Poultry Signals (French edition)

Page 1

te ct ed

ig ht pr o

yr

co p


te ct ed

ig ht pr o

yr

co p


Introduction

4 8 9 10 12 13 14 18 20 21 22

2 La poule et son environnement Un logement idéal Choisir un système qui vous conviendra L’emménagement Les perchoirs La litière Maîtrise de l’ambiance La température ressentie L’air La lumière La poussière Être chez soi sur le parcours Les faits Comment faire pour les mettre dehors Tous aux abris Mauvais comportements et problèmes de parasites Parcours couvert ou jardin d’hiver

24 24 25 26 27 28 30 31 32 33 34 36 37 38 39

4 Les pondeuses 56 Un calendrier n’est pas gravé dans le marbre 56 Les courbes idéales 57 Alimentation et mode de distribution 58 Alimentation et éclairage 59 Alimentation par temps chaud 60 Un signe de carence: manger des plumes 60 Système d’alimentation : les points d’attention 61 L’eau 62 Critères externes de qualité des œufs 64 Qualité interne des œufs 66 Qu’est ce qui rend un nid attractif ? 68 Évitez la ponte au sol 69 Le pic de ponte du matin 70 Une seconde période de ponte ? 71 Picage, picage des plumes et cannibalisme ? 71 Difficile de revenir en arrière 72 Picage des plumes 73 74 Prévention du picage des plumes 75 Cannibalisme

te ct ed

1 Mieux observer pour voir davantage Capter les signes Mise à profit des signes Connaissez-vous vous-même Ce que veut la poule Comportement des volailles Anatomie Les sens Sons émis par les poules Vérifications individuelles sur les oiseaux

5 Poulets de chair Contrôle des poussins à leur arrivée Ventilation Répartition des poussins dans le bâtiment Évaluation de vos oiseaux Signes émis par les fientes Mauvaise litière Signes émis par l’aliment La boisson Poussins fragiles Identification des causes de la mort Reproducteurs d’oiseaux de chair

ig ht pr o

yr

3 L’élevage des poulettes Premiers jours Qualité des poussins d’un jour Évaluation à 16 semaines Éclairage Induire les bons comportements dans une volière Vaccinations La bonne façon de vacciner Du poussin à la pondeuse en 18 semaines Picage des plumes pendant l’élevage Epointage Transition sans à-coups

co p

Ta b l e d e s matières

40 41

42 43 44 45 46 47 48 49 50 52 53 54

76 77 78 79 80 82 83 84 85 86 87 88

6 La santé Signes de maladie Biosécurité : l’extérieur Biosécurité : l’intérieur Quel est le problème à première vue ? Problèmes digestifs Troubles respiratoires Signes liés aux troubles respiratoires Problèmes de production d’œufs Troubles du système locomoteur Brusque montée de la mortalité Récapitulation des principales maladies Les virus Les bactéries Les parasites intestinaux Les vers Poux rouges

90 91 92 93 94 95 96 97 98 100 101 102 102 105 107 108 110

Mots-clés

112


CHAPITRE

1

ig ht pr o

te ct ed

Mieux observer pour voir davantage

En se contentant de surveiller les aspects techniques, tels que taux de ponte et qualité des œufs, croissance, ou consommation d’aliments et d’eau, vous courez le risque de passer à côté de signes importants et d’être dépassé par les

yr

événements. Ces signes proviennent des poulets eux-mêmes et pourront découler

Sur un beau troupeau en bonne santé, il est impératif de déceler les dysfonctionnements sans délai pour éviter les problèmes.

co p

de leur aspect, de leur comportement, de leurs fientes ou de leurs œufs. Faites appel à tous vos sens. Avant même d’entrer dans le bâtiment d’élevage, le bruit de vos poules peut vous paraître différent. Restez un moment devant la porte ; n’entrez pas directement. En entrant, votre odorat décèlera les problèmes de fiente ou de ventilation. Utilisez vos yeux et vos oreilles pour voir et entendre l’activité des oiseaux et percevoir s’ils réagissent à votre arrivée différemment, ou plus ou moins intensément, qu’à l’accoutumée. Recourez également à vos sens pour observer le chaud ou le froid dans le bâtiment. Toute irrégularité nécessite une action correctrice. Cécité d’élevage Pour déceler les dysfonctionnements, vous devez reconnaître ce qui est normal. Vous apprendrez à le faire en pratiquant des observations aussi fréquentes et objectives que possible. Mais restez conscient du risque de cécité d’élevage. 8

Cela consiste à considérer la situation sur son exploitation comme la norme. Pour en limiter les effets, discutez avec des collègues et des conseillers. Faites suivre d’actions les commentaires négatifs.

