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I DÉE S VACA NCE S Par Mathias Chaillot
VILLES IMPÉRIALES MAROCAINES
LES QUATRE FANTASTIQUES MYSTÈRES DU SUD
«À
grand roi, grande ville. » Philosophe et historien du XIVe siècle, Ibn Khaldoun résumait ainsi cette volonté qu’ont eu les monarques arabes de bâtir une capitale à la hauteur de leur fonction. Au Maroc, quatre villes auront, au cours des siècles, eu cette honneur : Fès, dès 789, puis Marrakech, à la fin du XIe siècle, Rabat, 100 ans plus tard, et Meknès. Toutes, et dans des styles différents, ont su garder leur cachet authentique et mystérieux. Il suffit pour cela d’oser pousser quelques portes.
À LA RECHERCHE DE SPIRITUALITÉ À FÈS Fès, justement, première ville impériale, vous accueille en son cœur mystérieux. Si plus aucune 92 PETIT FUTÉ MAG lll MARS-AVRIL 2012
décision politique n’y est prise, la ville, vieille de plus de 1 200 ans, a su garder son statut de capitale spirituelle : elle est aujourd’hui, avec Tunis, la plus vieille et plus grande médina du monde, inchangée depuis le XIIe siècle. Malgré la protection de l’Unesco, elle est d’ailleurs chaque jour un peu plus menacée. En vous promenant dans ses ruelles étroites où le soleil peine à pénétrer, vous verrez ainsi les madriers qui retiennent de frêles murs de terre. N’ayez aucune crainte pour autant, cette médina unique en son genre mérite bien ce petit frisson. Deux solutions s’offrent à vous : vous perdre dans les dédales de souks et de boutiques chamarrées, et faire de chaque coin de rue une découverte toujours plus surprenante, ou suivre l’un des circuits thématiques créés par la ville
et indiqués par des étoiles de couleur. Artisanat, monuments, jardins andalous ou murailles, chacune de ces visites propose de vous emmener d’un jardin caché derrière de hauts murs à de petites places d’artisans, le tout accompagné de
sur plus de 10 km, en équilibre entre la vieille médina pleine de secrets et la ville nouvelle, grouillante et noctambule. En parcourant Fès Jdid, au nord de la ville, vous pourrez découvrir les bijoutiers alignés par cen-
VOUS TROUVEREZ, QUASIMENT AU DÉTOUR DE CHAQUE RUELLE, UN ANCIEN PALAIS À DÉCOUVRIR DERRIÈRE UNE PORTE EN BOIS CLOUTÉ panneaux historiques en plusieurs langues (fait rare au Maroc !). Utile si vous avez peu de temps ou pour ne rien rater, mais à éviter si vous êtes plutôt du genre baroudeur et préférez fuir les boutiques de souvenirs. Les plus courageux tenteront même le tour des murailles,
taines et, à des prix défiant toute concurrence, de vrais bijoux en or ou argent. Plus traditionnelles, les poteries fassies, au bleu profond si emblématique, sont à découvrir au détour d’une placette ou d’une rue du centre de la médina, de même que les dinandiers, ces artisans
Tajine, harira, pastilla... La gastronomie marocaine réserve de nombreuses et délicieuses surprises.
La musique traditionnelle marocaine se joue au rythme des percussions et du bendir.
QUAND Préférez le printemps ou l’automne pour bénéficier du meilleur climat. Les mois les plus chauds (fin juin, juillet et août) sont à réserver à ceux qui ne craignent pas les coups de soleil ; les adeptes du calme préféreront janvier où les riads et hôtels bradent leurs prix.
DURÉE
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À seulement 3 heures de Paris, chacune des villes impériales peut se visiter en un week-end, même si on la survole plus qu’on ne la vit. Marrakech mérite plus de temps. Préférez une semaine pour savourer à la fois le Maroc authentique et celui d’aujourd’hui.
