Broiler Signals - French edition

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d e f o r m ule 1 : la m o ind re e r re ur ne p a rd o nne p a s . »

SIGNES DE

POULETS Guide pratique de l’observation des poulets de chair

Observez le comportement des oiseaux : comment réagissent-ils à votre présence ?

A practical guide for bird focused poultry farming

Écoutez-les respirer. Vous entendrez s’ils ont des problèmes.

Guide pratique de l’observation des poulets de chair

Les poulets sont des animaux à croissance rapide qui réclament une attention constante. Le temps manque pour corriger les erreurs. Et quand quelque chose tourne mal, les conséquences financières peuvent être lourdes. Il est donc essentiel de prévenir les erreurs. Les oiseaux émettent des signaux en permanence : sur leur santé, sur leur bonne adaptation à leur environnement et sur leur sensation d’aise et de bien-être. Toute bonne gestion commence par la reconnaissance pratique de ces signaux. Reconnaissez-vous les signes qu’émettent vos poulets ? Pour l’aviculteur, cela signifie être en alerte dans le poulailler, observer et écouter les oiseaux. Observer l’individu et le troupeau. Savez-vous que faire si les poulets gaspillent trop d’aliment ou si leur plumage est sale ? Connaissez-vous la différence entre les fientes liquides anormales et les fientes cæcales saines ? Et savez-vous comment reconnaître des poussins affamés quand le troupeau vient juste d’être installé ? Signes de Poulets suit le cycle d’élevage des poulets de chair. Chaque étape est discutée et les aspects importants sont soulignés. Cette gestion qui place le poulet au cœur de ses préoccupations améliore la production et le bien-être des animaux et donc les résultats économiques de l’exploitation avicole.

Ressentez la circulation de l’air dans le poulailler. Y a-t-il un courant d’air ?

Signes de Poulets appartient à la célèbre série Signes de Poules© Signes de Poules© présente la connaissance pratique de l’élevage des volailles sous un format maniable et accessible.

Signes de Poulets est un guide pratique pour savoir comment capter les signes émis par les animaux dès le premier jour, comment les interpréter et quelle mesure il convient de prendre.

ISBN 978-90-8740-225-9

Que sentez-vous ? Avez-vous les yeux qui piquent ? Une forte odeur d’ammoniac indique une litière chaude.

Touchez du doigt pour savoir si ce poussin a mangé un bon aliment en quantité suffisante. www.roodbont.com

9 789087 402259

En théorie, nous savons tous plus au moins ce qu’il faut faire. Mais tous les éleveurs de volailles ne mettent pas leurs connaissances en pratique. Signes de poulets n’est donc pas seulement dédié aux connaissances les plus récentes, mais montre aussi comment passer de la connaissance à l’action concrète. En évaluant et analysant consciencieusement les signes, vous pouvez optimiser votre conduite étape par étape.

Les étapes visent à l’amélioration de votre gestion : 1. Que vois-je ? 2. Quelle en est la cause ? 3. Que dois-je faire ? En vous posant sans relâche ces questions et en corrigeant votre conduite sur le fond, vous améliorerez significativement vos résultats.

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« É le v e r d e s p o ule t s d e c ha ir s ’ a p p a re nt e à une c o ur s e

SIGNES DE POULETS

Si vous ne surveillez que les aspects techniques (croissance journalière, consommation d’eau et d’aliment, etc.), vous risquez de passer à côté d’autres signes importants émis par les poulets et leur environnement. Ayez toujours tous vos sens en alerte.

A m é lio re z v o s ré s u lt a t s e t le c o n f o rt de vos a nima ux

Poultry Signals

U s e z d e tou s vo s sens

SIGNES DE POULETS Guide pratique de l’observation des poulets de chair

Car il est de votre intérêt d’avoir des poulets épanouis et en bonne santé.


Crédits

Signes de Poulets Éditeur Roodbont Publishers B.V. Auteurs Maarten de Gussem, Koos van Middelkoop, Kristof van Mullem, Ellen van ‘t Veer, Edward Mailyan

Roodbont Publishers B.V. P.O. Box 4103 7200 BC Zutphen The Netherlands T +31 (0)575 54 56 88 E info@roodbont.com I www.roodbont.com

Conseillers techniques Henk Rodenboog, Mark Roozen Rédaction française Patrick Chabrol (docteur vétérinaire, Bourg-en-Bresse) Françoise Degenne (www.sanscoquille.fr)

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Traduction française Dominique Durand-Fleischer

Vetworks BVBA Knokstraat 38 9880 Poeke Belgium T +32 (0)473 99 93 79 E info@vetworks.eu I www.vetworks.eu

Rédaction finale Ton van Schie, Judith Oudkerk

Illustrations Marinette Hoogendoorn, Dick Rietveld Mise en page Erik de Bruin, Varwig Design Jolanda Hiddink, Studio Hiddink Photographies

Aardvark Brewing (38); Agrifirm (38); Martin Applegate (67); ASG (30, 97); Aviagen (113, 115); Aviagen, Frank van Merle (113, 114); C. Bennet (52); Marcel Berendsen (Inside cover), 4, 5, 6, 7, 9, 16, 20, 29, 32, 33, 34, 42, 45, 47, 48, 49, 50, 52, 53, 55, 56, 58, 59, 62,63, 64, 66, 67, 68, 69, 70, 74, 83, 84, 86, 87, 89, 90, 97, 98, 100, 103, 106, 107, 108, 113, 114, 118, 119); Big Dutchman (31); Marcel Boereboom (105) BiotechMichael (117); CMC Industries (108); Jan Cortenbach (25); Camilla Fisker (7); Wim Garritsen (92, 96); GD (34, 60, 61, 70, 93, 101, 105); Peter Hut (29, 46, 91, 92, 92, 94, 96, 97, 99, 114, 115); Impex (34); Intracare (48); Jansen Poultry Equipment (23, 24, 25, 25); Tine Jansen (51); Sergey Kolesnikov (119); Berry Lott (33); Louis Bolkinstituut (47, 75); Edward Mailyan (10, 14, 15, 26, 29, 34, 36, 39,43, 46, 47, 52, 56, 59, 63, 65, 66, 67, 74, 75, 76, 77, 81, 83, 85, 92, 93, 98, 99, 108, 114, 118); MEYN, Michael Groen (43, 104, 106, 110, 111); Koos van Middelkoop (7, 37, 51); Komkrit Muangchan (40); Jillis van Nes (53); W. Lee O’dell (22); Roxell (6, 16, 20, 25, 32, 40, 42, 48, 62, 72, 83); Pas Reform (42, 51, 112, 116, 119); PTC+, Helmich van Rees (21, 23, 31, 37, 40, 55); Henk Rodenboog (7, 8, 34, 40, 60, 66, 80, 92, 96, 97, 98, 115); Arthur Slaats (74); Wiebe van der Sluis (75); Joost Straathof (36, 57); Wouter Steenhuisen (21, 35, 40, 63, 64, 64, 87, 92); Wim Tondeur (44, 104, 107, 109, 109, 110); Otto van Tuil (97); Utrecht University, Marius Dwars (102, 105); Van Eck Bedrijfshygiëne B.V (45, 46, 47, 81); Vencomatic (16, 53, 89); Verhoeven Fourage (38); Vetworks (8, 20, 21, 31, 39, 41, 44, 46, 47, 48, 49, 53, 54, 57, 58, 59, 61, 63, 66, 73, 77, 80, 82, 86, 95, 97, 108); Veugen High Care B.V. (119); Andries de Vries (37, 104); Wageningen UR Livestock Research (7, 32, 39, 94, 72); Peter Wijnen (21); www.chicken-anemia.com (117); www. equisupplies.co.uk (38)