Limitez les effets de la cécité d’élevage en discutant avec des collègues et des conseillers. Signe s d e p oul es


On peut apprendre beaucoup sur un troupeau tout en procédant au nettoyage, à la collecte des œufs ou à la distribution du grain. Mais il faut aussi mener des inspections sans faire autre chose en même temps. Vous aurez ainsi une meilleure perception des signes émis par les poules car toute votre attention sera dirigée vers elles et leur environnement. Aussi faut-il éviter de combiner une inspection avec d’autres activités. Ces activités – ainsi que votre humeur – affectent son efficacité. Le comportement des poules en sera modifié, d’où la disparition de signes importants. Par ailleurs, la réaction des poules à votre présence sera moins marquée si vous circulez fréquemment dans leur bâtiment sans vous livrer à une activité spécifique. Une inspection consiste à faire le tour de la totalité du bâtiment. Veillez à accorder votre attention à chaque oiseau. Et donc regardez partout, devant, derrière, au milieu, en bas, en haut.

Disposez un siège dans le bâtiment et asseyez-vous quelques minutes, à intervalles réguliers, pour observer les oiseaux. C’est le seul moyen de déceler des comportements anormaux.

co p

yr

ig ht pr o

Du général au spécifique Commencez l’inspection en observant le troupeau dans son ensemble. Comment se répartit-il dans l’espace ? Quelle utilisation fait-il des différentes parties du bâtiment ? Y a-t-il des endroits qui sont évités, notamment pour des raisons d’air ambiant (froid, chaud) ? Essayez de déceler les différences individuelles entre les oiseaux. Ont-ils un aspect uniforme ? En quoi se distinguent-ils les uns des autres ? Par leur réactivité, leur état général ou tout autre critère ? Prenez les oiseaux qui semblent différents et inspectez-les de plus près. Si une anomalie apparaît, voyez si c’est un cas isolé ou le signe d’un problème plus général et sous-jacent. Prenez aussi quelques individus au hasard pour les contrôler. Une anomalie n’est pas toujours visible à première vue.

Les observations faites en détail ne peuvent être interprétées convenablement que dans leur contexte. Revenez donc de la poule au troupeau. Il peut arriver que vous deviez prendre du recul pour mieux voir.

te ct ed

Capter les signes

Surveillez le système de distribution d’aliment et vérifiez que tous les oiseaux y accèdent pour se nourrir, et qu’aucun ne coure dans tous les sens sans but. Toutes les poules doivent avoir accès à la nourriture.

Cette poule n’est pas en bonne santé et représente un risque. Retirez-la du troupeau. C h ap i t re 1 : M i e u x o b server po u r vo i r davan tag e

9


Mise à profit des signes

Vous devez savoir quand il existe une probabilité de risque et conserver une longueur d’avance en l’éliminant ou en redoublant de vigilance.

Mettez à profit ce que vous voyez pour améliorer la conduite de votre troupeau. Posez-vous les questions qui suivent à propos de tout ce que vous observez : 1. Que suis-je en train de voir (d’entendre, de sentir, de toucher) ? 2. Quelle en est la raison ? Comment l’expliquer ? 3. Que dois-je faire ? Est-ce que je peux en rester là ou faut-il agir ?

te ct ed

S’il correspond à une réalité, un signe sera répété. Réfléchissez à ce que vous voyez et à sa relation avec les circonstances de l’observation : Cela arrive-t-il souvent ? À des moments différents ? À des oiseaux différents ? Sur d’autres exploitations ? Allez l’observer par vous-même ou parlez-en à d’autres. Renouvelez également l’observation dans la soirée et la nuit.

Oiseaux à risques Il y a toujours des oiseaux à risques dans un troupeau, par exemple des oiseaux à croissance diminuée. Ils seront les premiers à souffrir des maladies, pénuries d’eau et autres carences. Ce sont des signaux d’alarme qui vous préviennent quand quelque chose ne va pas. Il faut donc s’y intéresser de près. Ces oiseaux peuvent poser problème par leur aspect ou leur comportement et indiquent ainsi l’origine d’une anomalie. Observez bien les oiseaux à risques de votre exploitation et les problèmes associés, et voyez comment réagir rapidement.

