N°15
Les fascicules
Organiser un parcours du citoyen Guide pratique et de méthode
Coordination : Denise Mail Rédaction : Julie Banzet, Joëlle Longérinas
Prix : 5 euros
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Remerciements Nous tenons à remercier particulièrement le Conseil Régional d’Ile de France et sa vice-présidente, Mme Claire VILLIERS, ainsi que Mme Christine VILAIN, Vice Présidente de la Communauté d’Agglomération de St Quentin en Yvelines, le Conseil du développement de la Vie Associative (Ministère de la Jeunesse et des Sports) et la Mission Ville de la Préfecture des Yvelines, car sans leur appui la rédaction de ce guide n'aurait pas été possible. Nous remercions aussi tous ceux qui ont participé pour assurer un travail efficace et professionnel, Kémi FAKAMBI, Mourad CHARNY, Maud DELEVAUX, Laurent LANYI, Laura LE GUEN, Joelle MOREL, Marie Dominique CALCA, Xavier RENOUL, Marie Françoise REYNES et Mireille LUCENA. Leur contribution a permis d’enrichir la démarche et de lui donner son sens. Nous sommes heureux que la mobilisation autour de cette expérimentation ait aidé à enrichir la démocratie locale en Ile de France. Elle est le signe de la capacité de RECIT à relever ce défi : contribuer à favoriser et promouvoir une démarche de construction collective résolument solidaire sur les territoires.
Denise MAIL, Coordinatrice du Parcours Julie BANZET, Didier MINOT et Joëlle LONGERINAS
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Table des matières 1 Pourquoi ce guide ? ....................................................................................... 7
Qu'est-ce qu'un parcours du citoyen ? ................................. 9 Qu'est-ce qu'un parcours du citoyen ? ............................................................ 11 A qui s'adresse le parcours ?........................................................................... 12 Les âges ...................................................................................................... 12 Diversité de situations et de cultures .......................................................... 12 Diversité des motivations ........................................................................... 12 Conditions proposées pour participer au parcours .................................... 13 Que peut apporter le parcours aux jeunes ? .................................................... 14 Des rencontres et des liens ......................................................................... 14 Une construction personnelle ..................................................................... 14 Elaboration d’un projet de vie : ................................................................. 14 Des connaissances ...................................................................................... 15 La découverte des choses positives autour d’eux ....................................... 15 Emergence de projets collectifs et individuels............................................ 15 Une pédagogie émancipatrice......................................................................... 16 Un ancrage dans le territoire .......................................................................... 17
2 Préparation et mise en place ........................................... 19 1 Constitution d’une équipe d’animation. ...................................................... 20 Le rôle des accueillants .................................................................................. 21 La découverte des activités. ........................................................................ 21 Le dialogue et les échanges ........................................................................ 21 Durée et temps de la rencontre .................................................................. 21 Choix des expériences participantes ............................................................... 22 La mobilisation des jeunes ............................................................................. 24 Contacts via les organisations partenaires ................................................ 24 Réalisation de documents de communication ............................................. 24 L'importance de la mobilisation par les jeunes eux-mêmes ....................... 25 4
Des réunions d'accueil ............................................................................... 25 Des entretiens préalables ........................................................................... 25
3 Les étapes du parcours ................................................... 27 Journée ou demi journée introductive ............................................................ 28 Rencontres de terrain ...................................................................................... 29 Deux exemples de feuille de route ............................................................. 30 Action menée .............................................................................................. 31 Les temps de mise en commun ....................................................................... 32 Restitution des rencontres .......................................................................... 32 Des échanges, des débats, des réflexions communes.................................. 33 Le travail sur le sens des mots .................................................................... 34 Des suites diversifiées .................................................................................... 36 L’importance des temps informels .............................................................. 36 Des participations, le cas échéant à des manifestations ............................ 36 Session finale.................................................................................................. 38 Évaluation ...................................................................................................... 39
4 L'accompagnement des jeunes dans la durée ................. 41 Contacts et entretiens préalables .................................................................... 42 Un accompagnement entre les sessions .......................................................... 43 A l'issue du parcours, accompagner de nouvelles formes d'engagement ....... 44 Accompagner l'émergence de projets ............................................................. 45 Conclusion : un parcours de conscientisation ................................................. 51
6 L’appui du réseau ........................................................... 47 RECIT, un réseau d'acteurs autour de l'éducation citoyenne .......................... 48 Quels appuis proposés par RECIT ? ............................................................... 49
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1 Pourquoi ce guide ? RECIT a mis en place pendant deux ans (2007-2009) des Parcours du Citoyen en Ile de France. Ceux-ci ont permis à des personnes de 18 à 35 ans de rencontrer des actions porteuses de citoyenneté et de bien commun, afin de les aider à découvrir le territoire sur lequel elles vivent et de se préparer à un engagement associatif. Ce programme expérimental d'éducation à la citoyenneté, réalisé avec l’appui de la Région Ile de France, a permis à de nombreux jeunes de faire le point avec d’autres sur leurs motivations à agir, dans un contexte de confiance et de dialogue entre pairs, de mieux connaître l’action associative locale, de repenser leur engagement. La co-construction du projet avec les acteurs locaux et avec les collectivités a également conduit à une meilleure connaissance réciproque des actions menées. Aussi, il a paru utile de tirer de cette expérimentation quelques conseils et préconisations afin que tous ceux qui le souhaitent puissent construire d'autres parcours du citoyen, en adaptant l'outil à leurs propres besoins. Nous vous proposons donc, avec ce fascicule, de parcourir les étapes de la préparation et du déroulement d'un parcours en essayant de répondre à la question « comment faire, quelles sont les conditions de réussite ? ».
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Qu'est-ce qu'un parcours du citoyen ?
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Qu'est-ce qu'un parcours du citoyen ?
C’est une préparation à l’action citoyenne ayant pour objectif l’engagement associatif.
de susciter
Sur un territoire, le parcours se déroule sur une période de six mois. Le parcours associe trois catégories de participants : des jeunes déjà investis autour d’un projet, d’autres qu’il s’agit de sensibiliser et de motiver, et enfin quelques personnes pouvant être plus âgées, soit au total 15 à 20 participants. Il est proposé à un groupe d’une vingtaine de jeunes de 18 à 30 ans, par sousgroupes de deux ou trois personnes, d’aller à la rencontre d’actions menées en matière de coopération, de solidarité, d'éducation ou de développement culturel sur le territoire proche (communes, bassin de vie), afin de donner envie aux jeunes de s'engager et prendre des responsabilités. Ces rencontres peuvent comporter des temps de participation aux actions et événements locaux. Les premières des actions rencontrées sont recensées par les organisateurs, mais d’autres lieux d’accueil peuvent être proposés par les jeunes ou par les partenaires pendant le parcours. Chaque rencontre est suivie d'une d'une journée ou soirée de mise en commun et de débats permettant aux participants d’échanger sur leurs projets, leur propre parcours et leurs raisons d’agir. Ces temps de rencontre sont complétés par une journée préparatoire et une journée de synthèse et de conclusions, soit une dizaine de réunions et de rendez vous au total. Le levier de l'action est la mobilisation des jeunes. Avant le démarrage de l’opération, il est nécessaire de s'appuyer sur les institutions locales qui se sont appropriées le projet et peuvent communiquer et rassembler les jeunes pour la faire connaître et lui donner une crédibilité qui repose sur la confiance.