Remerciements à Wouter Steenhuisen, Merel van der Werf, Laura Star, Helmich van Rees, Arthur Slaats, Ruud van Wee, Joost Koster, Jeroen van der Heijden, Henry Arts, Gerd de Lange, Mari van Gruijthuijsen, Richard Wentzel, Andries de Vries, Jacco Wagelaar, Jan Dirk van der Klis, Karin Jonkers, Monique Bestman et Dirk Nijhof

© Roodbont Publishers B.V., 2015 Signes de Poulets appartient à la série de livres Signes de Poules©. Toute reproduction ou diffusion intégrale ou partielle de cet ouvrage par quelque procédé que ce soit, et notamment par impression, photocopie, microfilm ou support magnétique, est interdite sans l’autorisation écrite préalable de l’éditeur. Le contenu de cet ouvrage a été conçu avec le plus grand soin. Cependant, les auteurs et l’éditeur déclinent toute responsabilité quant aux dommages, de quelque sorte que ce soit, qui découleraient d’actes et/ou décisions fondés sur des informations présentées dans cet ouvrage. L’éditeur s’est efforcé d’identifier les détenteurs des droits de toutes les images. Au cas où une source n’aurait pas été citée les détenteurs des droits sont invités à contacter l’éditeur. ISBN 978-90-8740-225-9


Introduction 4 1. Mieux voir en regardant de plus près 6 Capter les signes 7 8 Mise à profit des signes Les sens 11 Anatomie 12 Structure de l’aliment : consommation et digestion 14 Alimentation en fonction du stade de croissance 15 16 Ce que disent les chiffres Fréquence 17 18 Principaux indicateurs 2. Milieu de vie du poulet de chair 20 Le climat détermine le type de logement 21 22 Ambiance intérieure Autres systèmes d’élevage 23 Système mixte 23 Ventilation et chauffage 24 Température + humidité = chaleur 26 Ambiance confortable 27 Systèmes de ventilation 28 Température effective et circulation de l’air 29 Évaluer la ventilation à l’intérieur du poulailler 30 Ventilation 31 Consommation d’eau 32 Garantir la qualité de l’eau 33 Vulnérables : les poussins 34 Ratio eau/aliment et bonne santé 35 Particules dans l’eau de boisson (biofilm) 36 Sols et litière 38 Qualité de la litière 39 Lumière 40 La biosécurité, source de profit 41

5. Semaine 2 : Suite de la croissance 62 Points à observer : comportement 63 Points à observer : caractéristiques physiques 64 65 Pas plus de six heures d’obscurité Intensité lumineuse 66 Vaccination 68 Méthodes de vaccination 69 Bien vacciner est une science 70 Limitez l’usage d’antibiotiques au strict minimum 71 6. Semaine 3 : Développement intestinal 72 D’une extrémité ... 73 74 Signes de fientes Matières orange 75 Ingrédients de l’aliment 77 Additifs alimentaires/activateurs de croissance 78 Fientes humides 79 Coccidiose 80 Programme anticoccidien tournant 81 Traiter les troubles digestifs 82 Risques lors du changement d’aliment 83

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Ta b l e d e s matières

3. Préparatifs pour un nouveau lot 42 Densité d’élevage 43 Informations utiles extraites du rapport après abattage 44 Le vide sanitaire réduit la pression microbienne 45 Nettoyer et désinfecter 45 Ne nettoyez pas seulement l’intérieur du bâtiment 46 Nuisibles 47 Papier de démarrage 48 De l’eau bien fraîche 48 Risques du transport : hygiène et stress 49 4. Semaine 1 : Bien démarrer dans la vie 50 Qualité des poussins d’un jour 51 Le premier jour 52 Vider les caisses avec précaution 53 Poussins à « sang froid » 54 Une répartition convenable 55 Bien manger 56 Bien boire 57 Mesurer, c’est savoir ! 58 Inflammation du vitellus ou infection de l’ombilic 59 Poussins vulnérables 60 Identifier les causes de la mort 61

7. Semaine 4 : Zoom sur la respiration 84 Anatomie 85 Ambiance intérieure 86 Plus de 30 °C : attention danger 88 La respiration est silencieuse – pas les problèmes ! 89 8. Semaine 5 : La qualité des pattes 90 Retirez les oiseaux boiteux 91 La boiterie et ses causes 92 Infection par entérocoques 93 Pattes et jarrets 94 Prévenir les lésions des coussinets plantaires 95 Griffures de la peau et troubles des pattes 96 Qualité de la litière 97 La litière comme source de chaleur 98 Fientes humides par excès d’urine 99 9. Phase finale et abattage 100 Augmentation de la mortalité 101 Respect des délais d’attente et risque de coccidiose 102 Autres élevages et autres races 104 105 Maladies des poulets âgés Attraper, charger et après 106 Préparer le chargement 107 L’art de l’attrapage 108 Arrivée à l’abattoir 109 Vendu chaud ou froid ? 110 Viande blanche et viande brune 111 10. Parentaux 112 Ralentir la croissance pendant la phase d’élevage 113 Atteindre la maturité sexuelle simultanément 114 Mâles 115 Transmission de maladie de la poule au poussin 116 Immunité du poussin 117 Lot de jeunes reproducteurs 118 Incuber les œufs 119 Index 120


CHAPITRE 1

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Mieux voir en regardant de plus près

Les poulets de chair ont une croissance incroyablement rapide qui laisse peu de temps pour réparer les erreurs. Il faut donc s’assurer d’abord que tout est en place pour recevoir les poussins et prévenir ce qui pourrait se dégrader plus tard.

Vous devez identifier les irrégularités le plus tôt possible pour éviter les problèmes.

Dès qu’il y a un problème, réagissez rapidement aux signes. Et surtout, apprenez de vos erreurs.

Faites appel à tous vos sens Si vous ne surveillez que les aspects techniques (croissance, consommation, etc.), vous risquez de passer à côté d’autres signes importants émis par les poulets. Soyez toujours en alerte. Avant même de pénétrer dans le bâtiment, vous entendrez si les cris des oiseaux sont différents. Restez à la porte quelques instants ; ne vous précipitez pas à l’intérieur. Regardez par les fenêtres et écoutez sans déranger. Observez la répartition. En entrant, vous sentirez si l’ambiance est correcte ou s’il y a un problème de fientes ou de ventilation. Ouvrez grand vos yeux et vos oreilles pour voir et entendre si les oiseaux réagissent à votre arrivée différemment qu’à l’habitude. Utilisez tous vos sens pour estimer la chaleur, le froid et la sécheresse dans le bâtiment. Toute anomalie doit être rectifiée.

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Capter les signes Vous noterez de nombreux signes pendant vos travaux quotidiens de distribution d’aliment et d’entretien de la litière. Effectuez aussi quelques visites de pure observation. Vous aurez une meilleure perception des signes en leur consacrant toute votre attention. Si vous faites autre chose en même temps, vous allez perturber le comportement des oiseaux au risque de manquer des signes importants. De plus, les oiseaux réagiront moins à votre présence si vous circulez souvent dans le bâtiment sans rien faire de particulier. Une inspection consiste à faire le tour complet du bâtiment. Intéressez-vous à tous les oiseaux et à toutes les zones. Regarder partout : devant, derrière et au milieu. Restez calme et prenez votre temps !

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Passer du troupeau à l’individu Commencez votre visite en observant le troupeau dans son ensemble. Comment les oiseaux occupent-ils l’espace ? Est-ce qu’ils évitent certains endroits parce que l’air ambiant est différent (sécheresse, froid, lumière) ? Essayez de repérer les différences entre oiseaux. En quoi se distinguent-ils les uns des autres ? Prenez les oiseaux qui vous semblent différents et observez-les de plus près. Si vous découvrez une anomalie, voyez s’il s’agit d’un cas isolé ou du signe d’un problème sous-jacent plus important. Prenez aussi quelques individus au hasard pour les contrôler. Les anomalies ne sont pas toutes évidentes à première vue. Ce que vous observez en détail ne peut être interprété que correctement replacé dans son contexte. Passez aussi de l’individu au groupe. Parfois il faut prendre du recul pour mieux voir.

Regardez le troupeau par la fenêtre. C’est une solution pour observer les oiseaux sans les déranger en restant inaperçu.

En cognant sur un seau au début de la visite, vous pouvez évaluer la réaction des oiseaux et sélectionner immédiatement ceux qui n’ont pas réagi. C h ap i t re 1 . M i e u x v o i r e n reg ardan t de pl u s près

Avant de pénétrer dans le bâtiment et de disperser les oiseaux, observez comment ils se répartissent dans l’espace. De toute évidence, il y a un problème ici. Les oiseaux sont couchés en groupes parce qu’ils ont froid.

Installez une chaise dans le bâtiment et asseyez-vous quelques instants à intervalles réguliers pour observer les oiseaux. C’est le seul moyen de repérer les comportements anormaux. 7


Mise à profit des signes Ce sont aussi des oiseaux-signaux : ils seront les premiers à vous prévenir que quelque chose ne va pas ; vous avez toutes les raisons de les surveiller. Réfléchissez aux oiseaux et aux problèmes en question dans le contexte de votre exploitation et voyez comment réagir rapidement. Certains oiseaux sont eux-mêmes un risque pour les autres, par exemple une source d’infection.

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Mettez à profit ce que vous avez vu pour améliorer la conduite du troupeau. Posez-vous les questions suivantes à propos de tout ce que vous voyez: 1. Qu’est-ce que je suis en train de voir, d’entendre, de sentir, de ressentir ? Quel est ce signe ? 2. Que se passe-t-il ? Quelle est l’explication ? 3. Que dois-je faire ? Puis-je laisser les choses en l’état ou faut-il que j’agisse ? Si vous pensez à des actions possibles, agissez. Sinon cela ne sert à rien de chercher des signes. Vérifiez ensuite si vos actions ont produit l’effet désiré. Procédez par petites étapes. Faites attention aux réactions à de petites corrections. Un signal véritable sera répété. Réfléchissez à ce que vous voyez et aux circonstances de l’observation : est-ce que cela se produit souvent, à des moments différents, chez des oiseaux différents, sur d’autres exploitations ? Allez voir vousmême ou posez des questions. Sachez quand les risques menacent et gardez toujours une longueur d’avance en les éliminant ou en redoublant de vigilance. Oiseaux vulnérables Il y a toujours des oiseaux vulnérables dans un troupeau, par exemple ceux qui se développent mal. Ils seront les premiers à souffrir de maladies, d’un manque d’eau ou d’autres carences.

Voici un oiseau à haut risque. Il peut déclencher des problèmes. Pas tant comme victime que comme cause.

Signes invisibles aux humains

Les accessoires comme les caméras infrarouges dévoilent ce que les yeux humains ne voient pas. Le toit de ce bâtiment n’est pas bien isolé. Résultat : il se refroidit et de la condensation se forme, avec le risque qu’elle s’écoule sur le sol.

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Cécité d’élevage Vous ne pouvez reconnaître une exception que si vous connaissez la norme. Vous apprendrez ce qui est normal grâce à des observations aussi fréquentes et objectives que possible. Mais soyez conscient des risques de cécité d’élevage. La cécité d’élevage, c’est quand vous considérez la situation sur votre exploitation comme la norme. Limitez ce phénomène en parlant avec vos collègues et vos conseillers. Agissez suite aux commentaires critiques. Allez aussi voir ce que font les autres aviculteurs. Astuce : adhérez à un groupe d’études. S’il n’en existe pas près de chez vous, créez-le vous-même. Vous pourrez ainsi échanger des avis et des idées avec d’autres éleveurs de volailles.

REGARDER – RÉFLÉCHIR – AGIR

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Que vous disent ces poussins ?

Comment observer vos oiseaux de manière rationnelle : 1. Observez-les pendant que vous faites autre

chose et aussi quand vous ne faites rien d’autre. 2. Observez le troupeau dans son ensemble, puis les individus puis de nouveau le groupe. 3. Recherchez les moyennes et les extrêmes. 4. Regardez à l’avant, à l’arrière et au centre du bâtiment. Appliquez cette méthode aux différentes étapes telles que la distribution d’aliment. Regardez le début, la fin et le milieu des mangeoires qui viennent d’être remplies. Que se passe-t-il ? 5. Regardez à des heures différentes et dans des circonstances différentes. 6. À intervalles réguliers, restez debout dans le poulailler, puis baissez-vous et déplacez-vous au même niveau que les oiseaux. 7. Identifiez les périodes critiques, les oiseaux sensibles, les zones de danger et ayez-les particulièrement à l’œil.

