Classeur témoignages GPEC

Page 1

Témoignages d’expériences Le Cratère - Scène nationale d’Alès La GPEC au service du développement du projet culturel Avec 18 ans d’existence et une équipe passée de quinze à trente salariés provenant de différents horizons, la gestion du personnel du Cratère, Scène nationale d’Alès, nécessitait quelques réajustements, notamment avec l’ouverture d’une seconde salle dans le Cratère rénové. Grâce à une convention territoriale signée en 2008 par la CCI d’Alès, le Cratère a pu bénéficier d’un diagnostic RH suivi d’un plan d’action incluant la réalisation de fiches de poste, d’un référentiel de compétences et d’une trame d’entretien professionnel. Cet apport méthodologique a permis de structurer la démarche d’évaluation existante en lui apportant plus de lisibilité. La gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences a généré quelques incompréhensions et inquiétudes au départ. Mais grâce à une interface la plus claire possible, chacun apprécie désormais, tant du point de vue des salariés que des chefs de service, ce moment de communication privilégiée, lui permettant d’avoir une vision plus objective, plus précise et plus constructive de son rôle dans l’entreprise et de son parcours professionnel. Après avoir conquis un public d’environ 50 000 personnes pour la programmation au théâtre et de 100 000 sur toutes ses activités, le Cratère développe aujourd’hui une politique de diffusion territoriale de plus en plus affirmée auprès des communes du Pays des Cévennes. Il s’est par ailleurs engagé dès l’édition 2010 de son festival de théâtre de rue “Cratère Surfaces”, dans la mise en place du Ping Pong Project, programme d’échanges artistiques entre le festival de Stockton (GB) et des compagnies provenant du Languedoc-Roussillon et de PACA. Ce développement international se poursuivra lors des prochaines éditions avec l’Espagne et le Danemark. Grâce à la GPEC, l’équipe du Cratère a pu s’adapter à ces nouveaux projets, mettre en place les réorganisations nécessaires et accompagner ces évolutions par un plan de formation ciblé et pertinent. Hélène Reumaux, Administratrice

La gestion des emplois et des compétences

39


Théâtre du Périscope La gestion des emplois et la construction de parcours Le Périscope est un lieu pluridisciplinaire dédié aux écritures scéniques contemporaines. Une vingtaine de spectacles sont proposés chaque saison : danse, théâtre, cirque, ou dédiés au jeune public, et, plus rarement, des concerts. La programmation fait une large part aux équipes artistiques du Languedoc-Roussillon et à la création. Nous soutenons également la création en accueillant des équipes artistiques en résidence. Le Périscope est donc un lieu singulier, dirigé par l'association Kaléidoscope qui emploie huit personnes pour mener les missions qu'elle s'est données. Une dizaine de bénévoles se joignent à l'équipe les soirs de spectacle pour l'accueil du public et se réunissent régulièrement pour examiner les projets. La gestion des ressources humaines au Périscope est consubstantielle à son développement. Au démarrage du lieu, l'ensemble des salariés était titulaire de contrats précaires. Lorsque s'est posée la question de pérenniser les premiers emplois, un travail en profondeur a été mené pour définir les postes à consolider, les liens entre eux et une organisation stable. Auparavant, des réunions régulières et des entretiens individuels de bilan avaient été mis en place. D’une part, l’objectif était de pérenniser les postes occupés par des salariés dans le cadre de contrats aidés ; d’autre part, cette démarche visait à développer le professionnalisme des salariés employés en contrats aidés et peu expérimentés dans leur emploi. La formation est donc devenue un autre outil majeur de la gestion des emplois. Tous ces outils perdurent aujourd'hui. Une attention est portée par la direction et le bureau de l'association aux parcours des salariés, quelle qu’en soit la durée. En effet, le budget fragile de la structure l'amène souvent à embaucher des débutants ou des personnes peu expérimentées qui n'ont pas forcément vocation à dérouler longuement leur vie professionnelle au Périscope, faute à nouveau d'une progression suffisante des moyens. Le lieu ne sera alors qu'une étape dans leur parcours et les amènera à accéder à des postes au moins aussi intéressants mais disposant de meilleures conditions de travail (de salaire surtout). Cette position n'est pas toujours aisée à défendre auprès des salariés, mais elle est plutôt bien comprise et dans l'ensemble acceptée. A plusieurs reprises, des membres de l'équipe ont effectivement quitté le Périscope pour un meilleur emploi. La gestion des emplois et des compétences se décline donc à la fois au quotidien, lors de réunions périodiques ou d'entretiens spécifiques si nécessaire, dans des projets de formation à moyen terme et dans l'entretien de bilan en fin de saison. Les salariés apprécient l'ensemble et consacrent de plus en plus d'attention au bilan de fin de saison.

Émilie Robert, Directrice

40

La gestion des emplois et des compétences


Découvertes des métiers du spectacle vivant et de l’audiovisuel et construction des compétences Témoignage de Cyril Klein, directeur technique Cyril Klein, vous êtes directeur technique mais vous vous qualifiez de “pluriactif”. Quel est votre parcours dans le spectacle ? Je suis en effet “pluriactif” comme de nombreux régisseurs dans le spectacle. Plus précisément, je suis directeur technique de festivals mais je gère aussi un pôle de formation de techniciens du spectacle vivant et régisseur lumière (métier de base) pour des compagnies de danse, théâtre, … Parfois j’assure l’accueil comme régisseur dans les festivals. Initialement, je souhaitais “faire du son” mais sans avoir le baccalauréat, de nombreuses formations étaient inaccessibles. J’ai donc décidé de me former “sur le tas”. Au milieu des années 1980, il était facile de proposer ses services aux compagnies, aux théâtres, aux festivals, dans le cadre de stages non rémunérés. Ces expériences, qui ont duré plusieurs années, m’ont permis d’apprendre le métier ou plutôt les métiers : son, lumières, plateaux… La politique des emplois aidés a été l’occasion de partir à Paris et d’exercer une activité rémunérée en spectacle vivant, bien que le salaire seul ne suffisait pas à vivre. Un second contrat aidé prévoyait une formation payée par l’employeur1 ; j’ai donc suivi une formation intéressante dans l’audiovisuel, bien que mes préférences se portaient sur le spectacle vivant, plus précisément sur le son. Votre parcours au sein du spectacle vivant et de l’audiovisuel est riche et varié… Oui, car au gré des rencontres, j’ai saisi des opportunités d’emploi qui m’ont permis de découvrir des métiers et de bifurquer du son à la lumière2. Ces opportunités sont, pour beaucoup de professionnels, l’occasion de développer une multi compétence recherchée par les employeurs. Ces derniers demandent également aux salariés d’être spécialistes dans un domaine. La multi compétence est nécessaire dans les métiers techniques3 car les techniciens du spectacle vivant ne travaillent pas de façon isolée mais comme membres d’un groupe ; chacun a besoin de connaître les conditions et contraintes de travail de l’autre. Le pendant de la spécialisation est d’être “étiqueté” spécialiste d’un domaine précis, duquel il est difficile de sortir. Ceci est notamment véhiculé par la forte cooptation4 qui caractérise le secteur : techniciens, artistes, festivaliers repèrent d’autres professionnels qu’ils sollicitent à plusieurs reprises sur leurs projets.

Quelle place occupe la formation dans la construction de vos compétences ? Au début de mon activité, l’offre de formation était pauvre, voire inexistante. A ce constat s’ajoutent les difficultés que les professionnels peuvent rencontrer à trouver du temps, et à prendre ce temps pour se former. Ceci est renforcé par le régime de l’intermittence : être disponible pour saisir les opportunités de travail. Or, se former c’est décider de ne pas être disponible pour d’éventuelles opportunités ; il faut franchir le pas, ce qui n’est pas évident.

1

Quelque soit la nature du contrat de travail (CDD, CDI), il existe des possibilités de participer à une formation (plan de formation, CIF, DIF,…).

2

Les souhaits d’évolution et de reconversion du salarié constituent un des thèmes centraux de l’entretien d’évolution professionnelle.

3

La CPNEF SV propose un référentiel des métiers du spectacle vivant

4

Les diplômes sont rarement une condition pour entrer dans des métiers où la cooptation reste un facteur primordial. (p.34 du document "Accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").

