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Une pétition veut supprimer la Fan zone du Mondial de foot du Qatar
from 2022.09.22
L LE GNIOLU
THIERRY MEURY TH
Humoriste, chroniqueur radio et comédien
S’Y ATTENDAIT depuis un moment mais cette fois c’est officiel: Roger Federer a annoncé sa retraite sportive. Ses nombreux supporters sont tristes, ils n’auront plus jamais l’occasion de le voir gagner un match. Comme ceux de Wawrinka…
AJOUTE que si notre plus bel emblème national a décidé de poser sa raquette et de prendre sa retraite fin septembre à 41 ans, à la même période, les femmes verront leur carrière prolongée d’un an. Elles devraient peut-être se mettre au tennis?
EST TOMBÉ sur cette déclaration du patron du groupe de presse CH Media: «J’ai de la sympathie pour l’initiative visant à abaisser la redevance radio-TV de 335 à 200 francs par an.» C’est vrai que vu son maigre salaire, ces 135 francs d’économie seraient précieux.
RESTE avec les nécessiteux pour revenir sur ce cri d’alarme lancé par les sections cantonales du Centre social protestant, réunies il y a peu à Genève: «Entre pandémie et inflation, une partie de la classe moyenne pourrait tomber dans la pauvreté d’ici à l’hiver.» Et pour ceux qui sont déjà pauvres, ils vont tomber dans quoi?
A LU avec plaisir dans les pages internationales d’un quotidien lémanique qu’aux Etats-Unis, «Donald Trump est devenu un boulet pour certains candidats du Parti républicain»! Un boulet qui fait penser au Covid: une saloperie qui peut revenir!
A VU ce titre dans un canard français à propos de la succession à la tête de la monarchie britannique: « Camilla, de maîtresse mal aimée à reine consort.» Tellement mal aimée que de nombreux Britanniques rêvent paraît-il d’en faire une reine qu’on sort.
www.ghi.ch
POLÉMIQUE • Le conseiller municipal en Ville de Genève, le socialiste Pascal Holenweg a lancé une récolte de signatures.
Marie Prieur
Mardi 20 septembre, au matin, la pétition enregistrait 14 signatures. Comme annoncé sur notre site, elle a été lancée par le conseiller municipal en Ville de Genève, Pascal Holenweg, et demande la suppression de la Fan zone du Mondial de foot qui aura lieu au Qatar, du 20 novembre au 18 décembre. Selon le socialiste, «Genève n'est évidemment pas comptable ni responsable du choix du Qatar pour accueillir le Mondial de football mais Genève est un symbole de nombre de valeurs et de principes que ce choix, et la situation au Qatar, méprisent et piétinent, ce qu'elle ne peut ignorer, pas plus qu'elle ne peut ignorer qu’un événement sportif mondial ne peut être dénué d’enjeux politiques.» Ce n’est pas la première attaque de la gauche sur le sujet. Comme l’a révélé la Tribune de Genève, des conseillers municipaux socialistes et verts ont déposé un projet de délibération demandant à ce qu’une campagne de communication soit mise en place aux abords de la Fan zone afin de rappeler les impacts humains et environnementaux de ce Mondial. Une proposition qui ne va pas assez loin aux yeux de Pascal Holenweg: «Quitte à dire que ce Mondial est une saloperie, il faut aller au bout des choses et renoncer à le célébrer!»
Conséquences financières
Aux yeux de Théo Keel (PS), l’un des trois auteurs du projet de délibération, il n’y a pas d’incompatibilité entre les deux démarches: «Plus il y a d’occasions de débattre de ces questions, mieux c’est! Notre proposition se veut plus réaliste qu’une demande de suppression pure et simple. Sans compter que l’annulation de cet événement comporte un risque financier pour la Ville de Genève.» Un enjeu que confirme à demi-mots la maire Marie Barbey-Chappuis. «L’appel à projets a été octroyé en 2016 et pour trois éditions», rappelle la magistrate PDC: «Je peux comprendre qu’on ne soit guère enchanté par la manière dont ce Mondial a été mis en place. Mais, ce n’est pas parce qu’on accueille une Fan zone qu’on soutient le pays organisateur!» Même son de cloche du côté de Frédéric Hohl, directeur de Nepsa, organisateur de la Fan zone. «On peut au moins féliciter Pascal Holenweg d’être plus cohérent que ses camarades. Si on veut être vraiment cohérent jusqu’au bout, il ne faut plus porter de baskets, de t-shirts ou de badges en plastique à l’effigie de son parti politique! Il faudrait aussi exiger que la RTS ne diffuse pas les matchs.» Selon lui, «cette pétition a sept ans de retard… L’attribution a été faite en 2016. Réagir à deux mois de l’événement n’a aucun sens. C’est de la politique politicienne.» Ce à quoi Pascal Holenweg rétorque: «Réagir trop tard, c'est mieux que de ne pas réagir du tout!»