Comment observer vos oiseaux de manière rationnelle

ig ht pr o

1. Observez-les en faisant autre chose ET sans rien faire d’autre.

2. Observez le troupeau dans son ensemble, 3. 4.

yr

5. 6.

co p

7.

Des poules effrayées ou malades dans les nids souillent les œufs.

puis les poules individuellement, puis à nouveau le troupeau. Déterminez les moyennes et les extrêmes. Inspectez l’avant, l’arrière et le milieu du bâtiment. Même chose pour la distribution d’aliment. Observez l’avant, le milieu et l’arrière de la mangeoire en train d’être remplie. Que s’y passe-t-il ? Pratiquez vos observations en variant l’heure et dans différentes circonstances. De temps à autre, restez immobile dans le bâtiment ; n’y circulez pas sans arrêt. Identifiez les moments à risques, les oiseaux à risques et les endroits à risques.

Analyse de risque et action correctrice Groupe à risques

Risque

Action correctrice

Oiseaux à croissance diminuée

Baisse de production

Poules qui pondent au sol

Picage du cloaque Davantage de pontes au sol

Mettre à part ou éliminer les oiseaux les plus petits Éclairer les coins et autres endroits sombres pour les rendre peu attractifs (utiliser du cordon lumineux). Ramasser plus fréquemment les œufs au sol (le plus souvent possible). Déterminer le facteur de stress et l’éliminer. Éliminer ou séparer.

Augmentation du nombre Poules craintives qui se perchent d’œufs déclassés sur ou dans les nids et sont vulnérables au harcèlement Souillure des nids

10

Signe s d e p oul es


Signes indirects Un indicateur de la répartition des oiseaux la nuit sur les perchoirs est l’épaisseur des fientes déposées sous les caillebotis ou sur les divers convoyeurs à fiente. Une distribution irrégulière révèle un perchage irrégulier des oiseaux.

co p

yr

ig ht pr o

Périodes à risques Certains moments dans la journée, la saison, ou encore lors d’une inspection peuvent comporter des risques. Parmi ces moments à risques bien connus et fréquents, on trouve toutes les étapes de la distribution d’aliment. Veillez à ce que votre mangeoire et sa bascule fonctionnent correctement. Une période à risques peut durer plusieurs jours ou semaines, comme la période de début de ponte des poulettes. Le risque ne concerne pas uniquement les oiseaux proprement dits, mais le fonctionnement de l’ensemble de votre système. Si vous donnez trop tôt accès aux nids, ils peuvent se contaminer. Trop tard, la ponte se fera hors nid. L’hiver est aussi à risque car il est plus difficile de conserver l’air ambiant et la litière du bâtiment avicole en conditions optimales. En été, poulets de chair et pondeuses sont sujets au stress thermique.

Choses observées incomprises Il arrive d’observer des situations dont l’explication n’est pas immédiate. Bien sûr, ce n’est pas parce qu’un signe reste obscur qu’il sera nécessairement nocif. On parle alors de choses observées incomprises (COI). Il faut donc en trouver la cause. Les plus instructives sont les situations positives dont vous aurez déterminé l’origine : en d’autres termes, vous aurez ainsi identifié les facteurs de réussite.

te ct ed

Endroits à risques Tout bâtiment avicole comporte des endroits à risques où il faut s’attendre à des problèmes. Ces lieux doivent systématiquement faire partie de vos inspections quotidiennes. Aménagez les endroits qui posent inutilement problème, comme les coins et endroits sombres, dus aux séparations entre sections ou autour des nids, les endroits à courants d’air, etc.

Demandez à vos conseillers de consigner dans votre livre de bord d’exploitation leurs propres observations.

C h ap i t re 1 : M i e u x o b server po u r vo i r davan tag e

L’obscurité qui règne dans le bâtiment avicole risque d’entraîner la ponte au sol. Solution : des éclairages supplémentaires.

Une trace écrite de vos observations Bon nombre de données sont enregistrées, mais en tirez-vous le meilleur parti ? Les observations à l’échelle du troupeau doivent au moins inclure un suivi précis et quotidien de la consommation d’eau et d’aliment. Les variations seront plus faciles à déceler si les observations sont toujours faites à la même heure dans la journée. Le plus souvent une variation prononcée de la consommation d’eau est la première indication d’un problème sanitaire ou alimentaire (p. ex. excès de sel). Ou encore c’est l’approvisionnement en eau proprement dit qui pose problème. Une croissance ou une réduction marquées de la consommation de nourriture doit également vous alerter. Cela peut être le signe d’un aliment hétérogène.

