupement d'employeurs
Autres
22
La gestion des emplois et des compétences
2. Analyser l'existant (pratique, support, outil, dispositif)
3. Identifier les actions prioritaires à engager
B. Identifier les pratiques RH (1/2) Positionnement de la structure Le pilotage de l'activité
- fragilité très forte : 1 - fragilité forte : 2 - facteur maîtrisé : 3 - point fort : 4
Les améliorations à apporter
Recrutement et conformité juridique des contrats Intégration Remplacement Turn over Formalisation des fiches de poste Coordination au sein de l'équipe
Identifier les pratiques RH (2/2) Positionnement de la structure Le pilotage de l'activité
- fragilité très forte : 1 - fragilité forte : 2 - facteur maîtrisé : 3 - point fort : 4
Les améliorations à apporter
Cohérence compétences/projet (technique, diffusion, production, administration)
Identification et prévention des risques professionnels et accidents du travail Pratiques de management prenant en compte la satisfaction et la reconnaissance au travail Connaissances et/ou recours à : - Entretien professionnel - Bilan de compétences - Passeport compétences Plan de formation, DIF, CIF Mutualisation des ressources Autres
La gestion des emplois et des compétences
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C. Anticiper les évolutions (1/2)
Thématiques
Questions
• Évolution de l'environnement • Caractéristiques artistiques
Quels changements prévisibles dans vos activités ?
• Caractéristiques techniques • Organisation de la production • Modalités de diffusion • Autres
Quelles conséquences sur le travail de l'équipe, les compétences, l'organisation du travail... ?
• Évolution des compétences, besoin de formation • Évolution du contenu des tâches • Recrutement • Autres
Anticiper les évolutions (2/2)
L'évolution de la structure : Les professionnels (certains d'entre eux) devront-ils réaliser des activités différentes et mettre en œuvre de nouvelles compétences ?
L'évolution des professionnels : Discutez-vous avec les salariés permanents de leur avenir professionnel, de leurs souhaits d'évolution ?
Avez-vous le même type d'échange avec les intermittents ?
Oui
Non
Oui
La gestion des emplois et des compétences
À quelles occasions ?
Non
Oui
Non
24
Quels changements pour quels emplois ?
À quelles occasions ?
D. Synthèse du diagnostic et ouverture sur l’action
Les 3 points forts de votre structure
Les compétences clés qui y contribuent
Les 3 points faibles de votre structure
•
•
•
•
•
•
Priorités pour l'avenir
Les compétences à développer pour y remédier
Modalités d'action
La gestion des emplois et des compétences
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Grille de fiche de poste Pourquoi clarifier l’organisation du travail et identifier les compétences clés ? Dans une structure (spectacle vivant ou audiovisuel), la vie de l’équipe est rythmée par les responsabilités de chacun et les projets (nouveau spectacle, tournée, nouvelle programmation, … ), qu’ils soient à court ou moyen terme. Chaque projet nécessite des compétences portées par les membres de l’équipe où le rôle de chacun dans le projet est souvent défini de façon informelle. Cependant, il est important de définir avec précision “qui fait quoi sur tel projet” et quelles sont les contributions de chacun. Cela permet : • de faciliter la coordination entre les professionnels ; • de mieux repérer les compétences mobilisables ; • d’anticiper les compétences manquantes, nécessaires au projet.
Comment identifier les contributions de chacun et les compétences en jeu ? 1. Le référentiel métier Un référentiel métier propose une définition générique et présente les “incontournables” du métier, quel que soit le contexte dans lequel il est exercé (ex : régisseur technique). Un référentiel des métiers du spectacle vivant est disponible sur le site de la CPNEF SV : www.cpnefsv.org/nav:guide. L’élaboration d’un référentiel des métiers de l’audiovisuel est en cours et sera prochainement disponible sur le site de la CPNEF AV : www.cpnef-av.fr. Le référentiel sert de repère pour formaliser les contributions attendues et les compétences nécessaires pour une structure donnée (ex : régisseur technique de la compagnie L’île aux mouettes).
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Niveau du secteur
Référentiel métier
Niveau de la structure
Fiche de Poste
La gestion des emplois et des compétences
Exemple : régisseur technique tel que défini par la convention collective
Exemple : régisseur technique dans la compagnie L’île aux mouettes, Palavas
2. La fiche de poste Au sein de la structure, la fiche de poste permet d’affiner la répartition du travail et les compétences en jeu. Elle décrit les activités qui incombent au(x) titulaire(s) du poste dans une structure donnée, les compétences requises et précise la place du poste au sein de cette structure. Elaborée par les titulaires du poste avec leur supérieur hiérarchique direct (administrateur, directeur artistique, …), elle permet de poser un cadre de référence commun. L’entretien entre le salarié et son responsable hiérarchique au cours duquel est élaboré conjointement la fiche de poste est également un moment privilégié : • pour échanger sur le contenu du poste et clarifier les responsabilités confiées au titulaire ; • pour faire le point, régler le cas échéant les malentendus sur les activités du poste. La description du poste porte sur les contributions attendues du titulaire. Ce document servira de base de discussion entre chaque titulaire et son responsable hiérarchique afin d’ajuster le contenu.
Activité clé n°1
Fiche de poste Poste A
Finalité
Activité clé n°2
Activité clé n°3
FINALITÉ Valeur ajoutée du poste pour l'organisation
ACTIVITÉS CLÉS Activités principales décrites par des verbes d'actions • précisant pour qui et avec qui elles sont réalisées • précisant le niveau d'autonomie et de responsabilité du salarié : • décide seul et informe • propose et participe à la décision • réalise les consignes de sa hiérarchie
Compétences clés Relations, responsabilité et autonomie
Compétences clés Relations, responsabilité et autonomie
Compétences clés Relations, responsabilité et autonomie
COMPÉTENCES CLÉS Ensemble des • savoirs (connaissances théoriques) • savoir-faire (techniques ou méthodologiques) • savoir relationnel (capacité à travailler en coopération) acquis à travers la formation et l'expérience qui permet de réaliser l'activité
La gestion des emplois et des compétences
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Fiche de poste Identification du poste Rubriques : définitions et exemples
A remplir
Nom de la structure Intitulé du poste Ex : chef monteur, danseur, …
Position convention collective Ex : TAM 1
Référentiel métier de rattachement Ex : référentiel métier machiniste
Finalité et activités Finalité du poste • valeur ajoutée du poste à l’organisation Ex : conception et réalisation graphique des campagnes de communication
Activités clés (3 à 7) : • activités principales décrites par des verbes d’action
Activité clé n° 1
Compétences clés
Activité clé n° 2
Compétences clés
Activité clé n° 3
Compétences clés
• réalisées pour qui ? avec qui ? • précisent le niveau d’autonomie et de responsabilité du salarié : - décide seul et informe - propose et participe à la décision - réalise les consignes de sa hiérarchie
Compétences clés : • ensemble des - savoirs (connaissances théoriques) - savoir-faire (techniques ou méthodologiques) - savoirs relationnels (capacité à travailler en coopération) acquis à travers la formation et l’expérience qui permet de réaliser l’activité
Contexte de la situation de travail Relations hiérarchiques • quel est le poste occupé par le supérieur hiérarchique ? • quel(s) est (sont) le(s) poste(s) encadré(s) par le titulaire et nombre de personnes encadrées ? Conditions d’exercices et risques professionnels Ex : travail de nuit, contraintes de temps, travail en hauteur…
Date de mise à jour :
28
La gestion des emplois et des compétences
Fiche de poste – exemple 1
Identification du poste Rubriques : définitions et exemples
A remplir
Nom de la structure
L’île aux mouettes
Intitulé du poste
Régisseur principal lumière
Ex : Chef monteur, danseur, …
Position convention collective
TAM 1
Ex : TAM 1
Référentiel métier de rattachement
Référentiel métier régisseur lumière
Ex : Référentiel métier machiniste
Finalité et activités Finalité du poste • valeur ajoutée du poste à l’organisation Ex : Conception et réalisation graphique des campagnes de communication
Activités clés : • activités principales décrites par des verbes d’action • réalisées pour qui ? avec qui ? • précisent le niveau d’autonomie et de responsabilité du salarié : - décide seul et informe - propose et participe à la décision - réalise les consignes de sa hiérarchie
Élaboration et mise en œuvre d’un dispositif de lumière qui répond aux caractéristiques du projet et des orientations définies par le responsable artistique, dans le respect des normes de sécurité.
Activité clé n° 1
Compétences clés
Prend en charge la gestion technique opérationnelle des régies lumières en accord avec le cadre défini par le directeur technique.
Recueil et analyse des besoins de la compagnie dans le respect du cadre défini par le directeur technique.
Compétences clés : • ensemble des
Mise en œuvre des équipements de lumière dans le respect des règles de sécurité. Connaissances en génie électrique permettant de concevoir un système adapté au spectacle et de réaliser un diagnostic de faisabilité. Connaissances en informatique permettant la maîtrise d'un logiciel donné.
- savoirs (connaissances théoriques) - savoir-faire (techniques ou méthodologiques) - savoirs relationnels (capacité à travailler en coopération) acquis à travers la formation et l’expérience qui permet de réaliser l’activité
Activité clé n° 2
Compétences clés
Constitue, anime et encadre les intermittents et/ou permanents qui composent son équipe et dont il a la responsabilité.
Capacité à définir le travail de chacun. Capacité à suivre et évaluer le travail de chacun. Capacité à adapter son niveau d’intervention dans le travail de chacun en fonction des possibilités et capacités de chacun.
La gestion des emplois et des compétences
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Activités clés : • activités principales décrites par des verbes d’action
Activité clé n° 3
Compétences clés
Activité clé n° 4
Compétences clés
Activité clé n° 5
Compétences clés
• réalisées pour qui ? avec qui ? • précisent le niveau d’autonomie et de responsabilité du salarié : - décide seul et informe - propose et participe à la décision - réalise les consignes de sa hiérarchie
Compétences clés : • ensemble des - savoirs (connaissances théoriques) - savoir-faire (techniques ou méthodologiques) - savoirs relationnels (capacité à travailler en coopération) acquis à travers la formation et l’expérience qui permet de réaliser l’activité
Contexte de la situation de travail Relations hiérarchiques • quel est le poste occupé par le supérieur hiérarchique ? • quel(s) est (sont) le(s) poste(s) encadré(s) par le titulaire et nombre de personnes encadrées ? Conditions d’exercices et risques professionnels Ex : travail de nuit, contraintes de temps, travail en hauteur…
Date de mise à jour :
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La gestion des emplois et des compétences
Supérieur hiérarchique : directeur artistique Personnes encadrées : une partie de l’équipe technique (lumière)
Travail en hauteur, en plein air, de nuit Horaires décalés
Fiche de poste – exemple 2
Identification du poste Rubriques : définitions et exemples
A remplir
Nom de la structure
L’île aux mouettes
Intitulé du poste
Administrateur
Ex : chef monteur, danseur, …
Position convention collective
C2
Ex : TAM 1
Référentiel métier de rattachement Ex : référentiel métier machiniste
Finalité et activités Finalité du poste • valeur ajoutée du poste à l’organisation Ex : conception et réalisation graphique des campagnes de communication
Activités clés : • activités principales décrites par des verbes d’action • réalisées pour qui ? avec qui ? • précisent le niveau d’autonomie et de responsabilité du salarié :
Soumet au Conseil d’administration (CA) les orientations financières et pilote la gestion administrative et financière de la structure. Propose et échange avec le CA sur la politique générale et le développement de la structure.
Activité clé n° 1 Assure la gestion du budget au regard des résultats comptables souhaités et du projet de la structure
Capacité à élaborer : • un budget prévisionnel • des soldes intermédiaires de gestion • un bilan en relation avec l’expert comptable
- décide seul et informe - propose et participe à la décision - réalise les consignes de sa hiérarchie
• un compte de résultat
Compétences clés : • ensemble des
Capacité à informer la direction/ le CA sur la situation comptable et la trésorerie de la structure
- savoirs (connaissances théoriques) - savoir-faire (techniques ou méthodologiques) - savoirs relationnels (capacité à travailler en coopération) acquis à travers la formation et l’expérience qui permet de réaliser l’activité
Compétences clés
Activité clé n° 2 Pilote les activités administratives et comptables
Compétences clés Capacité à faire des propositions sur la répartition et la coordination du travail
La gestion des emplois et des compétences
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Activités clés : • activités principales décrites par des verbes d’action • réalisées pour qui ? avec qui ? • précisent le niveau d’autonomie et de responsabilité du salarié :
Activité clé n° 3 Est responsable de la gestion courante des RH et définit en concertation avec le directeur artistique, les projets RH
- décide seul et informe - propose et participe à la décision - réalise les consignes de sa hiérarchie
- savoirs (connaissances théoriques) - savoir-faire (techniques ou méthodologiques) - savoirs relationnels (capacité à travailler en coopération)
Capacité à faire appel à bon escient à des ressources extérieures
Capacité à accompagner une démarche GPEC et capacité à utiliser les outils qui s’y rapportent
acquis à travers la formation et l’expérience qui permet de réaliser l’activité
Capacité à aider les professionnels à la rédaction de la fiche de poste
Activité clé n° 4 Assure la gestion financière de la structure au travers du plan de trésorerie, de la tenue des comptes et des engagements de dépenses, en adéquation avec la stratégie et le projet de la structure
Activité clé n° 5 Assure la gestion des dossiers administratifs relatifs aux subventions et conventions, d’après les éléments déterminés avec le directeur de la structure
La gestion des emplois et des compétences
Maîtrise des règles juridiques en matière d’administration du personnel
Capacité à construire et mettre en œuvre les projets et dispositifs RH qui opérationnalisent le projet
Compétences clés : • ensemble des
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Compétences clés
Compétences clés Maîtrise des principales opérations bancaires et des techniques de comptabilité analytique, de gestion comptable et d’analyse de gestion
Compétences clés Capacité à maintenir un partenariat efficace avec les partenaires et financeurs Capacité à valoriser les projets artistiques de la structure
Contexte de la situation de travail Relations hiérarchiques • quel est le poste occupé par le supérieur hiérarchique ? • quel(s) est (sont) le(s) poste(s) encadré(s) par le titulaire et nombre de personnes encadrées ? Conditions d’exercices et risques professionnels
Supérieur hiérarchique : directeur artistique Personnes encadrées : équipes administrative et comptable, soit entre x et y personnes
Diversité des tâches et des compétences requises
Ex : travail de nuit, contraintes de temps, travail en hauteur…
Date de mise à jour :
La gestion des emplois et des compétences
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Grille d'entretien d’évolution professionnelle : compétences et parcours professionnels Qu’est-ce que l’entretien d’évolution professionnelle ? L’entretien d’évolution professionnelle est un outil de gestion pour le responsable et un outil de développement pour le salarié. Il prend en compte à la fois : • Le bilan de l’activité passée et les priorités futures définies pour le salarié ; • L’identification des objectifs de développement des compétences ; • Le parcours professionnel et son évolution. À court terme, il permet de faire le point sur l’année écoulée, de fixer les contributions attendues pour l’année à venir et de définir les compétences à acquérir. A plus long terme, l’entretien permet de participer à la construction du parcours professionnel du salarié. Basé sur la fiche de poste, il permet de pointer les écarts entre les contributions et activités attendues et la réalité du fonctionnement. L’entretien d’évolution professionnelle constitue une synthèse de : • l’entretien annuel d’évaluation déjà réalisé dans certaines structures, • l’entretien professionnel, obligatoire pour tout salarié ayant au moins deux ans d’activité dans une même structure et réalisé au minimum tous les deux ans. (Loi n°2004-391 du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social). Il peut être réalisé une fois par an (ou à la fin d’un projet) pour tous les salariés (permanents et intermittents) de la structure. Il dure généralement entre une et deux heures et nécessite un temps de préparation préalable.
