promotion-digitale-rencontre-26-01-2016

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"Comment optimiser sa présence sur le web" La distribution digitale : vers quels agrégateurs se tourner, pour quel accompagnement et quels résultats? La communication web : comment promouvoir son projet auprès des médias web et comment construire la relation avec ses fans / followers grâce aux réseaux sociaux?

Compte-rendu de la rencontre du 26 janvier En compagnie de Virginie Dulorme Ex- responsable de la distribution digitale chez Differ-ant, ex-responsable de la promotion web / chef de projet chez Believe


1.

Intro

Le marché du disque a beaucoup évolué. Le marché de la vente physique est en déclin constant. Par exemple au USA, le numérique tient 75 % des ventes, en France 40 % Le streaming est passé en tête par rapport au téléchargement depuis 2 ans. Les revenus des artistes sont en conséquence en chute libre. Le streaming payant, sous forme d’abonnement des internautes, est en augmentation. On espère que les revenus des artistes va augmenter et que les plateformes seront enclines à mieux rémunérer les artistes.. Pour connaître les chiffres et l’évolution du marché http://www.snepmusique.com/ http://www.zdnet.fr/actualites/chiffres-cles-le-marche-francais-de-la-musique-sur-internet39790982.htm

2.

Distribuer, oui mais quoi et où ?

Il existe plusieurs façons de consommer de la musique en ligne : 2.1) Le téléchargement : C’est l’acte de payer à l’acte au titre ou à l’album. Ce marché est apparu avec iTunes en 2004 qui en a imposé les conditions, les prix et l’ergonomie. L’album à 9,99 et le titre à 0,99 (euros ou dollars). Voici quelques sites proposant le téléchargement : iTunes : USA, leader mondial du marché. Possibilité de choisir le prix du titre (0,69, 0,99 ou 1,29). Vend du AAC. AmazonMP3 : USA leader mondial de la vente de bien culturel dans le monde. Les audios sont vendus en MP3 à 0,89 Et quelques acteurs français : Fnacmusic et virginmega.fr vendent en MP3 à 0,99. Starzik et Qobuz proposent eux d’autres formats. MP3, FLAC, OGG, AAC et WMA chez Starzik à 0,99€ et Qobuz propose, avec un supplément une qualité studio. 2.2) Téléchargement par abonnement : Solution du site eMusic. L’abonné peut télécharger par mois un nombre x de fichiers. 2.3) Téléchargement avec limitation : L’utilisateur télécharge un fichier son qui sera lu pendant une durée limitée par contrat. Soit pendant la durée de son abonnement (cas de l’ex e-compil) soit en se rendant sur le site pour réactiver l’utilisation de son fichier comme sur Beezik, le site de téléchargement gratuit financé par la pub. 2.4) Le Streaming : C’est l’action de lire un contenu (audio et/ou vidéo) sans le télécharger sur son ordinateur. Cette lecture implique d’être connecté à Internet. 2.5) Streaming gratuit : Ecoute financée par la publicité. Ce modèle n’est pas viable. Les acteurs qui avaient mis en place cette solution sans restriction tentent d’imposer des contraintes pour basculer ces écoutes peu rémunératrices vers des solutions


payantes. Publicité audio et perte de qualité sont en général les contraintes utilisées. Deezer et Spotify (Suédois) sont les principaux acteurs de streaming en Europe. 2.6) Streaming payant : Ce type de service existe depuis près de 5 ans aux Etats-Unis, marché qui consomme du streaming payant mais n’a pas, ou peu, d’accès à des services de streaming gratuit. La formule d’abonnement propose une écoute sans contrainte (qualité supérieure, pas de coupure pub) et surtout, sur certaines offres, la possibilité d’écouter off line, c’est à dire sans connexion internet. Les playlists sont sauvegardées en « cache » pour permettre une écoute sans réseau. Mis en place par Spotify et Deezer, ces services commencent à percer. D’autres arrivent, comme MOG(USA), Napster (USA). MusicMe (France) propose du streaming gratuit, du téléchargement à la carte et des formules d’abonnement pour le téléchargement (plusieurs supports) comme pour le streaming.