11


CHAPITRE 2

ig ht pr o

te ct ed

La poule et son environnement

Cage ou sol : il y a un monde entre les deux systèmes. En cages, c’est principalement l’aviculteur qui mène la barque. Dans les systèmes alternatifs, ce sont les poules qui décident et il vous reste à vous, l’aviculteur, à réagir en

La bonne conduite de l’élevage suppose de se mettre à la place des poules pour s’en occuper comme il faut.

yr

conséquence. Vous pourrez piloter leur comportement avec l’aliment, l’eau, la

co p

lumière, et d’autres facteurs.

Un logement idéal Une poule préfère avoir un environnement cloisonné avec une zone bien délimitée pour chaque activité : repos, ponte, grattage, prise d’aliment et de boisson, bain de poussière. Pour le repos, la ponte et le bain de poussière, il lui faut des endroits tranquilles où elle ne sera pas dérangée par les allées et venues des autres poules. Bien entendu, un environnement sain impose également les niveaux adéquats de température et de lumière, et les quantités nécessaires d’air, de nourriture et d’eau. Ces perchoirs sont tout en haut du bâtiment, sans aucune autre installation. Les poules qui s’y reposent ne sont pas dérangées, et y trouvent réellement paix et tranquillité.

24

Signe s d e p oul es


Choisir un système qui vous conviendra

Points à prendre en compte pour les systèmes alternatifs

Le choix d’un système d’élevage n’est pas qu’un choix financier. De nombreux autres critères entrent en jeu, comme le temps dont vous disposez et le genre de travail que vous aimez faire. Il n’y a pas de système « blanc » ou « noir ». Comparez les possibilités et prenez en compte le pour et le contre de chacun, sans oublier de réfléchir à ce qui constitue le pour et le contre pour vous-même.

● L’aviculteur dispose de moins de temps libre, parce que le travail est moins susceptible d’être délégué à d’autres. ● Quand il y a un souci, les conséquences sont plus sérieuses. ● Vous devez être davantage conscient du comportement de vos volailles et capable d’y répondre. ● Vous devez passer davantage de temps dans le bâtiment avicole avec les poules, et donc en faire plus par vous-même. ● La transition entre la fin de la croissance et le début de la ponte doit être invisible ; voyez avec votre fournisseur. ● Dans un système alternatif, les systèmes de ventilation ne fonctionnent pas de la même façon : • poules moins nombreuses, générant moins de chaleur ; • plus de sensibilité à l’influence du temps qu’il fait ; • impossibilité de baser la ventilation sur une dépression pour un parcours.

ig ht pr o

Permis de conduire

te ct ed

Inconvénients d’un passage à un système alternatif 1. Ponte au sol 2. Déshydratation des poules 3. Mues des poules quand l’eau ou la nourriture font défaut 4. Quand il y a un souci, les conséquences sont plus sérieuses. Par exemple, dans un système alternatif, une infection peut se répandre rapidement à travers tout le bâtiment avicole.

« Si on compare l’élevage de poules en cages à la pratique du vélo, élever des poules au sol serait plutôt comme conduire une voiture, et l’élevage en volière, comme conduire un camion. Et pour faire de la volaille bio, il faut une licence de pilote. »

yr

Un aviculteur

co p

Les infections se répandent plus vite dans un bâtiment avec des poules en système alternatif que dans un système en cages, du fait que les poules circulent à travers l’ensemble du bâtiment.

Différences entre les systèmes d’élevage

Bien sûr, il s’agit essentiellement d’un tableau théorique. En tant qu’aviculteur, vous avez votre propre préférence concernant la méthode spécifique pour élever les poules. Si vous mettez des poules dans un système alternatif sans vraiment y croire, vous allez au-devant d’ennuis.

Coûts

Cage/cage enrichie ++

Colonie

Volière

++

Système au sol traditionnel +/-

+

Parcours à l’air libre -

Bio --

Main-d’œuvre

++

+

+/-

+/-

-

-

Sécurité opérationnelle

+/-

++

+

+

+/-

+/-

Temps libre

++

++

+

+/-

-

-

Santé animale

+

+

+/-

+/-

-

-

Poussière

+

+

--

--

--

--

Ammoniac dans le bâtiment

+

+

-

+/-

-

-

Qualité sanitaire de l’œuf

++

++

+/-

+/-

-

-

Comportement naturel

--

-

+

+

++

++

Image

--

-

+

+

++

++

Notes : ++ très bonne, + bonne, +/- moyenne, - mauvaise, -- très mauvaise C h ap i t re 2 : L a p o u l e e t s o n en vi ro n n em en t

25


L’emménagement

Astuces pour l’accueil des nouvelles venues

Emménager dans un nouveau logis perturbe beaucoup les volailles, aussi est-il important de tout faire pour qu’elles se sentent rapidement chez elles. Imaginez que ce sont des amis en visite : vous allez leur offrir un verre et un en-cas dans une pièce accueillante. C’est la même chose quand vous accueillez vos nouvelles poules. Elles ont fait un long voyage pour arriver à leur nouvelle demeure. Faites en sorte que leur arrivée soit tranquille et réconfortante. Par exemple, veillez à ce qu’elles puissent tout trouver sans difficulté et que la température soit adaptée. Vous aurez ainsi plus de chances d’avoir un bon cycle de production et moins de problèmes. Au fond, vous êtes simplement en train de continuer leur élevage de poulettes. Vous ne devenez un éleveur de poules pondeuses que lorsque le premier œuf est pondu ; auparavant, vous êtes un éleveur de poulettes.

co p

yr

ig ht pr o

te ct ed

● Veillez à ce que le bâtiment avicole soit approvisionné en eau et nourriture avant de décharger les poules. ● Rentrez les nouvelles pondeuses dans le bâtiment de ponte au matin, de préférence tout près de la mangeoire et de l’abreuvoir. Il est bon de laisser la lumière allumée plus longtemps le premier jour. ● Appliquez le même programme d’alimentation et d’abreuvement que lors de la phase de croissance, en coordonnant l’horaire de distribution d’aliment. Le premier apport d’aliment dans le bâtiment de ponte devra être identique à celui utilisé dans le bâtiment d’élevage au cours des dernières semaines. Ne les faites pas passer d’un concassage grossier à un concassage fin. ● Adoptez le même niveau et le même horaire d’éclairage que dans le bâtiment d’élevage. Pour prévenir des retards et des manques de production, l’intensité lumineuse et la durée du jour ne doivent pas être moindres que ce dont bénéficiaient les oiseaux en fin de stade de croissance. Un accroissement brutal de la luminosité les rend nerveux. ● Encouragez le mouvement et l’activité en parcourant le bâtiment à intervalles irréguliers. Pendant les premiers jours après l’arrivée des poules, chassez celles que vous trouverez aux niveaux dépourvus d’eau et de nourriture, de façon à empêcher que certains individus ne souffrent de déshydratation ou de malnutrition. ● Dans la soirée, entrez dans le bâtiment pour ramasser les poules et les installer dans le local d’isolement. Cela les empêchera aussi de pondre au sol. ● Mettez des marches en caillebotis pour faciliter l’accès des poules au local d’isolement. ● Vérifiez que la température est bien réglée (18 °C) et qu’il y a abondance de litière. ● Ayez en tête l’effectif et l’âge des poules que vous faites entrer en production. ● Examinez soigneusement les oiseaux (poids, homogénéité). À quel stade de mue sont-ils ? ● Relâchez les poules dans le local d’isolement, ou laissez-les sortir d’elles-mêmes de leurs caisses. ● Vérifiez la répartition des oiseaux dans le bâtiment.

18 °C est une température confortable pour un bâtiment avicole. Si nécessaire, mettre un peu de chauffage avant l’arrivée des poules. Après tout, elles sont à jeun depuis un certain temps et sont donc plus vulnérables au froid, d’où le risque d’un mauvais démarrage.

26

Le système d’abreuvement du bâtiment d’élevage doit être semblable à celui du bâtiment de ponte. Si vous avez un système à pipettes, il est important que de l’eau en goutte visiblement, de façon à identifier la source d’eau. La couleur de la pipette peut également jouer un rôle ; il peut alors être utile d’avoir quelques pipettes de la « couleur d’élevage ». Signe s d e p oul es


Les perchoirs

Positionnement des perchoirs

Les poules se perchent en hauteur pour être hors de portée des prédateurs et les conflits sont résolus plus vite quand les poules peuvent se réfugier sur un perchoir. L’environnement est ainsi plus calme. La loi exige un minimum de 15 cm de perchoir par poule (18 cm sur un élevage bio). Les perchoirs en métal ou plastique sont très résistants et restent propres. Ceux en bois sont vite souillés de fiente et sont un véritable nid à poux rouges.

te ct ed

Dans les cages, les perchoirs ne doivent pas gêner et empêcher les poules de marcher sur les caillebotis. Ils doivent être au moins à 6 cm au-dessus du caillebotis, de façon à laisser les œufs rouler dessous.

Bon : des arêtes arrondies et une largeur suffisante pour soutenir les doigts.

yr

ig ht pr o

Les perchoirs en hauteur se remplissent en premier. Si ce n’est pas le cas, il y a un problème.

co p

Avec l’âge, une poule peut voir son bréchet se ramollir. Le bréchet devient aussi poreux, par manque de calcium, de phosphore ou de vitamine D3. Dans ces conditions, la station perchée peut conduire à des déformations du bréchet.

Mauvais : une section ronde et difficile à agripper. Elle est de plus trop mince, fournissant un soutien insuffisant et encourageant une croissance excessive des griffes.

Bon : des arêtes arrondies et une largeur suffisante pour soutenir les doigts.

Mauvais : un perchoir trop étroit ne donnant pas assez de prise aux doigts.

Mauvais : un perchoir trop étroit que les doigts de la poule ne peuvent agripper.

Tous les perchoirs ne se valent pas. La meilleure forme est un perchoir plat en dessus, avec les arêtes arrondies. La poule peut ainsi y assurer sa prise.

REGARDER-RÉFLÉCHIR-AGIR Une veilleuse pour des poules ? On voit sur cette photo un bâtiment volière éclairé uniquement par les lumières du local d’isolement. C’est une bonne astuce pour attirer les poules dans le système pour la nuit. On y parvient de deux façons : en utilisant un éclairage à intensité variable, ou bien en procédant à l’extinction par groupes de lampes, en commençant en bas du système et en allant vers le haut, laissant pour la fin les lumières « appâts » tout en haut. Veillez à ce que ces dernières surplombent exactement les zones de repos, pour qu’elles attirent bien les poules vers les perchoirs. Comme il ne faudrait pas que toutes les poules s’entassent sous les lampes, ne les laissez pas allumées trop longtemps.

C h ap i t re 2 : L a p o u l e e t s o n en vi ro n n em en t

27


CHAPITRE 3

ig ht pr o

te ct ed

L’élevage des poulettes

L’élevage des poulettes a pour objectif de produire des poules en bonne santé, sans problèmes, capables de donner à l’aviculteur quantité d’œufs de bonne

co p

yr

qualité.

Les conditions et le contexte de l’élevage sont à l’origine de 60 à 70 % des performances techniques des poules sur la ferme de ponte.

En tant qu’éleveur, votre intérêt est de veiller à un développement convenable et homogène des poules. Si vous utilisez un système alternatif, il vous faut également apprendre à vos poules à se diriger dans le bâtiment avicole, de façon qu’elles y entrent pour y trouver nourriture, eau et nids. Un cycle d’élevage a atteint son objectif quand les poules sont homogènes, pèsent bon poids à la livraison, et débutent la ponte sans attendre sur la ferme de ponte, sous réserve que l’aviculteur s’en occupe correctement après leur arrivée. Au moment où elles arrivent sur la ferme de ponte, les poules en ont déjà vu de toutes les couleurs : manipulations au couvoir, transport, nouvel environnement, changement de conditions climatiques, etc.

42

Signe s d e p oul es


Premiers jours

te ct ed

Vérifier l’humidité relative (min. 55 %). Par temps froid, si vous avez besoin de chauffage supplémentaire vous pouvez, si nécessaire, adapter une tête d’arrosage à votre canon à chaleur, ou jeter quelques seaux d’eau sur la zone de grattage ; les résultats sont impressionnants. Gardez l’œil sur la teneur en dioxyde de carbone. Si vous ventilez trop peu, par exemple en période hivernale, cette teneur peut s’élever. Si les poulets sont léthargiques et que vous-même avez la tête lourde ou une migraine, sans doute faut-il ventiler davantage. Faites une liste de contrôle que vous pourrez adapter et corriger au fur et à mesure. De cette façon, vous ne pourrez rien oublier d’important.