Utilité de l’entretien Sur le passé Réaliser un bilan des activités accomplies et des résultats obtenus sur une période ou un projet donné
Pour le responsable
Exprimer, sur la base de faits objectifs, les points forts et les axes d’amélioration du salarié Expliciter la contribution du salarié à la structure et s’en servir comme levier de reconnaissance
S’exprimer sur son travail : les points forts et les difficultés rencontrées
Pour le salarié
Bénéficier d’un retour de la part de son responsable sur le travail réalisé Trouver des réponses aux questions qui n’ont pu être abordées au cours de l’année avec distance
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La gestion des emplois et des compétences
Sur l’avenir Définir des priorités en lien avec le projet Évaluer les besoins de développement des compétences et repérer les modalités de formation adaptée (plan de formation, tutorat …) Recueillir les demandes d’évolution de carrière et soutenir leur développement Intégrer les projets individuels dans une démarche collective de GRH
Clarifier les attentes de la structure et du responsable à l’égard de son travail Avoir un regard extérieur sur ses compétences et les moyens à mettre en œuvre pour progresser Envisager la question du parcours professionnel Exprimer ses souhaits d’évolution et en valider la faisabilité et les moyens à mettre en œuvre
L’entretien 1. Avant l’entretien • Convocation à l’entretien Envoyée au minimum deux semaines avant l’entretien, elle fixe une date, une heure et un lieu de rendezvous précis. • Préparation Cet entretien est un moment important qui doit être préparé par le responsable et par le salarié. Il est ainsi nécessaire pour chacun de réfléchir, sur la base de la fiche de poste et du compte-rendu de l’entretien précédent, au bilan de l’activité de l’année écoulée et aux souhaits pour l’avenir. Le support d’entretien peut être remis à l’avance pour envisager les différents thèmes qui seront abordés. Il servira de base au dialogue établi lors de l’entretien.
2. Accueil Il est nécessaire de veiller à ce que ce moment se déroule dans les meilleures conditions possibles de communication et d’écoute (téléphone coupé, pas d’interruption possible, lieu convivial et confortable). L’accueil du salarié et l’ambiance conditionnent la qualité des échanges à venir. Ainsi, il faut créer un climat propice à l’échange, présenter les objectifs, le déroulement de l’entretien (temps, trame) ainsi que l’utilisation des conclusions.
3. Bilan de la période écoulée Il s’agit ici de faire un bilan des points forts, des difficultés et des écarts entre l’attendu et le réalisé pour la période écoulée. L’analyse s’appuie sur la fiche de poste et sur les priorités définies lors du dernier entretien d’évolution professionnelle.
4. Ouverture sur la nouvelle période Priorités pour l’avenir, contexte et modalités de réalisation Il s‘agit de contextualiser les priorités attendues du salarié pour une période donnée (année, projet) et leurs modalités de réalisation. Objectifs et moyens de développement des compétences Pour cette nouvelle période, quelles sont les compétences à acquérir pour le bon fonctionnement de la structure et de ses projets et quels sont les moyens à mettre en œuvre pour les acquérir (plan de formation, DIF, tutorat, …) ? Parcours professionnel et actions à engager pour contribuer à la construction du projet professionnel On s’intéresse à la problématique du parcours et aux souhaits du salarié, en termes de projet professionnel et de plan d’actions à mettre en œuvre pour le réaliser.
5. Conclusion Cette partie vise d’une part à recueillir les commentaires éventuels des deux participants et d’autre part à préciser les modalités de suivi des réalisations (point d’étape dans trois mois, ...).
6. Après l’entretien Compte-rendu de l’entretien Le support utilisé pour l’entretien fait office de compte-rendu. Un exemplaire est remis à chaque participant. A chaque étape de l’entretien, les principales conclusions sont formalisées à l’écrit et validées par les participants. Suivi de l’entretien Les objectifs définis lors de l’entretien font l’objet de points d’étapes lors de la nouvelle période.
La gestion des emplois et des compétences
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Quelques conseils • Pour préparer l’entretien, consultez : - la fiche de poste, - le compte-rendu de l‘entretien de l’année précédente. • Mettre en place les meilleures conditions possibles : téléphone coupé, entretien préparé, pas d’interruption possible, lieu convivial et confortable. • Favoriser l’expression libre de la personne en lui rappelant que les données de l’entretien sont confidentielles. • Écouter réellement l’autre et s’assurer, par des reformulations, que chacun a compris ce que son interlocuteur exprime. • Exclure les réactions sous forme de jugements de valeur. • Avoir recours à une démarche de co-construction des éléments de bilan et des suites pour la période à venir. • Valoriser les progrès réalisés.
Support pour l’entretien et pour son compte-rendu Informations générales Nom : Prénom : Type de contrat : Intermittent : oui / non
Poste occupé : Ancienneté dans le poste : Date de l’entretien : Entretien réalisé par :
Bilan de la période écoulée Rappel des priorités & des compétences à mettre en œuvre
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La gestion des emplois et des compétences
Bilan des réalisations, des points forts et des points à améliorer
Ouverture sur la nouvelle année/projet Priorités pour la période ou le projet à venir
Objectifs de développement des compétences
Moyens envisagés
Parcours professionnel : questions abordées et souhaits de la personne
Actions à engager pour construire le projet professionnel
(Plan de formation, DIF, tutorat, …)
Conclusion : commentaires et modalités de suivi des réalisations
La gestion des emplois et des compétences
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Glossaire de la fiche outils gestion des emplois et des compétences Activités clés : activités principales qui servent la finalité du poste. Décrites par des verbes d’action, elles indiquent pour qui et avec qui ces activités sont réalisées. Elles précisent le niveau d’autonomie et de responsabilité du salarié pour chaque activité. Compétence : la compétence est une capacité à agir dans des situations diverses en combinant et en mobilisant de manière pertinente ses ressources (savoir-faire, connaissances, …) et celles de son environnement (collègues de travail, moyens de la structure, …) en fonction des objectifs professionnels à atteindre. Les compétences clés d’un poste correspondent à l’ensemble des : • savoirs (connaissances théoriques), • savoir-faire (techniques, méthodologiques, d’adaptation à la situation), • savoirs relationnels (capacité à travailler en coopération) acquis à travers la formation et l’expérience qui permet de réaliser l’activité. Finalité d’un poste : elle correspond à la valeur ajoutée du poste pour l’organisation, sa raison d’être au service de l’organisation. Mutualisation : elle repose sur l’idée d’une synergie entre plusieurs acteurs qui mettent en commun des moyens matériels, informationnels, stratégiques ou humains. Projet : il se définit comme un ensemble d’actions mises en œuvre pour atteindre un but précis, afin de répondre à un besoin spécifique. Il se caractérise par : • un objectif précis dont les caractéristiques sont spécifiées et clairement définies. • une durée : un projet a toujours un début et une fin. • une singularité : un projet n’est jamais la reproduction de ce qui existe déjà. • la mise en place d’une organisation ad hoc et non permanente.
