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Les Vaudois se ruent sur l’énergie solaire

Chantier de la gare

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Le conseiller national vert Raphaël Mahaim déplore que le chantier du siècle se transforme en gabegie sans fin. page 6

Divorces conflictuels

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Le militant Julien Dura publie un brûlot sur l’injustice subie par certains pères en cas de divorce. Interview. page 7

Gagnez G Jouez

Le mercredi 5 avril, le Théâtre de l’Octogone accueille «Lawrence d’Arabie», une pièce envoûtante. page 11

Ditorial

Fabio Bonavita Rédacteur en chef

Credit Suisse: nous avons tous péché par naïveté

Le casse du siècle? Un aveuglement du Conseil fédéral et de la FINMA? Un immense gâchis? Les trois à la fois. Mais le rachat, pour une bouchée de pain, de Credit Suisse par UBS représente surtout l’échec criant d’une clique de «top managers» déconnectés de toute réalité. Aidés dans leur projet destructeur par un système de régulation défaillant et un sentiment d’impunité qui leur a laissé toute latitude pour faire tomber l’un des deux fleurons de la place financière helvétique.

Mais est-ce vraiment surprenant? Absolument pas. En 2008, lors de la fameuse crise des subprimes qui avait mis en péril le système financier planétaire, faisant plonger les bourses dans les abysses, le monde avait (re)découvert l’appétit démesuré de certains pour le profit et donc pour les risques inconsidérés. Face à l’ampleur du séisme, les banquiers nous avaient promis qu’ils avaient retenu la leçon, qu’ils avaient compris. Notre erreur a été de leur faire confiance. La débâcle du Credit Suisse prouve que rien n’a changé. On privatise les profits et on nationalise toujours les pertes. Car des pertes il y en aura et elles s’annoncent importantes. Il suffit de penser aux milliers d’employés de la banque qui resteront sur le carreau, à la charge de l’Etat. Et puis, on l’oublie parfois, mais des centaines de milliers d’actionnaires ont vu une partie de leur fortune, pour certains les économies d’une vie, disparaître. Sans oublier le dégât d’image pour la Suisse sur le plan international. Après la sidération, logique mais mauvaise conseillère, le temps viendra d’aller chercher les vrais coupables de cette déroute inexcusable.

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