CORPS
ACCORDS
PORTFOLIO ROMANA
2019
CORPS AOUT
2017
ACCORDS -
JUILLET
ROMANA
2019
B I O ROMANA A R T I S T E
NAN GA P E I N T R E
A N G O L A I S E 20 / 07 / 92 romanananga@gmail.com
C [H] O R [P S] E G R A P H I E ACRYLIQUE ET POSCA SUR TOILE 73 CM X 100 CM
DECEMBRE
2018
LES
DEMI-RONDES
ACRYLIQUE ET TIPP-EX SUR TOILE 60 CM X 74 CM AVRIL
2019
LA
CONSTELLATION
DE
VENUS
ACRYLIQUE, TIPP-EX ET PUNAISES SUR TOILE 65 CM X 91 CM
JANVIER
2019
MUSES
AUX
POINTS
ACRYLIQUE E T TIPP-EX SUR TOILE 65 CM X 81 CM JUIN
2019
ENTRELACS ACRYLIQUE, TIPP-EX ET PUNAISES SUR TOILE 65 CM X 81 CM
JUILLET
2019
DOTTED-LINES ACRYLIQUE ET TIPP-EX SUR TOILE 60 CM X 80 CM MARS 2019
THE
EMBRACE
ACRYLIQUE, TIPP-EX ET PUNAISES SUR TOILE 50 CM X 60 CM
FEVRIER
2019
MATERNAL
FIGURES
ACRYLIQUE ET POSCA SUR TOILE 65 CM X 80 CM
OCTOBRE
2018
LIEN
DE
C O R [P S] R E L A T I O N
ACRYLIQUE ET TIPP-EX SUR TOILE 54 CM X 73 CM
OCTOBRE
2018
THE
RED-HEADS
ACRYLIQUE ET TIPP-EX SUR TOILE 91 CM X 65 CM
FEVRIER
2019
TRIANGULATION ACRYLIQUE ET BOIS SUR TOILE 80 CM X 60 CM MARS
2019
ARMS
RAISED
HIGH
ACRYLIQUE ET TIPP-EX SUR TOILE 73 CM X 54 CM
FEVRIER
2019
THE
MELTDOWN
ACRYLIQUE ET TIPP-EX SUR TOILE 80 CM X 80 CM AOUT
2017
LES
RONDEURS
ACRYLIQUE ET TIPP-EX SUR TOILE ø 40 CM
SEPTEMBRE
2018
DÉMARCHE
ARTISTIQUE
L'architecte conçoit des espaces, mais ce sont ceux qui en font usage qui font vivre ces espaces, en les traversant, en y demeurant, en les modifiant, en se les appropriant, en somme en les habitant. Appréhender un espace à travers ceux qui l'occupent, telle est ma démarche d'architecte, mais aussi de peintre. Face à la toile blanche la première question qui me vient à l'esprit est : Combien de corps peut contenir cette toile ? Les tableaux de cette série sont unis par une intention constante, celle de transformer l’espace vide de la toile de lin blanche en un espace « habité », par des corps… Des corps mouvants. Des corps dansants. Des corps fondants. Des corps flottants. Des corps de courbes et de couleurs, qui se repoussent et se mélangent dans une infinité d’accords. Ces corps que l’on devine pour la plupart de femme, sont tantôt longilignes, tantôt en rondeurs, pris dans leur ensemble ou révélés par fragments, voire simplement suggérés. Ils nous évoquent la maternité, la féminité, la sensualité, la grâce et bien d’autres choses, selon le regard que l’on porte sur eux. Ces figures humaines souvent simplifiées, déformées ou disproportionnées, laissent parfois place à des compositions géométriques encore plus abstraites. À des corps de droites, de triangles ou de ronds, qui renvoient à l’esthétique cubiste. Les postures adoptées par ces corps, qui se contorsionnent pour remplir l'espace de la toile, sont empruntées à la danse ou inspirées des « pauses » prisent par les mannequins des magazines de mode. Evoquant fluidité, flexibilité et grâce, ces postures mettent en mouvement l'espace figé de la toile. Réalisés dans des camaïeux de beiges, roses et marrons, rappelant les carnations de la peau, auxquels viennent parfois se mêler des teintes plus vives et crues, ces corps ne sont accompagnés d'aucun décors. Le reste de la toile est traité comme un fond, lui aussi coloré, dont le rôle est de mettre en exergue les protagonistes.
À cette première couche posée par aplats de couleur, viennent se superposer des strates de détails. Par accumulation, des motifs ornent et délimitent les différentes parties des corps et le fond. Des lignes blanches concentriques sont utilisées pour souligner ces figures et accentuer leurs mouvements. Des touches et des points de couleurs, empruntés au langage pointilliste, donnent du relief et de la texture à ces formes. Ces points et ces lignes qui habillent ces figures humaines ne sont pas sans rappeler les peintures corporelles tribales, notamment celles dont se parent les peuples de la vallée de l'Omo. Aux couches de peinture s'ajoutent parfois des bouts de bois, des punaises, des bandes de ruban, des plumes, des bijoux, qui permettent de donner une troisième dimension à ces tableaux et de faire ressortir les formes qui composent ces toiles. On obtient alors des œuvres hybrides, entre peinture et sculpture. L'ensemble de ces éléments participe à créer un univers éclectique et une esthétique tropicale, qui nous renvoi à l'Afrique. Cet éclectisme est d'ailleurs caractéristique de l'ensemble de cette série, où chaque tableau, tout en faisant écho aux autres, à ses spécificités qui le distinguent. Il y a une volonté de non répétition, l'objectif étant de créer des œuvres qui ne soient pas que des variations les unes des autres. Chaque toile est le fruit d'une sorte de divagation artistique, une errance, dont l’itinéraire non prédéfini est tracé progressivement, à la simple force de l’intuition, un coup de crayon ou de pinceau à la fois. La première esquisse est sommaire, elle tient sur une feuille A6. Elle se limite à quelques lignes directrices qui représentent davantage une intention qu’une forme définitive, une poignée de minutes suffisent à sa réalisation. C’est directement sur la toile que la composition prend véritablement forme, qu’elle se précise, se complexifie, s’enrichit de détails. Ce processus est progressif et souvent on se distancie de cette première image. Il y a par conséquent une forme de curiosité qui s’éveille, une hâte de découvrir cette oeuvre imprévisible, rendue possible par une démarche artistique basée sur la liberté et la spontanéité, qui permet « l'auto-surprise ».
©romana nanga Toute reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteur