Le magazine du nouveau montréalais
Gratuit
Octobre / Novembre 2007
w w w. r e u s s i r i c i . c o m
Réussir sa visite a un salon de l'emploi
Acheter son Condo au prix du loyer
Les jobs qui marchent : Mécanicien de machines fixes
Bâtisseur de solutions entrepreneuriales
Soutien Au Travail Autonome
Programme Jeunes Promoteurs
Programme visant à favoriser le travail autonome en aidant les gens sans emploi à se découvrir une nouvelle vocation comme travailleur autonome. (Programme comportant une aide technique et financière au démarrage)
Le programme Jeunes Promoteurs vise à stimuler l'entrepreneuriat auprès des jeunes âgés entre 18 et 35 ans qui veulent se lancer en affaires en leur offrant une aide technique et financière pour le démarrage de leur entreprise.
Mesure d'Accompagnement et de développement des entreprises La mesure vise à accroître le taux de survie des entreprises durant leurs premières années d'existence. Le programme de Suivi et de Développement des entreprises offre des services de conseils spécialisés aux entreprises en phase de démarrage et de développement.
Programme Immigration d'affaires Le programme a pour objectif d'offrir un accompagnement personnalisé aux immigrants gens d'affaires désireux de démarrer une entreprise au Québec. Un diagnostic approfondi sur la faisabilité et la viabilité du projet d'affaires leur est fourni, ainsi que des informations de base sur l'industrie, le marché et les aides et supports disponibles.
Portail sur l'entrepreneuriat
Lancement d'une entreprise
La plate-forme d'af faires interactive, Entrepreneurship Explorer, vise à vous accompagner de façon proactive dans le démarrage et le développement de votre projet d'affaires. www.entrepreneurshipexplorer.com
Programme de formation sur l'entrepreuneuriat et le lancement de la première entreprise offert par la Commission Scolaire Marguerite Bourgeoys et reconnu par le ministère de l'Éducation, Loisirs et Sports.
Vous voulez plus d’informations ? N’hésitez pas, contactez nous SA JE Montréal Centre 516 0 D é c a r i e , B u r e a u 8 2 0 , M o n t r é a l ( Q u é b e c ) H 3 X 2 H 9 Té l é p h o n e : 514 - 4 8 5 - S A J E F a x : 514 - 4 8 5 - 4 9 3 3
www.sajemontrealcentre.com
En Décembre 2006, l'organisme Diversité artistique de Montréal (DAM) a été crée pour assurer la reconnaissance et l'inclusion des artistes professionnels de toutes origines dans le réseau culturel montréalais. Depuis, DAM réalise son mandat à travers différentes actions de sensibilisation et divers projets, dont un répertoire d'artistes en ligne. DAM croit que la diversité des expressions culturelles représente une richesse importante pour l'évolution de la vie culturelle montréalaise. Cependant, un simple regard posé sur les programmations des institutions culturelles de notre ville suffit pour constater le peu de place qui est consacré à ces formes d'expressions. C'est à travers le soutien de ses membres que DAM peut s'agrandir. En tant que membre, vous manifesterez votre appui à la cause que défend notre organisme, vous recevrez notre bulletin électronique et des informations sur nos activités. De plus, votre adhésion à notre organisation vous donnera le droit de vote lors des assemblées générales, notamment pour l'élection du conseil d'administration.
Renseignements Diversité artistique Montréal 3450, rue Saint-Urbain Montréal (Québec) H2X 2N5 (514) 280-3581 diversiteartistique@gmail.com
Diversité
Ar t istique
Montréal
Éditeur Mehdi BENBOUBAKEUR Co-éditeurs Nosra CHIHANI Hassan SERRAJI Rédacteur en chef Hassan SERRAJI Journalistes Hassan SERRAJI Juliette BADINA Rime RERHAYE Deborah JUSSOME Anne-Catherine Briand-Fortin Yasmine Smires Chroniqueurs Yves ALAVO Paule MAUFFETTE Di-Anne ROBIN Anna-Maria ZAIDMAN Correcteur Philippe DRAINVILLE Directeur Artistique Mehdi BENBOUBAKEUR Graphistes Nosra CHIHANI Mehdi BENBOUBAKEUR Photographe Mehdi BENBOUBAKEUR Publicité Mehdi BENBOUBAKEUR Abdou DIAW Impression Litho Mille-Îles Distribution Diffumag Index des annonceurs SAJE Montréal centre 02 DAM 03 Ville de Montréal 04 Centre Génération Emploi 06 Oracle Communications 13 Clarté Vidéo 30 Collège O’Sullivan 35 imozaik 36 Rédaction 514 573-6454 redaction@reussirici.com Publicité 514 975-9835 publicite@reussirici.com
réussir ici inc. www.reussirici.com
Octobre / Novembre 2007
Le magazine du nouveau montréalais
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Édito 7 Un rêve d'enfant
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La vie dans l'arrondissement
Gratuit
Octobre / Novembre 2007
8 Montréal, la capitale du Monde Montréal Express
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Les jobs qui marchent : Mécanicien de machines fixes
EN COUVERTURE
Miss Haïti à l'assaut de la belle province
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Fabienne Colas, star du cinéma Haïtien, est incontestablement une belle femme. Élégante avec un regard ravageur,elle arrive à charmer n'importe qui avec son éternel et beau sourire. Il faut la voir lors des soirées de réseautage et des galas. Dès qu'elle s'empare du micro pour s'adresser à la foule, son énergie fait mouche. Ancienne Miss Haïti, Fabienne est devenue une femme engagée pour promouvoir le cinéma haïtien à travers le Québec et dans le monde.
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14 Acheter son Condo au prix du loyer
16 360 $ pour un 4½, Le logement coopératif : une option à considérer
18 L'hypothèque, le passeport vers la propriété
Travailler à Montréal 24 Le secret pour réussir votre choix de carrière
26 Les jobs qui marchent : Mécanicien de machines fixes
Étudier à Montréal 31 Manger santé à l'université, c'est possible
Sortir à Montréal 32 Agenda
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33 Bambara Trans, la musique sans frontières
Travailler à Montréal
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Les Chroniques 19 Ils ont dit 20 Au travail 34 Carte blanche
Des services complets D'orientation et de préparation
En emploi
Pour le nouveau Marché du travail Centre Génération Emploi félicite
Réussir Ici pour sa première publication
et lui souhaite
longue vie La diversité ethnoculturelle
Une valeur ajoutée
Au marché du travail montréalais
CENTRE GÉNÉRATION EMPLOI
C E N T R E GÉNÉRATION E M P L O I
7000, avenue du Parc, bureau 414 Montréal, Québec, H3N 1X1 Téléphone : 514-948-0000 Télécopieur : 514-948-5097 info@generationemploi.org www.generationemploi.org
Editorial
Un rêve
D ' e n f a n t
Chères lectrices et chers lecteurs, C'est un rêve d'enfant que je suis en train de réaliser en m'adressant à vous par le biais de cet éditorial. Hassan SERRAJI Rédacteur en chef hassan.serraji@reussirici.com
MDesoassociés t Réussir Ici est le résultat d'une association entre plusieurs amis issus de l'immigration. Au début, notre implication sociale au sein de plusieurs OSBL et associations qui œuvrent surtout dans le domaine de l'intégration des immigrants, nous a fait réfléchir au moyen le plus efficace pour faire profiter ceux qui sont arrivés après nous de notre expérience. En effet, que de talents sont gâchés à cause de l'absence d'un bon conseil ! Donc pour joindre l'utile à l'agréable, nous avons eu l'idée de créer cette revue qui s'adresse à tous ceux et celles qui viennent s'installer à Montréal. Nous aspirons à faire de Réussir Ici un outil d'information, une source de bons conseils qui saura vous rendre l'intégration plus rapide et réussie
Je suis Canadien d'origine marocaine. Depuis tout petit, j'ai été très emballé par le métier de journaliste. Je me suis procuré mon premier journal dès l'âge de 11-12 ans. Et depuis lors, je suis devenu un drogué de l'information en lisant tout ce qui me tombe entre les mains. De fil en aiguille, je voulais toujours comprendre tous les faits qui jalonnaient notre quotidien. Pourquoi ça allait mal économiquement dans mon quartier? Pourquoi mon équipe préférée ne gagnaient pas? Des questions qui, des fois, trouvaient des réponses ou qui restaient suspendues dans le temps en attendant une délivrance à travers les journaux. En revanche, je n'ai jamais eu l'opportunité de devenir journaliste dans la planète où j'habitais avant de débarquer à Montréal. Et depuis mon atterrissage à Dorval, je me suis programmé pour me recycler dans le journalisme. Pourtant, dès le départ, on a essayé de m'en dissuader. Le « On », se sont ces penseurs du noir qui ne font qu'assombrir l'intégration des immigrants. Ils sévissent dans les cafés, dans la rue, presque partout. Je me suis accroché et j'ai fait confiance au système mis en place par l'immigration pour aider les nouveaux venus. J'ai suivi les sessions d'information ainsi qu'un programme de préparation en emploi. J'ai ainsi établi une stratégie qui m'a permis et de travailler pour subvenir à mes besoins et de préparer ma reconversion. Je me suis très bien informé et la clé dans mon cas a été mon inscription à un certificat en journalisme à l'U. de M. qui m'a permis de peaufiner mon talent à temps partiel et de me CONNECTER À UN RÉSEAU de professionnels dans le milieu des travailleurs de l'information, la clef pour RÉUSSIR ICI. En rédigeant ces lignes que vous venez de lire, une partie très importante de mon rêve se réalise grâce à l'immigration. Je l'espère pour vous toutes et vous tous. Hassan SERRAJI Octobre / Novembre 2007
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La vie dans l'arrondissement
Montréal, la capitale du monde
Cette métropole construite sur une île a célébré en 1992 le 350e anniversaire de sa fondation. D'abord petite colonie missionnaire abritant une cinquantaine de personnes, Montréal est devenue le deuxième plus grand centre urbain au Canada. Le monde dans une Île L'île de Montréal comptait plus de 1,8 million d'habitants lors du recensement en 2001. Depuis quelques années, cette population s'accroît au rythme de 15 000 personnes par an; comme dans les autres grandes villes, elle se renouvelle aussi constamment et on observe que plus de 20 % des personnes qui y résident aujourd'hui n'y vivaient pas il y a cinq ans. Les phénomènes démographiques qui façonnent l'évolution des populations (fécondité, mortalité, migration) se traduisent, dans la région de Montréal, par une hausse de l'importance relative des immigrants qui représentaient en 8 Octobre / Novembre 2007 I Réussir ici
2001 28 % de la population.
cohabitent des personnes d'origines diversifiées, Montréal est encore et toujours une ville d'échanges où circulent les individus, les idées, les marchandises, les capitaux et les
Selon les données de 2001, 64 % des résidants de l'île de Montréal parlent le français à la maison, 22 % l'anglais et 14 % une autre langue que le français ou l'anglais. Parmi ces Qui autres langues, l'italien, l'espagnol, le chinois et l'arabe sont les plus répandues. En effet, Montréal est la principale destination des immigrants au Québec. Un peu plus d'un résidant de la ville sur quatre est un immigrant. Si on considère que le Québec ne reçoit que 40 000 immigrants par an, c'est en moyenne 32 000 nouveaux arrivants qui s'installent annuellement à Montréal. Et ce nombre ne cesse d'augmenter. Une Île paisible Ville d'accueil où s'installent et
Montréal
La rédaction - Réussir Ici
Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire Montréal. De la plus grande ville francophone des Amériques en passant par la métropole culturelle du Québec aux centaines de festivals qui se chevauchent les uns les autres à un rythme nulle part égalé, la métropole fondée en 1642 par Champlain pour être un centre de traite, est devenue, à travers le temps, une destination privilégiée de l'immigration et incontestablement une des capitales du monde les plus diversifiées.
gère quoi à
Montréal ?
A priori, il est très difficile de savoir qui se charge de quoi dans une métropole de la taille de Montréal. D'autant plus que cette ville a été fusionnée puis reconstituée d'où l'amalgame. Ce qu'il faut retenir c'est que les compétences de gestion de la Ville sont réparties en deux pôles. Celui du conseil municipal qui partage certaines compétences avec les arrondissements via les conseils d'arrondissement et avec les villes reconstituées via le conseil d'agglomération. Le Maire de la Ville est secondé dans la gestion de la métropole par un comité exécutif.