La gestion des emplois et des compétences

41


Le développement des technicités5 est important de nos jours : il est donc quasiment impossible de rester sur le marché du travail sans se former régulièrement. De même, il y a de plus en plus d’échanges de techniques entre les secteurs spectacle vivant et audiovisuel (par exemple, de nos jours, dans chaque salle de spectacles, il y a une personne qui maîtrise la vidéo). Le personnel technique se forme donc de plus en plus, essentiellement sur des périodes courtes. Je fais moi-même des formations courtes (une semaine ou deux) ou, au contraire, une grande pause avec une formation de plusieurs mois. Avec le recul, je regrette de ne pas avoir suivi de formations plus souvent. Du côté des structures, elles font aujourd’hui des efforts de formation sur la sécurité, thématique majeure du secteur, si elles ont les moyens et le personnel technique suffisamment longtemps. Les centres de formation ont, quant à eux, une réflexion sur l’adaptation de leurs offres aux différentes tailles de structures et secteurs d’activité et proposent une offre de formation6 de plus en plus riche.

En parallèle, le secteur du spectacle vivant et de l’audiovisuel a-t-il connu des évolutions qui ont façonné votre parcours ? Le secteur a connu une évolution majeure au début des années 1990 avec le développement de l’événementiel qui a conduit à l’apparition de nouveaux métiers et à l’évolution de métiers existants. J’étais alors régisseur général, ce métier a pris une nouvelle forme en étant exercé dans l’événementiel. Un peu plus tard, on a assisté à une prise de conscience collective chez les professionnels autour de la sécurité. Sur le plan personnel, cette période correspond à une volonté de transmettre ce que j’avais appris au cours des dix dernières années. J’ai eu l’opportunité d’intégrer un organisme de formation en tant que formateur et aujourd’hui je suis responsable d’un pôle de formation technique. La prise de conscience générale sur la sécurité7 m’a conduit à suivre une formation en sécurité à la fin des années 1990 et depuis le début des années 2000, je suis sollicité pour assurer la direction technique de festivals, ce qui renforce ma pluriactivité.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaite s’engager dans ce secteur ? La formation est un moyen d’aller plus vite et d’éviter certaines erreurs. Il existe aujourd’hui une grande offre de formation initiale de qualité. Il est donc facile de démarrer dans le métier “comme il faut”, d’autant qu’on ne peut plus compter uniquement sur les stages comme c’était le cas il y a une vingtaine d’années. Cependant, les centres de formation doivent être vigilants à ne pas ouvrir trop de places, afin d’être en adéquation avec les possibilités du marché du travail. Merci Cyril Klein

42

5

Ceux qui ont le plus d'ancienneté se trouvent confrontés massivement à l'obligation d'évoluer, voire de se reconvertir (du fait des conditions de travail, d'un fort "jeunisme", de l'usure physique générée par certains métiers, de l'évolution des technologies et de l'environnement professionnel). (p.6 du document "Accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").

6

Le site de la CPNEF SV présente un répertoire des formations professionnelles du spectacle vivant. En LanguedocRoussillon, la délégation Sud-Est de l'AFDAS propose notamment une base de données des organismes de formation ainsi que des formations.

7

Un accord conclu entre les partenaires sociaux de la région Languedoc-Roussillon prévoit une politique de prévention pour préserver la santé et la sécurité des salariés du secteur (Axe 4 de l’accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l’emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en région Languedoc-Roussillon)

La gestion des emplois et des compétences


Du bilan comptable à la production audiovisuelle, le parcours de Laurent Mercadier, directeur de production Laurent Mercadier, vous êtes directeur de production pour l’audiovisuel, en quoi consiste votre métier ? Je suis en effet directeur de production pour des documentaires, des films institutionnels, des courts métrages,… En région il y a très peu de productions de fiction long métrage. Le métier de directeur de production8 consiste à organiser la fabrication du film dès l’établissement du budget : la préparation, le tournage et la post production du film.