Pour Pascal Holenweg «Quitte à dire que ce Mondial est une saloperie, il faut aller au bout des choses et renoncer à le célébrer!» DR
Une femme vit sur un banc à Port-Choiseul
Depuis des mois, la jeune femme dort dans son abri de fortune devant Port-Choiseul. TR
PRÉCARITÉ • Une grosse bâche, un chariot de l’aéroport et des sacs en plastique. En arrivant à Port-Choiseul, à Versoix, impossible de rater le campement de fortune installé sur un des bancs qui font face aux bateaux. C’est là qu’une jeune femme a élu domicile. Elle fait des allers-retours entre la fontaine toute proche et les pontons du port, où elle s’assied pour lire. Discrète et souriante, elle n’a pas souhaité répondre à nos questions. «Cela fait plusieurs mois que cette personne s’installe ici. C’est vraiment surprenant que les autorités ne fassent rien», s’étonne Benoît, qui vient régulièrement se promener sur les rives du lac. «Pourquoi ne pas la reloger dans un lieu prévu pour ces situations? C’est indigne de la laisser vivre ici comme cela», ajoute le retraité.
Privatiser les bancs publics?
Face à cette situation, les passants s’interrogent. «Ici, il n’y a pas beaucoup de bancs ombragés. Cela arrive souvent que nous ne puissions plus nous asseoir», regrette une mère de famille, à la recherche d’un endroit pour pique-niquer avec ses enfants. «Je comprends que cette personne soit dans la détresse, mais on ne peut pas laisser tout le monde privatiser les bancs publics», estime-t-elle. Contactée, la Mairie de Versoix se dit au courant de cette situation. «La police municipale vérifie périodiquement la présence de cette personne et s’enquiert de son état de santé. Elle a été contrôlée plusieurs fois par les agents», indique le secrétariat général.
«Que voulez-vous qu’on fasse?»
Comment expliquer que rien ne bouge? «Que voulez-vous qu’on fasse? Elle a le statut de touriste et peut rester ici, comme tout le monde», répond la Municipalité. Le secrétariat général affirme lui avoir proposé plusieurs solutions, notamment en l’orientant vers les services d’hébergement. Toutes ont été refusées par l’intéressée. «Cette personne a fait le choix de vivre ainsi, nous ne pouvons pas l’obliger à partir. Pour l’heure, nous n’avons pas eu de demande d’aller la déloger. A ce stade, nous ne considérons pas qu’il s’agit d’une priorité». De quoi étonner les personnes qui fréquentent le port. «C’est de l’occupation du domaine public, ni plus ni moins. Si la Mairie ne fait rien, chacun de ces bancs risque d’être occupé par un sans-abri. Et nous ne pourrons même plus nous asseoir ici. C’est lamentable,» conclut Benoît. TR
Un journal pour les Italiens de Genève
MÉDIAS • Ils sont plus de 50’000 Italiens et double nationaux à habiter Genève. Cela méritait bien un journal. Ainsi est née la Voce di Ginevra (www.lavocediginevra.ch) au printemps 2021. Avec un léger décalage, ce média s’apprête à fêter ses un an, vendredi 30 septembre, à grand flot de Prossecco. Selon son fondateur, Oreste Foppiani, ce média se veut «une voix innovante, forte et inclusive qui peut agir comme un catalyseur et un potentiomètre de l’italianité en Suisse». Pour remplir cette fonction, la Voce di Ginevra se présente avant tout sous la forme d’un magazine web. Il paraît aussi sous la forme papier comme trimestriel. S’ajoute la newsletter, tous les 15 jours. «Nous sommes aussi très actifs sur les réseaux sociaux», précise Paola Proietti, la rédactrice en chef. Les rubriques sont variées: international, art et culture, sciences et santé ou encore nourriture et vin. «Nous présentons aussi les Italiens de Genève, tels que le chirurgien Enrico Tessitore ou l’auteure de livres pour enfants Romana Petrini», souligne Oreste Foppiani. L’aspect serviciel n’est pas oublié. L’un des articles les plus consultés n’est autre qu’une explication des taxes en Suisse. «C’est un journal pour les italophones de Genève. Toute personne qui aime l’italien, la culture italienne peut nous lire», complète Paola Proietti, avec un accent charmant. «Notre but n’est pas de couvrir l’actualité genevoise mais plutôt d’être le trait d’union entre le consulat d’Italie et le comité des Italiens de l’étranger.» Et Oreste Foppiani d’ajouter: «Tout en gardant l’esprit critique des journalistes. C’est un vrai journal avec des professionnels et des experts de marque!» Oreste Foppiani a lui-même été correspondant à l’ONU de 2008 à 2016. La rédaction compte des universitaires, une poétesse, un avocat, d’anciens journalistes ainsi qu’un producteur de vins. En somme, de quoi régaler les lecteurs. MP