3. Agrégateurs et distributeurs Il faut tout d’abord différencier deux type d’intermédiaires très différents qui peuvent mettre en ligne votre musique : l’agrégateur et le distributeur 3.1) L’agrégateur : Les agrégateurs se chargent de commercialiser la musique numérique auprès du grand public, en proposant un ou plusieurs types d’offres. Un agrégateur de contenu livre les fichiers aux sites avec lesquels il a négocié les deals et vous fournit les reporting de ventes. Le label/le client paye ce service d’agrégation soit par produit numérisé soit par forfait annuel. L’agrégateur se rémunère sur les frais de mise en ligne et/ou par un pourcentage des revenus générés. Avantages : Gain de temps, une seule livraison pour tous les sites Inconvénients : Il s’agit d’un partenaire technique, mais il n’y a ni service ni suivi. Cette solution est idéale pour les petits labels et les autoprod car les solutions d’agrégation permettent d’avoir une distribution digitale pour une somme, en générale, assez abordable. Attention, être disponible à la vente ne veut pas dire qu’on va vendre ! Exemple : CD Baby, Zimbalam, Dittomusic, Ils sont nombreux et pratiquent des offres plus ou moins similaires. Comparatifs des plateformes : http://www.digitalmusicnews.com/wp-content/uploads/2014/05/Final_Chart_11-17-152.jpg?d841d2 http://www.andymacdoor.com/fr/blog/business-comparaison-de-zimbalam-imusiciantunecore-n34 3.2 Les distributeurs digitaux : On a tendance à confondre agrégateur et distributeur. Souvent même on ne les dissocie pas. Mais en plus du travail d’agrégateur, le distributeur propose du service. Sa rémunération est, comme pour la distribution physique, basée sur un % des revenus générés par les ventes. Le distributeur représente


un catalogue significatif en terme de références et surtout de chiffre d’affaires sur les différents sites de ventes. Il peut donc négocier au mieux le prix de revient d’une vente et surtout pousser sur la mise en avant et la visibilité du titre. Il est donc plus impliqué dans la promotion de l’album. Il va négocier avec les plateformes des mises en avant. Le distributeur est sensible à l’économie du projet et va prendre en compte la notoriété, l’actualité, les dates de concerts… pour choisir les projets et les mettre en avant. Avantages : Soutien d’une structure de distribution, service et expertise pour stratégie marketing de distribution Inconvénients : Taux de distribution. Il s’agit d’une solution idéale pour les labels ayant un catalogue conséquent et/ou projets ayant un potentiel commercial fort. Exemple : Believe Digital, Idol, Ioda, The Orchard, Zebralution… 3.3 Le distributeur physique : Il peut à la fois sortir votre album dans les bacs mais aussi mettre en place une distribution numérique (via des distributeurs digitaux) De manière générale, le distributeur va faire un vrai travail de mise en avant. Même les labels indépendants peuvent négocier avec les plateformes et agrégateurs. Il est important de tisser des liens avec les gens ! Il y a des personnes derrières la toile et si un agrégateur ou une plateforme aime votre projet, il peut vous aider à mettre en avant et booster votre projet.

4. Quelles mise en avant, quelle plateforme ? Il existe de nombreuses plateformes de diffusion. Quelques exemples Deezer, Spotify, Amazon, Quobuz... Les mises en avant ne sont pas payantes. C’est une concertation/négociation avec le distributeur, le label. C’est toujours une histoire de feeling, de choix en fonction de la notoriété des projets, des coûts de cœur des directeurs artistiques des plateformes. Il existe différents formats de mise en avant - Le carousel (mise en avant sur la home page) - Sélection d’album (nouveauté ou sélection thématique ou par genres musicaux) - Playlist (marques, périodes ou thèmes) - Mise en avant - Opération offre de morceaux - Newsletter - Opération promotion - Chroniques - Sessions acoustiques ou live - Précommande d’un titre - Bouclette (livret digital en ligne par exemple sur itunes)


Ci-dessous, quelques exemples de mise en avant sur différents plateformes : 7 Digital Carousel, sélection d’album petits prix, édito, newsletters, mise en avant