Limitez la cécité d’élevage en parlant avec des collègues et des conseillers.

C h ap i t re 1 . M i e u x v o i r e n reg ardan t de pl u s près

Les poussins se pressent contre le mur et le picorent. C’est souvent un signe d’anxiété ou de stress. Les poulets sont des animaux peureux et ils cherchent à se protéger quand il y a une visite inattendue. Si les oiseaux picorent calmement les murs, c’est peut-être le signe d’un problème avec l’aliment.

Quand vous circulez dans le poulailler, intéressez-vous aux oiseaux qui ne s’enfuient pas rapidement pour éviter vos pieds. Ce sont des oiseaux-signaux qui peuvent vous renseigner. Les oiseaux qui fuient les premiers sont les plus forts. La trace ouverte derrière vous se referme rapidement. Selon que tout se passe rapidement, lentement ou pas du tout, voilà encore un signe de la vitalité des oiseaux. 9


Zones à risque Dans tous les poulaillers, il existe des zones à risque où il faut s’attendre à des problèmes. Les lieux identifiés comme tels doivent être inspectés systématiquement lors de vos visites quotidiennes. Aménagez les endroits qui présentent des risques inutiles comme les coins, les zones de courant d’air, les endroits au-dessous des abreuvoirs et des mangeoires, etc.

Voici ce que vous voyez

Observations incomprises Parfois, vous êtes confronté à des phénomènes que vous ne comprenez pas tout de suite. Bien sûr, tout signe peu clair n’est pas nécessairement associé à un danger. Ces observations incomprises sont appelées COI, Choses Observées Incomprises. Il importe de trouver leur cause. Les plus instructives sont les situations positives dont vous arrivez à trouver la cause : en d’autres termes, les facteurs de réussite.

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Périodes critiques Certaines heures de la journée, certaines saisons ou certaines périodes pendant une visite peuvent présenter des risques. Un bon exemple est le moment de la distribution d’aliment : est-ce que les mangeoires et la bascule fonctionnent correctement ? Mais il existe aussi des périodes critiques plus

longues. L’hiver est une période critique car il est plus difficile de maintenir l’air ambiant et la litière dans les meilleures conditions à cette saison, et l’humidité est plus difficile à éliminer. En été, c’est le stress thermique qui guette les oiseaux.

Parmi les signes indirects, on trouve les fientes incrustées ou compactées. Elles indiquent...

Causé par

La cause réelle

... une mauvaise répartition des oiseaux dans le bâtiment, qui peut être causée par...

... un courant d’air froid au niveau du sol que les oiseaux évitent comme tous les endroits froids.

Analyse de risque et action

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Groupe sensible

Risque

Action

Oiseaux mal développés

Troupeau moins uniforme

Éliminer les oiseaux de petite taille

Occlusion fécale au cloaque

Alimentation incorrecte, litière humide

Détecter, éliminer ou traiter la cause des troubles intestinaux

Animaux lents ou atteints de boiterie

Trouble moteur sévère avec prise de poids

Contrôler le développement osseux et rechercher des inflammations articulaires. Vérifier la composition de l’aliment et ajuster si nécessaire

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Les sens Pour l’essentiel, les sens des poulets ne fonctionnent pas comme ceux des humains. Leur vue est bien meilleure, par exemple, mais ce n’est pas le cas de l’ouïe.

Nez – odorat Les poulets ont un bon odorat mais pas aussi sensible que celui des mammifères. Ils s’en servent pour chercher leur nourriture et reconnaître leurs semblables. Non seulement ils peuvent sentir des concentrations élevées de substances chimiques comme l’ammoniac, mais de plus ils possèdent une innervation spécifique qui rend cette expérience particulièrement douloureuse.

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Yeux – vue Les poulets peuvent distinguer beaucoup plus de détails, de couleurs et faire davantage d’observations par seconde que nous, par exemple une source lumineuse fluorescente (« néons ») qui clignote (50 Hz). Ils sont capables de voir l’ultraviolet et sont plus sensibles que nous aux couleurs. Ce que nous voyons comme une lumière blanche peut sembler bleue ou rouge à un poulet en fonction de la source lumineuse.

Oreilles – ouïe Les poulets perçoivent les sons entre 15 et 10 000 Hz. L’oreille humaine peut entendre des sons jusqu’à 20 000 Hz et donc percevoir des sons légèrement plus aigus qu’un poulet. Les sons émis par le poulet varient entre 400 et 6 000 Hz.

Champ de vision

Bec – toucher Les poulets sont capables de distinguer des contrastes avec leur bec (dur/mou, chaud/ froid), des différences de texture (rugueux/lisse) et ils ressentent la douleur. L’extrémité est la partie la plus sensible du bec.

Langue – goût Les poulets ont des papilles gustatives. Un poulet en possède au plus 350, contre 9 000 chez un humain. Comme nous, les poulets distinguent le sucré, le salé, l’acide et l’amer.

Les poulets ont une vision panoramique de 300° environ, mais le recouvrement entre les deux yeux est minimal. Ils ne voient en relief que dans un angle réduit (représenté en jaune foncé). Quand vous pénétrez dans un poulailler, vous voyez parfois tous les poulets qui hochent brièvement la tête tous en même temps. Cela leur permet de mieux voir ce qui se passe (avec le relief).

Champ de vision sans relief

Perception du relief

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Anatomie

bec narines crête oreille oreillon barbillon jabot nuque dos épaule

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Quand vous discutez avec votre conseiller ou votre vétérinaire, efforcez-vous d’utiliser le bon vocabulaire pour éviter toute confusion. Pour détecter les anomalies, il vous faut tout d’abord être capable d’identifier un oiseau normal.

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poitrine aile glande uropygienne queue cloaque ventre tarse coussinet plantaire doigt griffe

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Squelette

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crâne orbite de l’œil cavité nasale narines vertèbres cervicales vertèbres thoraciques radius métacarpe cubitus humérus bassin pygostyle (os du croupion) ischion pubis fémur péroné tibia articulation du jarret (tarso-métatarsienne) métatarse articulation du genou (carpo-métacarpienne) bréchet clavicule coracoïde omoplate

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Organes 1 2 3 4 5 6 7 8 9

poumons caecum ovaire reins oviducte cloaque rectum intestin grêle duodénum

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pancréas foie vésicule biliaire rate cœur jabot trachée proventricule gésier

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Structure de l’aliment : consommation et digestion

Contrôler la courbe de croissance Les programmes d’alimentation dépendent de la demande de l’abattoir (usine de traitement). Les oiseaux sont-ils vendus entiers ou en découpe ? La croissance des poulets de chair élevés en vue d’un poids final élevé doit être légèrement ralentie juste après la première semaine. Les trois premières semaines sont consacrées à la formation des organes internes et du squelette ; immédiatement après, il faut commencer le sprint pour atteindre un poids élevé (courbe concave). Si vous ne procédez pas ainsi, vous connaîtrez de nombreux troubles des pattes, des syndromes de mort subite et des troubles métaboliques comme l’ascite avec pour conséquence des pertes importantes. Ces oiseaux vont aussi se montrer moins actifs. La formation du sque-