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La gestion des emplois et des compétences
Témoignages d’expériences Le Cratère - Scène nationale d’Alès La GPEC au service du développement du projet culturel Avec 18 ans d’existence et une équipe passée de quinze à trente salariés provenant de différents horizons, la gestion du personnel du Cratère, Scène nationale d’Alès, nécessitait quelques réajustements, notamment avec l’ouverture d’une seconde salle dans le Cratère rénové. Grâce à une convention territoriale signée en 2008 par la CCI d’Alès, le Cratère a pu bénéficier d’un diagnostic RH suivi d’un plan d’action incluant la réalisation de fiches de poste, d’un référentiel de compétences et d’une trame d’entretien professionnel. Cet apport méthodologique a permis de structurer la démarche d’évaluation existante en lui apportant plus de lisibilité. La gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences a généré quelques incompréhensions et inquiétudes au départ. Mais grâce à une interface la plus claire possible, chacun apprécie désormais, tant du point de vue des salariés que des chefs de service, ce moment de communication privilégiée, lui permettant d’avoir une vision plus objective, plus précise et plus constructive de son rôle dans l’entreprise et de son parcours professionnel. Après avoir conquis un public d’environ 50 000 personnes pour la programmation au théâtre et de 100 000 sur toutes ses activités, le Cratère développe aujourd’hui une politique de diffusion territoriale de plus en plus affirmée auprès des communes du Pays des Cévennes. Il s’est par ailleurs engagé dès l’édition 2010 de son festival de théâtre de rue “Cratère Surfaces”, dans la mise en place du Ping Pong Project, programme d’échanges artistiques entre le festival de Stockton (GB) et des compagnies provenant du Languedoc-Roussillon et de PACA. Ce développement international se poursuivra lors des prochaines éditions avec l’Espagne et le Danemark. Grâce à la GPEC, l’équipe du Cratère a pu s’adapter à ces nouveaux projets, mettre en place les réorganisations nécessaires et accompagner ces évolutions par un plan de formation ciblé et pertinent. Hélène Reumaux, Administratrice
La gestion des emplois et des compétences
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Théâtre du Périscope La gestion des emplois et la construction de parcours Le Périscope est un lieu pluridisciplinaire dédié aux écritures scéniques contemporaines. Une vingtaine de spectacles sont proposés chaque saison : danse, théâtre, cirque, ou dédiés au jeune public, et, plus rarement, des concerts. La programmation fait une large part aux équipes artistiques du Languedoc-Roussillon et à la création. Nous soutenons également la création en accueillant des équipes artistiques en résidence. Le Périscope est donc un lieu singulier, dirigé par l'association Kaléidoscope qui emploie huit personnes pour mener les missions qu'elle s'est données. Une dizaine de bénévoles se joignent à l'équipe les soirs de spectacle pour l'accueil du public et se réunissent régulièrement pour examiner les projets. La gestion des ressources humaines au Périscope est consubstantielle à son développement. Au démarrage du lieu, l'ensemble des salariés était titulaire de contrats précaires. Lorsque s'est posée la question de pérenniser les premiers emplois, un travail en profondeur a été mené pour définir les postes à consolider, les liens entre eux et une organisation stable. Auparavant, des réunions régulières et des entretiens individuels de bilan avaient été mis en place. D’une part, l’objectif était de pérenniser les postes occupés par des salariés dans le cadre de contrats aidés ; d’autre part, cette démarche visait à développer le professionnalisme des salariés employés en contrats aidés et peu expérimentés dans leur emploi. La formation est donc devenue un autre outil majeur de la gestion des emplois. Tous ces outils perdurent aujourd'hui. Une attention est portée par la direction et le bureau de l'association aux parcours des salariés, quelle qu’en soit la durée. En effet, le budget fragile de la structure l'amène souvent à embaucher des débutants ou des personnes peu expérimentées qui n'ont pas forcément vocation à dérouler longuement leur vie professionnelle au Périscope, faute à nouveau d'une progression suffisante des moyens. Le lieu ne sera alors qu'une étape dans leur parcours et les amènera à accéder à des postes au moins aussi intéressants mais disposant de meilleures conditions de travail (de salaire surtout). Cette position n'est pas toujours aisée à défendre auprès des salariés, mais elle est plutôt bien comprise et dans l'ensemble acceptée. A plusieurs reprises, des membres de l'équipe ont effectivement quitté le Périscope pour un meilleur emploi. La gestion des emplois et des compétences se décline donc à la fois au quotidien, lors de réunions périodiques ou d'entretiens spécifiques si nécessaire, dans des projets de formation à moyen terme et dans l'entretien de bilan en fin de saison. Les salariés apprécient l'ensemble et consacrent de plus en plus d'attention au bilan de fin de saison.
Émilie Robert, Directrice
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La gestion des emplois et des compétences
Découvertes des métiers du spectacle vivant et de l’audiovisuel et construction des compétences Témoignage de Cyril Klein, directeur technique Cyril Klein, vous êtes directeur technique mais vous vous qualifiez de “pluriactif”. Quel est votre parcours dans le spectacle ? Je suis en effet “pluriactif” comme de nombreux régisseurs dans le spectacle. Plus précisément, je suis directeur technique de festivals mais je gère aussi un pôle de formation de techniciens du spectacle vivant et régisseur lumière (métier de base) pour des compagnies de danse, théâtre, … Parfois j’assure l’accueil comme régisseur dans les festivals. Initialement, je souhaitais “faire du son” mais sans avoir le baccalauréat, de nombreuses formations étaient inaccessibles. J’ai donc décidé de me former “sur le tas”. Au milieu des années 1980, il était facile de proposer ses services aux compagnies, aux théâtres, aux festivals, dans le cadre de stages non rémunérés. Ces expériences, qui ont duré plusieurs années, m’ont permis d’apprendre le métier ou plutôt les métiers : son, lumières, plateaux… La politique des emplois aidés a été l’occasion de partir à Paris et d’exercer une activité rémunérée en spectacle vivant, bien que le salaire seul ne suffisait pas à vivre. Un second contrat aidé prévoyait une formation payée par l’employeur1 ; j’ai donc suivi une formation intéressante dans l’audiovisuel, bien que mes préférences se portaient sur le spectacle vivant, plus précisément sur le son. Votre parcours au sein du spectacle vivant et de l’audiovisuel est riche et varié… Oui, car au gré des rencontres, j’ai saisi des opportunités d’emploi qui m’ont permis de découvrir des métiers et de bifurquer du son à la lumière2. Ces opportunités sont, pour beaucoup de professionnels, l’occasion de développer une multi compétence recherchée par les employeurs. Ces derniers demandent également aux salariés d’être spécialistes dans un domaine. La multi compétence est nécessaire dans les métiers techniques3 car les techniciens du spectacle vivant ne travaillent pas de façon isolée mais comme membres d’un groupe ; chacun a besoin de connaître les conditions et contraintes de travail de l’autre. Le pendant de la spécialisation est d’être “étiqueté” spécialiste d’un domaine précis, duquel il est difficile de sortir. Ceci est notamment véhiculé par la forte cooptation4 qui caractérise le secteur : techniciens, artistes, festivaliers repèrent d’autres professionnels qu’ils sollicitent à plusieurs reprises sur leurs projets.
Quelle place occupe la formation dans la construction de vos compétences ? Au début de mon activité, l’offre de formation était pauvre, voire inexistante. A ce constat s’ajoutent les difficultés que les professionnels peuvent rencontrer à trouver du temps, et à prendre ce temps pour se former. Ceci est renforcé par le régime de l’intermittence : être disponible pour saisir les opportunités de travail. Or, se former c’est décider de ne pas être disponible pour d’éventuelles opportunités ; il faut franchir le pas, ce qui n’est pas évident.
1
Quelque soit la nature du contrat de travail (CDD, CDI), il existe des possibilités de participer à une formation (plan de formation, CIF, DIF,…).
2
Les souhaits d’évolution et de reconversion du salarié constituent un des thèmes centraux de l’entretien d’évolution professionnelle.
3
La CPNEF SV propose un référentiel des métiers du spectacle vivant
4
Les diplômes sont rarement une condition pour entrer dans des métiers où la cooptation reste un facteur primordial. (p.34 du document "Accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").
La gestion des emplois et des compétences
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Le développement des technicités5 est important de nos jours : il est donc quasiment impossible de rester sur le marché du travail sans se former régulièrement. De même, il y a de plus en plus d’échanges de techniques entre les secteurs spectacle vivant et audiovisuel (par exemple, de nos jours, dans chaque salle de spectacles, il y a une personne qui maîtrise la vidéo). Le personnel technique se forme donc de plus en plus, essentiellement sur des périodes courtes. Je fais moi-même des formations courtes (une semaine ou deux) ou, au contraire, une grande pause avec une formation de plusieurs mois. Avec le recul, je regrette de ne pas avoir suivi de formations plus souvent. Du côté des structures, elles font aujourd’hui des efforts de formation sur la sécurité, thématique majeure du secteur, si elles ont les moyens et le personnel technique suffisamment longtemps. Les centres de formation ont, quant à eux, une réflexion sur l’adaptation de leurs offres aux différentes tailles de structures et secteurs d’activité et proposent une offre de formation6 de plus en plus riche.
En parallèle, le secteur du spectacle vivant et de l’audiovisuel a-t-il connu des évolutions qui ont façonné votre parcours ? Le secteur a connu une évolution majeure au début des années 1990 avec le développement de l’événementiel qui a conduit à l’apparition de nouveaux métiers et à l’évolution de métiers existants. J’étais alors régisseur général, ce métier a pris une nouvelle forme en étant exercé dans l’événementiel. Un peu plus tard, on a assisté à une prise de conscience collective chez les professionnels autour de la sécurité. Sur le plan personnel, cette période correspond à une volonté de transmettre ce que j’avais appris au cours des dix dernières années. J’ai eu l’opportunité d’intégrer un organisme de formation en tant que formateur et aujourd’hui je suis responsable d’un pôle de formation technique. La prise de conscience générale sur la sécurité7 m’a conduit à suivre une formation en sécurité à la fin des années 1990 et depuis le début des années 2000, je suis sollicité pour assurer la direction technique de festivals, ce qui renforce ma pluriactivité.
Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaite s’engager dans ce secteur ? La formation est un moyen d’aller plus vite et d’éviter certaines erreurs. Il existe aujourd’hui une grande offre de formation initiale de qualité. Il est donc facile de démarrer dans le métier “comme il faut”, d’autant qu’on ne peut plus compter uniquement sur les stages comme c’était le cas il y a une vingtaine d’années. Cependant, les centres de formation doivent être vigilants à ne pas ouvrir trop de places, afin d’être en adéquation avec les possibilités du marché du travail. Merci Cyril Klein
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5
Ceux qui ont le plus d'ancienneté se trouvent confrontés massivement à l'obligation d'évoluer, voire de se reconvertir (du fait des conditions de travail, d'un fort "jeunisme", de l'usure physique générée par certains métiers, de l'évolution des technologies et de l'environnement professionnel). (p.6 du document "Accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").