La vie dans l'arrondissement technologies. La cohabit ation d’univers issus de toute la planète donne à ces caractéristiques une coloration unique, qui en fait une ville fascinante. En effet, Montréal a été façonnée par les immigrants. On y trouve des gens de toutes les origines «Ce que j'aime dans cette ville, c'est le fait de pouvoir y faire le tour du monde en une journée!» telle est la devise des montréalais. On y voyage du quartier latin au quartier chinois à pieds pour monter le boulevard SaintLaurent en traversant le quartier portugais pour débarquer à la Petite Italie avec son charme typique. À l'Ouest les quartiers Juif, Grecque, Pakistanais, vietnamien, Indien, et à l'Est, le Maghrebtown limitrophe de la Petite Haïti au Nord. Sans oublier forcement l'apport de la communauté issue de l'Europe de l'Est comme la Roumanie, la Bulgarie, l'Ukraine, etc., et tout ce beau monde là cohabite en paix ! Une ville de paix, certes laïque, où toutes les religions sont pratiquées quotidiennement dans un respect mutuel. Les églises côtoient les mosquées, les synagogues, les temples bouddhistes, etc. Montréal est vraiment une représentation en miniature du globe avec sa diversité, son originalité et sa fierté. On y parle plus d'une soixantaine de langue. Le monde à la portée de la main de tous le montréalais, telle est la métropole, qui se veut la plus inclusive de la planète.
redaction @reussirici.com
Le coin du lecteur Chères lectrices et chers lecteurs, cet espace est le vôtre. Réagissez à nos articles, faites nous des remarques et adressez-nous vos critiques. Votre avis nous est très précieux. N'hésitez pas aussi à nous faire des suggestions de reportages et d'articles. Posez aussi vos questions directement à nos collaborateurs dans les différentes rubriques de Réussir ici. C'est votre magazine.
Le conseil municipal Le conseil est la principale instance décisionnelle de la ville. Il est composé du maire et de 64 membres provenant de tous les arrondissements. Le conseil a compétence dans de nombreuses matières, dont : la sécurité publique; les ententes avec les gouvernements; les programmes de subvention à la rénovation immobilière; l'environnement; le plan d'urbanisme; le programme triennal d'immobilisations, etc. Par ailleurs, le conseil est aussi appelé à encadrer, à normaliser ou à approuver certaines décisions prises par les conseils d'arrondissement et par le comité exécutif. Les conseils d'arrondissement Chacun des 19 conseils d'arrondissement, dont la composition est variable, a sur son territoire des compétences précises prévues par la charte de la Ville. Essentiellement, les conseils d'arrondissement assument les pouvoirs de portée locale dans les domaines suivants : l'urbanisme; l'enlèvement des matières résiduelles; la culture; les loisirs; le développement social et communautaire; les parcs; la voirie; l'habitation; les ressources humaines; la prévention en matière d'incendie; la tarification non fiscale; la gestion financière. Le conseil d'agglomération Depuis le 1er janvier 2006, le conseil d'agglomération, présidé par le maire de Montréal, est composé de 31 élus, représentant toutes les villes du territoire de l'île. Les principaux champs de compétences du conseil d'agglomération sont les suivants : l'évaluation foncière; les services de sécurité, notamment la police, les pompiers et le 9-1-1; la cour municipale; le logement social; l'aide destinée aux sans-abri; le plan de gestion des matières résiduelles dont l'élimination et la valorisation des matières résiduelles et la gestion des déchets dangereux; l'alimentation en eau et l'assainissement des eaux usées, sauf les réseaux de distribution locale; le transport collectif des personnes; la gestion des rues et des grandes artères; la promotion économique, y compris à des fins touristiques, hors du territoire d'une
municipalité liée; les parcs-nature. Le comité exécutif Instance relevant directement du conseil municipal, le comité exécutif formé de 11 membres et du maire de Montréal, exerce des pouvoirs, tant à l'égard des compétences locales (services locaux offerts sur le territoire de la Ville) que des compétences d'agglomération (services d'agglomération offerts à l'ensemble de la population de l'île de Montréal). Il a la responsabilité de préparer divers documents, au nombre desquels figurent les budgets, les règlements, etc., qui sont soumis à l'approbation du conseil municipal.
Présentation du Maire
Le maire de Montréal est Gérald Tremblay, licencié en droit de l'Université d'Ottawa en 1969, puis admis au Barreau du Québec en 1970, il devient titulaire, avec distinction, d'une maîtrise en administration des affaires de la Harvard Business School, en 1972. Élu député libéral dans le comté d'Outremont une première fois en 1989, il est nommé ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie du Québec, fonction qu'il occupera jusqu'en septembre 1994. Réélu député lors des élections générales en septembre 1994, il est nommé président de la Commission de l'économie et du travail du Québec (19941996). Premier chef du parti municipal de l'Union des citoyens et citoyennes de l'île de Montréal (UCIM) en 2001, il est élu maire de la nouvelle Ville de Montréal le 4 novembre 2001, fonction à laquelle il est réélu en 2005. Octobre / Novembre 2007
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Montréal Express Je m'interculturalise
de vidéos, J'adopte un pays est également un lieu d'échange et de réflexion sur l'immigration.
La Ségosphère La belle province a vécu sa semaine québécoise des rencontres interculturelles 2007, du 30 septembre au 7 octobre. Une multitude d'activités mises sur pied par des organismes et des entreprises de toutes les régions ont eu lieu. Au programme de la Semaine : dîners-causeries, conférences, expositions, projections vidéo, joutes d'improvisation, spectacles, etc. «Cette semaine thématique est un rendez-vous incontournable pour découvrir et apprécier la diversité du Québec d'aujourd'hui. Apprendre à vivre ensemble est un défi qui nous engage tous. C'est aussi une manière de bien préparer l'avenir des prochaines générations partout au Québec.» dixit Yolande James, Ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles.
J'adopte un pays
Le site de Radio Canada International, RCI VIVA a lancé le 24 août le premier épisode de la série J'adopte un pays. C'est une série documentaire qui permet de suivre un jeune couple de São Paulo, Valéria et Patrick Piceda, dans son processus d'immigration au pays. Chaque semaine, on pourra suivre en français et en portugais, le quotidien de cette professeure d'éducation physique et de cet analyste en sécurité de réseaux informatiques qui désirent quitter leur Brésil natal pour le Canada. C'est une façon intéressante de p ré s e n t e r a u x C a n a d i e n s l e s démarches d'un couple qui veut venir au pays et aux gens qui habitent ailleurs, la réalité des gens qui veulent immigrer au Canada. En plus de la diffusion d'une vingtaine 10 Octobre / Novembre 2007 I Réussir ici
formulaire de mise en candidature est disponible sur le site Web du Club Avenir au www.ClubAvenir.com. Le dévoilement des finalistes aura lieu lors de la cérémonie de remise des prix Club Avenir 2007 qui aura lieu le samedi 3 novembre 2007. En première cette année, la cérémonie de remise des prix sera intégrée au sein d'une soirée artistique et musicale très variée durant laquelle les lauréats 2007 seront couronnés.
Taux de chômage L'ancienne candidate socialiste défaite à la présidence française, Ségolène Royal a effectué un périple de quatre jours au Québec, du 17 au 20 septembre dernier. Dès son arrivée à Montréal, Madame Royal a affirmé que son voyage s'inscrit dans sa volonté de s'ouvrir sur les expériences d'autres pays et de retenir des leçons pour la France, notamment le modèle québécois de gestion des affaires publiques. Le 19 septembre, la Présidente du Poitou-Charentes a été accueillie comme une star par 700 groupiesétudiants et admirateurs dans l'auditorium Jean-Lesage de l'université de Montréal qui n'a pu contenir tout le monde. Presque 300 jeunes sont rentrés bredouilles faute de places. Lors de cet événement, Ségolène Royal a prononcé un discours sur la place de la francophonie dans le monde.
Le taux de chômage s'est maintenu à 6,9 % en juillet au Québec, un creux record depuis 1974. Commentant les données de l'emploi, publiées le 10 août 2007 par Statistique Canada et qui font état d'un taux de chômage inchangé au Québec en juillet à 6,9%, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Monsieur Sam Hamad, a déclaré que "le Québec est maintenant presque à égalité avec l'Ontario en ce qui a trait au taux de chômage qui se situe à 6,6% chez notre voisin". Entre juillet 2006 et juillet 2007, il s'est créé au Québec un total de 87 400 emplois et le nombre de chômeurs a diminué de 45 600. Enfin, au cours du dernier mois, les principaux indicateurs du marché du travail soient le taux de chômage, le taux d'emploi, le taux d'activité et la population active sont demeurés stables au Québec, et ce, dans un marché québécois du travail qui n'a jamais été aussi robuste.
Concours club avenir 2007
Perspectives d'emploi
Club2007 Avenir La Fondation Club Avenir, un organisme privé à but non lucratif, a lancé son concours annuel pour décerner deux prix en hommage aux réalisations exceptionnelles des membres de la communauté algérienne au Canada. L'édition 2007 présente deux prix: d'Excellence et Spécial Jeunesse. La période de dépôt des candidatures a débuté le 15 septembre 2007 et se termine le 19 octobre 2007. Le
Selon les plus récentes prévisions d'Emploi-Québec, 240 000 postes seront à combler à Montréal de 2006 à 2010. Parmi les emplois à pourvoir, 70 000 seront de nouveaux emplois engendrés par la croissance économique alors que 170 000 postes deviendront disponibles à la suite de départs à la retraite. Sur les quelques 500 métiers et professions ayant fait l'objet de la recherche, 125 offriront des perspectives d'emploi favorables ou très favorables. Ces prévisions révèlent que le nombre de personnes au travail continuera de croître jusqu'en 2010, que la
Montréal Express population active sera à la hausse et que le taux de chômage sera à la baisse tout au cours de cette période. Les secteurs qui enregistreront la plus forte croissance de l'emploi sont notamment les services professionnels, scientifiques et techniques, la santé et les services sociaux, la fabrication de matériel de transport et la fabrication d e p ro d u i t s i n fo r m a t i qu e s et électroniques.
Travaux de la commission Bouchard-Taylor Depuis septembre dernier, les citoyens de la province du Québec sont consultés sur les pratiques d'accommodement. Ainsi, ils sont invités à présenter un mémoire et à exprimer leur opinion sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles lors d'audiences qui se tiendront de septembre à décembre 2007 à Montréal, Québec et dans les régions. La commission c'est 17 forums régionaux sous forme d'assemblées informelles et 4 forums sur des thèmes à portée nationale organisés par l'Institut du nouveau monde (INM), le tout animés par les coprésidents. En plus de cette consultation populaire à travers le Québec, la Commission a pour mandat de dresser un portrait f idèle des pratiques d'accommodement, d'en analyser les enjeux en tenant compte des expériences hors du Québec et de soumettre un rapport final avec des recommandations au gouvernement.
Sommet du millénaire de Montréal Montréal accueille les 8 et 9 novembre 2007, au Palais des congrès, le sommet du millénaire de Montréal auquel s'associe le gouvernement du Québec. «Le Sommet du millénaire de Montréal est une occasion privilégiée d'échanger et de mettre en commun nos idées et nos efforts afin d'élargir la portée de nos actions. Ainsi, notre gouvernement pourra développer de nouveaux partenariats, tant au Québec que sur la scène internationale», a
déclaré le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, M. Sam Hamad. «L'adoption de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale, la mise en œuvre du Plan d'action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, pour lequel le gouvernement aura consenti 3 milliards de dollars de 2004 à 2009, l'adoption de la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles ainsi que l'ensemble des mesures adoptées au cours des dernières années, font du Québec, à l'échelle planétaire, un des précurseurs de la lutte contre la pauvreté. Il s'agit d'une excellente occasion pour mettre à profit notre expertise en cette matière», a souligné M. Hamad. A signaler ; après Mia Farrow et Bill Clinton l'an dernier, Michael Douglas, la femme de Tony Blair et Tim Robbins se joignent cette année au Sommet du millénaire de Montréal pour contrer la pauvreté. Patrick Huard, qui malgré son horaire de fou avec la promo du film Les 3 P'tits Cochons et les enregistrements de Taxi 0-22, est pour la seconde fois porteparole de l'événement.
Festival International du Film Haïtien de Montréal
La 3e édition du FIFHM, créé par la Fondation Fabienne Colas, s'est déroulée du 19 au 23 septembre 2007 au cinéma ONF et au Centre Leonardo da Vinci. Cette édition a présenté les plus belles et les plus étonnantes découvertes du cinéma haïtien: fictions, documentaires, longs et courtmétrages pour le plaisir des milliers de cinéphiles québécois. Cette édition du FIFHM a été dédiée à la mémoire du réalisateur Raphaël Stines, décédé le samedi 25 août dernier. Monsieur Stines était un cinéaste visionnaire, doté d'une grande générosité et honnêteté, qui a laissé sa marque dans
l'histoire du cinéma haïtien. Les prix du FIFHM ont été décernés, dimanche 23 septembre 2007, à la salle Mirella et Lino Saputo du Centre Leonardo Da Vinci. Le Président a-t-il le Sida ? de Arnold Antonin, prix du meilleur longmétrage de fiction offert par RadioCanada plus une bourse de 1 000$ CDN. Le prix du Sucre (the price of sugar) de Bill Haney, prix du meilleur longmétrage documentaire offert par la Fondation Fabienne Colas plus une bourse de 1000$ CDN. Âme Noire de Martine Chartrand, prix du meilleur court-métrage offert par Réseau Liberté plus une bourse de 300$ CDN et fut remis par Paul Breton.