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La structure de l’aliment stimule les capacités digestives. Un manque de structure causé par des particules broyées trop finement ralentit le péristaltisme intestinal de sorte que le bol alimentaire n’est pas aussi bien mélangé avec les sucs digestifs. C’est pourquoi il est important de broyer l’aliment assez grossièrement (autrement dit, pas trop finement). L’ajout de grains de blé entiers favorise le bon développement de l’estomac et de l’intestin. Quand il est broyé assez grossièrement, l’aliment en farine stimule aussi les intestins ; toutefois les granulés sont mieux digérés par les oiseaux. Les pâtées trop finement broyées peuvent être agglomérées en granulés, mais la stimulation digestive restera insuffisante.

lette n’est pas un facteur limitant aussi important

Sous quelle forme proposer l’aliment

pour les poulets abattus à un poids inférieur, de sorte que vous pouvez leur permettre de grandir aussi rapidement que possible (courbe convexe). De cette manière, vous pouvez abattre les animaux quand ils sont plus légers et vous pouvez élever davantage de troupeaux par an.

Poids corporel

Courbe convexe : croissance initiale rapide, poids final faible

Courbe concave : croissance initiale lente, poids final élevé

Âge d'abattage, Âge d'abattage, poulets de chair poulets à griller Âge

Les granulés sont préférables à la farine pour obtenir une consommation plus élevée et plus équilibrée (en haut). Il faut que les particules soient de bonne qualité pour ne pas se réduire en poudre avant que les oiseaux ne puissent les consommer. Dans le jabot, les particules doivent tomber séparément et se transformer en une bouillie qui passe dans l’estomac et dans les intestins. Si la taille des granulés est trop variable, vous prenez le risque d’une sélection de la nourriture : les poulets ne picorent que leurs granulés préférés (les plus gros). La taille des granulés ne vous renseigne aucunement sur la grosseur des particules d’aliment. Tout dépend de la mouture, fine ou grossière. 14

Ajuster les courbes de croissance en fonction du poids souhaité à la fin. Pour cela, vous pouvez alléger le programme et ajuster la composition de l’aliment et le régime alimentaire.

Conserver des échantillons d’aliment

Conservez un échantillon de chaque livraison d’aliment. En cas de problème, vous pourrez chercher si l’aliment est en cause (par exemple, présence de substances toxiques). Conservez les prélèvements dans de petits pots scellés ou des sachets pour congélation, dans un endroit frais et à l’abri de la lumière, au-delà de la date d’abattage.


Alimentation en fonction du stade de croissance

Stratégie alimentaire

Les besoins d’un poulet de chair évoluent au cours de sa vie : les besoins en protéines baissent et les besoins en énergie augmentent. C’est la même chose dans la nature. Les jeunes oiseaux sont nourris surtout de vers de terre (protéines) et ils apprennent progressivement à manger des graines (énergie). Pour répondre à ces changements, les éleveurs travaillent souvent avec trois ou quatre types d’aliment.

Le besoin en nutriments évolue au cours de la période de croissance. À différents stades de leur vie, les poulets ont des besoins alimentaires différents. Plus il y a de transitions, plus il est facile de faire correspondre la formulation aux besoins des animaux. Soyez conscients du fait que tout changement peut perturber la flore intestinale et stresser les animaux. De plus, le goût de l’aliment change aussi ce qui peut avoir un impact sur la consommation. La transition entre deux aliments différents doit être progressive pour minimiser le stress sur le système gastro-intestinal et éviter les troubles digestifs.

Aliment de démarrage (1 à 10 jours) • Miettes ou mini-granulés (meilleure consommation et meilleur poids final) • Développement optimal des organes, du squelette et des muscles • Taux élevé en protéines, vitamines et minéraux favorisant une croissance maximale durant cette période extrêmement critique

• Ajouter éventuellement du blé en très petites quantités • Coûteux

co pr py ot rig ec h te t d

Aliment de croissance (11 à 22 jours) • Miettes (2 à 3,5 mm de diamètre) • La part de protéines diminue progressivement et l’apport énergétique augmente • Aliment structuré pour une consommation maximale • Commencer à ajouter du blé en proportion de 10 % maximum Aliment de finition (23 jours à la fin) • Miettes ou granulés (3,5 mm de diamètre) • Continuer de réduire les protéines et d’augmenter l’apport énergétique • Ajout de blé, au maximum 50 % à 55 % • La conversion métabolique des protéines en lipides a pour conséquence un faible indice de consommation, il est donc important d’apporter assez d’énergie au cours de cette étape • Coûts en aliments les plus élevés à cause de la forte consommation pendant cette période Aliment de finition non supplémenté • Un aliment dépourvu de médicaments et d’anticoccidiens doit être proposé pendant la dernière période jusqu’à l’abattage. Certains anticoccidiens ayant un délai d’attente de 0 jour peuvent être présents dans un aliment de finition dit sans additifs médicamenteux.

L’aliment se déshomogénéise, de sorte que les poulets reçoivent une nourriture moins uniforme avec le risque accru de troubles intestinaux.

Période critique : transition alimentaire et coccidiostatiques Soyez prudent dans l’utilisation des coccidiostatiques ; si les différents aliments contiennent différents coccidiostatiques, la dose des deux anticoccidiens peut être trop faible au moment de la transition. Le risque de troubles intestinaux par coccidiose devient alors très élevé avec sa cohorte de problèmes inhérents.

Niveau de coccidiostatiques

Aliment A

Période critique : les deux coccidiostatiques sont inférieurs au niveau requis Aliment A

Aliment B

Niveau requis de coccidiostatiques

ent B

Alim

Période Période de changement d’aliment

C h ap i t re 1 . M i e u x v o i r e n reg ardan t de pl u s près

15


Ce que disent les chiffres Les poulets de chair sont élevés en grand nombre. De ce fait, les problèmes qui démarrent à petite échelle sont souvent découverts (trop) tardivement. Souvent, le comportement des oiseaux n’est pas suffisamment révélateur, par exemple s’ils mangent trop peu. De petits changements peuvent pourtant être annonciateurs de troubles plus graves, comme des troubles digestifs. En enregistrant et en estimant quotidiennement des données objectives, vous pouvez intervenir plus tôt et éviter des problèmes ou des traitements coûteux.

Mettez en place vos propres normes Comparez vos données avec les normes recommandées par l’organisation d’éleveurs. En fait, il est encore plus important de définir vos propres normes et de comparer vos chiffres et vos données avec celles des troupeaux précédents. Comparez vos pratiques avec celles des exploitations du voisinage qui ont une conduite comparable à la vôtre.

co pr py ot rig ec h te t d

Quand et comment ? Mettez en évidence les changements en enregistrant toujours les données à la même heure tous les jours. En général, un changement marqué de la consommation d’eau ou d’aliment est le signe

annonciateur d’un problème de santé, d’aliment, de ventilation ou de température. Veillez à ce qu’il soit facile d’enregistrer les données à l’endroit des observations. Par exemple, accrochez une carte sur une porte, gardez une liste pour l’eau près du compteur d’eau, etc. Ou alors, utilisez un formulaire numérique centralisé que vous remplissez au cours de vos visites d’inspection.

Fiche de collecte de données

33.0

132

183

1282 1329 1387 1459 1739 1530 1819 1598 1900 1670

87 45 58 72 71 68 72

1733 2062 1825 2144 1902 2226 1950 2308 2034

63 92 77 48 84

30.5

145

30.5

175

30.5

205

30.0

238

29.5

273

29.0

315

29.0

357

28.5

400

28.0

455

65 28.0

495

27.5

547

27.5

601

27.0

658

27.0

717

27.0

778

67 26.5

745

26.5 26.5 26.0 26.0 25.5 25.5

225

24.5 70 24.0

1427

23.5

1504

23.0

1582

22.5

1660

22.0 21.5

327

913

21.5 75 21.0 20.5 20.5 20.0 20.0

1981

20 22 25 28 30 34 38 43 48 52 58 64 68 74 80 86 92 98

104 110 116 120 124 128 132 136 140 144 147 151 154 158

35 39 43 59 51 59 52 55 70 71 68 88 90 85

101 101 96 114 120 118 128 133 124 115 135 130 143

170 174 178 182

32 53 74 99

127 157 191 229 272 320 372 430 494 562 636 716 802 894 992

1096 1206 1322 1441 1566 1694 1826 1962 2102 2246 2393 2544 2698 2856 3018

162 166

0

15

130 130 158 154 163 165

3184 3354 3528 3706 3888 4073

509 68 162 129 111 370 395 409

107 356 422 499 568 647 713 791

462 514 568 779 673 782 691

884 977 1069 1148 1241 1333 1426

730 920 942 900 1160 1188 1128

1571 1716 1866 1943 2006 2152 2297

1327 1337 1267 1508 1584 1557 1605

2398 2468 2561 2653 2746 2954 3049

1752 1502 1300 1535 1486 1627 1575

3155 3274 2018 2896 2987 2075 2689

1499 1374 1424 1384 1466 1485

2754 2777 2412 2466 2520 2583

0

24 28 37 42 50 56 60 68 76 86 86 94

103 113 120 130 141 151 160 172 182

119 130 141 151 152 163 174

238 245

239

203 210 217 224 231

252 257 264 270 277

CO2 max. 2 500 ppm

67 74 80 87 94 101 108

181 187 194 201 208 224 231

193

258 254 262 261

Surveillez les Salmonella et les Campylobacter pendant cette période N.B. : les résultats sont valables pendant 20 jours.

Remplissez un rapport avant abattage et envoyez-le Si nécessaire : deuxième surveillance (prélèvement) de Salmonella et de Campylobacter

291 298 305 312 319 324

2390

185

19.5

2475

188

4261

329

43

19.0

2560

191

4452

334

44

19.0

2646

193

4645

338

45

18.5

2733

195

4840

341

260 309 268 274 280 287

Bonne gestion : notez les données du bâtiment sur la fiche de suivi du troupeau et vérifiez l’ordinateur tous les jours. Évaluez ces données tous les jours. Faites aussi des comparaisons avec les troupeaux précédents.

16

Balances pour peser les poulets. Contrôlez régulièrement les équipements de pesage pour vous assurer de leur bon fonctionnement. En plus de ne servir à rien, des données erronées vous renvoient des signaux incorrects, ce qui est beaucoup plus grave.

284

19.5

438

8 27 32 37 43 45 59 60

Commentaires

58 47 44 55 59 58 59

120

5 12 10 8 28 30 31

eau / alimentation

875 984 922 1057 966 1130 1021 1203 1080 1276 1138 1350 1197

95

31.0

17

Réel par poulet

37 63 48 59 50 51 56

78

32.0

0

15

Blé %

486 586 601 660 710 761 817

61

Litres par jour

29 26 34 42 32 39 39

49

34.0

20 19 3 13 4 9 5 11 6 10 7 12 94 8 7 9 4 10 5 11 5 12 7 13 6 14 4 38 15 5 16 8 17 7 18 9 19 9 20 7 21 6 51 22 5 23 4 24 5 25 5 26 8 27 6 28 9 42 29 15 30 10 31 9 32 13 33 15 34 18 35 22 102 36 30 37 23 38 14 39 14 40 12 41 10 42 8 111

:

Consommation d'eau

Réelle cum.

213 239 282 324 356 395 432

40

60 35.0

2

Norme cum.

Aliment

50 27 22 20 14 21 23

36.0

1

Réelle par jour

Réelle

80 102 122 140 161 184

0

: : :

Consommation d'aliment Valeur standard par jour

Poids

Valeur standard

Maximum

Minimum

HR

Nombre pres.

Mortalité cum.

Sélection

Mortalité

Âge

Date

Température du bâtiment Total

Recommandation

Mortalité Par jour

Souche Couvoir Ferme de reproduction Âge des poules reproductrices

Indication

Date de démarrage : Numéro de bâtiment : Nombre de poulets :

Enregistrez les données sur vos lieux de collecte pour éviter les pertes d’informations. Dans ce cas : dans le poulailler.

Signe s d e Poul et s


Fréquence La valeur des données dépend de la fréquence à laquelle vous les collectez. Un enregistrement quotidien vous apporte davantage d’informations qu’un enregistrement hebdomadaire. En particulier, comme le cycle de production des poulets est très court, ce qui rend la fenêtre d’intervention très limitée, il est important de répondre rapidement aux signes subtils. Les consommations d’eau et d’aliment sont particulièrement critiques.

Utiliser les données : cycle de gestion Il ne sert à rien d’enregistrer des données sans les exploiter. Consultez régulièrement vos données pour améliorer vos résultats en permanence. La gestion des données collectées, leur analyse et la mise en œuvre d’améliorations doivent constituer un processus continu. 1. Collecter Obtenir et calculer les chiffres clés pendant chaque cycle de production et à la fin.

