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I L S S TA R T : O’SOL A CANNES Dossier :
SOPHIA ANTIPOLIS FETE SES 50 ANS !
start par et pour ceux qui entreprennent sur la Côte d’Azur
# 4 - AV R I L / M A I 2 0 1 9
Guide
T O U T S AV O I R SUR LA FRANCHISE Conseils
OSEZ LE DAF E N T E M P S P A R TA G É
EDITORIAL
La technopole a 50 ans. De sa naissance digne des grands mythes fondateurs à sa récente présélection pour accueillir un institut interdisciplinaire d’I.A., l’histoire de Sophia Antipolis est intimement liée à celle du futur depuis un demi-siècle. Prophète d’une révolution avant l’heure, son fondateur Pierre Laffitte a posé les bases d’un territoire solide aux valeurs sûres peuplé d’irréductibles ambitieux que ni les échecs, ni la crise, ni les départs n’ont brisés. Vouée à l’avenir et à la créativité, celle qui n’était encore qu’une garrigue sauvage il y a 50 ans est aujourd’hui une terre d’innovation résiliente et créatrice d’emplois. Un constat sur lequel s’accordent chacune des personnes que nous avons rencontrées pour préparer notre dossier spécial (p.32). Même si tous l’avouent, le chemin est encore long et nombreux sont les nouveaux défis à relever si nous voulons, tous ensemble, poursuivre cette croissance. Ensemble - évidemment - car Sophia et son ADN avantgardiste ne sont plus limités à quelques rues ou à quelques penseurs utopistes. Un œil dans le rétro mais le regard tourné vers l’avenir, la technopole change et entraîne avec elle tout un territoire. La Métropole Nice Côte d’Azur, le bassin cannois, le Pays de Grasse… c’est toute la Région Sud et tous ses acteurs - institutionnels, chercheurs et étudiants qui doivent aujourd’hui dialoguer et se réinventer pour créer de la performance durable et répondre aux mutations sociétales et environnementales. Et ce ne sont pas les entrepreneurs et entrepreneuses de START qui nous diront le contraire. Qu’ils viennent de se lancer, qu’ils se développent à l’étranger ou qu’ils osent l’aventure de la franchise (sujet de notre guide pratique p.46), l’esprit pionnier est toujours là et demain est déjà aujourd’hui ! ●
En
éclaireur
PAR MARINA CARVALHO - RÉDACTRICE EN CHEF
START MAGAZINE 3
Rédactrice en chef
Directeur artistique
MARINA C A R VA L H O
VINCENT ARTUS
Journaliste sur la Côte d’Azur depuis près de 10 ans, Marina possède une bonne connaissance du tissu économique et institutionnel de notre territoire. Passionnée par le parcours des personnes qu’elle rencontre, elle aime écouter et retranscrit l’histoire de chacun avec justesse. C’est aussi elle qui s’occupe de nos réseaux sociaux, LinkedIn, Twitter, Facebook, suivez-nous ! ●
Ce directeur artistique de talent a le don de transformer n’importe quelle vision ou idée en une réalité percutante. Créatif, le niçois affectionne particulièrement les lignes épurées et les pages aérées comme pour mieux faire passer son message avec élégance et dynamisme. Multi-casquette, Vincent est également un excellent photographe et vidéographe. ●
Directrice générale BICH LECOURT Native d’Antibes, Bich possède un doctorat en économie et a enseigné plus de 20 ans en Master 2 (ISEM : Management – Economie Innovation – Industrie) à l’Université NCA. Infatigable touche à tout à la curiosité débordante, elle se dirige en parallèle vers le conseil autour de la transformation numérique et de l’innovation il y a plus de 16 ans. Une source inépuisable de savoirs pour qui l’écosystème local n’a plus aucun secret. ●
LA SUITE DE NOTRE
#Dreamteam
Assistant commercial & marketing MYLO NICHOLAS
Gestionnaire administrative & comptable CAROLE HÉBERT
contributeurs RP & Publicité FRANÇOISE MULLER
JEAN-PIERRE LARGILLET Journaliste de formation, Jean-Pierre gère et anime WebTimeMedias.com depuis 1999, un portail d'information économique en ligne dédié à la Côte d'Azur qui se décline en trois sites. Le tout pour une même ambition : vous faire participer aux formidables transitions numériques, économiques, énergétiques, écologiques, qui se jouent aussi en plein sur la Côte. ●
PASCAL FLAMAND Spécialiste en Stratégie Digitale et Innovation, expert en Gestion des identités et Analyse Sémantique et un brin râleur, quoi de plus normal pour Pascal de nous livrer son regard sur l’actu avec son œil aiguisé et son verbe acerbe. Sur le grill pour ce quatrième numéro : du startup bashing au startup washing ! ●
RP & Publicité PAT R I C E S A I N T- L É G E R
JULIEN HOLTZER Ingénieur de formation, féru d'innovation, curieux, créatif et dynamique Julien fait partie de ses personnes généreuses, bouillonnantes et toujours partantes, que rien n’arrête ! Pas d’étonnement à ce qu’il nous livre ses conseils sportifs. Au programme, du sport oui, mais comme on le veut nous ! ●
PAT R I C K D U V E R G E R
RP & Publicité DANIEL NARO
Diplômé des Arts et Métiers et de Supélec, Patrick Duverger est DSI et Directeur des moyens généraux de la Ville d’Antibes. Elu DSI de l’année, secteur public, en 2016, il a notamment contribué à établir de nombreux partenariats d’innovation entre Antibes et la technopole de Sophia Antipolis. Responsable des délégations de service public des opérateurs de réseaux sur le territoire d’Antibes il a notamment permis l’obtention du prix de l’eau le moins cher de France. ●
BASTIEN BERNARD Avec ses équipes dédiées d’une quinzaine de personnes au sein de notre Technopole, cet avocat-associé du cabinet Askesis conseille des entreprises, des fonds d’investissements et des plateformes de crowdfunding. Il participe avec plaisir depuis 15 ans aux aventures humaines et entrepreneuriales de ses clients à tous leurs stades de développement, en France et à l’étranger. ● 4 START MAGAZINE
Evènements & Partenariat DOMINIQUE FREULON
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014 ILS & ELLES START CETTE ANNéE o’SoL à CANNES
020 ILS & ELLES SE DéVELoPPENT BATICoNFoRM
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qUE SoNT-ILS DEVENUS ? ARkoPhARMA
PARC DE SoPhIA
028 oN EN PARLE Là-BAS LE FIVE à LA CoNqUêTE DU MARChé NoRDAMéRICAIN
031 ILS & ELLES VIENNENT DE DéBARqUER LA CôTE D’AZUR PLéBISCITéE PAR LES INVESTISSEURS éTRANGERS
qUELLE EVoLUTIoN DE SA CoMPéTITIVITé?
start Dossier soPhIA AntIPoLIs fêtE sEs 50 Ans
034 SoPhIA ANTIPoLIS, LES DATES CLEFS
036 AMADEUS : ChIFFRE D'AFFAIRES 2018 EN hAUSSE DE 6,6% !
038 INTERVIEW JEAN LéoNETTI « SoPhIA DoIT S’AFFIRMER ET êTRE ACCoMPAGNéE PoUR PoURSUIVRE SA CRoISSANCE »
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045 INRIA LE LIEN DEVENU INCoNToURNABLE ENTRE ACADéMIqUES ET INDUSTRIELS
start Guide LA fRAnchIsE : coMMEnt çA MARchE ?
048 UN MoDèLE ToUJoURS PLUS DyNAMIqUE !
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050 LES 7 PIèGES à éVITER !
052 ANNE PERRIN : “JE N’AI PAS EU PEUR DE ME LANCER”.
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056 AUDIT CoNSULTING GRoUP : BIEN CoMPRENDRE ToUT L’INTéRêT DE LA CoNCURRENCE PAR STéPhANE ALVARES
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LE BILLET DE MAUVAISE hUMEUR DE PASCAL FLAMAND
héLèNE WALTER INVITE LA MINDFULNESS DANS L’ENTREPRISE
060 4 BoNNES RAISoNS D’ExTERNALISER VoS TâChES ADMINISTRATIVES AVEC VL3C
062 CoMMENT NéGoCIER AVEC SoN AVoCAT ? PAR MAÎTRE BASTIEN BERNARD
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DoNATI PRoPERTy SERVICES : FAITES LE ChoIx DE LA TRANqUILLITé
C’EST qUoI ToN JoB ? DATA PRoTECTIoN oFFICER
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076 LE SPoRT, C’EST CoMME VoUS VoULEZ ! oU LA SoLUTIoN ANTITyRANNIqUE PAR JULIEN hoLTZER
LA BLoCkChAIN PoUR LES NULS PAR PATRICk DUVERGER
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Ils & elles START cette année : Himydata à Valbonne
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Ils & elles se développent : Wizishop
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nEWs Que sont-ils devenus ? Arkopharma
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On en parle là-bas : Whoog
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Ils & elles viennent de débarquer
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Index de l’égalité SALARIALE HOMMES-fEMMES : LES EnTREpRISES Au RAppORT !
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note sur 100, l’index se calcul à partir de 5 grands critères : l’écart de rémunération femmes hommes, l’écart de répartition des augmentations individuelles, le pourcentage de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité, le nombre de personnes du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations, l’écart de répartition des promotions (uniquement dans les entreprises de plus de 250 salariés).
Chaque année, les entreprises devront publier sur Internet le score obtenu. S’il est inférieur à 75/100, elles auront 3 ans pour se mettre en conformité. Dans le cas contraire, elles seront sanctionnées financièrement jusqu’à 1% de leur masse salariale. L’obligation s’applique d’abord aux entreprises de plus de 1 000 salariés avant de s’étendre à partir du 1er septembre 2019 aux entreprises de plus de 250 salariés et au 1er mars 2020 aux entreprises de 50 à 249 salariés.
© VECTORKNIGHT / SHUTTERSTOCK.COM
esure phare du gouvernement qui constate qu’il subsiste encore un écart de 9% entre les salaires moyens des femmes et ceux des hommes, à poste et âge égal, l’index de l’égalité salariale, présenté par la Ministre du Travail Muriel Pénicaud en novembre dernier, a lancé sa première phase le 1er mars à destination des entreprises de plus de 1 000 salariés. Visant à combler cette «différence mystère» en évaluant les entreprises sous la forme d’une
Les premières prépa-apprentissage
© DE STOKKETE / SHUTTERSTOCK.COM
OuVREnT DAnS LES ALpES-MARITIMES
a Ministre du Travail, Muriel Pénicaud l’avait annoncé en février dernier, l’ouverture des premières prépaapprentissage, un dispositif d’accompagnement des jeunes, permettra au total à 28 000 jeunes d’envisager de façon dynamique et
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sécurisé un parcours d’apprenti et de construire leur avenir professionnel. Parmi les 19 projets retenus par le comité de sélection, celui des Alpes-Maritimes porté par la CCI Nice Côte d’Azur et ses partenaires est l’un des premiers à être mis en place. à compter du 1er
juin 2019, les accompagnements commenceront avec un parcours personnalisé en fonction du degré de maturité du projet professionnel. 2 lieux centraux de la Prépa Apprentissage, sur Nice et Cannes, proposeront des ateliers projets et des
workshops autour des compétences comportementales mais aussi digitales. Les 7 CFA, avec un temps d’immersion professionnelle, permettront un accompagnement individuel sur les phases de recherche de contrat. En parallèle, une application « Prépa Apprentissage », porte d’accès à l’apprentissage, permettra de découvrir les métiers accessibles, les établissements et les entreprises du réseau d’apprentissage, des témoignages tout en créant son espace personnel d’apprentissage avec des tests centrés sur son projet. « Un dispositif souple, évolutif et adapté à la problématique des jeunes » selon Jean-Pierre Savarino, Président de la CCI Nice Côte d’Azur « grâce auquel nous pourrons répondre aux besoins des entreprises, faciliter l’insertion professionnelle des jeunes et créer une véritable dynamique de l’apprentissage.»
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Carros : 1ER pROTOcOLE D’EngAgEMEnT TERRITOIRES D’InDuSTRIE DE f R A n c E ! PAR JEAN-PIERRE LARGILLET e premier partenariat français de ce nouveau programme national doté d’un budget de 1,36 milliard d’euros a été signé par la Métropole Nice Côte d'Azur pour Carros retenu comme territoire pilote. Il s'agit d'un dispositif d'actions concrètes qui doit permettre à la zone industrielle de Carros de gagner en attractivité, en innovation et en démarche environnementale. Plus importante zone industrielle des AlpesMaritimes (600 entreprises, 10.000 emplois, 1 milliard d’€ de CA), Carros a été retenu tout naturellement comme territoire pilote. Le projet de développement azuréen a été signé par Christian Estrosi, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, et par Gwénaëlle Chapuis, sous-préfet NiceMontagne représentant le Préfet des Alpes-Maritimes. Porté par Charles Scibetta, maire de Carros et Jacques Chevallet, président d’Arkopharma, il cible les quatre grands besoins des territoires industriels : répondre aux difficultés de recrutement dans l’industrie, innover pour permettre aux PME d’entrer dans l’industrie de demain; attirer pour rester compétitif en développant le foncier et le très haut débit; mettre en place des appels à projets en vue d’encourager le recours aux mesures de simplification. Pour le président de la Métropole, ce dispositif d’actions concrètes, fruit d’une concertation avec les acteurs économiques locaux, va permettre à la zone industrielle de Carros de gagner en attractivité, en innovation et en démarche environnementale, tout en facilitant la vie des chefs d’entreprises et des salariés.
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© RUDY BALASKO / SHUTTERSTOCK.COM
LE pLAn n AT I O n A L pOuR LE LOgEMEnT EST LAncé !
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monégasques, contre moins des deux tiers à ce jour » précise le Prince Albert II.
Sophia : bOnjOuR " D ATA & I A " , 9èME cOMMunAuTé DE TELEcOM VA L L E y
© ANDREY SUSLOV / SHUTTERSTOCK.COM
Monaco :
fficialisé début mars par le Prince Albert II, le plan national pour le logement entend répondre à la démographie croissante de la Principauté annoncé par l’Institut Monégasque de la Statistique et des Etudes Economiques (IMSEE) : le nombre de monégasques augmentera de 9 300 aujourd’hui à 10 770 en 2033. Parce qu’elle fait des besoins en logement des monégasques une priorité, la Principauté prévoit donc la construction de 1 831 logements neufs, ce qui devrait accroître le parc domanial de 43% d’ici 15 ans pour atteindre 4 548 logements. Une opération d’envergure prévue en trois tranches de travaux qui permettra « d’accueillir plus du trois quarts des foyers
PAR JEAN-PIERRE LARGILLET
éjà présente au Comité de Pilotage élargi de la candidature 3IA Côte d’Azur, l'animateur azuréen du numérique a lancé il y a quelques jours une nouvelle communauté dédiée à la thématique « Data & IA ». Une communauté animée par Florence Tressols, Magali Barnoin et Michel Castellanet, qui explorera 3 dimensions chères à l'association : l’humain, la technique et le business et travaillera dans un esprit d’entraide, de bienveillance et d’interdisciplinarité. Une soixantaine de membres de différents horizons (ingénieurs, entrepreneurs, juristes, acteurs publics…), ont participé à la
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séance inaugurale à l’occasion de laquelle ils ont exprimé ce qu’ils venaient y chercher : un besoin de partager des retours d’expériences et le souhait de réfléchir ensemble à des approches éthiques de ces nouveaux enjeux. Ce qui a été également exprimé, c’est le besoin de construire un réseau et des passerelles entre les différents acteurs, contributeurs, experts etc. Aussi, c’est en complémentarité et harmonie avec le nouveau Cluster IA (lancé au même moment au Gredeg de Sophia Antipolis) que TV, qui se charge d'animer le numérique depuis 28 ans, poursuivra ce rôle de « facilitateur » sur la Data et l’IA.
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PostProcess A c c é L è R E L' I M p R E S S I O n 3 D ! cteur américain de l'impression 3D implanté à Sophia Antipolis, PostProcess vient d'annoncer « une nouvelle solution révolutionnaire pour le retrait de la résine SLA utilisée dans le cadre de son offre de technologies de post-impression automatisées et intelligentes pour la fabrication additive (AM) ». La stéréolithographie (ou SLA pour Stereolithography Apparatus) est une technologie de fabrication additive, plus connue sous le nom d’impression 3D. Elle est largement utilisé pour créer des modèles, des prototypes et de l’outillage rapide
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pour divers secteurs, de l’ingénierie à la conception de produit, en passant par la joaillerie et le médical. D'où l'intérêt de cette annonce.
« Le premier système complet d’élimination de la résine SLA au monde » PostProcess promet notamment d'offrir les temps de traitement les plus rapides du marché. « En éliminant complètement la résine sur les pièces SLA imprimées en 3D de manière homogène en 5 à 10 minutes, le système offre des résultats inégalés en matière de
nettoyage, permettant de traiter jusqu'à 5 fois plus de pièces avant la saturation du détergent par rapport à l'élimination classique de la résine par solvant », est-il noté dans le communiqué d'annonce. Cette solution de retrait de résine SLA, récemment mise au point, a été validée dans plusieurs environnements de production avec 8 types de résine différents. L'automatisation logicielle permet un nettoyage mains-libres, un contrôle précis des paramètres, une surveillance avancée des processus et une gestion proactive de la maintenance. Enfin, est-il ajouté, la nouvelle solution réduit
le nombre total d'étapes et d'applications chimiques requises pour mener à bien la finition des pièces sorties d’imprimante, et permet ainsi d’accroître la productivité des techniciens mobilisés.
PAR JEAN-PIERRE LARGILLET
Telecom Valley un DuO pME-gRAnD gROupE à LA pRéSIDEncE !
Frédéric Bossard et Franck Lavagna
n élisant Frédéric Bossard (agence Wacan) et Franck Lavagna (orange France) à la co-présidents de l'association pour deux ans, l'assemblée générale de Telecom Valley a tenu à réaffirmer son ADN : travailler avec l’ensemble des acteurs de la chaîne de l’innovation du Numérique, petits, moyens et grands. C'est de nouveau un duo qui présidera de 2019 à 2021 l'association Telecom Valley, l'animateur du numérique azuréen. Pas n'importe quel duo. Telecom Valley, à ses débuts, était piloté essentiellement par les grands groupes. Et jusqu'au début des
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années 2010, s'étaient principalement succédés à la présidence des représentants de Texas Instruments, Thales Alenia Space, orange, IBM, Atos et autres grands acteurs. Puis l'heure a été aux représentants de PME et start-up. La première co-présidence, quant à elle, avait été assurée par Cedric Ulmer (France Labs) et Pascal Vignon (Agilitech) qui avaient succédés à Pascal Flamand (Janua). Un duo start-up PME.
Dans l'ADN de l'association Fin mars, lors de l'assemblée générale dans les locaux d'orange Labs à Sophia, en élisant à sa
tête Frédéric Bossard (agence Wacan) et Franck Lavagna(orange France), elle associe cette fois PME et Grand Groupe. Une façon de symboliser la diversité de taille de ses adhérents (170 membres) où se retrouvent des start-up, des PME et des grands groupes, tous de la grande famille du numérique. « Déjà en place en 2017-2019, la coprésidence répond à nos enjeux actuels: la volonté de poursuivre le travail sur le « faire-savoir » et la gestion de la croissance forte de l’association ces dernières années » explique-t-on. « Ce binôme, alliant un chef d’entreprise d’une startup et un manager d’un grand groupe, reflète parfaitement l’ADN de Telecom Valley qui souhaite travailler avec l’ensemble des acteurs de la chaine de l’innovation du Numérique. »
Deux co-présidents qui connaissent bien Telecom Valley Telecom Valley, les deux nouveaux co-présidents connaissent bien. Ils sont engagés depuis plusieurs années dans la vie de l’association (tous deux ayant occupé le poste de
Secrétaire général lors de précédentes mandatures). Frédéric Bossard dirige l’agence de Communication digitale Wacan depuis plus d’une quinzaine d’années sur Sophia Antipolis et Paris, et a fondé il y a 4 ans la start up Data Moove spécialisée dans la gestion de la data dans le domaine du tourisme. Expert en stratégie digitale et webmarketing, il enseigne à SkEMA Business School et à l’Université Côté d’Azur. Depuis de nombreuses années, il est impliqué au niveau associatif, au sein de la Telecom Valley et représente la French Tech en tant que Viceprésident pour le territoire de Sophia Antipolis. Franck Lavagna, Ingénieur Général des Mines, a été en poste chez orange à Paris, San Francisco, Bruxelles avant d’arriver sur la Côte d’Azur en 2003. Ces 25 ans de carrière ont été principalement consacrés au développement de l’innovation au plus près des clients et des territoires. Il est aujourd’hui directeur en charge des relations avec les collectivités locales et les écosystèmes des AlpesMaritimes.
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Telecom Valley
RéSULTAT : DEUx «éQUIPES TERMINENT
cHALLEngE jEunES pOuSSES 2 éQuIpES cOuROnnéES !
Ex AEQUo : DIGITAL AUToMATIC DEfIbRILAToR ET SAUCES & VoUS !
»
Grande première dans l’histoire du Challenge Jeunes Pousses : pour la première fois, deux projets sortent vainqueurs de la finale du concours qui a eu lieu le 22 Mars à l’Inria Sophia-Antipolis.
Fabrice LEBAS de l’Université Côte d’Azur équipe constituée d’étudiants de Skema SophiaAntipolis veut commercialiser le tout premier défibrillateur autonome miniaturisé inclus dans une coque de smartphone. DAD et Sauces&Vous remportent et se partagent le prix « Isabelle ATTALI » composé de : 1 500 € en bons cadeaux pour l’ensemble de l’équipe offerts par Telecom Valley ; 1 500 € supplémentaires et 1 an d’adhésion gratuite chez Telecom Valley dès création officielle de l’entreprise, 6 mois d’hébergement dans l’espace de coworking du Business Pôle à Sophia Antipolis de la part de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis pour DAD 6 mois d’hébergement dans l’espace de coworking du CEEI NCA de la part de la Métropole Nice Côte d’Azur pour Sauces&Vous Diagnostic de leur projet pouvant déboucher sur 6 mois de pré- incubation avec l’incubateur Paca-Est 2 places pour le BrandBootCamp offertes par Brandsilver Mais aussi et surtout la légitimité d’une victoire et de 6 mois d’expérimentation entrepreneuriale ! Bravo à eux !
SAUCES&VoUS
in en apothéose de l’aventure ! Après 6 mois de travail intense, ponctués de coachings collectifs et personnalisés, et de deux étapes de sélection, les 4 équipes finalistes : U-Go, DAD, WILySPoT et SAUCES&VoUS avaient 20 minutes pour présenter en direct leur projet de startup avant d’affronter les questions du jury composé de Vincent Desnot, CEo de Teach on Mars et Président du Jury, Jérémy Maisse, Co-Fondateur de Lycie, Phillipe Metais, Direction économique technopole Sophia-Antipolis, Christian Gazquez, Directeur du CEEI de Nice Côte d’Azur, Guillène Ribière, chargée des Partenariats et Innovation à l’Inria et Caroline Dumond, Déléguée Générale Les Premières Sud. Les présentations conclues, le jury s’est réuni pour
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élire l’équipe gagnante. Cette année, la délibération a été longue et difficile pour notre jury aux personnalités éclectiques et aux sensibilités entrepreneuriales différentes. Ils ont été confrontés à deux projets rapidement mis en avant, très différents mais tout aussi méritants. Résultat : deux équipes terminent ex aequo : Digital Automatic Defibrilator et Sauces & Vous ! Le projet Sauces&Vous, coaché par Sylvain Lareyre de JobopportunIT et porté par deux étudiants très déterminés issus de Skema Sophia-Antipolis souhaite ouvrir le 1er bar à sauces au monde et offrir une expérience gustative et conviviale unique centrée sur les combinaisons de sauces, “dips”, et accompagnements. DAD (Digital Automatic Defibrilator) coaché par
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start News I L S & E L L E S S TA RT
chose pour nous, de prendre des décisions et d’avoir un vrai impact sur nos vies. De l’autre côté, il y a l’approche à la fois écologique et humanitaire et la cause que ce travail sert : celle d’apporter des solutions qui vont aider au quotidien oNG, expéditions scientifiques mais aussi monsieur et madame Tout le monde. Nous sommes aussi très complémentaires tous les trois et s’associer est très vite devenu une évidence. Idriss est très technique et excelle dans ses missions de R&D, Enrique est la voix de la sagesse qui nous cadre et dirige toute la partie stratégies et finances, enfin, moi, je suis passionné de design et ai une vision plus globale des choses, c’est donc naturellement que je me suis dirigé vers tout ce qui est Product Management et Branding, tout en gardant un pied sur la partie innovation. L’équipe d’o’Sol lors du dernier CES à Las Vegas
Maxime Cousin o’SoL à CANNES
Né du concours ActInSpace qu’Enrique Garcia Bourne et Idriss Sisaïd remportent en 2014, O’Sol voit le jour en 2016 après l’arrivée de Maxime Cousin.
nsemble, les trois ingénieurs de formation se découvrent une complémentarité évidente et une envie commune : répondre aux problématiques énergétiques en cas de mobilité dans un environnement hostile.
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pEux-Tu TE pRéSEnTER ET nOuS pARLER DE TOn EnTREpRISE ? Nous développons des solutions énergétiques mobiles, allant du générateur solaire déployable et intelligent « kino », capable de suivre les mouvements du soleil pour fournir en électricité des équipements de petites et moyennes puissances à la batterie
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de poche permettant à l’étudiant, l’entrepreneur, le digital nomad ou le photographe professionnel de recharger son ordinateur ou son appareil photos. à l’origine de notre projet, il y a l’envie d’apporter de l’énergie là où il n’y en a pas et le concours ActInSpace que nous avons remporté en 2014 et qui nous a permis de déposer un brevet sur une technologie de déploiement donnant ainsi naissance à notre générateur solaire. Qu’EST-cE QuI T’A DOnné EnVIE D’EnTREpREnDRE ? Deux choses, d’un côté, nous avions envie de faire quelque
cOMbIEn DE TEMpS A pRIS LE MOnTAgE DE pROjET ? Plusieurs mois car nous n’avions pas la bonne approche au départ. En bons ingénieurs que nous sommes, nous sommes – comme beaucoup – partis de notre super idée pour la développer à fond sans vraiment savoir pour qui, comment et à quel prix. Nous avons donc revus notre stratégie pour étudier le marché et cerner les contraintes et les besoins réels de celles et ceux que nous voulions toucher pour y répondre au mieux. AS-Tu bénéfIcIé DE L’AIDE D’un RéSEAu D’EnTREpRISES, D’unE ASSOcIATIOn Ou AuTRE STRucTuRE ? oui, nous sommes hébergés à la pépinière CréaCannes qui nous permet une véritable implantation sur le bassin local et des relations plus faciles avec les acteurs locaux. Nous avons également
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AU DébUT, «NoUS TRAVAILLIoNS SANS RELâChE, SoIRS, NUITS, WEEkEND, SANS foRCéMENT êTRE ToUjoURS TRèS PRoDUCTIfS.
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intégré l’incubateur MonacoTech l’an dernier qui propose, lui, un accompagnement plus axé « go to market ». C’est notamment grâce à MonacoTech que nous avons compris que la première version de notre produit n’était pas adaptée à ce que nous voulions faire bien qu’elle le soit dans le spatial. QuELLE A éTé LA pLuS gRAnDE DIffIcuLTé QuE VOuS AyEz REncOnTRéE ? Lorsque l’on a commencé, on nous a dit que l’entrepreneuriat était quelque chose de magnifique car on pouvait être au plus haut des plus hauts puis très vite au plus bas des plus bas. Il faut apprendre à gérer cela… Puis, il y a le
financement, ce fameux nerf de la guerre. Nous voulions faire une levée de fonds mais n’ayant pas encore de ventes réalisées, l’objectif est compliqué. Nous allons donc nous tourner vers des options convertibles à hauteur de 100 000€ pour arriver jusqu’à une campagne de crowdfunding sur kickstarter et créer une démonstration de marché. cOMMEnT SE pASSE TA jOuRnéE TypE ? Il n’y a pas tellement de journée type car il faut être sur tous les fronts mais nous avons appris à optimiser le travail. Au début, nous travaillions sans relâche, soirs, nuits, week-end, sans forcément être toujours très productifs. Nous adoptons maintenant le principe du 80/20 que j’affectionne particulièrement. Au départ, c’est une loi économiste, celle-ci a été poussée à l’extrême et s’avère juste dans de nombreux cas, 80% des revenus de l’entreprise proviennent généralement de 20% de ses clients et 80% de travail efficace est effectué dans 20% du temps.
QuELLE EST TOn AcTIVITé « fEEL gOOD » Au QuOTIDIEn ? Je fais beaucoup de sport, de la méditation et lit énormément. Enrique vivant à Nice et parce que nous sommes installés à Cannes et Monaco, il passe de nombreuses heures dans les transports en commun. En train ou à pied pour aller du bureau à la gare, il déconnecte littéralement en lisant et/ou en écoutant de la musique. ET MAInTEnAnT ? En attendant le produit final qui sortira d’ici un an, un an et demi, nous allons commercialiser dès cet été, sur kickstarter notre petite batterie nomade. Nous commençons également à travailler sur des produits plus haute puissance pour permettre une utilisation plus importante sur des objets plus gourmands en énergie. Née de l’ActInSpace puis appliquée au terrestre, l’activité repart dans le spatial grâce à la signature il y a peu d’un contrat de R&T avec le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) pour
transposer notre système de déploiement sur leur nano satellite. on est également en pourparler avec de très grosses entités spatiales. QuELS cOnSEILS DOnnERAISTu à QuELQu’un QuI SOuHAITE SE LAncER ? Je dirais qu’il faut d’abord croire en soi, se fixer un objectif et au-delà de cela, déterminer un plan complet pour atteindre cette vision. Et puis, il y a l’importance du mentorat qu’il s’agisse de personnes ou de lectures. Comme lire, écrire ou conduire, être entrepreneur, ça s’apprend et avoir des guides autour de soi permet d’éviter certains écueils. SI c’éTAIT à REfAIRE ? En supposant que l’on peut refaire en ayant appris de nos erreurs, on referait les choses complétement différemment. A commencer par ne plus penser produit mais objectif.
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Qu’EST-cE QuI T’A DOnné EnVIE D’EnTREpREnDRE ? Dévoué et investi, j’ai toujours aimé créer et construire des produits et services pouvant apporter de la valeur ajoutée aux entreprises que j’ai intégrées. Je suis allé vivre 6 ans au Brésil où il m’a fallu apprendre une nouvelle langue et appréhender une nouvelle culture, je me suis lancé dans l’auto-construction de ma maison, bref, je suis un bâtisseur dans l’âme et il me faut de l’aventure et des défis pour m’épanouir. Devenir chef d’entreprise en est un que j’ai toujours voulu relever.
David Bessoudo h I M y D ATA à VA L B o N N E
« Permettre aux entreprises d'exploiter efficacement leurs données pour avoir une longueur d'avance sur leurs concurrents », telle est la mission que s'est donnée David Bessoudo avec Himydata.
près plus de 15 ans d’expérience dans l‘innovation et le BigData, cet ingénieur de formation, un créateur né, s’épanouit désormais dans la conception de nouveaux produits et services destinés à apporter de la valeur ajoutée. Après une première expérience réussie en 2014 avec Ignilife, il fonde himydata en avril 2018, une plateforme d’intégration cloud visant à accélérer la livraison de services informatiques. La start-up vient d’être citée parmi les 13 start-up françaises du cloud à suivre de près.
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pEux-Tu TE pRéSEnTER ET nOuS pARLER DE TOn EnTREpRISE ? Au cœur du marché de l’iPaaS – Integration Platform as a Service, l’un des segments applicatifs dont la croissance est la plus rapide, himydata se veut être l’outil incontournable pour la gestion des données et applications dans les entreprises. Concrètement j’ai eu 16 START MAGAZINE
envie d’aider les entreprises dont le cœur de métier n’est pas l’IT à répondre aux enjeux actuels du cloud. Nous avons développé, une nouvelle génération de plateforme d’intégration cloud, simple, intuitive, efficace et peu coûteuse. Pour rester compétitives, petites ou grandes structures, toutes ont besoin de collecter, exploiter et analyser la donnée pour briser les silos et aller plus vite dans la création de nouveaux cas d’usage. Avec himydata, nous aidons les DSI à opérer leur transition digitale, pour être plus agiles et efficaces, nous accompagnons les métiers pour lancer de nouveaux business et nous simplifions le quotidien des intégrateurs et développeurs qui n’ont plus à se soucier de serveurs, d’infrastructures et d’environnement. Jusqu’ici complexe et souvent réservée aux grands groupes, la data est désormais viable, sécurisée et accessible à tous par un système de licence.
cOMbIEn DE TEMpS A pRIS LE MOnTAgE DE pROjET ? Plusieurs mois en amont évidemment mais 6 mois environ dans le feu de l’action pour développer notre première version du produit et aller sur des cas concrets avec de vrais clients. AS-Tu bénéfIcIé DE L’AIDE D’un RéSEAu D’EnTREpRISES, D’unE ASSOcIATIOn Ou AuTRE STRucTuRE ? oui, nous avons tracé une route et nous avions besoin de nous faire aider à chaque étape de notre parcours. La première était celle d’avoir un lieu convivial pour pouvoir travailler et constituer notre équipe, c’est ce que l’on a fait avec l’Incubateur Télécom ParisTech Eurecom grâce à qui nous avons pu développer notre vision du produit pour aller sur le marché. Nous sommes également accompagnés par la BPI et adhérents du Pôle SCS. Ce mentorat est essentiel pour gagner en conseils avisés, visibilité et réseau professionnel. QuELLE A éTé LA pLuS gRAnDE DIffIcuLTé QuE VOuS AyEz REncOnTRéE ? honnêtement, je suis du genre à voir la difficulté comme un challenge et non comme un obstacle donc aucune ne me vient à l’esprit. La vie, et d’autant plus celle d’entrepreneur, consiste à toujours s’adapter pour se raccrocher à son fil conducteur et voir son projet éclore. La passion et la totale dévotion dont je fais preuve pour faire ce que j’aime m’aident dans cette tâche. cOMMEnT SE pASSE TA jOuRnéE TypE ? Il n’y a pas vraiment de journée type car je suis tous les jours confronté à de nouvelles rencontres et de nouvelles situations. Je me réveille tôt le
matin et commence à répondre aux mails importants, faire de la veille technologique avant d’arriver tôt au bureau pour un point avec l’équipe. Ensuite, je jongle avec les différents RDV au gré des urgences et des obligations. Et puis un startupper n’est jamais qu’un chef d’entreprise, il lui faut changer de métier constamment pour avancer et c’est aussi cela qui est passionnant. QuELLE EST TOn AcTIVITé « fEEL gOOD » Au QuOTIDIEn ? Chaque soir en rentrant à la maison, j’ai ce que nous appelons avec mes 3 enfants notre quart d’heure de folie pendant lequel on se lâche complètement avec des jeux, des petites bêtises, des rigolades. C’est le moment où le chef d’entreprise passe en mode papa. ET MAInTEnAnT ? Nous avons démarré la commercialisation de notre solution fin 2018 et allons maintenant intensifier nos actions commerciales et multiplier notre présence lors de nombreux évènements. Des partenariats se concrétisent notamment avec des intégrateurs, convaincus que la plateforme himydata peut les aider à résoudre leurs problématiques. Nous sommes en relations avec certains d’entre eux et espérons pouvoir annoncer bientôt nos premiers partenariats. Sur la partie R&D, nous finalisons actuellement la signature avec le laboratoire de recherches Eurecom. Enfin, nous souhaitons doubler nos effectifs pour avoir une équipe de 8 personnes d’ici la fin de l’année et s’ouvrir à l’international. QuELS cOnSEILS DOnnERAISTu à QuELQu’un QuI SOuHAITE SE LAncER ? Avant tout, je dirais qu’il faut être persévérant, croire en ce que l’on fait et ne pas trop se poser de questions. Maintenez un équilibre dans votre vie et n’hésitez pas à prendre du recul. C’est important de bien s’entourer, écouter mais attention à ne pas oublier vos convictions, chacun a sa perception des choses et chaque entrepreneur écrit sa propre histoire. SI c’éTAIT à REfAIRE ? Au fil du temps et des expériences, on s’adapte, on grandit et on gagne en maturité, mais oui, bien sûr, je referais exactement la même chose.
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Georges fritsch SEnTIMAnTIc à nIcE
«15 ans à faire le tour de france pour trouver la bonne idée. 9 ans pour la développer, le reste de la vie pour la partager et trouver d'autres projets.» Il suffit de consulter son profil LinkedIn pour comprendre que Georges fritsch a la start-up et l’innovation dans son ADN. Avec sa petite dernière, Sentimantic, il nous aide à améliorer notre visibilité sur le web et les médias sociaux grâce à l’analyse de résultats et tendances.
profité d’un licenciement économique pour me lancer. Dans un premier temps en tant qu’agent commercial, puis lorsque j’ai rencontré Loïc, nous avons basculé en mode entreprise. Le tandem, super technicien et super commercial fonctionne à merveille. Tandem que je conseille à n’importe quel projet entrepreneurial, surtout dans le numérique.
Combien de temps a pris le montage de projet ? Temps de réflexion : 10 minutes. Temps de réflexion technique :
Peux-tu te présenter et nous parler de ton entreprise ? Georges Fritsch un vieux startupeur des années 2000, curieux de tout et épicurien. Nous avons commencé l’aventure du web en 2007, avec Loïc Strullu, le Grand Manitou technique qui fait des hackathons toutes les semaines en mode : et si on essayait de faire ça ! Nous avons créé gralon.net, guide touristique culturel et de loisirs avec un lectorat de 20 millions de visiteurs annuels. Le site nous permet d’être rentables et nous pouvons nous amuser à sortir de nouveaux produits dont le petit dernier, Sentimantic, un outil de veille sémantique et émotionnel des réseaux sociaux.
Qu’est-ce qui t’a donné envie d’entreprendre ? La peur de m’ennuyer. Depuis que j’ai commencé à travailler, je n’ai pas tenu plus de 3 ans au même poste. que ce soit pour des grands groupes ou des startup, je m’ennuyais une fois que j’avais mis en place le business et que ça fonctionnait. J’ai
entre 1 et 2 jours. Temps de production pour le PoC : 4 mois. Temps de développement back et front : 6 mois. Entre temps il faut tester le concept auprès de prospects, jusqu’à obtenir le premier client.
As-tu bénéficié de l’aide d’un réseau d’entreprises, d’une association ou autre structure ? L’avantage d’être vieux, c’est que nous avons localement et nationalement un énorme réseau. Niveau associatif et plaisir d’échanger, je suis membre fondateur de Nice Start(s) Up, à la commission numérique de la CCI et de l’UPE et nous animons avec le CRT Côte d’Azur le collectif des community manager, blogueurs influenceurs de tout horizon, institutionnels, politiques, associatifs et entrepreneurs. Je suis également hébergé et accompagné par le CEEI, depuis le début de l’aventure. Cela nous permet de ne pas connaître le sentiment d’isolement du chef d’entreprise.
changements de stratégies de Google, qui a décidé de vendre du voyage, des hôtels, des restaurants et qui nous a fait perdre 50% de notre trafic. Nous sommes donc passés par la case licenciements et endettements personnels pour sortir de cette crise. Vous avez donc les vrais caractères des personnes qui se révèlent et cela vous ouvre les yeux sur pas mal de problématiques. Pour vous donner une image, c’est comme à koh Lanta avec l’épreuve ou vous devez avancer avec des poids. à chaque fois que vous avancez et que vous croyez avoir gagné on vous met des poids supplémentaires pour vous ralentir. Et vous devez recommencer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Nous sommes arrivés au bout de l’épreuve et c’est une véritable chance dans la vie d’entrepreneur.
Comment se passe ta journée type ? Nous n’en avons pas. Les seules tâches quotidiennes, sont de vérifier que techniquement tout fonctionne, que les employés vont bien et que les comptes en banque soient approvisionnés. Ensuite on prend du plaisir, on s’amuse, on teste, on prend contact avec des gens et on les rencontre. on entretien les relations et on en développe d’autres.
Quelle est ton activité « feel good » au quotidien ? Regarder Twitter, LinkedIn et l’actualité pour féliciter quelqu’un d’une promotion, d’un article, d’une action et si ce n’est pas le cas, je téléphone à des personnes pour prendre de leurs nouvelles pour échanger sur des sujets personnels ou professionnels. Le bonheur d’échanger, de rigoler ou de remonter le moral.
Et maintenant ? Les projets concernant Sentimantic sont nombreux et vous devriez entendre parler d’une de nos solutions bientôt. Nous allons monter en puissance tout au long de 2019 avec en point de mire le 1er semestre 2020. Je vous donne un indice en exclusivité pour START : Municipales 2020. Gralon est un sujet d’expérience et de développement permanent. Nous sommes également les conseillers d’un projet, Earthwake, concernant la fabrication d’une machine qui transforme du plastique en essence, gasoil et gaz. Nous avons fait 2 présentations dans les Alpes-Maritimes et une troisième est en cours de préparation.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer ? Avoir une solution qui intéresse des prospects, voir 1 ou 2 clients potentiels. Lancer une version de votre de solution en plus de votre travail. Si 35h est votre repère pour travailler, pour un chef d’entreprise ça s’appelle un mi-temps. Montrez votre solution, même imparfaite mais vous devez savoir si vos prospects sont intéressés. Si c’est ok, lancez-vous. En cas d’échec, sur un CV, ça fera la différence avec les autres candidats.
Quelle a été la plus grande difficulté que vous ayez rencontrée ?
Si c’était à refaire ?
Nous avons connu une chute de chiffre d’affaires importante due à des modifications des
Nous recommençons tous les jours en apprenant des expériences d’hier. START MAGAZINE 17
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réussie en 2013, Wizishop fait un pas de plus dans le défi qu’elle s’est donnée en créant une équipe de Business Coaches dédié à guider et conseiller le e-commerçant à chaque étape de son projet pour augmenter ses ventes. L’an dernier, la formation s’est intensifiée et diversifiée avec la sortie d’une centaine de vidéos consultables directement dans le back office des commerçants.
Dropizi, la dernière innovation au goût de grande première mondiale
Cédric Piazza, René Cotton et Grégory Beyrouti
Wizishop ObjEcTIf : AVOIR LE MEILLEuR SERVIcE Au MOnDE pOuR cRéER SA bOuTIQuE En LIgnE !
C’est une ambition claire que les trois fondateurs de la plateforme dédiée aux e-commerçants partagent depuis maintenant 11 ans. PAR MARINA CARVALHO
récurseurs dans un marché très récent aux perspectives radieuses – 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires attendus en 2019* – Grégory Beyrouti, Cédric Piazza et René Cotton entendent s’imposer comme de vrais alliés pour accompagner leurs clients vers la réussite. Car c’est bien cette philosophie « gagnant-gagnant » qui rythme, depuis sa création, le modèle économique, les évolutions et chaque innovation de l’entreprise niçoise.
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Nous sommes en 2008, à cette époque, le web effraie, le e-commerce n’en est qu’à ses balbutiements et les seules solutions qui existent pour accompagner les entrepreneurs ambitieux sont des solutions open Source coûteuses, pas toujours très qualitatives et nécessitant de sérieuses compétences techniques. Alors, à la tête d’une agence web classique, c’est très vite que les trois amis vont déceler un besoin évident comme se rappelle Gregory : « de plus en plus de personnes venaient nous voir avec un projet e-commerce mais ne voulaient pas y allouer un budget trop important et ne savaient pas du tout comment s’y prendre. on s’est aperçus qu’il y avait là un créneau à prendre et qu’il nous fallait pour cela surmonter deux freins, celui du prix et celui de la technique. » Après 2 ans de R&D, Wizishop, la première solution clef en mains, sans engagement et ultra simple d’utilisation voit le jour en octobre 2008.
Un business model innovant et un succès immédiat Parce que Wizishop se veut être le partenaire réussite de chaque client qui souhaite bénéficier du meilleur outil possible pour booster ses performances, l’entreprise va complètement repenser le métier en intégrant pour la première fois, les notions de pourcentage et de « sans engagement », «contrairement aux acteurs historiques du secteur qui engageaient tous leurs clients sur un an ou deux et privilégiaient le « one shot », nous avons choisi de proposer une formule sans engagement et de prendre un pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé » explique Cédric. Un modèle sain et vertueux fondé sur la pérennité et la réussite des clients qui allait très vite faire le succès de l’entreprise. Près de 500 inscriptions sont enregistrées la première semaine et rapidement ce sont 100 premiers clients puis 1 000 en quelques mois seulement. à travers cet engouement, c’est un véritable besoin d’accompagnement qui est plébiscité. Après une levée de fonds 18 START MAGAZINE
« Rendre l’e-commerce accessible à tous », telle était la volonté première de Wizishop et aujourd’hui le nouveau point de départ de la dernière marque de l’entreprise niçoise. « Avec Wizishop, nous avons rendu l’e-commerce accessible à tous ceux qui avaient déjà un produit à vendre et une démarche commerçante. Depuis juin 2018, nous nous adressons désormais à tous ceux qui veulent se lancer sans contraintes de stock ou de logistique. » Un actif qui souhaite un complément de revenu, un étudiant, un jeune retraité… grâce à sa nouvelle solution de « dropshipping », n’importe qui peut désormais accéder à un catalogue de plusieurs millions de produits et créer sa boutique en ligne. En cas de vente, c’est le fournisseur, où qu’il soit dans le monde qui se charge de l’expédition du colis. Une autre solution complète, clef en main qui n’existe nulle part ailleurs de façon aussi simplifiée et que les dirigeants ont conçue comme un nouveau levier de développement, « avec cette nouvelle population d’entrepreneurs, la dimension de l’accélération de notre croissance a complétement changé. Depuis son lancement en juin dernier, nous avons déjà enregistré 15 000 comptes. » se réjouissent-ils.
Un déploiement à l’international et une nouvelle marque en ligne de mire Motivée par le challenge et l’envie de toujours répondre aux besoins de ses clients, l’équipe de Wizishop entend bénéficier de ce marché gigantesque pour accompagner son internationalisation. Une première traduction en anglais et en espagnol est d’ailleurs prévue courant 2019/début 2020 pour « nous ouvrir les portes de l’Europe et voir quels pays réagissent bien. » Mais avant cela, un autre gros projet trotte dans les têtes des cofondateurs, une marque d’impression à la demande. « Entreprises, influenceurs, associations sportives ou culturelles, nous nous adresserons à toutes celles et ceux qui veulent animer une communauté et booster leur visibilité en leur donnant la possibilité d’imprimer mugs, casquettes, t-shirts, bavoirs ou autres coques de Smartphone à la demande et ainsi de les commercialiser sur leur propre site e-commerce. 11 ans d’existence, une équipe de plus de 30 personnes, près de 7 000 clients, un CA 2019 annoncé à 3 millions d’euros, de nouvelles marques et de nouvelles fonctionnalités, vous l’aurez compris, Wizishop n’a pas fini de bousculer les codes pour atteindre son objectif : vous accompagner dans la réussite de votre business et pérenniser la sienne ! *Selon la Fevad Fédération du e-commerce et de la vente à distance
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Pour l’ETSI, LE FUTUR S’ANTICIPE ET SE NoRMALISE DEPUIS 30 ANS
PAR MARINA CARVALHO
L’organisation évolue dans l’ombre depuis sa création en 1988 et est notamment à l’origine de la norme GSM qui a initié la révolution de la téléphonie mobile dans le monde.
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VALBONNE
éritable juge de paix dans les débats entre différents acteurs, l’ETSI est la porte d’entrée incontournable pour un déploiement à l’international réussi. Pourtant, peu connaissent son savoir-faire. C’est pourquoi l’association Loi 1901 a décidé d’ouvrir ses portes le temps de sa « fête des voisins », le 28 mai prochain.
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La carte SIM et sa petite sœur la nano, la signature électronique, le haut débit, les systèmes radio, les voitures connectées, les réseaux numériques… toutes ses technologies ont un point commun : elles ont fait l’objet des standardisations de l’ETSI. « Un passage obligé pour vous ouvrir les portes du marché mondial » explique Luis Jorge Romero, directeur général de l’ETSI avant de poursuivre « aujourd’hui, un produit qui n’est pas normalisé n’est voué qu’à vivre dans un tout petit territoire. C’est l’interopérabilité qui va lui donner toute sa dimension et vous permettre de déployer votre technologie et d’en faire un succès commercial. Et cela n’est possible qu’avec des normes pointues. »
Initialement créée pour répondre aux besoins de la téléphonie mobile, l’ETSI crée le groupe 3GPP avec d’autres organismes mondiaux de normalisation. Celui-ci voit le jour en 1998 pour produire et publier les spécifications techniques de communications mobiles à venir. Mais l’ETSI a su se diversifier, rattrapée par l’évolution des marchés et des technologies. L’organisation est l’un des trois organismes officiellement reconnu par l’UE pour produire des normes européennes. Facebook, Amazon, Microsoft, orange, Apple, Boeing, huawei, LG Electronics, Space x mais aussi le Ministère de l’Economie et des Finances, Nokia ou encore Thales, tous comptent parmi les 870 membres de l’association qui accueille des administrations, des centres de recherches, des startup et des grands groupes unis pour relever ensemble les challenges du futur. LA 5g DAnS LES STARTIngbLOckS Et les défis de demain, l’ETSI les prépare dès aujourd’hui, le regard toujours tourné vers les tendances actuelles pour anticiper les besoins des prochaines années. C’est pour s’assurer flexibilité et réactivité que l’association sophipolitaine a d’ailleurs opéré un virage important de son histoire en 2008 en créant des groupes ouverts aux membres mais aussi aux non-membres . « Ces groupes permettent d’accueillir de nouveaux acteurs de secteurs d’activités différents, voulant contribuer à l’avancée de leur connectivité » note le directeur général. L’un de ses plus grands succès se nomme NFV (Network Function Virtualization), qui travaille sur la virtualisation des réseaux. Un groupe clé pour la fameuse 5G, la prochaine révolution qui entraîne avec elle de nombreux paris tant cette technologie s’avère plus complète que la 4G, comme nous l’explique Luis Jorge Romero : « Lorsqu’on parlait de 4G, on parlait de connexion entre les gens, avec la 5G, il s’agit de connecter des milliards d’objets entre eux au service de la population. Passer de la 4G à la 5G ne se fait donc pas en augmentant simplement une quelconque capacité, tout a été repensé, depuis les bandes de fréquence jusqu’aux équipements ou aux nouvelles applications. C’est pour cela qu’il faut normaliser non pas une mais plusieurs technologies. » Des technologies qui attirent chaque jour de nouveaux acteurs , l’IoT, la réalité augmentée, l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la
blockchain, la cryptographie résistant aux ordinateurs quantiques sont quelques-uns des thèmes travaillés à l’ETSI qui voit arriver de nouveaux secteurs dans les rangs de ses membres, comme ceux de l’agriculture, l’espace, la santé ou encore l’automobile, bien décidés à « Design tomorrow’s world » pour reprendre l’adage de l’organisation. pLuS DE 50 éVènEMEnTS pAR An ET TOujOuRS pLuS D’InnOVATIOnS C’est le secret de longévité de l’ETSI qui n’a de cesse d’évoluer en fonction des tendances mais aussi au niveau de ses propres process à l’image de son groupe open Source créé il y a 3 ans pour s’ouvrir plus de possibilités et apporter une vraie valeur ajoutée à la normalisation. Une normalisation que l’organisation ne se contente pas de créer mais bien d’accompagner grâce à son centre de tests et d’interopérabilité qui organise des évènements comme les Plugtests™. Ils vont permettre à chaque membre de tester – en direct et/ou à distance - la technologie et ses normes afin de garantir une implémentation efficace et donc d’accélérer son time to market, « un service que nous sommes les seuls à proposer en Europe » précise Luis Jorge Romero. Si l’institut sophipolitain soutenu par la Commission Européenne poursuit sa mission permettant le déploiement d’une technologie émergente, il multiplie également les évènements en tout genre pour montrer son savoir-faire et parfois éduquer les mentalités, en toute neutralité. Workshops, conférences, IoT week, IA Summit ou encore security week, les occasions d’échanger sont nombreuses tout au long de l’année. Et pour la première fois de son histoire, l’ETSI ouvre ses
portes le temps d’une après-midi « Fête des voisins » de 16h à 19h le 28 mai prochain. quelques heures pour découvrir les groupes, rencontrer des experts et toucher du doigt le savoirfaire de la discrète organisation dans une ambiance conviviale avec musique, collation et surprises.
L’ETSI EN 2018
120 Employés
15 Nationalités
871 Membres
66 Pays
60 Groupes techniques
2652 Normes développées
51 Conférences et Plugtests™
574 Meetings
3516 eMeetings
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conseillé de voir ce qu’il se passait aux Etats-Unis », il découvre l’acier et ses nombreux avantages. Le respect de l’environnement comme philosophie, ce passionné va faire de son rêve une réalité à coût maitrisée pour proposer des maisons passives et déjà des maisons positives en respectant toutes les normes en vigueur notamment RT 2012 et EN 1090.
De précurseur à chef de file
Baticonform UN DéVELoPPEMENT S T R AT é G I q U E S U R U N A I R DE CRoISADES
Visionnaire, Patrick Lombard est l’un des premiers à opter pour la construction de maison à ossature métallique lorsqu’il fonde Baticonform à Antibes en 1998. éduit par la robustesse, la légèreté de l’acier et ses performances énergétiques, il va discrètement faire évoluer sa petite startup dans le monde impitoyable – et gangréné – du bâtiment, par conviction environnementale et respect du client final. à l’heure de la maison à énergie positive, il entame une nouvelle étape pour développer son système constructif et élever
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la voix des « petits constructeurs » face aux grands noms du secteur. Electro technicien de formation, Patrick Lombard a démarré comme artisan dans la rénovation et la mise en conformité de résidences de vacances avant de se lancer à son compte dans la construction de maisons individuelles ou collectives à ossatures métalliques. Un peu par hasard, « c’est ma femme qui m’a
Mais il lui a fallu faire son chemin, « à l’époque on parle à peine de BBC (Bâtiment Basse Consommation), un label qui n’a rien d’obligatoire mais résulte d’une démarche éco citoyenne volontaire. » explique le chef d’entreprise. Dans cette démarche, Patrick y voit les prémices d’une transition énergétique basée sur une nouvelle façon de construire. Cependant, il faudra attendre 2013 pour que la norme Règlementation Thermique 2012 destinée à réduire la consommation d’énergie primaire des nouveaux bâtiments entre en
vigueur. Le volontaire devient donc - enfin - obligatoire et Baticonform, dans la filière depuis plus de 15 ans, se retrouve sur le devant de la scène maîtrisant les problématiques, les matériaux et les innovations. Du bon sens, de la curiosité et une bonne dose d’audace, il n’en faut pas plus pour cette « bande de copains, techniciens avant d’être commerciaux pour s’intéresser à ce qui se fait ailleurs et à prendre le meilleur partout » nous explique Patrick. La charpente métallique aux Etats-Unis pour une durabilité exceptionnelle, un système d’isolation innovant (une mousse expansive à cellule ouverte projetée) made in Canada à la pointe de la règlementation et la maison de demain prend vie. Des systèmes « que l’on utilisait déjà bien qu’ils n’étaient pas validés par les organismes compétents et qui font que l’on nous sollicite de plus en plus aujourd’hui », constate le dirigeant. Il faut dire qu’il y a tout à faire, « la France était et est toujours le pays à construire le
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C’EST MA «fEMME QUI M’A CoNSEILLé DE VoIR CE QU’IL SE PASSAIT AUx ETATS-UNIS
»
moins bien au monde », une déclaration alarmante que le professionnel complète avec quelques chiffres : « Les maisons en Europe étaient très déperditives 150kWh/m²/an, après la Cop 21 à Paris en 2015, l’objectif était de passer à 35kWh/m²/an pour arriver demain, à une maison qui ne consomme plus rien et aprèsdemain, en 2020, à la maison positive. or, chez nous en France, on construit encore et toujours comme avant la Cop 21. »
La faute, selon lui à la (mauvaise) influence d’un lobbying tout puissant qui s’octroie passe-droits et petits arrangements.
L’éternelle bataille du pot de fer contre le pot de terre C’est un peu ce dans quoi est engagé, malgré lui, Patrick Lombard. En effet, si la réglementation impose aux nouvelles constructions de ne pas être deperditives, force est de constater que dans la pratique, elle n’est pas toujours appliquée « et encore moins contrôlée » précise-t-il. Et d’ajouter, « le monde du bâtiment est tenu par ces gros lobbies qui changent les règlementations et les adaptent à leur façon. quand je vois que certains sont juges et parties, ça me désole. Et ce qui m’affole surtout, c’est que l’on trompe le particulier qui va mettre 30 ans pour payer sa maison. » Un cri du cœur comme une protestation au pouvoir suprême mais Patrick Lombard n’est pas du genre à s’avouer vaincu. à force de travail,
de professionnalisme et de persévérance, l’entreprise générale qu’il pilotait est devenue en 2014 le seul constructeur de maison à ossature métallique, RT 2012 assuré en tant que constructeur de maison individuelle. S’il constate amèrement que tous les petits constructeurs sont en train de disparaître aspirés par les gros acteurs du secteur qui font la pluie et le beau temps et s’imposent en maîtres – lui-même a été approché par l’un d’eux – Patrick est déterminé à ne pas se laisser faire…
Un développement comme un pied de nez à un système poussiéreux humble, le chef d’entreprise avoue ne pas avoir de vision précise de son développement, « nous sommes un tout petit constructeur qui fait les choses à sa mesure et avance à son rythme. » Mais soutenu et encouragé par la Banque de France et ses compagnies d’Assurance qui le poussent néanmoins à s’accroître, le dirigeant a choisi d’ouvrir sa première usine début mars, à Valence, pour distribuer ses maisons d’architecte à ossature métallique partout en France et par la même occasion fédérer les petits constructeurs autour d’un système constructif efficace sous forme non pas de franchise mais de consortium. Une nouvelle usine comme une porte d’entrée au développement réel de l’entreprise : « bien sûr, étendre notre réseau et distribuer plus de maison va nous
permettre de nous développer mais surtout, grâce à ce volume, nous allons pouvoir financer l’évolution de nos constructions. C’est pourquoi, l’usine est dotée d’un centre de formation et d’un département dédié aux énergies renouvelables, notre avenir. » précise Patrick. Se déployer c’est aussi se montrer, Baticonform, aujourd’hui décidé à communiquer son savoir-faire et expliquer que d’autres solutions existent a d’ailleurs recruté il y a peu une responsable communication avant de se lancer dans la refonte de son site Internet et de concevoir ses nouvelles plaquettes d’informations commerciales et professionnelles. Car le plus grand regret de cet homme de l’ombre, « c’est le manque d’information auprès du citoyen qui, sous couvert d’une belle enseigne bien « marketée » amène le vol et la tromperie. Pourtant ce n’est que du bon sens, si l’on informait les personnes sur les nouvelles normes, ce qu’elles apportent, ce qu’elles créent et ce qu’elles changent, chacun pourrait – en tout état de cause – prendre la décision finale et se diriger ou non vers des maisons moins énergivores pour aller dans le sens de la planète sans que cela soit plus onéreux. » Un rêve que l’idéaliste entend concrétiser avec ses futurs concessionnaires qu’il souhaite plus à l’information qu’à la vente. Affaire à suivre donc, mais ce qui est sûr c’est qu’on ne pourra pas dire à présent, que nous ne savions pas. START MAGAZINE 21
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Thales Alenia Space L'ESpAcE S'OuVRE à LA fAbRIcATIOn 3D En SéRIE
PAR JEAN-PIERRE LARGILLET
embarquent chacune désormais 4 supports de roue à inertie en aluminium et 16 ferrures ADPM (Antenna Deployment and Pointing Mechanisms), soit 4 ferrures en aluminium et 12 en titane. Cet innovant support de roue réalisé en 3D permet de répondre aux nouveaux besoins du marché tant en terme de coûts – réduction d’environ 10% - qu’en terme de planning – gain de un à deux mois sur le planning de fabrication. Un gain de masse de 30% et une nette amélioration des performances sont également à noter. La technologie de fusion métallique par lit de poudre utilisée pour ces pièces permet de créer des pièces de série personnalisables. En effet, on peut désormais imprimer des designs personnalisés qui se prêtent exactement à la mission. Les 4 supports de roue par satellite sont ainsi des articles symétriques deux par deux. Les ferrures ADPM ont des angles d’orientation et des interfaces adaptés à leur fonction et à leur position sur le satellite. LA pLuS gRAnDE MAcHInE D'IMpRESSIOn DE fAbRIcATIOn ADDITIVE D'EuROpE VALIDéE Les équipes de Thales Alenia Space ont également intégré des supports connecteurs ou de câblage à ce design, afin d’éviter des étapes d’assemblages, en imprimant directement tout en monobloc. Par ailleurs, la fabrication de ces supports de roue de très grande dimension (466 x 367 x 403 mm) a permis de valider la plus grande machine d’impression de fabrication additive lit de poudre d’Europe: l’imprimante 3D Concept Laser xline 2000R, dont la chambre de fabrication mesure L800 x l400 x h500mm.
EN EffET, oN PEUT «DéSoRMAIS IMPRIMER Après avoir introduit la fabrication additive 3D dès 2015 avec les supports d'antennes pour le satellite Monacosat, le constructeur cannois passe aujourd'hui la vitesse supérieure en validant la plus grande machine d’impression de fabrication additive lit de poudre d’Europe et en prenant le virage de la série sur les nouvelles plateformes entièrement électriques Spacebus Neo.
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CANNES
hales Alenia Space à Cannes avait déjà initié dans ses salles blanches la fabrication additive 3D. Cela fait partie de ses avancées dans l'industrie du futur. Ainsi la fabrication 3D avait déjà été utilisée sur les supports d’antenne de ses satellites avec en premier lieu Turkmenalem Monacosat (TkM) lancé en 2015, puis sur la constellation Iridium® NExT qui dispose de supports tubings en polymère, ainsi que sur les satellites de télécommunication koreasat 5A et 7 qui ont embarqué les plus grandes pièces jamais fabriquées en Europe dans cette période. Avec succès.
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LE VIRAgE DE LA SéRIE EST pRIS AVEc SpAcEbuS nEO Mais aujourd'hui, le constructeur cannois passe à la vitesse supérieure. La fabrication additive poursuit ainsi sa course et prend le virage de la série sur la gamme de satellites de télécommunication basée sur les nouvelles plateformes entièrement électriques Spacebus Neo. Les plateformes Spacebus Neo 22 START MAGAZINE
DES DESIGNS PERSoNNALISéS QUI SE PRêTENT ExACTEMENT à LA MISSIoN. .
»
Les 4 premières pièces sont déjà intégrées sur le satellite koNNECT d’Eutelsat, dont le mating a été réalisé avec succès dernièrement. Ce sera ensuite au tour des autres plateformes Spacebus Neo d’arborer leurs pièces de série au design organique. « Eutelsat est maintenant pleinement impliqué dans le développement et l’utilisation de composants satellite fabriqués avec ce procédé puisque partie prenante depuis la conception jusqu’à la livraison finale », déclare Philippe Sicard, ingénieur technique, Eutelsat. « Les pièces sont reconnaissables par leur design très spécifique. La qualité des éléments ainsi fabriqués est assurée par une forte traçabilité des composants élémentaires et du process mais aussi par de nombreuses étapes et moyens de vérification mis en œuvre. » L'industrie du futur est en marche !
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2 0 0 0 R o u t e d e s Lu c i o L e s | L e s A Lg o R i t h m e s B ât e u c L i d e | e n t R é e 2 | 0 6 4 1 0 s o P h i A-A n t i P o L i s t e L : 0 8 2 5 5 9 5 0 0 5 | FA x : 0 4 2 2 1 3 0 1 2 3
start News ILS & ELLES SE DéVELoPPENT
Monaco Economic Board : 20 ANS ET UN NoUVEL éLAN !
PAR JEAN-PIERRE LARGILLET
Un nouvel élan pour le Monaco Economic Board (MEB), l'agence de promotion économique de la Principauté : c'est ce qui a été annoncé lors de l'anniversaire des 20 ans de l'association qui a été fêté fin mars au Yacht Club de Monaco à l'occasion de l'Assemblée Générale.
#
MONACO
ne AG "extraordinaire" en premier lieu qui a permis de valider une évolution des statuts retenue dans un but : élargir le champ d’action de l’association avec l’arrivée de Guillaume Rose au poste de Directeur Général Exécutif.
u
guILLAuME ROSE, DIREcTEuR généRAL ExécuTIf Du MEb La principale évolution consiste en effet dans la création de ce nouveau poste qui doit permettre d’intensifier l’action de coordination des entités publiques et parapubliques menant des opérations de promotion à l’étranger. Cette mission, confiée au MEB par le Ministre d’Etat dès 2016 prendra ainsi une nouvelle dimension avec l’arrivée de Guillaume Rose, présenté comme « un professionnel de haut niveau et expert de l’international ». Il s’appuiera notamment sur les bureaux de la Direction du Tourisme et des Congrès à l’étranger qui élargiront leur spectre d’action sous l’autorité du MEB, a-t-il été précisé. Au cours de l’Assemblée Générale ordinaire qui a suivi, le MEB a présenté à ses adhérents le bilan de son action en 2018, riche de 50 évènements organisés ou coorganisés avec ses partenaires du Team Monaco ou étrangers.
RéLARGIR LE «ChAMP D’ACTIoN DE L’ASSoCIATIoN AVEC L’ARRIVéE DE GUILLAUME RoSE AU PoSTE DE DIRECTEUR GéNéRAL ExéCUTIf.
»
L’année a été marquée notamment par des actions phares à l’international comme les missions économiques organisées par le département Monaco Chamber of Commerce à Stockholm, mais aussi en accompagnement de S.A.S. le Prince Souverain à Pékin et à Dubaï. Au pROgRAMME En 2019 Le programme de 2019, déjà entamé, a ensuite été évoqué. Après une mission très réussie en Inde (c.f. page 26) en accompagnement de S.A.S. le Prince Albert II, d’autres déplacements sont prévus, comme par exemple à Vienne (1315 mai) et à Bucarest (5-7 novembre). Les conférences, accueils de délégation et autres actions de networking sont à nouveau inscrites au programme. Le MEB poursuivra également ses nombreuses actions dans le domaine de la promotion et de la prospection et mettra progressivement en place sa nouvelle organisation. Les adhérents se sont dirigés ensuite vers le prestigieux Salon Ballroom du yacht Club où se déroulait la célébration des 20 ans du MEB, en présence de S.A.S. Le Prince Souverain et de nombreux officiels. Plus de 400 convives ont participé à ce cocktail. Un film retraçant les 20 ans de l’association a été alors diffusé, permettant de rappeler tout le travail accompli, notamment l’organisation de 520 opérations dans plus de 40 Pays. Michel Dotta, président du MEB, a ensuite lancé en avant-première les deux prochains films de promotion du MEB dont l'un a pour vedette le prince Albert II.
De gauche à droite, Guillaume Rose, S.E. Serge Telle, Ministre d’Etat et Michel Dotta, Président du MEB. 24 START MAGAZINE
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start News Q U E S o N T- I L S D E V E N U S ?
CARRoS
Arkopharma distingué pour sa fulgurante transformation PAR JEAN-PIERRE LARGILLET
Décerné il y a quelques semaines à Paris, le Prix des bonnes Pratiques (catégorie ETI) vient récompenser Arkopharma, le plus important site de phytothérapie d'Europe, pour sa démarche d'amélioration continue lancée suite à sa reprise par un fonds d'investissement en 2014.
n ingénieux processus de restructuration qui a permis de relocaliser l'ensemble de la production à Carros. Une belle distinction pour Arkopharma à Carros qui a remporté le Prix des Bonnes Pratiques (catégorie ETI), prix décerné par le MEDEF avec France qualité et la Direction générale des entreprises pour sensibiliser les entreprises aux enjeux et aux méthodes de l’excellence opérationnelle ainsi qu'aux démarches de qualité. Suivant les différentes catégories douze prix ont été remis pour cette 26ème édition, dont un également à une start-up de l'énergie renouvelable de la Côte d'Azur : Mini Green Power à hyères qui, avec ses mini centrales écologiques, a joué la carte de l'entreprise libérée.
u
En 2014, « toutes les composantes d’une bonne crise interne sont réunies... » Ce qui a valu ce prix à Arkopharma ? C'est que, pour devenir en 4 ans le plus important site de phytothérapie d’Europe, l'entreprise a fait la 26 START MAGAZINE
chasse à la complexité et a investi 25 M€ en écoutant les recommandations de ses collaborateurs. à l’été 2014, Arkopharma est une entreprise familiale de 32 ans lorsqu’elle est cédée à un fonds d’investissement. La nouvelle équipe dirigeante - dont la majorité a été renouvelée décide d’engager la société dans un grand processus de restructuration pour relocaliser l’ensemble de la production à Carros et en faire le site unique d’expertise d’Arkopharma. « Toutes les composantes d’une bonne crise interne sont réunies... » soulignent les organisateurs du prix. Pour faire de ce changement une opportunité et remporter l’adhésion des collaborateurs, la direction mise alors sur le management participatif : les opérateurs sont consultés pour repenser eux-mêmes leurs ateliers de production. Une démarche plus longue que si Arkopharma avait fait appel à une société externe spécialisée, mais la direction juge que le nouveau fonctionnement sera mieux ancré s’il est décidé en interne.
start News Q U E S o N T- I L S D E V E N U S ?
EN 3 ANS, LE TAUx DE «SATISfACTIoN DES CoLLAboRATEURS PASSE DE 70 à 90%, SELoN L’ENQUêTE INTERNE SUR LA QUALITé DE VIE AU TRAVAIL .
»
En 4 ans, 25 M€ sont investis sur le site Pendant 4 ans, 25 M€ sont investis sur le site. Des investissements répartis entre des locaux et équipements dédiés au personnel (vestiaires, salles de pause, zones de pique-nique, salles de sport, parking...) pour simplifier et améliorer le quotidien des équipes; dans l'ergonomie et la sécurité, pour améliorer les conditions de travail et la performance; dans les évolutions technologiques. Sur ce dernier point, Arkopharma développe et fait breveter en 2016 une machine d’extraction des plantes par ultrason, une innovation qu’elle est seule à maîtriser. Plusieurs éléments de la démarche ont aussi été
appréciés. Ainsi celle qui consiste à dire qu'un problème est une bonne nouvelle! Et à faire en sorte que les collaborateurs signalent toutes les difficultés. Concrètement, tous les matins, une Animation à Intervalles Courts a lieu dans chaque atelier avec les opérateurs de terrain, où l’on questionne les problèmes de la veille liés à la Sécurité, la qualité et au Fonctionnement. Une initiative qui vient à l’encontre de la culture française : ici, c’est cacher l’erreur qui est sanctionné.
95% de la production relocalisée à Carros Le résultat ? Ces investissements et ce nouveau fonctionnement ont permis de relocaliser 95% de la production (70% en 2014). Désormais, il est économiquement plus intéressant de concevoir, produire et expédier les produits depuis Carros, qui
est devenu le plus important site de phytothérapie d’Europe avec ses 1,2 milliards de gélules et compléments alimentaires produits chaque année. En 2 ans, les «avis qualité» sont divisés par 2 (problèmes détectés sur la chaîne de production). En 2018, plus de 80% des clients sont livrés "on time, in full" : à temps et en quantité désirée, contre environ 34% en 2014. Toujours en 2018, Arkopharma renouvelle l'ensemble de ses certifications : BPF pharmaceutique, ISo22000, ISo13485, BIo. Autres chiffres significatifs et positifs de cette transformation : ceux des accidents de travail, du taux de satisfaction et de l'absentéisme. En 4 ans, Arkopharma enregistre 2 fois moins d’accidents du travail (60 vs 120), avec, pour la première fois en 2018, moins d’accidents dans l’usine que sur la route (mais une formation à la conduite est d’ores et déjà prévue). En 3 ans, le taux de satisfaction des collaborateurs passe de 70 à 90%, selon l’enquête interne sur la qualité de Vie au Travail (qVT) réalisée chaque année. L’absentéisme dû à la maladie, qui était historiquement à 5,5%, passe sous la barre des 4%, mais surtout, n’augmente pas sous la pression des changements entrepris.
« Arkopharma a réalisé sa mue en seulement 4 ans » « Si l’on évoque souvent le chiffre de 10 ans pour la mise en place d’une démarche d’amélioration continue, Arkopharma a réalisé sa mue en seulement 4 ans » conclut le jury du prix. Aujourd’hui, pour le laboratoire de Carros, l’objectif est de déployer cette démarche aux autres fonctions de l’entreprise (marketing, R&D, finances, commerce...). Un projet a déjà été enclenché dans ce sens avec la R&D pour intégrer les contraintes de l’usine dès la genèse du produit, afin d’éviter des aller-retours. Arkopharma compte en tout cas bien poursuivre sa mue haute qualité !
ARKOPHARMA
en quelques chiffres Le laboratoire pharmaceutique spécialisé en phytothérapie de Carros a un effectif de 1.200 collaborateurs, un CA 2018 de 200 millions € réalisé à 50% à l’export.
START MAGAZINE 27
start News o N E N PA R L E L à- b A S
Le Monaco ECoNoMIC BoArD EN VISITE offICIELLE EN INDE Avec plus de 1,3 milliard d’habitants et une économie en plein essor, l’Inde confirme son statut de nation incontournable pour toute entreprise souhaitant grandir à l’international. Un constat qui n’a pas épargné le Monaco Economic Board (MEB) qui a profité de la visite officielle de S.A.S. le Prince Albert II, pour envoyer une délégation composée d’une trentaine d’acteurs économiques monégasques et entités publiques en mission économique à New Delhi courant février. Consolider les liens sur place, initier des collaborations et partager les expériences, le temps de séances de rendezvous B to B entre sociétés monégasques et indiennes, de nombreux contacts ont été pris laissant entrevoir de belles perspectives entre deux territoires prometteurs. Pour Michel Dotta, Président du MEB, ces rencontres « ne marquaient pas le début d’une simple relation mais plutôt le lancement d’une coopération permanente entre Monaco et l’Inde ». Une
Le five, à LA CoNQUêTE DU MArChé NorDAMérICAIN Après plus de 50 complexes ouverts partout en France métropolitaine, à La Réunion et à Barcelone, le leader européen du padel et du foot à 5 poursuit son expansion en s’installant en terre américaine. C’est en Californie, à l’ouest de la ville de Sacramento plus précisément que 9 terrains, une zone d’entraînement et un Sports Bar pour prolonger le plaisir, ouvriront leurs portes fin avril avant de voir, dès l’automne 2019, un autre complexe sortir de terre cette-fois ci à l’Est de Sacramento. Installations ultra qualitatives, expérience client innovante (planning en temps réel, tournois, ligues, vidéos live, statistiques…) et esprit convivial, on retrouve au pays du basket, du baseball et du football américain, tout ce qui fait la force et l’originalité du groupe, né - rappelons-le - à la suite d’une fusion en 2016 entre Le Five créé 28 START MAGAZINE
collaboration validée par la signature d’un accord de partenariat entre le MEB et son homologue indien, la Fédération Indienne des Chambres de Commerce et d’Industrie (FICCI)
en 2008 en région parisienne et Soccer Park, l’entreprise azuréenne lancée en 2010. Porté par les bonnes performances de son réseau et profitant d’une période propice où le « soccer » connaît un essor considérable aux US, le groupe outre-Atlantique affiche
et qui devrait se poursuivre très vite en Principauté, Michel Dotta ayant déjà invité La FICCI à se rendre à Monaco. www.meb.mc
son ambition: « Le Five projette d’ouvrir plusieurs centaines de complexes dans la décennie à venir, aux Etats-Unis d’abord mais également au Canada et au Mexique », précise Franck Resslen, fondateur et CEo de Le Five North America. Et d’ajouter :
« notre ambition est d’être la chaîne leader en s’appuyant sur les forces qui ont fait du concept Le five un succès en Europe, en veillant bien à l’adapter aux spécificités et aux préférences des pratiquants américains. » www.lefive.fr
start News o N E N PA R L E L à- b A S
La Croix rouge frANçAISE DE NîMES ChoISIT Whoog PAR JEAN-PIERRE LARGILLET
Un nouveau contrat pour Whoog à Sophia Antipolis : la Croix Rouge Française de Nîmes choisit son application de gestion des remplacements de personnels. L'absentéisme et ses conséquences sur l'organisation des soins est une problématique majeure pour les établissements de santé. Ce qui explique que plus de 20% de ces établissements utilisent Whoog, dont 30% des ChU et que la communauté de Whoogers comprenne aujourd'hui plus de 100 000 membres. Désormais, les personnels de la Croix Rouge de Nîmes peuvent s'inscrire volontairement sur l'application et indiquer leurs disponibilités ; les cadres/chefs de service peuvent publier des missions de remplacement selon les besoins identifiés. « Le Pôle Gérontologique nîmois de la Croix Rouge Française de Nîmes a des besoins en infirmières, aides-soignants et personnels de service. Nous invitons les personnes du département du Gard à s'inscrire sur l'application Whoog depuis leur téléphone portable ou leur ordinateur, avec le code CR30 pour pouvoir recevoir des alertes de mission et pouvoir y répondre en un clic », précise Marion Babois, Responsable Administrative du Pôle Gérontologique nîmois de la Croix Rouge Française. « La Croix Rouge de Nîmes a très vite saisi cette opportunité de constituer des équipes pérennes de remplaçants volontaires qualifiés : je souhaite la bienvenue à tous les nouveaux Whoogers ! » a déclaré de son côté Guerric Faure, PDG co-fondateur de Whoog. www.whoog.com
Deserve Mi DE NICE à LyoN PoUr TroUVEr L’AMoUr...LUDIQUE Entrepreneur azuréen à l’origine de l’application de rencontres amoureuses et amicales MI, Benjamin orion a fusionné avec Deserve her, créé par Pierre-Ambroise Bosse, médaillé d’or aux 800m des mondiaux d’athlétisme de Londres en 2017 et Bryan Cantero pour lancer, en mars dernier en version bêta, Deserve MI, une application de rencontres ludique et innovante conçue comme un assistant intelligent et s’adressant désormais également aux adeptes de Game Dating. Comment ça marche ? Après avoir rejoint « une partie », s’engage une compétition de séduction en 3 rounds (la photo, l’audio de 15 secondes et le béguin). à la suite de celleci, chaque participant est accompagné par un assistant intelligent basé sur l’I. A qui grâce à l’analyse des mots-clés relance les conversations au moment le plus propice sur les sujets favoris de la personne à séduire. à la fin de la compétition, DESERVE MI propose 3 lieux de rendez-vous communs aux goûts de 2 utilisateurs. C’est à eux de faire un choix : se rencontrer ou refuser et revenir à la compétition ! Si la première étape est de compter 45000 utilisateurs en France à la fin du premier semestre 2019, les perspectives de Benjamin
sont déjà toutes tracées pour les 4 prochaines années ; « un lancement en Belgique en 2020, aux Etats-Unis et en Angleterre en 2021 puis en Amérique latine et en Espagne en 2022. » Pour accompagner ces étapes clefs, des financements auprès d’investisseurs sont en cours afin d’obtenir les 350 000 € nécessaires. www.deservemi.com
START MAGAZINE 29
start News I L S & E L L E S V I E N N E N T D E D é b A RQU E R
best'oil L E g A R A g E M O b I L E , S ' I n S TA L L E à LA-ROQuETTE-SuR-SIAgnE PAR JEAN-PIERRE LARGILLET
est'oil, le premier réseau indépendant des mécaniciens à domicile français s'est installé à La Roquette-sur-Siagne avec Mickaël Grégoire qui a lancé Mick Auto Best'oil et peut intervenir dans un rayon de 30 km. Mickaël Grégoire, 14 ans de métier, a choisi en effet début février d'accompagner le développement du réseau à travers un accord de licence. A partir de la Roquette, Mick Auto Best'oil peut ainsi intervenir dans un rayon de 30 km alentour. Best'oil, dont le siège social est à Dijon, a développé autour d'un camion-atelier spécialement aménagé un concept de prestations de mécanique et d'entretien de
b
Le concept de « garage mobile », celui d'un camion-atelier qui vient à domicile pour l'entretien et les petites réparations d'un véhicule, arrive dans les Alpes-Maritimes.
véhicules (autos, motos, poids-lourds) à domicile sur différents volets (pneumatique, réparation, vidange et révision, climatisation, dépollution moteur et entretien écologique). La société aligne aujourd'hui en France, une cinquantaine de camions-ateliers, principalement dans sa moitié Est. Ses fondateurs-dirigeants, JeanMarc Cassini et Stéphane Blanc, ont quant à eux adopté une approche résolument digitale de développement. Elle passe notamment par leur site internet, vecteur d’informations et d’interactions avec les clients et mécaniciens, mais également via Facebook, vecteur de recrutement de nouveaux partenaires. www.bestoil.fr
kobra LE STREET ARTIST bRéSILIEn SIgnE unE œuVRE à MOnAcO
© MANUEL VITALI - DIRECTION DE LA COMMUNICATION
© MANUEL VITALI - DIRECTION DE LA COMMUNICATION
Si vous êtes déjà allés à New York, Chicago, Dubaï, Rio de Janeiro, Rome ou Amsterdam, vous n’avez pas pu passer à côté des peintures gigantesques et colorées de l’artiste de rue brésilien Eduardo Kobra.
30 START MAGAZINE
i-mars, c’est en présence de S.A.S. le Prince Albert II, Guy Antognelli, Directeur du Tourisme et des Congrès et Luciana De Montigny, Présidente de l’Association « Brazil Monaco Project » que l’artiste a inauguré et offert, pour la première fois, sa dernière création à la Principauté. Connu pour ses portraits iconiques aux couleurs vives et ses représentations fragmentées façon kaléidoscope, l’artiste a dévoilé à Monaco « Global Warming » pour interpeller sur le
M
réchauffement climatique. Inspirée de « La persistance de la mémoire » de Salvador Dali, cette fresque représente des montres fondues sur la banquise. Une référence évidente au temps qui passe… mal pour le climat et une preuve de plus de l’engagement d’Eduardo kobra dans le développement durable et la protection de l’environnement. RDV sur le Fort Antoine pour admirer le talent et décrypter le message de cet artiste inspirant et humaniste.
start News I L S & E L L E S V I E N N E N T D E D E b A RQU E R
La Côte d’Azur plébiscitée pA R L E S I n V E S T I S S E u R S é T R A n g E R S ! Sur 5 ans, ce sont près de 3,5 Milliards d’euros qui seront investis en France, contribuant à la création de 2 200 emplois. ’est ce qu’ont révélés les chiffres annoncés lors du dernier sommet « Choose France » il y a quelques semaines. Parmi les territoires favoris des entreprises à capitaux étrangers (ECE), la Côte d’Azur… qui confirme son dynamisme et son attractivité. Un constat dont se réjouit Jean-Pierre Savarino, Président de la CCI Nice Côte d’Azur : « Ces investissements constituent le meilleur baromètre de la compétitivité et de la performance de notre territoire. L’année 2018 confirme une dynamique très positive avec un total de 2 100 entreprises, issues de 45 pays différents, implantées sur la Côte d’Azur, qui représentent 36 000 emplois induits.» Si 45 nationalités représentées à travers 2100 ECE sont présentes dans le 06, on constate que les trois quarts viennent d’investissements européens bien que les Etats-Unis restent en pole position avec 299 établissements
c
générant 6 400 emplois devant le Luxembourg (292 ECE et 3 235 emplois) et le Royaume-Uni (273 ECE et 3 800 emplois). En termes de nouvelles implantations, c’est l’Allemagne qui se place en 1ère position avec 22 établissements sur plus de 90 ECE accueillies en 2018, juste devant les Etats-Unis (20 établissements). Principal point d’attraction de l’investissement dans les Alpes-Maritimes, la technopole de Sophia Antipolis draine un tiers des emplois (11 062 emplois pour 227 ECE) tandis que le bassin de Nice concentre 685
entreprises et plus de 8 000 emplois. Enfin, concernant les principaux secteurs d’activité, on remarque que 90% des ECE ont une activité de commerce ou de service. Sur le podium des secteurs d’activité créant le plus d’établissements et d’emplois, on retrouve l’habillement avec 319 établissements et plus de 2 615 emplois, les TIC avec 143 établissements et 9 890 emplois et l’hôtellerie/restauration avec 132 établissements et plus de 4 350 emplois.
observatoire économique SIRIUS CCINCA Base Diane
SLb Riviera Relocation V O T R E pA R T E n A I R E c O n f I A n c E p O u R u n E I n S TA L L AT I O n T O u T E n D O u c E u R ’est parce qu’elle a suivi son mari en Angleterre et au Mexique et a été ellemême expatriée pendant plus de 10 ans que Sonia Le Bouthillier connaît parfaitement les besoins et les attentes de chaque nouvel arrivant sur un territoire inconnu. En effet, comment s’y prendre lorsque l’on ne connaît ni la langue, ni les us et coutumes, ni l’environnement dans lequel on arrive pour trouver un logement dans un bon quartier, organiser un déménagement, souscrire un contrat d’abonnement à l’eau et à l’électricité, ouvrir un compte bancaire, constituer un dossier pour faire une demande de carte
c
grise ou trouver une bonne école pour les enfants? Vous imaginez réaliser toutes ces tâches et faire toutes ces démarches alors que vous devez vous concentrer sur votre nouveau poste pour être opérationnel immédiatement? Le tout, en devant en plus vous acclimater à votre nouvel environnement découvrir une nouvelle culture et apprendre une nouvelle langue ? Sonia le sait que trop bien, « l’expatrié, qu’il vienne de l’étranger ou d’une autre région française a d’autres préoccupations », c’est pourquoi, avec son agence de relocation, la jeune femme dynamique s’occupe de faire le lien entre votre passé et
votre nouvelle vie sur la Côte d’Azur pour faciliter votre intégration. Expérimentée, disponible et à l’écoute, Sonia est définitivement la première personne à contacter pour prendre soin de vos nouveaux salariés si vous êtes employeur, « parce qu’un salarié serein est un salarié efficace immédiatement dans ses nouvelles responsabilités professionnelles. » explique-t-elle. Et pour préparer au mieux vos futurs collaborateurs, Sonia entend développer un système d’ateliers coaching sur 2h au sein des entreprises pour répondre aux attentes, aux questions et aux soucis interculturels que peuvent
engendrer l’arrivée d’un nouveau collaborateur étranger et lui donner les clefs de cette nouvelle terre d’accueil pour une adaptation sans crainte.
Sonia Le Bouthillier Tél. 07 81 18 63 56 sonia@slbrivierarelocation.com www.slbrivierarelocation.com
START MAGAZINE 31
32 START MAGAZINE
Sophia Antipolis, les dates clefs !
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Amadeus : chiffre d'affaires 2018 en hausse de 6,6% !
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DossIER
SOpHIA AnTIpOLIS fêTE SES 50 AnS
InTERVIEW jean Léonetti « Sophia doit s’affirmer et être accompagnée pour poursuivre sa croissance »
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Inria Le lien devenu incontournable entre académiques et industriels
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© TEAM COTE D’AZUR
START MAGAZINE 33
start Dossier SoPhIA ANTIPoLIS fETE SES 50 ANS
1960
1968
L’appel est entendu, le Ministre de l’Industrie écrit au Préfet des Alpes-Maritimes pour réserver un terrain de 10 hectares au nord d’Antibes afin d’y installer des Centres de Recherche de l’ENS des Mines de Paris.
1973
1980
Ingénieur au corps des Mines et Sous-Directeur de l’Ecole des Mines, Pierre Laffitte publie un article dans Le Monde pour appeler à une décentralisation de la matière grise à travers une « antenne agreste de la capitale ».
1984
Création de la Fondation Sophia Antipolis et inauguration de l’Inria, l’institut national de recherches dédié aux sciences du numérique.