Concours Métissé serré
Au printemps 2007, Radio Canada International (RCI viva) invitait les créateurs de 18 à 35 ans à soumettre un court métrage ou un balado (fichier audio) sur le thème de l'immigration. Le jury francophone a retenu pour la compétition en ligne 60 courts métrages et 11 balados. Ainsi, depuis le 17 septembre 2007 à midi, le vote du public se fait en ligne. Et la compétition prendra fin le 2 décembre. Sur le site Web Radio C a n a d a I n t e r n a t i o n a l ( w w w. Rcinet.ca), vous trouverez les 60 films et les 11 balados (fichiers audio) en compétition. L'immigration vous intéresse? Vous concerne? Soulève autour de vous bien des questions? Soyez à l'écoute de ce que vous raconte la génération des 18 à 35 ans. Des histoires vraies, d'autres inventées. Des fictions et des documentaires. Le public est fortement invité à faire Octobre / Novembre 2007 I Réussir ici 11
Montréal Express son appréciation en ligne pour participer ainsi au choix des œuvres qui remporteront les Prix du public. En évaluant les œuvres (films et balados), le public court la chance de remporter un des coffrets DVD des séries : Gérard D. Laflaque, Les Bougon, Les invincibles ou Minuit le soir ou même une paire de billets de train (valeur de 1 500 $) offerte par Via Rail Canada. Par ailleurs, Cet automne, Métissé s'enrichit d'une version qui s'adresse aux élèves du secondaire : Génération DX2. De la même façon, Génération DX2 propose aux participants de soumettre une œuvre - court métrage, œuvre sonore, roman-photo - sur un sujet de leur choix relié à la diversité culturelle. Le prix du jury sera déterminé par les jeunes comédiens Rosalee Jacques (Planète prise 2) et Mathieu Pichette (Les pieds dans la marge), et un représentant du public pour le volet francophone, ainsi que par Joyce Quansah de Montréal, Daniel Grant de Toronto et Kush Uppal de Vancouver, pour le volet anglophone.
Inauguration
L'arrondissement Villeray-SaintMichel-Parc-Extension s'est enrichit d'une nouvelle structure, le Carrefour Jeunesse Emploi Centre-Nord. Fondé le 20 novembre 2006, le CJE-CN a été inauguré officiellement par Sam Hamad, Ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, et ce le mercredi 26 septembre 2007 au point de service Saint-Michel. Le CJE-CN a pour mission d'assurer aux jeunes de 16 à 35 ans des quartiers St-Michel, Villeray et Parc-Extension, quelque soit leur statut socioéconomique et leur origine ethnoculturelle et de façon 12 Octobre / Novembre 2007 I Réussir ici
décentralisée, des services adaptés d'aide à l'intégration sociale et professionnelle. La particularité du CJE-CN c’est qu'il dispose de trois points de services ouverts dans chaque quartier de l'arrondissement. « L'ouverture de ce dernier Carrefour sur l'île de Montréal est une bonne nouvelle pour les jeunes des quartiers défavorisés du Centre-nord de Montréal. Ces jeunes, qui vivent beaucoup de problèmes d'exclusion sociale et professionnelle auront maintenant, au même titre que les autres jeunes du Québec, une ressource dédiée qui va les accompagner sur le chemin de l'autonomie », a déclaré M. Ahmed Benbouzid, directeur général du nouveau Carrefour Jeunesse-emploi.
À SUIVRE Immigration La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Mme Yolande James, a procédé le 18 septembre à l'ouverture de la c o n s u l t a t i o n p u b l i qu e s u r l a planification de l'immigration pour la période 2008-2010. Le document de consultation, lancé au mois de juillet, présente cinq scénarios d'évolution de l'immigration pour la période 2008-2010 ainsi que les impacts de ces scénarios. Par rapport au volume d'admissions prévu pour 2007 (entre 43 800 et 46 000). Plus de 60 mémoires ont été déposés par des groupes, organismes et individus de partout au Québec. Au cours des auditions, une quarantaine de personnes et d'organismes seront entendus par la Commission de la culture. Ils auront à se prononcer sur les cinq scénarios proposés dans le document de consult ation La planification de l'immigration au Québec pour la période 2008-2010. Pour la première fois, une consultation en ligne se poursuivra pendant toute la période des auditions. Plus de 50 questionnaires en ligne ont été remplis par des personnes et des organismes. Le document de consultation :
La planification des niveaux d'immigration 2008-2010 et ses deux annexes sont disponibles dans le site : www.micc.gouv.qc.ca
Favoriser l'entrepreneuriat au sein des communautés noires Le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, ministre du Tourisme et ministre responsable de la région de Montréal, M. Raymond Bachand, ainsi que la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Mme Yolande James, ont annoncé, le 26 juin dernier une aide financière totale de 2,7 M $, sur trois ans, incluant la contribution attendue du secteur privé, pour favoriser l'entrepreneuriat au sein des communautés noires. L'aide financière sera partagée comme suit : - 120 000 $ par an pour sensibiliser à l'entrepreneuriat et accompagner les entrepreneurs noirs. - 30 000 $ par an pendant trois ans pour répondre aux besoins de mentorat. - 80 000 $ sur trois ans pour sensibiliser et former la société d'accueil à la diversité ethnoculturelle. - 450 000 $ sur trois ans pour faciliter l'accès au financement.
Activités à Montréal de la commission sur les accommodements raisonnables Un grand nombre d'activités sont prévues sur l'île de Montréal, soit quatre forums nationaux, deux forums régionaux de citoyens et cinq journées d'audience, sans compter celles qui auront lieu à Longueuil et à Laval. Le premier Forum régional des citoyens se déroulera en français le mardi 27 novembre et le second en anglais, le jeudi 29 novembre. Pour connaître les dates et les modalités d'inscription aux différents modes de participation, le public peut consulter sur le site Internet de la Commission tous les outils nécessaires à cette fin. w w w. a c c o m m o d e m e n t s . q c . c a
D e s Au MOLOTOV, fiction 20 mn, Montréal, 2007, sélectionné pour l'ouverture du premier festival du film Canadien en Algérie, Alger, mars 2007, sélectionné pour le festival Pan-Africa International, les 23èmes Journées du cinéma africain et créole, mars 2007.
f i l m s
cœur
de la
Diversité
Chante ma passion, documentaire 14 mn, Montréal, 2006, présenté en première au festival Les Escales Improbables, Montréal, septembre 2006 et sélectionné pour le FIFA (Festival international du film sur l'art), Montréal, mars 2007.
Regard, documentaire 7mn, Montréal, juin 2007, sélectionné pour MÉTISSÉ SERRÉ au FESTIVAL DES FILMS DU MONDE (Festival International du Film de Montréal) aout 2007.
ORACLE Communications 514 975 9835 514 887 9735
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Acheter son Condo au prix du loyer Par Hassan SERRAJI hassan.serraji@reussirici.com
Le programme Accès Condos de la Société d'habitation et de développement de Montréal (SDHM), représente un incitatif de taille pour devenir propriétaire d'un condominium. En effet, «la SHDM vous avance 10 % de la valeur réelle du condo qui sera considérée par la banque comme la mise de fonds nécessaire à l'achat de votre appartement», explique Stéphanie Gareau, conseillère principale chez OCTANE, responsable des relations publiques pour la SHDM. Une vraie aubaine «Le programme Accès Condos, qui a débuté en 2005, a pour objectif de mettre en place 1000 condos par année, ajoute Stéphanie Gareau. On a 1800 unités qui sont déjà construites et 700 en projets dont des deuxièmes phases et des neufs comme le projet Le Sympol qui débutera en octobre 2007 au Sud ouest de Côte Saint-Paul sur le Canal Lachine.» «La mission de la SDHM ce n'est pas seulement la construction de condos à prix 14 Octobre / Novembre 2007 I Réussir ici
Entre 2000 et 2006, le coût des loyers des logements de deux chambres à coucher a bondi de 25% dans la région de Montréal, rapporte le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ). Au fait, les loyers sont devenus tellement chers qu'on peut désormais envisager l'achat d'un condo au prix du loyer, surtout avec un incitatif tel le programme Accès Condos.
abordables, c'est aussi de revitaliser et de Un conte de fée développer la vie dans des quartiers où des Malgré l'effet attractif de la mesure, p l u s i e u r s promoteurs privés Accès condo, c'est quoi ? n'auraient pas osé Accès Condos, c'est le développement a c h e t e u r s s ' i n s t a l l e r . I l et la mise en marché d'unités potentiels ne sont représente aussi une d'habitation en copropriété divisée pas au courant. aubaine aux jeunes (condominiums) à prix abordables, sur le « C ' e s t p a r p u r hasard que j'ai eu c o u p l e s e t a u x territoire de la ville de Montréal. familles qui n'ont Grâce au programme Accès Condos de é c h o s d e c e pas la mise de fond la SHDM, vous pouvez facilement programme Accès devenir propriétaire d'un condominium. nécessaire à l'accès En effet, vous n'avez qu'à débourser Condos, raconte pour la première fois 1000 $ comme acompte et la SHDM H a m i d , à la propriété.» vous avancera le 10 % de mise de fonds mécanicien de Le projet trouve nécessaire à l'achat d'un condo des machines fixes d ' o r i g i n e un succès fou, vu projets certifiés Accès Condos. marocaine. Un la conjoncture. Réussir Ici a effectué des visites sur le après-midi de l'été 2006, j'étais sur le chemin terrain pour constater que les condos de retour à la maison. À l'angle des rues Jeanse vendent comme des petits-pains. « Ce Talon et Provencher, j'ai été attiré par un programme marche très bien, lance la immeuble en construction. Ma curiosité m'a responsable des relations publiques de poussé à m'approcher et c'est là où une la SDHM, plusieurs projets sont vendus à pancarte annonçant la subvention m'a 100% ou sont sur le point de l'être, comme accroché. Je n'ai pas hésité et j'ai décidé de me celui de Sainte-Croix, prêt du métro Du lancer même si financièrement je n'étais pas prêt.» Collège. »
Vivre a Montréal «Je suis vraiment très content du programme Accès Condos, martèle fièrement Hamid. Grâce à cet incitatif, j'ai pu réaliser mon rêve d'installer ma famille dans notre maison. J'ai été parmi les 3 premiers acquéreurs du projet
Le Novello de Saint-Léonard. J'ai pu dénicher un 5½ avec garage intérieur à 171 000$, tout compris (taxes et infrastructure).
Aide supplémentaire aux premiers acheteurs En plus du crédit d'achat d'Accès Condos, il est possible que vous soyez admissibles à d'autres programmes d'aide financière offerts aux acheteurs d'une première propriété : La subvention aux premiers acheteurs de la Ville de Montréal, dans le cadre de son programme Habiter Montréal, offre un montant de 6 500 $ (pour un ménage sans enfant) ou 7,500 $ (pour un ménage avec enfant) applicable à la mise de fonds, lors de l'acquisition d'une propriété neuve à prix abordable sur son territoire. Sans enfant, la valeur de l'unité peut aller jusqu'à 165 000 $; avec enfant, la valeur de l'unité peut aller jusqu'à 200 000 $; Le régime d'accession à la propriété (RAP) vous permet de retirer jusqu'à 20 000 $ de votre régime d'épargne enregistré de retraite (REER) afin de diminuer le montant de l'emprunt hypothécaire.
Maquette projet Zone C
Ce logement aurait dû me coûter 187 000$ si ce n'est les 17 300$ pris en charge par la SDHM.» Un cadeau de plus de la Ville Il faut noter que la Ville de Montréal offre aussi un incitatif additionnel aux éventuels acheteurs, dans le cadre du programme d'aide financière pour l'accession à la propriété. Dépendamment de votre statut familial et du logement que vous allez acheter, la Ville peut vous rembourser jusqu'à 8 500$ (voir encadré). «Je vais recevoir 7 500$ cash que je consacrerai à l'achat d'électroménagers neufs», rappelle fièrement Hamid avec le sourire d'un gagnant du gros lot de la 6/49.
Le crédit d'achat. Comment ça fonctionne ? Vous n'avez qu'à débourser 1 000 $ comme acompte et la SHDM vous avancera le 10 % de mise de fonds nécessaire à l'achat d'un condo des projets certifiés Accès Condos. Le crédit d'achat est non remboursable tant et aussi longtemps que vous demeurez propriétaire occupant de votre propriété. Lors de la revente ou de la mise en location de celle-ci, vous devrez rembourser la valeur du crédit d'achat à la SHDM de même qu'une part de la plus-value réalisée lors de la transaction. Cependant, en tout temps, vous pouvez rembourser votre crédit d'achat. La SHDM et l'acheteur s'entendent alors sur une juste valeur marchande de la propriété afin d'en établir la plus-value. Les montants provenant de ces remboursements serviront au fonds de développement pour d'autres projets d'habitation à prix abordable. Un exemple pour mieux comprendre Si le prix de l'une unité Accès Condos est de l'ordre de 150 000 $ Prix de vente : 150 000 $ Crédit d'achat (10 %) : 15 000 $, Le crédit d'achat représente le montant avancé par la SHDM comme mise de fonds. Prix à payer : 135 000 $ Si vous vendez qu'adviendra-t-il ? Cinq ans plus tard, vous vendez votre condo au prix de 190 000 $. Prix de vente : 190 000 $ Valeur du condo à l'acquisition : 150 000 $ Plus-value : 40 000 $ Crédit d'achat à rembourser : 15 000 $ Part de la plus-value due (10 %) : 4 000 $ Remboursement total à la SHDM : 19 000 $
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Vivre a Montréal
rime.rerhaye@reussirici.com
Trouver un logement correct est le souci numéro un de tout nouvel arrivant à Montréal. Et pour cause, c'est là où commence la galère dans la vraie vie de l'immigrant : absence de références, prix du loyer exorbitants, vétusté du parc de logement, etc. Pourtant, le logement coopératif représente une bonne solution à cette crise.
