La Voie ÉCossaise N 1 - Sept20

Page 1

LA VOIE ÉCOSSAISE GÉOMETRIE SACRÉE

LE CARRÉ LONG.

HISTOIRE DU R:.E:.A:.A UNE HISTOIRE DU R:.E:.A:.A:.

SYMBOLISME MAÇONNIQUE LE SABRE ET LA PIERRE. QUELLES SONT NOS VALEURS.

FRATERNITÉ

LE MOT DE L’HOSPITALIER PORTRAIT D’UN FRÉ:. À MAURICE PARCOURS D’UN FRÈ:. EN SUÈDE

CULTURE MAÇONNIQUE LE LIVRE À “RE” DÉCOUVRIR “LE PETIT PRINCE “NUIT D’AGAPES” DE RUDYARD KIPLING

MUSIQUE & MAÇONNERIE

PHIL COLLINS “UN MAÇON MUSICIEN”

“Lettre Robert BURNS Loge de recherche universelle et internationale du Rite Ecossais Ancien et Accepté”

www.robert-burns.glef.fr

N°1 Septembre 2020


EDITO

de Miami à Singapour, de Saõ Paolo à Marrakech, de Cotonou à Copenhague en passant par La Rochelle, de travailler

Après un long cheminement, Il y a plus de six mois, notre Loge de recherche R:.E:.A:.A:. ouvrait les portes de son Temple numérique. La première en son genre : La première Loge Internet R:.E:.A:.A:. au monde!

ensemble sur les colonnes numériques. Nous vous encourageons, mes frères, à nous faire part des sujets que vous souhaitez voir traités dans votre magazine.

Avec comme postulat de départ une volonté inédite : Permettre aux frères francophones du monde entier, quelque soit leur Nation, leur obédience d’origine ou leur culture, de travailler dans l’universalité autour d’un sujet commun et convergeant : le Rite Ecossais Ancien et Accepté.

Souhaitons que vous aurez autant de plaisir à lire « La Voie Ecossaise » qu’en ont eu Max HER:., Marc BOI:., Jean-Louis FRA:., Frédéric MAS:., Pierre MAJ:., Aldo BER:., Pierre BEN:. José de la FUE:. et Rudyard KIP:. à l’écrire!

Le 1er numéro de « la voie écossaise » est un hommage à tous les frères de notre Loge Robert Burns, véritables pionniers qui, en hommes libres et de bonnes mœurs, ont décidé, plutôt que de rester dans le confort d’une forme d’immobilisme, de participer activement à l’écriture de l’histoire de la Franc-Maçonnerie du 21ème siècle, sans visa, en abattant toutes les frontières.

Longue vie à notre Loge Robert Burns ! Nous avons dit:. Pierre BEN:. & josé-maria de la FUE:.

Aujourd’hui, nous abordons la rentrée maçonnique avec un agenda nécessairement modifié par les contraintes de la gestion des nouveaux risques sanitaires en ce qui concerne nos tenues physiques. En effet, la Tenue de Paris se tiendra en décembre (les travaux de notre Temple ayant pris du

MAGAZINE

retard avec le confinement) et la Tenue D’Edimbourg en Ecosse aura lieu en début d’année 2021 (pour des raisons de procédures COVID ayant impacté l’agenda des loges du « Freemasons Hall » de la Grand Lodge of Scotland). Bien évidemment, sous l’impulsion de notre nouveau Vénérable Maitre José de la FUE:., nous nous réunirons numériquement autour d’un thème symbolique tous les mois. Ce qui permettra aux frères,

Pierre BEN:.

2

José-maria de la FUE:.


MAGAZINE

3


Lettre Robert BURNS Loge

de recherche

universelle et internationale du

Ancien

et

Rite Ecossais

Accept�


Sommaire ÉDITO Pierre BEN:. & josé-maria de la FUE:.

2-3

GÉOMETRIE SACRÉE

La théorie des carrés longs 6-11

HISTOIRE DU REAA “Une histoire du R:.E:.A:.A:.” 12 - 19

SYMBOLISME Le sabre et la pierre 20 - 27 Quelles sont nos valeurs 28 - 35

FRATERNITÉ

Les mots de l'hospitalier 36 - 37 Portrait d'un frè:. à Maurice 38 - 39 Parcours d’un frè:. en Suède 40 - 41

CULTURE MAÇONNIQUE Le livre à “re” découvrir “Le petit Prince” “Nuit d’agapes” de RUDYARD KIPLING

MUSIQUE & MAÇONNERIE

Phil COLLINS “Un maçon musicien ?”

42 - 43 44 - 45

46 - 47


LA THÉOR

CARRÉS L

MAGAZINE

La théorie des carrés longs (1ère partie) par JEAN-LOUIS FRA:. La théorie des carrés longs est un concept qui nous vient de la nuit des temps, ou de la plus haute antiquité. L’expression a effectivement de quoi surprendre. Si c’est un carré, avec quatre côtés, et 4 angles droits, c’est un carré ! En revanche si c’est un carré qui n’a pas quatre côtés égaux, c’est un rectangle ! Pourquoi cette différence dans cette terminologie surprenante pour les francsmaçons modernes. Après avoir étudié pendant un certain temps les diverses figures des carrés longs et surtout leurs fonctions, nous sommes en mesure comprendre et expliquer pourquoi toute la franc-maçonnerie moderne utilise cette notion de « carré long » sans savoir exactement ce que cela signifie. Le terme Carré Long provient de la Géométrie sacrée ou Géométrie euclidienne qui ne se construit qu’à la règle non graduée et au compas. Il faut savoir que dans cette Géométrie sacrée toutes les figures partent systématiquement du cercle puis du carré y compris dans les diverses figures et les triangles, ad circulum puis ad quadratum en latin.

6


RIE DES

LONGS

7

MAGAZINE

Les trois rapports que peuvent avoir le cercle et le carrĂŠ


Où en quadrature !

L’origine des carrés longs

Attention cependant, la quadrature sur le plan mathématique ne peut pas être juste du fait que Pi est un nombre irrationnel ! Les mathématiciens modernes y attachent beaucoup d’importance, c’est normal les quadratures ne peuvent être vérifiées quant à leur justesse du fait de cette particularité. Pi est un nombre qui possède beaucoup de chiffres après la virgule.

Pour caractériser un carré long, il faut systématiquement mentionner son nom, et ensuite se remémorer le système de proportions. Tout étant fait de manière orale, les francsmaçons opératifs avaient en tête la manière particulière de tracer le carré long rien, qu’à l’énoncé de son nom. En clair, un carré long est associé à un nom qui le caractérise. Le nom du carré long évoque immédiatement pour celui qui va le construire une proportion géométrique. Par exemple, si on mentionne le carré long lune, il est associé à un chiffre ou une fraction qui est le chiffre 2. Avec un autre exemple, le carré long soleil est de 8/5 proportions 1,618 (1,6) directement avec la proportion du nombre d’or avec un rapport de fraction de 5/3 (1,666). Si l’on mentionne le carré long pythagoricien, la proportion est de 1,333.

En revanche, dans l’Antiquité, Pi qui était calculé avec le rapport de fraction, vingtdeux septièmes (22/7), nos anciens frères qui ignoraient cette particularité et en ont tracé une grande quantité plus ou moins juste au moyen du compas et de l’équerre. Bien évidemment, il faut apporter beaucoup de soin à ce tracé pour éviter des erreurs qui altèrent la précision. Il faut savoir également qu’il existe deux quadratures pour le même cercle. En effet, si l’on trace une quadrature de périmètre, elle est totalement différente de la quadrature de surface.

Carré long Lune = 2 Carré long Soleil = 1,618 (1,6) (rapport de fraction 8/5) Carré long pythagoricien = 1,3333 (rapport de fraction = 4/3)

MAGAZINE

Par exemple, s’il l’on trace un cercle de 5 cm de diamètre nous allons obtenir un carré de 3,9 cm, de côté, alors que pour la quadrature de surface, nous allons obtenir un carré de 4,4 cm. Il faut savoir également que la quadrature du cercle part systématiquement du cercle et non l’inverse. Il est possible toutefois à partir d’un carré quelconque de tracer un cercle correspondant à son périmètre.

Les deux catégories de carrés longs Il existe donc deux grandes catégories de carrés longs : les carrés longs outils et les carrés longs architecturaux. Attention ! il faut souligner que des carrés longs outils peuvent être classés également dans la catégorie des carrés longs

8


Carré long Émulation proportion rectifiée de 2 à 1,93

architecturaux.

1ère partie : Les carrés longs Outils. Les carrés longs outils sont principalement au nombre de trois :

1er Le Carré long Lune : Nous avons en premier lieu le carré long lune qui est le plus vieux carré long de l’humanité. Sa proportion est de deux, c’est-à-dire qu’il est constitué de 2 carrés, mais il est généré par le tracé de trois cercles. Il symbolise la femme. Il est en effet l’étalon qui va permettre de générer la Quine métrique sur le chantier que nous verrons dans un autre volet.

Nous pouvons trouver également le carré long lune dans les carrés longs architecturaux dans le tracé carré long Parthénon, Temple grec construit par l’architecte, peintre, sculpteur, Phidias né en 500 av. J.-C. et décédé en 430 av. J.-C. à Athènes ou Olympie

2e Le carré long Soleil Le carré long soleil de proportion 1,618 directement avec la proportion du nombre d’or, représente l’homme. C’est le deuxième carré plus ancien de l’humanité, en effet nous trouvons dans l’Égypte ancienne des édifices religieux aux proportions de cette figure géométrique.

Le carré long Lune proportion AB/AD = 2 Il est le générateur d’une grande quantité de tableaux de loge de la franc-maçonnerie moderne pour ne pas dire la totalité. Nous pouvons trouver, cette proportion dans certaines versions des tableaux de loge REAA. Mais également, dans le tableau de loge du Rite Émulation avec une petite rectification coté oriental qui ramène la proportion de deux à 1,93 (rapport 31/16) avec le sceau de Salomon. Attention, le carré long Lune est aussi l’élément de départ du tableau de loge du R.E.R. qui est pourtant de proportion 1,5.