6
Le site de la CPNEF SV présente un répertoire des formations professionnelles du spectacle vivant. En LanguedocRoussillon, la délégation Sud-Est de l'AFDAS propose notamment une base de données des organismes de formation ainsi que des formations.
7
Un accord conclu entre les partenaires sociaux de la région Languedoc-Roussillon prévoit une politique de prévention pour préserver la santé et la sécurité des salariés du secteur (Axe 4 de l’accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l’emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en région Languedoc-Roussillon)
La gestion des emplois et des compétences
Du bilan comptable à la production audiovisuelle, le parcours de Laurent Mercadier, directeur de production Laurent Mercadier, vous êtes directeur de production pour l’audiovisuel, en quoi consiste votre métier ? Je suis en effet directeur de production pour des documentaires, des films institutionnels, des courts métrages,… En région il y a très peu de productions de fiction long métrage. Le métier de directeur de production8 consiste à organiser la fabrication du film dès l’établissement du budget : la préparation, le tournage et la post production du film.
Votre formation initiale n’est pas orientée vers l’audiovisuel, pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ? Effectivement, je ne suis pas du tout du secteur au départ : je suis comptable, j’ai un BTS en comptabilité. Ce métier ne me passionnait pas mais il y a une logique dans la comptabilité que je comprenais très bien. J’ai continué dans cette branche avec l’obtention d’un DECF (diplôme d’expertise comptable et financière) qui m’a permis de travailler. J’ai donc eu plusieurs emplois à Montpellier : j’ai travaillé pour l’URSSAF pendant un an, pour des PME un an ou deux, pour un cabinet d’expertise comptable. Mais cela ne m’intéressait pas vraiment, alors j’ai tout arrêté et je suis parti à Paris où, pour des raisons financières, j’ai recommencé la comptabilité, essentiellement en intérim. L’intérim est un système qui me convenait : je travaillais 3 ou 4 mois dans une entreprise, puis je passais à une autre. C’était assez bien rémunéré, je prenais du temps entre deux missions et je n’avais pas de problème pour en trouver de nouvelles. Mais on se lasse de tout, j’avais envie de faire quelque chose de plus passionnant, alors j’ai cherché à faire de la comptabilité dans des sociétés qui m’intéressaient. J’ai alors travaillé pour Médecins du Monde. J’ai ainsi travaillé en comptabilité pendant 6 ou 7 ans. Pour des raisons personnelles, je suis revenu à Montpellier. Je me demandais ce que j’allais faire ; j’avais vraiment envie de faire un métier qui me plaisait. Étant cinéphile depuis très longtemps, j’ai cherché une formation dans ce domaine.
Vous vous êtes donc réorienté9… Oui, mais je savais qu’en Languedoc-Roussillon il n’y avait pas trop de travail dans le cinéma10, j’ai donc cherché une formation plus large dans le domaine culturel. J’ai préparé un diplôme universitaire en formation continue au SUFCO sur un an, en gestion de structures culturelles. Malheureusement, il y avait beaucoup de comptabilité ! Il y avait un stage à faire, alors j’ai appelé toutes les personnes que je connaissais dans la production audiovisuelle, même si la formation était plus orientée vers le spectacle vivant. Des amis m’ont conseillé une société de production montpelliéraine qui s’appelle Pages & Images. Le producteur m’a pris en stage, d’abord parce que la comptabilité n’était pas faite. Donc la comptabilité m’a bien aidé quand même ! Ensuite, j’ai pu enchaîner sur d’autres missions. Petit à petit une production s’est mise en place, avec un très petit budget et je me suis mis à travailler sur cette production. J’ai fini la formation, j’ai eu le diplôme et on a continué à entretenir de très bonnes relations avec le producteur qui m’a embauché à chaque fois qu’il y avait des productions en cours. Je travaille maintenant avec d’autres producteurs, même si je continue à travailler avec lui, notamment parce que c’est une des dernières sociétés de production encore sur Montpellier, qui produit des documentaires et des films pour la télévision, avec des budgets. J’arrive à avoir le statut d’intermittent grâce à cette société qui marche, qui tourne.
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L’élaboration d’un référentiel des métiers de l’audiovisuel est en cours et sera prochainement disponible sur le site de la CPNEF AV : www.cpnef-av.fr .
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Les souhaits professionnels du salarié constituent un axe majeur de l’entretien d’évolution professionnelle.
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“Une très grande partie de l'activité dans le secteur est centralisée en Ile-de-France. De nombreux facteurs expliquent ce phénomène : des raisons historiques (cinéma et surtout télévision ont longtemps été conçus comme des outils “politiques” par les gouvernants), sociologiques (le financement des œuvres repose sur un nombre relativement restreint de décideurs en majorité implantés à Paris), économiques (les moyens de production et de diffusion les plus importants sont tous localisés en région parisienne). Cette surconcentration parisienne de l'activité a pour conséquence un déséquilibre dans la répartition des entreprises et des ressources humaines entre Paris et les régions.” (p.40-41 du document "Accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").
La gestion des emplois et des compétences
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Vous avez des expériences et des compétences variées : compétences clés du métier de directeur de production, compétences transférables vers le spectacle vivant, compétences acquises en comptabilité utilisées en production. Quels sont vos projets professionnels pour les années à venir en terme de compétences ? Il y a des formations11 que j’ai envie de faire sur l’aspect technique que je maîtrise moins parce que je viens de la comptabilité, je suis donc un peu faible de ce côté-là. J’envisage aussi de m’orienter vers la recherche de financement, un des principaux problèmes dans la région12. Il y a de la formation à faire sur les programmes européens qui sont difficiles à maitriser. Comme dans le spectacle vivant, le réseau en audiovisuel occupe-t-il une place prépondérante ? Oui, car les équipes sont choisies avec le réalisateur et je suis en charge de les organiser. Pour créer l’équipe il faut connaître les gens, c’est tout un milieu qui est en réseau13, et qui est très petit dans la région. Je fais très peu appel au Pôle emploi et pour les boulots spécifiques, je m’adresse à Languedoc-Roussillon Cinéma qui a monté un bureau d’accueil des tournages avec des fichiers de professionnels auxquels on peut faire appel. Mais effectivement, ce sont des rencontres : si les relations se passent bien et si le travail est bien fait, on fait à nouveau appel à vous : le réseau se construit petit à petit. Quelle information/spécificité pourriez-vous nous donner sur le secteur audiovisuel ? Dans l’audiovisuel il y beaucoup de projets qui n’aboutissent pas car après avoir établi le budget (ce que je fais), il y a une grosse étape très difficile à passer : trouver un diffuseur (une chaîne de diffusion). Sans diffuseur, le projet ne se fait pas. Les films sont vendus sur projet et pour pouvoir débloquer les aides qui servent à faire le film, il faut avoir un diffuseur, ce qui est difficile. En région il y a France 3 qui fait un travail de production, mais il est difficile d’obtenir des financements des chaînes de télévision nationales. Il y donc beaucoup de projets qui n’aboutissent pas. Quelle est la place des films institutionnels et des films d’entreprise, dans les productions régionales ? Pour les sociétés avec lesquelles je travaille et qui arrivent à produire des films d’animation, du documentaire, voire du court métrage, je pense qu’elles “tiennent” avec les films institutionnels et les films d’entreprise14 qui rapportent plus d’argent et qui permettent d’investir dans une production audiovisuelle plus artistique. En terme de proportion et de façon approximative, la société de production Pages & Images avec laquelle je travaille beaucoup fait environ deux 52 minutes pour la télévision par an, deux gros films institutionnels avec des collectivités locales et quelques petits films de communication. Les films institutionnels font l’objet d’appels d’offre sur lesquels le directeur de production se positionne et d’après Languedoc-Roussillon Cinéma, ils représentent une part importante des films en région. Pour ce qui est du court métrage, de nombreux films sont réalisés sans que les personnes soient payées, l’argent étant mis sur le matériel. Merci Laurent Mercadier
11
“Le nombre important de formations supérieures participe au problème d’insertion (flux nombreux d’entrants et déséquilibre offre d’emploi/demande d’emploi). Les filières sont parfois incomplètes et les débouchés incertains.” (p.43 du document "Accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon"). Le site de la CPNEF AV propose une rubrique formation qui présente notamment : - la formation initiale et ses différentes filières, - la formation continue, - la formation en alternance.
12
“Les entreprises sont dans une économie risquée et instable, et sont fortement dépendantes d’aides financières publiques ou professionnelles. Une bonne partie d’entre elles est en quête de moyens de pérennisation.” (p.40 du document "accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").
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“L’insertion professionnelle est d’ailleurs souvent liée à la cooptation ce qui rend délicate l’insertion professionnelle des jeunes entrants.” (p.43 du document "accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").
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“Sur l’ensemble des entreprises d’audiovisuel et de cinéma en Languedoc-Roussillon, les entreprises implantées en région sont pour la plupart d'entre elles des entreprises d'exploitation cinématographique ou des sociétés de production audiovisuelle. L'activité de ces dernières est, dans la plupart des cas, consacrée au documentaire et aux films institutionnels.” (p.41 du document "Accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").
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La gestion des emplois et des compétences
La gestion des emplois et des compĂŠtences
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Passeport compĂŠtences Fiche outil
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Lumière sur vos compÊtences
Outil personnalisé et évolutif qui permet de faire la lumière sur vos compétences • Recenser ses acquis et atouts en termes de connaissances, compétences, expériences, démarche artistique pour valoriser son savoir-faire, faciliter son évolution professionnelle et la mobilité, pérenniser son activité. • 6 rubriques : - Formations diplômantes et/ou qualifiantes - Stages de perfectionnement, spécialisation, reconversion… - Expériences et références - Compétences acquises et développées - Atouts personnels et professionnels - Objectifs professionnels/profil singulier - Illustrations du savoir-faire et des réalisations
Lumière sur vos compétences
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Lumière sur vos compétences
passeport compétences spectacle vivant, audiovisuel, cinéma Domaine(s) d’activité(s) : Nom :
Prénom :
Adresse :
Téléphone : Site Internet / blog : Profession :
Adresse e.mail :
Se reporter au guide (page 74) pour les consignes et explications afin de renseigner les six rubriques du passeport compétences.
I. Formation II. Expériences, références III. Compétences IV. Atouts personnels et professionnels V. Objectifs VI. Illustrations en annexes
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Lumière sur vos compétences
I. Formation Spectacle vivant et audiovisuel
Autres secteurs
Formations diplômantes et/ou qualifiantes
Autres formations et perfectionnement
Lumière sur vos compétences
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II. Expériences, références Choix 1
Secteur : Activités/fonctions occupées
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Intitulé du projet
Lumière sur vos compétences
Lieux et périodes de réalisation
Missions et responsabilités
Ce que vous retirez de cette expérience
Choix 2
Activité/fonction occupée : Secteurs
Intitulé du projet
Lieux et périodes de réalisation
Missions et responsabilités
Ce que vous retirez de cette expérience
Lumière sur vos compétences
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Choix 3
Intitulé du projet : Secteurs
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Lumière sur vos compétences
Activités/fonctions occupées
Lieux et périodes de réalisation
Missions et responsabilités
Ce que vous retirez de cette expérience
Choix 4
Lieu et période de réalisation : Secteurs
Activités/fonctions occupées
Intitulé du projet
Missions et responsabilités
Ce que vous retirez de cette expérience
Lumière sur vos compétences
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III. Compétences Compétences techniques Toujours se replacer dans le contexte avant de rédiger…
Vos savoir-faire acquis
Connaissances acquises en termes de techniques, discipline, environnement
Qualités et aptitudes
Réalisations personnelles
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Lumière sur vos compétences
Compétences relatives à l’animation/formation Toujours se replacer dans le contexte avant de rédiger…
Vos savoir-faire acquis
Connaissances acquises en termes de techniques, discipline, environnement
Qualités et aptitudes
Réalisations personnelles
Lumière sur vos compétences
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Compétences relatives à la conception/réalisation de projets Vos savoir-faire acquis
Connaissances acquises en termes de techniques, discipline, environnement
Qualités et aptitudes
Réalisations personnelles
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Lumière sur vos compétences
Compétences artistiques/créatives Vos savoir-faire acquis
Connaissances acquises en termes de techniques, discipline, environnement
Qualités et aptitudes
Réalisations personnelles
Lumière sur vos compétences
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Compétences relatives à l’organisation (logistique) Vos savoir-faire acquis
Connaissances acquises en termes de techniques, discipline, environnement
Qualités et aptitudes
Réalisations personnelles
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Lumière sur vos compétences
Compétences relatives à l’encadrement/coordination Vos savoir-faire acquis
Connaissances acquises en termes de techniques, discipline, environnement
Qualités et aptitudes
Réalisations personnelles
Lumière sur vos compétences
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Compétences relatives à la communication Vos savoir-faire acquis
Connaissances acquises en termes de techniques, discipline, environnement
Qualités et aptitudes
Réalisations personnelles
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Lumière sur vos compétences
Compétences relatives à l’administration/gestion Vos savoir-faire acquis
Connaissances acquises en termes de techniques, discipline, environnement
Qualités et aptitudes
Réalisations personnelles
Lumière sur vos compétences
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Compétences relatives à la commercialisation Vos savoir-faire acquis
Connaissances acquises en termes de techniques, discipline, environnement
Qualités et aptitudes
Réalisations personnelles
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Lumière sur vos compétences
IV. Atouts personnels et professionnels
Lumière sur vos compÊtences
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V. Objectifs
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Lumière sur vos compétences
Élaborez ici votre plan d’actions à mettre en œuvre Étapes de réalisation : Précisez : Quoi : quelle action vous envisagez (formation, reconversion, développement de votre réseau, site Internet, blog, collaboration à un projet artistique…) Comment : par quels moyens (financement, contacts, mobilité géographique…) Qui : avez-vous identifié les professionnels et les acteurs (organismes de formation, réseau de professionnels…) ? Quand : quelle échéance pour la mise en œuvre de ces différentes actions (délais, périodes, dates…) ?
Lumière sur vos compétences
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VI. Illustrations en annexes CV, book, articles de presse, photographies, etc.
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Lumière sur vos compÊtences
Lumière sur vos compÊtences
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Lumière sur vos compétences
passeport compétences spectacle vivant, audiovisuel, cinéma Guide d’utilisation
Mode d’emploi Quelques conseils avant d’aborder la phase de rédaction : L’objectif du passeport compétences est de vous permettre de recenser l’ensemble de vos acquis et atouts en termes de connaissances, compétences, expériences, démarche artistique… afin de valoriser votre savoir-faire auprès des professionnels du secteur et ainsi faciliter votre évolution professionnelle et pérenniser votre activité. Dans le passeport compétences, vous trouverez six rubriques (formation, expériences/références, compétences, atouts, objectifs, illustrations) qui seront à renseigner de la manière suivante :
I. Formation Formations diplômantes ou qualifiantes (à détailler dans le tableau) Perfectionnement : Stages ou formations de perfectionnement, de spécialisation, de reconversion, (à préciser éventuellement dans le tableau)
II. Expériences, références Vous pouvez choisir le type de présentation qui vous correspond le mieux pour décrire vos expériences professionnelles ou non, à partir des différents tableaux proposés. Ainsi, vous pouvez privilégier votre secteur ou discipline en déclinant vos activités et projets. Au contraire, choisir l’approche de votre démarche artistique ou le projet et recenser les structures avec lesquelles vous avez travaillé, vos missions. Ou bien partir de votre fonction ou métier et indiquer les environnements ou secteurs dans lesquels vous avez travaillé, les projets auxquels vous avez participé. Vous pouvez aussi prendre l’option de décrire vos expériences en partant du lieu d’intervention ou de la période de réalisation du projet et décrire vos différentes actions et interventions.
III. Compétences Il s’agit des : • savoir-faire acquis, • connaissances acquises, • capacités et qualités dont vous avez fait preuve : elles peuvent être classées par groupes de compétences : artistiques, techniques, organisationnelles, d’encadrement, de communication, d’animation, de formation, d’administration et gestion, de commercialisation, etc.
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Lumière sur vos compétences
IV. Atouts personnels et professionnels Décrivez dans cette rubrique ce que vous souhaitez mettre en lumière, ce qui vous singularise, ce qui a du sens pour vous et que vous souhaitez communiquer, les valeurs qui sont importantes et motivent votre action, votre ambition dans ce secteur.