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BUDGET
Liant passé et présent, Bab Mansour el Aleuj est la porte la plus importante de Meknès.
qui travaillent le laiton, le cuivre ou le bronze finement découpé, savoir-faire ancestral des Maalems (les maîtres), qui valut à Fès la réputation d’être la ville de l’artisanat. N’hésitez pas à entrer dans les échoppes ou les ateliers (après avoir demandé, bien sûr), vous y découvrirez des méthodes qui n’ont quasiment pas changé au cours des siècles. Sur le même principe, les immenses tanneries, réunies dans le quartier de la Chouara, sont inévitables. On y entre avec un « parfum beldi » (traditionnel), c’est-àdire un simple bouquet de menthe qu’on s’applique sur le nez pour ne pas être agressé par les odeurs. Là, dans d’immenses bacs de terre, des peaux trempent dans des bains aux couleurs bigarrées. Rouge, bleu, jaune, toutes les teintes sont possibles, et rien n’a bougé depuis
le Moyen Âge ! Mais pensez à négocier le prix de la visite avant... Idem pour les très nombreux monuments et musées que vous pourrez visiter. Vous trouverez, quasiment au détour de chaque bâtiment, un ancien palais à découvrir derrière une porte en bois clouté. Si rien n’indique que l’entrée est libre, demandez au gardien qui attend généralement devant ; il devrait vous laisser entrer, moyennant un petit pourboire, bien sûr.
MEKNÈS, VILLE DE LA DÉMESURE À seulement une demi-heure de train, rendez-vous ensuite à Meknès, dernière ville impériale du Maroc (1672-1727), entièrement bâtie à la hauteur de la mégalomanie d’un seul homme, le sultan
Moulay Ismaïl. Plongez dans la médina et cherchez son mausolée, près du golf dans le quartier impérial. Laissez-vous happer par le calme et la sérénité des lieux en traversant les différentes cours puis en admirant le bassin aux ablutions et la chambre funéraire ornée d’horloges comtoises, cadeaux de Louis XIV au sultan (la chambre est interdite aux non-musulmans, mais on peut l’apercevoir depuis la magnifique antichambre juste avant). Continuez votre visite historique et découvrez toute la démesure de l’homme à travers ses écuries, dont on dit qu’elles pouvaient contenir à l’époque 12 000 chevaux (demandez « les greniers », sous peine de vous retrouver au haras de Meknès à 3 km de la ville, mais qui vaut aussi le détour pour ses 500 pur-sang arabes).
Avec la plupart des compagnies, un aller-retour vous coûtera environ 200 €. Comptez entre 40 et 100 € pour une nuit dans un riad de standing moyen (selon les villes, Marrakech étant la plus chère) ; il existe par ailleurs des séjours tout compris à partir de 400 € par personne pour une semaine en demi-pension. Attention, les bars branchés et les restaurants occidentaux ont des prix qui égalent souvent ceux de Paris.
PUBLIC Les ruelles escarpées et les trottoirs défoncés peuvent rebuter les personnes âgées ou peinant à se déplacer. Pour les autres, le Maroc s’ouvre à vous sans discrimination.
LES PLUS
Une histoire millénaire, un accueil légendaire et un artisanat inégalé. De la table à la chambre de votre riad, chaque minute devrait être un dépaysement complet. Et les soirées, en particulier à Marrakech, manquent rarement d’animation..
LES MOINS
Les ruelles des médinas sont parfois peu sûres une fois le soir tombé. Attention aussi aux taxis de Marrakech, qui pratiquent des prix « gaouris » (étrangers) et « oublient » souvent de mettre le compteur. Exigez-le ou quittez le taxi pour en prendre un autre.
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Dans la médina de Fès, la porte de Bab el Mahrouk brasse chaque jour des centaines de personnes.
À l’écart du tumulte de la ville, la ménara est un jardin paisible où se promener.