Il permet bien évidemment de calculer la Quine métrique dans sa fonction de carré long outil, et il est représenté dans des figures médiévales du 12e siècle dans une église Templière à Montsaunès en Haute-Garonne. Elle est à notre connaissance la seule figure ou le nombre d’or est exprimé de manière évidente avec sa division 8/5 = 1,618 idéal (1,6) Nous le trouvons également sur le tableau de loge du Rite français de proportion, 1,6.

Tracé régulateur de la Cathédrale

9

MAGAZINE

Mais aussi, dans des édifices prestigieux comme le temple d’Amon à Karnak en Égypte, mais aussi dans le tracé régulateur la cathédrale d’Auch.


MAGAZINE

H

d’AUCH (1489 et fin 1680 façade) et celui du Temple D’Amon à Karnak (- 1500 av. J.-C.

l’avons nommé carré long Pythagore qui est en fait l’appellation standard chez les spécialistes

3e Carré long Pythagoricien

de la Géométrie sacrée du fait qu’il a été dessiné par Pythagore (né en 580 av. J.-C à Samos) et qu’il constitue un des plus anciens tracés avec le nombre d’or et qu’il fait partie intégrante de la figure de la 47ème proposition d’Euclide ainsi que sur les bijoux des passés maitres. Cela n’est pas par hasard !

Dans cette figure, le rapport avec le nombre d’or 1,618 se trouve dans la diagonale avec l’analogie de la corde à treize nœuds et douze espaces d’une grande quantité de tableaux de loge de la franc-maçonnerie moderne. Comme toutes les figures géométriques antiques, il existe plusieurs tracés qui offrent la même particularité. Nous

10


Mais également avec un tracé beaucoup plus simple qui représente les mêmes proportions 3/4/5. Le carré long de Pythagore est le carré long, avec une proportion particulière dans le rapport de la longueur et de largeur de 1,3333 avec un rapport de fraction de 4/3 que l’on retrouve dans le pavé mosaïque du rite Memphis Misraïm, avec ses 108 cases noires et blanches avec une longueur de douze cases multipliées par neuf sur la largeur. C’est la représentation du carré long de la colonne cyclique d’Hendaye dans le Pays basque français qui possède cette même caractéristique. C’est une colonne mystérieuse qui a fait couler beaucoup d’encre sur laquelle nous pouvons trouver une abondante littérature aux États-Unis. Cette colonne que nous avons particulièrement étudiée a été construite par des francs-maçons

Conclusion provisoire :

comme en témoignent le système de portions employées et les symboles maçonniques non équivoques qui y figurent dessus. Fulcanelli l’a mentionné dans la dernière édition de son livre sur le mystère des cathédrales. Croix cyclique d’Hendaye et Pavé mosaïque du Rite Memphis

Jean Louis FRA:.

11

MAGAZINE

La théorie des carrés longs fait partie intégrante des fondements de l’Ordre maçonnique opératif et spéculatif. Les carré long Lune, carré long Soleil et carré long Pythagore sont probablement les trois figures les plus anciennes tracées par les initiés depuis des temps immémoriaux pour la construction des Édifices sacrés. Ces figures ont une raison profonde qui explique en partie leurs origines et surtout leurs fonctions « outils » que nous verrons dans un prochain volet. Tous les Tableaux De Loges (T.D.L.) de la Franc-Maçonnerie moderne en découlent avec des tracés qui n’ont pas encore livré la totalité de leurs secrets. Après avoir analysé les différentes fonctions pratiques des carrés longs notamment dans le volet des carrés longs architecturaux, nous pourrons alors comprendre la raison de leur présence dans nos rites. Il est important de les identifier, les reconnaitre puis de les appréhender autant dans notre environnement maçonnique que dans l’architecture sacrée de tous les temples, quelle que soit la période pour comprendre les messages qu’ils véhiculent, et pour améliorer notre culture maçonnique en matière de Géométrie sacrée.


UNE HISTOIRE DU

R:.E:.A:.A:. Par MAX HER:.

Histoire du Rite Ecossais Ancien et Accepté

Le terme « histoire » est sans doute trop présomptueux pour ce texte qui va essayer de situer le Rite Ecossais Ancien et Accepté depuis sa conception jusqu’à aujourd’hui dans le paysage maçonnique. J’ai coutume de dire que l’histoire est une fille publique qui se donne à qui l’écrit ! Je ne suis pas l’auteur de la formule mais elle a le mérite de replacer tout essai « objectif » à sa place : une proposition personnelle de compréhension temporaire d’un événement.

MAGAZINE

Chaque jour ou presque, de nouveaux documents, de nouvelles traductions viennent modifier ce que l’on croyait savoir ! Ainsi après avoir dogmatiser la date de 1717 comme fondation historique de la Franc Maçonnerie moderne, la GLUA elle-même nous annonce, par la voix de son Grand Secrétaire Général, qu’il ne s’est vraisemblablement rien passé à cette date ! C’est pourquoi je n’insisterai pas trop sur l’exactitude des dates, toujours sujettes à caution (il nous manque cruellement les actualités télévisées d’époque) pour tenter plutôt de situer les évènements les uns par rapport aux autres à partir de

12


ceux dont nous avons la certitude qu’ils se sont effectivement déroulés précisément le jour dit. Il faut commencer par une vérité troublante : la franc maçonnerie moderne nous vient des Iles Britanniques, même si on peut déceler dans quelques vieilles organisations continentales des éléments qui y font penser. Donc le 7 janvier 1688, Louis XIV, roi de France et de Navarre par la grâce de Dieu, accueille son cousin Jacques II Stuart chassé de son trône par la Glorieuse Révolution Anglaise qui va installer Guillaume d’Orange-Nassau à sa place, lequel va inaugurer la nouvelle monarchie hanovrienne.

Ce monarque en exil ne reverra jamais son pays d’origine : l’Ecosse. 13

MAGAZINE

JACQUES II STUART


Il arrive avec sa cour de gentlemen catholiques dont bon nombre sont francsmaçons à l’ancienne mode écossaise et s’installe à St Germain en Laye où Louis XIV lui concède le château. Nous n’avons aucun document qui nous permette d’affirmer que ces gentlemen vont essaimer aux alentours des loges dans le royaume mais c’est une quasi-certitude. Ces loges seront à la mode ancienne avec des rituels tels qu’ils étaient pratiqués en Ecosse, rigoureusement catholiques avec chapelains, psaumes, prières et invocation à St Jean d’Ecosse.

Un peu plus tard, sans doute vers 1700/1710, arrive avec des commerçants et nobles visiteurs britanniques une autre maçonnerie, anglicane, pratiquant un rite qui est l’ancêtre du rite dit (aujourd’hui) français. Il semble bien que la première loge constituée par ce courant se situait vers 1725 chez Monsieur Huré, traiteur aubergiste anglais, rue des Boucheries au Louis d’Argent. En 1732, création à Bordeaux de « L’Anglaise », première loge répertoriée, suivie de « La Française » puis de « La Parfaite Harmonie » puis de « L’Amitié », etc ….

Guillaume d’Orange-Nassau

MAGAZINE

Un peu partout dans le royaume, les loges fleurissent avec entrain, loin de la capitale et du monarque qui n’apprécie pas toujours la liberté de ton qui y règne, même si ce sont des princes du sang qui les chapeautent comme le premier d’entre eux, Louis Gondrin de Pardaillan, duc d’Antin, puis Louis de Bourbon-Condé, comte de Clermont. Je citais en premier Bordeaux car d’une part c’est un foyer maçonnique très important à l’époque (Bordeaux est le poumon économique de la France) et d’autre part nous y retrouvons 14


des personnages essentiels pour le RitWe Ecossais Ancien et Accepté. Mais il faut aussi citer Toulouse, sa grande rivale, Montpellier, Avignon et bien sûr, Marseille avant que tout l’Est se mette aussi à maçonner. Nous voyons apparaître notre principal protagoniste en 1745 alors qu’il crée « La Loge Écossaise » : le dénommé Etienne (ou Stephen pour les anglais) MORIN. Nous ne savons pas grand-chose de lui : il est même resté mythique pendant longtemps avant que des documents en attestent l’existence et l’activité. Le registre du port de Bordeaux le signale au départ le 27 mars 1762 pour St Domingue : « Étienne Morin, âgé de quarante-cinq ans, de taille moyenne, cheveux noirs, portant perruque, catholique, natif de Cahors en Quercy. ».

mille versions locales de hauts grades de l’époque, la plupart se référant à l’Ecosse, mythique berceau de la maçonnerie, royaume allié avec la France contre l’Angleterre. Les séries sont confuses, les enchainements peu orthodoxes, les titres variables. Morin fait du commerce entre la France métropolitaine et les Iles des Antilles et

Les loges bordelaises se visitent, se rencontrent, parfois s’étripent, en faisant se rencontrer tout ce qui compte dans la maçonnerie de l’époque : on y retrouve Martines de Pasqually, Petit de Boulard, Bacon de la Chevalerie, Lamolère de Feuillas, etc …. C’est l’époque qui voit se créer un peu partout des grades ou degrés dits « écossais », ancêtres des hauts grades, au-delà des trois premiers symboliques pas assez satisfaisants pour des aristocrates (et ceux qui y aspirent) habitués aux titres, décors et médailles.

Comte de CLERMONT

En 1761, la Loge parisienne du Comte de Clermont alors « Grand Maître de toutes les loges régulières de France » lui

On recense ainsi aujourd’hui plus de 15

MAGAZINE

la Jamaïque. Entre 1745 et 1761, notre homme s’active à Bordeaux où il visite beaucoup et dans les Iles où il fonde des loges.


délivre une patente qui stipule : « Nous lui donnons plein et entier pouvoir de multiplier, et de créer des Inspecteurs en tous lieux où les sublimes grades ne sont pas établis, connaissant parfaitement ses grades, connaissances et capacité ». Il part avec une échelle de degrés qui devait ressembler beaucoup à ce qui nous est connu comme « le Rite du comte de Clairmont » (l’orthographe, celle des noms propres en particulier, était éminemment variable).