Votre formation initiale n’est pas orientée vers l’audiovisuel, pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ? Effectivement, je ne suis pas du tout du secteur au départ : je suis comptable, j’ai un BTS en comptabilité. Ce métier ne me passionnait pas mais il y a une logique dans la comptabilité que je comprenais très bien. J’ai continué dans cette branche avec l’obtention d’un DECF (diplôme d’expertise comptable et financière) qui m’a permis de travailler. J’ai donc eu plusieurs emplois à Montpellier : j’ai travaillé pour l’URSSAF pendant un an, pour des PME un an ou deux, pour un cabinet d’expertise comptable. Mais cela ne m’intéressait pas vraiment, alors j’ai tout arrêté et je suis parti à Paris où, pour des raisons financières, j’ai recommencé la comptabilité, essentiellement en intérim. L’intérim est un système qui me convenait : je travaillais 3 ou 4 mois dans une entreprise, puis je passais à une autre. C’était assez bien rémunéré, je prenais du temps entre deux missions et je n’avais pas de problème pour en trouver de nouvelles. Mais on se lasse de tout, j’avais envie de faire quelque chose de plus passionnant, alors j’ai cherché à faire de la comptabilité dans des sociétés qui m’intéressaient. J’ai alors travaillé pour Médecins du Monde. J’ai ainsi travaillé en comptabilité pendant 6 ou 7 ans. Pour des raisons personnelles, je suis revenu à Montpellier. Je me demandais ce que j’allais faire ; j’avais vraiment envie de faire un métier qui me plaisait. Étant cinéphile depuis très longtemps, j’ai cherché une formation dans ce domaine.

Vous vous êtes donc réorienté9… Oui, mais je savais qu’en Languedoc-Roussillon il n’y avait pas trop de travail dans le cinéma10, j’ai donc cherché une formation plus large dans le domaine culturel. J’ai préparé un diplôme universitaire en formation continue au SUFCO sur un an, en gestion de structures culturelles. Malheureusement, il y avait beaucoup de comptabilité ! Il y avait un stage à faire, alors j’ai appelé toutes les personnes que je connaissais dans la production audiovisuelle, même si la formation était plus orientée vers le spectacle vivant. Des amis m’ont conseillé une société de production montpelliéraine qui s’appelle Pages & Images. Le producteur m’a pris en stage, d’abord parce que la comptabilité n’était pas faite. Donc la comptabilité m’a bien aidé quand même ! Ensuite, j’ai pu enchaîner sur d’autres missions. Petit à petit une production s’est mise en place, avec un très petit budget et je me suis mis à travailler sur cette production. J’ai fini la formation, j’ai eu le diplôme et on a continué à entretenir de très bonnes relations avec le producteur qui m’a embauché à chaque fois qu’il y avait des productions en cours. Je travaille maintenant avec d’autres producteurs, même si je continue à travailler avec lui, notamment parce que c’est une des dernières sociétés de production encore sur Montpellier, qui produit des documentaires et des films pour la télévision, avec des budgets. J’arrive à avoir le statut d’intermittent grâce à cette société qui marche, qui tourne.

8

L’élaboration d’un référentiel des métiers de l’audiovisuel est en cours et sera prochainement disponible sur le site de la CPNEF AV : www.cpnef-av.fr .

9

Les souhaits professionnels du salarié constituent un axe majeur de l’entretien d’évolution professionnelle.

10

“Une très grande partie de l'activité dans le secteur est centralisée en Ile-de-France. De nombreux facteurs expliquent ce phénomène : des raisons historiques (cinéma et surtout télévision ont longtemps été conçus comme des outils “politiques” par les gouvernants), sociologiques (le financement des œuvres repose sur un nombre relativement restreint de décideurs en majorité implantés à Paris), économiques (les moyens de production et de diffusion les plus importants sont tous localisés en région parisienne). Cette surconcentration parisienne de l'activité a pour conséquence un déséquilibre dans la répartition des entreprises et des ressources humaines entre Paris et les régions.” (p.40-41 du document "Accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").