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A qui s'adresse le parcours ?
Le parcours s'adresse à des jeunes d'âges, de cultures et de situations diverses.
Les âges Il est positif de rassembler des participants d'âges différents. Les premiers parcours se sont réalisés avec des jeunes de 18 à 35 ans. Cette diversité a permis une grande richesse d'échanges, dès lors que les participants ont une autonomie suffisante et se posent des questions sur les expériences rencontrées et le sens de leur engagement. Les jeunes n'arrivent pas au point zéro. Ils ont déjà un parcours de vie, si ce n'est un parcours de citoyenneté. Les échanges constituent un espace de reconnaissance de ce parcours de vie et leur permet de mieux se situer. En revanche, l'expérience d'un parcours avec des jeunes de 16 à 18 ans nécessite un accompagnement plus rapproché du fait de la moindre autonomie des jeunes. Cela nous conduit à distinguer plusieurs types de parcours selon l'âge des publics visés.
Diversité de situations et de cultures Le parcours ne s'adresse pas seulement à des jeunes en difficulté, ni seulement à des jeunes en situation de réussite. Le brassage des situations est essentiel pour permettre une découverte mutuelle des différentes situations. C'est pourquoi il est préconisé de ne pas sélectionner les jeunes sur des critères de situations sociales, mais sur leur motivation, leur désir de découvrir. Critères que l’on peut ressentir à l’entretien initial. Cela conduit à des groupes composés d'étudiants, de jeunes salariés, de demandeurs d’emploi, d’animateurs associatifs, de jeunes en parcours d’insertion, avec parfois une vraie diversité de cultures, qui se traduit notamment par les nationalités représentées: française, vietnamienne, sénégalaise…
Diversité des motivations le groupe est également hétérogène par la diversité des motivations : - certaines personnes n’ont pas d’attente spécifique, hormis, parfois, un vrai désir de faire parti d’un groupe. Elles cherchent à mieux connaître ce qui se fait, retrouver espoir, trouver peut-être un lieu d’engagement et un sens à leur existence.
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- d’autres participants ont déjà en tête un projet personnel et trouvent avec le parcours l'occasion de le préciser - pour certains, le parcours représente une occasion de mieux connaître ce qui se fait ou de s'ouvrir à de nouvelles perspectives professionnelles ou d’engagement associatif - des personnes, déjà engagées dans des organisations, en tant que salarié ou bénévole sont intéressées par des échanges de pratiques ou d’expériences pour décloisonner leur action et mieux travailler en réseau. Il s'agira de trouver un équilibre entre ces différentes dimensions, qui correspondent d'ailleurs à la dimension personnelle et à la dimension collective du changement social.
Conditions proposées pour participer au parcours - Les participants s’engagent à suivre l’ensemble du parcours. - Le projet concerne en priorité des jeunes du territoire. Il est toutefois ouvert à quelques jeunes venant d'autres territoires qui seraient motivés pour y participer. - L'inscription et gratuite, les repas sont pris en charge. Chacun se déplace et travaille sous sa propre responsabilité. - Les temps d'échanges et de formation sont organisés plutôt en week-end. - Les rencontres de terrain sont organisées selon les disponibilités de chacun.
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Que peut apporter le parcours aux jeunes ? Le parcours du citoyen constitue pour les participants un lieu pour faire le point avec d’autres sur leurs motivations à agir, dans un contexte de confiance et de dialogue entre pairs. Il leur permet aussi de mieux connaître leur territoire et de constituer un réseau relationnel avec les autres membres du groupe et avec les structures locales rencontrées.
Des rencontres et des liens Les rencontres entre participants constituent un élément clef du parcours. Certains jeunes viennent pour cette raison (rencontrer de nouvelles personnes, de nouvelles expériences, par curiosité). A travers les réunions et les rencontres s’établit une solidarité entre les jeunes participants et les acteurs qui partagent souvent les mêmes valeurs. La participation au parcours de personnes plus âgées permet un dialogue intergénérationnel. Tous les jeunes ont souligné qu’ils aiment venir aux réunions : « il s’agit d’un réel plaisir » (importance des temps informels : repas, transports).
Une construction personnelle L’expérience des premiers parcours montre que ces éléments peuvent être à la source d’une plus grande autonomie des personnes et de nouveaux projets, professionnels ou associatifs : - reprise de confiance en soi, dans les autres, adultes et pairs. Découverte de ses propres compétences et de ses manques - apprentissage à l’écoute, gestion de sa propre parole. Progressivement les jeunes plus timides participent davantage.Le cadre est propice pour prendre la parole et se former à l’écoute, aiguiser son esprit critique - prise de conscience à travers les sujets de société abordés lors des débats
Elaboration d’un projet de vie : La connaissance des différentes actions montre ce qui est réalisable et permet aux jeunes de croire en leurs propres projets, en un passage possible à l’action. Au fil des découvertes et des échanges, bon nombre de participants voient plus clair dans leurs aspirations, leurs compétences. Leurs projets professionnels et/ou personnels se précisent, prennent corps. Des associations, des adultes accompagnants peuvent ouvrir des portes, des envies, des espoirs, et aider à la formulation d’engagements, de perspectives. 14
Des connaissances Les échanges permettent l’acquisition de notions clefs « On donne du sens à des mots qui correspondent à notre réalité, à notre quotidien ». Ceux-ci favorisent aussi de l’aide pour comprendre le fonctionnement de la Cité. Les jeunes disent qu’ils ont acquis des connaissances majeures pour leur ancrage social : fonctionnement d’une association, des collectivités territoriales, outils d’animation de groupe, de gestion de réunion, de conduite de projet, d’évaluation.
La découverte des choses positives autour d’eux La diversité des expériences rencontrées donne une autre image du territoire, plus positive. « Je ne savais pas qu'il y avait tant de choses intéressantes autour de moi » La découverte du territoire. Le parcours est une occasion d’aller à la rencontre des acteurs vivant sur un territoire
Emergence de projets collectifs et individuels Pour plusieurs jeunes le parcours a été un “réveil” et un nouveau départ. Les différents parcours ont fait émerger des projets collectifs et individuels induits par la démarche engagée. Comme des soirées conviviales avec projection de film et débat, un engagement associatif (association africaine), le lancement d’un groupe local de RECIT, la reconversion professionnelle d’un participant (éducateur spécialisé).
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Une pédagogie émancipatrice
La majeure partie des participants s’inscrit par curiosité au départ, avec la volonté de découvrir des actions porteuses de solidarité, de participation, d'un mode de développement responsable, de respect des droits et de lutte contre les discriminations, etc... La découverte d'expériences apporte une vision nouvelle et enrichit la réflexion. L’approche privilégiée par RECIT est celle d'une pédagogie émancipatrice. Une des conditions de réussite de l'opération est de sortir des méthodes scolaires en « donnant à voir », en facilitant les rencontres avec des acteurs. Dans les formations classiques, les formateurs considèrent souvent qu’ils ont un savoir à dispenser sans prendre le temps de connaître les savoirs et les questions des personnes auxquelles ils s’adressent. A l’opposé, le principe retenu pour le parcours est basé sur un dialogue à partir des questions, du vécu et du croisement des savoirs des uns et des autres. Faciliter la parole, développer l’écoute, créer des situations de coopération permet à chacun de trouver sa place, de gagner en autonomie, tout en agissant dans le respect de l’autre, avec et pour eux : Il s’agit bien d’une formation par l’action citoyenne, vers l’action citoyenne.