Lassé des intrigues qui cherchent à lui nuire, il vend tous ses maigres biens et s’installe à Kingston de la Jamaïque où, avec son nouvel et fidèle ami, Andrew Francken, il rédige la version finale de ce qu’il intitule lui-même « l’Ordre des Sublimes Princes du Royal Secret ». A cette occasion, il semble à peu près certain qu’il invente les célèbres Constitutions de 1762 dont on reparlera beaucoup pour assurer la légitimité du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

Morin embarque en mars 1762 pour St Domingue où il n’arrivera que l’année suivante, son bateau ayant été arraisonné

Andrew Francken arrive à New York le 7 octobre 1767 en tant que Député Inspecteur Général nommé par Morin avec tous les pouvoirs sur tous les degrés connus. Sur place, il a une intense activité et avant de rentrer à la Jamaïque, il nomme deux nouveaux députés inspecteurs dont Moses Michael Hays qui assurera l’essor du nouveau rite en Amérique du Nord. Le 30 avril 1770, un Grand Chapitre de Princes du Royal Secret est créé à Kingston, sans doute le premier du genre. Morin décède le 17 novembre 1771, ruiné ; il est enterré dans le cimetière local. Il ne laisse derrière lui que quelques décors maçonniques, un violoncelle, et le rite du Royal secret comportant 22 degrés au-dessus des trois premiers.

MAGAZINE

par les anglais qui l’emmènent à Londres où il est reconnu maçon et libre de ses mouvements. Il voyage et visite le pays et les loges jusqu’à Edimbourg. Sans doute est-ce aussi l’occasion pour lui de découvrir et recueillir des degrés qu’il ne connaît pas encore.

Le 24 juillet 1796, Alexandre François Auguste, comte de Grasse, marquis de Tilly et son beau-père Jean Baptiste Marie Delahogue ont fui Saint Domingue et la révolte des esclaves, laissant derrière eux leur plantation. Ils fondent à Charleston, Caroline du Sud, une loge « La Candeur ». Là, de Grasse Tilly consacre beaucoup de temps à la Franc-Maçonnerie. Il rencontre John Mitchell, Frédérick Dalcho, Isaac Auld, Barend Spitzer, Moses Cohen, Himann Isaac Long et bien d’autres. Tous ces frères pratiquent le Rite de Perfection. Ils décident en janvier 1797

De 1763 à 1765, il visite, administre, crée loges de perfection et chapitres, pas toujours bien accueilli par les maçons résidants qui supportent mal l’exercice des pouvoirs que lui donne la fameuse patente dont on retrouve copies dans les cahiers d’architecture sur place.

16


de constituer un Consistoire des Princes du Royal Secret pour coiffer le Grand Conseil des Princes de Jérusalem installé depuis le 20 février 1788 sous l’autorité des Députés Inspecteurs Américains. Mais Kingston réagit violemment et finit par imposer son autorité.

non sans difficultés dues d’une part à la volonté hégémonique du Grand Orient et d’autre part à certaines mères loges écossaises qui n’entendent pas céder leurs prérogatives.

Alexandre François Auguste, conte de Grasse, marquis de Tilly

C’est l’intégration du Rite de Perfection avec la tradition anglaise des Anciens qui donnera naissance au Rite Écossais Ancien et Accepté (R.É.A.A.) en 33 degrés. C’est en Caroline du sud et tout spécialement à Charleston, vieux foyer maçonnique, que va en Pour asseoir « l’écossisme » du nouveau effet s’opérer entre 1798 et 1801 la rite en entier, De Grasse Tilly et son métamorphose du Rite de Perfection entourage élaborent rapidement les en Rite Écossais Ancien et Accepté, par rituels des trois premiers degrés dans addition de huit degrés supplémentaires. une version hâtive peu cohérente qui Le 4 décembre 1802 est promulguée sera souvent remaniée jusqu’à nos jours : la Circulaire aux deux Hémisphères on y retrouve un peu de rite anglais, un qui annonce la création à Charleston peu des rituels des divulgations, un peu du premier Suprême Conseil du Rite des rituels pratiqués par les anciens, Ecossais Ancien et Accepté en 33 degrés. un peu du Rite de Clermont. D’ailleurs De Grasse Tilly de Grasse pousse à la accompagné par référence aux « Antients » Delahogue quitte dans son nouveau Rite l’Amérique pour les « Iles Ecossais Ancien et d’Amérique » où il fonde Accepté, assimilant par le second Suprême là le Grand Orient aux Conseil du Rite Ecossais « Moderns » détestés. Ancien et Accepté qui fusionnera ultérieurement Delahogue maintiendra avec celui créé à avec Hacquet pendant Paris en 1804, ancêtre quelques années l’Ordre de l’actuel Suprême du Royal Secret qu’il Conseil de France. fusionnera ensuite avec Arrivé en France, de le Suprême Conseil. Fréderick DALCHO Grasse rassemble les loges écossaises C’est cet Ordre qui sera réveillé en 1980 rebelles à l’assimilation dans le Grand par 9 Souverains Grands Inspecteurs Orient et installe officiellement le Généraux du Rite Ecossais Ancien et Suprême Conseil de France du Rite Accepté qui se poursuit dans l’actuel Ecossais Ancien et Accepté en 33 degrés Grand Conseil des Sublimes Princes 17

MAGAZINE

Reste que de Grasse n’a que les rituels du 4 au 33ème degré : car aux Amériques les maçons pratiquent dans les loges bleues des rituels de type anglais « modern » que ressemblent beaucoup à celui que la « Emulation Lodge of Improvement »diffusera à partir de 1817.


MAGAZINE

18


du Royal Secret pour la France. Quant au Suprême Conseil de France, son histoire sera bien mouvementée au travers des bouleversements politiques que la France va connaître du 1er Empire à la République. Mais ceci est une autre histoire ……….

19

MAGAZINE

J’ai dit:.


LE SABRE ET LA PIERRE (1 partie)

MAGAZINE

Par FRÉDÉRIC MAS:.

20


Entre voir et regarder. Voir est plus important que regarder. L’essentiel dans la tactique est de voir ce qui est éloigné comme si c’était proche et de de voir ce qui est proche comme si c’était éloigné. Miyamoto Musashi

Mes TCFF.

21

MAGAZINE

Cet article a pour objectif de débuter une réflexion (qui prendra nécessairement la forme de plusieurs articles) portant sur les points de rapprochement possibles entre la Franc-Maçonnerie, selon son évolution en trois étapes fondamentales (apprenti-compagnon-maitre), et la pratique des arts martiaux classiques japonais (Budo) qui eux-mêmes procèdent de rites, d’étude de symboles, de grades et stades d’élévation de l’adepte. Il s’agit là d’une recherche portant sur l’étude comparative de deux démarches, l’une occidentale, l’autre extrême-orientale, qui ont pour ambition de permettre l’élévation de l’Homme à un plus haut degré de conscience. Dans son ouvrage, célèbre pour les connaisseurs et puristes [japonisant] des Budos, Inazo Nitobe nous dit que « pour qui n’a pas une connaissance du féodalisme et du bushido, le fonctionnement moral du Japon moderne reste impénétrable. » Je précise toutefois qu’il parle du Japon « moderne » en référence à l’époque de la fin du 19ème siècle ; depuis, « beaucoup d’eau a coulé sous les ponts » selon ce qu’en dit l’expression commune. Mais le texte de Nitobe a toute valeur et vigueur quant à ce qu’il rapporte de la culture japonaise, imprégnée profondément des valeurs martiales d’un moyen-âge disparu, brutalement, par décrets successifs de l’Empereur. Inazo Nitobe écrit que le [mot] bushido (武士道) « signifie littéralement : « militaire-chevalier-voies ou pratiques » - celles des nobles combattants doivent suivre tant dans leur vie quotidienne que dans l’exercice de leur vocation. Plus simplement, il pourrait se traduire par : « les préceptes de la chevalerie », le « noblesse oblige » de la classe guerrière. » Nitobe précise que le bushido « est le code des principes moraux que les chevaliers étaient tenus implicitement ou autoritairement d’observer. » Toutefois, s’agissant d’un code féodal, il n’a pas été écrit, du moins rédigé sur support de transmission papier ou parchemin tel qu’on en trouvait en occident dans le cadre des transcriptions de stratégies militaires (ou martiales). Pour ce qui la concerne, la Franc-Maçonnerie a pratiqué depuis sa naissance (« officielle », si on se réfère à l’an 1717) selon des rites qui n’étaient pas systématiquement consignés par écrit, souvent transmis et entretenus oralement et par la démonstration (de la) pratique.


La chevalerie est une fleur du Japon, produite par sa terre autant que peut l’être la fleur du cerisier, son emblème.

de

production, de diffusion, etc. Le Japon, selon l’emploi de l’expression courante bien connue, en était à sortir du « moyen-âge ». De fait, malgré ses prétentions à s’inscrire dans le champ des échanges internationaux (commerce, sciences, arts, etc.) il était vu avec une certaine arrogance par ses interlocuteurs du monde moderne, accoutumés à d’autres traditions et faisant usage déjà du cheval à vapeur là où le pays du soleil

MAGAZINE

Inazo Nitobe

Nous sommes habitués en occident, et donc en France, à la présence de disciplines issues des traditions de l’Extrême-Orient et notamment du Japon. Tout le monde connait, grosso modo, le judo, le karaté, peut-être un peu moins de kendo ou le ju-jutsu, éventuellement l’aïkido. Parfois on confond les disciplines entre elles, ou bien en fonction de leurs origines, ainsi en va-t-il du wushu (kungfu) dont les racines sont chinoises. Le judo a, quant à lui, fait son entrée dans l’univers des sports modernes, par la grande porte, si l’on puit dire. Il revient à Jigoro Kano, expert et pédagogue de haut niveau, d’avoir su (re)codifié une méthode pratique relativement dangereuse en une discipline moins risquée, susceptible d’intéresser l’occident, par la voie des Jeux Olympiques. Il s’agissait, dans cette seconde partie du 19ème siècle, pour le Japon, de parvenir à se faire accepter en tant que pays souverain et adapté à la modernité naissante (moteur à vapeur, développement de l’électricité, usage des armes à feu…) ; l’avenir des relations de commerce de toutes natures dépendait de la façon dont les partenaires occidentaux (européens et américains pour l’essentiel) percevaient le Japon. Il faut rappeler qu’au début du 19ème siècle, le continent japonais était globalement organisé sur le système des castes, sous gouvernance d’un empereur souverain tout-puissant, et peu développé en ce qui concerne les sciences, la mécanique, l’industrie et toutes formes d’ingénierie au service de ce que deviendront tous les supports d’allègement de l’effort, notamment la machine et ses déclinaisons selon les secteurs industriels,

levant ne concevait les voyages qu’à dos de cheval, en calèche ou à pieds. Ainsi, dès 1882, le judo estil enseigné au sein du « Kodokan », premier lieu (« kan ») destiné à la pratique et l’enseignement de cette discipline nouvelle et indépendante. Mais, si le judo a permis au Japon de faire découvrir, par le biais des sports modernes émergents à l’époque,

22


pratiqués étaient principalement la boxe et la lutte) – dans le même temps scellé son éloignement profond au bushido, la voie martiale, puisque les techniques pratiquées (en dehors de certaines projections et des étranglements divers) avaient perdu la finalité du combat martial, à savoir la mise à mort réelle ou symbolique de l’adversaire. Le judo, même physique et viril dans

ses aspects les plus rugueux, avait été (par la nouvelle codification des techniques proposée par Jigoro Kano) vidé de sa référence historique et anthropologique à la tradition martiale. Aujourd’hui, les puristes entrevoient le judo comme n’étant socio-historiquement pas (ou plus) un art martial, puisque inscrit en tant que sport dans le tableau des disciplines olympiques de l’ère post-moderne. Alors, que peut-on définir qui soit un art martial, un « budo » ? La définition est à la fois simple – car elle peut tenir en une phrase – et complexe – puisqu’il s’agit d’intégrer dans cette définition un nombre important de paramètres qui – habituellement et même systématiquement – sont évacués par les pratiquants et la très écrasante majorité des enseignants. Ainsi, en occident, ou pour ce que nous connaissons le mieux en Europe et notamment en France, la pratique d’un art martial japonais ne suppose pas l’étude simultanée de ses bases historiques, philosophiques et autres racines anthropologiques. Pourtant, si l’on se réfère à ce qui convient d’avoir acquis comme connaissances lorsqu’on prétend à l’expertise, il semble bien (c’est implicite) nécessaire – si ce n’est obligé – de bien connaitre la source de la discipline qu’on pratique et enseigne. Mais là n’est pas notre intérêt du moment, au risque de sortir du sillon de la définition et d’aller délirer… De fait, le budo, si on se réfère à nombre d’auteurs ayant poussé l’étude des disciplines martiales japonaises à un haut niveau de connaissances (pas seulement sur les plans techniques et physiques donc), est une voie martiale (bu = guerre/combat ; do = voie) permettant à son adepte de cheminer vers un certain accomplissement de soi, qui ne consiste pas à systématiquement aller au combat (chercher l’affrontement ou la mesure de vaillance et/ou de force avec l’autre), en ayant pour support des techniques 23

MAGAZINE

l’approche martiale japonaise, il a été à la fois bien intégré (en tant que conçu comme un sport) et fort mal assimilé (en tant que non conçu comme une « voie martiale »). Car s’il est vrai que judo signifie « voie (do) de la souplesse (ju) » et qu’en tant que discipline il a conservé nombre des codes et significations rituelles des budos anciens il a – dans le même temps et par le fait du cousinage obligé avec le sport occidental (en occident les sports de combat connus et


MAGAZINE

préférentiellement l’expression « art martial classique » et secondairement « art martial traditionnel ». L’art martial classique provient, historiquement et techniquement de la pratique martiale à visée opérative. Ainsi, la pratique des arts de combat au cœur du Japon féodal prenait-elle sens dans l’efficacité létale le plus souvent des techniques choisies en fonction de

de combat dont la vocation peut aller jusqu’à la mise à mort de l’adversaire, cette mise à mort étant vouée à n’être plus que symbolisée. Le budo est, de fait, c’est [aussi] implicite, une voie de sublimation de la pulsion de mort ; nous pourrons en parler dans un prochain article en élaborant la proposition grâce aux outils de la psychanalyse et aux propositions conceptuelles d’auteurs majeures de la discipline d’exploration des abysses de l’inconscients. On peut se référer à différents repères historiques et, pour ce qu’il en est des traditions, à une approche anthropologique pour préciser mieux la définition de budo que – dans cet article – je traduis par « voie martiale » en étendant le concept à la notion d’art martial classique ou (autrement dit) « traditionnel ». S’agissant de l’emploi de l’adjectif « classique », le dictionnaire Larousse nous indique que le mot, en tant que technique, « se dit d’un dispositif, d’une installation, etc., connus et utilisés depuis longtemps, par opposition aux dispositifs, installations, etc., de même type faisant appel à des techniques nouvelles. » Utiliser l’expression « art martial classique » convient donc de la référence à la notion d’une pratique inscrite dans l’histoire. Pour sa définition, l’adjectif « traditionnel » convient (toujours selon le Larousse) de « ce qui est fondé sur la tradition, sur un long usage », telles, par exemple, les « croyances traditionnelles. » On ajoute aussi, à propos de ce qui est traditionnel : « qui est passé dans les habitudes, dans l’usage. » Par extension, en ce qui concerne l’usage de l’expression « art martial traditionnel » on peut considérer qu’un art martial est traditionnel parce que passé « dans les habitudes » même s’il ne s’inscrit pas dans une histoire pluri-centenaire (donc devant remonter à des racines fort anciennes). J’utilise dans le cadre de cette recherche,

la situation. En japonais, l’idéogramme « bu » - qui signifie « arrêter la lance » est couramment lu ou traduit par « combat, martial, guerrier ». Cela fait donc que selon que le kanji « bu » est associé à celui de « do » (la voie) ou de « jutsu » le mot formé ne convient pas du même sens, anthropologiquement parlant, c’est-à-dire en référence aux coutumes, à la culture, aux traditions historiquement ancrées dans la société. Budo doit s’entendre alors par « voie martiale » (approche de fait 24


d’ajouter un élément de considération essentiel : l’art convient d’une forme de recherche poétique, esthétique, tendant à favoriser la naissante d’une émotion génératrice de pensées diverses, selon celui qui regarde (la peinture par exemple), écoute (la musique) ou pratique (peinture ou musique). Le sport, s’il capte l’attention, dans le cadre de démonstrations publiques par exemple, n’a pas les mêmes racines. Le Larousse nous indique que « sport » est un nom masculin provenant de l’anglais « sport » et de l’ancien français « desport » signifiant « amusement ». Nous voyons d’emblée jaillir la différence entre une pratique artistique donc et une pratique d’amusement. Si les deux, en tous cas, peuvent divertir, par la nature de leur esthétique singulière elles ne sont pas de même nature quant à ce qui se rapporte au fond même de leurs racines respectives. Qui plus est, toujours en référence au Larousse, le sport est tenu pour être une « activité physique visant à améliorer sa condition physique ». Là encore différence importante, en ce qui concerne la comparaison possible quant aux aptitudes physiques à avoir et aux répercussions physiologiques (sur la santé entre autres) est que l’art martial classique n’a pas pour vocation directe la recherche d’une amélioration physique du pratiquant, même si c’est implicite (de fait et physiologiquement) puisque la pratique est directement liée aux techniques de corps, au sens anthropologique du terme. Si nous suivons la mentalité (culture) japonaise quant à ce qui se réfère à la pratique d’un art martial classique, le pratiquant (« ka ») n’a pas pour vocation la recherche d’une performance athlético-sportive ; la pratique consciente, sereine, sincère se suffit à elle-même, permettant à l’adepte de la discipline de rechercher une forme de vacuité psychique, autrement dit un

de combat (occidentaux, de type : boxe, escrime, catch, lutte, etc. ; non associés à une complémentarité spirtituelle) et les arts martiaux classiques, les premiers (réf. sports de combat) n’ont jamais compris les seconds (spéculatifs dans la pratique ne visant pas strictement la performance physique, athlétique et appliquée à l’épreuve du combat [réel]. On peut ici saisir intellectuellement la différence entre sport de combat et art martial. Qui plus est, s’agissant de parler d’un art [martial], il convient par ailleurs 25

MAGAZINE

spéculative perdant, par l’usage de nombre de symboles ou de techniques symbolisantes, la finalité létale) alors que [le] « bu-jutsu » convient, pour ce qui le concerne, d’une discipline dont la pratique n’implique pas la démarche philosophico-spirituelle associée. C’est ainsi que, sociologiquement, depuis les oppositions et rivalités nées dès le début du 20ème siècle entre les sports


certain « calme de l’esprit ». Ainsi, même si les japonais (et le Japon en tant que nation) ont accepté, intégré, développé la pratique de disciplines sportives issues plus ou moins directement des pratiques martiales classiques ancestrales, il n’est pas question – pour celui né au pays du levant et connaissant bien ses propres racines culturelles – d’assimiler le budo à un sport. La sociologie actuelle des hauts gradés occidentaux en budo révèle à l’observateur attentif et compétent un décalage de niveau que n’importe quel pratiquant japonais sérieux est apte à saisir, même en n’étant qu’un débutant dans la discipline. C’est ainsi que, tel que le disent nombre d’analystes des arts martiaux contemporains (notamment formés à l’ethnologie, la sociologie voire à la psychanalyse), l’occidental perpétue la [sa] confusion (sans doute pas totalement involontaire) quant à la différence de fond qui existe entre un sport de combat – ayant l’allure d’un budo – et un budo intrinsèquement considéré et pratiqué.