1969
Le 21 juillet exactement, l’histoire de la technopole commence officiellement avec la naissance de l’Association Sophia Antipolis.
Sophia Antipolis
1989
Digital Equipment créé l’évènement en choisissant d’installer son centre Technique Europe à Sophia et marque le début de l’implantation des grandes sociétés américaines.
1988
Inauguration du centre Amadeus et implantation de l’ETSI.
L E S D AT E S CLEFS !
L’Etat créé une Zone d’Aménagement Différé de 2 400 ha au cœur des parcs naturels de la Valmasque et de la Brague. Pendant ce temps-là, le premier terrain est vendu à L’oréal qui souhaite implanter son centre de recherche en dermatologie.
1977
Valbonne devient l’un des quatre centres informatiques d’Air France-kLM après Toulouse, Paris et Amsterdam.
34 START MAGAZINE
1976
L’Ecole des Mines installe ses centres de recherche à Sophia Antipolis.
Club des Dirigeants, Club hi Tech, Club sophia Start Up… les premiers réseaux d’influence voient le jour pour favoriser les liens et les synergies entre les entreprises.
1992
Implantation du CNRS
1996
Les années Internet voient arriver des géants comme Ascend, Allied Signal ou Lucent Technologies.
start Dossier SoPhIA ANTIPoLIS fETE SES 50 ANS
2000
1999
2013
Arrivée de la 1000e société et émergence de 3 pôles de compétences : les TIC, les sciences du vivant et les sciences de l’environnement.
Bosch et Magnetti Marelli s’installent dans la technopole.
Toyota inaugure son centre européen de design automobile.
2002
2004
Le centre de dermatologie créé par L’oréal s’associe à Nestlé et créé son principal centre de R&D : Galderma. Sophia Business Angels et la CASA voient le jour.
L’inra ouvre ses portes.
2005
2014 Depuis ses débuts qui faisaient sourire les plus sceptiques et rêver son fondateur visionnaire Pierre Lafitte jusqu’à sa récente présélection pour accueillir un institut interdisciplinaire d’Intelligence Artificielle, la technopole de Sophia Antipolis a traversé le temps faisant fi des crises et des obstacles pour afficher aujourd’hui une croissance sereine. Entre innovations et désillusions, retour sur les grandes dates de la première technopole européenne.
Le groupe chinois huawei installe une partie de sa R&D pour bénéficier de l »écosystème local autour de la microélectronique, du traitement de l’image et des objets connectés.
2017
Le géant Renault arrive avec son centre de R&D et la Mouratoglou Tennis Academy est inaugurée. En revanche, le groupe Intel supprime son centre de R&D qui emploie plus de 400 salariés.
Création du Pôle SCS.
2011
Nvidia rachète Icera et passe à 140 personnes en 2 ans, Samsung arrive à Sophia, le campus Sophi@Tech est inauguré et le Business Pôle est créé.
2019 La technopole fête ses 50 ans, les évènements et les projets se multiplient : l’exposition à ciel ouvert #BeSophia sera inaugurée le 13 juin, jour de la célébration du cinquantenaire, le Bus-Tram sera officiellement lancé et l’on posera la première pierre du projet Ecotone.
2015
Création de l’UCA, ouverture du « Interactive Innovation Center » d’Accenture, qualcomm rachète EPCoS et Bosch Vision Tech s’installe. Nvidia et Samsung, eux, plient bagage avec respectivement 120 et 110 salariés.
2018
Dow et Galderma ferment officiellement leurs portes. La licorne Symphony, Nuvisan et Syneos s’installent pendant que l’on inaugure la première édition du SophI.A. Summit sur l’Intelligence Artificielle. La veille, la technopole apprend sa présélection pour l’obtention du label 3IA.
START MAGAZINE 35
start Dossier SoPhIA ANTIPoLIS fêTE SES 50 ANS
Projet 3IA : SoPhIA LANCE SoN CLUSTER INTELLIGENCE ARTIFICIELLE PAR JEAN-PIERRE LARGILLET
Il y avait foule pour le lancement du Cluster IA ! Signe de la mobilisation générale pour faire de la technopole l'un des grands centres de la recherche en Intelligence Artificielle, la salle du GREDEG était comble pour cette officialisation, fin mars, du cluster chargé de regrouper les entreprises et les acteurs qui soutiennent l'écosystème azuréen de l'IA, notamment au travers de la candidature du 3IA Côte d'Azur, l'Institut Interdisciplinaire en Intelligence Artificielle.
Sophia, avec Paris et grenoble dans les trois principaux centres français de l'IA La « légitimité » de Sophia en ce domaine ? David Simplot, le nouveau directeur d'Inria qui a piloté le volet technique de la candidature, a ouvert la réunion sur ce point. Au départ, il n'était pas convaincu de l'opportunité de porter une candidature de Sophia Antipolis. Venant de Lille, il ne connaissant pas encore bien l'écosystème azuréen. Mais un rapide benchmarking l'a fait entièrement changer d'avis. Il a découvert que l'IA est d'abord présente à Paris, à Grenoble et qu'un troisième centre se trouve bel et bien à Sophia Antipolis. Il a constaté également que bon nombre de chercheurs français internationalement reconnus en intelligence artificielle se trouvaient dans la technopole, plus encore qu'à Grenoble, voire à Paris. 36 START MAGAZINE
Banco aussi pour la candidature qui a abouti par la labellisation du projet azuréen en novembre dernier avec 3IA Côte d'Azur (Sophia fait partie des quatre candidats retenus avec Paris, Grenoble et Toulouse). Mais ce succès, la technopole le doit aussi à la mobilisation de ses entreprises et à une candidature qui a été posée « tous ensemble »: les établissements d'enseignement supérieur et de recherche, qu'ils soient dans l'Idex ou dans la Comue, avec Inria, CNRS, UCA, ParisTech, Skema, Eurecom, les clusters (Pôle SCS, Safe…), les associations comme Telecom Valley, les collectivités territoriales comme la CASA… « Nous y sommes allés pour gagner collectivement » a souligné David Simplot. Avec 3IA, il compte aussi doubler le nombre de diplômés en IA, placer un accent particulier sur les doctorants, mettre en place des laboratoires communs, ouvrir de nouvelles chaires dédiés aux
problématiques et technologies de l'IA. « Nous aurons des financements et il est prévu également un programme start-up qui sera piloté par l'incubateur PACA-Est ».
Cluster IA : un volet « entreprises » qui est essentiel dans le projet 3IA quant au volet entreprises que couvre le Cluster IA, il est essentiel. « Sur le dossier 3IA nous demandions 13,5 M€ du PIA (Programme Investissements d'Avenir) et il fallait placer en face au moins 13,5 M€ qui viennent des entreprises. quelque 62 entreprises ont soutenu le projet 3IA. Ce sont des entreprises qui ont envie, qui ont besoin de faire de la recherche avec nous et qui totalisent plus que les 13,5 M€ nécessaires », souligne David Simplot. La prochaine étape, maintenant, c'est le 11 avril : le dossier complet a été déposé le 19 février dernier auprès de l'Agence Nationale de la Recherche et les auditions avec le jury international sont fixées au 11 avril. « Nous serons cinq dans la délégation qui ira défendre le projet. La décision doit être donnée dans la foulée » poursuit David Simplot. « J'espère aussi que le soir du 11 avril nous aurons une réponse positive. Rien n'est toutefois gagné d'avance et les quinze derniers jours avant l'audition sont réservés à la consolidation du dossier et à la préparation de ce challenge. quant au 11 avril, ce ne sera pas la date de fin de l'aventure mais au contraire celle de son véritable début. »
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NoS EffoRTS DE «DIVERSIfICATIoN, NoTAMMENT AU TRAVERS DU DéVELoPPEMENT DE NoTRE offRE hôTELIèRE PAR L’ACQUISITIoN DE TRAVELCLICk, oNT éGALEMENT SoUTENU NoTRE CRoISSANCE
Amadeus cHIffRE D'AffAIRES 2018 En HAuSSE DE 6,6% à 5 MILLIARDS D'EuROS !
PAR JEAN-PIERRE LARGILLET
Plus gros employeur de Sophia Antipolis, le groupe Amadeus reste en super forme comme en attestent ses résultats 2018 publiés il y a quelques jours : chiffre d'affaires qui frise les 5 milliards d'euros en hausse de 6,6% par rapport à 2017, résultat net de 1.122,8 M€.
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VALBONNE
a technopole peut respirer d'autant plus que le groupe continue d'investir : il a posé le 15 mars la première pierre de l'extension de son site de Bel Air à Villeneuve-Loubet. Un investissement de 34 M€. Un chiffre d'affaires et des bénéfices en hausse pour Amadeus dont le centre de R&D sur les sites de Sophia Antipolis et Villeneuve-Loubet est le plus gros employeur de la technopole (près de 6.000 emplois si l'on tient compte de la sous-traitance). Le spécialiste des solutions technologiques dédiées aux voyages a publié hier les résultats de son exercice 2018 (clos le 31 décembre 2018) avec un chiffre d'affaires en hausse de 6,6%, qui fleurte avec les 5 milliards d'euros (4. 943,9 millions), et un résultat net de 1.122,8 millions d'euros, en hausse de 1% par rapport à l'exercice précédent (mais de 6 % hors ajustements fiscaux exceptionnels en 2017). Autres chiffres clés mis en avant : un EBITDA qui a progressé de 9.7 %1, à 2.040,6 millions d’euros; un nombre de réservations aériennes des agences de voyages qui a connu une hausse de 2.1 %, atteignant 580,2 millions et dans le secteur des solutions technologiques, un volume de passagers embarqués qui a progressé de 11.9 %, jusqu’à 1.853,9 millions. Près de 2 milliards !
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Des efforts de diversification qui ont maintenu la croissance « Amadeus a maintenu la croissance continue de ses revenus et de sa rentabilité en 2018. Nos efforts de diversification, notamment au travers du développement de notre offre hôtelière par l’acquisition de TravelClick, ont également soutenu notre croissance » a indiqué Luis Maroto, Président & CEo d’Amadeus. « Au niveau opérationnel, nous avons fait de gros progrès, en maintenant un flux constant de signatures de nouveaux clients et d’implantations dans le domaine des solutions technologiques aériennes. Nous avons également continué d’étendre nos contenus pour nos souscripteurs avec la signature de 50 nouveaux contrats ou avenants aux accords de distribution en 2018. » Confiance aussi dans les perspectives 2019. « Nous sommes convaincus que nos rendements financiers poursuivront leur progression en 2019 et continuons d’investir dans notre technologie afin de nous assurer d’être bien positionnés à l’avenir » a conclu Luis Maroto.
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De quoi conforter Sophia Antipolis où Amadeus, qui a ouvert récemment une nouvelle page avec le passage de relais entre Claude Giafferri et Gilles Floyrac, continue de recruter (près de 500 personnes en 2018 et une perspective de 250 recrutements cette année). Un site où le groupe continue également d'investir. Ainsi sera posée le 15 mars prochain la première pierre de l'extension de son campus Bel Air à Sophia Antipolis, sur l'ancien emplacement de Texas Instruments….
EXTENSION
Du cAmpus Bel Air D'AmADeus 10.000 m2 de plus et 34 M€ investis Un permis de construire a été obtenu en mars 2018. Il porte sur une extension de 10 000 m² du site Bel Air, qui viendront s'ajouter aux 20 000 m² existants sur un terrain de 20 hectares. Le tout pour un budget de 34 millions d'euros. Acquis en 2014 à Texas Instruments qui s'était retiré de la Côte d'Azur, le site a déjà été réaménagé par le leader des solutions technologiques du voyage qui en a fait un "campus à la Google". Il accueille environ 1400 personnes. L'extension doit permettre d'accueillir 730 collaborateurs supplémentaires. Les travaux qui viennent de commencer visent à une livraison fin 2020 des nouveaux locaux. L'idée générale est de consolider l'activité Airlines regroupée sur VilleneuveLoubet et d'héberger des activités transverses.
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Jean Léonetti « SoPhIA DoIT S’AFFIRMER ET êTRE ACCoMPAGNéE PoUR PoURSUIVRE SA CRoISSANCE »
Alors que certains en parlent comme d’un rêve inabouti, la technopole de Sophia Antipolis vit une seconde jeunesse. A 50 ans, celle que l’on voyait sur le déclin il y a encore quelques années se distingue aujourd’hui par sa capacité de résilience et sa croissance presque insolente (1 000 emplois créés par an et une attractivité toujours plus forte).
dans son ADN cette fameuse fertilisation croisée entre l’académique, la Recherche et l’entreprise qui accomplit des prouesses. Mais cette dynamique a fini par créer des problèmes de visibilité et de lisibilité.
Que s’est-il passé ?
our Jean Léonetti, Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, la période favorable et les bonnes nouvelles de ces derniers mois doivent maintenant être soutenues et accompagnées pour propulser Sophia dans une nouvelle ère, celle d’une réorganisation spatiale revue, de l’émergence de nouvelles filières et d’une évolution des mentalités.
Une succession de dysfonctionnements… En effet, on arrivait à la fin d’un cycle de vente de terrains, on assistait à une mutation des entreprises qui souhaitaient louer davantage et plébiscitaient le neuf et non l’ancien rendant une partie du parc obsolète. Nous étions également confrontés à une lisibilité politique qui n’était pas claire car il s’agissait d’un partenariat entre le Conseil Départemental et la CASA, un projet qui s’auto entretenait mais qui n’avait pas de perspective supplémentaire et une organisation territoriale très peu visible créant des problèmes de transports et de déplacements. Ajoutez à cela la naissance de l’oIN Nice Eco-Vallée qui voyait le jour au même moment. Moi, j’accompagnais cette démarche très positivement car je suis de ceux qui pensent que le département des AlpesMaritimes a la capacité d’accueillir des espaces dans les nouvelles technologies bien plus larges que ceux de Sophia Antipolis mais très vite, les deux territoires ont été présentés en concurrence avec à Sophia un modèle désuet et avec l’oIN, un modèle d’avenir. or, il y avait un décalage, ne serait-ce que de temps.
Comment va Sophia Antipolis à 50 ans ?
Qu’est-ce qui a fait, selon vous, inversé la vapeur ?
Elle va bien, elle va même de mieux en mieux si on la compare à la technopole d’il y a une quinzaine d’années. Après un démarrage assez discret sur le plan de l’économie territoriale, elle s’est ensuite installée dans une réussite car elle a
L’élément majeur très positif a été l’organisation territoriale d’une communauté d’agglomération qui comme premières compétences avait le développement économique et l’aménagement du territoire. A ce moment-là, très intelligemment
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RENCONTRE
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et très amicalement, le Conseil Départemental a su passer le relais et soutenir la démarche pour aboutir à un projet de réorganisation spatiale c’est le projet 2020/2030. Nous avions enfin un socle solide et clair pour basculer dans une nouvelle dimension. Là-dessus, sont arrivées plusieurs petites fées avec chacune sa petite étoile, Jean-Louis Borloo en 2009 qui met les terrains de l’Etat à la disposition du développement de Sophia, éric Ciotti, à la tête du Conseil Départemental qui fait un geste fort pour faire sortir de terre SophiaTech et Frédérique Vidal, alors présidente de l’Université à la vision claire et nouvelle. Puis il y a eu les labellisations French Tech et Idex qui ont boostées en confiance de nombreux acteurs locaux.
Et maintenant, il y a 3IA… oui, ce projet arrive à un moment où l’on fait évoluer notre stratégie. Jusqu’à présent, nous ne communiquions pas sur ce que nous faisions car nous pensions que cela avait peu d’impact sur la population de savoir que l’on mettait en place une vraie organisation sophipolitaine. Aujourd’hui, lorsque l’on voit que l’on créé 1000 emplois par an, que l’on accueille 38 000 salariés et que des entreprises se succèdent pour s’installer sur notre territoire comme on l’a vu avec la voiture connectée et Mercedes, Renault, Bosch ou Magneti Marelli, on se dit, il faut quand même dire que ça marche ici. Alors, dans ce contexte on organise un grand sommet sur l’Intelligence artificielle en novembre dernier et la veille de l’inauguration, on apprend notre présélection. L’alignement des planètes fait bien les choses… L’alignement des planètes mais aussi nos forces vives ! Nous avons des chercheurs et une université exceptionnels. Ce sont eux les grands gagnants ! Rien n’aurait été possible face à un
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IL y A 50 ANS, CE «SoNT LES PAySANS QUI TRoUVAIENT foLLE L’IDéE DE METTRE DES INGéNIEURS DANS LA GARRIGUE.
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jury international si nous n’avions pas eu un niveau académique qui supplante tous les autres en matière d’IA.
Sophia va mieux, comment faire maintenant pour pérenniser cette croissance ? Aujourd’hui nous avons des problèmes d’accompagnement de cette croissance et de nouvelles perspectives. Nos axes d’actions se concentrent donc sur deux points majeurs : des déplacements plus simples sur Sophia et une organisation spatiale redéfinie. La mobilité est l’un des points noirs de la
open Sky
technopole et nous en sommes conscients, comme nous sommes conscients qu’il y a aussi des problèmes pour entrer dans Nice ou Cagnessur-Mer. C’est un fait, nous avons des difficultés à accéder aux lieux de vies. Il y a un axe autoroutier et il y a un modèle dans le département que chacun d’entre nous, élus à Nice, Cannes ou Antibes essayons de modifier avec les transports en commun mais l’habitus de la Côte d’Azur, c’est de rejeter cette solution. Donc, nous avons avant tout une révolution culturelle à faire qui ne se résume d’ailleurs pas qu’au bustram. Le télétravail, le covoiturage, la multi modalité, les horaires décalés sont autant de solutions et de nouvelles habitudes à acquérir. L’autre travail que nous faisons concerne l’organisation spatiale du territoire que nous avons concentré autour des Clausonnes, de Saint-Philippe et de la zone des Trois-Moulins. Des territoires stratégiques pour des projets qui
font polémique… Comme toujours lorsque vous changez les choses. Il y a 50 ans, ce sont les paysans qui trouvaient folle l’idée de « mettre des ingénieurs dans la garrigue. » Pour open Sky, puisque c’est le projet qui fait le plus parler, celuici va se faire car il est purgé de tous recours mais c’est un projet à revoir pour ne pas faire 90 000m² de surface commerciale puisqu’il semblerait que ce soit cela plus que la construction elle-même qui gêne ses opposants. Mon rêve est de créer à l’intérieur, un palais de la découverte du numérique qui mêlerait sciences et ludique et permettrait à toute la famille de passer de bons moments. Il faut bien l’avouer, le commerce tel qu’il existe aujourd’hui est voué à disparaître. Désormais, le commerce doit devenir un lieu de vie où l’on va acheter si l’on veut mais où l’on va surtout se promener, découvrir, s’amuser etc. C’est dans ce sens que je voudrais faire évoluer le projet des Clausonnes. START MAGAZINE 39
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Ecotone
Qui dit lieu de vie dit aussi habitat n’est-ce pas ? Exactement ! Et c’est là la base de notre réflexion pour redéfinir ces territoires. Jusqu’à présent, l’habitat se faisait plus loin et Sophia Antipolis vivait principalement du lundi au vendredi de 8h à 19h. Arriver à créer du logement à l’intérieur de ces trois axes permettrait de réduire les mouvements pendulaires. Nous pouvons encore construire sur Saint-Philippe et puis il a ce fameux projet Ecotone qui marquera l’entrée de Sophia grâce à un bâtiment à l’architecture disruptive confiée à Jean Nouvel et soutenu par xavier Niel et qui pourra également accueillir de l’habitat. Beaucoup de beaux projets sont à venir mais il ne nous faut pas aller trop vite, c’est pour cela que nous avons réduit les constructibilités. En effet, nous avions la possibilité de construire sur 150 000m² mais nous avons réduit à 40 000 car il nous faut du temps. A 1000 emplois par an et avec des entreprises issues de nouvelles filières comme l’Automotive ou la E-santé qui se pressent pour s’installer sur notre territoire, nous ne pouvons pas tout « libérer » au risque de tout étouffer.
jamais écologique. or, c’était cela, l’écologie il y a 50 ans. Aujourd’hui, notre vision est plutôt une vision de préservation de l’énergie. Sophia peut s’affirmer, doit s’affirmer à condition qu’elle s’affirme dans une architecture réfléchie, moderne et écologique.
Avez-vous des regrets ? Alors oui il y a un bémol, je vous le dis en toute franchise, on a mis 6 ans pour redéfinir l’organisation de la technopole car nous voulions le faire en douceur. Au départ, c’est la fondation qui faisait tout jusqu’à l’animation des jardins et le petit théâtre. Aujourd’hui avec la CASA, nous concevons le modèle de manière plus large afin de sortir du microcosme. Alors, peut-être que le rêve à la base, c’était la place Sophie Lafitte mais la place Sophie Lafitte c’est le cours Masséna pour Antibes. Elle a une valeur symbolique, historique, il faut la réhabiliter, lui donner plus de lustre, construire quelque chose qui revalorise l’espace mais Sophia toute entière ne peut pas rentrer dedans. J’ai un respect profond et affectif pour Pierre Lafitte mais son système s’est doucement
affaiblit car il n’est pas rentré dans cette stratégie de groupe. Par exemple, il y a encore des gens à la fondation qui pensent ou qui pensaient il y a peu que tout devait passer par la fondation. Et aujourd’hui, une entreprise qui veut s’installer sur Sophia ne passe pas par la fondation et c’est tant mieux. Elle passe par le Business Pôle qui offre du soft landing et permet une liaison étroite avec tous les acteurs de notre écosystème. Tout n’est pas à repenser évidemment, une partie du modèle continue de gagner, c’est ce que l’on constate en Israël, aux Etats-Unis et en partie en Allemagne, c’est-à-dire cette rupture de la séparation entre la Recherche, l’académique et l’entreprise. Nous avons découvert cela en France mais ce sont les autres qui réussissent le mieux. Il n’y a qu’à voir comment cela se passe aux EtatsUnis, lorsqu’un chercheur découvre quelque chose, il a déjà une équipe derrière qui travaille à son application, nous ici, nous avons des chercheurs qui cherchent et qui trouvent mais qui n’échangent avec personne, on cloisonne. or, ce n’est pas ça l’avenir !
Justement l’avenir, comment imaginezvous Sophia dans 15 ou 20 ans ? Si l’on imagine l’organisation idéale, notre vision de Sophia comporte trois volets, le volet des nouvelles technologies et de leur rayonnement international, le volet de l’écologie que l’on doit avoir dans tous les nouveaux projets et le volet de la culture. Il ne peut pas y avoir de développement des nouvelles technologies sans développement culturel, c’est pour cela que nous avons fait le pari de notre grand théâtre. Dans mon Sophia du futur, il y a plus d’habitat, les gens qui travaillent ici y vivent également, ils se déplacent à vélo et prennent le bus de temps en temps. Un bus 100% électrique, totalement autonome guidé par GPS à reconnaissance spatiale. Ils vont prendre l’air dans la Valmasque, faire le plein de connaissances à open Sky et se divertir au théâtre. J’ai une vision d’un développement humaniste et moderne, d’un endroit où nous ne sommes pas pollués où l’environnement est préservé et où le futur continue de s’inventer sous nos yeux.
on parle d’architecture écologique, de bâtiment végétalisé, Sophia deviendrait-elle green ? L’écologie à Sophia est en effet l’un des trois volets de notre vision pour la technopole. Je trouve qu’on a eu l’implantation honteuse jusqu’à présent, on installait des entreprises ici et là et pour les cacher on plantait des arbres autour. Seulement, si votre entreprise n’a pas passé la transition énergétique, si elle ne comprend pas que sur son toit plat elle peut installer des panneaux photovoltaïques pour préserver l’énergie et faire des économies, vous avez beau planter tous les arbres que vous voulez, ce ne sera Ecotone 40 START MAGAZINE
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Parc de Sophia qUELLE éVoLUTIoN DE SA CoMPéTITIVITé ?
PAR LUDOVIC DIBIAGGIO & LIONEL NESTA
Il y a presque 60 ans, dans un article publié dans le Monde, Pierre Laffite avait rêvé d’une utopie : créer le « Quartier Latin aux champs ». Neuf ans plus tard, la cité à la campagne devenait une réalité alors que San José était encore un vaste champ de prunes et que le Stanford Industrial Park venait à peine de naître.
réer un écosystème basé sur le lien entre la formation, la recherche et l’industrie loin des grandes métropoles était un projet ambitieux mais visionnaire : l’innovation allait devenir un enjeu majeur et les multinationales rejoignaient rapidement IBM et Texas Instruments pour venir chercher les avantages de la concentration des talents, la qualité des infrastructures et des conditions de vie exceptionnelles. La croissance continue du parc est une preuve évidente du succès qui allait faire de Sophia Antipolis la principale technopole européenne. Pourtant, les commentaires et analyses ont régulièrement parlé d’un succès mitigé, d’une dynamique fragile, voire d’un « rêve inabouti ». (1) Si les sources d’inquiétude ont varié au cours des
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années, l’argument essentiel justifiant la crainte d’un échec à venir a toujours été le même : la capacité de résilience du site face aux crises auxquelles elle pourrait être confrontée. Les observateurs, craignant la menace croissante de la concurrence d’autres pôles technologiques, ont régulièrement prescrit des changements de modèle économique ou le renouvellement du système de gouvernance du parc. L’argumentation se concentre sur le modèle de développement quasi-exclusivement basé sur la capacité du territoire à attirer des groupes extérieurs qui, de fait, engendreraient une forte dépendance à des sièges sociaux éloignés du contexte local. Par ailleurs, la difficulté de développer des relations coopératives en dehors des contrats de sous-traitance avec ces grands groupes limiterait le développement endogène d’activités nouvelles portées par des entreprises crées à Sophia Antipolis pour devenir les succès mondiaux qui font toujours défaut. Enfin, l’absence de cohérence territoriale entre les différentes zones d’emploi du département priverait le parc des synergies potentielles, notamment avec les activités économiques de la métropole niçoise portées par le plan de développement de la vallée du var. (2) Il est vrai que malgré le développement ininterrompu (aujourd’hui le site rassemble près de 5 000 chercheurs, plus de 36 000 employés dans 2500 entreprises), Sophia Antipolis a subi plusieurs défis liés à des chocs technologiques, industriels ou économiques. La première crise sérieuse a été provoquée par l’arrivée d’Internet dans les années quatre-vingt-dix qui a conduit à la fermeture de la plupart des spécialistes d’électroniques venus s’installer dix ans auparavant. (3) Au début des années deux mille, la mutation de la téléphonie mobile, secteur sur lequel les entreprises locales avaient développé une expertise internationalement reconnue, et surtout l’éclatement de la bulle Internet, ont profondément affecté le dynamisme entrepreneurial local et ont engendré des changements structurels profonds. Enfin, la crise financière de 2008 a affecté l’activité et, comme le souligne l’étude d’Alexandre Grondeau (2016), a engendré de sérieuses inquiétudes sur la capacité de l’écosystème à se renouveler confirmée par les fermetures d’établissements emblématiques sur la région tels que Texas Instruments en 2013, Samsung en 2014, installée moins d’un an auparavant, Intel en 2016 et Galderma l’an passé. Face à ce paradoxe -croissance continue de l’activité d’un côté, fragilité et risque d’instabilité
de l’autre- nous avons souhaité, en collaboration avec la CASA, avoir un avis objectif sur la dynamique du territoire depuis la fin des années 1990 jusqu’en 2011(4) afin d’évaluer la résilience de Sophia Antipolis suite aux crises financière de 2007 puis économique de 2008. La mesure de la résilience des territoires n’est pas chose aisée. Le simple suivi des indicateurs de performance économique tels que la productivité ou l’emploi ne peut donner une information satisfaisante. Une crise peut avoir des effets négatifs sans pour autant mettre en cause la résilience d’une région. L’important est d’évaluer sa performance relative, c’est-à-dire sa capacité à résister aux crises au regard des performances d’autres régions, et en particulier de régions qui lui ressemblent. Pour ce faire, nous avons donc comparé les performances des secteurs clés de Sophia Antipolis avec celles d’un échantillon de zones
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LA CRoISSANCE «CoNTINUE DU PARC EST UNE PREUVE éVIDENTE DU SUCCèS QUI ALLAIT fAIRE DE SoPhIA ANTIPoLIS LA PRINCIPALE TEChNoPoLE EURoPéENNE.