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Un ancrage dans le territoire
Il est proposé de privilégier la rencontre avec des acteurs et des expériences proches, appartenant au même territoire (communaux bassins de vie). En effet, il existe sur chaque territoire une multiplicité d'actions porteuses de coopération, de solidarité et de citoyenneté. Il n'est pas nécessaire d'aller au loin chercher des expériences connues, et il est beaucoup plus démonstratif pour un jeune de découvrir que son voisin, sont proches réalisent déjà ce qu'il peut rêver vaguement de faire. Les liens établis à cette occasion peuvent par ailleurs se poursuivre dans la durée au-delà du temps du parcours. Par ailleurs, les liens établis avec les porteurs de projets à l'occasion du parcours contribuent à renforcer le réseau des associations locales qui oeuvrent dans le même esprit de solidarité et de coopération. Parfois ces associations ne se connaissent pas, et c'est peut-être une occasion de constituer une amorce de mise en réseau, en créant des liens autour du parcours. Enfin, la mise en place du parcours nécessite l'appui d'une ou plusieurs structures bien implantées sur le territoire, pouvant d'emblée créer des liens de confiance et cautionner cette opération sans qu'elle apparaisse comme parachutée de l'extérieur. Cet appui peut être apporté par la collectivité territoriale elle-même ou une association, une maison de l'emploi, etc. Il constitue un gage de continuité de l'action entreprise.
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2 PrĂŠparation et mise en place
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1 Constitution d’une équipe d’animation.
La première étape est de constituer une équipe d'animation. Celle-ci peut se constitue à partir de 2 composantes : - une ou deux personne disposant d'une expérience en matière d'animation et de conduite de projet suffisante pour assurer le pilotage de l'opération. - un partenaire de terrain, disposant de la capacité de mobilisation des jeunes et d'organisation des rendez-vous sur le terrain. Par exemple, pour le parcours de Versailles Chaville, SVP jeunes, club de prévention du quartier Jussieu à Versailles a participé largement à la préparation et à la co animation du parcours. L’association partenaire a également mis à disposition la salle Charlemagne, en partenariat avec une association d’aide aux devoirs. Il en est allé de même pour la Régie de quartier et le Centre Elisabeth du XIème arrondissement de Paris. La taille de cette équipe est fonction de la situation, de 2 personnes au moins à 5 ou 6. La participation de bénévoles peut-être un renfort précieux, notamment pour l'accompagnement des jeunes, l'organisation et la réponse aux imprévus. L'équipe d'animation va assurer 3 choses : - le repérage des actions rencontrées - la mobilisation des jeunes - l'animation du parcours lui-même Pendant le déroulement du parcours, l'équipe d'animation fait le point des rendezvous pris, de la réussite de leur déroulement et progrès réalisés, afin de préparer les séances de mise en commun. C'est elle qui tire le bilan est réalise l'évaluation au moment important du parcours
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Le rôle des accueillants
Comment recevoir les stagiaires pour constituer une étape dans le parcours du citoyen ? Tout repose sur les questions que se posent les stagiaires, leur curiosité par rapport à l'action et leur désir de trouver leur utilité. L'objectif est de sensibiliser les jeunes à l'action menée en leur en faisant découvrir le contenu et le sens, que souvent ils ignorent même s'ils habitent sur le territoire.
La découverte des activités. Certains accueillants mettent les stagiaires directement dans le bain en leur faisant réaliser un petit morceau d'action, par exemple aider à l'installation des décors de théâtre, participer à un soutien scolaire, etc... Dans d'autres cas on permettra aux jeunes de voir ce qui se passe pendant une activité. Par exemple assister à une réunion d'équipe du Secours Populaire. Dans d'autres cas enfin, on expliquera aux jeunes les activités qui sont menées, où on fera visiter les installations. Par exemple une organisation qui travaille avec des prisonniers ne peut pas amener directement des jeunes au parloir.
Le dialogue et les échanges Il ne s'agit pas de faire un exposé ex cathedra, mais de répondre aux questions des jeunes sur le contenu des actions, et surtout faire sentir à travers un dialogue les objectifs de l'action, la motivation des acteurs, quelles sont les difficultés, comment cette action répond à des enjeux globaux de la société.
Durée et temps de la rencontre Toute latitude et laissée aux jeunes et à la structure d'accueil pour organiser la rencontre en fonction des disponibilités des uns et des autres et de la nature des activités. On peut envisager la participation des jeunes sur une demi-journée, en continu, ou sous forme d'une soirée ou matinée.
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Choix des expériences participantes
Il existe sur chaque territoire de nombreuses actions porteuses de coopération, de solidarité et de citoyenneté. Mais elles sont souvent peu visibles, peu connues. Le premier travail de l'équipe d'animation est de détecter ces expériences, de sélectionner les plus significatives et de contacter les acteurs. On veillera à diversifier la gamme de ces actions afin de montrer aux participants du parcours la diversité des actions dans les différents domaines : citoyenneté et participation, éducation, solidarité, développement durable et environnement, économie solidaire, lien social, action culturelle, sports, lien social, solidarité internationale, … Pour un groupe d'une vingtaine de participants, il est suffisant de disposer d'une douzaine d'expériences proposées au départ, en les sélectionnant selon 3 critères : diversité des domaines couverts, caractère démonstratif et incitatif pour les jeunes qui y participeront, possibilités d'un accueil et d'une explication de l'action menée par les acteurs. Ce nombre est suffisant car les actions qui auront été présentées comme positives lors des premières mises en commun seront souvent revisitées par d'autres, et des expériences nouvelles seront proposées par les participants ou par des structures partenaires en cours de route. Concrètement, il est proposé de construire un tableau précisant les actions menées, les personnes contacts et les questions qui peuvent être abordées pour démarrer les entretiens.
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À titre indicatif, voici un tableau avec quelques actions proposées sur Viroflay Versailles Chantiers d’insertion et environnement au parc de Saint-Cloud (entretien du parc, utilisation des chevaux, etc..) Accueil et écoute des sans-logis qui campent dans les bois de Chaville. Rencontre avec Umagnyterre (Construction d’une école par des jeunes et création d’une association Les échanges de savoirs, lieu de réciprocité et de convivialité. participer à l’un des échanges Avec Vive les étangs de Meudon, comptage des crapauds au moment de la production et discussion sur la qualité de l'eau Comment bien se nourrir et participer au développement durable : l’expérience des AMAP participation à un diner mensuel de l’AMAP Solidarités Nouvelles pour le logement. Rencontre avec une famille et avec le président
Questions posées Quelles sont les actions menées par Espaces 92 ? A quels objectifs cela correspond ? Quels sont les résultats pour les personnes qui y participent ? Pourquoi l’essentiel est dans l’écoute et non dans le service rendu ? En quoi les voyages sont porteurs d’éducation citoyenne ? en quoi ils changent l’image que les jeunes ont d’eux-mêmes et quels sont les résultats dans le temps après un tel voyage ? A quels besoins répond le réseau pour ses membres (apprendre, être en lien) ? En quoi le réseau montre que les échanges sont aussi humains ? Quels sont les objectifs de l’association de pollution de l’eau et de maintien de la biodiversité Quels sont les résultats et les obstacles rencontrés ? Pourquoi l’association s’est elle créée ? quels sont les objectifs ? Est-ce que ceux-ci sont atteints avec le fonctionnement actuel ? quelles sont les perspectives et les difficultés ? Quelles sont les solutions pour sortir de la précarité quand on n’a ni travail ni logement ? Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
contact Prendre contact avec Karim Mansouri Tél Mail Participation à un petit déjeuner Plutôt à une des réunions mensuelles
Contact Cécile BOUVERY Tél Mail Contact Françoise GOGUEL Tél Mail Contact avec François MER Tél Mail
Contact Nacera ESSLIMANI Tél Mail
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La mobilisation des jeunes La mobilisation des jeunes est l’élément essentiel de la réussite d'un parcours. C'est également le plus difficile. Le processus de mobilisation des jeunes nécessite une durée de trois à quatre mois. À partir d'un noyau initial d'organisations partenaires, il faut en effet se donner le temps de faire comprendre la démarche aux différentes structures en contact avec les jeunes et de leur donner le temps d'en parler aux jeunes.
Contacts via les organisations partenaires Des contacts seront pris avec les organisations pouvant relayer le projet auprès des jeunes pour les sensibiliser à la démarche et les associer à la mobilisation des participants potentiels (associations locales, club de prévention, établissements scolaires et universitaires, PIJ, CAE, foyers de jeunes travailleurs, etc.). Lorsque ces structures se contentent de relayer l'information en distribuant la plaquette de présentation du parcours ou en évoquant le projet lors d'une réunion, les résultats sont peu probants. Trois types d'implications paraissent efficaces : - une réunion d'information dans l’association relais ou la collectivité partenaire au cours de laquelle un des membres de l'équipe d'animation et d'anciens participants à d'autres parcours sont invités à présenter le parcours, avec un temps informel après la réunion pour que les jeunes qui le souhaitent puissent établir un contact - les contacts individuels avec les jeunes que la structure pense pouvoir être intéressés, ou pour lesquels le parcours peut répondre à une attente. Par exemple, une Maison de l'emploi a parlé du parcours à plusieurs jeunes « pour qui le parcours pourrait être positif, car ils se posent des questions de citoyenneté alors qu'on nous demande de nous restreindre aux questions professionnelles » - la sensibilisation de l'ensemble des animateurs ou éducateurs d'une structure en lien avec les jeunes pour démultiplier la possibilité de contacts individuels. Sur un groupe de 10 ou 15 éducateurs, quelques-uns seront très intéressés par le projet et prendront des initiatives
Réalisation de documents de communication Il est important d’avoir de bons supports de communication (plaquettes, affiches, tract) et de diffuser l’information (affichages, presse spécialisée, revue interne RECIT, réunions d’information). Les collectivités et les associations peuvent également apporter leur soutien via leurs outils de communication Une fois
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réalisés, ces outils de communication rendent plus efficace la prise de contact avec les acteurs locaux et augmentent la crédibilité de la démarche auprès de tous.
L'importance de la mobilisation par les jeunes eux-mêmes Les jeunes eux-mêmes contribuent à mobiliser d’autres participants. Une fois qu’ils s’investissent dans le parcours, depuis sa préparation à sa fin, les jeunes en parlent autour d’eux, et ce bouche à oreille, de « Pair à pair », est essentiel pour une mobilisation sur le long terme. Cette sorte de parrainage a favorisé la participation de jeunes beaucoup plus motivés, notamment lorsqu’il y a eu reconduction du parcours sur un territoire (et grâce au travail en amont effectué par les associations qui s’approprient le projet comme Passerelles dans les Yvelines)
Des réunions d'accueil Des réunions d'accueil ont été mises en place pour certains parcours avec les premiers participants inscrits. Elles ont permis à chacun de se présenter, d'entendre ce que font les autres, de commencer à constituer un groupe convivial et de vaincre la timidité de chacun.
Des entretiens préalables Quand un jeune se montre intéressé, un entretien préalable est souvent nécessaire pour lui expliquer le déroulement et mieux cerner ses attentes. Ce travail peut paraître simple, mais il demande en réalité un travail en profondeur, sur la durée, pour que chacun se sente reconnu en tant que personne. Propositions pour l'entretien préalable Première phase Présentation L’accompagnateur se présente succinctement (il dit de lui-même ce qu’il a envie de dire : prénom, lieu de vie, profession, goûts.. ) L’accompagnateur invite la personne à se présenter un peu de la même façon Deuxième phase Qu’est-ce que le parcours du citoyen ? On peut procéder en dialogue : qu’est-ce que tu imagines, qu’est-ce qu’on t’en as dit, à partir de là , on brode la présentation du parcours : objectifs, déroulement général Troisième phase On approfondit la connaissance de la personne On peut aborder trois domaines : L’école (où, quand, comment, réussites, déceptions, goûts, dégoûts… où la personne en est maintenant dans sa formation), les loisirs (quoi, avec qui, copains, pas copains, solitaire, collectif), où (chez soi, dehors, en club…) joies et déceptions, abandons, réussites, envies)…, les expériences de travail (bénévole ou professionnel, stages)….(ici aussi réussites, satisfactions, échecs) Quatrième phase dialogue Qu’est-ce qu’on va faire ensemble : présentation des expériences, associations, occasion de revenir sur les goûts, réussites énoncées, essayer de faire émerger des envies, des préférences.
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3 Les ĂŠtapes du parcours
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Journée ou demi journée introductive La session initiale d’une demi journée permet aux participants de se présenter et de faire connaissance (motivations, attentes). C'est pourquoi cette journée doit avoir avant tout un caractère convivial. Elle permet aussi de préciser les finalités du parcours (individuelles et collectives), de préciser ensemble les méthodes de travail sur le terrain. Il ne s'agit donc pas de présenter un programme « tout bouclé », mais d'apporter un fil directeur, des idées et des rendez-vous possibles pour co-construire avec les participants le parcours du citoyen. Cela suppose de la part de l'équipe d'animations une attitude d'écoute et de valorisation des propositions, parfois à préciser, émanant des participants. Il est proposé d'alterner des temps de travail en petits groupes et d’échanges, en réponse aux questions. Elle permettra aux participants de. Exemple de déroulement d’une journée introductive 12h 30
Accueil et repas pris ensemble (préparé par l’équipe d’animation)
13h 30
Tour de table (noms, prénoms, lieux) suivi d’un temps de présentation par groupes de deux, chacun ensuite présentant l’autre Présentation du parcours (objectifs, déroulement, méthodes de)
14h 45
Discussion en petits groupes autour du parcours (questions, attentes et propositions)
15h 15
Présentation des actions proposées pour les premiers rendez vous et propositions d’autres actions par les participants Constitution de groupes de 2 ou 3 personnes autour des actions proposées (au tableau de papier)
16h 15
Travail des petits groupes de trois pour s’organiser (dates et heures des visites, questions de déplacements)
16h 30
Questions pratiques, évaluation
17h 00
Fin de la journée
Pour organiser les premiers rendez-vous, les jeunes constituent des équipes de 2 ou 3 selon leur intérêt pour les actions proposées. Certaines actions pourront donc ne pas être retenues. Ils reçoivent alors une feuille de route (voir plus loin). Le dernier temps de la journée est occupé à s'organiser pour ce rendez-vous. Cette démarche sera répétée lors de chaque mise en commun.