Pourtant, le Budo est essentiellement spéculatif : il procède, dans sa progression, de l’usage de rites, de codes, de l’étude du sens de symboles, d’une progression en trois étapes fondamentales. La première étape est celle de l’étude des bases : on l’appelle « shu ». La seconde affine l’aptitude à l’usage des techniques et entrouvre la porte vers l’étude symbolique : l’étape « ha ». La troisième étape est celle de la réalisation subtile, intégration profonde et maitrise des concepts et du rituel : « li ». On peut, de fait, faire un

Il ne saurait exister pour la science des vérités acquises. Le savant n’est pas l’homme qui fournit les vraies réponses ; c’est celui qui pose les vraies questions.

MAGAZINE

Le Cru et le Cuit (1964) de Claude LéviStrauss Cette introduction relativement longue m’a paru nécessaire. Mais quid donc de points communs entre la maçonnerie spéculative et l’Art Martial ? L’Art Martial (le « budo ») ne semble pas avoir affaire avec le rite maçonnique en ce qu’ils diffèrent l’un et l’autre grandement : d’un côté le travail de polissage de la pierre, construction du Temple ; de l’autre l’affutage du sabre, aptitude à user de techniques létales.

26


rapprochement – certes rapide – entre l’art martial et ses trois étapes fondamentales conduisant à un « haut degré de maitrise » et la formation du franc-maçon, selon les trois degrés fondamentaux que sont les statuts « apprenti », « compagnon » puis « maitre ». En ce qui concerne l’intégration progressive (comme en maçonnerie) des compétences nécessaires pour cheminer sur sa propre voie, le pratiquant de budo passera cinq étapes statutaires : Gakkushi, Junshi, Renshi, Kyoshi et Hanshi. Ces étapes de « maitrises » (intermédiaires)

peuvent être directement rapprochées des étapes qu’on peut repérer dans la progression selon les 33 degrés du REAA. Le Gakkushi serait le compagnon, le Junshi le (jeune) maitre titulaire du 3ème degré, le Renshi accédant au 18ème, le Kyoshi 30ème et le Hanshi 33ème. Je présente là, bien entendu, un rapprochement hâtif qu’il convient – par nécessité méthodologique et conceptuelle – de développer dans son fond. Le prochain article abordera en détail le stade de l’apprenti en francmaçonnerie et du « kohaï » en art martial : étude comparative des fondamentaux, codification rituelle, travaux d’étude des premiers symboles. J’ai dit.

27

MAGAZINE

Frédéric MAS:.


QUELLES SONT NOS

VALEURS

MAGAZINE

Quelles

sont

nos

valeurs

?

pAR Marc BOI :.

telles que l’éducation, l’enseignement, les sciences, l’économie, les croyances spirituelles, sans oublier la notion de “raison” et bien d’autres principes qui accompagnent l’évolution des hommes. Mais restons synthétique et dégageons déjà deux idées essentielles afin de mettre le décor en place: - la première vise la différence entre valeurs morales et valeurs spirituelles, -la seconde idée concerne les trois axes de toute réflexion idéologique car il s’agit de définir les différents domaines intellectuels qui contiennent nos valeurs: 1. le premier est l’axe théorique, pour comprendre le monde en tant que terrain de jeu de l’existence humaine, 2. le second est l’axe moral qui définit les règles du jeu, 3. le troisième est l’axe idéal qui s’attache à établir le but du jeu vers les définitions de la sagesse et de la vie bonne. L’explorations de ces notions nous met donc en présence de: - les valeurs morales: quelle que soit l’approche de ces valeurs et les références choisies, qu’il s’agisse d’Aristote, de Jésus ou de Bouddha, la morale s’attache à respecter son prochain et à favoriser la bonté. C’est-à-dire d’être bienveillant entre nous, bienfaisant en se souciant réciproquement de nos vies, de nos difficultés, de nos besoins et de nos aspirations. - les valeurs spirituelles: elles différent des premières en ce qu’elles concernent non pas le comportement mais le domaine existentiel, c’est-à-dire l’amour,

Introduction: Dès notre passage en Maçonnerie nous est présenté l’idée de se connaître soi-même afin de mieux progresser dans les voies qui nous sont tracées. Cette exigence est la première devant être observée conjointement avec celle de laisser nos métaux à la porte du temple. Cependant, il s’agit pour l’Apprenti de faire le point avec lui-même et, ce faisant, d’aborder la liste des valeurs à considérer suite aux découvertes faites par les enseignements et par ses progressions. Cette intention n’est certainement pas limitée à l’Apprenti. Mon propos ici n’est pas d’énumérer des valeurs ni d’en faire exhaustivement des analyses ou des propositions, mais de nous inciter à nous identifier et à réfléchir sur notre engagement au travers de la notion de valeur car ce qui caractérise notre époque, c’est l’abondance des moyens et la confusion des finalités.Je citerai tout d’abord deux évidences qui sont : Les valeurs mènent le monde et rien d’humain ne grandit ni ne persiste sans elles. Les valeurs sont nécessaires pour caractériser les individus ou les sociétés, pour suivre le changement au cours du temps, et pour expliquer les motivations de base qui sous-tendent nos attitudes et nos comportements individuels et collectifs. Nous découvrons bien vite que la notion de valeur est complexe parce que la reconnaissance et l’identification du concept passe par nombre de filières

28


il

en existe deux types: - la spiritualité avec un dieu, où les réponses sur la vie découlent d’un être suprême et de la foi. - la spiritualité laïque qui apporte aussi des réponses aux mêmes interrogations en restant dans l’humain, dans sa finitude. Le bouddhisme est une de ces spiritualités au même titre que l’Odyssée d’Homère. La Franc-maçonnerie: Si nous nous reconnaissons dans les valeurs fondamentales dites “profanes” ... d’autres idéaux nous sont présentés par la Franc-maçonnerie qui permet à ses membres de se distinguer et de progresser par et pour leur élévation dans l’observance de nos valeurs. La Franc-maçonnerie nous entraîne vers la découverte et la pratique de plusieurs valeurs spécifiques. Une excellente conception

29

de la Maçonnerie est celle donnée par Solange SUDARKIS: • • C’est un espace d’évolution solitaire par le travail et la recherche qui ouvre des voies de la connaissance. La Franc-maçonnerie, par les influences subies à caractère

chevaleresque, hermétique, alchimique, compagnonnique, kabbalistique a conservé et rassemblé différents ésotérismes et traditions, c’est ce trésor qu’elle nous offre. • C’est un espace de méditation, de réflexion, d’introspection, d’engagement, la Franc-maçonnerie permet de renouer avec soi-même pour mieux se connaître ainsi que ses limites (éventuellement pour les dépasser …) et aussi une façon de s’accepter tel que l’on est, mais sans complaisance. • C’est un espace de rencontre: on y apprend à vivre pendant longtemps avec les autres, s’obliger à prendre la posture de la fraternité, de la solidarité et de la tolérance, ce qui à terme devient une vraie nature et, ancré au plus profond de nous, suscite un élan sincère, affectueux et respectueux pour l’autre, tout autre, que l’on rencontre dans le temple ou surtout à l’extérieur. • En quelques définitions notre sœur exprime la quintessence de l’idée maçonnique et des valeurs qui

MAGAZINE

le vieillissement, la mort, l’affliction, le désespoir, etc … en fait tous les principes existentiels différents de la morale laquelle ne se préoccupe pas du sens de la vie mais l’encadre dans son déroulement. Concernant la spiritualité,


MAGAZINE

directement de nos rites et de nos rituels car leurs principes fondamentaux étant les bases, les fondations de nos valeurs. Nous ne pouvons qu’encourager tout maçon à relire régulièrement les textes des Anciennes obligations comme Loi fondamentale de la Maçonnerie universelle, de notre Constitution et des progressions du R.:E.:A.:A.: Il n’est pas question de développer dans le cadre de cette planche les

la transcendent. Mais nos valeurs de Franc-maçons sont-elles particulières à nous-mêmes ou au contraire collectives au genre humain? Cette question ne peut recevoir qu’une réponse laconique: les deux ! Pourquoi ? Parce que nos valeurs proviennent de l’immense fonds profane en même temps que des particularités nécessaires au vécu de maçon - je fais référence aux Rites, aux Rituels et aux interprétations symboliques, bases de nos découvertes et de nos progressions - et nous devons perpétuellement nous poser la question de quelles sont les raisons de ces particularismes, car les connaître permet de les pratiquer en toute compréhension. Je reviens sur le fait de nos différences car elles sont le liant qui unit nos spécificités dans le projet commun auquel tout maçon s’engage et s’associe. Il est certain que pour générer et développer un projet devant relier et sublimer des hommes, certaines règles doivent nécessairement être établies et respectées. Et pour que ces règles soient acceptées, elles doivent être supportées par des valeurs reconnues et concourir vers un objectif désiré et accepté en n’oubliant pas que la maçonnerie est un moyen et non un but. Nos recherches sont individuelles mais soutenues par notre communauté et je rejoins Michel PELISSIER lorsqu’il écrit que “le franc-maçon ne progresse pas seul mais se forme au contact de ses frères par la fréquentation assidue de la Loge et aussi que l’on ne s’initie pas soi-même … mais que c’est la loge qui initie” (mes F:.F:. me reconnaissent comme tel …!). Ces différences font notre richesse car sans elles nul échange et ni aucune progression ne serait possible à partir du principe où la diversité crée l’enrichissement. La complémentarité est une des bases de la progression humaine, quelque soit le domaine considéré. Nos pratiques procèdent aussi

différentes valeurs de la Francmaçonnerie, mais seulement de tenter d’en énumérer les principales bien que je sois en mesure de proposer une liste de 150 valeurs potentielles. 30


la signification des trois mots “Ecossais”, “Ancien” et “Accepté” afin d’en dégager non seulement les valeurs symboliques et philosophiques (dans le sens ancien de la recherche de la sagesse) mais aussi l’ensemble des acceptions issues de ses évolutions. L’histoire de la conception, de la diffusion et des applications de notre rite sera largement présentée par différents travaux complémentaires. Concernant nos rituels, leurs valeurs sont largement représentées déjà par les “mises en scène” du Rite auquel ils apportent le complément indispensable pour sa mise en pratique à l’occasion de nos cérémonies (le concept de “mise en scène” doit être compris en tant que présentation, application et sublimation du Rite). - La valeur de l’Initiation: qui transforme chaque initié en un perpétuel explorateur actif de lui-même et du monde - le fameux “connais-toi toi-même” - qui entraîne le principe du “découvrons nous et connaissons nous ensemble”. Nous découvrirons ailleurs différentes dissertations sur ce pilier fondamental de la maçonnerie qu’est le principe de l’initiation qui est l’alfa et l’oméga de l’engagement et de l’aboutissement de notre existence maçonnique. - La valeur de notre engagement: cet engagement qui est basé en réalité sur toutes les valeurs morales sans exception, valeurs morales qui engagent notre responsabilité d’abord vis-à-vis de nous-mêmes car il ne suffit pas de nous raconter mais de nous rencontrer. - La valeur de la transmission: et de l’exemplarité au dehors. Elle résulte aussi de l’initiation. - La valeur de la Tradition: qui n’est pas celles d’un quelconque folklore mais celle de nos fondations et celle de notre existence. - Les valeurs de nos symboliques: celles de nos lumières, celles de nos outils et de nos références.