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d’emploi françaises dont la composition sectorielle est la plus proche de celle du parc et nous sommes concentrés sur 4 territoires de référence en particulier, à savoir Grenoble, Montpellier, Strasbourg et Toulouse. outre leur relative proximité sectorielle avec Sophia Antipolis, elles sont présentes sur les hautes technologies et comptent sur leur territoire des entreprises à la pointe des technologies clés pour Sophia Antipolis. Les résultats sont rassurants et, d’une certaine façon, surprenants. Rassurants car ils mettent en évidence les bonnes performances globales et la résilience du parc Sophia Antipolis dans sa capacité à se relever de la période de crise. En effet, d’une manière générale, l’évolution du Parc sur 20 ans donne des performances remarquables en termes de productivité (en niveau), de profitabilité et d’exportation. Si
l’activité a été affectée pendant les années de crise (baisse du nombre de création d’entreprises, augmentation du nombre de fermetures ou de départ d’établissements, baisse des effectifs dans les entreprises de plus de 100 salariés), la croissance a vite été retrouvée. La surprise vient du contraste entre notre constat impressionnant et les réserves mentionnées çà et là dans les différentes études. Ces dernières ont en effet régulièrement émis des doutes quant à la solidité du projet, son caractère artificiel sans véritable lien avec une expertise préexistante, contrairement aux autres technopoles. Notre étude montre au contraire non seulement Sophia a continué à créer plus d’emploi dans les secteurs clés que dans les autres territoires entre 2007 et 2011, mais que la part des exportateurs et le salaire moyen tiré par des gains de productivité du travail, ont plus augmenté que
dans les zones de référence. Seule ombre au tableau : la forte baisse des investissements des entreprises et un taux d’endettement qui singularisent Sophia Antipolis. Enfin, nous nous sommes demandé si un établissement avait un avantage selon son implantation géographique. Autrement dit, est-ce qu’une entreprise grenobloise ou toulousaine, aurait de meilleurs ou de moins bons résultats si elle était installée à Sophia Antipolis ? Là encore, nos observation montrent qu’à l’exception de la région grenobloise, durant les années de crise, le parc de Sophia Antipolis offre un environnement plutôt propice à la croissance de l’emploi, a un effet positif sur l’évolution des marges comptables, et favorise l’accès aux marchés internationaux. Ainsi, le parc ne souffre pas de la comparaison avec les autres grandes technopoles que sont Montpellier, Strasbourg et Toulouse. START MAGAZINE 43
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de compétences qui est la véritable source de la résilience du territoire peut faciliter cette transition et contribuer à assurer un meilleur maillage entre les expertises scientifiques technologiques et économiques sur l’ensemble du territoire. .
(1) Un article sur Le Monde en ligne du 18 janvier dernier titrait « Sophia Antipolis, le rêve inabouti de la Silicon Valley française » (https://www.lemonde.fr/m-lemag/article/2019/01/18/sophia-antipolis-le-reve-inabouti -de-la-silicon-valley-francaise_5411116_4500055.html).
La question est alors de savoir comment expliquer cette résilience et si les craintes de fragilité ont été sans fondement. La résilience d’un territoire est difficilement explicable. Elle résulte d’un processus historique au cours duquel l’écosystème est parvenu à se déconnecter du cycle de vie des technologies et des produits ou du cycle macroéconomique lorsqu’il est baissier. C’est souvent le fruit d’un équilibre entre les effets positifs de la concentration géographique d’entreprises spécialisées sur les mêmes secteurs ou exploitant les mêmes technologies, et la capacité d’adaptation assurée par la diversité des activités. Les régions très spécialisées peuvent subir de plein fouet l’obsolescence technologique ou de la maturité des industries sur lesquelles les entreprises locales ont misé. Ce fut le cas des régions du Nord et de Lorraine dans les années soixante-dix frappées par la crise de la sidérurgie ou la région de Detroit aux EtatsUnis mal préparée aux mutations technologiques de l’industrie automobile. Tel n’est pas le cas des régions emblématiques telles que la Silicon Valley et La Route 128 de Boston aux Etats-Unis ou Paris Saclay et Grenoble en France regroupant plusieurs clusters relativement indépendants et parvenant à se réinventer lors de l’émergence de nouvelles technologies et de nouveaux marchés. Ces régions combinent les effets positifs de la concentration géographique, en particulier l’efficacité de réseaux d’entreprises, et la flexibilité permise par une fluidité du marché du travail entre entreprises de secteurs différents, facilitant en particulier le recrutement de talents dans les startups lancées sur de nouveaux marchés. Sophia Antipolis a, de ce point de vue, une trajectoire particulière qui explique sa capacité de résilience. Le parc était initialement composé d’entreprises allogènes venues implanter un établissement généralement dédié à un seul segment de leur activité productive. L’économie locale était donc dépendante de grands établissements, souvent étrangers, et spécialisés dans des secteurs hétérogènes (chimie, santé, 44 START MAGAZINE
électronique etc.). Cette situation justifiait les doutes mentionnés précédemment. La situation a changé profondément à la faveur de la crise Internet au début des années 2000. Sophia a été l’un des territoires qui a le plus souffert : non seulement un grand nombre de startup nouvellement crées ont disparu, mais les entreprises implantées ont subi les effets de restructurations massives. Toutefois, ce choc a contribué à restructurer le territoire et à stabiliser son économie. En premier lieu, depuis le début des années 2000, on constate une consolidation du tissu industriel dans les secteurs stratégiques confirmée par l’augmentation de la taille moyenne des entreprises.(5) Il en a résulté une concentration des activités qui a fait de Sophia Antipolis l’un des territoires le plus spécialisés des zones d’emplois étudiées.(6) Sophia peut depuis lors s’appuyer sur un socle d’activités stratégiques devenu une source de création d’emplois sûrs et stables. En effet, dans ces secteurs, les résultats de ces secteurs en matière de croissance du nombre d’entreprises et d’emplois, de progression du nombre d’entreprises, d’exportation, et de gains de productivité sont probants et moins affectés par la crise de 2008 que les autres territoires de référence. Toutefois, ces performances caractérisent aussi un écart croissant entre les secteurs clés et l’ensemble de l’économie du territoire, dominée par le secteur touristique. C’est particulièrement évident si l’on compare les investissements, les taux de création d’entreprise et l’évolution de l’emploi et des salaires. Ce décrochage est d’autant plus saillant qu’il conduit mécaniquement à un accroissement du poids relatif des activités stratégiques dans l’économie locale. Toute la question est de savoir si les secteurs clés auront un effet d’entrainement sur l’ensemble de l’économie pour contribuer à la cohérence du territoire. Il serait intéressant de refaire l’exercice pour analyser le territoire à l’aune de l’émergence de l’intelligence artificielle et de l’obtention de l’IDEx. L’enjeu est de voir si le pool
(2) Voir en particulier Bellier et al. (2013) « Situation et avenir de Sophia Antipolis », rapport commandé par le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, le Ministère de l’enseignement Supérieur et de la recherche, le Ministère de l’économie et des finances et le Ministère du redressement productif. (https://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/ra pports-publics/154000049.pdf). (3) En particulier le rachat de Digital Equipment par Compaq en 1990, qui a entrainé la suppression de 900 emplois. (4) La taille du parc est significativement plus petite que celle des autres zones puisqu’elle représente 13, 28, 29 et 32% de celles de Toulouse, Strasbourg, Grenoble et Montpellier, respectivement. Ces grandes zones d'emploi se caractérisent par une composition sectorielle plus diversifiée et des effets de composition qui pourraient limiter la pertinence de la comparaison. Nous avons donc comparé la dynamique de la zone d’emploi AntibesCannes et les zones de référence. Si les différences sont moins significatives elles confirment les résultats obtenus pour Sophia Antipolis. (5) Même lorsqu’on exclue Amadeus de l’analyse (6) on a ainsi assisté à un affaiblissement significatif des secteurs liés à la chimie, à la santé, à l’électronique et à la fabrication d'équipements de communication. Plus largement les activités industrielles qui avaient considérablement augmenté dans les années 80 ont quasiment disparu à la fin des années 2000. Ce recentrage profite aux activités basées sur la recherche et développement, au développement de logiciel et au conseil informatique qui se sont renforcées. Enfin, les activités liées à l’optique sont devenues un des axes de développement les plus importants permettant de devenir concurrentiels face aux autres territoires
LES AUTEURS
Ludovic Dibiaggio est Professeur à Skema Business School et Directeur du Centre de recherche Knowledge, Technology & Organization de Skema. Lionel Nesta est Professeur à L’UCA et Directeur département Innovation et concurrence de l’OFCE (Observatoire Français des conjonctures Economiques).
start Dossier SoPhIA ANTIPoLIS fêTE SES 50 ANS
Inria Sophia Antipolis LE LIEN DEVENU INCoNToURNABLE ENTRE ACADéMIqUES ET INDUSTRIELS
C’est parce qu’il posséde une parfaite connaissance du tissu économique et associatif local qu’Alain Prette a rejoint Inria comme chargé des partenariats et des projets d’innovation. a mission : promouvoir la recherche auprès des entreprises. Une vaste tâche néanmoins essentielle pour l’avenir de la technopole.
S
Créé en 1967, Inria est le seul institut public de recherche entièrement dédié aux sciences du numérique. Agile, son modèle promeut l’excellence scientifique au service du transfert technologique et s’inscrit dans la volonté d’établir une continuité entre recherche, développement des technologies, transfert industriel et applications. Tout un programme, loin d’être de tout repos comme le constate Alain Prette : « d’un côté vous avez des entrepreneurs qui pensent business, chiffre d’affaires et RoI, de l’autre des chercheurs pour qui ces notions ne sont pas celles qui guident leur activité au quotidien. Forcément l’entente est parfois complexe.» Ajoutez à cela une base temporelle qui n’a rien à voir, « 3 ans de thèse soit une éternité pour un entrepreneur » et vous obtenez deux mondes très différents. Des mondes qu’il faut éduquer sur fond d’éternel débat entre Techno push (de la découverte naît l’innovation) contre Market pull (faire venir le consommateur vers le produit). « Lorsque je parle de cela aux entreprises, lorsque je leur dis qu’Inria va leur apporter une technologie qu’ils
vont posséder et sur laquelle ils vont pouvoir capitaliser, beaucoup pensent que c’est inutile. Alors je prends cet exemple et demande à chaque fois s’ils trouvaient cela normal d’acheter une maison sans être propriétaire de leur terrain. C’est exactement la même chose, pourquoi posséder ce fameux use-case sans être propriétaire de sa technologie ? » interroge Alain.
Changer les mentalités pour évoluer Souvent considéré comme une porte d’entrée au financement, Inria doit en effet accompagner les entreprises pour accéder à l’innovation et apporter une démarche pour les phases amonts de la R&D. « Lorsque l’on vient me voir avec une envie de levée de fonds, je vois rouge. En revanche si l’on me sollicite en me disant « est-ce que la technologie va me faire passer un cap ? » Alors nous discutons et lorsque nous nous mettons d’accord, un post-doc puis un thésard sont alloués aux projets de l’entreprise. » Un autre exemple vient à la tête de cet homme au franc parler : « Comme l’IA, aujourd’hui on met la blockchain à toutes les sauces, d’accord, et alors ? Il y a un acteur majeur du retail qui s’appelle Amazon, qui n’a jamais prononcé le mot blockchain, pourtant l’année dernière, il a révolutionné la planète entière d’innovations dans le retail… pendant que d’autres entreprises de retail ne font que réfléchir à la technologie. » Une Techno-push à bon escient pour un rapport gagnant-gagnant donc.
effet, « lorsque Frédérique Vidal, notre Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation échange avec le PDG d’Inria, celui-ci diffuse immédiatement l’information auprès de ses centres régionaux ». S’il est également reconnu à l’international pour ses partenariats de Recherche structurante et ses collaborations avec des grands groupes tels que Facebook, Deezer, Google, Thalès, Airbus ou Toyota, Inria Sophia Antipolis - Méditerrannée cherche à renforcer sa position dans l’écosystème et à en être un acteur majeur au service du monde socio-économique, par le biais de la recherche et du transfert vers les entreprises. « C’est pourquoi nous sommes membres fondateurs de l’incubateur PacaEst et nous multiplions les échanges d’information avec la BPI. » explique Alain. Car, en effet, « Inria est fondamental à Sophia, notamment parce qu’il est générateur de talents ici sur la partie numérique ». Reste maintenant à développer nos talents, mais Alain Prette nous rassure, « on va dans le bon sens et de plus en plus de sociétés nous contactent pour collaborer avec nous. » L’expertise et le potentiel d’innovation du territoire auprès des entreprises régionales semble assuré..
Un institut fondamental sur la technopole Connu et reconnu, l’institut est un modèle d’agilité qui fonctionne en circuit court. En START MAGAZINE 45
46 START MAGAZINE
un modèle toujours plus dynamique !
048
Les 7 pièges à éviter !
050
start
GUIDE
LA fRAncHISE : cOMMEnT çA MARcHE ? InTERVIEW Anne perrin : « Avec kangourou kids, je n’ai pas eu peur de me lancer »
052
© G-STOCKSTUDIO / SHUTTERSTOCK.COM
START MAGAZINE 47
start Guide L A f R A N C h I S E : C o M M E N T Ç A M A RC h E ?
AVANT DE SE LANCER
La franchise UN MoDèLE ToUJoURS PLUS DyNAMIqUE !
28% 40% DES FRANçAIS AIMERAIENT CRéER LEUR ENTREPRISE
74%
D’ENTRE EUx ENvISAgENT DE LE FAIRE EN FRANChISE
DES FRANChISéS éTAIENT SALARIéS
LE PROFIL DES FRANCHISÉS
38%
DES FRANChISéS SONT DES FEMMES
56%
DES FRANChISéS ONT UN DIPLôME DE NIvEAU bAC+2 OU PLUS
u
Leader européen, la franchise française a vu son nombre de réseaux doubler ces 10 dernières années pour devenir la troisième au niveau mondial, preuve de son poids évident dans notre économie ! Et pour cause, les avantages sont nombreux pour le franchisé qui bénéficie d’outils et de services dédiés tout en restant maitre de ses investissements et de son personnel. Loin des problématiques du commerçant isolé, le franchisé doit néanmoins composer avec les « contraintes » de son contrat signé avec le franchiseur. qui sont les franchisés ? où s’implantent-ils ? quels sont les secteurs qui ont le vent en poupe ? Mieux que des mots, des infographies créées à partir des chiffres 2018 de la dernière enquête menée chaque année par la Banque Populaire et la Fédération Française de la Franchise auprès d’un échantillon représentatif de 403 franchisés et 202 franchiseurs nous aident à y voir plus clair. 48 START MAGAZINE
35
ANCIENNETé MOyENNE DANS UN RéSEAU
ne croissance régulière depuis plus de 20 ans que les derniers chiffres publiés par la Fédération Française de la Franchise (FFF), confirment. En effet, avec un chiffre d’affaires 2018 de 62 milliards d’euros (+4,1%), ainsi qu’une augmentation du nombre de réseaux (2 004 soit +1,4%) et des points de vente (75 193 représentant +1,5%), la franchise reste une véritable locomotive en termes de création d’emplois dans l’hexagone (environ 700 000 emplois directs et indirects) et de dynamisation des villes.
47 ÂgE MOyEN DES FRANChISéS
Malgré un contexte économique agité, le secteur de la franchise continue d’attirer de nouveaux entrepreneurs qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat tout en minimisant les risques.
ÂgE MOyEN à L’OUvERTURE DU 1ER POINT DE vENTE :
11
SÉLECTION ET RECRUTEMENT
30% 65% 76% DES CANDIDATS à LA FRANChISE SONT RETENUS DANS LE PROCESSUS DE SéLECTION
DES CANDIDATS à LA FRANChISE SONT RETENUS DANS LE PROCESSUS DE SéLECTION
76% DES FRANChISéS ONT éTé bIEN PRéPARéS à L’ACTIvITé PAR LA FORMATION INITIALE AvANT L’OUvERTURE DU POINT DE vENTE.
start Guide L A f R A N C h I S E : C o M M E N T Ç A M A RC h E ?
93%
79%
DES FRANChISEURS SONT OPTIMISTES POUR L’AvENIR DE LEUR RéSEAU
PLUS FORTS ENSEMBLE
47%
DES FRANChISéS SE SENTENT PLUS FORTS QU’UN COMMERçANT ISOLé
DES FRANChISéS ONT ENREgISTRéS UNE hAUSSE DE LEUR ChIFFRE D’AFFAIRES ANNUEL
15%
26%
13%
21%
24%
RégION PARISIENNE
OUEST
SUD-OUEST
gRAND-EST
SUD-EST
SECTEUR D’IMPLANTATION
PAR TAILLE DE VILLE (HORS ILE DE FRANCE)
Moins de 5 000 habitants
15%
De 25 000 à 100 000 habitants
De 5 000 à 25 000 habitants
29%
22%
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE RÉSEAUX, DE FRANCHISÉS ET DU CA, EN NOMBRES ABSOLUS SEcTEuRS
RéSEAux 2018
RéSEAux 2017
fRAncHISéS* 2018
fRAncHISéS* 2017
cA fRAncHISéS 2018 En MDS D’€
cA fRAncHISéS 2017 En MDS D’€
Équipement de la maison
116
121
3 596
3 859
6,98
7,60
Équipement de la personne
378
364
9 203
7 114
5,37
4,12
Alimentaire
196
195
14 951
15 278
21,91
21,21
Commerce divers
195
169
7 731
8 319
6,16
5,99
Services auto
94
87
8 581
8 285
2,86
2,70
Bâtiment
60
60
650
1 596
1,39
1,37
* Ces chiffres se rapportent au nombre de magasins ou de points de vente en franchise, et non au nombre réél de franchisés. Source FFF, données 2018 et étude d’impact de la franchise Diagnostic & Systems, 2019.
START MAGAZINE 49
start Guide L A f R A N C h I S E : C o M M E N T Ç A M A RC h E ?
1
La franchise
Se fier aveuglément au franchiseur Il tarde à vous remettre le document d'information précontractuel (DIP) dans lequel il y a de nombreuses incohérences et clauses douteuses, il vous appâte à coup de croissance effrénée, de développement accéléré et vous relance toujours plus pour signer votre contrat au plus vite… Stop ! Prenez le temps de prospecter et de choisir votre réseau, n’hésitez pas à aller à la pêche aux informations dans des salons dédiés, auprès d’autres franchisés ou sur Internet.
LES 7 pIègES à éVITER !
Elle a de nombreux avantages et fait souvent les yeux doux à celles et ceux qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat, mais bien que cette solution soit alléchante, elle comporte aussi des dangers. Voici quelques pièges dont le futur ou jeune franchisé doit se méfier pour réussir son aventure.
2 Payer un droit d’entrée trop coûteux
Si elle est parfois une solution de repli après un licenciement, une période de chômage prolongé ou une envie soudaine de reconversion, la franchise ne doit pas être une simple activité mais un vrai métier motivé par une envie réelle d’entreprendre. En général, vous allez passer beaucoup de temps dans votre entreprise donc mieux vaut choisir un secteur qui vous plait et des produits ou services auxquels vous croyez.
6 Ne pas communiquer avec le réseau
7 Négliger son recrutement Une erreur de casting et c’est toute votre structure qui peut être fragilisée. Prenez le temps de définir les compétences, le caractère et le savoir-vivre de votre candidat type et donnez-vous les moyens d’aller chercher le profil qui correspondra parfaitement à votre entreprise et la fera prospérer.
3 Signer son contrat sans être attentif (ve) aux termes de celui-ci
50 START MAGAZINE
Ne pas aimer les produits que l’on vend
Tous les franchisés vous le diront, intégrer une franchise c’est intégrer une famille… qui a déjà son vécu, son expérience et son savoir-faire. Multipliez les contacts et les relations avec le franchiseur et les autres franchisés pour partager les valeurs de travail, transparence, entraide et faire le plein de bons conseils et bonnes pratiques.
Investir pour se lancer c’est une chose, c’en est une autre de se doter d’un boulet financier. La notoriété, les services offerts, la rentabilité potentielle et la qualité des fournisseurs sont autant de facteurs qui permettent de déterminer la valeur d’une franchise et donc d’avoir des droits d’entrés en cohérence avec celle-ci. Attention également aux redevances trop faibles. Faites une analyse comparative pour être sûr d’être dans la bonne fourchette de prix.
obligations excessives, clauses trop floues, durée d’engagement (en général au minimum de 5 ans), exclusivité d’approvisionnement, clauses d’agrément et de préemption, conditions de sortie, répartition des marges déséquilibrée, redevance initiale différée, nonconcurrence, chaque clause à sa conséquence… Prêtez une attention toute particulière à votre contrat pour éviter les écueils, le mieux est de le faire vérifier par un avocat.
5
4 Ne pas prévoir de Besoin en fonds de roulement (Bfr) Entre l’ouverture de l’entreprise et la première rentrée d’argent, il peut parfois s’écouler plusieurs mois… temps pendant lequel il vous faudra payer votre loyer, embaucher et
former vos salariés mais aussi prévoir vos dépenses liés à l’ouverture qu’il s’agisse de publicité ou autre. Tenez compte ce BFR dans vos calculs. Pour en savoir plus, Stéphane Alvares, à la tête d’Audit Consulting Group à Cannes nous donne quelques réflexions de bon sens à ce sujet dans le précédent numéro de START. RDV pages 56 et 57 !
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Anne Perrin
« Avec kangourou kids et son accompagnement, je n’ai pas eu peur de me lancer ! »
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RETOURDEXPERIENCE
pARLEz-nOuS DE VOuS, QuEL EST VOTRE pARcOuRS pROfESSIOnnEL ? Mère de famille, j’ai travaillé pendant plusieurs années comme antiquaire, puis dans la vente de bijoux. Passionnée par le secteur de la Petite Enfance, j’ai toujours eu un fort attrait pour l’entreprenariat. En m’appuyant sur un modèle ayant déjà fait ses preuves, un accompagnement complet et une marque ayant une bonne notoriété, je n’ai pas eu peur de lancer ! Après plusieurs rencontres et une immersion chez un autre franchisé, j’ai donc ouvert mon agence kangourou kids en 2005, à la rue Villermont (Nice) dans un premier temps puis, au 8 rue Veillon à Nice. cOMMEnT AVEz-VOuS pROcéDé pOuR cHOISIR VOTRE fRAncHISEuR ? Avant de me lancer, je me suis rendue sur de nombreux salons et j’ai beaucoup lu la presse spécialisée. Ce qui m’a séduit tout de suite chez kangourou kids, c’est la proximité. Contrairement à certains de nos concurrents qui fonctionnent seulement via des plateformes téléphoniques, nous avons une agence ouverte au public. Nous rencontrons les parents, nous connaissons les familles et les nounous. Bref, nous sommes sur le terrain et j’aime le contact avec les gens. cOMMEnT AVEz-VOuS éTé ET êTESVOuS TOujOuRS AccOMpAgnéE DAnS VOTRE AcTIVITé ? Demande d’agrément, business plan, dossier d’étude de marché... Avant même l’ouverture, j’ai été accompagnée par toute l’équipe du siège. Aujourd’hui encore, je bénéficie d’un réel soutien ; je suis informée chaque semaine des nouveautés, des changements ou des nouvelles procédures. Le + de ce modèle : c’est que je reste très libre. Des campagnes de communication peuvent, par exemple, être mises en place par le réseau... mais je peux aussi bien les mener seule au niveau local ! 52 START MAGAZINE
cOMMEnT SE pASSEnT LES RELATIOnS AVEc VOTRE fRAncHISEuR ET VOS cOLLèguES fRAncHISéS ? Chez kangourou kids, nous sommes très axés sur le partage de l’information. objectif : mieux rebondir pour toujours garder une longueur d’avance. C’est en constatant, par exemple, que tous les franchisés avaient des difficultés à recruter des profils expérimentés
que le réseau a créé le kiwi Institute, centre de formation au CAP AEPE (ex-CAP Petite Enfance). Avec 10 instituts répartis dans toute la France, il contribue à la professionnalisation du secteur et au développement des compétences de nos ékipières. Celui de Nice, situé au 52 boulevard Auguste Raynaud, s’apprête d’ailleurs à accueillir sa 4ème rentrée.
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QuELS cOnSEILS DOnnERIEz-VOuS à cEux QuI VOuDRAIEnT SE LAncER DAnS LA fRAncHISE ? Prenez le temps de bien vous renseigner et d’échanger. Dans un premier temps, avec les fondateurs de la franchise afin de vous assurer que vous avez la même vision et que vous partagez les mêmes valeurs. Dans un second temps, avec quelques franchisés pour connaître leurs ressentis ; ce sont de très bons indicateurs ! Et puis, comme le disait si bien Confucius : « Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez à travailler un seul jour de votre vie ». cOMMEnT SE pORTE VOTRE AcTIVITé AujOuRD’HuI ? Face au manque de places en crèche - seul un enfant sur huit peut être accueilli, nous avons de plus en plus de demandes entrantes. Grâce à notre capacité à leur proposer des solutions surmesure et aux aides financières auxquelles ils peuvent prétendre (PAJE, TVA à taux réduit, déduction fiscale...), beaucoup de parents font le choix de la garde d’enfants à domicile. Aujourd’hui, plus de 250 familles azuréennes bénéficient de nos services, et ce de façon régulière.
5 RAISONS
De se lAncer Avec KAngourou KiDs :
QuELLES DIffIcuLTéS AVEz-VOuS REncOnTRéES ? Passer du statut de salarié à celui d’entrepreneur nécessite un vrai temps d’adaptation et beaucoup d’organisation. Il faut donc faire preuve de ténacité. C’est pourquoi le modèle de la franchise est rassurant ; vous n’êtes jamais seul. Vous trouverez toujours un interlocuteur pour vous aider à aller de l’avant.
QuELLES QuALITéS fAuT-IL SELOn VOuS pOuR DEVEnIR fRAncHISé ? Il faut savoir être à l’écoute, au sens large. Il faut savoir écouter vos clients et/ou vos salariés pour pouvoir répondre le plus précisément à leurs besoins et les fidéliser. Je pense qu’il faut également bien maîtriser son métier et connaître son secteur.
Un concept qui a déjà fait ses preuves avec un large réseau d’agences dans toute la France et un réseau de micro-crèches en plein essor Une équipe pour vous accompagner avant, pendant la création et tout au long du contrat Une formation complète pour ouvrir votre agence et votre microcrèche en tout sérénité 1 projet, 2 opportunités la possibilité d'ouvrir, en plus de votre agence, une ou plusieurs micro-crèche(s) Un réseau labellisé à plusieurs reprises Réseau d’Or qui certifie un taux de satisfaction des affiliés supérieur à 85%
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Audit consulting group : bien comprendre tout l’intérêt de la concurrence par Stéphane Alvares
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Le billet de mauvaise humeur de pascal flamand
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4 bonnes raisons d’externaliser vos tâches administratives avec VL3c
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consEILs comment négocier avec son avocat ? par Maître bastien bernard
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La blockchain pour les nuls par patrick Duverger
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© FREEBIRD7977 / SHUTTERSTOCK.COM
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bien comprendre tout L’intÉrêt
de la concurrence par stÉphane aLVares, Fondateur d’audit consuLting group
La valeur de vos concurrents « L’homme qui détient une mauvaise information, toujours prend une mauvaise décision » colbert
« FAce Au monde qui chAnge, iL vAut mieux penSer Le chAngement que chAnger Le pAnSement » un inconnu cÉLèbre
evaluer la concurrence, voici un sujet sur lequel je voudrai apporter mon expérience d’expert-comptable entrepreneur. si vous avez négligé cet aspect dans votre vie de chef d’entreprise c’est embêtant mais au moins vous êtes en excellente compagnie si vous lisez cet article.
P
ensez-vous que votre concurrent veut votre peau ? quelle stratégie, quelles innovations avez-vous mises en œuvre pour lutter ? Je vous conseille de prendre cet aspect de votre activité au sérieux sachant qu’un concurrent connu est beaucoup moins dangereux qu’un concurrent inconnu…
Les objections à cette réflexion indispensable Les premiers diront « on ne peut pas savoir ce qui boue dans la marmite de nos concurrents.» ils n’y croient pas car il est difficile de se renseigner sur la concurrence. Les seconds : « on sait déjà tout sur eux et nous les affrontons chaque jour. » ils se voilent la face. ils pensent qu’il n’est pas nécessaire de regarder cela à la loupe car rien de mauvais ne leur arrivera. Les troisièmes : « on est numéro un ! Les meilleurs ! pas de concurrents ! nous sommes en avance et très différents. » Voici les rêveurs aux yeux ouverts, ils agissent seuls au monde et font ce qu’ils veulent. ces trois types de personnalités commettent une grave erreur… 56 START MAGAZINE
Les concurrents sont en gros les méchants (et vous les gentils… bien entendu) : nuisances, vol de clients… en gros, ils rendent votre vie de chef d’entreprise misérable. nous vous invitons à changer d’état d’esprit « change your mind » comme vous le conseillerait ikeda shihan en aïkido. ce sont eux qui innovent, inventent, étendent les opportunités du marché de votre entreprise et parfois créent de nouveaux marchés. ils vous incitent à être bon voire excellent et à donner le meilleur de vous-même. ils vous forcent à affiner vos stratégies et pour ceux qui n’en ont aucune, à se pencher sur une ou plusieurs stratégies. ils vous permettent de travailler vos business plan et à faire ce bout de chemin nécessaire pour satisfaire vos clients. La concurrence est une force avec laquelle il faut compter à cause de la puissance des clients. qui fait les choix sur un marché ? Les clients. ce sont eux qui décident d’acheter et comment ils vont acheter en fonction de leurs besoins et de leur propension à payer. comment s’y prennent-ils ? L’équation à respecter est celle que nous apprenons à nos clients et que nous ne pouvons divulguer ici…
chez audit consuLting group
on n’aime pas trop
La pensÉe
unique
L’essentiel : prospérez grâce à la concurrence ! pensez à la dernière fois où vous êtes allé faire des courses. il y beaucoup de chance que vous ayez utilisé sans le savoir cette équation pour que vous vous soyez arrêté dans tel magasin plutôt qu’un autre ! Vous avez sûrement choisi ce poisson, ces œufs ou ce morceau de viande en toute connaissance de cause. mais pourquoi ? pourquoi, par exemple, n’êtes-vous pas allé dans votre hypermarché préféré ? pourquoi avez-vous acheté bio en payant deux ou trois fois plus cher votre produit habituel ? pourquoi avez-vous mis votre carburant dans telle station service plutôt que dans telle autre ? La concurrence encourage chaque entreprise d’un secteur donné à imaginer la meilleure valeur possible pour les clients. La concurrence encourage une situation gagnant-gagnant où tout le monde peut gagner : il suffit de travailler… nous vous encourageons donc à respecter la démarche conseil suivante : identifiez vos vrais concurrents, utiliser les groupes stratégiques, suivre les actions de vos concurrents, prédire les actions de vos concurrents et organiser des données sur la concurrence. alors vite au travail et surtout n’ignorez pas vos concurrents : au contraire tirez profit de ce que la concurrence peut faire pour votre entreprise et prospérez grâce cette concurrence. pour le reste, concourez pour gagner avec nous : devenez les acteurs de votre réussite en sortant des sentiers battus de l’expertise comptable traditionnelle.
Stéphane Alvares L’expert-comptabLe qui murmurait à L’oreiLLe des entrepreneurs et pour cause, avant d’être expertcomptable, stéphane alvares est lui-même un entrepreneur. a la tête de deux cabinets installés à cannes et sophia antipolis, il connaît vos problématiques, vos angoisses et vos prises de risque… car ce sont aussi les siennes. Voué à votre réussite, il révolutionne son métier depuis près de 18 ans en lui apportant une dimension conseil dans un seul but : optimiser vos performances et vous accompagner pour renouer avec la croissance.
pourtant nous aVons
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Conseil en Ressources Humaines
RH PARTNERS, PLACER L’HUMAIN AU CŒUR DE L’ENTREPRISE ! C’est la vocation première de ce
cabinet de conseil RH & Management fondé en 1984 qui a développé son
expertise dans trois grands domaines d’activité : le conseil et la stratégie RH, le recrutement et l’évolution professionnelle.
QUELQUES CHIFFRES
1984
Année de création par Claude Vincent
30
agences en France
5
bureaux à l’international
140
collaborateurs
3000
missions par an
13
millions d’euros de CA
R H Pa r t n e r s PA C A & C o r s e / 6 3 0 ro u t e d e s D o l i n e s O p h i r a 2 Va l b o n n e / Té l . 0 4 9 3 6 5 2 2 9 4 / w w w. r h - p a r t n e r s . c o m
start CoNSEILS
Le billet de mauvaise humeur DE PASCAL FLAMAND
En fait, rien n’a vraiment changé en notre bon royaume de France depuis des siècles : aux foires du moyen âge et aux comices agricoles du début 20ème, ont succédé les grandes messes des startup...
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DUSTARTUPBASHINGAUSTARTUPWASHING
n y croise toujours les notables et les roitelets locaux, suivis de leurs aréopages de courtisans....où quand le selfie remplace la solide poignée de main au cul des vaches... Les grands groupes du CAC40 ne jurent plus que par l’open Innovation et le numérique, organisent des concours d’innovation, des « learning expeditions » et des visites d’incubateurs (comme on va au zoo), rachètent des startups par dizaine ou créent des « Labs » internes et des programmes « d’intrapreunariat » qui n’ont d’autre objectif que de retenir leurs meilleurs talents. quant au retour sur investissement au delà de l’effet d’image, c’est un autre sujet dont on parle fort peu... Au panthéon de l’accomplissement d’une vie, le CES de Las Vegas a remplacé Saint Jacques de
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Compostelle. Et que dire de la presse généraliste, en particulier de la presse quotidienne régionale, qui ne nous parle plus que de disruption, d’ICo et de levée de fonds... Sans remettre aucunement en cause les « story tellings » convenus et indigents et les chiffres totalement farfelus annoncés dans les business plans...C’est un bon public pour les vendeurs de rêve...Le nombre d’article sur les startup est totalement disproportionné au regard de leur poids dans l’économie réelle et dans la création d’emploi. Bien sur cela donne une image positive mais attention trop de com’ tue la com’. Depuis le début des années 2000, la start-up est un effet de mode, mais surtout un vrai moyen pour les pays qui fonctionnent à l’ancienne de se donner une image moderne à moindre coût sans prendre de
décisions impopulaires et clivantes. En résumé, de la communication, point de business ; des photos, point de contrats...Et la « novlangue » fait rage, aujourd’hui il nous faut des « scale-up » qui pourraient devenir «licornes », un babyfoot dans les bureaux, un poste de « chief hapiness officer, et le tour est joué...De l’art de la fuite en avant.. Nous serions, nous Français, devenus une « Startup Nation » d’un coup de baguette magique où les xTECh fleurissent à chaque coin de rue, à moins que tout cela ne soit que poudre de perlimpinpin pour reprendre les vocables du moment...ou le risque réel que le « Ad libitum » se transforme en « Ad Nauseam ». Ce coup de gueule passé, ne boudons pas notre plaisir, il y a quelques vertus à ce discours dominant, après des décennies d’oubli, on parle enfin économie dans les média grands publics, le chef d’entreprise n’est plus un suppôt de Satan et un exploiteur sans vergogne ,entreprendre n’est plus un gros mot et l’entreprise n’est plus un endroit glauque où le Lumpen Prolétariat vient vendre sa force de travail au grand capital ... Nous allons maintenant, si vous le voulez bien, passer de la critique vaine et inconstructive, à la métaphore jardinière et agricole, pari osé pour ce bimestriel de haute tenue morale et de qualité irréprochable. Petit aparté, toutes celles et tous ceux, ayant déjà tenu une pioche et une bêche entre leurs mains, ayant vu la grêle et les parasites décimer leurs récoltes, seront d’accord avec moi pour dire que le jardinage et le travail de la terre sont une immense (et salutaire) école d’humilité...Il ne serait pas idiot de conseiller aux futur(e)s patron(ne)s de Startup un stage de deux semaines de « retour à la terre » – autrement dit retour les pieds sur terre - ce qui n’empêche nullement d’avoir la tête dans les nuages ...Sans en arriver aux excès de la révolution culturelle de Mao Tse Tung... Nous devons nous poser quelques questions ; le politiquement correct, les discours « mainstreams » et formatés ne sont pas la tasse de thé de l’auteur, vous commencez à le connaître : -Le modèle unique et dominant des « Ventures Capitalists » de la Silicon Valley est-il pertinent et adapté à la vielle Europe et à son confetti (au niveau mondial) la vieille France ? ou rapporté au domaine agricole, la monoculture est-elle adaptée à tous les pays, à tous les terroirs...La
monoculture n’a-t-elle pas ruinée l’agriculture vivrière de beaucoup de pays et favorisé l’émergence de maladie cryptogamiques endémiques et de parasites voraces (toute ressemblance avec l’activité de certains Business Angels - sontce vraiment des anges? - de consultants et coachs autoproclamés, n’ayant jamais œuvré que dans des grands groupes du CAC40 ne serait que pure médisance, nous nous en garderons donc bien). -L’apport irraisonné et énorme d’argent dans l’économie des startups, provoqué par la crise de 2008 et le « quantitative easing » des banques centrales, est-il justifié et justifiable? Ce « mantra » de la levée de fonds pouvant nous faire penser aux magnifiques plants et plantes des grandes jardineries, artificiellement gavés d’engrais, que vous achetez en pleine floraison et qui au bout de deux semaines s’étiolent dans votre jardin ou sur votre terrasse jusqu’à disparaître avant la fin de l’été car inadaptés aux réalités de votre terrain et du climat. Il ne se passe pas une journée sans articles, communiqués de presse et cocorico endiablés vantant une nouvelle levée de fond mirifique. Par contre, il est beaucoup plus rare d’entendre parler de clients, de chiffre d’affaire, de marge, quant à bénéfice et rentabilité, ce sont clairement des gros mots en provenance d’esprits chagrins totalement pervertis par l’ancienne économie... -L’hyper croissance (aussi appelée scaleup) est-elle souhaitable et profitable à long terme pour tous? Toutes les entreprises, tous les projets en sont-ils capables? Est-ce réellement souhaitable ? Existe-t-il de la place pour tout le monde? La croissance éclair (Blitzscaling - une croissance très rapide sous la règle célèbre du « gagnant emporte tout ») est-elle la seule règle possible et souhaitable ? Certaines voix aux états-Unis commencent à remettre en cause ce modèle, comme Tim o’Reilly. Coté métaphore, la culture hors-sol produit-elle des légumes ayant un quelconque goût et une quelconque qualité nutritionnelle? L’agriculture intensive semble passée de mode et nous nous orienterions plutôt vers une agriculture raisonnée voir durable pour les plus ambitieux...Tout en travaillant à nourrir l’intégralité de la planète...Un proverbe - Américain, quelle ironie ! - nous enseigne que « les arbres ne montent pas jusqu‘au ciel. » -Cette mode des startups ne serait-
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elle en fait que le cache misère masquant trente ans d’absence et de faillite d’une vraie stratégie nationale de l’innovation et la difficulté pour beaucoup d’entreprises de passer à l’étape industrialisation? Toute ressemblance avec des scandales sanitaires et environnementaux récents mâtinés de quelques subtiles syndromes de « malbouffe »
serait purement fortuite. -Et enfin, un symptôme qui ne trompe pas, les brillants jeunes élèves des grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, l’élite autoproclamée de la nation, aspiraient il y a 15 ans à devenir «traders», aujourd’hui ils se précipitent vers les startups...Un point commun, il n’est pas question
de réellement changer le monde ou de l’améliorer mais juste de faire de l’argent rapidement ... En guise de conclusion, nous voudrions partager avec vous une vision positive et moins « mainstream » de notre écosystème: -Les TPE, PME et ETI c’est beau! Et elles n’ont rien à envier aux startups même si le discours dominant oublie 99% de notre économie et des emplois générés! -L’entreprenariat est une aventure personnelle sans aucun équivalent aujourd’hui, un des seuls domaines où la découverte de «terra incognita» et les inventions révolutionnaires qui peuvent changer le monde sont encore possibles ! -Il existe de multiples manières d’entreprendre, de la reprise d’entreprise (familiales ou non); dans les secteurs agricoles, industriels ou numériques; les scoop, scic et plus généralement toutes les entreprises de l’économie sociale et solidaire ouvrent de nouvelles perspectives et de nouvelles manières d’envisager l’économie sous l’angle du bien commun... -Il existe bien d’autres modèles que les levée de fonds, de très belles sociétés réussissent en
s’autofinançant et en ayant une croissance raisonnée...Tout en restant discrètes et en assurant le bien être et le bien vivre de leurs salariés, de leur écosystème et de leurs dirigeants... -Et aujourd’hui le fait que seules les startup soient valorisées et mises en lumière est dommage et dommageable pour notre économie car un écosystème qui fonctionne se nourrit avant tout de la diversité des ses composantes qui lui procurent sa force et son avenir... Donc halte aux « startup washing » si nous ne voulons pas qu’il se transforme rapidement en « startup bashing », parlons innovation, parlons industrialisation, parlons développement raisonné et parlons diversité des approches, des modèles, des femmes et des hommes ! halte à la pensée unique et aux canons de la doxa dominante ! Et pour terminer avec Voltaire - et clore la métaphore potagère - deux citations tirées du «Candide» (et nous devons le rester si nous voulons garder un esprit libre et curieux), «Le travail éloigne de nous trois grand maux : l'ennui, le vice et le besoin» et surtout l’incontournable «Il faut cultiver son jardin».
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VL3C 1
4 bOnnES RAISOnS D’ExTERnALISER VOS TâcHES ADMInISTRATIVES !
Trop vite délaissées ou remises à plus tard, les tâches administratives sont souvent le parent pauvre de la stratégie d’entreprise. Elles sont pourtant incontournables et essentielles à son bon fonctionnement. à la tête de VL3C qu’elle a fondée en 2010, Véronique Lopez sait que faire le choix de lui confier ces tâches chronophages, c’est choisir de se recentrer sur ses objectifs premiers. Pour START, elle nous partage 4 bonnes raisons d’externaliser sa gestion administrative avec VL3C !
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Pour gagner du temps et mieux gérer ses missions
Etablir un devis ou des factures, rédiger un contrat, envoyer des courriers, faire des déclarations, préparer des documents pour son expert-comptable, compléter un dossier d’embauche, éditer un bon de commandes… les journées passent, les papiers s’accumulent et avec eux, les heures passées à les traiter les uns après les autres obligeant le dirigeant de startup, TPE, PME ou multinationale à s’éloigner de son cœur de métier et de son activité commerciale. Pour Véronique c’est évident : « en nous confiant sa gestion administrative, le chef d’entreprise palie à une charge de travail supplémentaire et optimise son temps dans l’entreprise pour se consacrer davantage à son vrai métier et gagner en productivité. »
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Pour maîtriser ses coûts Contrairement à l’embauche d’une personne dédiée qui entrainera des coûts relatifs aux charges salariales, aux congés payés et à d’éventuels arrêts maladies, l’externalisation permet de ne payer que le temps de travail effectif qu’il s’agisse d’un « one shot », d’une mission longue durée ou d’un support récurrent. « Chez VL3C, nous proposons une prestation sur-mesure, adaptée aux problématiques de chaque dirigeant pour lui fournir une solution maitrisée à l’image de l’entreprise en fonction de ses besoins et des outils qu’elle a – ou non – en sa possession. Lors de notre première rencontre, nous définissons ensemble, les missions, la date d’échéance et le prix pour un budget toujours maîtrisé. » explique Véronique.
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Pour travailler avec souplesse, flexibilité et réactivité Entreprise à taille humaine, VL3C assure un délai d’exécution et une prise de mission rapide pour garantir efficacité et réactivité. Après une première prise de contact « en général au sein de l’entreprise pour nous imprégner la culture de celleci », un seul interlocuteur devient le contact privilégié du dirigeant pour adapter son travail et le mode opératoire qui conviendra le mieux à l’entreprise selon ses contraintes de temps, de budget, ses préoccupations ou ses impératifs. Un véritable partenaire de confiance dédié à votre réussite !
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Pour bénéficier de la meilleure compétence La gestion, qu’elle soit comptable, administrative ou légale est un véritable métier. Un métier qui requiert des connaissances précises et n’est souvent pas celui du chef d’entreprise. Discrète, à l’écoute et dotée d’une grande capacité d’adaptation, Véronique Lopez possède en l’occurrence les qualités mais aussi l’expertise pour prendre en main n’importe quelle mission depuis la gestion de tâches administratives pures jusqu’au Data Management en passant par le contrôle qualité de documents confidentiels, la réorganisation de bureaux ou encore l’organisation de réunions, séminaires et déplacements. « Sur site ou à distance, nous nous adaptons au fonctionnement, aux outils et aux logiciels des entreprises tout en apportant un regard neuf, notre expérience et notre savoir-faire éprouvé depuis toutes ces années pour booster notre action auprès du dirigeant. » .
Véronique Lopez Tél. 06 81 18 27 55 www.vl3c.com veronique.lopez@vl3c.com
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© Julien Sanine
Azuréa Conseil VOS cOnTRATS D’ASSuRAncES SOnT EnTRE DE bOnnES MAInS
« Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse », c’est avec cet adage en tête que Solange Lopes a créé en 2013, son cabinet de courtage en assurances idéal : un cabinet indépendant au service de ses clients où bienveillance, écoute, disponibilité et expertises sont les maîtres-mots.
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ouvent vue comme une obligation légale que l’on contracte pour être en accord avec la loi plus que pour se protéger réellement, l’assurance est aujourd’hui devenue un produit que l’on acquiert à coup de comparateurs en ligne et d’avis partagés sur les réseaux sociaux. Une déshumanisation sur fond de clauses obscures et ambiguës qui entraînent le plus souvent des contrats inadaptés et cette impression de payer à fonds perdus. C’est parce qu’elle est elle-même cliente avec
NICE d’être courtière que Solange Lopes, diplômée en droit et forte de 8 ans d’expérience dans le monde de l’assurance, a souhaité repenser son métier et revenir aux fondamentaux du courtage en assurances en plaçant l’humain au cœur de sa stratégie.
Bien vous écouter pour bien vous conseiller Et si la réponse à cette évolution sans âme était le lien humain ? Celui que le conseiller tisse avec son client en prenant le temps d’apprendre à le
connaître, Solange en est convaincue : « Mon métier, à mon sens, est d’analyser d’abord la situation globale de mon client, professionnel ou particulier, pour ensuite en fonction de son activité, ses particularités et ses besoins, lui dire et non lui vendre, quelles vont être les assurances obligatoires auxquelles il doit souscrire, quelles sont celles dont il peut se passer, celles qui lui sont nécessaires et celles qu’il ne connaît pas du tout mais qui pourraient lui être bénéfiques pour sa vie ou son métier. » oubliez donc les contrats établis en 15 minutes par téléphone à l’aide d’un logiciel qui en 4 questions vous sort un document type qu’il ne vous reste qu’à signer, chez Azuréa conseil, le premier rdv est synonyme de véritable échange pendant lequel un audit gratuit de ce que vous possédez déjà est réalisé afin de vous proposer les meilleurs contrats du marché sélectionnés auprès de compagnies triées sur le volet pour leurs qualités, leurs sérieux et leur honnêteté. C’est pourquoi Solange aime à le préciser : « je suis mandatée par mes clients pour l’étude et le placement de produits d’assurances auprès de mes partenaires et non par mes partenaires pour mes clients. » Une volonté de bien faire qui fait écho à l’une des règles phares du cabinet que Solange martèle a chacun de ses collaborateurs : « lorsque vous quittez un client après un rdv, il est censé pouvoir vous réciter la leçon. » S’adapter à la personne en fonction de son âge ou de son secteur d’activité pour qu’il comprenne ce pour quoi il paye, c’est aussi cela Azuréa conseil.
Un interlocuteur unique, un suivi sans faille et des démarches prises en charge Seule au départ, Solange s’est entourée de 6 collaborateurs Georgina, Vanessa , Joane , Carina , karine et Aaron. Au fur et à mesure du développement de son cabinet pour assurer un service complet à ses clients en cas de besoin. En interne, la jeune femme a mis en place différents protocoles pour optimiser la relation avec l’autre. Tous, sont joignables sur des téléphones portables tandis que Carina,
assistante de gestion s’assure uniquement de l’accueil en agence et des e-mails auxquels elle répond de manière personnalisée dans un délai très court. « Comme tout le monde, j’ai appelé ma banque ou mon assurance auto pour m’entendre dire que mon conseiller était en formation ou en congés maternité ou en arrêt maladie, bref, que personne ne pouvait m’aider et qu’il me fallait rappeler plus tard. Cela est inconcevable chez Azuréa conseil car en plus de Carina qui connaît tous les clients, on se présente toujours en binôme avec une conseillère et une responsable, de façon à toujours proposer un interlocuteur à notre client. » explique Solange. Une disponibilité que la jeune chef d’entreprise voit comme une évidence et qu’elle pousse à son paroxysme dans son suivi de gestion, « via des compagnes d’emailing ou une mise à jour de notre base de données, nous rappelons nos clients tous les trois mois environ, non pas pour leur vendre un nouveau produit mais pour leur demander si tout va bien, si leur situation a changé ou s’ils ont besoin de nous. » Car effectivement, une situation qui évolue peut engendrer une remise en question de vos contrats d’assurances. Des contrats d’assurances vérifiés en interne avant d’être transmis à la compagnie pour limiter les erreurs et dont les démarches sont entièrement prises en charge par Azuréa conseil, « qui a le temps aujourd’hui d’appeler plusieurs numéros pour résilier un contrat ou de rédiger un courrier puis de passer à la poste pour l’envoyer en recommandé ? Nous nous chargeons de tout cela pour vous. » rassure Solange. Contrats d’assurances et gestion de patrimoine, Azuréa conseil met à disposition de ses clients des compétences très pointues pour répondre à tous les besoins même au plus spécifiques avec ce petit quelque chose en plus qui fait toute la différence : la relation humaine.
Azuréa conseil 20 rue du Congrès 06000 Nice Tél. 04 22 16 15 39 www.azurea-conseil.fr START MAGAZINE 61
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Comment négocier avec son avocat ? PoINT DE VUE oBJECTIF D’UN PRoFESSIoNNEL qUI SAIT NE PAS L’êTRE
PAR MÂITRE BASTIEN BERNARD
Je suis Avocat d’affaires depuis 15 ans, dont 10 ans à Sophia-Antipolis (après un passage Paris/Londres) au sein du Cabinet ASKESIS.
# l y a quelques mois, Start m’a proposé d’écrire un premier article sur la thématique de la levée de fonds (START N°3), puis de renouveler l’expérience ce mois-ci. J’ai accepté avec plaisir et les remercie de leur confiance.
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Nous sommes lundi matin, il est 6h et je tape ces mots… Que s’est-il passé ces 5 derniers jours ? Je n’ai travaillé que pour un seul client, une société de SophiaAntipolis qui simultanément lève des fonds auprès d’un fonds d’investissement et cède une branche d’activité à une société du CAC 40. Parce que c’est ça SophiaAntipolis, vous pouvez le matin conseiller un scientifique du CNRS qui souhaite créer son entreprise et négocier avec la SATT, déjeuner le midi avec le dirigeant d’une société de logiciel de 400 personnes, prendre le café place Bermond avec un investisseur ou un serial entrepreneur et négocier toute la journée avec la direction internationale d’un groupe qui a identifié une pépite sur notre Territoire.
Quel est notre rôle dans toutes ces situations ? Je suis Avocat, et fait donc partie des « experts », spécialisé, formé et qualifié dans le domaine du Droit, c’est ma « verticale » ; Mais à force de côtoyer mes clients, ma compétence « s’horizontalise ». Ce sont les clients qui vous font. Plus ils vous parlent de leur 62 START MAGAZINE
STRATEGIE
business, de leurs attentes, de leur vision, plus vous apprenez. Dans ces conditions, notre positionnement est celui que vous souhaiterez (mais toujours de manière accessoire d’une prestation juridique) : Large : pour un créateur d’entreprise avec qui vous discuterez de son business model et de sa vision. Par exemple dans le cadre de la rédaction de ses conditions générales de vente ; Thématique : lors d’une levée de fonds (cf notre précédent article) ; Spécifique : pour une opération déjà décidée pour laquelle le client recherche la sécurisation de ses accords par une rédaction fine. Le prisme de lecture de ces situations est une approche proportionnée. Inutile de créer une « usine à gaz ». à chaque stade de développement sa structuration juridique. Celle-ci pourra évoluer avec vous ; on part toujours de la réalité économique pour y appliquer la réalité juridique et fiscale, et non l’inverse (ces décalages sont le terreau de l’abus de droit – cf notamment la réforme de l’abus de droit fiscal de plus en plus sévère). Mais une approche proportionnée nécessite une communication libre et transparente avec votre Avocat. Nous n’avons à l’esprit, et pour objectif que votre réussite (pour mémoire, j’ai passé 5 jours sur le dossier de mon client – samedi et dimanche inclus – et n’ai même pas pris le temps de faire mes courses – véridique). Notre
formation, dense et complexe nous a rendu familier de l’assimilation d’importantes quantités d’informations pour les traiter et les structurer (oui, nous sommes des data-scientists avec une intelligence humaine). Cette approche proportionnée, appliquée sur une communication transparente, vous permettra de réussir votre première négociation avec votre avocat : son domaine d’expertise et ses honoraires. Sur ce point, parlez-nous de votre projet, de vos perspectives, inclueznous dans l’aventure, donnez-nous une vision long terme. Regarder au loin aplanit toujours les aspérités de l’instant, une discussion sur les honoraires n’est pas différente (vous aurez compris le message). Notre business model est, à ce jour, un taux horaire appliqué à notre temps (sous réserve de la possibilité d’un honoraire complémentaire de résultat - pour rappeler que nous sommes nous aussi des chefs d’entreprises, entrepreneurs dont l’intérêt est aligné sur le vôtre). Concentrez notre intervention sur notre plus-value maximale, articulez-nous avec vos équipes, votre expert-comptable, banquier, etc… prenez du recul et créer votre équipe idéale. Une fois ce sujet formalisé dans une lettre de mission claire, et surtout en confiance, partons ensemble négocier dans votre intérêt. La négociation avec un avocat à ses côtés permet avant toute
chose, avec l’avocat d’en face, d’ouvrir un canal de communication confidentiel dans lequel tout pourra être dit et envisagé, sans risque que l’information ne se retourne contre vous. Elle permet ensuite de bénéficier d’un support technique permanent (compétence verticale), et d’un coéquipier (compétence horizontale) avec qui vous vous répartirez les rôles (good cop/ bad cop, mais bien d’autres). Usuellement, nous déblayons les sujets pour vous, et faisions remonter les « points business » que vous pouvez trancher en conservant la relation avec votre co-contractant, le cœur de votre plus-value. Cela fait maintenant 5 jours (et presque 5 nuits) que mes collaborateurs et moi nous répartissons les rôles, la levée est un succès, nous avons trouvé un accord sur la cession à minuit hier. Je tiens à remercier mes équipes qui se sont fortement mobilisées, et mes autres clients qui ont accepté de décaler nos rendez-vous et m’ont même lancé un « bon courage ». Il est 7h, j’y retourne…
BASTIEN BERNARD
est Avocat-Associé du cabinet ASKESIS (Sophia-Antipolis / Paris) : www.askesis.fr Il conseille des entreprises et des fonds d’investissements. Il est également enseignant en langue anglaise et française (MSC Corporate Finance EDHEC, Faculté de droit de Montpellier, Faculté de droit de Nice DJCE et DCI)
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Petites entreprises AV E Z - V o U S P E N S é à L A DIRECTIoN FINANCIèRE E N T E M P S P A R TA G é ?
Elle est passée par Grant Thornton International, Simo Industries, Microtechnic à Monaco et a réalisé des missions de consulting pour Suisscourtage, Conti et Global Yacht Supply.
# xpert-comptable de formation, Sylvie Thovert a multiplié les expériences jusqu’à devenir directrice administrative et financière. Une activité qu’elle exerce en temps partagé depuis de nombreuses années et qu’elle a choisi de structurer en 2015 en créant Colibri Développement pour venir en aide aux TPE/PME. Rencontre avec une femme dévouée et passionnée par son métier et votre réussite.
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En QuOI cOnSISTE cE MéTIER DE DAf TEMpS pARTAgé (Tp)? Le tissu entrepreneurial - français notamment - se caractérise par une majorité de très petites entreprises, privées de directeur financier faute de moyens financiers, ce qui constitue un frein à leur développement. Les seules solutions qui s’offrent alors au dirigeant de TPE/PME sont soit de s’appuyer sur leur expertcomptable, soit d’assurer lui-même la fonction de DAF de son entreprise. Mais le métier de l’expert-comptable est avant tout de tenir les comptes et de produire les déclarations. Il a rarement la vision prospective ou l’expérience du financement de la PME. Et si le dirigeant le fait lui-même, c’est
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souvent au détriment de missions plus en phase avec ses priorités de dirigeant. Le DAF TP est le chaînon manquant entre l’expertcomptable, le DAF d’ETI et le grand cabinet de conseil. Il n’est pas un consultant qui propose des solutions à mettre en place, mais un opérationnel qui assure le management des équipes (comptabilité, contrôle de gestion, etc.) et s’implique directement dans la gestion. C’est un expert, indépendant et entrepreneur, qui apporte ses compétences acquises au cours de son parcours professionnel, et nourrit les idées de ses clients grâce à son recul et son regard externe. Il est impliqué dans les décisions stratégiques, créateur de valeur et garant de la prévention des risques. LE DAf Tp nE S’ADRESSE DOnc Qu’Aux pETITES STRucTuRES ? Si son intervention est particulièrement pertinente dans les TPE/PME et les jeunes pousses qui n’ont pas la nécessité ni les moyens d’embaucher un DAF à temps plein, elle l’est également pour des sociétés matures, des ETI et des groupes qui peuvent faire appel à ses services pour des
missions d’expertise ciblées faute de compétences internes suffisantes. Dans un contexte économique en évolution constante et de plus en plus rapide, et où la fonction financière devient stratégique, le recours aux services d’un DAF TP est une véritable opportunité pour toutes les entreprises qui ne souhaitent pas s’engager dans un processus de recrutement et bénéficier d’un accompagnement « à la carte ». QuELLES SOnT LES MISSIOnS QuE L’On pEuT cOnfIER à un DAf Tp ? Le DAF TP intervient avant tout en finance opérationnelle mais sa palette de compétences est très large et peut couvrir les thèmes suivants : Gestion de trésorerie : gestion quotidienne des flux, reporting mensuel, prévision court terme, relation avec les partenaires extérieurs ; Aide au financement de l’activité : plan de financement, optimisation du besoin en fonds de roulement, crédit client, procédure de recouvrement, optimisation des stocks, financements externes, relations investisseurs, sécurisation des aides publiques et subventions ; organisation et management : organisation comptable, financière et du système d’information, procédure de contrôle interne (gestion des risques), aide au management des équipes, conseil en système d’information et dématérialisation ; Administratif : contrôle fiscal, polices d’assurance, développement à l’international, contrats fournisseurs / prestataires ; Contrôle de gestion : reporting, indicateurs clés, analyse des marges et proposition d’amélioration, suivi budgétaire, outils de reporting ; Pilotage de l’activité : consolidation de gestion, élaboration budgétaire, définition d’indicateurs clés financiers et nonfinanciers ; Développement et stratégie : business plan, conseil en financement, support dans un projet d’acquisition, suspension ou cessation d’activité, accompagnement en maîtrise des risques. Véritable « couteau suisse », le DAF TP est souvent appelé d’abord en « pompier » pour aider à résoudre des difficultés d’ordre financier, de gouvernance ou d’organisation, ou
mettre en place des outils et des processus appropriés. Sa mission peut ensuite se poursuivre par un accompagnement du dirigeant dans le pilotage de sa structure de manière régulière à raison de quelques jours par semaine ou par mois, fixes ou flottants, in situ ou à distance. Autrement dit, un accompagnement « à la carte ». QuELLES SOnT LES QuALITéS Du DAf Tp ? L’exercice de ce métier nécessite une agilité certaine qui ne peut reposer que sur une expérience avérée, permettant d’identifier rapidement les problématiques et les solutions pragmatiques à mettre en œuvre. Il y a une vraie notion de gestion de projets. Sur le plan relationnel, Il faut faire preuve de souplesse et d’empathie mais aussi de fermeté pour guider le chef d’entreprise sur la bonne voie.