co p

yr

ig ht pr o

Les poussins d’un jour doivent être manipulés avec précaution, en gardant à l’esprit plusieurs notions de base. Une bande qui part du bon pied sera plus facile à conduire. Elle aura une meilleure masse corporelle au début du processus d’élevage, une meilleure homogénéité, un meilleur état sanitaire et une meilleure aptitude à réaliser son « potentiel génétique ». Avant l’arrivée des poussins, vérifiez que tous les équipements du bâtiment fonctionnent correctement : chauffage, thermostats, ventilation, systèmes de mangeoire et d’abreuvoir (contrôlez la pression d’eau aux pipettes, l’absence de désinfectant ou de résidus dans l’eau), et éclairage. Il est également primordial de vérifier la pureté microbiologique de l’eau. En raison de la température élevée dans le bâtiment, il faudra changer l’eau un jour avant l’arrivée des poussins. En fonction de la température extérieure, commencez à chauffer le bâtiment de 24 à 48 heures avant l’arrivée des poussins, ou faites monter graduellement la température sur quatre jours jusqu’à ce qu’elle soit adaptée aux poussins (20°, 25°, 28°, 30° et le jour d’arrivée, 38 °C). Ce n’est pas seulement l’air qui doit être à bonne température mais tout l’inventaire : caillebotis, papier, système de distribution d’aliments, eau de boisson. De l’eau froide (< 20 °C) abaisse la température corporelle et les poussins d’un jour ne peuvent y faire face. Veillez à avoir une température entre 33 et 35 °C au niveau des poussins. Dans un système au sol, la température de la litière doit être d’environ 30 °C. Vous pouvez la mesurer avec un thermomètre à infrarouge.

Ces poussins de cinq jours ont tous la tête passée entre les barreaux de leur cage. Cela peut venir d’une température trop élevée ou d’une trop forte teneur en dioxyde de carbone dans l’air.

REGARDER RÉFLÉCHIR - AGIR Pourquoi tous ces poulets sont-ils entassés dans un coin ? Ils se tiennent sur le dernier morceau de papier de démarrage. De toute évidence, ils préfèrent se tenir sur le papier que sur les caillebotis. Si toute la surface est en caillebotis, couvrez-la de papier épais, de préférence garni d’une couche de litière et d’aliment. Le papier épais résiste mieux, et donc la litière et l’aliment resteront en place plus longtemps. Il vaut mieux prendre du papier fin pour les endroits susceptibles de s’humidifier, par exemple sous les abreuvoirs.

C h ap i t re 3 : L’ é l e v a g e des po u l ettes

43


Qualité des poussins d’un jour

Comportement d’une bande de poussins d’un jour Le comportement des poussins est un indicateur-clé pour vérifier que tout se passe bien. Après l’arrivée, videz les boîtes de poussins à travers le bâtiment avicole en plaçant les oiseaux à proximité de l’eau et de la nourriture. Vérifiez leur état toutes les deux heures environ. ● Les poussins se répartissent sur l’ensemble de l’espace disponible : température et ventilation sont bien réglées. ● Les poussins s’agglutinent en certains endroits, sont peu actifs, ne se mettent pas à circuler ici et là et ont l’air apathiques : la température est trop basse. ● Les poussins évitent certains endroits : il y a peut-être là des courants d’air. ● Les poussins sont étalés par terre, ailes étendues, semblent haleter et commencent à pépier : il fait trop chaud ou il y a trop de dioxyde de carbone dans l’air ambiant (mesurer = savoir). (Voir aussi le chapitre sur les poulets de chair.)

te ct ed

La qualité d’un poussin d’un jour dépend de l’état de ses parentaux et de la qualité du processus au couvoir. Par exemple, les poussins issus de jeunes poules sont plus petits et ont besoin de davantage de chaleur et d’humidité. Si vous connaissez les points faibles de vos poussins, vous pourrez prendre des mesures supplémentaires pour prévenir les soucis. Évaluez un minimum de 20 poussins pour vous faire une opinion sur votre bande de poussins d’un jour. S’il y en a trop de mauvaise qualité, parlez-en à votre fournisseur pour déterminer les mesures à prendre. La température corporelle des poussins chute entre le moment où ils quittent la couveuse et celui où ils arrivent dans le bâtiment avicole. On a constaté un taux de perte de 10 % au cours des premiers jours chez les poussins qui descendent du camion à 37 °C. En cas de doute sur la température corporelle, prenez-la au cloaque avec un thermomètre auriculaire.

Vérification

ig ht pr o

Examen individuel des poussins d’un jour : ce qu’il faut rechercher Bon

Mauvais

Réflexes : poser le poussin sur le dos Yeux

Le poussin doit se redresser Le poussin met plus de 3 secondes à se redresser : le dans les 3 secondes poussin est apathique Propres, ouverts et brillants Fermés, ternes

Ombilic

L’ombilic doit être clos et propre Réserve alimentaire de couleur normale et non gonflée Bec propre, narines closes

Granuleux : restes de vitellus, ombilic ouvert, souillures d’albumine sur les plumes Jarrets rougis ou enflés, malformations

Sac vitellin

Abdomen mou et malléable

Abdomen dur, peau tendue

Duvet

Doit être sec et luisant

Duvet humide et poisseux

Homogénéité

Tous les poussins doivent avoir la même taille Doit se situer entre 40 et 40,8 °C.