V. Objectifs Précisez vos perspectives pour la suite de votre carrière, de vos activités, et vos souhaits éventuels de formation pour la mise en œuvre de votre projet. Elaborez votre plan d’actions, précisez vos points forts, les points à optimiser et les points de vigilance que vous avez identifiés.
VI. Illustrations en annexes (Joindre tous documents que vous jugez utiles : CV, book, photographies, articles de presse, site internet, blog, lettres….)
Lumière sur vos compétences
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I. Formation Précisez les éléments clés de votre parcours de formation dans le cadre des études (écoles, universités…) et les formations complémentaires (dans une optique de spécialisation, perfectionnement ou reconversion).
Spectacle vivant et Audiovisuel
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Formations diplômantes et/ou qualifiantes
Exemples : diplôme du conservatoire national de (précisez la ville), spécialité instrumentale…
Autres formations et perfectionnement
Exemples : logiciels de MAO (musique assistée par ordinateur) : précisez lesquels et le niveau de maîtrise.
Lumière sur vos compétences
Autres secteurs
II. Expériences, références Vous pouvez choisir le type de présentation qui vous correspond le mieux pour décrire vos expériences professionnelles ou non, à partir des différents tableaux proposés. Ainsi, vous pouvez privilégier votre secteur ou discipline en déclinant vos activités et projets. Au contraire, choisir l’approche de votre démarche artistique ou le projet et recenser les structures avec lesquelles vous avez travaillé, vos missions… Ou bien partir de votre fonction ou métier et indiquer les environnements ou secteurs dans lesquels vous avez travaillé, les projets auxquels vous avez participé… Vous pouvez aussi prendre l’option de décrire vos expériences en partant du lieu d’intervention ou la période de réalisation du projet et décrire vos différentes actions et interventions.
Choix 1
Secteur : Activités/fonctions occupées
Intitulé du projet
Lieux et périodes de réalisation
Missions et responsabilités
Ce que vous retirez de cette expérience
Intitulé du projet
Lieux et périodes de réalisation
Missions et responsabilités
Ce que vous retirez de cette expérience
Activités/fonctions occupées
Lieux et périodes de réalisation
Missions et responsabilités
Ce que vous retirez de cette expérience
Intitulé du projet
Missions et responsabilités
Ce que vous retirez de cette expérience
…/… Choix 2
Activité/fonction occupée : Secteurs
…/…
Choix 3
Intitulé du projet : Secteurs
…/…
Choix 4
Lieu et période de réalisation : Secteurs
Activités/fonctions occupées
…/…
Lumière sur vos compétences
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III. Compétences "La compétence est l'ensemble des ressources mobilisées et combinées par une personne dans un contexte donné lui permettant de faire face de manière efficace aux situations professionnelles auxquelles elle est confrontée." Ces ressources sont constituées des éléments suivants : • Les savoir-faire : ensemble de tâches de travail, d'actions menées permettant de réaliser concrètement l'activité et s'exprimant par un verbe d'action à l'infinitif. • Les connaissances mobilisées acquises dans le cadre de formations et/ou la pratique professionnelle (secteur d'activité, technique utilisée, public spécifique, connaissances théoriques …). • Les capacités, qualités dont vous avez fait preuve pour réaliser l'activité : caractéristiques de personnalité, capacités cognitives (savoir travailler dans l'urgence, analyser des dysfonctionnements, prendre des décisions rapides et adaptées…), des capacités physiques (maintenir une station debout prolongée, soulever des charges…).
Parmi les domaines d’intervention spécifiques du spectacle vivant, de l’audiovisuel, du cinéma que vous connaissez : • Conception et réalisation de projet. • Artistique / créatif : chant, comédie, musique … (interprétation, création, composition …). • Technique (son, lumière, machinerie, informatique …) : gestion d'un parc de matériel, installation technique, maintenance …. • Organisation (logistique) : aménagement d'un lieu de spectacle, gestion du temps, des déplacements …. • Direction et encadrement de projets / coordination : gestion d'une équipe ou des intervenants, répartition des tâches …. • Communication : promotion, diffusion, relationnel avec les partenaires, le réseau, les supports de communication écrits/visuels …. • Animation / formation : contact avec le public, face à face, pédagogie, transmission …. • Administration / gestion : recherche de subventions, gestion de budgets …. • Commercialisation : vente d'un spectacle, d'un produit artistique, négociation, prospection. • Autre – préciser : …………………............. Décrivez à l'aide des tableaux correspondants dans le passeport, les compétences que vous avez mises en œuvre. Exemple ci-après : Technique (son, lumière, machinerie, informatique …) : gestion d'un parc de matériel, installation technique, maintenance ….
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Lumière sur vos compétences
Toujours se replacer dans le contexte avant de rédiger… Ci-dessous : exemple régisseur lumière :
Compétences techniques Vos savoir-faire acquis • Analyser une fiche technique de sonorisation, de plan lumière • Analyser les demandes et les besoins techniques des organisateurs et des artistes • Diagnostiquer les contraintes, les fonctionnalités et les conditions d'équipement d'un lieu d'accueil • Conduire une étude technique de faisabilité et la traduire en fiches techniques • Concevoir un plan d'implantation et recenser les matériels nécessaires à l'équipement du lieu d'accueil • Contrôler la conformité des réalisations avec les fiches techniques • Assister aux répétitions et ajuster les moyens techniques aux contraintes du spectacle
Connaissances acquises en termes de techniques, discipline, environnement • Matériels et notices techniques des matériels • Documentation et caractéristiques du lieu d'accueil • Notion d'histoire des arts, des spectacles vivants, des esthétiques • Techniques de scénographies • Réglementation en matière de sécurité • Techniques de communication • Habilitation électrique • Bases techniques (physique, électricité, son, éclairage, résistance des matériaux) • Logiciels et matériels informatiques spécialisés • Scénotechnie et techniques du plateau
Qualités et aptitudes • Faire preuve d'un sens artistique affirmé • Gérer l'imprévu et prendre rapidement des décisions • Travailler en équipe avec les autres professionnels • Se tenir informé de l'évolution des techniques et des matériels…
Réalisations personnelles Exemple : Au-delà des compétences en régie lumière, création lumière de divers spectacles et assistance à la mise en scène.
IV. Atouts personnels et professionnels Décrivez dans cette rubrique ce que vous souhaitez mettre en lumière, ce qui vous singularise, ce qui a du sens pour vous et que vous souhaitez communiquer, les valeurs qui sont importantes et motivent votre action, votre ambition dans ce secteur.
V. Objectifs Précisez vos perspectives pour la suite de votre carrière, de vos activités, et vos souhaits éventuels de formation pour la mise en œuvre de votre projet. Elaborez votre plan d’actions, précisez vos points forts, les points à optimiser et les points de vigilance que vous avez identifiés.
VI. Illustrations en annexes (Joindre tous documents que vous jugez utiles : CV, book, photographies, articles de presse, site internet, blog, lettres….)
Lumière sur vos compétences
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De la mutualisation au groupement d’employeurs Fiche outil
De la mutualisation au groupement d'employeurs L’enquête sur le recensement des pratiques et des besoins de mutualisation auprès de structures principalement associatives, réalisée par le Centre de ressources des groupements d’employeurs du Languedoc-Roussillon (CRGE Languedoc-Roussillon) dans le cadre de l’accord pluriannuel ADEC dans le secteur du spectacle vivant, de l’audiovisuel et du cinéma, a identifié des pratiques existantes et des besoins de mutualisation de compétences. L’objet de cette boîte à outils est de vous accompagner aux prémices d’une réflexion autour de la mutualisation de salariés au sein d’un groupement d’employeurs. Ce guide entend apporter des éléments d’aide à la décision aux porteurs de projets artistiques et culturels qui souhaiteraient explorer le champ de la mutualisation inter-associative.
Qu’est-ce que la mutualisation ? La mutualisation repose sur l’idée d’une synergie entre plusieurs acteurs qui mettent en commun des moyens matériels, informationnels, stratégiques ou humains. Chaque structure en tire parti en respectant les enjeux et les intérêts de chacune d’entre elles. La mutualisation peut être informelle, lorsqu’il s’agit d’échanger des informations ou des pratiques, mais devient nécessairement formelle dans le cadre de mutualisation de moyens matériels ou de ressources humaines. L’enquête réalisée par le CRGE Languedoc-Roussillon, en mai 2010, montre des besoins importants et des enjeux spécifiques autour de la question de la mutualisation des ressources humaines.