Colibri Développement Sylvie Thovert Tél. 06 62 23 93 95 colibri.partners@gmail.com www.colibrideveloppement.org
CE QU’ILS DISENT
De sylvie ThoverT
«Outre le volume de travail traité par Sylvie, son organisation et sa discrétion, elle a cette capacité de synthèse sur les sujets les plus pertinents. Sylvie accompagnera votre entreprise dans sa restructuration ou son expansion pour vous donner toutes les chances de succès.» Suisscourtage Pastor Group
«Personne de confiance et très engagée. Elle a une grande capacité de travail, beaucoup de rigueur et de précision.» Microtechnic
«C’est une grande professionnelle, compétente et très rigoureuse, j’ai une confiance absolue en elle.» Absire Sevrey
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Pour ceux qui n’auraient pas encore entendu parler de la blockchain, il s’agit de la technologie qui est derrière le bitcoin, la première monnaie numérique virtuelle mais dont chaque pièce de monnaie (chaque bitcoin) se convertit en beaucoup d’argent réel (à ce jour, après avoir beaucoup baissé, un bitcoin se vend 3 400 €). La blockchain est le nom de la technologie informatique qui sous-tend la gestion des échanges de ce type de monnaie.
La blockchain
POUR LES NULS
PAR PATRICK DUVERGER
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a tentation est forte, vu qu’il s’agit d’un article pour les nuls, de décrire la blockchain comme une chaine de blocs… Mais il n’y a pas le choix : il s’agit bien de blocs de données qui sont chainés et qui constituent un stockage décentralisé et inviolable de l’information. Puisqu’on en est à enfoncer des portes ouvertes, revenons aux basiques, et voyons la banque comme un tiers de confiance entre deux personnes qui opèrent une transaction financière. Maintenant, imaginons un système informatique qui va jouer le même rôle, c’est-à-dire garantir la transaction entre ces deux personnes, et cela partout dans le monde, à tout moment, de manière parfaitement sécurisée et sans frais de tenue de compte. Voilà une des promesses de la blockchain : il s’agit purement et simplement de l’ubérisation des banques, voire du système financier planétaire. Plus de banque, cela signifie plus de tiers de contrôle, plus de centralisation, plus aucune possibilité de taxer les flux financiers, plus de question de monnaie nationale ni de taux de change. Il s’agit d’une rupture radicale par rapport au système que nous connaissons. Voilà pourquoi on entend autant parler de la blockchain et voilà pourquoi cette technologie contient autant de promesses. Néanmoins, plus ça a l’air magique, plus c’est complexe derrière la scène. Commençons par une monnaie virtuelle comme bitcoin pour comprendre les mécanismes mis en jeu par la blockchain. L’information, stockée dans les fameux « blocs », est tout simplement le livre de compte de toutes les transactions qui ont été faites depuis la création de cette monnaie : c’està-dire un fichier de milliers de lignes dont chacune contient l’identité du dépositaire et le montant de son compte en banque dans cette monnaie. Si je m’enrichis, une nouvelle ligne contiendra un montant plus élevé, si je m’appauvris, la ligne suivante contiendra un montant plus bas. on parle d’un seul livre de compte pour tous les clients de cette monnaie et depuis sa création. L’astuce c’est que chaque client possède ce livre de compte, donc si je souhaite falsifier mon compte, il faut que je change le livre de compte de tous les autres clients de cette banque virtuelle que l’on va appeler blockchain. Donc c’est bien décentralisé et inviolable à première vue... Sauf si quelqu’un arrive à modifier tous les livres de comptes de tous les clients… à ce stade, il faut que nous rentrions un peu dans le détail pour avoir un vernis un tout petit peu plus épais sur le sujet. Chaque nouvelle transaction ajoute un bloc à la chaîne, mais ce bloc va être constitué de manière très précise avec d’abord un pointeur sur le bloc précédent, puis des données utiles (comme les comptes créés ou modifiés avec leur nouveau montant), et enfin, un champ de données spécial (qui s’appelle preuve de travail ou nonce : comme « not once » en anglais). A partir de ces données, le hashcode du bloc est calculé et sert de pointeur pour le bloc suivant (ce hashcode sera le premier champ du bloc suivant pour indiquer le bloc précédent). Le hashcode du bloc est le résultat d’une opération mathématique non inversible qui prend l’ensemble des données du bloc en entrée et sort un code hexadécimal en sortie duquel on ne peut pas extraire les données du bloc et qui a très peu de chance d’arriver deux fois pour deux blocs différents : bref il s’agit d’un code quasi unique fait à partir du contenu du bloc. Chaque bloc contient un lien sur le bloc précédent dont l’astuce est qu’il ne s’agit pas d’un identifiant quelconque mais du hashcode du contenu du bloc précédent. Ce qui signifie que si vous souhaitez changer le contenu d’un bloc ancien, le hashcode généré sera différent, donc le bloc suivant ne pointera plus sur le bloc falsifié, et il faudrait que vous changiez tous les blocs qui ont suivi pour renchaîner votre bloc falsifié à la blockchain… Evidemment tout ce travail devant être fait puis dupliqué pour tous les exemplaires détenus par tous les utilisateurs. Supposons que quelqu’un dispose d’une technologie pour falsifier
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massivement les blocs, alors la blockchain ne serait plus inviolable… C’est là que le champ « nonce » entre en jeu. Dans le contenu du bloc, il y a un champ de donnée particulier qui va permettre de ralentir le processus, de sorte qu’une attaque massive devra perdre suffisamment de temps pour devenir impossible. C’est le rôle de la preuve de travail, le fameux « nonce ». En effet, il suffit d’imposer un critère, un peu arbitraire, comme le nombre de 0 qu’il doit y avoir au début de chaque hashcode de chaque bloc pour corser les choses (ce serait n’importe quel autre caractère qui serait imposé, et au milieu ou à la fin, ça marcherait pareil), et un lecteur averti dira qu’il n’est pas possible de choisir le résultat d’une opération mathématique de hashing (algorithme ShA), donc que cette contrainte est rédhibitoire… Sauf à changer aléatoirement un champ du bloc qui est fait pour ça, le « nonce », et réessayer le hashage pour voir si on a le nombre de zéros escompté en tête du hashcode. Donc, il suffit de changer le champ nonce d’un seul caractère et le hashcode calculé va être totalement différent, sans jamais savoir comment converger vers le nombre de zéros en tête attendus. Un tirage à chaque fois aléatoire du nonce et des millions d’essais vont permettre d’arriver à un hashcode qui répond à la contrainte imposée, et cela dans le seul but de perdre du temps afin d’éviter les attaques où une puissance de calcul pourrait se rendre maître de la blockchain attaquée. Dès que le champ nonce permet le bon hashcode, surtout vous le gardez ! on dit que l’opération de minage est terminée. Ce nonce ne marche qu’avec ce contenu du bloc, et il vous permet d’obtenir un hashcode valide pour que la blockchain puisse accepter votre transaction. à ce stade, si vous commencez à apprécier la finesse de raisonnement qu’il a fallu pour un résultat aussi tordu, alors vous touchez du doigt les trésors de complexité qui peuvent faire de cette technologie, soit une trouvaille originale, soit un outil révolutionnaire. Les défenseurs de la planète pourront, à juste titre, crier que toute cette débauche de calcul, de silicium et d’énergie consommée pour sécuriser des transactions, c’est cher payé et pas tellement développement durable… Mais tout cela n’était que le début, car il suffit d’imaginer que, au lieu de mettre le livre de compte d’une monnaie virtuelle dans votre blockchain, vous stockiez d’autres informations (des pointeurs vers des données de santé par exemple), vous avez potentiellement un gisement de cas d’usages où la décentralisation (capacité d’accès depuis n’importe où) et l’inviolabilité de l’information peuvent être critiques. Nombre de jeunes pousses et d’investisseurs croient que cette technologie a beaucoup d’avenir. quoiqu’il en soit, la monnaie bitcoin, et la blockchain en général, prouvent une fois de plus que la science fait reculer les mythes : qu’une monnaie nouvelle et indépendante peut exister sans l’intervention des Etats avec suffisamment de crédibilité pour ouvrir de nouvelles perspectives en termes d’impacts sur les sociétés (à quand un système de vote basé sur la blockchain ?). Mais attention, nous héritons de l'idée reçue que l'homme se tient face à ses instruments comme un pilote sur un navire, maître du sens et des usages, or devant des technologies aussi disruptives, telles que chaque effet de mode semble vouloir nous apporter tous les ans dans le numérique (l’IA, la blockchain, l’ordinateur quantique), il est crucial d’observer le fonctionnement interne de ces nouvelles médiations numériques, sinon, comme dirait l’autre : « le monde aura de l'esprit, il en a toujours, mais ce sera le leur, pas le nôtre, à moins que l'on confonde les deux, bévue naguère appelée aliénation.»
NoMbRE DE «jEUNES PoUSSES ET
D’INVESTISSEURS CRoIENT QUE CETTE TEChNoLoGIE A bEAUCoUP D’AVENIR.
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c’est quoi ton job ? Data protection Officer
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Le sport, c’est comme vous voulez ! Ou la solution anti-tyrannique par julien Holtzer
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AIME Hélène Walter invite la mindfulness dans l’entreprise
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Donati property Services faites le choix de la tranquillité
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Agenda sorties
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© COMTE DE GRASSE
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start Aime C’EST QUoI ToN job ?
Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez au quotidien ?
FABIENNE L’hoSTIS
Data protection officer Le règlement général sur la protection des données (RGPD) entré en vigueur il y a quelques mois l’a rendu obligatoire pour de nombreuses structures. En effet, le Data Protection officer (DPo) veille à la sécurité et à l'utilisation légale des données recueillies par l’entreprise pour laquelle il travaille.
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issions, compétences, difficultés… Fabienne L’hostis nous en dit plus sur son métier.
Parlez-nous de votre métier, qu’est-ce qu’un DPo et depuis quand l’exercezvous ? J’ai d’abord été CIL (Correspondante Informatique et Libertés), l’ancêtre du DPo pendant 4 ans. Ensuite, j’ai été nommée DPo (Data Protection officer) en 2018. Je suis la DPo d’un groupe international opérant dans une trentaine de filiales dans le monde. Concrètement cela se définit par mes fonctions mutualisées pour les sociétés françaises et par des relais dans les autres filiales que je conseille et forme. Le métier de DPo est un métier nouveau, qui émerge avec l’urgence d’encadrer et de sécuriser les données personnelles qui circulent à travers des technologies de plus en plus complexes. Le DPo est le Délégué à la protection des données, il est garant dans l’entreprise de la protection des données à caractère personnel selon la réglementation en vigueur. Le DPo suit les recommandations de la CNIL en se référant au RGPD.
Quelles sont vos tâches et missions ? J’ai principalement un rôle de garant, de conseil, et d’information sur ce sujet dans l’entreprise. En tant que DPo mutualisée des filiales 68 START MAGAZINE
françaises, je multiplie par le nombre de filiale les tâches suivantes : Tenue du registre Audit des traitements Démarrage et suivi des PIA (Privacy Impact Assessement /analyse de risque) Communication/sensibilisation/formation Relecture des contrats, J’ai également le rôle d’interlocuteur avec la CNIL.
Le grand défi de cette mission est la nouveauté du sujet (même si la loi française existe depuis 1978). Nos traitements se sont informatisés de manière exponentielle ces dernières années. Nous devons adapter ces pratiques nouvelles à travers de plus en plus une réglementation contraignante et la législation doit s’adapter à ces nouvelles pratiques. Par exemple, le règlement européen expose de nouveaux droits pour les citoyens, tels que le droit à l’oubli (effacement des données) ou le droit à la portabilité des données personnelles (récupération des données). Ces nouveaux droits sont difficiles à mettre en place dans une entreprise car les moyens informatiques doivent également se mettre à jour en fonction. La communication du 25 mai 2018 a fait beaucoup de bien pour cette nouvelle culture : une prise de conscience des entreprises sur la nécessité de se pencher sur le sujet et de mettre en place de nouveaux processus. La nouveauté entraine la difficulté de convaincre et oblige un accompagnement au changement. L’idéal est d’arriver à transformer cette contrainte en opportunité. La mise en place d’un système et d’une organisation nouvelle entraine des coûts que l’entreprise n’avait pas forcément pris en compte, alors il faut prioriser les chantiers. Il faut rester pragmatique.
La rgPD concerne tout le monde, un DPo est donc obligatoire pour n’importe quel chef d’entreprise ? Quand faut-il le désigner ? Le RGPD s’applique à tous les états membres UE et à tout organisme traitant des données de citoyen européen. Cette législation ne s’applique
start Aime C’EST QUoI ToN job ?
cependant pas dans le cadre d’activités exclusivement personnelles ou domestiques. La désignation d’un DPo n’est pas systématique. Elle est obligatoire pour les organismes publics et pour les entreprises qui mettent en œuvre des traitements exigeants un suivi régulier et systématique à grand échelle des personnes concernées ou si les traitements concernent des données sensibles. L’idéal, pour un chef d’entreprise, (et selon la taille de l’entreprise) est de désigner au plus vite un DPo qui rendra non seulement son entreprise conforme mais rassurera ses employés et ses clients.
De nouveaux règlements sont-ils sur le point d’arriver ? A quoi les entreprises doivent-elles se préparer ? Certainement, on parle là des nouvelles technologies et de la protection juridique des individus dans ce nouveau monde. Au niveau national, la loi informatique et libertés a été modifiée le 20 juin 2018 afin de faire les mises à jour nécessaires au regard du RGPD. Une ordonnance sur cette loi a été publiée en décembre 2018 et sera en vigueur en juin 2019. Elle vise à améliorer la lisibilité du cadre juridique en matière de protection des données : il s’agit par
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L’IDéAL PoUR CE MéTIER EST D’AVoIR AU MoINS UNE DoUbLE CoMPéTENCE (jURIDIQUE ET INfoRMATIQUE).
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exemple du traitement des données de santé ou des données d’infraction, de la fixation à 15 ans du seuil d’âge du consentement des mineurs aux services en ligne, des dispositions relatives à la mort numérique, etc. Il faut bien comprendre qu’avec le RGPD, les entreprises ont quelques années devant elles pour se mettre en conformité.
mais il fallait que quelqu’un suive le dossier. C’est ainsi que j’ai tout d’abord été nommée CIL (Correspondante Informatique et Liberté), puis DPo. Notre réelle conformité à la protection des données personnelles a commencé en 2014. Auparavant, j’étais dans le monde de l’édition. Après un Bac +5 en sciences humaines, J’ai bénéficié d’une formation qui s’est révélée précurseur de cette spécialité de DPo à Paris VII (DESS AIGES/ PISE/ Projets informatiques et stratégie d’entreprise qui existe depuis 30 ans).
Quelles qualités et compétences faut-il avoir pour exercer cette fonction ? Cette nouvelle spécialité demande de savoir maîtriser plusieurs disciplines, qui apparemment ne sont pas faites pour aller ensemble : informatique/ juridique/ management et ressources humaines. Il s’agit d’être une passerelle entre le technique, le stratégique et le social.
Un mot sur votre parcours, comment êtes-vous devenue Data Protection officer ?
Que conseilleriez-vous à ceux qui souhaitent devenir DPo ?
J’ai été missionnée pour appliquer une démarche qualité aux services informatiques et le sujet de la CNIL est venu naturellement. Mon entreprise avait fait quelques démarches auprès de la CNIL
L’idéal pour ce métier est d’avoir au moins une double compétence (juridique et informatique). Je conseillerais de suivre une formation dédiée et des stages dans les entreprises.
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Du 15 au 23 avril – de 9h à 17h30 CCI Nice Côte d’Azur – 20 bd Carabacel Nice Vous voulez créer ou reprendre une entreprise mais vous ne savez pas par où commencer ? Cette formation payante d’une semaine est le point de départ idéal. Aux côtés d’experts et partenaires du monde de l’entreprise, mesurez la pertinence de votre projet, testez sa faisabilité et construisez votre business plan. www.cote-azur.cci.fr
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Grimaldi Forum - Monaco Trois jours de conférences et de rencontres sur le thème de la voiture de demain, des énergies renouvelables et des véhicules écologiques à destination du grand public et des professionnels. Comme chaque année, Ever Monaco abritera des évènements uniques tels que la finale du concours Metha Europe, organisée par les Ecoles de l’institut Mines Télécom, ou l’organisation de la 5ème édition du Riviera Electric Challenge « Cagnes for EVER ». www.ever-monaco.com
MIDEM Palais des Festivals et des Congrès Cannes Labels indépendants et majors, éditeurs, distributeurs, collectivités territoriales, organismes professionnels et marques se retrouvent durant 4 jours pour élargir leur réseau, s’inspirer, développer leur savoir-faire, découvrir les dernières tendances de l’industrie et les nouvelles technologies. www.midem.com
trophées
pA S S E L A M A I n à D ATA c O R p
eorges Dao, son emblématique Président fondateur l’a annoncé à l’issue de la 9e édition du grand marché de l’innovation BA Event le 20 mars dernier, après 7 ans à l’organisation, l’association BA06 passe le relais de l’évènementiel à Sebastien Fraisse, dirigeant de Datacorp, groupe de conseils et d’ingénierie IT basé à Sophia. Fondé en 2009, le groupe ne cesse depuis d’évoluer et de se diversifier dans le but d’accompagner les entreprises dans leurs performances, à tous les niveaux. Après l’IT, la société sophipolitaine a fait l’acquisition de Riviera Press (éditrice des magazines Riviera Insider, Riviera Zeit, Palaces et START) en 2015 avant d’ouvrir son centre d’affaires premium Starter Business Center au cœur de la technopole. Avec ce volet évènementiel, Sebastien Fraisse ajoute une nouvelle corde à son arc et entend « donner une ampleur encore plus importante aux deux évènements business incontournables que sont BA Event et Get In The Ring ». Mais hors de question pour autant de continuer la route tout seul, Emilie Boyom, coordinatrice de BA Event de la première heure vient de rejoindre les rangs de Datacorp début avril. quant à Georges Dao, Sebastien nous l’assure « il sera à nos côtés pour nous conseiller et nous guider vers la bonne direction.»
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WOMEn In TEcH SuD Candidatures jusqu’au 8 juin Rendre visibles les femmes travaillant dans les domaines du numérique et de la Technologie et inciter plus de filles à s'intéresser aux métiers de l'ingénierie Informatique, telles sont les missions premières du collectif WhAT06 (Women hackers Action Tank 06) qui lance un concours inédit en France : les Trophées Women in Tech Sud. « Women in tech », vous avez jusqu’au 8 juin pour déposer votre dossier de candidature avant une annonce des 5 finalistes sélectionnées par catégorie le 15 juillet prochain (Chercheuse, startuppeuse et employée) pour une remise des trophées au Palais des Festivals et des Congrès le 12 septembre. www.what06.com
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© STUDIO CHAMBERLIN
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S E R ET Ro U V E R
start Aime S E R ET Ro U V E R
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votre évènement doit être écrit et conçu pour offrir un véritable moment d’exception. Pour cela, Jean-Luc le sait, il n’y a pas de secret « nous ne prenons que des évènements que nous sommes capables de gérer de A à Z avec à chaque fois un seul interlocuteur. C’est pour cette raison que nous avons voulu notre entreprise à taille humaine et que nous ne sommes que 4 en permanence, aidés par un réseau d’une cinquantaine de collaborateurs, spécialistes et intermittents avec qui nous travaillons depuis de nombreuses années. » Discrétion, qualité, présentation et disponibilité, telles sont les valeurs de Jean-Luc que ce travailleur passionné transmet à ses équipes et défend dans chacune de ses interventions depuis la création de la mise en scène de votre évènement jusqu’à la régie qu’il assure le Jour J en passant par l’arrivée des véhicules, le soin porté sur les livraisons ou la propreté du matériel.
Toujours innover pour proposer le meilleur
Ça a commencé là dans un petit garage de 30m² où s’amoncelait tout le matériel. Après avoir accompagné plusieurs artistes nationaux et internationaux, Jean-Luc Gallis, technicien son et lumière se lançait seul il y a près de 20 ans.
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Au-delà des valeurs de Jean-Luc, telle pourrait être la devise de celui qui se forme régulièrement et multiplie les salons spécialisés pour découvrir les nouvelles tendances et connaître les dernières innovations afin de proposer des missions de conseils et d’assistance à ses clients. Parmi ses dernières trouvailles, « il y a
ce nouveau système de son révolutionnaire qui concentre le son uniquement sur la piste de danse, c’est-à-dire que dès que l’on sort de cette zone, on a une perte, à 5 mètres, de 20 décibels ce qui est énorme et permet de régler de nombreux problèmes liés au voisinage que l’on retrouve dans les grandes agglomérations. » nous explique-t-il. Autre innovation, pour ses stands ou ses fonds de scènes, JL Concept a troqué le châssis en bois « que l’on détruisait de suite après l’évènement » par un châssis en aluminium, plus compact, plus léger, plus durable et plus écoresponsable car moins contraignant en termes de transports et d’impacts sur la consommation de carburant. « Mais pour stocker tout cela, il faut de la place », à l’étroit dans son local de 400m², JL Concept est actuellement à la recherche d’un nouvel entrepôt de 800m² ou plus qui pourrait intègrer un atelier de conception et de fabrication de décors et un espace d’accueil du public. Un local qu’il souhaiterait d’ici le début de l’année prochaine, juste à temps pour permettre à l’entreprise familiale de fêter 20 ans d’évènements et de succès.
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ujourd’hui, JL Concept – basé à Montauroux (83) – est un acteur majeur dans le secteur de l’évènementiel. Plus qu’un simple prestataire, JL Concept est propriétaire de l’ensemble de son équipement et de sa logistique lui conférant une réactivité sans faille et lui permettant d’assurer la vente et/ou la location de chaque article. Mariage, baptêmes, réceptions mais aussi stands, lancements de produits, inaugurations ou congrès, JL Concept avec ses milliers de
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start Aime DéCoUVRIR
Enigm’Art LE PLUS GAME DE oUVRE M
GRAND ESCAPE LA CôTE D’AZUR SES PoRTES à oUGINS !
C’est l’un des loisirs préférés des français depuis quelques années, néanmoins l’offre doit évoluer pour que la demande ne s’essouffle pas. Enigm’Art l’a bien compris, l’Escape Game de 520 m² vous accueille depuis février dernier dans la zone de loisirs Actipark à Mougins avec des univers gigantesques, inattendus et hors du commun. PAR LAURA FIORINO
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un DRh qui ose l’entretien d’embauche original en mettant ses futurs collaborateurs en situation de stress et de doute afin d’observer leurs réactions. Deux autres salles sont encore en travaux, elles seront très bientôt opérationnelles pour vous accueillir encore plus nombreux mais pour ce qui est des univers qu’elles cachent, le secret est encore bien gardé. Alors n’attendez plus, venez-vous amusez avec Egnim’Art qui a tout pensé en grand et en détails afin que votre expérience soit inoubliable ! Tous les tarifs sont disponibles en ligne sur le site officiel, l’Escape Game est ouvert 7j/7 de 10h à minuit.
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start Aime SE REGALER
date du whisky et il rêvait d'ouvrir sa propre distillerie haut de gamme. Il cherchait un endroit où établir son entreprise, considérant en premier lieu l'Inde, le Royaume-Uni et les états-Unis. Mais un ami expert dans le montage de distilleries lui a suggéré de se tourner vers l'industrie de la parfumerie, qui utilise les techniques de distillation les plus fines et de la plus haute qualité. C'est ainsi que Bhagath a découvert Grasse. Inspiré par son histoire, son terroir et l'attrait de la Côte d'Azur, c’est devenu un choix évident.
L'ancienne parfumerie Roure à Grasse
omte de Grasse est une distillerie innovante située au cœur de la ville de Grasse. Dédié au patrimoine de la capitale mondiale de la parfumerie, 44°N (du nom de la latitude de Grasse) est créé en utilisant des techniques traditionnelles d'extraction des parfums associées aux techniques modernes de distillation. Une combinaison de procédés jamais été utilisée auparavant dans l'industrie des spiritueux. Ils ouvrent la voie non seulement au processus de distillation, mais aussi à la façon dont une entreprise de spiritueux intègre la durabilité et soutient la communauté locale. Le respect de la tradition est le fondement sur lequel repose Comte de Grasse. En effet, chaque pas qu’il fait prend en considération le patrimoine de la région, la terre et l'avenir qu'elle peut offrir à la population. Leur devise le résume d’ailleurs bien: « Nous sommes venus pour l'héritage, nous restons pour l'avenir. » C'est ce que nous dit Joanne Birkitt, Chief Marketing officer, lorsque nous visitons la nouvelle distillerie à l'intérieur d'une ancienne fabrique de parfums datant de 1820. Situés à côté des bureaux de la CAPG, les entrepôts en pierre sont désaffectés depuis près d'un siècle. La cheminée en brique - la dernière cheminée de parfumerie intacte qui subsiste - est un hommage à une époque révolue. Comte de Grasse rénove les structures historiques et les transforme en distilleries de luxe, en commençant par le gin puis le rhum et enfin le whisky. Le fondateur, Bhagath Reddy, est un expert en merchandising de produits de luxe. originaire de Bangalore en Inde, il est un connaisseur de longue
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44°N LE GIN IMAGINé ET DISTILLé à GRASSE
PAR NICOLE RUSKELL
Mêlant technologie ultra-moderne et savoir-faire traditionnel de la parfumerie, Comte de Grasse fait renaître les esprits de la ville. Le résultat est l'essence pure de Grasse en bouteille. Start vous fait découvrir la nouvelle marque de luxe made in Grasse.
LE LAncEMEnT Le maire Jérôme Viaud a prononcé un discours le 21 février à l'occasion du lancement officiel du gin, dans lequel il a remercié Bhagath pour son risque et son courage d'ouvrir son entreprise à Grasse et d'honorer son patrimoine. « Vous avez choisi Grasse pour son eau, sa qualité de parfumerie et sa capacité à trouver des produits naturels ; vous avez également choisi Grasse parce que vous avez trouvé ici, un environnement propice au « travail ensemble ». Il a conclu en montrant du doigt la cheminée qui nous surplombe : « Cette cheminée est un symbole historique de Grasse qui sommeille depuis tant d'années. C'est un plaisir de la voir à nouveau fonctionner aujourd’hui. » Après M. le Maire, c’est M. Bhagath qui a pris la parole, expliquant que son projet n'aurait pas été possible sans le soutien de la ville et d'Université Nice Côte d'Azur : « quand j'ai commencé, je pensais qu'il n'était pas facile de créer une entreprise en France. Mais je crois que cette idée (qui existe dans le monde entier) est fausse. Nous
La plus grande machine de macération ultrasonique 74 START MAGAZINE
start Aime SE REGALER
Bhagath Reddy
avons eu un grand soutien et tout le monde nous a adopté, ce projet et moi et ce, malgré mon français plus qu’approximatif. » Soucieux d'être et de rester une entreprise française, il s'approvisionne - pour la quasi-totalité des ingrédients, jusqu'à la bouteille ellemême - à Grasse, dans les Alpes-Maritimes et même dans la France entière. Il implique également les acteurs locaux, en collaboration avec Université de Nice Côte d'Azur, les agriculteurs et le groupe de solidarité locale « Renouer » qui aide à l'emploi des personnes au chômage et défavorisées (cf. encadré). « Donner en retour et garder cet esprit communautaire sont très importants pour nous et nous essayons de les intégrer dans tout ce que nous faisons », explique Joanne. « C'est un engagement, pas une revendication. » unE DISTILLATIOn InnOVAnTE Bhagath a choisi Joanne pour son expertise dans l'industrie des boissons. Ensemble, leur rencontre a suscité de nombreuses idées sur la façon de créer un nouveau paradigme pour une marque de luxe durable, respectueuse de l’environnement et axée sur la communauté. Ils voulaient aussi créer quelque chose de complètement unique et innovant. « Nous avons en quelque sorte déchiré le règlement sur la façon de donner vie aux esprits », dit-elle. Ils ont fait venir dans leur propre « Nez »,
un expert en arômes et parfums de l'Université. Marianne a vingt ans d'expérience dans l'industrie, mais c'est la première fois qu'elle travaille avec le gin. Elle est chargée de créer une recette inspirée du terroir grassois et de la phrase poétique, quoique vague: « si la lumière était une saveur et l'illumination un parfum ». Le résultat se lit comme la liste des ingrédients d'un parfum : rose centifolia, verveine, jasmin, iris, immortelle, mimosa, lavande, pamplemousse et orange amère. Ajoutez à cela les baies de genévriers classiques qui donnent au gin, avec l'ajout du cade, un goût plus boisé. Ces ingrédients traditionnels sont ensuite macérés dans une machine ultramoderne. Comte de Grasse a introduit pour la première fois dans la distillation du gin la combinaison de la macération ultrasonique, de la distillation sous vide et de l'extraction supercritique du Co2. Cette méthode - appelée le procédé de distillation grasse hyPRx - est une marque déposée par la société. La macération par ultrasons est une technique utilisée principalement dans l'industrie de la parfumerie et
OÙ ACHETER ? 44°N se trouve actuellement dans quelques hôtels haut de gamme, dont le Martinez à Cannes, ou peut être acheté directement sur leur site Internet. Une bouteille de 500 ml vous coûtera 75 € www.comtedegrasse.com
l'industrie pharmaceutique et leur machine est la plus grande au monde, construite sur mesure pour 44°N. Le processus normal de macération prend 1-2 jours, mais avec la machine, ce temps est réduit à 45 minutes, ce qui permet d'extraire le plus d'essence tout en préservant les vrais arômes des plantes médicinales. La solution résultante est ensuite placée dans un, distillateur sous vide, un rotavapeur en verre où ils ont un contrôle plus précis de la température et du degré d'alcool. Cela crée un gin complexe et délicat avec une profondeur de saveur raffinée et une note finale nette. unE MISE En bOuTEILLE SuR LA côTE D'AzuR Œuvre d'art en soi, le flacon Blue klein est spécialement conçu par Force Majeure, une société française basé à Brooklyn, en collaboration avec l’agence Chic, une agence de communication spécialisée dans l’identité de marque et de packaging Associant l'essence de Grasse à la beauté saisissante de la Côte d'Azur, le sommet jaune vif signifie le soleil qui brille sur Grasse, ses rayons descendent le long du goulot de la bouteille et s'installent sur les côtés rugueux comme pour rappeler le mouvement de la mer Méditerranée. La rumeur dit que si vous placez la bouteille au soleil, elle projette une image de la mer étincelante, azur comme l'eau elle-même. Ils ont littéralement réussi à embouteiller le Sud de la France. MAIS Au fAIT, QuEL gOûT A-T-IL ? Céleste... si vous aimez le gin botanique Véritable gin à siroter, 44°N se déguste pur ou sur glace. Les notes délicates s'épanouissent en parfaite harmonie, réalisées par le nez et palais magistral de Marianne. Comte de Grasse recommande une dégustation en trois étapes : une dégustation « pur » tout d'abord, vous permettant de goûter l'ensemble des plantes, en commençant par les notes d'agrumes et de bois, suivie d'une sensation florale et se terminant par une délicate persistance en bouche sur la rose. La deuxième étape consiste à ajouter de la glace, qui, dit-on, révèle les arômes et change vraiment la saveur, en ajoutant une note poivrée du maceron et de poivre du Sichuan. L'étape finale consiste à ajouter un tonique léger mais rien de très fort.