rituels qui sont les bases de notre réalité. De par son sens étymologique, un rite a pour objet de “relier” et de “se recueillir”. Concernant notre Rite Ecossais Ancien et Accepté, il convient déjà de comprendre 31

MAGAZINE

Mais considérons les suivantes: Les valeurs avancées par nos pères fondateurs: voir les Constitutions d’ANDERSON sans oublier celles qui s’opposèrent entre les Anciens et les Modernes. - La valeur du Grand Architecte de l’Univers: dépositaire du principe créateur auquel chacun se réfère en fonction de ses convictions. - Les valeurs de notre Rite et de nos


- Les valeurs de nos outils déjà mentionnés par leur rôle symbolique. - Les valeurs de l’universalité et de l’adogmatisme qui sont celles de l’homme dans le monde et celles qui s’opposent aux certitudes révélées. - Les valeurs de la Laïcité, avec la liberté de conscience, la liberté de croyance, la liberté de pensée … et la libération de la raison. Posons nous la question (ou plutôt reposons nous cette question) de ce que nous sommes venu chercher en maçonnerie et puis immédiatement après doit venir la question de comment trouver ce que nous cherchons car, ainsi, c’est donner un sens à sa vie. En complément à ce travail très incomplet, j’ai souhaité présenter cinq propositions pour bien mettre en œuvre nos valeurs. Il s’agit de codes de conduites dont les principes ont une influence directe et certaine sur l’observance de nos valeurs et de la morale qui s’y rattache.

Il s’agit des accords Toltèques.

1- ► Que notre parole soit irréprochable. Parlons avec intégrité, ne disons que ce que nous pensons vraiment. N’utilisons pas la parole contre nous-mêmes, ni pour médire d’autrui. Utilisons la puissance de la parole dans le sens de la vérité et de l’amour. La parole est un outil qui peut détruire. Prenons conscience de sa puissance et maîtrisons-la. - La valeur rattachée à cette réflexion est la communication rigoureuse. 2- ► Quoi qu’il arrive, n’en faisons pas une affaire personnelle. Nous ne sommes pas la cause des actes d’autrui. Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur rêve, de leurs peurs, de leurs colères, de leurs fantasmes. Lorsque nous sommes immunisés contre cela, nous ne sommes plus victime de souffrances inutiles. - La valeur rattachée à cette réflexion est la tolérance éclairée.

3- ► Ne faisons pas de suppositions. Ne commençons pas à élaborer des hypothèses de probabilités négatives, pour finir par y croire, comme s’il s’agissait de certitudes. Ayons le courage de poser des questions et d’exprimer nos vrais désirs. Communiquons clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames. - La valeur rattachée à cette réflexion est la recherche de la justesse. 4- ►Faisons toujours de votre mieux. Il n’y a pas d’obligation de réussir, il n’existe qu’une obligation de faire au mieux. Notre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances faisons simplement de notre mieux et nous éviterons de nous juger, de nous culpabiliser et d’avoir des regrets. Tentons, entreprenons, essayons d’utiliser de manière optimale nos capacités personnelles. Soyons indulgent avec nous-mêmes. Acceptons de ne pas être parfait, ni toujours victorieux. - La valeur rattachée à cette réflexion est de bien se connaître. 5- ► Doutons, mais apprenons à écouter. Ne croyons pas nous-mêmes, ni personne d’autre. Utilisons la force du doute pour remettre en question tout ce que nous entendons et posons nous la question: est-ce vraiment la vérité? Écoutons l’intention qui sous-tend les mots et nous comprendrons le véritable message. - La valeur rattachée à cette réflexion est la juste attention et la recherche de la vérité. Si cette planche doit se terminer, sa fin n’est pas une finalité car je sais que nos valeurs, toutes les valeurs, sont infinies et ressemblent en cela au temps qui s’apprécie selon deux constantes; le hasard et la nécessité (Démocrite). Ces deux principes fixent nos vies et les règles de nos vies selon une réalité peut-être définitive mais aussi incertaine car rien n’est intangible pas même nos valeurs.


En ce sens, la maçonnerie est une spiritualité et pas une idéologie. Comme vous certainement je me pose souvent quelques questions sur l’existence:

Qu’est ce qui compte le plus dans ma vie ? Quel rôle y jouent les autres ? Quels droits et devoirs ai-je à leur égard ? Pourquoi ai-je si souvent l’impression d’en savoir si peu ? Puisque je dois mourir, quel sens a ma vie ? Qu’est-ce qui est vrai ? Juste ? Important ?

33

MAGAZINE

• • • • • •


La plupart des réponses se trouvent dans la considération et la pratique de nos valeurs. Pensons aussi à la transmission de nos valeurs qui doivent devenir un refuge face à l’obscurantisme et au vulgaire. Cette proposition de transmission est fondamentale et totalement nécessaire car elle doit permettre de mieux nous comprendre individuellement et collectivement - car transmettre c’est accepter la raison d’être de notre maçonnerie en accord avec notre conscience et avec nos convictions. Si je devais choisir une valeur entre toutes ce serait celle de la disponibilité et de l’ouverture d’esprit qui doit permettre d’approcher d’autres valeurs parfois difficilement accessibles. Ce sont des valeurs simples mais qui conditionnent l’accès à beaucoup de dispositions favorables à une vie bonne. Je souhaite aussi conserver le sens et la capacité de l’émotion et puis j’attends que la sérénité me vienne car c’est avec sérénité que l’on peut bien vivre sa maçonnerie en dehors de toute impatience ni obsession pour poursuivre le chantier. Que le Grand Architecte me guide dans ma Franc-maçonnerie qui est l’école la plus magnifique pour apprendre à tailler une pierre brute surtout lorsqu’elle doit se tailler depuis l’intérieur.

MAGAZINE

“Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu’il réside dans la façon de la gravir” selon un proverbe de Confucius. Cette citation illustre la façon avec laquelle nous devons considérer et pratiquer nos valeurs. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à observer et vivre ces valeurs par les vertus correspondantes. Cela nous permettra d’être en alignement avec nous-même; à “notre place et à notre office” en quelque sorte !

34

Voilà, nous sommes arrivés à une conclusion provisoire et je souhaite que ces quelques idées permettent des réflexions qui seront toujours constructives. Vos réactions permettront à notre Loge Robert BURNS de prospérer dans la fraternité toujours créatrice et en magnifiant nos valeurs J’ai dit:. MARC BOI:.


35

MAGAZINE

“Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu’il réside dans la façon de la gravir” selon un proverbe de Confucius. Cette citation illustre la façon avec laquelle nous devons considérer et pratiquer nos valeurs. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à observer et vivre ces valeurs par les vertus correspondantes. Cela nous permettra d’être en alignement avec nous-même; à “notre place et à notre office” en quelque sorte !


LES MOTS DE L'HOSPITALIER Pierre MAJ:.

MAGAZINE

“La voie écossaise” est aujourd’hui un lien supplémentaire entre les frères. Vous êtes invités, non seulement à réagir, mais également à participer à sa conception...

36


Après 6 mois d’existence, notre Loge se porte bien ! Elle est maintenant présente sur tous les continents de la planète. En effet, les frères qui la composent sont situés dans 22 pays, proviennent de plus de 30 obédiences différentes apportant avec eux autant de diversités culturelles autour d’un objectif commun : Travailler ensemble au développement du Rite Ecossais Ancien & Accepté !

«La voie écossaise» est aujourd’hui un lien supplémentaire entre les frères. Vous êtes invités, non seulement à réagir, mais également à participer à sa conception... Avoir la possibilité d’échanger avec les frères dispersés aux 4 coins de la planète au travers de ces 3 canaux : Quel Bonheur pour un frère Hospitalier ! Je reste à votre disposition pour toute sollicitation fraternelle au mail suivant :

Les Frères échangent déjà sur le Forum du site :

robert-burns@glef.fr en précisant bien dans l’objet que le destinataire est le frère Hospitalier.

www.robert-burns.glef.fr sur des sujets divers et se saluent quotidiennement sur whatsapp autour du groupe de presse.

37

MAGAZINE

A bientôt mes frères !


PORTRAIT

D’UN MAÇON À MAURICE

poses cette question ?” Je ne le savais pas moi-même mais que j’avais le sentiment, en mon for intérieur, qu’il pouvait me renseigner, qu’il savait ! Mon ami était alors Vénérable Maître et fut mon parrain par la suite. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de hasard ? Je suis donc né à la R :.L :. MAÇONS DU MONDE N°1789, Grande Loge Nationale Française, à l’Or :. de Paris en novembre 2009, au Rite Emulation. J’ai été élevé au Grade de Maitre à la RUDYARD KIPLING LODGE, loge libre, régulière et souveraine. Quand es tu arrivé à Maurice et qu’est ce qui t’a amené dans ce pays?