Mais d'abord, qu'est-ce qu'une coopérative d'habitation? Vue de l'extérieur, elle ressemble en tous points à un logement normal, que celui-ci prenne la forme d'un ensemble d'immeubles, un duplex ou triplex. Ce qui la distingue, cependant, est le fait qu'elle constitue une association légale régie par des principes coopératifs internationaux qui existent depuis 1840; principes d'ailleurs révisés en 1995. En somme, ce sont les résidants d'une coopérative qui en partagent intégralement les responsabilités de gestion et qui contrôlent le logement. Concrètement, cela signifie que les membres sont des propriétaires collectifs qui par ticipent aux assemblées générales, contribuent aux différents comités, et veillent à ce que le tout soit fait de façon démocratique. 360 $ pour un 4½! « C'est le coût du loyer qui représente l'avantage majeur d'habiter une Coop », avance Christian Daigle qui œuvre depuis 7 ans au sein de la Fédération
d e s c o o p é r a t i ve s d ' h a b i t a t i o n potentiels d'une coopérative pour lesquels la inter municipales du Montréal F É C H I M M a s s u r e d e s s é a n c e s métropolitain (FÉCHIMM) dont d ' i n f o r m a t i o n e t d e f o r m a t i o n plusieurs coopératives sont membres. annuellement». Toujours selon M. En effet, les chiffres parlent d'eux- Daigle, «les organismes qui gèrent les mêmes. En 2002, habitations à loyer le loyer moyen Pour devenir membre d'une Coop : modique (HLM) de p a y é p o u r u n - Faire une demande par écrit à l'adresse Montréal seraient l o g e m e n t de la coopérative. Une liste des o b l i gé s , s o u s l a coopératif était de coopératives de Montréal est disponible p r e s s i o n d e l a sur le portail web du Mouvement 360$ pour un 4½ c o o p é r a t i f e n h a b i t a t i o n : demande, de référer au Québec. leurs postulants aux www.cooperativehabitation.coop « L e l o y e r e s t - S'attendre à débourser des parts coopératives ». relativement modique sociales au moment de devenir membre. Coop oui, HLM grâce au rabais de Ce montant est déterminé par la non m e m b r e e t a u x coopérative en question et peut varier C e c i d i t , l a subventions possibles de 10$ à 1000$. coopérative qui intéressent bien - S'attendre à participer aux activités de d'habitation se maintien et de gestion de la coopérative. des gens, constate - Selon le revenu du ménage, il est d i s t i n g u e M. Daigle. Et il y a p o s s i b l e d ' ê t re é l i g i b l e à d e s n e t t e m e n t d e s une nette progression programmes de subvention qui peuvent HLM. Un membre de la clientèle des alléger le montant du loyer à payer. potentiel devra coopératives s'attendre à d'habitation. De plus en plus, l'aspect participer activement à la gestion et à économique prend le dessus sur l'aspect l'administration d'une coopérative idéologique pour les centaines de membres d'habitation. Si cette idée passait
Par Rime R erhaye
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Vivre a Montréal encore bien dans les années 70, de nos « gestionnaire de projets » malgré elle. De j o u r s « l ' i n d i v i d u a l i s m e , l a la comptabilité à la rénovation de déresponsabilisation et le faible niveau de l o ge m e n t s e n p a s s a n t p a r l a participation rendent difficile la vie dans une psychologie de motivation des membres, elle a « appris plein de choses! » coop » déplore M. Daigle. Pourtant, ce seraient la vie en déclare-t-elle en souriant. Elle dit communauté et l'entraide, les apprécier avoir appris plusieurs principaux critères qui persistent dans principes démocratiques qui régissent la conscience collective des gens à la l'administration d'une coopérative. « C e l a re p ré s e n t e recherche de logements vraiment des Ce sont les résidants d'une coopérative coopératifs. Cette qui en partagent intégralement les aptitudes nouvelles notion quelque responsabilités de gestion et qui qui peuvent s'ajouter peu « romantique » contrôlent le logement. au CV » ajoute-texiste encore dans e l l e . c e r t a i n e s Recommanderait coopératives et pourrait se réaliser -elle la coopérative? « Absolument. Mais pour les autres si les nouveaux ce n'est certainement pas le cas pour tout le membres pensaient « autant à leurs monde», conclut-elle. devoirs et responsabilités qu'à leurs droits » renchérit M.Daigle. La coop : une aptitude Malgré tout, il y en a encore pour qui l'expérience coopérative constitue un atout majeur. Nawal Zabouri, étudiante à l'université McGill, administratrice et membre de la coopérative Aquarium à Montréal Représentants (es) affirme qu'elle y est devenue habile
Recrute des des ventes
Les coopératives du Québec en chiffres : - Près de 1200 coopératives où vivent 23 000 ménages - Près des deux tiers des membres de coopératives d'habitation sont des femmes - 40% des logements coopératifs du Québec sont habités par des personnes seules -Plus du tiers (38%) des ménages ont des revenus inférieurs à 15 000 $ -Près de 20% des membres de coopératives d'habitation sont âgés de plus de 65 ans - 39% des répondants bénéficient d'une aide gouvernementale pour le paiement du loyer - S e l o n l e s p ro g r a m m e s d e subvention auxquels adhère une coop, un membre peut être éligible à recevoir une subvention qui est généralement déterminée par le revenu du ménage. - Un loyer subventionné peut valoir 30 à 60% du loyer non-subventionné. - Un membre consacre en moyenne 11 heures par mois aux activités nécessaires à la bonne marche de leur coopérative Ces données proviennent du Projet de recherche sur le profil socio-économique des résidants des coopératives d'habitation au Québec - 2002
Envoyez vos C.V. Et lettres de motivations à :
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L'hypothèque, le passeport vers la
Par Hassan SERRAJI hassan.serraji@reussirici.com
Propriété
Selon l'observatoire du logement au Canada, le crédit hypothécaire à l'habitation octroyé par les établissements de prêt au Canada s'est élevé à 624,3 milliards de dollars, en 2005. Ce qui prouve que le marché canadien de l'habitation a connu une autre excellente année en 2005. Le nombre de mises en chantier a en effet franchi le cap des 200 000, pour la quatrième année d'affilée.
jusqu'à payer les frais de notaires ou autres et de signer les papiers d'emprunt. Qu'est-ce qu'une hypothèque ? offrent même 5 pour cent du montant du «L'erreur que commettent plusieurs clients, Quand un particulier veut acheter une martèle notre conseiller en prêt prêt.» maison, l'hypothèque est le produit hypothécaire, c'est de négocier le taux proposé par les institutions financières L'attrape pour l'aider à réaliser son rêve d'achat « Ce qu'il faut savoir c'est que « ces offrandes- d'intérêt. Mais celui-ci est trompeur dans la mesure où en cadeaux » sont d'une propriété. Autrement dit, l'hypothèque est un t r o m p e u s e s C e s o f f r a n d e s - c a d e a u x ' s o n t réussissant d'avoir le prêt entre deux parties, l'institution et puisqu'elles font trompeuses puisque elles font partie du m e i l l e u r t a u x , l'attrape c'est de se l'emprunteur. L'institution prête un partie du coût du coût du rabais d'intérêt faire payer des frais montant donné que l'emprunteur se rabais d'intérêt, administratifs plus doit de rembourser moyennant un rappelle Samir. taux d'intérêt bien déterminé à Exemple : si le coût du notaire est de 1 000 onéreux qui font équilibrer la charge.» l'avance. «Il faut savoir que toutes les dollars, au lieu d'avoir le rabais sur le taux La clé, c'est une recherche institutions affichent pratiquement les d'intérêt, le même montant est offert comme minutieuse mêmes taux d'intérêt, explique Samir, remboursement des frais de notaire ou sous Réussir Ici a visité les sites Internet des directeur des services financiers et forme de remise en argent. principales institutions bancaires. Il expert en prêts De plus, il ne faut pas peut s'avérer compliqué pour un hypothécaires Toutes les institutions affichent oublier que si vous néophyte de la recherche sur le Web de d a n s u n e pratiquement les mêmes taux d'intérêt quittez votre institution trouver une réponse rapide à toutes ses grande banque pour une raison donnée, questions. Néanmoins, il nous est paru de la région. Mais étant donné que la pendant le contrat tel que établi, l'institution plus facile de faire cette recherche sur compétition est très forte, les institutions ne se vous fait payer des pénalités en plus de d e u x s i t e s : I n g D i r e c t privent pas de charmer le client potentiel en rembourser les cadeaux reçus.» (www.ingdirect.ca) et Multi prêt lui offrant un rabais conséquent et non Il faut donc très bien négocier et (www.multi-prets.com). Ces deux sites négligeable sur les taux. Certaines vont consulter plusieurs institutions avant vous offrent une calculatrice en ligne 18 Octobre / Novembre 2007 I Réussir ici
Vivre a Montréal l'hypothèque, etc. Cette calculatrice vous dresse aussi un tableau comparatif avec la concurrence. «Il faut que vous négociez tout, ne cesse de répéter Samir. Votre situation financière, votre historique de crédit et votre habilité de négociateur font la différence, bien des fois.»
L’hypothèque c'est quoi ? L'hypothèque apporte une garantie à un créancier quant à la réalisation de sa créance par son débiteur. Elle porte sur un bien immeuble qui peut être saisi si la dette n'est pas honorée. L'hypothèque est un droit réel accessoire. Elle repose sur trois fondements : l'existence d'une créance pour laquelle elle intervient comme garantie, son caractère immobilier voire mobilier pour certains cas exceptionnels (bateaux, avions, ...), et enfin son indivisibilité dans la mesure où elle intervient sur la totalité de l'immeuble grevé même si la créance est partiellement éteinte.
Ils ont dit
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Je veux changer de carrière Notre collaboratrice Anna Maria Zaïdman, conseillère en carrière et formatrice depuis 15 ans répondra aux questions des lecteurs concernant les choix de carrières, le changement de carrière ou toute autre décision en lien avec la vie professionnel.
emploi@reussirici.com am.zaidman@reussirici.com
Discours de Ségolène Royal à Montréal, samedi 22 septembre 2007 «… les questions aujourd'hui en débat au Québec autour de ce qu'on y appelle les accommodements raisonnables me paraissent essentielles. Elles interpellent chacun à l'échelle de toutes les nations… Et les vagues migratoires, notamment celles qui sont issues de la pauvreté, trouveront aussi leur solution grâce à un développement plus équitable entre le Nord et le Sud, mais la soif croissante de reconnaissance des individus et les effets de la mondialisation nous poussent à réfléchir et à actualiser les valeurs communes et les règles de vie.»
Pierre Foglia, chroniqueur à La Presse, en s'adressant à Bouchard et Ta y l o r, c o p r é s i d e n t s d e l a Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables. Le samedi 15 septembre 2007 «… je reviens à ma première journée au Canada, monsieur le président. Comme il me restait du temps, je me suis trouvé une job. Le plus simplement du monde. J'étais typographe. Je suis allé au syndicat de l'imprimerie, qui avait pignon sur la rue Rachel. Avez-vous une job de typographe? Et ils m'ont dit oui… Voilà, monsieur le président, c'était ma première journée au Canada. Le lendemain, j'ai travaillé toute la journée. Et toute la semaine. Et le mois suivant. Me voilà 44 ans plus tard, je travaille encore… Savez-vous, monsieur le président, la toute première de ces valeurs communes dont vous parlez tant, la toute première dans n'importe quelle société, c'est le travail.»
Al Gore, dans son allocution à l'ouverture du volet américain de Live Earth, à Washington. « Un proverbe africain dit: si tu veux aller vite, pars seul, et si tu veux aller loin, pars avec d'autres. Nous devons aller loin, vite »
Gérard Bouchard, coprésident de la c o m m i s s i o n s u r l e s accommodements raisonnables. Radio-Canada, 14 août 2007, Dominique Poirier en direct. «Le problème de l'intégration au Québec ce n'est pas de l'intolérance ou du racisme, c'est de l'inquiétude…
C h r o n i q u e
qui vous permet de déterminer le montant de l'hypothèque auquel vous pourriez être admissible en répondant simplement à quelques questions. Elle vous permet aussi de découvrir la valeur de la propriété que vous pouvez vous permettre, de voir ce que cela représente en termes de périodicité des versements, de la durée de
prenez l'exemple des régions du Québec, comme au Saguenay par exemple et ce n'est pas le seul, les immigrants sont en toute petite minorité… ils sont parfaitement reçus par les gens… les gens leur concèdent des accommodements, on n'en parle pas, si c'était de l'intolérance ou du racisme on en profiterait pour écraser les immigrants … pour les assimiler… pour leur faire la vie dure, mais ce n'est pas le cas.» La ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles, Mme Yolande James, à l'ouverture de la consultation publique sur la planification de l'immigration pour la période 2008-2010, le 18 septembre 2007. «Ce n'est pas un secret que la démographie québécoise est marquée par un ralentissement de la croissance et un vieillissement prononcé et rapide de sa population. Sans être une panacée, l'immigration peut contribuer à atténuer ces tendances démographiques, notamment en permettant de reporter l'amorce du déclin de la population et de ralentir la diminution de la population en âge de travailler» Octobre / Novembre 2007
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Chronique
Le contrat de travail J'aimerais débuter cette belle aventure que nous allons vivre ensemble par l'élément de base, le fondement même des rapports de travail, c'est-à-dire le contrat individuel de travail. Individuel, parce qu'il existe également un contrat collectif de travail, la convention collective, que nous aborderons dans une autre chronique. Qu'est-ce qu'un contrat individuel de travail? Di-Anne di-anne@reussirici.com
Au travail!
avec Di-Anne
Di-Anne a une expérience de 10 ans de militantisme au sein du syndicat des employés de soutien de l’université Concordia. D'abord comme déléguée syndicale et comme agente de griefs. Ensuite, pendant quatre années, elle a occupé le poste de vice-présidente à la condition féminine avant d’en avoir assuré la présidence pendant deux ans. Elle a piloté entre autres le dossier de l'équité salariale pour les syndicats de l'université. Di-Anne vient de terminer un certificat en relations du travail.