La gestion des emplois et des compétences

43


Vous avez des expériences et des compétences variées : compétences clés du métier de directeur de production, compétences transférables vers le spectacle vivant, compétences acquises en comptabilité utilisées en production. Quels sont vos projets professionnels pour les années à venir en terme de compétences ? Il y a des formations11 que j’ai envie de faire sur l’aspect technique que je maîtrise moins parce que je viens de la comptabilité, je suis donc un peu faible de ce côté-là. J’envisage aussi de m’orienter vers la recherche de financement, un des principaux problèmes dans la région12. Il y a de la formation à faire sur les programmes européens qui sont difficiles à maitriser. Comme dans le spectacle vivant, le réseau en audiovisuel occupe-t-il une place prépondérante ? Oui, car les équipes sont choisies avec le réalisateur et je suis en charge de les organiser. Pour créer l’équipe il faut connaître les gens, c’est tout un milieu qui est en réseau13, et qui est très petit dans la région. Je fais très peu appel au Pôle emploi et pour les boulots spécifiques, je m’adresse à Languedoc-Roussillon Cinéma qui a monté un bureau d’accueil des tournages avec des fichiers de professionnels auxquels on peut faire appel. Mais effectivement, ce sont des rencontres : si les relations se passent bien et si le travail est bien fait, on fait à nouveau appel à vous : le réseau se construit petit à petit. Quelle information/spécificité pourriez-vous nous donner sur le secteur audiovisuel ? Dans l’audiovisuel il y beaucoup de projets qui n’aboutissent pas car après avoir établi le budget (ce que je fais), il y a une grosse étape très difficile à passer : trouver un diffuseur (une chaîne de diffusion). Sans diffuseur, le projet ne se fait pas. Les films sont vendus sur projet et pour pouvoir débloquer les aides qui servent à faire le film, il faut avoir un diffuseur, ce qui est difficile. En région il y a France 3 qui fait un travail de production, mais il est difficile d’obtenir des financements des chaînes de télévision nationales. Il y donc beaucoup de projets qui n’aboutissent pas. Quelle est la place des films institutionnels et des films d’entreprise, dans les productions régionales ? Pour les sociétés avec lesquelles je travaille et qui arrivent à produire des films d’animation, du documentaire, voire du court métrage, je pense qu’elles “tiennent” avec les films institutionnels et les films d’entreprise14 qui rapportent plus d’argent et qui permettent d’investir dans une production audiovisuelle plus artistique. En terme de proportion et de façon approximative, la société de production Pages & Images avec laquelle je travaille beaucoup fait environ deux 52 minutes pour la télévision par an, deux gros films institutionnels avec des collectivités locales et quelques petits films de communication. Les films institutionnels font l’objet d’appels d’offre sur lesquels le directeur de production se positionne et d’après Languedoc-Roussillon Cinéma, ils représentent une part importante des films en région. Pour ce qui est du court métrage, de nombreux films sont réalisés sans que les personnes soient payées, l’argent étant mis sur le matériel. Merci Laurent Mercadier

11

“Le nombre important de formations supérieures participe au problème d’insertion (flux nombreux d’entrants et déséquilibre offre d’emploi/demande d’emploi). Les filières sont parfois incomplètes et les débouchés incertains.” (p.43 du document "Accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon"). Le site de la CPNEF AV propose une rubrique formation qui présente notamment : - la formation initiale et ses différentes filières, - la formation continue, - la formation en alternance.

12

“Les entreprises sont dans une économie risquée et instable, et sont fortement dépendantes d’aides financières publiques ou professionnelles. Une bonne partie d’entre elles est en quête de moyens de pérennisation.” (p.40 du document "accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").

13

“L’insertion professionnelle est d’ailleurs souvent liée à la cooptation ce qui rend délicate l’insertion professionnelle des jeunes entrants.” (p.43 du document "accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").

14

“Sur l’ensemble des entreprises d’audiovisuel et de cinéma en Languedoc-Roussillon, les entreprises implantées en région sont pour la plupart d'entre elles des entreprises d'exploitation cinématographique ou des sociétés de production audiovisuelle. L'activité de ces dernières est, dans la plupart des cas, consacrée au documentaire et aux films institutionnels.” (p.41 du document "Accord cadre pluriannuel d’actions de développement de l'emploi et des compétences pour le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel en Languedoc-Roussillon").

44

La gestion des emplois et des compétences


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.