En fait, Comte de Grasse ne recommande aucun supplément pour son 44°N. Cependant, un délicat pétale de rose apporterait une touche finale appropriée. Le centre d'accueil des visiteurs et le café de dégustation sont prévus plus tard cette année, avec la rénovation complète du site en juin 2020.
RENOUER
Créée en 1993, cette association locale d'insertion lutte contre le chômage et l'exclusion socioprofessionnelle en soutenant la formation et l'insertion professionnelle des chômeurs de longue durée. Renouer met ces personnes à la disposition des particuliers et des entreprises pour des petits travaux et des travaux d'entretien (nettoyage, jardinage, petites rénovations). Son objectif est le respect de l'individu, la solidarité et le développement d'une activité durable. Cueillette Solidaire est leur initiative agricole où des emplois sont donnés pour cueillir et vendre des fruits locaux de ceux qui n'en ont pas besoin ou qui n'en veulent pas. Les produits issus des fruits (marmelades, huile d'olive, sirops, etc.) sont vendus par Renouer pour soutenir les travailleurs. Comte de Grasse paie un supplément pour employer ces ouvriers locaux afin de fournir les baies de cade, les citrons, la rose centifolia et les oranges amères.
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Le sport c’est comme vous voulez ! oU LA SoLUTIoN A N T I -T y R A N N I q U E
PAR JULIEN HOLTZER
© DE LIGHTFIELD STUDIOS / SHUTTERSTOCK.COM
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STRONGERTOGETHER
atatras ! Le lendemain du bouclage, je tombe sur une émission de radio dénonçant « la tyrannie du bien-être » (Le Téléphone Sonne du 13 février 2019, France Inter). était-il possible que moi aussi j’ai pu en être le complice ? Il fallait que je rebondisse et que je rédige une réponse pour battre ma coulpe et redonner de l’équilibre à mes propos.
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L’effet contre-productif du bon exemple Dès les cinq premières minutes de l’émission, je me suis reconnu dans l’énoncé des faits. Le néosportif actif urbain, mens sana in corpore sano, qui se lève tôt, fait du sport, mange sain, et en fait profiter tout son entourage en expliquant que c’est possible et que c’est du fun pour tous. Le coupable. Avec aveux écrits et signés de son nom. Après avoir entendu les différentes interventions, le doute n’était plus permis : bâtir mon argumentation sur une expérience personnelle a été probablement inefficace sur une bonne partie de l’audience du magazine. J’en suis d’autant plus convaincu que c’est un basique de mon métier que j’aurais pu prendre en compte. Un exemple n’est valable que dans son contexte : changez le contexte et vous perdez la généralisation, et du même coup le bénéfice des arguments. Pire, si l’exemple n’est pas valable dans votre contexte, vous pouvez penser que le message ne s’applique jamais hors du contexte initial, et de fil en aiguille la possibilité d’une réfutation non seulement de l’exemple, mais également du message et de son porteur.
Des conseils entre encouragements et injonctions Mais ce qui ressortait encore plus des discussions entre auditeurs et experts, c’était le risque d’opposition entre l’intention (partager une expérience qu’on pense reproductible une fois connue) et la perception de l’exemple : au lieu d’être un encouragement, il devient une injonction. Et l’accumulation des messages sur le sport, ses bienfaits, sa « coolitude », cela peut lasser voire fâcher. Alors rectifions le tir et analysons ensemble comment tirer du positif de tout cela !
Performance ou régularité, plusieurs styles de vie En reprenant la pratique régulière du sport, je ne répondais pas à ces injonctions modernes. Moi aussi j’avais subi mon lot d’injonctions et je n’étais pas non plus réceptif aux louanges et aux images de dépassement de soi et de performance. La santé, le bien-être, le bonheur, j’y aspirais par d’autres moyens qu’une activité physique et je ne me portais pas plus mal. Preuve qu’il n’y a pas qu’une seule voie et qu’il faut effectivement prendre de la distance avec un modèle unique qui voudrait que chacun s’accomplisse par les mêmes moyens. Au contraire, le changement radical dont j’ai témoigné et que j’ai analysé au fil des articles a été déclenché par des messages différents de l’exemple habituel. L’image du sportif performant, cherchant le dépassement, l’exploit, n’est pas la mienne. Il en existe plein d’autres et toute pratique est positive. Dans notre métier, dans notre vie quotidienne, nous faisons des choix très différents : il en va de même pour choisir sa discipline, son rythme, son intensité d’activité physique. Les informations nouvelles auxquelles j’ai été réceptif m’avaient jusqu’ici échappé : ne pas chambouler son emploi du temps, pouvoir mener de front toutes ses activités, ne pas subir l’effort pour améliorer sa condition physique et sa santé mais le maîtriser et l’adapter à ses envies et ses contraintes.
Avant, pendant ou après, c’est à vous d’y trouver satisfaction Il en va de même pour le plaisir qu’on peut avoir à faire du sport. Il y a plein de façons de le trouver à des degrés divers, voire même de ne pas l’éprouver du tout. Grâce à mes échanges avec toutes sortes de « sportifs du quotidien », j’ai pu me rendre compte que les résultats peuvent être identiques pour ceux qui sont heureux de ressentir intensément l’effort comme pour ceux qui sont plus heureux d’avoir terminé leur séance, vaincu la crainte de l’effort, annihilé leur procrastination ou surmonté la peine physique qu’ils ont pu ressentir. La satisfaction à retardement existe aussi : assumer son tonus de brebis pendant des mois et trouver sa revanche dans l’étonnement et les félicitations de ses proches. Donc loin de l’image tyrannique du visage épanoui toutes dents dehors du sportif marathonien qu’on peut avoir, il y a une multitude de profils dont le vôtre peut faire très bien faire partie. Pour s’en convaincre, dix minutes un dimanche matin au bord de mer vous fera certainement rencontrer un joggeur qui vous ressemble.
CoMME LE yIN ET LE «yANG, IL y A ToUjoURS UN PEU DE L’UN DANS L’AUTRE. L’ESSENTIEL EST DE CoNCILIER NoS ENVIES, NoS INTéRêTS ET DE SUIVRE SA VoIE.
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Les recommandations sont nécessaires on peut également s’intéresser aux perceptions des exemples et les traiter comme autant de signes de notre état d’esprit : le même conseil sera reçu négativement si vous n’êtes pas disposé à l’entendre, ou positivement s’il vous conforte dans un choix que vous avez déjà fait. Donc en analysant de nouveau le changement d’habitude qui m’a remis en selle, on peut aussi comprendre que ces messages étaient déjà présents et que mon inconscient a fait le tri. Si je ne remets pas en cause le sentiment d’obsession qu’on peut ressentir face aux assauts de la publicité ou de la mode, il faut équilibrer le propos et entendre que des messages contraires existent et sont aussi abusifs. qui n’a pas utilisé la citation de Churchill « No sport » pour justifier de décliner l’invitation d’un collègue à aller courir un midi ? qui n’a pas remis en question l’addiction d’un proche pour le jogging avec une étude médicale prouvant le danger des sols durs pour les articulations ? Et oui finalement j’ai connu autant de recommandations allant dans le sens d’apprécier ou de rejeter la pratique régulière du sport. Les écouter toutes et les prendre en compte dans leur ensemble, c’est déjà un premier pas vers une prise de décision qui vous appartiendra de défendre à votre tour.
L’équilibre, une question de Taï Chi Finalement, cette histoire de conciliation entre conseils et injonctions, entre vie saine et plaisir de vivre, entre contraintes du quotidien et engagement à long terme repose sur un équilibre à trouver. Comme le yin et le yang, il y a toujours un peu de l’un dans l’autre. L’essentiel est de concilier nos envies, nos intérêts et de suivre sa voie. Lao-Tseu a dit : « il faut trouver la voie ». Moi je l’ai trouvée.
pour Aller plus loin…
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Tout heureux de mes trois premiers articles dans START, je me réjouissais d’avoir pu faire passer des messages positifs basés sur mon expérience : oui, on peut faire du sport tous les jours tout en ayant une activité professionnelle et une vie personnelle bien équilibrées, oui c’est super d’utiliser les challenges au quotidien avec des amis ou au travers de réseaux sociaux, oui il faut entretenir la motivation même dans les moments difficiles.
www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-13-fevrier-2019 START MAGAZINE 77
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Nautipolis DéVoILE SA NoUVEAUTé 2019 : CoNNECT+ !
PAR LAURA FIORINO
Le complexe aquatique communautaire de Valbonne annonce ses nouveautés pour 2019. Avec notamment le lancement de Connect+, un concentré de technologies pour votre corps.
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INNOVATION
e nouvel espace connecté installé au sein du complexe permet d’améliorer sa santé physique et sa santé mentale. Cette formule vous propose pour commencer, un bilan forme complet pour améliorer votre santé et pour que vous vous sentiez mieux au travers d’activités physiques adaptées afin de lutter contre plusieurs fléaux de notre siècle comme la sédentarité, le surpoids, le stress et le surmenage. Un programme sur-mesure vous est alors conseillé mais n’ayez crainte, vous ne ferez pas tous ces efforts seuls, des sessions de groupes sont organisées. De plus, des conseillers sportifs agrées suivront votre parcours et vous évalueront au cours des avancées. Des conseillers en Activité Physiques Adapté et des coaches diplômés en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives sont là pour vous tout au long de votre parcours pour que vous puissiez atteindre vos objectifs en étant entouré et conseillé. Ce concept inédit est une prise en charge globale, quatre étapes sont à respecter pour que vous observiez des résultats : bilan 3D, des séances ludiques progressives, des relations humaines fédératrices et un suivi connecté. Pour résumer, Connect+ c’est des équipements adaptés innovants, des conseillers qualifiés, un bilan complet, des programmes d’entrainements personnalisables, des suivis journaliers et une solution connectée avec l’application UPULSE qui permet l’accompagnement virtuel par un coach de l’adhérent. Situé au-dessus des bassins en mezzanine, sur 200m2 de surface avec un coin pour les entretiens individuels et les bilans personnalisés, la zone d’entrainement et enfin le vestiaire, Connect+ vous offre le cadre parfait pour réussir. En plus de cette nouveauté, le complexe a revisité son espace fitness avec un plateau cardio et musculation, une zone VIP pour les « small-group
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training », la salle de cours, le studio de biking et des vestiaires réaménagés sur 500m2. L’espace bien-être de 50m2 a été modernisé avec deux saunas, jacuzzis et hammams, un caldarium, une douche sensorielle, une grotte salée, une cave glacée, autant d’aménagements pour vous offrir votre réconfort après l’effort. Vous n’aurez plus envie de quitter le centre une fois que vous y serez entrés, et comme si tous les services proposés ne suffisaient pas, le restaurant Bistro By Nautipolis est ouvert tous les midis avec à la carte une cuisine traditionnelle, pour vous régaler les papilles durant une pause déjeuner. Toutes les prestations et tous les tarifs sont disponibles sur : www.nautipolis.fr
bILAN 3D, DES «SéANCES LUDIQUES PRoGRESSIVES, DES RELATIoNS hUMAINES féDéRATRICES ET UN SUIVI CoNNECTé.
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que le pays n’est pas prêt, encore moins dans les écoles ou le système éducatif rigide laisse peu de place à de nouvelles méthodes, or elle en est convaincue : « on devrait apprendre à méditer comme on apprend à lire et à écrire. » Pour sensibiliser sur le sujet, elle va co-réaliser le documentaire happy, l’Ecole en Pleine Conscience qui sortira au cinéma avant l’été. (Projeté dans de nombreux festivals partout dans le monde), elle ouvre peu à peu les portes et les consciences de tous, bien décidée à montrer les avantages pour chacun de cette attitude bienveillante.
hélène Walter INVITE LA MINDFULNESS DANS L’ENTREPRISE !
Elle crée un environnement de travail positif et révèle tout le meilleur de vos collaborateurs, la méditation de pleine conscience ou mindfulness, franchit doucement les portes de l’entreprise française depuis quelques années.
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WELLNESS
ur notre territoire, c’est hélène Walter qui nous donne les clefs pour nous reconnecter avec nous-même. hôtesse de l’air pendant plus de 13 ans puis cofondatrice de la société de communication audiovisuelle Tama Production qu’elle crée avec son mari éric en 2007, hélène se forme à la méditation de pleine conscience aux Etats-Unis en 2015. Un virage comme une évidence pour celle qui rêve à l’époque de l’enseigner aux enfants et adolescents. « Adepte de yoga et de méditation, je me suis aperçue que je pratiquais dans ma vie de tous les jours la mindfulness avant même d’y mettre un nom. Cela me faisait tellement de bien que je m’étonnais de ne pas le voir enseigné dès le plus jeune âge, jusqu’à ce que je découvre une vidéo dans une école américaine. » L’imaginaire devient possible, hélène se forme outre-Atlantique mais à son retour en France, elle constate bien malgré elle,
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Des bienfaits vérifiés dans le monde de l’entreprise Parce que finalement, « les adultes ne sont que des grands enfants qui se sont oubliés, pourquoi n’enseigner la mindfulness qu’aux tout petits ? D’autant qu’au sein de l’entreprise, les enjeux et les avantages sont considérables qu’il s’agisse de servir les besoins de développement personnel ou de nouvelles stratégies managériales. » explique hélène. Réduction du stress, regain d’énergie mais aussi lâcher-prise,
meilleure capacité d’adaptation, ouverture d’esprit, confiance en soi, bienveillance, gestion des peurs, performance, intuition et créativité, la mindfulness libère le potentiel de chacun. Mais au fait, la méditation de pleine conscience, qu’est-ce c’est ? « C’est prendre le temps de s’arrêter et porter son attention sur ce qu’il se passe maintenant… pas demain, pas dans 1 heure, maintenant. C’est se reconnecter à soi-même à l’instant présent en prenant conscience de son corps, de ses sens, de sa respiration, de ses émotions, et de ses pensées sans jugement ni attachement. » Une technique qu’hélène enseigne le temps d’une pause déjeuner directement au sein de votre entreprise à travers ateliers pratiques et théoriques. Et si vous preniez enfin le temps de faire une pause ?
Hélène Walter +33 6 27 81 74 31 helene@lnmindfulness.fr LN Mindfulness lnmindfulness.com Facebook.com/mayibehappy
start Aime PRENDRE SoIN DE SoI
Pour la bonne santé de votre
EnTREpRISE, pRéSERVEz cELLE DE cEux QuI LA cOMpOSEnT !
« Le massage bien-être est un art, y adhérer est une culture », de sa vision du massage, Pascale Money en a fait un adage et de cet adage, la praticienne en a fait une activité.
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LARTDUMASSAGEBIENETRE
ne activité comme un combat qu’elle mène auprès des particuliers, des salariés et dirigeants contre la fatigue, la douleur, le stress ou encore le surmenage pour prévenir le syndrome d’épuisement professionnel. Conditions de travail éprouvantes, mauvaises postures, responsabilités trop élevées, relations conflictuelles, le burnout guetterait plus d’un salarié sur deux… C’est ce qu’a révélé une étude menée par Malakoff Médéric en 2018. Et si vous agissiez aujourd’hui pour prévenir ces risques ? Ancienne avocate en droit des affaires, Pascale Money a connu les effets néfastes d’un burnout avant de se diriger, en 2002, vers une autre voie, celle du massage bien-être. De formations en expériences, elle a troqué la toge pour perfectionner son art du toucher et le mettre au service des autres. Agréée par la Fédération Française de Massages-Bien-être, la praticienne formée en différentes techniques de massages mais aussi en énergétique oscille entre le don et
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technique et prodiguer un massage sur-mesure basé sur un protocole unique et inédit conçu par elle-même avec du massage et de l’énergétique. Pressions, étirements, percussions, balayage, les gestes se suivent pour activer la circulation des canaux énergétiques et vous apporter un bienêtre et un effet « anti-stress » immédiats. Réduction de la pression et de l’absentéisme, gain de vitalité et tonus, renforcement de la motivation et de la productivité, prévention des risques psycho-sociaux et troubles musculosquelettiques, meilleure image de l’entreprise soucieuse du bien-être de ses employés, nombreuses sont les conséquences positives du massage dans l’entreprise pour l’employeur comme pour l’employé. Sans contrainte d’installation - une petite pièce suffit - et d’une grande flexibilité (peu d’impact sur le temps de travail et un coût pouvant être pris en charge par l’employé lui-même), le massage en entreprise est la première étape d’une vie professionnelle épanouie. Avec Pascale Money, placez l’humain au cœur de votre stratégie d’entreprise car, n’oubliez pas, la performance d’une entreprise passe par le bien-être de celles et ceux qui la font prospérer. L’expression « Massage » utilisée dans le présent document, renvoie à des techniques de relaxation et de bien-être. Le massage bien-être est non médical et non kinésithérapeutique. Pascale Money, praticienne en massage bien-être est membre agréée par la Fédération Française de Massages-Bien-Être
Pascale MONEY Praticienne en massage bien-être Agréée FFMBE +33 (0)6 79 20 41 10 contact@artserenity.com
la vision avec une touche de divin, depuis 2011, année de création de son entreprise sur la Côte d’Azur.
Une praticienne à votre écoute pour des massages personnalisés Aujourd’hui, elle se déplace dans toutes les AlpesMaritimes - chez vous ou au sein de votre entreprise - avec ses doigts de fée et son matériel pour vous proposer, à vous dirigeant ou à vos collaborateurs, un moment hors du temps durant lequel Pascale rééquilibrera vos énergies pour vous faire retrouver vitalité, concentration, productivité, bien-être immédiat et motivation. 15 minutes en massage assis sur chaise ergonomique (Amma) ou 1h/1h30 en massage sur table (avec huile de massage bio), laissezvous aller et observez déjà les bienfaits de ce voyage intérieur. Car c’est bien de cela dont il s’agit, sensible et à l’écoute, Pascale saura capter vos attentes et vos besoins pour adapter sa START MAGAZINE 81
start Aime L’ I M M o b I L I E R
Immo d’entreprise SOpHIA AnTIpOLIS En pLEInE LAncéE PAR JEAN-PIERRE LARGILLET
Une année 2018 exceptionnelle pour la technopole azuréenne avec 46.000 m2 de bureaux commercialisés et plus particulièrement un premier semestre 2018 record (31.000 m2 ) : c'est ce qui ressort de l'étude réalisée par Nicea Conseil du groupe Savills. Flash sur les transactions et perspectives de l'immobilier tertiaire sur la Côte.
lors que le MIPIM vient de fêter son 30ème anniversaire à Cannes avec une planète immobilière plus que jamais présente (plus de 26.000 participants) et active, ne serait-ce qu'avec les grands projets qui y sont dévoilés, la récente conférence de l'antenne niçoise du groupe britannique Savills a montré que l'immobilier d'entreprise se portait bien aussi sur la Côte d'Azur. Et tout particulièrement à Sophia Antipolis tandis que la Métropole Nice Côte d'Azur commence à étoffer une offre particulièrement attrayante avec Nice Eco-Vallée en pleine construction. Mais en 2018, c'est la technopole azuréenne, qui a performé. Elle a même réalisé un premier semestre 2018 record avec 31.000 m2 de bureaux commercialisés (15.160 m2 au second semestre). Plus en six mois qu'en parfois toute une année! Preuve qu’elle a gardé toute son attractivité et que l'avenir reste devant elle. Avec près de 72.500 m2 de bureaux commercialisés en 2018, pour 165 transactions, le marché des bureaux
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sur Nice-Sophia Antipolis est en hausse de près de 20% par rapport à 2017. C'est Sophia qui a tiré vers le haut avec 46.160 m2 de demandes placées contre 23.200 m2 pour Nice Métropole à travers 4 demandes de plus de 1.000 m2 (Spaces, Regus, kPMG et Métropole Nice Côte d'Azur). Pour Sophia, c'est un record depuis l'année 2000 qui avait été elle aussi exceptionnelle. hors Nice-Sophia, les autres secteurs comptent pour 4.300 m2. Dans les Alpes-Maritimes, la part de Sophia dans les surfaces placées en 2018 atteint ainsi les 60%! Chiffre significatif : plus de 30.000 m2 négociés à Sophia Antipolis ressortent de grandes transactions (14 transactions de plus de 1.000 m2) a insisté Renaud Savignard. Mieux : les 7 plus grandes transactions pèsent 23.000 m2 autant que les surfaces de plus de 2.000 m2 commercialisées de 2013 à 2017! Des chiffres qui s'inscrivent dans une tendance nationale avec des transactions à plus de 2.000 m2. à noter dans le trio de tête, Sopra Steria (5.600 m2),
Mercedes pour son centre de design en cours d'aménagement (3.000 m2) et Datacorp (2.860 m2). Dans la ventilation par secteurs d'activité, l'écrasante majorité des acquéreurs sont des entreprises du numérique et des sociétés de R&D. on remarquera que les télécoms qui ont été le fer de lance de la technopole ne représentent en 2018 que 4% des transactions, à hauteur des transactions du secteur public.
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EXPOSITION 4 > 5 MAI
FESTIVAL 14 > 20 AVR.
51ème Concours International de bouquets MOnAcO Un cadre luxueux sur les Terrasses du Casino de MonteCarlo et une compétition internationale fabuleuse pour tous les sens. Durant deux jours, plus de 150 amateurs viendront concourir afin de présenter le plus beau et spectaculaire bouquet autour du thème « Le Climat ». gardenclub-monaco.com
Performance d’Acteur cAnnES Scène ouverte, nouveaux talents et humoristes reconnus comme Noëlle Perna, Ahmed Sylla, haroun et Jamel Debbouze sont au programme de cette 40ème édition. Pour découvrir le calendrier complet et acheter ses billets en ligne, une seule adresse : performancedacteur.com
EXPOSITION 10 > 12 MAI ExpoRose gRASSE Avec ExpoRose, Grasse devient jardin et reine des fleurs : 6 000 roses en bouquets, 15 000 rosiers mis en vente et 25 000 fleurs coupées viennent rehausser fontaines et façades. Le thème « Couleurs des îles, Parfums Exotiques » offre à la ville une ambiance sucrée et relevée à la fois. Du jardin éphémère de la villa Fragonard, une déambulation « Au fil des flots » vous conduira dans l’univers de Consuelo de Saint Exupéry avant d’accoster d’île en île, direction Polynésie et Caraïbes. De la musique, des danses, du spectacle, ExpoRose 2019 accorde une large place à l’évasion. Renseignements : 04 93 36 66 66
CONCERT > 14 MAI
SPORT > 5 MAI CONFERENCE > 18 AVR. Zaha Hadid L’architecture au féminin cAnnES C’était l’une des plus grandes architectes contemporaines, elle avait obtenu le Prix Pritzker en 2004, Zaha hadid est l’auteur de nombreuses architectures innovantes. C’est Gilbert Croué, historien d’art, qui revient sur son parcours grâce à une conférence audiovisuelle. cannes.com 86 START MAGAZINE
Semi-marathon International de Nice nIcE Amateurs de course à pied plaisir ou grand sportif, choisissez votre épreuve parmi plusieurs parcours proposés (2 km haribo Family Run, 2 km haribo Teens Run, 4 km La Niçoise haribo, 5 km Tout Nice court, 10 km hoka one one et la distance reine, l’épreuve du 21.1 km) et parcourez certains des plus beaux lieux niçois avant de finir aux Jardins Albert 1er. nicesemimarathon.com
SALON 8 > 10 MAI Ever Monaco 2019 MOnAcO Au total trois jours de rencontres professionnelles, conférences internationales et expositions dédiées aux énergies renouvelables et aux véhicules écologiques, quelques-uns des engagements de la principauté depuis plus de vingt ans. ever-monaco.com
Kendji Girac nIcE Le jeune chanteur de 21 ans est heureux de vous présenter sa troisième tournée où il sillonnera la France et la Belgique. « L’Amigo Tour » s’arrêtera au Palais Nikaïa de Nice pour faire danser et chanter les fans de l’artiste devenu incontournable ces dernières années. nikaia.fr
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SPECTACLE 15 MAI Kev Adams MOnAcO En tournée dans toute la France, kev Adams s’arrêtera sur la scène du Grimaldi Forum pour présenter son nouveau one man show « Sois 10 ans ». L’occasion pour l’humoriste préféré des jeunes adolescents de revenir sur ses 10 ans de carrière. grimaldiforum.com
SPECTACLE 16 > 19 MAI Théâtre « Jules et Marcel » MOnAcO La comédie de Pierre Tréhardy se produira en mai prochain au Théâtre des Musées, la pièce est un voyage à travers le temps puisqu’elle vous transportera dans les années 1929 à la rencontre de Marcel Pagnol. monte-carlo.mc
SPORT > 17 MAI Sharks Antibes vs AS Monaco AnTIbES Lanterne rouge, les Sharks d’Antibes tenteront de sortir de la zone de relégation en recevant l’AS Monaco, actuel 9e du championnat de France de basket. Ne manquez pas le coup d’envoi ! sharks-antibes.com
FESTIVAL 23 > 26 MAI Voiles latines à Saint-Tropez SAInT-TROpEz Depuis 2001, la ville organise cet événement devenu incontournable. Pointus, Felouques, Gozzo, Tartanon, Tarquié, barques marseillaises ou catalanes… accosteront dans le vieux Port de Saint-Tropez durant 4 jours. Le public pourra admirer les divers gréements latins à quai ou en mer, assister gratuitement à des animations, déguster des mets venus de toute la méditerranée et visiter les divers stands de charpenterie, d’artisanat et de savoir-faire traditionnels sur le Port sans oublier les expositions et les conférences animées par des historiens. societe-nautique-saint-tropez.fr
SALON 30 MAI > 2 JUIN Top Marques Monaco 2019 MOnAcO on ne présente plus cet évènement exceptionnel considéré par le New york times comme « le salon automobile le plus exclusif au monde ». Au programme, du rêve, des innovations et des pièces de prestige qu’il s’agisse d’automobile, de haute horlogerie, de joaillerie et de superboats. topmarquesmonaco.com
SPORT 9 JUIN > 6 JUILL.
SALON 25 > 27 MAI Bionazur nIcE Pour ses 20 ans, le salon précurseur des produits bio et du bien-être, revient Place Masséna avec plus de 70 exposants passionnés qui viendront exposer leurs produits et services pour nous faire consommer et vivre de manière durable et écoresponsable. Entrée gratuite pour tous ! bionazur.com
FESTIVAL 30 MAI > 2 JUIN Festival du livre de Nice nIcE Conférences, dédicaces, débats, concerts, lectures, spectacles et auteurs présents rythmeront la 24e édition de ce festival incontournable pour les amoureux de la lecture. lefestivaldulivredenice.com
Coupe du Monde Football féminin nIcE Après le mondial remporté en Russie l’année dernière par les garçons, c’est au tour des filles d’entrer en piste. Nice et l’Allianz riviera accueilleront cet été 6 matchs de la Coupe du Monde de football féminin. A l’affiche, 4 matchs de poules, (Angleterre vs Ecosse le 9 juin à 18h, France vs Norvège le 12 juin à 21h, Suède vs Thaïlande le 16 juin à 18h, Japon vs Angleterre le 19 juin à 21h), un huitième de finale et le match pour la troisième place. allianz-riviera.fr
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