Il s'agit d'une entente entre deux personnes visant l'exécution d'un travail en échange d'une rémunération. C'est-à-dire, un employeur qui paie un employé pour exécuter un travail. Cette entente peut être verbale ou écrite. Le contrat écrit a un net avantage dans le cas d'un désaccord entre vous et votre employeur. Ne dit-on pas que les écrits restent?... Le plus souvent, les contrats de travail sont verbaux. Dans certains cas, votre employeur vous enverra une lettre confirmant votre nomination au poste et quelques autres informations. Que retrouve-t-on normalement dans un contrat de travail ou dans une lettre de nomination? Votre contrat, s'il est écrit, sera plus ou moins détaillé selon la complexité de votre emploi. Voici quelques éléments qui pourraient en faire partie: la date du début de votre travail, votre horaire de travail, le titre de votre poste et la description de vos tâches, la description de votre rémunération (votre salaire, vos pourboires, vos primes, etc.) ainsi que les modalités de paiement, et une attestation de vos qualifications. Vous y trouverez aussi la description de vos obligations en tant qu'employé: vos responsabilités, votre lieu de travail, vos disponibilités, votre encadrement, votre conduite, etc. Parfois on y mentionne aussi les obligations de votre employeur: niveau d'autorité, formation, avantages sociaux (assurances, fonds de pension), vacances, relocalisation. De plus, on peut y retrouver des dispositions d'ordre général, tel la durée du contrat (dans le cas
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d'un contrat de travail à durée déterminée), la résiliation du contrat. C'est au cours de votre entrevue d'embauche que je vous suggère de poser toutes les questions au sujet de vos conditions de travail et de demander toutes les clarifications nécessaires. N'oubliez pas qu'au Québec, tous les employeurs sont obligés de vous offrir un minimum au niveau de vos conditions de travail et de votre salaire. Par exemple, il existe un salaire minimum, un âge minimum pour travailler, un nombre d'heures au-delà duquel vous devez être payé en temps supplémentaire. Vous trouverez toutes ces informations dans la Loi sur les normes du travail, que vous pouvez consulter en ligne à l ' a d r e s s e s u i v a n t e : http://www.cnt.gouv.qc.ca/fr/lois/normes/ind ex.asp. Votre nouvel employeur ne voit pas la nécessité de signer un contrat de travail? Vous pouvez lui envoyer une lettre dans laquelle vous confirmerez votre acceptation du poste proposé et détaillerez les conditions de travail et autres items sur lesquels vous vous êtes entendus. Votre employeur ne respecte pas les termes de votre contrat? Que votre contrat de travail soit écrit ou verbal, adressez-vous à la Commission des normes du travail. Dépendant du genre d'emploi que vous occupez, il se peut que l'on vous réfère à la Cour du Québec. Vous voulez en savoir plus? Consultez les textes de loi apparaissant aux sites suivants: la Loi sur les normes du travail (voir plus haut), la Loi sur la santé et la sécurité au travail (http://www.csst.qc.ca/Portail/fr/lois_politiqu es/index_loi.htm) et la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (http://www.cdpdj.qc.ca/fr/accueil.asp?noeud 1=0&noeud2=0&cle=0). N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires ou de vos questions.
Tr a v a i l l e r a M o n t r é a l
R é u s s i r sa visite à un salon de
Par Hassan SERRAJI hassan.serraji@reussirici.com
D'autant plus que la rumeur colportée ça et là, réduit les salons de l'emploi à de simples campagnes publicitaires pour les compagnies exposantes et qu'on n'y recrute pas vraiment en grand nombre. «Faux, rétorque énergiquement Caroline Charbonneau, adjointe aux opérations d'Expoz Inc., la compagnie productrice du Salon Emploi Formation. J'ai été, moimême, recrutée lors du salon de l'emploi, en 2003. C'est pratiquement comme se rendre à une première entrevue. Les candidats les mieux préparés sont l e s p l u s a p p ré c i é s p a r l e s recruteurs.» Préparation, préparation Pratiquement tous les recruteurs e rencontrés, lors de cette 29 édition du Salon, invoquent le niveau de
L'emploi
Le salon Emploi Formation s'est tenu les 19 et 20 septembre au palais des congrès de Montréal. Une belle occasion de réseautage pour décrocher une entrevue et, pourquoi pas, un emploi. Tel est le rêve de tout chercheur d'emploi. Pourtant, plusieurs candidats au marché du travail se dirigent vers les salons sans préparation comme s'ils se rendent à un bazar sans aucune idée derrière la tête. L'erreur fatale, selon les recruteurs !
préparation comme la clé pour réussir à les impressionner. «Beaucoup de candidats se présentent sans savoir exactement ce qui les intéresse, explique Emilie
Pelletier, conseillère en ressources humaines chez Reebook CCM. C'est difficile de venir magasiner dans un salon, il y a trop d'offres. Se fixer un objectif est un préalable.» D'ailleurs, le profil recherché par la majorité des employeurs c'est une personne dynamique et bien
préparée. «C'est très important de rencontrer quelqu'un qui sait où il veut aller maintenant et dans les cinq prochaines années, claironne Sarah Townshend, spécialiste en recrutement chez Insight. Ce n'est pas un problème de ne pas connaître la compagnie. Le plus important c'est d'être un pro, de savoir ce que vous cherchez comme poste et de bien se présenter. En somme avoir les idées claires.» La bonne place pour décrocher une Job Les recruteurs sont de plus en plus friands des salons de l'emploi. «Ici, nous avons l'opportunité d'avoir le pouls du marché de travail, et de savoir les profils cherchés par les autres employeurs, explique Sarah Townshend. Ça nous permet aussi de rencontrer individuellement Octobre / Novembre 2007
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Tr a v a i l l e r a M o n t r é a l plusieurs candidats. Dans mon cas, j'ai rencontré une quinzaine de bons profils que j'ai hâte de rappeler à mon retour au bureau.» D'ailleurs, des compagnies utilisent les salons pour combler plusieurs postes et à différents niveau. «Un salon de l'emploi est la bonne place pour contacter directement les employeurs», martèle la
responsable des ressources humaines de Reebok CCM. «Dans le cas de notre entreprise qui vient de s'installer à Montréal, nous devons recruter pratiquement une nouvelle équipe de A à Z. On a ainsi eu l'opportunité de rencontrer presque 2000 personnes, en deux jours, dont presque une sur cinq sera convoquée à des entrevues
l'expérience pilote du MICC pour préparer des candidats issus de l'immigration au salon
l'information sur les professions réglementées et les rencontres d'accompagnement. Ce sont des sessions d'informations qui permettent aux nouveaux arrivants de mieux se familiariser avec leur société d'accueil.
La 29e édition du Salon de l'Emploi Formation a vu le lancement d'une expérience-pilote par le ministère de l'Immigration et des communautés culturelles de Québec (MICC). Deux agents du ministère ont préparé un groupe de 13 nouveaux arrivants à participer à ce salon. Réussir Ici a interviewé François Guérand, agent d'accompagnement du MICC et l'un des initiateurs de ce projet-pilote. Pourquoi avoir pensé à un tel projet? Dans notre démarche d'accompagnement avec les nouveaux arrivants pour les aider à intégrer le marché de travail, nous avons remarqué que plusieurs trouvent de la difficulté lors de leurs visites aux salons de l'emploi car ils étaient mal préparés. En effet, un salon de l'emploi est une bonne occasion de réseautage qui peut déboucher sur un emploi si on met de notre côté les bonnes conditions. L'idée c'était donc de préparer des chercheurs d'emploi issus de l'immigration à adopter une stratégie d'approche par rapport au salon de l'emploi. Comment avez-vous fixé les critères de sélection? Le candidat devait répondre au profil des entreprises présentes au salon. Ensuite, il devait avoir participé aux différentes démarches offertes par le MICC aux nouveaux arrivants comme les sessions réalités socioéconomiques, la conduite culturelle,
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C o m m e n t s ' e s t d é ro u l é e l a préparation? Au début, on a recruté des candidats durant un mois. Puis on leur a accordé une préparation de trois heures durant lesquelles nous avons présenté les entreprises exposantes pour mieux connaître leurs besoins et les profils recherchés. Ensuite nous leur avons fourni des astuces pour mieux se présenter et réussir à attirer l'intention des recruteurs. Enfin, nous les avons préparés à répondre à certaines questions pièges comme le fait de ne pas avoir l'expérience québécoise… Quel bilan faites-vous après cette expérience? D'abord nous avons été victime de notre succès. Je ne vous cache pas qu'on a sélectionné treize candidats dans l'espoir d'en voir huit au maximum, en bout de ligne. Mais surprise, onze se sont présentés et les deux absents, ce sont des entrevues d'embauche qui les en ont empêchés. Ce fut donc un franc succès et une expérience très enrichissante à plus d'un égard. D'abord, j'ai été frappé par le niveau de professionnalisme des candidats qui se sont présentés. Ils étaient très confiants au salon et très bien préparés. Ensuite, la plupart ont eu des contacts prometteurs et ils ont très apprécié l'expérience. On pense vraiment améliorer le projet dans l'avenir pour en faire profiter d'autres clients.
d'embauche. Il y en a même qui ont appliqué pour des postes non ouverts dont je vais garder les CV durant six mois. Et c'est sûr que dès que l'occasion se présentera, j'utiliserai cette banque de CV», rappelle la conseillère Émilie Pelletier.
Tr a v a i l l e r a M o n t r é a l Témoignage de trois bénéficiaires de la préparation du e MICC pour participer à la 29 édition du salon de l'emploi. Mohamed, 29 ans, d'origine tunisienne. Ingénieur en génie industriel avec 4 ans d'expérience dans son domaine, dont une année aux États-Unis. «Ce fut une bonne occasion de réseautage. D'autant plus que j'ai déjà eu une mauvaise expérience en me présentant sans préparation à un salon de l'emploi, il y a deux ans aux États-Unis. C'était très difficile. J'ai fait comme la plupart des gens qui ne sont pas préparés, à savoir déposer mes CV et partir. Parce que je ne savais pas ce qu'il fallait faire. Cette fois, je me suis présenté mieux préparé en sachant à l'avance quelles genres d'entreprises seront présentes… et puis je savais ce qu'il fallait faire quand je rencontre un employeur; il faut se présenter et poser les
lancement officiel de Te c h n o z o n e , l ' u n e d e s e nouveautés de la 29 édition du Salon emploi formation au Palais des congrès de Montréal
bonnes questions pour connaître les besoins des employeurs pour mieux me vendre. Je suis aussi convaincu que c'était une bonne idée de faire cette préparation pour le salon. Pour moi cette expérience est réussie.»
faire sa recherche juste sur Internet c'est vaste, alors qu'ici c'est concentré et on rencontre directement les gens. Et le plus important c'est de se préparer. C'était productif et j'espère pouvoir trouver un emploi.»
Monica, 32 ans, originaire du Pérou, Ingénieure électronicienne et titulaire d'un Master en logistique avec 7 ans d'expérience en gestion de projets et logistique. «Je suis satisfaite de mon expérience et d'avoir suivi la préparation offerte par le MICC. Au début, je ne pensais pas me présenter pour décrocher un emploi car j'estimais ne pas avoir une chance surtout que cela fait juste deux mois que je suis arrivée au Québec. Mais surprise, il y a eu quelques employeurs dans mon domaine qui ont été intéressés par mon profil et qui m'ont demandé mon CV… C'est important de venir à un salon de l'emploi parce que
Thabet, 30 ans, d'origine jordanienne, titulaire d'un baccalauréat en langues modernes avec 7 ans d'expérience comme traducteur à l'ambassade de France en Jordanie.
cet espace de rencontre, explique JeanPhilippe Balaux Veillette, chargé de projet à Cybercap. Technizone c'est la zone web qui fait découvrir comment le divertissement numérique peut enrichir la vie personnelle et professionnelle des jeunes de 16 à 30 ans. En accédant au site web www.techno-zone.qc.ca, le jeune verra des vidéos de pros qui parlent de leur passion et de leur métier de l'industrie des jeux vidéo, cinéma, musique, télévision, Internet, arts visuels, spectacles... en regardant le
«Ce fut une expérience intéressante et très productive. Au début, à mon arrivée ici au Canada, j'étais un peu perdu, mais là avec ma préparation avec le MICC, j'ai déterminé mon objectif, comment le réaliser et où. C'était vraiment très bien, et j'ai eu une rencontre avec une personne responsable de recrutement qui m'a convoqué à une entrevue dans les jours qui viennent. Je suis très content et satisfait de ma journée.»
profil d'emploi le jeune est invité à remplir sa fiche d'information personnalisée (F.I.P) en ligne. Une fois le formulaire terminé, l'usager a accès à une liste d'organismes, d'écoles, d'employeurs et de sites d'intérêt dans le domaine qui l'intéresse.» A noter que le stand de Cybercap a reçu presque 400 jeunes durant les deux jours du salon dont le tiers présente un profil intéressant selon Jean-Philippe qui aspire à introduire ce concept dans le milieu scolaire.
Technozone L'organisme Cybercap a tenu un stand qui a permis aux jeunes de découvrir en ligne les métiers des médias numériques. «On a décidé le lancement officiel de la nouvelle version de Technozone au salon de l'Emploi Formation pour profiter de
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Le secret pour réussir votre choix de
Carrière
hassan.serraji@reussirici.com
Plus de 40 000 immigrants arrivent chaque année au Québec. Plusieurs se retrouvent devant un choix crucial : quel emploi choisir? Une question que se pose un grand nombre d'immigrants du fait qu'ils ne savent vraiment pas quelle trajectoire donner à leur carrière. D'autant plus que, dans leurs pays d'origine, le fait de choisir son orientation académique ou professionnelle relève pour certains plus du luxe que du caprice existentiel !
«À la fin de ma première année du lycée, dans mon pays d'origine, un responsable de l'administration du collège a remis un papier à toute la classe pour choisir une filière académique, raconte Hamid, Canadien d'origine marocaine. En fait, nous avions deux choix : sciences économiques ou lettres modernes. Je ne savais pas quoi faire, ni d'ailleurs personne dans la classe. Je me suis adressé à un voisin de quartier qui était déjà à l'université. C'est lui qui m'a suggéré d'opter pour l'économie, car paraît-il, les étudiants en économie ne chôment pas. C'est comme ça que je me suis ramassé économiste!» Le témoignage de Hamid est éloquent et représentatif de centaines de milliers de cas. «En général, une grande partie des immigrants que j'ai rencontrés, depuis trois ans, ont plus besoin de rehausser leur estime de soi du fait qu'ils sont amenés à affronter plusieurs changements à la fois, explique Angélique, conseillère d'orientation professionnelle. Toutefois, une partie non négligeable de ces nouveaux arrivants vit un handicap supplémentaire ; celui de ne pas
avoir eu la chance de régler cette question de Malheureusement, selon plusieurs l'orientation depuis le début de leur carrières conseillers en emploi rencontrés par dans leurs pays d'origine. C'est ainsi que Réussir Ici, «un grand nombre d'immigrants certaines fois, quand je pose une question à se fient aux conseils négatifs du voisin de un chercheur d'emploi pour connaître la table au café ou à la rumeur colportée dans raison de son choix de carrière, je reçois des leur groupe de référence, ce qui ne fait que leur noircir le tableau réponses comme ' j ' é t a i s b o n e n Un grand nombre d'immigrants se fient davantage!» mathématiques et aux conseils négatifs du voisin de table C'est dans tout cet donc c'était logique au café ou à la rumeur colportée dans amalgame qu'il faut chercher un de suivre une carrière leur groupe de référence emploi. Et c'est la d'ingénieur !» galère! À moins d'être l'oiseau rare recherché par tous les chasseurs de tête Le mythe de Sisyphe Par ailleurs, dès leur arrivée à de la métropole, c'est le mythe de Montréal, la plupart des immigrants Sisyphe qui commence pour le sont emportés par un tourbillon. commun des mortels. «L'erreur fatale, D'abord, il faut se familiariser avec sa c'est de se jeter mains et pieds liés dans la ville d'accueil, le circuit du métro, recherche d'emploi en répondant pêle-mêle à trouver un logement, la garderie pour toutes les offres alléchantes qui nous tombent les bébés ou l'école pour les enfants sous la main, explique Angélique. En effet, les méthodes de recherche d'emploi à scolarisés, etc. Ainsi, choisir une carrière ou un Montréal et en Amérique du Nord diffèrent métier, dans ces conditions, relève des de tout ce qui se passe ailleurs dans le monde. d o u z e t r a v a u x d ' H e r c u l e . Il faut s'armer de patience et faire appel à des
Par Hassan SERRAJI
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Tr a v a i l l e r a M o n t r é a l spécialistes en orientation.» Dans ce sens, plusieurs organismes communautaires mandatés par le ministère de l'immigration et des communautés culturelles (MICC) et par EmploiQuébec, offrent un ser vice d'orientation. On peut aussi en trouver dans les universités, les CÉGEP ou en contactant l'ordre des conseillères et conseillers d'orientation et psychoéducateurs et des psychoéducatrices du Québec. «Ici à Montréal, les nouveaux arrivants disposent de plusieurs choix, ce qui est apeurant à certains égards. Le rôle du conseiller d'orientation est de guider le chercheur d'emploi dans ses démarches (connaissance de soi et marché de travail) et de traduire les réalités du marché du travail québécois. Je conseille aux chercheurs d'emploi de choisir une carrière à leur mesure, selon leur valeurs, leurs traits de personnalité, leurs aptitudes, etc.» renchérit Angélique. Clarifier son choix de carrière Le recours à des professionnels demeure donc la solution la plus sûre et la plus recommandée. «Un programme préparatoire de recherche d'emploi va aider le chercheur d'emploi à clarifier son choix de
car r ière, explique Mohammed, psychologue de formation en France et conseiller en emploi au Québec depuis 6 ans. La première dimension sur laquelle travaille un conseiller en emploi avec un chercheur d'emploi c'est la dimension du SOI. Le plus important c'est de se connaître soimême et de confronter ses rêves à la réalité du marché du travail. Cette étape est cruciale. Elle permettra au chercheur d'emploi de se familiariser avec son nouveau contexte et aussi d'avoir une visibilité complète de toutes les opportunités qui s'offrent à lui.» «En général, on fait passer au chercheur d'emploi trois types de tests : d'aptitude, d'intérêt et de personnalité. En se basant sur les résultats de ces tests tout en analysant et synthétisant le vécu et le parcours professionnel et académique du participant ainsi que la réalité du marché du travail, nous serons en mesure d'identifier les compétences professionnelles du chercheur d'emploi et de l'aider à trouver des pistes pour faire le bon choix professionnel.» En effet, Il faut savoir comment utiliser l'information pour prendre une bonne décision. «Les immigrants sont souvent bombardés d'informations, explique Anna
Maria Zaïdman, conseillère en carrière et formatrice depuis 10 ans. Il faut bien utiliser toute cette information et ne pas se fier à l'impulsion du moment ou de ce que les gens nous disent par rapport au salaire, etc. Il est donc impératif de savoir faire le lien entre l'information sur soi et l'information sur la marché du travail.» Néanmoins, et au-delà de tous les conseils, une enquête de Réussir Ici auprès de plusieurs immigrants a démontré que plusieurs préjugés non fondés sont colportés vis-à-vis des centres communautaires qui offrent des programmes de préparation à l'emploi et des services d'orientation. « Au début, j'étais sceptique et je croyais à tort que l'orientation c'était du blabla, avoue Hamid, l'économiste par défaut. Mais j'ai été surpris : une fois j'ai eu les résultats des tests et leur interprétation par ma conseillère en orientation. Je me suis retrouvé vraiment dans ces résultats. Et le plus important, c'est que j'ai découvert mon type de personnalité et que j'ai des compétences et des qualités transférables dans plusieurs domaines. J'ai pu ainsi établir une vraie stratégie de recherche d'emploi qui m'a permis d'exercer le métier de ma vie, journaliste.»
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Les jobs qui marchent Mécanicien de
machines
Fixes
Par Hassan SERRAJI hassan.serraji@reussirici.com
Mécanicien de machines fixes, une «job» en demande «Je suis arrivé à Montréal en janvier 2003. Au début, j'ai été déçu. J'ai envoyé des dizaines de curriculum vitae sans résultat. Il fallait repartir de zéro. Dépité, je suis retourné en Algérie avec amertume, après 7 mois seulement, admet Moussa, ingénieur en génie mécanique dans son pays d'origine. N'ayant pas digéré mon échec, j'ai décidé de retenter ma chance au Québec, après 5 mois. Et cette fois, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes. J'ai travaillé çà et là pour parrainer mon épouse tout en cherchant sérieusement une issue définitive à mon cas. Ainsi, lors d'une visite d'un salon de l'emploi, j'ai fait la découverte du métier de mécanicien de machines fixes offert par le Centre de Formation professionnelle (CFP) de Lachine. Encouragé aussi par un ami, j'ai décidé de sauter le pas et de suivre la formation.» L'expérience de Moussa démontre à
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Trouver un emploi est la meilleure façon, pour un immigrant, pour s'intégrer rapidement. Néanmoins, chaque nouvel arrivant se trouve confronté à plusieurs embûches et obstacles qui entravent son parcours : non reconnaissance des acquis, obligation ou presque de maîtriser l'anglais, le marché caché, etc. Quoique, et malgré cet état de faits, il existe une vraie pénurie de la main-d'œuvre qualifiée qui frappe de plein fouet des pans entiers de l'économie québécoise. quel point la réussite, des fois, ne tient avoisine les 22$ de l'heure. qu'à un fil. « Si j'ai tiré un enseignement de Cette formation attire aussi la gent mon aventure, ici à Montréal, c'est qu'il ne féminine. «Je viens de terminer un stage à faut pas désespérer rapidement. Dans l'étranger, dans une centrale thermique à certains cas comme le mien, il faut accepter de Skikda en Algérie, relate Marie-Claude Sauvé, finissante reculer pour mieux r e b o n d i r . Le métier de mécanicien en machines en mécanique de Présentement, je suis fixes est très en demande sur le marché machines fixes au très heureux, alors du travail et, qui de plus, est très bien CFP de Lachine. q u ' a u d é b u t , rémunérée, le salaire de départ avoisine C'est une grande expérience de vie. En p e r s o n n e n e les 22$ l'heure. plus d'approfondir répondait à mes demandes d'emploi, je viens de recevoir deux mes connaissances, j'ai découvert une offres alléchantes de deux géants de nouvelle culture qui est tout à fait différente l'industrie québécoise, SNC Lavalin et des stéréotypes véhiculés pas les médias.» Saputo et ce, avant la fin de ma formation. Un DEP de dix-huit mois en Qui l'aurait cru ?!!!» Aucun doute, le métier de mécanicien alternance travail/étude en machines fixes est très en demande «La formation de mécanicien de machines sur le marché du travail et de plus, très fixes, appelée ingénieur stationnaire dans les bien rémunéré. Plusieurs étudiants autres provinces, forme des gestionnaires finissants rencontrés dans la cafétéria d'énergie (chaudières, réfrigération, etc.) en du centre de Lachine ont confirmé à synergie avec l'industrie locale, explique Réussir Ici que le salaire de départ Bernard Laurent, responsable du
Tr a v a i l l e r a M o n t r é a l cours et enseignant au CFP de Lachine. C'est une formation en alternance travail/étude; trois mois à l'école suivis d'un mois en milieu de travail, et ainsi de suite. Sur 1800 heures de formation, 600 heures sont consacrées aux stages dans quatre entreprises différentes pour chaque étudiant, et ce, pour favoriser l'insertion en emploi dès le stage.» Le choix des responsables de la formation d'accorder un intérêt particulier aux stages en entreprises fait mouche auprès des candidats à la formation. «C'est à un ami marocain, mécanicien de machines fixes qui travaille présentement pour SNC Lavalin en Algérie qui m'a conseillé de suivre la même formation, raconte Saïd, finissant au CFP d'origine marocaine. Il m'a convaincu que j'aurai des offres d'emploi dès le stage. Et je ne le regrette pas. Je travaille à Radio-Canada que j'ai intégré, au départ, comme stagiaire durant ma formation.» Une technologie de pointe «Nous sommes à l'avant-garde de l'industrie. Présentement, nous disposons de l'une des premières installations de réfrigération à
l'ammoniac au monde, en conformité avec les normes établies par Kyoto. Cette technologie, 30% plus efficace, se retrouve partout. De la patinoire du Centre Bell en passant par les brasseries et les entrepôts alimentaires», précise le responsable du cours. C'est dire toutes les opportunités qui s'offrent aux lauréats sur le marché du travail. «Là où il y a utilisation de l'énergie, le mécanicien en machines fixes est en demande, affirme Bernard Laurent. D'autant plus que, pour exercer ce métier, il faut disposer d'une carte professionnelle. Ce qui fait que l'accès à cet emploi est une exclusivité des lauréats du DEP de mécanicien de machines fixes. Ainsi, depuis les 13 années que cette branche existe, nous enregistrons presque 100% de placement, chaque année.» En 2005, le nombre total des mécaniciens de machines fixes en emploi au Québec avoisinait les 4 000. Le salaire moyen dans cette profession est de 45 000$ annuellement, de plus, le taux de chômage est pratiquement nul, selon les données d'EmploiQuébec.