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Rencontres de terrain On a vu que les participants sont invités à s'organiser par groupes de 3. Certaines structures d’accueil préfèrent rencontrer un groupe de jeunes plus important, estimant les échanges plus riches. Le choix de visites à deux ou trois favorise l’entraide entre les participants moins habitués à ce type de démarche et ceux pour qui l’exercice est plus facile. C’est aussi pour chacun l’occasion d’un temps de travail sur ses propres attitudes : un témoignage de participant montre bien le cheminement qu’il a dû faire pour reconnaître l’apport d’un autre participant moins « intellectuel ». La feuille de route reçue par chacun des groupes comporte une brève description de l'action a rencontrer, les coordonnées de la personne contact et des dispositions pratiques. En règle générale, il appartient au groupe de s'organiser de façon autonome pour prendre le rendez-vous, se déplacer et préparer le compte rendu. Mais l'expérience montre qu’un accompagnement doit être assuré pour s’assurer que les rendez-vous se prennent bien, car les incidents possibles sont nombreux (téléphone portable en panne, difficulté à joindre la personne contact, oubli d’un rendez-vous, etc.). Sur le terrain, les échanges sont basés sur le dialogue et sur des questions spontanées, après un temps de préparation. Bertrand Schwartz, qui a conseillé la mise en place des parcours en 2006, a mis en garde contre une conduite trop fermée (guides d’entretiens) et a conseillé de laisser les questions « naïves » se poser, celles auxquelles on ne s’attend pas. Il est utile néanmoins pour certains de préparer le déroulement des RDV de terrain en donnant aux participants des points de repères pour aller au-delà des faits. L’analyse d’une expérience n’est pas un exercice facile pour tous et il peut être utile de montrer aux participants là où il est intéressant de regarder. Chaque mois, les rencontres de terrain seront organisées autour d’expériences différentes, de façon à permettre aux jeunes de connaître la diversité des actions réalisées sur le terrain
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Deux exemples de feuilles de route
Espaces, à Meudon et dans les Hauts-de-Seine Action menée Espace est une importante association d’insertion, qui organise des chantiers d’insertion et d’action sur l’environnement dans tout l’ouest des Hauts-de-Seine. Plus de 40 chantiers sont organisés chaque année, par exemple pour l’entretien des berges de la Seine, la remise en état des réseaux hydrauliques dans les forêts et le parc de Saint-Cloud, etc..., avec une utilisation des chevaux pour des travaux effectués. Elle travaille à une prise en charge globale des jeunes et des moins jeunes, et elle organise en particulier une aide à l’insertion par le temps libre
Participants Pas d’inscrits à ce jour. A proposer le 18 octobre.
Proposition Il est proposé de prendre rendez-vous avec Karim, le responsable de l’aide à l’insertion par le temps libre, de participer à un dîner interculturel et de discuter avec lui du sens de son travail.
Contact à prendre Prendre contact avec Karim Mansouri (01) 55 64 13 40
Questions posées Quelles sont les actions menées par Espaces 92 ? A quels objectifs cela correspond ? Quels sont les résultats pour les personnes qui y participent ? Pourquoi Espace a éprouvé le besoin d’organiser une aide à l’insertion par le temps libre ?
Accès A préciser avec Joëlle
Référent dans l’équipe Joëlle Longérinas (06) 70 63 22 15
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Second exemple Radio Marmite FM, à Trappes dans les Yvelines Action menée Radio Marmite FM est une radio associative à vocation expérimentale, culturelle, éducative et citoyenne à Trappes, créée en par la Compagnie Déclic Théatre. La radio met en place des ateliers d’initiation radiophonique après de différents publics, l’objectif est de permettre au plus grand nombre d’accéder au micro. Elle travaille avec de nombreuses structures locales. L’équipe permanente est composée de 4 animateurs
Proposition Une visite est prévue autour du 15 mars Lieu de rendez-vous 17 Avenue de Stalingrad Nord -78190 TRAPPES Appeler Norradine, reporter-médiateur de proximité au 01.30.51.08.21 pour prendre rendez-vous
Questions posées : Pouvez-vous nous raconter comment est née la radio ? Quels sont ses objectifs. ? Quels sont ses moyens financiers ? Quels sont ses partenaires ? En quoi est-elle une radio citoyenne ? Quelles sont les actions spécifiques ?
Accès Voir Denise pour voir les modes de transport ( train, co-voiturage..)
Référente Denise Mail (06) 74 63 59 73
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Les temps de mise en commun Chaque série de rencontres est suivie d’une journée ou d’une demi journée de mise en commun. Le programme de ces journées peut revêtir plusieurs dimensions :
Restitution des rencontres Suite aux visites sur le terrain, chacun des groupes restitue en 10 minutes ses observations par rapport aux actions rencontrées : ce qui a été important, ce par quoi il a été surpris, ce qu’ils ont appris, ce qu’ils ont ressenti. L'objectif fixé n’est pas de décrire exhaustivement l'action, mais de préciser, même sur seulement une activité particulière, dans quel esprit est menée l'action, avec quels objectifs et quelles conditions de réussite.
Exemple de restitution Lionel et Kevin présentent l’association AFODIM. Celle-ci récupère des ordinateurs auprès des entreprises pour les mettre à la disposition des personnes qui en ont besoin. Le principe est simple. L'association met à disposition d'une famille un ordinateur pendant un an. Il s'agit d'ordinateurs très récents. La famille paie une cotisation à l'association et selon son revenu participe plus ou moins. Elle peut recevoir une formation à l’informatique C'est intéressant car ça permet aux familles d'avoir des ordinateurs récents. La présence d'un ordinateur est un élément important dans certaines familles. Par exemple, pour une famille avec un enfant autiste, l'arrivée de l'ordinateur est un facteur d'intégration. Les responsables sont très motivés. « Dans un monde où ce sont les pessimistes qui dominent. Ça m'a fait plaisir de voir des optimistes ». La difficulté principale est aussi de maintenir le cap du projet avec l'équipe. Le débat porte sur l'importance d'avoir la pêche pour s'engager. Lors de la restitution finale du parcours c'est un des points qui ressortira à partir de cet exemple. Certains membres du groupe disent qu'ils aimeraient bien être formés eux aussi. Hannane est prête à s'engager pour donner un coup de main et apprendre à d'autres à maîtriser la bureautique. Certains participants, ayant fait des études supérieures, ont plutôt suivi l’exercice proposé (restitution structurée de 10 minutes). D'autres fournissent un travail plus improvisé, mais avec parfois une aussi grande richesse d'analyse et de ressenti. L'objectif n'est pas de faire rentrer tous les jeunes dans le moule d'une restitution classique mais de consolider leur expérience. 32
Des échanges, des débats, des réflexions communes Les débats qui suivent chacune des restitutions induisent souvent des questions plus générales. Par exemple, une visite à l’AMAP1 conduit à un débat sur la crise alimentaire et sur un questionnement pour savoir ce que nous mangeons, et comment consommer de façon responsable. L'usage des mots solidarité, citoyenneté, coopération conduite à s'interroger sur le sens des mots et à débattre des principes d'action et des valeurs communes.