Gilles GAM:. Portrait d’un Maçon à Maurice Je m’appelle Gilles GAM :., j’ai 46 ans et je suis père de 2 enfants. Durant 24 ans, j’ai été fonctionnaire international pour l’ U.N.E.S.C.O Aujourd’hui, je vis à 9500 kms de la Métropole, sur l’ile Maurice.

MAGAZINE

Quelle est ton histoire maçonnique ? Un jour, sans savoir vraiment pourquoi, j’ai demandé à un ami de m’expliquer la francmaçonnerie. Il me demanda, surpris : “ mais pourquoi tu me

Je suis arrivé sur l l’île Maurice le 11 novembre 2016. Je côtoyais cette île depuis 1996, et j’ai toujours dit que j’y vivrais un jour! Après 4 ans et demi à me battre contre une maladie rare, et deux opérations risquées, il me fallait vivre dans un climat plus supportable pour mon petit corps de 110 kgs qui supportait mal les variations de température ! La vie est ici épouvantablement agréable, en ce moment, c’est l’hiver, il fait 27°c ! Pourquoi as tu rejoins la Loge Robert Burns ? Ca a tout de suite été une évidence ! Grace au numérique, l’éloignement géographique ne m’empêche pas de rester connecté avec ma famille maçonnique ! et puis, « la première loge internet REAA », est un projet qui regarde vers l’avenir ! On ne peut que se sentir fier d’en être membre ! Me concernant, elle m’a permis de retrouver une existence maçonnique que j’avais perdu du fait 38


” prenez tout très au sérieux, à l exception de vous même “ Et “ si tu veux réaliser ton rêve, réveille toi”

de l’éloignement et de la maladie. Que trouves tu aujourd’hui dans ta nouvelle Loge?

Et une citation de Emily Brontë :

La possibilité de pouvoir participer à une réunion maçonnique sur internet est fabuleuse ! D’ailleurs, je nous espère nombreux pour les premières réunion cet automne. Le Site est très bien fait, on y trouve une bibliothèque passionnante remplie de rituels, manuscrits, dictionnaires et de magazines très enrichissants. J’y retrouve un esprit maçonnique qui me correspond !

“si vide d’espoir est le monde du dehors que deux fois plus précieux m est le monde du dedans”.

Et l’avenir ? Mon plus grand souhait pour cette loge est qu’elle continue à croitre et qu’elle devienne référence en la matière. Je souhaite également que la bibliothèque en ligne s’étoffe encore de nouveaux ouvrages. Il serait aussi agréable de pouvoir consulter plus de planches et de travaux. Plus généralement, je souhaite à tous les frères de notre belle Loge où qu’ils soient sur la surface du globe une belle et longue vie maçonnique ainsi que la santé a ceux qui leurs sont chers….je souhaite, enfin, un monde sans guerre et que le PSG gagne un jour la ligue des champions ! Oui, je sais, que mes deux derniers vœux paraissent très compliqués. A bientôt sur le Forum du site mes frères !

39

MAGAZINE

Je conclurais par deux citations de RUDYARD KIPLING :


PARCOURS D’UN MAÇON

Je suis aussi très actif dans le monde du sport comme instructeur d’arts martiaux j’ai d’ailleurs une association d’arts martiaux en Suède et une au Congo.

Claude MAB :. Loge St Jean Polsttjernan, Or :. De Gävle Grande Loge de Suède

Quelle est ton histoire maçonnique ?

En SUÈDE

Alors mon histoire maçonnique “ my masonic journey...loll” débute au Congo où j’avais pris contact avec la Grande loge de France pensant rester en France. Finalement, ayant fait la rencontre d’une femme suédoise, qui va devenir ma femme, je me suis naturellement dirigé vers la Suède. Désireux d’entrer en franc-maçonnerie, j’ai écrit pour une fois encore à la Grande Loge de France qui m’a transmi les coordonnées de la Grande Loge de Suède (Ordre maçonnique suédois).

MAGAZINE

Je suis Claude Pascal MAB :., 39 ans, Congolais de Brazzaville (République du Congo). Père de quatre enfants, je vie maritalement à Sandviken en Suède. Diplômé en International Trade Management et en Pédagogie Social, j’ai travaillé comme consultant en b2b et actuellement je suis sur un projet de création d’entreprise mais je travaille comme pédagogue social pour la commune de Sandviken.

40


Qu’est ce qui t’a amené à frapper à la porte de la Loge Robert Burns ? Je pratique le rite suédois mais j’ai toujours aimé le REAA mais aussi le RER car ce dernier est proche du rite suédois. Robert Burns est une loge qui travaille au REAA et la particularité de cette loge est qu’elle est une loge internet qui accepte les frères qui viennent de différents orients, voilà pourquoi je me suis porté candidat à

l’intégration de la Loge Robert Burns.

Que trouves-tu aujourd’hui dans notre Loge? Ce qui m’à tout de suite frappé, c’est cet esprit fraternel, cette chaleur ! Que ce soit sur le groupe de presse whatsapp ou dans le site internet qui dispose d’une très belle bibliothèque pour ses membres : j’apprécie particulièrement la collection de rituels des différents REAA rescencés.

Que souhaites tu pour la suite ? Je souhaite que la Loge Robert Burns puisse continuer à accroitre le nombre de ses membres, surtout dans les pays où elle n’est pas présente, qu’il y est des contacts entre frères géographiquement proches et personnellement je souhaite me consacrer toujours plus au REAA. Je crois que je suis au bon endroit ! J ai dit:.

41

MAGAZINE

J’ai décidé d’affronter les difficultés de la langue, parlant à peine l’anglais… Je venais d’arriver en Suède, c’était en 2007, sans emploi ni bien sûr costume, cravate ou chaussures noirs, chemise blanche… mais j’étais déterminé car c’était une procédure qui avait commencé au Congo. Donc, avec l’aide de mon parrain j’ai pu réunir tout ce qu’il fallait afin d’ être reçu dans la Loge de St jean Polstjernan à Gävle.


“LE PETIT PRINCE” à (re) découvrir Le 31 juillet 1944 Antoine de Saint-Exupéry disparaissait en mer méditerranée lors d’une mission. On perdait là un aviateur, un militaire, Un homme de grand courage tout comme – et peut-être surtout – un auteur, une plume d’une rare authenticité, d’une finesse élégante et subtile. S’il avait vécu encore, qu’aurait-il écrit ? Ce type de question appliquée à d’autres figures historiques parties (trop) jeunes fait penser couramment – ou fantasmer – que le défunt aurait pu aboutir une œuvre autrement plus prolixe, grande, riche que celle laissée (conne) inachevée. Mais même si l’œuvre en tant que telle est restée inaboutie, ce qu’elle contient de productions de qualité mérite d’être cultivé.

MAGAZINE

Ainsi, souvent évoqué telle une référence quasi maçonnique en est-il de ce petit ouvrage, pouvant paraitre seulement pour un conte pour enfants. « Le Petit Prince » est cela, certes, mais bien davantage. Pour le lecteur qui sait commettre l’acte de lecture (un comble pour un maçon me diriez-vous !) à plusieurs niveaux – ou degrés -, parcourir ce petit livre est un régal de trouvailles, un peu à la manière d’un jeu de cachecache pour les gamins, qui au détour de la fouille pour trouver l’ami caché découvre quelque trésor subtilement habillé - camouflé – dans le décor.

42

par FRÉDÉRIC MAS:.

Cette histoire du Petit Prince est une histoire de rencontres (au pluriel) et de Rencontre (« R » en majuscule, pour signifier « la » rencontre vraie, singulière). Rencontres plurielles puisque nombre de personnages sont présentés, décrits et Rencontre au singulier pour ce qu’il en est d’aller à l’exploration d’un soi caché, telle une pierre brute qui se polit avec le temps, qui se révèle lorsqu’on porte attention au détail en dedans de soi. Le Petit Prince c’est l’Homme, l’humain, le petit Antoine projeté en un personnage qui condense plusieurs traits humains, travers et tendances chroniques que le fil du temps met en perspective. Premier degré : le conte, l’histoire pour enfant. Second degré : un message codé qui se découvre, la cachette mise à jour. Troisième degré : le message inconscient, discret, « invisible pour les yeux » qui ne peut être perçu, reconnu que si l’on « regarde avec le cœur ». Nombre d’entre nous, maçons en accomplissement d’un idéal du Moi, s’affirment comme « bon maçon », laissant entrevoir la prétention naturelle d’un ego bien humain. Ce que nous dit, je pense, le texte du Petit Prince, ce qu’il nous enseigne, c’est que nous avons été « contraint » au sommeil de notre véritable nature, de notre moi authentique. Ainsi, le petit Antoine qui se rêvait artiste, à dessiner des boas ouverts ou fermés, s’est-il résigné à étudier les choses (vraiment) sérieuses, du moins présentées en tant que telles par les adultes : sciences et techniques, plutôt qu’art et symboles (là c’est moi qui synthétise, et donc laisse passer ma propre subjectivité). Il faut que, dans la narration hallucinée et/ou onirique de l’ouvrage, un renard vienne à parler


pour enseigner à l’Homme quelques vérités « trop oubliées ». Lire, relire et re-relire encore ce passage de la rencontre avec le renard est un bonheur sans fin ; un peu comme retrouver la saveur du pain bis frais de mon enfance en Corrèze, les gaufres au beurre de ma grand-mère ch’ti…

Voilà, mes TCF, ce que je pense qu’on peut lire en filigrane du texte, symboliquement, donné à l’officier St-Exupéry par Antoine petit garçon, au travers d’un songe fait une nuit dans le désert. J’ai dit:. Frédéric MAS:.

Exercice de lâcher-prise enseigné par un animal roux, discret et habile Maitre en mots qui révèle comment nous avons oublié d’être vrais, comment nous sommes transparents dans notre habit de certitudes rigides, comment on peut avec peu (mais beaucoup de sincérité) retrouver le graal perdu. Le Petit Prince, c’est le retour à la nature première, juvénile et vraie, d’énergie pure qu’est la période de l’enfance, avant que les codes sociaux, obligations de réussite sociale (et autres avatars d’un Moi mis en valeur par les titres accumulés) et existentielle (validée par la culture du moment et du lieu) ne viennent travestir/pervertir ce qui aurait pu être gardé : la posture de l’enfant, le regard toujours neuf, sain, naturel, authentique.