Plus de 20 % des poussins sont plus légers ou plus lourds de 20 % par rapport à la moyenne Au-dessus de 41,1 °C : trop élevée, sous 38 °C : trop basse. Doit être à 40° dans les 2 à 3 heures suivant l’arrivée.

co p

Bec

yr

Pattes

Température

Bec rougi, narines sales, malformations

Ombilics

Vérifier s’il y a des poussins dont l’ombilic est mal refermé en raison d’un retrait incomplet du sac vitellin. Ce type d’ombilic reste souvent ouvert et aggrave le risque de perte. Vous ne souhaitez donc pas en avoir dans votre troupeau. Un ombilic ouvert mais sans obstructions devrait se refermer facilement. 44

Normal : l’ombilic va se refermer.

Anormal : l’ombilic ne pourra se refermer parce que le sac vitellin gêne.

Signe s d e p oul es


Poids et état général Quand des animaux arrivent en sous-poids au stade de ponte, leur production totale peut en souffrir. Les poules avec des organes de ponte plus développés, et donc une masse corporelle plus importante, ne posent pas de problème tant qu’elles ne sont pas grasses. Il faut bien savoir que les normes de poids observées sur les exploitations d’élevage sont les poids minimum et maximum des individus. Si le poids moyen est proche de la norme minimum, cela signifie que vous avez trop d’individus au-dessous de cette norme. Si les poules qui occupent les niveaux supérieur et inférieur des batteries des volières diffèrent en poids, prenez des mesures facilitant leur circulation à travers le système.

Calcul de l’homogénéité

co p

yr

ig ht pr o

Calculez l’homogénéité à 15 semaines. Pesez 1 à 3 % des oiseaux, pris à travers le bâtiment et aux différents niveaux. Calculez le poids moyen et le pourcentage des oiseaux compris dans une limite de 10 % de part et d’autre de ce poids. Une homogénéité de 80 ou plus est un bon chiffre, surtout s’il s’accompagne d’une bonne moyenne de poids. Si l’homogénéité est inférieure à 80 en raison de la présence de nombreuses poulettes trop petites, laissez-les encore grossir un peu avant de démarrer la stimulation lumineuse. Si le problème est une trop forte proportion d’oiseaux plus lourds, vous pouvez peut-être commencer tout de suite ; vérifiez d’abord avec le fournisseur des poulettes.

Stade de mue des plumes des ailes Avant d’entrer en production, une pondeuse en élevage mue quatre fois : une mue complète et trois mues partielles. Une mue progressive et une poursuite du processus au-delà des 16 semaines sont un bon signe. À 15 ou 16 semaines, comptez les plumes des ailes qui n’ont pas encore mué. Quand les poules n’ont plus que deux plumes à perdre, vous pouvez commencer la stimulation lumineuse (note de mue 2 ou moins). Voir aussi page 57.

te ct ed

Évaluation à 16 semaines

Vers la fin de l’élevage, les crêtes sont de plus en plus rouges. Il y a également davantage de rouge autour des yeux, comme on peut le voir sur cette photo. C h ap i t re 3 : L’ é l e v a g e des po u l ettes

La mue des plumes des ailes se fait de l’intérieur vers l’extérieur. La poule qu’on voit ici a encore trois plumes non muées : les plumes longues à l’extrême droite. Les plumes allongées, souvent pointues, sont les plus anciennes et n’ont donc pas encore mué.

Facteurs influençant l’homogénéité : ● Nombre de poules au m² ● Structure de l’aliment (prise sélective) ● Longueur et hauteur de la mangeoire ● Longueur de l’abreuvoir (pipettes) et disponibilité en eau ● Qualité du traitement du bec ● Facteurs de stress (maladie, vaccination) ● Âge auquel l’homogénéité est mesurée (degré de maturité sexuelle) ● Terrain génétique (souche de poule) ● Technique de pesée : plus vous pesez d’individus, plus votre taux d’homogénéité sera exact

La pesée automatique dans le bâtiment donne une idée du poids et de l’homogénéité. 45


te ct ed

ig ht pr o

yr

co p


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.