Dans la médina, vous trouverez les derniers artisans de damasquinerie, un art de la gravure sur acier et dont les Meknessis sont les farouches gardiens depuis que la tradition s’est perdue pour ne subsister que dans quelques rares villes du monde. Vases, bijoux, assiettes, vous trouverez ce coup de main si particulier sur de nombreux objets qui viendront vite emplir votre sac destiné aux cadeaux pour la famille ou les amis. Question shopping, vous serez en fait gâté puisque vous pourrez successivement découvrir, dans la médina, le souk où les artisans travaillent le filage de la soie (Kissariat el-Hariri, derrière la Grande Mosquée), les vendeurs d’étoffes pour refaire vos rideaux comme pour vous acheter un kaftan brodé (Kissaria Jdid) ou encore des instruments de musique : flûtes, 94 PETIT FUTÉ MAG lll MARS-AVRIL 2012
luths ou percussions (Bab Jdid). Pour la poterie, vous pouvez au choix rester en ville et voir, à Bab Ftouh, les artisans travailler d’une main alerte leurs pièces, ou vous éloigner un peu et vous rendre à un kilomètre de là au sein des coopératives, beaucoup plus impressionnantes, dans ce que les chauffeurs de taxi connaissent sous l’appellation « quartier des Potiers ». Dans le premier quartier, vous aurez l’occasion de voir l’artisan à l’œuvre, mais si aucune boutique n’est visible, n’hésitez pas à demander à voir leurs stocks ; vous serez toujours accueilli chaleureusement et les prix seront ici bien inférieurs à ceux que vous pourriez trouver dans la médina de Marrakech. Pour quitter un peu les sentiers battus et découvrir un Maroc ancestral, pourquoi ne pas sortir de la ville et
Petite forteresse à ses origines, la kasbah des Oudayas à Rabat est une ville dans la ville.
découvrir Volubilis ? Un grand taxi (les seuls habilités à sortir de la ville, mais qui fonctionnent sans compteur contrairement aux petits taxis) vous y emmènera pour 300 dirhams maximum (à condition que le taxi soit plein, c’est-à-dire 6 clients, mais vous pouvez partager le véhicule avec toute personne allant dans la même direction assez facilement). Attention, pensez à négocier avec le taxi pour qu’il vous attende : vous ne trouverez pas forcément le moyen de rentrer sur place ! En une demijournée, vous aurez alors tout le loisir de découvrir cette ville romaine deux fois millénaire aux stupéfiantes mosaïques encore intactes. Déambulez entre les colonnes et arcades antiques, reposez-vous sous l’arc de triomphe encore debout (et seul point d’ombre du site : attention aux coups de soleil !), admirez
les restes des thermes, de la basilique ou du capitole, le tout pour 10 dirhams (120 si vous souhaitez être accompagné par un guide local). Rentrez ensuite à Meknès, trouvez un restaurant traditionnel ou un petit snack qui vous proposera un tajine à 30 dirhams, et reposez-vous avant de poursuivre votre périple.
RABAT, LA GRANDEUR DES ROIS ET SULTANS Rabat, ville administrative et capitale politique, a perdu beaucoup de l’authenticité qu’on peut venir chercher au Maroc. Il y a pourtant quelques pépites à découvrir. Incontournable, la tour Hassan doit faire partie de votre programme. Du haut de ses 44 mètres, ce minaret date du XIIe siècle, quand le sultan Yacoub El Mansour voulait construire la plus grande mosquée
du monde musulman. Inachevée, il n’en reste aujourd’hui que cette tour massive, malheureusement impossible à visiter, mais à voir au moins une fois. Sur la même esplanade hérissée de colonnes antiques, rendez-vous au mausolée de Mohammed V, ouvert au public. Dix ans auront été nécessaires à la construction de l’édifice en marbre blanc d’Italie dans le plus pur classicisme oriental : coupoles en bois d’acajou, plafonds de cèdre recouverts de feuille d’or ou encore zelliges fins, le tout aujourd’hui protégé par la garde royale, à pied ou à cheval. Au pied de l’esplanade coule le Bouregreg, fleuve qui sépare Rabat de sa sœur jumelle, mais néanmoins plus pauvre, Salé. Suivez-le et découvrez la marina, quasiment achevée, qui accueillera bientôt les plaisanciers les plus fortunés.
UN PETIT COIN D’ANDALOUSIE SUR LES HAUTEURS Quand le soleil se fait trop dur, montez au cœur du quartier des Oudayas qui surplombe le fleuve, vous serez comme par magie plongé en Andalousie. Ancienne place forte, tour à tour refuge de moines soldats, palais du Sultan et même siège d’une éphémère république autonome au XVIIe siècle, cette ville dans la ville fleure bon la Méditerranée avec ses murs à la chaux blanche et ses motifs d’un bleu vif, comme un coin de Crète fleuri perdu à côté de la capitale marocaine. Errez dans ses rues fraîches sans vous presser, goûtez à la tranquillité des lieux et rejoignez ensuite le cœur du quartier, dans la kasbah,
DANS LA MÉDINA DE MARRAKECH Quatre heures de train plus tard, vous voilà dans la ville ocre, dont les températures peuvent être jusqu’à 10 °C supérieures à celles de Fès et Meknès. Votre visite doit évidemment commencer place Jemaa el-Fna, occupée toute la journée par les conteurs d’histoire (en arabe), les montreurs de singes et de serpents, et de vieilles femmes qui pratiquent le tatouage au henné. Les prix ont tendance à être prohibitifs : pensez bien à négocier avant, car tout, ici, se monnaye, même la photo. Le soir, cette foule bariolée laisse la place à de petits stands de restauration alignés les uns à côté des autres. Dans la fumée des grillades et l’odeur des brochettes qui cuisent, on y mange très bien et pour une somme modique (quelques euros suffisent pour un repas complet) ; l’expérience est à vivre une fois durant le séjour. Chacun vous dira qu’il a son stand préféré, mais il se dit à Marrakech que les meilleurs sont ceux où l’on trouve le moins de touristes et le plus de Marocains. De la place, vous pourrez vous enfoncer dans les souks. Au détour des ruelles, deux palais sont à découvrir. Tout d’abord, le palais de la Bahia du XIXe siècle, rue Riad Zitoune Jdid, avec ses jardins, ses fontaines fraîches et ses 150 chambres (mais dans un état de délabrement avancé), où vous pourrez vous remémorer la scène de bagarre finale entre Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura dans
QUAND LE SOLEIL SE FAIT TROP DUR, MONTEZ AU CŒUR DU QUARTIER DES OUDAYAS, VOUS SEREZ COMME PAR MAGIE PLONGÉ EN ANDALOUSIE aujourd’hui transformée en musée de la Bijouterie traditionnelle. Puis finissez au Café Maure, sans doute le plus cher de la ville, mais de loin le plus réputé, où vous pourrez surplomber tout Rabat et Salé d’un simple regard circulaire. Deux ou trois jours suffisent amplement pour découvrir Rabat. Si vous n’avez pas le temps d’arpenter sa médina, plus authentique mais moins chaleureuse que celle de Fès par exemple, ce n’est pas grave : Marrakech vous attend.
Cent Mille Dollars au soleil, tournée ici. Quelques dizaines de mètres plus loin, entrez dans le palais elBadi, plus récent, dont il ne reste qu’une esplanade et des jardins d’orangers, puisqu’il a été entièrement dépouillé par le sultan Moulay Ismaïl pour faire son palais... de Meknès ! Autres monuments immanquables, les palais saadiens et leurs stucs finement travaillés, et la medersa Ben Youssef, à l’architecture typiquement araboandalouse.