Amazon SĂŠlection du mois, mise en avant, opĂŠration offre de morceaux


Deezer : Sélection du mois, carousel, sélection/ mise en avant par genre musical, playlist thématique


Fnac : Jukebox, sélection nouveauté


Google play Sélection, off opération offre de morceaux, carousel


Itunes Carousel, sĂŠlection par genre


Qobuz Mise en avant, chronique d’album, newsletter, promotion facebook et twitter, promotions


Rq : Format carrousel pour facebook est un nouveau format : http://www.leptidigital.fr/reseaux-sociaux/comment-creer-publication-facebookcarrousel-5612/ Il existe plusieurs plateforme qui sont encore ouverte et avec lesquelles il est possible d’avoir des contacts en direct. - Qobuz a une démarche particulière car elle met en ligne du son en haute définition. Elle a également une partie magazine, newsletter, magazine… - Findspire est une nouvelle plateforme qui veut lier les différents types d’art. Ils font de très belle sessions acoustique avec de beaux studios. Ils communiquent beaucoup avec les artistes et sont très ouverts. Il est également possible de négocier avec les plateformes pour des formats spécifiques par exemple sur de la pré-commande, de la mise en ligne de bouclettes (livret digital)

5. Youtube 5.1) Distribution et gestion Youtube Quand on signe un contrat de distribution, il y a deux notions importantes à comprendre :


- Vous confiez la gestion du support audio de votre album. Le distributeur a le droit de gérer les supports audio sur toutes les plateformes existantes, et donc sur Youtube. Il peut donc revendiquer les droits sur le son, même sur votre propre chaîne Youtube. - Il peut également y avoir dans le contrat une annexe qui autorise le distributeur à gérer la chaine ou les vidéos Youtube. Il est donc important de bien étudier votre contrat. 5.2) Bonne utilisation de Youtube Pour bien comprendre l’utilisation de Youtube, il existe de nombreux tutoriaux, très bien fait qui méritent qu’on s’y penche : http://services.google.com/fh/files/misc/music_playbook_guide.pdf https://support.google.com/youtube/topic/1115985?hl=fr&ref_topic=4355169 http://www.believedigitalstudios.com/blog/ Sur youtube, il n’y a pas de mise en avant possible, c’est un algorithme qui calcul les mises en avant. La première étape est d’être bien référencé. Il faut donc bien travailler ces tags (titre du clip, mots clés, genre, artistes similaires, presse importante…). Si vous avez des commentaires de vos vidéos, il faut ajouter les mots clés dans les tags 5.3) Monétisation de Youtube La monétisation est accessible mais n’est efficace si vous avez un grand nombre d’abonnés. Ce n’est pas le nombre de vue qui détermine la monétisation mais la durée de visionnage. Le but est donc de donner envie aux internautes de visionner la vidéo jusqu’au bout. Vous pouvez donc ajouter des vignettes, des accroches, des dates de concert, des bonus.

6. Autres chaînes vidéo La vidéo est souvent pensée pour du clip, mais il faut l’utiliser pour dire des choses qui vous ressemble, pour communiquer et alimenter les réseaux sociaux. Rien ne sert d ‘en faire trop. Il faut rester cohérent et soit même. Il faut avancer petite à petite en fonction de ce qu’on sait faire, de nos conviction et si ça a du sens C’est très important de répondre aux commentaires sur les vidéos. Quelques remarques par chaînes : Dailymotion a un large public aux Etats Unis Youtube n’est pas accessible en Allemagne Veevo est une plateforme pour les poids lourds donc sont plus en négociation avec les majors


Wat TV : chaîne vidéo pour les jeunes de – de 35 ans mais draine également un large public Muzu TV : Très utilisée en Angleterre et fait des mises en avant Viméo : Ne rémunère pas du tout mais est très développée dans la communauté des designers, des vidéastes et du cinéma. Exemple d’artistes ayant un travail spécifiques avec la vidéo : Nosfell : dévoile des morceaux de ces tatouages via des petites vidéos / Mina Tindle dévoile des petits bouts de la pochette de son nouvel album chaque jour…

Ref : comment/

http://blog.dbth.fr/2011/03/la-distribution-digitale-de-la-musique-quoi-ou-


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