Il faut préciser qu'à Montréal, le centre de formation professionnelle de Lachine est le seul qui dispense ce c o u r s qu i fo r m e d e s Mécaniciens/mécaniciennes de machines fixes. Et vu le succès de cette formation, sa prochaine session est complète. Reste la possibilité d'inscription sur la liste d'attente. Ré u s s i r I c i p u b l i e r a d ' a u t re s reportages sur d'autres formations à succès, dans ses prochaines éditions.
C.F.P. de Lachine Pavillon DalbéViau 750, rue EstherBlondin, Lachine Montéal, H8S 4C4 514 855-4185
« Alors qu'au début, personne ne répondait à mes demandes d'emploi, je viens de recevoir deux offres
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Les grandes interviews
Miss Haïti à l'assaut de la belle province Interview réalisée par Hassan SERRAJI
Fabienne Colas, star du cinéma Haïtien, est incontestablement une belle femme. Élégante avec un regard ravageur, elle arrive à charmer n'importe qui avec son éternel et beau sourire. Il faut la voir lors des soirées de réseautage et des galas. Dès qu'elle s'empare du micro pour s'adresser à la foule, son énergie fait mouche. Ancienne Miss Haïti, Fabienne est devenue une femme engagée pour promouvoir le cinéma haïtien à travers le Québec et dans le monde.
Photos : collaboration spéciale Fondation Fabienne Colas
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Les grandes interviews De la Halle Berry d'Haïti à la fille modèle, le public de Fabienne Colas ne tarit pas d'éloges envers son idole. Mannequin à l'origine, Fabienne est devenue une actrice en jouant dans plusieurs fictions en Haïti avant d'immigrer au Québec où elle a participé à quelques séries télé à RadioCanada. Elle est aussi une femme engagée en devenant la présidente de sa fondation qui aspire à devenir un intervenant important dans la promotion du cinéma, de l'art et de la culture d'Haïti sur la scène internationale.
moi et ça paraissait … et comme je viens de vous le dire, grâce à l'aide de mes parents, j'ai décidé de travailler fort pour changer. Je me suis promis de travailler un jour pour Magalie. Entre temps, Magalie est devenue mon professeur d'étiquette à l'école. C'était le second déclic et bien plus tard, vers 1997, j'ai été recrutée dans son agence et grâce à elle, je suis devenue Miss Haïti en 2000. Magalie m'a beaucoup aidée et a renforcé ma confiance en moi. Elle m'a aussi appris l'abc du métier de mannequin.
Réussir Ici : Qui est fabienne Colas? Fabienne Colas : D'abord une fille simple, vraiment les pieds sur terre mais avec de grandes ambitions. À la maison, j'étais la petite déesse. En revanche, je n'étais pas populaire à l'école… j'étais très timide. C'est vrai que j'étais très bonne en théâtre et en récitation, mais je marchais de façon voûtée, tête baissée, les yeux vers le sol … en fait, le professeur ne pensait jamais à moi s'il avait des projets.
RI : comment s'est opéré votre passage devant la caméra? FC : le mannequinat m'a menée évidement à la pub. Puis on m'a conseillée d'aller voir Rafaël Stanz, producteur très connu qui dirigeait à l'époque une émission très populaire à la télévision d'Haïti. Il m'a recrutée sur le champ.
RI : comment avez-vous réussi la métamorphose? FC : peut-être le talent était là et qu'il fallait juste le polir en enlevant la timidité … Mais à vrai dire, j'ai eu la chance d'avoir des parents fonceurs. Le premier déclic vient de mon père qui a été et reste mon modèle. Photographe professionnel, il a fait de la r a d i o c o m m e a n i m a te u r p e n d a n t longtemps à radio Haïti Inter. C'est un grand créateur qui n'a pas peur de séduire n'importe quel auditoire. Plus tard, en grandissant, je l'ai vu animer ou diriger des événements. C'est un personnage charismatique doté d'une folie artistique contagieuse. Et pour revenir à votre question, mes parents m'encourageaient beaucoup. C'est très important pour un enfant. Grâce à ce soutien, on arrive à dépasser n'importe quel handicap. Ils ne cessaient de me dire « t'es capable, tu vas réussir, t'es la fille de ton père. » Et petit à petit, en mettant le doigt sur mon défaut, je me suis promise de détruire cette timidité … j'ai appris à devenir extravertie. RI : comment aviez-vous débuté dans le milieu artistique ? FC : en fait, je dois une grande part de ma réussite à Magalie Racine qui dirige une agence de mannequins en Haïti. Elle m'a marquée dans mon adolescence et elle représente un tournant dans ma vie professionnelle. Vers l'âge de 12 ou 13 ans, elle a effectué une visite dans mon école pour choisir des filles spéciales pour les engager dans son agence. Je n'ai pas été sélectionnée car je n'avais pas confiance en
RI : vous étiez une vedette en Haïti, pourquoi l'immigration? FC : j'ai eu une vie pleine de rebondissements. En fait, j'ai des amis à Chicoutimi qui m'ont invitée en 2001 à passer deux semaines de vacances et je suis tombée amoureuse du Québec. S'en est suivi un autre séjour de deux mois. Et là j'ai commencé à me poser des questions existentielles. En effet, je plafonnais en Haïti où j'étais au sommet de la gloire. Donc, pour progresser humainement et artistiquement, j'ai décidé de sauter le pas et de m'installer à Montréal, en 2003. RI : comment c'était, ton installation? FC : au début, c'était très difficile. Il fallait trouver un appartement, etc. Mais je me suis préparée et je savais qu'il fallait que je m'adapte à la vie au Québec. Et tout s'est relativement bien passé. Comme on dit, c'est qui tu connais qui importe, pas ce que tu connais. Donc j'ai fait du réseautage proactif. Et puis j'étais chanceuse aussi. J'avais fait, par pur hasard, la rencontre, la veille de mon immigration, de Réal Barnabé, fondateur et président du Réseau Liberté. Cet homme fut un tournant pour moi ici et c'est aussi un homme de grande qualité qui m'a ouvert plusieurs portes. C'est grâce à lui que j'ai eu mon premier contrat à Radio-Canada, un petit rôle dans la série Virginie. Cette première expérience fut de bon augure pour moi. Elle m'a permis de rencontrer mon amoureux et époux, le comédien Emile Castonguay. RI : et comment c'était sur le plateau de Virginie? FC : très impressionnant avec beaucoup de moyens, par rapport à Haïti. J'étais la seule
femme noire du plateau et je ne jouais pas à la toute nouvelle immigrante qui venait de débarquer. Je me suis comportée en pro, dès le début. Et je me suis adaptée rapidement. RI : tu es aussi reconnue par ton implication sociale… d'où vient cet intérêt? FC : je sors d'un pays défavorisé. Depuis toute petite, je nourrissais un espoir de faire des accomplissements qui ont une influence sur les autres. Mais il faut préciser que l'idée de la fondation revient à Michelle, ma bellemère, la deuxième épouse de mon père. Elle m'a convaincue qu'une fondation en Haïti serait le meilleur moyen pour redonner au cinéma local ce qu'il m'a donné. RI : qu'est-ce qui te rend la plus fière dans le travail de la fondation Fabienne Colas? FC : Ce qui fait ma fierté, c'est que la fondation a pu avoir des alliés et des partenaires de toutes les nationalités et d'avoir pu, grâce à leur soutien et le travail des bénévoles, faire des choses extraordinaires. On a réussi, à titre d'exemple, à faire venir des journalistes d'Haïti pour bénéficier d'une formation à Radio-Canada en collaboration avec le Réseau Liberté. Il y aussi le mise sur pied du festival (voir site web) très apprécié qui contr ibue directement à la diversité culturelle du Québec. RI : qu'est-ce que l'immigration a changé en vous ? FC : il y a du négatif et du positif. Le style de vie nord-américain m'a conditionné à travailler comme une malade, à toujours frôler le burn out, à performer et courir derrière l'argent. C'est dommage car j'en suis consciente mais je suis prise au piège comme une droguée. Je n'arrive pas à m'arrêter. Je suis en constant mouvement. Il n'y a pas de pause ou de repos comme dans le modèle haïtien. Les gens sont aussi très distants. En Haïti, tu ne peux pas ne pas rencontrer tes amis longtemps. Ici tout le monde court tout le temps. Un train de vie infernal. On ne finit jamais à trouver ce qu'on cherche. C'est dommage. RI : et d'un point de vue positif ? FC : d'abord j'ai rencontré l'homme de ma vie. Ensuite, j'ai eu la chance de rencontrer des gens extraordinaires qui m'ont permis de réaliser beaucoup de choses en peu de temps, de m'ouvrir sur le monde et de me fixer des rêves plus fous, et plus grands. J'aimerais ajouter une chose. Les Québécois sont, en général, ouverts d'esprit même si je constate encore de la fermeture à certains égards. Mais ensemble on finira par réussir. Octobre / Novembre 2007
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Étudier a Montréal
Manger santé à l'université,
Par Deborah JUSSOME deborah.jussome@reussirici.com
Dans les grandes villes comme Montréal, plus que les autres, les étudiants étrangers qui s'installent ont tendance à verser dans la malbouffe. Le milieu étant nouveau pour eux, ils ne savent pas où aller pour se procurer le nécessaire leur garantissant des repas corrects. «À mon arrivée, j'étais un peu perdue. Je mangeais assez mal», admet Mayi Kato, une Togolaise résidante sur le campus de l'Université de Montréal. Or, selon les spécialistes, l'adaptation à un nouveau pays passe par l'alimentation. «S'ils (les immigrants) sont capables de retrouver les mêmes produits que ceux de leur pays, ça va aider à leur bien-être» signale la nutritionniste Geneviève O'Gleman qui suggère même que les étudiants étrangers emportent avec eux des recettes de famille lorsqu'ils partent loin de chez eux. Cafétéria 100% santé Pour venir à bout de ce type de contraintes, les cafétérias des universités québécoises, notamment les montréalaises offrent des stands de repas
c'est possible
Concilier vie de campus et alimentation saine n'est pas chose facile. Lorsque ce rythme stressant s'accompagne en plus d'une immigration récente, garder l'équilibre peut relever carrément du défi. Heureusement, certaines cafétérias universitaires se convertissent, de plus en plus, à l'alimentation santé. complets de plus en plus santé. À l'UQAM, par exemple, pour environ 8$, les étudiants ont droit à une entrée, un plat de résistance, une boisson et un dessert. À l'Université de Montréal, le repas équivalent coûte 7,10$. De plus, cette université qui sert entre 750 et 800 repas par jour déclare la guerre au gras trans. Depuis septembre 2006, dans les 39 repas constituant le menu de l'établissement, l'huile végétale est remplacée par de l'huile d'olive, meilleure pour l'organisme. L'Université de Montréal devient ainsi la première au Québec où la cafétéria principale est 100% santé. À Montréal on trouve de tout En outre, Montréal de par son caractère multiculturel offre aux étrangers plusieurs marchés ethniques, où les différentes communautés retrouvent des spécialités, des préparations, des épices, et des denrées de leur pays. Situés aux abords de certaines stations de métro comme Parc, Jean-Talon, Snowdon, ces étalages se retrouvent aussi en forte propension dans les quartiers où
s'établissent certaines communautés typiques comme le quartier chinois, proche du centre-ville, le quartier haïtien à Montréal-Nord, les quartiers italiens, grecs, maghrébins, juifs et autres. Briser l'isolement Malheureusement, en dépit de toutes les ressources disponibles, la réalité de la vie étudiante n'est pas toujours propice à ce genre d'activités. Faire les courses à des places différentes, cuisiner des plats élaborés s'avèrent parfois difficile à cause du manque de temps, et de motivation résultant de longues heures d'études. «Sortir des cours et manger quelque chose tout de suite sans passer chez McDonald's, c'est très dif f icile», admet Djiby Sow, un Mauritanien installé sur le campus de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Afin de s'en sortir, il est important qu'entre eux, nouveaux et anciens arrivants créent des réseaux. «La clef c'est de briser l'isolement, aller dans les cafés étudiants, aller là où les autres étudiants sont », fait remarquer Geneviève O'Gleman. Octobre / Novembre 2007
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Agenda Agenda Agenda P a r Ya s m i n e S m i r e s
yasmine.smires@reussirici.com
Musique et Cinéma Festival du Monde Arabe, du 26 Octobre au 11 novembre 2007 En ces temps de dualités et de frictions entre l'Occident et le Monde arabe, le festival du Monde Arabe se veut un lieu de réconciliation, de partage entre les deux cultures. Toutes les activités de ce festival comportent en elles cette dualité, de manière à offrir un espace d'échange et de dialogue aux festivaliers, dans ce cadre unique qu'offre Montréal, par son cosmopolitisme. Ce sont plus de 200 rencontres et créations qui vous attendent dans le cadre de cette rencontre, qui en est à sa ème 8 édition. Cherchant à toucher des publics multiples, on retrouve dans la programmation des débats, des conférences, mais aussi des soirées littéraires et musicales qui vous permettront d'entrer en contact avec cette culture arabe. La programmation de même que le tarif pour chacune des activités sont disponibles depuis le 02 octobre. Les informations peuvent aussi être obtenues par le Réseau Admission : (514) 790-1245 Cinéma Festival du nouveau cinéma de Montréal, du 10 au 21 octobre 2007 La 36ème édition du Festival du nouveau cinéma de Montréal présente des courts et longs métrages de diverses régions dans le monde, allant du Canada (Québec) à la France, en passant par le Japon, le Tchad, le Portugal, et encore plein d'autres contrées. Une programmation diverse, originale