Quelques exemples de thèmes abordés: - Solidarité et réciprocité, coopération - Rapports Nord-Sud, inégalités et injustices, action humanitaire réciproque - Ouverture aux autres (différence culturelle) et à la diversité - Décloisonnement - Universalité (des valeurs, de l'humanité) à travers les différences culturelles - Désir de changement et de transformation individuelle et dans la société - Transmission du désir d'agir, passage de l'observateur/consommateur à l'acteur (ex du parrainage) - Engagement, raisons d'agir (en lien avec le choix de participer au parcours) - Identité et citoyenneté française - Jeunesse submergée par les problèmes - Les politiques du logement social - Méthodologie d'élaboration de projet (ex chantier de solidarité Passerelles) - Importance de la bonne entente et de la convivialité dans le groupe L'évaluation confirme que ces débats répondent à un besoin fort des jeunes et constitue l'un des principaux acquis du parcours Les participants ont à chaque session exprimé leur satisfaction sur la qualité des échanges. Ces échanges peuvent déboucher sur les raisons d’agir de chacun, l’expérience de l’action aux différents âges de la vie, son envie d'agir et ses projets. Il convient pour l'équipe d'animation de rester ouverte aux prolongements possibles de ces débats et de rendre possible les réponses aux aspirations qui se font jour
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AMAP : Association pour le maintien de l'agriculture paysanne, qui regroupe 20 à 30 consommateurs et un producteur pour organiser des circuits de produits bio, avec des relations différentes et un partage des risques. 33
Le travail sur le sens des mots Dans les différents parcours, une place importante a été réservée au travail sur le sens des mots. Que mettons-nous, chacun à la place où il est, derrière les mots qui font écho à la notion d’éducation citoyenne ? … citoyenneté, solidarité, éducation, identité, démocratie, participation.. autant de mots dont le monde parle, mais nous, que pensons-nous au juste de ces mots dans un parcours de citoyenneté? Le travail sur les sens des mots peut s’effectuer en trois temps : - le choix collectif des mots - le débat autour des mots choisis - la définition collective qui en résulte. Dans cet exercice très apprécié, ce n’est pas le résultat qui importe mais le processus. Il est l’occasion de débats où chacun apporte son point de vue, et contribue au travail collectif. On réalise ainsi que chacun ne met pas les mêmes choses sous un même mot mais que l’on peut arriver à une définition commune consensuelle. On voit également que certains s'engagent par la suite parce qu'ils peuvent mettre des mots sur les réalités qu'ils vivaient déjà. Un des objectifs du Parcours est de comprendre la société dans laquelle nous vivons, pour être en capacité de devenir citoyen et acteur d’un monde solidaire. Le travail sur le sens des mots permet d’échanger, de débattre, de réfléchir pour construire collectivement. Il devrait être un exercice préalable à toute action collective. Nous avons tous des parcours de vie professionnels, personnels, des expériences très différentes, mais ce qui est essentiel dans cette expérimentation, c’est le partage de valeurs communes.
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Un exemple : Identité
Appartenance
Transmission
Unité
Nourriture
S’entre connaître
Parents
Vivre ensemble
Histoire, Vécu
Brassage
Traditions
Dialogue
Récit de vie
Culture
Origines
Tolérance
Valeurs
Citoyenneté
Education
.
Famille Cadre institutionnel Cadre institutionnel
Citoyenneté Drapeau
Citoyenneté
Insertion
Drapeau
Passeport
Insertion Passeport
Mouvement Déplacement Exil
Religion
Acculturation Nomadisme Dedans-Dehors
Dérives Sectaire Enfermement 35
Des suites diversifiées Au sein de ces journées, la pédagogie employée permet l’intégration de tout un éventail de personnes, par l’importance accordée à la mise en confiance des participants. Des outils divers – voir 6ème partie – permettent de varier les façons d’aborder les points de vue, de faire jaillir les idées, et les interactions : exemple d’outils utilisés. Sens des mots, ateliers, cercles samoans, théâtre débat, etc.
L’importance des temps informels La journée est entrecoupée de temps informels (pause café et déjeuner qui sont des vrais temps de co-formation), pendant lesquels, souvent, le débat se poursuit. Ces temps sont essentiels pour la poursuite du parcours. En effet, ils permettent de resserrer les liens et de dépasser le cadre formel de la restitution.
Des participations, le cas échéant à des manifestations Certains parcours ont débouché sur la participation du groupe à des manifestations culturelles, solidaire ou citoyenne. Par exemple, sept jeunes de St Quentin ont été invités à participer aux Etats généraux de la démocratie locale, de la vie associative et de la citoyenneté dans un arrondissement parisien dans l’atelier « Engagement des jeunes ». Les jeunes ont remarqué que dans un atelier consacré aux jeunes, il était étonnant de ne trouver aucun jeune à la tribune, ils ont été choqués par le comportement des élus présents, qui ne les ont pas écoutés, certains mêmes « ricanaient » et d’autres ont été très agressifs lorsque les jeunes sont intervenus. Très critiques, ils en ont déduit que les élus et institutions veulent qu’ils rentrent dans des cases et des dispositifs mis en place par eux « conseils jeunes, comité de quartier…. » alors qu’eux, les jeunes , souhaitent des lieux libres où ils peuvent vivre leur citoyenneté. Lors de la mise en commun, le débat a été centré sur la démocratie locale, la participation. Après un travail sur le sens des mots, le groupe est arrivé à une définition commune et des attentes : il faut trouver des moyens pour améliorer la qualité d’écoute entre élus et jeunes, pour les rapprocher et non les opposer. Les jeunes estiment qu’ils ont eux aussi des propositions à faire. Ceux qui décident doivent entendre, cela améliorerait la démocratie. Quatre d’entre eux ont par la suite participé à une émission de radio pour dire en quoi consiste le fait d’être citoyen aujourd’hui. 36
Programme de la journée de mise en commun avec participation à une manifestation à Paris 9h 00
Accueil – Café
9h 30
Qu’est-ce que la démocratie locale et la participation citoyenne ? qu’est-ce que cela veut dire concrètement ? Aperçu des dispositifs mis en place par les collectivités. Débat en partant de nos perceptions et de nos points de vue Travail sur ces mots - définition commune
11h 00
Préparation de notre participation aux Etats Généraux de la Démocratie locale de la vie associative et de la citoyenneté à Paris quels sont les enseignements importants tirés de notre expérience collective du Parcours du citoyen qui nous permettront d’apporter un témoignage fort à cette manifestation ?
11h 45
Départ pour Paris Pique Nique participatif en musique sur le parvis et parc de la Mairie du 14ème
14h 00
Participation à la table ronde « La place et la parole des jeunes » Nous apporterons nos témoignages sur ce thème et nous nous enrichirons d’autres expériences hors du territoire de St Quentin en Yvelines
15h 30
Pause
15h 45
Retour pour une mise en commun des enseignements tirés des Etats Généraux de la démocratie locale à Paris Qu’avons-nous retenu de cette expérience hors du territoire de St Quentin en Yvelines ?
17h 00
Conclusions de la journée
17h 30
Fin des travaux -
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Session finale.
La dernière journée de mise en commun doit être l'occasion de faire un bilan partagé du parcours, et de faire ressortir les propositions, les projets induits par la démarche entreprise. C'est aussi l'occasion de savoir comment continuer ensemble ? En général, ce bilan montre que même les participants qui se sont peu exprimés peuvent avoir tiré beaucoup du parcours. À condition toutefois d'adopter des méthodes participatives qui permettent à chacun de s'exprimer.
Proposition de méthode pour réaliser le bilan Il est proposé de travailler en 2 temps Un travail par équipes de deux : chacun interroge l'autre en lui posant 3 questions - quel est ton meilleur souvenir de ce parcours - qu'est-ce que le parcours a apporté - qu'est-ce que ça donne envie de faire Celui qui écoute prend des notes. Une restitution en grand groupe (tour de table) où chacun rapporte non pas son propre bilan, mais ce que son « binôme » lui a dit. Le débat en grand groupe peut également poser la question de comment continuer ? A la fin de cette journée, une rencontre peut être organisée avec les élus, des acteurs ayant accueilli des participants ou des responsables associatifs du territoire. On veillera cependant à garder une place suffisante aux jeunes, qui doivent rester majoritaires dans cette rencontre. Les jeunes peuvent faire part aux élus de leurs observations et de leurs projets et débattre avec eux de la suite à donner.
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Évaluation
Le bon déroulement du programme nécessite une évaluation en continu aux principales étapes du déroulement. On parle ici d'une autoévaluation destinée à co construire le parcours au fur et à mesure de son déroulement dénoncer l'évaluation externe qui viserait à remplir tes tableaux d'indicateurs. Le premier travail d'évaluation incombe à l'équipe d'animation qui doit se réunir chaque mois pour analyser les acquis et les difficultés de la mise en place et du déroulement. Il s'agit, comme dans tout groupe et projet, de faire le point sur ce qui va et ce qui ne va pas au regard des objectifs et des méthodes émancipatrices qu'on souhaite promouvoir, et de rectifier le tir en temps réel avant que l'éducation soit importante. Mais cette appréciation est dans une certaine mesure partagée avec les participants si on les intterroge à la fin de chaque séance sur ce qu'ils ont pensé de la journée et sur ce qui pourrait être amélioré ? Cela suppose qu’un temps suffisant soit réservé à la fin des mises en commun. La session finale peut être l'occasion, si on n'en a le temps, de proposer des améliorations au dispositif. C'est pourquoi le présent guide garde un caractère provisoire car il est susceptible d'être largement amélioré par les parcours qu'il pourra susciter.
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4 L'accompagnement des jeunes dans la durée Avant, pendant et après le déroulement du parcours, un accompagnement individualisé des jeunes est nécessaire pour donner confiance, résoudre les difficultés de relations ou d’organisation, rattraper les « décrocheurs », aider à l’émergence de projets.
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Contacts et entretiens préalables
Nous avons vu que quand un jeune se montre intéressé, un entretien préalable est souvent nécessaire pour lui expliquer le déroulement et mieux cerner ses attentes. Un lien de confiance s'établit avec un des membres de l'équipe d'animation, qui sera souvent reconnu par la suite comme le référent du jeune. Ces contacts préalables permettent de connaître la situation particulière de chacun (contraintes familiales, hésitations, espoirs, projets) et d’en tenir compte dans le suivi individualisé pendant le parcours. A noter que ce travail en amont peut être effectué qui ont un déjà rapport de confiance privilégié avec les jeunes, comme par exemple des associations de prévention spécialisée Ces contacts sont également nécessaires pour s'affranchir du lien de subordination dans lequel se trouvent certains jeunes par rapport aux structures qui les ont envoyés. Par exemple, la conseillère professionnelle d'une maison de l'emploi nous envoie un jeune parce que celui-ci a besoin de mieux se situer dans la vie et que cela dépasse sa mission vis-à-vis du jeune. Il est nécessaire d'instaurer d'autres rapports pour sortir du cadre contraint de la recherche d'emploi. L'ouverture à une logique de citoyenneté doit être amorcée dès le départ. Mais elle prend du temps et ne pourra souvent être réalisée que pendant le parcours.
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Un accompagnement entre les sessions
Un suivi individualisé des participants est nécessaire pendant le parcours. Lors des réunions de l'équipe d'animation, on passe en revue les différents participants pour apprécier les progrès et les difficultés. Un suivi entre les sessions permettent d’éviter les découragements, de résoudre les difficultés d'organisation personnelles, de donner à certains plus d'estime de soi. Cela nécessite de la part de l'équipe d'animation une disponibilité et une écoute des attentes des participants, mais aussi de leurs difficultés et de leurs doutes. Par exemple, quand une jeune estime ne pas être capable de suivre le parcours parce qu'elle ne se sent pas au niveau des autres, il est important de passer du temps avec elle pour la rassurer. Quand un jeune a oublié de venir à un rendez-vous, il est nécessaire de reprendre contact avec lui pour raccrocher la relation. Il faut parfois expliquer plus en détail le pourquoi et le comment des actions.
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A l'issue du parcours, accompagner de nouvelles formes d'engagement
Lors de la session finale d'un parcours, on voit souvent apparaître des aspirations qui demandent à être accompagnées d'une autre manière dans les mois qui suivent. La découverte d'expériences favorise une volonté d'engagement. Mais celui-ci prend souvent d'autres formes que le travail classique du militant dans une association. Beaucoup de jeunes ne s’engagent plus dans la durée. Certaines actions (bénévolat, humanitaire) sont ciblées sur un événement ou durent quelques mois mais n'ont pas un caractère permanent Certains sont prêts à modifier leur consommation, leur alimentation, à mieux respecter des règles qui préservent l’environnement et à les promouvoir. Pour certains, le temps disponible est étroitement subordonné aux rythmes scolaires, car contrairement aux idées reçues beaucoup de jeunes travaillent dur pour s'en sortir, et ne sont pas dans des conditions matérielles qui leur permettent pendant le temps scolaire de mener de front leurs études et un engagement. Mais il existe une volonté d'engagement pendant les vacances. Ces formes d’engagement, rapidement énoncées, ne sont pas souvent reconnues par les associations traditionnelles, qui peuvent reprocher aux jeunes de ne pas suivre leur modèle. C'est pourquoi il est essentiel pour l'équipe d'animation de mettre en place une capacité d'accompagnement de ces nouvelles formes d'engagement dans la durée, au-delà du temps du parcours. De ce point de vue, le parcours est également un temps de formation pour l’équipe d'animation.