350 300 250 200 150 100 50 0 0

7

14

co pr py ot rig ec h te t d

Consommation d'eau de boisson (ml/oiseau)

Différence entre enregistrer tous les jours et une fois par semaine

21

28

35

42

Consommation d'eau de boisson (ml/oiseau/jour)

Âge (jours)

350 300 250 200 150 100 50 0 1

2

3

4

5

3. Améliorer Élaborer et mettre en œuvre un plan d’amélioration des résultats techniques et/ou économiques.

2. Analyser Analyser/comparer les résultats obtenus avec : • les normes (objectifs nationaux) • les cycles de production précédents (niveau de l’exploitation) • les semaines précédentes de ce cycle (tendance) • d’autres exploitations de la région (référence)

6

Âge (semaines)

Dans le graphique ci-dessus (en haut), la consommation d’eau quotidienne est enregistrée et vous pouvez voir les fluctuations qui sont peut-être des indicateurs de stress thermique, maladie, réaction vaccinale, etc. Si vous n’enregistrez ces informations qu’une fois par semaine, la plupart des détails passeront inaperçus car vous n’enregistrerez que la moyenne sur 7 jours. Il faut aussi toujours tenir compte des délais – un problème peut commencer le premier jour de la semaine et vous ne le découvrirez qu’une semaine après (trop tard).

Des données plus pointues pour en apprendre davantage Plus vous détaillez vos données, plus elles vous seront utiles. Par exemple : la consommation d’eau Compteur d’eau : indique une valeur absolue à un instant donné • Il ne vous apprend rien ; il ne fait qu’afficher la quantité d’eau utilisée depuis l’installation du compteur. Consommation d’eau au compteur : différence entre les indications du compteur d’hier et d’aujourd’hui • Elle donne une image de la consommation d’eau globale, mais ce n’est qu’un chiffre qui ne peut pas être associé à une norme.

C h ap i t re 1 . M i e u x v o i r e n reg ardan t de pl u s près

Consommation d’eau par oiseau • Peut être reliée à une norme pour cet âge. Consommation d’eau par oiseau cumulée sur la durée • Montre l’évolution de la consommation (courbe ascendante, mais dans quelle mesure ?). Consommation d’eau par oiseau cumulée sur la durée, associée à une norme • Donne une image complète de la situation en temps réel, du développement et de ce qui est la norme. Les écarts se voient mieux sur un graphe (sur papier ou à l’écran).

17


Principaux indicateurs

350 300

Augmentation de la consommation d'eau

250 150 100 50 0 0

7

21

28

35

42

28

35

42

28

35

42

Consommation d'aliment (g/oiseau)

250 200 150

Réduction de la consommation d'aliment

100 50 0

0

7

14

21 Âge (jours)

2,40

2,30

Ratio eau-aliment

Ratio eau-aliment Le ratio eau-aliment chute quand les animaux grandissent. Une augmentation de la consommation d’eau s’accompagne fréquemment d’une baisse de la consommation d’aliment. En présence d’un ratio aussi fortement déséquilibré, il est évident qu’il y a un problème, par exemple des troubles intestinaux. En cas d’écarts, contrôlez les oiseaux eux-mêmes mais aussi les systèmes d’abreuvement et de distribution d’aliment ainsi que la qualité de l’eau et de l’aliment. Cependant, n’oubliez pas que le ratio eau-aliment augmente significativement dès que la température ambiante s’élève fortement sans que cela trahisse un problème.

14

Âge (jours)

co pr py ot rig ec h te t d

Consommation d’eau et d’aliment Des poulets en bonne santé boivent un peu plus chaque jour. Enregistrez la consommation d’eau au quotidien pour vous donner les moyens de chercher efficacement les causes d’anomalies. Une augmentation peut être provoquée par la chaleur, une plus forte teneur en minéraux dans l’aliment, sans oublier des fuites dans les canalisations. Une réduction de l’approvisionnement en eau peut aussi se produire. Dans ce cas, vérifier la clarté, la propreté et le goût de l’eau ainsi que la pression de distribution dans les canalisations. Un poulet en bonne santé a bon appétit. La consommation d’aliment par poulet doit augmenter tous les jours. Si la consommation diminue, contrôler les oiseaux pour chercher des troubles et vérifier la disponibilité et la qualité de l’aliment.

Consommation d'eau (ml/oiseau)

Le ratio eau-aliment met en lumière les problèmes

2,20

2,10

Changement majeur du ratio eau-aliment

2,00

1,90

1,80

1,70

1,60

1,50

7

14

21 Âge (jours)

Cas typique de réaction post-vaccinale : la vitalité des oiseaux est affectée par la vaccination. La réaction commence 5 jours après et persiste quelques jours. La consommation d’aliment diminue légèrement tandis que la consommation d’eau augmente légèrement. Le phénomène se reflète dans les graphiques. Mais l’effet est plus net si vous calculez le ratio eau-aliment et que vous le comparez à la norme !

Consommation d'aliment (g/oiseau)

REGARDER – RÉFLÉCHIR – AGIR Qu’est-ce que cela veut dire ?

250 200 150 100 50 0

0

7

14

21 Âge (jours)

18

28

35

42

Deux points marquent clairement une augmentation ou une chute de la consommation d’aliment. Dans ce cas, l’éleveur a commencé avec une densité d’oiseaux élevée et il les a détassés à deux dates différentes, le 32e et le 38e jour. Cette surpopulation juste avant la livraison a compliqué l’accès aux mangeoires des poulets ou a provoqué un manque d’espace pour se nourrir. Quand vous observez des écarts, recherchez la cause. Mais la cause n’est pas toujours liée aux poulets. Par exemple : une augmentation de la consommation d’eau peut indiquer un stress thermique ou une maladie, mais aussi tout simplement une fuite dans les canalisations. Ne vous arrêtez pas à ce qui semble évident : si les oiseaux ont l’air en bonne santé et que le niveau de consommation d’aliment est normal, le problème vient peut-être de l’approvisionnement en eau.

Signe s d e Poul et s


poids le jour Y – poids le jour X

Chute de croissance due à une réaction vaccinale Chute de croissance due à une infection 0

7

14

21

28

nombre d’oiseaux morts nombre de poussins d’un jour

x 100

35

42

Âge (jours)

Une maladie peut provoquer un retard de croissance, ce qui inclut les réactions à la vaccination et les infections légères par des souches « sauvages » de pathogènes. Mais la symptomatologie est différente : la réaction vaccinale s’observe dans tout le poulailler à un moment donné. Au contraire, une infection légère se répand plus lentement dans le troupeau, provoquant une baisse de croissance plus lente et par la suite une guérison plus longue : les premiers poulets sont guéris alors qu’ailleurs dans le bâtiment, d’autres tombent malades. L’analyse des poids peut même montrer comment une infection (par exemple bactérienne) se répand à travers tout le poulailler.