Voir au-delà, au travers, entendre autrement, entre métaphore et métonymie, par le glissement sur une chaine de signifiants, saisir le sens des choses (de la vie) en entendant ce qu’on écoute plus, par surdité psychique et convenance prescrite au travers de normes, quel que soit notre espace social et les coutumes rattachées.

43

MAGAZINE

C’est bien cela que nous enseigne ce « petit bonhomme » lorsqu’il reconnait instantanément un boa qui a mangé un éléphant (le croquis que lui présente l’aviateur adulte dans le désert à la demande d’un dessin de mouton) là où les adultes, ceux qui savent forcément tout (et tout très bien), ne voient qu’un chapeau !


“Once in so often,” King Solomon said, Watching his quarrymen drill the stone, “We will club our garlic and wine and bread And banquet together beneath my Throne. And all the Brethren shall come to that mess As Fellow-Craftsmen - no more no less.

« Une fois de temps en temps, dit le roi Salomon, en regardant ses carriers forer la pierre. « Nous mettrons en commun notre ail, notre vin et notre pain, et mangerons ensemble au pied de mon Trône, et tous les Frères viendront à cette Table, comme Compagnons Maçons, ni plus ni moins ».

“Send a swift shallop to Hiram of Tyre, Felling and floating our beautiful trees, Say that the Brethren and I desire Talk with our Brethren who use the seas. And we shall be happy to meet them at mess As Fellow-Craftsmen - no more no less.

« Envoyer une chaloupe rapide à Hiram de Tyr, Occupé à abattre et faire flotter nos beaux arbres; Diteslui que les frères et moi désirons Parler avec nos Frères qui utilisent les mers, Et seront heureux de les retrouver à table Comme Compagnons Maçons, ni plus ni moins ». « Portez ce message à Hiram Abif », Vénérable Maître de la Forge et de la Mine; Les Frères et moi aimerions que Lui et les Frères viennent dîner Comme Compagnons Maçons, ni plus ni moins ».

“Carry this message to Hiram AbifExcellent Master of forge and mine: I and the Brethren would like it if He and the Brethren will come to dine, (Garments from Bozrah or morning dress) As Fellow-Craftsmen - no more no less. God gave the Hyssop and cedar their place Also the Bramble, the Fig and the Thorn But that is no reason to black a man’s face Because he is not what he wasn’t been born, And, as touching the Temple, I hold and profess We are Fellow Craftsmen - no more and no less.

« Dieu a donné leur place à l’Hysope et au Cèdre, Ainsi qu’à la Ronce, au Figuier et au buisson d’Epine; Mais il n’y a aucune raison de critiquer le visage d’un homme, Parce qu’il n’est pas ce que sa naissance ne l’a pas fait, et en ce qui concerne le Temple, je maintiens et je proclame que nous sommes Compagnons Maçons, ni plus ni moins ». Ainsi fut ordonné et ainsi fut fait, et les fendeurs de bois et les Maçons de haut grade, Avec les matelots de la flotte de Sidon, et les Officiers de Marine de l’Arche Royale, vinrent s’asseoir et s’amusèrent à table, Comme Compagnons Maçons, ni plus ni moins ». Les Carrières sont plus chaudes que la forge d’Hiram, Personne n’est à l’abri des longs fouets, Il neige la plupart du temps dans les gorges du Liban, et le vent souffle toujours sur la plage de Jaffa; Mais une fois de temps en temps, le messager apporte, le commandement de Salomon: « Oubliez tout cela! Frères des Mendiants et Egaux des Rois, Compagnons des Princes, oubliez tout cela! Frères Maçons, oubliez tout cela!

So it was ordered and so it was done, And the hewers of wood and the Masons of Mark With foc’sle hands of the Sidon run And Navy Lords from the Royal Ark, Came and sat down and were merry at mess As Fellow Craftsmen - no more and no less.

MAGAZINE

The quarries are hotter than Hyram’s forge, No-one is safe from the dog-whip’s reach. It’s mostly snowing up Lebanon gorge, And it’s always blowing off Joppa beach; But once in so often, the messenger brings Solomon’s mandate; “Forget these things! Brother to Beggars and Fellow to Kings Companion of Princes - forget these things! Fellow Craftsmen, forget these things!”

44


45

MAGAZINE

“NUIT D’AGAPES” Rudyard Kipling


Phil COLINS “Musicien & francM PHIL COLLINS

allemand, italien et espagnol obtenant dans tous ces pays un top five des meilleures ventes. Certes la génération actuelle lui préfère d’autres formes de musique, il est bon de rappeler que les plus grands rappeurs américains ont samplé ses titres tels que Tupac Shakur, DMX, Lostprophets et Non Points. Pour conclure un aphorisme qui exprime bien le recul pris par ce phénomène : » Je suis désolé de tout ce succés. Honnêtement, je ne m’y attendais pas. En fait ce n’est pas très surprenant que les gens se soient mis à me détester » pour certains pouvons nous rajouter mais pour une grand partie l’adoration est réelle. Un Portfolio non définitif des meilleurs titres qui furent tous sans exception des tubes en puissance au niveau de l’airplay et des charts des tops ventes entre 1980 et 2005 : Two hearts/ A groovy kind of love/ Do you remember/ Sussudio/Cant stop loving you/ I wish it would rain dowm/ Against all odds/ One More Night/ In the air tonite/ Anotherday in paradise/

« Le Monde est dans tes mains ! Utilise le toute affaire cessante» « L’amour peut vous faire faire des choses que vous pensiez jamais réalisable » « En apprenant vous enseignez et en enseignant vous apprenez » « Mettez votre foi dans ce en quoi vous croyez le plus »

MAGAZINE

« Arrivé à un certain palier, la musique ne m’appartient plus, elle est la votre » Ainsi s’exprime notre Bien Aimé Frère : Philip David Charles Collins, que tous nous connaissons sous le nom de Phil Collins, né le 30 JANVIER 1952 sous le signe du verseau, il est à ce jour un des trois plus gros vendeurs de disques de tous les temps avec Paul Mac McCartney et Michael Jackson, pas moins de cent millions de disques vendus chacun ! Phil Collins est un artiste à la carrière complète, il écrit, il compose, il chante, il est comédien et bien évidemment il joue de la batterie car c’est ainsi à la suite d’une annonce passée dans la Melody Maker qu’il devint le batteur d’un groupe phare du rock fusion au Royaume Uni à savoir Génésis et son Leader Peter Gabriel. Il commence sa carrière d’artiste dès son plus jeune à l’âge à douze ans très exactement il monte pour la première fois sur scène dans une comédie musicale où joue sa mère ellemême comédienne. Une collaboration avec Walt Disney Company permet au natif de Chiswick en Angleterre d’écrire une magnifique chanson pour la Bande Originale du Dessin Animé Tarzan « You’ll Be in my heart » qu’il interprète dans cinq langues : anglais, français,

Phil Collins travaille au sein de la loge Ezekiel Bates Lodge AF & AM dans la Massachusetts j’ai dit. Aldo BER:.

46


Maçon”

par ALDO BER:.

Son of Man Fils de l’homme

Tout le pouvoir d’être fort Et la sagesse d’être sage, Un jour tu auras tout ça en toi. Tu trouveras dans ton long voyage, Les réponses que tu cherchais. Car si tu gravis la montagne, Tu atteins son sommet. Enfant de l’Homme, regarde au ciel.w En élevant ton esprit, Tu atteindras l’arc-en-ciel. Enfant de l’Homme, tu deviendra un Homme ! Personne pour guider ton chemin, Ni pour prendre ta main. Mais si la foi en toi résonne, D’un enfant tu fera un Homme ! Enfant de l’Homme, regarde au ciel. En élevant ton esprit, Tu atteindras l’arc-en-ciel. Enfant de l’Homme, tu deviendra un Homme ! Découvrir en donnant, Et donner en découvrant, Tu trouveras ta place au coeur des tiens. Toutes les visions, les idées, Les rêves que tu as faits, Les plus secrets de tes désirs Vont bientôt t’appartenir ! Enfant de l’Homme, regarde au ciel. En élevant ton esprit, Tu atteindras l’arc-en-ciel. Enfant de l’Homme, tu deviendra un Homme ! Enfant de l’Homme, Enfant de l’Homme, Pour tous tu sera un Homme ! Le fils de l’homme Oh, the power to be strong Tout le pouvoir d’être fort,

https://music.youtube.com/watch?v=tiBaBca7-rY&list=RDAMVMtiBaBca7-rY

47

MAGAZINE

Oh, the power to be strong And the wisdom to be wise All these things will come to you in time On this journey that you’re making There’ll be answers that you’ll seek And it’s you who’ll climb the mountain It’s you who’ll reach the peak Son of Man, look to the sky Lift your spirit, set it free Some day you’ll walk tall with pride Son of Man, a man in time you’ll be Though there’s no one there to guide you No one to take your hand Personne pour guider ton chemin, But with faith and understanding You will journey from boy to man Son of Man, look to the sky Lift your spirit, set it free Some day you’ll walk tall with pride Son of Man, a man in time you’ll be In learning you will teach And in teaching you will learn You’ll find your place beside the ones you love Oh, and all the things you dreamed of The visions that you saw Well, the time is drawing near now It’s yours to claim in all Son of Man, look to the sky Lift your spirit, set it free Some day you’ll walk tall with pride Son of Man, a man in time you’ll be Son of Man Son of Man’s a man for all to see Oh, the power to be strong


LA VOIE ÉCOSSAISE

“Lettre Robert BURNS Loge de recherche universelle et internationale du Rite Ecossais Ancien et Accepté”

MAGAZINE

www.robert-burns.glef.fr Contact : robert-burns@glef.fr Tous droits réservés 48


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.