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Accompagner l'émergence de projets
Assez souvent au cours des 6 mois on voit apparaître un certain nombre de projets d'aspirations chez certains : reprendre une formation, s'impliquer sur le territoire, faire la même chose que tel ou tel « héros » qu'on a rencontré, créer un jour une association pour s'occuper d'enfants dans un autre pays, etc.. Pour un certain nombre de jeunes, le parcours es un “réveil” et permet un nouveau départ. Des projets collectifs et individuels peuvent être induits par la démarche engagée, comme par exemple : - Le lancement d’un groupe local de RECIT - Plusieurs jeunes s’engagent dans une association rencontrée au cours du parcours, - L’organisation d’un événement sur un autre territoire (« Mémoire plurielles » à Carrières sous Poissy) - La tenue de réunions de quartier pour sensibiliser les plus jeunes à la citoyenneté - Une soirée conviviale avec projection de film et débat - La reconversion professionnelle d’un participant (éducateur spécialisé) - L’engagement associatif d’une participante (association africaine) - La poursuite de la découverte des actions du territoire à titre individuel L'accompagnement de ces projets ne peut pas se limiter au temps du parcours. Il demande un accompagnement dans la durée pour aider à passer de l'idée au projet, mettre en lien avec des expériences similaires déjà réalisées, etc..Il est nécessaire de prévoir pour cela que les jeunes disposent sur le terrain, en tant que de besoin, d’un partenaire capable d'assurer ce suivi lorsque le parcours sera terminé.
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6 L’appui du réseau
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RECIT, un réseau d'acteurs autour de l'éducation citoyenne RECIT (réseau des écoles de citoyens) est né en octobre 2002 au Forum Social Mondial (FSM) de Porto Alegre autour de la question « Comment répondre aux enjeux qui nous attendent et construire un monde à finalité humaine ? Comment chacun peut-il être acteur de sa propre vie et citoyen d’un monde solidaire ? » RECIT est en lien aujourd'hui avec 3500 personnes et 300 organisations, en France, au Québec, au Brésil, en Suisse et dans plusieurs autres pays. 500 d’entre elles ont la qualité d’adhérents. Ces initiatives convergent largement sur des principes de coopération, de solidarité, de responsabilité dans l’esquisse d’une société plus solidaire. RECIT a ouvert 6 chantiers principaux en 2009 ■ Développer une plate-forme internationale d’échanges sur l’éducation citoyenne à partir des liens noués aux FSM de Porto Alegre en 2005 et de Bélèm (Brésil) en janvier 2009 ■ Accompagner le développement ds pratiques alternatives pour sortir de la logique dominante (marchandisation, lutte de tous contre tous,..) et contribuer à l’émergence d’une société solidaire, durable et participative ■ Mettre en réseau localement tous ceux qui se demandent comment tenir malgré la crise, en constituant des lieux de parole, de débat et d’actions concrètes, même limitées, qui permettent de contribuer à inventer la société de demain. ■ Organiser une université d’été, du 9 au 14 juillet 2009 à Bourg lès Valence, dans la Drôme, pour réfléchir ensemble au sens de notre action, et nous former mutuellement ■ Mutualiser les expériences et les pratiques à travers un répertoire de 200 expériences et des rendez-vous de terrain ■ Commencer à préparer les 4èmes rencontres de l’éducation citoyenne, qui rassembleront 500 à 600 participants de différents pays à l’automne 2010 et qui porteront la dimension internationale consolidée au FSM de Belém en janvier 2009. Pour toute information ou rejoindre un groupe local de RECIT, contacter recit@recit.net ou 06 67 05 58 95. On peut consulter le site de RECIT www.recit.net, sur lequel figurent de nombreuses informations
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Quels appuis proposés par RECIT ? Un répertoire d’expériences locales dans les différents domaines un répertoire d'une centaine d’expériences porteuses de coopération, de solidarité, de citoyenneté, d'action culturelle, etc… est d'ores et déjà disponible sur le site. Celles-ci constituent une « boîte à idées » pour chercher d’autres expériences locales
Un répertoire d’actions réalisables localement sans moyens. RECIT a réalisé un répertoire d’actions porteuses des valeurs de Sa charte de principes, réalisables localement sans moyens publics. En effet, on considère trop souvent que l'action locale passe exclusivement par l’utilisation de moyens publics pour réaliser des prestations à base de travail salarié. Ce premier répertoire montre, même s’il est très incomplet, que beaucoup de choses sont possibles en comptant d'abord sur ses propres forces.
Des contacts et des personnes ressources Sur de nombreux sujets, le réseau comprend des personnes compétentes susceptibles d'apporter de façon bénévole quelques conseils et d'orienter sur les bonnes sources d'information
La possibilité de participer à des échanges au sein du réseau RECIT est un réseau ouvert, qui s'enrichit continuellement de nouvelles questions. Il est tout à fait possible de participer aux échanges du réseau, notamment à l'université d'été, aux rencontres et aux journées thématiques, à condition de demander à être informé des activités du réseau.
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Conclusion : un parcours de conscientisation L’engagement sur le parcours se fait sur une durée de plusieurs mois. Le long terme présente un intérêt car il demande un réel investissement et donne le temps de la maturation et de la prise de conscience. Les jeunes ne sont pas dans une démarche ponctuelle, dont l’impact est immédiat mais l’enthousiasme, souvent éphémère, peut retomber. La réflexion se poursuit dans le temps, évolue en fonction du contexte (politique, économique, social et culturel) permettant une démarche plus constructive. Pour les participants, il s’agit d’un temps fort de conscientisation ayant un impact sur leur façon de raisonner, pouvant déboucher, à court ou à long terme, sur un engagement citoyen. Les jeunes acquièrent à travers le parcours la capacité à trouver une place active dans la cité, s'engager dans une action citoyenne, associative, voire syndicale ou politique. Les participants du parcours sont chacun sur un chemin personnel, avec des objectifs personnels différents. Ces cheminements se croisent au cours du parcours et interagissent les uns sur les autres. Il est apparu que l’adhésion au parcours est essentiellement motivée par : - La volonté d’enrichir sa réflexion personnelle - La rencontre avec les autres constitue la base essentielle de sa propre construction - Les questionnements sur le mot citoyen - Le souhait de mieux comprendre comment « ça fonctionne » (les institutions, associations, collectivités, habitants…). Nos interlocuteurs de terrain ont aussi contribué à la compréhension de la richesse du parcours pour les participants : ces acteurs de terrain se trouvent confrontés à de nombreux cas de personnes jeunes ou moins jeunes qui ont besoin de retrouver des repères, de sortir de leur isolement, et de retrouver du lien. Le parcours du citoyen peut donner à des jeunes une ouverture en les sensibilisant à de nouveaux types de métiers et de nouveaux réseaux.
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RECIT a mis en place pendant deux ans (2007-2009) des Parcours du Citoyen en Ile de France. Ceux-ci ont permis à des personnes de 18 à 35 ans de rencontrer des actions porteuses de citoyenneté et de bien commun, afin de les aider à découvrir le territoire sur lequel elles vivent et de se préparer à un engagement associatif. Les parcours du citoyen ont permis à de nombreux jeunes de faire le point avec d’autres sur leurs motivations à agir, dans un contexte de confiance et de dialogue entre pairs, de mieux connaître l’action associative locale, de repenser leur engagement. Pour les participants, il s’agit d’un temps fort de conscientisation ayant un impact sur leur façon de raisonner, pouvant déboucher, à court ou à long terme, sur un engagement citoyen. Il a paru utile de tirer de cette expérimentation quelques conseils et préconisations afin que tous ceux qui le souhaitent puissent construire d'autres parcours du citoyen, en adaptant l'outil à leurs propres besoins.
Achevé d’imprimer le 31 mars 2009
RECIT (Réseau des Ecoles de Citoyens) recit@recit.net 15 avenue Robert Fleury 78 220 VIROFLAY (France) 06 67 05 58 95
Prix : 5 euros
PREFECTURE DES YVELINES
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