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MAROCAINES
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APRÈS-MIDI DANS UN JARDIN... NUIT EN DISCOTHÈQUE ! Si vous êtes plus à la recherche de fraîcheur et de calme, prenez un petit taxi, demandez bien à mettre le compteur et commencez votre périple par les jardins de la Ménara. Après avoir traversé les allées d’oliviers centenaires, vous atterrirez au bassin construit au XIIe siècle pour stocker l’eau de la ville, avant qu’il ne serve de piscine d’entraînement pour les soldats. Très différent, le jardin Majorelle vous fait plonger dans une oasis de calme où Pierre Bergé fit planter des milliers de plantes grasses. Errez au seul bruit des oiseaux, sentez la fraîcheur sur votre peau, croisez au détour d’un chemin le mémorial d’Yves Saint Laurent et oubliez pendant une heure le vacarme de la ville. Le soir, tentez le tanjia, plat typiquement marrakchi, préparé à l’origine par les hommes et cuit dans les fours des hammams. Vous pourrez d’ailleurs en déguster un dans le restaurant du même nom, à côté de la place des Ferblantiers, où le dîner est accompagné d’un spectacle de danseuses orientales. Ensuite, mettez-vous sur votre 31 et découvrez les nuits de la jet-set marrakchia. Vous pouvez prendre un verre au So, le sélect restaurant-club du Sofitel, ou au Jad Mahal, dans le quartier de l’Hivernage, et enchaîner sur une nuit au Theatro, discothèque où les sets sont accompagnés de troupes d’acrobates et de cracheurs de feu. À Marrakech, même les mille et une nuits réservent des surprises !
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ARGENT
1 € = 11 dirhams environ. Pensez à changer ou dépenser vos dirhams avant de rentrer, la devise n’est pas convertible.
FORMALITÉS
Pour un citoyen français, le passeport est obligatoire mais aucun visa n’est demandé. Certains tour-opérateurs vous permettent d’entrer avec une carte d’identité, mais ce n’est pas toujours le cas et les douaniers n’apprécient pas.
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Il ne faut jamais oublier que dans la médina, le marchandage est la règle. Commencez donc par proposer un prix inférieur à celui que vous êtes prêt à payer, puis montez petit à petit. Si le prix ne vous intéresse toujours pas, refusez et partez : le vendeur vous rattrapera toujours s’il est prêt à accepter. Attention, toutes les villes n’ont pas la même tradition : les commerçants de Rabat, peu habitués aux touristes, vous proposeront dès le départ un prix raisonnable et vous diront non si vous marchandez trop, alors que vous devrez négocier dur à Marrakech (que beaucoup surnomment Arnakech). Mais pour vraiment savourer le shopping au Maroc, il faut garder une idée simple en tête : le bon prix est celui que vous êtes prêt à mettre. Inutile en revanche d’essayer de négocier dans une boutique classique, vous seriez mal vu. © PHILIPPE GUERSAN - AUTHOR'S IMAGE
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GUIDE DES EMPLETTES AU SOUK
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SE LOGER
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SORTIR
ÎÎ RIAD LALLA FATIMA
ÎÎ NAJMAT SOUAFINE
ÎÎ O’NIGHT
9, arset el-Hammoumi, Bab Ziat, Fès & +212 5 35 63 72 17 & +212 6 64 28 75 56 www.riadlallafatima.com Lalla Fatima fut l’une des premières à ouvrir les portes de sa demeure traditionnelle aux touristes. La maîtresse de maison et ses filles peuvent aussi préparer votre tajine ou vos briouates, et pour les cuisiniers en herbe, Lalla Fatima sera ravie de vous expliquer ses recettes.
Zankat Al Mariniyine, Meknès ville nouvelle & +212 5 35 52 50 50 Le bar lounge de l’hôtel Transatlantique est l’un des meilleurs endroits pour boire un verre au coucher du soleil et admirer la médina d’en haut.
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Oukaïmeden &+212 5 24 31 90 05 Plus haute station de ski d’Afrique, l’Oukaïmeden est à une heure de Marrakech (80 km) Pour y aller,
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292, avenue Mohammed V, Rabat www.legrandcomptoir.ma Dans une ambiance de brasserie des années 1930, l’adresse in de la ville accueille régulièrement DJ et groupes locaux et internationaux. Carte parisienne.
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(Fès). Au nord du souk el-Attarine, rendez-vous dans ce mystérieux souk aux plantes médicinales. On vous promet de guérir tous vos maux et même si vous n’achetez rien, le coup d’œil vaut le détour.
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