Quelles compétences mutualiser ? Tout type de compétence peut être mutualisé dans un groupement d’employeurs. Les compétences recherchées peuvent être aussi bien techniques que polyvalentes ou de coordination. Ainsi, les emplois concernés peuvent être dans le domaine de l’administration et de la gestion, de la production/diffusion, de la communication/presse/médiation, technique et autres. L’enquête a révélé que les structures recherchent, en premier lieu, des compétences administratives. Ensuite, elles ont besoin, à égale répartition, de personnel polyvalent, chargé de diffusion, attaché de production, ayant des compétences techniques et parfois, des compétences artistiques.
Pourquoi mutualiser un emploi ? “Se regrouper géographiquement et financièrement pour embaucher” Vous avez des besoins : • Ponctuels de compétences liés à des pics d’activités ; • Réguliers qui ne permettent pas une embauche à temps plein liés à des problématiques de saisonnalité ; • En compétences clés mais vous manquez de ressources financières (attaché de presse, chargé de diffusion, assistante en gestion administration etc.). Mutualiser un emploi peut vous permettre de disposer de compétences clés à moindre risque économique et de fidéliser vos salariés, même saisonniers, de professionnaliser vos structures et de former tous les salariés pour favoriser leur adaptation au poste.
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De la mutualisation au groupement d’employeurs
Faut-il mutualiser avec une association qui “ressemble” à la nôtre ? Ce critère peut faciliter le processus mais n’est pas forcément nécessaire car l’objectif reste les besoins similaires en compétences et l’expérience du salarié à recruter. Il devra s’adapter à la taille et indirectement à l’activité des associations dans lesquelles il sera mis à disposition.
Le lieu géographique est-il à prendre en considération ? Pour la fidélisation et le bien-être du salarié mis à disposition, il est préférable de respecter un périmètre de 10 km autour du domicile du salarié pour les salariés non qualifiés (soit 20 km max entre 2 structures) et un périmètre de 40 km pour un cadre (soit 80 km max). Même s’il s’agit de moyennes, généralement, au-delà de ces distances, il est nécessaire de prendre en compte des frais de déplacement.
Vous avez un projet de mutualisation avec une ou plusieurs structures et vous ne savez pas comment vous y prendre : Les questions à se poser ? • Avez-vous recours régulièrement à de l’intérim ? • Avez-vous une activité saisonnière et souhaitez vous fidéliser vos saisonniers ? • Est-ce que vous subissez des pics d’activité réguliers ? • Avez-vous recours à des CDD car vous n’avez pas assez de visibilité financière pour des CDI ? • Avez-vous des besoins en compétences non pourvus par manque de ressources financières pour recruter ? • Votre cœur de métier n’est pas la GRH mais devez-vous néanmoins faire face à des problématiques de recrutement et/ou d’adaptation aux postes et/ou de formation ? • Vous arrive-t-il de mettre à disposition des salariés de votre structure au profit de structures externes ou inversement ? • Est-ce que vous externalisez une part importante de votre activité (entretien, nettoyage, logistique, informatique, communication, etc.) et à quel coût ? Si vous répondez “oui” à une seule de ces questions, vous pouvez mener une réflexion autour de la mutualisation des ressources humaines.
De la mutualisation au groupement d’employeurs
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Recenser les porteurs de projet de mutualisation Dans un premier temps, il est possible de recenser les structures proches (proximité géographique ou professionnelle) qui souhaiteraient mutualiser des compétences et de réunir celles avec qui vous avez déjà des pratiques de mutualisation. Vous pouvez également vous appuyer sur une fédération professionnelle pour faciliter la recherche. Si cette recherche s’avère infructueuse, il ne faut pas hésiter à ouvrir le champ à des structures qui n’ont pas le même statut juridique, voire d’élargir la recherche à d’autres secteurs d’activité. Dans cette perspective, s’appuyer sur une fédération professionnelle s’avère indispensable.
Organiser une rencontre collective avec ces structures et décider de la faisabilité du projet : Cette rencontre sera la genèse du projet. Elle aura pour objectifs de définir les besoins, d’échanger sur les pratiques et de définir l’esprit et l’objet du projet de mutualisation.
Examinez d’ores et déjà certains paramètres : • Distance géographique entre chaque structure ; • Données financières de chaque structure (CA, subventions obtenues etc.) ; • Volonté des responsables de chaque structure (un engagement écrit est souhaitable le plus tôt possible) ; • La charge de travail par poste.
Listez les premiers éléments d’auto-diagnostic :
Type de contrat mutualisable
Type de poste
Nombre de contrats
Période
Nombre d’heures mensuelles
Nombre d’heures annuelles
CDD Temps partiels Intérimaires Activités externalisées TOTAL Si le potentiel s’avère important, il est nécessaire de confier l’étude de faisabilité à un acteur expert de la conduite de projets de mutualisation afin de définir les besoins par structure, le potentiel collectif pour réaliser le maillage des compétences et concevoir une simulation de groupements d’employeurs. L’analyse des besoins en mutualisation, la capacité à faire émerger un projet commun entre structures parfois concurrentes, la sécurisation juridique du dispositif retenu demandent des compétences spécifiques et une certaine neutralité.
Faut-il créer une nouvelle structure ? Oui, surtout quand le potentiel ou le nombre de structures concernées est important. La mutualisation des moyens humains peut aboutir à la création d’une nouvelle structure juridique. La structure de coordination permet de fédérer les parties prenantes dans le moyen et le long terme : mutualisation d’emplois, de projets, de moyens, de compétences. Elle offre un cadre juridique propice à l’objet de la collaboration.
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De la mutualisation au groupement d’employeurs
Le groupement d’employeurs : une forme juridique adaptée à la mutualisation de compétences La mutualisation de moyens humains nécessite un cadre juridique adapté. A ce titre, le groupement d’employeurs est le seul dispositif de prêt de main-d’œuvre règlementé. De plus, il formalise le projet, ce qui lui confère un facteur clé de réussite. Sous la forme d’une association loi 1901, il permet aux structures adhérentes de créer leur propre règle de fonctionnement dans le respect des dispositions juridiques. Le GE devient ainsi un réseau d’entreprises, qui mutualise des compétences, pour concilier les besoins de flexibilité de l’entreprise et les besoins de sécurité du salarié. En favorisant une meilleure GRH, le GE peut se piloter comme une DRH mutualisée sur un territoire.
Fonctionnement du GE : Le GE une relation tripartite :
LES SALARIÉS sont mis à disposition
GE embauche
LES ENTREPRISES adhèrent
Les structures adhérentes se partagent le temps de travail des salariés du groupement : • Le GE emploie et rémunère les salariés ; • Le GE gère le planning des salariés en fonction des besoins des entreprises.
De la mutualisation au groupement d’employeurs
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Entreprise A Activité A Besoins en main-d'œuvre A (Période, durée)
Collectivité territoriale C
Association B Activité B Besoins en main-d'œuvre B (Période, durée)
Responsabilité solidaire
Activité C Besoins en main-d'œuvre C (Période, durée)
GROUPEMENT D'EMPLOYEURS Association 1901 à but non lucratif pilotée par un conseil d'administration
• Recrute, embauche et gère du personnel • Réalise du conseil en GRH pour les adhérents • Gère l'administratif et le réglementaire (bulletins de salaire, liasses fiscales et compta, etc.) • Facture au prorata du temps de travail • Organise la mise à disposition
Salarié
Combien ça coûte ? Dispositif à but non lucratif, le GE facture aux entreprises adhérentes les salaires et charges afférentes au prorata du temps passé du salarié dans sa structure.
Contact Centre de ressources des Groupements d’Employeurs du Languedoc-Roussillon Domaine de Saporta – Maison des Agriculteurs – Bât B. – CS 10028 – 34875 Lattes Tél. 04 67 06 23 42 / Mail : communication@crgelr.com Site internet : www.crgelr.com
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De la mutualisation au groupement d’employeurs
Ces fiches outils ont été réalisées par l'ARACT, le CIBC et le CRGE Languedoc-Roussillon. Pour aller plus loin : Gestion des emplois et des compétences : www.languedocroussillon.aract.fr Parcours professionnel et passeport compétences : www.cibclr.fr Mutualisation et groupement d'employeurs : www.crgelr.com