Reconnaître la cause de mortalité

Mortality (%)

nombre de jours

Mortalité Retirez les oiseaux morts tous les jours. Comptezles et soyez vigilant si le taux de mortalité est légèrement plus élevé que les jours précédents. Dans un troupeau normal, le total du nombre de poulets morts la première et la sixième semaine est supérieur ou égal à la moitié de la totalité des morts pendant tout le cycle. Par exemple : le taux de mortalité total dans un cycle est de 4 % ; donc le taux de mortalité de la première et de la dernière semaine peut être de 2 % ou un peu plus. Essayez d’atteindre un taux de mortalité inférieur à 1 % en première semaine et à 0,06 % par jour. 0,1 % par jour et 3,5 % pour tout le cycle reste un résultat acceptable. Mortalité (%):

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

co pr py ot rig ec h te t d

Croissance :

Reconnaître la cause d’un retard de croissance Croissance (g/oiseau/jour)

Croissance Un poulet en bonne santé prend du poids chaque jour. Un retard de croissance peut être le signe que les oiseaux ont consommé moins d’aliment, que l’aliment est carencé ou que l’apport énergétique n’est pas alloué à la croissance mais plutôt à la résistance, au stress, au stress thermique ou à l’activité physique. La nécessité de lutter contre une infection peut facilement accroître de 25 % le besoin en énergie du poulet. La croissance est alors suspendue. Pesez les animaux à des dates précises pour surveiller la croissance moyenne du troupeau et enregistrez le poids sur une longue période. Dans l’absolu, le poids seul n’est pas une donnée utile. Les gains de poids par unité de temps offrent un aperçu plus rapide des anomalies.

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

Increasing: foot problems

Peak heat stress

0

7

14

21

28

35

42

Age (days)

Les tendances de mortalité peuvent servir d’indicateurs. Un stress dû à une forte chaleur, par exemple, entraîne un pic de mortalité qui baisse une fois la canicule passée. Les troubles des pattes donnent une courbe qui monte plus lentement et qui reste cohérente jusqu’à la fin du cycle.

Indices L’IC 2000 (IC calculé pour un poulet de 2 kg) et l’EPEF (facteur d’efficacité de volaille européen) sont couramment utilisés comme indices de comparaison. L’indice de consommation renseigne sur l’efficacité de la production. Une valeur de production comme l’EPEF renseigne davantage sur les aspects de gestion globale car il prend aussi en compte les taux de mortalité et de croissance. Par souci de simplification, c’est souvent le résultat de la division du poids corporel (en kg) par l’âge à l’abattage (en jours) qui est utilisé à la place de la croissance par oiseau et par jour.

Indice de consommation (IC) L’indice de consommation permet de mesurer avec quelle efficacité les poulets convertissent l’aliment pour prendre du poids. Plus la valeur est faible, plus la conversion est efficace. Prenez les résultats en provenance d’autres pays avec précaution, car les formulations des aliments et les conditions climatiques sont différentes. Ne comparez vos données qu’avec celles des exploitations de votre région qui utilisent le même aliment.

IC

Indice de consommation :

Indice de conversion de l’aliment corrigé pour établir des comparaisons : IC 2000 : IC – (poids à l’abattage – 2000) x 0,33/1000

consommation d’aliment

EPEF: (100 – mortalité) x croissance moyenne par oiseau par jour en kg

x 100

gain de poids 19


« É le v e r d e s p o ule t s d e c ha ir s ’ a p p a re nt e à une c o ur s e d e f o r m ule 1 : la m o ind re e r re ur ne p a rd o nne p a s . »

SIGNES DE

POULETS Guide pratique de l’observation des poulets de chair

co pr py ot rig ec h te t d

A practical guide for bird focused poultry farming

Écoutez-les respirer. Vous entendrez s’ils ont des problèmes.

Guide pratique de l’observation des poulets de chair

Les poulets sont des animaux à croissance rapide qui réclament une attention constante. Le temps manque pour corriger les erreurs. Et quand quelque chose tourne mal, les conséquences financières peuvent être lourdes. Il est donc essentiel de prévenir les erreurs. Les oiseaux émettent des signaux en permanence : sur leur santé, sur leur bonne adaptation à leur environnement et sur leur sensation d’aise et de bien-être. Toute bonne gestion commence par la reconnaissance pratique de ces signaux.

Observez le comportement des oiseaux : comment réagissent-ils à votre présence ?

Reconnaissez-vous les signes qu’émettent vos poulets ? Pour l’aviculteur, cela signifie être en alerte dans le poulailler, observer et écouter les oiseaux. Observer l’individu et le troupeau. Savez-vous que faire si les poulets gaspillent trop d’aliment ou si leur plumage est sale ? Connaissez-vous la différence entre les fientes liquides anormales et les fientes cæcales saines ? Et savez-vous comment reconnaître des poussins affamés quand le troupeau vient juste d’être installé ? Signes de Poulets suit le cycle d’élevage des poulets de chair. Chaque étape est discutée et les aspects importants sont soulignés. Cette gestion qui place le poulet au cœur de ses préoccupations améliore la production et le bien-être des animaux et donc les résultats économiques de l’exploitation avicole.

Ressentez la circulation de l’air dans le poulailler. Y a-t-il un courant d’air ?

Signes de Poulets appartient à la célèbre série Signes de Poules© Signes de Poules© présente la connaissance pratique de l’élevage des volailles sous un format maniable et accessible.

Que sentez-vous ? Avez-vous les yeux qui piquent ? Une forte odeur d’ammoniac indique une litière chaude.

Signes de Poulets est un guide pratique pour savoir comment capter les signes émis par les animaux dès le premier jour, comment les interpréter et quelle mesure il convient de prendre.

ISBN 978-90-8740-225-9

Touchez du doigt pour savoir si ce poussin a mangé un bon aliment en quantité suffisante.

SIGNES DE POULETS

Si vous ne surveillez que les aspects techniques (croissance journalière, consommation d’eau et d’aliment, etc.), vous risquez de passer à côté d’autres signes importants émis par les poulets et leur environnement. Ayez toujours tous vos sens en alerte.

www.roodbont.com

9 789087 402259

A m é lio re z v o s ré s u lt a t s e t le c o n f o rt de vos a nima ux

Poultry Signals

U s e z d e tou s vo s sens

En théorie, nous savons tous plus au moins ce qu’il faut faire. Mais tous les éleveurs de volailles ne mettent pas leurs connaissances en pratique. Signes de poulets n’est donc pas seulement dédié aux connaissances les plus récentes, mais montre aussi comment passer de la connaissance à l’action concrète. En évaluant et analysant consciencieusement les signes, vous pouvez optimiser votre conduite étape par étape.

Les étapes visent à l’amélioration de votre gestion : 1. Que vois-je ? 2. Quelle en est la cause ? 3. Que dois-je faire ? En vous posant sans relâche ces questions et en corrigeant votre conduite sur le fond, vous améliorerez significativement vos résultats. Car il est de votre intérêt d’avoir des poulets épanouis et en bonne santé.

SIGNES DE POULETS Guide pratique de l’observation des poulets de chair


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