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présentant des œuvres novatrices et inédites, qui saura assouvir un public à la recherche d'un cinéma d'auteur et de nouvelles tendances. Les projections sont programmées à la Cinémathèque, à l'Ex-Centris et au Cinéma Impérial. Il est possible de se procurer des billets pour chaque activité, et chaque film (entre 9 et 12$), mais vous pouvez aussi vous procurer un badge du festival. Pour plus d'informations, consultez le Site web : www.nouveaucinema.ca/ Festival Cinémania, 1er au 11 novembre 2007 Un festival des films francophones présentant les meilleurs crus de l'année, dans une ambiance conviviale. Les projections sont programmées au Cinéma Impérial. La programmation et les tarifs sont mis en ligne : www.cinemafilmfestival.com Rencontres internationales du documentaire de Montréal, du 08 au 18 novembre 2007 Un événement d'une grande originalité qui présente « des œuvres singulières, novatrices qui témoignent des réalités du monde actuel et ouvrent des pistes de réflexion sur les différents enjeux p l a n é t a i re s et s u r l e c i n é m a documentaire de création. » Pour la programmation consultez : www.ridm.qc.ca Évènements littéraires Festival du conte interculturel du Québec, du 18 au 28 octobre 2007 Plus de 100 spectacles et pas moins de 80 conteurs vous feront voyager au Québec mais aussi dans des contrées très lointaines. Une expérience qui en vaut la peine. Au menu, conférences, soirées-relèves, espaces micro-libre. Un événement à ne pas manquer, La grande nuit du Conte, spectacle d'ouverture du festival, au Gesù, le vendredi 19 octobre 2007, à 20 h. On retrouve des activités dans divers centres culturels à Montréal. Pour connaître la programmation, consultez : www.festival-conte.qc.ca Salon du livre de Montréal, du 14 au 19 novembre 2007 Le Salon du livre est une manifestation annuelle qui a pour principal but de
promouvoir la lecture auprès du public. Il s'agit d'un moyen de promotion directe qui permet de mettre en contact le public avec la production éditoriale. Le Salon du Livre en est à sa 30ème édition cette année. Il aura lieu à la Pace Bonaventure (Métro Bonaventure). Pour plus d ' i n f o r m a t i o n s :
PAULETTE PHILLIPS La Centrale Galerie Powerhouse The Floating House, 2002
www.salondulivredemontreal.com Arts et photos Le mois de la photo à Montréal, du 6 septembre 2007 au 21 octobre 2007 La 10e édition du mois de la photo à Montréal se déroule sous le thème Explorations Narratives. Une trentaine d'expositions sont présentées dans la ville, avec des œuvres provenant, du Canada, du Québec mais aussi de l'étranger. Par ailleurs, un projet spécial d'expositions et d'interventions investira des espaces publics et d'anciens édifices industriels du quartier Saint-Henri. Des œuvres sont exposées dans plusieurs coins de la ville. La programmation est disponible sur le site web avec tous les détails pour chaque œuvre et chaque activité. Toutes les activités sont gratuites. www.moisdelaphoto.com Salon des métiers d'Art du Québec, du 7 au 22 décembre ème À surveiller cette année la 52 édition du Salon des métiers d'Art du Québec à la Place Bonaventure (Métro Bonaventure). Un salon souvent très riche, et qui regroupe divers catégories d'Art, allant de l'art de la table et du linge de maison aux bijoux et à la joaillerie en passant par la gastronomie, la mode, les meubles et autres objets de décoration pour petits et g rands. L'entrée est libre. www.salondesmetiersdart.com
Le coup de cœur de la rédaction
Bambara Trans , la musique sans frontières promu, à l'âge de 15 ans à koyo, c'est-à-dire percussionniste et vocaliste en accompagnant le Maître Gnawi Hamouda, de la ville de Fès. Vers l'âge de 17 ans, j'ai lancé mon premier Band de musique du monde africaine, Gnawi et Reggae, avec Sabiyo Tajani du Niger et Senebarra du Sénégal. Cette expérience a duré deux ans et demi durant lesquels on a participé à plusieurs concerts et festivals au Maroc.
Comment s'est formé Bambara Trans ? Bambara Trans est le Fruit d'un Jam au Bar Toc-Toc sur l'avenue du Parc, un jeudi de l'été 2005, entre mon frère Hamza à la guitare classique, Mehdi, guitariste d'origine algérienne, Micheal, Basiste de Nouvelle Écosse, Marie, du Québec à la Batterie et moi-même comme vocaliste, au Guembri et à la percussion. Depuis lors, le groupe a vu l'intégration d'autres membres.
À l'âge de 18 ans, je suis parti à Rabat, la capitale du Maroc pour étudier l'économie à l'université. Une fois sur place, j'ai su par pur hasard et par chance que l'institut supérieur des arts dramatiques de Rabat organisait un concours que j'ai passé et réussi sans en avertir mes parents. J'ai suivi les cours en cachette pendant deux ans. Puis mes parents ont découvert le pot-auxroses en me voyant jouer à la télévision dans une pièce théâtrale. Ils m'ont obligé de retourner à la maison. Pour mes parents, il n'y avait pas d'avenir au théâtre et ils m'ont inscrit dans une école d'informatique ou j'ai décroché un diplôme de programmeur en informatique.
Ainsi, depuis presque une année on a réussi à former un groupe de dix musiciens en parfaite symbiose. Nous avons travaillé sur la bande originale du court-métrage Molotov qui a participé à la section Un autre regard du festival Vues d'Afrique. On a aussi joué sur plusieurs scènes montréalaises comme Nuits d'Afrique, le festival du Maghreb, le festival du monde Arabe, etc.
Mais je n'ai pas lâché la musique pour autant. J'ai créé, entre-temps, un groupe de musique du monde, sorte de fusion de musique Jazz, du Blues et de Gnawi Andalous, avec des amis musiciens de Fès. S'en est suivie une grande période d'expérimentation jonchée de création de plusieurs groupes et de partage de la scène avec des grands maîtres Gnawi et des groupes de fusion de partout au Monde.
C'est quoi l'or igine du nom Bambara ? Bambara c'est une langue parlée par les habitants de l'Afrique de l'ouest et la langue chantée des Gnawis. Le chant des esclaves.
Et comment vous êtes-vous retrouvé à jouer de la musique à Montréal ? En fait, vers le printemps 2005, je suis arrivé à Montréal avec mes parents dans le cadre d'une immigration familiale. Avec zéro plan. Je me suis dit qu'il ne fallait pas lâcher ce que j'ai commencé au Maroc au plan musical. Et c'est là que j'ai commencé à chercher des musiciens et des lieux pour Jammer et faire connaître ma musique à Montréal.
Par Hassan SERRAJI
Pourquoi avez-vous choisi ce style de musique ? D'origine berbère du sud de Maroc, je suis tombé dans la marmite de la musique Gnawi, depuis tout petit, dans ma ville natale Fès, dans un quartier populaire de la veille médina. C'est là où tous les genres de musiques spirituelles arabo-andalouse, africaines et berbères s'entremêlent. A l'époque, nos voisins organisaient des nuits (lilates en arabe), cérémonies traditionnelles Gnawi que j'adorais suivre et que j'ai naturellement commencé à intégrer. Ainsi, dès l'âge de 10 ans, j'étais apprenti Gnawi, Îssawi arobo-andaloussi, pour être
Quelles sont vos projets ? Bambara Trans est, présentement, en préproduction de son premier Album qui verra le jour au début de l'année 2008. Il contiendra entre autres le succès Khalouna, tiré de la bande originale du film Molotov, qu'on peut d'ailleurs écouter et télécharger gratuitement sur le site Myspace.
Les membres de Bambara Trans Khalil ABOUABDELMAJID : Chant & Compo. Ghislain LECROULANT : Claviers & Direction musicale Etienne LEBEL : Trombone Moineau GAUDREAULT : Sax & Flute Frederick BOURGEAULT : Trompette Hamid NACH : Guitare électrique & Backvocals Squiggy : Bass Ian CARRIERE : Batteries Aziz BADI : Percussions
Scott Weimer / World Space
Montréal est un vrai carrefour culturel où se confondent des styles issus des quatre coins du globe. Dans cette ambiance favorable au métissage des genres, Bambara Trans a vu le jour. C'est un groupe original et coloré issu de la rencontre de dix musiciens aux influences aussi diverses que leurs origines ethnoculturelles. Le résultat, une musique fraîche, spirituelle et envoutante qui invite le mélomane à un voyage à travers le monde sans Visa. Réussir Ici a rencontré Khalil, le leader du groupe.
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Chronique
La culture est au début et à la fin de notre développement
Yves ALAVO
L'ensemble de ce que nous concevons et réalisons, les créations dans presque tous les domaines, pas seulement celles des artistes de l'écriture, du domaine visuel, des médias compris comme moyens qui font le lien entre tous les secteurs de la production humaine, tout ce qui nous distingue ainsi, voilà dans toute son envergure, la culture.
originel. Ce ne sont pas seulement les restaurants, les grands festivals qui sont des vitrines magnifiques de la diversité des expressions culturelles. Mais, il y a encore les œuvres architecturales majeures des habitations d'Expo 67 de Moshé Safdie aux élévations et structures des HEC de Dan Hanganu.
Ciment de notre capacité collective à créer la richesse, depuis les produits agricoles; des céréales aux fruits et légumes, des bovins, des ovins et autres éléments de boucherie, de charcuterie jusqu'aux meilleurs produits des industries, tous secteurs compris, telle est dans toutes ses dimensions la culture.
Il y a aussi les nouveaux talents qui apportent sur les scènes les pratiques professionnelles héritières des traditions anciennes d'Afrique, d'Asie, de l'Europe, des Amériques et de l'Australie et les instruments sacrés et « médiataires » au sein de la programmation, depuis bientôt 20 ans du Festival des musiques et du monde de l'organisme Musiques MultiMontréal.
Nos rêves, nos meilleures façons d'organiser notre vie, nos moyens et nos conditions de vie et la manière de les améliorer, de leur ajouter de la valeur, de réaliser des environnements stimulants comme l'architecture, le design, les arts technologiques, mais aussi la musique, la peinture, la sculpture, la danse, le théâtre, sans oublier la poésie et l'immense champ de la littérature, mais encore toutes les composantes complexes et imaginaires que produit l'esprit humain, c'est la culture dans tous ses états. Comme collectivité nous vivons, depuis quarante ans surtout, des bouleversements extraordinaires dans notre façon d'être au monde, dans tout ce qui constitue notre culture globale et nos réalisations les plus remarquables, celles qui nous représentent à nos yeux comme à ceux des autres, ici et ailleurs. Toute notre culture s'est enrichie grâce aux apports, aux contributions, aux créations, aux innovations, aux produits, aux œuvres, aux rêves, aux imaginaires, ainsi qu'aux techniques et aux technologies, aux méthodes et aux moyens nouveaux que les artistes, les créateurs, les concepteurs venus du monde et de tous les continents ont ajouté à notre capital culturel national. Nous nous identifions aux artistes, à leurs œuvres qui reflètent nos imaginaires, nos rêves, nos passions et nous développons un sentiment d'appartenance, une pensée plus large et plus ouverte grâce à toutes les productions culturelles qui sont issues de toutes les grandes civilisations venues du monde chez nous et qui sont désormais enracinées chez nous dans notre socle
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Désormais, sous l'égide du Conseil des arts de Montréal, non seulement à travers la programmation proposée pour le «programme de tournées », mais aussi dans les différents comités sectoriels, des membres et des créateurs représentent mieux la diversité de la population desservie. Depuis sept ans, grâce aux créations diffusées par et au Montréal Arts interculturels, une vitalité et une fierté nouvelles animent nos milieux de vie artistique, attirent de nouveaux publics vers les arts de la scène, le théâtre, la danse, la musique, les arts visuels et offrent aux professionnels une plateforme de production, d'essai et un tremplin pour la relève, comme certains le font aussi à La Tohu. La culture, ainsi comprise, est la source de notre développement économique. Elle représente l'axe de toutes les actions organisées pour un développement durable, l'environnement indispensable à une vie sociale équitable. Le développement total d'une société passe par des services culturels accessibles et équitables qui permettent l'enracinement des valeurs de la diversité dans celles de notre culture de base en français. Notre culture commune qui consacre l'égalité entre les hommes et les femmes, le respect et les différences acceptées comme plusvalue et garantit les droits de toutes et de tous sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l'orientation sexuelle, l'état civil, l'âge, la religion, les convictions politiques, la langue, l'origine ethnique ou nationale, la condition sociale ou le handicap.
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